CELLULITE : solution contre la cellulite

Cellulite

La cellulite ou peau d’orange des fesses et des cuisses est un problème esthétique qui empoisonne la vie de nombreuses femmes, même minces. Il est difficile de se faire une idée des risques et de l’efficacité des traitements variés qui existent sur le marché, allant du palper-rouler à la cryolipolyse, en passant par la chirurgie… L’ensemble de ces techniques sont plus ou moins efficaces en fonction du type de cellulite et de son stade. Quoi qu’il en soit, elles n’ont qu’une efficacité temporaire sans les deux clés de voute de la prise en charge de la cellulite
– faire du sport adapté
– faire attention à ses apports alimentaires

Qu’est-ce que la cellulite ?

En terme médical, la cellulite est une inflammation des tissus situés sous la peau, rien à voir donc avec le terme « cellulite » couramment employé qui se réfère à l’aspect en peau d’orange que prend la peau des cuisses et des fesses chez de nombreuses femmes. Le terme de cellulite devrait donc etre remplacé par celui de capitons ou de peau d’orange. Par commodité, nous emploierons quand meme le terme de cellulite, meme s’il est impropre.

La cellulite a pour terme scientifique la « lipodystrophie gynoide« , encore définie comme une lipodystrophie segmentaire ou localisée du tissu conjonctif sous-cutané, par rapport à la stase veino-lymphatique régionale.

Cette dermo-hypodermite préfigure une histangiopathie associée à une réponse fibroblastique qui précède les altérations du segment capillaire et veineux, maintenu par ces dernières…
La cellulite est extrêmement fréquente chez les femmes (on estime qu’elle touche 95 % des femmes âgées de 15 à 45 ans).

La cellulite, associée ou non à l’obésité, touche la région des hanches, les cuisses (cellulite des cuisses), du fessier, des membres inférieurs et moins fréquemment l’abdomen, ainsi que la face latérale postérieure des bras.

Cellulite en d’autres termes :

  • capitons :

peau à aspect « capitonné » et flasque, avec de multiples crevasses et une surface irrégulière, où salternent protubérances et petites dépressions

  • « peau d’orange » :

tuméfaction des plans superficiels de la peau et à la dilatation des pores de la peau, saccentuant sous leffet dune compression

Pourquoi a-t-on de la cellulite?

La cellulite peut être associée à une :

  • fragilité vasculaire et formation d’hématomes au moindre choc, microvarices, varicosités, oedeme des jambes
  • une sensation de jambes lourdes,
  • des tensions et des douleurs à la palpation des zones atteintes.

La cellulite se voit chez les femmes car de nombreux facteurs propres aux femmes entrent en ligne de compte dans la genèse de la cellulite (facteurs génétiques, hormonaux, vasculaires… ), mais quelques hommes peuvent en être atteints, sur l’abdomen notamment.

La cellulite (ou capitons) est liée à la conformation et à la taille des cellules graisseuses, de l’eau et des fibres collagène dans certaines zones du corps de la femme (notamment, les cuisses et les fesses), lui conférant un aspect en peau d’orange :

Des jambes de rêve sans cellulite?
  • On trouve un tissu adipeux sous la peau, dont les cellules sont espacées par des travées fibreuses perpendiculaires à la peau, qui les sépare en loges graisseuses. Ces lobes adipeux servent de passage aux vaisseaux. Son épaisseur augmente et diminue selon le gain de poids. A la puberté, la graisse est stockée plus particulièrement dans les hanches, les cuisses…

 

  • Il y a souvent un défaut de résorption du liquide interstitiel sourdant par les jonction artério veineuses dans les tissus sous cutanés (insuffisance de drainage par le système lymphatique), d’ou un amas de liquide interstitiel ou ‘oedeme interstitiel’ (on parle souvent de facon impropre de « rétention d’eau »). Cet œdème interstitiel comprime à son tour les capillaires, entravant le retour veineux (le sang veineux retourne des pieds au coeur) et accentuant la stase. Les capillaires sous pression laissent alors passer plus de liquide à travers leur paroi, d’où un cercle vicieux qui se met donc en place, on dit couramment que « la cellulite a la propriété de produire une plus grande quantité de cellulite ». La rétention entrave aussi l’apport de sang artériel, d’où une baisse de perfusion des tissus sous cutanés (hypoxie : baisse des apports en oxygène dans les tissus)

 

  • Les hormones féminines (oeœstrogènes notamment), la prolactine et un régime riche en hydrates de carbones tendent à rendre les cellules graisseuses plus grosses ce qui réduit encore le flux sanguin et le drainage lymphatique.

On voit donc que la cellulite a une composante vasculaire importante++

La cellulite est plus importante s’il existe beaucoup de graisse sous la peau mais il est possible d’observer un aspect de peau d’orange même lorsqu’il y a très peu de graisse, chez une femme mince par exemple. La graisse située au niveau des hanches, des cuisses et des fesses (encore appelée culotte de cheval) est en effet difficile à faire disparaître car il s’agit d’une zone naturelle de stockage des graisses chez la femme, destinée à faire face aux besoins éventuels (famine, grossesse, allaitement… ). Qui plus est, l’effet des traitements contre la cellulite est temporaire et ceux-ci doivent être répétés pour espérer une réduction significative de la cellulite à long terme.

Quels sont les types de cellulites?

On classe le plus souvent la cellulite sous plusieurs formes souvent associées entre elles :

1/ En fonction de la texture des tissus graisseux sous cutanés

  • cellulite ferme

Les muscles sont recouverts dune couche dure et compacte de graisse qui semble y adhérer (impossibilité de faire glisser les plans superficiels de la peau sur les plans plus profonds, ce qui provoque des douleurs). A la pression, l’aspect de « peau dorange » prédomine

  • cellulite flasque ou molle

Il sagit de la forme la plus courante, ayant un aspect mou, flasque et tremblant. En revanche les plans superficiels glissent sur les plans profonds.

En position debout, la cellulite lorsqu’elle est évoluée présente des « bourrelets ». En position assise ou allongée, la graisse ‘pendouille’ de chaque coté. En mouvement, la masse graisseuse se balance en suivant le rythme de la marche.

Lorsqu’on presse la peau, la texture sous cutanée est molle et contient des petits nodules plus fermes.

Ce type de cellulite est souvent accompagnée de signes vasculaires (lourdeurs et douleurs de jambes, fluctuant au cours du cycle menstruel)

  • cellulite œoedémateuse

Il sagit de la forme la plus grave mais la moins fréquente. Lœdème des jambes est constant, virant au lymphœdème

2/ En fonction du terrain et de sa localisation

  • cellulite pure

Il sagit dune forme de cellulite diffuse, que lon retrouve chez la femme jeune et la femme maigre sur les zones classiques (cuisses, face interne des genoux, fesses, haut des hanches… ).

  • cellulite à graisse localisée

Elle est localisée dans certaines zones (autourde l’ombilic, sur les hanches (« culotte de cheval ») et la partie interne des genoux.

  • cellulite avec obésité

C’est une forme morbide accompagnée d’obésité et elle finit le plus souvent par un aspect de « jambes en poteaux ».

Quelle est l’évolution de la cellulite?

On peut diviser l’évolution naturelle de la cellulite en 4 phases :

  • cellulite latente ou de degré I

La surface de la peau reste plane : la cellulite nest visible que lors de la contraction des muscles ou du pincement de la peau. À ce stade, il est souvent possible de limiter l’évolution vers des formes plus graves par des soins adaptés.

  • cellulite naissante ou de degré II

Laspect en « peau d’orange » ou de capitons devient visible lorsqu’on est debout. En général, cette forme répond bien aux soins.

  • cellulite critique ou de degré III

On voit la cellulite debout et se dessinent des nodules visibles à l’oeil nu. Elle est au moins en partie, encore réversible vers les stades I et II avec des traitements adéquats, mais cela est rarement durable, car il sagit dune tendance personnelle et qu’on commence à voir des troubles oedemateux et fibrineux profonds : « plaques lipodystrophiques », nodules douloureux lorsquils sont comprimés entre les doigts et une adhérence au plan profond par formation de brides fibreuses entre les lobules graisseux. Il existe des signes circulatoires (oedeme modéré, télangiectasies et varicosités, ecchymoses…

  • cellulite fibro-lipodystrophique ou de degré IV

Cest le stade le plus grave. L’insufficance veineuse est majeure, avec lymphoedeme et bien sur la cellulite est tres affichante. Il s’agit du stade ou les traitements chirurgicaux sont les seuls à avoir une efficacité


Quels sont les facteurs aggravant la cellulite ?

Plusieurs facteurs sont susceptibles d’accentuer la peau d’orange, notamment :

– la quantité de graisse présente sous la peau :

plus on a de graisse, plus la peau d’orange est profonde et apparente

– les facteurs hormonaux :

on peut citer par exemple la contraception, certaines pilules contraceptives ont en effet tendance à aggraver la cellulite et on peut donc demander à son médecin de réadapter la contraception en cas d’aggravation de la cellulite apres un changement de pilule par exemple.

– les facteurs circulatoires :

une insuffisance veineuse avec varices et varicosités, un lymphoedème (rétention de lymphe dans les jambes), un oedeme (rétention d’eau dans les jambes et les cuisses)… sont des facteurs aggravant la cellulite et il convient de les prendre en charge sur le plan médical et paramédical. Le port de vêtements serrés, de talons hauts, la sédentarité… doivent être évités

 

Que peut on faire contre la cellulite ?

La cellulite peut être combattue au moyen de divers traitements anti cellulite, qu’il est souvent utile de répéter et associer, parmi lesquels on peut citer :

Les cremes contre la cellulite (cremes anti-cellulite, cremes anti-capitons… ) :

le plus souvent à base de caféine ou d’actifs drainants, les crèmes contre la cellulite n’ont qu’une efficacité transitoire… en savoir plus sur les cremes anti cellulite

Le sport anti-cellulite :

toute activité physique et sportive soutenue aide à lutter contre l’accumulation de graisse. Le sport est une des bases du traitement de la cellulite, certains exercices permettent de muscler préférentiellement les zones de stockage comme les fesses ou les cuisses… en savoir plus sur les exercices anti cellulite

Les régimes contre la cellulite :

c’est l’autre pierre angulaire du traitement contre la cellulite… en savoir plus sur les regimes anti cellulite

Les traitements médicaux contre la cellulite :

Cellulo lipolyse

Cryolipolyse

Drainage lymphatique

Laser contre la cellulite

Mesotherapie – cellulite

Ultrasons – cellulite

Infra rouges – cellulite

Palper-rouler, endermologie ® (Cellu-M6 ®)

Les traitements de chirurgie contre la cellulite : liposuccion ou lipoaspiration, plasties…

Points clés :

 

  • La cellulite est un problème multifactoriel, faisant intervenir la graisse mais aussi les fibres collagènes profondes et l’insuffisance circulatoire.
  • Le traitement de la cellulite doit donc tenter de jouer sur l’ensemble des facteurs qui la prédisposent. Ce traitement doit donc cumuler différentes techniques parmi lesquelles les pierres angulaires sont le régime et le sport

 Questions fréquentes :

-J’ai entendu dire que la cellulite pouvait disparaître lors de l’allaitement. Est-ce vrai ?

La cellulite est principalement constituée de graisse regroupée en petits amas sous la peau, doù son aspect en « peau dorange ».
La grossesse est une période durant laquelle lorganisme constitue des réserves sous forme de graisse en vue dy puiser pour nourrir le fœtus puis le bébé lors de lallaitement.
Lallaitement peut donc être une période durant laquelle la maman perdra plus facilement la cellulite quelle a accumulée durant la grossesse.
Il est cependant difficile de faire disparaître complètement la cellulite et il vaut mieux cumuler les méthodes :
Tout dabord le régime. Ce dernier doit être conduit sous contrôle médical, notamment en cas dallaitement, car la moindre carence de la maman retentira sur la qualité de son lait et sur la santé de son bébé.
Le sport : 5 minutes dexercices doux effectués tous les jours permettent de retrouver la sangle abdominale et la tonicité perdues pendant la grossesse. Il est important de se faire conseiller par un kinésithérapeute ou une sage-femme dans le cadre de la rééducation périneale post-natale, afin déviter les erreurs. Lorganisme est en effet très fragile après la grossesse.
Les massages réalisés par un kinésithérapeute, à type de « palper-rouler » et de drainage.
Enfin il existe des moyens techniques, à conduire là aussi sous contrôle médical (électrostimulation, mésothérapie voire liposuccion…)

– Comment se fait-il que des femmes « minces » peuvent avoir, elles aussi, de la cellulite ?

La cellulite est plus importante s’il existe beaucoup de graisse sous la peau mais il est possible d’observer un aspect de peau d’orange même lorsqu’il y a très peu de graisse, chez une femme mince par exemple car les hanches, les cuisses et les fesses sont une zone naturelle de stockage des graisses chez la femme, destinée à faire face aux besoins éventuels (famine, grossesse, allaitement… ). Une femme mince présente donc souvent une petite quantité de graisse à cet endroit. Qui plus est, elle peut souffrir d’insuffisance veineuse, la prédisposant à l’aspect en peau d’orange.

– Les femmes d’aujourd’hui ont-elles plus souvent de la cellulite que par le passé ? Si oui, pourquoi ?
Difficile de répondre à cette question. Probablement pas, mais elle sont certainement plus incommodées par ce souci esthétique que leurs ainées.

– les crèmes anti-cellulites sont-elles vraiment efficaces ?

Aucun soin utilisé seul ne permet d’apporter un résultat patent et durable. La lutte contre la cellulite est une lutte contre la graisse en excès et l’insuffisance veino-lymphatique. Je dirai donc que les crèmes anti cellulite peuvent apporter une petite amélioration mais ne se suffisent pas à elles mêmes.

– quel est (ou quels sont) le(s) principes actifs les plus efficaces ? Pourquoi ?

Comme je vous l’exposais précédemment, la cellulite est liée à la conformation des cellules graisseuses, des liquides et des fibres sous cutanées. On peut lutter contre les deux premiers mais pas contre les fibres. Que trouve-t-on donc logiquement dans une crème anti-cellulite? 1/ des actifs drainants issus de la vigne rouge, du marron d’Inde etc.., luttant contre la stase veino lymphatique 2/ de la caféine, ayant un effet sur les cellules graisseuses. On trouve peu d’études de bonne qualité dans la littérature permettant de conseiller tel ou tel actif.

– les massages lors de l’application de la crème sont importants : quel est le massage (ou le mode d’application de la crème) le plus efficace selon vous ? Et finalement, est-ce le massage ou la crème qui marche ?

Je pense effectivement que le mode d’application de la crème est important car il permet d’effectuer un mini drainage veino lymphatique : il faut appliquer la crème en massant légèrement du bas vers le haut.

– que pensez-vous des « vêtements anti-cellulite » (caleçons, gaines, jeans, etc ? ). Sont-ils selon vous vraiment efficaces ? Plus efficace qu’une « simple » crème ? Si oui (ou si non), pourquoi ?

Je les considère comme un des moyens de lutte contre la cellulite, permettant de lutter contre la stase veineuse et l’accumulation de liquides sous cutanés; Mais j’aurais plutôt tendance à conseiller à mes patientes souffrant d’insuffisance veineuse des collants de contention, ayant l’avantage d’être pris en charge par la Sécurité Sociale et ayant un effet prouvé sur la stase.

– que pensez-vous des techniques « high-tech » présentées comme permettant de réduire la cellulite :laser, infrarouge, ultra-sons, le fameux « cellu M6 » (et autres techniques si vous en connaissez d’autres) : est-ce vraiment efficace ? Plus efficace qu’une crème ? Quels résultats peut-on en attendre ? Conseillez-vous telle ou telle technique ?

Les techniques ont toujours le même but : réduire le volume des adipocytes et réduire la stase veino lymphatique par un effet de drainage. Quant à la mésothérapie, elle a pour principe d’injecter directement les principes actifs dans le tissu sous cutané. Elle doit être effectuée par un médecin qui désinfecte soigneusement la zone à traiter puis injecte les produits au moyen d’une seringue et d’une aiguille stériles ou au moyen d’une sorte de pistolet contenant plusieurs aiguilles.
L’effet immédiat de l’ensemble de ces techniques est souvent assez impressionnant mais il ne perdure sur le long terme que s’il est associé aux règles hygieno diététiques.

-le palper-rouler ou encore le drainage lymphatique, ça marche vraiment ? Qu’en pensez-vous ?
Le drainage lymphatique est un massage doux réalisé le plus souvent par un masseur kinésithérapeute, qui aide les petits vaisseaux lymphatiques à faire remonter le liquide lymphatique vers les veines et le coeur.

Le drainage lymphatique « décongestionne » donc les jambes et les cuisses de la lymphe qui a tendance à s’y accumuler.

Le drainage lymphatique lutte donc contre les troubles circulatoires lymphatiques qui aggravent la cellulite

– certains « régimes » ciblent plus particulièrement la cellulite : qu’en pensez-vous ? Est-ce efficace ? Quel est selon vous le meilleur « régime » pour réduire la cellulite ?
Les régimes permettant de lutter contre la cellulite sont proches des régimes amaigrissants « classiques », en vue de réduire la taille des adipocytes :

réduction des classes alimentaires « superflues » : graisses animales, sucres, alcools

hydratation correcte (au minimum 1.5l/j)

privilégier la consommation de légumes et de fruits…

Il est important de ne faire de régime que sous le contrôle de son médecin afin d’éviter de faire des erreurs diététiques, sources de carences. De plus, un régime mal conduit est souvent suivi d’une reprise de poids rapide (effet « yoyo »).

– quels sports conseillez-vous pour lutter efficacement contre la cellulite et la fameuse « culotte de cheval » ?
Les muscles, lorsqu’ils sont sollicités, puisent leur énergie principalement dans les lobules graisseux.

La sollicitation des muscles des fesses, des hanches et des cuisses aura donc tendance à puiser préférentiellement de l’énergie depuis les lobules graisseux des fesses, des hanches et des cuisses.

Mais il est aussi utile de solliciter l’ensemble des muscles du corps car toute activité sportive va puiser dans l’ensemble des réserves de graisses et notamment dans les zones graisseuses où l’on trouve de la cellulite.

Il y a tout d’abord les bonnes habitudes au quotidien contre la cellulite : il est utile de solliciter les muscles des fesses, des hanches et des cuisses au quotidien pour lutter contre la cellulite, comme par exemple contracter les fesses même lorsqu’on est immobile ou monter les escaliers en contractant les fessiers plutôt que d’utiliser l’ascenseur

Quant au sport, on peut citer les exercices classiques pour les fessiers : se mettre à quatre pattes, en appui sur les avant-bras. Tendre la jambe en la montant le plus haut possible jusqu’à sentir le muscle fessier se contracter.

Pour les muscles situés sur le coté extérieur des cuisses : se positionner sur le coté et lever la jambe supérieure en gardant l’ensemble du membre inférieur tendu (faire les ciseaux avec les membres inférieurs)

Enfin, pour les fessiers et les muscles situés à l’extérieur des cuisses : se mettre à quatre pattes. Tendre une jambe bien droit et effectuer des petits ronds avec le pied.

– que pensez-vous des compléments alimentaire « anti-cellulite » ? Pensez-vous qu’ils soient efficaces ? Si oui, pourquoi ? Lesquels conseillez-vous ?
Les compléments alimentaires contiennent le plus souvent des actifs drainants et des anti-radicalaires extraits du thé vert, de la vigne rouge, du marron d’Inde etc. Ils ne sont donc qu’une arme supplémentaire dans l’arsenal drainant. Mais on peut parier qu’un peu de thé vert chaque jour permet d’avoir le même effet…
enfin, pouvez-vous donner des conseils « naturels » pour lutter contre la cellulite ? La nature fournit-elle des « armes » efficaces contre la cellulite ?
Toujours le thé vert pour son effet drainant et anti-radicalaire. Je voudrais conclure en disant qu’il me paraît raisonnable de penser que la lutte contre la cellulite doit privilégier les méthodes douces (et peu onéreuses) : la lutte contre le surpoids au moyen du sport et du régime diététique adapté, la lutte contre la stase veineuse et le drainage lymphatique, la protection solaire car une peau abimée par le soleil devient plus fine et laisse plus apparaître les irrégularités sous-cutanées…

– quel est l’effet de la caféine sur la cellulite ?

La caféine aide la perte de graisse par les adipocytes (on appelle cela l’action lipolytique)

– que pensez-vous des crèmes/gel à effet « glaçon » ou « cryo » ? Cela apporte-t-il finalement quelque chose « en plus » que les autres crèmes qui n’ont pas cet effet « glaçon » ?

L’effet cryo soulage les lourdeurs de jambe liées à l’insuffisance veineuse et crée une vasoconstriction de courte durée limitant un peu l’oedeme. C’est donc plus un effet sur le bien-être qu’apportent ces crèmes

– certaines crèmes annoncent sur leur packaging des pertes de – 1cm à -4 cm parfois en un mois sur les cuisses ou le ventre. Pensez-vous que cela soit « possible », ou est-ce de la publicité mensongère ?

Effectivement on peut observer une perte du diamètre assez spectaculaire, mais cet effet n’est que transitoire si les crèmes ne sont pas accompagnées des règles hygiéno-diététiques, d’autant que la diminution du diamètre est en partie liée à une réduction de l’oedème veino-lymphatique, qui se reconstitue rapidement. De nombreux facteurs entrent en compte dans le prix d’une crème comme le coût et la formulation des actifs (conditionnement en micro ou nanosphères… ) et des excipients (certains d’entre eux potentialisent l’effet des actifs), mais il faut reconnaître qu’il y aussi beaucoup de marketing.

– concernant les techniques : de toutes les « techniques » qui existent, y en-a-t-il une que vous considérez plus « efficace » que les autres !: quitte à payer (cher) pour se débarrasser de sa cellulite, laquelle vous semble la plus « efficace » (et donc rentable) ?
En tant que médecin je dois m’appuyer sur des études scientifiques de bonne qualité pour argumenter un choix thérapeutique. Or je ne trouve pas dans la littérature médicale d’études de grande envergure et de bonne qualité méthodologique comparant les méthodes proposées. Dans tous les cas, si ces techniques ne sont pas accompagnées des règles hygiéno-diététiques (sport, lutte contre le surpoids et l’insuffisance veineuse… ), leurs résultats seront transitoires.

– Combien de personnes sont « touchées » par la cellulite?
La cellulite ou capitons est un apanage féminin : on estime qu’environ 80 à 90% des femmes sont touchées par ce trouble esthétique.

-J’ai essayé un grand nombre de crèmes anticellulites et je n’ai jamais obtenu un résultat visible. Pourtant, mes habitudes alimentaires ne sont pas des plus mauvaises, je pratique un sport et pourtant je n’arrive pas à la faire partir. Que me conseillez-vous pour y remédier?

La cellulite se voit chez les femmes car de nombreux facteurs propres aux femmes entrent en ligne de compte dans sa genèse (facteurs hormonaux, vasculaires… ).
La cellulite est plus importante s’il existe beaucoup de graisse sous la peau mais il est possible d’observer un aspect de peau d’orange même lorsqu’il y a très peu de graisse, chez une femme mince par exemple. La graisse située au niveau des hanches, des cuisses et des fesses (encore appelée culotte de cheval) est en effet difficile à faire disparaître car il s’agit d’une zone naturelle de stockage des graisses chez la femme, destinée à faire face aux besoins éventuels (famine, grossesse, allaitement… ).
Je vous conseille de demander l’avis de votre médecin pour plusieurs raisons : il pourra vous recommander des exercices de gymnastique spécifiques des fessiers et des muscles des cuisses. Il évaluera votre régime quotidien et rectifiera peut-être quelques erreurs (hydratation correcte, lutte contre les carences, réduction des apports caloriques… ). Enfin, il pourra vous expliquer les différents traitements médicaux (drainage lymphatique et palper rouler, voire ultra-sons ou infra-rouges) et chirurgicaux (liposuccion, plasties… ) et évaluer avec vous s’ils comportent moins de risques que de bénéfices pour votre silhouette.

GOMMAGE DU VISAGE : soins de beauté du visage par gommage

Gommage du visage

Le gommage du visage est un soin de la peau du visage ayant pour but d’éclairer le teint et d’affiner le grain de peau.

Les gommages du visage font partie des soins courants du visage complémentaires à l’hygiène de la peau du visage et à l’application de crèmes sur le visage. Classiquement, on recommande de ne pas en effectuer  plus d’une à deux fois par semaine et d’éviter tout gommage sur une peau lésée (peau sèche, rougeurs, tiraillements… )

Comment l’effectuer

Le gommage du visage est un soin consistant à laver le visage et le cou avec un produit contenant des substances abrasives (poudre de noyaux, microbilles de cire, acide salicylique… ). Les gommages s’effectuent cependant sur une peau déjà nettoyée avec un produit doux Il est préférable d’éviter d’appliquer le soin sur le contour des yeux. De plus, le frottement du visage avec le produit doit etre tres doux afin d’éviter de déclencher des irritations de la peau. Le but  est d’exfolier c’est-à-dire d’éliminer les cellules mortes de la couche superficielle de la peau (la couche cornée) afin d’affiner le grain de peau (la peau est plus lisse après le gommage)
de rendre le teint plus éclatant
d’améliorer la pénétration des produits de beauté (crèmes, masques… )
et de stimuler le renouvellement cellulaire des couches profondes de la peau.
Il est préférable de choisir des gommages doux et de veiller à ce que ces gommages soient indiqués pour le visage.

 

BOUTON DE FIEVRE OU HERPES LABIAL : soigner le bouton de fievre et le guérir

Bouton de fièvre : herpès labial

Herpes de la lèvre chez l'enfant
Herpes de la lèvre chez l’enfant

La maladie communément appelée bouton de fièvre est liée à l’infection par des virus de type Herpès simplex (HSV pour Herpes Simpex Virus). La première contamination (appelée primo infection) par les virus HSV peut passer inaperçue ou être au contraire douloureuse et provoquer un tableau d’inflammation profuse de la bouche ou de la zone génitale.
Le bouton de fièvre, dû à HSV1 fait généralement suite a une transmission du virus dans l’enfance.

Herpes labial ou bouton de fievre

Cet article en vidéo :


Le bouton de fièvre est le plus souvent du au virus herpes HSV1. En France, on estime qu’environ 70 % des adultes sont ont été en contact avec HSV1 et sont donc porteurs du virus, même s’il n’est symptomatique (déclencheur de poussées) que dans 30% des cas.

Transmission du bouton de fièvre

La transmission peut se faire sans symptômes d’herpes d’une personne à une autre car le virus HSV est très contagieux et un portage asymptomatique du virus au niveau de la bouche est possible.

Le risque de transmission le plus important se situe quand même lors des poussées d’herpes, notamment tant qu’il y a du liquide et que les lésions sont humides et suintantes.

La transmission peut alors se faire par baiser, échange de couverts, de serviettes de table…

Cependant, le virus peut aussi etre transmis par la salive en labsence de lésions, par portage asymptomatique (baiser, pratique sexuelle oro genitale : on estime qu’HSV1 est responsable d’environ 20% des cas d’herpes génital.

Il est même possible de s’auto contaminer de la bouche à la peau ou aux muqueuses, par manu portage (on se lèche les doigts ou on gratte ses lésions de bouton de fièvre et on se contamine) provoquant des poussées d’herpes cutané (pourtour du nez… ), une conjonctivite herpétique…

Contamination par l’herpès


La primo infection de l’herpes est asymptomatique dans environ 90 % des cas et survient habituellement dans lenfance.
Lorsque la primo infection d’herpes de la bouche est symptomatique, elle peut etre marquee par une inflammation de l’ensemble de la bouche (gingivostomatite), marquée par des rougeurs, des érosions, voire des hémorragies. Cette manifestation de la primoinfection par le virus de l’herpes de la bouche est fréquemment rencontrée chez l’enfant. 

Primo infection à l'herpes
Primo infection à l’herpes
Lésions des gencives et lèvres lors de la primo infection à l'herpes
Lésions des gencives et lèvres lors de la primo infection à l’herpes


L’incubation de l’herpes dure entre 2 et 12 jours. Il est fréquent que la gingivostomatite s’accompagne de fièvre à 39°C et de ganglions du cou.
L’évolution générale est la guérison en 10 à 15 j, mais la crise peut être émaillée de vomissements, de refus d’alimentation amenant à une déshydratation nécessitant parfois une hospitalisation Les récurrences de l’herpes de la bouche réalisent ce qui est communément appelé « bouton de fievre ».

Bouton de fièvre

La recurrence d’herpes appelée le bouton de fièvre survient le plus souvent après un facteur déclenchant (généralement au décours dune fatigue, d’une fièvre, de maladies infectieuses, d’une chirurgie, d’un acte dermo esthétique (dermabrasion, injections dans les rides, laser, resurfaçage du visage… ), de prise de cortisone, d’une immunodépression, de chocs émotionnels, d’angoisse, de dépression de stress, de contrariétés, d’un rapport sexuel, des regles, dune exposition au soleil…). Le bouton de fièvre siege généralement sur le bord de la lèvre, dans la bouche, voire sur une autre partie basse du visage (menton, pourtour du nez, narine, joue… )
Le bouton de fièvre est souvent précédé par une douleur, un picotement, une cuisson, une démangeaison, qui persiste durant l’éruption de bouton de fièvre

Herpes labial
Herpes labial

Le bouton de fièvre est marqué au début par une rougeur plus ou moins gonflée, sur laquelle apparaissent ensuite de petites vesicules groupées en bouquet. Ces vesicules évoluent en donnant une érosion et des croutes jaunatres.

Herpes labial au stade crouteux
Herpes labial au stade crouteux

Le bouton de fièvre guerit le plus souvent en 8-10j

Il est recommandé de consulter un médecin :

  • si le bouton de fievre ne guérit pas spontanément en 1 à 2 semaines.
  • en cas de fièvre ou de symptômes très intenses
  • en cas de récurences fréquentes de boutons de fievre
  • en cas de déficit immunitaire ou de prise de médicament immunosuppresseurs
  • en urgence en cas de doute de conjonctivite herpétique (yeux rouges et sensibles à la lumière


Le traitement du bouton de fievre :

Traitement de la crise de bouton de fièvre

Si les episodes de bouton de fievre sont peu importants et peu genants, on recourt generalement a des cremes contenant des antiviraux (aciclovir, ibacitabine, idoxuridine… ) à raison de 4 à 6 applications par jour
Les traitements oraux par comprimes d’aciclovir et de valaciclovir sont le plus souvent reserves aux poussees importantes ou frequentes

SOIGNER Le bouton de fievre SANS ORDONNANCE

Les délais de rendez-vous chez les dermatologues s’allongent d’année en année.

Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose.

En attendant votre rendez-vous chez le médecin et/ou le dermatologue et le diagnostic précis de votre herpès, vous pouvez tenter de soulager les récurrences de votre herpes de différentes manières et avec des produits disponibles sans ordonnance chez votre pharmacien ou dans une pharmacie sur Internet.

Il faut être très prudent avant d’utiliser des crèmes et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… )

Parmi ceux-ci on peut citer :

ACICLOVIR 5% crème, HERPESEDERMYL 5%, crème, HERPEVIR 5%, crème, KENDIX 5 POUR CENT, crème, REMEX 5%, crème (Aciclovir)

CONTRE-INDICATIONS
  • Antécédents d’hypersensibilité à l’aciclovir ou au propylèneglycol.
  • Application oculaire, intrabuccale ou intravaginale
EFFETS SECONDAIRES
  • Peu fréquent : des sensations de picotements ou de brûlures transitoires pouvant suivre l’application de la crème, sécheresse cutanée, prurit.
  • Rare : érythème, eczéma de contact.
  • Très rare : cas d’urticaire et d’œdème de Quincke

Traitement preventif

En cas de poussees frequentes de bouton de fievre (plus de 6 poussees d’herpes par an), l’aciclovir ou le valaciclovir peuvent etre proposes par le medecin a titre preventif (hors AMM). Le traitement est reevalue en terme d’efficacite au bout de 6 mois.

 

DEMODECIDOSE : la demodecidose

Démodécidose

 

Symptomes

Dermatose du visage donnant des rougeurs du visage.

Rosacee qui ne guerit pas sous cyclines

Cause

Les poils sont infestés par un parasite appelé demodex folliculorum

Cette dermatose est plus fréquente en cas d’immunodépression (VIH…)

Examen complémentaire diagnostique

 

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope) : mise en evidence du parasite demodex folliculorum dans un poil

Traitement

 

Cromatiton (Eurax*) 2x/j, crème à l’ivermectine

DERMITE VISAGE : la dermite seborrheique (rougeurs sèches autour du nez)

Dermite séborrhéique

La dermite séborrhéique est comme son nom l’indique une irritation de la peau survenant sur les zones séborrhéiques du visage (zone T incluant le pourtour du nez, les sourcils et la lisière du cuir chevelu), y provoquant des rougeurs et des squames sur les ailes du nez, le pourtour du nez, les sourcils…, le cuir chevelu (pellicules) et le tronc : zone intermammaire. Cette dermite parfois concomitante du psoriasis est liée à la prolifération d’une levure sur la peau, appelée Malassezia et elle a souvent tendance à récidiver au décours d’une fatigue, d’un stress, de l’hiver… Le traitement de la dermite séborrhéique est souvent délicat car il doit conjuguer l’élimination de l’excès de sébum sans irriter la peau et il est souvent suspensif c’est-à-dire que son effet tend à s’estomper lorsqu’on l’arrête. Il requiert le plus souvent des antifongiques prescrits par le médecin pour limiter la prolifération de Malassezia

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Dermite séborrhéique

Cet article en vidéo :

Pourquoi a-t-on une dermite séborrhéique du visage?

La dermite du visage est due à Malassezia, levure vivant sur la peau de l’homme depuis qu’il est nourrisson.

Malassezia est lipophile c’est-à-dire qu’elle prolifère dans la graisse contenue dans le sébum excrété par la peau.

Il existe de nombreux types de malassezia en cause dans la dermite séborrhéique : M. furfur, M. globosa, M. obtusa, M. sloffiea, M. sympodialis, M. pachydermatis ou M. restricta

La dermite séborrhéique prédomine donc dans les zones séborrhéiques du visage.

La peau grasse est un facteur favorisant majeur et les poussées sont souvent déclenchées par les stress, la fatigue

Causes de la dermite séborrhéique

La dermite séborrhéique est fréquente (elle toucherait 1 à 3 % de la population des adolescents et adultes, notamment les hommes).

Les facteurs favorisants la survenue d’une dermite séborrhéique sont

  • un psoriasis

dans les antécédents personnels ou familiaux. Il s’agit parfois d’une dermite séborrhéique, parfois d’un véritable psoriasis du visage

  • un déficit immunitaire,

notamment par SIDA, à rechercher dans les formes sévères de dermite séborrhéique

  • un syndrome extrapyramidal

primitif (maladie de Parkinson) ou secondaire (médicaments)

  • un alcoolisme chronique

  • un cancer (adenocarcinome)

des voies aérodigestives supérieures

  • Stress

La dermite séborrhéique est aggravée par le stress et elle s’améliore au soleil

Reconnaitre la dermite seborrheique du visage

La dermite séborrhéique est une dermatose chronique qui évolue par poussées, donnant à la peau un aspect rouge et squameux, dans les zones séborrhéiques (riches en glandes sébacées et donc naturellement grasse) : rougeurs et sécheresse des ailes du nez, du pourtour du nez, des sillons nasogéniens, sourcils et zone inter sourcilière, oreille externe, gouttière sternale), et le cuir chevelu.

eczema seborrheique du visage
Dermite des coté du nez et de la bouche

 

La dermite séborhéique du visage donne un aspect de rougeur du visage avec de petites peaux sèches ou grasses ;

La dermite du visage peut démanger ou donner des sensations de picotement, de brulure;

La dermite du visage concerne surtout les zones situées de chaque coté du nez, la lisière du cuir chevelu, la région entre les sourcils

La dermite seborrheique du cuir chevelu

se manifeste le plus souvent par des  pellicules :

Les pellicules peuvent être seches, souvent fines et le cuir chevelu n’est alors pas rouge et démange peu Les pellicules peuvent etre grasses, s’accompagnant alors souvent de croutes du cuir chevelu, de démangeaison du cuir chevelu

Chez le bébé, la dermite du cuir chevelu est appelée  » croûtes de lait  » du nourrisson. Il peut exister conjointement aux croutes de lait une atteinte du siège, d’évolution généralement spontanément favorable vers l’âge de 4 mois. On utilise des antifongiques doux autorisés chez le nouveau-né

 

La dermite séborrhéique peut aussi toucher la région sternale…

 

Le traitement de la dermite séborrhéique

Généralement la dermite séborrhéique est aggravée par le lavage et le rinçage de la peau et du cuir chevelu à l’eau chaude et avec des savons ou des shampoings « décapants »

Le traitement de la dermite requiert donc

  • D’éviter ce qui l’accentue (alcool, manque de sommeil, fatigue, stress… )
  • L’utilisation de savons surgras ou de gels nettoyants sans savon pour la toilette du soir, concernant celle du matin, on recommande souvent une toilette du visage à l’eau froide et sans savon.
  • Des shampooings pour la dermite du cuir chevelu et les états pelliculaires. Il convient d’utiliser un antipelliculaire deux fois par semaine en poussée et le reste du temps, un shampooing doux pour lavage fréquent (il est d’ailleurs possible de se laver les cheveux tous les jours avec un shampooing doux) afin d’éliminer l’excès de sébum sur le cuir chevelu. Il n’est pas recommandé d’utiliser un shampooing antipelliculaire au long cours car ce dernier contient souvent des actifs antifongiques et peut irriter le cuir chevelu
  • l’emploi de médicaments antifongiques et/ou de gluconate de lithium en gel (Lithioderm*).
  • On évite autant que possible les dermocorticoides (sauf en cure très courte) car si ceux-ci améliorent les symptômes, ceci n’est que transitoire et risque d’amener le patient à en mettre régulièrement, ce qui aggrave alors la dermite séborrhéique

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Interview d’un dermatologue :

Dr Catherine Oliveres Ghouti Dermatologue à Paris

1/ Qu’est-ce que la dermite seborrheique ou dermite du visage, comment la reconnait-on?

Dr Oliveres Ghouti : La dermite séborrhéique est une dermatose fréquente, qui entraîne de nombreuses consultations étant donné son retentissement sur la qualité de vie
Il sagit le plus souvent de plaques rouges, avec une desquamation ( la peau pèle) sur le visage

Les zones les plus concernées sont les sillons naso-géniens ( entre les joues et les ailes du nez, sillons qui descendent jusquau menton), les sourcils, le front, la bordure des cheveux.
Mais il peut y avoir des plaques plus étendues, recouvrant presque tout le visage.
Ces plaques démangent, et les patients pensent ( en raison de la desquamation) que cest une sécheresse particulière ou des dartres.
Il nen est rien car cette dermatose survient justement sur des zones où il y a beaucoup de glandes sébacées (qui fournissent le sébum)
Rappelons que le sébum est utile, puisquil participe à la bonne santé de la peau en étant un élément du film hydrolipidique, protecteur de lépiderme.
Mais dans la Dermite Séborrhéique, les zones où il y a trop de sébum sont « colonisées » par des micro-organismes de la peau… et là apparaissent des plaques rouges, avec des peaux blanches de desquamation.
Ces plaques grattent souvent.

On reconnaît la dermite séborrhéique à son aspect de plaques rouges avec une desquamation et ses localisations : sourcils, ailes du nez, bordure du cuir chevelu…
Le cuir chevelu peut être atteint sous forme de pellicules grasses, diffuses ou en plaques qui démangent également.

Certaines formes de dermite séborrhéique sont proches du psoriasis. Et il y a des associations de psoriasis et de dermite séborrhéique. Les formes frontières sont fréquentes.

2/ Quels sont les traitements et les soins de la dermite seborrheique, les conseils à donner aux patients?

Dr Oliveres Ghouti : Personnellement je traite la dermite séborrhéique du visage avec des traitement topiques non agressifs, et je n’utilise jamais de corticoïdes locaux ; en effet leur action anti-inflammatoire est rapide, mais très vite on a un rebond et les patients finissent par en appliquer quotidiennement. Nous voyons trop de personnes qui deviennent « accros » à leur crème à la cortisone et qui finissent par avoir une « acné cortisonique » difficile à traiter ; dautant plus difficile à soigner que les patients ont beaucoup de mal à se séparer de leur corticoïde chéri !!! Les conseils pour les patients : éviter les cosmétiques agressifs, tant sur le plan de lhygiène que du soin. Et consulter un dermatologue au lieu découter les bonnes recettes de lentourage, qui souvent vous donne sa « crème miracle » qui est souvent un corticoïde.

Pour le cuir chevelu, utiliser des shampooings doux lavages fréquents et une fois par semaine un shampooing spécifique Dermite séborrhéique, à laisser agir 3 minutes.
Le rinçage à leau vinaigrée des cheveux assainit également.

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Enlever faux ongles, ongles artificiels en resine

Enlever des faux ongles

Peut-on enlever des faux ongles?

Il existe plusieurs types d’ongles artificiels :

  • les  adhésifs préformés en matière plastique, qui sont simplement collés sur la tablette unguéale
  • les gels durcissant au moyen dun catalyseur (rayons Ultra-Violets, lumière, spray…)
  • et enfin les résines.

La difficulté pour enlever les faux-ongles est croissante dans cette classification : les adhesifs sont simplement collés et ils se décollent avec le temps. Parfois, l’application douce d’un dissolvant permet de décoller les ongles artificiels adhésifs et de dissoudre les faux ongles en gel durcissant.
A l’autre extreme, les résines sont façonnées sur l’ongle et y adhèrent tellement qu’ils font presque partie de la tablette de l’ongle. Il est donc très difficile denlever par soi-même des ongles artificiels en résine et cela risque même d’être particulièrement traumatisant pour longle et la meilleure des solutions lorsqu’on regrette la pose d’ongles artificiels est de re-prendre rendez-vous avec le professionnel qui les a posés afin de déterminer s’il est possible de les enlever

 

RISQUES DU BOTOX : quels sont les risques du Botox?

Risques du botox ®

Quels sont les risques des injections de botox ®?

Il existe de nombreuses contre-indications aux injections (grossesse, myasthénie, prise d’anticoagulants… ) et il est important de faire le point sur ses antécédents avec le médecin.

La toxine botulique ne devrait pas être utilisée en même temps que d’autres médicaments interférant avec la transmission neuro-musculaire tels que les aminoglycosides, la spectinomycine, la polymyxine, la tétracycline, la lincomycine, la ciclosporine, la D-pénicillamine, la chloroquine et ses dérivés, ainsi qu’avec les relaxants musculaires curarisants.

Les effets secondaires du botox :

On peut observer des diffusion de la toxine botulique au delà de la zone traitée, par exemple au muscle releveur de la paupière, ce qui peut engendrer un ptosis (difficulté à lever la paupière supérieur pour ouvrir complètement l’oeil), généralement réversible en 2 à 6 semaines

Il est possible d’observer des céphalées (maux de tête), des gonflements des paupières, des hématomes

 

LUMIERE PULSEE DES RIDES ET DU VIEILLISSEMENT (rajeunissement des rides)

La lumière pulsée pour les rides

Rides du visage
Rides du visage

Photo rajeunissement à la lampe flash : comment ça marche ?

Les taches brunes, la couperose et le vieillissement cutané sont en grande partie aggravés par les expositions solaires (voir la fiche consacrée au soleil).
Les lampes flash dispensent de la lumière intense pulsée (ou Intense Pulsed Light :IPL), d’où leur appellation de « lampes-flash ».
Cette lumière intense pulsée, en réchauffant le derme, a pour effet :

  • d’estomper les taches brunes ou taches solaires
  • d’estomper les petits vaisseaux et rougeurs (couperose… )
  • de stimuler les fibroblastes et la production de nouveau collagène, ce qui permet de rendre la peau plus élastique, plus épaisse et plus lisse (traitement des rides)

Les lampes flash ou lampes à lumiere pulsee ont donc un effet de« photorajeunissement » ou « photoréjuvénation » puisqu’elles estompent les effets du vieillissement naturel et solaire.

Interview du Dr Corinne DUPIN CAPEYRON

20 cours Gambetta 33400 Talence

traitement de la peau au laser, epilation laser

– Le laser réjuvénation (lampes flash contre les rides)

Il s’agit de la lumière intense pulsée

– Quelle est leur longueur donde ?

Emission entre 550 et 1000nm

– Quels sont les effets tissulaires des lampes flash ?

Ces lasers ont un effet épidermique et dermique :
Laction épidermique permet dobtenir une amélioration très rapide et satisfaisante sur les lésions vasculaires et pigmentaires des peaux photoinsolées ; laction dermique est plus lente .
Lamélioration clinique consistant en un teint plus lumineux et uniforme, est obtenu en quelques jours.

– Quels sont les effets secondaires immediats ?

On note une douleur lors du traitement et un érythème (rougeur).
Les effets retardés sont de fines croutelles sur les lésions pigmentés
Il existe des complications : brulures avec dyschromies poussant à la prudence dans la manipulation du laser et le réglage de son intensité en fonction de la peau à traiter. Ne pas traiter les peaux foncées.

– Une conclusion ?

Il est souvent très intéressant dassocier remodelage avec un laser émettant dans linfra rouge et lumière intense pulsée.
Ce type de laser est utile dans le traitement du vieillissement cutané

Photo rajeunissement avec une lampe flash : les conseils du dermatologue

Dans tous les cas, il convient d’éviter le soleil avant et après les séances, mais aussi de se protéger régulièrement au long cours.

Ces traitements ne sont pas anodins et il convient de bien réfléchir avec son médecin avant de « se lancer »

 

PEELING : le peeling du visage (peling, piling)

Peeling

Peeling signifie ‘en train de peler’ en anglais : le peeling consiste à enlever chimiquement, au moyen d’une substance acide appliquée sur la peau puis neutralisée, une couche plus ou moins importante de peau, en particulier sur le visage. Leur gradation varie ainsi des peelings superficiels ne faisant qu’exfolier la partie cornée de la peau et donnant le plus souvent une simple rougeur s’estompant en quelques jours, afin d’en stimuler la régénération profonde (peeling « coup d’éclat », peeling pour l’acné) au peeling profond, nécessitant souvent une prise en charge en clinique tant il atteint profondément la peau.
Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Peeling

Qu’est-ce qu’un peeling? / Peeling superficiel (peeling à l’acide glycoliquepeeling au TCA) / Peeling moyen / Peeling profondPoints clés / Questions fréquentes / Et pour aller plus loin

Le peeling est un soin de référence dans la prise en charge de la beauté du visage. On utilise des acides de fruits pour lisser la peau depuis l’Antiquité et le peeling a été développé de façon scientifique depuis environ 30 ans.

Le peeling (anti rides, cicatrices… ) comment ça marche ?

Le peeling est une technique consistant à appliquer une substance acide sur la peau. Ceci a pour but de léser la peau en superficie (exfoliation). Il existe donc une lésion de la peau apres un peeling, nécessitant des précautions pour éviter les risques de taches sur la peau notamment (conseils pour un peeling anti rides du visage)

Peeling du visage

Cette exfoliation provoquée par le peeling fait partir les cellules superficielles de la peau (où se situent les taches brunes) et stimule les fibroblastes et la production de nouveau collagène (néocollagénogénèse qui apparait en deux à 3 mois), ce qui permet de rendre la peau plus élastique, plus épaisse et plus lisse.

Effets du peeling

La substance chimique appliquée sur la peau va provoquer une destruction limitée et contrôlée de l’épiderme, ou du derme selon le type de peeling choisi. Le peeling permet de lutter contre :

  • les dégâts cutanés liés au soleil : taches brunes, teint brouillé, petites rides (voire rides profondes pour le peeling profond)

  • les pigmentations de la peau telles que le masque de grossesse

  • l’acné et les cicatrices d’acné.

 

Avec quels produits réalise-t-on un peeling?

Les produits employés pour réaliser un peeling sont le plus souvent :

l’acide glycolique (un acide de fruits dérivé de la canne à sucre) et les autres acides de fruits pour les peelings superficiels,

la résorcine pour des peelings moyens,

le phénol pour les peelings profonds.

L’acide Tri Chloro Acétique (TCA) peut quand à lui être utilisé pour l’ensemble des peelings en fonction de son pourcentage de concentration et de son mode d’application.

Les types de peelings

Il existe trois types de peelings en fonction de la nature de l’exfoliant (comment se passe une séance de peeling anti rides du le visage ), de la concentration du produit, du temps d’application, de la quantité appliquée… :

  • Peelings doux ou superficiels :

ils consistent à irriter et exfolier légèrement la couche superficielle de la peau. ce sont les peelings les plus couramment pratiqués en Dermatologie

Après le peeling, la peau est rosée, elle peut desquamer (perdre des cellules mortes) légèrement. On considère qu’ils permettent de reprendre une vie sociale rapidement. On peut donc refaire assez régulièrement un peeling doux sans grands risques.

On peut utiliser pour les peelings superficiel du TCA à faible concentration, des Alpha Hydroxy Acides ou des Beta Hydroxy Acides etc.

  • Peeling superficiel à l’Acide glycolique

Un produit couramment utilisé est l’acide glycolique, un acide de fruits extrait de la canne à sucre, non toxique et non allergisant pour la peau. L’acide glycolique est le chef de file des acides de fruit (AHA). C’est un acide faible (il est peu caustique), mais il peut pénétrer profondément de par sa petite taille et son hydrophilie. Il a un effet kératorégulateur en diminuant la cohésion des cornéocytes.

Préparation du peeling aux AHA (acide glycolique)

On prépare la peau à recevoir le peeling, cette étape est essentielle pour

  • détecter une intolérance voire une exceptionnelle allergie aux AHA,
  • potentialiser les effets du peeling en abaissant le pH de la peau
  • favoriser une pénétration plus facile et homogène du peeling dans la peau,
  • accélérer le processus de cicatrisation par stimulation du turnover cellulaire

Cette préparation est à débuter 1 mois avant le peeling et elle doit être recommencée entre chaque peeling.

Le dermatologue prescit le plus souvent un nettoyant acide, une crème à la vitamine C le matin, une crème aux AHA le soir et une crème protectrices des UV.

Déroulement du peeling aux AHA

Le dermatologue protège les zones à risque avec de la vaseline les zones à risques puis applique un prepeel à base d’AHA pour nettoyer, dégraisser et acidifier la peau.

Le dermatologue applique l’acide glycolique au moyen d’une compresse, d’un pinceau, d’un coton… sur la peau du visage en commençant par le front puis les joues, le nez, la lèvre supérieure et le menton. Il laisse agir l’acide glycolique 2 et 5 minutes tout en surveillant l’apparition d’un aspect rosé qu’il neutralise au moyen d’un produit alcalin bicarbonaté (et non par de l’eau). Ensuite il rince à l’eau thermale, puis applique une crème apaisante..

Plusieurs séances de peeling à l’acide glycolique sont nécessaires (entre trois et dix en moyenne), espacées d’une à 4 semaines, en association avec des applications le soir sur le visage d’une crème à l’acide glycolique.

Suites du peeling aux AHA

La peau est ensuite desquamative pendant une semaine et rosée. Tant que le rosissement perdure, il est impératif de se protéger du soleil pendant au moins 15 jours pour éviter les taches solaires

  • Peeling superficiel AU TCA

L’autre produit régulièrement utilisé pour le peeling superficiel est le TCA (Acide Tri Chloro Acétique), un dérivé de l’acide du vinaigre, provoquant un blanchiment de l’épiderme par coagulation des protéines, concentré entre 10 et 25%. C’est un acide fort, avec un fort pouvoir caustique, qui agit en coagulant les protéines (nécrose des cellules épidermiques). L’intensité de son effet ne dépend pas, comme pour les AHA, de son temps de pose mais de la concentration utilisée et de la quantité de produit déposé (nombre de couches). Il ne se neutralise pas mais s’auto neutralise au contact du sérum des vaisseaux épidermiques. Sa profondeur d’efficacité est évaluée selon le givrage obtenu :

– D°0 : pas de givrage, peau brillante = peeling superficiel léger (atteinte couche cornée) ;

– D°1 : givrage floconneux (irrégulier) sur érythème léger = peeling intraépidermique ;

– D°2 : givrage rose blanc = peeling superficiel moyen (toute épaisseur épiderme) ;

– D°3 : givrage blanc uniforme = peeling moyen profond (atteinte épiderme, derme papillaire, affleure derme réticulaire) ;

– D°4 : blanc grisâtre = atteinte derme réticulaire.

Préparation du peeling TCA

On prépare la peau à recevoir le peeling, cette étape est essentielle pour

  • détecter une intolérance voire une exceptionnelle allergie,
  • potentialiser les effets du peeling en abaissant le pH de la peau
  • favoriser une pénétration plus facile et homogène du peeling dans la peau,
  • accélérer le processus de cicatrisation par stimulation du turnover cellulaire

Cette préparation est à débuter 1 mois avant le peeling et elle doit être recommencée entre chaque peeling.

Le dermatologue prescrit le plus une crème aux AHA ou au rétinol le soir et une crème protectrices des UV d’indice de protection IP50 parfois associée à une crème antipigmentante contenant un inhibiteur de la tyrosinase en cas de peau mate, le tout 1 mois avant le peeling.

Déroulement du peeling au TCA

On ne peut pas préanesthésier la peau au moyen d’une creme de type Emla® car elle provoque une vasoconstriction qui ralentit l’auto-neutralisation du TCA. Le dermatologue protège les yeux du patient et dégraisse la peau avec le prepeel, voire de l’ether ou de l’acétone… Le TCA est appliqué au moyen d’une compresse, d’un coton, d’un coton-tige… sans frotter. Le dermatologue dépose des couches de TCA successivement (dans le même ordre : en commençant par le front puis les joues, le nez, la lèvre supérieure et le menton), en attendant 2 à 3 minutes entre chaque couche, jusqu’au givrage souhaité, puis il applique des compresses humides pour stopper l’action du TCA et enfin il applique une crème spécifique postpeeling à garder au moins 8 heures.

Le TCA provoque une sensation de cuisson voire de brûlure car les protéines superficielles sont coagulées par le produit.

Le dermatologue peut choisir de répéter les séances (3 à 4 fois en moyenne) tous les 15 jours.

Suites du peeling au TCA

La peau est ensuite gonflée quelques heures, puis brunatre et desquamative pendant une semaine et rosée. Tant que le rosissement perdure, il est impératif de se protéger du soleil pour éviter les taches solaires

Il faut appliquer une crème réparatrice plusieurs fois par jour, des compresses d’eau thermale, et un écran solaire 50 pendant 3 mois minimum

Il ne faut pas arracher les squames.

Quels sont les effets microscopiques des peelings superficiels?

L’effet est mixte, à la fois sur

Epiderme :
  • accélération du renouvellement cellulaire
  • augmentation de l’épaisseur de l’épiderme
  • élimination des dépôts de pigments (taches brunes…)
  • augmentation de la quantité d’acide hyaluronique épidermique
Derme superficiel :
  • restauration des ondulations naturelles de la membrane basale située entre le derme et l’épiderme
  • augmentation de l’épaisseur du derme
  • réorganisation des fibres collagènes et augmentation de l’expression des glycosaminoglycanes

 

Effets macroscopiques des peelings superficiels

Le peeling doux donne un « coup d’éclat » au teint, affinent le grain de peau et permettent d’estomper les tâches brunes ou tâches solaires.

Le peeling améliore en effet les problèmes épidermiques et pigmentaires superficiels :

  • diminution de la rugosité de la peau, des fines ridules, des pores dilatés
  • diminution de la séborrhée (peau grasse) et de l’ acné
  • diminution des troubles pigmentaires  : taches de rousseur, taches brunes, masque de grossesse superficiel épidermique, teint terne…

Indications des peelings superficiels

Le peeling superficiel peut etre utilisé pour prévenir et traiter le vieillissement de la peau (rides, teint terne tabagique, taches brunes… ), la peau tabagique, l’acné et les pore dilatés… Pour l’acné et les pores dilatés, s’il y a eu un traitement par isotretinoine (Contracne®, Curacne®, Procuta®,Roaccutane®), ce dernier doit avoir été arreté depuis un 6 mois à 1 an

Il peut aussi être utilisé pour les cicatrices superficielles, diminuer la partie superficielle épidermique du masque de grossesse et la kératose pilaire.

Quelles précautions prendre avant un peeling superficiel?

Il faut :

  • éviter les traitements locaux agressifs,
  • eviter de faire un gommage quelques jours avant,
  • ne pas se raser juste avant,
  • ne pas s’exposer au soleil avant (ni après)

 

Les contre-indications du peeling superficiel sont notamment :

  • l’herpes évolutif :  on peut prévoir un traitement oral préventif si antécédent d’herpès fréquent

  • la grossesse

  • traitement par isotretinoine récent (Contracne®, Curacne®, Procuta®,Roaccutane®) : ce dernier doit avoir été arreté depuis un 6 mois à 1 an

  • les maladies de peau evolutives (psoriasis,eczema… ) et infection bactérienne

  • un phototype élevé, une photoprotection insuffisante, une attente de résultats irréalistes etc.

 

Les effets secondaires du peeling superficiel sont notamment :

  • une poussée d’herpes

  • une réactivation de l’acné

  • une rougeur persistante

  • une hyperpigmentation post inflammatoire (taches brunes), notamment chez les phototypes foncés

  • épidermolyse ponctuelle lors d’un peeling aux AHA (par pénétration excessive du produit provoquant l’ apparition d’un blanchiment ou une rougeur intense lors du peeling, suivi de croûtelles

-cicatrice (rare),

-eczéma de contact à la crème réparatrice.

  • Les peelings moyens

Ils sont un peu plus profonds puisqu’ils atteignent les couches situées sous la couche cornée de l’épiderme.

Le peeling moyen a pour but d’estomper des taches solaires ou au masque de grossesse résistant aux peelings superficiels, l’acné ou les petites rides. Ils ont un effet lissant sur la peau.

On utilise généralement pour le peeling moyen de l’acide trichloroacétique (TCA) dilué de 30% à 50%

Comment se passe un peeling moyen?

Le dermatologue commence par dégraisser la peau avec de l’ether ou de l’acétone.

Le dermatologue applique le produit ( TCA) au moyen d’une compresse, d’un coton, voire d’un coton-tige, ce qui provoque une sensation de chaleur et de cuisson sur la peau pour le patient.

On observe alors un givrage de la peau (blanchiment de la peau).

Le dermatologue peut alors appliquer le TCA lors de nouveaux passages pour déterminer la profondeur du peeling. Outre le nombre d’applications, le dermatologue peut déterminer la profondeur du peeling au moyen de :

  • la concentration du TCA : de 30 à 50%, déterminant son agressivité

  • le dermatologue peut appuyer et frotter lors de l’application du produit

De même, le dermatologue devra tenir compte des aspects anatomiques pour déterminer la profondeur de son traitement, tels que :

  • le type de peau : il insistera moins sur une peau fine et sèche qu’une peau grasse et épaisse

  • la zone : il évitera les paupières et insistera plus sur des zones moins fragiles telles que le front.

Après avoir appliqué le TCA, souvent en plusieurs passages, le dermatologue applique des compresses humides pour soulager la sensation de cuisson et stopper l’action du TCA

Après le peeling, la peau est rosée et gonflée (le gonflement disparait eh habituellement). La peau brunit alors (apparition de fines croutes brunatres) et desquame pendant environ une semaine. On applique généralement des pommades cicatrisantes et un antiseptique doux sur la peau. L’aspect rosé de la peau sous jacente peut cependant mettre plusieurs mois pour disparaitre. Tant que la peau est rosée, il faut éviter impérativement de l’exposer même modérément au soleil car elle risque alors de faire des taches. On compare souvent les peelings moyens à un coup de soleil important.

EFFETS SECONDAIREs des peelings moyens :

  • une poussée d’herpes

  • une réactivation de l’acné

  • une rougeur persistante

  • une infection de la zone traitée par des bactéries

  • une hyperpigmentation post inflammatoire (taches brunes), notamment chez les phototypes foncés

  • cicatrices en creux, cicatrices blanches

 

  • les peelings forts ou profonds

Ils constituent une véritable brûlure à l’acide et sont réservés aux cicatrices ou rides profondes. Le peeling profond est comparable à une brûlure de la peau qui va emporter une partie de la peau, avec pour conséquence d’estomper les cicatrices, les rides et de lisser la peau.

Le produit utilisé est généralement le phénol (acide phénique), un dérivé du benzène, qui appliqué sur la peau, provoque brulûre et un givrage aigu (blanchiment de la peau par coagulation et destruction de l’épiderme).

Le peeling profond est réalisé sous surveillance cardiovasculaire (le phénol est toxique pour le cœur), et le plus souvent sous anesthésie locale ou générale tellement il est douloureux.

Les suites du peeling profond sont celles d’une brulure profonde, marquées par un gonflement important de la peau, qui va suinter et saigner. La peau va ensuite crouter. Les soins par pommades et pansements cicatrisants sont faits par une infirmière pendant environ deux semaines.

Les croûtes s’éliminent généralement en 1 à deux semaines sous pansements. Il est possible d’observer des rougeurs pendant plusieurs mois. Tant que la peau est rosée, il faut éviter impérativement de l’exposer même modérément au soleil car elle risque alors de faire des taches.

Effets secondaires des peelings PROFONDs :

 

  • une poussée d’herpes

  • une réactivation de l’acné

  • une rougeur persistante

  • une infection de la zone traitée par des bactéries

  • une hyperpigmentation post inflammatoire (taches brunes), notamment chez les phototypes foncés

  • cicatrices en creux, cicatrices blanches

 

Points clés :


  • Le peeling est une technique consistant à appliquer une substance sur la peau afin de l’exfolier et d’aider sa régénération
  • Selon la profondeur du peeling, les suites sont plus ou moins difficiles et longues, allant du rosissement et de la desquamation pour le peeling superficiel, jusqu’au gonflement, aux plaies et aux pansements pour le peeling profond
  • Dans tous les cas il ne faut pas s’exposer au soleil avant ou apres un peeling


Questions fréquentes

– Je dois effectuer un peeling superficiel mais j’ai eu de l’herpes labial, que me conseillez-vous ?

L’herpes labial peut diffuser sur l’ensemble du visage apres un peeling. Une poussée d’herpes est une contre indication au peeling, alors qu’en cas d’antécédent le medecin prescrit un antiviral avant et pendant la cicatrisation du peeling

Et pour aller plus loin…


Exemple de peeling superficiel a l’acide glycolique :

Cet article en vidéo :

Interview du Dr Jean Pierre VIDAL-MICHEL, dermatologue, Marseille

Azzalure

1/ Quest-ce q’un peeling ?

Dr Jean-Pierre VIDAL-MICHEL :

Le mot “PEELING” dérive de langlais to Peel : peler. Effectuer un PEELING cest donc réaliser lablation des différentes couches de la peau, de la plus superficielle ou couche cornée de lépiderme ( on parle de peeling superficiel) aux couches profondes de la jonction épiderme-derme (cest le peeling Moyen) pour atteindre les couches moyennes du derme ( cest alors le peeling profond)Cette action peut être obtenue par des moyens physiques notamment le froid (cryothérapie), par le laser (CO2 et Erbium) mais de nos jours le mot PEELING est réservé à lusage unique de substances chimiques : cest le PEELING CHIMIQUELétendue des produits utilisés permet de traiter un grand nombres de disgrâces de la peau du visage, des mains et plus accessoirement du cou.

2/ Comment un peeling fonctionne til ?
Selon la nature, l’affinité, la concentration et le PH des produits utilisés , ceux –ci vont descendre plus ou moins profondément dans lépiderme et le derme pour entraîner une dénaturation , une coagulation des protéines cellulaires , du ciment interstitiel, de la substance fondamentale et des fibres conjonctives . Au passage vaisseaux et terminaisons nerveuses peuvent être coagulés si le peeling est profond. La reconstruction se fera sans dommages à partir du conjonctif profond et des annexes ( sudorales et sébacées) si le derme superficiel et lépiderme ont été détruits. Au-delà du derme moyen cette réparation ne se fera plus et le peeling laisserait une peau cicatricielle identique à celle dune brûlure accidentelle. Cette « brûlure chimique domestiquée » que constitue le peeling va donc agir en deux temps : un premier temps exfoliatoire qui emporte les cellules cornées, les disgrâces et tumeurs superficielles ( lentigo, surcharge pigmentaire, verrues séborrhéiques, kératoses) pour lépiderme, petites ridules correspondant à des fractures de la jonction dermo-épidermique si le peeling est plus profond, voire les rides conjonctives pour le peeling profond. Dans un second temps le choc chimique va entraîner une synthèse cellulaire intense à partir des cellules des couches basales de lépiderme lors du peeling superficiel, des fibroblastes dans le peeling profond. De jeunes fibres de collagène et délastine, ainsi que de lacide hyaluronique vont venir remplir, hydrater et retendre le derme. Lamincissement de lépiderme va laisser entrevoir la vascularisation cutanée augmentée par néo-synthèse de vaisseaux. Le teint redevient clair, la peau nette et tendue, le rajeunissement peut aller du simple coup déclat à leffacement quasi complet des rides selon la profondeur du peeling.

3/ Il y a donc trois types de peelings. Quels sont les plus utilisés et dans quelles applications principalement ?

Oui, les peelings superficiels, légers, très utilisés, les peelings moyens et le peeling profond, presque essentiellement le phénol domestiqué, revenu en force pour sa sécurité et ses résultats exceptionnels depuis les travaux de Yoram Fintsi.

Dans les peelings superficiels je mettrai à part les acides de fruit (acide glycolique, lactique etc..) qui sont utilisés le plus souvent par les esthéticiennes ou en auto-médication lorsquils sont peu concentrés et bien tamponnés. Pour le médecin, qui les utilise à des concentrations plus fortes leur indication principale est lacné, les taches très superficielles (mélasma) ou pour un coup déclat. A forte concentration et à PH très bas ils sont dun maniement plus délicat car leur pénétration est variable et parfois imprévisible.

Une place particulière doit être donnée à lacide trichloracétique , le TCA, qui est le peeling le plus utilisé à lheure actuelle dans les concentrations entre 15 et 20%.Cest un produit stable et peu coûteux. Il est soluble dans leau et peut facilement être mélangé à de la glycérine , du propylène glycol ou encore à des excipients divers comme les saponines qui permettent une pénétration homogène. Différents « kits » comme par exemple, la formule à 15% commercialisée sous le nom dEasy Peel ®, ou encore le Blue Peel ® dObagi ,sont vendus dans le commerce offrant une sécurité dutilisation et efficacité appréciables. Son utilisation est aisée et ses indications multiples. LEasy Peel ® sutilise souvent de façon répétée, à la concentration de 15%, entre 1 à 2 semaines dintervalle, pour obtenir un effet de sommation sans effet secondaire désagréable : une simple rougeur et une desquamation à peine visible autour du 3ème jour. On obtient ainsi des résultats sur les pigmentations superficielles, les dyskératoses , la peau grise,terne, sèche et rugueuse, qui deviendra plus douce au toucher, rose au regard .

Plus appuyé entre 20 et 30% le TCA devient peeling moyen, ses effets secondaires sont plus brutaux , la brûlure plus intense, la peau devient marron dans la semaine qui suit, la desquamation est plus importante , le risque de rebond pigmentaire plus grand. Il est utile à ces concentrations quand il accompagne un peeling profond sur des zones localisées en peri-buccal, peri-orbitaire ou encore sur les joues. Je ne pense pas personnellement quil soit plus efficace à ces concentrations quune série dEasy-Peel ® à 15%. Au-delà de 30% je le déconseille car la pénétration du TCA est alors aléatoire et le risque cicatriciel plus important, même domestiqué il entraîne un aspect un rien dépigmenté et porcelainé de la peau très inesthétique. Le phénol domestiqué est bien plus sûr pour un résultat encore supérieur.

Pour rester dans le chapitre des peelings superficiels et moyens il existe plusieurs produits associant acide kojique , acide salicylique,vitamine c, hydroquinone,résorcine et autres destinés plus spécialement à la dépigmentation des chloasma. Le mélanocyte est une cellule qui se révèle résistante quand on veut sen prendre à elle et fragile quand on voudrait lépargner. En un mot les pigmentations sont complexes , rebelles, superficielles et/ou profondes, multifactorielles ,hormonales, post-inflammatoires, solaires, et il faudra sarmer de patiente et savoir rester « soft ».

Pour le traitement des rides et des cicatrices seul le peeling profond me parait indiqué . Il faut rejeter les anciennes formules peu stables ou trop dépigmentantes pour choisir lEXOPEEL ®, formule mise au point par Y. Fintsi. Il est nécessaire dans un premier temps pour les cicatrices, le plus souvent dacné ou de varicelle , den apprécier la profondeur, la souplesse, le degré deffacement à la tension, la pigmentation. Ce qui permettra de mettre en place une stratégie qui fera appel aux injections de comblement, au relèvement au punch ou à laiguille avant de les attaquer par un phénol souvent complété par une abrasion au papier verre dans le même temps opératoire ou à 24heure. Les rides liées au vieillissement et surtout à lhéliodermie, que ce soit le plissé des joues, les rides peri-orbitaires ou encore le code-barre de la lèvre supérieures disparaîtront avec toutes les disgraces superficielles que sont les lentigo et les kératoses. Même certaines rides musculaires comme celles du front vont satténuer voire disparaître par un effet tenseur du peeling qui saccentue au fil des premiers mois. Leffet définitif sappréciant entre le 3ème et 6ème mois.

Bien sûr ce peeling nécessite une solide formation et une bonne connaissance de ses applications. Les suites se simplifient avec lexpérience mais il faudra rester en communication téléphonique avec son patient chaque jour durant la semaine suivant lacte. Leffet secondaire le plus gênant à étant la rougeur qui peut durer plus dun mois et de petits troubles pigmentaires qui suniformisent avec le temps. Le résultat à terme est souvent exceptionnel.

4/ Comment procède ton lors d’un peeling ?

La technique est simple et toujours la même : il sagit dappliquer régulièrement un produit chimique sur la peau qui va entraîner sa fonte plus ou moins profonde et sa régénération avec la formation dun collagène et de fibres élastiques jeunes, actives et nombreuses. Cest ce collagène qui viendra remplir les rides. Selon le produit la peau va peler plus ou moins vite, de façon plus ou, moins importante. Les peelings superficiels permettent de mener une vie normale car la desquamation est à peine visible, le patient sort du cabinet le visage blanc-rosé un peu frippé si la concentration excède 20%, une crème post-peel adaptée et un écran solaire suffiront. Il faut savoir que le nombre de passage, lappui plus ou moins fort du coton, son imprégnation plus ou moins importante, conditionnent aussi la pénétration du produit. Les peelings profonds, pour leur part, nécessitent pour le patient de rester à la maison durant 10 jours environ car au masque de sparadrap posé en sortie dun Exopeel, succède la pose dun masque de poudre antiseptique et cicatrisant quil faudra conserver 6 à 7 jours !

5/ Ces peelings sont-ils douloureux, que peut-on faire à son cabinet ?
La plupart des peelings peuvent être réalisés au cabinet sous anesthésie verbale avec un simple éventail. Lanesthésie locale à la lidocaïne est utile dès que lon attaque les peelings moyens et le phénol peri-buccal ou peri-orbitaire. Les points classiques sus et sous- orbitaires, canthus externes et mentonniers suffisent la plupart du temps, parfois une infiltration danesthésique dilué au niveau des joues peut-être utile. Bien-sûr, en raison des troubles du rythme engendrés parfois par le phénol appliqué trop rapidement sur toute la surface du visage ,il est indispensable de disposer dun scope et dun oxymètre mais appliqué lentement et sur de petites surfaces le phénol ne présente aucun risque toxique.

Je nutilise pas de crème anesthésique car elle crée une hyperhydratation qui modifie la pénétration du peeling. De même je ne prépare plus la peau aussi intensément que je le faisais il y a quelques années , je me contente dessayer de mettre les mélanocytes au repos avec diverses crèmes ou préparation.

6/ Combien de fois peut-on répéter les peelings ?

Le protocole de lEASY PEEL ® prévoit 4 séances consécutives à une semaine dintervalle, les AHA, le TCA peuvent ainsi être répétés aussi souvent que nécessaire. Plus le peeling est lourd, bien sûr, moins le patient sera enclin à le répéter. Je nai pas de recul suffisant sur lEXOPEEL ® mais je suis convaincu que le résultat doit se maintenir de nombreuses années. Une durée de 7 ans voire plus me parait réaliste à condition bien sûr de ne pas abuser du soleil et du tabac.

7/ Quels conseils donner à une personne souhaitant bénéficier de cette technique ? Quelles contre-indications ? Quels conseils donner avant, après un peeling ?

Quel autre conseil que de lui dire de sadresser à son dermatologue.

Je pense que tout dermatologue sintéressant à lesthétique est susceptible de pratiquer ces actes à son cabinet à lexception de lExopeel de tout le visage qui est un acte plus lourd nécessitant une structure adaptée. Il pourra, au mieux, lui conseiller le bon peeling en fonction de sa peau. Pour chaque produit il existe bien sûr des contre-indications mais elles sont relatives pour la plupart. Comme toujours il est conseillé déviter de traiter lors de la grossesse,tout patient présentant des troubles de la cicatrisation ou une maladie de système etc etc En commun et pour l’essentiel, retenons que toute affection infectieuse et en premier chef l’herpès en poussée, contre-indique un peeling, il faudra donc, prendre la précaution de mettre sous anti-viral toute personne présentant de fréquentes poussées d’herpès. Les phototypes foncés , les asiatiques , les métis et les noirs ont de gros risques de faire des troubles pigmentaires, enfin un Exopeel ® de tout le visage est contre-indiqué en cas de trouble du rythme cardiaque, de diabète ou dinsuffisance rénale. Bien sûr l’exposition solaire avant comme après un peeling doit être évitée. L’usage dune crème écran 50+ sera donc recommandée durant 1 mois pour un peeling léger, six mois pour un peeling profond.

Pour conclure, je préconise personnellement pour tout médecin désirant se mettre aux peelings davoir recours aux produits du commerce de préférence aux formulations . Les laboratoires ou distributeurs comme Néo-strata ,Mene & Moy, Skintech, la Centrale du peeling, et jen oublie commercialisent des produits stables, de pénétration homogène, sans confusion possible sur les concentrations. De même je tiens à rappeler quil existe de nombreuses formations de valeur données par le CNME du docteur C. Gadreau, lAFME du dr J.L Morel ou encore le docteur P. Desprez (Skintech) ou le dr J.L Vigneron, notre confrère dermatologue à Saint Paul de Vence. Personnellement cest très volontiers que jaccueillerai tout confrère désireux de se former et que je répondrai à vos questions.

NB : Pour un peeling, il faut compter 100 € pour une séance d’Easy Peel ® ou équivalent à 4000€ pour un EXOPEEL ® tous frais de clinique compris. Voici un exemple de peeling avec Exopeel ® : avant le peeling et 6 mois après

peeling
Avant peeling profond
apres peeling anti ride
6 mois après le peeling profond

COUPEROSE, ROSACEE : la couperose et la rosacée (acne rosacée)

Couperose et rosacée

Rosacée
Rosacée

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Qu’est-ce que la couperose ou rosacée ?


La rosacée (souvent appelée à tort « acné rosacée« , alors qu’il faut bien distinguer la rosacée de l’acné) est une maladie de la peau fréquente, responsable de rougeurs du visage, notamment chez les peaux claires.
On distingue deux termes faisant en fait partie de la meme maladie, la rosacée :

  • La couperose est un état de rougeur permanente des zones convexes du visage (nez, joues, front, menton… ), avec parfois de petits vaisseaux visibles à l’oeil nu.
Joues rouges dans la rosacée
Joues rouges dans la rosacée
  • La rosacée est l’ensemble des manifestations (boutons, plaques, rougeurs des yeux, rougeurs du visage… ) qui accompagnent la couperose

La rosacée touche préférentiellement les adultes d’age moyen : la rosacée survient fréquemment après l’âge de 30 ans, avec un pic à 50 ans, mais elle peut apparaître à tout âge. Sa prévalence (pourcentage de cas dans la population) varie de 1 à 20 % selon les séries mais elle semble être plus proche des 5%. Elle prédomine un peut plus chez les femmes et touche surtout les sujets à peau claire, les Celtes et les sujets originaires d’Europe du Nord, mais les sujets à phototype foncé sont aussi atteints.

De nombreuses comorbidités ont été décrites associées à la rosacée : des facteurs de risque cardiovasculaires, des maladies gastro-intestinales, notamment des MICI, des maladies neurologiques, auto-immunes ou psychiatriques ainsi que des cancers cutanés ou viscéraux, et des migraines chez les femmes

Pourquoi a-t-on de la couperose et de la rosacée ?

La couperose et la rosacée sont dues à deux facteurs principaux :

  • Le terrain : la rosacée touche plus particulièrement les personnes à la peau et aux yeux clairs. Le fait davoir un parent atteint de rosacée augmente le risque d’en avoir soi-même : des antécédents familiaux sont retrouvés dans 30 à 40 % des cas. Une plus grande sévérité a été constatée chez les jeunes jumeaux homozygotes que chez les jumeaux hétérozygotes. Les patients atteints auraient un système de refroidissement facial déficient. Ainsi, ils seraient incapables de diminuer leur dilatation des vaisseaux de la face lorsquils sont soumis à un facteur réchauffant (bain chaud,boisson chaude, alcool, atmosphère confinée…). Doù les épisodes de rougeur lors de ces expositions. On note aussi une tendance à la migraine.
  • L’exposition solaire, ainsi, la rosacée touche les zones convexes du visage, les plus exposées : front, joue, nez, menton mais pas le pourtour de la bouche ni la partie située sous le menton.L’exposition chronique au froid serait aussi un facteur aggravant.
Rougeurs sur les joues
Rougeurs sur les joues

La couperose – rosacée nest pas un signe d’alcoolisme et survient aussi chez des sujets ne consommant pas d’alcool. Il est vrai cependant que les personnes ayant un terrain de couperose – rosacée rougissent lors de la consommation dalcool. Il est possible donc que la consommation régulière dalcool aggrave une rosacée préexistante (à force de se dilater régulièrement, les vaisseaux finissent par rester constamment dilatés)

Il faut se méfier des crèmes à la cortisone (hydrocortisone… ) appliquées au long cours sur le visage en automédication car elles provoquent une certaine forme de rosacée (voir rosacée stéroidienne).

Comment reconnaitre la couperose et la rosacée ?

La rosacée débute le plus souvent par des épisodes de rougeur du visage (flushes ou bouffées vasomotrices), déclenchées notamment par la chaleur. Ces flushes peuvent entraîner une crainte de la chaleur et des « chauds-froids » (passer d’une atmosphère froide à une atmosphère chaude). Ces rougeurs du visage concernent plus volontiers le nez, les joues, voire le front et le menton.

Erythrocouperose
Erythrocouperose

Ensuite, les rougeurs du visage deviennent constantes, c’est la couperose à proprement parler

couperose
Couperose donnant des plaques des joues

Gravité de la rosacée

Il existe 4 stades de la rosacée, incluant la couperose proprement dite :

  • Le stade 1 est marqué par des poussées de rougeurs du visage lors de lexposition aux facteurs déclenchant (boisson chaude, atmosphère confinée, alcool…). Il faut noter que lon peut court-circuiter cette poussée gênante en suçant un glaçon.
  • Stade 2 : La rougeur du visage est constante, associée le plus souvent à des petits vaisseaux appelés télangiectasies, cest l’érythro couperose
Erythro couperose
Erythro couperose
  • Stade 3 : apparition de boutons du visage, cest la rosacée à proprement parler. Ces boutons peuvent etre uniformément rouges (papules) ou comporter une « tete blanche » au centre (pustules)
Rosacée papulopustuleuse
Rosacée papulopustuleuse
  • Stade 4 : Ce stade de la rosacée ne concerne en général que les hommes. Il s’agit d’un gonflement constant de certaines zones du visage (ex : la  » trogne du buveur « , dont le nez epaissi et rouge s’appelle rhinophyma)

Il faut noter que plus d’un patient sur deux présente des signes ophtalmologiques (sécheresse des yeux, rougeur du bord libre de la paupiere (blépharite), démangeaisons, inflammations…). Parmi les lésions oculaires de la rosacée, peut citer les conjonctivites, les chalazions et d’autres causes d’oeil rouge. Voir le traitement de la rosacée oculaire

Autres formes de rosacée

D’autres formes moins typiques de couperose et de rosacée peuvent être observées :

  • Stade 4 d’emblée :

certains hommes peuvent avoir d’emblée un gonflement constant d’une zone du visage (ex: rhinophyma (nez rouge et gonflé)) sans être passé par les stades de rougeurs du visage et de boutons du visage

  • Rosacée granulomateuse :

La rosacée granulomateuse touche préférentiellement la femme. Cette forme de rosacée est caractérisée par la présence de boutons jaunes-rouges pouvant avoir des reflets brunatres, et ayant pour caractéristique de rester jaunes lorsqu’on appuie dessus avec un instrument transparent.

 

  • Rosacée fulminans

La rosacée fulminante, encore appelée « pyoderma facial » survient préférentiellement chez les femmes jeunes ayant lapeau grasse.
Il s’agit de boutons du visage très importants et purulents, apparaissant de façon explosive sur le nez, les joues, le menton… Le traitement de la rosacée fulminans associe généralement de l’isotrétinoine (Contracne®, Curacne®,Procuta®, Roaccutane®) et de la cortisone

 

  • Rosacée stéroïdienne ou rosacée à la cortisone

L’application itérative de crème à la cortisone sur le visage peut entrainer une rosacée dans les zones ou la creme a été appliquée, même sans couperose préexistante. L’usage prolongé de creme à la cortisone sur le visage est donc fortement déconseillée.

Une nouvelle classification clinique de la rosacée

Depuis 2016, des experts de la rosacée issus de la plupart des continents (Amérique du Nord et du Sud, Europe, Afrique et Asie) ont redéfini la classification en 4 stades de la rosacée, selon des critères cliniques (les symptomes) afin d’y adapter le traitement, ce qui est plus facile qu’avec les 4 stades + les formes atypiques et regroupe tous les symptomes ; on classe les symptomes en 3 catégories :

  • Signes typiques de la maladie : rougeur du visage persistante au niveau du nez, des joues; rhinophyma. L’un ou l’autre de ces deux signes diagnostique la rosacée
  • Signes majeurs : bouffées vasomotrices ; papules et pustules rouges ; télangiectasies (petits vaisseaux) ; rosacee oculaire. Il faut 2 de ces signes pour diagnostiquer la rosacée.
  • Signes mineurs : peau irritable et sensible (sensations de brûlures, sensations de tiraillements) ; gonflement ; sensations de sécheresse de la peau du visage.

 

Points clés :

  • La rosacée est caractérisée par des rougeurs du visage, notamment les joues et le nez
  • La rosacée n’est pas due a l’alcool, meme si elle est aggravée par l’alcool
  • La rosacée est souvent accompagnée de peau irritable ou sensible
  • La protection solaire est prépondérante
  • Il faut consulter devant toute rosacée

Questions fréquentes


– On m’a diagnostiqué une rosacée, mais j’ai aussi d’autres manifestations (peau qui ne supporte plus rien, sécheresses… )
La rosacée s’accompagne souvent de deux autres pathologies du visage, formant ce qu’on appelle des dermites mixtes du visage:
– la peau sensible ou irritable
– La dermite seborrheique
Dans toutes ces pathologies il est important d’apporter des soins d’hygiène doux au visage en utilisant des produits de toilette doux, spécifiques des peaux à rougeurs. Quant à l’eau, mieux vaut la préférer froide ou tiède, mais je vous déconseille l’eau chaude, trop irritante
L’important aussi est de vous protéger du soleil car il aggrave la rosacée.



Pour en savoir plus :

Videos : interview d’un specialiste de la rosacee et dermatoinfo

Cet article en vidéo :

Cet article en vidéo :


Interview du Pr Pr Jean-Luc SCHMUTZ rosacee-couperose

Service de Dermato-Vénéréologie
Hôpital Fournier – 36 quai de la Bataille
54035 NANCY Cédex
Tél. 03.83.85.24.66 – Fax. 03.83.85.24.12
E-mail : jl.schmutz@chu-nancy.fr

Les causes de la rosacee sont nombreuses et semblent encore mal elucidees. Si la predisposition chez les personnes a phototype clair, le role vasculaire et l’action de Demodex folliculorum ne semblent pas faire de
doute, qu’en est-il du role du de l’exposition solaire dans la genese et l’aggravation de la rosacee?Quelles sont les grandes avancées thérapeutiques de ces dernières années et les perspectives d’avenir ?

Pr Jean-Luc Schmutz :


En effet la physiopathologie de la rosacée nest pas, aujourdhui, totalement élucidée. Certains la considèrent comme une maladie primitivement vasculaire. En fait, il existe certainement plusieurs facteurs qui se conjuguent pour que la maladie puisse sexprimer. Parmi ces facteurs le soleil et les UV ont certainement une place prépondérante. En premier lieu on constate que la rosacée atteint préférentiellement les sujets originaires des pays nordiques à peau et yeux clairs. Par ailleurs, la maladie se localise préférentiellement au niveau des zones photo-exposées : nez, joues, front, partie glabre du cuir chevelu chez les hommes chauves.

En deuxième lieu, sur le plan histologique on constate essentiellement une perte de lintégrité du tissu collagène et une dégénérescence du tissu élastique. Ces effets sont secondaires à lexposition aux UV. Latteinte du derme suggère que les UVA jouent un rôle majeur.

Les UV à travers le processus délastose solaire induit par les espèces réactives de loxygène peuvent produire des altérations des vaisseaux et du collagène périvasculaire ainsi quune élastose actinique. Toutes ces constatations sont retrouvées sur le plan histologique en matière de rosacée.

Quelles sont les consequences qui découlent de la meilleure comprehension du role des UV dans la rosacee ?

Pr Jean-Luc Schmutz :

Les UV jouent un rôle important dans la genèse de la rosacée comme nous venons de le voir. Des règles de photoprotection sont indispensables si lon veut éviter le déclenchement de la maladie ou lapparition des poussées. Les UV jouent un rôle important chez les personnes à peau claire en sachant quil existe certainement, de plus, des facteurs génétiques prédisposant.

Les études épidémiologiques montrent que la prévalence la plus élevée est de lordre de 10 % en Suède. En conséquence lutilisation de photoprotecteurs est indispensable pour éviter les dommages solaires qui peuvent aggraver ou induire les symptômes de la rosacée.

Tous les écrans solaires sont indiqués et plus particulièrement les écrans solaires de type chimique, inorganique (oxyde de zinc ou dioxyde de titane).

Certains laboratoires proposent dutiliser en cas de rosacée une association à base de métronidazole et dun écran solaire. Enfin, les antioxydants présentent peut-être une voie davenir. Des essais sont en cours avec la forme réduite de nicotinamide adénine dinucléotide (NADH) qui a des propriétés physiologiques antioxydantes remarquables. Agissant directement comme antioxydant, elle agit comme protecteur cellulaire et membranaire contre latteinte des radicaux libres.
>>> Suite : traitement de la couperose et traitement de la rosacée

BOTOX : le Botox ®, composition, risques, comment ça marche?

Le Botox ®

Botox est le nom commercial d’un produit d’injection des rides contenant de la toxine botulique, une toxine sécrétée par Clostridium Botulinum, la bactérie responsable du botulisme (toxi-infection alimentaire généralement contractée lors de la consommation de conserves et responsable de paralysies musculaires), afin de paralyser les muscles responsables de rides d’expression notamment sur le haut du visage et pour lutter contre la transpiration excessive des aisselles notamment. Il existe de nombreux autres produits contenant de la toxine botulique mais on parle généralement de botox, qui est passé dans le langage courant, même lorsqu’on utilise un de ces produits.

botox
Botox

Une toxine bactérienne paralysant un muscle…

La bactérie Clostridium botulinum produit huit toxines sérologiquement distinctes qui sont dénommées A, B, C1, C2, D, E, F et G.

Actuellement, seule la toxine botulique purifiée de type A est commercialisée sous les noms Botox®, Dysport®, Azzalure ®, Vistabel ®… ; ces produits sont différents par leur puissance notamment. Nous n’aborderons ici par commodité que le Botox

Après injection dans un muscle, la toxine est captée dans la terminaison nerveuse du muscle, empêchant la libération de l’acétylcholine et provoquant une paralysie du muscle.

Ensuite, la fonction musculaire se rétablit lorsque de nouvelles jonctions neuro-musculaires se développent spontanément.

Ainsi la paralysie n’est pas durable : elle s’installe en 1 à 14 jours et dure 3 à 6 mois.

Par conséquent, on ne peut juger de l’efficacité du Botox qu’ au plus tôt 2 semaines après l’injection et le traitement doit être répété chaque 3 à 6 mois.

La toxine botulique ( botox ® ) est donc à proprement parler une « toxine », utilisée médicalement

Il existe donc des contre-indications et des risques liés à l’utilisation du botox ® (voir risques du botox ®)
La toxine botulique ( botox ® ) est utilisée en injections locales à faible dose par un médecin pour provoquer des paralysies musculaires ciblées (muscles du front par exemple). Cette paralysie provoquée par le botox ® est temporaire (comme nous l’avons vu, environ 6 mois) et le botox ® permet donc de diminuer l’apparence des rides en diminuant la traction provoquée par les muscles sur les rides.

La toxine botulique ( botox ® ) est surtout indiquée dans le traitement des rides déclenchées et aggravées par les mouvements musculaires du visage : rides du lion entre les sourcils, rides du front, rides de la patte d’oie sur les cotes des yeux

Comment se passe une séance d’injection de botox ®?

Elle a lieu au cabinet médical après que le médecin ait examiné l’ensemble des rides à traiter et des muscles sous-jacents.
Le médecin pique en plusieurs endroits la zone à traiter, par exemple : les rides horizontales du front : en général 8 à 10 injections, plutôt à la partie supérieure du front les « rides du lion » (rides inter sourcilières). Le nombre d’injections diffère selon le nombre et le type de rides les rides de la « patte d’oie » ( coins des yeux) : en général 3 à 5 injections par zone.

L’effet est rapide mais n’est complet qu’en 2 à 3 semaines, et temporaire, puisqu’il durera en général entre 3 mois et un an. Il est donc nécessaire, si le patient souhaite obtenir un résultat durable, de répéter les injections à cet intervalle.

Vidéo de la Société Francaise de Dermatologie :

Interview du Dr Dominique DEANJEAN, dermatologue, Paristoxine_botulique

 

1/ D’ou vient la toxine botulique ( botox ®) et comment fonctionne t’elle?
Dr Dominique Denjean :

C’est une substance produite par la bactérie clostridium botulinum, purifiée et extraite dans des conditions contrôlées. La toxine botulique est autorisée sur le marché pharmaceutique français (sous le nom de Vistabel ® en France et de botox ® aux Etats-Unis) pour un usage bien défini. Il ne doit en effet être utilisé qu’à bon escient et sous strict contrôle médical et par un médecin formé.Elle était déjà utilisée par des médecins ophtalmologistes, neurologues et ORL pour corriger certains troubles (strabismes, spasmes ou tics), avant d’être officiellement autorisée, le 20 février 2002, en France, à des fins esthétiques bien limitées. L’usage en est exclusivement réservé aux dermatologues ou aux médecins spécialistes en chirurgie plastique ou maxillo-faciale et depuis peu aux ophtalmologues qui peuvent désormais utiliser ce produit en injections sous-cutanées, uniquement pour gommer les rides verticales inter sourcilières, dites « rides du lion », à condition que celles-ci « entraînent un retentissement psychologique important chez le patient ». En relaxant les muscles de cette zone, la toxine botulique limite la contraction musculaire, ce qui a pour effet d’effacer temporairement les rides d’expression et de donner une apparence plus détendue, sereine et reposée.

2/ La toxine botulique ( botox ®) est elle une substance dangereuse ?
Dr Dominique Denjean :

La bactérie clostridium produit une toxine qui, absorbée en quantité, peut causer le botulisme, une intoxication alimentaire rare. Il en faut des doses au moins mille fois plus élevées que celles utilisées pour un traitement. En comparaison, l’aspirine, pourtant reconnue comme un médicament sécuritaire, peut se révéler fatale si les doses ingurgitées sont dix fois plus élevées que celles recommandées. Le botox ® a donc une marge de sécurité beaucoup plus grande que la majorité des médicaments.

3/ Quelles sont ses applications de la toxine botulique ( botox ®) dans le traitement des rides?
Dr Dominique Denjean :

Certains mouvements au niveau du haut du visage tels que froncements, clignements et plissements du nez renforcent les muscles qu’ils sollicitent et sont à l’origine des rides d’expression. Les pattes d’oie, les rides du front et les rides entre les deux sourcils font partie de cette catégorie. La toxine Botulique s’attaque à la source du problème: les muscles. Tout en rajeunissant le visage, le Vistabel lui donne une apparence plus détendue, sereine et reposée

4/ Que se passe t’il après une injection de toxine botulique ( botox ®) ?
Dr Dominique Denjean :

L’effet bénéfique sur la sévérité des rides verticales inter sourcilières (glabellaires) bien que perceptible 72 heures après le traitement, atteint son maximum 10 à 15 jours plus tard. L’effet du traitement a été démontré jusqu’à 4 mois après injection. L’intervalle entre deux traitements ne doit pas être inférieur à trois mois. Dans le cas d’un échec au traitement ou d’une diminution de l’effet suite à des injections répétées, des méthodes de traitement alternatives doivent être employées.L’intervention en tant que telle s’effectue en 15 minutes. Le médecin injecte dans le muscle de petites quantités de produit. Deux injections annuelles sont habituellement recommandées pour garder au repos les muscles visés. Les injections, pas ou peu douloureuses, sont rapides (dix à quinze minutes) et donne un aspect de « lifting frontal » évitant ainsi une intervention chirurgicale sous anesthésie.

5/ Y a-t-il des risques ou des contre-indications aux injections de toxine botulique ( botox ®) ?

Dr Dominique Denjean :

Des Evénements indésirables peuvent survenir Fréquents :un patient sur quatre souffre d’effets indésirables passagers (maux de tête, hématomes, douleurs faciales, léger affaiblissement de la paupière) liés à la diffusion du produit.

Exceptionnellement :Si le produit atteint le muscle releveur de la paupière, le patient se retrouve avec la paupière supérieure tombante (un « ptôsis »). Si les muscles moteurs des yeux sont touchés, des troubles de la vue peuvent apparaître (strabisme, sècheresse oculaire, larmoiements…). Ces accidents, réversibles en quelques semaines, sont extrêmement rares si la technique d’injection est rigoureuse, pratiquée par des médecins bien formésIl n’a été enregistré aucun cas de toxicité systémique résultant d’une injection car il faut des doses au moins mille fois plus élevées que celles utilisées pour un traitement.

6/ Quelles sont les contre-indications des injections de toxine botulique ( botox ®) ?
Dr Dominique Denjean :

Le produit est interdit aux femmes enceintes ou allaitantes, aux personnes atteintes de maladies neurologiques comme la myasthénie, et déconseillé aux patients hypersensibles ou allergiques à certaines substances. En outre, une semaine avant et après chaque séance, il ne faut pas prendre d’aspirine ou d’anti-inflammatoire, et, douze heures après l’injection, de ne pas exercer de pression sur la zone traitée. Enfin, toute injection en dehors de la zone frontale autorisée (par exemple le cou, la bouche…) n’est pas autorisée et peut être dangereuse. Tout patient doit de toute façon signer un consentement éclairé avant toute injection.Associations déconseillées : Antibiotiques de la classe des AminosidesRisque d’augmentation des effets de la toxine botulinique avec les aminosides (par extrapolation à partir des effets observés au cours du botulisme).Utiliser un autre antibiotique ou attendre la fin du traitement pour pratiquer une injection. Aucun test spécifique n’a été effectué pour vérifier la possibilité d’interactions médicamenteuses avec d’autres médicaments. Aucune autre interaction cliniquement significative n’a été décrite.

7/ Quels conseils donner à une personne souhaitant bénéficier d’injections de toxine botulique ( botox ®) ?

Dr Dominique Denjean :

L’utilisation de Vistabel ® est contre indiqué durant la grossesse et l’allaitement et avant 18 ans mais il s’utilise ensuite quelque soit l’âge

Autre contre indication : la myasthénieLa mise au repos musculaire a un effet de « retardement » du vieillissement de la partie supérieure du visage. Un certain équilibre musculaire est nécessaire pour obtenir un effet naturel et harmonieux ; il faudra donc adapter ces injections à chaque morphologie, savoir les contre-indiquer dans certains cas (poches malaires, ptose frontale). La zone du regard est l’aire de prédilection de ces injections ; on y obtient les meilleurs résultats.

Le produit n’étant efficace que 3 à 6 mois, les injections doivent être renouvelées deux à trois fois par an puis progressivement 1 fois par an car les muscles seront de plus en plus relaxésSi les rides sont trop profondes et persistent au repos les injections de produits de comblement viendront parfaire la correction. Réalisées trois semaines après la toxine botulique qui elle-même prolongera leur efficacité.Avant toute injection il faut stopper 8 jours avant et plusieurs jours ensuite toute prise d’Aspirine ou d’anti-inflammatoire.

Le produit est contre indiqué aussi en cas de prise d’aminosides donc changer d’antibiotique ou attendre son arrêt

Après l’injection : éviter toute activité sportive, toute attitude penchée pendant au moins 4 H et ne pas masser les zones injectées dans les 12 Heures suivantes

Par contre reproduire les tics de froncements des muscles traités dans les heures qui suivent aide le produit à bien se mettre en place

8/ Quel est le coût des injections de toxine botulique ( botox ®) ?
Dr Dominique Denjean :

Chaque injection coûte de 400 à 500 euros et n’est pas remboursée par la Sécurité sociale.Pour optimiser les résultats et garder durablement un aspect reposé il faut envisager 2 à 3 séances la première année puis 2 séances par an ensuite.

9/ Une conclusion sur les injections de toxine botulique ( botox ®) ?
Dr Dominique Denjean :

Ainsi la toxine botulinique permet dans la société moderne d’offrir au regard des autres un visage avec un aspect reposé et détendu quelles que soient les événements.C’est un investissement sur la préservation de son capital jeunesse avec un maximum de sécurité et un maximum de résultats.

Interview du Dr Jean Pierre VIDAL-MICHEL, dermatologue, Marseille

Azzalure

Quelles sont les différences fondamentales entre le Vistabel ®, le Botox ®, le Dysport ® et l’Azzalure® ?

Le Botox ® est la première appellation donnée à la toxine Botulique de type A par son fabriquant le laboratoire américain Allergan. Ce nom s’est imposé comme un terme générique mais il ne correspond qu’au dosage à 100 unités Allergan de la toxine utilisé dans certaines affections ophtalmologiques,ORL , neurologiques , urologiques où il existe un spasme musculaire ou encore dans l’hyperhidrose axillaire.

Dans l’indication du traitement esthétique des rides de la glabelle, Allergan commercialise sa toxine sous le nom de Vistabel ®. Dosé à 50 unités Allergan ce produit a obtenu son autorisation de mise sur le marché français en 2003

Le Dysport ® est également une toxine de type A mais elle est fabriquée par le laboratoire anglais Ipsen. Son procédé de fabrication et de purification est différent ainsi que son dosage qui est à 500 unités Speywood. Elle est également utilisée dans le traitement de certaines affections neuro-musculaires et bénéficie de la même ancienneté et donc du même recul.

L’Azzalure ® 125u speywood est au Dysport ® 500u speywood ce que Vistabel ® 50u Allergan est au Botox ® 100u Allergan mais alors qu’Allergan distribue le Botox ® 100 et le Vistabel ® 50, c’est le laboratoire franco-suisse Galderma qui commercialise l’Azzalure ® depuis le printemps 2009. Cette toxine a également obtenu son AMM dans l’indication esthétique du traitement des rides du front.

Une nouvelle toxine d’origine allemande va bientôt être commercialisée sur le marché de l’esthétique sous le nom de Bocouture (Xeomin) par les laboratoire Merz Pharma. Son efficacité est équivalente à celle du Vistabel ® .Dépourvue de protéines complexante elle ne risquerait pas d’entrainer de réponse immune toutefois le débat reste ouvert sur l’intérêt qu’il y aurait à conserver certaines protéines qui pourraient protéger la toxine de sa dégradation par les enzymes.

Tous ces produits sont donc équivalents ?

Oui, à une nuance près , Dysport ® 500u et donc Azzalure ® 125u possédent t une efficacité supérieure selon la plupart des études . C’est ce que j’ai pu vérifier dans mon expérience personnelle sur une dizaine d’année.

Quelle toxine botulique utilisez-vous pour le traitement de vos patients?

J’utilisais exclusivement le Dysport ® 500u et aujourd’hui c’est l’Azzalure ® 125u qui a pris sa place sur le marché de l’esthétique . Il s’agit d’un produit sûr, d’une grande efficacité dont les effets persistent encore 5 à 6 mois après une première injection. Mais le Vistabel ® garde ses défenseurs et ses indications ; nombre de mes confrères l’utilisent sur les fronts aux peaux fines et aux muscles peu puissants , en revanche chez l’homme l’Azzalure ® sera plus indiqué. Dans le cas de muscles puissants et de peau épaisse les doses injectées devront être supérieures à la moyenne quel que soit le produit utilisé.

Les toxines seront-elles bientôt aussi nombreuses sur le marché que les acides hyaluroniques?

Non, on n’en est encore loin. Pour l’instant seuls le Vistabel ® 50u et l’Azzalure ® 125u possédent une autorisation de mise sur le marché ; bientôt trois avec Bocouture. Mais c’est une bonne chose que la concurrence se développe . Cela montre au grand public comme aux médecins encore frileux à l’égard de la toxine qu’il s’agit d’un produit sans risque autorisant sa banalisation en esthétique entre des mains bien formées néanmoins. Attention toutefois aux produits circulant sur internet , fausses toxines ou produits fabriqués en Chine ou ailleurs sans aucun contrôle ils peuvent s’avérer dangereux.

Quelles sont les bases du traitement des rides du front ?

Elles sont anatomiques . Il existe au niveau du front une balance entre le muscle frontal élévateur du sourcil , responsable des plis du front et un certain nombre de muscles abaisseurs du sourcil , muscle orbiculaire situé autour des orbites responsable notamment des rides de la patte d’oie , muscles procerus et corrugators situés au niveau de la glabelle responsables des rides du lion horizontales et verticales . En affaiblissant simplement l’un ou l’autre de ces muscles on va pouvoir à la fois faire disparaitre leur contracture et donc les rides cutanées située à leur surface mais également par le jeu des balances faire monter ou descendre les sourcils selon les besoins tout en conservant un équilibre du visage .

Comment évitez vous ces fronts lourds, figés et sans expression comme on le voyait au début de l’utilisation de la toxine?

En jouant sur la balance comme je vous ai dit et en utilisant des doses faibles de toxine injectées dans des points précis autorisant la libre expression d’un certain contingent de fibres musculaires .

Les points sont-ils différents selon que l’on utilise le Vistabel ® 50u ou l’Azzalure ® 125u ?

Non , les points sont identiques car la diffusion des produits est la même. Ce sont les unités injectées qui changent simplement.

Décrivez nous ces points mystérieux !

Il n’y a pas de mystère , tout le monde pique à peu près aux mêmes endroits : cinq points pour la glabelle , soit un point à la base du nez pour la ride horizontale du procerus et quatre points pour les muscles corrugators situés au niveau du bord interne de l’orbite un peu au dessus de la tête du sourcil , muscles responsables des rides verticales du lion . Quatre points latéraux sur le front sur sa partie haute en laissant libres les fibres situées au dessus des sourcils pour éviter l’aspect figé , un point au niveau de la queue du sourcil chez la femme pour affaiblir l’orbiculaire qui tire le sourcil vers le bas permettant ainsi une légère élévation de ce sourcil donnant un regard plus ouvert ; deux ou trois points très superficiels au niveau des pattes d’oie pour relâcher l’orbiculaire qui fronce la peau à sa surface.

Peut on utiliser la toxine dans le traitement des autres rides du visage ?

Oui , bien sûr mais il faut rappeler qu’en dehors de la glabelle et du front , ces injections se font hors des indications thérapeutiques prévues par l’autorisation de mise sur le marché (AMM) ; certaines rides peuvent cependant être injectés sans risque comme les rides du lapin au niveau des faces latérales du nez qui apparaissent au sourire , comme le pli d’amertume ou sillon labio-mentonier engendré par la contraction du muscle dépresseur de l’angle de la bouche (DAO), d’autres zones sont plus risquées car il n’existe pas de balance musculaire ou encore la toxine peut y entraîner une diminution du drainage lymphatique comme pour les rides des paupières inférieures avec pour résultat une asymétrie du sourire ou des poches sous les yeux. Les plis radiaires de la lèvre supérieure sont aussi délicats à traiter comme le cordes platysmales du cou qui mal injectées peuvent entrainer des troubles de la déglutition. Je n’injecte pas ces derniers points personnellement.

Décrivez moi le déroulement d’une consultation pour une injection de toxine .

La première consultation est toujours réservée à l’information du patient qui repart avec ses consentement et devis. Il est également intéressant de faire des photos des zones à injecter en statique et en dynamique pour déceler une éventuelle asymétrie avant l’injection. le jour de l’ injection il n’est pas nécessaire d’être à jeun. Pour les femmes , prévoir de venir sans maquillage ou le retirer avant les injections.

Les points d’injection sont marqués à l’aide d’un crayon dermographique lors d’un examen au cours duquel je demande de contracter et de décontracter les divers muscles de la zone à traiter. Pendant les quatre heures qui suivent les injections,il est recommandé de ne pas faire de sport intensif et de ne pas s’allonger. Il faut également éviter de manipuler les zones traitées pendant les 24h qui suivent la séance et éviter dans les jours qui la précédent et qui la suivent la prise d’aspirine ou d’anti-inflammatoires pour minimiser les risques de saignement qui pourraient faire fuir le produit vers des muscles non choisis. En revanche il est parfois conseillé de mobiliser les muscles injectés dans les heures qui suivent pour accroître la diffusion.

Le résultat est il immédiat ?

Les résultats sont visibles au bout d’une semaine environ parfois dès 48 heures . Une injection de correction est parfois nécessaire pour parfaire le résultat. Elle doit se faire dans un délai de 2 à 4 semaines .

Dans de très rares cas, le résultat peut être insuffisant. Le caractère rebelle des fronts épais et musclés, en particulier chez l’homme, nécessite des doses plus fortes. Mais au total les résultats sont souvent injecteurs dépendants et patients dépendants.

Quel est le rythme idéal des injections ?

Les premières injections doivent être espacées de 6 mois environ. Par la suite le résultat peut se maintenir un an entre deux injections. Il est recommandé de ne jamais rapprocher les séances à moins de 3 mois pour éviter notamment une résistance au produit (effet vaccin).

Quelles sont les précautions à prendre ?

Les injections ne sont pas recommandées si l’on souffre de spasmes musculaires pathologiques, d’épisode de paralysie des muscles de la face, de maladie neuro-musculaire ou de trouble de la coagulation. Il est également recommandé de s’abstenir en cas de maladie auto-immune, de prise d’anticoagulants, d’aspirine, d’anti-inflammatoires, de certains antibiotiques (aminosides, tétracyclines), en cas de grossesse ou d’allaitement, d’antécédents de dysphagie, de fausses routes ou de pneumopathie d’inhalation.

Existe-t-il des complications ou des risques à se faire injecter ?

Pour ce qui est des complications elles sont minimes dans les mains d’un praticien formé et expérimenté :

Les injections ne sont pas douloureuses mais de petites ecchymoses peuvent survenir aux points d’injection ; elles disparaissent en quelques jours. Des oedèmes fugaces peuvent survenir durant quelques heures au niveau des paupières, des maux de tête parfois durant plusieurs heures mais ils sont le fait d’injections concentrées et profondes proches des racines nerveuse, une impression de lourdeur des sourcils peut également persister 2 à 3 semaines.

Une diffusion mal contrôlée du produit injecté peut entraîner une descente de la paupière ou du sourcil, la remontée des bords des sourcils (effet Méphisto), des troubles de la mimique (asymétrie du sourire par exemple), exceptionnellement des troubles de l’accomodation.

Ces incidents ne sont pas durables et pour la plupart sont corrigés rapidement par une nouvelle injection. Cependant ,il est normal de garder une petite ride à peine visible sur les côtés du front. Cette ride correspond à la contraction d’une partie du muscle frontal qui empêche la chute disgracieuse du sourcil.

Enfin la tendance actuelle est d’utiliser des concentrations de produit plus faibles qu’il y a quelques années afin d’éviter une fixité trop importante des traits. Il faut savoir conserver un visage expressif. C’est là que se situe le savoir faire du praticien.

Quant aux risques , la toxine botulique est un produit sous la haute surveillance des instances sanitaires, AFSSAPS en France, FDA ( Food and Drug Administration) aux USA…, et aucun patient ayant reçu de la toxine botulique à des fins esthétiques n’a fait à ce jour d’accident grave.

Injectée à des doses 10 fois inférieures aux doses utilisées dans les affections musculaires, la toxine botulique, dans son utilisation esthétique, entre des mains expérimentées, ne présente aucun risque sur le plan nerveux ou sur le plan général à condition de respecter scrupuleusement les contre-indications et de bien suivre les recommandations de l’AFSSAPS. Aucun test préalable n’est nécessaire. Enfin son effet est totalement réversible.

Vistabel

Fiche d’information de la Société Française de Dermatologie sur le Botox anti rides

 

TRAITEMENT COUPEROSE ROSACEE : traitement de la couperose et de la rosacée

Traitement de la couperose et de la rosacée

Traitement de la couperose
Traitement de la couperose

Le médecin dispose de nombreuses options de traitement de la rosacée :
crèmes (Acide azélaïque, métronidazole, vitamine A acide…), antibiotiques, cosmétiques, médicaments diminuant les poussées de rougeur (Clonidine  » hors sécu « ), voire vitamine A acide (Contracne ®, Curacne ®, Procuta ®, Roaccutane ®) par voie générale dans les poussées très importantes ; coagulation des vaisseaux à l ‘électricité, au laser vasculaire (laser couperose) ou à la lampe-flash.

Revue Cochrane de la prise en charge de la #rosacee (https://www.dermatonet.com/fiche-dermatonet-rosacee.htm) en septembre 2015 : http://onlinelibrary.wiley.com/resolve

Posted by Dermatologue on lundi 12 octobre 2015

Tout d’abord on peut par des moyens simples limiter les désagréments de la rosacee :

Evitez le soleil

Sucer un glaçon ou boire un verre d’eau tres froide en cas de poussée de rougeurs du visage aide à réduire et à faire régresser cette poussée congestive, encore appelée « flush ».

Traitements locaux de la rosacée et de la couperose

Les crèmes à la vitamine A acide sont parfois proposées dans le traitement de la rosacée et dans le traitement de la couperose, notamment chez l’homme et en cas de peau grasse. Ces produits sont irritants. Mettez-en très peu lors des applications (ceci ne diminue pas leur efficacité) et espacez les applications en cas dirritation. Ils nécessitent une contraception chez les femmes

  • Acide azélaique (Finacea ®). L’acide azélaique a longtemps été utilisé dans l’acné et peut etre proposé dans le traitement de la couperose et de la rosacée
  • Metronidazole : Rozex ®, Rosiced ®, Rozacreme ®, Rozagel ®…

Le métronidazole est fréquemment utilisé dans le traitement de la couperose et de la rosacée. Il existe en gel (plutot réservé à l’homme et aux personnes ayant la peau grasse), en crème et en émulsion. Le métronidazole est souvent appliqué l’hiver matin et soir, sur toute la surface à traiter, après la toilette du visage. La zone traitée par le métronidazole ne doit pas être exposée au soleil et aux UV, on recommande donc généralement de ne pas appliquer le metronidazole le matin durant la période ensoleillée.

  • Depuis 2015, l’ivermectine en creme est disponible pour traiter la rosacée. Elle a pour nom Soolantra ®, s’applique une fois par jour et elle est non remboursée

 

Laser de la couperose

Voir l’article couperose au laser

 

Traitements généraux de la rosacée et de la couperose

Antibiotiques (cyclines):

Les cyclines sont des antibiotiques prescrits le plus souvent durant deux à trois mois. Il est souvent préférable de les prendre durant le repas du soir avec un grand verre deau. Ils contre-indiquent le soleil (on prescrit donc préférentiellement les cyclines en dehors de la période ensoleillée) et nécessitent une contraception chez les femmes.

Vitamine A Acide (Curacne®, Roaccutane® ) : hors AMM en France

nécessite une contraception obligatoire, éviter le soleil, les antibiotiques par voie générale et de donner son sang.

Clonidine ( » Hors sécu « ) : elle est utilisée dans le traitement de la rosacée à faible dose (1/4 à ¾ de cp) mais doit lêtre sous surveillance médicale, en particulier tensionnelle et il faut bien avertir son médecin de la prise de médicaments en même temps; La clonidine peut surtout avoir un intérêt dans le traitement de la rosacée avec nombreuses bouffées de rougeurs du visage voire dans la rosacée accompagnée de migraines.

Ultra sons

Depuis peu, les ultra sons à double fréquence semblent apporter un effet sur les rougeurs de la couperose. Une étude de 2018 est encourageante et en appelle d’autres

VERGETURES : solution contre les vergetures

Vergetures

Les vergetures sont dues à des ruptures des structures profondes de la peau, comme si la peau avait craqué sous la tension. Une période charnière pour l’apparition des vergetures est la grossesse en raison de la distension de la peau du ventre et des seins sous l’effet de leur gonflement, parfois aggravé par une prise de poids. Le traitement des vergetures peut passer par de nombreux soins plus ou moins agressifs pour la peau, allant du palper rouler au laser, en passant par les microaiguilles (roller), les exfoliations, la chirurgie… Le mieux est si possible de les éviter en limitant les facteurs de tension sur la peau (prise de poids rapide, musculation intensive…). Le palper rouler manuel permet souvent de les améliorer si l’on veut éviter les soins médicaux ou chirurgicaux.

Vergetures

Causes/ Signes / Eviter les vergeturesSoin des vergetures / Traitement des vergetures (cremes anti vergetures, laser contre les vergetures… )

Pourquoi j’ai des vergetures?

Les couches profondes de la peau contiennent des fibres appelées fibres collagènes et fibres élastiques. Ces fibres jouent un role de charpente dans la peau, assurant l’élasticité et la résistance de la peau aux étirements.

vergetures homme
Les hommes aussi sont touchés (ici en raison de la musculation)
vergetures
Vergetures anciennes sur peau pigmentée


La production des fibres collagene est sous le contrôle de nombreux facteurs dont le taux de cortisol présent dans le sang et dans la peau : lorsque le taux de cortisol sanguin ou cutané est important, la production de fibres collagènes diminue.

Elles sont dues à une rupture des fibres collagènes et élastiques à cause d’un étirement trop rapide et trop brutal de la peau

La peau a un certain degré d’élasticité et elle est soumise dans ces cas à une extension dépassant ses limites.

Apparaissent alors les stries qui correspondent à des ruptures des fibres profondes de la peau (fibres collagènes et fibres élastiques).

Cet étirement trop important de la peau est souvent associé lors de leur formation à

– un taux élevé de cortisol dans le sang.

Les périodes de modifications corporelles

telles que la grossesse, l’adolescence ou une prise de poids rapide sont donc des facteurs déclencheurs courants.

Maladies ou medicaments responsables

Ce taux de cortisol peut aussi etre pathologique et resulter de maladies telles que le syndrome de Cushing, ou de traitements par comprimes de cortisone.

Il est donc toujours recommande de consulter son medecin en cas d’apparition de vergetures.

– un taux de cortisol élevé dans la peau

le plus souvent par application de cremes a la cortisone

Comment reconnait-on les vergetures ?

Elles apparaissent sous la forme de dépressions de la peau en forme de lignes ou de zébrures, d’aspect atrophique (la peau semble plus fine), de surface lisse ou plissée et de consistance molle

Elles peuvent être plus ou moins profondes et plus ou moins étendues

Elles sont souvent multiples, orientées parallèlement aux lignes de tension cutanée.
Leur couleur est le plus souvent violacée au début de leur évolution, puis rouge rosée, puis blanc nacré (à ce stade, elles sont plus difficile à traiter)

vergetures rouges
Vergetures récentes, rouge rosées

Elles apparaissent généralement sur les zones convexes du corps (hanches, fesses, seins, cuisses… )

Leur période d’apparition est observée le plus souvent lors des périodes de distension de la peau (grossesse, adolescence, prise de poids ou amaigrissement rapides… )

Eviter les vergetures ?

Voir l’article Eviter les vergetures

Soins des vergetures

Elles sont assimilables à des cicatrices et en ce sens, il est difficile voire impossible de les faire disparaître complètement.

Il existe de nombreuses cremes antivergeture, contenant diverses substances vitamines A, E, silicium… Leur activité semble surtout etre due a leur pouvoir emollient ou hydratant.

Il est donc souvent aussi utile de masser la peau avec une crème hydratante qu’avec une creme antivergeture, ce qui consiste a petrir doucement peau, sans provoquer de douleur, environ 5 à 10 minutes par jour. Cette technique a pour effet de stimuler la production et l’organisation des fibres des profondes de la peau.

On peut souvent les atténuer par des moyens médicaux (voir traitement des vergetures) : crèmes anti vergetures, peelings, microdermabrasion… le mode de fonctionnement de ces techniques est d’exfolier les couches superficielles de la peau afin de les lisser et de stimuler la régénérescence des fibres profondes.

Certains lasers anti vergetures permettent aussi de les atténuer.

Enfin, il existe des moyens chirurgicaux (abdominoplastie par exemple) pour retendre la peau touchée par les vergetures.

Le traitement des vergetures est souvent délicat et les résultats sont souvent meilleurs lorsque les vergetures sont prises en charge tot (au stade rouge rosé)
>>> Suite : traitement des vergetures

SOIGNER LE MASQUE DE GROSSESSE : comment guérir et se débarrasser des taches

Guérir et éclaircir le masque de grossesse (taches brunes)

 

Masque de grossesse sur le front
Masque de grossesse sur le front

Le masque de grossesse est une pigmentation  des zones exposées au soleil du visage (front, joues, tempes) et parfois du cou donnant des taches brunes au contour irrégulier, brun clair ou marron, qui s’accentue après exposition solaire. Le masque de grossesse touche comme son nom l’indique principalement les femmes (90% des cas), surtout durant la grossesse.

Le masque de grossesse est bénin mais souvent mal vécu par les patientes.

Le masque de grossesse peut aussi etre lié à la prise de pilule contraceptive.

Qu’est-ce que le masque de grossesse?

Le masque de grossesse est une pigmentation (taches brunes) de la peau sur les zones exposées au soleil du visage (joues, front… ).

Masque de grossesse des joues
Masque de grossesse des joues

On distingue classiquement deux types de masques de grossesse :

– le masque de grossesse épidermique (70% des masques de grossesse)

se renforçant à la lumière de Wood, de bon pronostic avec des traitements médicaux (crème dépigmentante)

– le masque de grossesse dermique (10% des masques de grossesse)

s’atténuant à la lumière de Wood, nécessitant généralement des soins plus poussés
Et 20% des masques de grossesse sont mixtes, cumulant les deux types d’atteinte

Eclaircir et guérir du masque de grossesse :

Plusieurs traitements peuvent être tentés, mais la dépigmentation du masque de grossesse est souvent longue et difficile à obtenir

– Crèmes et préparations dépigmentantes :

Il existe de nombreuses cremes dépigmentantes disponibles sur le marché.

Les dermatologues utilisent parfois des préparations magistrales, à base d’hydroquinone, de cortisone, de rétinoides… appelées triple association, souvent très efficaces

– peeling

Il s’agit de peelings exfoliants, voire de peelings dépigmentants, de type Dermamelan ®

– Traitement laser

On peut recourir prudemment à plusieurs types de lasers parmi lesquels les lasers dépigmentants ou le laser fractionnel

Selon une communication à l’Association américaine de Dermatologie en 2016, ces trois traitements peuvent être utilisés en première intention

Acide tranexamique

Depuis quelques années, des études semblent indiquer que l’acide tranéxamique, un médicament anti fibrinolytique utilisé dans les syndromes hémorragiques, pris hors AMM à la dose de deux cps par jour, améliorerait le masque de grossesse modéré au bout de 3 mois. Ceci serait expliqué par une action sur le métabolisme des prostaglandines.

Une revue de la littérature en 2018 est en faveur de l’efficacité de ce traitement notamment en cas d’échec des produits dépigmentants à base d’hydroquinone

Une étude de 2019 compare l’acide tranexamique par voie locale à 5% et il semble aussi efficace que l’hydroquinone à 3%

Suivi, traitement d’entretien

Dans tous les cas, le bénéfice que l’on peut tirer des traitements est vite perdu en l’absence d’une protection solaire assidue : application de cremes solaires d’indice de protection élevée toute l’année une prise en charge spécifique.

De même, il est recommandé selon la communication à l’Association américaine de Dermatologie en 2016 de maintenir les préparations magistrales dermatologiques 2 à 3 fois par semaine sous surveillance médicale

ACRO CYANOSE : les mains bleues et des pieds violets (cyanose)

Acro cyanose

L’acro cyanose est un trouble vasculaire des extrémités, bénin.

C’est un des acrosyndromes vasculaires les plus fréquents.

Diagostic

Concerne la femme ++ surtout, classiquement maigre
Cyanose (aspect froid et bleu violacé) des extrémités (mains et pieds), plus rarement du nez et des oreilles. Elle est indolore, majorée au froid et sans variation positionnelle. La peau est froide et bleue violacée de manière homogène, et parfois moite (mains moites) un aspect infiltré, oedemateux et « élastique » (aspect « matelassé en coton »), particulièrement à la racine des doigts. Elle peut parfois remonter jusqu’au poignet, où sa limitation est souvent nette. Le temps de recoloration après compression pulpaire est très lent.

Cet état prédispose aux engelures et au syndrome de Raynaud.

En cas de doute  : début à un âge tardif, unilatéral, chez un homme, une évolution par poussée ou encore des signes de sclérodermie, de vascularite… il faut faire un bilan à la recherche d’un cause

Traitement

Se protéger contre le froid

Eviter tant le froid ambiant que le contact direct avec le froid (gants, vêtements chauds).

Eviter l’amaigrissement

Un amagrissement récent est souvent un facteur déclencheur

Eviter le tabac

Eviter les traumatismes des doigts

Eviter les médicaments aggravants

Il s’agit notamment des vasoconstricteurs généraux (bêtabloquants, dérivés de l’ergot de seigle), ou locaux (vasoconstricteurs nasaux).

Traitement des mains moites

Parfois le médecin prescrit des vasodilatateurs

Tels que les inhibiteurs calciques en hiver par exemple

 

HYDRATATION DE LA PEAU : bien hydrater sa peau

Hydratation de la peau

Hydrater la peau est un geste courant

Pourquoi hydrater la peau ?

La peau est un organe en contact constant avec l’extérieur. La peau joue donc un rôle d’échange mais aussi et surtout de barrière vis-à-vis de l’extérieur.
La couche superficielle de la peau, appelée couche cornée constitue en effet le premier rempart protégeant la peau, sous la forme d’une fine pellicule.
Si la couche cornée est affaiblie, la barrière cutanée est rompue et la peau devient plus vulnérable aux agressions extérieures.
L’hydratation de la peau vise donc à renforcer cette couche cornée ainsi que l’ensemble de la peau.

Hydrater la peau, qu’est-ce que c’est ?

Hydrater la peau consiste surtout à empêcher la déshydratation de la peau, de deux façons :

La crème hydratante, le masque hydratant, le lait hydratant… on pour but de déposer sur la peau un film gras qui va recouvrir la couche cornée, afin d’éviter qu’elle ne perde son eau et ses cellules
Eviter d’utiliser des produits qui agressent la peau et accélère sa déshydratation : eau chaude, savons agressifs de type savon de Marseille…

La crème hydratante est « hydratante » dans le sens ou elle est aussi très riche en eau, dont le but est de gonfler les cellules de la couche cornée sous le film gras déposé par la creme hydratante.
Hydrater la peau, c’est donc éviter les désagréments de la peau sèche

Comment mieux hydrater sa peau

Pour hydrater sa peau et éviter qu’elle ne devienne sèche, il convient :

D’éviter d’agresser la peau :

Eviter d’utiliser pour la toilette de la peau des savons trop « décapants » tels que le savon de Marseille. Il est préférable d’utiliser des savons de type surgras par exemple ou des « savons sans savon ».
Eviter d’utiliser pour la toilette de la peau de l’eau chaude (éviter les bains ou douches chauds et prolongés notamment)
Eviter de frotter la peau avec sa serviette mais plutot tamponner la peau lors de l’essuyage

D’appliquer une à deux fois par jour une crème ou un lait hydratant sur la peau. La meilleure période pour appliquer une creme hydratante est celle qui suit la toilette, non seulement parce que le corps est déja dénudé (!) mais surtout parce que la couche cornée est un peu ramollie par la toilette et que la creme hydratante penetre donc mieux dans la peau

Selon son type de peau, on peut choisir des produits de beauté hydratants différents :

les personnes ayant la peau grasse préfèreront souvent les produits hydratants fluides de type « huile dans eau » (c’est-à-dire que les actifs gras sont en moins grand nombre que les actifs hydratants).
Les personnes ayant la peau sèche ou très sèche préfèreront quant à elles les produits hydratants de type « eau dans huile » (plus riches en actifs gras).

 

 

Levres seches / Peau sèche / Cheveux secs / Pieds secs

Eczema / Eczema des mains Mains abimées / Mains seches / Soins des mains Creme hydratante