SUCRE : MEFIEZ VOUS DU GLUCOSE!

Méfiez-vous du glucose…

Dermatologue fonctionnel et micronutrition

La médecine fonctionnelle et micronutritionnelle est un domaine émergent de la médecine, fondé sur des connaissances scientifiques, qui vise à identifier et traiter les causes sous-jacentes des maladies chroniques plutôt que de simplement traiter les symptômes. Elle intègre des approches de médecine conventionnelle, de micronutrition, de santé mentale, d’exercice et de médecines alternatives pour offrir une approche plus globale de la santé. Nous allons nous intéresser au glucose…

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Notre mode de vie a changé ces dernières décennies

Changements dans l’alimentation

La révolution agroalimentaire a changé les aliments que nous consommons et notamment leur contenance en sucres :
– la sélection génétique des végétaux donne un meilleur rendement au détriment de leur qualité nutritive. Par exemple le blé donne plus de grain et il est plus riche en gluten donc en sucre.
– le raffinage des céréales, en enlevant l’enveloppe externe des graines, les prive de vitamines, minéraux et fibres et les produits ultratransformés sont riches en calories, à index glycémique élevé, est pauvre en micronutriments.

Moins d’activité physique

Par ailleurs, l’absence d’activité physique joue un rôle important dans nos troubles de santé. Il faut comprendre que nos gènes n’ont évolué que de 0,5 % depuis le Paléolithique alors que notre alimentation et nos habitudes de vie ont été radicalement transformés : il y a une inadéquation entre nos gènes et notre nouvel environnement, favorisant des maladies de civilisation (maladies inflammatoires, auto-immunes, diabète, acné, psoriasis, eczéma, rosacée, athérosclérose, Alzheimer…).

Nos ancêtres chasseurs-cueilleurs marchaient plus de 20 kms/jour, récoltaient les antioxydants dans les fruits et les baies colorées, mangeaient peu de viande et avaient un régime pauvre et frugal… Notre organisme est constitué pour lutter contre les disettes en faisant des stocks dès que possible. L’insuline a pour but de stocker des lipides de réserve pour permettre à l’espèce humaine de se reproduire et de survivre. Actuellement, la population mondiale souffre d’hyperinsulinisme.

Mais pour bien comprendre, reprenons quelques bases

Glucides, glucose… quesako?

C’est quoi le glucose?

Le glucose (encore appelé dextrose lorsqu’il est sous sa forme de D Glucose, la plus fréquente) est un sucre simple de formule chimique C6H12O6. Il contient 6 carbones donc c’est un hexose. C’est l’une des principales sources d’énergie pour les cellules de notre corps, en particulier pour le cerveau et les muscles. Son taux dans le sang est appelé glycémie.

Le glucose est présent dans de nombreux aliments que nous consommons, en particulier les glucides. Les glucides sont décomposés en glucose lors de la digestion, puis absorbés dans le sang pour être utilisés comme source d’énergie.

Le glucose peut également être stocké dans le foie et les muscles sous forme de glycogène pour une utilisation ultérieure lorsque l’organisme a besoin d’une source d’énergie rapide.

Le glucose est essentiel pour le fonctionnement normal du corps. Il est utilisé dans divers processus biologiques, notamment la production d’ATP (adénosine triphosphate), qui est la principale molécule d’énergie cellulaire. Le glucose est également nécessaire pour la synthèse de l’ADN, l’activité musculaire et le fonctionnement du cerveau.

Glucose, glucides quelle est la différence?

Les glucides, également appelés hydrates de carbone, sont l’un des trois principaux macronutriments présents dans l’alimentation, les deux autres étant les protides et les lipides. Les glucides sont composés de carbone, d’hydrogène et d’oxygène, avec une formule chimique générale de (CH2O)n, où « n » représente le nombre de répétitions de cette unité de base. Dans le glucose, n=6.

Les glucides se présentent sous différentes formes et structures, allant des sucres simples aux glucides complexes. Voici quelques catégories de glucides :

Sucres simples (glucides simples)

Ce sont des glucides composés de molécules de sucre simples (monosaccharides) ou de paires de sucres simples (disaccharides). Les principaux sucres simples comprennent le glucose, le fructose (sucres des fruits) et le saccharose (sucre de table, composé de glucose et de fructose). Ils sont rapidement absorbés dans le sang et fournissent une source d’énergie immédiate.

Glucides complexes

Amidons

Les amidons sont des glucides complexes composés de longues chaînes de glucose. Ils sont présents dans les aliments d’origine végétale tels que les céréales, les légumineuses, les pommes de terre et les légumes. Les amidons sont digérés en glucose et servent de source d’énergie à libération plus lente.

Fibres alimentaires

Les fibres sont également des glucides complexes, mais ils ne peuvent pas être digérés par l’organisme. Les fibres sont présentes dans les aliments d’origine végétale, comme les fruits, les légumes, les céréales complètes et les légumineuses. Elles ont un rôle essentiel dans la régulation de la digestion, le maintien d’un bon transit intestinal et la réduction des risques de maladies cardiovasculaires.

Les glucides sont une source essentielle d’énergie pour le corps, en particulier pour le cerveau et les muscles. Cependant, la qualité et la quantité de glucides consommés peuvent avoir un impact significatif sur la santé. Les régimes riches en sucres ajoutés et en glucides raffinés peuvent contribuer à des problèmes de santé tels que l’obésité, le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires. Il est important de privilégier des glucides complexes provenant de sources telles que les céréales complètes, les légumes et les fruits, tout en limitant la consommation de sucres ajoutés.

D’où vient le glucose dans notre alimentation?

Le glucose que nous trouvons dans notre alimentation provient principalement de sources de glucides.

Les glucides

Nous avons déjà vu les glucides :

Les glucides simples :

Ce sont des glucides rapidement digérés et absorbés par l’organisme, ce qui les rend rapidement disponibles sous forme de glucose. Les principales sources de sucres simples comprennent le sucre de table (saccharose), le sucre de canne, le sucre de betterave, le miel, le sirop d’érable . Ils sont quasiment exclusivement composés de glucides simples

Les fruits :

Les fruits contiennent des sucres naturels, principalement sous forme de fructose. En plus du fructose, les fruits fournissent également du glucose et du saccharose, en fonction de leur composition.

1 pomme moyenne (150 g): 17 g de glucides
1 orange moyenne (120 g): 10 g
½ barquette de fraises (125 g): 8 g
1 poignée de cerises (100 g): 13 g
1 grosse pêche (120 g): 11 g
1 grappe de raisin (150 g): 24 g

Les sucreries et les boissons sucrées :

Les aliments transformés, les confiseries, les boissons gazeuses et les jus de fruits sucrés contiennent souvent des quantités importantes de glucose ou d’autres sucres ajoutés, ce qui augmente l’apport en glucose.

1 cuil à soupe de confiture (30 g): 18 g de glucides
2 grands carrés plats de chocolat au lait (20 g): 12 g
2 grands carrés plats de chocolat noir (20 g): 7 g
1 barre chocolatée (45 g): 32 g
1 part de tarte aux fruits (150 g): 60 g
2 boules de crème glacée (100 ml): 17 g
1 canette de soda ou de jus de fruits (33 cl): 33 g

Les produits céréaliers

tels que le pain, les céréales, les pâtes, le riz et les produits de boulangerie, contiennent de l’amidon, qui est un polysaccharide complexe. Lorsque nous digérons ces aliments, l’amidon est décomposé en glucose, qui est ensuite absorbé dans le sang.

¼ de baguette (60 g): 35 g de glucides
3 tranches de pain complet (60 g): 27 g
bol de corn-flakes (60 g): 50 g
1 assiette moyenne de pâtes ou de riz (150 g): 40 g

Les légumes

en particulier les pommes de terre, les carottes et les maïs, ainsi que les légumineuses comme les haricots et les lentilles, contiennent également des glucides sous forme d’amidon. Ces aliments sont une source de glucose dans notre alimentation.

1 pomme de terre moyenne (100 g): 16 g
1 assiette moyenne de lentilles cuites (150 g): 24 g

Mais pas que…

Les produits laitiers

Le lactose est un sucre naturellement présent dans le lait et les produits laitiers. Il est composé de glucose et de galactose. Lorsque nous consommons des produits laitiers, le lactose est décomposé en glucose, qui peut être absorbé.

1 bol de lait (25 cl): 12 g de glucides
1 pot de yaourt nature (125 g): 5 g
1 pot de fromage blanc (100 g): 4 g
1 pot de crème-dessert sucrée (120 g): 17 g

De nombreux produits industriels à saveur salée

Sauces (l’équivalent d’1 morceau de sucre par cuillère à soupe de sauce barbecue), charcuteries (1 morceau par tranche de pâté de campagne), pains de mie

Les repas préparés en usine et les aliments transformés sont souvent riches en sucres. Le sucre y est utilisé comme exhausteur de goût.

 

Qu’est ce qu’un aliment à index glycémique élevé?

Un aliment à index glycémique élevé est un aliment qui provoque une élévation rapide et significative de la glycémie (taux de glucose sanguin) après sa consommation. L’index glycémique est une échelle qui classe les aliments en fonction de leur capacité à augmenter la glycémie par rapport à un aliment de référence, généralement le glucose ou le pain blanc.

Les aliments à index glycémique élevé sont généralement composés de glucides qui sont rapidement digérés et absorbés par l’organisme, entraînant une augmentation rapide du taux de glucose dans le sang. Cela peut entraîner des pics de glycémie suivis de chutes brutales (hypoglycémies réactionnelles).

Exemples d’aliments à index glycémique élevé :

Pain blanc
Céréales de petit-déjeuner sucrées
Pâtes blanches
Riz blanc
Pommes de terre bouillies
Bonbons et sucreries
Boissons sucrées comme les sodas

Ces aliments sont souvent riches en sucres simples, ce qui signifie qu’ils sont rapidement digérés, entraînant une augmentation rapide de la glycémie. Cependant, il est important de noter que l’index glycémique est une mesure relative et que la réponse glycémique peut varier d’une personne à l’autre en fonction de facteurs tels que le métabolisme individuel, la composition de repas et d’autres facteurs.

Quelle différence entre glucose et fructose

Le glucose et le fructose sont deux types de sucres simples (monosaccharides) que l’on trouve dans notre alimentation. Ils diffèrent à la fois par leur structure chimique et leur métabolisme dans l’organisme.

Voici les principales différences entre le glucose et le fructose :

Structure chimique :

Le glucose est un hexose, ce qui signifie qu’il est composé de six atomes de carbone, douze atomes d’hydrogène et six atomes d’oxygène. Sa formule chimique est C6H12O6.

Le fructose est également un hexose, mais sa structure chimique diffère de celle du glucose. Il a la même formule chimique (C6H12O6), mais les atomes sont disposés différemment, ce qui donne au fructose une structure en anneau.

Origine :

Le glucose est couramment présent dans de nombreux aliments, en particulier les produits céréaliers, les pommes de terre, les légumineuses et le miel. Il est également le principal sucre circulant dans le sang.

Le fructose se trouve principalement dans les fruits, le miel et le saccharose (sucre de table), où il est lié au glucose pour former le saccharose.

Digestion et métabolisme :

Le glucose est rapidement absorbé dans le sang après avoir été digéré dans l’intestin. Il stimule la libération d’insuline, une hormone qui permet aux cellules d’absorber le glucose pour une utilisation immédiate ou son stockage sous forme de glycogène.

Le fructose est également absorbé dans l’intestin, mais son métabolisme est principalement traité par le foie. Le fructose ne stimule pas la libération d’insuline de la même manière que le glucose. Le foie convertit le fructose en glucose, en glycogène ou en graisse, selon les besoins de l’organisme.

Saveur :

Le glucose a un goût sucré, mais il est moins sucré que le fructose.

Le fructose est plus sucré que le glucose, ce qui le rend populaire en tant qu’édulcorant dans de nombreux produits alimentaires et boissons sucrées.

En résumé, bien que le glucose et le fructose soient tous deux des glucides simples, ils diffèrent par leur structure chimique, leur origine alimentaire, leur métabolisme et leur douceur. Le glucose est essentiel pour l’énergie cellulaire, tandis que le fructose, bien qu’il puisse être métabolisé pour l’énergie, est principalement métabolisé dans le foie et peut contribuer à des problèmes de santé (foie gras) s’il est consommé en excès.

 

Insuline, insulinorésistance, diabète, prédiabète… quesako?

 

La régulation de la glycémie est cruciale pour maintenir un équilibre entre l’apport en glucose et son utilisation. Lorsque la glycémie augmente, par exemple après un repas, le pancréas libère de l’insuline, une hormone qui permet au glucose d’entrer dans les cellules. Lorsque la glycémie est basse, le pancréas libère du glucagon, une autre hormone, qui stimule la libération de glucose stocké dans le foie pour le maintenir à des niveaux appropriés.

En résumé, le glucose est un sucre simple essentiel à la vie, car il sert de principale source d’énergie pour les cellules et est impliqué dans de nombreux processus métaboliques et biologiques de l’organisme.

Qu’est ce que l’insuline?

L’insuline est une hormone produite par le pancréas, une glande située derrière l’estomac. Elle joue un rôle essentiel dans la régulation de la glycémie (taux de glucose sanguin) et le métabolisme des glucides, des lipides et des protéines dans l’organisme. L’insuline exerce plusieurs fonctions importantes :

Régulation de la glycémie :

L’un des rôles principaux de l’insuline est de faire baisser la glycémie. Lorsque vous consommez des aliments contenant des glucides, tels que le glucose, le pancréas détecte l’augmentation de la glycémie et libère de l’insuline dans la circulation sanguine. L’insuline permet aux cellules du corps d’absorber le glucose du sang et de le stocker pour une utilisation ultérieure.

Stockage du glucose :

L’insuline favorise le stockage du glucose sous forme de glycogène dans le foie et les muscles. Le glycogène est une forme de glucose qui peut être rapidement convertie en glucose lorsque l’organisme en a besoin.

Inhibition de la production de glucose :

L’insuline diminue la production de glucose par le foie. Elle empêche le foie de libérer trop de glucose dans la circulation sanguine lorsque la glycémie est déjà suffisamment élevée.

Stimulation de la croissance cellulaire et du métabolisme :

L’insuline stimule la croissance cellulaire, la synthèse des protéines et le métabolisme. Elle est importante pour la croissance et la réparation des tissus corporels.

Stockage des graisses :

L’insuline favorise également le stockage des graisses dans les cellules adipeuses (tissu adipeux). Lorsque l’insuline est élevée, les cellules adipeuses stockent les graisses et réduisent la libération de graisse dans la circulation sanguine.

Lorsque la régulation de l’insuline est perturbée, cela peut entraîner des problèmes de santé. Par exemple, une résistance à l’insuline se produit lorsque les cellules du corps deviennent moins sensibles à l’insuline, ce qui peut entraîner une augmentation de la glycémie et, éventuellement, le développement du diabète de type 2.

De plus, des taux élevés d’insuline, souvent associés à une alimentation riche en sucres et en glucides raffinés, peuvent contribuer à l’obésité et à d’autres problèmes métaboliques. La régulation adéquate de l’insuline est donc essentielle pour maintenir une bonne santé métabolique.

Insulinorésistance (le prédiabète) et l’inflammation de bas grade…

Ainsi, notre mode de vie sédentaire avec apports élevés en glucides nous prédispose à un hyperinsulinisme et petit à petit, à une insulinorésistance (les récepteurs à insuline, trop stimulés, deviennent moins sensibles à son action. Ceci finit pas engendrer un diabète de type 2, aux conséquences redoutables sur les vaisseaux, les nerfs…

La médecine traditionnelle détecte le diabète lorsqu’il est établi (glycémie à jeûn élevée).

La médecine fonctionnelle va chercher des indices d’hyperinsulinisme prédictifs de diabète à venir, ce qui permet de faire de la prévention :

De nombreuses maladies dermatologiques inflammatoires sont d’ailleurs liées à l’insulinorésistance

L’insulinorésistance est une résistance à l’insuline faisant que les cellules n’arrivent plus à répondre à des niveaux de plus en plus élevés d’insuline (hyperinsulinisme). La cellule a du mal à faire entrer le glucose en intracellulaire, celui-ci devient trop concentré dans le sang : c’est l’hyperglycémie.

L’insulinorésistance est souvent associée à une surcharge pondérale et à une hypertension, dues à une inactivité physique, aggravant le risque vasculaire, et à un syndrome métabolique qui précède de nombreuses années l’apparition du diabète et des maladies cardiovasculaires  : augmentation du tour de taille (traduisant une obésité abdominale) : celui-ci doit être inférieur à 94 cm chez l’homme et 80 cm chez la femme. La mesure du périmètre abdominal est un paramètre de contrôle lors des consultations ;  une hypertension artérielle au-delà de 13/8,  une glycémie à jeun élevée au-delà de 1,10 g/L, traduisant déjà un prédiabète,  des triglycérides au-dessus de 1,5 g/L , un HDL-cholestérol (« le bon cholestérol ») trop bas en dessous de 40 g/L chez l’homme et de 60 g/L chez la femme, une inflammation chronique systémique de bas grade, révélée par une CRP ultrasensible au-dessus de 1, une insulinorésistance caractérisée par un index de HOMA au-dessus de 2,2.
La présence de 3 critères signe le syndrome métabolique.

Or, quand la voie de l’insuline est activée, celle-ci active indirectement la voie de l’inflammation, entrainant une inflammation de bas grade, souvent mal détectée par la médecine traditionnelle, et aggravée par nombreux facteurs environnementaux pro-inflammatoires :  le tabagisme, l’alcool, l’excès de fer, un rapport oméga-6/oméga-3 trop élevé avec un excès de graisses et de sucres (Western diet), le manque de sommeil, le stress et la sédentarité…

Ainsi en médecine fonctionnelle on cherche non seulement la glycémie à jeûn comme en médecine traditionnelle mais aussi l’insulinémie à jeun, et le HOMA, ainsi que la CRP ultrasensible

L’index de HOMA-IR (Homeostasis Model Assessment of Insuline Resistance) assure le dépistage précoce du risque diabétique chez un patient. Cet examen est pris en charge par la Sécurité sociale. Il a été développé à partir d’une modélisation mathématique des réponses quantitatives des principaux organes du métabolisme du glucose. Il s’obtient par des valeurs plasmatiques de la glycémie et de l’insuline à jeun. L’insulinémie est comprise entre 10 et 20 mU/L. Sa mesure, couplée à celle de la glycémie, nous donne une idée de la capacité de l’insuline à promouvoir l’entrée du glucose dans les tissus.
– HOMA < 1,6 : résultat normal ;
– HOMA entre 1,7 et 2,3 : début d’insulinorésistance ;
– HOMA > 2,4 : insulinorésistance importante.

Le patient doit être à jeun depuis 12 h et ne pas être diabétique. Il est très fréquent d’avoir une glycémie normale mais ce sera au prix d’une quantité élevée d’insuline et le HOMA sera élevé.

Par ailleurs le médecin fonctionnel peut demander à doser le profil des acides gras érythrocytaires permettra de constater un excès d’oméga-6 (acide arachidonique) et une carence en oméga-3 (acide eicosapentaénoïque) à l’origine d’une inflammation de bas grade.

Qu’est-ce qui est recommandé?

Pas la peine de tomber dans les régimes de type « glucose révolution »avec une cuillère de vinaigre le matin à jeun… il suffit de pondérer sa consommation de sucres simples et d’aliments à index glycémique élevé.

L’alimentation méditerranéenne est recommandée  :

riche en pains et céréales complètes, en fruits et légumes par jour, en huiles de colza, de noix et d’olive, en poissons gras (anchois, sardines, maquereaux,
saumon), pauvre en sel et en sucre.

Se méfier des sucres cachés (aliments transformés, repas préparés par l’industrie alimentaire…)

Favoriser l’apport de glucides complexes et accompagnés de fibres.

Ainsi, le petit déjeuner sucré « à la française » (jus d’orange, viennoiseries, confiture…) engendre un pic glycémique suivi par une hypoglycémie réactionnelle qui crée une fringale en fin de matinée et l’envie de reprendre… du sucre. Alors qu’un petit déjeuner riche en fibre (pain complet, céréales complètes…) n’a pas cet inconvénient.

Et on recommande de lutter contre les comportements sédentaires.

Impacts sur la peau

La nutrition a un impact prononcé en dermatologie, notamment dans des pathologies telles que : acné, psoriasis, eczéma, voire rosacée

acné : On dit qu’il n’y a pas d’acné dans les peuples premiers au mode de vie non industrialisé, sans vache, sans blé… La thérapie nutritionnelle peut être utilisée pour aider à réduire l’inflammation et l’oxydation, qui sont des facteurs clés de l’acné. Des études ont montré que l’utilisation de compléments alimentaires tels que les acides gras oméga-3, les antioxydants et les probiotiques peuvent aider à réduire l’inflammation et à améliorer la santé de la peau chez les personnes atteintes d’acné (voir régime acné).

psoriasis : Des études ont montré que les modifications alimentaires, y compris l’augmentation de la consommation de fruits et légumes riches en antioxydants, peuvent aider à réduire les symptômes du psoriasis. Des suppléments nutritionnels tels que les acides gras oméga-3 et la vitamine D peuvent également être bénéfiques pour les personnes atteintes de psoriasis (voir régime psoriasis).

eczéma : Les allergies alimentaires peuvent jouer un rôle dans le développement de l’eczéma. Des études ont montré que l’élimination des allergènes alimentaires peut aider à réduire les symptômes de l’eczéma chez certains patients. Les compléments alimentaires tels que les acides gras oméga-3 et les probiotiques peuvent également être bénéfiques pour les personnes atteintes d’eczéma. Voir traitement naturel de l’eczema

Vieillissement cutané : Les antioxydants peuvent aider à réduire les effets du vieillissement cutané en protégeant les cellules de la peau contre les dommages oxydatifs. Des études ont montré que la consommation de compléments alimentaires riches en antioxydants tels que les vitamines A, C et E peut aider à réduire les rides et à améliorer la texture de la peau (voir garder une peau saine). On peut aussi recourir aux compléments alimentaires anti age

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

En conclusion, nous voyons que si le glucose est indispensable au fonctionnement de notre cerveau et à notre énergie, il est apporté en trop grande quantité dans notre alimentation, engendrant des risques métaboliques. Il est donc judicieux de limiter notre consommation d’aliments à saveur sucrée, d’adopter un régime méditerranéen (riche en pains et céréales complètes, en fruits et légumes par jour, en huiles de colza, de noix et d’olive, en poissons gras (anchois, sardines, maquereaux,
saumon), pauvre en sel et en sucre), de se méfier des sucres cachés (aliments transformés, repas préparés par l’industrie alimentaire…) et de favoriser l’apport de glucides complexes et accompagnés de fibres.

 

Voir aussi : le microbiote

 

EFFACER LES TACHES BRUNES AU LASER : laser sur les pigmentations

Les taches brunes au laser

Taches brunes
Taches brunes

Lasers pigmentaires

Plusieurs lasers pigmentaires sont utilisés pour le traitement des taches brunes au laser :

  • Laser Rubis

Le laser rubis émet une longueur d’onde rouge de 694 nm, sélectivement absorbée par les mélanosomes.

  • Laser alexandrite

Le laser alexandrite émet une longueur d’onde 755 nm

  • Le laser Nd-YAG

Le laser Nd YAG émet une longueur d’onde 1 064 nm

Ces trois lasers sont dits « déclenchés », ou Q-switched : ils sont peu douloureux et permettent une cicatrisation complète en une dizaine de jours.

On les utilise dans le traitement des taches brunes de type lentigines (lentigo et séquelles de coupe de soleil dans le dos),les taches de rousseur, les taches café-au-lait, le nævus de Becker, le nævus d’Ota ou les taches mongoliques, les pigmentations induites par l’amiodarone

Lasers non pigmentaires

Des lasers non pigmentaires, comme le CO2 et l’erbium-YAG, sont quelquefois utilisés mais ils sont plus destructeurscar ils carbonisent la peau, et laissent davantage de cicatrices.

Cependant, on a tendance à associer au cours d’un même traitement des lasers différents : le laser CO2 pour détruire les mélanocytes, puis l’alexandrite pour éliminer secondairement la mélanine dermique.

Interview Dr Corinne DUPIN CAPEYRON 20 cours Gambetta 33400 Talence

Les lasers pigmentaires (laser taches brunes)

Il s’agit de lasers Q switched ou déclenchés : Yag , Alexandrite

– Quelle est leur longueur donde ?

La longueur d’onde des lasers pigmentaires varie de 532 à 1064 nm

– Quelle est la cible de ce type de laser ?

Les cibles du laser pigmentaire sont :

  • pigment endogène : la mélanine
    On distingue deux types de mélanine : la noire (eumelanine) et la rousse (phaeomelanine) caracteristique des phototypes clairs et des peaux rousses.
  • pigment exogène : les tatouages située dans la tige pilaire et le bulbe du poil.

– On distingue donc deux types de lésions pouvant être traitées par ce type de laser. Pouvez-vous détailler ?

  • Les lésions pigmentaires

    – indications majeures : lentigos solaires et aussi keratoses seborrheiques débutantes et planes ; les résultats sont obtenus après un seul passage et sont excellents .
    dautres lésions plus rares peuvent bénéficier de ce traitement avec des résultats plus aléatoires nécessitant une zone test avant le traitement comme les taches café au lait
    – contre indications : melasma et pigmentations post inflammmatoires avec risque daggravation de la pigmentation
    – les suites du laser sont simples mais marquantes : formation dune croutelle qui séliminera une dizaine de jours après la séance sans laisser de cicatrice
    – les complications sont rares : cicatrices en cas de puissance trop élevée , hyper et hypo chromies regressives .
    – en conclusion : excellents résultats sur les lentigos solaires si lon reste prudent sur les peaux foncées , si lon sait attendre pour juger du résultat et éviter lexposition solaire le mois suivant la séance de laser .

  • Les tatouages

ce sont des inclusions de pigment dans le derme ou lhypoderme
les résultats sont excellents sur des tatouages ornementaux professionnels noirs et de petite taille
1 à 5 passages sont nécessaires espacés dau minimum 2 mois
on pourra utiliser de la crème Emla comme anesthesique local 1 heure ½ avant la séance de laser
les tatouages seront plus difficiles à enlever
si le pigment est en quantité importante
si le pigment est profondément situé
si la taille des particules de pigment est grande
ces caractéristiques se retrouvent donc dans les tatouages amateurs qui seront donc souvent plus difficiles à éliminer .
si le pigment est coloré ( le bleu et le vert sont des couleurs très résistantes)
cas particuliers :
+ tatouages cosmétiques : parfois résistants aux traitements lasers imposant alors une abrasion ; il est donc toujours recommandé de pratiquer une zone test.
+tatouage traumatique :très bon résultat ; attention toutefois à la poudre de pistolet darmes.
+tatouage iatrogène médicamenteux : résultats variable
+tatouages colorés : les résultats sont souvent décevants recommandant une zone test.
complications : cicatrices , hyper ou hypochromies , virage du pigment cosmétique
conclusion : très bon résultats dans lensemble
parfois décevants sur les tatouages amateurs , polychromes et cosmétiques

Voir l’article detatouage au laser

VIEILLISSEMENT DE LA PEAU : solution contre le vieillissement de la peau et les rides

Vieillissement de la peau

Le vieillissement de la peau / Facteurs aggravants / Soins du vieillissement de la peau / Points clés / Questions fréquentes

Rides du visage
Rides du visage

Qu’est-ce que le vieillissement de la peau ?

Le vieillissement de la peau est un phénomène naturel au même titre que le vieillissement de l’ensemble des organes et de l’organisme Les cellules de la peau se renouvellent constamment, par cycles de 28 jours, mais au fur et à mesure du vieillissement de la peau, la durée du cycle se rallonge, passant à 30 jours ou plus. Ainsi, de vieilles cellules s’accumulent, donnant un aspect de peau sèche, qui aggrave les rides, c’est pourquoi il faut hydrater sa peau.

Le vieillissement de la peau est un phénomène complexe cumulant plusieurs manifestations

au niveau des cellules de la peau

mort cellulaire, mutations et dégénérescence des cellules : les chromosomes, porteurs de l’ADN, se raccourcissent à chaque division cellulaire (perte de petits morceaux de télomères situés aux extrémités des chromosomes) : lorsque les telomeres sont devenus trop courts, les cellules arrêtent leurs divisions et entrent en sénescence puis en apoptose)

et des couches profondes de la peau

épaississement et transformation des couches profondes et en particulier de la zone contenant le collagène… la peau devient moins tonique).

Enfin, les tissus sous la peau

tissus graisseux et musculaires sous la peau tendent à fondre, la peau est donc moins tendue, et tombe (ptose du visage)

Une peau moins élastique

Ainsi la manifestation la plus frappante du vieillissement de la peau est la perte d’élasticité de la peau : la propriété d’élasticité est celle qui permet à une substance de retrouver sa forme initiale apres étirement. Ainsi, le vieillissement de la peau est surtout marqué par un retard de la peau a retourner à sa position initiale apres son étirement.

Ensuite, la peau perd presque completement son elasticite et apparait alors un relachement constant : ptose du visage, apparition de rides.

Les rides

On distingue classiquement les

rides fines,

nettement aggravées par la déshydratation de la peau

rides d’expression,

provoquées par les contractions répétéesdes muscles du visage.

Le visage est particulièrement riche en muscles au niveau du front (plissé du front, rides du lion… ), du pourtour de la bouche (plissé péribuccal, sillons naso géniens..) et des yeux.

Des taches

On note aussi par exemple l’apparition de taches brunes, de taches rouges, de taches blanches… : l’ensemble de ces manifestations est nommé héliodermie. Helio vient du grec, le soleil. En effet, le soleil est le facteur majeur d’aggravation du viellissement de la peau

Qu’est-ce qui accélère le vieillissement de la peau ?

Les cellules de la peau sont sensibles au stress oxydatif, marqué par l’accumulation de « radicaux libres« , responsables de modifications des mitochondries (les centres énergétiques de la cellule), ce qui entraine une diminution de l’énergie vitale de la cellule.

Il existe des facteurs aggravant et accélérant le vieillissement naturel de la peau, qui sont généralement ceux qui augmentent le stress oxydatif. Parmi ceux-ci on peut citer :

Le soleil et les expositions solaires.

Les ultra-violets sont responsables d’une fragilisation par mutations au sein des cellules de la peau, ce qui favorise notamment les cancers de la peau. De meme, les UV gênent la fabrication des fibres elastiques des couches profondes sous cutanées, on observe une elastose, provoquant un derme plus rigide et plus épais, moins élastique. Enfin, les UV accélèrent le renouvellement des cellules de la peau et leur mort prématurée : la peau devient donc plus fine et parcheminée. Il est donc très important de se protéger du soleil si l’on veux limiter le vieillissement de la peau

Le vieillissement hormonal

en particulier chez la femme ménopausée : de nombreuses hormones, comme les hormones thyroïdiennes, des facteurs de croissance et surtout les hormones sexuelles. La diminution des hormones sexuelles chez la femme après la ménopause accentue donc les effets du vieillissement cutané. Qui plus est, la baisse des hormones féminines (oestrogènes notamment), fait que le peu d’hormones masculines contenues dans le sang s’expriment plus, provoquant l’apparition ou l’accentuation des poils du menton, ainsi qu’une tendance à la calvitie. La carence en hormones féminines de la femme ménopausée (sauf si elle prend un traitement hormonal substitutif) perd environ 2% du collagène contenu dans les couches profondes de sa peau par an (un peu sur le meme mode que la perte osseuse de l’ostéoporose) : la peau, normalement densifiées par les hormones féminines, tend à s’atrophier. Les bouffées de chaleur tendent à accentuer la couperose.

Une alimentation pauvre en anti-radicalaires et acides gras essentiels

il est donc recommandé d’adopter une alimentation de type méditéranéenne, riche en fruits et légumes, en légumineuses en féculents, en poissons et de varier la qualité de ses huiles alimentaires (huile de colza, huile de pépins de raisins, huile d’olive). A l’inverse, l’ingestion d’acides gras trans et saturés (aliments cuits dans la graisse par exemple), l’alimentation de type fast-food… prédisposent au vieillissement cutané

Une étude de 2019 confirme qu’une alimentation saine, avec diminution de la viande, des produits gras et augmentation des produits crus, du poisson et de la volaille à la place de la viande rouge, donne une plus jolie peau et moins de rides chez les patientes ayant ce régime

Le tabac.

La fumée du tabac est riche en substances nocives pour la peau, et notamment l’acide hyaluronique et les fibres élastiques contenu dans les couches profondes de la peau : le tabac dégrade l’acide hyaluronique et provoque l’accumulation de fibres élastiques de mauvaise qualité; De plus le tabac tend à épaissir et remanier les couches profondes élastiques
de la peau (élastose). Le tabac provoque un teint gris et terne et augmente la rétention de sébum dans la peau, source d’acné

D’autres facteurs aggravent le vieillissement de la peau, tels que le stress qui pourrait augmenter la sensibilité de la peau aux radicaux libres, la pollution environnementale et notamment les polluants dans l’atmosphere qui troubleraient les défenses immunitaires cutanées, et déssècherait la peau, la sédentarité

Comment diminuer le vieillissement de la peau ?

On peut résumer les moyens de limiter le vieillissement de la peau, notamment du visage en deux points :

  • Protéger la peau de l’exposome : soleil, UV, éviction du tabac, limiter l’alcool à 3 verres/j pour les hommes, 2/j pour les femmes, adopter un régime méditerranéen…
  • Stimuler la néocollagénèse (renouvellement des couches profondes, au moyen de produits stimulant les couches superficielles (cosmétiques exfoliants) et l’acide rétinoïque

Quels sont les soins dermatologiques et cosmétiques proposés pour le vieillissement de la peau ?

Crèmes anti-rides

Comme nous l’avons vu dans les mécanismes du vieillissement de la peau, la déshydratation de la peau est un facteur aggravant les rides. Ainsi la fonction premiere des cremes anti rides est d’hydrater la peau (glycérols… ) et de de renforcer la barrière cutanée (apport d’acides gras essentiels et céramides), donc de limiter la perte en eau de la peau Les cremes anti rides ont aussi pour fonction de lisser les couches superficielles (AHA… ), protéger la peau du stress oxydatif (filtres solaires, vitamine C, vitamine E, carotene, oligo-éléments
comme le zinc, le sélénium ou le silicium, polyphénols issus du thé vert, du pépin de raisin… ), de stimuler la production des couches profondes (rétinoides… ) et de lui apporter des éléments dont elle manque (acide hyaluronique, pro collagene… ) Il ne faut pas oublier que la meilleure crème antiride ne remplace pas la protection solaire, meilleur rempart contre l’aggravation du vieillissement de la peau

> En savoir plus sur les cremes anti rides

Soins anti rides :

Il existe de très nombreuses techniques de rajeunisssement cutané. On peut citer parmi celles-ci :

Le photo rajeunissement à la lumière intense pulsée :

on utilise une lampe flash pour détruire les taches brunes, les taches rouges et stimuler la redensification du derme

En savoir plus sur les lumiere pulsée anti rides

Le peeling :

le peeling consiste à irriter plus ou moins la peau afin de la relisser et de stimuler sa régénérescence

En savoir plus sur le peeling

Les injections de toxine botulique (Botox ®) dans les rides :

la toxine botulinique diminue la force musculaire afin de réduire les rides d’expression, notamment dans la partie supérieure du visage >> En savoir plus sur la toxine botulique

Les injections de comblement des rides (acide hyaluronique… ) :

ces produits comblent les rides afin de les relever >> En savoir plus sur les injections dans les rides

Les soins des rides au laser :

différents types de lasers peuvent etre utilisés dans le vieillissement de la peau >> En savoir plus sur les lasers anti rides

La dermabrasion des rides :

la dermabrasion est une technique consistant à abraser mécaniquement la peau. >> En savoir plus sur la dermabrasion

Points clés :

  • Comme tout le reste de notre organisme, la peau vieillit…
  • Le vieillissement de la peau est donc un phénomène naturel, marqué par l’apparition de rides, de taches brunes.
  • Le facteur aggravant principal est le soleil, aussi, la protection solaire est le moyen principal de lutter contre le vieillissement de la peau
  • Lorsque les dégats sont installés, le dermatologue dispose de nombreux soins anti rides

Questions fréquentes :

– Peut-on mélanger fond de teint et creme hydratante

Il n’y a pas de contre-indication à mélanger fond de teint et crème de jour. Par contre on trouve sur le marché des crèmes de jour teintées, ayant un côté plus pratique


– A partir de quel âge la peau commence-t-elle à vieillir ?

La senescence (vieillissement naturel) debute tres tot dans la vie, à la sortie de l’enfance. Cependant, on constate des signes de vieillissement (taches, rides..) beaucoup plus tard. La rapidité d’apparition de ces signes dépend notamment de l’exposition solaire dans l’enfance : un adolescent regulierement expose au soleil peut commencer à exprimer des signes de vieillissement cutané… – A partir de quel age doit on commencer à appliquer une creme anti rides ?

Si l’on estime qu’il n’y a pas d’age pour commencer a proteger sa peau du soleil, et que cette protection est la meilleure prevention du
vieillissement cutané, il parait licite de commencer a appliquer une creme anti age des la trentaine. – Comment prendre soin de sa peau lorsqu’on travaille en plein air? Se protéger physiquement (travailler à l’ombre si possible, porter des vetements couvrants… ). En cas de faible ensoleillement, porter sur les zones decouvertes une creme solaire d’indice modéré. En cas de fort ensoleillement et notamment l’été, porter une creme d’indice elevé – Qu’est-ce qu’un contour des yeux ?
Les crèmes formulées pour le contour des yeux sont généralement moins dosées en actifs exfoliants (acides de fruits…) et en allergènes (produits susceptibles de déclencher des allergies comme les parfums par exemple)

 

TACHE BRUNE OU PIGMENTATION : les taches brunes du visage, des mains…

Les taches brunes

On appelle communément tache brune la tache de vieillesse liée au Soleil (ou plus exactement aux UV reçus par la peau), commune sur le visage et le dos des mains.  Son nom scientifique est lentigo. Il s’agit d’une simple pigmentation de la peau révélant une exposition trop importante aux UV dans les années précédentes, sur la zone concernée. Avoir des taches brunes n’est donc pas « normal » mais signifie que la peau doit dorénavant être encore plus protégée des UV. Les habitudes d’exposition solaire depuis l’enfance engendre des taches brunes chez des individus de plus en plus jeunes, ce qui est préoccupant pour les dermatologues. Le terme de tache de vieillesse n’est donc pas vraiment approprié

Nous allons voir que toute pigmentation n’est pas une tache brune solaire et comment enlever les taches brunes

Taches brunes du visage
Taches brunes du visage

Toute tache marron sur la peau est-elle un lentigo (ou « tache brune ») ?

Les taches brunes que l’ont voit sur la peau ne sont pas toujours de simples lentigos et peuvent donc correspondre à d’autres lésions que seule une consultation médicale permet de distinguer (grain de beautémélanome,

Mélanome (cancer de la peau)
Mélanome (cancer de la peau)
Mélanome (cancer de la peau)
Mélanome (cancer de la peau)

kératoses séborrhéiques, masque de grossesse… ).

Le dermatologue s’aide de plusieurs choses pour diagnostiquer les taches brunes.

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Diagnostic

Le dermatologue va d’abord s’appuyer sur les circonstances de survenue de la pigmentation : profession, occupations de loisir exposant au soleil…

La localisation des pigmentations (visage, mains…) est évocateur de lentigo ou tache brune bénigne

De même il s’attachera aux limites des taches et à leur disposition.

L’examen à la lampe de Wood (lampe à UV) accentue la pigmentation lorsque le pigment est épidermique, mais elle l’estompe lorsque le pigment est situé dans le derme (le pigment est alors plus profond et de traitement plus difficile, car il résiste à tous les traitements dépigmentants classiques). On distingue ainsi trois types de taches brunes, en fonction de leur réponse à l’examen à la lampe de Wood :

  • le type épidermique où la pigmentation est accentuée ;
  • le type dermique où la pigmentation est estompée ;
  • le type mixte où l’on retrouve un mélange des deux images.

Une biopsie est quelquefois nécessaire pour éliminer notamment un mélanome

Le dermatologue peut aussi utiliser la dermatoscopie pour diagnostiquer les lésions pigmentaires

Enfin, en cas de taches brunes profuses, il peut demander un bilan sanguin standard + cortisolémie libre de 8 heures, cortisolurie sur 24 heures, ACTH, TSH, fer, coefficient de saturation de la transferrine, ferritinémie, cuprémie, profil des porphyrines et sérodiagnostic VIH.

Les diagnostics des taches brunes sont en effet notamment :

1/ Pigmentation mélanique

1.1/ Le pigment est situé dans l’épiderme

La teinte va du brun clair au noir.

Il peut s’agir d’une

1.1.1/ Hypermélanocytose

Il s’agit d’une augmentation du nombre des mélanocytes, comme dans les lentigos, les « taches solaires »

1.1.2/ Hypermélaninose

Il s’agit d’une production accrue de mélanine, comme dans les taches de rousseur (éphélides) et les taches café-au-lait

1.2/ Le pigment est dermique

La lésion aura alors un aspect bleuté

1.2.1/ Hypermélanocytose

Il s’agit d’une augmentation du nombre des mélanocytes dont la migration embryonnaire a été arrêtée dans le derme (hypermélanocytose dermique), comme dans le nævus d’Ota et les taches mongolique

1.2.2/ Hypermélaninose

Il s’agit d’une incontinence pigmentaire depuis les mélanocytes de l’épiderme donnant l’hypermélaninose dermique, comme dans les taches noires après les boutons.

Les principaux diagnostics différentiels des pigmentations mélaniques sont :

2/ Pigmentations d’origine sanguine

Il s’agit du purpura  (hémosidérose), des taches brunes après scléroses de varices ou encore de la dermite ocre (taches brunes des chevilles, remontant lentement sur les jambes en cas d’insuffisance veineuse et de varices) par augmentation de la mélanine et dépôts de fer

3/ Pigmentations exogènes

3.1/ Tatouage

Il s’agit des tatouages qu’ils soient volontaires ou accidentels (mineurs de fond, accident sur le bitume, encre sous la peau…)

3.2/ Photosensibilisation

Il s’agit d’une réaction à des produits photosensibilisants

3.2.1/ Externes

Il peut s’agir de végétaux comme dans la dermite au citron (taches brunes sur les doigts et les mains après avoir manipulé des citrons et être allé au soleil) ou la dermite des prés, produits industriels, parfums au soleil)

3.2.2/ Internes

Il s’agit le plus souvent de médicaments photosensibilisants : cyclines, bléomycine, clofazimine, antipaludéens, amiodarone, or, argent, bismuth…

3.3/ Agents physiques

Abus d’ultraviolets, radiothérapie, dermite des chaufferettes (plaques violacées et pigmentées après contact avec une source de chaleur sur la peau (classiquement bouillotte, mais aussi ordinateur portable laissé longtemps sur le ventre ou les cuisses…)

4/ Pigmentations endogènes

Il s’agit des modifications hormonales de la grossesse (pigmentaiotn de la ligne brune entre le pubis et le nombril, pigmentation des mamelons, masque de grossesse…),

Masque de grossesse
Masque de grossesse

de l’ictère (« jaunisse » par accumulation de bilirubine dans la peau lors d’hépatites par exemple), de la maladie de Wilson (accumulation de cuivre donnant des pigmentations sur les membres inférieurs), de la porphyrie cutanée, de l’hémochromatose (accumulation de fer dans l’organisme) primitive ou secondaire, de la maladie d’Addison (insuffisance surrénalienne chronique primaire, caractérisée par le défaut de sécrétion des hormones produites par les glandes surrénales : glucocorticoïdes (cortisol) et minéralocorticoïdes (aldostérone)) ou au contraire le syndrome de Cushing (hypercortisolisme chronique)

5/ Pigmentations infectieuses

Il s’agit de mycoses notamment

Les taches brunes ou taches solaires sur la peau (lentigos) : pourquoi a-t-on des « taches de vieillesse » ?

Les taches brunes ou « taches sur la peau » sont en grande partie liés aux expositions solaires (voir la fiche peau et soleil).

Les taches brunes sur la peau sont donc une séquelle du soleil et ne correspondent pas en tant que telles à un vieillissement de la peau.

Tache brune de la joue
Tache brune de la joue

Les taches brunes ne sont pas donc à proprement parler des « taches de vieillesse » mais bien des taches solaires, pouvant se rencontrer chez les personnes jeunes dès 25-30 ans.

Tache brune de la tempe
Tache brune de la tempe

Les taches brunes prédominent par conséquent sur les zones exposées (visage, cou, décolleté, avant-bras et dos des mains)

Taches brunes liées au soleil
Taches brunes liées au soleil
Tache brune vue de près
Tache brune vue de près

Que sont les taches brunes solaires ?

Elles correspondent le plus souvent à des dépôts de mélanine (pigment) dans la peau, réactionnels à des expositions prolongées ou intenses aux UV. On parle alors de lentigos

Lentigos ou taches brunes
Lentigos ou taches brunes
Lentigos des épaules après un coup de soleil
Lentigos des épaules après un coup de soleil

Comment enlever les taches brunes?

Il existe différentes techniques pour faire régresser ou pour enlever les taches brunes. Les techniques pour enlever les taches brunes sont décrites dans l’article enlever les taches brunes

ANTI OXYDANTS : qu’est-ce que c’est, les antioxydants? comment ça marche?

Anti oxydants

Les cellules de notre organisme et notamment de notre peau sont sensibles au stress oxydatif, marqué par l’accumulation de « radicaux libres« , responsables de modifications des mitochondries (les centres énergétiques de la cellule), ce qui entraine une diminution de l’énergie vitale de la cellule.

On observe ainsi une plus grande fragilité et mortalité cellulaire sous l’impact des radicaux libres

Les anti oxydants auraient un rôle protecteur pour la cellule en s’opposant au stress oxydatif

Qui sont-ils?

On peut citer parmi ceux ci vitamines A, C, E, omega 3, flavonoides…

Où les trouve-t-on?

vitamine A dans le beurre, foie, oeuf…
Vitamine C : fruits (fraises, agrumes, melon… ) et legumes (poivrons, chou
fleur… )

Vitamine E : huiles (tournesol, olive, arachide… )

omega 3 et 6 : poissons gras, huiles (colza, olive… )

flavonoides : soja, thé vert, raisin

Quel est le régime anti oxydant?

L’alimentation de type méditéranéenne, riche en fruits et légumes, en légumineuses en féculents, en poissons

Varier la qualité de ses huiles alimentaires (huile de colza, huile de pépins de raisins, huile d’olive).

 

 

LUMIERE PULSEE DES RIDES ET DU VIEILLISSEMENT (rajeunissement des rides)

La lumière pulsée pour les rides

Rides du visage
Rides du visage

Photo rajeunissement à la lampe flash : comment ça marche ?

Les taches brunes, la couperose et le vieillissement cutané sont en grande partie aggravés par les expositions solaires (voir la fiche consacrée au soleil).
Les lampes flash dispensent de la lumière intense pulsée (ou Intense Pulsed Light :IPL), d’où leur appellation de « lampes-flash ».
Cette lumière intense pulsée, en réchauffant le derme, a pour effet :

  • d’estomper les taches brunes ou taches solaires
  • d’estomper les petits vaisseaux et rougeurs (couperose… )
  • de stimuler les fibroblastes et la production de nouveau collagène, ce qui permet de rendre la peau plus élastique, plus épaisse et plus lisse (traitement des rides)

Les lampes flash ou lampes à lumiere pulsee ont donc un effet de« photorajeunissement » ou « photoréjuvénation » puisqu’elles estompent les effets du vieillissement naturel et solaire.

Interview du Dr Corinne DUPIN CAPEYRON

20 cours Gambetta 33400 Talence

traitement de la peau au laser, epilation laser

– Le laser réjuvénation (lampes flash contre les rides)

Il s’agit de la lumière intense pulsée

– Quelle est leur longueur donde ?

Emission entre 550 et 1000nm

– Quels sont les effets tissulaires des lampes flash ?

Ces lasers ont un effet épidermique et dermique :
Laction épidermique permet dobtenir une amélioration très rapide et satisfaisante sur les lésions vasculaires et pigmentaires des peaux photoinsolées ; laction dermique est plus lente .
Lamélioration clinique consistant en un teint plus lumineux et uniforme, est obtenu en quelques jours.

– Quels sont les effets secondaires immediats ?

On note une douleur lors du traitement et un érythème (rougeur).
Les effets retardés sont de fines croutelles sur les lésions pigmentés
Il existe des complications : brulures avec dyschromies poussant à la prudence dans la manipulation du laser et le réglage de son intensité en fonction de la peau à traiter. Ne pas traiter les peaux foncées.

– Une conclusion ?

Il est souvent très intéressant dassocier remodelage avec un laser émettant dans linfra rouge et lumière intense pulsée.
Ce type de laser est utile dans le traitement du vieillissement cutané

Photo rajeunissement avec une lampe flash : les conseils du dermatologue

Dans tous les cas, il convient d’éviter le soleil avant et après les séances, mais aussi de se protéger régulièrement au long cours.

Ces traitements ne sont pas anodins et il convient de bien réfléchir avec son médecin avant de « se lancer »

 

BOTOX : le Botox ®, composition, risques, comment ça marche?

Le Botox ®

Botox est le nom commercial d’un produit d’injection des rides contenant de la toxine botulique, une toxine sécrétée par Clostridium Botulinum, la bactérie responsable du botulisme (toxi-infection alimentaire généralement contractée lors de la consommation de conserves et responsable de paralysies musculaires), afin de paralyser les muscles responsables de rides d’expression notamment sur le haut du visage et pour lutter contre la transpiration excessive des aisselles notamment. Il existe de nombreux autres produits contenant de la toxine botulique mais on parle généralement de botox, qui est passé dans le langage courant, même lorsqu’on utilise un de ces produits.

botox
Botox

Une toxine bactérienne paralysant un muscle…

La bactérie Clostridium botulinum produit huit toxines sérologiquement distinctes qui sont dénommées A, B, C1, C2, D, E, F et G.

Actuellement, seule la toxine botulique purifiée de type A est commercialisée sous les noms Botox®, Dysport®, Azzalure ®, Vistabel ®… ; ces produits sont différents par leur puissance notamment. Nous n’aborderons ici par commodité que le Botox

Après injection dans un muscle, la toxine est captée dans la terminaison nerveuse du muscle, empêchant la libération de l’acétylcholine et provoquant une paralysie du muscle.

Ensuite, la fonction musculaire se rétablit lorsque de nouvelles jonctions neuro-musculaires se développent spontanément.

Ainsi la paralysie n’est pas durable : elle s’installe en 1 à 14 jours et dure 3 à 6 mois.

Par conséquent, on ne peut juger de l’efficacité du Botox qu’ au plus tôt 2 semaines après l’injection et le traitement doit être répété chaque 3 à 6 mois.

La toxine botulique ( botox ® ) est donc à proprement parler une « toxine », utilisée médicalement

Il existe donc des contre-indications et des risques liés à l’utilisation du botox ® (voir risques du botox ®)
La toxine botulique ( botox ® ) est utilisée en injections locales à faible dose par un médecin pour provoquer des paralysies musculaires ciblées (muscles du front par exemple). Cette paralysie provoquée par le botox ® est temporaire (comme nous l’avons vu, environ 6 mois) et le botox ® permet donc de diminuer l’apparence des rides en diminuant la traction provoquée par les muscles sur les rides.

La toxine botulique ( botox ® ) est surtout indiquée dans le traitement des rides déclenchées et aggravées par les mouvements musculaires du visage : rides du lion entre les sourcils, rides du front, rides de la patte d’oie sur les cotes des yeux

Comment se passe une séance d’injection de botox ®?

Elle a lieu au cabinet médical après que le médecin ait examiné l’ensemble des rides à traiter et des muscles sous-jacents.
Le médecin pique en plusieurs endroits la zone à traiter, par exemple : les rides horizontales du front : en général 8 à 10 injections, plutôt à la partie supérieure du front les « rides du lion » (rides inter sourcilières). Le nombre d’injections diffère selon le nombre et le type de rides les rides de la « patte d’oie » ( coins des yeux) : en général 3 à 5 injections par zone.

L’effet est rapide mais n’est complet qu’en 2 à 3 semaines, et temporaire, puisqu’il durera en général entre 3 mois et un an. Il est donc nécessaire, si le patient souhaite obtenir un résultat durable, de répéter les injections à cet intervalle.

Vidéo de la Société Francaise de Dermatologie :

Interview du Dr Dominique DEANJEAN, dermatologue, Paristoxine_botulique

 

1/ D’ou vient la toxine botulique ( botox ®) et comment fonctionne t’elle?
Dr Dominique Denjean :

C’est une substance produite par la bactérie clostridium botulinum, purifiée et extraite dans des conditions contrôlées. La toxine botulique est autorisée sur le marché pharmaceutique français (sous le nom de Vistabel ® en France et de botox ® aux Etats-Unis) pour un usage bien défini. Il ne doit en effet être utilisé qu’à bon escient et sous strict contrôle médical et par un médecin formé.Elle était déjà utilisée par des médecins ophtalmologistes, neurologues et ORL pour corriger certains troubles (strabismes, spasmes ou tics), avant d’être officiellement autorisée, le 20 février 2002, en France, à des fins esthétiques bien limitées. L’usage en est exclusivement réservé aux dermatologues ou aux médecins spécialistes en chirurgie plastique ou maxillo-faciale et depuis peu aux ophtalmologues qui peuvent désormais utiliser ce produit en injections sous-cutanées, uniquement pour gommer les rides verticales inter sourcilières, dites « rides du lion », à condition que celles-ci « entraînent un retentissement psychologique important chez le patient ». En relaxant les muscles de cette zone, la toxine botulique limite la contraction musculaire, ce qui a pour effet d’effacer temporairement les rides d’expression et de donner une apparence plus détendue, sereine et reposée.

2/ La toxine botulique ( botox ®) est elle une substance dangereuse ?
Dr Dominique Denjean :

La bactérie clostridium produit une toxine qui, absorbée en quantité, peut causer le botulisme, une intoxication alimentaire rare. Il en faut des doses au moins mille fois plus élevées que celles utilisées pour un traitement. En comparaison, l’aspirine, pourtant reconnue comme un médicament sécuritaire, peut se révéler fatale si les doses ingurgitées sont dix fois plus élevées que celles recommandées. Le botox ® a donc une marge de sécurité beaucoup plus grande que la majorité des médicaments.

3/ Quelles sont ses applications de la toxine botulique ( botox ®) dans le traitement des rides?
Dr Dominique Denjean :

Certains mouvements au niveau du haut du visage tels que froncements, clignements et plissements du nez renforcent les muscles qu’ils sollicitent et sont à l’origine des rides d’expression. Les pattes d’oie, les rides du front et les rides entre les deux sourcils font partie de cette catégorie. La toxine Botulique s’attaque à la source du problème: les muscles. Tout en rajeunissant le visage, le Vistabel lui donne une apparence plus détendue, sereine et reposée

4/ Que se passe t’il après une injection de toxine botulique ( botox ®) ?
Dr Dominique Denjean :

L’effet bénéfique sur la sévérité des rides verticales inter sourcilières (glabellaires) bien que perceptible 72 heures après le traitement, atteint son maximum 10 à 15 jours plus tard. L’effet du traitement a été démontré jusqu’à 4 mois après injection. L’intervalle entre deux traitements ne doit pas être inférieur à trois mois. Dans le cas d’un échec au traitement ou d’une diminution de l’effet suite à des injections répétées, des méthodes de traitement alternatives doivent être employées.L’intervention en tant que telle s’effectue en 15 minutes. Le médecin injecte dans le muscle de petites quantités de produit. Deux injections annuelles sont habituellement recommandées pour garder au repos les muscles visés. Les injections, pas ou peu douloureuses, sont rapides (dix à quinze minutes) et donne un aspect de « lifting frontal » évitant ainsi une intervention chirurgicale sous anesthésie.

5/ Y a-t-il des risques ou des contre-indications aux injections de toxine botulique ( botox ®) ?

Dr Dominique Denjean :

Des Evénements indésirables peuvent survenir Fréquents :un patient sur quatre souffre d’effets indésirables passagers (maux de tête, hématomes, douleurs faciales, léger affaiblissement de la paupière) liés à la diffusion du produit.

Exceptionnellement :Si le produit atteint le muscle releveur de la paupière, le patient se retrouve avec la paupière supérieure tombante (un « ptôsis »). Si les muscles moteurs des yeux sont touchés, des troubles de la vue peuvent apparaître (strabisme, sècheresse oculaire, larmoiements…). Ces accidents, réversibles en quelques semaines, sont extrêmement rares si la technique d’injection est rigoureuse, pratiquée par des médecins bien formésIl n’a été enregistré aucun cas de toxicité systémique résultant d’une injection car il faut des doses au moins mille fois plus élevées que celles utilisées pour un traitement.

6/ Quelles sont les contre-indications des injections de toxine botulique ( botox ®) ?
Dr Dominique Denjean :

Le produit est interdit aux femmes enceintes ou allaitantes, aux personnes atteintes de maladies neurologiques comme la myasthénie, et déconseillé aux patients hypersensibles ou allergiques à certaines substances. En outre, une semaine avant et après chaque séance, il ne faut pas prendre d’aspirine ou d’anti-inflammatoire, et, douze heures après l’injection, de ne pas exercer de pression sur la zone traitée. Enfin, toute injection en dehors de la zone frontale autorisée (par exemple le cou, la bouche…) n’est pas autorisée et peut être dangereuse. Tout patient doit de toute façon signer un consentement éclairé avant toute injection.Associations déconseillées : Antibiotiques de la classe des AminosidesRisque d’augmentation des effets de la toxine botulinique avec les aminosides (par extrapolation à partir des effets observés au cours du botulisme).Utiliser un autre antibiotique ou attendre la fin du traitement pour pratiquer une injection. Aucun test spécifique n’a été effectué pour vérifier la possibilité d’interactions médicamenteuses avec d’autres médicaments. Aucune autre interaction cliniquement significative n’a été décrite.

7/ Quels conseils donner à une personne souhaitant bénéficier d’injections de toxine botulique ( botox ®) ?

Dr Dominique Denjean :

L’utilisation de Vistabel ® est contre indiqué durant la grossesse et l’allaitement et avant 18 ans mais il s’utilise ensuite quelque soit l’âge

Autre contre indication : la myasthénieLa mise au repos musculaire a un effet de « retardement » du vieillissement de la partie supérieure du visage. Un certain équilibre musculaire est nécessaire pour obtenir un effet naturel et harmonieux ; il faudra donc adapter ces injections à chaque morphologie, savoir les contre-indiquer dans certains cas (poches malaires, ptose frontale). La zone du regard est l’aire de prédilection de ces injections ; on y obtient les meilleurs résultats.

Le produit n’étant efficace que 3 à 6 mois, les injections doivent être renouvelées deux à trois fois par an puis progressivement 1 fois par an car les muscles seront de plus en plus relaxésSi les rides sont trop profondes et persistent au repos les injections de produits de comblement viendront parfaire la correction. Réalisées trois semaines après la toxine botulique qui elle-même prolongera leur efficacité.Avant toute injection il faut stopper 8 jours avant et plusieurs jours ensuite toute prise d’Aspirine ou d’anti-inflammatoire.

Le produit est contre indiqué aussi en cas de prise d’aminosides donc changer d’antibiotique ou attendre son arrêt

Après l’injection : éviter toute activité sportive, toute attitude penchée pendant au moins 4 H et ne pas masser les zones injectées dans les 12 Heures suivantes

Par contre reproduire les tics de froncements des muscles traités dans les heures qui suivent aide le produit à bien se mettre en place

8/ Quel est le coût des injections de toxine botulique ( botox ®) ?
Dr Dominique Denjean :

Chaque injection coûte de 400 à 500 euros et n’est pas remboursée par la Sécurité sociale.Pour optimiser les résultats et garder durablement un aspect reposé il faut envisager 2 à 3 séances la première année puis 2 séances par an ensuite.

9/ Une conclusion sur les injections de toxine botulique ( botox ®) ?
Dr Dominique Denjean :

Ainsi la toxine botulinique permet dans la société moderne d’offrir au regard des autres un visage avec un aspect reposé et détendu quelles que soient les événements.C’est un investissement sur la préservation de son capital jeunesse avec un maximum de sécurité et un maximum de résultats.

Interview du Dr Jean Pierre VIDAL-MICHEL, dermatologue, Marseille

Azzalure

Quelles sont les différences fondamentales entre le Vistabel ®, le Botox ®, le Dysport ® et l’Azzalure® ?

Le Botox ® est la première appellation donnée à la toxine Botulique de type A par son fabriquant le laboratoire américain Allergan. Ce nom s’est imposé comme un terme générique mais il ne correspond qu’au dosage à 100 unités Allergan de la toxine utilisé dans certaines affections ophtalmologiques,ORL , neurologiques , urologiques où il existe un spasme musculaire ou encore dans l’hyperhidrose axillaire.

Dans l’indication du traitement esthétique des rides de la glabelle, Allergan commercialise sa toxine sous le nom de Vistabel ®. Dosé à 50 unités Allergan ce produit a obtenu son autorisation de mise sur le marché français en 2003

Le Dysport ® est également une toxine de type A mais elle est fabriquée par le laboratoire anglais Ipsen. Son procédé de fabrication et de purification est différent ainsi que son dosage qui est à 500 unités Speywood. Elle est également utilisée dans le traitement de certaines affections neuro-musculaires et bénéficie de la même ancienneté et donc du même recul.

L’Azzalure ® 125u speywood est au Dysport ® 500u speywood ce que Vistabel ® 50u Allergan est au Botox ® 100u Allergan mais alors qu’Allergan distribue le Botox ® 100 et le Vistabel ® 50, c’est le laboratoire franco-suisse Galderma qui commercialise l’Azzalure ® depuis le printemps 2009. Cette toxine a également obtenu son AMM dans l’indication esthétique du traitement des rides du front.

Une nouvelle toxine d’origine allemande va bientôt être commercialisée sur le marché de l’esthétique sous le nom de Bocouture (Xeomin) par les laboratoire Merz Pharma. Son efficacité est équivalente à celle du Vistabel ® .Dépourvue de protéines complexante elle ne risquerait pas d’entrainer de réponse immune toutefois le débat reste ouvert sur l’intérêt qu’il y aurait à conserver certaines protéines qui pourraient protéger la toxine de sa dégradation par les enzymes.

Tous ces produits sont donc équivalents ?

Oui, à une nuance près , Dysport ® 500u et donc Azzalure ® 125u possédent t une efficacité supérieure selon la plupart des études . C’est ce que j’ai pu vérifier dans mon expérience personnelle sur une dizaine d’année.

Quelle toxine botulique utilisez-vous pour le traitement de vos patients?

J’utilisais exclusivement le Dysport ® 500u et aujourd’hui c’est l’Azzalure ® 125u qui a pris sa place sur le marché de l’esthétique . Il s’agit d’un produit sûr, d’une grande efficacité dont les effets persistent encore 5 à 6 mois après une première injection. Mais le Vistabel ® garde ses défenseurs et ses indications ; nombre de mes confrères l’utilisent sur les fronts aux peaux fines et aux muscles peu puissants , en revanche chez l’homme l’Azzalure ® sera plus indiqué. Dans le cas de muscles puissants et de peau épaisse les doses injectées devront être supérieures à la moyenne quel que soit le produit utilisé.

Les toxines seront-elles bientôt aussi nombreuses sur le marché que les acides hyaluroniques?

Non, on n’en est encore loin. Pour l’instant seuls le Vistabel ® 50u et l’Azzalure ® 125u possédent une autorisation de mise sur le marché ; bientôt trois avec Bocouture. Mais c’est une bonne chose que la concurrence se développe . Cela montre au grand public comme aux médecins encore frileux à l’égard de la toxine qu’il s’agit d’un produit sans risque autorisant sa banalisation en esthétique entre des mains bien formées néanmoins. Attention toutefois aux produits circulant sur internet , fausses toxines ou produits fabriqués en Chine ou ailleurs sans aucun contrôle ils peuvent s’avérer dangereux.

Quelles sont les bases du traitement des rides du front ?

Elles sont anatomiques . Il existe au niveau du front une balance entre le muscle frontal élévateur du sourcil , responsable des plis du front et un certain nombre de muscles abaisseurs du sourcil , muscle orbiculaire situé autour des orbites responsable notamment des rides de la patte d’oie , muscles procerus et corrugators situés au niveau de la glabelle responsables des rides du lion horizontales et verticales . En affaiblissant simplement l’un ou l’autre de ces muscles on va pouvoir à la fois faire disparaitre leur contracture et donc les rides cutanées située à leur surface mais également par le jeu des balances faire monter ou descendre les sourcils selon les besoins tout en conservant un équilibre du visage .

Comment évitez vous ces fronts lourds, figés et sans expression comme on le voyait au début de l’utilisation de la toxine?

En jouant sur la balance comme je vous ai dit et en utilisant des doses faibles de toxine injectées dans des points précis autorisant la libre expression d’un certain contingent de fibres musculaires .

Les points sont-ils différents selon que l’on utilise le Vistabel ® 50u ou l’Azzalure ® 125u ?

Non , les points sont identiques car la diffusion des produits est la même. Ce sont les unités injectées qui changent simplement.

Décrivez nous ces points mystérieux !

Il n’y a pas de mystère , tout le monde pique à peu près aux mêmes endroits : cinq points pour la glabelle , soit un point à la base du nez pour la ride horizontale du procerus et quatre points pour les muscles corrugators situés au niveau du bord interne de l’orbite un peu au dessus de la tête du sourcil , muscles responsables des rides verticales du lion . Quatre points latéraux sur le front sur sa partie haute en laissant libres les fibres situées au dessus des sourcils pour éviter l’aspect figé , un point au niveau de la queue du sourcil chez la femme pour affaiblir l’orbiculaire qui tire le sourcil vers le bas permettant ainsi une légère élévation de ce sourcil donnant un regard plus ouvert ; deux ou trois points très superficiels au niveau des pattes d’oie pour relâcher l’orbiculaire qui fronce la peau à sa surface.

Peut on utiliser la toxine dans le traitement des autres rides du visage ?

Oui , bien sûr mais il faut rappeler qu’en dehors de la glabelle et du front , ces injections se font hors des indications thérapeutiques prévues par l’autorisation de mise sur le marché (AMM) ; certaines rides peuvent cependant être injectés sans risque comme les rides du lapin au niveau des faces latérales du nez qui apparaissent au sourire , comme le pli d’amertume ou sillon labio-mentonier engendré par la contraction du muscle dépresseur de l’angle de la bouche (DAO), d’autres zones sont plus risquées car il n’existe pas de balance musculaire ou encore la toxine peut y entraîner une diminution du drainage lymphatique comme pour les rides des paupières inférieures avec pour résultat une asymétrie du sourire ou des poches sous les yeux. Les plis radiaires de la lèvre supérieure sont aussi délicats à traiter comme le cordes platysmales du cou qui mal injectées peuvent entrainer des troubles de la déglutition. Je n’injecte pas ces derniers points personnellement.

Décrivez moi le déroulement d’une consultation pour une injection de toxine .

La première consultation est toujours réservée à l’information du patient qui repart avec ses consentement et devis. Il est également intéressant de faire des photos des zones à injecter en statique et en dynamique pour déceler une éventuelle asymétrie avant l’injection. le jour de l’ injection il n’est pas nécessaire d’être à jeun. Pour les femmes , prévoir de venir sans maquillage ou le retirer avant les injections.

Les points d’injection sont marqués à l’aide d’un crayon dermographique lors d’un examen au cours duquel je demande de contracter et de décontracter les divers muscles de la zone à traiter. Pendant les quatre heures qui suivent les injections,il est recommandé de ne pas faire de sport intensif et de ne pas s’allonger. Il faut également éviter de manipuler les zones traitées pendant les 24h qui suivent la séance et éviter dans les jours qui la précédent et qui la suivent la prise d’aspirine ou d’anti-inflammatoires pour minimiser les risques de saignement qui pourraient faire fuir le produit vers des muscles non choisis. En revanche il est parfois conseillé de mobiliser les muscles injectés dans les heures qui suivent pour accroître la diffusion.

Le résultat est il immédiat ?

Les résultats sont visibles au bout d’une semaine environ parfois dès 48 heures . Une injection de correction est parfois nécessaire pour parfaire le résultat. Elle doit se faire dans un délai de 2 à 4 semaines .

Dans de très rares cas, le résultat peut être insuffisant. Le caractère rebelle des fronts épais et musclés, en particulier chez l’homme, nécessite des doses plus fortes. Mais au total les résultats sont souvent injecteurs dépendants et patients dépendants.

Quel est le rythme idéal des injections ?

Les premières injections doivent être espacées de 6 mois environ. Par la suite le résultat peut se maintenir un an entre deux injections. Il est recommandé de ne jamais rapprocher les séances à moins de 3 mois pour éviter notamment une résistance au produit (effet vaccin).

Quelles sont les précautions à prendre ?

Les injections ne sont pas recommandées si l’on souffre de spasmes musculaires pathologiques, d’épisode de paralysie des muscles de la face, de maladie neuro-musculaire ou de trouble de la coagulation. Il est également recommandé de s’abstenir en cas de maladie auto-immune, de prise d’anticoagulants, d’aspirine, d’anti-inflammatoires, de certains antibiotiques (aminosides, tétracyclines), en cas de grossesse ou d’allaitement, d’antécédents de dysphagie, de fausses routes ou de pneumopathie d’inhalation.

Existe-t-il des complications ou des risques à se faire injecter ?

Pour ce qui est des complications elles sont minimes dans les mains d’un praticien formé et expérimenté :

Les injections ne sont pas douloureuses mais de petites ecchymoses peuvent survenir aux points d’injection ; elles disparaissent en quelques jours. Des oedèmes fugaces peuvent survenir durant quelques heures au niveau des paupières, des maux de tête parfois durant plusieurs heures mais ils sont le fait d’injections concentrées et profondes proches des racines nerveuse, une impression de lourdeur des sourcils peut également persister 2 à 3 semaines.

Une diffusion mal contrôlée du produit injecté peut entraîner une descente de la paupière ou du sourcil, la remontée des bords des sourcils (effet Méphisto), des troubles de la mimique (asymétrie du sourire par exemple), exceptionnellement des troubles de l’accomodation.

Ces incidents ne sont pas durables et pour la plupart sont corrigés rapidement par une nouvelle injection. Cependant ,il est normal de garder une petite ride à peine visible sur les côtés du front. Cette ride correspond à la contraction d’une partie du muscle frontal qui empêche la chute disgracieuse du sourcil.

Enfin la tendance actuelle est d’utiliser des concentrations de produit plus faibles qu’il y a quelques années afin d’éviter une fixité trop importante des traits. Il faut savoir conserver un visage expressif. C’est là que se situe le savoir faire du praticien.

Quant aux risques , la toxine botulique est un produit sous la haute surveillance des instances sanitaires, AFSSAPS en France, FDA ( Food and Drug Administration) aux USA…, et aucun patient ayant reçu de la toxine botulique à des fins esthétiques n’a fait à ce jour d’accident grave.

Injectée à des doses 10 fois inférieures aux doses utilisées dans les affections musculaires, la toxine botulique, dans son utilisation esthétique, entre des mains expérimentées, ne présente aucun risque sur le plan nerveux ou sur le plan général à condition de respecter scrupuleusement les contre-indications et de bien suivre les recommandations de l’AFSSAPS. Aucun test préalable n’est nécessaire. Enfin son effet est totalement réversible.

Vistabel

Fiche d’information de la Société Française de Dermatologie sur le Botox anti rides