DERMATOSE IG A LINEAIRE : dermatose a IgA linéaire

Dermatose à IgA linéaire

La dermatose à iga lineaire est plutot rencontree chez l’enfant. Il s’agit d’une maladie donnent des bulles

Possibilité d’association à une entéropathie au gluten et au groupe HLA B8 DR3 (moins fréquente que dans la dermatite herpétiforme)

Examens complémentaires diagnostiques
Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope) : bulles sous épidermiques, microabces papillaires, IFD : dépôts fins et linéaire d’IgA à la jonction dermoépidermique


Disulone : 100mg/j chez l’adulte et 2 mg /kg enfant. Si échec : association d’une corticothérapie par voie générale.

DERMITE VISAGE : la dermite seborrheique (rougeurs sèches autour du nez)

Dermite séborrhéique

La dermite séborrhéique est comme son nom l’indique une irritation de la peau survenant sur les zones séborrhéiques du visage (zone T incluant le pourtour du nez, les sourcils et la lisière du cuir chevelu), y provoquant des rougeurs et des squames sur les ailes du nez, le pourtour du nez, les sourcils…, le cuir chevelu (pellicules) et le tronc : zone intermammaire. Cette dermite parfois concomitante du psoriasis est liée à la prolifération d’une levure sur la peau, appelée Malassezia et elle a souvent tendance à récidiver au décours d’une fatigue, d’un stress, de l’hiver… Le traitement de la dermite séborrhéique est souvent délicat car il doit conjuguer l’élimination de l’excès de sébum sans irriter la peau et il est souvent suspensif c’est-à-dire que son effet tend à s’estomper lorsqu’on l’arrête. Il requiert le plus souvent des antifongiques prescrits par le médecin pour limiter la prolifération de Malassezia

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Dermite séborrhéique

Cet article en vidéo :

Pourquoi a-t-on une dermite séborrhéique du visage?

La dermite du visage est due à Malassezia, levure vivant sur la peau de l’homme depuis qu’il est nourrisson.

Malassezia est lipophile c’est-à-dire qu’elle prolifère dans la graisse contenue dans le sébum excrété par la peau.

Il existe de nombreux types de malassezia en cause dans la dermite séborrhéique : M. furfur, M. globosa, M. obtusa, M. sloffiea, M. sympodialis, M. pachydermatis ou M. restricta

La dermite séborrhéique prédomine donc dans les zones séborrhéiques du visage.

La peau grasse est un facteur favorisant majeur et les poussées sont souvent déclenchées par les stress, la fatigue

Causes de la dermite séborrhéique

La dermite séborrhéique est fréquente (elle toucherait 1 à 3 % de la population des adolescents et adultes, notamment les hommes).

Les facteurs favorisants la survenue d’une dermite séborrhéique sont

  • un psoriasis

dans les antécédents personnels ou familiaux. Il s’agit parfois d’une dermite séborrhéique, parfois d’un véritable psoriasis du visage

  • un déficit immunitaire,

notamment par SIDA, à rechercher dans les formes sévères de dermite séborrhéique

  • un syndrome extrapyramidal

primitif (maladie de Parkinson) ou secondaire (médicaments)

  • un alcoolisme chronique

  • un cancer (adenocarcinome)

des voies aérodigestives supérieures

  • Stress

La dermite séborrhéique est aggravée par le stress et elle s’améliore au soleil

Reconnaitre la dermite seborrheique du visage

La dermite séborrhéique est une dermatose chronique qui évolue par poussées, donnant à la peau un aspect rouge et squameux, dans les zones séborrhéiques (riches en glandes sébacées et donc naturellement grasse) : rougeurs et sécheresse des ailes du nez, du pourtour du nez, des sillons nasogéniens, sourcils et zone inter sourcilière, oreille externe, gouttière sternale), et le cuir chevelu.

eczema seborrheique du visage
Dermite des coté du nez et de la bouche

 

La dermite séborhéique du visage donne un aspect de rougeur du visage avec de petites peaux sèches ou grasses ;

La dermite du visage peut démanger ou donner des sensations de picotement, de brulure;

La dermite du visage concerne surtout les zones situées de chaque coté du nez, la lisière du cuir chevelu, la région entre les sourcils

La dermite seborrheique du cuir chevelu

se manifeste le plus souvent par des  pellicules :

Les pellicules peuvent être seches, souvent fines et le cuir chevelu n’est alors pas rouge et démange peu Les pellicules peuvent etre grasses, s’accompagnant alors souvent de croutes du cuir chevelu, de démangeaison du cuir chevelu

Chez le bébé, la dermite du cuir chevelu est appelée  » croûtes de lait  » du nourrisson. Il peut exister conjointement aux croutes de lait une atteinte du siège, d’évolution généralement spontanément favorable vers l’âge de 4 mois. On utilise des antifongiques doux autorisés chez le nouveau-né

 

La dermite séborrhéique peut aussi toucher la région sternale…

 

Le traitement de la dermite séborrhéique

Généralement la dermite séborrhéique est aggravée par le lavage et le rinçage de la peau et du cuir chevelu à l’eau chaude et avec des savons ou des shampoings « décapants »

Le traitement de la dermite requiert donc

  • D’éviter ce qui l’accentue (alcool, manque de sommeil, fatigue, stress… )
  • L’utilisation de savons surgras ou de gels nettoyants sans savon pour la toilette du soir, concernant celle du matin, on recommande souvent une toilette du visage à l’eau froide et sans savon.
  • Des shampooings pour la dermite du cuir chevelu et les états pelliculaires. Il convient d’utiliser un antipelliculaire deux fois par semaine en poussée et le reste du temps, un shampooing doux pour lavage fréquent (il est d’ailleurs possible de se laver les cheveux tous les jours avec un shampooing doux) afin d’éliminer l’excès de sébum sur le cuir chevelu. Il n’est pas recommandé d’utiliser un shampooing antipelliculaire au long cours car ce dernier contient souvent des actifs antifongiques et peut irriter le cuir chevelu
  • l’emploi de médicaments antifongiques et/ou de gluconate de lithium en gel (Lithioderm*).
  • On évite autant que possible les dermocorticoides (sauf en cure très courte) car si ceux-ci améliorent les symptômes, ceci n’est que transitoire et risque d’amener le patient à en mettre régulièrement, ce qui aggrave alors la dermite séborrhéique

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Interview d’un dermatologue :

Dr Catherine Oliveres Ghouti Dermatologue à Paris

1/ Qu’est-ce que la dermite seborrheique ou dermite du visage, comment la reconnait-on?

Dr Oliveres Ghouti : La dermite séborrhéique est une dermatose fréquente, qui entraîne de nombreuses consultations étant donné son retentissement sur la qualité de vie
Il sagit le plus souvent de plaques rouges, avec une desquamation ( la peau pèle) sur le visage

Les zones les plus concernées sont les sillons naso-géniens ( entre les joues et les ailes du nez, sillons qui descendent jusquau menton), les sourcils, le front, la bordure des cheveux.
Mais il peut y avoir des plaques plus étendues, recouvrant presque tout le visage.
Ces plaques démangent, et les patients pensent ( en raison de la desquamation) que cest une sécheresse particulière ou des dartres.
Il nen est rien car cette dermatose survient justement sur des zones où il y a beaucoup de glandes sébacées (qui fournissent le sébum)
Rappelons que le sébum est utile, puisquil participe à la bonne santé de la peau en étant un élément du film hydrolipidique, protecteur de lépiderme.
Mais dans la Dermite Séborrhéique, les zones où il y a trop de sébum sont « colonisées » par des micro-organismes de la peau… et là apparaissent des plaques rouges, avec des peaux blanches de desquamation.
Ces plaques grattent souvent.

On reconnaît la dermite séborrhéique à son aspect de plaques rouges avec une desquamation et ses localisations : sourcils, ailes du nez, bordure du cuir chevelu…
Le cuir chevelu peut être atteint sous forme de pellicules grasses, diffuses ou en plaques qui démangent également.

Certaines formes de dermite séborrhéique sont proches du psoriasis. Et il y a des associations de psoriasis et de dermite séborrhéique. Les formes frontières sont fréquentes.

2/ Quels sont les traitements et les soins de la dermite seborrheique, les conseils à donner aux patients?

Dr Oliveres Ghouti : Personnellement je traite la dermite séborrhéique du visage avec des traitement topiques non agressifs, et je n’utilise jamais de corticoïdes locaux ; en effet leur action anti-inflammatoire est rapide, mais très vite on a un rebond et les patients finissent par en appliquer quotidiennement. Nous voyons trop de personnes qui deviennent « accros » à leur crème à la cortisone et qui finissent par avoir une « acné cortisonique » difficile à traiter ; dautant plus difficile à soigner que les patients ont beaucoup de mal à se séparer de leur corticoïde chéri !!! Les conseils pour les patients : éviter les cosmétiques agressifs, tant sur le plan de lhygiène que du soin. Et consulter un dermatologue au lieu découter les bonnes recettes de lentourage, qui souvent vous donne sa « crème miracle » qui est souvent un corticoïde.

Pour le cuir chevelu, utiliser des shampooings doux lavages fréquents et une fois par semaine un shampooing spécifique Dermite séborrhéique, à laisser agir 3 minutes.
Le rinçage à leau vinaigrée des cheveux assainit également.

Vous ne pouvez pas vous déplacer à un cabinet médical ou ne trouvez pas de rendez-vous chez un dermatologue? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

EHLER DANLOS : syndrome d’Ehler Danlos

Ehler-Danlos



Anomalie du tissu élastique : peau (étirable sur plus de 10 cm), ligaments et capsules articulaires très élastiques (« hommes caoutchouc”).
– plaies, lenteur de cicatrisation, cicatrisation pathologique, hematomes
Examens complémentaires diagnostiques

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

Traitement

ERYTHRASMA : l’erythrasma

Erythrasma

L’erythrasma se rencontre surtout en période chaude dans les plis

Erythrasma de l’aisselle

Plaques chamois ou brunâtres à contours nets des plis (aisselles, aine…)

Erythrasma de l’aine : taches brunes de l’aine


Examens complémentaires diagnostiques

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

Traitement

Le traitement habituellement recommandé de l’érythrasma est l’érythromycine,250 mg, 4 fois par jour pendant 14 jours +/- clindamycine topique, 3 fois par jour poursuivi 14 jours après la fin du traitement antibiotique oral + nettoyage quotidien avec un savon antiseptique (Septivon, Cyteal), suivi d’un séchage minutieux, durant toute la période de traitement

port de vêtements larges, traitement du diabète, lutte contre le surpoids…

Autres traitements :

  • clindamycine orale 1 gramme en dose unique
  • tetracycline 250 mg x 4/j pendant 5 à 14 jours
  • acide fusidique topique
  • clindamycine topique

 

 

ERYTHRODERMIE : l’erythrodermie

Erythrodermie


Atteinte de la quasi totalité du tégument : erythème, oedeme, squames…
Retentissement général Le malade se plaint davoir froid, rien ne peut le réchauffer. Le prurit est variable.

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)
Recherche d’une etiologie :
– Sang : lymphome, leucemie…
– Infection : gale
– Dermato : eczema, psoriasis, lichen, ichtyose…
– Iatrogene : penicilline, AINS…

De la cause : le traitement dépendra de l’étiologie, à rechercher parmi : les eczémas, le psoriasis, les toxidermies (arsenic ou mercure, pénicilline, barbituriques), les dermo-hémopathies et les lymphomes, le lichen et lichtyose, les parasitoses, en particulier la gale, enfin très rarement le pemphigus foliacé.

ERYTHEME POLYMORPHE : l’erythème polymorphe

Erytheme polymorphe

L’erytheme polymorphe est une eruption assez frequente chez l’enfant et le jeune adulte. Il est caractérisé par des lésions en cocardes

Cocardes

Symptomes

Main

1/ ATTEINTE CUTANEE

Début sur la face dorsale des mains de façon symétrique+++ puis extension.

Grosse cocarde

Lésions en cocardes : 3 zones concentriques :
– disque central érythémateux ou violacé
– anneau intermédiaire plus pâle
– anneau externe érythémateux.

Main cocardes nécrotiques

2/ ATTEINTE MUQUEUSE

Lésions vésiculo-bulleuses, puis érosivex buccales, génitales et oculaires.

Examens paracliniques

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

Causes

  • infection : herpes++, Mycoplasma pneumoniae
  • iatrogene

Traitement

De la cause

FASCIITE EOSINOPHILE : la fasceite a eosinophiles

Fasciite a eosinophiles

La fasciite eosinophile est une pathologie rare de la peau et des fascia, les zones d’interface des muscles sous la peau

Signes de la maladie

Début souvent brutal par oeœdème dur et douloureux des avant-bras ou des jambes.
Atteinte articulaire : retractions tendineuses

Examens complémentaires diagnostiques
Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope) : biopsie profonde : fasciite a eodinophiles

Hypereosinophilie
IRM : fasciite


Traitement Des atteintes viscérales

ACNE : conseils pour les soins d’acné

Les conseils pour les soins d’ acné

acne-dos

  • Soyez doux avec votre peau. Utilisez des produits doux, tels que ceux qui sont sans alcool. Ne pas utiliser de produits qui irritent votre peau, ce qui peut inclure des astringents, toniques et exfoliants.Si vous avez un traitement pour lacné, souvent irritant, utilisez des savons doux, type savon surgras.
  • Les crèmes s’appliquent après avoir nettoyé et séché la peau.
  • Laissez votre peau guérir naturellement : ne touchez pas aux boutons au risque de faire apparaitre des cicatrices d’acné. Ne touchez pas votre peau la journée. Toucher votre peau tout au long de la journée peut causer des poussées.
  • Evitez le soleil : c’est un faux-ami puisqu’il améliore un peu lacné lors des expositions puis on observe une poussée après l’arrêt de celles-ci. Par ailleurs, le soleil est souvent contre-indiqué avec les médicaments et les crèmes utilisés contre l’acné.
  • Les aliments ont théoriquement peu deffet sur l’acné. Il n’y a donc pas lieu de faire un régime anti acné
  • Si vous avez une acné de la barbe, préférez le rasage avec un rasoir électrique à grille : le fait de couper les boutons avec une lame les pérennise
  • Consultez un dermatologue si:

Votre acné vous rend timide ou embarrassé.
Les produits que vous avez essayé n’ont pas fonctionné.
Votre acné laisse des cicatrices ou des taches.

Aujourd’hui, pratiquement tous les cas d’acné peut être traitée avec succès. Les dermatologues peuvent aider à traiter l’acné existante, prévenir de nouvelles éruptions et réduire vos risques de développer des cicatrices. Si vous avez des questions ou des préoccupations au sujet de prendre soin de votre peau, vous devez prendre rendez-vous pour voir un dermatologue.

A voir aussi :

Traitement acne (Traitement contre acné) / Cicatrices acne / Traitement cicatrices acné

Soins du visage : Gommage du visage / Masque du visage / Nettoyage de peau / Toilette du visage

Soins cicatrices d’acné / Photos acné (acnée) /Boutons visage

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SOINS ECZEMA ATOPIQUE (ECZEMA BEBE) : les soins du dermatologue

Les soins de l’ eczema atopique : conseils


L’important est de diminuer ce qui peut être contrôlé : la sécheresse de la peau et les allergènes


Diminuer la sécheresse de la peau :

 

Utiliser des savons doux type savon surgras sans parfum. On peut rajouter dans le bain des huiles ou des poudres (amidon, avoine…)

Eviter les bains ou douches trop chaudes (sup. à environ 37°C) et trop longs (sup. à 5-10 minutes)

Se sécher en tamponnant, sans frotter Et appliquer sur peau encore légèrement humide, juste après le séchage, une crème hydratante dermatologique, si possible sans parfums ni conservateurs

Diminuer les contacts avec les allergènes et les irritants :

Le cadre de vie :

Suppression du tabagisme dans les pièces fréquentée par l’enfant et dans la voiture. La maison et a fortiori la chambre doivent être saines :

Réduire au maximum la présence de moquettes, tentures, peluches (et laver souvent ces dernières)

Eviter les animaux de compagnie ne pas surchauffer les pièces (max. 19°C) aérer et aspirer fréquemment

Eviter les pièces humides avec des moisissures

Les vêtements :

Les laver avec une lessive sans assouplissants ni phosphates.

Bien rincer le linge

Préférer le coton à la laine et aux synthétiques

Les aliments :

Il vaut mieux commencer la diversification tard (vers 5-6 mois) et nintroduire quun aliment par semaine si possible. Il est préférable d’éviter les œoeufs et l’arachide avant un an


Vaccination de l’enfant atopique

Les vaccinations ne sont pas contre-indiquées. On évite juste de les pratiquer durant une poussée.

Pour les jeunes enfants en poussée, il faut éviter le contact avec les personnes ayant un  » bouton de fièvre «  (Herpès labial) car ils risquent de faire une crise d’herpes profus appelé syndrome de Kaposi Juliusberg

Kaposi Juliusberg chez un enfant atopique
Kaposi Juliusberg chez un enfant atopique

 

CANCER BASOCELLULAIRE : le carcinome basocellulaire ou baso

Carcinome basocellulaire (baso)

Cet article en vidéo :


Le cancer basocellulaire ou  » baso  » est de tous les cancers humains le plus fréquent !

Basocellulaire de la tempe

C’est en revanche le cancer dont la mortalité est la plus faible en partie parce qu’il ne donne presque jamais de métastases (localisations du cancer à distance dans les ganglions, les organes… ).

Le risque évolutif du cancer basocellulaire ou  » baso  » est donc principalement local : augmentation de taille (il double tous les ans), ulcération…

Il faut donc prendre en charge rapidement un cancer basocellulaire car plus il s’est développé, plus il est difficile à traiter.

Pourquoi a-t-on un baso?

En France, le nombre de nouveaux cas par an est de 70 personnes pour 100 000 habitants.

Le rôle du soleil

Les effets du soleil sur la peau jouent un rôle majeur dans le déclenchement du baso.

Ainsi il est plus fréquent de rencontrer des basocellulaires sur les peaux claires et dans les zones ensoleillées (en Australie, on dénombre 400 cas pour 100 000 habitants).

De même, 80 % des basocellulaires surviennent sur les zones exposées au soleil, notamment la tête et le cou.

Les expositions solaires intermittentes seraient plus impliquées que l’exposition solaire chronique mais cela est débatu

D’autres causes plus rares :

évolution d’un hamartome verruco-sebacé de Jadasshon

Baso sur naevus de Jadassohn

affections génétiques prédisposant au développement de basos :

le xeroderma pigmentosum,

maladie liée à un déficit autosomique récessif de la réparation de l’ADN,

la naevomatose basocellulaire ou syndrome de Gorlin

lié à des mutations de la voie de signalisation sonic-Hedghog.

Zones de radiothérapie

On peut voir une concentration de basocellulaires sur des anciennes zones de radiodermite

A quoi ressemble un baso?

Le carcinome basocellulaire survient en général sur peau saine, dans la majorité des cas au niveau du visage et du cou mais il peut toucher beaucoup dautres parties du corps, notamment lorsqu’elles ont été exposées au soleil.

Il est parfois difficile à diagnostiquer surtout au début

Basocellulaire au début
Basocellulaire débutant : une petite plaie du nez qui ne guérit pas
Basocellulaire au début : petit bouton un peu translucide

Le basocellulaire peut prendre des formes très différentes, telles que par exemple :

  • Basocellulaire nodulaire,

ressemblant à une perle translucide et rougeatre posée sur la peau

Baso du nez
Basocellulaire nodulaire typique
  • Basocellulaire plan cicatriciel :

groupement de petites perles autour d’une zone centrale blanchâtre, atrophique avec des télangiectasies

  • Basocellulaire ulcéreux :

ulcération chronique ne cicatrisant pas, entourée ou non d’un bourrelet de perles

Baso
Carcinome basocellulaire ulcéreux térébrant du nez
Baso ulcéré ou ulcus rodens
  • Basocellulaire pigmenté ou « tatoué »

Il contient du pigment mélanique, lui donnant par endroits un aspect brun ou noir pouvant ressembler au mélanome

Baso pigmenté ou tatoué
Basocellulaire pigmenté ou tatoué

Diagnostic  en dermatoscopie du baso pigmenté :

Absence complète de signes en faveur de mélanocytes et à fortiori de mélanome

Présence de :

  • Clods bleus : nids ovoides et feuilles d’erable
Structures bleue dans un basocellulaire pigmenté
Clods bleus : basocellulaire
  • Vaisseaux arborescents

    Vaisseaux arborescent : basocellulaire
  • Basocellulaire sclérodermiforme :

plaque indurée, parfois peu visible

Basocellulaire sclerodermiforme
  • Baso superficiel :

surtout sur le tronc. Aspect de plaque rougeatre progressivement extensive

Baso superficiel
Basocellulaire superficiel
Baso superficiel au stade de l’exulcération (au début il s’agit juste d’une plaque rouge)

Il faut donc consulter devant l’apparition de toute tache ou bouton sur la peau, a fortiori s’ils se modifient.

Diagnostic du baso

Le diagnostic du basocellulaire est un acte médical qui nécessite donc impérativement une consultation médicale

Le médecin va avoir des éléments cliniques, topographiques, d’évolution évoquant un basocellulaire et le dermatologue utilisera très probablement un dermoscope pour objectiver son impression clinique :il va regarder la lésion à travers cette sorte de loupe pour voir s’il existe des signes évocateurs de basocellulaire

Dermatoscope

Nodulaire ou sclérodermiforme : vaisseaux arborescents

Les vaisseaux arborescents sont très évocateurs de basocellulaire

Vaisseaux arborescent : basocellulaire

Superficiel : vaisseaux « micro-arborescents » dans un désert rouge-blanc

Rarement des vrais vaisseaux arborescents, plutôt des ébauches, au sein de zones sans structure rouge-blanc brillantes, et de multiples petites érosions


Le médecin pratiquera ensuite une biopsie de peau : il prélève un bout du basocellulaire sous anesthésie locale et l’envoie en analyse.

Cette étape est essentielle car elle permet de prouver qu’il s’agit bien d’un basocellulaire, pas une autre tumeur, qu’elle soit bénigne (trichoblastome… ) ou maligne (Bowen, spinocellulaire… ) et de quel type de baso il s’agit. Ceci déterminera la conduite à tenir pour le traitement

Traitement du basocellulaire

Il est important de traiter correctement le basocellulaire car il peut devenir térébrant et destructeur

Carcinome basocellulaire évolué du nez
Destruction du nez par un basocellulaire

Voir la fiche consacrée au traitement du carcinome basocellulaire

En savoir plus sur le traitement des cancers de la peau

CANCER DE LA PEAU : les cancers de la peau

Cancer de la peau

Le cancer de la peau est le cancer humain le plus fréquent. Il n’y a pas un mais des cancers de la peau dont les plus fréquents sont les carcinomes (formés au dépens des kératinocytes, les cellules cutanées), ayant souvent l’allure d’un simple bouton qui pousse, et les mélanomes, (constitués de mélanocytes cancéreux, les cellules pigmentaires de la peau) et ressemblant à des grains de beauté. Leur malignité dépend beaucoup de leur nature (les carcinomes basocellulaires sont généralement les moins agressifs et donnant exceptionnellement des métastases alors que les mélanomes sont beaucoup plus pourvoyeurs de métastases) et du stade auquel ils sont découverts. Comme souvent en cancérologie, le dépistage et la prévention sont donc prépondérants, notamment par la protection solaire. Le traitement du cancer de la peau passe le plus souvent par son ablation chirurgicale, parfois suivie de traitements complémentaires (chimiothérapie, biothérapie, radiothérapie…)

Cancer de la peau

Cet article en vidéo :

Types de cancer de la peau / Causes cancer de la peau / Consequences cancer de la peau / Points clés / Questions fréquentes / Et pour aller plus loin

Qu’est-ce qu’un cancer de la peau?

La peau est constituée de cellules (kératinocytes, mélanocytes… ), ayant toutes un rôle précis.

Ces cellules se renouvellent, se différencient harmonieusement mais ce processus peut les rendre plus sensible à des modifications de leur ADN (mutations), sous l’effet notamment des rayons solaires.

Habituellement, ces mutations sont réparées par l’organisme (processus de réparation de l’ADN par exemple). Lorsque la cellule cutanée devient cancéreuse, elle perd ses capacités de réparation. Elle se met alors à se multiplier de façon anarchique et à aboutir à une masse de cellules appelée tumeur maligne.

Cancers de la peau : qui sont-ils ?


Il existe de nombreux types de cancer de la peau.

Les plus fréquents sont ceux qui sont issus de la cancérisation des kératinocytes (les carcinomes) et des mélanocytes (mélanomes) :

Carcinomes de la peau

Les deux formes les plus fréquentes de carcinome de la peau sont :

Carcinome basocellulaire térébrant du nez

 

Le cancer basocellulaire est un carcinome (cancer des kératinocytes), ainsi nommé car il est issu de la cancérisation des kératinocytes de la base de l’épiderme.

Le cancer basocellulaire est le cancer le plus fréquent chez l’homme, tous types de cancers et tous organes confondus : on estime que sont dépistés en France environ 80 nouveaux cas / 100 000 habitants / an, soit environ 50000 nouveaux cancers basocellulaires/an en France.

Il s’agit d’un cancer de la peau de malignité locale (il ne donne presque jamais de métastases ou de ganglions à distance)

Un autre carcinome (cancer des kératinocytes), ainsi nommé car il est issu de couches plus superficielles de l’épiderme, ou les jonctions entre les cellules ressemblent à des épines.

kerato acantome

Keratoacanthome, une forme de cancer spinocellulaire bien différencié

Le cancer spinocellulaire peut avoir pour précurseur la kératose actinique.

La frontière entre la kératose actinique et le cancer de la peau de type spinocellulaire est difficile à définir et certains auteurs considérent la kératose actinique comme un pré- cancer de la peau, alors que d’autres, notamment les anglo-saxons, tendent à la considérer comme un cancer de la peau limité à l’épiderme.

Quoi qu’il en soit, la tendance de la kératose actinique est l’évolution vers un cancer de la peau invasif, le carcinome spinocellulaire ou cancer épidermoide.

Une infiltration (induration) de la base, située dans la peau ou des érosions sont des signes d’évolution en cancer de la peau et le médecin pourra alors pratiquer une biopsie pour distinguer la kératose actinique du cancer de la peau débutant (carcinome spinocellulaire micro infiltrant par exemple).

#cancerdelapeau : Risque de #carcinome épidermoïde cutané en fonction de la catégorie professionnelle…

Posted by Dermatologue on mardi 13 octobre 2015

Le mélanome, la « tumeur noire »

C’est le cancer de la peau issu des mélanocytes, les cellules pigmentaires.

Dans les pays occidentaux, la fréquence du mélanome double tous les dix ans depuis 50 ans et il touche des personnes de plus en plus jeunes (heureusement le mélanome est exceptionnel avant l’ége de 15 ans)! soit environ 5 000 nouveaux cas / an en France.

Le mélanome est souvent ressemblant à un grain de beauté .

Vingt mille personnes meurent chaque année d’un mélanome en Europe. La mortalité du mélanome est corrélée avec son épaisseur. Il est donc tres important de dépister les mélanomes à un stade précoce.

Mélanome de la peau, de type SSM

Pourquoi a-t-on un cancer de la peau ?

Le soleil

Il y a de nombreuses causes possibles au développement du cancer de la peau, mais il faut connaitre le role du soleil (en particulier pour le cancer spinocellulaire et le melanome). La majorité des cancers de la peau surviennent d’ailleurs sur les zones exposées au soleil (visage, cou).

Il ne faut jamais oublier que le soleil est une usine thermonucléaire à fusion qui envoie des rayons électromagnétiques nocifs, dont un grand nombre passe à travers l’atmosphère terrestre.

Les cancers spinocellulaires se développent généralement chez les personnes qui ont été exposées au soleil de faéon chronique et prolongée tout au long de leur vie (personnes travaillant à l’extérieuré).
Les carcinomes basocellulaires, se développent quant à eux plutot en cas d’ expositions solaires brutales et répétées, notamment dans l’enfance (voyages dans des pays chauds… )
La protection solaire est donc le meilleur moyen de prévenir les cancers de la peau. Les mélanomes quant à eux ont une relation avec les expositions solaires plus complexe mais globalement il semble que le facteur solaire soit surtout constitué comme pour le cancer basocellulaire par les expositions intermittentes et brutales (vacances et coups de soleil). Le risque de mélanome est 10 fois moins important chez un noir que chez un blanc. Et au sein des blancs, les roux-bloncs sont le plus à risque.

La protection solaire est donc un des seuls éléments préventifs efficaces contre le cancer de la peau. Le vieillissement de la population et les habitudes solaires excessives sont autant de facteurs entrant en ligne de compte dans l’augmentation du nombre de cancer de la peau depuis plusieurs années.

Parmi les autres facteurs favorisants du cancer de la peau, on peut citer :

le phototype clair :

les personnes ayant le plus de risques d’étre atteintes par le cancer de la peau ont la peau claire, les yeux clairs et les cheveux roux ou blonds. Ils ont des difficultés à bronzer et prennent facilement des coups de soleil.

la présence de Grains de beauté

en grand nombre (on estime qu’avoir plus de 50 grains de beauté augmente le risque demélanome ). Le nombre de grains de beauté dépend de l’exposition solaire notamment dans l’enfance et de caractéristiques génétiques (tendance aux grains de beauté dans la famille).

Antécédents personnels ou familiaux de cancer de la peau

De même les antécédents familiaux de mélanomes sont un facteur de risque (on estime qu’environ 10% des mélanomes sont liés à une prédisposition génétique).

Cancer de la peau : quelles conséquences ?

Les cancers de la peau présentent une malignité trés variable en fonction de plusieurs éléments tels que :

La nature même du cancer de la peau

le cancer basocellulaire a par exemple une malignité principalement locale, c’est-à-dire qu’il n’a tendance à se développer qu’à l’endroit de la tumeur et qu’il n’a pas tendance à essaimer dans les ganglions ou les autres organes

La rapidité de diagnostic du cancer de la peau :

plus le cancer de la peau est traité tét, meilleur est son pronostic

La localisation du cancer de la peau :

par exemple, un cancer de la peau situé sur l’oreille ou le nez sera plus difficile à retirer. Certaines zones sont aussi plus à risque de récidive, notamment pour le cancer de la peau de type baso ou spino cellulaire : nez, et zones périorificielles (bouche, oreilles… )

Points clés :

 

  • Les cancers de la peau sont fréquents (le carcinome basocellulaire est le cancer le plus fréquent de l’espece humaine)
  • La majorité des cancers de la peau sont dus au soleil. La protection du soleil est donc un moyen de limiter son risque de cancer de la peau
  • Il faut consulter devant toute lésion cutanée qui apparait ou se modifie


Questions fréquentes

– Je voudrais faire des séances déUV, que me conseillez-vous ?

Un cancer sur trois dans le monde est un cancer de la peau et le nombre de cancers de la peau est en augmentation depuis 30 ans, à tel point que léOrganisation Mondiale de la Santé a recommandé récemment dééviter les UV artificiels, arguant que é l’utilisation croissante des lits de bronzage associée au désir d’étre bronzé parce que c’est à la mode seraient les principales raisons de cette augmentation rapide du nombre de cancers cutanés é. De plus, deux études récentes ont mis en évidence une augmentation de 25 à 30% du risque de mélanome chez les personnes ayant reéu des UV en cabine !
Ne faites donc pas de séances déUV. Ils ne font que séajouter aux UV naturels que vous recevez déjé.

– J’ai une peau trés claire, les yeux clairs et des cheveux blonds, que me conseillez-vous ?

Le soleil expose au risque de cancers cutanés et de vieillissement précoce de la peau. Les phototypes clairs (peau, yeux et cheveux clairs, présence de téches de rousseur, propension aux coups de soleilé) sont particuliérement sensibles au soleil et doivent faire léobjet déune protection rigoureuse lors de la période estivale (éviter le soleil autant que possible, notamment entre 11h et 16 heures, porter des vétements couvrants et appliquer des crémes solaires sur les zones exposées déindice 30 au minimum toutes les deux heures).

– Quelle est léinfluence du soleil sur la peau ?

Le rayonnement ayant le plus déeffet sur la peau est le rayonnement Ultra-Violet (UV). On distingue trois type déUV dans léordre de leur  » force  » : les UVA, B et C. Les UVC sont arrétés par léatmosphére et nous recevons surtout des UVA et B, méme par temps nuageux (un voile nuageux déaltitude ne bloque que 10% des UV).

Ces UV peuvent avoir des effets positifs sur la peau à faible dose comme par exemple la production de vitamine D (action antirachitique), léaction antidépressive chez certaines personnes ou guérir certaines maladies de la peau.

Mais les UV délivrés par le soleil abément aussi la peau et la font vieillir prématurément. Nous avons des systémes de défense luttant contre ces effets néfastes, mais ils sont débordés par une exposition trop intense ou fréquente. On voit ainsi augmenter les rides et les risques de cancers de la peau.

Il faut donc savoir modérer ses expositions solaires et savoir que la vie courante (travailler, faire des coursesé) dans un pays ensoleillé est déjé considérée comme une forte exposition.

– Faut-il protéger les enfants? Le soleil leur fait synthétiser de la vitamine D qui leur est bénéfique…

La peau des enfants est particuliérement sensible au soleil et la peau des enfants « garde en mémoire » les expositions solaires et les coups de soleils reéus pendant l’enfance.

Il est donc impératif de protéger les enfants du soleil. Certains parents pensent que le soleil est bon pour leur enfant et qu’il fait synthétiser de la vitamine D, nécessaire au développement staturo-pondéral de leur enfant. S’il est vrai que le soleil fait synthétiser de la vitamine D, en revanche : – seuls les UVB, prédominant en milieu de journée, sont responsables de la synthése de vitamine D, et il suffit de 5 a 10 minutes d’ensoleillement en milieu de journée pour synthétiser son stock quotidien de vitamine D
 en fait l’enfant n’a pas besoin du soleil pour assurer ses stocks de vitamine D : l’alimentation et la supplémentation en vitamine D effectuée par les médecins y suffit
Protéger les enfants du soleil : 
Les conseils de protection solaire classiques sont bien évidemment recommandés pour les enfants, mais il est important de renforcer la protection solaire des enfants par rapport aux adultes :

  • Eviter l’exposition directe de la peau des enfants et des bébés au soleil
    Il est important d’éviter autant que possible toute exposition au soleil pour les enfants et pour les bébés. La peau d’un bébé n’a jamais vu le soleil et elle devrait le voir le pus tard possible! La peau de l’enfant est particuliérement fragile au soleil et il convient donc de l’exposer le moins possible, notamment entre 11 et 16h l’été

  • Mettez les à l’ombre !
    Essayez de privilégier les zones ombragées pour laisser jouer les enfants et placez votre bébé à l’ombre.

Il faut savoir que l’ombre d’un mur protége mieux que l’ombre d’un arbre ou d’un parasol.

Il existe dorénavant des tentes constituées de tissu « anti-UV » ayant un indice de protection SPF 50 + et des vétements couvrants anti UV en fibres textiles séchant facilement et s’écartant peu lorsqu’elles sont mouillées. Un T-Shirt classique en coton voit ses mailles s’élargir lorsqu’il est mouillé et protége beaucoup moins du soleil). N’oubliez pas le chapeau à large bord et les lunettes de soleil adaptées aux enfants…

– Que faire en cas de coup de soleil ?
Le coup de soleil est une véritable brélure de la peau par le soleil. Cette brélure est le plus souvent du premier degré (rougeur de la peau) voire du second degré (apparition de bulles par décollement de l’épiderme). On ne devrait idéalement jamais avoir de coup de soleil car la brélure et les mutations génétiques qu’il engendre sur les cellules de la peau sont irrémédiables. Or le cancer de la peau est, entre autres, la résultante d’une série de mutations génétiques sur les cellules de la peau. Il est donc prépondérant d’éviter les situations pouvant mener à un coup de soleil : exposition entre 12 et 16h l’été, absence de protection vestimentaire et d’application de créme solaire d’indice supérieur à 30 une demi- heure avant l’exposition, une demi heure aprés le début de l’exposition, ensuite en moyenne toutes les deux heures et aprés chaque bain. Lorsque les dégéts sont faits et que le coup de soleil est apparu, il faut tout d’abord évaluer sa gravité : touche-t-il un enfant, un adulte fragilisé (malade, fatigué… ) ou une personne agée? concerne-t-il une grande surface corporelle ou simplement une zone limitée (seulement les jambes par exemple)? s’accompagne-t-il d’un gonflement important de la peau, voire de bulles? de fiévre, d’un malaise général? Dans ces conditions, il faut consulter un médecin en urgence afin de traiter le coup de soleil de faéon adéquate.
Si le coup de soleil touche un adulte en bonne santé, qu’il est limité en surface et en intensité (simple rougeur), il faut tout d’abord éviter le soleil jusqu’é amélioration compléte de l’état cutané, et ceci pour au moins deux raisons : tout d’abord, ceci permet à la peau de se réparer sans avoir à affronter à nouveau l’agression solaire, et ceci réduit le risque d’apparition de téches solaires. Ensuite, il faut refroidir la peau au moyen par exemple de linges mouillés. Et il faut appliquer plusieurs fois par jour de la créme hydratante afin d’aider la peau à renouveler ses cellules mortes et à recréer une barriére cutanée. Le mieux est de consulter un médecin car ce dernier évaluera la gravité de votre coup de soleil et vous prescrira le plus souvent en cas de coup de soleil modéré des crémes à base de cortisone permettant d’accélérer la disparition de l’inflammation cutanée.

– Je travaille en plein air? comment me protéger?
La lumiére solaire voyage à 300 000 km/sec. Que vous soyez allongé au soleil ou actif, l’ensoleillement est donc le méme! Je vous recommande de travailler si possible à l’ombre, jamais torse-nu et toujours avec un chapeau+lunettes. Couvrez les zones découvertes (mains, visage… ) avec une creme solaire d’indice supérieur ou égal à 30 avant de travailler et pendant les pauses 

– Quéest ce que le capital soleil exactement ?

Le capital soleil est une notion un peu abstraite qui tente d’imager la quantité de rayons ultra-violets que la peau peut recevoir sans trop de dégéts (vieillissement prématuré, cancer de la peau… ). Cette notion est trés variable d’un individu à l’autre en fonction de son type de peau (peau claire ou mate), de ses habitudes solaires (protection solaire, expositions aux heures les plus chaudes, dans des pays tropicaux… ) et de ses antécédents (coups de soleil ou exposition durant l’enfance, antécédents familiaux ou personnels de cancers de la peau… ). Elle correspond globalement aux capacités de réparation de la peau (réparation de l’ADN des cellules cutanées lors des mutations engendrées par les ultra-violets). On ne peut aujourd’hui quantifier ce capital précisément pour un individu, mais on peut prévenir les patients à peau claire, par exemple, qu’ils ont un capital beaucoup plus faible qu’un patient à peau noire, ou un patient ayant de nombreux grains de beauté, voire un antécédent familial de mélanome (cancer de la peau) que son capital soleil est extrémement faible. Malheureusement, aujourd’hui, on en est réduit le plus souvent à constater aprés coup qu’un patient a considérablement entamé ou dépassé son é capital soleil é car apparaissent sur sa peau des taches brunes ou blanches, voire des précancers ou de véritables cancers de la peau. Et l’on constate souvent cela de plus en plus tot dans la vie!

 

Et pour aller plus loin…

Plaquette synoptique sur le carcinome spinocellulaire

Conférence de consensus sur la prise en charge du carcinome basocellulaire

Résumé sur les risques et la détection des cancers de la peau par l’INCA

Vidéos de l’association canadienne de dermatologie, mesgrainsdebeauté et dermatoinfo :


>>> Suite : Le carcinome baso cellulaire

En savoir plus sur le traitement des cancers de la peau

CANDIDOSE BUCCALE : la mycose de la bouche

Candidose de la bouche

Cet article en vidéo :

Candidose profuse de la bouche et des levres

Les candidoses sont le plus souvent dues à Candida Albicans, levure vivant  » normalement  » en bon équilibre avec l’’organisme dans le tube digestif et les muqueuses génitales.

La mycose de la bouche prend généralement deux formes : une forme de mycose située à l’extérieur de la bouche, au coin des lèvres (la perlèche) et une forme de mycose située dans la bouche, le muguet

Formes de candidoses de la bouche

Le muguet

Le muguet est une mycose de l’interieur de la bouche caractérisée par une rougeur de la muqueuse de la bouche, recouverte de lésions blanchâtres dans la bouche, semblables a du lait caillé. Le muguet peut s’accompagner de brulures, de perte de gout, d’un gout de fer dans la bouche

Muguet
Muguet

Voir la fiche sur le muguet

La perlèche

Voir l’article fissure du coin des lèvres

Perleche : peau sèche au coin des lèvres
Perleche : peau sèche au coin des lèvres

Forme grave, la candidose buccale de l’adulte ou muguet de l’adulte

Souvent liée à une immunodépression, une candidose digestive…

Candidose de la bouche
Candidose de la bouche

Langue noire

Voir l’article langue noire

Langue noire
Langue noire

Langue rouge

Langue rouge

Langue blanche

Langue blanche, candidose

 

Traitement de la candidose buccale

Lutte contre les facteurs favorisants

Lutte contre la sécheresse buccale, une dyskinésie œsophagienne, une inflammation chronique des muqueuses, une colopathie, un diabète, un traitement par anti-acides

Bains de bouche avec une demi cuilleree a cafe de bicarbonate de sodium dans un petit verre d’eau pour désacidifier la bouche

Traitement chez l’adulte immunocompétent

Antifongiques locaux durant 1 à 3 semaines :

  • nystatine (Mycostatine®) comprimés gynécologiques à 100 000 UI à sucer, 4 à 6 cp/j ; ne pas avaler
  • amphotéricine B (Fungizone®) suspension orale, quatre cuillères à café en 2 à 3 prises (1,5 à 2 g/j) ; ne pas avaler
  • miconazole (Daktarin®), gel buccal, deux cuillères-mesure quatre fois par jour. Ne pas avaler

Dans tous les cas, les antifongiques doivent être pris à distance des repas et des boissons et maintenus le plus longtemps possible en contact avec la muqueuse (quelques minutes au moins) avant d’être avalés.

La prise simultanée de laxatifs, d’huile de paraffine ou d’accélérateurs du transit est contre-indiquée.

Leur tolérance est bonne à part quelques troubles digestifs (1% des cas) et sensation de brûlure ou de troubles du gout avec le miconazole (Daktarin®). La prise d’anticoagulants anti-vitamine K ou de sulfamides hypoglycémiants est déconseillée avec le Daktarin® qui peut en potentialiser les effets.

Leur principal inconvénient est leur mauvais goût…

Traitement oral

Il a pour but de désinfecter le tube digestif :

  • Mycostatine® (8 à 12 cp/j en 3 à 4 prises),
  • Fungizone® (6 à 8 capsules en 3 à 4 prises),
  • Daktarin® (8 cp/j en 3 à 4 prises).

Traitement de l’adulte immunodéprimé

On associe alors un traitement par comprimés au traitement local et il est souvent nécessaire d’effectuer des traitements préventifs des récidives, au moyen de médicaments tels que Nizoral®, Triflucan® ou Sporanox®

Traitement du bébé et de l’enfant (muguet)

Chez l’enfant et le bébé, le traitement peut être :

  • Mycostatine® suspension buvable, 5 à 30 doses par jour pour les bébés et 10 à 40 doses par jour pour les enfants, réparties en quatre prises par jour ;
  • Fungizone® suspension, 1 cuillère à café/10 kg/24 h en 2 à 3 prises (50 mg/kg/j) ;
  • Daktarin® gel buccal, 1 cuillère mesure (2,5 ml) quatre fois par jour.

Perlèche

Voir l’article fissure au coin des lèvres

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Autres candidoses distinctes de la candidose de la bouche :


Les atteintes génitales, chez l’’homme comme la femme sur les muqueuses, elles sont généralement rouges et avec un enduit blanc et brûlent ou démangent. Leur découverte nécessite un traitement du (des) partenaire(s). Voir mycose du sexe et mycose vaginale

L’’atteinte des plis, qui sont rouges vernissés et luisants rougeurs entre les cuisses

Atteinte des ongles, donnant souvent en plus de l’’atteinte de l’ongle proprement dit, une irritation sur son pourtour. Voir mycose des ongles

TRAITEMENT ECZEMA : calmer les démangeaisons et guérir l’eczéma

Traitement de l’eczema

L’eczema est une maladie de peau très fréquente. Pour soigner l’eczema, il faut tout d’abord consulter un médecin afin d’en déterminer l’origine

eczema main
Soigner l’eczema

Le médecin va faire le point sur le type d’eczema dont vous souffrez afin d’en déterminer le traitement adéquat. Voir causes d’eczema

Les traitements du médecin contre l’eczema

Le traitement de l’eczéma de contact requiert généralement des

Quelques corticoides d’activité faible
Hydracort ®
Quelques corticoides d’activité modérée
Locapred ®
Tridesonit ®

Quelques corticoides d’activité forte
Betneval ®
Diprosone ®
Locatop ®
Locoid ®
Nerisone ®

Quelques corticoides d’activité très forte
Diprolène ®
Dermoval ®

voire des

Quelques antihistaminiques anticholinergiques
Atarax ®
Polaramine ®
Primalan ®

Quelques antihistaminiques non anticholinergiques
Aerius ®
Clarityne ®
Kestin ®
Telfast ®
Tinset ®
Virlix ®
Xyzall ®
Zyrtec ®

le médecin fera souvent des

  • tests cutanés

pour déterminer l’origine de l’allergie en cause dans l’eczema. Il pourra alors proposer des conduites à tenir pour guérir de son eczema

Ces tests cutanés ( » Patch Tests « ) peuvent être effectués à distance de la poussée.

Ils consistent en l’application dans le dos d’étiquettes auto-collantes avec des substances donnant fréquemment des allergies, voire les produits suspects qui ont été manipulés avant l’eczéma.

Ces étiquettes sont laissées en place 48 h et  » lues  » ensuite une ou plusieurs fois. Ils sont positifs si un eczéma apparaît au niveau de la zone d’application d’un ou plusieurs produits.

Guérir de l’eczema de contact

Il convient d’éviter le contact ultérieur avec la substance en cause ou de s’en protéger (port de gants, reclassement professionnel parfois…).

Soigner l’eczema atopique

Voir la fiche consacrée au soin de l’eczema atopique de l’enfant

Soigner l’eczéma nummulaire

L’eczema nummulaire commence le plus souvent sur les jambes puis s’étend sur le dos des mains et des pieds, voire le tronc.

Les tests épicutanés sont le plus souvent négatifs

La cause de l’eczema nummulaire pourrait être bactérienne (présence d’un foyer infectieux dentaire, ORL…) mais ceci n’est pas formellement prouvé.

On utilise donc souvent des antibiotiques en plus des cremes a la cortisone pour guérir l’eczema nummulaire. S’il existe un foyer infectieux dentaire, sinusien… on le traite car ceci permet parfois de guérir l’exema nummulaire

Soigner l’eczéma « microbien »

L’eczéma dit « microbien » est le plus souvent provoqué par des bactéries (notamment staphylocoque doré) et prédomine donc dans les zones de pullulation bactérienne : les plis, les orifices naturels (oreilles, nez, anus…) ou au pourtour de plaies (ulcère de jambe, stomies…).

Cet eczema est souvent suintant et macéré, et la macération aggrave l’exema. Il faut donc lutter contre la macération (assécher les zones atteintes avec des pates a l’eau, des lotions asséchantes…) et utiliser des antibiotiques

Guérir l’eczéma de stase

L’eczéma de stase est une complication de l’insuffisance veineuse (varices) et prédominent donc sur les jambes, sous forme de grandes plaques d’eczema à bord net, le plus souvent sur les trajets variqueux L’eczema de stase se complique souvent d’un eczema de contact, la réalisation de tests épicutanés est donc importante.

Le traitement passe par la lutte contre l’insuffisance veineuse (port d’une contention) et l’éviction des allergenes détectés par les patch tests.


Soigner l’eczéma craquelé (astéatotique)

L’eczéma craquelé (ou eczéma « astéatotique ») est un eczema sec, fréquent chez la personne agee, notamment sur les faces dextension des membres (jambes++) voire les convexités du tronc. Cet eczema survient dans un contexte de xérose (peau sèche) sénile; certains médicaments (cimétidine, hypolipémiants, diurétiques…) pourraient le favoriser.

Le traitement passe par la correction de la xérose (produits de toilette doux, émollients, éviction des vêtements en laine et préférence au coton).

Soigner l’eczema en fonction de la zone atteinte:

Eczema du cuir chevelu et des oreilles :

On recherche et propose l’éviction de produits capillaires et parfums + pour les oreilles, boucles d’oreilles et sonotones

Eczema du visage :

Tout d’abord il faut bien le distinguer de la dermite du visage.

On recherche des allergies aux cosmétiques, cremes, masques, allergènes aéroportés, photoallergènes, allergènes d’origine conjugale… et on procède à leur éviction

eczema des paupières :

On recherche une allergie aux collyres et produits d’entretien des lentilles de contact, au vernis a ongles (lorsqu’on se frotte les yeux), aux cosmétiques (masquara, creme, maquillage…) , aux allergènes aéroportés…

eczema des lèvres (cheilite)

On recherche une allergie au lipstick, cremes, aliments et boissons, tabac, dentifrices, instruments de musique

Eczema du cou

L’ eczema du cou est souvent lie a une allergie aux produits capillaires, aux parfums, au vernis a ongle, au nickel, aux textiles, aux allergènes aéroportés et photoallergènes. Il faut donc procéder à leur éviction

Eczema des mains :

On recherche des allergies professionnelles ou des loisirs, cremes, cosmétiques, vernis à ongles et ongles artificiels,
gants…
L’eczéma des mains peut se presenter sous la forme de disydrose, de pulpite…

Soigner l’eczema sans ordonnance

Les délais de rendez-vous chez les dermatologues s’allongent d’année en année.

Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose et assurez-vous que vous souffrez bien d’eczema

En attendant votre rendez-vous chez le médecin et/ou le dermatologue et en cas de crise d’eczema certaine, dont le diagnostic a été posé par un médecin précédemment, vous pouvez utiliser quelques trucs et produits.

Trucs pour calmer les demangeaisons de l’eczema

Une peau eczemateuse qui gratte peut être soulagée par

  • des bains avec un produit tel que l’amidon ou une huile de bain (par exemple Avene TRIXERA Bain, MUSTELA STELATOPIA Huile de Bain, OILATUM Huile de bain, EUCERIN Huile de bain et douche ATOPICONTROL La roche Posay LIPIKAR Huile lavante… )
  • l’application d’une crème hydratante
  • l’application de talc officinal
Crème contre l’eczema

On trouve sur Internet ou dans sa pharmacie des produits autorisés en accès direct par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament pour soulager les démangeaisons. Il faut être très prudent avant d’utiliser des crèmes, être sur de ne faire qu’une poussée supplémentaire d’eczema déja diagnostiqué par son médecin et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… )

On peut citer parmi ceux-ci : APHILAN DEMANGEAISONS 0,5 %, crème / CALMICORT 0,5%, crème / CORTAPAISYL 0,5 %, crème / CORTISEDERMYL 0,5 %, crème / DERMOFENAC DEMANGEAISONS 0,5 %, crème (Hydrocortisone) :

il s’agit de crèmes à la cortisone, nécessitant des précautions d’usage :

  • Contre indications des cremes a la cortisone :

Allergie à l’un des constituants

Lésions de peau ulcérées, plaies

Acné

Rosacée

Infections de peau, qu’elles soient bactériennes, virales, fongiques et parasitaires.

  • Précautions d’emploi des cremes a la cortisone

Eviter d’appliquer les cremes à la cortisone sur le visage sans avis médical

Ne pas traiter de grandes surfaces avec les cremes a la cortisone

Ne pas appliquer de creme a la cortisone sous un pansement occlusif.

Ne pas appliquer d’autres cremes sur la surface traitée par la creme a la cortisone.

Ne pas augmenter la fréquence des applications par rapport à ce qui a été prescrit par votre médecin.

En cas de persistance des démangeaisons, en cas d’intolérance locale ou de signes d’infection de la peau, il faut arreter d’appliquer la creme et reconsulter

Effets secondaires des cremes a la cortisone
  • L’utilisation prolongée de crèmes à la cortisone peut entraîner une atrophie cutanée, des télangiectasies ( apparition de petits vaisseaux, surtout sur le visage), des vergetures (surtout chez les adolescents), un purpura ecchymotique secondaire à l’atrophie, une fragilité cutanée.
  • Au visage, les cremes à la cortisone peuvent créer une dermite péri-orale, aggraver une rosacée.
  • Retard de cicatrisation des plaies, des escarres, des ulcères de jambe.
  • Des éruptions à type d’acné ou de folliculite pustuleuse, une hypertrichose, des dépigmentations…
  • Des infections secondaires, particulièrement sous pansement occlusif ou dans les plis
  • Des dermatoses allergiques de contact
Médicament contre l’eczema

Il s’agit d’antihistaminiques qu’on trouve sur Internet ou dans sa pharmacie, autorisés en accès direct par l’Agence Nationale de Sécurité des médicaments pour soulager les démangeaisons. Il faut être très prudent avant d’utiliser un médicament et bien demander conseil à son pharmacien pour savoir si l’on peut prendre le médicament dans son cas (risques d’effets secondaires, d’interactions avec d’autres médicaments, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… )

  • CETIRIZINE comprimé / ZYRTECSET 10 mg, comprimé (Cétirizine).

On trouve la cetirizine dans des médicaments remboursés tels que le Zyrtec ®. Cette molécule nécessite des précautions d’emploi :

  • Quelles sont les contre indications de Cetirizine ?
    • Allergie au produit ou à l’un des composants
    • Insuffisance rénale
    • Enfant de moins de 2 ans
  • Conseils d’utilisation de cetirizine
    • Respecter la prescription du médecin
    • Cetirizine expose au risque de somnolence : les conducteurs de véhicules doivent etre avertis des risques de somnolence au volant lors de la prise de Cetirizine
    • Eviter la consommation d’alcool durant le traitement
    • En cas de grossesse, consulter le médecin. Cetirizine est déconseillé en cas d’allaitement

En cas d’aggravation de l’éruption ou d’apparition d’effets secondaires (malaises, somnolence, fatigue, vertiges, maux de tete, nausées, vomissements, palpitations… ), consulter un médecin pour connaitre la conduite à tenir

  • LORATADINE comprimé (Loratadine).

On trouve la loratadine dans des médicaments remboursés tels que la Clarityne ®. Cette molécule nécessite des précautions d’emploi :

  • Quelles sont les contre indications de Loratadine ?
    • Allergie au produit ou à l’un des composants
  • Conseils d’utilisation de loratadine
    • Respecter la prescription du médecin
    • Loratadine n’est pas recommandé en cas de grossesse ou d’allaitement
    • En cas d’aggravation de l’éruption ou d’apparition d’effets secondaires (malaises, somnolence, fatigue, vertiges, maux de tete, nausées, vomissements, palpitations… ), consulter un médecin pour connaitre la conduite à tenir

Traitement naturel de l’eczema

Voir l’article traitements naturels de l’eczema

ECZEMA : solution contre les eczemas (ou exema)

Eczema

Eczema
Eczema-image générée par IA

L’eczema (ou exema) est une maladie de peau très fréquente le plus souvent caractérisée par des plaques vésiculeuses qui démangent, pouvant survenir sur le corps (jambes, mains, pieds…), le visage, derrière les oreilles… Il nécessite un traitement médical et la prise en charge de sa cause (eczema allergique de contact, dermatite atopique, eczema variqueux…).

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Eczema

Cet article en vidéo :

Symptomes / Formes d’eczemasCauses d’eczemaFormes en fonction de leur localisation /Traitement de l’eczema / Points clés / Questions fréquentes / Et pour aller plus loin

Symptomes

Il n’y a pas un mais des eczémas : l’exema est un syndrome, un signe cutané pouvant avoir plusieurs causes.

Le mot « exéma » vient d’un verbe grec qui veut signifie « sortir en bouillonnant ».

Eczema au début

L’exema est en effet le plus souvent marqué par une eruption rouge et parfois gonflée, qui provoque des démangeaisons de la peau, puis surviennent des vésicules qui se rompent le plus souvent, donnant un aspect suintant puis crouteux. C’est l’exema aigu

Eczema
Eczema vésiculeux aigu typique du dos de la main
Eczema aigu vésiculeux de la main
Eczema aigu vésiculeux de la main autour d’une plaie : allergie de contact à un antiseptique ou un pansement appliqué sur la plaie?

Quand l’eczema ne guérit pas

Ensuite, l’exema tend à desquamer, voire à se chroniciser en s’epaississant, c’est la lichenification (on parle d’exema lichenifié). Il est fréquent de voir apparaitre plusieurs plaques, qui évoluent chacune de leur coté. On observe donc souvent plusieurs plaques d’âge différent, et donc d’allure différente (des plaques suintantes, d’autres lichénifiées… )

Formes d’eczema

Nous l’avons vu, il existe différents stades . En voici les signes distinctifs qui permettent de diagnostiquer l’exema à chacun de ses stades évolutifs :

Eczéma aigu

L’eczéma aigu typique est généralement d’apparition soudaine, marqué par des plaques rouges et gonflées (ce gonflement peut d’ailleurs etre tres marqué sur des zones comme les paupières, les bourses ou la verge chez l’homme, les jambes et les chevilles et enfin, les paumes et les plantes), qui démangent, à bords émiettés et mal délimités.

Puis apparaissent de petites vésicules (cloques d’eau) millimétriques, pouvant confluer en bulles (on parle alors d’éczema bulleux).

Eczema bulleux
Eczema bulleux

Ces vésicules suintent souvent : il faut donc savoir quun eczéma typique suinte au début de son évolution, ce qui est souvent source d’inquiétude pour le patient qui croit à une infection.

Eczema suintant du visage
Eczema suintant du visage

Une surinfection reste cependant possible. Mais l’eczema aigu n’est pas toujours typique : les démangeaisons peuvent prédominer sur les rougeurs ou le gonflement, les vésicules peuvent être absentes…

Eczéma chronique

L’eczéma chronique est un eczéma sec, formé de placards rouges et squameux à bordures mal délimitées, qui habituellement démangent. Il peut se fissurer

Eczema chronique fissuré
Eczema chronique fissuré

 

Eczéma lichénifié

L’eczéma lichénifié est un eczéma chronique qui s’épaissit au fil du temps : les démangeaisons provoquent du grattage, qui lui même provoque un épaississement de la peau appelé lichénification. Il en résulte donc des plaques roses, rouges, voire violacées et gonflées, indurées et sillonnées de stries blanches.

Eczema des mains lichenifié (la peau est épaissie)
Eczema des mains lichenifié (la peau est épaissie)

En dermatoscopie, la plaque d’eczema chronique ou lichenifié comporte des éléments évocateurs:

  • vaisseaux en points, le plus souvent regroupés en groupes et fond assez rouge
  • squames jaunes
Plaque d’eczema : vaisseaux en points et squames jaunes

Eczéma infecté (impétiginisé)

L’eczema peut sinfecter notamment à cause d’un staphylocoque : le suintement n’est plus clair mais devient jaune et purulent. Ce suintement purulent évolue en séchant sous la forme de croûtes jaunâtres ressemblant à du miel cristallisé (on parle de croutes mélicériques).

Eczema surinfecté du visage
Eczema surinfecté du visage

Cette surinfection peut se compliquer de ganglions, voire de fièvre. Toute modification du suintement d’eczema, toute rougeur sensible au pourtour des lésions, toute apparition de ganglion et/ou de fièvre doit amener à consulter rapidement son médecin

Eczéma sec ou craquelé

argile

L’eczéma craquelé et fissuraire est encore appelé eczéma astéatotique ou winter eczema. On l’observe en effet surtout en période hivernale, plus souvent chez les personnes ayant une peau sèche (xérose : personnes âgées notamment) ou une fragilité au froid sec (peaux pigmentées). Les plaques d’eczema sec sont diffuses, mal limitées, surtout sur les zones de friction des membres : mains, coudes, genoux et surtout faces antérieures et externes des jambes (tibias). Sur un fond rouge, la peau est fissurée et apparaît comme un dallage irrégulier de pierres plates. L’examen à l’aide d’une loupe ou d’un dermatoscope permet de constater que les multiples craquelures ou fissures, parfois hémorragiques dans les cas intenses, constituent les jointures de ce pavage.

Un eczéma craquelé peut être associé à une tumeur maligne ou une hémopathie, surtout s’il est atypique : atteinte diffuse ou prédominant au tronc, lésions très inflammatoires et résistant aux dermocorticoïdes.

Il est dans les autres cas le fruit d’une délipidation ou d’irritation cutanée : utilisation abusive de savons ou de gels de toilette détergents, emploi de solutions alcoolisées, séjours prolongés dans ou sous l’eau surtout très chaude, faible degré d’humidité atmosphérique et surchauffe hivernale des logements.

Un eczéma craquelé peut être induit par des applications itératives et prolongées de corticostéroïdes sur une peau saine ou des applications  prolongées de dermocorticoides provoquant un phénomène de rebond ou Syndrome de la Peau Rouge (Red Skin Syndrome).

Dans quelques cas, un facteur interne peut être en cause :

  • isotrétinoïne (eczéma craquelé à disposition nummulaire),
  • cimétidine (action anti-androgénique et sébostatique),
  • hypocholestérolémiants comme les fibrates et surtout les statines (altération de la synthèse des lipides épidermiques ?)
  • hypothyroïdie,
  • infection par le VIH (par le biais d’une xérose cutanée),
  • polyarthrite rhumatoïde et syndrome de Gougerot-Sjögren,
  • carence en acide linoléique (provoquant une xérose cutanée ou une dermatite diffuse eczématiforme qui peut mimer un eczéma craquelé).Le traitement de l’eczéma craquelé fait essentiellement appel aux soins hydratants et de lutte contre la peau sèche.

Les causes d’eczema

Voir les causes de l’exema

Formes d’eczema en fonction de leur localisation :

Il existe des formes particulieres d’eczema en fonction de leur localisation

  • Zones exposées au soleil

Eczema au soleil
Eczema au soleil

Voir eczema au soleil

  • Cuir chevelu et oreilles :

allergie aux produits capillaires et parfums (voir l’article sur l’eczema du cuir chevelu)+ pour les oreilles, boucles d’oreilles et sonotones (voir l’article sur l’eczema des oreilles)

Eczema de l'oreille
Eczema de l’oreille
Allergie à une boucle d'oreille
Allergie à une boucle d’oreille
  • Visage :

chez l’enfant :

L’eczema du visage de l’enfant est surtout le fait de la dermatite atopique

chez l’adulte :
Eczema suintant du visage
Eczema suintant du visage
Eczema aigu du visage
Eczema aigu du visage

allergies aux cosmétiques, cremes, masques, allergènes aéroportés, photoallergènes, allergènes d’origine conjugale…

Voir l’article consacré à l’eczema du visage

paupières :
Eczema sec des paupières
Eczema sec des paupières
Eczema aigu de la paupiere
Eczema aigu de la paupiere

voir l’article consacré à l’eczema des paupières

lèvres (cheilite) :

voir l’article consacré aux lèvres sèches et a l’eczema des lèvres

  • Cou

Eczema du cou
Eczema du cou

Voir l’article consacré à l’eczema du cou

  • Tronc :

Allergie au déodorant sous les aisselles
Allergie au déodorant sous les aisselles
Allergie au nickel du bouton de jean's
Allergie au nickel du bouton de jean’s

Voir les articles consacrés à l’eczema du ventre et l’eczema des aisselles

  • Organes génitaux :

Voir les articles consacrés à l’eczema du sexe et l’eczema de l’anus

  • Mains :

Voir l’article à l’eczéma des mains

  • Jambes :

Eczema de jambe
Eczema de jambe

Voir l’article eczema des jambes. Causes : bottes, proteges-tibias, textiles, eczema de stase, eczema astéatosique

  • Eczema des pieds

Cloques qui démangent sur les pieds et les orteils
Cloques qui démangent sur les pieds et les orteils

Voir l’article consacré à l’eczéma des pieds

Points clés :


  • Il n’y a pas un mais des eczemas, ayant chacun des causes différentes
  • La cause la plus fréquente d’eczema est la dermatite allergique de contact, détectée grâce aux tests épicutanés ou patch tests
  • Lorsqu’on découvre une allergie, le point le plus important est l’éviction de l’allergène
  • Certains eczema ne se déclenchent qu’avec le soleil, on parle de photoeczema
  • Le traitement de l’eczema requiert le plus souvent des cremes à base de cortisone


Questions fréquentes

– Mon enfant a de l’exema, qu’en penser ?

Il est probable que votre enfant souffre d’eczema atopique ou eczema constitutionnel. Vous pouvez consulter la page Eczema enfant

– J’ai de l’exema quand je travaille, que faire?

Il est probable que vous présentiez une allergie professionnelle : il faut faire des patch tests aupres d’un dermatologue ou d’un allergologue pour le prouver. Ceux-ci vous orienteront alors chez votre médecin du travail

– J’ai la peau très sèche ce qui me provoque de très fortes démangeaisons. Que faire?

La peau sèche (ou « xérose ») est un problème très fréquent, qui se complique parfois d’eczéma ou d’eczématides, ce qui provoque des plaques rouges qui démangent sur les zones sèches. Il suffit en général de diminuer la sécheresse de la peau pour que les plaques d’eczema ou d’eczematides sen aillent. Dans le cas contraire où l’eczema et les eczematides persistent malgré des soins biens conduits contre la peau sèche, il faut consulter son médecin.
Pour lutter contre la peau sèche, voir la fiche peau seche

Existe-t-il une solution efficace pour soulager, voire éradiquer complètement l’exéma?

L’éradiquer, non. L’exéma est dû à une « hyperréactivité immunitaire », comme l’asthme. Il peut s’atténuer avec le temps (souvent, les enfants vont mieux après leur puberté) et parfois disparaître complètement sans traitement. Mais il n’y a pas de traitement pour le supprimer, puisqu’il s’agit d’une affection d’origine immunitaire et génétique.
Le traitement le plus efficace de l’eczéma est bien sûr les pommades à la cortisone, qui sont souvent mal utilisées. En effet, les patients ont peur de la cortisone et soit refusent d’y recourir, soit l’utilisent quand ils n’en peuvent plus. Or, en réalité, la meilleure utilisation (la moins nocive) est à la fois parcimonieuse (un tout petit peu de crème cortisonique suffit largement pour une large surface, à condition de bien masser) et régulière (1 ou 2 applications par semaine, car l’effet est prolongé). De même pour l’eczéma que pour l’asthme : l’utilisation de dérivés de la cortisone n’a pas besoin d’être massif (en comprimés) s’il est régulier et espacé dans le temps.
La meilleure dose, c’est la dose la plus faible et l’application la plus espacée qui empêche la réapparition des symptômes. Y recourir de manière tardive (quand l’exéma devient intolérable et est surinfecté), c’est courir à l’échec. Un de mes patients comparait son utilisation des crèmes cortisoniques à l’arrosage de ses plantes : « Si je les arrose un tout petit peu, et régulièrement, elles vont bien. Si j’oublie de le faire, elles vont mal et si je leur verse trop d’eau à la fois pour rattraper, ça n’arrange rien. »
Est-ce vrai que l’exema est relié à l’asthme ? Si oui, quel est le lien pratique entre les deux?

Le lien, c’est la personne elle-même et son « terrain allergique », autrement dit : un système immunitaire qui réagit de manière exagérée aux allergènes de l’air ou de l’environnement. Quand ce sont les bronches qui réagissent, cela donne une inflammation respiratoire responsable de l’asthme. Quand c’est la peau, l’inflammation provoque de l’eczéma.
Comment traiter un eczéma qui se déclare quand la ou les jambes enflent (les bas de contention ne font qu’empirer le problème; une allergie au latex des bas?)?

Cet eczéma est dû au gonflement, et non à une allergie. Il est provoqué par la chaleur des jambes et le gonflement des tissus. Il s’accompagne souvent d’une épilation de la zone atteinte. S’il s’agit d’un eczéma variqueux (dû aux varices), la chaleur (chauffage par le sol), la sédentarité, la station debout prolongées aggravent les choses. Et si le gonflement est important, la guérison de l’eczéma peut nécessiter de faire retirer les varices. Si le gonflement concerne les deux jambes en l’absence de varices, il est important de déterminer si la personne qui souffre de ce gonflement ne souffre pas d’une maladie cardiaque ou rénale.

>>> Suite : Soigner l’eczema


Et pour aller plus loin…

Vidéos de allodocteurs et dermatoinfo :

 

EPILATION LASER : l’épilation au laser

Epilation laser

L’épilation laser consiste à détruire définitivement les poils au moyen d’un laser, appareil délivrant un faisceau monochromatique de photons dont la longueur d’onde est absorbée par la mélanine du poil (son pigment noir), l’échauffant et le détruisant. Il s’agit donc d’une technique d’épilation définitive qui ne fonctionne donc que sur les poils noirs ou foncés. Elle expose aussi au risque d’absorption du faisceau laser par les mélanocytes de la peau en cas de peau mate ou bronzée notamment, il ne faut donc pas aller au soleil avant une séance afin de ne jamais faire de séance sur peau bronzée. Les séances ont donc généralement lieu l’hiver en Métropole. L’épilation laser ne peut être effectuée que par un docteur en médecine en France.

Epilation laser

Cet article en vidéo :

Epilation laser dermatologue / Prix epilation laser / risques epilation laser / Points clés / Questions fréquentes / Et pour aller plus loin

L’épilation laser a eu 20 ans en 2016. C’est une technique qui est bien connue des dermatologues. Il faut noter que l’épilation au laser se démocratise et prend une place de plus en plus importante parmi les soins d’épilation.
En effet, la technique d’épilation au laser est moins douloureuse que l’épilation électrique et contrairement à cette dernière, l’épilation au laser permet de traiter de grandes surfaces (torse, dos, jambes… ).

Epilation au laser
Epilation laser des jambes

Qu’est-ce qu’un laser?

Le mot LASER est l’acronyme de Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation, qu’on peut traduire par amplification lumineuse par émission stimulée de radiations.

Le laser émet un faisceau de photons de meme longueur d’onde.

Comment fonctionne l’épilation laser?

Le faisceau émis par le laser épilation se situe dans le proche infrarouge, entre 700 et 1200 nm. Cette longueur d’onde est absorbée plus particulièrement par la couleur noire ce qui produit un échauffement sélectif de la zone colorée en noir

Ainsi au niveau de la peau, les photons sont absorbées par la mélanine (le pigment des poils et de la peau) et la detruisent en la chauffant. On appelle cela la photothermolyse selective.

Les lasers epilation delivrent des photons ayant une longueur d’onde repondant a ces criteres.

On dispose de plusieurs types de lasers. Le laser Alexandrite (755nm) peut traiter des poils moyennement pigmentés mais pénetre peu profondément.

Le laser Yag (1064nm) pénetre plus profondément, ce qui protège un peu les peaux mates, mais il ne détruit que des poils fortement pigmentés.

Entre ces deux extrêmes, on peut citer le laser diode (810nm) qui est un peu un compromis

Pour les poils difficiles à traiter comme par exemple des poils profonds et fins, il peut être intéressant d’utiliser successivement 2 longueurs d’ondes différentes par exemple un laser Yag (effet profondeur) suivi d’un laser Alexandrite (effet absorption).

Le fonctionnement du laser epilation repose sur la destruction du pigment des poils (la mélanine).

L’épilation au laser est donc efficace surtout sur les poils foncés et les poils en phase de pousse, car ces derniers produisent beaucoup de mélanine.

L’epilation laser detruisant en priorite les poils qui sont en phase de pousse et ceux-ci ne representant qu’en moyenne 15-20% des poils, on considere que seuls environ 15 a 20% des poils sont detruits apres une seance d’epilation laser

Il faut donc realiser plusieurs seances (en moyenne entre 4 et 8 seances) pour espérer epiler toute la zone et il faut espacer les seances de 2 a 4 semaines en moyenne pour obtenir un nouveau contingent de poils en phase de pousse.

De plus, l’épilation au laser doit être utilisée avec prudence sur les peaux pigmentées car elles contiennent beaucoup de mélanine. Il y a alors un risque de destruction de la mélanine de la peau et de création de taches blanches parfois irréversible par le laser épilation

Donc l’idéal pour l’épilation laser est une peau claire avec des poils noirs

L’epilation laser est-elle définitive?

On considère que l’épilation laser est une technique d’ epilation definitive puisque le laser détruit définitivement le poil.

Cependant, au terme d’epilation definitive, on prefere celui d’epilation de longue duree : en effet, il est toujours possible que sous l’influence de facteurs divers (hormonaux notamment), des duvets adjacents aux poils détruits, se mettent a devenir plus epais et fonces. On considere donc que l’epilation laser est definitive mais que le resultat sur la zone de poils est plutot de longue duree : il peut toujours exister une resurgence de poils noirs dans la zone epilee.

Pourquoi l’épilation laser doit-elle etre realisee par un medecin ?

Le maniement du laser en France doit etre effectue par un docteur en medecine, formé pour ce type de geste.

epilation laser dermatologue
Dermatologue effectuant une épilation laser

Il s’agit en effet d’un acte non dénué de risques qui doit etre realise par un operateur entraine. Il existe effectivement des risques de brulure (voir les effets secondaires de l’epilation laser).

De plus, il est important de ne pas passer a cote d’une pathologie hormonale par exemple, provoquant une pousse des poils et seul un medecin peut realiser ce bilan.

Plus de détails dans l’article epilation laser par un dermatologue

Quel est le prix de l’epilation laser ?

Voir Tarif de l’épilation laser

Risques de l’épilation laser :

Voir risques de l’épilation laser

Dans quels cas est-ce que l’épilation laser ne fonctionne pas?

Les poils blonds ou blancs et les duvets

car ils ne contiennent pas ou peu de mélanine, qui est la cible du laser

Certaines zones du corps

Dans l’article « trop de poils » sont détaillés les deux facteurs majeurs de développement des poils, la génétique et les hormones

Les zones sous dépendance génétique

avant-bras ou les cuisses car ils ont une composante génétique

Les zones soumises à la pousse de nouveaux poils

se regarnissent en poils après l’épilation laser.

Il peut s’agir :

  • de zones dans lesquelles de nouveaux poils apparaissent spontanément (comme par exemple le dos chez l’homme, sur lequel apparaissent de nouveaux poils jusqu’à la cinquantaine)
  • de zones soumises à une stimulation hormonale comme la barbe chez la femme. Si la stimulation hormonale n’est pas traitée, il est possible de voir apparaitre de nouveaux poils apres l’épilation laser. Il s’agit en fait de duvets qui n’ont pas été détruits par le laser épilation et qui sous la stimulation hormonale vont devenir de véritables poils noirs.

Dans ces zones, il est alors souvent utile de réaliser des séances d’épilation laser d’entretien tous les 6 mois – 1 an.

La stimulation paradoxale

On peut observer des phénomènes de « repousse paradoxale » des poils, notamment du duvet après une épilation au laser ou à la lampe à lumière intense pulsée, notamment en périphérie de la zone épilée. Cette repousse paradoxale se verrait plus dans les populations fortement poilues comme celles du pourtour méditerranéen par exemple

C’est le développement de la pilosité après épilation laser.

On parle aussi de stimulation paradoxale quand on développe le duvet d’une zone en voulant traiter quelques poils foncés inesthétiques par exemple au niveau du dos.

D’une façon générale, ces stimulations paradoxales sont souvent situées sur des zones hormono-dépendantes, sur des zones de pilosité mixte, poils terminaux et duvet : les pommettes, la face antérieure du cou, le bas des pattes de cheveux, les mamelons, les seins ou les épaules.

Au total, on estime que le pourcentage de personnes résistant à l’épilation laser est d’environ 5%.

Contre-indications à l’épilation au laser :

Les contre indications principales sont :

  • troubles de coagulation,
  • troubles de la cicatrisation,
  • infection bactérienne (impetigo, acné… ) ou virale (herpes… ) en cours. En cas d’antécédent d’herpes labial (bouton de fièvre) ou d’herpes génital, le médecin peut prescrire un traitement anti herpes à prendre par comprimés ou appliquer en creme quelques jours avant et après la séance de laser
  • diabète déséquilibré,
  • epilation à la cire, pince ou crème dépilatoire dans les 2 semaines qui précèdent (l’épilation laser serait alors moins efficace).
  • décoloration pour la meme raison
  • maquillage permanent (risque de faire virer la couleur des pigments lors de l’impact laser : le rouge vire au noir… / risque de bruler un maquillage noir) . Il vaut mieux éviter les impacts laser dans cette zone
  • trouble hormonal
  • peaux bronzées naturellement ou artificiellement : il est recommandé d’éviter toute exposition solaire 2 à 3 mois avant la séance pour un traitement par laser alexandrite, 1 mois pour un traitement par laser Yag. Il ne faut pas traiter non plus les personnes ayant appliquées un bronzage artificiel ou ayant pris des activateurs de bronzage
  • l’epilation au laser est contre-indiquée chez l’enfant
  • l’épilation par laser est contre-indiquée dans certaines maladies de la peau sensibles aux ultra-violets et à la lumière du soleil, appelées photo-dermatoses (allergie au soleil). L’épilation laser est aussi contre-indiquée en cas de prise de médicaments photosensibilisants.
  • par principe on ne pratique pas l’épilation laser chez la femme enceinte, notamment en raison de l’afflux hormonal qui pourrait contrecarrer l’effet du laser sur les poils. Il n’y a donc à priori pas d’ effet néfaste du laser sur le foetus pendant la grossesse : aucune malformation ou anomalie du foetus ou du bébé n’a été rapportée dans la littérature médicale. Si vous vous découvrez enceinte en cours d’épilation laser, il n’y a donc pas de danger pour le bébé, mais on arretera les séances par principe. Le fait d’arrêter temporairement ne semble pas faire perdre le bénéfice des traitements antérieurs.
  • l’épilation au laser utilise parfois une technique de refroidissement de la zone traitée afin notamment de diminuer la douleur des impacts. Les maladies de peau déclenchées par le froid comme l'<a  » href= »https://www.dermatonet.com/fiche-dermatonet-urticaire.htm » target= »_blank »>urticaire au froid par exemple, constituent donc une contre-indication à l’épilation laser.

A quel âge peut-on commencer l’épilation laser?

voir l’article quel age pour l’épilation définitive?

Combien de séances faut-il prévoir pour être épilé(e)?

Voir l’article combien de séances d’épilation laser

Quel espacement entre les séances de laser?

On essaie de réaliser la séance lors de la repousse des poils (phase anagène) car le poil y est riche en pigment

pour l’épilation du corps

un espacement de 6 semaines à 3 mois

pour l’epilation du visage,

on peut réduire un peu le délai à un mois en moyenne mais il est souvent judicieux d’attendre un peu plus, notamment entre la 2eme et la 3eme séance

Quelles sont les zones dans lesquelles l’épilation laser fonctionne le mieux?

Les zones répondant le mieux sont celles qui sont le plus pourvues en poils noirs:

Comment se passe une séance d’épilation laser ?

Voir l’article l’épilation laser comment ça se passe?

Faut-il un traitement d’entretien après plusieurs séances d’épilation laser?

Après une épilation laser, peuvent persister quelques duvets voire quelques poils fins.

Ces duvets ne sont pas toujours stables et peuvent redevenir de gros poils noirs surtout s’il y a une stimulation hormonale ou une reprise des épilations à la cire, la pince…

Pour les finitions du traitement, il est donc parfois nécessaire de réaliser :

– soit 2 à 4 séances d’épilation électrique à 3 mois d’intervalle sur les petites zones faciles à anesthésier (menton, levre… );

– soit des séances d’épilation laser « d’entretien », 1 à 2 fois par an

Points clés :

  • On parle plus volontiers d’épilation de longue durée que d’épilation définitive car même si le poil est définitivement détruit, d’autres poils peuvent apparaitre
  • L’epilation laser fonctionne mieux sur les poils foncés
  • Il faut compter en moyenne 4 à 8 séances pour obtenir une épilation de la majorité des poils de la zone concernée
  • Le soleil est une contre-indication avant (peau bronzée) et après l’épilation laser (risque de taches)
  • Certains lasers permettent d’épiler les peaux noires


Questions fréquentes

  • Pourquoi ne doit-on pas être bronzé pour se faire épiler au laser ?

Le laser vise et détruit la mélanine des poils. Lorsque la peau est bronzée, elle se charge en mélanine. Du coup, le laser est absorbé par la peau et cela peut engendrer des brulures

– Les esthéticiennes font-elles du laser ?

Le laser est un instrument médical réservé aux médecins. Les esthéticiennes n’ont donc pas le droit de pratiquer du laser

– les peaux noires peuvent elles etre épilées au laser?

Voir épilation laser des peaux noires et mates

  • Quelles sont les précautions à prendre avant la séance d’épilation laser ?

  • Il ne faut pas être bronzé(e)

  • Arrêter toute épilation à la cire, la crème, la pince à épiler dans les 2 à 3 mois qui précèdent l’épilation laser
  • Raser la zone à traiter au laser environ 24 à 48h avant la séance.
  • Si vous avez de l’herpes (herpes génital pour l’épilation du maillot, bouton de fièvre pour l’épilation de la lèvre supérieure), il faut traiter l’éruption au moins deux semaines avant la séance d’épilation laser. Sinon, il convient de reporter la séance.
  • Sur certaines zones sensibles, il est possible d’appliquer une crème anésthésiante environ 1h avant la séance.

– Je suis mineure. Puis je faire du laser ?

Il est tout fait possible de faire du laser lorsqu’on est mineur si l’on a une autorisation parentale. Cependant, le laser epilation est réservé aux personnes qui ont passé l’adolescence, car à cette période, les changements hormonaux peuvent contrecarrer l’effet du laser.

Il est aussi logique, pour une épilation définitive, d’attendre que la pilosité ait fini de se développer et soit stable, soit chez la jeune femme entre 20 à 25 ans.

-Est ce que l’épilation laser peut etre un échec?

10% des patients ne répondent pas au laser et dans certains cas, rares, l’épilation n’est pas définitive. Certaines zones sont plus à risque d’échec : dos chez l’homme, avant bras…

– Dois-je passer par mon généraliste pour me faire épiler au laser par le dermatologue?

L’acte laser étant un acte esthétique non pris en charge par la Sécurité Sociale, il n’est pas nécessaire de respecter le parcours de soins qui permet d’être mieux remboursé

– Pourquoi doit on se raser avant une séance laser ?

Si le poil est rasé, alors la seule cible accessible au laser est la partie du poil à détruire, celle du bulbe. Toute l’énergie est donc concentrée sur la zone à détruire. La séance est plus efficace. De même, le laser ne va pas bruler de poil à l’extérieur de la peau et risquer de chauffer la peau sous le poil par la brulure.

– Puis je m’épiler à la cire alors que je me fais épiler au laser?

L’épilation à la cire n’est pas indiquée pendant un traitement laser (il faut couper ou raser les poils entre les séances). De même, il faut respecter un arret de l’épilation à la cire depuis au moins 1 mois et demi avant la première séance laser.

– Peut on décolorer ses poils avant le laser ?

Si vous craignez de couper ou de raser les poils, par exemple sur la levre supérieure, vous pouvez les décolorer au moins 1 mois avant la première séance laser.

– Peut on épiler la barbe chez l’homme ?

Il est possible chez l’homme d’épiler la barbe au laser, notamment en cas de folliculites de la base du cou.

– Ado et épilation laser

La puberté est une période de modifications hormonales importantes pouvant annuler l’effet de l’épilation laser (repousse sous l’effet des hormones). On préfère donc attendre que l’adolescence soit finie avant d’envisager une épilation laser

– Epilation des sourcils au laser

On peut épiler les sourcils au laser, meme si ce soin est un peu difficile (les sourcils sortent très en biais de la peau et il faut donc etre prudent de ne pas les épiler trop). Les yeux sont protégés par des coquilles en métal et non des lunettes.

– Le laser traverse-t-il la peau ?

Le faisceau laser ne traverse pas la peau et l’effet laser n’existe plus après 1 millimètre traversé dans la peau.

– Peut on se faire épiler au laser durant l’allaitement ?

On peut faire de l’épilation laser pendant l’allaitement; Par principe cependant, on évite juste d’ épiler les aréoles des seins pour éviter tout risque infectieux.

– Les poils roux peuvent être traités au laser ?

La mélanine des poils roux répond généralement moins bien au laser, on pratique donc sur les poils roux, un ou deux impacts de test afin de voir si le laser fonctionne avant de se lancer dans une épilation laser de grandes étendues. NB: le laser va atténuer aussi les taches de rousseur

– Puis-je me faire épiler la lèvre supérieure à 19 ans?

Concernant lâge de réalisation de l’épilation au laser, seul l’enfance est une période de contre-indication. Le médecin déterminera cependant avec vous si vous pouvez réaliser ou non les séances d’épilation à vôtre âge ou s’il convient d’attendre encore un peu. Il vous proposera peut être aussi de réaliser un bilan hormonal s’il juge que votre pilosité peut avoir pour origine un désordre hormonal. En effet, s’il existe un désordre hormonal à l’origine de votre pilosité de la lèvre, il est probable que l’épilation laser soit un échec. Il déterminera aussi les autres contre-indications à l’epilation au laser (prise de certains médicaments, maladies de peau…).
S’il juge que lépilation au laser peut vous apporter un bénéfice, il vous expliquera le déroulement des séances. Sachez d’ores et déjà que l’épilation au laser nécessite de raser la zone à traiter avant les séances, quelle peut être douloureuse et requérir lutilisation de crème anesthésiante, quelle laisse généralement des traces rouges s’estompant en quelques jours et quune seule séance nest pas suffisante pour obtenir un résultat sur lensemble des poils de la zone traitée : il faut compter en général entre 5 et 8 séances espacées de 2 à 4 semaines pour que la majorité des poils soient épilés. Enfin, le médecin vous établira un devis pour lensemble des séances prévues.

– L’epilation laser est-elle douloureuse?

Lors des impacts laser, on ressent une sensation de picotement et de brûlure légère (un peu comme des coups d’élastique). Pour les zones les plus sensibles on peut utiliser une crème anesthésiante avant la séance.

De plus, la plupart des lasers ont des systèmes diminuant la sensation de douleur, par le froid, l’aspiration de la peau

Dans les minutes qui suivent les impacts laser, on a un peu l’impression d’avoir un coup de soleil pendant une ou deux journées (la peau est un peu rouge et gonflée).

– L’epilation laser est-elle vraiment definitive?

A ce terme on prefere celui d’epilation de longue duree car s’il apparait que le poil touche par le laser est detruit, il est toujours possible que d’autres poils non touches (duvet, poils clairs… ) se mettent a devenir fonces (sous le coup d’une stimulation hormonale par exemple).

– Quelles sont les solutions proposées pour l’épilation définitive ?

Plusieurs techniques permettent de detruire le poil de facon durable. Parmi celles-ci, les plus connues et les plus pratiquées aujourd’hui sont le laser et la lumiere pulsee.
Le laser est un faisceau de photons de meme longueur d’onde. Certaines longueurs d’onde sont absorbées par la mélanine (le pigment des poils et de la peau) et la detruisent en la chauffant. On appelle cela la « photothermolyse selective ». Les lasers utilises pour detruire le poil delivrent des photons ayant une longueur d’onde repondant a ces criteres et les lampes à lumière intense pulsée diffusent des photons de differentes longueurs d’onde, dont certains ont ces proprietes.

– Par qui se faire épiler au laser ? Tous les dermatologues la pratiquent-ils ?

L’epilation au laser est un acte médical qui doit être pratiqué par un médecin. Si tous les dermatologues ne la pratiquent pas, de nombreux dermatologues, en tant que spécialistes de la peau et des phanères (ongles, cheveux et poils), pratiquent cette technique.

-Combien coûte une séance d’épilation laser ?

Les tarifs des séances sont fixés librement par les praticiens. Ils sont donc variables d’un cabinet à l’autre et d’une ville à l’autre. Ils sont aussi calculés en fonction de la surface de la zone à traiter et il est donc impossible de donner le prix indicatif d’une séance. Les praticiens réalisent en général des devis estimatifs qu’ils remettent à leurs patients pour que ces derniers puissent

– Faut-il faire des examens avant une épilation laser?

Le médecin décidera de réaliser un bilan hormonal devant un tableau d’hirsutisme (trop de poils) chez une femme, en particulier s’il existe dautres signes en faveur d’une anomalie hormonale (troubles des règles, perte des cheveux, voix rauque, acné… …). Ce bilan (prise de sang et échographie des ovaires) devra être envisagé avant de recourir aux techniques d’épilation, de type epilation laser ou epilation a la lampe à lumière intense pulsée

– Tout le monde peut-il se faire épiler au laser ? Y-a-t-il des recommandations particulières ?

Le laser épilation ayant pour propriété de détruire la mélanine, il est existe donc des cas où l’épilation au laser n’est pas dénuée de risques : les peaux mates et les peaux noires, ou les zones de peau pigmentée ( c’est le cas de la peau du sexe pour l’épilation du maillot par exemple). Dans ces situations, le laser épilation risque de créer des taches claires. Pour la même raison (risque de survenue de taches claires après l’épilation laser), on évite de pratiquer une épilation laser sur une peau bronzée. De plus, on recommande d’éviter toute exposition solaire de la zone traitée par épilation laser pendant au moins deux semaines afin d’éviter la survenue de taches foncées. Enfin, on évite généralement de pratiquer une épilation au laser sur une zone de peau présentant une anomalie, ou un grain de beauté par exemple. La décision de pratiquer l’épilation laser sur ce type de lésion est prise par le médecin.

– L’épilation laser est-elle recommandée ou déconseillée sur certaines parties du corps ?

Les zones pigmentées sont plus à risque que les autres pour les raisons précédemment exposées. Il existe des zones où l’épilation laser donne généralement de meilleurs résultats que d’autres, notamment les aisselles ou les jambes. A l’inverse, il existe des cas de résistance à l’épilation laser : les poils blonds ou blancs et les duvets sont résistants à l’épilation laser, ainsi que certaines zones comme les avant-bras ou les cuisses peuvent être plus difficiles à épiler, et enfin, les zones soumises à la pousse de nouveaux poils se regarnissent en poils après l’épilation laser, il s’agit notamment du dos chez l’homme ou de la barbe chez la femme s’il existe un problème hormonal sous jacent non résolu, qui stimule la repousse des poils.

– Pourquoi faut-il éviter le soleil?

L’épilation au laser est le plus souvent réalisée en hiver car la peau ne doit pas être bronzée ni voir le soleil pendant plusieurs semaines pour éviter les cicatrices. L’épilation au laser nécessite de raser la zone à traiter avant la séance. Afin de diminuer la douleur des impacts du laser, on utilise généralement une technique de refroidissement, voire l’application d’une crème anesthésiante sur la zone à traiter avant la séance.

-Quelle est la différence avec l’épilation à la lumière pulsée ?

L’épilation à la lumière pulsée est réalisée au moyen d’une lampe flash qui dispense de la lumière intense pulsée (en anglais Intense Pulsed Light :IPL). La « lampe flash » nest donc pas à proprement parler un laser. Le principe de destruction du poil par la lampe flash est cependant comparable à celui de l’épilation laser : le fonctionnement de la lumière pulsée repose sur la destruction du pigment des poils (la mélanine). L’épilation à la lampe à lumière intense pulsée est donc elle aussi efficace surtout sur les poils foncés et les poils en phase de pousse, car ces derniers produisent beaucoup de mélanine. L’épilation à la lampe à lumière intense pulsée doit donc elle aussi être utilisée avec prudence sur les peaux pigmentées car elles contiennent beaucoup de mélanine. De même, elle est contre-indiquée sur les peaux bronzées. Les lampes flash ont donc sensiblement les mêmes contre-indications que les lasers.

Cependant, le laser produit une lumière monochromatique plus puissante tandis que les lampes flashes pulsées produisent une lumière blanche filtrée souvent entre 550 et 950 nm, un peu moins puissante et performante.

– Que penser des « épilateurs laser » ou lampes flash en vente sur internet?

Voir l’article sur les « épilateurs laser »

 

Interview du Dr Dupin Capeyron, Talence
Les lasers épilation

Ces lasers permettent le traitement de l’hirsutisme , de l’hypertrichose , des folliculites et bien sûr épilation esthétique.

– Quelle est leur longueur d’onde ?

Alexandrite 755 nm
Diode 800nm
Nd yag Qswitched 1064nm
lampes pulsées filtrées : emission entre 550 et 1000nm

-Quelle est la cible de ce type de laser ?

La cible du laser épilation est la mélanine située dans la tige pilaire et le bulbe du poil.

– Quels sont les effets tissulaires du laser épilation ?

Ils agissent par destruction du poil : ils ont un effet sur le poil en phase anagène (phase de croissance du poil) en raison de la forte production de mélanine par ce dernier.
Conséquences : les poils , au fil des séances, repoussent plus lentement , plus fins , et leur nombre se réduit. La peau retrouve un toucher lisse tout particulièrement visible sur des zones avec poils denses, épais et folliculites à répétition .

-Le laser épilation permet-il de traiter toutes les zones pileuses ?

On peut traiter toutes les zones pileuses avec des résultats plus lents et parfois décevants sur les avant bras et les cuisses . On peut observer une repousse paradoxale chez la femme de type méditeranéen qui présente un duvet long et fin au niveau des joues necessitant des fluences fortes .

– Quels sont les effets secondaires ?

Il existe trois types d’effets secondaires du laser épilation :

  • immédiats : érythème et œdème peri pilaires

  • retardés : éjection des poils « brûlés ».

  • tardifs : hyperchromie et achromie habituellement reversibles .On note une douleur lors du traitement et un érythème (rougeur).

-Combien de séances d’épilation faut-il prévoir ?

la séance s’effectue sur un poil rasé et sur une peau non bronzée. 5 à 7 séances sont nécessaires en moyenne pour obtenir une épilation longue durée voire définitive . Au début elles sont espacées de 4 à 8 semaines selon la localisation puis elles suivent le rythme de la repousse avec un délai croissant entre les séances .

– Quelles sont les contre indications du laser épilation ?

  • l’enfant

  • la peau pigmentée noire et bronzée en raison de la compétition entre la mélanine du poil et celle de l’épiderme

  • les poils blancs et blonds

  • la prise de médicaments photosensibilisants et les maladies photosensibles

  • la présence de nombreux naevus

  • l’urticaire au froid

-Quelles sont les précautions à prendre en cas d’épilation au laser ?

Il est impératif de ne pas s’exposer au soleil les 2 semaines suivant la séance.

– Une remarque ? une conclusion ?

Le duvet reste difficile à traiter
On relève environ 5% de non répondeurs pouvant nécessiter un changement de laser .

En conclusion : le laser épilation est une technique très satisfaisante , un peu douloureuse malgré le refroidissement des lasers, et d’autant plus efficace que le poil est noir et la peau blanche . 

 

Et pour aller plus loin…

Vidéo de dermatoinfo :

Fiche d’information de la Société Française de Dermatologique sur l’épilation au laser

POUX : eliminer les poux (se débarrasser des pous) et les lentes

Poux

Les poux posent un problème récurent notamment chez les enfants scolarisés car ils se transmettent d’un élève à l’autre. Il est parfois difficile de se débarrasser des poux et des lentes dans une fratrie ou une famille d’autant que les poux deviennent résistants aux insecticides du marché. Il semble que l’insecticide exposant moins au risque de résistance soit le malathion et que les traitements asphyxiants (à base de dimeticone et d’huile de coco) soient dénués de ce risque de résistance et tendent à supplanter les insecticides.
Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Poux

Poux de tête : Eviter les poux, SymptomesTraitement des poux / Poux de corps

Les poux sont des parasites hématophages (ils se nourrissent de notre sang…) visibles à l’œ’oeil nu. Les femelles pondent des lentes, visibles elles aussi. Il existe plus de 4000 espèces de poux mais seulement 3 sont exclusivement parasites de l’homme, touchant des parties différentes du corps :

Les poux de tête

Un pou dans des cheveux

Les poux de tête (Pediculus humanus capitis) sont les poux touchant le cuir chevelu : les  » poux de tête  » sont des insectes hématophages (se nourrissant de sang, environ toutes les six heures… ) très fréquents chez les enfants et se transmettent par contact direct, échange de bonnet……

Pou de tete vu au microscope

Eviter les poux

Contrairement à ce que l’on pense, il n’y a pas de « têtes à poux », mais les personnes ayant des cheveux longs en attrapent plus facilement

  • La transmission des poux se fait avant tout par contact direct, même bref, entre une personne infestée et une autre.
  • La transmission indirecte des poux par les bonnets, casques, casquettes, peignes, brosses est possible mais plus rare que par contact.

Afin d’éviter les poux, on recommande donc d’attacher les cheveux et d’éviter les échanges de bonnets, d’écharpes, casquettes, barettes, chouchous, noeuds…

Symptomes des poux

Les poux adultes mesurent environ deux millimètres. Ils sont très mobiles et difficiles à voir

La femelle poux pond durant sa vie, qui dure un mois environ, une centaine de lentes;
On distingue :

  • Les lentes « vivantes » qui sont blanchâtres , gonflées et adhérentes aux cheveux. Ces lentes n’ont pas encore éclos. Les lentes de poux éclosent environ au bout de huit jours, d’où l’utilité de faire des traitements tous les huit jours
Lente de pou, vivante

Les lentes vivantes sont géneralement situées à moins de 1.5cm du cuir chevelu

  • Les lentes « mortes », c’est-à-dire écloses, qui sont grisatres et plus plates

Elles sont généralement situées à plus d’1.5 cm du cuir chevelu

Lentes dans les cheveux

L’infestation par les poux se caractérise par des démangeaisons du cuir chevelu, par l’apparition de boutons dans la nuque et/ou derriere les oreilles et le diagnostic est porté par la mise en évidence de poux ou plus souvent, de lentes dans les cheveux.

Il est fréquent que les poux créent une surinfection du cuir chevelu par staphylocoque (impetigo).

Des boutons dans la nuque chez l’enfant : attention aux poux!!


Eliminer les poux de tête :

Le traitement des poux a pour but de tuer les lentes (traitement anti poux lenticide) et les poux (traitement anti poux pediculicide).

Le traitement anti poux requiert :

  • Une consultation préalable du sujet infesté et des personnes vivant sous son toit pour examen.

Il faut traiter toutes les personnes infestées vivant sous le meme toit

Le traitement de l’’entourage : il faut examiner soigneusement chaque personne de l’entourage et traiter s’il existe des signes d’infestation par les poux (démangeaisons, boutons sur la nuque ou derriere les oreilles… )

Le lavage a 60°C des vêtements, taies d’oreiller, bonnets, casquettes, écharpes, peluches, housse de siège auto… qui ont été en contact avec la tête ou les cheveux de la personne durant les 3 j précédant le traitement
Les textiles non lavables à 60°C doivent être isolés dans un sac plastique pendant 3 jours au moins ou désinfectés avec une poudre insecticide antiparasitaire pour les poux de tête
Il faut déparisiter les brosses, les tondeuses, les rasoirs et les peignes en les faisant tremper dans de l’eau à plus de 65 °C pendant 10 mn au moins
La désinfection des locaux et des animaux de compagnie est inutile.

  • De prévenir l’école que son enfant a des poux. Les parents sont prévenus et tous les sujets en contact doivent être examinés et traités s’ils présentent des signes d’infestation

  • Le traitement du patient et de tous les sujets infestés avec
    • des produits antiparasitaires : il s’agit d’’ insecticides de trois types :
      • Les pyréthrinoides de synthèse (notamment la permethrine) qui reproduisent la structure des pyréthrines naturelles
      • Le malathion, qui est un insecticide organophosphoré.
      • Le lindane qui est un insecticide organochlorés, faiblement lenticide, il est donc moins utilisé. Les insecticides anti poux peuvent engendrer des irritations, du cuir chevelu. On préfère généralement les lotions et crèmes anti-poux, car le produit est mieux appliqué sur tout le cuir chevelu. De plus, elles n’exposent pas aux contre-indications des sprays anti poux (asthme, maladie respiratoire… ), qui doivent de plus être utilisés dans une pièce bien aérée et peuvent accidentellement être projetés dans les yeux. Les shampooings et poudres anti poux sont moins efficaces que les crèmes et lotions.Les poux de tete deviennent de plus en plus résistants aux traitements anti-poux par insecticides et seule le malathion semble etre le dernier inescticide anti poux ayant encore un faible taux de resistance en France métropolitaine.Le malathion comme les autres anti poux doit etre appliqué raie de cheveux par raie de cheveux.
        Ce traitement anti poux ne doit pas être utilisé avant l’âge de deux ans et doit être laissé en place environ 8 à 12 heures sur cheveux secs.
        Un shampoing doux permet d’éliminer le produit et il doit etre suivi d’un peignage méticuleux afin d’éliminer les lentesQuelques traitements locaux :

  • Pyréthrines
  • ou des produits asphyxiants : les poux respirent par leur corps et sont asphyxiés s’ils sont enduits de substances grasses (huile de noix de coco ou monoi), de dérivés de silicone (diméticone, Pouxit ®)…

Ensuite, un traitement régulier tous les 8 j avec peignage fin est nécessaire jusqu’à la disparition complète des poux et des lentes. Le cément qui permet aux lentes d’adhérer aux cheveux est moins efficace si l’on rince à l’eau vinaigrée ou si l’on utilise des produits asphyxiants gras

Le peignage soigneux et répété au peigne à pou est indispensable

Le traitement anti poux ne fonctionne pas

En cas d’’inefficacité du traitement, il faut reconsulter afin que le médecin vérifie si le traitement est bien fait et puisse décider s’’il faut changer de classe d’anti poux, voire utiliser un traitement par voie orale (Ivermectine, Stromectol ®) mais il n’a pas l’AMM en France.

Les causes classiques d’échec du traitement anti poux sont :

1/ Facteurs humains
– Incompréhension du traitement (barrière de langage par exemple)
– Ignorance, négligence ou mauvaise observance
– Coût des produits non remboursés par l’assurance maladie.

2/ Traitement insuffisant
– Forme de traitement inappropriée (les lotions fonctionnent mieux que les shampoings)
– Produit insuffisamment lenticide
– Applications insuffisantes (quantité, durée, fréquence)

3/ Réinfestation : environnement et/ou personne(s) contact non traitée(s)

4/ Acquisition d’une résistance par les poux aux insecticides employés


Video de la Société Francaise de Dermatologie :

Les poux de corps

Ces poux peuvent toucher

 

  • l’’ensemble du corps chez les sujets vivant dans une situation précaire (SDF…). Ils prédominent alors au niveau du tronc et des racines des membres et pondent leurs lentes dans les vêtements, d’’où le risque de transmission lors du port de vêtements usagés.

Le traitement repose sur une douche avec du savon et la désinfestation des vêtements par lavage à 60°C ou pour les textiles non lavables à 60°C , les isoler dans un sac plastique pendant 3 jours au moins ou les désinfecter avec une poudre insecticide antiparasitaire

  • Le pubis : ce sont les  » morpions « , considérés comme une maladie sexuellement transmissible (MST) puisqu’’ils se transmettent classiquement par voie sexuelle.

 

MELANOME MALIN : le mélanome malin

Eviter le mélanome malin

Plan de l’article sur le melanome : Le mélanome / Risques de mélanome / Types de mélanome / Melanome malin / Traitement mélanome /Soins du melanome

Tout d’abord, il faut savoir que l’augmentation du nombre de mélanomes malins a été spectaculaire durant ces 30 dernières années dans les populations blanches.

Ceci s’explique au moins en partie lorsqu’on connaît les facteurs augmentant le risque de mélanome malin:

Attention en cas d’antécédents familiaux

Les antécédents personnels ou familiaux de mélanome malin (un antécédent chez un parent au 1er degré augmente le risque de 2 à 3)

Un antécédent de mélanome malin dans une famille doit amener l’ensemble des membres de la famille à se faire surveiller

Attention en cas de grains de beauté

Le fait d’avoir des grains de beauté, a fortiori sils sont nombreux augmente le risque de melanome malin

Les expositions solaires (et aux UV en général) en particulier dans l’enfance et les antécédents de coup de soleil constituent un facteur de mélanome malin

Autant dire que le risque de melanome malin touche une très grande partie de la population, puisque les habitudes solaires ont été beaucoup plus importantes (vacances ou enfance au soleil, mode du bronzage…) quelles ne létaient auparavant.

IL FAUT DONC CONSULTER DEVANT L’APPARITION DE TOUTE TACHE MARRON OU TOUT BOUTON QUI GROSSIT

Changement de grain de beauté : danger de mélanome!

Les personnes ayant des grains de beauté doivent les montrer et les faire surveiller régulièrement.

Se protéger du soleil

La meilleure prévention consiste à diminuer lexposition aux UV de trois manières, dans lordre d’efficacité :

  • Ne pas aller au soleil entre 11 et 17 h. Effectuez une exposition progressive les premiers jours de soleil. Evitez les expositions longues type  » bain de soleil « . Les UV en cabine ne sont pas recommandés.
  • Porter des protections vestimentaires : T-Shirt à manches longues, chapeau avec bords larges, pantalon…
  • Mettre des crèmes solaires efficaces (minimum indice 20 contre les UVB, et protégeant aussi contre les UVA), toutes les deux heures et après les bains, sur tout le corps.

Il est entendu quil ne faut pas  » vivre dans une cave  » et que le soleil est agréable et utile. Cest son abus et l’absence de respect des règles énoncées ci-dessus qui est mauvais.

En savoir plus sur le traitement des cancers de la peau

TRAITEMENT POUR EFFACER LES VERGETURES : se débarrasser des vergetures

Traitements pour atténuer les vergetures

Les vergetures sont dues à une rupture des fibres collagènes et élastiques à cause d’un étirement trop rapide et trop brutal de la peau

L’idéal est d’éviter les vergetures lorsque cela est possible car ce sont des cicatrices et en ce sens, il est difficile voire impossible de les faire disparaître complètement (guérir les vergetures en les effaçant).

Sur quelles vergetures le traitement fonctionne le mieux?

La couleur des vergetures est le plus souvent violacée au début de leur évolution, puis rouge rosée, puis blanc nacré (à ce stade, les vergetures sont plus difficile à traiter)

Ainsi, les vergetures rouges répondent mieux au traitement que les vergetures blanches

Principe du traitement

Le principe du traitement des vergetures est toujours le même : il consiste à exfolier la peau en superficie pour

  • lisser la peau
  • créer une nouvelle synthèse de collagène dans les profondeurs de la peau.

On dispose de deux types de traitements des vergetures.

1/ Traitements « légers » des vergetures

Le médecin peut vous prescrire hors AMM et en dehors de la grossesse

1.1/ Vitamine A acide : Trétinoine…

à appliquer durant l’hiver. Elle aura pour but d’irriter la peau et d’en homogénéiser la texture après quelques semaines d’application.

Ces produits sont irritants.

Mettez-en très peu lors des applications (ceci ne diminue pas leur efficacité) et espacez les applications en cas dirritation. Ils nécessitent une contraception chez les femmes

La trétinoine a plus d’efficacité sur les vergetures récentes

1.2/ Que penser des autres crèmes contre les vergetures?

Voir l’article consacré aux crèmes contre les vergetures

1.3/ Microneedling au rouleau

Le micro needling est une technique employée au cabinet du dermatologue, consistant à passer sur les vergetures un rouleau avec des micro aiguilles

En savoir plus sur le Roller micro aiguilles

1.4/ Plasma riche en plaquettes

Le plasma riche en plaquettes ou PRP est utilisé depuis quelques années en orthopédie, pour soigner les tendinites, l’arthose, les épines calcanéennes…

Il fait l’objet d’études en dermatologie, notamment dans le traitement des vergetures

Le Plasma Riche en Plaquettes a des propriétés régénératrices, cicatrisantes et permet d’augmenter la synthèse ou la régénération des fibres élastiques de la peau, du collagène

Le PRP est préparé exclusivement à partir du propre sang du patient ; il est dit autologue, ce qui évite les risques de rejet ou de transmission de maladies infectieuses :

  1. le médecin réalise une simple prise de sang.
  2. Il sépare le plasma du reste du sang par une centrifugeuse
  3. Puis il procède à la récupération du PRP au moyen d’une seringue
  4. Il injecte le PRP sous les vergetures

Les contre indications sont notamment :

  • maladie du sang (thrombocytopénie)
  • maladie auto-immune
  • prise d’antiagrégant (aspirine), de béta-carotène, de certains antibiotiques ou antidépresseurs.
  • grossesse et allaitement

Le PRP semble plus efficace que la tretinoine dans une étude

2/ Traitements plus « lourds » des vergetures

2.1/ Peelings

Les peelings à l’acide glycolique ou à l’acide trichloroacétique augmentent la synthèse de collagène. Il faut souvent plusieurs peelings (en moyenne 6 pour obtenir un effet sur les vergetures rouges et blanches

voir la fiche consacrée au peeling

2.2/ Microdermabrasion

on projette sur les vergetures de fins cristaux d’aluminium (un peu comme pour un ravalement de mur) en général sous anesthésie locale par crème anesthésiante, afin d’abraser la zone de la vergeture

Attention, le terme de microdermabrasion est souvent emplyé par l’industrie cosmetique pour des kits de micro-peeling à utiliser à domicile.

2.3/ Laser contre les vergetures

Voir l’article Laser contre les vergetures

2.4/ Abdominoplastie

Il s’agit d’une technique chirurgicale consistant à « retendre » la peau de l’abdomen en enlevant un bout de peau

TRAITEMENT VITILIGO : le traitement du vitiligo

Traitement du vitiligo

On contrôle mal encore l’évolution du vitiligo (l’apparition de nouvelles plaques), mais on peut repigmenter une grande partie des lésions de vitiligo.

En effet, si les mélanocytes sont détruits par la maladie, des cellules souches persistent dans les follicules pileux

Le visage est une région répondant bien au traitement et qui repigmente généralement bien, alors qu’au contraire les mains et les pieds résistent souvent au traitement.
Le traitement du vitiligo nécessite de la patience car il faut souvent 6 mois à 2 ans pour avoir des résultats satisfaisants.
Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Eviter les traumatismes

Voir l’article conseils en cas de vitiligo

Crème contre le vitiligo

Certains vitiligo s’étendent moins et peuvent même repigmenter lors des applications sur leur pourtour de crèmes à la cortisone ou de tacrolimus (sous prescription médicale hors AMM) qui peut contrairement aux crèmes à la cortisone être utilisé sur le visage et le cou, au rythme de 2 fois par jour jusqu’à obtention d’une repigmentation (il faut au moins 6 mois). Ensuite, une application deux fois par semaine peut limiter le risque de récidive

On peut aussi utiliser des crèmes à la vitamine D (hors AMM), type Daivonex

UV et lumières LASER

On peut tenter de faire repigmenter le vitiligo en le stimulant avec des UV ou le soleil en plus de la crème à la cortisone.

Un traitement par UV repigmente environ 60% des personnes atteintes de vitiligo.

Ce traitement sera arrêté en cas d’inefficacité en moyenne après 3-4 mois d’essai.

Le soleil

pourra être utilisé sous stricte surveillance médicale.

Les « UV en cabine » ou Photothérapie :

On irradie la peau en cabine deux à trois fois par semaine par des rayons UVB, (qu’on préfère désormais aux UVA (PUVAthérapie, car elle est donnée en association avec des psoralènes).

Il faut éviter d’en faire pendant de nombreuses années car on sait que les UV jouent un rôle important dans le déclenchement des cancers de la peau. On estime qu’il ne faut pas dépasser en moyenne 30 séances par an et 150 à 200 séances pour une vie. Il est donc important de bien suivre les prescriptions de son médecin et de linformer si lon a déjà eu des UV ou un mélanome qui contre-indique les UV. Il faut aussi lui dire si l’on a déjà eu un autre cancer de la peau, une maladie liée au soleil, des grains de beauté, des médicaments car ils peuvent provoquer des éruptions avec les UV et tout autre antécédent. Il faut bien protéger ses yeux avec les lunettes fournies et les hommes doivent garder leur slip.

Si votre médecin vous a prescrit un médicament à prendre 2 h avant les séances ( psoralène), il faut porter des lunettes noires foncées couvrant les cotés des yeux et se protéger du soleil pendant les 8 h après sa prise.

Enfin, une étude trouve que les UV à domicile seraient aussi efficaces que les UVB à spectre étroit, réalisés chez le dermatologue 3 fois par semaine.

Laser contre le vitiligo

Certains lasers (dont l’excimer ou le laser Helium-Neon) peuvent avoir une efficacité dans le vitiligo, notamment du visage et remplacer les UV.

Les lasers fractionnés peuvent avoir un intérêt dans le vitiligo non-segmentaire stable, pour lequel les traitements conventionnels sont parfois inefficaces, notamment le laser CO2 ablatif surtout s’il est associé à de la cortisone en crème voire des UV

Une étude pilote semble en faveur de l’efficacité du laser picoseconde Sapphire titanium 311nm (Lee, JAMA dermatol 2017)

On peut aussi utiliser des cremes au tacrolimus, en association du laser notamment.

Enfin, il est possible d’utiliser des lampes à la place des UV

Pour les vitiligos quasi-généralisés, il est possible de dépigmenter la peau normale par traitement laser dépigmentant.

Maquillage

Le maquillage permet souvent de masquer les plaques de vitiligo

On peut aussi y appliquer de l’auto bronzant

Greffe de mélanocytes

On peut tenter de greffer des mélanocytes depuis une zone saine. Ceci est surtout indiqué pour les vitiligo de petite taille, non soumis aux micro-traumatismes, stable (n’ayant pas évolué depuis au moins un an), bien délimité et bien blanc. Le vitiligo touchant un seul côté du corps est généralement une bonne indication de ce traitement, en particulier au niveau du visage.

Une petite zone de peau non touchée par le vitiligo est prélevée sous anesthésie locale et les mélanocytes sont mis en suspension. Puis on abrase les plaques de vitiligo et la suspension y est appliquée. La repigmentation est progressive, maximale après 3 à 6 mois.

Cette technique semble apporter des résultats durables (au moins 72 mois), en améliorant la pigmentation du vitiligo

Microaiguilles

Il s’agit d’une technique consistant à passer un rouleau avec des centaines de micro-aiguilles chirurgicales en acier inoxydable sur la peau sèche, qui perforent les couches les plus superficielles de la peau sans la blesser.

Les micro-aiguilles du rouleau à usage médical mesurent 1 mm, 1,5 mm, 2 mm et 2,5 mm en fonction du modèle.

C’est un traitement sûr, sans risque de cicatrices ou de pigmentation, indiqué principalement pour la cellulite, les cicatrices, les vergetures et le rajeunissement facial.

Il peut même être utilisé sans grand risque cicatriciel sur les peaux mates selon une revue de la littérature parue en février 2016

Les microtrous formés à travers la peau stimulent la synthèse de nouvelles fibres de collagène, se ferment de nouveau une heure après la séance environ, mais, pendant cette période, ils peuvent aussi faire pénétrer plus profondément des produits appliqués après la séance

Une étude a montré une efficacité en faisant pénétrer un dermocorticoide, la trimacinolone, par microaiguilles dans les plaques de vitiligo, associée aux UVB à spectre étroit chez 60 patients (JAAD 2017).

En conclusion, consensus sur le traitement du vitiligo

En 2016, l’European Dermatology Forum et le Vitiligo Japanese Task Force ont réuni leurs experts pour aboutir à un consensus de traitement : ils recommandent d’associer en première intention

  • les UV (A ou plutot B TL01) à un autre traitement :
  • pour l’European Dermatology Forum : dermocorticoïdes +/- laser excimer ou tacrolimus en crème. Pour le Vitiligo Japanese Task Force dermocorticoïdes ou une creme à base de vitamine D.

 

L’avenir du traitement du vitiligo?

On peut citer de nombreuses pistes thérapeutiques issues de la meilleure compréhension des mécanismes du vitiligo :

LE SOLEIL SUR LA PEAU : quels sont les effets du soleil sur la peau?

Le soleil et la peau

Peau abimée par le soleil
Peau abimée par le soleil

Que sont les « rayons du soleil » ?

Le soleil est une énorme (on pourrait mettre 1 million de Terres dedans) usine thermonucléaire qui émet des rayons.

Certains rayons sont visibles, c’’est la lumière.

D’’autres sont invisibles : les Ultra-violets et les Infra-rouges.

Quelle est l’’influence du soleil sur la peau ?

Le rayonnement ayant le plus d’’effet sur la peau est le rayonnement Ultra-Violet (UV).

On distingue trois type d’’UV dans l’’ordre croissant de leur  » force » : les UVA, B et C. Les UVC sont arrêtés par l’’atmosphère et nous recevons surtout des UVA et B, même par temps nuageux (un voile nuageux d’’altitude ne bloque que 10% des UV).

Effets positifs du soleil sur la peau

Les UV peuvent avoir des effets positifs sur la peau à faible dose comme par exemple

la production de vitamine D (action antirachitique),

il suffit de prendre un café en terrasse pendant quelques minutes avant bras nus en période estivale pour avoir synthétisé son stock quotidien de vitamine D ! Le reste des expositions est superflu et produit des dommages dans les cellules de la peau, engendrant cancers de la peau, vieillissement prématuré, taches solaires…

l’’action antidépressive chez certaines personnes

Cet effet semble être plus lié à la lumière visible qu’aux UV

guérir certaines maladies de la peau (psoriasis… ).

Là encore il suffit de très peu d’UV (quelques minutes d’exposition qutotidienne à 17h en été suffisent pour avoir un effet bénéfique sur certaines maladies de peau en quelques jours ou semaines)

Effets négatifs des UV émis par le soleil sur la peau

Mais les UV délivrés par le soleil abîment aussi la peau et la font vieillir prématurément.

Les UV pénètrent dans les cellules de notre peau et y créent des dégâts (mutations génétiques sur l’ADN notamment)

Nous avons des systèmes de défense luttant contre ces effets néfastes, mais ils sont débordés par une exposition trop intense ou fréquente.

On voit ainsi augmenter les rides et les risques de cancers de la peau

Le soleil augmente considérablement le risque de

cancer de la peau (carcinome basocellulaire, carcinome épidermoide, mélanome… ),

d’apparition de taches solaires,

de rougeurs du visage, couperose

et il accélère le vieillissement cutané

Il faut donc savoir modérer ses expositions solaires et savoir que la vie courante (travailler, faire des courses…) dans un pays ensoleillé est déjà considérée comme une forte exposition.

Il ne faut en effet jamais oublier que la lumière voyage à 300 000 kms/seconde : le fait de bouger, faire du vélo, des courses… ne nous protège donc pas du tout même si la sensation de chaleur n’est pas présente

En savoir plus sur la protection solaire

Diaporama en PDF sur les effets du Soleil sur la peau

>>> Suite : Comment se protéger du soleil?

Grain de beauté / Naevus / Controler les grains de beaute / Enlever un grain de beauté / Mauvais grain de beauté
Le soleil et la peau / Crème solaire / Protéger les enfants du soleil / Risques des crèmes solaires ?
Taches brunes / Traitement taches brunes / laser taches

En savoir plus sur le traitement des cancers de la peau

TRAITEMENT URTICAIRE : comment soigner et guérir l’urticaire

Traitement de l’urticaire : comment soigner l’urticaire

Nous avons vu dans l’article consacré à l’urticaire, qu’il existait des facteurs aggravants ou favorisants

Eviter les facteurs favorisant l’urticaire

Les facteurs aggravant l’urticaire doivent être évités :

aliments riches en histamine ou histaminolibérateurs :

  • Poissons et crustacés : thon, sardine, saumon, anchois, maquereau, oeufs de poissons, conserves de poissons, poissons séchés, fumés ou surgelés
  • Charcuterie : viande bovine, foie de porc, saucisson, charcuterie
    emballée, gibier
  • Blanc d’oeuf
  • Fromages : camembert, roquefort, parmesan, emmental, gruyère,
    cheddar
  • Légumes : epinards, tomate, choux, choucroute, concombre
  • Fruits :fraise, banane, raisin, agrumes, noix et noisette
  • Boissons alcoolisées : bière, vin
  • Chocolat et cacao

aspirine ou anti-inflammatoires non stéroïdiens

Certains antihypertenseurs :

Inhibiteurs de l’enzyme de conversion

pouvant engendrer des angioedemes et

bétabloquants

pouvant rendre difficile la prise en charge d’une anaphylaxie

Eviter la cortisone s’il n’y a pas de signes de gravité (anaphylaxie… )

Les corticoïdes par voie générale ne sont pas indiqués dans le traitement de l’urticaire car ils exposent à un risque de rebond à l’arret.

Soigner l’urticaire aigue (crise depuis moins de 6 semaines)

Le traitement de l’urticaire non compliquée requiert généralement des antihistaminiques (traitement de l’allergie).

Certains d’entre eux provoquent une somnolence et nécessitent des précautions, en particulier déviter la conduite automobile.

Exemples de médicaments de l’allergie :
Aerius ®
Atarax ®
Clarityne ®
Kestin ®
Polaramine ®
Primalan ®
Telfast ®
Tinset ®
Virlix ®
Xyzall ®
Zyrtec ®

Traitement de l’urticaire chronique (urticaire durant plus de 6 semaines)

Le traitement de l’urticaire chronique nécessite souvent un traitement de l’allergie par antihistaminiques au long cours, de plusieurs mois.

1/Recherche et éviction de la cause de l’urticaire chronique

Il est toujours recommandé de détecter et d’éviter le facteur déclencheur de l’urticaire :

  • Angio-œoedème :

dosage de l’inhibiteur de la C1 estérase. Administration d’inhibiteur de la C1 esterase en voie veineuse, acide transexamique…

En cas d’angio-œoedème facial, localisé et inexpliqué :

bilan dentaire et ORL à la recherche d’un foyer infectieux => traitement du foyer infectieux

En cas d’angio-œdème du visage récidivant chez l’enfant :

pricktests cutanés à la recherche d’une allergie alimentaire vraie et éviction de l’aliment suspect pendant 3 semaines.

En cas d’amélioration : réalisation d’un test de provocation orale, qui s’il est positif entraine une éviction de l’aliment et de ceux contenant le même allergène ou suspects d’allergies croisées.

  • Urticaires physiques :

éviction de certaines situations déclenchantes associée à un traitement antihistaminique non anticholinergique

Urticaire à la pression

Eviter les facteurs déclenchants (port de charges, agenouillement prolongé… ). Anti histaminiques

Urticaire cholinergique

Eviter l’augmentation de la température centrale du corps (après un exercice physique ou bain chaud par exemple).

Un antihistaminique peut être proposée avant la pratique du sport.

Bêta-bloquants ?

Urticaire au froid

Rechercher cryoglobulines, cryofibrinogène, agglutinines froides, électrophorèse et immunoélectrophorèse des protéines.

Prévenir les patients du risque qu’ils courent lors d’une immersion en eau froide (anaphylaxie) ou de la consommation d’aliments glacés (oedeme laryngé).

Protection vestimentaire contre le froid

Antihistaminiques
Désensibilisation au froid? : exposer jour après jour une surface cutanée croissante pendant 5 minutes par jour à une eau de 8 à 15 °C. La désensibilisation est obtenue lorsqu’on supporte l’exposition jusqu’aux épaules à une eau à 15 °C sans urticaire. L’entretien de la désensibilisation se fait en prenant deux douches par jour à 15 °C, de 5 minutes chacune.

Urticaire solaire

Voir l’allergie au soleil

Urticaire aquagénique

Son diagnostic repose sur la positivité du test réalisé avec une compresse humide mais parfois il faut, sous stricte surveillance hospitalière, immerger un membre ou d’une partie plus importante du corps durant plus de 15 minutes.

Prendre des douches de durée brève, de ne jamais se baigner sans surveillance.

Anti histaminiques et creme hydratante avant les bains et douches

Une pincée de bicarbonate dans l’eau du bain

  • Urticaire de contact :

pricktests et éviction de l’allergène. Antihistaminique

  • Urticaire alimentaire :

aucun examen complémentaire spécifique n’est nécessaire.

Il s’agit en effet le plus souvent de fausse allergie alimentaire par consommation d’aliments riches en histamine ou histaminolibérateurs (fraises, crustacés… ), ainsi, on recommande dans un premier temps l’éviction des aliments riches en amines biogènes :

  • Poissons et crustacés : thon, sardine, saumon, anchois, maquereau, oeufs de poissons, conserves de poissons, poissons séchés, fumés ou surgelés
  • Charcuterie : viande bovine, foie de porc, saucisson, charcuterie
    emballée, gibier
  • Blanc d’oeuf
  • Fromages : camembert, roquefort, parmesan, emmental, gruyère,
    cheddar
  • Légumes : epinards, tomate, choux, choucroute, concombre
  • Fruits :fraise, banane, raisin, agrumes, noix et noisette
  • Boissons alcoolisées : bière, vin
  • Chocolat et cacao

En l’absence d’amélioration de ce régime, ou en cas de doute d’une allergie alimentaire vraie (l’urticaire alimentaire est alors parfois précédée par des démangeaisons ou des picotements voire un gonflement des lèvres et de la muqueuse dans la bouche rapidement après la prise alimentaire (poissons et les crustacés, l’arachide, le soja, les céréales, l’oeuf, le lait de vache, des fruits exotiques… ) et elle peut être associée à des douleurs digestives. On peut alors doser les IgE spécifiques alimentaires dans le sang, voire réaliser prudemment des prick tests

  • Urticaire médicamenteuse :

aucun examen complémentaire spécifique n’est nécessaire.

En fait un tiers à la moitié environ des urticaires de tous types seraient aggravées, voire déclenchées, par l’aspirine ou les Anti inflammatoires non stéroidiens. De même, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (anti hypertenseurs) peuvent entraîner des angioœdèmes de la face et du coup, tout antécédent d’angio-œdème est une contre-indication aux Inhibiteurs de l’Enzyme de Conversion.

  • Signes évocateurs de vascularite urticarienne

fixité des lésions, absence ou faible démangeaison, purpura, nodules, livedo suspendu… :

bilan de vascularite et biopsie de peau

  • Doutes sur la fonction thyroidienne :

la fréquence des thyroïdites auto-immunes est augmentée chez les sujets présentant une Urticaire chronique : bilan thyroidien et recherche d’Anticorps anti thyroglobuline et thyroperoxydase.

  • Doute d’ulcere gastroduodenal :

réalisation d’une fibroscopie avec recherche d’Helicobacter pylori. Le cas échéant, traitement par inhibiteurs de pompe à proton + antibiothérapie

2/Psychologie

L’urticaire chronique ayant souvent un substrat psychologique (stress… ) et un fort retentissement sur la qualité de vie (insomnie… ), une prise en charge psychologique peut être proposée (relaxation, thérapies cognitivo-comportementales… ).

3/ les médicaments contre l’urticaire chronique

3.1/ Anti histaminiques

Traitement de 1ère ligne

On privilégie l’utilisation d’anti-Histaminiques non anticholinergiques (dits de 2e génération), qui entraînent moins d’effets secondaires (somnolence, glaucome, troubles urinaires en cas d’hypertrophie de la prostate.

En cas de rémission complète et durable, un arrêt progressif du traitement est proposé, sinon, on utilise alors une association d’un anti-H1 non anticholinergique (dit de 2e génération) le matin et un anti-H1 anticholinergique (dit de 1re génération) sédatif le soir.

En l’absence d’amélioration avec les antihistaminiques à dose normale, le médecin peut choisir de passer à la

Seconde ligne thérapeutique

Le médecin peut décider de monter les doses des antihistaminiques jusqu’à 4 fois la dose normale pour voir si cela permet une rémission, sous controle médical et en l’absence de contre indication

3.2/ Des piqures contre l’urticaire chronique : XOLAIR*

Voir l’article sur les piqures contre l’urticaire

Traitement de l’urticaire avec signes de gravité

En cas de détresse respiratoire, de malaise avec tachycardie
et hypotension… il repose sur l’adrénaline administrée
par voie intramusculaire à une dose de 0,3 à 0,5 mg, associée
dès que possible à une oxygénothérapie, à de la cortisone et la pose d’une voie veineuse pour remplissage vasculaire.

Ces formes graves d’urticaire sont parfois précédées de signes prémonitoires : une voix nasonnée, gêne à la déglutition, sensation d’oppression thoracique voire une difficulté à respirer, des
nausées et des douleurs abdominales, une diarrhée. Ces signes
nécessitent un traitement immédiat par un antihistaminique et cortisone, une hospitalisation en urgence et une surveillance de
24 heures.

Le médecin délivrera une trousse d’urgence contenant un kit d’adrénaline auto-injectable aux personnes à risque de réaction anaphylactique grave et une conduite à tenir en cas de survenue de crise évocatrice :

1/ Prendre immédiatement dès le début de la réaction allergique (notamment démangeaisons, urticaire) 2 comprimés d’antihistaminique type desloratadine (Aerius*)

et

tenir prête la seringue d’adrénaline en autoinjecteur

2/ En cas de symptômes allergiques sévères (ceux­ ci surviennent en règle générale en l’espace de quelques minutes à 1 heure et se manifestent par une forte gêne respiratoire, des troubles digestifs, une transpiration abondante, des vertiges, une sensation de faiblesse, un serrement dans la poitrine, plus rarement une perte de connaissance), appliquer sur la cuisse la seringue d’adrénaline prête à l’emploi et faire une injection d’adrénaline en face antérolatérale de la cuisse, rester allongé les jambes surélevées jusqu’à l’arrivée du médecin (appeler un médecin dès que possible ou appeler le 15).

3/ Si vous vous trouvez dans un endroit isolé, prendre par précaution un corticoïde (1 mg/kg équivalent Prednisolone : si poids 60kgs, prendre 3 cp de Solupred* 20 orodispersible). Ce médicament n’agit qu’après 2 heures environ, mais il protège d’une récidive durant 24 heures.

NB : conditions de conservation de l’adrénaline en seringue auto injectable :

Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.

Vérifier périodiquement que l’aspect de la solution est toujours limpide et incolore dans la fenêtre de contrôle du stylo. Jeter ou remplacer l’auto­injecteur si la solution a changé de couleur ou contient un précipité, et au plus tard à la date de péremption.

Les conseils du dermatologue en cas d’urticaire

  • En plus du traitement par voie orale, il peut être utile en cas de démangeaisons importantes de s’appliquer du talc officinal sur les lésions. Ceci ne diminue cependant pas l’urticaire.
  • En cas d’inefficacité du traitement antihistaminique, il ne faut pas hésiter à reconsulter car un simple changement de médicament antihistaminique peut parfois se révéler utile.
  • Le traitement d’une première crise doit être effectué durant 15 j au moins car il existe un risque de récidive lors d’un arrêt trop précoce.
  • En cas d’allergie aux piqûres d’hymenoptères (abeilles, guêpes…) ou de risque d’anaphylaxie, il est souvent utile d’avoir sur soi un kit dadrénaline auto-injectable prescrit par le médecin (voir plus haut).

URTICAIRE : symptomes et comment calmer les boutons d’urticaire

Urticaire

L’urticaire, dont le nom vient de la même racine que le mot ‘ortie’, provoque des plaques gonflées sur la peau, un peu comme des piqures d’orties, mais qui démangent beaucoup. Il s’agit d’une sorte d’allergie de la peau nécessitant un traitement le plus souvent à base de médicaments antihistaminiques. Sa cause est parfois évidente (prise d’un nouveau médicament, infection, repas inhabituel…) mais de nombreuses urticaires chroniques (durant plus de 6 semaines) sont considérées comme idiopathiques c’est-à-dire sans cause décelable. Son diagnostic et son traitement nécessitent un avis médical

Cet article en vidéo :

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Urticaire

L’urticaire / Causes / Symptomes / Traitement de l’urticaire Points clés / Questions fréquentes / Et pour aller plus loin

Definition

On estime que l’urticaire touche un individu sur 5 (15 à 20% de la population) au moins une fois dans sa vie. Elle représenterait à elle seule 1 à 2 % des motifs de consultation en dermatologie et en allergologie.
Il s’agit d’une réaction dite allergique de type immédiate à un facteur déclencheur.

Il s’agit donc d’une sorte d’ allergie de la peau : l’aspect gonflé des papules (enflures de la peau) est due à une dilatation aiguë des vaisseaux de la peau, secondaire à la libération d’histamine par les mastocytes.

Pour en savoir plus, voir l’article causes de l’urticaire

La crise d’urticaire : symptomes

Boutons d’urticaire

Le mot « urticaire » provient du latin « urtica » qui signifie ortie.

urticaire
Papules d’urticaire (comme des piqures d’orties)

Elle a generalement l’aspect de boutons monomorphes ressemblant à des piqûres d’ortie qui très souvent démangent (démangeaisons), fugaces et évolutifs.

Monomorphes, la lésion élémentaire est une papule oedémateuse (gonflée) rouge ou rosée (comme des piqures d’orties), isolée ou confluant en des plaques bien délimitées. Lorsqu’on appuie avec le doigt sur les plaques, elles tendent à blanchir. Leur bordure est bien limitée, comme surélevée par rapport à la peau saine alentour. On les voit bien à jour frisant.

Plaque d'urtcaire
Plaque d’urtcaire

Démangeaisons : elle démange constamment sauf en cas d’urticaire systémique ou profonde, parfois féroce. Elle donne donc des plaques qui grattent.

Fugaces, les lésions persistent quelques minutes ou quelques heures avant de disparaître sans laisser de traces.

Evolutifs, des éléments disparaissent, alors que d’autres apparaissent ailleurs, donnant une illusion de mobilité.

boutons d'urticaire
Boutons d’urticaire, la peau est comme gonflée

La peau est donc gonflée par endroit (en cas d’urticaire physique, sur la zone où s’est produit le contact physique, par exemple les zones de grattage en cas de dermographisme, la zone récemment exposée au soleil en cas d’urticaire solaire… ).

Les papules peuvent prendre un aspect en anneaux.

Urticaire en anneaux
Urticaire en anneaux
ronds sur la peau qui grattent
Urticaire formant des anneaux ou des ronds sur la peau (urticaire annulaire)
Urticaire geant annulaire
Urticaire geant annulaire

Les lésions peuvent aussi etre assez rouges

Urticaire rouge
Urticaire rouge

 

On distingue deux cas de figure:

  • La crise isolée ou aigue,

qui régresse souvent spontanément en quelques heures, jours ou semaines, est le plus souvent allergique.

On trouve parfois une cause à l’interrogatoire puisqu’elle survient souvent quelques minutes à quelques heures après celle-ci (prise d’un médicament, d’un aliment inhabituel, piqûre d’insecte… …).

On ne pratique habituellement pas de bilan sanguin à la recherche d’une cause sauf en cas d’urticaire grave.

Le médecin la traite au moyen d’antihistaminiques qui font le plus souvent régresser la crise en quelques jours ou semaines

  • L’urticaire chronique,

durant plus 6 semaines, elle peut durer plusieurs années, en moyenne 3 à 5 ans.

Il faut savoir que elle dure plus de 6 mois, 40% des patients en ont encore 10 ans plus tard, et 20 % 20 ans plus tard

Une enquête détaillée est donc nécessaire ainsi qu’un bilan complet (voir plus loin).

Il faut cependant noter que ce bilan n’aboutit à la découverte d’une cause que dans 20 à 30% des cas

Urticaire géant

Lorsque l’urticaire touche une grande surface corporelle, on parle d’urticaire géant

Il y a alors plus de risque de voir des signes de gravité (oedeme de Quincke et anaphylaxie) :

L’oedeme de Quincke ou angio oedème ou urticaire profonde

Il s’agit d’une atteinte cutanéomuqueuse profonde

Voir l’article oedeme de Quincke

 Anaphylaxie

Une autre complication de l’urticaire peut être le choc anaphylactique

La crise d’urticaire est associée à des troubles hémodynamiques (tachycardie et hypotension jusqu’au choc), respiratoires (toux, difficulté à respirer et sifflements) ou digestifs (douleurs abdominales, nausées et vomissements, diarrhée).

Classiquement, les urticaires se compliquant d’anaphylaxie débutent par le cuir chevelu, les paumes ou les plantes.

Urticaire systémique

Il s’agit d’une forme ayant une origine auto immune (vascularites… ) caractérisée par la relative fixité des lésions, leur aspect purpurique, la rareté des démangeaisons, l’association possible à une fièvre, à des douleurs articulaires ou digestives, nodules, livedo suspendu…

Urticaire pigmentaire : mastocytose

Il s’agit d’une forme particulière d’urticaire liée à la présence de mastocytes dans la peau (et parfois dans les organes, notamment lorsqu’elle survient chez l’adulte).

Les mastocytes sont des globules blancs jouant un rôle dans l’inflammation et l’allergie.

Sur le plan cutané, l’urticaire pigmentaire est caractérisée par des gonflements de la peau urticariformes, mais fixes, brun-rouges, de petite taille, dont le frottement provoque le gonflement et le rougissement, surtout chez l’enfant (signe de Darier). L’urticaire pigmentaire est en règle de bon pronostic et disparaît à la puberté plus d’une fois sur deux. 

Les manifestations réactionnelles, plus fréquentes chez l’adultes, liées à la dégranulation des médiateurs de l’allergie et de l’inflammation par les mastocytes en trop grand nombre, peuvent être frustres sur le plan cutané (démangeaisons sur tout le corps, dermographisme…) mais inquiétantes sur le plan cardiovasculaire et respiratoire, pouvant provoquer une dyspnée et un choc cardiovasculaire. Le plus souvent elles sont à type de maux de tête, rougeur de la peau, douleurs digestives, diarrhée, nausées…

Les facteurs déclencheurs à éviter sont :

  • médicamenteux (anesthésiques de la famille du curare ou des opiacés, aspirine et autres antalgiques de type morphinique (morphine, codéine), anti inflammatoires, sirops antitussifs, polymyxine B, hydralazine, amphotéricine B, quinine, scopolamine, réserpine, pilocarpine, macromolécules …
  • alimentaires (cacahuètes, agrumes, poissons et crustacés, fromages fermentés, boissons fermentées et alcoolisées, aliments fumés, tomates, épinards, bananes, épices, fraises…),
  • plus rarement physiques (traumatismes locaux et frottements, stress et émotions, variation de température lors des bains, ou efforts, morsures de serpents ou piqûres d’hyménoptères, interventions chirurgicales…)

 

Le diagnostic de mastocytose à type d’urticaire pigmentaire nécessite de réaliser une biopsie de la peau (sur une zone non préalablement traumatisée afin d’éviter que les mastocytes aient dégranulé ce qui les rendrait moins visibles au microscope et avec de la lidocainesans adrénaline ou après anesthésie au froid ).

Le médecin peut demander un dosage sanguin de tryptase :

  • taux normal < 5 ng/ml,
  • diagnostic de mastocytose cutanée entre 5 et 20 ng/ml
  • Si > 20 ng/ml, risque fort de mastocytose systémique et certain si > à 75 ng/ml, serait systématiquement associée à la présence de la maladie.

Causes

Les causes sont très nombreuses, voir l’article causes de l’urticaire

Bilan d’une urticaire chronique (durant plus de 6 semaines)

Le bilan sanguin recommandé par la conférence de consensus : prise en charge de l’urticaire chronique

Bilan standard d’urticaire chronique

Hemogramme : etude des globules rouges, blancs, plaquettes…

VS (vitesse de sédimentation), CRP (C Réactive Protéine) : recherche d’une inflammation

Transaminases, Gamma GT : bilan hépatique

Anticorps anti thyroperoxydase (anticorps tournés contre la thyroide), TSH (Thyreo Stimulating Hormon) : bilan thyroidien

Anticorps anti nucleaires, Complément : C3, C4, CH50 (marqueurs de maladies auto immunes)

Sérologie de la toxocarose (parasitose souvent transmise par les chiens) Monomorphes

En cas de symptomes digestifs hauts (douleurs digestives hautes) :

fibroscopie

U. au froid :

cryoglobulines, cryofibrinogène, agglutinines froides, électrophorèse et immunoélectrophorèse des protéines

Angio­œdème :

Voir oedeme de Quincke

U. chronique de contact :

pricktests ; éviction de l’allergène.

U. solaire :

phototests.

U. chronique d’origine alimentaire :

aucun examen complémentaire spécifique n’est nécessaire.

U. médicamenteuse :

aucun examen complémentaire spécifique n’est nécessaire.

Signes évocateurs de vascularite urticarienne

fixité des lésions, absence ou faible démangeaison, purpura, nodules, livedo suspendu… :

bilan de vascularite et biopsie de peau

Prick tests

Le médecin peut proposer de réaliser des piqures dans l’avant bras après y avoir disposé des gouttes de différents allergenes afin de les faire pénétrer dans la couche superficielle de la peau et déclencher une papule urticarienne en cas d’allergie

prick tests
Piqures dans l’avant bras en cas d’urticaire : prick tests

Les conseils du dermatologue

  • En plus du traitement de l’urticaire par voie orale, il peut être utile en cas de démangeaisons importantes de s’appliquer du talc officinal sur les lésions. Ceci ne diminue cependant pas l’éruption
  • En cas d’inefficacité du traitement antihistaminique, il ne faut pas hésiter à reconsulter car un simple changement de médicament antihistaminique peut parfois se révéler utile.
  • Le traitement d’une première crise doit être effectué durant 15 j au moins car il existe un risque de récidive lors d’un arrêt trop précoce.
  • En cas d’allergie aux piqûres d’hymenoptères (abeilles, guêpes…) ou de risque d’anaphylaxie, il est souvent utile d’avoir sur soi un kit dadrénaline auto-injectable prescrit par le médecin (voir traitement de l’urticaire).

Points clés :

  • On distingue l’u. aigue de l’u. chronique (plus de 6 semaines de crise)
  • Son allure ressemble à des piqures d’orties
  • Les causes sont nombreuses (urticaires physiques, médicamenteuse, alimentaire… )
  • Il faut consulter devant une crise d’u. car il peut y avoir un risque d’Œoedème de Quincke

Questions fréquentes

– Le traitement que m’a prescrit mon médecin pour de l’urtiquere ne fonctionne pas, que me conseillez-vous ?

L’u. est parfois difficile à traiter : il faut le re consulter pour voir si une cause n’est pas passée inapercue et tenter d’autres traitements. Il pourra aussi demander un bilan sanguin plus poussé que la première fois

Et pour aller plus loin…

Conférence de consensus : prise en charge de l’urticaire chronique

Vidéo d’une émission de TV :

 

Fiche d’information de la Société Française de Dermatologie sur l’urticaire chronique

>>> Suite : traitement urticaire

VERGETURES : solution contre les vergetures

Vergetures

Les vergetures sont dues à des ruptures des structures profondes de la peau, comme si la peau avait craqué sous la tension. Une période charnière pour l’apparition des vergetures est la grossesse en raison de la distension de la peau du ventre et des seins sous l’effet de leur gonflement, parfois aggravé par une prise de poids. Le traitement des vergetures peut passer par de nombreux soins plus ou moins agressifs pour la peau, allant du palper rouler au laser, en passant par les microaiguilles (roller), les exfoliations, la chirurgie… Le mieux est si possible de les éviter en limitant les facteurs de tension sur la peau (prise de poids rapide, musculation intensive…). Le palper rouler manuel permet souvent de les améliorer si l’on veut éviter les soins médicaux ou chirurgicaux.

Vergetures

Causes/ Signes / Eviter les vergeturesSoin des vergetures / Traitement des vergetures (cremes anti vergetures, laser contre les vergetures… )

Pourquoi j’ai des vergetures?

Les couches profondes de la peau contiennent des fibres appelées fibres collagènes et fibres élastiques. Ces fibres jouent un role de charpente dans la peau, assurant l’élasticité et la résistance de la peau aux étirements.

vergetures homme
Les hommes aussi sont touchés (ici en raison de la musculation)
vergetures
Vergetures anciennes sur peau pigmentée


La production des fibres collagene est sous le contrôle de nombreux facteurs dont le taux de cortisol présent dans le sang et dans la peau : lorsque le taux de cortisol sanguin ou cutané est important, la production de fibres collagènes diminue.

Elles sont dues à une rupture des fibres collagènes et élastiques à cause d’un étirement trop rapide et trop brutal de la peau

La peau a un certain degré d’élasticité et elle est soumise dans ces cas à une extension dépassant ses limites.

Apparaissent alors les stries qui correspondent à des ruptures des fibres profondes de la peau (fibres collagènes et fibres élastiques).

Cet étirement trop important de la peau est souvent associé lors de leur formation à

– un taux élevé de cortisol dans le sang.

Les périodes de modifications corporelles

telles que la grossesse, l’adolescence ou une prise de poids rapide sont donc des facteurs déclencheurs courants.

Maladies ou medicaments responsables

Ce taux de cortisol peut aussi etre pathologique et resulter de maladies telles que le syndrome de Cushing, ou de traitements par comprimes de cortisone.

Il est donc toujours recommande de consulter son medecin en cas d’apparition de vergetures.

– un taux de cortisol élevé dans la peau

le plus souvent par application de cremes a la cortisone

Comment reconnait-on les vergetures ?

Elles apparaissent sous la forme de dépressions de la peau en forme de lignes ou de zébrures, d’aspect atrophique (la peau semble plus fine), de surface lisse ou plissée et de consistance molle

Elles peuvent être plus ou moins profondes et plus ou moins étendues

Elles sont souvent multiples, orientées parallèlement aux lignes de tension cutanée.
Leur couleur est le plus souvent violacée au début de leur évolution, puis rouge rosée, puis blanc nacré (à ce stade, elles sont plus difficile à traiter)

vergetures rouges
Vergetures récentes, rouge rosées

Elles apparaissent généralement sur les zones convexes du corps (hanches, fesses, seins, cuisses… )

Leur période d’apparition est observée le plus souvent lors des périodes de distension de la peau (grossesse, adolescence, prise de poids ou amaigrissement rapides… )

Eviter les vergetures ?

Voir l’article Eviter les vergetures

Soins des vergetures

Elles sont assimilables à des cicatrices et en ce sens, il est difficile voire impossible de les faire disparaître complètement.

Il existe de nombreuses cremes antivergeture, contenant diverses substances vitamines A, E, silicium… Leur activité semble surtout etre due a leur pouvoir emollient ou hydratant.

Il est donc souvent aussi utile de masser la peau avec une crème hydratante qu’avec une creme antivergeture, ce qui consiste a petrir doucement peau, sans provoquer de douleur, environ 5 à 10 minutes par jour. Cette technique a pour effet de stimuler la production et l’organisation des fibres des profondes de la peau.

On peut souvent les atténuer par des moyens médicaux (voir traitement des vergetures) : crèmes anti vergetures, peelings, microdermabrasion… le mode de fonctionnement de ces techniques est d’exfolier les couches superficielles de la peau afin de les lisser et de stimuler la régénérescence des fibres profondes.

Certains lasers anti vergetures permettent aussi de les atténuer.

Enfin, il existe des moyens chirurgicaux (abdominoplastie par exemple) pour retendre la peau touchée par les vergetures.

Le traitement des vergetures est souvent délicat et les résultats sont souvent meilleurs lorsque les vergetures sont prises en charge tot (au stade rouge rosé)
>>> Suite : traitement des vergetures

VITILIGO : le vitiligo, causes et symptomes

Vitiligo


Le vitiligo est une maladie de peau fréquente d’origine auto immune, caractérisée par la destruction des mélanocytes, les cellules pigmentaires de la peau. Il en résulte l’apparition de taches blanches sur la peau, notamment au niveau des mains, du visage… mais il peut toucher quasiment toute zone du corps. Il peut survenir chez l’enfant comme chez l’adulte. On distingue le vitiligo segmentaire, qui touche un seul coté du corps du vitiligo non segmentaire, touchant les deux cotés. Il nécessite une prise en charge médicale spécialisée (voir traitement du vitiligo).
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Vitiligo

Cet article en vidéo :

Qu’est-ce que c’est / Causes / Symptomes / Traitement du vitiligo / Diminuer le vitiligo

Le vitiligo est une maladie auto-immune caractérisée par l’apparition de taches blanches de dépigmentation sur la peau.

Il concerne autant les hommes que les femmes et il toucherait environ 1% de la population, apparaissant souvent avant 30 ans.

Qu’est-ce que le vitiligo ?


Le vitiligo est une maladie des mélanocytes de la peau (les cellules qui donnent le pigment), provoquant une dépigmentation, par destruction des mélanocytes, il en résulte l’apparition de taches blanches , sans pigment car sans mélanocytes, sur la peau.

Il est fréquent sur les zones de frottement chronique : mains, visage, organes génitaux… mais on peut l’observer partout sur la peau. Il peut ou non toucher les poils et les cheveux dans la zone atteinte, qui deviennent alors blancs.

Ce n’est pas une maladie contagieuse


Vitiligo de la main

Causes


Il existe plusieurs facteurs intervenant dans la genèse de la dépigmentation :

1/ L’hérédité

On observe dans environ 1/3 des cas un antécédent de vitiligo dans la famille et un gène est probablement impliqué dans la susceptibilité à développer une tache blanche

2/ L’auto-immunité joue un rôle dans la dépigmentation

Le système immunitaire permet à l’organisme de se défendre contre les éléments hostiles de l’environnement (microbes, virus… ).

L’auto-immunité est une réaction de limmunité dun sujet contre lui-même.

Le vitiligo est d’ailleurs parfois associé à des maladies auto-immunes : pelade, dysthyroidie auto-immune…

De façon moins fréquente, d’autres maladies auto-immunes peuvent être associées au vitiligo (polyarthrite rhumatoïde, diabète de type 1, maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI)…

Le médecin décidera donc dans certains cas de vérifier sil n’existe pas un contexte « auto-immun » chez son patient.

Cette attaque des mélanocytes passe souvent par le biais des lymphocytes T activés par des voies de signalisation cellulaire, (IFN-gamma / JAK / CXCL10, Wnt… ), permettant d’espérer de nouvelles voies thérapeutiques (voir traitement du vitiligo)

3/ Le phénomène de Koebner dans le vitiligo

Le phénomene de Koebner est l’aggravation dune maladie de peau aux endroit ou elle subit des traumatismes. Il semble exister un phénomène de Koebner dans le vitiligo puisqu’on observe effectivement une répartition préférentielle de la dépigmentation sur les zones subissant fréquemment des micro-traumatismes (frottement, appui…) : les mains, les coudes, une partie du visage fréquemment manipulée par le patient…

Il est aussi possible de voir apparaitre une tache blanche dans une zone ayant été traumatisée auparavant (lors d’un accident de voiture ou d’une rixe par exemple).

Symptomes du vitiligo

Il sagit de taches blanches devenant facilement rosées au soleil et une exposition solaire, meme moderee, peut induire un coup de soleil sur la plaque de dépigmentation.

Lampe de Wood : vitiligo actif? Réserve mélanocytaire?

Son diagnostic nécessite une consultation médicale et le plus souvent un examen à la lampe de Wood ou lampe à UV : cet examen est important car il va indiquer si le vitiligo est actif, notamment en cas de dépigmentation en bordure des plaques, d’hyper pigmentation autour des plaques et de pigmentation en confettis : il peut exister des zones restant pigmentées au sein des plaques de dépigmentation, notamment autour des poils. A l’invers une dépigmentation périfolliculaire évoque un vitiligo stable.

L’examen en lampe de Wood révèle un aspect brillant de la plaque de vitiligo, évoquant là aussi son évolution; Un vitiligo non brillant est réputé plus stable.

L’examen en lampe de Wood va aussi chercher des poils noirs au sein des plaques blanches, qui constituent un réservoir de mélanocytes bulbaires, pouvant recoloniser les plaques blanches sous traitement.

On voit aussi ces pigmentations périfolliculaires, cette dépigmentation en bordure et hyper pigmentation périlésionnelle en dermoscopie évoquant un vitiligo évolutif, mais aussi la dépigmentation périfolliculaire plutot évocatrice d’un vitiligo stable et les poils noirs signant une réserve mélanocytaire

Il existe deux grands types de vitiligo

1/ Touchant un seul côté du corps : segmentaire

généralement le long d’une innervation de la peau. Il est fréquent sur le visage dobserver ce type de vitiligo appelé segmentaire. Ce type de dépigmentation serait lié à un traumatisme du nerf sensitif sous jacent et résiste généralement aux traitements usuels du vitiligo, on propose alors une greffe de melanocytes. Il est plus rare que la forme suivante.

2/ Touchant les deux côtés du corps : non segmentaire

souvent de façon symétrique. Il débute généralement aux mains ou au visage et peut s’étendre, généralement par poussées. Il est parfois constitué de petites plaques de quelques millimètres, on parle alors de vitiligo moucheté.

On peut aussi observer un vitiligo ponctué, constitué de petites lésions en confettis.

Le retentissement du vitiligo sur la qualité de vie

Le vitiligo a souvent un gros impact sur la qualité de vie des patients, d’autant qu’il concerne des zones visibles (mains, visage…)

En savoir plus

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traitement vitiligo

GROVER : la maladie de Grover

Grover



Eruption située essentiellement sur la poitrine
Notion d’exposition au soleil précessive

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope) : acantholyse


Guérison spontanée en quelques semaines ou mois

HISTIO-CYTO-FIBROME : histiocytofibrome

Histiocytofibrome

L’histiocytofibrome ou fibrome de la peau est une tumeur bénigne

Eléments arrondis, durs, parfois saillants, parfois pigmentés.

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

Abstention ou exerese

TACHES BLANCHES DES JAMBES (ET AVANT-BRAS) : l’hypomelanose en gouttes

Hypomelanose en goutte

L’hypomelanose en goutte est caractéristique par ses petites taches blanches des jambes voire des avant bras

Symptomes

Il est fréquent de voir apparaitre vers 40 ans de petites taches blanches de quelques millimètres sur les jambes voire les avant bras. Elles sont rondes ou ovalaires et claires. Il s’agit de l’hypomélanose en goutte, une réaction de la peau à des expositions solaires trop importantes et prolongées.

Il s’agit donc du signe d’une imprégnation solaire trop importante

Examens

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

Traitement

Abstention

IMPETIGO : soigner l’impétigo de l’enfant

Impetigo

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L’impetigo est une infection à bactéries de type streptocoque ou staphylocoque au niveau de la peau. Cette bactérie s’introduit dans la peau grâce à « une porte d’entrée » : piqûre d’insecte, eczéma, égratignure… Elle donne une éruption de croutes jaunes un peu comme du miel cristallisé, plus rarement de bulles à contenu jaune purulent, souvent autour de la bouche des enfants car les narines sont une zone de portage du staphylocoque. Lorsque l’enfant se gratte, de nouveaux boutons apparaissent ailleurs : l’impétigo est très contagieux. Il évolue souvent rapidement, donnant de nouvelles lésions chaque jour et dépassant rapidement sa zone de départ. Il est important de traiter l’impetigo non seulement en raison de son caractère évolutif et contagieux pour les autres, mais aussi en raison des complications infectieuses locales et générales. Son traitement requiert l’emploi d’antibiotiques.

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Impetigo

Un impetigo qu’est-ce que c’est / Signes de l’impetigo /
Autres types d’ impetigo / Traitement de l’impetigo /
Points clés / Questions fréquentes / Et pour aller plus loin…

L’impetigo, qu’est-ce que c’est ?

L’impetigo est l’ infection bactérienne de la peau la plus fréquente chez l’enfant. L’impetigo est du au Streptocoque pyogenes ou au Staphylocoque doré et il est très contagieux pour soi même (auto inoculation de lésions ailleurs sur le visage et le corps en les grattant) et les autres. Il est caractérisé par l’apparition généralement rapide sur le visage et/ou le corps de vésicules puis de croûtes jaunâtres, voire de bulles. Il peut survenir sous forme épidémique dans les écoles ou les collectivités d’enfants, notamment en période chaude.

Impetigo autour de la bouche chez l’enfant : début de l’éruption

Symptomes

L’ impetigo est caractérisé par deux formes cliniques :

– l’impetigo croûteux à type de pyodermite

Impetigo
Impetigo croûteux à type de pyodermite

Très fréquent chez l’enfant de moins de 10 ans, c’’est la forme la plus fréquente (70% des impetigos). Sa lésion initiale est une vésicule souvent entourée d’une auréole rouge. La vésicule se rompt ensuite rapidement, suinte et se forme alors une croûte jaunatre dite mélicérique car elle ressemble à du miel cristallisé. Il est fréquent d’observer des ganglions dans la zone de drainage de l’impetigo. L’impetigo peut démanger. L’’affection est habituellement apyrétique.

Il est fréquent sur le visage

impetigo
Impetigo du visage

– l’impetigo bulleux

Plus rare, l’impetigo bulleux est du principalement au staphylocoque doré. Il est caractérisé par l’apparition de bulles à contenu trouble de 1 à 2 cm de diametre qui vont se rompre et laisser des érosions cutanées extensives

impetigo bulles
Impetigo bulleux

 

Il existe une forme rare bulleuse extensive d’impétigo provoquant de vastes décollements de peau en draps avec signe de Nikoslky positif (décollement de la peau avec un simple frottement), nommé épidermolyse staphylococcique aiguë.

Leur prise en charge a fait l’objet de recommandations en 2019

Evolution, autres types d’ impetigo et complications :

L’impetigo guérit le plus souvent spontanément sans traitement. Cependant il n’est pas recommandé de s’abstenir de traitement car il existe des complications :
• Locales : abces, lymphangite, ostéite…
• Générales : pneumonie, septicémie, glomérulonéphrite post streptococcique…

L’impetigo peut aussi évoluer sous la forme

  • d’echtyma, notamment au niveau des membres inférieurs chez les adultes fragilisés (alcooliques, diabetiques, immunodéprimés… ) : la croute devient noiratre et s’étend

  • de pyodermite végétante en cas de macération : les lésions s’infiltrent et deviennent papillomateuses

Les formes graves d’impetigo sont donc :

  • Ecthyma (forme nécrotique creusante).
  • Impétigo avec une surface cutanée atteinte > 2 %
    de la surface corporelle totale
  • Impétigo ayant plus de 6 lésions.
  • Extension rapide des lésions

Ces formes graves d’impétigo requierent un prélèvement bactériologique des lésions d’impétigo actives (pus, liquide de bulle).

Traitement

A/ Soins d’hygiènes et recommandations :

A.1/ Eviction scolaire :

Si lésions non protégeables par pansement : 3 jours d’éviction après le début du traitement

A.2/ Vérifier le statut vaccinal antitétanique

A.3/ Soins d’hygiène :

Lavage quotidien au savon des lésions

Couper les ongles et laver les mains fréquemment

Percer les bulles avec une aiguille stérile

B/ Traitement :

B.1/ IMETIGO SIMPLE : Traitement local

Pas d’antiseptiques locaux

Application deux à trois fois par jour sur les lésions de crèmes antibiotiques telles que Fucidine ®, ou plutot Mupiderm ®… 2 à 3 fois par jour durant 5 jours.

B.2/ IMPETIGO GRAVE : Traitement général

Une antibiothérapie par voie orale, le plus souvent à base de pénicillines, céphalosporines, macrolides… est indiquée notamment en cas d’impetigo extensif, étendu ou sévère, de localisations difficiles à traiter (zones péri orificielles, sous les couches… ), chez les personnes fragiles ou non compliantes, en cas de signes généraux (fièvre… )…

Amoxicilline/acide clavulanique : 80 mg/kg/ jour
Céfadroxil : 100 mg/kg/ jour
À réévaluer en fonction des résultats des prélèvements bactériologiques
En cas d’allergie à la pénicilline : Josamycine : 50 mg/kg/ jour 7 jours

● applications biquotidiennes de vaseline (après les soins de toilette) ;
● pas d’antibiothérapie locale ;
● pas de nécessité de prendre en compte le SARM pour le traitement probabiliste de première intention d’un impétigo (en France, 5 à 10 % de SARM parmi la population de SA communautaires)

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Les conseils du dermatologue :

  • Les infections de la peau et les infections des poils peuvent s’’aggraver en l’’absence de traitement adéquat (lymphangite,  » ganglions « , voire septicémie…). Lors de la survenue d’une lésion inflammatoire, il faut donc consulter et ne pas toucher ses lésions : la majorité de ces complications surviennent en effet à cause d’une consultation trop tardive ou de la manipulation des lésions.
  • Ne pas utiliser les anti-inflammatoires (cortisone ou non stéroidiens) pour les infections cutanées car ceux-ci laissent les infections s’’aggraver sans que l’on puisse s’en rendre compte.
  • Il ne faut pas oublier d’être à jour pour le vaccin antitétanique car une plaie cutanée peut être la porte d’’entrée du tetanos

Quand l’enfant peut-il retourner à la crèche ou à l’école?

Il peut retourner à l’école après 48h de traitement antibiotique par voie orale.

Dans quels cas faut-il reconsulter?

Il faut revoir le médecin immédiatement si :

  • la peau autour des boutons d’impetigo devient rouge, enflée et douloureuse
  • On voit apparaître des bulles de plus de 2cms de diamètre
  • les urines deviennent rouges ou foncées

Il faut revoir le médecin rapidement en l’absence d’amélioration après 48h  de traitement bien conduit.

Points clés :

  • L’impetigo est l’infection cutanée bactérienne la plus fréquente
  • L’impetigo peut se compliquer (abces, lymphangite, ostéo arthrite, pneumonie, septicémie… ) et son traitement est à base d’antibiotiques par voie locale et/ou générale
  • L’impetigo nécessite donc une consultation médicale

Questions fréquentes :

 

– A partir de quel âge en moyenne un bébé peut-il « attraper » un impetigo ?
Theoriquement, l’impetigo peut se voir a tout age, mais il est plus fréquent à partir de l’entrée en collectivité (crèche, école… ) car il résulte d’une contamination se produisant le plus souvent par le biais d’autres enfants, et sa fréquence diminue à partir de l’adolescence car le système immunitaire devient alors plus mature, et les adolescents acquièrent des réflexes hygiéniques dont les enfants sont encore peu conscients. L’éviction de la collectivité est importante pour éviter la transmission.


Et pour aller plus loin :

Vidéo (en anglais) sur l’ impetigo :


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INCONTINENTIA PIGMENTI : incontinentia pigmenti

Incontinentia Pigmenti


L’incontinentia pigmenti est une maladie du bébé

  • phase papulokératosique lichénoide parfois verruqueuse (2-5mois) sur le site de l’éruption néonatale
  • Phase pigmentée (3-6 mois) : macules ardoisées « en éclaboussures » ou « en jet d’eau » sur le thorax et les membres.

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

Traitement

CICATRICES ACNE : atténuer les cicatrices d’acné sur le visage

Effacer les cicatrices du visage

Cicatrices de boutons d’acné

Une cicatrice est la résultante d’un acte traumatique touchant la profondeur de la peau. Certaines cicatrices sont pathologiques, on peut citer parmi celles-ci les cicatrices en creux (cicatrices d’acné par exemple) et les cicatrices en relief (cicatrices hypertrophiques ou chéloides)

Cicatrices en creux : cicatrices hypotrophiques, dont les plus fréquentes sont les cicatrices d’acné

Les différents types de cicatrice d’acné

Les cicatrices d’acné sont généralement la conséquence d’une acné sévère. Elles peuvent prendre des formes très variées, dont les plus fréquentes sont :

Cicatrices d’acné en « cratère »

larges et rondes, avec une dépression simulant un cratère à fond plat

Cicatrices d’acné en cratères

Cicatrices d’acné en « pic à glace »

Petites et souvent plus profondes que les cicatrices d’acné en cratère, elles donnent l’impression que la peau a été piquée par un instrument pointu

Cicatrices d’acné

Il est important de savoir que la couleur rouge des cicatrices d’acné rouges-violacées sans relief s’estompent généralement en 1 ou deux ans. Elles sont dues à un afflux de vaisseaux sanguins dans la peau lors de l’inflammation liée au bouton d’acné, et ces vaisseaux mettent souvent du temps à disparaître. En cas de persistance, il ne faut pas hésiter à consulter cependant.

Traitement des cicatrices d’acné

Il faut savoir avant d’envisager tout traitement des cicatrices d’acné que l’acné doit être éteinte avant la mise en route du traitement des cicatrices d’acné (c’est-à-dire qu’il ne faut plus avoir de boutons d’acné) et que les traitements par isotrétinoine ou Vitamine A Acide : (Contracne ®, Curacne ®,Procuta ®, Roaccutane ®) doivent être terminés depuis au moins 6 mois-1 an.

Cicatrices d’acne

De plus, comme tout traitement de correction de la peau, le traitement des cicatrices d’acné est généralement réalisé en hiver, à distance du soleil, pour réduire le risque de marques blanches ou brunes.

Le traitement des cicatrices d’acné est généralement réalisé en plusieurs temps :

un temps opératoire,

consistant à relever la cicatrice par subcision (cicatrices d’acné en « cratère ») : on pique en biais sous la cicatrice pour couper les adhérences qui l’attirent vers la profondeur, à la relever ou l’enlever au moyen d’un bistouri circulaire, ou a y appliquer de l’acide trichloracétique avec un pique à bois (petites cicatrices d’acné punctiformes en « pic à glace »)…

Puis une abrasion de la peau

pour tenter d' »homogénéiser » la surface de la peau. Ce second traitement des cicatrices d’acné est généralement réalisé au moyen soins utilisés dans la prise en charge des rides, tels que peelinglaser ablatif, voire dermabrasion ou microdermabrasion
Des lasers pourraient avoir une efficacité dans la prise en charge des cicatrices d’acné, il s’agit des lasers fractionnels (voir cicatrice au laser)

Cicatrices en relief : cicatrices hypertrophiques et cheloides

voir l’article sur les cicatrices cheloide

Interview du Dr Catherine Oliveres Ghouti, Dermatologue à Paris

1/ Quels sont les différents types de cicatrice d’acné et leurs causes ?

Dr Oliveres Ghouti :

Les différents types de cicatrices dacné :

On rencontre sur un même visage souvent plusieurs sortes de cicatrices dacné : cicatrices en pente douce, cicatrices en pic à glace, cicatrices tortueuses et confluentes, cicatrices en relief, ou cicatrices récentes inflammatoires ( rouges sur peau blanche, marrons sur peau mate ou foncée).

La cause des cicatrices dacné.

Les cicatrices dacné sont dues à la maladie elle-même le plus souvent, mais parfois à la peau elle-même ( peaux noires) ou à un tripotage des boutons qui donne une « perte de substance » et aboutit à un trou, aux bord plus ou moins réguliers.

2/ Quels sont les traitements des cicatrices d’acne

Dr Oliveres Ghouti :

Les cicatrices qui répondent le mieux au traitement sont les cicatrices en « pente douce », car elles peuvent être « comblées » par un produit comme lAcide Hyaluronique ( utilisé pour le comblement des rides)

On proposera un traitement chirurgical des cicatrices en pic à glace et pour terminer, après avoir comblé ou traité chirurgicalement on pourra effectuer un  » peeling » de moyenne profondeur ou une dermabrasion ( classique ou au laser) pour aplanir et redonner un aspect le plus lisse possible au visage.

Quand traiter ?
Il faut toujours attendre quil ny ait plus de cicatrices « inflammatoires » car elles sont toujours évolutives. On considère quune cicatrice évolue pendant plusieurs mois à un an.
Toutefois on conseillera, en attendant de traiter ces cicatrices, des crèmes de prévention, un traitement médical doux de type peeling superficiel, et surtout une protection vis à vis du soleil.

Formes particulières
Sur les peaux noires on rencontre souvent des cicatrices hypertrophiques ou chéloïdes, en relief, dures. Elles sont particulièrement difficiles à traiter, car cest souvent la peau elle-même qui génère ces cicatrices.
Certaines personnes qui vers 30 ans ont peu de cicatrices, viennent nous consulter vers la cinquantaine, car les rides, sur le menton, les joues, accusent les cicatrices anciennes et celles-ci deviennent très gênantes.

Les conseils
Surtout ne pas exiger du dermatologue quil traite vos cicatrices… tant que lacné nest pas guérie !!!
Et ne jamais tripoter ses boutons.
Pour les parents : amener vos enfants dès quils ont de lacné, car certaines formes dacné sont cicatricielles demblée et seuls les dermatologues peuvent prescrire un traitement puissant permettant denrayer cette évolution.
Une fois lacné guérie, savoir quil faudra plusieurs mois souvent pour traiter les cicatrices, mais que le jeu en vaut la chandelle !

DERMATOMYOSITE : la dermatomyosite

Dermatomyosite

La dermatomyosite est une maladie de peau et des muscles

Paranéoplasique dans 2O % des cas (sein, ovaire, bronches, estomac… ).
ATTEINTE CUTANEE
Erythème rose lilacé et œdème des zones découvertes : visage (erythème lilacé en lunettes), décolleté, faces d’extention des mains (erythème papuleux en bandes et pourtour unguéal

Examens complémentaires diagnostiques
Triade :
– Enzymes musculaires : augm CPK, LDH, aldolase
– Biopsie musculaire : myosite inflammatoire.


Corticothérapie générale à forte dose, immunosuppresseurs

Erytheme noueux : l’Eryteme noueux

Erytheme noueux

Erytheme noueux à la phase rouge inflammatoire
Erytheme noueux à la phase rouge inflammatoire

Diagnostic

L’erytheme noueux se caractérise par l’éruption de nouures (sortes de « boules » sous la peau) douloureuses (notamment en position debout) des jambes, durant 3 à 6 semaines. Au début, les nouures sont rouges puis elles deviennent vert-jaunâtre.

Examens en cas d’érytheme noueux

Histologie le plus souvent inutile (seule hypodermite septale sans vascularite)

Streptocoque (recherche d’ASLO dans le sang, prelevement de gorge),

Sarcoidose (radiographie des poumons à la recherche de ganglions hilaires s’intégrant dans un syndrome de Lofgren / Dosage Enzyme de Conversion),

Tuberculose, tests tuberculiniques

Yersinioses,sérologie et coproculture

hepatites,VIH, CMV,sérologies

Maladies Inflammatoires Chroniques Intestinales

Leucémie, cancer viscéral, lymphome

Médicament (sulfamides, IPP… ) et vaccin Hep B…

Aucune cause n’est trouvée dans 30% des cas
Traitement
– Repos allongé 2 semaines+++
– Antalgiques, Anti Inflammatoires Non Stéroidiens
– corticoides, voire colchicine 1 à 2 mg/j

ERYSIPELE : erysipele ou eresipele

Erysipele

L’érysipèle ou érésipèle est encore appelée Dermo Hypodermite Bactérienne Non Nécrosante (DHBNN). Elle survient en majorité chez l’adulte mais peuvent se voir chez l’enfant, notamment en cas de varicelle.

Erysipèlede la jambe (infection à bactéries)
Erysipèle de la jambe (infection à bactéries)

L’erysipele, qu’est-ce que c’est?

L’érysipèle est une infection de la partie profonde de la peau (dermo-hypodermite aigue), succédant souvent à une piqûre, une fissuration de la peau à proximité (mycose entre les orteils), due le plus souvent au streptocoque ß-hémolytique de groupe A. L’erysipele est fréquente au niveau des jambes, mais peut se voir sur le visage par exemple.

L’erysipele, comment ça se manifeste?

L’érysipèle prend deux formes classiques de « grosse jambe rouge aiguë
fébrile » :

  • L’erysipèle aigu typique

Dans cette forme l’érysipèle débute brutalement par une plaque rouge, chaude, douloureuse, à limites nettes. Ce placard inflammatoire d’apparition brutale est bien circonscrit et associé à une fièvre. La surface de la plaque rouge d’erysipele est lisse ou peut présenter des décollements bulleux.

  • Erysipele subaigu

Ce sont les formes les plus fréquentes notamment au niveau des jambes, et notamment en cas d’insuffisance veineuse (infection d’un ulcere de jambe par exemple).
Les manifestations sont moins brutales que dans l’erysipele aigu et la fievre est plus modérée

Le médecin va dans les deux cas rechercher une porte d’entrée cutanée locorégionale (pied d’athlete…) et  délimiter au feutre les contours du placard inflammatoire ou réaliser une photographie

La prise en charge de l’erésipele a fait l’objet de recommandations en 2019

Facteurs de risque

  • Diabète.
  • Obésité (IMC > 30).
  • Immunodépression.
  • Malnutrition.
  • Varicelle (chez l’enfant).
  • Âge supérieur à 60 ans.
  • Insuffisance veineuse.
  • Toxicomanie intraveineuse.
  • Artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI).
  • Anti-inflammatoires non stéroïdiens.

Complications

L’erysipele peut etre grave ou compliquée (indication d’hospitalisation) :

  • Signes généraux de sepsis ou de choc toxinique se traduisant par la présence d’une altération de l’état général,
  • Extension rapide des signes locaux en quelques heures.
  • Douleur très intense, impotence fonctionnelle.
  • Signes locaux : lividités, taches cyaniques, crépitation sous-cutanée, hypo- ou anesthésie locale, induration dépassant l’érythème, nécrose locale.
  • décompensation d’un état pathologique préexistant (diabète… ),
  • absence d’amélioration sous traitement voire aggravation des signes locaux dans les 24 à 48 heures malgré l’instauration d’une antibiothérapie adaptée et évolution vers l’erysipele phlycténulaire (larges phlyctenes sur la plaque rouge) ou la fasciite nécrosante (infection plus profonde que l’erysipele, qui se manifeste par la présence d’une erysipele grave ou phlyctenulaire, accompagnée de plaques de nécrose, et de zones d’hypoesthésie (baisse de la sensibilité cutanée), et qui nécessite un parage chirurgical et une prise en charge en réanimation).

D’autres complications sont possibles :

  • Récidive (20 à 30 % des cas).
  • Abcédation.
  • Décompensation des comorbidités.
  • Sepsis, choc septique, choc toxinique, bactériémie (très rare)

Traitement

L’érysipèle nécessite la mise en place d’un traitement antibiotique pendant 7 jours.

Choses à éviter

Pas d’antibiothérapie locale.

L’antibiothérapie par voie générale suffit. Au mieux on peut appliquer de la fluoréscéine pour sécher les lésions

Pas de corticoïdes ni d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).

Les anti inflammatoires sont contre-indiqués dans la prise en charge de l’erysipele (risque d’évolution à bas bruit vers une complication, la fasciite nécrosante).

Mesures d’accompagnement :

● si atteinte d’un membre : repos avec surélévation du membre atteint ;
● contention veineuse dès l’amélioration de la douleur ;
● mise à jour de la vaccination antitétanique.

Critères d’hospitalisation en urgence

  • Si signes de gravité locaux ou généraux (voir plus haut).
  • Risque de décompensation d’une comorbidité.
  • Obésité morbide (IMC > 40).
  • Sujet âgé > 75 ans polypathologique.
  • Âge inférieur à 1 an.

Antibiothérapie

En cas d’hospitalisation

Pénicilline G par voie intraveineuse, en l’absence d’allergie à la pénicilline
à la dose de 10 à 20 Millions d’unités/ jour. Ce traitement est plutot réservé aux erysipèles graves, faisant l’objet d’une hospitalisation. Après obtention d’une amélioration clinique et d’une apyrexie, on tente un relais par voie orale

En l’absence d’hospitalisation

Antibiotiques par voie orale
Il s’agit en premiere intention de l’amoxicilline, voire de macrolide ou synergistine (pristinamycine) en cas d’allergie à la pénicilline. C’est le cas le plus fréquent d’emblée (erysipele non grave, non hospitalisée) : Amoxicilline : 50 mg/kg/jour en trois
prises avec un maximum de 6 g/jour. En 2eme intention : Pristinamycine : 1g x 3 /jour
ou
Clindamycine : 1,8 g/jour en 3 prises et jusqu’à 2,4 g/jour si
poids > 100 kg

Cas particuliers

Erysipéle de l’enfant

Amoxicilline-acide clavulanique : 80 mg/kg/jour d’amoxicilline en
3 prises par jour (sans dépasser 3g/jour) et en cas d’allergie à la pénicilline :

Clindamycine : 40 mg/kg/jour en 3 prises par jour (enfants > 6 ans)
ou

Sulfaméthoxazole-triméthoprime : 30 mg/kg/jour (exprimé en sulfaméthoxazole) en 3 prises par jour (forme suspension buvable pour
enfants < 6 ans)

Erysipéle après morsure

Amoxicilline-acide clavulanique : 50 mg/kg/jour d’amoxicilline sans
dépasser 6 g/jour, et sans dépasser 375 mg/jour d’acide clavulanique

Hospitalisation secondaire

En cas d’évolution défavorable dans les 24 à 48 heures après l’instauration de l’antibiothérapie

Autres traitements

Il est possible que le medecin prescrive des anticoagulants par voie sous cutanée (erysipele grave, hospitalisée, nécessité d’une immobilisation… ).

Traitement de la porte d’entrée de l’infection (mycose entre les orteils, ulcère… )

En prévention des récidives

● prise en charge des facteurs de risque (lymphœdème, porte d’entrée, obésité) ;
● antibioprophylaxie (effet suspensif) si facteurs de risque non contrôlables et après deux épisodes dans l’année écoulée (uniquement chez l’adulte) : durée en fonction de l’évolution des facteurs de risque de récidive. Benzathine-benzyl-pénicilline G (retard) : 2,4 MUI IM toutes les 2 à
4 semaines

ou
Pénicilline V (phénoxyméthylpénicilline) : 1 à 2 millions UI/jour selon
le poids en 2 prises

En cas d’allergie aux pénicillines :

Azithromycine : 250 mg/jour

LICHEN PLAN : le lichen plan, causes, symptomes et traitement

Lichen plan

Lichen plan

Le lichen plan est une dermatose d’origine inconnue dans la plupart des cas, qui démange la peau


Comment reconnaitre le lichen plan?

Apparition de papules violines à reflet brillant, avec réseau superficiel blanchâtre (stries de Wickham), notamment à la face antérieure des poignets et chevilles.

Lichen plan
Lichen plan des jambes

Démangeaison marquée sur les zones atteintes.

En dermatoscopie, la plaque de lichen plan comporte des éléments évocateurs:

  • vaisseaux en points
  • stries de Wickam
Plaque de lichen plan : vaisseaux en points et stries blanches de Wickam

Que faire en cas de lichen plan?

La guerison spontanée est habituelle en un an, mais on note une recidive chez la moitie des patients

Chercher une atteinte buccale : aspect blanchâtre en ‘feuille de fougère’ (si érosive, rechercher une hépatite C chronique).

Lichen plan buccal
Lichen dans la bouche

En l’absence d’aspect typique, évoquer une toxidermie lichenoide (captopril, béta-bloquants… ).

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

Pas besoin de chercher de maladies auto immunes en l’absence de point d’appel clinique, même si statistiquement, le lichen plan est associée avec diverses maladies auto-immunes (lupus, syndrome de Gougerot Sjögren, dermatomyositevitiligo et pelade) (Etude de Fev 2015)

Chercher une atteinte unguéale : amincissement de la tablette voire ongles grésés, pouvant évoluer en ptérygion voire destruction de la tablette

Lichen érosif génital

Le lichen érosif génital touche les hommes comme les femmes (grandes lèvres et petites lèvres). Chez les femmes, on décrit un syndrome vulvo-vagino-gingival, :
• vulvite érosive;
• une vaginite érosive;
• une gingivite érosive.

Chercher une hépaite C comme dans la forme érosive buccale

Lichen plan pilaire : atteinte des cheveux

Voir l’article lichen plan pilaire

Atteinte des poils : lichen spinulosique

Aspect proche de la kératose pilaire, en nappes

Soigner le lichen plan

Atteinte cutanée :


Dermocorticoides, PUVA therapie, Soriatane

Atteinte érosive buccale :

Eviter tout irritant (tabac, alcool… )
Corticoïdes locaux (Buccobet®) / crème à la trétinoïne (Ketrel®, Locacid®, Effederm®… ) hors AMM.
En l’absence d’amélioration ou dans les formes d’emblée sévères, corticoides par voie orale.

Atteinte érosive génitale :

Dermocorticoides de classe I

Lichen plan unguéal :

Corticoides par voie orale, parfois associés à des injections de corticoides dans la matrice de l’ongle

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

SOIGNER LE MASQUE DE GROSSESSE : comment guérir et se débarrasser des taches

Guérir et éclaircir le masque de grossesse (taches brunes)

 

Masque de grossesse sur le front
Masque de grossesse sur le front

Le masque de grossesse est une pigmentation  des zones exposées au soleil du visage (front, joues, tempes) et parfois du cou donnant des taches brunes au contour irrégulier, brun clair ou marron, qui s’accentue après exposition solaire. Le masque de grossesse touche comme son nom l’indique principalement les femmes (90% des cas), surtout durant la grossesse.

Le masque de grossesse est bénin mais souvent mal vécu par les patientes.

Le masque de grossesse peut aussi etre lié à la prise de pilule contraceptive.

Qu’est-ce que le masque de grossesse?

Le masque de grossesse est une pigmentation (taches brunes) de la peau sur les zones exposées au soleil du visage (joues, front… ).

Masque de grossesse des joues
Masque de grossesse des joues

On distingue classiquement deux types de masques de grossesse :

– le masque de grossesse épidermique (70% des masques de grossesse)

se renforçant à la lumière de Wood, de bon pronostic avec des traitements médicaux (crème dépigmentante)

– le masque de grossesse dermique (10% des masques de grossesse)

s’atténuant à la lumière de Wood, nécessitant généralement des soins plus poussés
Et 20% des masques de grossesse sont mixtes, cumulant les deux types d’atteinte

Eclaircir et guérir du masque de grossesse :

Plusieurs traitements peuvent être tentés, mais la dépigmentation du masque de grossesse est souvent longue et difficile à obtenir

– Crèmes et préparations dépigmentantes :

Il existe de nombreuses cremes dépigmentantes disponibles sur le marché.

Les dermatologues utilisent parfois des préparations magistrales, à base d’hydroquinone, de cortisone, de rétinoides… appelées triple association, souvent très efficaces

– peeling

Il s’agit de peelings exfoliants, voire de peelings dépigmentants, de type Dermamelan ®

– Traitement laser

On peut recourir prudemment à plusieurs types de lasers parmi lesquels les lasers dépigmentants ou le laser fractionnel

Selon une communication à l’Association américaine de Dermatologie en 2016, ces trois traitements peuvent être utilisés en première intention

Acide tranexamique

Depuis quelques années, des études semblent indiquer que l’acide tranéxamique, un médicament anti fibrinolytique utilisé dans les syndromes hémorragiques, pris hors AMM à la dose de deux cps par jour, améliorerait le masque de grossesse modéré au bout de 3 mois. Ceci serait expliqué par une action sur le métabolisme des prostaglandines.

Une revue de la littérature en 2018 est en faveur de l’efficacité de ce traitement notamment en cas d’échec des produits dépigmentants à base d’hydroquinone

Une étude de 2019 compare l’acide tranexamique par voie locale à 5% et il semble aussi efficace que l’hydroquinone à 3%

Suivi, traitement d’entretien

Dans tous les cas, le bénéfice que l’on peut tirer des traitements est vite perdu en l’absence d’une protection solaire assidue : application de cremes solaires d’indice de protection élevée toute l’année une prise en charge spécifique.

De même, il est recommandé selon la communication à l’Association américaine de Dermatologie en 2016 de maintenir les préparations magistrales dermatologiques 2 à 3 fois par semaine sous surveillance médicale

PITYRIASIS ROSE : durée, causes, symptomes, traitement du pityriasis rosé de Gibert

Pityriasis rosé de Gibert

Cet article en vidéo :

Pityriasis rosé de Gibert

Le pityriasis rose, décrit par le français Camille Melchior(!) Gibert au 19ème siècle, est une dermatose (maladie de peau) fréquente, bénigne, et guérissant spontanément.

Une fois guéri, le pityriasis rosé ne récidive qu’exceptionnellement. Il nécessite cependant une consultation médicale pour en affirmer le diagnostic et parfois obtenir un traitement atténuant les démangeaisons
Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Cause du pityriasis rosé

Le pityriasis rose atteint surtout les adultes jeunes (avant 35 ans classiquement, avec une période majeure de recrudescence durant l’adolescence), il peut arriver que des cas surviennent au sein d’une même famille, dans un contexte de relations étroites (école, armée…, mais il n’est pas décrit d’épidémie de grande ampleur). et il semble plus fréquent au printemps et à l’automne, d’où l’hypothèse d’une origine infectieuse, mais qui n’est pas sûre…

A ce jour en effet, il n’a pas été possible d’identifier avec certitude un agent infectieux du PRG. Ont été incriminés puis inocentés les mycoplasmes, les Chlamydiae, l’agent de la fièvre Q et plusieurs virus : adénovirus, influenza A et B, para-influenza 1,2 et 3, virus respiratoire syncitial, virus herpès varicellezona, cytomégalovirus, parvovirus B19

La piste la plus probable semble se tourner vers des herpes viridae,
les human herpesvirus (HHV) 6 et 7 qui seraient réactivés secondairement au moment de l’infection par l’agent causal encore inconnu du Pityriasis rosé de Gibert.

D’autres auteurs se posent la question de l’incrimination de germes ORL, dont le Pityriasis rosé serait peut être une réaction immunologique de l’organisme à une infection ORL virale mais peu probablement bactérienne. Ainsi, si des indiens ont raccourci le délai de guérison de l’éruption en traitant les patients avec de l’érythromycine (antibiotique) par voie orale, d’autres études ultérieures en 2006 et 2008 n’ont pas retrouvé d’efficacité des antibiotiques

Symptômes

Le pityriasis rosé est dans 60% des cas précédé de prodromes : fièvre peu élevée (38.5°C), malaise général, maux de tête, nausées, douleurs articulaires, mal de gorge…

1/ Pityriasis rosé typique

1.1/ Deux types de lésions

Les médaillons

Il s’agit de sortes d’anneaux rosés, ovalaires ou arrondis, parfois discrètement boursouflés, mesurant plus de 1 centimètre et allant jusqu’à 6 centimètres de diamètre, avec une fine collerette desquamative sur leur versant interne. Leur centre du médaillon est de teinte beige, et présente une surface couverte de plis parallèles très fins qu’on peut mettre en évidence en écartant légèrement et en resserrant la lésion avec les doigts.

Les petites lésions de pityriasis rosé

Elles sont elles aussi rosées, parfois un peu boursouflées et desquamatives, mais elles sont rarement en anneau, sont plus petites (elles dépassent rarement 1 centimètre) et elles sont mal limitées.

1.2/ Deux temps d’éruption

Le médaillon initial, présent chez environ 60% des patients

C’est un médaillon de grande taille, formant une plaque annulaire rosée de quelques centimètres de diamètre (2 à 10 cms), d’extension progressive, finement squameuse, qui siège souvent sur le tronc (thorax, dos, ventre) ou la racine d’un membre
Le médaillon initial peut précéder de plusieurs jours (environ 1 semaine en moyenne, mais parfois jusqu’à 3 semaines) l’éruption secondaire et etre confondu avec une mycose de la peau

pityriasis rosé
Pityriasis rosé : le médaillon initial
L’éruption secondaire

Elle est constituée de quelques médaillons et de petites lésions : petites plaques rosées, souvent finement squameuses, notamment en leur centre, ce qui leur confère là aussi un aspect annulaire (clair au centre par la desquamation, rosé en périphérie).

Les plaques deviennent de plus en plus nombreuses en quelques jours (on parle d’efflorescence du pityriasis rosé) et s’étendent sur le tronc et les racines des membres, parfois allant jusqu’au cou. La durée de ces efflorescences de pityriasis rosé est de 10j à quelques semaines. Elles se disposent dans la forme typique de façon grossièrement symétrique sur le corps

Cette éruption de pityriasis rosé est souvent très inquiétante pour le patient. Heureusement elle s’arrête généralement au cou, aux coudes et aux genoux et ne touche que rarement (1 cas/10) le visage ou l’extrémité des membres.

Sur le dos, l’alignement de la disposition des petites lésions et du grand axe des médaillons se fait souvent de façon symétrique et oblique par rapport à l’axe de la colonne vertébrale (elles suivent les cotes) leur donne classiquement une disposition en « sapin de Noël ».

Les lésions disparaissent sans séquelles en quelques semaines (voir plus loin durée du pityriasis rosé). Il peut arriver qu’elles laissent des taches blanches ou des taches brunes qui disparaissent elles aussi en quelques semaines ou mois.

L’éruption de pityriasis rosé ne démange pas ou peu (il arrive que des démangeaisons importantes soient alléguées mais ceci est rare) et elle ne s’accompagne d’aucun signe général tel que fièvre, fatigue, courbaturesLeur présence évoque d’autres éruptions virales, une primo infection VIH…

pityriasis rose de gibert
Efflorescence de plaques autour de médaillon initial (situé sur la poitrine à gauche)

1.3/ Durée du pityriasis rosé de Gibert

La durée de l’éruption peut durer plusieurs semaines à plusieurs mois :

Nous avons vu que l’efflorescence de nouvelles lésions durait de 10j à quelques semaines.

Les lésions disparaissent spontanément en moyenne en 6 à 8 semaines après le début de l’éruption.

Il peut cependant arriver que les lésions persistent ou que surviennent quelques poussées de pityriasis jusqu’à 3 à 5 mois.

2/ Formes atypiques de pityriasis rosé

2.1/ Un médaillon initial isolé, sans eruption secondaire de pityriasis rosé

souvent confondu alors avec une mycose de la peau

2.2/ L’éruption secondaire de pityriasis rosé peut être

infiltrée (indurée)
sans médaillon initial
eczematisée

eczématisation souvent secondaire à un assèchement caustique de la peau (toilette avec des savons antiseptiques, application de produits caustiques tels qu’alcool, eau de Javel…), ou à une allergie de contact aux crèmes appliquées…

monomorphe

uniquement des petites lésions ou uniquement des médaillons.

micropapuleuse

micro lésions de quelques millimètres d’allure folliculaire  (plus fréquentes sur peau noire?)

inversée

forme rare dans laquelle les lésions sont disposées à l’inverse de la forme typique, aux extrémités des membres et sur le visage.

Diagnostic

Le diagnostic n’est pas toujours évident, surtout en cas d’éruption atypique. En cas d’éruption typique, le diagnostic repose sur le jeune âge, le médaillon initial, les prodromes, l’éruption typique sans signes généraux tels que fièvre, fatigue, courbatures… Leur présence évoque d’autres éruptions virales, une primo infection VIH…

Les diagnostics différentiels sont nombreux et il faut consulter un médecin devant toute apparition de plaques sur le corps, qu’il y ait démangeaisons ou non

On peut évoquer une primo infection VIH, une syphilis, une allergie médicamenteuse, un pityriasis lichenoide, un eczema, un psoriasis en goutte ou d’autres plaques rouges qui grattent

En dermatoscopie, la plaque de pityriasis comporte des éléments évocateurs:

  • vaisseaux en points
  • squames blanches sur fond jaunatre
Plaque de pityriasis : vaisseaux en points et squames blanches sur fond jaunatre

En cas de doute le médecin peut pratiquer une biopsie (prendre un bout de peau sous anesthésie locale) pour l’analyser au microscope (anatomopathologie)

Soigner le pityriasis rosé

En cas de pityriasis typique, on peut rassurer le patient quant à la guérison prévisible et la contagiosité quasiment nulle : le pityriasis rosé guérit spontanément en quelques semaines. On ne donne donc généralement pas de traitement, sauf en cas de démangeaisons, pour lesquelles on peut prescrire des crèmes cortisonées voire des antihistaminiques (traitement de l’allergie). Certains auteurs recommandent une exposition solaire modérée afin d’accélérer la disparition des plaques de pityriasis rosé.

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

KERATOSE SEBORRHEIQUE : les keratoses ou « verrues » seborrheiques

Keratose seborrheique

Keratoses séborrhéiques : plaques brunes sur le dos

Les kératoses séborrhéiques ou verrues séborrhéiques sont des tumeurs cutanées bénignes et fréquentes, en particulier chez la personne âgée.

Symptomes

Initialement planes, puis verruqueuses, il s’agit de plaques surelevées, comme posées sur la peau, beige clair, marron voire noires. Leur bordure est nette et abrupte. Leur surface se recouvre progressivement d’un enduit squamo-kératosique gras. La taille des verrues va de quelques millimètres à plusieurs centimètres.

Les kératoses séborrhéiques ou verrues séborrheiques épargnent les muqueuses, les paumes et les plantes

Leurs zones de prédilections sont les zones grasses du corps (visage et cuir chevelu, décolleté, dos…), parfois disposées en « sapin de Noel » dans le dos

Il faut se méfier des kératoses eruptives en sapin de Noel en quelques mois, notamment si elles démangent cela peut être un signe de Leser Trelat de néoplasie profonde (cancer de l’estomac, adénocarcinome colique, plus rarement un lymphome ou un cancer du sein…)
Elles apparaissent le plus souvent vers 30- 40 ans mais on peut en voir plus tot dans la vie.

Certaines kératoses peuvent devenir inflammatoires en raison du frottement, ce qui donne par exemple des rougeurs sous les seins et sur la poitrine.

Elles sont fréquentes sur peau noire et peau mate, notamment sur le visage et ils peuvent y siéger en grand nombre. On les appelle dermatosis papulosa nigra.

Morgan Freeman, dermatosis papulosa nigra

Diagnostic

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

La dermoscopie :

Absence complète de signes en faveur de mélanocytes et à fortiori de mélanome

lésion non mélanocytaire (sans réseau, sans clods, strie, patron homogène et parallèle).

Présence de :

  • Clods blancs : pseudokystes cornés sous forme de structures rondes de taille variable, de couleur blanche ou jaunâtre.
  • Bordure bien délimitée sur toute la périphérie
  • Courbes en lignes épaisses
Courbes cérébriformes sans mélanocytes d’une kératose séborrhéique
  • Clods marron-orange : pseudo-comédons, de couleur brun-jaune à brun-noir (bouchons de kératine au sein d’orifices folliculaires dilatés).
Clods marrons : pseudo comédons de kératose séborrhéique
  • Vaisseaux en épingles à cheveu homogènes

Traitement

Abstention,

cryothérapie (traitement à l’azote liquide),

curetage

exérèse chirurgicale en cas de doute diagnostique, notamment avec un melanome, en cas de croissance rapide ou d’aspect atypique.

En savoir plus

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KYSTE PILONIDAL : le sinus pilonidal, une boule rouge du bas du dos (entre fesses)

Kyste pilonidal

Le kyste pilonidal est une infection causée par un poil incarné de la région sacro-coccygienne (comprenant la peau en regard du coccyx et du sacrum, soit la zone située tout en bas du dos et entre les fesses). On remplace souvent le terme kyste par sinus pilonidal car l’infection du kyste part d’un granulome à corps étranger sur le poil, qui dégénère en kyste secondairement. Le terme « pilonidal » vient du latin pilus, poil et nidus, nid. Le kyste pilonidal touche surtout des hommes jeunes et poilus, le plus souvent blancs. Il atteint 1% de la population masculine et peut concerner beaucoup plus rarement les femmes puisqu’il ne touche que 0,1% de la population féminine.  Il est un véritable problème de santé publique car l’épisode inflammatoire et infecté du début tend à évoluer en surinfections successives responsables de fistules pouvant atteindre le rectum. Le traitement est chirurgical.

Un problème de fesses d’homme

Causes

On a longtemps cru à une origine congénitale mais il est maintenant admis que le kyste pilonidal est lié à la pénétration de poils courts et durs dans les tissus sous-cutanés, entraînant la formation d’un granulome à corps étranger. On retrouve en effet au sein du kyste des poils sectionnés.

Le mécanisme de la formation des kystes pilonidaux provient de l’élargissement des follicules pileux du sillon interfessier lors de l’adolescence et des frottements sectionnant le poil et provoquant sa pénétration dans la peau (poil incarné) qui dégénère en kyste et un granulome à corps étranger. L’ensemble se contamine par des bactéries et un abcès se forme, avec un ou plusieurs orifices de drainage étagés dans le sillon interfessier entre 4 et 8 cm de la marge anale puis d’autres orifices de drainage plus distants peuvent apparaître. Ils forment alors des sortes de tunnels sous la peau

Kyste pilonidal avec orifices de drainage le long du sillon interfessier

Les facteurs de risques sont

  • homme jeune (pic vers 20 ans)
  • poilu
  • obésité
  • position assise régulière (travail de bureau, voiture…)

Symptomes

Les symptomes commencent par une infection : apparition d’une boule rouge sous la peau située sur le haut d’une fesse ou entre les fesses dans le bas du dos chez un homme jeune et poilu avec sensation d’inconfort voire de douleur.

En cas de survenue d’une boule rouge entre les fesses ou sur le haut d’une fesse, il faut toujours consulter sans tarder son médecin : ce dernier envisagera les différents diagnostics possibles.

Il va examiner votre anus et parfois y introduire un instrument pour réaliser une anuscopie.

Cette boule rouge peut en effet évoluer en abces, pouvant couler et laisser s’échapper des sérosités ou plus souvent du pus.

Le médecin cherche des petits orifices sur le sillon interfessier entre 4 et 8 cms de l’anus avec parfois des petites touffes de poils fins ayant tendance à sortir des orifices, qui sont caractéristiques de la maladie pilonidale.

Le médecin va s’attacher à éliminer une fistule anale : le kyste reste le plus souvent extra anal et il n’y a pas de cryptite en anuscopie.

 

Kyste pilonidal avec abcès à distance

Examens complémentaires

En cas de doute de fistule rectale voire cérébrospinale, le médecin peut demander la réalisation d’une fistulographie ou plus souvent d’une IRM

IRM de kyste pilonidal

Traitement

Le traitement radical est une exérèse chirurgicale ; en effet les traitements antibiotiques ne font que temporiser l’évolution de la maladie.

L’anesthésie est le plus souvent générale, plus rarement locale.

Avant l’intervention, il faut raser la zone (et le rasage doit être poursuivi pendant une période de 3 à 6 mois après la fin de la cicatrisation).

Lors de l’infection aigue

Le chirurgien introduit un stylet par l’orifice primaire au sein de la cavité pour en délimiter les contours et les ramifications. Il incise et évacue le pus. Il pratique ensuite un curetage de la cavité, puis un méchage. La cicatrisation est généralement obtenue par des changements de mèches et des pansements quotidiens en un à deux mois. Cette technique permet une guérison dans environ la moitié à 90% des cas selon les études.

En cas d’infections répétées (chronicité)

Plusieurs techniques sont alors possibles :

Excision (technique ouverte)

Le chirurgien réalise une excision en bloc du kyste et des orifices primaires et secondaires en respectant l’aponévrose sacrée puis il laisse cicatriser la perte de substance par des pansements réguliers (douloureux les premiers jours), en 2 mois environ, mais permettant généralement une reprise de l’activité professionnelle après une semaine environ. Le taux de récidive est faible avec cette méthode (seulement 2 à 3%)

Cicatrisation dirigée après ablation d’un kyste pilonidal : faible taux de récidive mais suites douloureuses

Excision (technique fermée) avec suture simple

Après l’excision, le chirurgien réalise une suture permettant une cicatrisation en 2 semaines, mais le taux de récidive est 10 fois supérieur, de 20 à 30% des cas et de nombreuses complications peuvent survenir : lâchage des sutures, surinfection sous la fermeture, douleur…

Suture simple et drainage d’un kyste pilonidal après son ablation

Excision (technique fermée) avec reconstruction

Après excision, le chirugien recouvre la perte de substance par un lambeau de peau qui rend la suture moins tendue donc moins douloureuse, cependant le lambeau peut s’infecter ce qui rend les choses alors très compliquées

Incision-curetage

Le chirurgien repère les orifices fistuleux primaires et secondaires grâce à un stylet. Il réalise une excision moins large que dans l’excision ouverte, emportant quand même l’ensemble des trajets fistuleux et il procède à un curetage des tissus granulomateux. On obtient une cicatrisation en 3 ou 4 semaines et le taux de récidive est faible. C’est donc la technique le plus souvent utilisée en première intention

Les soins post-opératoires

Ils sont le plus souvent réalisée par une infirmière (soins infirmiers) à domicile ou à l’hôpital
La chair reste à vif  pendant plusieurs semaines (plus ou moins longtemps en fonction de la technique employée)  et elle doit se reconstituer. L’infirmière change les mèches s’il y en a, elle applique des pansements et attend l’obtention d’un tissus de granulation

En cas d’infection lors de la phase de cicatrisation, il faut alors reconsulter le médecin pour recevoir des antibiotiques et parfois être réopéré.

Ces soins sont longs et contraignants, obligeant parfois à rester allongé sur le ventre pendant plusieurs jours

Récidive de kyste pilonidal

Nous avons vu que le kyste pilonidal pouvait récidiver dans 2 à 20% des cas selon la technique employée

Il faut alors souvent réopérer avec des techniques plus aggressives…

L’epilation laser : une panacée?

Le problème de départ étant la pilosité, une épilation laser de la zone interfessière permet de prévenir l’apparition d’un kyste pilonidal chez de jeunes adultes ayant des antécédents familiaux et présentant un profil à risque (poilus) et surtout une récidive chez les personnes ayant déja eu un kyste pilonidal

 

LICHEN STRIATUS : le lichen striatus

Lichen striatus

Le lichen striatus est encore appelé “Blaschkite” ou “BLAISE” pour “Blaschko linear acquired inflammatory skin eruption”.


Symptomes

Maladie de l’enfant.
Apparition brutale, eczematiforme, en bande suivant l’axe d’un membre. Possibilité d’atteinte du thorax, du visage…
Guerison habituelle en 3 à 12 mois (possibilité de sequelle hypochromique : tache blanches, transitoire notamment l’été)

Examens complementaires

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

Traitement


Dermocorticoides

Adenome sebace ou hyperplasie sébacée

Adénome sébacé

L’adenome sebace est une tumeur benigne de la peau

Adénome sébacé

Signes de la maladie

Fréquent sur le visage séborrhéique du sujet agé.
Petite tumeur jaunâtre plus ou moins bombée avec ombilication centrale.

Examens complémentaires diagnostiques

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

Traitement

Chirurgie, electrocoagulation, abstention

Actinomycose

Actinomycose

L’actinomycose n’est pas comme son nom ne l’indique pas une mycose mais une pathologie infectieuse de la bouche. On devrait d’ailleurs parler d’actinobactériose

La confusion vient du fait que l’actinomycose  est due à des bactéries saprophytes de la cavité buccale et du tractus gastro-intestinal appelées  Actinomyces qui deviennent pathogènes sous l’influence de plusieurs facteurs  tels que la mauvaise hygiène bucco-dentaire, l’ immunosuppression, le cancer,le  diabète, l’alcoolo-tabagisme…

Signes de la maladie

Nodule sous-cutané indolore, fluctuant, le plus souvent mandibulaire. Les adénopathies satellites sont rares. En l’absence de traitement, l’évolution peut se faire vers plusieurs nodules voire des placards sous-cutanés collés au plan profond osseux de la face, puis fistulisation à la peau, écoulement sanglant et purulent contenant souvent des grains jaunes caractéristiques. Possibilité d’ extension au périoste et à la mandibule.

 

Examens complémentaires diagnostiques

Prelevement du pus et mise en culture

Traitement

Chirurgie dentaire et ATB (penicilline G)

Acro keratose verruciforme

Acrokeratose verruciforme

L’acro keratose verruciforme est caractérisée par des lésions comme des verrues sur la face dorsale des mains et des doigts.

L’acrokératose verruciforme de Hopf a été décrite en 1931 comme une maladie de transmission autosomique dominante, cependant, des lésions verruqueuses pratiquement identiques peuvent se voir chez 70% des patients atteints de maladie de Darier et pour certains, elle constituerait  constitue une forme de la maladie de Darier.

Signes de la maladie

Petites plaques planes, à surface verruqueuse, de couleur chair ou discrètement marron, parfois difficiles à voir, mieux perceptibles au toucher, comme des verrues planes sur la face dorsale des mains, des doigts et des pieds, plus rarement les avant-bras, les jambes, les coudes et les genoux.

Traitement

Abstention

Pas de traitement de référence : cryothérapie à l’azote liquide, excision superficielle, electrocoagulation, laser CO2

 

Acrokeratoelastoidose

Acrokeratoelastoidose

L’acrokeratoelastoidose est une maladie rare de la peau

Signes de la maladie

Petites papules palmo-plantaires kératosiques translucides plates.
Débordent souvent sur le dos des doigts et les bords latéraux des pieds.

Examens complémentaires diagnostiques

 

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

Traitement

Abstention

 

 

Acrodermatite entéropathique

Acrodermatite entéropathique

L’acrodermatite enteropathique est une maladie rare

Signes de la maladie

Nourrisson et enfant :déficit génétique de l’absorption du zinc.
Adulte : carence acquise en zinc par régime carencé ou alimentation parentérale (réanimation).

Alopécie, diarrhée, déficit mental et staturo-pondéral.
Lésions érythémateuses et érosives voire vésiculobulleuses périorificielles (péri anales, bouche, narines), sur le dos des phalanges et en périunguéal.
Parfois présence de pustules (svt surinfectées à Candida) aux orifices et aux extrémités

 

Examens complémentaires diagnostiques

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

 

Traitement

Sels de Zinc

ACRO CYANOSE : les mains bleues et des pieds violets (cyanose)

Acro cyanose

L’acro cyanose est un trouble vasculaire des extrémités, bénin.

C’est un des acrosyndromes vasculaires les plus fréquents.

Diagostic

Concerne la femme ++ surtout, classiquement maigre
Cyanose (aspect froid et bleu violacé) des extrémités (mains et pieds), plus rarement du nez et des oreilles. Elle est indolore, majorée au froid et sans variation positionnelle. La peau est froide et bleue violacée de manière homogène, et parfois moite (mains moites) un aspect infiltré, oedemateux et « élastique » (aspect « matelassé en coton »), particulièrement à la racine des doigts. Elle peut parfois remonter jusqu’au poignet, où sa limitation est souvent nette. Le temps de recoloration après compression pulpaire est très lent.

Cet état prédispose aux engelures et au syndrome de Raynaud.

En cas de doute  : début à un âge tardif, unilatéral, chez un homme, une évolution par poussée ou encore des signes de sclérodermie, de vascularite… il faut faire un bilan à la recherche d’un cause

Traitement

Se protéger contre le froid

Eviter tant le froid ambiant que le contact direct avec le froid (gants, vêtements chauds).

Eviter l’amaigrissement

Un amagrissement récent est souvent un facteur déclencheur

Eviter le tabac

Eviter les traumatismes des doigts

Eviter les médicaments aggravants

Il s’agit notamment des vasoconstricteurs généraux (bêtabloquants, dérivés de l’ergot de seigle), ou locaux (vasoconstricteurs nasaux).

Traitement des mains moites

Parfois le médecin prescrit des vasodilatateurs

Tels que les inhibiteurs calciques en hiver par exemple

 

Acanthosis nigricans

Acanthosis Nigricans

Signes de la maladie

Plis++ (aisselles, cou… )

Aisselle foncée et épaissie : acanthosis nigricans
Aisselle foncée et épaissie : acanthosis nigricans

Pigmentation brunâtre, puis papillomatose
Absence de prurit.

 

Associations :

désordres endocriniens avec insulinorésistance : obesité, diabète sucré, hyperandrogénie, acromégalie, Cushing, Acide nicotinique, Distilbene*, corticothérapie, contraception orale…

para-néoplasique (adénocarcinome, lymphome… )

 

Examens complémentaires diagnostiques

Recherche de néoplasie
Recherche d’insulinorésistance

Traitement

De la cause

Acanthome à cellules claires

Acanthome à cellules claires

Signes de la maladie

Jambes++
Aspect de dôme aplati erythemateux souvent recouvert de fines squames, parfois suintant légèrement.

Dermoscopie : vaisseaux en point comme des perles enfilées sur un collier

 

Examens complémentaires diagnostiques

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope) : epaississement de la couche spineuse de Malpighi

Traitement

Abstention ou exérèse

Abrikossof

Tumeur d’Abrikossoff

Signes de la maladie:

Schwannome à cellules granuleuses.
Petite tumeur bénigne, dure, ressemblant à un histiocytofibrome, pouvant siéger sur l’ensemble du tégument
Fréquente sur la langue (1/3 cas)

 

Examens complémentaires diagnostiques
Histologie par biopsie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope) : cellules avec cytoplasme granuleux

 

Traitement

Abstention ou exérèse

ECZEMA DE STRESS : un stress peut-il causer de l’eczema?

Eczema et stress

Peut-on parler d’exema de stress? Un stress déclenche-t-il l’eczema?

demangeaisons
La peau eczemateuse qui gratte, un symptome très pénible…

L’eczema qu’est-ce que c’est?

Il n’y a pas un mais des eczémas : l’exema est un syndrome, un signe cutané pouvant avoir plusieurs causes.

Le mot « exéma » vient d’un verbe grec qui veut signifie « sortir en bouillonnant ».

Voir l’article eczema

L’eczema c’est psychosomatique?

L’eczema est une maladie d’origine multifactorielle : selon le type d’eczema prédominent l’allergie de peau, la génétique, les stress cutanés de l’environnement (savon, eau chaude, eau chlorée…)

De plus il n’y a pas un mais des eczémas : l’exema est un syndrome, un signe cutané pouvant avoir plusieurs causes :  l’eczema atopique,  l’eczema de contact (par exemple : allergie à un pansement, à une creme, allergie au béton…),  l’eczema variqueux etc.

Ainsi l’eczema n’est pas à proprement parler une maladie psychosomatique.

Alors, le stress favorise-t-il l’eczema?

Oui probablement, et c’est notamment le cas dans l’eczema atopique, où plusieurs études montrent qu’un stress favorisait une poussée d’eczema atopique. De même, 35 à 40% personnes ayant subi des destructions après un tremblement de terre au Japon ont vu leur eczema atopique s’aggraver alors que ce n’est le cas que de 5% de ceux qui n’ont pas subi de dommages matériels alors qu’ils ont vécu le tremblement de terre.

Et il est possible aussi que le stress chez la maman enceinte favorise la probabilité de voir survenir un exema atopique chez leur enfant après la naissance… C’est ce que suggèrent quelques études.

Ainsi on voit que l’évolution de la dermatite atopique est influencée par le stress.

De plus on sait que la perception des démangeaisons par le cerveau peut être modifiée par des influences psychologiques telles que l’anxiété ou le stress.

Ainsi, plus on est stressé moins on supporte les démangeaisons

L’eczema ça stresse?

L’eczema chronique perturbe beaucoup la qualité de vie des patients et de leur famille en raison du caractère affichant des lésions, des démangeaisons, des perturbations du sommeil. On mesure non seulement le retentissement cutané de l’eczema mais aussi son impact sur la qualité de vie par des tests tels que le CDLQI® (Children’s Dermatology Life Quality Index chez l’enfant ou le IDQoL® (Infants’ Dermatitis Quality of Life measure)…
De même, les poussées d’eczema tendraient à augmenter le risque de symptomes dépressifs et anxieux chez les patients.

On peut donc dire que l’eczema favorise les symptomes anxieux et dépressifs plus que du stress

Traitement de l’eczema

Voir l’article traitement de l’eczema