DERMATOSE ANNULAIRE : des anneaux ou des ronds sur la peau

Dermatoses annulaires : lésions en anneaux sur la peau

 

La présence de lésions annulaires ou d’anneaux ronds sur la peau est fréquente et il est parfois difficile d’en faire le diagnostic. Il est important de consulter devant l’apparition d’anneaux sur la peau

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Symptomes

Les anneaux peuvent être nombreux ou pas, démanger, rester stables ou s’étendre progressivement, avoir une bordure infiltrée, guérir ou desquamer au centre… tous ces éléments sont importants pour en faire le diagnostic par le médecin

Diagnostics

Il existe de nombreuses causes possibles de lésions annulaires sur la peau, voici une liste non exhaustive :

  • mycose, c’est probablement la cause la plus fréquente, encore appelée dermatophytie  ou herpes circiné. Elle est fréquemment transmise par les animaux (chats++, hamster…). Elle se présente souvent sous la forme d’une lésion annulaire avec une bordure rougeâtre souvent squameuse et une peau guérie à l’intérieur.
mycose de la peau
Plaque de mycose sur la peau : herpes circiné
  • eczéma allergique de contact annulaire
  • Pityriasis rosé de Gibert : affection bénigne de la peau caractérisée par l’apparition d’une plaque initiale, appelée « médaillon initial », suivie d’autres lésions annulaires plus petites sur le tronc et les membres.
Pityriasis rosé de Gibert
  • Mycose fongoïde au stade précoce : une forme de lymphome cutané  caractérisée par l’apparition de lésions cutanées initiales sous forme de plaques annulaires ou arciformes.
  • psoriasis annulaire, forme de psoriasis caractérisée par des lésions cutanées annulaires, souvent avec une bordure épaissie et une peau squameuse à l’intérieur de l’anneau
  • urticaire annulaire : éruption papuleuse qui démange beaucoup en général
Urticaire en anneaux
  • Erythème annulaire centrifuge de Darier, caractérisée par des lésions annulaires rouges qui s’étendent progressivement vers l’extérieur. Sa cause n’est pas bien connue et son traitement est mal codifié.
  • Érythème migrant de la maladie de Lyme : c’est la manifestation cutanée initiale de la maladie de Lyme, une infection bactérienne transmise par les tiques. La lésion est généralement une plaque rouge annulaire qui s’élargit progressivement, avec une zone centrale plus pâle.
  • Lupus érythémateux cutané : maladie auto-immune
  • Érythème polymorphe : réaction cutanée inflammatoire aiguë caractérisée par des lésions en forme d’anneau ou de cible. Elle peut être déclenchée par des infections virales, des médicaments, des réactions allergiques ou des facteurs environnementaux.
  • Granulome annulaire : caractérisé par la présence de papules ou de nodules annulaires indolores, souvent avec une surface lisse.
  • Sarcoïdose : maladie inflammatoire granulomateuse qui peut affecter différents organes, y compris la peau. La sarcoïdose cutanée peut se présenter avec des lésions annulaires.
  • Infection à mycobactéries atypiques (ex. : Mycobacterium marinum donnant le nodule des aquariophiles) : infection causée par des mycobactéries atypiques qui peuvent entraîner des lésions cutanées annulaires.
  • Érythème noueux : réaction inflammatoire cutanée qui se manifeste par l’apparition de nodules sous-cutanés douloureux, parfois en forme d’anneau.
  • Cancer de la peau prenant une forme annulaire
  • Mastocytose cutanée : prolifération anormale des mastocytes dans la peau, pouvant entraîner des lésions cutanées, y compris des lésions annulaires.
  • Maladie de Buerger (thromboangéite oblitérante) : vascularite ou maladie inflammatoire des vaisseaux sanguins qui peut entraîner une occlusion des vaisseaux, provoquant des lésions cutanées, y compris des lésions annulaires.

Conduite à tenir

Devant une dermatose annulaire, vu l’étendue des diagnostics possibles, il faut consulter et souvent effectuer une biopsie de peau.

Traitement

Le traitement est celui de la cause : antifongiques en cas de mycose, antihistaminiques en cas d’urticaire…

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RED SCROTUM SYNDROME ou syndrome des « couilles rouges »

Red Scrotum Syndrome ou « peau des couilles rouge »

Le syndrome du scrotum rouge ou dysesthésie génitale masculine, est une affection chronique affectant avec prédilection les hommes d’origine caucasienne âgés de plus de 50 ans. Il se caractérise par une rougeur du scrotum (vulgairement, la « peau des couilles ») voire de la base ventrale du pénis associé à une sensation de brûlure

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Symptomes

Le syndrome du scrotum rouge peut être retenu sur trois critères principaux :

  • rougeur persistante du scrotum à bords nets, de couleur rouge vif
  • douleur et sensation de brûlure soulagée par le froid / peu ou pas de démangeaisons
  • absence de réponse aux traitements par crèmes antifongiques, dermocorticoides

Diagnostic différentiel

Il existe de nombreuses causes possibles de rougeurs chroniques et persistantes du scrotum :

Cause

La cause est mal connue, il est possible que les dermocorticoides appliqués en excès puissent jouer un role comme dans le red skin syndrome, une dermatose dont l’entité est controversée, lié à une utilisation anormale des cremes à la cortisone de façon abusive ou inappropriée. On l’appelle aussi  « syndrome de la peau brûlante » ou de la « peau en feu » et de « dermatite due à la cortisone ». Il touche surtout les femmes et il est observé à l’arrêt des dermocorticoïdes appliqués sur une très longue période (plusieurs mois d’utilisation quotidienne).

Il pourrait être en rapport avec une atteinte neuropathique périphérique des petites fibres d’un ou plusieurs nerfs de la région urogénitale : branche génitale du nerf génito-fémoral, branches scrotales postérieures du nerf périnéal, branche du nerf pudendal…

Le syndrome du scrotum rouge présente certaines similitudes avec :

  • l’érythromélalgie : rouge vif, sensation associée de brûlure, soulagement par le froid et absence d’efficacité des dermocorticoïdes et du tacrolimus ;
  • les “dynies” ou syndromes de douleurs régionales chroniques qui tendent à toucher les régions orocervicales et urogénitales (glossodynies, vulvodynies, orchidynies, coccygodynies, proctodynies et scrotodynies).

Traitement

Le traitement repose sur l’arrêt des dermocorticoïdes, des soins d’hygiène doux et les traitements sont surtout par voie orale : doxycycline (100 mg/j durant 2 à 3 mois), gabapentine ou prégabaline à doses progressivement croissantes, association doxycycline et amitriptyline.

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Article en anglais sur le Red Scrotum Syndrome, avec des photos plus éloquentes que dans cet article…

BOUTONS ENTRE LES FESSES : boutons de la raie des fesses

Boutons entre les fesses

Le rêve, des fesses sans boutons

Pourquoi a-t-on des boutons de la raie des fesses?

La peau située entre les fesses, appelée sillon interfessier ou communément la raie des fesses, est soumise à une occlusion récurrente et une macération, notamment lorsqu’on exerce une activité sédentaire qui oblige à rester assis longtemps.

L’occlusion de la peau et des poils favorise le développement d’infections des poils appelés folliculites, d’abces, de kystes…

Qui plus est, la zone anale et la raie peuvent être le siège d’infections sexuellement transmissibles, par le biais des rapports sexuels, qu’ils soient anaux (sodomie), ou non.

Diagnostic

Le meilleur interlocuteur pour diagnostiquer et traiter efficacement les boutons de la raie des fesses et de l’anus est donc votre médecin car celui-ci tentera de diagnostiquer le type de boutons entre les fesses, parfois au moyen d’un prélèvement cutané (notamment par prélèvement indolore de la substance contenue dans les boutons pour mise en culture au laboratoire).
Il proposera ensuite un traitement adapté au type de boutons de la raie

Une consultation est donc indispensable et le médecin va envisager plusieurs diagnostics parmi lesquels on peut citer :

Condylomes,

molluscum contagiosum

herpes

impetigo,

kyste pilonidal

Maladie de Verneuil

hemorroides

etc.

BOUTONS QUI GRATTENT SUR L’ANUS : boutons qui démangent autour de l’anus

Boutons qui démangent sur l’anus et autour de l’anus

Le rêve, des fesses sans boutons

Pourquoi a-t-on des boutons de l’anus?

L’anus est situé au fond d’un pli, appelé sillon interfessier ou communément la raie des fesses, soumise à une occlusion récurrente et une macération, notamment lorsqu’on exerce une activité sédentaire qui oblige à rester assis longtemps.  Qui plus est l’anus peut rester souillé par les selles.

L’occlusion de la peau et des poils favorise le développement d’infections des poils appelés folliculites, d’abces, de kystes…

Qui plus est, la zone anale peut être le siège d’infections sexuellement transmissibles, par le biais des rapports sexuels, qu’ils soient anaux (sodomie), ou non.

Diagnostic

Le meilleur interlocuteur pour diagnostiquer et traiter efficacement les boutons de l’anus est donc votre médecin car celui-ci tentera de diagnostiquer le type de boutons entre les fesses, parfois au moyen d’un prélèvement cutané (notamment par prélèvement indolore de la substance contenue dans les boutons pour mise en culture au laboratoire).
Il proposera ensuite un traitement adapté au type de boutons de la raie

Une consultation est donc indispensable et le médecin va envisager plusieurs diagnostics parmi lesquels on peut citer :

Condylomes,

molluscum contagiosum

herpes

impetigo,

kyste pilonidal

Maladie de Verneuil

hemorroides

etc.

Traitement

Outre le traitement de la cause, certaines règles d’hygiène sont à respecter dans tous les cas : voir l’article démangeaisons anales

BALANITE DE ZOON : une rougeur du gland

Balanite de Zoon

Rougeur du gland bénigne à plasmocytes, décrite par le Dr Zoon en 1952

Fait partie des rougeurs du gland qui résistent aux traitements locaux (antifongiques, corticoides… )

Exclusivement homme non circoncis à partir de 40 ans.

Cause inconnue, sorte d’auto inflammation sous un prépuce recouvrant. Le manque d’hygiene et le tabac joueraient un role favorisant

Signes cliniques

Plaque rouge du gland, lisse, brillante et humide « comme un vernis en train de sécher » avec image en miroir sur le prépuce, localisée, bien délimitée,

Plaque stable et fixe.

Examens complémentaires

Histologie par biopsie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau ou de muqueuse sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

Traitement

Circoncision curative et préventive

circoncision
La circoncision est le traitement de la balanite de Zoon

Les traitements locaux sont souvent inefficaces

Toilette douce

En savoir plus

Faire une recherche au sujet de cette pathologie sur Pubmed

ROUGEURS QUI GRATTENT SUR LE PENIS : tache rouge du gland, de la verge…

Rougeur et tache rouge sur le sexe (gland, verge… )

Candidose du gland et du sexe de l'homme
Candidose du gland et du sexe de l’homme

Il est toujours angoissant de se découvrir des rougeurs sur le sexe, que ce soit le gland, le prépuce, le corps de la verge, le pénis ou les bourses chez l’homme, la vulve ou le pubis chez la femme.

Les causes en sont variées :

Infection sur le sexe : mycose, bactérie, virus, parasite

Cancer du sexe

Maladie de peau : eczema, psoriasis…

Irritation du sexe

etc.

Vous avez des rougeurs sur le sexe, ceci nécessite une consultation médicale

Besoin de l’avis d’un spécialiste? d’un traitement? délais de rdv chez un dermatologue trop long? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue
Le médecin va tout d’abord demander vos antécédents ( les maladies ou interventions chirurgicales que vous avez subies, les traitements que vous prenez).
Ensuite il fera le point avec vous sur les problèmes que vous présentez (date de début, durée, signes d’accompagnement… )

Il peut par exemple vous poser ces questions :

  • Y a-t-il des demangeaisons?
  • Une odeur poisson?
  • Des plaies? des cloques?
  • Avez-vous des antécédents de psoriasis?
  • Avez-vous eu des rapports non protgés?
  • Pratiquez-vous un sport? l’onanisme?
  • Votre prépuce est-il long et recouvrant?…

Et il vous examinera, parfois au besoin d’une lampe grossissante. Si vous voyez un dermatologue, ce dernier peut utiliser un dermoscope (sorte de loupe posée à même la peau) et il pourra vous proposer de prendre en photo vos lésions. Il fera le point avec vous d’une possible contagiosité de ces boutons et le cas échéant, vous proposera d’examiner voire de traiter votre ou vos partenaires
Il pourra aussi utiliser de l’acide acétique dilué à 5% (principe actif du vinaigre blanc) et le badigeonner sur le gland et le prépuce. Cela est indolore
RDV RAPIDE DE VISIO AVEC LE DERMATOLOGUE, prenez rdv de téléconsultation avec le dermatologue
Le médecin envisagera les différents diagnostics en cas de rougeurs sur le sexe

Quelques causes de rougeurs sur le sexe :

Infections de la muqueuse du sexe

  • Infections mycosiques

La mycose du sexe, notamment dans sa forme candidosique (candidose), peut donner un aspect de rougeurs diffuses du gland ou de la vulve

Candidose vaginale
Candidose vaginale
Candidose du gland
Candidose du gland
Candidose du penis
Candidose du penis
  • Infections bacteriennes

  • Rougeurs à Streptocoques

La rougeur du gland ou de la vulve peut etre due a des streptocoques, notamment chez l’homme non circoncis. Il s’agit le plus souvent de Streptocoques du groupe B ou D, de contamination souvent sexuelle (rapports orogenitaux ou anogenitaux notamment). Les rougeurs sont souvent d’allure sèche et assez diffuses.

Le prélèvement myco-bactériologique comporte souvent des streptocoques qui sont en fait des saprophytes de la muqueuse génitale, notamment chez l’homme non circoncis. Il faut pour retenir le diagnostic de rougeur à streptocoques qu’il y ait de nombreuses colonies à la culture bactériologique.

Un traitement antibiotique local est souvent suffisant

  • Rougeurs à germes anaérobies

Les germes anaérobies sont des bactéries n’ayant pas besoin d’air pour vivre. Le chef de file de ces bactéries responsables de rougeurs du sexe est Gardnerella Vaginalis, souvent responsable de rougeurs profuses et suintantes, à l’odeur caractéristique, nauséabonde.

Leur traitement requiert l’emploi d’un antibiotique par voie orale, le metronidazole (Flagyl*) à la dose de 500mg/j pendant 7j

En l’absence de rougeurs, on parle de vaginose bactérienne

  • Balanite érosive de Berdal et Bataille

Il s’agit d’une balanite érosive ciricinée polymicrobienne liée à la macération, très récidivante. Le traitement consiste surtout à assécher voire à réaliser une circoncision ( posthectomie )

  • Infections virales

    L’herpes du sexe peut donner un aspect de rougeurs du sexe, par l’aspect de petites érosions (petites plaies) en nappes inflammatoires

    Herpes de la vulve
    Herpes génital
  • Infections parasitaires :

  • Rougeurs à Trichomonas Vaginalis

Trichomonas Vaginalis est un parasite responsable de rougeurs souvent profuses et érosives, recouvertes de pertes blanches et d’enduit purulent d’odeur nauséabonde (odeur de platre frais). Il existe parfois des ulcérations voire des chancres.

Il n’est pas rare qu’existe aussi une uretrite (inflammation du méat uretral responsable de brulures lorsqu’on urine : brulures à la miction)

Le traitement requiert une prise unique de 2g de metronidazole (Flagyl*)

  • Les nodules scabieux

Il s’agit de boutons rouges consécutifs à la gale

nodul scabieux
Nodules scabieux de la gale

Les cancers

  • Cancers intra épithéliaux ou IN SITU (cantonnés à la superficie de la muqueuse) : une tache rouge sur le gland qui ne guérit pas sous traitement

Ils se présentent le plus souvent sous la forme d’une (parfois plusieurs) tache rouge sur le gland, la verge ou la vulve, de couleur rouge vif (voire marron pour la papulose bowenoide), lisse et luisante, le plus souvent bien limitée, résistante aux traitements locaux (antifongiques, corticoides… ), indolore et lentement évolutive.

Bowen de la verge / erythroplasie de Queyrat

Certains auteurs distinguent la maladie de Bowen de l’erythroplasie de Queyrat, arguant du fait que cette dernière évoluerait plus volontiers en carcinome invasif. Cependant, la clinique est semblable et l’image histologique est la même

Maladie de Paget

La Maladie de Paget est un adénocarcinome in situ (cantoné à l’épiderme) pouvant évoluer en carcinome invasif et donner des métastase. Associé dans 1/4 des cas environ à un cancer sous jacent (urinaire, prostate… )

 

 

Les maladies de peau

Des eczemas allergiques de contact peuvent se voir sur le pénis en réaction à un contact

  • directe à la matière des sous-vetements, des produits de lavage, l’application de désinfectants, d’antifongiques, le latex des préservatifs,
  • indirecte par portage manuel (produits chimiques, vernis à ongle… ) ou par les rapports sexuels : par exemple eczema au rouge à lèvres par le biais de rapports oro-genitaux, allergie au spermicide, au caoutchouc d’un anneau vaginal contraceptif, à des lubrifiants intimes…

L’eczema de la verge est souvent prouvé par le biais de tests allergologiques appelés patch tests afin de déterminer l’allergène en cause

Le traitement repose sur les cremes a la cortisone et l’éviction de l’allergène

Le lichen prend souvent au niveau du sexe un caractère annulaire caractéristique (groupes de papules agencées en anneau, ou un seul anneau avec bordure active et centre atrophique).
Le lichen plan érosif est caractérisé par des érosions douloureuses entourées par des papules blanches et kératosiques.

Rechercher dans les deux cas une atteinte de la bouche++++

  • Lichen scléreux

Le psoriasis peut toucher le prépuce chez l’homme et la vulve chez la femme. Il n’a pas été décrit sur les muqueuses (gland, vagin…). Il va donner des taches rouges souvent sans desquamation, résistantes aux antifongiques. Parfois il existe de véritables plaques de psoriasis sur la peau du sexe ou du pubis orientant le diagnostic. Le caractère suintant des lésions de psoriasis du sexe doit faire évoquer une surinfection bactérienne. En dehors de ce cas les prélèvements bactériologiques ou mycologiques sont négatifs. Un traitement local par dermocorticoïdes ou un traitement systémique par méthotrexate est généralement efficace.

Les irritations et traumatismes

  • Irritation de la verge ou de la vulve responsable de rougeurs

Elles sont souvent le fait d’une toilette trop méticuleuse, de l’application d’antiseptiques, de coïts prolongés ou brutaux…

BOUTONS SEXE : les boutons sur le gland, le pénis, la verge, la vulve, le vagin…

Boutons sur le sexe

Il est toujours angoissant de se découvrir des boutons sur le sexe, que ce soit le gland, le prépuce, le corps de la verge, le pénis ou les bourses chez l’homme, la vulve ou le pubis chez la femme.

RDV RAPIDE DE VISIO AVEC LE DERMATOLOGUE : prenez rdv de téléconsultation avec le dermatologue

Cet article en vidéo:

Attention, si vous présentez des rougeurs plus que des boutons, l’article consacré aux rougeurs du sexe est probablement plus adapté

Vous avez des boutons sur le sexe, ceci nécessite une consultation médicale

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Le médecin va tout d’abord demander vos antécédents ( les maladies ou interventions chirurgicales que vous avez subies, les traitements que vous prenez).
Ensuite il fera le point avec vous sur les problèmes que vous présentez (date de début, durée, signes d’accompagnement… )

Et il vous examinera, parfois au besoin d’une lampe grossissante. Si vous voyez un dermatologue, ce dernier peut utiliser un dermoscope (sorte de loupe posée à même la peau) et il pourra vous proposer de prendre en photo vos lésions. Il fera le point avec vous d’une possible contagiosité de ces boutons et le cas échéant, vous proposera d’examiner voire de traiter votre ou vos partenaires

Il pourra aussi utiliser de l’acide acétique dilué à 5% (principe actif du vinaigre blanc) et le badigeonner sur le gland et le prépuce. Cela est indolore

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Le médecin envisagera les différents diagnostics en cas de boutons sur le sexe

On peut citer parmi ceux-ci :

 

Les modifications physiologiques (normales) de la muqueuse du sexe

 

  • Chez l’homme

  • Papules perlées du gland

Il s’agit de petites tuméfactions souvent inférieures à 1 mm, disposées en une ou plusieurs lignes sur la couronne du gland, de couleur rose clair voire translucides. Elles sont normalement présentes chez environ 30% des hommes à partir de la puberté. Ces papules perlées jouent peut-être un rôle d’excitation de la partenaire lors du coït.

La couronne perlée du gland ne nécessite aucun traitement Leur diagnostic différentiel est surtout celui de condylomes qui sont beaucoup moins uniformes et moins régulièrement disposés sr la couronne du gland

Couronne perlée du gland

papules perlées du gland
Papules perlées du gland vue de pres
  • Grains de Fordyce

Ce sont des glandes sébacées isolées, non annexées à des poils, ayant la forme de petites élevures jaunes de 1 à 2 mm sur le bord et à la face interne du prépuce, sur la partie glabre du fourreau de la verge et sur les bourses. Ils sont nettement plus visibles lorsque l’on étire la peau
du pénis, cette manoeuvre peut d’ailleurs faire sourdre un
peu de sébum. Certains patients tentent de les percer et cela engendre des infections voire des kystes. Il ne faut donc pas y toucher. Les grains de Fordyce sont très fréquents et ne nécessitent pas de traitement.

 

points blancs sexe
Grains de Fordyce vus de pres
  • Chez la femme

On peut aussi observer des grains de Fordyce sur la vulve et des papules perlées, appelées alors papillomatose vestibulaire, à l’entrée du vagin.

La femme peut aussi avoir des replis muqueux appelés caroncules, en lieu et place de l’hymen ou autour de l’uretre (caroncules hyménéales ou urétrales)

Quelques maladies responsables de boutons sur le sexe :

Il s’agit de verrues génitales dues à des papillomavirus. Ils peuvent prendre des formes variées (taches claires ou brunatres, tuméfactions rosées, excroissances avec aspect filiforme… )

Condylomes

Il s’agit de petites formations ombiliquées posées sur la peau, dues à un poxvirus

molluscum du sexe
Molluscum contagiosum
  • Les nodules scabieux

Il s’agit de boutons rouges consécutifs à la gale

nodul scabieux
Nodules scabieux de la gale

 

La mycose du sexe, notamment dans sa forme candidosique (candidose), peut donner un aspect de boutons sur le sexe par l’apparition de petites pustules claires sur fond rouge

L’herpes du sexe peut donner un aspect de boutons du sexe, par l’aspect de petites vésicules (cloques) puis érosions (petites plaies) de quelques mm disposées en bouquet sur le sexe

Herpes de la vulve
Herpes génital

DEMANGEAISONS DE LA VULVE : la vulve qui gratte

Démangeaisons de la vulve

Démangeaison de la vulve

De multiples pathologies peuvent frapper la sphère vulvo-vaginale. Si les démangeaisons de la vulve sont fréquentes, elles ne signifient pas toujours qu’il existe une infection.

Tout inconfort, démangeaisons, douleur… doit faire consulter un médecin pour faire un diagnostic précis

Ce dernier envisagera les différents diagnostics possibles. On peut citer parmi ceux-ci :

Démangeaisons sans plaques, rougeurs, ni boutons

Les démangeaisons sont souvent les prémisses de taches rouges sur le sexe, annonciatrices d’herpes génital, de mycose vaginale

Des démangeaisons peuvent aussi se voir sans qu’on détecte boutons ni rougeurs dans le lichen scléro atrophique

lichen sclereux
Lichen sclereux (sclero atrophique) de la vulve

Démangeaisons avec boutons sur la vulve

Voir l’article sur les boutons qui grattent sur la vulve

Démangeaisons du sexe avec plaques rouges

Voir l’article sur les rougeurs qui grattent sur la vulve

Lorsque le diagnostic sera posé, le médecin vous proposera un traitement adapté à suivre attentivement.

En cas d’infection, il ne faut jamais omettre :

de rechercher une autre infection concomitante (sérologies SIDA, Syphilis…) et de traiter le(s) partenaire(s)

 

>>> Suite : la sécheresse vaginale

 

VULVE ET VAGIN : prendre de soin de la vulve et du vagin

Prendre soin de sa vulve et de son vagin

Démangeaison de la vulve

La vulve est la partie externe de l’organe génital féminin. La muqueuse vulvaire a pour particularité d’être en contact avec l’extérieur, ce qui la rend particulièrement sensible aux infections et aux irritations. Quels sont les soins de la vulve?

Le vagin est la partie interne de l’organe génital féminin. La muqueuse vaginale tapisse une cavité (le vagin) contenant des bactéries « normales » (la flore de Döderlein), dont la présence est indispensable. Cette flore entretien en effet une acidité permettant de lutter contre les infections. Il faut donc la respecter.

La vulve et le vagin sont des zones tres sensibles aux agressions extérieures. La toilette intime doit donc etre tres douce. Les troubles les plus fréquents de la vulve et du vagin sont les mycoses vaginales et la sécheresse vaginale.

 

>>> Suite : la toilette intime, les démangeaisons de la vulve, la sécheresse vaginale

 

SECHERESSE VAGINALE : la sécheresse vaginale et son traitement

La sécheresse vaginale

Démangeaison de la vulve

Zone intime par excellence, la muqueuse vulvo-vaginale est aussi et surtout un organe d’échange et de plaisir.

La sécheresse vaginale est un motif fréquent d’inconfort pour la patiente et le couple.

Causes

Les causes les plus fréquentes sont :

Les modifications hormonales

Les hormones conditionnent l’atmosphère vaginale et une sécheresse vaginale doit faire pratiquer un examen gynécologique complet, voire un bilan hormonal. La cause hormonale la plus classique de sécheresse vaginale est la ménopause.

L’allure de la vulve après la ménopause est la suivante : on observe une sécheresse vulvaire diffuse, une blancheur des espaces entre les lèvres, un début d’atrophie des petites lèvres et du capuchon clitoridien. La muqueuse vulvaire est très fine voire transparente avec visualisation du réseau vasculaire sous-jacent.

A un stade plus avancé, une véritable atrophie et un accolement des petites lèvres peut s’observer, avec des fissures ainsi qu’un rétrécissement de l’orifice vaginal avec bride postérieure le plus souvent.

La dépigmentation n’a pas d’aspect brillant ou nacré comme dans le lichen scléreux vulvaire

La psychologie

Les facteurs psychologiques tels le stress, l’absence de préliminaires, la baisse du désir…

Une toilette intime inadaptée

Une toilette trop soigneuse, les douches vaginales…

Diagnostic

La sécheresse est accompagnée dans environ la moitié des cas de brûlures et de rapports sexuels douloureux. Des démangeaisons de la vulve sont souvent évoquées mais souvent moins intense que dans le lichen scléreux.

Le médecin effectue un examen de la vulve pour détecter une infection, une sécheresse vaginale post ménopausique…

Traitement et soin de la sécheresse vaginale

La sécheresse vaginale doit amener à consulter un médecin pour déterminer avec lui les causes et les traitements possibles ( traitement hormonal local (crèmes, ovules) et/ou généraux (Traitement Hormonal substitutif de la Ménopause), sexologie… ).

Le traitement local consiste surtout – outre le traitement d’une infection – en l’application de gels lubrifiants (crème, gel, huile, ovule, capsule vaginale unidose). Il convient d’éviter la vaseline qui peut fragiliser les préservatifs et favoriser leur rupture lors d’un rapport.

 

 

TOILETTE INTIME : la toilette intime et l’hygiene intime

Toilette intime

La toilette intime devra tenir compte des particularités de la vulve et du vagin :

Elle doit toujours être douce.

Une seule toilette par jour (voire deux) est tout à fait suffisante, même en cas d’infection.

Les savons irritants, antiseptiques doivent être proscrits

Il faut laver la vulve avec un savon doux et si une toilette vaginale est nécessaire, elle doit être faite à l’eau claire.

En conclusion : le mieux est l’ennemi du bien. La plupart des affections vulvo-vaginales ne guérissant pas sous traitement médical ont pour cause une irritation due à des lavages intempestifs, l’emploi de produits caustiques etc.

HERPES GENITAL : l’herpès génitale de l’homme et de la femme

Herpes génital de l’homme et de la femme

L’herpes génital, cause / Symptomes de l’herpes génitalTraitement de l’herpes genital

Herpes génital de l'homme
Herpes génital de l’homme

Cet article en vidéo:

Cause de l’herpès génital

L’herpès est une maladie virale due a herpes simplex virus

On note deux virus de l’herpes, HSV1 et HSV2. Ces virus ne sont sont contaminants que chez l’homme et non chez l’animal.

L’herpès génital, généralement dû à Herpes Simplex virus 2 ou HSV2 est considéré comme une maladie sexuellement transmissible, fréquente au début de la vie sexuelle : la transmission du virus HSV 2 se fait au cours d’un rapport sexuel avec un partenaire porteur de lésions actives ou pas (c’est même la majorité des cas)

Les infections par l’herpès simplex sont très fréquentes : en France, la majeure partie de la population croise au cours de sa vie au moins l’un des deux virus HSV1 et HSV2 ; on estime que, à l’âge de 50 ans, environ 60% de la population française est séropositive pour HSV1 et 15% pour HSV2.

Les virus herpes simplex se transmettent par contact direct de la peau et/ou des muqueuses.

La transmission de l’herpès est facile.

Le virus de l’herpes peut siéger en de nombreux endroits dont le pourtour de la bouche ( » bouton de fièvre « ) et la sphère ano-génitale : l’herpes génital, qui est considéré comme une Maladie sexuellement Transmissible (MST). Il convient donc d’effectuer un bilan de MST (examen complet, sérologies…) en cas de contamination par l’herpes génitale.On distingue plusieurs types d’infections à herpes :

  1. primo-infection : il s’agit du premier contact infectant avec HSV1 ou HSV2, qu’il y ait des symptomes (gingivostomatite… ) ou rien (on peut ne pas se rendre compte qu’on a été infecté)
  2. infection initiale : il s’agit du premier contact infectant avec HSV1 ou HSV2, chez une personne deja infectée par l’autre type viral. Lorsqu’il y a des symptômes, ceux-ci sont souvent moins sévères que lors d’une primo-infection
  3. réactivation : période de réplication du virus (le virus se réveille et se multiplie), ceci prenant la forme d’une récurrence clinique ou d’une excrétion virale contaminante mais sans symptomes (la personne excrete le virus sur sa muqueuse, est contaminante, mais rien ne le laisse supposer puisqu’elle ne présente pas de symptomes)

Ainsi chacune des phases de l’herpes peut n’avoir aucun signe!

Les virus de l’herpes HSV1 et HSV2 peuvent etre transmis par un sujet présentant des symptomes de primoinfection, de récurence, mais aussi ne présentant aucun symptome! (primoinfection asymptomatique ou excretion virale asymptomatique)
En effet, l’excrétion virale dans la salive peut persister en dehors des poussées d’herpes. On peut donc etre contamine par une personne ayant eu de l’herpes il y a longtemps.
La primo infection est liée à la pénétration du virus dans la muqueuse ou la peau. L’incubation dure entre 2 et 12 jours.
Les particules de virus arrivent alors à « remonter » le long des nerfs sensitifs qui innervent la zone infectée, et à s’y réfugier dans les ganglions sensitifs (en général le ganglion sacré pour l’herpes génital), hors d’atteinte du système immunitaire et des médicaments anti -herpes

La réactivation des virus, marquée par leur réplication, provoque une récurrence herpétique, marquée par la « descente » des particules virales le long des nerfs infectés et par la réplication des virus herpes simplex sur la peau ou la muqueuse

L’herpès génital se transmet au moment de rapports sexuels vaginaux ou anaux non protégés (ou parfois protégés car le préservatif n’exempt pas la transmission de l’herpes génital à 100% : des particules virales présentes sur le pubis, les muqueuses du vagin ou la peau environnante peuvent être transmis de peau à peau ou de muqueuse à peau si le partenaire a de petites lésions cutanées permettant la pénétration du virus) avec une personne infectée par le HSV. Le virus peut même se propager sans pénétration…

Herpès génital de la femme
Herpès génital de la femme

20 à 40% environ des herpes genitaux sont dus a HSV1 par le biais de transmission oro génitale (pratiques sexuelles bucco génitales). Le virus de l’herpès génital est un virus fragile, qui ne survit que très peu de temps s’il n’est pas sur une muqueuse ou dans un corps humain. On ne risque donc que peu voire pas de se contaminer par le biais de la cuvette des toilettes ou de l’utilisation d’un linge souillé.
La survenue d’un herpès génital au sein d’un couple est souvent la source de conflits et de doute de rapport extraconjugal.Cependant, l’herpes génital n’est pas le signe d’une contamination récente car le virus peut rester en sommeil longtemps, sauf en cas de primo-infection symptomatique
L’herpès génital touche environ 20% de la population sexuellement active, et en particulier les 25-35 ans.

Symptomes de l’herpes genital

La primo infection peut aussi etre suivie de l’apparition de lésions environ 5 à 10 jours après le contact sexuel contaminant : il s’agit de vésicules souvent sensibles ou douloureuses sur un fond rouge et gonflé. Puis les vésicules se rompent et donnent des exulcérations parfois très douloureuses qui guérissent en une semaine. Il peut exister des ganglions de l’aine. Chez la femme, on peut observer un gonflement vulvaire important et des brulures lors de la miction.

Ensuite l’HSV longe les nerfs et va s »endormir » dans un ganglion sensitif près de la moelle épinière. Il peut rester « endormi » plusieurs semaines ou années… avant de se « réveiller »,provoquant alors des récurences : le virus de l’herpes se réplique et migre le long du nerf en sens inverse, jusqu’au niveau de la peau ou des muqueuses génitales. Il provoque alors des récidives dans le même endroit que la primo infection; ces récidives peuvent etre précédés de sensations de picotements ou de brûlures appelés prodromes. Puis apparaissent des vésicules regroupées en « bouquet », puis des exulcérations, mais ces lésions sont souvent moins parlantes et douloureuses que lors de la primo-infection.

herpes vaginal
Herpes génital

Les facteurs favorisant les récurences herpétiques sont :

  • les stress, qu’ils soient psychologiques ou physiques (intervention chirurgicale… )
  • la fatigue,
  • une infection (grippe),
  • les règles…

Les récurences herpétiques peuvent être très rares comme particulièrement récidivantes et gênantes. De plus l’herpes génital représente un risque chez la femme de transmission à son enfant lors l’accouchement : i le virus est présent sur les muqueuses du vagin au moment de l’accouchement, il peut etre transmis de la mere au bébé.
Ce risque est assez faible si la mere a été contaminée avant la grossesse, car elle transmet ses anticorps au foetus, ce qui tend à le protéger. En revanche, en cas de contamination durant la grossesse, il n’y a quasiment aucune protection, notamment en cas de contamination en fin de grossesse : les anticorps mettent plusieurs semaines à etre produits et a passer la barrière placentaire, et d’autre part, la contamination étant récente, il y a un risque important que le virus soit actif et présent au niveau des muqueuses vaginales lors de l’accouchement : le nouveau-né risque alors de développer une encéphalopathie herpétique, source potentielle de cécité, de retard psychomoteur, voire de décès du nouveau né. Il faut donc toujours mentionner à son obstétricien lorsqu’on a eu un ou plusieurs épisodes d’herpes génital. Ce dernier peut décider de placer la maman sous traitement antiviral en fin de grossesse pour réduire le risque de poussée lors de l’accouchement (notamment en cas d’antécédent d’herpes genital avant la grossesse), voire de pratiquer une césarienne… en cas de primo infection à l’herpès génital en fin de sa grossesse ou en cas de récurrence au moment de l’accouchement. L’herpès génital est donc caractérisé par le taux important de patients asymptomatiques, susceptibles d’être transmetteurs du virus même en l’absence de symptômes : on parle d’excrétion asymptomatique du virus ; le virus est sur la muqueuse génitale et peut être transmis au partenaire sexuel, mais il n’y a pas de lésions génitales. 20 % des patients infectés n’ont jamais eu de symptômes, elles ignorent qu’elles sont porteuses du HSV et cependant elles sont potentiellement contagieuses. A contrario 20% des personnes infectées ont eu des symptômes diagnostiqués et savent qu’elles souffrent d’herpes genital. Les 60 % restants ont eu des symptômes, parfois très frustes, mais ceux-ci n’ont pas été diagnostiqués « herpes génital » et elles ne savent donc pas non plus qu’elles sont contagieuses! Au total donc, 80% des personnes touchées par l’herpes génital ne savent pas qu’elles sont contagieuses! Le risque de transmission le plus important de l’herpes génital est au début de la poussée, lorsqu’on observe des vésicules puis les lésions restent contagieuses tant qu’elles ne se sont pas complètement sèches (tant qu’il y a du suintement ou du liquide).
Mais en réalité, la majorité des transmissions se font par excrétion asymptomatique du virus, sans aucune lésion… Diagnostic de l’herpes génital
En cas de doute diagnostique du médecin devant des ulcérations génitales, il est possible de prélever un peu de cellules au niveau des lésions et de les mettre en culture. Le résultat est obtenu en deux jours environs Il est aussi possible de demander sur le prélevement de rechercher l’ADN du virus de l’herpes, mais cette technique est plus couteuse. Le médecin peut aussi demander une sérologie de l’herpes dans le sang, mais ceci ne peut confirmer que les lésions sont de l’herpes génital car le taux de positivité de la sérologie herpétique est trop importante dans la population.
En revanche, en cas d’herpes génital, le médecin recherchera d’autres maladies sexuellement transmissibles au moyen notamment d’une prise de sang, voire d’autres prélèvements génitaux à la recherche de Chlamydiae Trachomatis

Traitement de l’herpes genital

Le traitement de l’herpes génital par voie orale (par comprimes d’aciclovir et de valaciclovir) est le plus souvent reserve aux poussees importantes et genantes d’herpes genital, ou en cas de risque de contagion

Il faut nettoyer la zone génitale une fois par jour avec un produit se toilette doux, sans frotter et bien sécher

Le médecin prescrit le plus souvent des crèmes à base d’aciclovir à appliquer plusieurs fois par jour

Soigner l’herpes génital AVEC UNE CREME sans ordonnance

Les délais de rendez-vous chez les dermatologues s’allongent d’année en année.

Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose.

En attendant votre rendez-vous chez le médecin et/ou le dermatologue et le diagnostic précis de votre herpès, vous pouvez tenter de soulager les récurrences de votre herpes de différentes manières et avec des produits disponibles sans ordonnance chez votre pharmacien ou dans une pharmacie sur Internet. Il faut être très prudent avant d’utiliser des crèmes et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… )

Parmi ceux-ci on peut citer :

ACICLOVIR 5% crème, HERPESEDERMYL 5%, crème, HERPEVIR 5%, crème, KENDIX 5 POUR CENT, crème, REMEX 5%, crème (Aciclovir)

CONTRE-INDICATIONS
  • Antécédents d’hypersensibilité à l’aciclovir ou au propylèneglycol.
  • Application oculaire, intrabuccale ou intravaginale
EFFETS SECONDAIRES
  • Peu fréquent : des sensations de picotements ou de brûlures transitoires pouvant suivre l’application de la crème, sécheresse cutanée, prurit.
  • Rare : érythème, eczéma de contact.
  • Très rare : cas d’urticaire et d’œdème de Quincke

Traitement preventif de l’herpes : se débarrasser de l’herpès?

Il n’est pas possible de se débarrasser de l’herpes. Cependant, en cas de poussees frequentes d’herpes (plus de 6 poussees d’herpes par an), l’aciclovir ou le valaciclovir peuvent etre proposes par le medecin a titre preventif. Le traitement est reevalue en terme d’efficacite au bout de 6 mois.

Précautions à prendre en cas d’herpès génital

 

Il faut toujours prévenir ses partenaires qu’on a eu de l’herpes car il est contagieux même en l’absence de symptomes

En cas d’herpes génital après un rapport non protégé, il faut faire un bilan de MST aupres de son médecin

Et pour aller plus loin

Recommandations de la Société Française de Dermatologie dans la prise en charge de l’herpes genital

Herpes génital et grossesse

En savoir plus

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HERPES : l’herpès, cause, symptomes, contamination

Herpes

L’herpes est une atteinte virale par virus de l’herpes de la peau et des muqueuses, le plus souvent labiale (« bouton de fièvre) et génitale. Il se contracte le plus souvent lors d’un baiser ou d’un rapport sexuel puis il « dort » dans les ganglions sensitifs des nerfs contaminés et se « réveille » au décours d’une fatigue, d’une maladie intercurente, d’une exposition solaire… provoquant alors ses manifestations. Il existe des traitements préventifs de la récidive des poussées , et des traitements de la crise.

Herpes

L’herpes, cause / Contamination à l’herpesQuels sont les différents types de contaminations / La crise d’herpes /Traitement de l’herpes / Points clés / Questions fréquentes / Et pour aller plus loin

Cause

La maladie communément appelée herpès est liée à l’infection par des virus de type Herpès simplex (HSV pour Herpes Simpex Virus).

On note deux virus, HSV1 et HSV2. Ces virus ne sont sont contaminants que chez l’homme et non chez l’animal.

Les infections par HSV sont très fréquentes : en France, la majeure partie de la population croise au cours de sa vie au moins l’un des deux virus HSV1 et HSV2 ; on estime que, à l’âge de 50 ans, environ 60% de la population française est séropositive pour HSV1 et 15% pour HSV2.

L’herpès cutanéomuqueux est une des maladies infectieuses virales humaines les plus fréquentes au Monde. En France, la contamination par HSV1 concerne environ 70% de la population! Quant à HSV2, il concerne environ 20% de la population.

Herpes labial
Herpes labial

 

Contamination


Les virus HSV se transmettent par contact direct de la peau et/ou des muqueuses.

La transmission est facile.

Le virus  peut siéger en de nombreux endroits dont le pourtour de la bouche ( » bouton de fièvre « ) et la sphère ano-génitale : l’herpes génital, qui est considéré comme une Maladie sexuellement Transmissible (MST). Il convient donc d’effectuer un bilan de MST (examen complet, sérologies…) en cas de contamination par l’herpes génitale.

Premiere contamination

La première contamination (appelée primo infection) par les virus HSV peut passer inaperçue ou être au contraire douloureuse et provoquer un tableau d’inflammation profuse de la bouche ou de la zone génitale.

Primo infection à l'herpes
Primo infection à l’herpes
Lésions des gencives et lèvres lors de la primo infection à l'herpes
Lésions des gencives et lèvres lors de la primo infection à l’herpes

Récurences de l’herpès

Ensuite, les virus HSV ont pour propriété de rester latents dans les ganglions sensitifs des nerf innervant la zone de contamination. Ils peuvent ensuite se réactiver (généralement au décours d’une fatigue, d’une fièvre, de maladies infectieuses, d’une chirurgie, d’un acte dermo esthétique (dermabrasion, injections dans les rides, laser de la peau, resurfaçage du visage… ), de prise de cortisone, d’une immunodépression, de chocs émotionnels, d’angoisse, de dépression, de stress, de contrariétés, d’un rapport sexuel, des regles, d’une exposition au soleil…) et provoquer les récurences herpétiques.

Herpes de la lèvre chez l'enfant
Herpes de la lèvre chez l’enfant

Types d’infections à l’herpès

Ainsi donc on distingue plusieurs types d’infections à herpes :

  1. primo-infection : il s’agit du premier contact infectant avec HSV1 ou HSV2, qu’il y ait des symptomes (gingivostomatite… ) ou rien (on peut ne pas se rendre compte qu’on a été infecté)
  2. infection initiale : il s’agit du premier contact infectant avec HSV1 ou HSV2, chez une personne deja infectée par l’autre type viral. Lorsqu’il y a des symptômes, ceux-ci sont souvent moins sévères que lors d’une primo-infection
  3. réactivation : période de réplication du virus (le virus se réveille et se multiplie), ceci prenant la forme d’une récurrence clinique ou d’une excrétion virale contaminante mais sans symptomes (la personne excrete le virus sur sa muqueuse, est contaminante, mais rien ne le laisse supposer puisqu’elle ne présente pas de symptomes)

Ainsi chacune des phases de l’herpes peut n’avoir aucun signe!

Les virus de l’herpes HSV1 et HSV2 peuvent etre transmis par un sujet présentant des symptomes de primoinfection, de récurence, mais aussi ne présentant aucun symptome! (primoinfection asymptomatique ou excretion virale asymptomatique)
En effet, l’excrétion virale dans la salive peut persister en dehors des poussées d’herpes. On peut donc etre contamine par une personne ayant eu de l’herpes il y a longtemps.
La primo infection est liée à la pénétration du virus dans la muqueuse ou la peau. L’incubation dure entre 2 et 12 jours.
Les particules de virus arrivent alors à « remonter » le long des nerfs sensitifs qui innervent la zone infectée, et à s’y réfugier dans les ganglions sensitifs (en général le ganglion trigéminé pour le « bouton de fièvre » et le ganglion sacré pour l’herpes génital), hors d’atteinte du système immunitaire et des médicaments anti -herpes

La réactivation des virus, marquée par leur réplication, provoque une récurrence herpétique, marquée par la « descente » des particules virales le long des nerfs infectés et par la réplication des virus herpes simplex sur la peau ou la muqueuse
Cette réplication provoque une éruption le plus souvent vésiculeuse, siégeant au fil des réactivations toujours au même endroit (bouton de fievre, herpes génital… )

 

Crise d’herpes

En dehors de la très symptomatique primoinfection, l’herpes peut prendre des formes très variées lors de ses récurences ou crises d’herpes

Herpes sur la peau

Il peut surgir sur des zones initialement contaminées (fesse, dos) et prend alors la forme de vésicules en bouquet

Vésicules en bouquet évocatrices d'herpes de la fesse
Vésicules en bouquet évocatrices d’herpes de la fesse

Herpes du doigt ou panaris herpétique

Il peut s’agir d’une primo contamination ou plus rarement d’une récurence

Herpes du doigt
Herpes du doigt

L’herpes buccal ou bouton de fievre

Il est dû généralement à HSV1 et fait généralement suite a une transmission du virus dans l’enfance

Herpes labial au stade crouteux
Herpes labial au stade crouteux

>> voir l’article sur l’herpes labial (ou bouton de fievre)

L’herpès génital

Il est généralement dû à HSV2 est il est considéré comme une maladie sexuellement transmissible.

Herpes génital de l'homme
Herpes génital de l’homme

Mais 20 à 40% environ des herpes genitaux sont dus a HSV1 par le biais de transmission oro génitale (pratiques sexuelles bucco génitales)

Herpès génital de la femme
Herpès génital de la femme

>> Voir l’article sur l’herpes genital

Herpes de l’oeil

Un herpes peut devenir profus et atteindre l’oeil, c’est l’herpes oculaire (donnant un oeil rouge et douloureux)

L'herpes de l'oeil
L’herpes de l’oeil

Outre le valaciclovir et l’aciclovir par voies orales, on peut utiliser lle ganciclovir sous forme de gel ophtalmique à 0,15 p. 100 (Virgan® gel ophtalmique) dans les kératites herpétiques aiguës superficielles, ou l’idoxuridine (Iduviran® collyre) ou encore la trifluridine à 1 p. 100 (Triherpine® collyre, Virophta® collyre)

Eczema atopique et herpes

Attention à l’herpes chez les enfants atteints d’eczema atopique car ils risquent une poussée profuse appelée syndrome de Kaposi Juliusberg

Kaposi Juliusberg chez un enfant atopique
Kaposi Juliusberg chez un enfant atopique

Le retentissement sur le moral et la qualité de vie

Le retentissement sur la qualité de vie peut etre considérable, notamment en raison de l’aspect affichant de l’herpes labial et pour l’herpes genital, en raison des perturbations dans les relations sexuelles.

Points clés :

  • L’herpes est une maladie fréquente liée à Herpes Simplex Virus (HSV) qui nécessite une consultation médicale
  • Deux HSV peuvent contaminer l’homme : HSV 1 et 2

Questions fréquentes

– Quand je suis fatigué, j’ai un bouton de fievre

Vous souffrez d’herpes labial, maladie fréquente, liée au virus de l’herpès. On estime que ce dernier infecte environ 70% des adultes. Le virus, lorsqu’il a infecté une zone (la bouche dans votre cas), se loge dans les ganglions sensitifs des nerfs qui innervent la zone et y reste de façon latente. Parfois le virus se « réveille » et prolifère lors de diverses situations favorisantes (exposition au soleil, fatigue, stress, période de règles…), provoquant une poussée d’herpès dans la zone initialement contaminée. Il n’est donc pas possible de se débarrasser du virus. Il est néanmoins possible de limiter l’impact voire la fréquence des crises : je vous recommande donc de consulter votre médecin qui vous prescrira un traitement local que vous pourrez appliquer dès les premiers symptomes des crises (picotements, rougeur discrète…) afin de limiter la crise d’herpes. De plus, en cas de poussées fréquentes (plus de 6 poussées par an), le médecin pourra vous proposer un traitement par voie orale, à prendre durant plusieurs mois et permettant dans la majorité des cas de diminuer le nombre et l’importance des poussées d’herpès.

Et pour aller plus loin…


  Traitement de l’herpes

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VAGINOSE BACTERIENNE : quand le vagin sent le poisson, pertes malodorantes

Vaginose bactérienne

Mauvaise odeur du vagin

Il est toujours angoissant de se découvrir des pertes vaginales, notamment quand celles-ci sentent mauvais… que se passe-t-il dans mon vagin?

Cette mauvaise odeur du vagin et ces pertes sentant le poisson touchent environ une femme sur 5. C’est donc fréquent

La flore vaginale normale

Le vagin contient de nombreuses bactéries composant la flore vaginale, composées à environ 95% de bactéries lactiques ou lactobacilles. Ces bactéries assurent un taux d’acidité dans le vagin, limitant le risque de voir des bactéries pathogènes se développer. Il s’agit de la flore de Doderlein, protectrice vis-à-vis de nombreuses maladies.

Un déséquilibre de la flore vaginale

Une vaginose bactérienne se développe quand la flore vaginale normale est remplacée par d’autres bactéries, le plus souvent anaérobies, c’est-à-dire qu’elles n’ont pas besoin d’oxygène pour pulluler ( Gardnerella vaginalis,  Bacteroides, Prevotella,  Mobiluncus species, Mycoplasma hominis…). Ceci peut entraîner une augmentation des pertes vaginales, d’odeur nauséabonde. On parle alors de vaginose bactérienne

Vaginose ou vaginite?

La vaginite est définie par une inflammation du  vagin et de la vulve, occasionnant des rougeurs de la vulve avec gonflement, demangeaisons de la vulve, voire douleur.

La vaginite se présente sous la forme d’une vulvite rouge profuse, débordant sur les petites lèvres et la fourchette postérieure, associée à des pertes fluides, spumeuses blanc-jaunâtres et malodorantes. Il existe également une rougeur vaginale. On note parfois un piqueté rouge.

Alors qu’en cas de vaginose il n’y a qu’une augmentation des pertes, qui sont souvent malodorantes.

Causes de la vaginose bactérienne

Un certain nombre de facteurs peuvent influer sur la composition normale de la flore vaginale :

Antibiotiques

De nombreux  antibiotiques vont détruire la flore naturelle du vagin et la déséquilibrer, entrainant la pullulation de bactéries, et pouvant entrainer une vaginose bactérienne, mais aussi de candida albicans responsable le plus souvent de la mycose vaginale.

Changements hormonaux et de contraception

Périodes du cycle, changement de contraception, mise en place d’un stérilet…

Toilettes vaginales trop fréquentes, douches vaginales…

La vaginose bactérienne est favorisée par une hygiène trop intense (douches vaginales notamment)

Rapports sexuels

Les rapports sexuels fréquents, le fait d’avoir plusieurs partenaires sexuels,
des antécédents de MST ou d’épisode antérieur de vaginose bactérienne sont des facteurs de risque de vaginose bactérienne.

Est-ce une MST?

A proprement parler la vaginose bactérienne n’est pas une Maladie Sexuellement Transmissible, même si les rapports fréquents ou les prises de risque sexuel sont des facteurs de risque d’avoir une vaginose.

De plus, la flore protégeant le vagin de certaines MST étant déséquilibrée, la vaginose bactérienne facilite la contamination par des infections sexuellement transmissibles (gonorrhée, infection à Chlamydia trachomatis, herpes génital, VIH…) qui peuvent passer inaperçues, masquées par les symptomes de la vaginose.

Attention elle peut passer inaperçue dans la moitié des cas!

La vaginose bactérienne est asymptomatique dans plus de la moitié des cas : elle ne provoque pas de démangeaisons. Les symptômes évocateurs sont alors la mauvaise odeurs, voire des sensations de brûlures vaginales et vulvaires et des douleurs lors des rapports sexuels.

Diagnostic

Le diagnostic de la vaginose bactérienne repose soit sur les critères d’Amsel : 3 des 4 critères suivant

  • pertes fluides homogènes,
  • pH>4,5,
  • test à la potasse positif,
  • présence de clue cells

soit sur un score de Nugent ≥7 à la coloration de Gram.

Traitement

Tout d’abord le médecin va éliminer une vaginite (infection) par l’examen clinique et il fera le plus souvent un prélèvement vaginal pour mise en culture et mise en évidence des bactéries en présence

Il est conseillé de réduire son activité sexuelle ou d’utiliser  des préservatifs sur toute la durée du traitement.

Cependant, le traitement du partenaire sexuel n’est pas nécessaire car il ne permettait pas de diminuer le risque de récidive.

1/ Faut-il traiter?

La vaginose bactérienne régresse souvent spontanément par obtention d’un rééquilibrage de la flore vaginale. Les médecins ne traitent donc que si les symptomes persistent, s’aggravent ou s’il y a une plainte de la patiente et/ou de ses partenaires. De même, chez la femme enceinte, le traitement devra être discuté car la vaginose bactérienne augmente le risque de naissance prématurée et de rupture prématurée des membranes. Le traitement médical est en effet à base d’antibiotiques.

Cependant les traitements sont suivis d’une récidive dans 80% des cas à 3 mois

2/ Comment soigner la vaginose bactérienne

  • Traitement local

Deux types de traitements locaux peuvent être employés dans la vaginose bactérienne :

Antibiotiques locaux

Il s’agit d’un traitement antibiotique local en ovules (Flagyl* ovules)

Produits sans antibiotiques
  • On peut utiliser une préparation vaginale à base de lactobacilles et de probiotiques qui vont soit réensemencer la  flore de lactobacilles, soit favoriser leur pullulation
  • En cas d’atrophie vaginale voire de sécheresse vaginale, on peut utiliser une crème vaginale aux oestrogènes

 

  • Traitement par voie orale

Le traitement de la vaginose bactérienne requiert l’emploi d’un antibiotique par voie orale, le metronidazole (Flagyl*) à la dose de 500mg/j pendant 7j

Ces antibiotiques entraînent quelques effets indésirables tels que de légères nausées, et il est formellement déconseillé de boire de l’alcool pendant la durée du traitement sous peine d’effet antabuse (chaleur, rougeurs, vomissements, tachycardie).

On peut aussi utiliser le secnidazole (Secnol*), 2 g (un sachet) en une prise unique. Les effets secondaires du secnidazole sont principalement des nausées, vomissements, douleurs abdominales, dysgueusie (goût métallique), inflammation de la bouche et de la langue, leucopénie, maux de tête, vertiges, incoordination, ataxie, paresthésies, polynévrites sensitivomotrices et allergie.

RAPPORTS SEXUELS DOULOUREUX : quand le sexe et la pénétration font mal

J’ai mal pendant les rapports sexuels

Problemes de sexe

Article rédigé d’après le DSM

Dyspareunie

Caractéristiques diagnostiques

La caractéristique essentielle d’une Dyspareunie est une douleur génitale qui est associée aux rapports sexuels (Critère A).
Bien qu’elle soit éprouvée le plus souvent pendant le coït, elle peut également se produire avant ou après les rapports. Le trouble peut survenir chez l’homme comme chez la femme. Chez la femme, la douleur peut être
décrite comme superficielle pendant l’intromission ou comme profonde pendant le va et vient du pénis.

L’intensité des symptômes peut aller d’une légère gêne à une douleur aiguë.

L’affection doit être à l’origine d’un désarroi marqué ou de difficultés interpersonnelles (Critère B).

La perturbation n’est pas due exclusivement à un Vaginisme ou à un manque de lubrification (sécheresse vaginale), n’est pas mieux expliquée par un autre trouble de l’Axe I (à part une autre Dysfonction sexuelle) et n’est pas due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une substance (p. ex., une substance donnant lieu à abus, un médicament), ou d’une affection médicale générale (Critère C)

Caractéristiques et troubles associés

La Dyspareunie est rarement une plainte dominante dans un service de santé mentale. Les sujets souffrant de Dyspareunie s’adressent habituellement aux services de médecine générale pour être traités. Typiquement, l’examen physique des individus atteints de ce trouble ne met pas en évidence d’anomalies génitales. Le fait d’éprouver de
manière répétée une douleur génitale pendant le coït peut avoir pour résultat un évitement des expériences sexuelles existantes ou une limitation du développement de nouvelles relations sexuelles.

Vaginisme

Caractéristiques diagnostiques

La caractéristique essentielle du Vaginisme est une contraction involontaire, répétée et persistante, des muscles périnéaux qui entourent le tiers externe du vagin, en cas de tentative de pénétration par le pénis, le doigt, un tampon ou un spéculum (Critère A).

L’affection doit être à l’origine d’un désarroi marqué ou de difficultés interpersonnelles (Critère B).

L’affection n’est pas mieux expliquée par un autre trouble de l’Axe I (à part une autre Dysfonction sexuelle) et n’est pas due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une affection médicale générale (Critère C).

Chez certaines femmes, la simple anticipation d’une pénétration vaginale peut déclencher un spasme musculaire.
La contraction peut aller de légère, responsable d’un certain resserrement et d’une certaine gêne, à sévère, empêchant la pénétration.

Caractéristiques et troubles associés

Les réponses sexuelles (p. ex., désir, plaisir, capacité orgasmique) peuvent ne pas être altérées tant qu’une pénétration n’est pas tentée ou anticipée. L’obstruction physique due à la contraction musculaire empêche habituellement le coït. De ce fait, l’affection peut limiter le développement des relations sexuelles et interrompre des relations existantes. On a rapporté des cas de non consommation de mariage et d’infertilité associés à cette affection. Le diagnostic est souvent porté au cours d’examens gynécologiques de routine où, en réaction à l’examen pelvien, on peut observer immédiatement une contraction de l’orifice vaginal. Dans certains cas, l’intensité de la contraction peut être si sévère ou prolongée qu’elle est à l’origine d’une douleur. Cependant, chez certaines femmes, le vaginisme ne se produit qu’au cours des rapports sexuels et pas pendant
un examen gynécologique. L’affection est plus souvent retrouvée chez les jeunes femmes que chez les femmes plus âgées, chez des femmes ayant une attitude négative envers le sexe et chez les femmes ayant des antécédents d’abus ou de traumatismes sexuels.

Évolution

Le Vaginisme, dans sa forme : de tout temps, débute habituellement de façon brusque, se manifestant pour la première fois au cours des tentatives initiales de pénétration sexuelle par un partenaire ou au cours des premiers examens gynécologiques. Une fois que le trouble s’est installé, l’évolution est habituellement chronique, à moins d’une amélioration par un traitement. Le Vaginisme acquis peut également apparaître soudainement en réaction à un traumatisme sexuel ou à une affection médicale générale.

Diagnostic différentiel

Le Vaginisme doit être distingué d’une Dysfonction sexuelle due à une affection médicale générale. Le diagnostic approprié est celui d’une Dysfonction sexuelle due à une affection médicale générale quand on estime que la dysfonction est due exclusivement aux effets physiologiques d’une affection médicale générale spécifiée (p. ex., endométriose ou infection vaginale). Cette détermination repose sur les antécédents, les examens complémentaires ou l’examen physique. Le Vaginisme peut persister en tant que problème séquellaire après la résolution de l’affection médicale générale. Si le Vaginisme et une affection médicale générale sont tous deux présents, mais qu’on estime que les spasmes vaginaux ne sont pas dus exclusivement aux effets physiologiques directs de l’affection médicale générale, on fait un diagnostic de Vaginisme dû à une combinaison de facteurs. Le Vaginisme peut également se produire en association avec d’autres Dysfonctions sexuelles (p. ex., Trouble : baisse du désir sexuel). Dans ce cas, les deux diagnostics doivent être enregistrés. Bien qu’une douleur associée aux rapports sexuels puisse se produire dans le Vaginisme, on ne porte pas un diagnostic additionnel de Dyspareunie.

Critères diagnostiques du Trouble du Vaginisme

A. Spasme involontaire, répété ou persistant, de la musculature du tiers
externe du vagin perturbant les rapports sexuels.
B. La perturbation est à l’origine d’une souffrance marquée ou de difficultés
interpersonnelles.
C. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un autre trouble de
l’Axe I (p. ex., Somatisation) et n’est pas due exclusivement aux effets
physiologiques directs d’une affection médicale générale.

EJACULATEUR PRECOCE : éjaculation précoce

Ejaculation précoce

Trouble de l’éjaculation

Article rédigé d’après le DSM

Caractéristiques diagnostiques

La caractéristique essentielle de l’Éjaculation précoce est la survenue répétée et persistante d’un orgasme et d’une éjaculation lors de stimulations sexuelles minimes, avant, pendant ou juste après la pénétration et avant que le sujet ne souhaite éjaculer (Critère A).

Le clinicien doit tenir compte de facteurs qui influencent la durée de la phase excitatoire, tels que l’âge, la nouveauté du partenaire sexuel ou de la situation, et la fréquence récente de l’activité sexuelle. La majorité des hommes atteints de ce trouble sont capables, lorsqu’ils se masturbent, de différer l’orgasme d’un délai considérablementplus long qu’au cours du coït.

L’estimation par les partenaires du temps qui s’écoule depuis le début du rapport sexuel jusqu’à l’éjaculation peut être très variable, de même que leur jugement sur le fait que l’éjaculation précoce est ou non un problème.

L’affection doit être à l’origine d’un désarroi marqué ou de difficultés relationnelles (Critère B).

L’éjaculation précoce n’est pas due exclusivement aux effets directs d’une substance (p. ex., sevrage d’opiacés) (Critère C).

Sous-types

Des sous-types sont disponibles pour préciser le mode de début (de tout temps ou acquis), le contexte (généralisé versus situationnel) et les facteurs étiologiques (dû à des facteurs psychologiques, dû à une combinaison de facteurs) du Trouble de l’orgasme chez l’homme.

Caractéristiques et troubles associés

De même que d’autres Dysfonctions sexuelles, l’éjaculation précoce peut créer une certaine tension relationnelle. Certains hommes non mariés hésitent à sortir avec de nouvelles partenaires de peur de l’embarras causé par ce trouble. Cela peut contribuer à un isolement social.

Évolution

Une majorité d’hommes jeunes apprennent à différer l’orgasme avec l’âge et l’expérience sexuelle, mais certains continuent à éjaculer précocement et peuvent demander à être aidés pour ce trouble. Certains hommes sont capables de différer l’éjaculation dans le cadre d’une relation de longue durée, mais rencontrent une récurrence de l’Éjaculation précoce quand ils ont une nouvelle partenaire. Typiquement, l’Éjaculation précoce se rencontre chez les hommes jeunes et est présente au cours de leurs premières tentatives de rapports sexuels. Cependant, certains hommes perdent la capacité de différer l’orgasme après une période de fonctionnement adéquat. Quand le trouble
survient après une période de fonctionnement sexuel adéquat, il existe souvent un contexte de réduction de la fréquence de l’activité sexuelle, d’anxiété intense de performance avec une nouvelle partenaire ou de perte du contrôle éjaculatoire liée à des difficultés à atteindre ou à maintenir les érections. Certains hommes qui ont cessé de consommer régulièrement de l’alcool peuvent développer une Éjaculation précoce du fait qu’ils ont compté sur l’alcool pour différer leur orgasme plutôt que d’apprendre d’autres stratégies comportementales.

Diagnostic différentiel

On doit distinguer l’Éjaculation précoce d’une Dysfonction érectile liée à l’évolution d’une affection médicale générale. Certains sujets atteints de dysfonction érectile peuvent négliger les stratégies qu’ils utilisent habituellement pour retarder l’orgasme. D’autres requièrent une stimulation prolongée non coïtale afin de
développer un degré d’érection suffisant pour permettre l’intromission. Chez de tels individus, l’excitation sexuelle peut être si forte que l’éjaculation se produit immédiatement.
Des problèmes d’éjaculation précoce occasionnels qui ne sont ni persistants ni récurrents ou qui ne s’accompagnent pas d’un désarroi marqué ou de difficultés interpersonnelles n’entrent pas dans le cadre d’un diagnostic d’Éjaculation précoce. Le clinicien doit également prendre en considération l’âge du sujet, son expérience
sexuelle générale, son activité sexuelle récente, et la nouveauté du partenaire. Quand des problèmes d’Éjaculation précoce sont exclusivement liés à l’utilisation (l’une substance (p. ex., l’utilisation d’opiacés), on peut faire le diagnostic d’une Dysfonction sexuelle induite par une substance.

Critères diagnostiques de L’éjaculation précoce

A. Trouble de l’éjaculation persistant ou répété lors de stimulations
sexuelles minimes avant, pendant, ou juste après la pénétration, et
avant que le sujet ne souhaite éjaculer. Le clinicien doit tenir compte
des facteurs qui modifient la durée de la phase d’excitation sexuelle
tels que l’âge, la nouveauté de l’expérience sexuelle ou du partenaire
et la fréquence de l’activité sexuelle récente.
B. La perturbation est à l’origine d’une souffrance marquée ou de difficultés
interpersonnelles.
C. L’éjaculation précoce n’est pas due exclusivement aux effets directs
d’une substance (p. ex., un sevrage aux opiacés)
Spécifier le type :
Type de tout temps
Type acquis
Spécifier le type :
Type généralisé
Type situationnel
Spécifier :
Dû à des facteurs psychologiques
Dû à une combinaison de facteurs

JE NE JOUIS PLUS : absence d’orgasme

Absence d’orgasme : « je ne jouis plus »

Problemes de sexe

Article rédigé d’après le DSM

Absence d’orgasme chez la femme

Caractéristiques diagnostiques

La caractéristique essentielle du Trouble de l’orgasme chez la femme est une absence ou un retard répété ou persistant de l’orgasme après une phase d’excitation sexuelle normale (Critère A).

Il existe chez la femme une grande variabilité dans le type ou l’intensité de la stimulation nécessaire pour déclencher un orgasme. Le diagnostic d’un Trouble de l’orgasme chez la femme doit reposer sur le jugement du clinicien, qui estime que la capacité orgasmique de la femme est inférieure à ce qu’elle devrait être étant donné son âge, son expérience sexuelle et l’adéquation de la stimulation sexuelle reçue. La perturbation doit être à l’origine d’une souffrance subjective marquée ou de difficultés interpersonnelles (Critère B).

La dysfonction n’est pas mieux expliquée par un autre trouble de l’Axe I (à part une autre Dysfonction sexuelle) et n’est pas due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une substance (y compris des médicaments) ou d’une affection médicale générale (Critère C)

Caractéristiques et troubles associés

Aucune association n’a été retrouvée entre des traits de personnalité ou une psychopathologie spécifiques et la dysfonction orgasmique chez la femme. Le Trouble de l’ orgasme chez la femme peut affecter l’image du corps, l’estime de soi, ou la satisfaction relationnelle. D’après des études contrôlées, la capacité orgasmique n’est pas corrélée à la taille du vagin ou au tonus musculaire pelvien. Bien que les femmes atteintes de lésions de la moelle épinière, d’exérèse de la vulve, ou d’excision et de reconstruction vaginale aient relaté une capacité à atteindre l’orgasme, une dysfonction
orgasmique est fréquemment rapportée chez les femmes présentant ces affections. Cependant, en général, les affections médicales générales chroniques comme le diabète ou le cancer pelvien ont plutôt tendance à altérer la phase excitatoire de la réponse sexuelle, préservant relativement la capacité orgasmique.

Évolution

Comme la capacité orgasmique de la femme augmente en fonction de la croissance de l’expérience sexuelle, le Trouble de l’orgasme chez la femme pourrait être plus fréquent chez les femmes plus jeunes. La plupart des troubles de l’orgasme chez la femme sont de tout temps, plutôt qu’acquis. Une fois qu’une femme a réussi à atteindre l’orgasme, il est rare qu’elle perde cette capacité, à moins qu’une mauvaise communication sexuelle, un conflit relationnel, une expérience traumatisante (p. ex., un viol), un Trouble de l’humeur, ou une affection médicale générale n’intervienne. Quand la dysfonction orgasmique ne se produit que dans certaines situations, des difficultés de désir et d’excitation sexuelle sont souvent présentes en plus du trouble orgasmique. Beaucoup de femmes accroissent leur capacité orgasmique en expérimentant une plus grande diversité de stimulations et en acquérant plus de connaissances sur le fonctionnement de leur propre corps.

Diagnostic différentiel

Le Trouble de l’orgasme chez la femme doit être distingué d’une Dysfonction sexuelle due à une affection médicale générale. Le diagnostic approprié est celuid’une Dysfonction sexuelle due à une affection médicale générale quand on estime que la Dvsfonction est due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une affection médicale générale spécifiée (p. ex., lésions de la moelle épinière). Cette détermination repose sur les antécédents, les examens complémentaires…

Contrairement au Trouble de l’orgasme chez la femme, une Dysfonction sexuelle induite par une substance est jugée être due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une substance (p. ex., antidépresseurs, benzodiazépines, neuroleptiques, antihypertenseurs, opiacés).

Critères diagnostiques du Trouble de l’orgasme chez la femme

A. Absence ou retard persistant ou répété de l’orgasme après une phase
d’excitation sexuelle normale. Il existe chez la femme une grande
variabilité dans le type ou l’intensité de la stimulation nécessaire pour
déclencher un orgasme. Le diagnostic d’un trouble de l’orgasme chez
la femme repose sur le jugement du clinicien qui estime que la capacité
orgasmique de la femme est inférieure à ce qu’elle devrait être,
compte tenu de son âge, de son expérience sexuelle et de l’adéquation
de la stimulation sexuelle reçue.
B. La perturbation est à l’origine d’une souffrance marquée ou de difficultés
interpersonnelles.
C. La dysfonction orgasmique n’est pas mieux expliquée par un autre
trouble de l’Axe I (à l’exception d’une autre Dysfonction sexuelle) et
n’est pas due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une
substance (c.-à-d. une substance donnant lieu à abus, un médicament)
ou d’une affection médicale générale.

Absence d’orgasme chez l’homme

Caractéristiques diagnostiques

La caractéristique essentielle du Trouble de l’orgasme chez l’homme est une absence ou un retard répété ou persistant de l’orgasme après une phase d’excitation sexuelle normale. En évaluant le retard de l’orgasme, le clinicien doit tenir compte de l’âge du sujet et du caractère adéquat de la stimulation en intensité, en durée et quant à son orientation (Critère A).

L’affection doit être à l’origine d’une souffrance subjective marquée ou de difficultés interpersonnelles (Critère B).

La dysfonction orgasmique n’est pas mieux expliquée par un autre trouble de l’Axe I (à l’exception d’une autre Dysfonction sexuelle) et n’est pas due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une substance (y compris des médicaments) ou d’une affection médicale générale (Critère C).

Dans la forme la plus commune du Trouble de l’orgasme chez l’homme, un homme ne parvient pas à atteindre l’orgasme pendant un rapport sexuel, bien qu’il puisse éjaculer après stimulation manuelle ou orale de la partenaire. Certains hommes présentant un Trouble de l’orgasme peuvent atteindre un orgasme coïtal, mais uniquement
après stimulation non coïtale très intense et prolongée. Certains ne peuvent éjaculer qu’en se masturbant. Un sous- groupe encore plus rare n’éprouvent un orgasme qu’au moment où ils s’éveillent après avoir fait un rêve érotique.

Caractéristiques et troubles associés

De nombreux hommes ne ressentant pas (l’orgasme pendant le coït décrivent une sensation d’excitation au début de la rencontre sexuelle, puis graduellement, l’intromission devient plus une corvée qu’un plaisir. Un mode d’excitation sexuelle paraphilique peut être présente. Quand un homme dissimule à sa femme son absence d’orgasme coïtal,
le couple peut présenter une infertilité dont la cause est inconnue. L’affection peut causer une perturbation des relations conjugales ou sexuelles existantes. L’homme peut généralement atteindre l’orgasme en dépit d’affections vasculaires ou neurologiques interférant avec la rigidité de l’érection. La sensation orgasmique et les contractions musculaires striées accompagnant l’orgasme restent intactes chez les hommes avant perdu leur prostate et leurs vésicules séminales à la suite d’un acte chirurgical radical pelvien pour cancer. L’orgasme peut également se produire en l’absence d’émission de semen (p. ex., quand les ganglions lymphatiques ont été lésés après un acte chirurgical ou une neuropathie périphérique).

Diagnostic différentiel

Le Trouble de l’orgasme chez l’homme doit être distingué d’une Dysfonction sexuelle due à une affection médicale générale. Le diagnostic approprié est celui d’une Dysfonction sexuelle due à une affection médicale générale quand on estime que la dysfonction est due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une affection
médicale générale spécifiée (p. ex., hvperprolactinémie). Cette détermination repose sur les antécédents, les examens complémentaires ou l’examen physique.
Un test du seuil de sensibilité peut montrer une diminution du seuil de sensibilitécutanée du pénis du fait d’une affection neurologique (p. ex., lésion de la moelle épinière,neuropathies sensitives).
Contrairement au Trouble de l’orgasme chez l’homme, une Dysfonction sexuelle induite par une substance est jugée être due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une substance (p. ex., alcool, opiacés, antihypertenseurs, antidépresseurs, neuroleptiques).
Le Trouble de l’orgasme chez l’homme peut également survenir en association avec d’autres Dysfonctions sexuelles (p. ex., Trouble de l’érection chez l’homme).

Critères diagnostiques du Trouble de l’orgasme chez l’homme

A. Absence ou retard persistant ou répété de l’orgasme après une phase
d’excitation sexuelle normale lors d’une activité sexuelle que le clinicien
juge adéquate en intensité, en durée et quant à son orientation,
compte tenu de l’âge du sujet.
B. La perturbation est à l’origine d’une souffrance marquée ou de difficultés
interpersonnelles.
C. La dvsfonction orgasmique n’est pas mieux expliquée par un autre
trouble de l’Axe I (à l’exception d’une autre Dysfonction sexuelle) et
n’est pas due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une
substance (c.-à-d. une substance donnant lieu à abus, un médicament)
ou d’une affection médicale générale.

TROUBLE DE L’ERECTION : « bander mou »

Troubles de l’érection

Trouble de l’érection

Article rédigé d’après le DSM

Caractéristiques diagnostiques

La caractéristique essentielle du Trouble de l’érection chez l’homme est une incapacité persistante ou répétée à atteindre ou à maintenir jusqu’à l’accomplissement de l’acte sexuel, une érection adéquate (Critère A).
L’affection doit être à l’origine d’un désarroi marqué ou de difficultés interpersonnelles (Critère B).
La dysfonction n’est pas mieux expliquée par un autre Trouble de l’Axe I (à l’exception d’une autre Dysfonction sexuelle) et n’est pas due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une substance (y compris des médicaments) ou d’une affection médicale générale (Critère C).
Il existe différents modes de dysfonction érectile. Certains sujets relatent une incapacité à obtenir une érection dès le début de l’acte sexuel. D’autres se plaignent d’avoir dans un premier temps une érection adéquate, puis d’avoir une détumescence quand
ils tentent la pénétration. D’autres encore disent avoir une érection suffisamment ferme pour permettre la pénétration, mais avoir ensuite une détumescence avant ou pendant l’intromission. Certains hommes disent pouvoir obtenir une érection uniquement pendant la masturbation ou au réveil. Il peut y avoir également une perte des capacités érectiles masturbatoires mais cela n’est pas courant.

Critères diagnostiques du Trouble de l’érection chez l’homme

A. Incapacité persistante ou répétée à atteindre, ou à. maintenir jusqu’à
l’accomplissement de l’acte sexuel, une érection adéquate.
B. La perturbation est à l’origine d’une souffrance marquée ou de difficultés
interpersonnelles.
C. La dvsfonction érectile n’est pas mieux expliquée par un autre trouble
de l’Axe I C) l’exception d’une autre Dvsfonction sexuelle) et n’est pas
due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une substance
(c.-à-d. une substance donnant lieu à abus, un médicament) ou d’une
affection médicale générale.

Caractéristiques et troubles associés

Les difficultés érectiles du Trouble de l’érection chez l’homme sont souvent associées à une anxiété sexuelle, une peur de l’échec, un souci de la performance sexuelle et une diminution de la sensation subjective d’excitation et de plaisir sexuel. La dysfonction érectile peut causer des ruptures des relations conjugales ou sexuelles existantes et peut-être à l’origine de mariages non consommés ou d’infertilité. Ce trouble peut être
associé à un Trouble : baisse du désir sexuel et à une Éjaculation précoce. Les sujets atteints de Troubles de l’humeur et de Troubles liés à une substance relatent souvent des problèmes d’excitation sexuelle.

Évolution

Les diverses formes de Trouble de l’érection chez l’homme présentent des évolutions différentes, et l’âge de début varie beaucoup. Les quelques individus qui n’ont jamais pu avoir une érection suffisante pour accomplir un acte sexuel avec un partenaire ont classiquement un trouble chronique, de tout temps. Les cas où le trouble est acquis peuvent connaître une rémission spontanée pendant 15 à 30 % du temps.

Diagnostic différentiel

Le Trouble de l’érection chez l’homme doit être distingué d’une Dysfonction sexuelle due à une affection médicale générale. Le diagnostic approprié est celui d’une Dvsfonction sexuelle due à une affection médicale générale quand on estime que la dysfonction est due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une affection médicale générale spécifiée (p. ex., diabète sucré, sclérose multiple, insuffisance rénale,
neuropathie périphérique, maladie vasculaire périphérique, lésion de la moelle épinière, lésion du système nerveux autonome postchirurgicale ou postradique) . Cette détermination est fondée sur les antécédents (p. ex., altération de la fonction érectile au cours de la masturbation), les examens complémentaires ou l’examen physique. Les études de l’intumescence pénienne nocturne peuvent démontrer l’existence d’érections survenant pendant le sommeil et peuvent aider à différencier les troubles érectiles primaires d’un Trouble de l’érection chez l’homme dû à une affection médicale générale. Les études de la pression artérielle pénienne, les examens pléthysmographiques, ou l’écho-Doppler peuvent mettre en évidence une origine vasculaire
à la diminution de la fonction érectile. Des investigations invasives telles que les tests pharmacologiques intracaverneux ou l’angiographie peuvent établir la présence de problèmes de flux artériel. La cavernographie peut évaluer la fonction veineuse. Si un Trouble de l’érection chez l’homme et une affection médicale générale sont tous deux présents, mais qu’on estime que la dysfonction érectile n’est pas due exclusivement aux
effets physiologiques directs de l’affection médicale générale, on fait le diagnostic de Trouble de l’érection chez l’homme dû à une combinaison de facteurs.
On distingue une Dysfonction sexuelle induite par une substance d’un Trouble de l’érection chez l’homme par le fait que la dysfonction sexuelle est jugée être due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une substance (p. ex., antihypertenseurs, antidépresseurs, neuroleptiques, substances donnant lieu à abus). Si un Trouble de l’érection chez l’homme et l’utilisation d’une substance sont tous deux présents, mais qu’on estime que la dysfonction sexuelle n’est pas due exclusivement aux effets physiologiques directs de la substance utilisée, on fait le diagnostic de Trouble de l’érection chez l’homme dû à une combinaison de facteurs.

MOINS ENVIE DE FAIRE L’AMOUR : baisse du désir et dégout du sexe

Moins envie de sexe, voire dégout du sexe

Problemes de sexe

Article rédigé d’après le DSM

Baisse du désir

La caractéristique essentielle du Trouble : baisse du désir sexuel est une déficience ou une absence de fantaisies imaginatives d’ordre sexuel ou de désir d’activité sexuelle (Critère A).
La perturbation doit être à l’origine d’un désarroi prononcé ou de difficultés relationnelles (Critère B).
La dysfonction n’est pas mieux expliquée par un autre trouble et n’est pas due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une substance (y compris un médicament) ou d’une affection médicale générale (Critère C). La baisse du désir sexuel peut être globale et concerner toutes les formes d’expression de la sexualité ou peut être situationnelle et limitée à un partenaire ou à une activité sexuelle spécifique (p. ex., les
relations sexuelles mais pas la masturbation).
Le sujet est peu motivé dans la recherche des stimulus et éprouve peu de frustration quand il est privé de la possibilité d’une activité sexuelle.
Habituellement, il ne prend pas l’initiative d’une activité sexuelle ou ne s’y livre qu’avec réticence quand son partenaire en prend l’initiative. Bien que la fréquence des rapports sexuels soit habituellement réduite, elle peut être augmentée du fait de la pression du partenaire ou de besoins non sexuels (p. ex., de bien-être physique
ou d’intimité).
Du fait de l’absence de données sur les normes de fréquence ou d’intensité du désir sexuel en fonction de l’âge ou du sexe, le diagnostic repose sur un jugement clinique fondé sur les caractéristiques personnelles et interpersonnelles, le cadre de vie, et le contexte culturel. Il se peut que le clinicien doive examiner les deux
partenaires quand des divergences de désir sexuel conduisent à une demande de consultation d’un professionnel. Une apparente « baisse du désir sexuel » chez l’un des partenaires peut refléter en fait un besoin excessif d’activité sexuelle chez l’autre partenaire.
Ou bien, les deux partenaires peuvent avoir un niveau de désir sexuel qui se situe dans les limites de la normale, mais aux deux extrêmes du continuum.

Sous-types

Des sous-types sont disponibles afin de préciser le mode de début (de tout temps versus acquis), le contexte (généralisé versus situationnel) et les facteurs étiologiques (dû à des facteurs psychologiques ou dû à une combinaison de facteurs) du Trouble : baisse du désir sexuel

Caractéristiques et Troubles associés

Une diminution de l’intérêt sexuel est souvent associée à des problèmes d’excitation sexuelle ou à des difficultés orgasmiques. La déficience du désir sexuel peut être la dysfonction primaire ou peut être la conséquence du désarroi émotionnel induit par des perturbations de l’excitation ou de l’orgasme. Néanmoins, certains sujets ayant un désir sexuel faible restent capables d’une excitation sexuelle et d’un orgasme adéquats en réponse à une stimulation sexuelle. Des affections médicales générales peuvent avoir un effet délétère non spécifique sur le désir sexuel du fait d’un affaiblissement, d’une douleur, de problèmes de l’image du corps, ou de préoccupations concernant l’avenir.
Les Troubles dépressifs sont souvent associés à une diminution du désir sexuel et le début de la dépression peut précéder, accompagner ou être la conséquence d’une déficience du désir sexuel. Les sujets ayant un Trouble : baisse du désir sexuel peuvent avoirdes difficultés à instaurer des relaxions sexuelles stables et peuvent éprouver une insatisfaction conjugale ou connaître des ruptures.

Évolution

L’âge de début dans sa forme « de tout temps » du Trouble : baisse du désir sexuel se situe à la puberté. Dans la majorité des cas, le trouble se développe chez l’adulte, après une période d’intérêt sexuel adéquat, en association à un désarroi psychologique, des événements stressants ou des difficultés relationnelles. La perte du désir sexuel peut être continue ou épisodique, dépendant de facteurs psychosociaux ou relationnels. Un
mode épisodique de perte de désir sexuel se rencontre chez certains individus en relation avec des problèmes à accepter l’intimité et l’engagement relationnel.

Diagnostic différentiel

Le Trouble : baisse du désir sexuel doit être distingué d’une Dysfonction sexuelle due à une affection médicale générale. Certaines affections médicales générales telles que (les anomalies neurologiques, hormonales ou métaboliques peuvent altérer spécifiquement les substrats physiologiques du désir sexuel. Des anomalies (les taux de testostérone totale, de testostérone libre et de prolactine peuvent témoigner de troubles hormonaux responsables d’une perte du désir sexuel. Si un trouble : baisse du désir sexuel et une affection médicale générale sont tous deux présents,
mais qu’on estime que la Dvsfonction sexuelle n’est pas due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une affection médicale générale, on fait un diagnostic de Trouble : baisse du désir sexuel dû à une combinaison de facteurs.
Contrairement au Trouble : baisse du désir sexuel, une Dysfonction sexuelle induite par une substance est estimée être due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une substance (p. ex., un médicament antihypertenseur, une substance donnant lieu à abus). Si un Trouble : baisse du désir sexuel et l’utilisation d’une substance sont tous deux présents, mais qu’on estime que la dysfonction sexuelle n’est pas due exclusivement aux effets physiologiques directs de la substance utilisée, on fera un diagnostic de Trouble : baisse du désir sexuel dû à une combinaison de facteurs.
Si on estime que la diminution du désir sexuel est due exclusivement aux effets physiologiques directs à la fois d’une affection médicale générale et de l’utilisation d’une substance, on fera à la fois un diagnostic de Dvsfonction sexuelle due à une affection
médicale générale et de Dysfonction sexuelle induite par une substance.

Critères diagnostiques du Trouble :
baisse du désir sexuel

A. Déficience (ou absence) persistante ou répétée de fantaisies imaginatives
d’ordre sexuel et de désir d’activité sexuelle. Pour faire la
différence entre déficience et absence, le clinicien doit tenir compte
des facteurs qui retentissent sur le fonctionnement sexuel, tels que
l’âge et le contexte existentiel du sujet.
B. La perturbation est à l’origine d’une souffrance marquée ou de difficultés
interpersonnelles.
C. La dysfonction sexuelle n’est pas mieux expliquée par un autre
trouble de l’Axe I (à l’exception d’une autre Dvsfonction sexuelle) et
n’est pas due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une
substance (c.-à-d. une substance donnant lieu à abus, un médicament)
ou d’une affection médicale générale.
Spécifier le type :
Type de tout temps
Type acquis
Spécifier le type :
Type généralisé
Type situationnel
Spécifier :
Dû à des facteurs psychologiques
Dû à une combinaison de facteurs

Trouble : aversion sexuelle : le sexe me dégoute

La caractéristique essentielle du Trouble : aversion sexuelle est une aversion et un évitement actif des contacts sexuels génitaux avec un partenaire sexuel (Critère A).
La perturbation doit être à l’origine d’une souffrance subjective marquée ou de difficultés interpersonnelles (Critère B).
La Dysfonction n’est pas mieux expliquée par un autre trouble (sauf une autre Dysfonction sexuelle) (Critère C).
Le sujet fait part d’une réaction d’anxiété, d’appréhension ou d’une réaction de dégoût quand il est confronté a une occasion de relation sexuelle avec un partenaire. L’aversion pour le contact génital peut se focaliser sur un aspect particulier de l’expérience sexuelle (p. ex., les sécrétions génitales, la pénétration vaginale). Certaines sujets éprouvent une répugnance généralisée à tous les stimulus sexuels, y compris les baisers et les caresses.
L’intensité de la réaction (le l’individu exposé au stimulus aversif peut aller d’une anxiété modérée et d’une absence de plaisir à une détresse psychologique extrême.

Diagnostic

A. Aversion extrême, persistante ou répétée, et évitement de tout (ou
presque tout) contact génital avec un partenaire sexuel.
B. La perturbation est à l’origine d’une souffrance marquée ou de difficultés
interpersonnelles.
C. La dysfonction sexuelle n’est pas mieux expliquée par un autre
trouble de l’Axe 1 (à l’exception d’une autre Dysfonction sexuelle).

Caractéristiques et Troubles associés

Quand ils sont confrontés à une situation sexuelle, certains sujets ayant une Aversion sexuelle sévère peuvent ressentir des Attaques de panique avec anxiété extrême, sentiments de terreur, malaises, nausées, palpitations, vertiges et difficultés respiratoires.
Les relations interpersonnelles peuvent être très altérées (p. ex., insatisfaction conjugale).
Les sujets peuvent éviter les situations sexuelles ou les partenaires sexuels potentiels en ayant recours à des stratégies indirectes (p. ex., en allant se coucher plus tôt, en voyageant, en négligeant leur apparence extérieure, en consommant des substances et en investissant excessivement des activités professionnelles, sociales ou familiales).

PROBLEME SEXUEL : problèmes sexuels…

Probleme sexuel et Troubles de l’identité sexuelle

Problemes de sexe

Article rédigé d’après le DSM

1/ DYSFONCTIONS SEXUELLES

Les Dysfonctions sexuelles sont caractérisées par une perturbation du désir sexuel et des modifications psychophysiologiques qui caractérisent le déroulement de la réponse sexuelle, et sont à l’origine d’une souffrance subjective marquée et de difficultés interpersonnelles.

Diagnostic

Une dysfonction sexuelle est caractérisée par une perturbation des processus qui caractérisent le déroulement de la réponse sexuelle ou par une douleur associée aux rapports sexuels. Le déroulement de la réponse sexuelle peut être subdivisé en plusieurs phases :
1.Désir : cette phase consiste en des fantaisies imaginatives concernant la sexualité et en un désir d’accomplir un acte sexuel.
2. Excitation : cette phase consiste en une sensation subjective de plaisir sexuel accompagnée des modifications physiologiques correspondantes. Chez l’ homme, les modifications principales consistent en une intumescence pénienne et une érection. Chez la femme, les modifications principales consistent en une congestion vasomotrice généralisée du pelvis, accompagnée d’une lubrification et d’un élargissement vaginal et d’une intumescence des organes génitaux externes.
3. Orgasme : cette phase consiste en une acmé du plaisir sexuel, accompagné d’un relâchement de la tension sexuelle et de contractions rythmiques des muscles périnéaux et des organes reproducteurs pelviens. Chez l’homme, survient une sensation irrépressible d’éjaculation, suivie de l’émission du sperme. Chez la femme, on constate des contractions de la paroi du tiers externe du vagin (qui ne sont pas toujours ressenties). Dans les deux sexes, survient une contraction rythmique du sphincter anal.
4. Résolution : cette phase consiste en une sensation de détente musculaire et un sentiment de bien-être général. Durant cette phase, l’homme est physiologiquement réfractaire pendant un certain temps à une érection ou à un orgasme. La femme, au contraire, peut être capable de répondre presque immédiatement à de nouvelles stimulations.

Les troubles de la réponse sexuelle peuvent concerner l’une ou plusieurs des phases de ce cycle.

Sous-types

Des sous-types sont disponibles pour préciser le mode de début, le contexte, et les facteurs étiologiques associés aux Dysfonctions sexuelles.
L’un des sous-types suivants peut être utilisé pour préciser le mode de début de la Dysfonction sexuelle :

Type de tout temps

Ce sous-type s’applique quand la Dysfonction sexuelle était présente dès le début de l’activité sexuelle.

Type acquis

Ce sous-type s’applique quand la Dysfonction sexuelle n’apparaît qu’après une période d’activité sexuelle normale.

L’un des sous-types suivants peut être utilisé pour préciser le contexte dans lequel apparaît la Dysfonction sexuelle :

Type généralisé

Ce sous-type s’applique quand la Dysfonction sexuelle ne se li mite pas à un certain type de stimulations, de situations ou de partenaires.

Type situationnel

Ce sous-type s’applique quand la Dysfonction sexuelle se limite à un certain type de stimulations, de situations ou de partenaires. Le schéma situationnel spécifique de la dysfonction peut aider au diagnostic différentiel.
Par exemple, l’existence d’une fonction masturbatoire normale en présence d’une altération du fonctionnement relationnel avec le/la partenaire fait suspecter que la plainte principale d’une dysfonction érectile est davantage
due à un problème interpersonnel ou intrapsychique qu’imputable à une affection médicale générale ou à une substance.

L’un des sous-types suivants peut être utilisé pour préciser les facteurs étiologiques associés à la Dysfonction sexuelle :

Due à des facteurs psychologiques

Ce sous-type s’applique quand on estime que des facteurs psychologiques jouent un rôle majeur dans l’installation,
la sévérité, l’exacerbation ou la persistance de la Dysfonction sexuelle, et quand aucune affection médicale générale ni aucune substance ne joue un rôle dans l’étiologie de la Dysfonction sexuelle.

Due à une combinaison de facteurs

Ce sous-type s’applique quand
1) on estime que des facteurs psychologiques jouent un rôle dans l’installation, la sévérité, l’exacerbation ou la persistance de la Dysfonction sexuelle et quand
2) on estime également qu’une affection médicale générale ou l’utilisation d’une substance contribue à la Dysfonction sexuelle mais ne l’explique pas entièrement. Si une affection médicale générale ou l’utilisation d’une substance (y compris les effets secondaires d’un médicament) rend entièrement compte de la Dysfonction sexuelle, le diagnostic est celui d’une Dysfonction sexuelle due à une affection médicale générale et/ou celui d’une Dysfonction sexuelle induite par une substance.

Caractéristiques et troubles associés

Le jugement clinique relatif à la présence d’une Dysfonction sexuelle doit prendre en considération le contexte ethnique, culturel, religieux et social qui peut avoir une influence sur le désir sexuel, les anticipations et les attitudes relatives à l’accomplissement de l’acte sexuel. Par exemple, dans certaines sociétés, on attache moins d’importance aux désirs sexuels de la femme (en particulier quand la préoccupation principale est la fertilité). L’âge peut être associé à une diminution de l’intérêt sexuel et de l’activité sexuelle (en particulier chez les hommes), mais il y a de grandes différences d’un individu à l’autre dans le retentissement de l’âge.

Prévalence

Il y a très peu de données épidémiologiques systématiques relatives à la prévalence des diverses dysfonctions sexuelles, et elles sont extrêmement variables, ce qui reflète probablement des différences dans les méthodes d’évaluation, les définitions utilisées et les caractéristiques des échantillons de population. L’enquête la plus exhaustive à l’ heure actuelle, réalisée sur un échantillon représentatif de la population des États-Unis
dans une tranche d’âge de 18 à 59 ans, donne les taux de prévalences suivants pour diverses plaintes d’ordre sexuel : 3 % pour la dyspareunie masculine, 15 % pour la dyspareunie féminine, 10 % pour les problèmes d’orgasme chez l’homme, 25 % pour les problèmes d’orgasme chez la femme, 33 % pour la baisse du désir sexuel chez la femme, 27 % pour l’éjaculation précoce, 20 % pour les problèmes d’excitation sexuelle chez la femme, et 10 % pour les difficultés d’érection chez l’homme. La prévalence des difficultés d’érection chez l’homme augmente également après 50 ans. On ne dispose pas d’estimations des taux de prévalence pour l’aversion sexuelle, le vaginisme, les dysfonctions sexuelles dues à une affection médicale générale, et les dysfonctions sexuelles induites par une substance.

Diagnostic différentiel

Si on estime que la Dysfonction sexuelle est causée exclusivement par les effets physiologiques d’une affection médicale générale spécifique, le diagnostic est celui d’une Dysfonction sexuelle due à une affection médicale générale. Cette détermination est fondée sur les antécédents, les examens complémentaires ou l’examen physique.

Si on estime que la Dysfonction sexuelle est causée exclusivement par les effets physiologiques d’une substance donnant lieu à abus, d’un médicament ou de l’exposition à une substance toxique, le diagnostic est celui d’une Dysfonction sexuelle induite par une substance. Le clinicien doit s’enquérir soigneusement de la nature et de l’étendue de l’utilisation de substances, y compris de médicaments. Des symptômes qui surviennent pendant ou peu de temps après (c.-àd. dans les 4 semaines qui suivent) une Intoxication par une substance ou après l’utilisation
d’un médicament seraient particulièrement indicatifs d’une Dysfonction sexuelle induite par une substance selon le type ou la quantité de substance utilisée ou la durée de son usage.

Troubles du désir sexuel

Voir plus envie de faire l’amour

  • Trouble : baisse du désir sexuel

  • Trouble : aversion sexuelle

Troubles de l’excitation sexuelle

  • Trouble de l’excitation sexuelle chez la femme

Caractéristiques diagnostiques

La caractéristique essentielle du Trouble de l’excitation sexuelle chez la femme est une incapacité à atteindre ou à maintenir jusqu’à l’accomplissement de l’acte sexuel, une réactivité sexuelle adéquate (lubrification, intumescence) (Critère A).
La réactivité sexuelle de la phase d’excitation consiste en une congestion vasomotrice du pelvis, une lubrification et un élargissement vaginal et une intumescence des organes génitaux externes.
La perturbation doit être à l’origine d’un désarroi marqué ou de difficultés relationnelles (Critère B).
La dysfonction n’est pas mieux expliquée par un autre trouble de l’Axe I (à l’exception d’une autre Dysfonction sexuelle) et n’est pas due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une substance (y compris des médicaments) ou d’une affection médicale générale (Critère C)

Des données limitées suggèrent que le Trouble de l’excitation sexuelle chez la femme s’accompagne souvent de Troubles du désir sexuel et d’un Trouble de l’orgasme chez la femme. Les femmes atteintes d’un Trouble de l’excitation sexuelle peuvent avoir peu ou pas du tout de sensation subjective d’excitation sexuelle. Le trouble peut occasionner des rapports sexuels douloureux, un évitement sexuel et une perturbation des relations conjugales ou sexuelles.

Diagnostic différentiel

Le Trouble de l’excitation sexuelle chez la femme doit être distingué d’une Dysfonction sexuelle due à une affection médicale générale. Le diagnostic approprié est celui d’une Dysfonction sexuelle due à une affection médicale générale quand on estime que la dysfonction est due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une affection médicale générale spécifiée (p. ex., réduction des taux d’oestrogènes à la ménopause ou ultérieurement, vaginite atrophique, diabète sucré, radiothérapie pelvienne)
On a également constaté une réduction de la lubrification pendant la lactation. Cette détermination sera fondée sur les antécédents, les examens complémentaires ou l’examen physique.

Contrairement au Trouble de l’excitation sexuelle chez la femme, une Dysfonction sexuelle induite par une substance est jugée être due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une substance (p. ex., réduction de la lubrification causée par les antihypertenseurs ou les antihistaminiques)

Critères diagnostiques du Trouble de l’excitation sexuelle chez la femme

A. Incapacité persistante ou répétée à atteindre, ou à maintenir jusqu’à
l’accomplissement de l’acte sexuel, une activité sexuelle adéquate
(lubrification, intumescence).
B. La perturbation est à l’origine d’une souffrance marquée ou de difficultés
interpersonnelles.
C. La dysfonction sexuelle n’est pas mieux expliquée par un autre
trouble de l’Axe I (à l’exception d’une autre Dysfonction sexuelle) et
n’est pas due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une
substance (c.-à-d. une substance donnant lieu à abus, un médicament)
ou d’une affection médicale générale.

  • Trouble de l’érection chez l’homme

Voir « bander mou »

Troubles de l’orgasme

Voir « je ne jouis plus »

  • Trouble de l’orgasme chez la femme

  • Trouble de l’orgasme chez l’homme

  • Éjaculation précoce

Voir ejaculation precoce

Troubles sexuels avec douleur

Voir douleurs sexe

  • Dyspareunie (Non due à une affection médicale générale)

  • Vaginisme (Non dû à une affection médicale générale)

Dysfonction sexuelle due à une affection médicale générale

  • Trouble : baisse du désir sexuel chez la femme due à une affection médicale générale

  • Trouble : baisse du désir sexuel chez l’homme due à une affection médicale générale

  • Trouble de l’érection chez l’homme dû à une affection médicale générale

  • Dyspareunie chez la femme due à une affection médicale générale

  • Dyspareunie chez l’ homme due à une affection médicale générale

2/ PARAPHILIES

Les Paraphilies sont caractérisées par des impulsions sexuelles, des fantaisies imaginatives, ou des comportements survenant de façon répétée et intense, qui impliquent des objets, activités ou situations inhabituels et sont à l’origine d’une souffrance subjective cliniquement significative ou d’une altération du fonctionnement social, professionnel, ou dans d’autres domaines importants.

 

Diagnostic

Les caractéristiques essentielles d’une Paraphilie sont des fantaisies imaginatives sexuellement excitantes, des impulsions sexuelles ou des comportements survenant de façon répétée et intense, et impliquant
1) des objets inanimés,
2) la souffrance ou l’humiliation de soi-même ou de son partenaire,
3) des enfants ou d’autres personnes non consentantes,
et qui s’étendent sur une période d’au moins 6 mois (Critère A).

Chez certaines personnes, des fantaisies imaginatives ou des stimulus paraphiliques sont obligatoires
pour déclencher une excitation érotique et font toujours partie de l’acte sexuel.
Dans d’autres cas, les préférences paraphiliques n’apparaissent qu’épisodiquement (p, ex., au cours de périodes de stress) alors qu’a d’autres moments, la personne est capable d’avoir un fonctionnement sexuel sans fantaisies imaginatives ou stimulus paraphiliques.
Pour la Pédophilie, le Voyeurisme, l’Exhibitionnisme, et le Frotteurisme, on fait le diagnostic si la personne a mis en actes ces impulsions ou si les impulsions ou les fantaisies imaginatives sexuelles sont à l’origine d’un désarroi prononcé ou de difficultés interpersonnelles. Pour le Sadisme sexuel, on fait le diagnostic si la personne a mis en actes ces impulsions avec une personne non consentante ou si les impulsions, les fantaisies imaginatives sexuelles ou les comportements sont à l’origine d’un désarroi prononcé ou de difficultés interpersonnelles. Pour les autres Paraphilies, on fait le diagnostic si le comportement, les impulsions sexuelles, ou les fantaisies imaginatives sont à l’origine d’un désarroi cliniquement significatif ou d’une altération du fonctionnement
social, professionnel, ou dans d’autres domaines importants (Critère B).

L’imagerie paraphilique peut être mise en acte avec un partenaire non consentant, de telle manière que cela lui soit préjudiciable (comme dans le Sadisme sexuel ou la Pédophilie). L’individu peut faire l’objet d’une arrestation et d’un emprisonnement. Lesagressions sexuelles envers les enfants représentent une proportion significative de
l’ensemble des crimes sexuels répertoriés, et les individus présentant un Exhibitionnisme, une Pédophilie et un Voyeurisme représentent la majorité des délinquants sexuels appréhendés. Dans certaines situations, la mise en acte de l’imagerie paraphilique peut conduite à une autoagression (comme dans le Masochisme sexuel). Les relations sociales et sexuelles peuvent en souffrir si autrui considère comme honteux ou répugnant le comportement sexuel inhabituel ou si le partenaire sexuel du sujet refuse de prendre part aux préférences sexuelles inhabituelles. Dans certains cas, le comportement inhabituel (p. ex., des actes exhibitionnistes ou la collection d’objets fétiches)
peut devenir l’activité sexuelle principale dans la vie de l’individu. Ces personnes se présentent rarement d’elles-mêmes pour un avis et n’entrent habituellement en contact avec les professionnels de la santé mentale que lorsqu’elles sont entrées en conflit avec leurs partenaires sexuels ou avec la société du fait de leur comportement.
Les Paraphilies sont des affections qui ont été identifiées spécifiquement dans des classifications antérieures. Elles comprennent l’Exhibitionnisme (exposition de ses organes génitaux), le Fétichisme (utilisation d’objets inanimés), le Frotteurisme fait de toucher ou de se frotter contre une personne non consentante), la Pédophilie
(focalisation sur des enfants prépubères), le Masochisme (être humilié ou se faire infliger des souffrances), le Sadisme sexuel (infliger humiliation ou souffrance), le Transvestisme fétichiste (revêtir les habits du sexe opposé) et le Voyeurisme. Il n’est pas rare qu’un individu ait plus d’une paraphilie.

Caractéristiques et troubles associés

Caractéristiques descriptives et troubles mentaux associés. Le stimulus préféré, même au sein d’une Paraphilie particulière, peut être hautement spécifique. Les individus qui ne disposent pas d’un partenaire consentant avec qui ils pourraient mettre en acte leurs fantaisies imaginatives peuvent louer les services de prostitué(e)s ou
peuvent mettre en acte leurs fantaisies imaginatives avec des victimes contre le gré de celles-ci. Les individus présentant une Paraphilie peuvent choisir une occupation ou se consacrer à un hobby ou faire du bénévolat qui les met en contact avec le stimulus désiré — p. ex., vendre des chaussures féminines ou de la lingerie féminine (Fétichisme), travailler avec des enfants (Pédophilie), ou conduire une ambulance (Sadisme sexuel). Ils peuvent sélectivement regarder, lire, acheter ou collectionner des photographies, films et récits centrés sur leur type préféré de stimulus paraphilique. De nombreuses personnes présentant ces troubles affirment que leur comportement ne leur cause aucun désarroi et que leur seul problème est un dysfonctionnement social résultant de la réaction d’autrui à leur comportement. D’autres font part d’une culpabilité, d’une honte ou d’une dépression extrêmes à devoir se livrer à une activité sexuelle inhabituelle qui est socialement inacceptable ou qu’ils considèrent comme
immorale. Il y a souvent une altération de la capacité à établir un rapport sexuel dans la réciprocité et l’affection et des Dysfonctions sexuelles peuvent être présentes. Des perturbations de la personnalité sont également fréquentes et peuvent être suffisamment sévères pour justifier un diagnostic de Trouble de la personnalité. Des symptômes de dépression peuvent se développer chez les sujets présentant des Paraphilies et
peuvent s’accompagner d’un accroissement de la fréquence et de l’intensité du comportement paraphilique.

bsp;

 

Examens complémentaires.

La pléthysmographie pénienne a été utilisée dans des unités de recherche afin d’étudier diverses paraphilies en mesurant le degré d’excitation sexuelle d’un individu en réponse à des stimulus visuels et auditifs. La fiabilité et la validité de cette procédure dans le cadre d’un examen clinique n’a pas été complètement établie, et l’expérience clinique suggère que les sujets peuvent modifier leur réponse en manipulant leurs images mentales.

Affections médicales générales associées.

Une activité sexuelle fréquente et sans protection peut avoir comme conséquence une contamination par une maladie sexuellement transmissible, ou la transmission d’une maladie sexuellement transmissible.

Prévalence

Bien que les Paraphilies soient rarement diagnostiquées dans les services de soins généraux, l’importance du marché commercial de la pornographie paraphilique et des accessoires paraphiliques suggère que sa prévalence dans la communauté est probablement plus élevée. Les problèmes les plus couramment rencontrés dans les cliniques
spécialisées dans le traitement des Paraphilies sont la Pédophilie, le Voyeurisme et l’Exhibitionnisme. Le Masochisme sexuel et le Sadisme sexuel sont beaucoup moins souvent rencontrés. Approximativement la moitié des sujets qui consultent pour une Paraphilie sont mariés.

Diagnostic différentiel

On doit distinguer une Paraphilie de l’emploi non pathologique de fantaisies imaginatives sexuelles, de comportements ou d’objets en tant que stimulus de l’excitation sexuelle chez des individus qui n’ont pas de Paraphilie. Les fantaisies imaginatives, comportements ou objets ne sont paraphiliques que lorsqu’ils conduisent à
un désarroi cliniquement significatif ou à une perturbation du fonctionnement (p. ex., lorsqu’ils sont obligatoires, à l’origine d’une dysfonction sexuelle, exigent la participation de sujets non consentants, mènent à des complications légales, interfèrent avec les relations sociales).

Dans le Retard mental, la Démence, la Modification de la personnalité due à une affection médicale générale, l’Intoxication par une substance, l’Épisode maniaque ou la Schizophrénie, il peut y avoir une diminution du jugement, des aptitudes sociales ou (lu contrôle des impulsions qui, dans de rares cas, conduisent à un
comportement sexuel inhabituel. Celui-ci peut être distingué d’une Paraphilie par le fait que le comportement sexuel inhabituel n’est pas le mode préféré ou obligatoire de l’individu, que les symptômes sexuels se produisent exclusivement au cours de l’évolution de ces troubles mentaux, et que les actes sexuels inhabituels ont plutôt tendance à être isolés que récurrents et débutent habituellement à un âge plus avancé.
Les Paraphilies individuelles peuvent être distinguées les unes des autres sur la base des différences dans la focalisation paraphilique caractéristique. Cependant, si les préférences sexuelles de l’individu remplissent les critères de plus d’une Paraphilie, toutes peuvent être diagnostiquées. L’Exhibitionnisme doit être distingué du fait d’uriner dans un lieu public, ce qui est parfois avancé comme une explication du comportement.
Le Fétichisme et le Transvestisme fétichiste impliquent souvent tous deux des articles de vêtements féminins. Dans le Fétichisme, la focalisation de l’excitation sexuelle concerne l’article de vêtement lui-même (p. ex., un panty), alors que dans le Transvestisme fétichiste, l’excitation sexuelle provient de l’acte de revêtir les vêtements
du sexe opposé. Le fait de revêtir les vêtements du sexe opposé qui est présent dans le Transvestisme fétichiste peut aussi être présent dans le Masochisme sexuel. Dans le Masochisme sexuel, c’est l’humiliation d’être obligé de s’habiller avec les vêtements du sexe opposé qui est excitante sexuellement, et non les habits eux- mêmes.
Revêtir les habits du sexe opposé peut être associé à une dysphorie concernant l’identité sexuelle. Si le sujet présente une dysphorie concernant l’identité sexuelle, mais sans que l’ensemble des critères d’un Trouble de l’identité sexuelle soient remplis, le diagnostic sera celui d’un Transvestisme fétichiste, avec dysphorie concernant l’identité sexuelle. On portera le diagnostic additionnel de Trouble de l’identité sexuelle si le tableau clinique répond à l’ensemble des critères d’un Trouble de l’identité sexuelle.

 

Les Paraphilies incluent :

Exhibitionnisme

On doit distinguer une Paraphilie de l’emploi non pathologique de fantaisies imaginatives sexuelles, de comportements ou d’objets en tant que stimulus de l’excitation sexuelle chez des individus qui n’ont pas de Paraphilie. Les fantaisies imaginatives, comportements ou objets ne sont paraphiliques que lorsqu’ils conduisent à
un désarroi cliniquement significatif ou à une perturbation du fonctionnement (p. ex., lorsqu’ils sont obligatoires, à l’origine d’une dysfonction sexuelle, exigent la participation de sujets non consentants, mènent à des complications légales, interfèrent avec les relations sociales).

Fétichisme

La focalisation paraphilique dans le Fétichisme implique l’utilisation d’objets inanimés (le « fétiche »). Parmi les objets fétiches les plus courants, on trouve les culottes féminines, les soutiens-gorge, les bas, les chaussures, les bottes, ou toute autre pièce d’habillement. La personne présentant un Fétichisme se masturbe fréquemment tout en tenant à la main, frottant, ou sentant l’objet fétiche ou peut demander à son partenaire
sexuel de porter l’objet au cours de leurs relations sexuelles. Habituellement, le fétiche est requis ou fortement préféré pour obtenir une excitation sexuelle, et en son absence, il peut y avoir une dysfonction érectile chez l’homme. Cette Paraphilie n’est pas diagnostiquée quand les fétiches se limitent à des articles de vêtements féminins utilisés pour revêtir les habits de l’autre sexe, comme dans le Transvestisme fétichiste, ou quand l’objet est stimulant génitalement du fait qu’il a été conçu dans ce but (p. ex., un vibrateur). Généralement, cette Paraphilie débute dans l’adolescence, bien que le fétiche ait pu avoir été doté d’une signification particulière plus précocement dans l’ enfance. Une fois installé, le Fétichisme a tendance à devenir chronique.

Critères diagnostiques du Fétichisme

A. Présence (le fantaisies imaginatives sexuellement excitantes, d’impulsions
sexuelles, ou de comportements, survenant de façon répétée et
intense, pendant une période d’au moins 6 mois, impliquant l’utilisation
d’objets inanimés (p. ex., des sous-vêtements féminins).
B. Les fantaisies, impulsions sexuelles, ou comportements sont à l’origine
d’une souffrance cliniquement significative ou d’une altération
du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines
i mportants.
C. Les objets fétiches ne se limitent pas à des articles vestimentaires
féminins utilisés dans le travestissement (comme clans le Transvestisme
fétichiste) ou à des instruments conçus à des fins de stimulation
tactile génitale (p. ex., un vibrateur)

Frotteurisme

La focalisation paraphilique du Frotteurisme implique l’acte de toucher et de se frotter contre une personne non consentante. Le comportement se manifeste habituellement dans des lieux très peuplés d’où le sujet peut plus facilement échapper à une arrestation (p. ex., sur des trottoirs ou il y a foule, ou dans des transports publics). Le sujet frotte ses organes génitaux contre les cuisses et les fesses de la victime ou caresse les organes génitaux ou la poitrine de la victime. Tout en faisant cela, il imagine habituellement une relation exclusive et affectueuse avec la victime. Cependant, il se rend compte que pour éviter de possibles poursuites, il doit s’esquiver aussitôt après avoir touché la victime.
Habituellement, cette paraphilie débute clans l’adolescence ; la plupart des actes de Frotteurisme se produisent quand le sujet a entre 15 et 25 ans ; au-delà, il y a un déclin graduel de leur fréquence.

Critères diagnostiques du Frotteurisme

A. Présence de fantaisies imaginatives sexuellement excitantes, d’impulsions
sexuelles, ou de comportements, survenant de façon répétée et
intense, pendant une période d’au moins 6 mois, et impliquant l’acte
de toucher et de se frotter contre une personne non consentante.
B. La personne a cédé à ces impulsions sexuelles, ou les impulsions
sexuelles ou les fantaisies imaginatives sont à l’origine d’un désarroi
prononcé ou de difficultés interpersonnelles.

Pédophilie

La focalisation paraphilique de la Pédophilie implique une activité sexuelle avec un enfant prépubere (généralement âgé de 13 ans ou plus jeune). Le sujet présentant une Pédophilie doit avoir au moins 16 ans et avoir au moins 5 ans de plus que l’enfant. Pour les sujets en fin d’adolescence qui présentent une Pédophilie, on ne spécifie pas de
différence d’âge précise et on doit utiliser le jugement clinique ; on doit tenir compte à la fois de la maturité sexuelle de l’enfant et de la différence d’âge. Les individus présentant une Pédophilie rapportent généralement une attirance pour des enfants d’un âge particulier. Certains sujets préfèrent les garçons, d’autres les filles, et certains sujets sont excités aussi hien par les garçons que par les filles. Ceux qui sont attirés par les filles préfèrent généralement celles qui ont entre 8 et 10 ans, alors que ceux qui sont attirés par les garçons préfèrent généralement des enfants légèrement plus âgés.

La Pédophilie dont sont victimes les filles est plus souvent signalée que la Pédophilie dont sont victimes les garçons. Certains individus présentant une Pédophilie sont attirés sexuellement uniquement par les enfants (type exclusif), alors que d’autres sont parfois attirés par des adultes (type non exclusif).

Les individus présentant une Pédophilie qui cèdent à leurs impulsions avec des enfants peuvent se limiter à déshabiller l’enfant et à le regarder, à s’exhiber eux- mêmes, à se masturber en présence de l’enfant, ou à
toucher et caresser l’enfant avec douceur. D’autres, cependant, se livrent à la fellation ou au cunnilingus avec l’enfant ou pénètrent son vagin, sa bouche ou son anus avec leurs doigts, des objets ou leur pénis et recourent à diverses formes de contraintes pour y arriver. Ces activités sont couramment expliquées par des excuses ou des rationalisations selon lesquelles elles ont une « valeur éducative » pour l’enfant, que l’enfant en retire du « plaisir sexuel » ou que l’enfant les a « provoqués sexuellement », thèmes qui sont également répandus dans la pornographie pédophile. En raison du caractère egosyntonique de la Pédophilie, nombre d’individus ayant des fantaisies imaginatives, impulsions ou comportements pédophiles n’en éprouvent pas de désarroi significatif.
Il importe de comprendre que le sentiment de désarroi lié aux fantaisies imaginatives, impulsions ou comportements n’est pas nécessaire au diagnostic de Pédophilie.

Le diagnostic de Pédophilie s’applique aux individus qui ont un schéma d’excitation sexuelle pédophile et cèdent à leurs impulsions avec un enfant.
Les individus peuvent se limiter à exercer leurs activités sur leurs propres enfants, beaux-fils, belles-filles ou membres de la famille, ou peuvent s’en prendre à des enfants d’autres familles. Certains individus présentant une Pédophilie menacent l’enfant pour l’empêcher de faire des révélations. D’autres, en particulier ceux qui s’en prennent souvent aux enfants, élaborent des techniques compliquées pour pouvoir accéder aux enfants, qui peuvent comporter le fait de gagner la confiance de la mère de l’enfant, d’épouser une femme par l’enfant de laquelle ils sont attirés, d’échanger des enfants avec d’autres individus présentant une Pédophilie ou, dans de plus rares circonstances, d’adopter des enfants de pays en voie de développement ou de kidnapper les enfants d’autrui.

A l’exception des cas où le trouble est associé à un Sadisme sexuel, la personne peut être attentive aux besoins de l’enfant dans le but de gagner son affection, son intérêt et sa fidélité et pour éviter que l’enfant ne révèle l’activité sexuelle. Le trouble débute habituellement dans l’adolescence, bien que certains individus présentant une Pédophilie disent ne pas avoir été excités par les enfants avant d’avoir atteint l’âge mûr.

La fréquence du comportement pédophilique fluctue souvent en fonction des stress psychosociaux. L’évolution est généralement chronique, en particulier chez les sujets qui sont attirés par les garçons. Le taux de récidive des sujets présentant une Pédophilie impliquant une préférence pour les garçons est à peu près le double de ce qu’il est pour ceux qui préfèrent les filles.

Critères diagnostiques de la Pédophilie

A. Présence de fantaisies imaginatives sexuellement excitantes, d’impulsions
sexuelles, ou de comportements, survenant de façon répétée et
intense, pendant une période d’au moins 6 mois, impliquant une activité
sexuelle avec un enfant ou des enfants prépubères (généralement
âgés de 13 ans ou plus jeunes).
B. La personne a cédé à ces impulsions sexuelles, ou les impulsions
sexuelles ou les fantaisies imaginatives sexuelles sont à l’origine d’un
désarroi prononcé ou de difficultés interpersonnelles.
C. Le sujet est âgé de 16 ans au moins et a au moins 5 ans de plus que
l’enfant mentionné en A.
N.-B. : Ne pas inclure un sujet en fin d’adolescence qui entretient des relations
sexuelles avec un enfant de 12-.13 ans.
Spécifier si :
Attiré sexuellement par les garçons
Attiré sexuellement par les filles
Attiré sexuellement par les filles et par les garçons
Spécifier si :
Limité à l’inceste

Masochisme sexuel

La focalisation paraphilique du Masochisme sexuel implique l’acte (réel, non simulé) d’être humilié, battu, attaché ou livré à la souffrance par d’autres moyens. Certains individus sont importunés par leurs fantaisies imaginatives masochistes qui peuvent être évoquées au cours des rapports sexuels ou la masturbation, mais non mises en acte
d’une autre manière. Dans de tels cas, les fantaisies imaginatives masochistes impliquent habituellement le fait d’être violé tout en étant maintenu ou attaché par autrui de telle façon qu’il n’y ait pas de possibilité de s’échapper. D’autres mettent en acte leurs impulsions sexuelles masochistes sur eux-mêmes (p. ex., en s’attachant eux mêmes, en s’enfonçant eux-mêmes des aiguilles, en se choquant eux-mêmes a l’électricité, ou en se mutilant eux-mêmes) ou avec un partenaire. Les actes masochistes qui peuvent être recherchés avec un partenaire comprennent le fait d’être entravé (contrainte physique), d’avoir les yeux bandés (contrainte sensorielle), d’être frappé avec
662 Troubles sexuels et Troubles de l’identité sexuelle une baguette, d’être fessé, fouetté, battu, de subir des chocs électriques, d’être coupé, d’être « transpercé et épinglé » (infibulation), et humilié (p. ex., se faire uriner ou déféquer sur soi, être forcé de marcher à quatre pattes et d’aboyer comme un chien ou être soumis à des injures). Le fait d’être forcé à revêtir des habits du sexe opposé peut être recherché pour ses connotations humiliantes. Le sujet peut désirer être traité comme un enfant sans défense et qu’on lui mette des couches (« infantilisme »).

Une forme particulièrement dangereuse du Masochisme sexuel appelée « hypoxyphilie », implique une excitation sexuelle due à un manque d’oxygénation obtenu par divers moyens : compression de la poitrine, noeud coulant, ligature, sac en plastique, masque, ou produit chimique (souvent un nitrite volatile qui provoque une réduction temporaire de l’oxygénation cérébrale du fait d’une vasodilatation périphérique). Les activités visant à se priver d’oxygène peuvent être menées seul ou avec un partenaire. Du fait d’un défaut de fonctionnement du matériel, d’erreur dans le placement du noeud coulant ou de la ligature, ou d’autres erreurs, des décès accidentels se produisent parfois.
Des données provenant des États-Unis, d’Angleterre, d’Australie et du Canadaindiquent qu’on met en évidence chaque année I à 2 décès pour un million d’habitants causés par l’ hypoxyphilie.

Certains hommes présentant un Masochisme sexuel, présentent aussi un Fétichisme, un Transvestisme fétichiste ou un Sadisme sexuel. Les fantaisies imaginatives sexuelles masochistes étaient probablement déjà présentes dans
l’enfance. L’âge à partir duquel les activités masochistes débutent pour la première fois avec des partenaires est variable, mais correspond couramment à l’âge adulte jeune.

Le Masochisme sexuel est habituellement chronique et la personne a tendance à répéter le même acte masochiste. Certains individus présentant un Masochisme sexuel peuvent se livrer à des actes masochistes pendant plusieurs années, sans accroître la dangerosité potentielle de leurs actes. D’autres, cependant, accroissent la sévérité de leurs actes masochistes avec le temps ou au cours de périodes de stress, ce qui peut aboutir en
définitive à des blessures ou même à la mort.

Critères diagnostiques du Masochisme sexuel

A. Présence de fantaisies imaginatives sexuellement excitantes, d’impulsions
sexuelles, ou de comportements, survenant de façon répétée et
intense, pendant une période d’au moins 6 mois, impliquant des
actes (réels, non simulés), dans lesquels le sujet est humilié, battu,
attaché, ou livré à la souffrance par d’autres moyens.
B. Les fantaisies, impulsions sexuelles, ou comportements sont à l’origine
d’une souffrance cliniquement significative ou d’une altération
du fonctionnement social, professionnel ou clans d’autres domaines
i mportants.

Sadisme sexuel

La focalisation paraphilique du Sadisme sexuel implique des actes (réels, non simulés) dans lesquels le sujet retire une excitation sexuelle de la souffrance psychologique ou physique de la victime (y compris son humiliation). Certains individus présentant cette Paraphilie sont importunés par leurs fantaisies imaginatives sadiques qui peuvent être évoquées au cours d’un acte sexuel, mais qui ne sont pas mises en acte d’une autre
manière ; dans de tels cas, les fantaisies imaginatives sadiques impliquent habituellement le fait d’exercer un contrôle total de la victime, qui est terrifiée par anticipation de l’acte sadique imminent. D’autres mettent en acte leurs impulsions sexuelles sadiques avec un partenaire consentant (qui peut présenter un Masochisme sexuel) qui endure volontiers douleur et humiliation. D’autres encore mettent en acte leurs impulsions sexuelles sadiques sur des victimes non consentantes. Dans tous les cas, c’est la souffrance de la victime qui est sexuellement excitante. Les fantaisies imaginatives ou les actes sadiques peuvent impliquer des activités qui indiquent une domination de la personne sur la victime (p. ex., forcer la personne à marcher à quatre pattes, ou l’enfermer dans une cage). Ils peuvent impliquer également une entrave, le bandage des yeux, le fait de frapper avec une baguette, de donner des fessées, de fouetter, de pincer, de battre, de brûler, d’administrer des chocs électriques, de violer, de couper, de donner des coups de couteau, d’étrangler, de torturer, de mutiler ou de tuer. Les fantaisies imaginatives sexuelles étaient probablement déjà présentes dans l’enfance.

L’âge de début des activités sadiques est variable, mais correspond couramment à l’âge adulte jeune. Le Sadisme sexuel est habituellement chronique. Quand le Sadisme sexuel est pratiqué sur des partenaires non consentants, il est probable que l’activité se répétera jusqu’à ce que la personne présentant un sadisme sexuel soit appréhendée.
Certains individus présentant un Sadisme sexuel peuvent se livrer à des actes sadiques pendant plusieurs années sans avoir besoin d’accroître le potentiel de dangerosité et d’infliger des blessures physiques sévères. Habituellement, cependant, la sévérité des actes sadiques s’accroît avec le temps. Quand le sadisme sexuel est sévère, et en particulier quand il est associé à une Personnalité antisociale, les individus présentant un
Sadisme sexuel peuvent blesser sérieusement ou même tuer leurs victimes.

Critères diagnostiques du Sadisme sexuel

A. Présence de fantaisies imaginatives sexuellement excitantes, d’impulsions
sexuelles, ou de comportements, survenant de façon répétée et
intense, pendant une période d’au moins 6 mois, impliquant des
actes (réels, non simulés), dans lesquels la souffrance psychologique
ou physique de la victime (y compris son humiliation) déclenche une
excitation sexuelle chez le sujet.
B. La personne a cédé à ces impulsions sexuelles avec une personne non
consentante, ou les impulsions sexuelles ou les fantaisies imaginatives
sexuelles sont à l’origine d’un désarroi prononcé ou de difficultés
interpersonnelles.

Transvestisme fétichiste

La focalisation paraphilique du Transvestisme fétichiste implique un travestissement d’un sujet masculin par des vêtements féminins. Souvent ou dans la plupart des cas, l’excitation sexuelle est déclenchée par le fait de penser ou d’imaginer être une femme (ce qu’on appelle l’ « autogynéphilie ”). Ces représentations peuvent aller de l’imagination d’être une femme pourvue d’organes génitaux féminins à celle d’être complètement habillé en femme sans attacher d’importance particulière aux organes génitaux. Les accessoires féminins sont excitants principalement en tant que symboles de la féminité d’un individu et non en tant qu’objets fétiches détenant des propriétés spécifiques (par exemple, les objets en latex).

Habituellement, le sujet masculin présentant un Transvestisme fétichiste conserve une collection de vêtements féminins qu’il utilise de manière intermittente pour se travestir. En général, tout en étant travesti, il se masturbe, s’imaginant être, lui-même, à la fois l’homme et la femme de sa fantaisie sexuelle.

Ce trouble n’a été décrit que chez des hommes hétérosexuels. On ne fait pas un diagnostic de Transvestisme fétichiste quand le travestissement se produit exclusivement au cours de l’ évolution d’un Trouble de l’identité sexuelle. Le phénomène du Transvestisme sexuel peut aller du port solitaire et occasionnel de vêtements féminins à un large engagement dans une subculture du travestissement. Certains hommes portent une pièce de vêtement
féminin isolée (p. ex., un sous-vêtement ou des bas) sous leur habillement masculin. D’autres hommes présentant un Transvestisme fétichiste s’habillent entièrement en femme et se maquillent. Le degré de réussite dans l’apparence féminine que le sujet travesti peut atteindre est variable, et dépend des maniérismes, de la constitution corporelle, de l’habileté à se travestir.

Lorsqu’il n’est pas travesti, l’homme présentant un Transvestisme fétichiste a généralement une allure banalement masculine. Bien que son orientation de base soit hétérosexuelle, il a tendance à avoir peu de partenaires sexuels et peut s’être livré à des rapports homosexuels occasionnels. La présence d’un Masochisme sexuel peut être une caractéristique associée. Le trouble débute typiquement par un travestissement dans l’enfance ou au début de l’adolescence. Dans de nombreux cas, le travestissement n’est pas réalisé en public avant l’âge adulte.
L’expérience initiale consiste en un travestissement partiel ou total ; le travestissement partiel évolue souvent vers un travestissement total. Un article vestimentaire préféré peut devenir érotique par lui-même et peut être employé régulièrement, d’abord au cours de la masturbation et ultérieurement dans les rapports sexuels. Chez certains sujets, la motivation pour se travestir peut se modifier au fil du temps, de façon temporaire ou
permanente, l’excitation sexuelle déclenchée par le travestissement pouvant décroître ou disparaître. Dans de telles circonstances, le travestissement devient un antidote à l’anxiété ou à la dépression ou apporte un sentiment de paix et de calme. D’autres sujets peuvent présenter une dysphorie concernant l’identité sexuelle, en particulier au cours d’un stress situationnel avec ou sans symptômes de dépression. Chez certains sujets, rares, la dysphonie concernant l’identité sexuelle devient une composante fixe du tableau clinique et s’accompagne du désir de s’habiller et de vivre en permanence comme une femme et de demander un changement de sexe par un traitement hormonal ou chirurgical.
Les sujets présentant un Transvestisme fétichiste demandent souvent à être traités quand une dysphorie concernant l’identité sexuelle se fait jour. Le sous-type : avec dysphorie concernant l’identité sexuelle est proposé afin de permettre au clinicien de noter la présence d’une dysphorie concernant l’identité sexuelle chez les sujets présentant un Transvestisme fétichiste.

Critères diagnostiques du Transvestisme fétichiste

A. Présence chez un homme hétérosexuel de fantaisies imaginatives
sexuellement excitantes, d’impulsions sexuelles, ou de comportements,
survenant de façon répétée et intense, pendant une période
d’au moins 6 mois, impliquant un travestissement.
B. Les fantaisies, impulsions sexuelles, ou comportements sont à l’origine
d’une souffrance cliniquement significative ou (l’une altération
du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines
importants.
Spécifier :
Avec dysphorie concernant l’identité sexuelle : si le sujet éprouve
un malaise persistant en rapport avec son identité sexuelle ou son rôle
sexuel.

Voyeurisme

La focalisation paraphilique du Voyeurisme implique l’acte d’observer des personnes qui ne s’en doutent pas, généralement des personnes étrangères, qui sont nues, en train de se déshabiller ou en train d’avoir des rapports sexuels. L’acte de regarder (« mater ») a pour but de déclencher une excitation sexuelle et, habituellement, le sujet ne cherche pas à avoir une activité sexuelle avec la personne observée. L’orgasme, généralement obtenu par la masturbation, peut se produire pendant l’activité voyeuriste ou ultérieurement, lors de l’évocation de ce que la personne a observé. Ces personnes ont souvent la fantaisie imaginative d’avoir une expérience sexuelle avec la personne observée, mais cela se produit rarement dans la réalité. Dans sa forme sévère, le « matage » représente
une forme d’activité sexuelle exclusive. Le comportement voyeuriste débute généralement avant l’âge de 15 ans. L’évolution a tendance à être chronique.

Critères diagnostiques du Voyeurisme

A. Présence de fantaisies imaginatives sexuellement excitantes, d’impulsions
sexuelles, ou de comportements, survenant de façon répétée et
intense, pendant une période d’au moins 6 mois, consistant à
observer une personne nue, ou en train de se déshabiller, ou en train
d’avoir des rapports sexuels et qui ne sait pas qu’elle est observée.
B. La personne a cédé à ces impulsions sexuelles, ou les impulsions
sexuelles ou les fantaisies imaginatives sexuelles sont à l’origine d’un
désarroi prononcé Ou de difficultés interpersonnelles.

3/ TROUBLES DE L’IDENTITÉ SEXUELLE

Les Troubles de l’identité sexuelle sont caractérisés par une identification franche et persistante à l’autre sexe accompagnée d’un sentiment persistant d’inconfort par rapport au sexe déclaré. L’identité sexuelle correspond à la perception par un individu de son propre statut sexuel, masculin ou féminin. Le terme dysphorie sexuelle désigne un sentiment d’inconfort franc et persistant par rapport au sexe déclaré, le désir d’acquérir l’apparence corporelle du sexe opposé, et le désir (l’être considéré par autrui comme faisant partie du sexe opposé. Les termes identité sexuelle et dysphorie sexuelle doivent être distingués du terme orientation sexuelle, qui correspond à l’attirance érotique envers les hommes, les femmes ou les deux sexes.

Caractéristiques diagnostiques

Le trouble de l’identité sexuelle a deux composantes, toutes deux devant être présentes pour le diagnostic.

On doit démontrer l’existence d’une identification intense et persistante à l’autre sexe, à savoir le désir d’appartenir à l’autre sexe ou l’affirmation qu’on en fait partie (Critère A).
Cette identification à l’autre sexe ne doit pas se réduire simplement au désir d’obtenir les bénéfices culturels dévolus à l’autre sexe.

On doit également démontrer l’existence d’un inconfort persistant par rapport au sexe assigné ou d’un sentiment d’inadéquation par rapport à l’identité de rôle correspondante (Critère B).

On ne fait pas ce diagnostic si le sujet a une affection intersexuelle physique concomitante (p. ex., syndrome d’insensibilité partielle aux androgènes ou hyperplasie congénitale des surrénales) (Critère C).

Pour faire ce diagnostic, on doit démontrer l’ existence d’un désarroi cliniquement significatif ou d’une altération du fonctionnement social ou professionnel, ou dans d’autres domaines importants (Critère D).

Chez les garçons, l’identification à l’autre sexe se manifeste par une préoccupation prononcée pour les activités féminines traditionnelles. Ils peuvent préférer revêtir des habits de fille ou de femme ou peuvent confectionner de telles pièces de vêtements à partir du matériel disponible quand ils ne disposent pas d’accessoires véritables. Des
serviettes de toilette, des tabliers et des foulards sont souvent utilisés pour représenter des cheveux longs ou des jupes. Il existe une forte attraction pour les jeux et passetemps typiques des filles. En particulier, ils aiment jouer «à la maison », dessiner des filles magnifiques et des princesses, et regarder des émissions de télévision et des vidéos de leurs types de femmes de prédilection. Les poupées féminines typiques du style Barbie, sont souvent leurs jouets favoris et les filles sont leurs compagnons de jeux préférés. Quand ils jouent « à la maison », les garçons jouent le rôle de figures féminines, le plus souvent des rôles de mères, et sont souvent très préoccupés par des figures imaginaires féminines. Ils évitent les jeux brutaux et les sports de compétition et s’intéressent peu aux voitures et aux camions ou à d’autres jouets non agressifs, mais typiques des garçons. Ils peuvent exprimer le souhait d’être une fille et affirmer qu’ils vont devenir une femme en grandissant. Ils peuvent insister pour uriner assis et prétendre ne pas avoir de pénis en le repoussant entre leurs cuisses. Plus rarement, les garçons présentant un Trouble de l’identité sexuelle peuvent déclarer qu’ils trouvent leur pénis ou leurs testicules dégoûtants, qu’ils veulent s’en débarrasser ou qu’ils ont, ou souhaitent avoir, un vagin.

Les filles présentant un Trouble de l’identité sexuelle manifestent d’intenses réactions négatives aux attentes ou tentatives parentales de leur faire revêtir des habits ou autres accessoires féminins. Certaines peuvent refuser d’aller à l’école ou de participer à certains événements sociaux où le port de tels vêtements peut être exigé. Elles préfèrent les habits de garçons et le port des cheveux courts, sont souvent prises pour des garçons par des personnes qui ne les connaissent pas, et peuvent demander à être appelées par un nom de garçon. Leurs héros imaginaires sont le plus souvent des figures masculines puissantes, comme Batman ou Superman. Les filles préfèrent avoir pour compagnon de jeux des garçons, avec qui elles partagent l’intérêt pour les sports de contact, les jeux brutaux, et les jeux traditionnels de garçons. Elles se montent peu intéressées par les poupées ou toute forme de parure féminine ou jeu de rôle féminin.
Une fille présentant ce trouble peut à l’occasion refuser d’uriner assise. Elle peut affirmer qu’elle a un pénis ou que celui va pousser et peut refuser de voir sa poitrine pousser ou d’avoir des menstruations. Elle peut affirmer qu’elle va devenir un homme en grandissant. De telles filles expriment typiquement une identification prononcée à
l’autre sexe dans les jeux de rôle, les rêves et les fantaisies imaginatives.

Les adultes présentant un Trouble de l’identité sexuelle sont préoccupés par leur désir de vivre en tant que membre du sexe opposé. Cette préoccupation peut se manifester par un désir intense d’adopter le rôle social de l’autre sexe ou d’acquérir l’apparence physique de l’autre sexe par une technique hormonale ou chirurgicale. Les
adultes présentant ce trouble éprouvent un sentiment d’inconfort à être considérés par autrui comme un membre de leur sexe assigné, ou à fonctionner en société en tant que tel. Ils adoptent le comportement, l’habillement, et les manières du sexe opposé de diverses façons. En privé, ces individus peuvent passer beaucoup de temps travestis
et travailler à obtenir l’apparence du sexe opposé. Ils essaient souvent de se faire passer pour quelqu’un du sexe opposé en public. Grâce au travestissement ou au traitement hormonal (et pour les hommes, l’épilation laser), les sujets présentant ce
trouble peuvent se faire passer de manière convaincante pour quelqu’un du sexe opposé).

L’activité sexuelle de ces sujets avec des partenaires du même sexe est généralement restreinte par le souhait que leurs partenaires ne voient ni ne touchent leurs organes génitaux. Pour certains hommes présentant le trouble plus tard au cours de leur vie, (souvent après le mariage), l’activité sexuelle de l’individu avec une femme s’accompagne de la fantaisie imaginative de constituer un couple d’amantes lesbiennes ou que sa partenaire est un homme et qu’il est une femme.

Chez les adolescents, les caractéristiques cliniques peuvent ressembler soit à celles des enfants, soit à celles des adultes, selon le niveau de développement de l’individu et les critères doivent être appliqués en conséquence. Chez un jeune adolescent, il peut être plus difficile de parvenir à un diagnostic précis du fait de la réserve propre à l’adolescence.
Cette difficulté peut être accrue si l’adolescent ressent une ambivalence par rapport à l’identification à l’autre sexe, ou sent que c’est inacceptable pour sa famille.
L’adolescent peut être adressé pour avis parce que les parents ou enseignants sont préoccupés par son isolement social ou les taquineries ou le rejet par les pairs. Dans de telles circonstances, le diagnostic doit être réservé aux adolescents qui apparaissent tout à fait identifiés à l’autre sexe de par leur habillement et qui se livrent à ries comportements qui suggèrent une identification significative à l’autre sexe (p. ex., se raser les jambes pour un homme). La clarification du diagnostic chez les enfants et les adolescents peut nécessiter un suivi sur une période de temps prolongée.

Le désarroi et le handicap des sujets présentant un Trouble de l’identité sexuelle se manifestent différemment au cours du cycle de la vie. Chez les jeunes enfants, le désarroi se manifeste par l’expression d’un mécontentement envers leur sexe assigné.
La préoccupation par les désirs d’appartenir à l’autre sexe interfère souvent avec les activités habituelles. Chez les plus grands enfants, l’échec de l’établissement de relations et de jeux avec leurs pairs du même sexe et d’âge équivalent conduit souvent à l’isolement et au désarroi, et certains enfants peuvent refuser d’aller à l’école à cause de tracasseries ou de pressions pour qu’ils revêtent les habits typiques de leur sexe assigné.
Chez les adolescents et les adultes, les préoccupations par les souhaits d’appartenir à l’autre sexe interfèrent souvent avec les activités ordinaires. Les difficultés relationnelles sont courantes et le fonctionnement à l’école ou au travail peut être altéré.

Spécifications

Pour les individus ayant atteint la maturité sexuelle, les spécifications suivantes peuvent être notées sur la hase de l’orientation sexuelle du sujet : Attiré sexuellement par les hommes, Attiré sexuellement par les femmes, Attiré sexuellement par les deux sexes, Attiré sexuellement ni par un sexe ni par l’autre. Les hommes présentant un Trouble de l’identité sexuelle sont concernés dans une large mesure par les quatre spécifications. Ceux qui sont attirés par les hommes voient habituellement leur trouble débuter pour la première fois dans l’enfance ou au début de l’adolescence, alors que ceux parmi les hommes qui sont attirés par les femmes, par les deux sexes ou ne
sont attirés ni par un sexe ni par l’autre indiquent que leur dysphorie sexuelle a commencé au début de l’âge adulte ou à la maturité. Ceux parmi les hommes qui ne sont attirés ni par un sexe ni par l’autre sont souvent des individus isolés présentant des traits schizoïdes. Pratiquement toutes les femmes qui présentent un Trouble de l’identité sexuelle seront concernées par la même spécification : Attiré sexuellement par les femmes, bien qu’il y ait des cas exceptionnels de femmes qui sont attirées sexuellement par les hommes.

Caractéristiques descriptives et troubles mentaux associés.

De nombreux individus présentant un Trouble de l’identité sexuelle évoluent vers un isolement social.
L’isolement et l’ostracisme contribuent à une faible estime de soi et peuvent conduire à une aversion scolaire ou à un abandon de la scolarité. L’ostracisme et les tracasseries de la part des pairs sont des conséquences particulièrement fréquentes du trouble chez les garçons. Les garçons qui présentent un Trouble de l’identité sexuelle ont souvent des manières féminines prononcées et une façon particulière de parler.
La perturbation peut être tellement envahissante que la vie mentale de certains individus tourne uniquement autour des activités qui permettent de réduire le désarroi lié à leur sexe. Ils sont souvent préoccupés de leur apparence, tout particulièrement au début de la transition vers une vie correspondant au rôle du sexe opposé. Les relations
avec l’un des parents ou les deux peuvent être également sérieusement altérées. Certains hommes présentant un Trouble de l’identité sexuelle recourent à une automédication par des hormones. Ils parviennent très rarement à réaliser leur propre castration ou l’ablation de leur pénis. Certains hommes présentant ce trouble, en particulier
dans les centres urbains, peuvent se livrer à la prostitution, ce qui les expose à un risque élevé d’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (HI V). Des tentatives de suicide et des Troubles liés à une substance sont couramment associés.
Chez les enfants présentant un Trouble de l’identité sexuelle, peuvent coexister une Anxiété de séparation, une Anxiété généralisée et des symptômes de dépression. Les adolescents sont particulièrement exposés au risque de dépression, d’idées suicidaires et de tentatives de suicide. Chez les adultes, des symptômes anxieux et dépressifs
peuvent être présents. Dans les échantillons cliniques, les Troubles de la personnalité associés sont plus fréquents chez les hommes que chez les femmes. Les hommes adultes qui sont attirés sexuellement par les femmes, ou par les hommes comme par les femmes, ou qui ne sont attirés par aucun sexe relatent habituellement une histoire
d’excitation sexuelle associée à la pensée ou à l’imagination d’être une femme (désignée par le terme autogynéphilie). Dans la plupart des cas, un diagnostic de Transvestisme fétichiste s’appliquerait à l’individu, au moins dans son passé. Dans d’autres cas, cependant, la fantaisie imaginative favorite de l’individu met en valeur
d’autres attributs féminins que les vêtements. Certains hommes, par exemple, se masturbent tout en se représentant être une femme nue, se focalisant sur leur poitrine imaginaire ou sur leur vulve imaginaire ; d’autres se masturbent tout en se représentant être occupé à une activité typiquement féminine comme le tricot.

Examens complémentaires.

Il n’y a pas de test diagnostique spécifique du Trouble de l’identité sexuelle. En cas de normalité de l’examen physique, il n’est habituellement pas indiqué de réaliser un caryotype des chromosomes sexuels et des dosages des hormonessexuelles. Les tests psychologiques peuvent révéler une identification à l’autre sexe ou des modes de comportement particuliers.

Examen physique et affections médicales générales associées.

Les individus présentant un Trouble de l’identité sexuelle ont des organes génitaux normaux (contrairement
à ceux ayant des affections physiques intersexuelles où l’on retrouve une ambiguïté des organes génitaux ou un hypogonadisme). Les adolescents et adultes masculins ayant un Trouble de l’identité sexuelle peuvent présenter un gonflement de la poitrine résultant de l’ingestion d’hormones, une absence de poils résultant d’une épilation
temporaire ou permanente et d’autres modifications physiques résultant d’interventions telles qu’une rhinoplastie ou une abrasion du cartilage thyroïde (résection chirurgicale de la pomme d’Adam). Une déformation des seins ou des rougeurs au niveau des seins peuvent être observées chez les femmes qui se bandent les seins.
Parmi les complications postchirurgicales, on retrouve chez les sujets génétiquement féminins des cicatrices hypertrophiques du mur postérieur mammaire, et chez les sujets génétiquement masculins, des rétrécissements vaginaux, des fistules recto-vaginales, des sténoses de l’urètre, et une déviation du jet urinaire. Les femmes adultes présentant un Trouble de l’identité sexuelle peuvent avoir une augmentation du risque de maladie
polykystique des ovaires.

Caractéristiques liées à l’âge et au sexe

Les femmes présentant un Trouble de l’identité sexuelle rencontrent généralement moins d’ostracisme du fait de leurs intérêts transsexuels et souffrent à un moindre degré d’un rejet par leurs pairs, du moins jusqu’à l’adolescence. Dans les échantillons cliniques pédiatriques, il y a approximativement cinq garçons pour une fille qui sont adressés pour ce trouble. Dans les échantillons cliniques adultes, les garçons sont adressés beaucoup plus souvent pour une évaluation de ce trouble que les filles. Chez les enfants, le biais de recrutement aux dépens des garçons peut refléter en partie la plus grande stigmatisation attachée au comportement transsexuel chez les garçons.

Prévalence

Il n’y a pas d’études épidémiologiques récentes à l’origine de données sur la prévalence du Trouble de l’identité sexuelle. Des données issues de petits pays d’Europe, Où l’on a accès à des statistiques (le l’ensemble de la population et des admissions, suggèrent que grosso modo un homme adulte sur 30 000 et une femme adulte sur 100 000 demandent une modification chirurgicale de leur sexe.

Évolution

Dans les échantillons cliniques d’enfants, les intérêts et les activités transsexuels débutent généralement entre 2 et 4 ans, et certains parents relatent que leur enfant a toujours eu des intérêts transsexuels. Seul un très petit nombre d’enfants présentant un Trouble de l’identité sexuelle continueront à présenter des symptômes qui répondent
aux critères d’un Trouble de l’identité sexuelle à la fin de l’adolescence ou à l’âge adulte. Les enfants sont typiquement adressés pour avis aux alentours du début de la scolarisation car les parents constatent alors avec inquiétude que ce qu’ils considéraient jusque là comme une « phase » ne semble pas se terminer. La plupart des enfants présentant un Trouble de l’identité sexuelle expriment moins ouvertement leurs comportements transsexuels avec le temps, ou du fait de l’intervention des parents ou des réactions de leurs pairs. Vers la fin de l’adolescence ou à l’âge adulte, près des troisquarts des garçons qui avaient des antécédents de Trouble de l’identité sexuelle dans l’enfance signalent une orientation homosexuelle ou bisexuelle, mais sans Trouble de
l’identité sexuelle concomitant. Les autres signalent, pour la plupart, une orientation hétérosexuelle, également sans Trouble de l’identité sexuelle concomitant. Pour les filles, les pourcentages correspondants concernant l’orientation sexuelle ne sont pas connus. Certains adolescents peuvent évoluer vers une identification manifeste à l’autre sexe et exiger une modification chirurgicale de leur sexe ou peuvent continuer chroniquement
à présenter une confusion ou une dysphorie en rapport avec leur identité sexuelle.
Chez les adultes masculins, il existe deux possibilités évolutives différentes pour le Trouble de l’identité sexuelle. Dans la première, le Trouble de l’identité sexuelle, qui avait débuté dans l’enfance ou au début de l’adolescence, se poursuit. Ces sujets se présentent typiquement à la fin de l’adolescence ou à l’âge adulte. Dans le deuxième type d’évolution, les signes les plus évidents de l’identification transsexuelle apparaissent
plus tardivement et graduellement. Le tableau clinique présenté par l’adulte jeune ou mûr succède généralement à un Transvestisme fétichiste, mais lui est parfois coexistant. Les sujets du groupe à début plus tardif peuvent présenter une plus grande fluctuation dans le degré d’identification transsexuelle, une plus grande ambivalence
concernant la modification chirurgicale de leur sexe, une plus grande attirance sexuelle par les femmes, et une probabilité moins grande d’être satisfaits après modification chirurgicale de leur sexe. Les hommes présentant un Trouble de l’identité sexuelle qui sont attirés sexuellement par les hommes, ont tendance à avoir une dysphorie persistante concernant leur identité sexuelle, présente dès l’adolescence ou le début de l’âge adulte. En revanche, les hommes qui sont attirés sexuellement par les femmes, par les deux sexes, ou ni par un sexe ni par l’autre, se présentent habituellement plus tard et ont typiquement des antécédents de Transvestisme Fétichiste. Après une réassignation sexuelle, ceux parmi les hommes qui étaient attirés par les femmes souhaitent vivre avec
une autre femme soit une relation lesbienne, soit une relation de type fraternelle. Si le Trouble de l’identité sexuelle persiste à l’âge adulte, il tend à avoir une évolution chronique, mais des rémissions spontanées ont été signalées.

Diagnostic différentiel

Le Trouble de l’identité sexuelle peut être distingué d’une simple non conformité au stéréotype comportemental lié au rôle sexuel par l’étendue et le caractère envahissant des désirs, des intérêts et des activités de type transsexuel. Par ce trouble, on n’entend pas décrire la non conformité d’un enfant au stéréotype comportemental lié
au rôle sexuel, comme par exemple, les comportements de « garçon manqué » chez les filles ou de « fille manquée » chez les garçons. Il représente plutôt une perturbation profonde du sentiment d’identité de l’individu relativement à la masculinité ou à la féminité. Un comportement chez l’enfant qui, simplement, ne correspond pas au stéréotype
culturel de la masculinité ou de la féminité ne doit pas faire porter ce diagnostic à moins que le syndrome ne soit présent au complet, incluant une souffrance marquée ou un handicap.
Le Transvestisme fétichiste concerne des hommes hétérosexuels (ou bisexuels) pour qui le comportement du travestissement a pour but une excitation sexuelle. A part le travestissement, la plupart des individus présentant un Transvestisme fétichiste n’ont pas d’antécédents de comportements transsexuels dans l’enfance. Chez les hommes qui présentent un tableau répondant intégralement aux. critères du Trouble de l’identité sexuelle aussi bien qu’à ceux du Transvestisme fétichiste, on doit porter les deux diagnostics.
Si un individu ayant un Transvestisme fétichiste présente une dysphorie concernant l’identité sexuelle, les critères du Trouble de l’identité sexuelle n’étant pas intégralement remplis, la spécification avec dysphorie concernant l’identité sexuelle peut être utilisée.
La catégorie Trouble de l’identité sexuelle non spécifié peut être utilisée chez les individus qui ont un problème d’identité sexuelle avec une affection intersexuelle congénitale concomitante (p. ex., syndrome d’insensibilité aux androgènes ou hyperplasie congénitale des surrénales).
Dans la Schizophrénie, les idées délirantes d’appartenance à l’autre sexe sont rares. On ne considère pas comme une idée délirante l’affirmation d’une personne avant un Trouble de l’identité sexuelle qu’il ou elle appartient à l’autre sexe, car invariablement, la personne veut dire qu’elle se sent comme si elle faisait partie du sexe
opposé mais ne croit pas vraiment qu’il ou elle en fait partie. Dans de très rares cas, cependant, une Schizophrénie et un Trouble de l’identité sexuelle sévère peuvent coexister.
672 Troubles sexuels et Troubles de l’identité sexuelle

Critères diagnostiques du Trouble de l’identité sexuelle

A. Identification intense et persistante à l’autre sexe (ne concernant pas
exclusivement le désir d’obtenir les bénéfices culturels dévolus à
l’autre sexe).
Chez les enfants, la perturbation se manifeste par quatre (ou plus) des
critères suivants :
(1) exprime de façon répétée le désir d’appartenir à l’autre sexe ou
affirme qu’il (ou elle) en fait partie
(2) chez les garçons, préférence pour les vêtements féminins ou un
attirail d’objets permettant de mimer la féminité ; chez les filles,
insistance pour porter des vêtements typiquement masculins
(3) préférence marquée et persistante pour les rôles dévolus à l’autre
sexe au cours des jeux de « faire semblant » ou fantaisies imaginatives
persistantes d’appartenir à l’autre sexe
(4) désir intense de participer aux jeux et aux passe-temps typiques
de l’autre sexe
(5) préférence marquée pour les compagnons de jeu appartenant à
l’autre sexe
Chez les adolescents et les adultes, la perturbation se manifeste par des
symptômes tels que l’expression d’un désir d’appartenir à l’autre sexe,
l’adoption fréquente de conduites où on se fait passer pour l’autre sexe,
un désir de vivre et d’être traité comme l’autre sexe, ou la conviction qu’il
(pu elle) possède les sentiments et réactions typiques de l’autre sexe.
B. Sentiment persistant d’inconfort par rapport à son sexe ou sentiment
d’inadéquation par rapport à l’identité de rôle correspondante.
Chez les enfants, la perturbation se manifeste par l’un ou l’autre des
éléments suivants : chez le garçon, assertion que son pénis ou ses testicules
sont dégoûtants ou vont disparaître, ou qu’il vaudrait mieux
ne pas avoir de pénis, ou aversion envers les jeux brutaux et rejet des
jouets, jeux et activités typiques d’un garçon ; chez la fille, refus
d’uriner en position assise, assertion qu’elle a un pénis ou que celuici
va pousser, qu’elle ne veut pas avoir de seins ni de règles, ou aversion
marquée envers les vêtements conventionnellement féminins.

Chez les adolescents et les adultes, l’affection se manifeste par des
symptômes tels que : vouloir se débarrasser de ses caractères sexuels
primaires et secondaires (p. ex., demande de traitement hormonal,
demande d’intervention chirurgicale ou d’autres procédés afin de ressembler
à l’autre sexe par une modification de ses caractères sexuels
apparents), ou penser que son sexe de naissance n’est pas le bon.
C. L’affection n’est pas concomitante d’une affection responsable d’un
phénotype hermaphrodite.
D. L’affection est à l’origine d’une souffrance cliniquement significative
ou d’une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans
d’autres domaines importants.

Spécifier (pour les sujets ayant atteint la maturité sexuelle) :
Attiré sexuellement par les hommes
Attiré sexuellement par les femmes
Attiré sexuellement par les deux sexes
Attiré sexuellement ni par un sexe, ni par l’autre

MORPIONS : les morpions ou poux de pubis

Morpions

Les morpions sont des poux de corps qui touchent les poils du pubis mais aussi parfois les cils : ils se nichent dans les poils et enfouissent leur tête dans la peau pour y boire du sang et pondent leurs larves (lentes) sur les poils. Ils provoquent des démangeaisons. Leur nom médical est Phtirius pubis ou Phtirius inguinalis. Ils sont considérés comme une infection sexuellement transmissible et se traitent par le rasage de la zone atteinte et  l’utilisation de lotions insecticides (pyrèthre, permethrine…) ainsi que la désinfection des vêtements et textiles (draps, oreillers, peluches, etc.) qui ont été en contact avec la zone infestée de la personne durant les 3 j précédant le traitement

Morpions

Contamination

Comment attrape-t-on des morpions?

L’infection par morpions est considérée comme une infection sexuellement transmissible (IST), puisque la transmission est généralement sexuelle : les morpions rampent d’une personne à l’autre lors du rapport sexuel.

Contrairement à ce que beaucoup de personnes croient on n’attrape pas les morpions par le contact avec la cuvette des WC

Symptomes

La période d’incubation avant l’apparition des symptômes est généralement de quelques jours.
Les morpions sucent le sang (insectes hématophages) et leurs piqûres provoquent des démangeaisons du pubis, une irritation et des boutons du pubis.

En cas de démangeaisons du pubis, le médecin examine le pubis à la loupe ou au dermatoscope et y détecte les morpions, les lentes et les boutons irritatifs.

Il faut donc faire un bilan de MST (examen complet, sérologies…) devant cette pathologie.

L’absence de traitement provoque souvent leur extension dans d’autres zones poilues (thorax, aisselles, cils…)

Il est possible que les morpions ne donnent que des atteintes des cils chez les enfants notamment ou en cas de rapport orogenital exclusif (fellation, cunnilingus…)

Morpions des cils

Traitement

Comment soigner et se débarrasser des morpions?

  1. Il faut soigner tous les partenaires sexuels et rechercher une Infection Sexuellement Transmissible associée. Le traitement de chaque personne repose sur
  2. le rasage de la zone infestée
  3. l’utilisation de produits insecticides (pyrèthre : SPRAY PAX*, et permethrine à 1 % : TOPISCAB*, hors AMM dans cette indication, utilisable en cas de grossesse et d’allaitement laissée en place 10 minutes. En seconde intention, on peut utiliser le malathion laissé en place une douzaine d’heures (PRIODERM*). Toutes ces applications de produits insecticides sont à renouveler après 7 à 10 jours. De la vaseline ou de l’oxyde de mercure peuvent être utilisés notamment pour les cils. La place de l’ivermectine topique (non disponible en France en dehors d’un traitement pour la rosacée, SOOLANTRA*) et du benzoate de benzyle (ASCABIOL* hors AMM) sont discutés.
  4. L’ivermectine par voie orale (STROMECTOL* hors AMM) à la dose de 250 ou 400 µg/kilo en 1 seule prise répétée 7 jours plus tard peut être utilisé.
  5. la désinfection des vêtements : laver à 60 °C les vêtements et textiles (draps, oreillers, peluches, etc.) qui ont été en contact avec la zone infestée de la personne durant les 3 j précédant le traitement. Les textiles non lavables à 60°C doivent être isolés dans un sac plastique pendant 3 jours au moins
  6. Il faut déparasiter les brosses, les tondeuses, les rasoirs et les peignes en les faisant tremper dans de l’eau à plus de 65 °C pendant 10 mn au moins. La désinfection des locaux et des animaux de compagnie est inutile.
  7. l’élimination des lentes (au peigne à poux ou manuellement)

Source : European guideline for the management of pediculosis pubis. J Eur Acad Derm Venereol., 2017; 31: 1425-28

CHLAMYDIA : clamidia trachomatis, symptomes chez l’homme et la femme

Chlamydia

clamydia
Chlamydia trachomatis

Chlamydia trachomatis est une bactérie intracellulaire (elle vit dans les cellules des muqueuses) dont il existe de nombreux sérotypes. Les sérotypes D à K sont responsables d’infections sexuellement transmissibles.

Cet article en vidéo:

L’infection à chlamydia augmente régulièrement.

Cette infection sexuelle est en effet souvent asymptomatique dans les deux sexes (on ne sait pas qu’on est infecté car on n’a aucun symptome), ce qui favorise la diffusion de l’infection lors des rapports sexuels non protégés par le préservatif. Chez la femme, l’infection à clamidia peut provoquer stérilité, grossesse-extra-utérine, douleurs abdominales basses…

Symptomes

Chez l’homme

Chlamydia trachomatis est le principal agent des urétrites (trou de la verge qui gratte ou brule) non gonococciques

L’incubation dure en moyenne 10 à 15 jours après le rapport sexuel contaminant mais est en fait assez variable, de quelques jours à quelques mois

Parfois peu ou pas de symptomes

Seuls la moitié des personnes atteintes ont des symptomes de trou de la verge qui gratte, les autres n’ont pas de symptomes, ce qui fait que la transmission est fréquente et qu’on estime que 10% de la population sexuellement active est atteinte. En cas de symptomes, il existe alors le plus souvent un écoulement clair par le trou de la verge et des brulures en urinant

Diagnostic

La sérologie (prise de sang) n’a pas grand intérêt dans le diagnostic des
urétrites à chalmydiae car il existe des réactions croisées avec Chlamydia pneumoniae, responsable d’infections pulmonaires et on peu difficilement distinguer une infection ancienne d’une infection récente.

Les prélèvements endo-urétraux obtenus par grattage dans l’uretre à l’aide d’un écouvillon dont une référence mais ils sont douloureux.

On pratique donc le plus souvent des tests d’amplification génique par PCR, sur le premier jet d’urine (10 à 20 ml, au moins 3 heures après la dernière miction) chez l’homme, et sur prélèvement vaginal chez la femme.

Complications

Environ la moitié des orchiépididymites (infection des testicules) du sujet jeune sont dues à chamydia, et c’est la complication la plus fréquente de l’uretrite avec le syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter

Chez la femme

Chlamydia provoque des infections du col de l’utérus, qui provoquent des pertes blanches ou jaunes

La femme infectée par Chlamydia peut aussi avoir des brulures urinaires, des douleurs lors des rapports, un léger saignement qui tache la culotte, appelé « spotting »

Parfois peu ou pas de symptomes…

Cependant, l’atteinte à chlamydia est sans symptomes dans plus de la moitié des cas. Ainsi, l’atteinte à chlamydia est souvent découverte lors de l’examen gynécologique de routine.

Complications

La complication majeure de l’infection à chlamydia est la salpingite (infection de la trompe), beaucoup plus souvent subaiguë ou chronique qu’aiguë, ce qui fait qu’elle est souvent de diagnostic tardif et difficile car la patiente n’a souvent que des douleurs abdominales basses, notamment au moment des règles.

La salpingite chronique est redoutable car elle expose au risque de stérilité (dite tubaire) et de grossesse extra-utérine, car les trompes se « bouchent » à cause de l’infection.

Chlamydia est responsable de la moitie des salpingites chez les femmes jeunes et de 70 % des stérilités tubaires.

Diagnostic

La sérologie (prise de sang) n’a pas grand intérêt dans le diagnostic des
urétrites à chlamydiae car il existe des réactions croisées avec Chlamydia pneumoniae, responsable d’infections pulmonaires et on peu difficilement distinguer une infection ancienne d’une infection récente.

Les prélèvements vaginaux faits par le gynécoloque près du col en cas de symptomes à l’examen au spéculum, ou par auto-prélèvement endo-vaginal par la patiente, en l’absence de symptomes (à titre de dépistage) permettent de réaliser des tests d’amplification génique par PCR.

Traitement de chlamydia

Traitement du ou des partenaires sexuels

Le traitement doit concerner tous les partenaires sexuels qui feront l’objet d’un examen par le médecin

On recommande l’abstinence sexuelle ou les rapports protégés par préservatif avec le ou les partenaires jusqu’à 7 jours après la fin du traitement.

Bilan d’infection sexuellement transmissible

Recherche de co infection par syphilis, VIH…

Comprimés

On utilise soit
• doxycycline per os : 100 mg x 2/jour pendant 7 jours
• azithromycine : 1 g par voie orale en dose unique

En cas d’allergie on peut utiliser l’érythromycine (500 mg x 4 fois par jour pour 7 jours) ou de l’ofloxacine (200 mg x 2 fois par jour pour 7 jours).
Chez les femmes jeunes, on recommande de contrôler la PCR entre 1 à 6 mois après le traitement.

Pour en savoir plus

Réévaluation de la stratégie de dépistage des infections à Chlamydia trachomatis (HAS Septembre 2018)

PLAIE SUR LE GLAND : une plaie sur le prépuce, le gland, le pénis

Plaie du gland ou du pénis

Cet article en vidéo :


Une plaie du gland ou du prépuce est souvent d’origine infectieuse (infection sexuellement transmissible).

Son diagnostic nécessite un avis médical

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Voici quelques causes possibles d’apparition d’une plaie sur le gland ou le pénis

Syphilis

Souvent il s’agit d’une petite plaie indolore appelée chancre syphilitique

Chancre syphilitique

Voir l’article syphilis

Herpes

Souvent il y a des vésicules avant la plaie ou les plaies groupées en bouquet

Herpes génital de l'homme
Herpes génital de l’homme

Voir l’article sur l’herpes génital

Primoinfection par le VIH

L’ulcération est souvent accompagnée de fièvre, de ganglions, voire d’une éruption sur la peau

Chancre mou

Chancre mou
Chancre mou sur le pénis

Cause plus fréquente en Afrique et Asie, le chancre mou, est une ulcération génitale due à Haemophilus ducreyi, une bactérie.

L’incubation est courte (inférieure à 5 jours)

La plaie est douloureuse, profonde, à fond sale et purulent, avec des bords nets, surélevés, avec un double liseré jaune sur la partie interne et rouge sur la partie externe.
En l’absence de traitement, 5 à 10 jours après le début de la plaie apparait un ganglion satellite dans l’aine, généralement d’unseul coté, très inflammatoire, évoluant vers la fistulisation à la peau (le ganglion perce et du pus coule).

Lymphogranuomatose vénérienne

La lymphogranulomatose vénérienne ou maladie de
Nicolas-Favre est due aux sérotypes L1, L2 ou L3 de Chlamydia
trachomatis.

L’incubation dure de 3 à 30 jours

Classiquement trois phases :

– la phase primaire

plaies indolores, non indurées, fugaces, passant souvent inaperçues.

– phase secondaire

ganglions superficiels, douloureux et inflammatoires avec fièvre, maux de tête… dans l’aine 10 à 30 jours après la plaie. Ils peuvent se fistuliser en plusieurs pertuis, en « pomme d’arrosoir ».

– phase tertiaire ou syndrome génitoanorectal chez la femme

fistules vésicovaginales, gonflement de la vulve et rétrécissement
rectal

Causes rares, non infectieuses

aphtose bipolaire,

Voir l’article sur les aphtes

maladie de Behçet,

Voir l’article sur la maladie de Behcet

Maladies Inflammatoires Chroniques Intestinales (MICI)

Recto Colite Hémorragique,
Maladie de Crohn,

leuconeutropénies,

Baisse des globules blancs : souvent accompagné d’ulcérations ORL et de fièvre

dermatoses bulleuses

toxidermie (allergie médicamenteuse) bulleuse, pemphigoïde cicatricielle, pemphigus vulgaire…

lichen plan érosif,

Voir l’article sur le lichen plan

causes physiques

traumatiques (rapports ou jeux sexuels traumatiques), caustiques (toilette avec produit caustique), brûlures…

 

TROU DE LA VERGE QUI GRATTE : le méat du pénis qui démange ou uretrite

Le trou du pénis (méat) qui gratte : urétrite

Meat rouge en cas d’uretrite

La démangeaison du méat (trou par lequel s’écoule l’urine) est un signe d’uretrite

L’urétrite est une inflammation de l’urètre (le canal par lequel coule l’urine) d’origine infectieuse, sexuellement transmise.

Elle se manifeste dans la moitié des cas environ par un écoulement par le trou de la verge, qui peut être purulent (pus) ou plus clair, voire sanglant. Lorsque l’inflammation est moins importante, il n’y a pas d’écoulement et on trouve seulement des symptômes moins spécifiques de l’urétrite : démangeaisons du méat, brûlures en urinant, mictions fréquentes (« pisser souvent »)…

Gonococcie ou « chaude pisse »

Elle est due au gonocoque, responsable d’une urétrite souvent très marquée avec impression de « pisser des lames de rasoir », ou « chaude pisse » et écoulement de pus par le trou de la verge

Voir l’article « chaude pisse »

Chlamydia trachomatis

Chlamydia est une bactérie intracellulaire obligatoire (elle entre dans les cellules de la muqueuse) dont les sérotypes D à K sont responsables d’urétrites infectieuses à transmission uniquement sexuelle.

L’incubation dure en moyenne 10 à 15 jours après le rapport sexuel contaminant mais est en fait assez variable, de quelques jours à quelques mois

Parfois peu ou pas de symptomes

Seuls la moitié des personnes atteintes ont des symptomes de trou de la verge qui gratte, les autres n’ont pas de symptomes, ce qui fait que la transmission est fréquente et qu’on estime que 10% de la population sexuellement active est atteinte. En cas de symptomes, il existe alors le plus souvent un écoulement clair par le trou de la verge et des brulures en urinant

Diagnostic

La sérologie (prise de sang) n’a pas grand intérêt dans le diagnostic des
urétrites à chlamydiae car il existe des réactions croisées avec Chlamydia pneumoniae, responsable d’infections pulmonaires et on peu difficilement distinguer une infection ancienne d’une infection récente.

Les prélèvements endo-urétraux obtenus par grattage dans l’uretre à l’aide d’un écouvillon dont une référence mais ils sont douloureux.

On pratique donc le plus souvent des tests d’amplification génique par PCR, sur le premier jet d’urine (10 à 20 ml, au moins 3 heures après la dernière miction).

Complications

Environ la moitié des orchiépididymites (infection des testicules) du sujet jeune sont dues à chamydia, et c’est la complication la plus fréquente de l’uretrite avec le syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter

Chez la femme, l’infection à chlamydia est souvent asymptomatique et elle serait responsable d’infertilités et de grossesse extra utérine par sténose des trompes

Traitement

Voir l’article chlamydia

Trichomonas vaginalis

C’est un parasite transmis quasi exclusivement par les rapports sexuels. Il est responsable d’urétrites qui grattent et de rougeurs du gland

Mycoplasma Genitalium

C’est un mycoplasme (micro-organismes proches des bactéries) dont le role dans les uretrites est rare.

Uretrites sans germes

Elles sont assez rares (20% des cas) et peuvent parfois être allergiques, traumatiques (uretrite mecanique « des trayeurs » qui se masturbent souvent)

« CHAUDE PISSE » : l’uretrite à gonocoque ou gonorrhée (blennorragie)

Chaude pisse ou gonorrhée

 

La chaude pisse ou gonorrhée est une infection sexuellement transmissible liée à l’infection de l’appareil génital par une bactérie appelée gonocoque. Elle provoque de violentes douleurs et brulures lorsqu’on urine dans l’urethre, avec l’impression de « pisser des lames de rasoir ». Il existe souvent un écoulement purulent par le méat (le trou par lequel l’urine sort), notamment le matin. Le traitement de la gonorrhée nécessite de dépister et traiter les partenaires sexuels, de chercher d’autres infections sexuellement transmissibles et de faire prendre à tous les sujets contaminés des antibiotiques.

Ecoulement de pus par le méat en cas d’uretrite gonococcique

L’urétrite est une inflammation de l’urètre (le canal par lequel coule l’urine) d’origine infectieuse, sexuellement transmise.

Symptomes

En cas d’atteinte par le gonocoque, la symptomatologie est souvent très franche (douleurs à la miction (impression de « pisser des lames de rasoir ») et il existe parfois un écoulement de pus par le méat et une rougeur du méat.

 

Meat rouge en cas d’uretrite

Chez la femme, il peut y avoir peu de symptomes, ou au contraire comme chez l’homme des douleurs à la miction et des écoulements vaginaux purulents (pertes blanches ou leucorrhées de pus)

Pertes blanches de pus en cas de gonococcie chez la femme

Traitement

Traitement du ou des partenaires sexuels

Bilan d’infection sexuellement transmissible

Recherche de co infection par syphilis, VIH…

Piqure ou comprimés

On utilise la ceftriaxone : 500 mg en injection Intra Musculaire et en dose unique (elle peut-être utilisée en sous-cutané ou en IV en cas d’anomalie de l’hémostase)

Un contrôle clinique est nécessaire à une semaine avec contrôle bactériologique en cas d’échec clinique.
En cas d’allergie aux bétalactamines (pénicilline):
azithromycine : 2g en dose unique

Compte tenu du risque important de co-infection par chlamydia des patients ayant une urétrite gonococcique, on traite généralement aussi une éventuelle infection par chlamydia :

• doxycycline per os : 100 mg x 2/jour pendant 7 jours
• ou azithromycine : 1 g par voie orale en dose unique

Il faut noter qu’une souche de gonocoque résistant à la ceftriaxone est apparue en 2011 au Japon et que les gonocoques conservent aujourd’hui les résistances qu’ils ont acquises à des antibiotiques qui ne sont plus prescrits dans cette indication depuis des années.

De même on voit apparaître une émergence rapide de souches de gonocoques résistants à tous les antibiotiques utilisés couramment pour traiter les gonococcies.

Enfin, il semble que le portage oropharyngé de gonocoques, par pratique du sexe oral, favorise le transfert de résistances plasmidiques vers les gonocoques par d’autres millions de bactéries déjà présentes dans la sphere ORL et ayant acquis cette résistance plasmidique. Il est donc primordial de mieux dépister (par des prélèvements oropharyngés avec mises en culture) et de mieux traiter les gonococcies pharyngées pour essayer de rompre la chaîne de contamination et limiter la propagation des gonocoques multi-résistants avant d’avoir à affronter des gonococcies « intraitables » avec les antibiotiques usuels du fait de leur multirésistance.

BOULE BLANCHE SUR LES BOURSES : j’ai une ou plusieurs boules sur les testicules

Le kyste du scrotum : une boule blanche sur les bourses (testicules)

En cas de boules blanches sur les bourses : consultez un médecin

La consultation du médecin est indispensable afin d’obtenir un diagnostic précis.

Le médecin envisagera les différents diagnostics en cas de boules blanches sur les testicules (condylomes, tumeur maligne… )

Le médecin va porter un diagnostic de kyste devant certains signes

Qu’est-ce qu’un kyste des bourses ou testicules ?

Le kyste est constitué d’une poche ou enveloppe, souvent très bien délimitée, tapissée sur sa face interne d’un épithélium, et contenant du sébum, blanc et pâteux.

Reconnaitre un kyste des bourses

Le kyste se présente sous la forme d’une boule bien arrondie, de taille variant de quelques millimètres à plusieurs centimètres, de consistance le plus souvent souple ou un peu ferme, mais pas dure, mobile par rapport aux plans profonds.

La peau au dessus du kyste des bourses ou testicules est blanche (on voit la coque en transparence sous la peau)

Comment se débarrasser de kystes des bourses

Tout dépend de la taille des kystes des testicules

Kyste de petite taille : Vidage puis ablation de la poche

Le médecin incise sous anesthésie locale la peau sur une petite longueur et la poche du kyste qu’il vide. Il procède ensuite à l’extraction de la poche kystique par traction avec des pinces

Kyste de grande taille : exérèse-fuseau

Cette technique permet de compenser l’espace mort du à l’ablation du kyste, donnant une dépression de la zone cicatricielle. La réalisation d’un fuseau permet de suturer des berges et de réduire le trou post ablation.

Le médecin enlève donc un morceau de peau ayant la forme d’un fuseau (ou d’une amande à bouts effilés) sous anesthésie locale et il va disséquer le kyste comme pour l’énucléation. Il recoud ensuite le plan profond puis la peau

 

BOUTONS SUR LE PUBIS : boutons du maillot

Boutons sur le pubis et le maillot

Il est fréquent de voir apparaitre des boutons sur le pubis

A cet endroit la peau est souvent sèche, ce qui tend à accentuer les démangeaisons

Cet article en vidéo:

En cas de boutons sur le pubis ou le maillot : consultez un médecin!

La consultation du médecin est indispensable afin d’obtenir un diagnostic précis.

Le médecin va tout d’abord demander vos antécédents ( les maladies ou interventions chirurgicales que vous avez subies, les traitements que vous prenez).

RDV RAPIDE EN VISIO : téléconsultation avec le dermatologue

Le médecin envisagera les différents diagnostics en cas de plaques qui démangent sur le pubis

On peut citer parmi ceux-ci :

Les molluscums contagiosum

De petites tuméfactions d’origine virale, souvent posées sur les plaques rouges d’eczema

Molluscum
Mollusca contagiosa : les molluscum contagiosum se présentent comme de petites tuméfactions ombiliquées

Voir l’article consacré aux molluscums contagiosums

Il s’agit de verrues génitales dues à des papillomavirus. Ils peuvent prendre des formes variées (taches claires ou brunatres, tuméfactions rosées, excroissances avec aspect filiforme… )

Condylomes

Poils incarnés et folliculite du pubis

Les poils incarnés forment souvent des boutons apres le rasage ou l’épilation

Morpions

Les morpions sont des poux de pubis

BOUTONS SUR LA VULVE : bouton vulvaire (vagin)

Boutons sur la vulve et le vagin

Il est toujours angoissant de se découvrir des boutons sur la vulve

Vous avez des boutons sur la vulve, ceci nécessite une consultation médicale

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Le médecin va tout d’abord demander vos antécédents ( les maladies ou interventions chirurgicales que vous avez subies, les traitements que vous prenez).
Ensuite il fera le point avec vous sur les problèmes que vous présentez (date de début, durée, signes d’accompagnement… )

Il fera le point avec vous d’une possible contagiosité de ces boutons et le cas échéant, vous proposera d’examiner voire de traiter votre ou vos partenaires

Le médecin envisagera les différents diagnostics en cas de boutons sur la vulve

On peut citer parmi ceux-ci :

Les modifications physiologiques (normales) de la muqueuse de la vulve

On peut observer des grains de Fordyce sur la vulve et des papules perlées, appelées alors papillomatose vestibulaire, à l’entrée du vagin.

La femme peut aussi avoir des replis muqueux appelés caroncules, en lieu et place de l’hymen ou autour de l’uretre (caroncules hyménéales ou urétrales)

Quelques maladies responsables de boutons sur la vulve :

Il s’agit de verrues génitales dues à des papillomavirus. Ils peuvent prendre des formes variées (taches claires ou brunatres, tuméfactions rosées, excroissances avec aspect filiforme… )

Verrues génitales ou condylomes

Il s’agit de petites formations ombiliquées posées sur la peau, dues à un poxvirus

molluscum du sexe
Molluscum contagiosum

Boutons qui grattent ou brulent sur la vulve

Voir l’article boutons qui grattent sur la vulve

ROUGEUR VULVE : rougeurs et démangeaisons de la vulve (vagin)

Rougeurs qui démangent sur la vulve

Démangeaison de la vulve

Il est toujours angoissant de se découvrir des rougeurs de la vulve ou le pubis chez la femme.

Vous avez des démangeaisons et des rougeurs sur la vulve, ceci nécessite une consultation médicale

Le médecin va tout d’abord demander vos antécédents ( les maladies ou interventions chirurgicales que vous avez subies, les traitements que vous prenez).
Ensuite il fera le point avec vous sur les problèmes que vous présentez (date de début, durée, signes d’accompagnement… )

Et il vous examinera, parfois au besoin d’une lampe grossissante.

Il fera le point avec vous d’une possible contagiosité de ces boutons et le cas échéant, vous proposera d’examiner voire de traiter votre ou vos partenaires

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Le médecin envisagera les différents diagnostics en cas de rougeurs sur la vulve

On peut citer parmi ceux-ci :

Quelques causes de rougeurs sur la vulve :

Infections de la muqueuse du sexe

  • Infections mycosiques

La mycose vaginale, notamment dans sa forme candidosique (candidose), peut donner un aspect de rougeurs diffuses de la vulve

Candidose vaginale
Candidose vaginale
  • Infections bacteriennes

  • Rougeurs à Streptocoques

Le prélèvement myco-bactériologique comporte souvent des streptocoques qui sont en fait des saprophytes de la muqueuse génitale, notamment chez l’homme non circoncis. Il faut pour retenir le diagnostic de rougeur à streptocoques qu’il y ait de nombreuses colonies à la culture bactériologique.

Un traitement antibiotique local est souvent suffisant

  • Rougeurs à germes anaérobies

Les germes anaérobies sont des bactéries n’ayant pas besoin d’air pour vivre. Le chef de file de ces bactéries responsables de rougeurs du sexe est Gardnerella Vaginalis, souvent responsable de rougeurs profuses et suintantes, à l’odeur caractéristique, nauséabonde.

Leur traitement requiert l’emploi d’un antibiotique par voie orale, le metronidazole (Flagyl*) à la dose de 500mg/j pendant 7j

Lors de pertes malodorantes sans rougeurs, on parle de vaginose bactérienne

  • Infections virales

    L’herpes du sexe peut donner un aspect de rougeurs du sexe, par l’aspect de petites érosions (petites plaies) en nappes inflammatoires

    Herpes de la vulve
    Herpes génital
  • Infections parasitaires :

  • Rougeurs à Trichomonas Vaginalis

Trichomonas Vaginalis est un parasite responsable de rougeurs souvent profuses et érosives, recouvertes de pertes blanches et d’enduit purulent d’odeur nauséabonde. Il existe parfois des ulcérations voire des chancres.

Il n’est pas rare qu’existe aussi une uretrite (inflammation du méat uretral responsable de brulures lorsqu’on urine : brulures à la miction)

Le traitement requiert une prise unique de 2g de metronidazole (Flagyl*)

  • Les nodules scabieux

Il s’agit de boutons rouges consécutifs à la gale

nodul scabieux
Nodules scabieux de la gale

Les cancers

  • Cancers intra épithéliaux ou IN SITU (cantonnés à la superficie de la muqueuse) : une tache rouge sur lA VULVE qui ne guérit pas sous traitement

Ils se présentent le plus souvent sous la forme d’une (parfois plusieurs) tache rouge sur la vulve, de couleur rouge vif (voire marron pour la papulose bowenoide), lisse et luisante, le plus souvent bien limitée, résistante aux traitements locaux (antifongiques, corticoides… ), indolore et lentement évolutive.

Bowen de la vulve

La maladie de Bowen est un carcinome intra épithélial

Maladie de Paget

La Maladie de Paget est un adénocarcinome in situ (cantoné à l’épiderme) pouvant évoluer en carcinome invasif et donner des métastase. Associé dans 1/4 des cas environ à un cancer sous jacent (urinaire… )

Les carcinomes epidermoides de la vulve représentent 3 à 5% des cancers gynécologiques. Toute plaque blanche et epaisse, ou rouge, voire ulcérée persistante doit être biopsiée. Le traitement est chirurgical +/- radiothérapie

Sur lichen scléreux

80% des carcinomes épidermoïdes vulvaires se développent à partir d’un lichen scléreux évoluant depuis plusieurs années, souvent non ou mal traités.

Le carcinome prend la forme d’une plaque rouge, souvent saignotante et infiltrée, sur lichen scléreux sous-jacent sous forme de zones blanches brillantes postérieures. Au début, il s’agit de plaques leucoplasiques des parties internes de la vulve  ou d’ulcération persistante

Du au papillomavirus

20% de ces cancers se développent sur VIN (Néoplasies Intra Vulvaires) classique HPV-induites (appelées aussi HSIL = High grade Squamous Intraepithelial Lesion), dues au papilloma virus.

Apparait alors sur une rougeur de la vulve une zone épaisse et infiltrée

Les maladies de peau

Des eczemas allergiques de contact peuvent se voir sur la vulve en réaction à un contact

  • direct : les premières causes d’allergie de contact vulvaires sont les topiques médicamenteux (creme antibiotique, antifongique…). On voit aussi dans les causes la matière des sous-vetements (Lycra), des produits de lavage, l’application de désinfectants, d’antifongiques, le latex des préservatifs, un protege slip contenant des substances allergisantes
  • indirect par portage manuel (produits chimiques, vernis à ongle… ) ou par les rapports sexuels : par exemple eczema à des lubrifiants intimes…En cas de recrudescence pendant ou après les rapports sexuels, il faut penser à l’allergie au lubrifiant, au préservatif, au sperme ou à un allergène transmis par le partenaire.

L’eczema de la vulve forme des placards rouges, secs, principalement des versants externes de la vulve (pubis, racine des cuisses et fesses) avec un respect des plis.

La peau est très sèche, fripée et parfois parsemée de petites vésicules excoriées, formant des plaques à bords sont émiettés, mal limités.

Il n’y a pas d’atteinte vaginale (pas de pertes vaginales) ou de plaque à distance. On n’observe pas débord sur la marge anale, de bordure active avec collerette desquamative ou de pustulettes périphériques comme dans les candidoses récidivantes.

L’eczema de la vulve est souvent prouvé par le biais de tests allergologiques appelés patch tests afin de déterminer l’allergène en cause

Le traitement repose sur les cremes a la cortisone et l’éviction de l’allergène. Dans tous les cas, il est important limiter l’utilisation d’eau et de savon qui, provoquant macération et irritation cutanée, aggravent la situation.

Le lichen prend souvent au niveau du sexe un caractère annulaire caractéristique (groupes de papules agencées en anneau, ou un seul anneau avec bordure active et centre atrophique).
Le lichen plan érosif est caractérisé par des érosions douloureuses entourées par des papules blanches et kératosiques.

Rechercher dans les deux cas une atteinte de la bouche++++

  • Lichen scléreux

Le psoriasis peut toucher la vulve et y donner des taches rouges

Les irritations et traumatismes

  • Irritation de la vulve responsable de rougeurs

Elles sont souvent le fait d’une toilette trop méticuleuse, de l’application d’antiseptiques, de coïts prolongés ou brutaux…

BOUTONS QUI GRATTENT SUR LA VULVE : boutons qui démangent sur la vulve (vagin)

Boutons qui grattent sur la vulve et le vagin

Il est toujours angoissant de se découvrir des boutons qui démangent sur la vulve

Vous avez des boutons qui démangent sur la vulve, ceci nécessite une consultation médicale

Le médecin va tout d’abord demander vos antécédents ( les maladies ou interventions chirurgicales que vous avez subies, les traitements que vous prenez).
Ensuite il fera le point avec vous sur les problèmes que vous présentez (date de début, durée, signes d’accompagnement… )

Il fera le point avec vous d’une possible contagiosité de ces boutons et le cas échéant, vous proposera d’examiner voire de traiter votre ou vos partenaires

Le médecin envisagera les différents diagnostics en cas de boutons sur la vulve

On peut citer parmi ceux-ci :

Les modifications physiologiques (normales) de la muqueuse de la vulve

On peut observer des grains de Fordyce sur la vulve et des papules perlées, appelées alors papillomatose vestibulaire, à l’entrée du vagin.

La femme peut aussi avoir des replis muqueux appelés caroncules, en lieu et place de l’hymen ou autour de l’uretre (caroncules hyménéales ou urétrales)

Quelques maladies responsables de boutons sur la vulve :

Il s’agit de verrues génitales dues à des papillomavirus. Ils peuvent prendre des formes variées (taches claires ou brunatres, tuméfactions rosées, excroissances avec aspect filiforme… )

Verrues génitales ou condylomes

Il s’agit de petites formations ombiliquées posées sur la peau, dues à un poxvirus

molluscum du sexe
Molluscum contagiosum

 

  • Les nodules scabieux

Il s’agit de boutons rouges consécutifs à la gale

nodul scabieux
Nodules scabieux de la gale

La mycose du sexe, notamment dans sa forme candidosique (candidose), peut donner un aspect de boutons sur la vulve par l’apparition de petites pustules claires sur fond rouge

L’herpes du sexe peut donner un aspect de boutons du sexe, par l’aspect de petites vésicules (cloques) puis érosions (petites plaies) de quelques mm disposées en bouquet sur la vulve

Herpes de la vulve
Herpes génital

BOUTONS QUI GRATTENT SUR LE PUBIS : démangeaisons et boutons du pubis

Boutons rouges qui grattent sur le pubis

Cet article en vidéo :

Il est fréquent de voir apparaitre des boutons qui démangent sur le pubis. A cet endroit la peau est souvent sèche, ce qui tend à accentuer les demangeaisons du pubis

En cas de boutons qui démangent sur le pubis : consultez un médecin!

La consultation du médecin est indispensable afin d’obtenir un diagnostic précis.

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Le médecin va tout d’abord demander vos antécédents ( les maladies ou interventions chirurgicales que vous avez subies, les traitements que vous prenez).

Le médecin envisagera les différents diagnostics en cas de plaques qui démangent sur le pubis

On peut citer parmi ceux-ci :

Les molluscums contagiosum

De petites tuméfactions d’origine virale, souvent posées sur les plaques rouges d’eczema

Molluscum
Mollusca contagiosa : les molluscum contagiosum se présentent comme de petites tuméfactions ombiliquées

Voir l’article consacré aux molluscums contagiosums

Il s’agit de verrues génitales dues à des papillomavirus. Ils peuvent prendre des formes variées (taches claires ou brunatres, tuméfactions rosées, excroissances avec aspect filiforme… )

Condylomes
  • Les nodules scabieux

Il s’agit de boutons rouges consécutifs à la gale

nodul scabieux
Nodules scabieux de la gale

pustules claires sur fond rouge

L’herpes du sexe peut donner un aspect de boutons du sexe, par l’aspect de petites vésicules (cloques) puis érosions (petites plaies) de quelques mm disposées en bouquet sur le sexe

Herpes de la vulve
Herpes génital

L’impetigo

Une infection à streptocoque ou staphylocoque sur la peau, fréquente chez l’enfant

Impetigo
Impetigo croûteux à type de pyodermite

Voir l’article consacré à l’impetigo

Dermatite atopique

La dermatite atopique touche surtout les enfants ou les jeunes adultes, sous la forme de plaques du visage, des plis des coudes, derrière les genoux… et la dermatite atopique peut donner des plaques seches et rugueuses du pubis, souvent un peu plus claires que la peau saine

Dermatite atopique
Eczema atopique des coudes

Voir l’article sur la dermatite atopique

Psoriasis

Le psoriasis peut donner des plaques sèches et rouges qui peuvent gratter, sur le pubis, notamment autour de l’ombilic (nombril)…

psoriasis
Plaque de psoriasis

Voir l’article sur le psoriasis

  • Eczéma

L’eczema peut donner des plaques qui grattent sur le pubis, notamment dans l’allergie au nickel du bouton de jean’s

eczema
Plaque d’eczema
  • Pityriasis rosé de Gibert

Le pityrasis rosé est caractérisé par une plaque initale puis une efflorescence de lésions qui peuvent démanger, commençant souvent sur le pubis

pityriasis rosé
Pityriasis rosé : le médaillon initial
  • Mycose de la peau

La mycose de la peau augmente souvent progressivement de taille avec une collerette de peau qui desquame

mycose
Mycose de la peau à type de dermatophytie (herpes circine)
  • Gale

La gale donne des démangeaisons nocturne et des boutons sur les mains, les poignets, le sexe, les seins, le pubis…

boutons de gale
Boutons de gale
  • Urticaire

L’urticaire a la forme de piqures d’orties et démange beaucoup

urticaire
Urticaire

Lorsque le diagnostic sera posé, le médecin vous proposera un traitement adapté à suivre attentivement.

Morpions

Les morpions sont des poux de pubis

DEMANGEAISONS ANALES : l’anus irrité qui gratte, causes, symptomes, soulager

Démangeaisons de l’anus

Les démangeaisons anales sont un symptôme assez fréquent touchant 1 à 5 % de la population, caractérisées par un besoin intense de se gratter l’anus. L’anus gratte plus souvent chez l’homme (environ 4 hommes pour 1 femme), particulièrement entre 40 et 60 ans. Il existe deux types de démangeaisons anales : celles qui sont secondaires à une maladie de peau ou de la muqueuse anale et les démangeaisons anales avec peau et muqueuse normales, pouvant représenter 1/4 à 3/4 des cas selon les séries (on parle alors de démangeaisons anales idopathiques ou essentielles)! Le retentissement des démangeaisons anales peut être important, que ce soit dans la vie professionnelle, sociale, les troubles du sommeil…

Rougeur de l’anus qui gratte

Symptomes

Les démangeaisons anales peuvent survenir à toute heure du jour ou de la nuit, entravant alors le sommeil ou l’endormissement.

Le fait de gratter l’anus peut entraîner des lésions de grattage (plaies, excoriations, rhagades… donnant traces de sang ou de suintement sur les sous-vetements et le papier toilette, ce qui inquiète souvent les patients et une lichenification de la muqueuse et de la peau péri anale, responsable d’une intensification des démangeaisons, entrentenant l’envie de se gratter et engendrant alors un cercle vicieux. Ainsi, les demangeaisons anales tendent à s’installer dans le temps, elles durent souvent depuis plus d’un an lorsque le patient consulte.

Le contact avec les selles est un facteur qui aggrave les lésions notamment en cas de trouble du transit (diarrhée, constipation…). A l’inverse, une toilette trop méticuleuse est aussi un facteur aggravant par irritation. Enfin, on constate souvent un eczema de l’anus par allergie à de multiples produits appliqués sur l’anus

Causes

En cas de démangeaisons de l’anus il faut regarder s’il y a des boutons ou des rougeurs et consulter un médecin

Ce dernier envisagera les différents diagnostics possibles.

Il va vous interroger sur les troubles du transit intestinal éventuels, vos habitudes alimentaires et l’hygiène.

Il va examiner votre anus et parfois y introduire un instrument pour réaliser une anuscopie. Le médecin va rechercher des lésions de grattage, des lichénifications, des pigmentations séquellaires ou, au contraire, des taches blanches

Le médecin classe l’aspect de l’anus en 4 stades :

Stade 0 : la peau est normale
Stade 1 : la peau est rouge (rougeurs qui grattent sur l’anus)
Stade 2 : présence de plages lichénifiées blanchâtres
Stade 3 : présence de plages lichénifiées avec des plis radiés de l’anus épaissis et des ulcérations

Il va chercher des boutons qui démangent sur l’anus ou des rougeurs de l’anus

L’ensemble de ces éléments oriente vers des causes, on peut citer parmi celles-ci :

Démangeaisons de l’anus sans plaques ni boutons

oxyurose, diarrhée, hémorroides internes, candidose digestive…

Démangeaisons avec boutons sur l’anus

Condylomes, hemorroides, molluscum contagiosum…

>>> Voir l’article sur les boutons qui grattent sur l’anus

Démangeaisons de l’anus avec plaques rouges

Mycose, maladie de Paget, maladie de peau (psoriasis, eczema…), irritation…

>>> Voir l’article sur les rougeurs qui grattent sur l’anus

Dans 1/4 à 3/4 des cas, il n’y a pas de cause décelée

Le médecin traque cependant les cancers (maladie de Paget, de Bowen…)

Calmer les démangeaisons de l’anus

Traiter la cause

Candidose, eczema de l’anus… Voir l’article rougeurs de l’anus

Eviter les facteurs aggravants

Il faut éviter les soins de toilette pluriquotidien (une seule toilette par jour à l’eau ou au savon doux suffit), l’utilisation de savon agressif, acide ou alcalin, les frottements, le port de sous vetements synthétiques, soigner une diarrhée…

Règles d’hygiène

Une hygiène rigoureuse est importante pour lutter contre la macération et l’irritation afin que le pli interfessier soit sec (mais pas irrité) et propre :

  • Laver l’extérieur de la région anale avec de l’eau et un gel doux
  • Éviter les frottements avec le papier toilette (préférer le lavage à l’eau), l’usage de lingettes et tamponner avec une serviette douce ou un sèche-cheveux à basse température.
  • Au cours de la journée et à l’heure du coucher, on peut appliquer un tampon de coton fin de type coton démaquillant dans le pli interfessier
  • On peut prendre un bain tiède de siège pendant 5 minutes de temps en temps

Eviter les troubles du transit

Les selles molles ainsi que la constipation peuvent être des facteurs aggravants contre lequels il faut lutter par une alimentation riche en fibres. De même il faut éviter les épices forts et piments, les abus de café…

Porter des sous-vêtements amples en coton

 

Traitement prescrit par le médecin

Outre le traitement de la cause, le médecin peut prescrire de l’éosine aqueuse, des crèmes ou laits à base de cuivre et zinc, des antihistaminiques

ROUGEURS DE L’ANUS QUI GRATTENT : plaques qui démangent de l’anus et entre les fesses

Rougeurs qui démangent autour de l’anus et entre les fesses

Il est fréquent d’avoir des rougeurs qui démangent sur la région anale et l’anus qui gratte.

Rougeur de l’anus qui gratte

La zone située entre les fesses comporte un risque de macération, de frottement et de chaleur qui favorisant les irritations et la pullulation microbienne qu’elle soit mycosique ou bactérienne.

En cas de rougeur de l’anus et des fesses, il faut consulter un médecin et si possible un dermatologue

Symptomes

L’anus et son pourtour est rouge, peut démanger, être douloureux , suinter… Le médecin va s’orienter vers une ou plusieurs causes en fonction des symptomes : rougeur bilatérale et symétrique ou unilatérale, présence d’une sécheresse ou au contraire d’un suintement, extension centrifuge, limites nettes ou contours émiettés, présence de vésicules, de pustules, fissuration au fond du pli…

Il fait parfois réaliser un prélèvement mycologique (pour examen direct et mise en culture) voire bactériologique et parfois une biopsie cutanée (il prend un petit bout de peau sous anesthésie locale pour analyse au microscope).

Ce médecin évoquera les causes possibles de rougeur de l’anus et entre les fesses :

Causes

1/ Mycose

1.1/Dermatophytes

Mycose entre les fesses
Mycose entre les fesses
Extension de la mycose à la fesse et la cuisse
Extension de la mycose à la fesse et la cuisse

Le début de la mycose peut etre entre les fesses

Mycose entre les fesses
Mycose entre les fesses

ou entre les cuisses

Dermatophytie (mycose) entre les cuisses et sur les bourses
Dermatophytie (mycose) entre les cuisses et sur les bourses

Ainsi la mycose à dermatophyte donne des rougeurs sèches et squameuses à centre rosé, le plus souvent bilatérales et symétriques, qui démangent. L’évolution se fait par une extension centrifuge, avec une bordure nette, polycyclique, vésiculeuse et squameuse

Traitement de la mycose à dermatophytes entre les fesses
Lutter contre les facteurs favorisants

Le traitement des facteurs locaux favorisants de la mycose est prépondérant. Les facteurs locaux favorisants de la mycose sont entre autres :

  • la macération (éviter le port de sous vetements synthetiques et de vetements serrés)
  • l’humidité (sécher soigneusement les plis et les muqueuses apres la toilette, ne pas remettre de chaussures humides avant qu’elles ait séché… )
  • l’irritation de la peau (traiter les symptomes irritatifs de la peau car ils peuvent constituer un facteur de développement de la mycose)
Vérifier qu’on n’a pas de mycose des pieds

contamination dans l’aine par l’enfilage des sous-vetements qui se contaminent sur la mycose des pieds : la traiter sinon c’est sans fin…

Antifongiques

Le médecin utilise des antifongiques disponibles sur ordonnance

Ils sont appliqués en crème, spray, lait, poudre… en général deux fois par jour pendant 3 semaines

En cas de résistance au traitement, le médecin peut prescrire des antifongiques par voie orale telles la terbinafine ou la grisefuline. On évite généralement le ketoconazole compte tenu de sa toxicité hépatique potentielle.

Soigner une mycose de l’aine à dermatophytes sans ordonnance?

Les délais de rendez-vous chez les dermatologues s’allongent d’année en année.

Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose. Il faut en effet vous assurer que les symptomes que vous présentez sont bien ceux d’une mycose à dermatophytes

En attendant votre rendez-vous chez le médecin et/ou le dermatologue et le diagnostic précis de votre mycose, vous pouvez trouver des produits disponibles sans ordonnance chez votre pharmacien ou dans une pharmacie sur Internet. Il faut être très prudent avant d’utiliser des crèmes et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… )

1.2/ Candida : candidose digestive voire anale

L’acidité des plis, l’obésité, les déficits immunitaires, la grossesse, le diabète et certains médicaments (corticothérapie générale, antibiotiques) favorisent les candidoses des plis.

La candidose anale est  caractérisée par son aspect luisant, rouge vernissé et humide et parfois fissuré dans le fond du pli voire recouvert d’un enduit blanc crémeux. Les limites de la rougeur sont émiettées avec une collerette blanchâtre et quelques vésicules blanches (pustules) caractéristiques.

Elle est souvent associée à une candidose digestive

Candidose anale
Candidose anale
Pustules blanches dispersées sur fond rouge et luisant, évocateur de candidose du pli
Pustules blanches dispersées sur fond rouge et luisant, évocateur de candidose du pli
Traitement de la candidose cutanée dans les fesses et l’anus
A/ Lutter contre les facteurs favorisants et le terrain

Lutte contre l’humidité, la macération, les traumatismes chimiques ou mécaniques, traitement d’un diabete et soins d’une candidose muqueuse, digestive ou génitale susceptible de s’étendre à la peau.

B/ Traitement local
Savons appropriés

Les savons surgras ou alcalins (savon Hydralin®), la désacidification de l’eau (par le bicarbonate de sodium, sachets d’Hydralin®) utilisés pour la toilette de la peau ou des muqueuses ont un effet apaisant.

En cas de surinfection bactérienne ou de suintement

Si les lésions sont suintantes ou surinfectées, des antiseptiques locaux doux peuvent être utilisés : dérivés iodés (Bétadine® solution dermique), chlorexidine aqueuse…

Antifongiques

On utilise des antifongiques locaux dont les formes (lait, poudre, gel, lotion…) ne favorisent pas la macération. Il sont appliqués deux fois par j pendant 3 semaines

C/ Traitement par voie orale

Le kétoconazole (Nizoral®) peut être prescrit dans les candidoses cutanées ; il existe sous forme de gélules et de suspension orale.

La surveillance du traitement par Nizoral® comporte une surveillance régulière du bilan hépatique, en pratique avant traitement, au 15e jour, puis toutes les 4 semaines jusqu’à la fin du traitement.

Pour plus d’informations, voir l’article candidose

2/ Maladie de Paget

La Maladie de Paget est un adénocarcinome in situ (cantoné à l’épiderme) pouvant évoluer en carcinome invasif et donner des métastase. Associé dans 1/4 des cas environ à un cancer sous jacent (urinaire… )

3/ Les maladies de peau

dermite séborrhéique

psoriasis entre les fesses

anite streptococcique

eczema de l’anus

herpes

impetigo

Maladie de peau rares

La maladie de Hailey-Hailey

est une dermatose héréditaire rare autosomique dominante, provoquant de façon récurrente des vésicules voire de bulles sur le cou, les creux axillaires et l’aine groupées en placards bien limités, parcourus de fissures en rhagades parallèles très caractéristiques. Le traitement passe par unassèchement des plis pour limiter les poussées et le risque d’infections bactériennes, mycosiques et virales. L’excision chirurgicale des plis atteints suivie de greffe de peau est souvent le seul traitement efficace.

 

Le pemphigus végétant

forme rare de pemphigus touchant les grands plis, y donnant des rougeurs végétantes et bourgeonnantes.

 

Syphilis

La syphilis dans sa phase secondaire peut donner des plaques multiples, gonflées et érosives, parfois végétantes dans les plis, les syphilides.

Histiocytose langerhansienne

maladie liée à une accumulation dans la peau de cellules de Langerhans. Elle donne des surélévations de peau croûteuses et purpuriques, prédominant derrière les oreilles, voire de fesses et de l’aine.

Erythème nécrolytique migrateur

atteinte cutanée due au glucagonome, une tumeur maligne du pancréas. Il donne des plaques rouges surélevées et squameuses d’extension centrifuge dont la bordure est croûteuse ou érosive et laissant une cicatrice pigmentée.

pustulose sous cornée de Sneddon Wilkinson

est une dermatose neutrophilique, caractérisée par la présence de globules blancs appelés polynucléaires neutrophiles dans la peau. Elle donne des pustules ou des bulles superficielles, flasques pouvant comporter un niveau liquidien caractéristique appelé pustule à hypopion. Les pustules et bulles sont groupées en dessinant des arcs ou des anneaux ou circinés principalement sur le tronc, à la racine des membres et dans les aisselles, l’aine…

4/ Maladies digestives

diarrhée

oxyurose

hémorroides

Maladie de Crohn

Maladie inflammatoire chronique de l’intestin, qui peut comporter des localisations entre les fesses et dans l’aine : fissures,  ulcérations linéaires et profondes en « coup de couteau », abcès se compliquant de fistules… et qui peuvent précéder les manifestations digestives de plusieurs mois.

5/ irritation

Elle est souvent le fait d’une toilette trop méticuleuse, de l’application d’antiseptiques irritants (Dakin*…), de frottements, de bains de mer répétés, de cosmétiques ou par le contact accidentel avec une substance caustique (eau de Javel…). L’irritation est souvent rouge brillant, fripé avec parfois des vésicules voire des plaies et accompagné d’ une sensation de brulure

Traitement

Outre le traitement de la cause, certaines règles d’hygiène sont à respecter dans tous les cas : voir l’article démangeaisons anales

EPILATION LASER MAILLOT : épilation du maillot au laser

Epilation au laser du maillot

La demande d’épilation au laser du maillot est fréquente chez la femme (et parfois chez l’homme)

Qu’est-ce qu’un laser? comment ça marche?

Le mot LASER est l’acronyme de Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation, qu’on peut traduire par amplification lumineuse par émission stimulée de radiations.

Le laser émet un faisceau de photons de meme longueur d’onde dans le proche infrarouge, entre 700 et 1200 nm. Cette longueur d’onde est absorbée plus particulièrement par la couleur noire ce qui produit un échauffement sélectif de la zone colorée en noir

Ainsi au niveau de la peau, les photons sont absorbées par la mélanine (le pigment des poils et de la peau) et la detruisent en la chauffant. On appelle cela la photothermolyse selective.

Les lasers epilation delivrent des photons ayant une longueur d’onde repondant a ces criteres.

Le fonctionnement du laser epilation repose sur la destruction du pigment des poils (la mélanine).

L’épilation au laser est donc efficace surtout sur les poils foncés et les poils en phase de pousse, car ces derniers produisent beaucoup de mélanine.

L’epilation laser detruisant en priorite les poils qui sont en phase de pousse et ceux-ci ne representant qu’en moyenne 15-20% des poils, on considere que seuls environ 15 a 20% des poils sont detruits apres une seance d’epilation laser

Il faut donc realiser plusieurs seances pour espérer epiler toute la zone

De plus, l’épilation au laser doit être utilisée avec prudence sur les peaux pigmentées car elles contiennent beaucoup de mélanine. Il y a alors un risque de destruction de la mélanine de la peau et de création de taches blanches parfois irréversible par le laser épilation

Donc l’idéal pour l’épilation laser est une peau claire avec des poils noirs

Les poils blonds ou blancs et les duvets répondent mal au laser

car ils ne contiennent pas ou peu de mélanine, qui est la cible du laser

L’epilation laser est-elle définitive?

On considère que l’épilation laser est une technique d’ epilation definitive puisque le laser détruit définitivement le poil.

Cependant, au terme d’epilation definitive, on prefere celui d’epilation de longue duree : en effet, il est toujours possible que sous l’influence de facteurs divers (hormonaux notamment), des duvets adjacents aux poils détruits, se mettent a devenir plus epais et fonces. On considere donc que l’epilation laser est definitive mais que le resultat sur la zone de poils est plutot de longue duree : il peut toujours exister une resurgence de poils noirs dans la zone epilee.

Pourquoi l’épilation laser doit-elle etre realisee par un medecin ?

Le maniement du laser en France doit etre effectue par un docteur en medecine, formé pour ce type de geste.

epilation laser dermatologue
Dermatologue effectuant une épilation laser

Il s’agit en effet d’un acte non dénué de risques qui doit etre realise par un operateur entraine. Il existe effectivement des risques de brulure (voir les effets secondaires de l’epilation laser).

De plus, il est important de ne pas passer a cote d’une pathologie hormonale par exemple, provoquant une pousse des poils et seul un medecin peut realiser ce bilan.

Plus de détails dans l’article epilation laser par un dermatologue

Risques de l’épilation laser :

Voir risques de l’épilation laser

Contre-indications à l’épilation au laser :

Les contre indications principales sont :

  • troubles de coagulation,
  • troubles de la cicatrisation,
  • infection bactérienne (impetigo, acné, folliculite… ) ou virale (herpes… ) en cours. En cas d’antécédent d’herpes labial (bouton de fièvre) ou d’herpes génital, le médecin peut prescrire un traitement anti herpes à prendre par comprimés ou appliquer en creme quelques jours avant et après la séance de laser
  • diabète déséquilibré,
  • epilation à la cire, pince ou crème dépilatoire dans les 2 semaines qui précèdent (l’épilation laser serait alors moins efficace).
  • décoloration pour la meme raison
  • maquillage permanent (risque de faire virer la couleur des pigments lors de l’impact laser : le rouge vire au noir… / risque de bruler un maquillage noir) . Il vaut mieux éviter les impacts laser dans cette zone
  • trouble hormonal
  • peaux bronzées naturellement ou artificiellement : il est recommandé d’éviter toute exposition solaire 2 à 3 mois avant la séance pour un traitement par laser alexandrite, 1 mois pour un traitement par laser Yag. Il ne faut pas traiter non plus les personnes ayant appliquées un bronzage artificiel ou ayant pris des activateurs de bronzage
  • l’epilation au laser est contre-indiquée chez l’enfant
  • l’épilation par laser est contre-indiquée dans certaines maladies de la peau sensibles aux ultra-violets et à la lumière du soleil, appelées photo-dermatoses (allergie au soleil). L’épilation laser est aussi contre-indiquée en cas de prise de médicaments photosensibilisants.
  • par principe on ne pratique pas l’épilation laser chez la femme enceinte, notamment en raison de l’afflux hormonal qui pourrait contrecarrer l’effet du laser sur les poils. Il n’y a donc à priori pas d’ effet néfaste du laser sur le foetus pendant la grossesse : aucune malformation ou anomalie du foetus ou du bébé n’a été rapportée dans la littérature médicale. Si vous vous découvrez enceinte en cours d’épilation laser, il n’y a donc pas de danger pour le bébé, mais on arretera les séances par principe. Le fait d’arrêter temporairement ne semble pas faire perdre le bénéfice des traitements antérieurs.
  • l’épilation au laser utilise parfois une technique de refroidissement de la zone traitée afin notamment de diminuer la douleur des impacts. Les maladies de peau déclenchées par le froid comme l’urticaire au froid par exemple, constituent donc une contre-indication à l’épilation laser.

Combien de séances?

On observe une élimination définitive de 80% des gros poils en 4 à 6 séances en moyenne

En moyenne donc, 20% de poils fins persistent et ne répondent pas au laser

Le médecin tente donc souvent d’augmenter la puissance du laser pour chauffer la peau et détruire les poils restants par la diffusion de chaleur

Ceci expose cependant au risque de brulure

Le nombre de séances varie en fonction de plusieurs éléments :

l’age :

il faut souvent plus de séances aux patients plus jeunes

le type de peau :

il faut souvent plus de séances pour les peaux mates car il y a souvent plus de poils et les fluences du laser sont souvent plus faibles par souci de ne pas bruler les patients

Quel espacement entre les séances de laser?

On essaie de réaliser la séance lors de la repousse des poils (phase anagène) car le poil y est riche en pigment

On essaie de réaliser la séance lors de la repousse des poils (phase anagène) car le poil y est riche en pigment, on respecte donc le plus souvent un espacement de 6 semaines à 3 mois, notamment entre la 2eme et la 3eme séance

Les différents types d’épilations du maillot :

L’épilation du maillot ou du bikini peut être « artistique » ou « intégrale »

L’épilation du maillot « artistique »

L’épilation du maillot ou du bikini « artistique » est une technique consistant à donner une forme « artistique » aux poils pubiens. On peut citer parmi les types d’épilations du maillot ou du bikini « artistiques » :

L’épilation en flammèche, L’épilation en ticket de métro (rectangulaire), L’épilation en triangle…

epilation maillot
Types d’épilations du maillot

L’épilation du maillot intégrale ou brésilienne

L’épilation du maillot ou du bikini intégrale est comme son nom l’indique une épilation de l’ensemble des poils de la zone intime, ou épilation totale

Anatomie d’une épilation intégrale du maillot

Comment se passe une séance d’épilation laser ?

Avant l’épilation laser

Il faut venir avec un maillot exempt d’infections bactérienne (impetigo, acné, folliculite… ) ou virale (herpes… ) en cours. Si vous avez de l’herpes (herpes génital pour l’épilation du maillot), il faut traiter l’éruption au moins deux semaines avant la séance d’épilation laser. Sinon, il convient de reporter la séance.

La zone à épiler ne doit pas avoir été exposée au soleil depuis un à deux mois, et ne pas avoir recu d’auto bronzant ou de stimulateurs du bronzage.

Il faut avoir arreté toute épilation du maillot à la cire, la crème, la pince à épiler dans les 2 à 3 mois qui précèdent l’épilation laser

Il faut raser la zone à traiter au laser environ 24 à 48h avant la séance.

Il est possible d’appliquer une crème anesthésiante toutes les 10 minutes pendant une heure avant la séance ou en couche epaisse sous occlusion plastique

Pendant la séance

Le médecin donne des lunettes de protection ou des coques opaques pour protéger les yeux.

Le médecin balaye le maillot avec le laser en évitant de passer deux fois sur la même zone afin d’éviter tout risque de brûlure de la peau

Les impacts laser provoquent un picotement et une rougeur peut apparaitre notamment à l’abouchement des poils en quelques minutes après l’impact

Après la séance d’épilation laser

La zone du maillot est souvent un peu rouge, les abouchements de poils peuvent gonfler et rester gonflés quelques jours. On peut appliquer une crème cicatrisante et antiseptique le soir pendant une semaine après la séance

Les poils mettent environ une à 3 semaines à s’éliminer sous forme de poils carbonisés

Il ne faut pas s’exposer au soleil pendant 3 semaines ou plus après la séance et appliquer une creme solaire 50+

Il faut éviter tout soin agressif tant que les rougeurs persistent

Faut-il un traitement d’entretien après plusieurs séances d’épilation laser?

Après une épilation laser, peuvent persister quelques duvets voire quelques poils fins.

Ces duvets ne sont pas toujours stables et peuvent redevenir de gros poils noirs surtout s’il y a une stimulation hormonale ou une reprise des épilations à la cire, la pince…

Pour les finitions du traitement, il est donc parfois nécessaire de réaliser des séances d’épilation laser « d’entretien », 1 à 2 fois par an

LICHEN SCLEREUX : lichen scléro atrophique de la peau, la vulve et du gland

Lichen scléro atrophique ou scléreux

Maladie de cause mal connue (il existe des cas familiaux et chez des jumeaux / suspicion d’un phénomène auto immun (association à des maladies autoimmunes telles que vitiligo, thyroïdite… , des
connectivites telles que syndrome de Gougerot-Sjögren, lupus
érythémateux, sclérodermie… et à une plus grande fréquence d’autoanticorps (anti-thyroglobuline et anti-ECM1 (Extracellular Matrix Protein 1) / doute sur un rapport avec la maladie de Lyme), pouvant toucher la peau et les muqueuses génitales

Deux pics de survenue, avant 6 ans (souvent spontanément régressif) et ménopause

Signes cliniques

Lichen sclero atrophique de la peau

Taches blanches nacrées du cou, du dos, de la racine des membres… , brillantes, de quelque mm de diamètre, bien limitées, parfois entourées d’une rougeur, souvent un peu déprimées en leur centre

Les lésions se groupent en plaques à bords émiettés avec, à leur périphérie, des lésions plus petites « lenticulaires » ou « punctiformes »
caractéristiques.

Atteinte du sexe et de l’anus

Lichen sclero atrophique du gland (homme)

Rare chez l’homme circoncis.

Le début se fait souvent par des taches rouges du gland
qui deviennent ensuite blanches, porcelainées, parfois
bleutées et une infiltrées et fragiles (possibilité de fissures, érosions,
bulles de sang… ). En l’absence de traitement, évolution vers un phimosis, une sténose du méat…

Lichen sclero atrophique de la vulve (femme)

Parfois forme typique blanche porcelainée, parfois formes plus frustres avec pertes vaginales, excoriations, saignements…

lichen sclereux
Lichen sclereux (sclero atrophique) de la vulve

Traitement

Les formes cutanées

corticoides et rétinoides

Les formes génitales

Conseils d’hygiène :

utilisation de nettoyants surgras, éviter les produits irritants, utilisation de lubrifiants lors des rapports sexuels.

Cortisone en creme

Traiter le plus tot possible par cortisone en creme de fort niveau, jusqu’à régressioncomplète des lésions, puis traitement d’entretien
prolongé par applications espacées de cremes cortisonées de niveau plus faible.

Circoncision en cas d’atteinte du prépuce

Se faire circoncire
Circoncision

surveillance+++ chez l’adulte

une surveillance régulière (au moins annuelle) s’impose (risque de cancer).

Lichen scléreux ne guérissant pas sous cremes, lésion érosive ou saignotante suspecte =>BIOPSIE à la recherche d’une cancérisation

Carcinome épidermoide sur lichen scléreux chronique

Fiche d’information de la Société Française de Dermatologie sur le lichen scléreux de la vulve

Maladie de Paget du sein (aspect d’eczema du mamelon), du sexe, de l’anus

Maladie de Paget

Maladie de Paget du sein

La maladie de Paget est une forme de cancer (adénocarcinome) in situ (cantonné à l’épiderme), caractérisé par la prolifération de cellules différentes de kératinocytes épidermiques, les cellules de Paget

On distingue la forme touchant le sein et la forme extra-mammaire

Maladie de Paget mammaire, sur le sein

Femmes entre 50 et 70 ans.

Signes cliniques : un eczema unilatéral du mamelon, extensif et résistant aux crèmes

Au début, lésion croûteuse chronique du mamelon, parfois légèrement suintante.

Un eczema unilatéral du mamelon : attention c'est peut etre une maladie de Paget
Un eczema unilatéral du mamelon : attention c’est peut etre une maladie de Paget

Extension progressive, prenant l’aspect d’un eczema du mamelon mais dont les bords sont bien limités : le mamelon et l’aréole sont rouges et squameux, surmontant parfois une zone suintante ou discrètement végétante

Puis évolution vers l’ulcération, la rétraction du mamelon…

Examens complémentaires

Histologie par biopsie devant tout eczema unilatéral du mamelon résistant au traitement (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

Recherche par mammographie d’un cancer du sein, de type galactophorique invasif ou in situ, présent dans la quasi totalité des cas.

Traitement

Chirurgical : c’est celui du cancer sous-jacent : mastectomie totale

Maladie de Paget extramammaire (sexe, anus… )

Dans sa localisation extramammaire, la maladie de Paget est moins fréquemment associée à un cancer viscéral sous jacent et sans continuité anatomique (urinaire, prostate… ) puisqu’il n’est présent que dans 1/4 à 1/3 des cas

Le carcinome in situ, cantonné initialement à l’épiderme, peut envahir le derme et de donner des métastases à distance.

La biopsie est indispensable devant toute plaque rouge du sexe résistant aux crèmes

Maladie de Paget de la vulve

Plaque rouge de la vulve, plus ou moins suintante, bien limitée, résistant aux crèmes prescrites par le médecin, provoquant souvent des démangeaisons de la vulve

Rechercher des cancers des voies urinaires, de l’utérus et des ovaires et cancer du sein

Maladie de Paget de l’anus

Plaque rouge de l’anus ou de la marge anale, plus ou moins suintante, bien limitée, résistant aux crèmes prescrites par le médecin

Rechercher des cancers du tube digestif dans près de 30 % des cas (carcinome épidermoïde anal, adénocarcinome rectal ou colique) et plus rarement de la prostate.

Maladie de Paget du gland et de la verge

Plaque rouge du gland ou de la verge, plus ou moins suintante, bien limitée résistant aux traitements locaux.

Forme évoluée de Paget du sexe de l’homme

Rechercher des cancers urinaires ou de la prostate.

Traitement de la maladie de Paget du sexe et de l’anus

Outre le traitement du cancer sous jacent

Exérèse chirugicale souvent difficile car les lésions sont souvent histologiquement multifocales (exérèse incomplète) -> Chirurgie de Mohs si possible.

Maladie de Paget non invasive

Exérèse avec marge saine en profondeur et latéralement
Maladie de Paget invasive ou associée à un cancer sous-jacent

Exérèse avec marge de peau saine de 2 cm, associée à un curage des aires ganglionnaires de drainage. Radiothérapie complémentaire en cas de présence de métastases ganglionnaires.

Surveillance de la maladie de Paget du sexe et de l’anus

Surveillance régulière de la peau et des organes de voisinage est indispensable à la recherche de récidives et d’apparition de cancers viscéraux du voisinage :

Maladie de Paget non invasive

Surveillance clinique, tous les 6 mois les trois premières années puis annuelle toute la vie. Recherche régulière de cancer sous-jacent par examens cliniques, biologiques et radiologiques
Maladie de Paget invasive ou associée à un cancer sous-jacent

C’est le stade évolutif du cancer invasif et/ou du cancer sous jacent qui dicte la surveillance

 

PAPULOSE BOWENOIDE : vulve et gland

Papulose bowénoïde

Infection génitale profuse à papillomavirus (le plus souvent HPV16)
La papulose bowénoïde est souvent vue chez des personnes jeunes à partenaires multiples.

Signes cliniques

Atteinte de la peau plus que des muqueuses (pourtour de la vulve, fourreau de la verge… )

Petites papules multiples, rosées et/ou brunes, légèrement squameuses parfois verruqueuses. Parfois véritables plaques sur le sexe.

Examens complémentaires

Histologie par biopsie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau ou de muqueuse sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

La dissociation entre l’architecture histologique d’aspect bénin des lésions et les signes histologiques et cytologiques de malignité est très caractéristique.

Régression spontanée possible. Cependant, récidives locales fréquentes, voire chez des patients âgés ou immunodéprimés, possibilité d’évolution en maladie de Bowen ou en cancer spinocellulaire.

Traitement

Examen du ou des partenaires+++

risque de Neoplasie intra cervicale chez la femme)

Possibilité de simple surveillance

chez un patient jeune sans immunodépression

En cas de traitement :

Excision chirurgicale,

carbonisation des lésions au laser CO2 ou par électrocoagulation,

destruction des lésions par cryothérapie ou acide trichloracétique,

imiquimod.

ECZEMA DE L’ANUS : soigner l’exema entre les fesses

Eczema de l’anus

L’eczema de l’anus est une des causes de plaques rouges qui grattent sur l’anus

Rougeur de l’anus qui gratte

En cas d’eczema de l’anus, il faut consulter un médecin et si possible un dermatologue

Nous n’envisagerons ici qu’une forme d’eczema de l’anus :

Eczema allergique de l’anus

Cet eczema allergique résulte d’un contact avec un allergène provoquant un exema.

Les allergènes les plus fréquemment mis en cause dans l’eczema de l’anus sont :

les cosmétiques appliqués depuis quelques jours sur le sexe

cremes, crèmes dépilatoires, mousses à raser, parfums, lingettes…

préservatifs et lubrifiants

Comment savoir à quoi je suis allergique sur l’anus

Le médecin le met en evidence soit par l’interrogatoire (déclenchement d’un eczema après manipulation d’un nouveau cosmétique), soit par tests appelés tests allergologiques épicutanés, ou epitests oupatch tests. Ils consistent à appliquer dans le dos des sparadraps contenant différents allergènes et de les enlever au bout de 48h : on regarde alors si de l’eczema s’est déclenché sur certaines zones et on en déduit l’allergene concerné.

Mais il est possible d’observer une positivation plus tardive des tests (jusqu’à 7 jours apres la pose des tests) : il faut alors re-consulter le médecin.

patch tests
Patch tests en cas d’exema

Voir l’article consacré à l’eczema allergique de contact

Soigner l’eczema sur l’anus

Tout d’abord il faut consulter un médecin pour déterminer la cause de l’éczema et vérifier qu’il s’agit bien d’un eczema (exemple il peut d’agir d’une mycose du sexe contre indiquant tout corticoide)

Il faut se laver une fois par jour avec un produit doux et bien sécher apres la toilette

En cas d’eczema confirmé par le médecin, il faut éviter l’allergène en cause (creme, lingette, lubrifiant, preservatif… ) et le médecin prescrit souvent de la cortisone en creme

ECZEMA SUR LE SEXE : comment soigner l’exema du sexe

Eczema du sexe

L’eczema du sexe est une des causes de plaques rouges qui grattent et de boutons du sexe qui démangent

En cas d’eczema du sexe, il faut consulter un médecin et si possible un dermatologue

Nous n’envisagerons ici qu’une forme d’eczema du sexe :

Eczema allergique du sexe

Cet eczema allergique résulte d’un contact avec un allergène provoquant un exema.

Les allergènes les plus fréquemment mis en cause dans l’eczema du sexe sont :

les cosmétiques appliqués depuis quelques jours sur le sexe

cremes, crèmes dépilatoires, mousses à raser, parfums…

préservatifs et lubrifiants

Comment savoir à quoi je suis allergique sur le sexe

Le médecin le met en evidence soit par l’interrogatoire (déclenchement d’un eczema après manipulation d’un nouveau cosmétique), soit par tests appelés tests allergologiques épicutanés, ou epitests oupatch tests. Ils consistent à appliquer dans le dos des sparadraps contenant différents allergènes et de les enlever au bout de 48h : on regarde alors si de l’eczema s’est déclenché sur certaines zones et on en déduit l’allergene concerné.

Mais il est possible d’observer une positivation plus tardive des tests (jusqu’à 7 jours apres la pose des tests) : il faut alors re-consulter le médecin.

patch tests
Patch tests en cas d’exema

Voir l’article consacré à l’eczema allergique de contact

Soigner l’eczema sur le sexe

Tout d’abord il faut consulter un médecin pour déterminer la cause de l’éczema et vérifier qu’il s’agit bien d’un eczema (exemple il peut d’agir d’une mycose du sexe contre indiquant tout corticoide)

Il faut se laver une fois par jour avec un produit doux et bien sécher apres la toilette

En cas d’eczema confirmé par le médecin, il faut éviter l’allergène en cause (lubrifiant, preservatif… ) et le médecin prescrit souvent de la cortisone en creme

SOIGNER LES APHTES : solution contre les aphtes

Soigner les aphtes

Aphte dans la bouche
Aphte du frein


Signes de la maladie

Les aphtes sont des ulcérations de la muqueuse, le plus souvent buccale, plus rarement génitale.

Les aphtes peuvent être seuls (isolés) ou s’inscrire dans le cadre d’une aphtose atteignant d’autres organes comme dans la maladie de Behcet.

L’aphte est une ulcération ronde ou ovalaire, douloureuse survenant le plus souvent dans la bouche à tout endroit muqueux (langue, lèvres, gencives… ), par poussées (ils disparaissent le plus souvent en 1 à 2 semaines).

Le diagnostic est porté devant:

  • le fond déprimé et nécrotique ayant du coup une jaunâtre (« beurre frais« ) ou grisâtre,
  • la base infiltrée (on peut prendre l’aphte entre les doigts et on sent que toute la zone est discrètement indurée),
  • les bords nets et entourés d’un halo rouge vif.

Formes cliniques

  • A communs ou ‘vulgaires’ :

2 à 10 mms de diamètre, en cupule, petite aréole rouge, guérison en 1 à 3 semaines

  • A géants :

plus de 1 à 2 cm, inflammatoires et très douloureux pouvant guérir avec une bride cicatricielle. Ils sont souvent assez indurés et creusants

  • A miliaires :

quelques millimètres, plutôt des érosions, parfois nombreux et confluents, avec peu d’induration, guérissant sans cicatrice en 1 à 2 semaines

Causes possibles

On observe souvent une hyperréactivité non spécifique de la muqueuse (par exemple, après une morsure accidentelle, une anesthésie locale par injection chez le dentiste… ).

Par ailleurs, certains aliments (noix, noisettes, gruyère… ) sont reconnus comme déclencheurs d’aphtes.

Il est possible qu’il existe un substrat génétique aux aphtes puisque 90 % des enfants de parents ayant tous deux des aphtes, ont des aphtes.

Les aphtes récidivants peuvent s’inscrire dans le cadre d’une maladie de Behçet qui comporte aussi d’autres signes (ophtlamologiques, cutanés… ).

Par ailleurs on peut observer des ulcérations d’allure aphtoide dans

  • des entérocolopathies (maladie cœliaque, maladie de Crohn, colite ulcéreuse… ),comportant des signes digestifs
  • le syndrome PFAPA (Periodic Fever, Aphthous stomatitis, Pharyngitis and cervical Adenitis), comportant une fièvre périodique avec ganglions
  • les carences en folates, en vitamine B 12, en fer, en zinc,
  • et dans les neutropénies

Examens complémentaires diagnostiques

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

Conduite a tenir devant un aphte de la bouche (aphte buccal) :

  • < de 3/ an =>aphtose simple

  • > ou = à 3/an :

    • Rechercher des signes de maladie de Behçet :

      En cas de doute :

      HLA B5
      Bilan des autres atteintes
      Recherche de thrombocytose

    • En l’absence de signes de maladie de Behçet :

NF Plaquettes et si anémie, recherche de carence en Fer, Folates, Vit B12, zinc…

HLA B27

HIV

IgA anti transglutaminases…

Conduite à tenir devant un aphte du sexe (aphte génital) :

  • PCR à la recherche d’herpes génital

  • Rechercher des signes de maladie de Behçet :

    En cas de doute :

    HLA B5
    Bilan des autres atteintes
    Recherche de thrombocytose

Soigner les aphtes

Contre la douleur :

Lidocaine en gel, gels à base de clou de girofle (Pansoral), APHTORAL, comprimé à sucer (Chlorhexidine / Tétracaïne / Acide ascorbique) voire antalgiques par voie orale

Pour essayer de diminuer la durée des poussées :

Dermocorticoïdes puissants, voire injections intra-lésionnelles de corticoïdes à la base des ulcérations.

Bains de bouche de sucralfate (KEAL * susp buvable)

Colchicine : 1 à 2 mg per os par jour.

SOIGNER ET SE DEBARRASSER DE L’HERPES : traitement de l’herpès

Comment soigner l’herpes

Malgré l’importance de l’information sur l’herpès, sa contagiosité fait que l’herpes augmente encore dans la population. Le traitement de l’herpès fait partie des stratégies pour l’éliminer et essayer de s’en débarrasser. En effet, la mise au point d’un vaccin anti herpes reste hautement peu probable avant plusieurs années.

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Herpes de la lèvre chez l'enfant
Herpes de la lèvre chez l’enfant

Quel herpès soigner?

L’herpes est une maladie liée à l’infection par Herpes Simplex Virus 1 et 2 (HSV)

L’herpes buccal ou bouton de fievre est dû généralement à HSV1 et il fait généralement suite a une transmission du virus dans l’enfance

En cas d’herpes buccal, il faut éviter d’embrasser son ou ses partenaires et ses enfants (notamment en cas de dermatite atopique)

Soigner l'herpes de la lèvre
Soigner l’herpes labial ou bouton de fièvre

 

L’herpès génital, est du généralement dû à HSV2 et il est considéré comme une maladie sexuellement transmissible. En cas d’herpes genital, il faut informer son ou ses partenaires, consulter un médecin et eviter davoir des relations sexuelles génitales ou orales et attendre la guérison complète avant d’en envisager

herpes vaginal
Herpes génital

Comment soigner l’herpes

Soins d’hygiène de l’herpes

Sur le plan de l’hygiène locale, il faut garder les lésions propres et seches et eviter de les toucher avec les doigts car l’herpes peut se transmettre ailleurs sur le corps par manuportage
Sur le plan des traitements, on distingue le traitement de la primo infection de l’herpes, le traitement des récurrences de l’herpès et le traitement préventif de l’herpes


Traitement de la primo infection de l’herpes

Primo infection à l'herpes
Primo infection à l’herpes
Lésions des gencives et lèvres lors de la primo infection à l'herpes
Lésions des gencives et lèvres lors de la primo infection à l’herpes

Le traitement de la primo-infection de l’herpes, qu’il s’agisse d’un herpes buccal ou génital, est generalement effectué au moyen de medicaments antiviraux : Aciclovir et Valaciclovir

Lorsque la voie orale est impossible ou que la poussee de primoinfection d’herpes est trop importante, on peut recourir à des perfusions d’aciclovir.
L’evolution de la primoinfection d’herpes est generalement améliorée rapidement apres le debut du traitement de l’herpes par comprimes ou perfusions

Traitement de la recurrence d’herpes

Traitements prescrits par le médecin

Pour le traitement des recurrences d’herpes, on distingue l’herpes buccal de l’herpes genital

– herpes labial

Si les episodes d’herpes labial sont peu importants et peu genants, on recourt generalement a des cremes contenant des antiviraux (aciclovir creme (Zovirax®), ibacitabine (Cuterpès®), vidarabine phosphate (Vira-MP® gel) … ) à raison de plusieurs applications par jour
Les traitements oraux par comprimes d’aciclovir et de valaciclovir sont le plus souvent reserves aux poussees importantes ou frequentes

 

Herpes labial au stade crouteux
Herpes labial au stade crouteux

Ensuite au stade de croute, on applique des pommades antibiotiques (Fucidine, Mupiderm… ) pour faire tomber les croutes et éviter leur surinfection par le staphylocoque

– herpes genital

Le traitement de l’herpes génital par voie orale (par comprimes d’aciclovir et de valaciclovir) est le plus souvent reserve aux poussees importantes et genantes d’herpes genital, ou en cas de risque de contagion

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Soigner l’herpes AVEC UNE CREME sans ordonnance

Les délais de rendez-vous chez les dermatologues s’allongent d’année en année.

Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose.

En attendant votre rendez-vous chez le médecin et/ou le dermatologue et le diagnostic précis de votre herpès, vous pouvez tenter de soulager les récurrences de votre herpes de différentes manières et avec des produits disponibles sans ordonnance chez votre pharmacien ou dans une pharmacie sur Internet. Il faut être très prudent avant d’utiliser des crèmes et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… )

Parmi ceux-ci on peut citer :

ACICLOVIR 5% crème, HERPESEDERMYL 5%, crème, HERPEVIR 5%, crème, KENDIX 5 POUR CENT, crème, REMEX 5%, crème (Aciclovir)

CONTRE-INDICATIONS
  • Antécédents d’hypersensibilité à l’aciclovir ou au propylèneglycol.
  • Application oculaire, intrabuccale ou intravaginale
EFFETS SECONDAIRES
  • Peu fréquent : des sensations de picotements ou de brûlures transitoires pouvant suivre l’application de la crème, sécheresse cutanée, prurit.
  • Rare : érythème, eczéma de contact.
  • Très rare : cas d’urticaire et d’œdème de Quincke

 

Traitement preventif de l’herpes : se débarrasser de l’herpès?

Il n’est pas possible de se débarrasser de l’herpes. Cependant, en cas de poussees frequentes d’herpes (plus de 6 poussees d’herpes par an), l’aciclovir ou le valaciclovir peuvent etre proposes par le medecin a titre preventif. Le traitement est reevalue en terme d’efficacite au bout de 6 mois.

Précautions à prendre en cas d’herpès

Herpes labial

Toujours prévenir son médecin qu’on a de l’herpès, notamment le dermatologue en cas de soins de peau (dermabrasion, injections dans les rides, laser de la peau, resurfaçage du visage… )

Eviter de contaminer les enfants en les embrassant si on a de l’herpes labial

On risque en cas de contamination d’enfants atteints d’eczema atopique car ils risquent une poussée profuse appelée syndrome de Kaposi Juliusberg

Kaposi Juliusberg chez un enfant atopique
Kaposi Juliusberg chez un enfant atopique

Herpes génital

Il faut toujours prévenir ses partenaires qu’on a eu de l’herpes car il est contagieux même en l’absence de symptomes

En cas d’herpes génital après un rapport non protégé, il faut faire un bilan de MST aupres de son médecin

 

SYPHILIS : la syphilis (sifilis) ou vérole

Syphilis

La syphilis encore appelé traditionnellement vérole, est une Infection Sexuellement Transmissible due a treponema pallidum

Cet article en vidéo:

Symptomes

La syphilis evolue en trois phases :

– Phase primaire :

il s’agit d’un chancre genital d’inoculation, passant souvent inapercu, notamment chez la femme

Chancre syphilitique
Chancre syphilitique

– Phase Secondaire :

— Premiere floraison :

elle est caracterisee par une eruption rouge cuivrée, symétrique et ne demangeant pas. Elle est de diagnostic difficile car elle peut ressembler à beaucoup d’autres dermatoses : on l’appelle la grande simulatrice. Elle ressemble notamment au pityriasis rose de Gibert

— Deuxieme floraison (vers 4 mois)

elle ressemble alors à un psoriasis, mais elle est un peu plus papuleuse

Syphilis secondaire
Syphilides plantaires
Syphilis secondaire du visage
Atteinte du visage de pres, syphilis
Syphilis secondaire mains

– Phase tertiaire :

c’est celle des complications viscerales, notamment cerebrales (de nombreux poetes et artistes connus sont devenus fous à cause de la syphilis)

 

Examens complémentaires diagnostiques

Bacteriologie et mycologie inutiles car non specifiques
Serologie : TPHA et VDRL

Traitement

Injection de 2,4 MU IM de benzathine-benzylpénicilline (ou 1.2MU dans chaque fesse), 2ème et 3eme injection 1 et 2 semaines plus tard (en cas de syphilis tardive)

Alternatives :
Procaine Penicilline 600 000U/j IM pendant 10-14j

En cas de trouble de la coagulation, d’allergie à la pénicilline ou de refus d’injections IM:
Ceftriaxone 500mg-1g/j en IV ou SC pendant 10j
Doxycycline 200mg/j pendant 14j
Azithromycine 2g en 1 prise

Traitement du ou des partenaires
Recherche d’autres MST

Suivi sérologie à 3 mois (VDRL divisé par 4) et 6 mois (VDRL divisé par 16). Puis négativé à 1 an si syphilis primaire, à 2 ans si secondaire.

S’il n’y a pas de diminution du VDRL par 4 à M6 M12, refaire 3 inj de 2.4MU /semaine pendant 3 semaines

Le TPHA peut se négativer si la syphilis a été traitée dans la premiere année. Sinon, il persiste une « cicatrice serologique »

Il faut noter qu’il s’agit d’une maladie non immunisante : en cas de reinfestation, le VDRL réaugmente au moins de 2 à 4 fois

RDV RAPIDE DE VISIO AVEC LE DERMATOLOGUE, prenez rdv de téléconsultation avec le dermatologue

Recommandations européennes de traitement de la Syphilis (2014)

Demangeaisons du sexe : quand ça gratte sur le sexe

Le sexe qui gratte, démangeaisons du sexe

En cas de démangeaisons du sexe il faut regarder s’il y a des boutons ou des rougeurs et consulter un médecin

Ce dernier envisagera les différents diagnostics possibles. On peut citer parmi ceux-ci :

Démangeaisons du sexe sans plaques, rougeurs, ni boutons

Les démangeaisons sont souvent les prémisses de taches rouges sur le sexe, annonciatrices d’herpes génital, de mycose du sexe ou mycose vaginale

Voir si besoin l’article consacré aux démangeaisons de la vulve

Démangeaisons avec boutons sur le sexe

Voir l’article sur les boutons qui grattent sur le sexe

Démangeaisons du sexe avec plaques rouges

Voir l’article sur les rougeurs qui grattent sur le sexe

 

Lorsque le diagnostic sera posé, le médecin vous proposera un traitement adapté à suivre attentivement.

MYCOSE VAGINALE : soigner la mycose vaginale et vulvaire

Mycose vaginale

La mycose ou candidose vaginale et vulvaire est très fréquente. Son diagnostic et son traitement nécessitent de voir un médecin en consultation

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Candidose ou mycose vaginale
Candidose ou mycose vaginale

Pourquoi a t on une mycose vaginale ?

On estime que les 3/4 des femmes font ou feront une mycose vaginale au cours de leur vie. Parmi les femmes ayant fait un épisode de mycose vaginale, 10% environ présenteraient des récidives. La mycose vaginale est le plus souvent due a un champignon de la peau appelé candida, responsable notamment de la mycose de la bouche et de la mycose du sexe

Le champignon Candida Albicans, le plus fréquent des candida provoquant la mycose vaginale vit  » normalement  » en bon équilibre avec la muqueuse du sexe de la femme et la flore vaginale. Sous l’influence de facteurs provoquant une rupture de cet équilibre entre le champignon et la muqueuse vulvaire et vaginale (macération, irritation de la muqueuse vaginale, diminution de l’immunité, diabète…), le candida devient alors « pathogene » et peut se développer, provoquant la mycose vulvo vaginale.


Symptomes

La mycose vaginale se manifeste le plus souvent par un aspect rouge vernissé et luisant de la vulve, accompagné d’un enduit blanc et de pertes blanches (voir les autres causes de rougeur du sexe) dites « caillebotées »

La mycose vaginale peut provoquer des sensations de brulure et frequemment des demangeaisons du sexe.

La candidose vaginale peut etre rythmée par le cycle menstruel.

Un avis médical est toujours nécessaire en cas de suspicion de mycose vaginale, notamment, il faut consulter sans tarder si la rougeur du sexe s’accompagne d’un des symptômes suivants :

Fièvre, nausée, vomissement.

Douleurs abdominales basses.

Douleurs au dos ou aux épaules.

Sécrétions vaginales accompagnées de mauvaises odeurs.

Hémorragie vaginale.

Eviter la cortisone!

La candidose vaginale traité à la cortisone s’aggrave à bas bruit, donnant une candidose remaniée par les corticoides

La vulvite rouge se renforce sur la marge anale et le périnée, la collerette desquamative périphérique et la présence d’érosions punctiformes correspondant aux pustules à Candida sont toujorus présentes mais l’application prolongée de corticoïdes favorise la prolifération et l’extension du Candida dans les plis inguinaux et vers le pubis. Parfois, le corticoïde supprime totalement la rougeur centrale, provoque une atrophie cutanée et il ne persiste que l’extension centrifuge du Candida.

La démangeaison vulvaire typique de candidose est souvent associée ou remplacée par des sensations de brûlure.

Mycose vaginale récidivante

La mycose vaginale peut récidiver régulièrement (début après une antibiothérapie, l’été, symptômes déclenchés par les rapports, fluctuation des symptômes dans le cycle menstruel : recrudescence avant ou pendant les règles est souvent rapportée avec alors sensation d’œdème des petites lèvres ou du vestibule…), provoquant une vulvite  intense, prédominant dans les plis inter-labiaux et débordant sur le périnée, accompagnée de pertes blanches et d’une rougeur du vestibule.

Les poussées peuvent devenir subintrantes, c’est-à-dire quasiment constantes (candidose chronique), donnant une vulvite sèche latérale et postérieure : la rougeur devient moins intense, la sécheresse prédomine dans la région postérieure et s’accompagne de fissures.

Dans tous les cas, il persiste souvent à la périphérie la fine collerette desquamative et l’érosion de pustules remplies de Candida.

Il n’existe pas de desquamation blanche des zones externes cutanées comme dans le psoriasis, ni d’atrophie comme dans certains lichens plans érosifs.

Traitement de la mycose vaginale

Règles d’hygiène

Pour le traitement des candidoses, il est déconseillé d’utiliser un savon à pH acide (pH favorisant la multiplication du Candida).

Toilette avec un savon alcalin (Hydralin®) ou avec de l’eau bicarbonatée (1 cuillère à soupe pour un cuvette d’eau) et un antifongique local, les formes crèmes, laits ou émulsions sont préférées à raison d’une à deux applications par jour pendant 2 à 4 semaines.

Les douches vaginales doivent être évitées.

L’utilisation de tampons internes, de spermicides, de préservatifs ou de diaphragmes doit être évitée pendant le traitement (risque de rupture du préservatif ou du diaphragme).

Il est recommandé d’éviter les rapports sexuels en cas de mycose vaginale afin de réduire le risque d’infection du partenaire.

Afin d’éviter une recontamination, le traitement du partenaire sexuel doit être envisagé.

Eviter le port de sous vetements en textile synthétique, de vetements serrés au niveau de la vulve et de l’anus

Traitement du médecin

Le traitement de la mycose vaginale requiert l’emploi de traitement contre les champignons, souvent en creme ou en poudre et d’ovules vaginaux

Chez la femme enceinte, on pourra utiliser les ovules de Fazol G®, de Gyno-Daktarin®, de Gyno-Pevaryl® et de Monazol®.

Chez la femmes non enceinte, un antifongique local à usage vaginal suffit (crème vaginale, ovule, capsule). Il souvent utile de répéter le traitement à la fin des règles suivantes.

Traitement des candidoses vaginales récidivantes

En cas de tendance à la mycose vaginale connue de la patiente, le traitement local est complété par un traitement systémique, excepté en cas de grossesse :  Triflucan®, 150 mg en une prise, une seule fois ou répétée une semaine plus tard.

Les récidives supérieurs à 4 par an sont prévenues par l’administration d’un ovule antifongique et/ou de Triflucan® (150 mg en une prise) pendant plusieurs mois (pendant 2 à 6 mois puis diminution progressive), en ciblant le mieux possible la date des récidives (généralement vers le 19e jour du cycle).

Si la patiente est porteuse d’un stérilet ancien (> 2 ans), il doit etre changé car il constitue une source possible de récidive.

Le partenaire ne sera traité que s’il présente une candidose du sexe prouvée.

Les probiotiques peuvent aider ainsi que l’amélioration de la qualité des rapports (kinésithérapie périnéale spécialisée).

Soigner la mycose vaginale sans ordonnance

Les délais de rendez-vous chez les dermatologues et les gynécologues s’allongent d’année en année.

Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose. Il faut en effet vous assurer que les symptomes que vous présentez sont bien ceux d’une mycose vaginale, pas d’une autre rougeur du sexe

En attendant votre rendez-vous chez le médecin et/ou le dermatologue et/ou le gynécologue, et le diagnostic précis de votre mycose vaginale, vous pouvez trouver des produits disponibles sans ordonnance chez votre pharmacien ou dans une pharmacie sur Internet. Il faut être très prudent avant d’utiliser des crèmes et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… )

Parmi ceux-ci on peut citer :

  • MYCOHYDRALIN, crème (Clotrimazole) :

A appliquer localement le matin et le soir après toilette et séchage durant 1 semaine.

Effets secondaires :

allergie au produit

urticaire, rash, demangeaisons, irritations, brûlures, œdème, inconfort ;
syncope, hypotension, dyspnée ;

  • MYCOHYDRALIN 200 mg, comprimé vaginal (Clotrimazole), 3 comprimés vaginaux

1 comprimé à placer au fond du vagin 3 soirs consécutifs.
En cas d’échec de cette première cure, une seconde cure identique peut être envisagée.
Si les symptômes persistent au-delà de 7 jours, une consultation médicale est nécessaire.

Conseils d’application de l’ovule vaginal :

Utilisation sans applicateur :

Après un lavage complet des mains, introduire profondément le comprimé dans le vagin, de préférence en position allongée. La façon la plus facile de procéder est de vous allonger sur le dos, les genoux repliés et écartés.

Utilisation avec applicateur :

Utiliser l’applicateur pour introduire le comprimé dans le vagin, de préférence le soir au coucher.

Sortez l’applicateur de son emballage. Tirez sur le piston (A) jusqu’à la butée. Sortez le comprimé de son blister et enfoncez-le sur 1 cm dans l’applicateur (B) de telle sorte que la partie arrondie du comprimé soit à l’extérieur de l’applicateur.

Placez l’applicateur à l’entrée de l’ouverture vaginale puis introduisez-le profondément dans le vagin, de préférence en position allongée. La façon la plus facile de procéder est de s’allonger sur le dos, les genoux repliés et écartés.

Maintenez l’applicateur dans cette position puis presser le piston (A) de façon à déposer le comprimé dans le vagin. Retirez délicatement l’applicateur.

Après l’emploi, nettoyez soigneusement l’applicateur à l’eau chaude (pas bouillante). Pour cela, retirez complètement la tige (A) de l’applicateur (B), au-delà de la butée.

L’applicateur ne doit pas être jeté dans les toilettes.
Afin de bien se dissoudre au niveau vaginal, le comprimé Mycohydralin nécessite un minimum d’hydratation au niveau local. En cas de sécheresse vaginale, il est possible que le comprimé ne se désagrège pas convenablement. Le comprimé doit être introduit profondément au niveau vaginal, en position couchée.

Effets secondaires
  • Réactions immunologiques et allergiques :
    Affections de la peau et du tissu sous-cutané : urticaire, rash, démangeaisons.
    Affections vasculaires : syncope, hypotension.
    Affection respiratoires, thoraciques et médiastinales : dyspnée.
  • Troubles généraux et anomalie au site d’administration : irritations, brûlures, œdème.
  • Affections des organes de reproduction et du sein : hémorragie vaginale, douleurs pelviennes, inconfort.
  • Affections gastro-intestinales : douleurs abdominales.
  • MYCOHYDRALIN 500 mg, 1 comprimé vaginal (Clotrimazole)

1 comprimé vaginal le soir au coucher, en administration unique, introduit profondément dans le vagin, de préférence en position allongée.
Si les symptômes persistent au-delà de 3 jours, un deuxième comprimé vaginal peut être administré.
Si les symptômes persistent au-delà de 7 jours, un avis médical doit être sollicité.

Conseils d’application de l’ovule vaginal :

Utilisation sans applicateur :

Après un lavage complet des mains, introduire profondément le comprimé dans le vagin, de préférence en position allongée. La façon la plus facile de procéder est de vous allonger sur le dos, les genoux repliés et écartés.

Utilisation avec applicateur :

Utiliser l’applicateur pour introduire le comprimé dans le vagin, de préférence le soir au coucher.

Sortez l’applicateur de son emballage. Tirez sur le piston (A) jusqu’à la butée. Sortez le comprimé de son blister et enfoncez-le sur 1 cm dans l’applicateur (B) de telle sorte que la partie arrondie du comprimé soit à l’extérieur de l’applicateur.

Placez l’applicateur à l’entrée de l’ouverture vaginale puis introduisez-le profondément dans le vagin, de préférence en position allongée. La façon la plus facile de procéder est de s’allonger sur le dos, les genoux repliés et écartés.

Maintenez l’applicateur dans cette position puis presser le piston (A) de façon à déposer le comprimé dans le vagin. Retirez délicatement l’applicateur.

Après l’emploi, nettoyez soigneusement l’applicateur à l’eau chaude (pas bouillante). Pour cela, retirez complètement la tige (A) de l’applicateur (B), au-delà de la butée.

L’applicateur ne doit pas être jeté dans les toilettes.
Afin de bien se dissoudre au niveau vaginal, le comprimé Mycohydralin nécessite un minimum d’hydratation au niveau local. En cas de sécheresse vaginale, il est possible que le comprimé ne se désagrège pas convenablement. Le comprimé doit être introduit profondément au niveau vaginal, en position couchée.

Effets secondaires
  • Réactions immunologiques et allergiques :
    Affections de la peau et du tissu sous-cutané : urticaire, rash, démangeaisons.
    Affections vasculaires : syncope, hypotension.
    Affection respiratoires, thoraciques et médiastinales : dyspnée.
  • Troubles généraux et anomalie au site d’administration : irritations, brûlures, œdème.
  • Affections des organes de reproduction et du sein : hémorragie vaginale, douleurs pelviennes, inconfort.
  • Affections gastro-intestinales : douleurs abdominales.

Eviter la mycose vaginale

Le traitement de la mycose vaginale passe aussi par la lutte contre les facteurs favorisants, la prévention de la contamination et de la réinfestation :

  • traitement de tous les foyers d’infection par champignon (plis inguinaux, mycose de la bouche… )
  • éviter les microtraumatismes de la muqueuse sexuelle (sous vetements trop serrés, actes sexuels répétés… )
  • lutte contre la macération : séchage soigneux de la muqueuse de la vulve apres la toilette au moyen d’un savon spécifique de l’hygiene intime pour la femme

La découverte d’une mycose vaginale requiert l’examen voire le traitement du (des) partenaire(s) car même si la candidose vaginale n’est pas à proprement parler une Infection Sexuellement Transmissible, elle peut engendrer des rougeurs du sexe chez le(s) partenaire(s).

MYCOSE SEXE (Candidose) : soins et traitement de la mycose du sexe

Mycose du sexe

La mycose du sexe, encore appelée candidose, est une affection tres frequente chez l’homme et la femme

Candidose du sexe de l'homme
Candidose du sexe de l’homme

Pourquoi a t on une mycose du sexe ou candidose ?

La mycose du sexe est le plus souvent due a un champignon de la peau appelé candida, responsable notamment de la mycose de la bouche

Le champignon Candida Albicans, le plus fréquent des candida provoquant la mycose du sexe, vit  » normalement  » en bon équilibre avec l’organisme dans le tube digestif et les muqueuses génitales.

Sous l’influence de facteurs provoquant une rupture de cet équilibre entre le champignon et la muqueuse du sexe (macération, irritation de la muqueuse sexuelle, diminution de l’immunité locale ou générale, diabète…), le candida devient alors « pathogene » et peut se développer, provoquant la mycose du sexe.

Les muqueuses génitales de l’homme et de la femme constituent des plis sujets à la macération et donc aux irritations. Le gland chez l’homme est une semi-muqueuse faiblement kératinisée notamment chez l’homme non circoncis, donc fragile.

La proximité des muqueuses génitales de la zone anale prédispose à une colonisation bactérienne.
L’absence de séchage après la toilette est source d’humidité, favorisant la prolifération des micro-organismes.

Chez l’homme, la mycose du sexe est favorisée par l’absence de circoncision et la présence d’un prépuce long (prépuce qui recouvre le gland et le dépasse)

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les toilettes parcimonieuses sont des facteurs de risque de mycose du sexe chez l’homme et la femme par rupture de l’équilibre écologique des germes normaux et irritation de la muqueuse.

Le diabète et les autres troubles de l’immunité sont aussi des facteurs de risque. La prise d’antibiotique fait partie des causes par rupture de l’équilibre écologique avec les germes banaux.

Enfin, le port de sous vetement en synthétiques et de vetements serrés sont un facteur de risque de mycose du sexe.


Comment reconnaitre la mycose du sexe ?

La mycose du sexe se manifeste le plus souvent chez l’homme comme la femme par un aspect rouge vernissé et luisant de la muqueuse, accompagné d’un enduit blanc chez l’homme et de pertes blanches chez la femme (voir mycose vaginale)

La mycose du sexe peut provoquer des sensations de brulure et frequemment des demangeaisons du sexe.

Mycose du sexe de l’homme :

la mycose du sexe de l’homme commence le plus souvent pres du frein et du sillon situé entre le gland et le prépuce, sous la forme d’une rougeur du sexe. Cette rougeur est souvent d’aspect lisse et suintant. La mycose du sexe de l’homme s’étend ensuite au gland et au prépuce, donnant de petites pustulettes, en « tetes d’épingles » donnant un aspect de petits points blancs sur un fond rouge. Un autre élément évocateur est la desquamation en périphérie des plaques rouges

Candidose du sexe de l'homme
Candidose du sexe de l’homme
Candidose du gland
Candidose du gland
Candidose du penis
Candidose du penis
Candidose de l’homme

Mycose du sexe de la femme :

la mycose du sexe de la femme peut etre rythmée par le cycle menstruel. La vulve est rouge, suintante et il existe des pertes blanches.

Candidose vaginale
Candidose vaginale

La suspicion d’une mycose du sexe doit engendrer de la part du médecin deux recherches complémentaires :

  • prélèvement myco-bactériologique : présence de filaments mycéliens à l’examen direct et Candida albicans en culture
  • recherche de diabète

Soins et traitement de la mycose du sexe

Chez l’homme

Il comprend la toilette avec savon Hydralin®, un savon surgras ou avec de l’eau bicarbonatée et un antifongique local. Le traitement de la partenaire sera institué en cas de candidose prouvée, et la stérilisation du tube digestif se fera en cas de candidose digestive associée.

Crèmes antifongiques

Le traitement de la mycose du sexe requiert l’emploi de traitement contre les champignons, souvent en creme (à appliquer deux fois par jour sur la muqueuse) voire en poudre ou laits (et d’ovules pour la femme partenaire en cas de mycose vaginale

Le traitement de la mycose du sexe est efficace dans 90% des cas. Dans 10 % des cas, on observe des échecs liés à la présence d’un diabète ou des réinfestations par absence de traitement du ou des partenaires et l’absence de prise en compte des facteurs favorisants exposés ci après :

  • traitement de tous les foyers d’infection par candida:

mycose de l’aine et entre les cuisses, mycose de l’anus, mycose buccale, candidose digestive…

  • éviter les microtraumatismes de la muqueuse sexuelle :

vetements et sous vetements trop serrés, sous vetements synthétiques, actes sexuels ou masturbation répétés…

  • Equilibre d’un diabète

  • lutte contre la macération :

Utiliser un savon doux, spécifique de l’hygiene intime type Hydralin® ou un savon doux surgras et ne faire qu’ une seule toilette quotidienne avec décalottage en prenant soin de bien sécher est suffisante. Les antiseptiques doivent être évités car ils déséquilibrent la flore et sont irritants et source potentielle d’allergie.

  • Le(s) partenaire(s) sexuel(s)

La découverte d’une mycose du sexe nécessite l’examen voire le traitement du (des) partenaire(s), même si la candidose n’est pas à proprement parler une maladie sexuellement transmissible, elle peut se transmettre lors des rapports et n’est pas rare de voir apparaître une candidose du sexe après un rapport sexuel avec une femme n’ayant parfois aucun symptomes de candidose vaginale ou juste quelques pertes vaginales. On estime que la présence de Candida Albicans pathogènes chez la femme est fréquente et que lors des rapports, les hommes se contaminent et expriment parfois une candidose du sexe. Il vaut donc mieux traiter l’ensemble des partenaires.

Chez la femme

Voir mycose vaginale

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Points clés:

    • La candidose du sexe n’est pas une infection sexuellement transmissible (même si elle peut se transmettre sexuellement).

    • La candidose de l’homme est très rare chez le circoncis.

  • La candidose du sexe doit faire rechercher systématiquement un diabète.

MALADIE DE LAUGIER : la maladie de Laugier

Maladie de Laugier

Signes de la maladie de Laugier

Hypermélaninose basale avec incontinence du pigment sur les muqueuses buccale et génitale.

Lentigines de la lèvre inférieure, du palais osseux, parfois des doigts et des ongles
Examens complémentaires diagnostiques

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

Traitement
Abstention

EPILATION DU MAILLOT : l’épilation du maillot

Epilation du maillot

La demande d’épilation du maillot est très fréquente chez la femme. On estime qu’environ 83% des femmes s’épilent régulièrement le maillot aux USA et que 62% s’épilent intégralement le maillot

Les différents types d’épilations du maillot :

L’épilation du bikini peut être « artistique » ou « intégrale »

L’épilation « artistique »

L’épilation du bikini « artistique » est une technique consistant à donner une forme « artistique » aux poils pubiens. On peut citer parmi les types d’épilations « artistiques » :

L’épilation en flammèche, L’épilation en ticket de métro (rectangulaire), L’épilation en triangle…

epilation maillot
Types d’épilations du maillot

 

L’épilation intégrale ou brésilienne

L’épilation du maillot intégrale est comme son nom l’indique une épilation de l’ensemble des poils de la zone intime, ou épilation totale

Anatomie d’un maillot épilé intégralement

Les techniques d’épilation du maillot

L’épilation du maillot peut être réalisée au moyen de diverses techniques, dont :

Epilation à la cire et/ou à la pince :

Il s’agit d’une technique classique et ancienne d’épilation du bikini. Elle n’est cependant pas dénuée de risques. En effet, la zone intime est facilement sujette aux  poils incarnés
En effet, l’épilation du bikini est une technique assez traumatisante pour la peau et les poils de la zone intime, zone par ailleurs tres sensible aux traumatismes.
Il est donc frequent d’observer l’apparition d’abces ou de folliculite apres une épilation du maillot ou du bikini.
L’hygiene de la peau et des instruments est donc prépondérante :

il est important que les instruments servant à l’épilation du bikini soient parfaitement nettoyés
et la zone intime doit être parfaitement propre avant l’épilation. De même, il est recommandé de laver la zone intime après la séance d’épilation.

Epilation dans le sens de la pousse des poils : Les poils du maillot poussent vers le bas et vers la vulve. On peut limiter le risque de poils incarnés provoquant des boutons du maillot en épilant les poils dans le sens de leur pousse, c’est-à-dire en les tirant à la pince ou en les arrachant avec la cire sans les contrarier vers le bas et vers la vulve.

Epilation du maillot « définitive » au laser

Voir l’article épilation du maillot au laser

CONDYLOMES : les verrues genitales ou condylomes

Condylomes


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Les papillomavirus / les condylomes / traitement des condylomes / Conseils en cas de condylomes

verrues genitales
Verrues génitales

Cet article en vidéo:

Les condylomes ou verrues génitales sont dues à des papilloma virus qui sont des virus a ADN (acide desoxyribonucléique), responsables sur la peau des verrues. On distingue parmi ceux-ci les papillomavirus à haut risque de provoquer un cancer du col de l’utérus et les condylomes à faible risque carcinologique :

  • papillomavirus à faible risque de cancer du col de l’utérus, de la vulve, de l’anus, du penis… :

papillomavirus 6, 11, 42, 43, 44…

  • papillomavirus à haut risque de provoquer un cancer du col de l’uterus, de l’anus, de la vulve, du penis… :

papillomavirus 1618, 31…

Atteinte du col de l’uterus par papillomavirus

Les condylomes ou verrues génitales

L’infection par condylomes est le plus souvent le fait d’une contagion sexuelle (Maladie Sexuellement Transmissible ou MST). Il faut donc devant des verrues anogénitales effectuer un bilan de MST (examen complet, sérologies…).

Les  » verrues  » à ce niveau sont aussi appelées condylomes.

Le médecin utilise alors un test spécifique pour les dépister appelé test à l’acide acétique pour dépister les condylomes difficiles à voir a l’oeil nu; Ce test est indolore

En cas de relation sexuelle à risque, de présence de condylomes chez un ou une partenaire, ou en cas de constatation de toute nouvelle lésion sur la zone génitale (rougeurs, petites tuméfactions… ), il faut consulter son médecin afin de passer les tests de dépistage appropriés, indolores.

Types de condylomes

On note trois types de condylomes :

  • Condylomes acuminés ( végétations vénériennes)

Les condylomes acuminés ressemblent souvent aux papillomes verruqueux : il s’agit de petites verrues apparaissant sur la vulve, le pénis ( ou ils sont souvent appelés  » crête de coq « ), la marge de l’anus… et ayant l’allure de petites masses rosées ou blanches. Si on les regarde de près, elles peuvent ressembler à des mini grains de riz, des mini chou-fleurs…

  • Condylomes papuleux

Il s’agit de verrues génitales ressemblant aux verrues planes : elles prennent la forme de petites élevures rosées ou discretement brunes. La forme profuse de ce types de condylomes s’appelle la papulose bowenoide.

  • Condylomes plans

Il s’agit de verrues genitales parfois invisibles à l’oeil nu, parfois ayant simplement l’allure de petites taches rosées. Il peuvent coloniser lensemble des muqueuses anogenitales et on les redoute en particulier chez la femme lorsquils infestent le col de lutérus puisquils peuvent y donner le cancer du col(en particulier les HPV 16 et 18). Ils sont dépistés à ce niveau par le frottis que doit réaliser régulièrement toute femme auprès de son gynécologue.

Condylomes de la femme

Chez la femme, les zones concernées par les condylomes sont :
La vulve, les parois vaginales, le col de l’utérus, le périnée (zone située entre la vulve et l’anus) et la marge de lanus ainsi que le canal anal en cas de rapports par voie anale (sodomie).

condylomes femme
Condylomes acuminés de la vulve chez la femme

Condylomes de l’homme

Chez l’homme, les zones concernées par les condylomes sont le gland, l’urethre (orifice urinaire), le frein (petite bride de peau située sous l’urethre), le prépuce, ma marge anale et le canal anal en cas de rapports passifs homosexuels par voie anale (sodomie).

crete de coq
Condylomes du gland chez l’homme : crete de coq
condylomes homme
Condylomes de la verge chez l’homme

Diagnostic des condylomes

Le diagnostic est le plus souvent clinique après application d’acide acétique mais le dermatologue  peut s’aider de la dermatoscopie pour affirmer le diagnostic :

Lésions épithéliales donc les vaisseaux sont entourés de blanc

  • Vaisseaux monomorphes en points de distribution régulière, sur un fond sans structure couleur chair
  • Vaisseaux en épingles à cheveux dilatés, hypertrophiques, exubérants

 

Le traitement des condylomes

Le traitement des condylomes est effectué pour limiter le risque de contamination entre partenaires; en effet les condylomes sont des lésions qui grouillent de virus et ils sont donc hautement contaminants. Le traitement n’a pas pour prétention d’éradiquer le virus de la muqueuse de la personne atteinte. Le but du traitement est donc de réduire le risque de transmission : on traite les lésions visibles mais pas le virus, les condylomes peuvent donc revenir.

L’objectif du traitement des condylomes est donc la régression complète des lésions visibles. Une prise en charge multidisciplinaire est parfois nécessaire, notamment pour des localisations spécifiques (anale, vaginale, méatique… voir plus loin). Le choix du traitement par le praticien repose sur plusieurs éléments cliniques (taille, nombre des lésions, localisation, population spécifique, équipement disponible…) mais également sur l’avis du patient après lui avoir délivré une information claire et complète.

La première chose à faire est donc de bien sérier le problème en faisant un examen complet de la personne atteinte et de son ou ses partenaires :

– examen à l’oeil nu et après application d’acide acétique dilué de l’ensemble des muqueuses génitales (chez la femme vulve, vagin et chez l’homme, gland, prépuce) mais aussi examen attentif des zones cutanéomuqueuses attenantes périnée et anus dans les deux sexes, verge et scrotum (les bourses) chez l’homme

  • en cas de doute d’atteinte du col de l’utérus par des condylomes plans, un frottis voire une biopsie sont réalisés – en cas de doute d’atteinte de l’urethre, une uréthroscopie est réalisée, en cas de doute d’atteinte du canal anal, une rectoscopie est réalisée

On distingue les traitements médicaux (chimiques, immunologiques) et physiques, pouvant être auto-appliqués ou appliqués par un professionnel de santé.

Traitements médicaux

On peut tenter de détruire les condylomes à l’aide de produits à appliquer localement à domicile, tels l’imiquimod (un produit stimulant le système immunitaire pour l’aider à détruire les condylomes) ou la podophyllotoxine, qui détruit les condylomes par nécrose. Ces deux produits sont très irritants et nécessitent de bien suivre la prescription du médecin (quantités à appliquer, nombre d’applications… )

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Traitements chirurgicaux

Si le traitement médical n’a pas permis l’éradication des condylomes, le médecin peut avoir à recourir à des techniques de destruction physiques telles que :

– la cryothérapie à l’azote liquide

– l’électrocoagulation au bistouri électrique

– la carbonisation au laser CO2

– voire chez les femmes présentant des dysplasies sévères du col, laconisation, qui consiste à enlever un bout conique de col de l’utérus

Les traitements recommandés en 1re intention sont fréquemment l’imiquimod, la podophyllotoxine et la cryothérapie.

L’abstention thérapeutique est également une option préconisée par certaines recommandations, mais à réévaluer selon chaque situation.

Prises en charge particulières

Condylomes multiples ou étendus

Il n’existe pas de définition consensuelle des condylomes multiples et/ou étendus, mais il est retrouvé dans la littérature, la présence de ≥ 5 lésions et/ou > 1 cm2.

Le traitement de 1re intention est un topique auto-appliqué par le patient tel que l’imiquimod crème 5 % (1 fois par jour, 3 jours non consécutifs par semaine) ou la podophyllotoxine solution 0,5 % (2 fois par jour pendant 3 jours de suite par semaine) jusqu’à 4 à 5 semaines, afin de diminuer le nombre de lésions visibles et de stimuler l’immunité locale.

Une réévaluation clinique à 2-4 mois est nécessaire.

En cas de persistance de ces condylomes, un traitement physique destructeur doit être discuté (électrochirurgie, laser CO2, exérèse/shaving) selon l’accessibilité à un plateau technique. Ces techniques nécessitent au minimum une anesthésie locale, voire une anesthésie générale et sont souvent opérateur-dépendants.

Condylomes réfractaires

Après au moins un traitement de 1re intention bien conduit sur 4 mois, des condylomes peuvent persister. L’acide trichloroacétique (TCA) de 30 à 90 %, à appliquer une fois par semaine par le médecin, fait partie de la prise en charge de seconde ligne pour ces condylomes ainsi que la cryothérapie mais du fait d’effets secondaires locaux plus importants et de la nécessité de nombreuses consultations, le TCA reste peu utilisé en pratique courante.

Une possibilité alternative est l’utilisation de traitements physiques comme la chirurgie (à préférer pour des condylomes uniques), l’électrochirurgie et le laser CO2 (lésions uniques ou multiples) ou la photothérapie dynamique (PDT)

Condylomes récidivants

La fréquence des récidives après la prescription de traitements standards est fréquente. Le traitement peut alors reposer sur la combinaison de traitements auto-appliqués (imiquimod pour stimuler l’immunité, podophylotoxine…) et appliqués par des praticiens, d’utilisation concomitante ou alternée (laser CO2 suivi de PDT ou de 5-fluorouracile)…

Il existe des résultats discordants concernant la vaccination anti-HPV pour le traitement curatif de condylomes, mais les dernières méta-analyses ne sont pas en faveur de son administration.

L’arrêt du tabac est également à préconiser.

Condylomes volumineux

Il s’agit des

condylomes de grande taille

– et des condylomes acuminés géants (tumeur de Buschke-Löwenstein). La différence entre ces deux lésions bénignes, est principalement histologique avec une prolifération épidermique plus marquée pour les condylomes acuminés géants (en “chou-fleur”), mais aussi pronostique avec un risque de transformation carcinomateuse plus importante

Le traitement de 1re intention est la chirurgie car elle permet le plus souvent, l’ablation de la totalité de la lésion qui peut être précédée ou suivie d’une application d’imiquimod afin de stimuler l’immunité locale et diminuer le risque important de récidive . Elle permet d’éliminer le diagnostic différentiel de carcinome épidermoïde.

Les autres traitements ablatifs restent des alternatives thérapeutiques comme le laser CO2 et l’électrocoagulation. Une surveillance au long cours est nécessaire.

Localisations spécifiques

Condylomes cervico-vaginaux

La prise en charge est multidisciplinaire avec les gynécologues est à mettre en place pour les patientes, notamment pour la réalisation d’un test HPV ou d’un frottis. Deux options thérapeutiques sont discutées : les traitements ablatifs et les traitements topiques.

Condylomes anaux

La prise en charge des condylomes anaux est à différencier des condylomes péri-anaux. Un examen initial du canal anal par anuscopie est nécessaire et peut être réalisé en collaboration avec un gastroentérologue ou un proctologue.

Les lésions endo-anales sont favorisées par les rapports réceptifs anaux.

Condylomes méatiques

Ils nécessitent un avis urologique pour une urétroscopie.

Conseils en cas de condylomes :

  • La présence de condylomes chez la femme nécessite un frottis de controle annuel. Il est également important de rechercher une éventuelle MST associée chez vous mais aussi chez le ou les partenaires sexuels (infection par le VIH, l’hépatite B, la syphilis ou une infection à chlamydiae… ) et chercher des condylomes chez ce ou ces partenaires car il est peu utile de se faire soigner si le ou les parteniares risquent de vous réinfecter.
  • Il faut utiliser le preservatif, même si son efficacité dans la prévention des infections à HPV est discutée en raison de la présence du virus sur la peau non protégée par le préservatif (pubis… ). Il permet cependant de diminuer le risque de contamination du ou des partenaires et il faut l’utiliser durant le traitement puis durant 2 à 3 mois suivant la guérison.
  • Avoir des condylomes ne signifie pas nécessairement avoir été trompé par son ou sa partenaire, car les délais d’incubation du virus peuvent durer plusieurs années après la contamination

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