HERPES GENITAL : l’herpès génitale de l’homme et de la femme

Herpes génital de l’homme et de la femme

L’herpes génital, cause / Symptomes de l’herpes génitalTraitement de l’herpes genital

Herpes génital de l'homme
Herpes génital de l’homme

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Cause de l’herpès génital

L’herpès est une maladie virale due a herpes simplex virus

On note deux virus de l’herpes, HSV1 et HSV2. Ces virus ne sont sont contaminants que chez l’homme et non chez l’animal.

L’herpès génital, généralement dû à Herpes Simplex virus 2 ou HSV2 est considéré comme une maladie sexuellement transmissible, fréquente au début de la vie sexuelle : la transmission du virus HSV 2 se fait au cours d’un rapport sexuel avec un partenaire porteur de lésions actives ou pas (c’est même la majorité des cas)

Les infections par l’herpès simplex sont très fréquentes : en France, la majeure partie de la population croise au cours de sa vie au moins l’un des deux virus HSV1 et HSV2 ; on estime que, à l’âge de 50 ans, environ 60% de la population française est séropositive pour HSV1 et 15% pour HSV2.

Les virus herpes simplex se transmettent par contact direct de la peau et/ou des muqueuses.

La transmission de l’herpès est facile.

Le virus de l’herpes peut siéger en de nombreux endroits dont le pourtour de la bouche ( » bouton de fièvre « ) et la sphère ano-génitale : l’herpes génital, qui est considéré comme une Maladie sexuellement Transmissible (MST). Il convient donc d’effectuer un bilan de MST (examen complet, sérologies…) en cas de contamination par l’herpes génitale.On distingue plusieurs types d’infections à herpes :

  1. primo-infection : il s’agit du premier contact infectant avec HSV1 ou HSV2, qu’il y ait des symptomes (gingivostomatite… ) ou rien (on peut ne pas se rendre compte qu’on a été infecté)
  2. infection initiale : il s’agit du premier contact infectant avec HSV1 ou HSV2, chez une personne deja infectée par l’autre type viral. Lorsqu’il y a des symptômes, ceux-ci sont souvent moins sévères que lors d’une primo-infection
  3. réactivation : période de réplication du virus (le virus se réveille et se multiplie), ceci prenant la forme d’une récurrence clinique ou d’une excrétion virale contaminante mais sans symptomes (la personne excrete le virus sur sa muqueuse, est contaminante, mais rien ne le laisse supposer puisqu’elle ne présente pas de symptomes)

Ainsi chacune des phases de l’herpes peut n’avoir aucun signe!

Les virus de l’herpes HSV1 et HSV2 peuvent etre transmis par un sujet présentant des symptomes de primoinfection, de récurence, mais aussi ne présentant aucun symptome! (primoinfection asymptomatique ou excretion virale asymptomatique)
En effet, l’excrétion virale dans la salive peut persister en dehors des poussées d’herpes. On peut donc etre contamine par une personne ayant eu de l’herpes il y a longtemps.
La primo infection est liée à la pénétration du virus dans la muqueuse ou la peau. L’incubation dure entre 2 et 12 jours.
Les particules de virus arrivent alors à « remonter » le long des nerfs sensitifs qui innervent la zone infectée, et à s’y réfugier dans les ganglions sensitifs (en général le ganglion sacré pour l’herpes génital), hors d’atteinte du système immunitaire et des médicaments anti -herpes

La réactivation des virus, marquée par leur réplication, provoque une récurrence herpétique, marquée par la « descente » des particules virales le long des nerfs infectés et par la réplication des virus herpes simplex sur la peau ou la muqueuse

L’herpès génital se transmet au moment de rapports sexuels vaginaux ou anaux non protégés (ou parfois protégés car le préservatif n’exempt pas la transmission de l’herpes génital à 100% : des particules virales présentes sur le pubis, les muqueuses du vagin ou la peau environnante peuvent être transmis de peau à peau ou de muqueuse à peau si le partenaire a de petites lésions cutanées permettant la pénétration du virus) avec une personne infectée par le HSV. Le virus peut même se propager sans pénétration…

Herpès génital de la femme
Herpès génital de la femme

20 à 40% environ des herpes genitaux sont dus a HSV1 par le biais de transmission oro génitale (pratiques sexuelles bucco génitales). Le virus de l’herpès génital est un virus fragile, qui ne survit que très peu de temps s’il n’est pas sur une muqueuse ou dans un corps humain. On ne risque donc que peu voire pas de se contaminer par le biais de la cuvette des toilettes ou de l’utilisation d’un linge souillé.
La survenue d’un herpès génital au sein d’un couple est souvent la source de conflits et de doute de rapport extraconjugal.Cependant, l’herpes génital n’est pas le signe d’une contamination récente car le virus peut rester en sommeil longtemps, sauf en cas de primo-infection symptomatique
L’herpès génital touche environ 20% de la population sexuellement active, et en particulier les 25-35 ans.

Symptomes de l’herpes genital

La primo infection peut aussi etre suivie de l’apparition de lésions environ 5 à 10 jours après le contact sexuel contaminant : il s’agit de vésicules souvent sensibles ou douloureuses sur un fond rouge et gonflé. Puis les vésicules se rompent et donnent des exulcérations parfois très douloureuses qui guérissent en une semaine. Il peut exister des ganglions de l’aine. Chez la femme, on peut observer un gonflement vulvaire important et des brulures lors de la miction.

Ensuite l’HSV longe les nerfs et va s »endormir » dans un ganglion sensitif près de la moelle épinière. Il peut rester « endormi » plusieurs semaines ou années… avant de se « réveiller »,provoquant alors des récurences : le virus de l’herpes se réplique et migre le long du nerf en sens inverse, jusqu’au niveau de la peau ou des muqueuses génitales. Il provoque alors des récidives dans le même endroit que la primo infection; ces récidives peuvent etre précédés de sensations de picotements ou de brûlures appelés prodromes. Puis apparaissent des vésicules regroupées en « bouquet », puis des exulcérations, mais ces lésions sont souvent moins parlantes et douloureuses que lors de la primo-infection.

herpes vaginal
Herpes génital

Les facteurs favorisant les récurences herpétiques sont :

  • les stress, qu’ils soient psychologiques ou physiques (intervention chirurgicale… )
  • la fatigue,
  • une infection (grippe),
  • les règles…

Les récurences herpétiques peuvent être très rares comme particulièrement récidivantes et gênantes. De plus l’herpes génital représente un risque chez la femme de transmission à son enfant lors l’accouchement : i le virus est présent sur les muqueuses du vagin au moment de l’accouchement, il peut etre transmis de la mere au bébé.
Ce risque est assez faible si la mere a été contaminée avant la grossesse, car elle transmet ses anticorps au foetus, ce qui tend à le protéger. En revanche, en cas de contamination durant la grossesse, il n’y a quasiment aucune protection, notamment en cas de contamination en fin de grossesse : les anticorps mettent plusieurs semaines à etre produits et a passer la barrière placentaire, et d’autre part, la contamination étant récente, il y a un risque important que le virus soit actif et présent au niveau des muqueuses vaginales lors de l’accouchement : le nouveau-né risque alors de développer une encéphalopathie herpétique, source potentielle de cécité, de retard psychomoteur, voire de décès du nouveau né. Il faut donc toujours mentionner à son obstétricien lorsqu’on a eu un ou plusieurs épisodes d’herpes génital. Ce dernier peut décider de placer la maman sous traitement antiviral en fin de grossesse pour réduire le risque de poussée lors de l’accouchement (notamment en cas d’antécédent d’herpes genital avant la grossesse), voire de pratiquer une césarienne… en cas de primo infection à l’herpès génital en fin de sa grossesse ou en cas de récurrence au moment de l’accouchement. L’herpès génital est donc caractérisé par le taux important de patients asymptomatiques, susceptibles d’être transmetteurs du virus même en l’absence de symptômes : on parle d’excrétion asymptomatique du virus ; le virus est sur la muqueuse génitale et peut être transmis au partenaire sexuel, mais il n’y a pas de lésions génitales. 20 % des patients infectés n’ont jamais eu de symptômes, elles ignorent qu’elles sont porteuses du HSV et cependant elles sont potentiellement contagieuses. A contrario 20% des personnes infectées ont eu des symptômes diagnostiqués et savent qu’elles souffrent d’herpes genital. Les 60 % restants ont eu des symptômes, parfois très frustes, mais ceux-ci n’ont pas été diagnostiqués « herpes génital » et elles ne savent donc pas non plus qu’elles sont contagieuses! Au total donc, 80% des personnes touchées par l’herpes génital ne savent pas qu’elles sont contagieuses! Le risque de transmission le plus important de l’herpes génital est au début de la poussée, lorsqu’on observe des vésicules puis les lésions restent contagieuses tant qu’elles ne se sont pas complètement sèches (tant qu’il y a du suintement ou du liquide).
Mais en réalité, la majorité des transmissions se font par excrétion asymptomatique du virus, sans aucune lésion… Diagnostic de l’herpes génital
En cas de doute diagnostique du médecin devant des ulcérations génitales, il est possible de prélever un peu de cellules au niveau des lésions et de les mettre en culture. Le résultat est obtenu en deux jours environs Il est aussi possible de demander sur le prélevement de rechercher l’ADN du virus de l’herpes, mais cette technique est plus couteuse. Le médecin peut aussi demander une sérologie de l’herpes dans le sang, mais ceci ne peut confirmer que les lésions sont de l’herpes génital car le taux de positivité de la sérologie herpétique est trop importante dans la population.
En revanche, en cas d’herpes génital, le médecin recherchera d’autres maladies sexuellement transmissibles au moyen notamment d’une prise de sang, voire d’autres prélèvements génitaux à la recherche de Chlamydiae Trachomatis

Traitement de l’herpes genital

Le traitement de l’herpes génital par voie orale (par comprimes d’aciclovir et de valaciclovir) est le plus souvent reserve aux poussees importantes et genantes d’herpes genital, ou en cas de risque de contagion

Il faut nettoyer la zone génitale une fois par jour avec un produit se toilette doux, sans frotter et bien sécher

Le médecin prescrit le plus souvent des crèmes à base d’aciclovir à appliquer plusieurs fois par jour

Soigner l’herpes génital AVEC UNE CREME sans ordonnance

Les délais de rendez-vous chez les dermatologues s’allongent d’année en année.

Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose.

En attendant votre rendez-vous chez le médecin et/ou le dermatologue et le diagnostic précis de votre herpès, vous pouvez tenter de soulager les récurrences de votre herpes de différentes manières et avec des produits disponibles sans ordonnance chez votre pharmacien ou dans une pharmacie sur Internet. Il faut être très prudent avant d’utiliser des crèmes et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… )

Parmi ceux-ci on peut citer :

ACICLOVIR 5% crème, HERPESEDERMYL 5%, crème, HERPEVIR 5%, crème, KENDIX 5 POUR CENT, crème, REMEX 5%, crème (Aciclovir)

CONTRE-INDICATIONS
  • Antécédents d’hypersensibilité à l’aciclovir ou au propylèneglycol.
  • Application oculaire, intrabuccale ou intravaginale
EFFETS SECONDAIRES
  • Peu fréquent : des sensations de picotements ou de brûlures transitoires pouvant suivre l’application de la crème, sécheresse cutanée, prurit.
  • Rare : érythème, eczéma de contact.
  • Très rare : cas d’urticaire et d’œdème de Quincke

Traitement preventif de l’herpes : se débarrasser de l’herpès?

Il n’est pas possible de se débarrasser de l’herpes. Cependant, en cas de poussees frequentes d’herpes (plus de 6 poussees d’herpes par an), l’aciclovir ou le valaciclovir peuvent etre proposes par le medecin a titre preventif. Le traitement est reevalue en terme d’efficacite au bout de 6 mois.

Précautions à prendre en cas d’herpès génital

 

Il faut toujours prévenir ses partenaires qu’on a eu de l’herpes car il est contagieux même en l’absence de symptomes

En cas d’herpes génital après un rapport non protégé, il faut faire un bilan de MST aupres de son médecin

Et pour aller plus loin

Recommandations de la Société Française de Dermatologie dans la prise en charge de l’herpes genital

Herpes génital et grossesse

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5 réflexions sur « HERPES GENITAL : l’herpès génitale de l’homme et de la femme »

  1. Bonsoir g des p’tits trou: au creu de la pomme de la main
    sur lotre c le droit ki a comme un bouton de peau
    Vient le haut de mon anus ki présente pareille et kan je frotte c de la peau si je gratte la peau sort avec une petite tête pointu laissent ainsi un petit trou

  2. Je suis désolé mais le Code de Déontologie médicale m’interdit de poser un diagnostic sans examen clinique du patient. Je ne peux que vous suggérer de consulter un médecin.

  3. l’exe de mon copain avait l’herpes génitale il est resté 5 ans avec mais n’a jamais eu de symptôme. Peut-il avoir l’ADN mais ne pas contaminer ? Qu’est ce qu’un porteur sain ? Son corps peut-il s’immuniser contre la maladie ?

    J’ai réalisé des tests mais je ne comprends pas mes résultats : je suis négative partout IgM : hsv1 et 2
    négative en IGg HSV1 mais présence en IGg HSV2 qu’est ce que cela signifie ?

  4. Un porteur sain héberge le virus mais n’a pas de symptomes d’herpes. Il est donc potentiellement contaminant puisqu’il existe des périodes d’excretion du virus sans symptomes.
    IgG HSV2 signifie que vous avez été en contact il y a plusieurs mois ou années avec le virus de l’herpes HSV2

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