Spregal ® contient un dérivé de la pyréthrine. La pyréthrine contenue est un antiparasitaire. Il est utilisé en dermatologie, notamment en applications locales dans le traitement de la gale . Spregal se présente sous la forme d’un spray à appliquer sur l’ensemble du corps
Quelles sont les contre indications
Allergie au produit ou à l’un de ses constituants
Asthme
Antécédent de bronchiolite ou de bronchite asthmatiforme chez l’enfant
Conseils d’utilisation
L’application de Spregal se fait sur tout le corps, sauf le visage, le soir, en tenant le flacon a 20cm de la peau, en insistant sur les plis, les mains et les organes genitaux
Toujours utiliser le produit dans un endroit aéré et éloigné de toute flamme ou objet incandescent. Ne pas fumer.
Le produit reste en contact avec la peau 12h, puis se savonner et rincer
La maladie de Lyme est une infection à bactérie de type Borrelia, contractée le plus souvent par une piqure de tique.
Elle se déclenche le plus souvent par une rougeur qui s’étend dans les premières semaines après la morsure de tique et elle se traite alors par antibiotiques.
Il est important de bien soigner la maladie de Lyme car elle peut sinon se chroniciser et provoquer des troubles des organes (coeur, nerfs…)
La maladie de Lyme est une infection (borreliose) à Borrelia Burgdorferi, une bactérie, responsable de manifestations cutanées.
Elle s’appelle maladie de Lyme car elle a été découverte à Lyme aux USA, devant une recrudescence de douleurs articulaires chez ses habitants.
Comment attrape-t-on la maladie de Lyme?
La transmission de la maladie de Lyme se fait par piqure de tique infestée par B Burgdorferi.
En France métropolitaine, quasiment tout le territoire est touché en période chaude (printemps -été-automne), notamment l’Est et le Centre du pays.
La tique se contamine le plus souvent en piquant de petits rongeurs puis contamine l’homme en le piquant.
Les personnes sont contaminées en se promenant ou en ayant des activités sportives en plein air, notamment en foret. Le risque de contamination augmente avec le temps de fixation de la tique contaminée : en dessous de 24h le risque est faible alors qu’il est quasiment total au dela de 72h.
Il y aurait environ 15000 nouveaux cas de maladie de Lyme chaque année en France!La maladie de Lyme n’est pas contagieuse entre les humains
On trouve en pharmacie des tests permettant de déterminer si la tique retirée est porteuse de la bactérie borrelia.
La premiere manifestation ou phase primaire de maladie de Lyme est l’apparition d’une rougeur grossièrement circulaire et d’extension centrifuge apparaissant environ 3j à 1 mois apres la piqure, à l’endroit de la piqure.
Il s’agit de l’Erytheme Chronique Migrateur (ECM), qui signe la maladie de Lyme. Il s’agit de la phase primaire de la maladie de Lyme.
Il est inutile de réaliser une sérologie de maladie de Lyme après morsure de tique et présence de signes de stade primaire (trop de faux négatifs en raison notamment d’une séroconversion tardive).
Il est possible d’etre contaminé sans présenter d’ECM (20% des contamination par maladie de Lyme ne comportent pas l’eruption d’ECM classique). Il faut alors prêter attention à d’autres signes tels que
fièvre, frissons
altération de l’état général
céphalées
myalgies, arthralgies…
Phase secondaire
La phase secondaire est liée à l’essaimage de B. Burgdorferi dans les liquides biologiques. Cette phase peut être marquée par une guérison spontanée. Elle débute quelques semaines à quelques mois apres la phase primaire, et elle est marquée par des manifestations cutanées (plusieurs poussées d’ECM,lymphocytome cutané bénin notamment sur le lobe de l’oreille et l’aréole mamelonaire), neurologiques (méningite lymphocytaire, nevrite cranienne, paralysie faciale, polyradiculonevrite… ) et rhumatismales (monoarthrite du genou, polyarthrite… ).
Plus de 50 % des patients ayant eu un erytheme migrant non traité feront de l’arthrite (genoux++), environ 10 % auront une maladie neurologique (une paralysie du nerf facial, méningite… ) et environ 5 %, des manifestations cardiaques (un bloc auriculoventriculaire).
Phase tardive
La phase tardive, tertiaire, survenant des mois ou des années apres la piqure, marquée par des manifestations dermatologiques (acrodermatite chronique atrophiante de Pick Herxeimer), neurologiques, cardiaques (bloc auriculo ventriculaire)…
Syndrome « post Lyme »
Chez quelques patients, on constate des symptômes de fatigue, de myalgies-arthralgies et de troubles de la mémoire à court terme et/ou de la concentration persistant de nombreux mois après un traitement bien conduit. Ces symptômes sont habituellement résolutifs spontanément.
Il peut donc être judicieux de réaliser une sérologie de Lyme chez des patients alléguant ce type de symptomes.
On ne sait pas bien traiter ce syndrome, mais il semble qu’une antibiothérapie prolongée ne fait pas mieux qu’un traitement antibiotique de 15 jours sur le syndrome post-Lyme (Berende A et coll.N.Engl.J.Med 2016)
Polémique autour de la prise en charge de la maladie de Lyme
Depuis plusieurs années, de nombreuses critiques sont faites à l’encontre des recommandations de prise en charge de la maladie de Lyme, tant diagnostique que thérapeutique, en voici la chroologie selon l’AFP :
2006: une conférence de consensus de la Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf), prise en charge de la maladie de Lyme, fixe les recommandations officielles pour diagnostiquer et soigner la maladie de Lyme.
2008-2012: création d’associations comme France Lyme et Lyme sans frontières, qui contestent ces recommandations. Elles mettent notamment en cause la fiabilité des tests de diagnostic et dénoncent la non reconnaissance d’une forme chronique de la maladie ainsi que les poursuites contre les médecins qui n’appliquent pas les recommandations officielles.
2014: avis du Haut conseil à la santé publique (HCSP) Borreliose de Lyme, qui reconnaît la faiblesse des tests diagnostics.
juillet 2016: tribune de 100 médecins, emmenés par le Pr Christian Perronne, lançant « un appel d’urgence au Gouvernement » pour mieux reconnaître une maladie « en pleine expansion » et mettre fin à l’errance médicale des patients.
septembre 2016: la ministre de la Santé, Marisol Touraine, annonce un « plan Lyme » pour améliorer le diagnostic et la prise en charge de la maladie.
juillet 2018: ces travaux, auxquels les associations de patients participent, débouchent sur de nouvelles recommandations de la Haute autorité de santé (HAS). Ces dernières reconnaissent notamment l’existence de symptômes « persistants non expliqués » chez des patients. Mais l’Académie de médecine, le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) et plusieurs sociétés savantes, dont la Spilf, critiquent ces recommandations et invitent les professionnels de santé à ne pas en tenir compte.
septembre 2018: le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, invite la Spilf à élaborer de nouvelles recommandations pour ne pas « laisser les professionnels de santé et les patients sans repères ». Cette initiative n’est toutefois médiatisée qu’en avril suivant, à l’occasion d’auditions sur Lyme au Sénat.
avril 2019: les associations de patients dénoncent l' »enlisement » et l' »échec » du plan Lyme.
7 mai 2019: un éditorial dans le bulletin officiel de l’agence sanitaire Santé publique France met en garde contre le risque de recommandations de prise en charge « inefficaces et hasardeuses » car sans base scientifique, sous la pression de certains « activistes ». Dans ce numéro, figure également la version actualisée d’une étude qui conclut que chez des patients consultant pour suspicion de maladie de Lyme dans les hôpitaux parisiens, le diagnostic a été confirmé dans moins de 10% des cas.
27 mai 2019: dans son rapport d’information suite à des auditions au Sénat, Elisabeth Doineau, sénatrice de la Mayenne (UDI), estime notamment qu’il est « inenvisageable que des recommandations, potentiellement concurrentes, coexistent dans la prise en charge » de cette maladie.
Le 31 mai 2019, 22 sociétés savantes publient leurs propres recommandations, dans la revue de la Spilf, Médecine et maladies infectieuses. Les auteurs y réfutent l’existence d’une forme chronique de la maladie. Les sociétés savantes ne reprennent évidemment pas la notion de « Symptomatologie/syndrome persistant(e) polymorphe après une possible piqûre de tique (SSPT) » décrite par la Haute autorité de Santé (HAS) en 2018 qui avait été tant décriée. Les signataires précisent sur ce point de façon claire : « En cas de symptômes persistants somatiques après une borréliose de Lyme bien traitée, il est recommandé de ne pas répéter ou prolonger l’antibiothérapie. Certains patients présentent des symptômes persistants et polymorphes (asthénie, arthralgie, myalgie, maux de tête, troubles cognitifs, paresthésie, etc.), avec un impact fonctionnel non négligeable. Cependant, les auteurs soulignent que, dans ce cas, « un autre diagnostic est porté chez 80 % d’entre eux ». Ils soulignent cependant l’importance d’informer les patients sur le fait que leurs symptômes sont non spécifiques et peuvent être liés à diverses causes (stress, détresse émotionnelle, troubles du sommeil…).
Diagnostic biologique de la maladie de Lyme
La prise de sang de diagnostic de la maladie de Lyme est décriée en France. Les recommandations sont les suivantes :
I/ Erythème Chronique Migrant : le diagnostic est fait, pas de sérologie
La sérologie n’est pas utile au stade d’erytheme chronique migrant car cette éruption caractéristique permet le diagnostic de maladie de Lyme à elle seule. En revanche, six semaines après l’apparition des symptômes, le test sérologique est associé à une sensibilité et à une spécificité supérieures à 90%
II/ Les tests reconnus
On dispose de deux tests « fiables » :
II.A/ Immunoassay (EIA ou IFA) pour quantifier la présence d’anticorps
Il s’agit du dosage des anticorps circulants lors de la maladie (sérologie de Lyme : dosage des anticorps anti-Borrelia de type IgG et IgM, sans permettre de déterminer l’espèce de Borrelia).
II.A.1/ Que demander?
Si les signes cliniques datent de moins de 30 jours :
le dosage des IgM et IgG doit être réalisé.
Si le début des signes date de plus de 30 jours :
Seul le seul dosage des IgG est suffisant et on évite ainsi les faux positifs en IgM liés aux réactions croisées avec des virus de type EBV, CMV…
La sensibilité dans les premières semaines est faible, le temps que les anticorps se développent, comme pour toute sérologie… puis elle augmente progressivement.
Les anticorps persistent longtemps, mais la sérologie n’est pas recommandée des années après l’infection et ne doit pas être utilisée comme tests de suivi d’un traitement.
II.A.2/ Test négatif
Si le test est négatif, on arrête les investigations. En cas de doute, une nouvelle sérologie IgM et IgG est conseillé une à 2 semaines plus tard
II.A.3/ Test positif
S’il est positif ou équivoque, on doit faire un western blot (WB) ou immuno-blot plus spécifique.
En effet, des faux positifs sont possibles notamment en cas d’infection par EBV, CMV…
C’est pourquoi, tout résultat positif ou douteux doit être confirmé par le test WesternBlot ou Immuno-blot :
Sérologie IgM pos – IgG nég : infection précoce, un Western Blot peut être effectué + un contrôle sérologique est recommandé dans 2 à 3 semaines pour rechercher la séroconversion en IgG.
Sérologie IgM pos – IgG pos : infection active ou antécédent de maladie de Lyme. Faire un Western Blot
II.B/ Western Blot ou Immuno-Blot
L’Immuno-blot ou Western Blot permet parfois de déterminer l’espèce de Borrelia impliquée en déterminant le type d’anticorps.
Le Western Blot IgM est utile comme pour la sérologie uniquement lors des 30 premiers jours de la maladie.
Un mois après le début de la maladie, en Western Blot, les IgM positives avec IgG négatifs sont des faux positifs.
Si les signes cliniques datent de moins de 30 jours :
le dosage des IgM et IgG doit être réalisé.
Si le début des signes date de plus de 30 jours :
Seul le seul dosage des IgG est suffisant et on évite ainsi les faux positifs en IgM liés aux réactions croisées avec des virus de type EBV, CMV…
Les résultats sont positifs uniquement si le 1er test (Serologie IgG et/ou M) (plus sensible) est positif ou équivoque et que le 2ème (Western Blot) (plus spécifique) est également positif.
III/ Autres tests
Ces tests ne sont pas suffisamment validés cliniquement actuellement
III.A/ La cytométrie de flux
Elle permet d’étudier les rapports entre lymphocytes cytotoxiques Natural Killer mais la diminution du rapport NK57/56 n’est pas spécifique de la maladie de Lyme et peut se voir dans d’autres infections chroniques
III.B/ Le Test de transformation lymphocytaire ou Elispot
C’est un test très sensible qui peut détecter la plus petite quantité de Borrelia dans le sang. Il peut dépister les formes chroniques et précoces de la maladie de Lyme. Il faut le faire faire dans certains laboratoires spécialisés qui parfois envoient leur kit sur simple demande. Le médecin prescrit un Elispot de Borrelia, une infirmière fait le recueil sanguin et il suffit alors d’envoyer le prélèvement conformément aux indications du laboratoire
III.C/ Tests de faible sensibilité surtout utilisés en recherche
On peut citer la mise en culture de prélèvements, la PCR du Liquide Céphalo Rachidien (ponction lombaire), la biopsie cutanée…
Par ailleurs, en cas de manifestations précoces disséminées accompagnées de symptômes neurologiques survenant dans les six semaines suivant la morsure de tique (neuroborréliose de Lyme précoce), le test sérologique sanguin peut être négatif. Il est donc recommandé de faire simultanément une recherche d’anticorps dans le sang et le liquide cérébrospinal (Elisa) avec recherche de synthèse intrathécale.
III.D/ tests plus anecdotiques
Il s’agit de la recherche d’antigène dans les urines, le dosage des CD57, la recherche des anticorps dans le liquide synovial…
Les Herpes viridae ont pour particularité de loger dans les nerfs qui innervent le site d’innoculation, dy » dormir » et de se » réveiller » lors de certaines situations.
On distingue de nombreux types d’Herpes viridae. Nous nous intéressons aux types » Virus Herpes Simplex » et » Virus Varicelle Zona »
Les Virus Herpes Simplex
se transmettent par contact direct. Ils donnent l’herpes à proprement parler. Celui-ci peut siéger :
Il est considéré comme une Maladie sexuellement Transmissible (MST). Il convient donc deffectuer un bilan de MST (examen complet, sérologies ).
Après la première contamination, pouvant passer inaperçue ou être au contraire douloureuse et donner un tableau dinfection profuse de la bouche ou de la zone génitale, ils peuvent récidiver (généralement lors d’une fatigue, dune exposition au soleil ) et sont souvent précédés de picotements.
Les Virus Zona Varicelle
Les virus Zona-Varicelle se transmettent par voie respiratoire. La première contamination, le plus souvent pendant lenfance donne la varicelle. Le virus » dort » ensuite dans les nerfs. Il peut récidiver en donnant un Zona, souvent très douloureux et grave au niveau des yeux. Voir la fiche sur le zona
Une folliculite est une inflammation superficielle du poil, appelé follicule pileux. Elle est le plus souvent infectieuse et les germes les plus fréquemment en cause sont les bactéries (folliculite bactérienne) et les champignons (folliculite mycosique)
La folliculite peut toucher de nombreuses zones riches en poils (cuisses, torse, barbe, dos, fesses…) et elle a tendance à récidiver en cas de facteurs favorisants (frottement, transpiration, rasage ou épilation…). Le traitement de la folliculite est souvent à base d’antibiotiques.
La folliculite est une inflammation » bénigne » du poil.
Elle peut donc survenir en de nombreux endroits poilus : visage (barbe), paupières (orgelet), cou, cuisses, cuir chevelu , dos
Symptomes
Forme typique
Elle se manifeste le plus souvent par des pustules centrées par les poils
La pustule folliculaire évolue vers une croûte qui tombe au bout d’environ une semaine sans laisser de cicatrice, ou évoluer vers une folliculite profonde en cs e manipulation notamment (voir furoncle).
Une forme particulière touche la barbe (sycosis), favorisées et aggravées
par le rasage mécanique (voir rougeur de la barbe après le rasage et boutons de la barbe apres rasage). On recommande soit des mousses à raser antiseptiques, soit et plutot de tondre la barbe
Causes
La folliculite peut résulter d’une infection ou plus rarement être aseptique
1/ Folliculite infectieuse
Les poils constituent un micro environnement cutané spécifiques car ils sont riches en sébum (huileux) mais pauvres en oxygène. Ils sont très favorables au développement du staphylocoque doré, qui est responsable de la majorité des infections bactériennes du poil.
L’infection du poil peut être bactérienne ou due à un champignon
Elles sont favorisées par les pansements occlusifs et la macération.
Elles guérissent le plus souvent avec des antiseptiques appliqués 2 à 4 applications quotidiennes sur les lésions, pendant 10 jours, de chlorhexidine, hexamidine…
observée parfois sous forme de petites épidémies chez les sujets utilisateurs de jacuzzi, de piscines contaminées, de combinaisons de surf ou de plongée ; grosses pustules éparpillées sur le corps et notamment le dos.
Elle nécessite des antibiotiques actifs contre le pseudomonas
Folliculite dermatophytiques en macarons ou en plaques mal limitées de la barbe (sycosis dermatophytiques) notamment en cas de contact avec les bovins.
1.2.2/ Levures
Folliculites à pityrosporon (Malassezia) sur le dos des hommes ou les jambes des femmes qui s’épilent (voir bouton après l’épilation).
1.2.3/ Candidoses
Folliculites candidosiques douloureuses, en grain de plomb, notamment du cuir chevelu par exemple chez des héroïnomanes.
Comment soigner la folliculite et s’en débarrasser?
Le traitement de la folliculite dépend de sa cause, qui est diagnostiquée par le dermatologue, ainsi, on utilise des antibiotiques dans les folliculites bactériennes, des antifongiques dans les folliculites mycosiques…
Folliculite infectieuse
L’infection du poil peut être bactérienne ou due à un champignon
Folliculite bactérienne
Folliculite à staphylocoque doré
Elles guérissent le plus souvent avec des antiseptiques appliqués 2 à 4 applications quotidiennes sur les lésions, pendant 10 jours, de chlorhexidine, hexamidine…
Cependant, il arrive que ces folliculites soient récidivantes : le dermatologue utilise alors des antibiotiques par voie orale. Pour en savoir plus voir comment soigner le staphylocoque doré
Folliculite à Pseudomonas aeruginosa
Elle nécessite des antibiotiques actifs contre le pseudomonas
Il faut limiter les frottements et les causes de macération dans les plis (port de sous vetements en coton, éviter les textiles synthétiques…)
Il faut éviter les poils incarnés consécutifs au rasage et à l’épilation, car ils tendent souvent à s’infecter et à provoquer des folliculites. Pour éviter les poils incarnés on recommande souvent de bien nettoyer la peau et les instruments avant le rasage et l’épilation et d’éviter de raser ou épiler les poils à « rebrousse-poil » : voir comment lutter contre les poils incarnés
Les infections des poils peuvent s’aggraver en l’absence de traitement adéquat (lymphangite, » ganglions « , voire septicémie ). Lors de la survenue d’une lésion inflammatoire, il faut donc consulter et ne pas toucher ses lésions : la majorité de ces complications surviennent en effet à cause dune consultation trop tardive ou de la manipulation des lésions.
Ne pas utiliser les anti-inflammatoires (cortisone ou non stéroidiens) pour les infections cutanées car ceux-ci laissent les infections s’aggraver sans que lon puisse sen rendre compte.
Il ne faut pas oublier dêtre à jour pour le vaccin antitétanique car une plaie cutanée peut être la porte d’entrée du tetanos
Les poux et la gale sont des parasites de la peau dus à une infestation de l’homme par des parasites. Ils se transmettent par contact avec une personne atteinte. Ils sont principalement responsables de démangeaisons dans les zones infestées.
Les poux sont dus a des parasites appelés pediculus. Le traitement des poux est parfois difficile car de nombreux pediculus sont devenus resistants aux traitements anti-poux. Il est donc fréquent d’observer des récidives apres un traitement contre les poux.
La gale est due a un parasite appelé sarcoptes scabei. Le traitement de la gale est lui aussi fréquemment suivi de récidives dues à une réinfestation.
La maladie communément appelée bouton de fièvre est liée à l’infection par des virus de type Herpès simplex (HSV pour Herpes Simpex Virus). La première contamination (appelée primo infection) par les virus HSV peut passer inaperçue ou être au contraire douloureuse et provoquer un tableau d’inflammation profuse de la bouche ou de la zone génitale.
Le bouton de fièvre, dû à HSV1 fait généralement suite a une transmission du virus dans l’enfance.
Cet article en vidéo :
Le bouton de fièvre est le plus souvent du au virus herpes HSV1. En France, on estime qu’environ 70 % des adultes sont ont été en contact avec HSV1 et sont donc porteurs du virus, même s’il n’est symptomatique (déclencheur de poussées) que dans 30% des cas.
Transmission du bouton de fièvre
La transmission peut se faire sans symptômes d’herpes d’une personne à une autre car le virus HSV est très contagieux et un portage asymptomatique du virus au niveau de la bouche est possible.
Le risque de transmission le plus important se situe quand même lors des poussées d’herpes, notamment tant qu’il y a du liquide et que les lésions sont humides et suintantes.
La transmission peut alors se faire par baiser, échange de couverts, de serviettes de table…
Cependant, le virus peut aussi etre transmis par la salive en labsence de lésions, par portage asymptomatique (baiser, pratique sexuelle oro genitale : on estime qu’HSV1 est responsable d’environ 20% des cas d’herpes génital.
Il est même possible de s’auto contaminer de la bouche à la peau ou aux muqueuses, par manu portage (on se lèche les doigts ou on gratte ses lésions de bouton de fièvre et on se contamine) provoquant des poussées d’herpes cutané (pourtour du nez… ), une conjonctivite herpétique…
Contamination par l’herpès
La primo infection de l’herpes est asymptomatique dans environ 90 % des cas et survient habituellement dans lenfance. Lorsque la primo infection d’herpes de la bouche est symptomatique, elle peut etre marquee par une inflammation de l’ensemble de la bouche (gingivostomatite), marquée par des rougeurs, des érosions, voire des hémorragies. Cette manifestation de la primoinfection par le virus de l’herpes de la bouche est fréquemment rencontrée chez l’enfant.
L’incubation de l’herpes dure entre 2 et 12 jours. Il est fréquent que la gingivostomatite s’accompagne de fièvre à 39°C et de ganglions du cou. L’évolution générale est la guérison en 10 à 15 j, mais la crise peut être émaillée de vomissements, de refus d’alimentation amenant à une déshydratation nécessitant parfois une hospitalisation Les récurrences de l’herpes de la bouche réalisent ce qui est communément appelé « bouton de fievre ».
Bouton de fièvre
La recurrence d’herpes appelée le bouton de fièvre survient le plus souvent après un facteur déclenchant (généralement au décours dune fatigue, d’une fièvre, de maladies infectieuses, d’une chirurgie, d’un acte dermo esthétique (dermabrasion, injections dans les rides, laser, resurfaçage du visage… ), de prise de cortisone, d’une immunodépression, de chocs émotionnels, d’angoisse, de dépression de stress, de contrariétés, d’un rapport sexuel, des regles, dune exposition au soleil ). Le bouton de fièvre siege généralement sur le bord de la lèvre, dans la bouche, voire sur une autre partie basse du visage (menton, pourtour du nez, narine, joue… )
Le bouton de fièvre est souvent précédé par une douleur, un picotement, une cuisson, une démangeaison, qui persiste durant l’éruption de bouton de fièvre
Le bouton de fièvre est marqué au début par une rougeur plus ou moins gonflée, sur laquelle apparaissent ensuite de petites vesicules groupées en bouquet. Ces vesicules évoluent en donnant une érosion et des croutes jaunatres.
Le bouton de fièvre guerit le plus souvent en 8-10j
Il est recommandé de consulter un médecin :
si le bouton de fievre ne guérit pas spontanément en 1 à 2 semaines.
en cas de fièvre ou de symptômes très intenses
en cas de récurences fréquentes de boutons de fievre
en cas de déficit immunitaire ou de prise de médicament immunosuppresseurs
en urgence en cas de doute de conjonctivite herpétique (yeux rouges et sensibles à la lumière
Le traitement du bouton de fievre :
Traitement de la crise de bouton de fièvre
Si les episodes de bouton de fievre sont peu importants et peu genants, on recourt generalement a des cremes contenant des antiviraux (aciclovir, ibacitabine, idoxuridine… ) à raison de 4 à 6 applications par jour
Les traitements oraux par comprimes d’aciclovir et de valaciclovir sont le plus souvent reserves aux poussees importantes ou frequentes
SOIGNER Le bouton de fievre SANS ORDONNANCE
Les délais de rendez-vous chez les dermatologues s’allongent d’année en année.
Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose.
En attendant votre rendez-vous chez le médecin et/ou le dermatologue et le diagnostic précis de votre herpès, vous pouvez tenter de soulager les récurrences de votre herpes de différentes manières et avec des produits disponibles sans ordonnance chez votre pharmacien ou dans une pharmacie sur Internet.
Il faut être très prudent avant d’utiliser des crèmes et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… )
Antécédents d’hypersensibilité à l’aciclovir ou au propylèneglycol.
Application oculaire, intrabuccale ou intravaginale
EFFETS SECONDAIRES
Peu fréquent : des sensations de picotements ou de brûlures transitoires pouvant suivre l’application de la crème, sécheresse cutanée, prurit.
Rare : érythème, eczéma de contact.
Très rare : cas d’urticaire et d’œdème de Quincke
Traitement preventif
En cas de poussees frequentes de bouton de fievre (plus de 6 poussees d’herpes par an), l’aciclovir ou le valaciclovir peuvent etre proposes par le medecin a titre preventif (hors AMM). Le traitement est reevalue en terme d’efficacite au bout de 6 mois.
La dermite séborrhéique est comme son nom l’indique une irritation de la peau survenant sur les zones séborrhéiques du visage (zone T incluant le pourtour du nez, les sourcils et la lisière du cuir chevelu), y provoquant des rougeurs et des squames sur les ailes du nez, le pourtour du nez, les sourcils…, le cuir chevelu (pellicules) et le tronc : zone intermammaire. Cette dermite parfois concomitante du psoriasis est liée à la prolifération d’une levure sur la peau, appelée Malassezia et elle a souvent tendance à récidiver au décours d’une fatigue, d’un stress, de l’hiver… Le traitement de la dermite séborrhéique est souvent délicat car il doit conjuguer l’élimination de l’excès de sébum sans irriter la peau et il est souvent suspensif c’est-à-dire que son effet tend à s’estomper lorsqu’on l’arrête. Il requiert le plus souvent des antifongiques prescrits par le médecin pour limiter la prolifération de Malassezia
Pourquoi a-t-on une dermite séborrhéique du visage?
La dermite du visage est due à Malassezia, levure vivant sur la peau de l’homme depuis qu’il est nourrisson.
Malassezia est lipophile c’est-à-dire qu’elle prolifère dans la graisse contenue dans le sébum excrété par la peau.
Il existe de nombreux types de malassezia en cause dans la dermite séborrhéique : M. furfur, M. globosa, M. obtusa, M. sloffiea, M. sympodialis, M. pachydermatis ou M. restricta
La dermite séborrhéique prédomine donc dans les zones séborrhéiques du visage.
La peau grasse est un facteur favorisant majeur et les poussées sont souvent déclenchées par les stress, la fatigue…
Causes de la dermite séborrhéique
La dermite séborrhéique est fréquente (elle toucherait 1 à 3 % de la population des adolescents et adultes, notamment les hommes).
Les facteurs favorisants la survenue d’une dermite séborrhéique sont
un psoriasis
dans les antécédents personnels ou familiaux. Il s’agit parfois d’une dermite séborrhéique, parfois d’un véritable psoriasis du visage
un déficit immunitaire,
notamment par SIDA, à rechercher dans les formes sévères de dermite séborrhéique
un syndrome extrapyramidal
primitif (maladie de Parkinson) ou secondaire (médicaments)
un alcoolisme chronique
un cancer (adenocarcinome)
des voies aérodigestives supérieures
Stress
La dermite séborrhéique est aggravée par le stress et elle s’améliore au soleil
Reconnaitre la dermite seborrheique du visage
La dermite séborrhéique est une dermatose chronique qui évolue par poussées, donnant à la peau un aspect rouge et squameux, dans les zones séborrhéiques (riches en glandes sébacées et donc naturellement grasse) : rougeurs et sécheresse des ailes du nez, du pourtour du nez, dessillons nasogéniens, sourcils et zone inter sourcilière, oreille externe, gouttière sternale), et le cuir chevelu.
La dermite séborhéique du visage donne un aspect de rougeur du visage avec de petites peaux sèches ou grasses ;
La dermite du visage peut démanger ou donner des sensations de picotement, de brulure;
La dermite du visage concerne surtout les zones situées de chaque coté du nez, la lisière du cuir chevelu, la région entre les sourcils
Les pellicules peuvent être seches, souvent fines et le cuir chevelu n’est alors pas rouge et démange peuLes pellicules peuvent etre grasses, s’accompagnant alors souvent de croutes du cuir chevelu, de démangeaison du cuir chevelu…
Chez le bébé, la dermite du cuir chevelu est appelée » croûtes de lait » du nourrisson. Il peut exister conjointement aux croutes de lait une atteinte du siège, d’évolution généralement spontanément favorable vers l’âge de 4 mois. On utilise des antifongiques doux autorisés chez le nouveau-né
La dermite séborrhéique peut aussi toucher la région sternale
Le traitement de la dermite séborrhéique
Généralement la dermite séborrhéique est aggravée par le lavage et le rinçage de la peau et du cuir chevelu à l’eau chaude et avec des savons ou des shampoings « décapants »
Le traitement de la dermite requiert donc
D’éviter ce qui l’accentue (alcool, manque de sommeil, fatigue, stress… )
L’utilisation de savons surgras ou de gels nettoyants sans savon pour la toilette du soir, concernant celle du matin, on recommande souvent une toilette du visage à l’eau froide et sans savon.
Des shampooings pour la dermite du cuir chevelu et les états pelliculaires. Il convient d’utiliser un antipelliculaire deux fois par semaine en poussée et le reste du temps, un shampooing doux pour lavage fréquent (il est d’ailleurs possible de se laver les cheveux tous les jours avec un shampooing doux) afin d’éliminer l’excès de sébum sur le cuir chevelu. Il n’est pas recommandé d’utiliser un shampooing antipelliculaire au long cours car ce dernier contient souvent des actifs antifongiques et peut irriter le cuir chevelu
l’emploi de médicaments antifongiques et/ou de gluconate de lithium en gel (Lithioderm*).
On évite autant que possible les dermocorticoides (sauf en cure très courte) car si ceux-ci améliorent les symptômes, ceci n’est que transitoire et risque d’amener le patient à en mettre régulièrement, ce qui aggrave alors la dermite séborrhéique
1/ Qu’est-ce que la dermite seborrheique ou dermite du visage, comment la reconnait-on?
Dr Oliveres Ghouti : La dermite séborrhéique est une dermatose fréquente, qui entraîne de nombreuses consultations étant donné son retentissement sur la qualité de vie
Il sagit le plus souvent de plaques rouges, avec une desquamation ( la peau pèle) sur le visage
Les zones les plus concernées sont les sillons naso-géniens ( entre les joues et les ailes du nez, sillons qui descendent jusquau menton), les sourcils, le front, la bordure des cheveux.
Mais il peut y avoir des plaques plus étendues, recouvrant presque tout le visage.
Ces plaques démangent, et les patients pensent ( en raison de la desquamation) que cest une sécheresse particulière ou des dartres.
Il nen est rien car cette dermatose survient justement sur des zones où il y a beaucoup de glandes sébacées (qui fournissent le sébum)
Rappelons que le sébum est utile, puisquil participe à la bonne santé de la peau en étant un élément du film hydrolipidique, protecteur de lépiderme. Mais dans la Dermite Séborrhéique, les zones où il y a trop de sébum sont « colonisées » par des micro-organismes de la peau et là apparaissent des plaques rouges, avec des peaux blanches de desquamation. Ces plaques grattent souvent.
On reconnaît la dermite séborrhéique à son aspect de plaques rouges avec une desquamation et ses localisations : sourcils, ailes du nez, bordure du cuir chevelu Le cuir chevelu peut être atteint sous forme de pellicules grasses, diffuses ou en plaques qui démangent également.
Certaines formes de dermite séborrhéique sont proches du psoriasis. Et il y a des associations de psoriasis et de dermite séborrhéique. Les formes frontières sont fréquentes.
2/ Quels sont les traitements et les soins de la dermite seborrheique, les conseils à donner aux patients?
Dr Oliveres Ghouti : Personnellement je traite la dermite séborrhéique du visage avec des traitement topiques non agressifs, et je n’utilise jamais de corticoïdes locaux ; en effet leur action anti-inflammatoire est rapide, mais très vite on a un rebond et les patients finissent par en appliquer quotidiennement. Nous voyons trop de personnes qui deviennent « accros » à leur crème à la cortisone et qui finissent par avoir une « acné cortisonique » difficile à traiter ; dautant plus difficile à soigner que les patients ont beaucoup de mal à se séparer de leur corticoïde chéri !!! Les conseils pour les patients : éviter les cosmétiques agressifs, tant sur le plan de lhygiène que du soin. Et consulter un dermatologue au lieu découter les bonnes recettes de lentourage, qui souvent vous donne sa « crème miracle » qui est souvent un corticoïde.
Pour le cuir chevelu, utiliser des shampooings doux lavages fréquents et une fois par semaine un shampooing spécifique Dermite séborrhéique, à laisser agir 3 minutes.
Le rinçage à leau vinaigrée des cheveux assainit également.
Vous ne pouvez pas vous déplacer à un cabinet médical ou ne trouvez pas de rendez-vous chez un dermatologue? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue
L’erythrasma se rencontre surtout en période chaude dans les plis
Plaques chamois ou brunâtres à contours nets des plis (aisselles, aine…)
Examens complémentaires diagnostiques
Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)
Traitement
Le traitement habituellement recommandé de l’érythrasma est l’érythromycine,250 mg, 4 fois par jour pendant 14 jours +/- clindamycine topique, 3 fois par jour poursuivi 14 jours après la fin du traitement antibiotique oral + nettoyage quotidien avec un savon antiseptique (Septivon, Cyteal), suivi d’un séchage minutieux, durant toute la période de traitement
port de vêtements larges, traitement du diabète, lutte contre le surpoids…
Les candidoses sont le plus souvent dues à Candida Albicans, levure vivant » normalement » en bon équilibre avec l’organisme dans le tube digestif et les muqueuses génitales.
La mycose de la bouche prend généralement deux formes : une forme de mycose située à l’extérieur de la bouche, au coin des lèvres (la perlèche) et une forme de mycose située dans la bouche, le muguet
Formes de candidoses de la bouche
Le muguet
Le muguet est une mycose de l’interieur de la bouche caractérisée par une rougeur de la muqueuse de la bouche, recouverte de lésions blanchâtres dans la bouche, semblables a du lait caillé. Le muguet peut s’accompagner de brulures, de perte de gout, d’un gout de fer dans la bouche
Lutte contre la sécheresse buccale, une dyskinésie œsophagienne, une inflammation chronique des muqueuses, une colopathie, un diabète, un traitement par anti-acides
Bains de bouche avec une demi cuilleree a cafe de bicarbonate de sodium dans un petit verre d’eau pour désacidifier la bouche
Traitement chez l’adulte immunocompétent
Antifongiques locaux durant 1 à 3 semaines :
nystatine (Mycostatine®) comprimés gynécologiques à 100 000 UI à sucer, 4 à 6 cp/j ; ne pas avaler
amphotéricine B (Fungizone®) suspension orale, quatre cuillères à café en 2 à 3 prises (1,5 à 2 g/j) ; ne pas avaler
miconazole (Daktarin®), gel buccal, deux cuillères-mesure quatre fois par jour. Ne pas avaler
Dans tous les cas, les antifongiques doivent être pris à distance des repas et des boissons et maintenus le plus longtemps possible en contact avec la muqueuse (quelques minutes au moins) avant d’être avalés.
La prise simultanée de laxatifs, d’huile de paraffine ou d’accélérateurs du transit est contre-indiquée.
Leur tolérance est bonne à part quelques troubles digestifs (1% des cas) et sensation de brûlure ou de troubles du gout avec le miconazole (Daktarin®). La prise d’anticoagulants anti-vitamine K ou de sulfamides hypoglycémiants est déconseillée avec le Daktarin® qui peut en potentialiser les effets.
Leur principal inconvénient est leur mauvais goût…
Traitement oral
Il a pour but de désinfecter le tube digestif :
Mycostatine® (8 à 12 cp/j en 3 à 4 prises),
Fungizone® (6 à 8 capsules en 3 à 4 prises),
Daktarin® (8 cp/j en 3 à 4 prises).
Traitement de l’adulte immunodéprimé
On associe alors un traitement par comprimés au traitement local et il est souvent nécessaire d’effectuer des traitements préventifs des récidives, au moyen de médicaments tels que Nizoral®, Triflucan® ou Sporanox®
Traitement du bébé et de l’enfant (muguet)
Chez l’enfant et le bébé, le traitement peut être :
Mycostatine® suspension buvable, 5 à 30 doses par jour pour les bébés et 10 à 40 doses par jour pour les enfants, réparties en quatre prises par jour ;
Fungizone® suspension, 1 cuillère à café/10 kg/24 h en 2 à 3 prises (50 mg/kg/j) ;
Daktarin® gel buccal, 1 cuillère mesure (2,5 ml) quatre fois par jour.
Autres candidoses distinctes de la candidose de la bouche :
Les atteintes génitales, chez l’homme comme la femme sur les muqueuses, elles sont généralement rouges et avec un enduit blanc et brûlent ou démangent. Leur découverte nécessite un traitement du (des) partenaire(s). Voir mycose du sexe et mycose vaginale
Les poux posent un problème récurent notamment chez les enfants scolarisés car ils se transmettent d’un élève à l’autre. Il est parfois difficile de se débarrasser des poux et des lentes dans une fratrie ou une famille d’autant que les poux deviennent résistants aux insecticides du marché. Il semble que l’insecticide exposant moins au risque de résistance soit le malathion et que les traitements asphyxiants (à base de dimeticone et d’huile de coco) soient dénués de ce risque de résistance et tendent à supplanter les insecticides. Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue
Les poux sont des parasites hématophages (ils se nourrissent de notre sang…) visibles à l’oeil nu. Les femelles pondent des lentes, visibles elles aussi. Il existe plus de 4000 espèces de poux mais seulement 3 sont exclusivement parasites de l’homme, touchant des parties différentes du corps :
Les poux de tête
Les poux de tête (Pediculus humanus capitis) sont les poux touchant le cuir chevelu : les » poux de tête » sont des insectes hématophages (se nourrissant de sang, environ toutes les six heures… ) très fréquents chez les enfants et se transmettent par contact direct, échange de bonnet …
Eviter les poux
Contrairement à ce que l’on pense, il n’y a pas de « têtes à poux », mais les personnes ayant des cheveux longs en attrapent plus facilement
La transmission des poux se fait avant tout par contact direct, même bref, entre une personne infestée et une autre.
La transmission indirecte des poux par les bonnets, casques, casquettes, peignes, brosses est possible mais plus rare que par contact.
Afin d’éviter les poux, on recommande donc d’attacher les cheveux et d’éviter les échanges de bonnets, d’écharpes, casquettes, barettes, chouchous, noeuds…
Symptomes des poux
Les poux adultes mesurent environ deux millimètres. Ils sont très mobiles et difficiles à voir
La femelle poux pond durant sa vie, qui dure un mois environ, une centaine de lentes;
On distingue :
Les lentes « vivantes » qui sont blanchâtres , gonflées et adhérentes aux cheveux. Ces lentes n’ont pas encore éclos. Les lentes de poux éclosent environ au bout de huit jours, d’où l’utilité de faire des traitements tous les huit jours
Les lentes vivantes sont géneralement situées à moins de 1.5cm du cuir chevelu
Les lentes « mortes », c’est-à-dire écloses, qui sont grisatres et plus plates
Elles sont généralement situées à plus d’1.5 cm du cuir chevelu
L’infestation par les poux se caractérise par des démangeaisons du cuir chevelu, par l’apparition de boutons dans la nuque et/ou derriere les oreilles et le diagnostic est porté par la mise en évidence de poux ou plus souvent, de lentes dans les cheveux.
Il est fréquent que les poux créent une surinfection du cuir chevelu par staphylocoque (impetigo).
Le traitement de l’entourage : il faut examiner soigneusement chaque personne de l’entourage et traiter sil existe des signes d’infestation par les poux (démangeaisons, boutons sur la nuque ou derriere les oreilles… )
Le lavage a 60°C des vêtements, taies d’oreiller, bonnets, casquettes, écharpes, peluches, housse de siège auto… qui ont été en contact avec la tête ou les cheveux de la personne durant les 3 j précédant le traitement
Les textiles non lavables à 60°C doivent être isolés dans un sac plastique pendant 3 jours au moins ou désinfectés avec une poudre insecticide antiparasitaire pour les poux de tête
Il faut déparisiter les brosses, les tondeuses, les rasoirs et les peignes en les faisant tremper dans de l’eau à plus de 65 °C pendant 10 mn au moins
La désinfection des locaux et des animaux de compagnie est inutile.
Poux : n’oubliez pas de laver à 60°C ou passer à la poudre insecticide les vêtements, bonnets, casquettes, écharpes, housse de siège auto…
De prévenir l’école que son enfant a des poux. Les parents sont prévenus et tous les sujets en contact doivent être examinés et traités s’ils présentent des signes d’infestation
Poux : ce n’est pas une maladie honteuse, prévenez l’école qui préviendra les parents afin de chercher les sujets infestés
Le traitement du patient et de tous les sujets infestés avec
des produits antiparasitaires : il s’agit d’ insecticides de trois types :
Les pyréthrinoides de synthèse (notamment la permethrine) qui reproduisent la structure des pyréthrines naturelles
Le malathion, qui est un insecticide organophosphoré.
Le lindane qui est un insecticide organochlorés, faiblement lenticide, il est donc moins utilisé. Les insecticides anti poux peuvent engendrer des irritations, du cuir chevelu. On préfère généralement les lotions et crèmes anti-poux, car le produit est mieux appliqué sur tout le cuir chevelu. De plus, elles n’exposent pas aux contre-indications des sprays anti poux (asthme, maladie respiratoire… ), qui doivent de plus être utilisés dans une pièce bien aérée et peuvent accidentellement être projetés dans les yeux. Les shampooings et poudres anti poux sont moins efficaces que les crèmes et lotions.Les poux de tete deviennent de plus en plus résistants aux traitements anti-poux par insecticides et seule le malathion semble etre le dernier inescticide anti poux ayant encore un faible taux de resistance en France métropolitaine.Le malathion comme les autres anti poux doit etre appliqué raie de cheveux par raie de cheveux.
Ce traitement anti poux ne doit pas être utilisé avant l’âge de deux ans et doit être laissé en place environ 8 à 12 heures sur cheveux secs.
Un shampoing doux permet déliminer le produit et il doit etre suivi d’un peignage méticuleux afin d’éliminer les lentesQuelques traitements locaux :
Inscription du malathion, insecticide anti #poux, sous toutes ses formes (En France, Prioderm ®), sur la liste I des substances vénéneuses. Du coup, arrêt de sa commercialisation par le laboratoirehttps://t.co/HJIMybJKeW
ou des produits asphyxiants : les poux respirent par leur corps et sont asphyxiés s’ils sont enduits de substances grasses (huile de noix de coco ou monoi), de dérivés de silicone (diméticone, Pouxit ®)…
Le taux de résistance des poux aux insecticides en 2015 tend à faire privilégier les produits asphyxiants (dimeticone… )
Ensuite, un traitement régulier tous les 8 j avec peignage fin est nécessaire jusquà la disparition complète des poux et des lentes. Le cément qui permet aux lentes d’adhérer aux cheveux est moins efficace si l’on rince à l’eau vinaigrée ou si l’on utilise des produits asphyxiants gras
Poux : il faut traiter tous les 8j + peignage au peigne anti poux jusqu’à disparition complète des poux et des lentes
En cas d’inefficacité du traitement, il faut reconsulter afin que le médecin vérifie si le traitement est bien fait et puisse décider s’il faut changer de classe danti poux, voire utiliser un traitement par voie orale (Ivermectine, Stromectol ®) mais il n’a pas l’AMM en France.
Il existe un traitement par voie orale pour les poux mais sans AMM en France – https://t.co/ZQuTt7VbpL
Les causes classiques d’échec du traitement anti poux sont :
1/ Facteurs humains
– Incompréhension du traitement (barrière de langage par exemple)
– Ignorance, négligence ou mauvaise observance
– Coût des produits non remboursés par l’assurance maladie.
2/ Traitement insuffisant
– Forme de traitement inappropriée (les lotions fonctionnent mieux que les shampoings)
– Produit insuffisamment lenticide
– Applications insuffisantes (quantité, durée, fréquence)
3/ Réinfestation : environnement et/ou personne(s) contact non traitée(s)
4/ Acquisition d’une résistance par les poux aux insecticides employés
Video de la Société Francaise de Dermatologie :
Les poux de corps
Ces poux peuvent toucher
l’ensemble du corps chez les sujets vivant dans une situation précaire (SDF ). Ils prédominent alors au niveau du tronc et des racines des membres et pondent leurs lentes dans les vêtements, d’où le risque de transmission lors du port de vêtements usagés.
Le traitement repose sur une douche avec du savon et la désinfestation des vêtements par lavage à 60°C ou pour les textiles non lavables à 60°C , les isoler dans un sac plastique pendant 3 jours au moins ou les désinfecter avec une poudre insecticide antiparasitaire
Le pubis : ce sont les » morpions « , considérés comme une maladie sexuellement transmissible (MST) puisqu’ils se transmettent classiquement par voie sexuelle.
L’impetigo est une infection à bactéries de type streptocoque ou staphylocoque au niveau de la peau. Cette bactérie s’introduit dans la peau grâce à « une porte d’entrée » : piqûre d’insecte, eczéma, égratignure… Elle donne une éruption de croutes jaunes un peu comme du miel cristallisé, plus rarement de bulles à contenu jaune purulent, souvent autour de la bouche des enfants car les narines sont une zone de portage du staphylocoque. Lorsque l’enfant se gratte, de nouveaux boutons apparaissent ailleurs : l’impétigo est très contagieux. Il évolue souvent rapidement, donnant de nouvelles lésions chaque jour et dépassant rapidement sa zone de départ. Il est important de traiter l’impetigo non seulement en raison de son caractère évolutif et contagieux pour les autres, mais aussi en raison des complications infectieuses locales et générales. Son traitement requiert l’emploi d’antibiotiques.
L’impetigo est l’ infection bactérienne de la peau la plus fréquente chez l’enfant. L’impetigo est du au Streptocoque pyogenes ou au Staphylocoque doré et il est très contagieux pour soi même (auto inoculation de lésions ailleurs sur le visage et le corps en les grattant) et les autres. Il est caractérisé par l’apparition généralement rapide sur le visage et/ou le corps de vésicules puis de croûtes jaunâtres, voire de bulles. Il peut survenir sous forme épidémique dans les écoles ou les collectivités d’enfants, notamment en période chaude.
Symptomes
L’ impetigo est caractérisé par deux formes cliniques :
– l’impetigo croûteux à type de pyodermite
Très fréquent chez l’enfant de moins de 10 ans, c’est la forme la plus fréquente (70% des impetigos). Sa lésion initiale est une vésicule souvent entourée dune auréole rouge. La vésicule se rompt ensuite rapidement, suinte et se forme alors une croûte jaunatre dite mélicérique car elle ressemble à du miel cristallisé. Il est fréquent d’observer des ganglions dans la zone de drainage de l’impetigo. L’impetigo peut démanger. L’affection est habituellement apyrétique.
Il est fréquent sur le visage
– l’impetigo bulleux
Plus rare, l’impetigo bulleux est du principalement au staphylocoque doré. Il est caractérisé par l’apparition de bulles à contenu trouble de 1 à 2 cm de diametre qui vont se rompre et laisser des érosions cutanées extensives
Il existe une forme rare bulleuse extensive dimpétigo provoquant de vastes décollements de peau en draps avec signe de Nikoslky positif (décollement de la peau avec un simple frottement), nommé épidermolyse staphylococcique aiguë.
Evolution, autres types d’ impetigo et complications :
L’impetigo guérit le plus souvent spontanément sans traitement. Cependant il n’est pas recommandé de s’abstenir de traitement car il existe des complications :
Locales : abces, lymphangite, ostéite…
Générales : pneumonie, septicémie, glomérulonéphrite post streptococcique…
L’impetigo peut aussi évoluer sous la forme
d’echtyma, notamment au niveau des membres inférieurs chez les adultes fragilisés (alcooliques, diabetiques, immunodéprimés… ) : la croute devient noiratre et s’étend
de pyodermite végétante en cas de macération : les lésions s’infiltrent et deviennent papillomateuses
Les formes graves d’impetigo sont donc :
Ecthyma (forme nécrotique creusante).
Impétigo avec une surface cutanée atteinte > 2 %
de la surface corporelle totale
Impétigo ayant plus de 6 lésions.
Extension rapide des lésions
Ces formes graves d’impétigo requierent un prélèvement bactériologique des lésions d’impétigo actives (pus, liquide de bulle).
Traitement
A/ Soins d’hygiènes et recommandations :
A.1/ Eviction scolaire :
Si lésions non protégeables par pansement : 3 jours d’éviction après le début du traitement
A.2/ Vérifier le statut vaccinal antitétanique
A.3/ Soins d’hygiène :
Lavage quotidien au savon des lésions
Couper les ongles et laver les mains fréquemment
Percer les bulles avec une aiguille stérile
B/ Traitement :
B.1/ IMETIGO SIMPLE : Traitement local
Pas d’antiseptiques locaux
Application deux à trois fois par jour sur les lésions de crèmes antibiotiques telles que Fucidine ®, ou plutot Mupiderm ®… 2 à 3 fois par jour durant 5 jours.
B.2/ IMPETIGO GRAVE : Traitement général
Une antibiothérapie par voie orale, le plus souvent à base de pénicillines, céphalosporines, macrolides… est indiquée notamment en cas d’impetigo extensif, étendu ou sévère, de localisations difficiles à traiter (zones péri orificielles, sous les couches… ), chez les personnes fragiles ou non compliantes, en cas de signes généraux (fièvre… )…
Amoxicilline/acide clavulanique : 80 mg/kg/ jour
Céfadroxil : 100 mg/kg/ jour
À réévaluer en fonction des résultats des prélèvements bactériologiques
En cas d’allergie à la pénicilline : Josamycine : 50 mg/kg/ jour 7 jours
● applications biquotidiennes de vaseline (après les soins de toilette) ;
● pas d’antibiothérapie locale ;
● pas de nécessité de prendre en compte le SARM pour le traitement probabiliste de première intention d’un impétigo (en France, 5 à 10 % de SARM parmi la population de SA communautaires)
Les infections de la peau et les infections des poils peuvent s’aggraver en l’absence de traitement adéquat (lymphangite, » ganglions « , voire septicémie ). Lors de la survenue dune lésion inflammatoire, il faut donc consulter et ne pas toucher ses lésions : la majorité de ces complications surviennent en effet à cause dune consultation trop tardive ou de la manipulation des lésions.
Ne pas utiliser les anti-inflammatoires (cortisone ou non stéroidiens) pour les infections cutanées car ceux-ci laissent les infections s’aggraver sans que lon puisse sen rendre compte.
Il ne faut pas oublier dêtre à jour pour le vaccin antitétanique car une plaie cutanée peut être la porte d’entrée du tetanos
Quand l’enfant peut-il retourner à la crèche ou à l’école?
Il peut retourner à l’école après 48h de traitement antibiotique par voie orale.
Dans quels cas faut-il reconsulter?
Il faut revoir le médecin immédiatement si :
la peau autour des boutons d’impetigo devient rouge, enflée et douloureuse
On voit apparaître des bulles de plus de 2cms de diamètre
les urines deviennent rouges ou foncées
Il faut revoir le médecin rapidement en l’absence d’amélioration après 48h de traitement bien conduit.
Points clés :
L’impetigo est l’infection cutanée bactérienne la plus fréquente
L’impetigo peut se compliquer (abces, lymphangite, ostéo arthrite, pneumonie, septicémie… ) et son traitement est à base d’antibiotiques par voie locale et/ou générale
L’impetigo nécessite donc une consultation médicale
Questions fréquentes :
– A partir de quel âge en moyenne un bébé peut-il « attraper » un impetigo ? Theoriquement, l’impetigo peut se voir a tout age, mais il est plus fréquent à partir de l’entrée en collectivité (crèche, école… ) car il résulte d’une contamination se produisant le plus souvent par le biais d’autres enfants, et sa fréquence diminue à partir de l’adolescence car le système immunitaire devient alors plus mature, et les adolescents acquièrent des réflexes hygiéniques dont les enfants sont encore peu conscients. L’éviction de la collectivité est importante pour éviter la transmission.
L’érysipèle ou érésipèle est encore appelée Dermo Hypodermite Bactérienne Non Nécrosante (DHBNN). Elle survient en majorité chez l’adulte mais peuvent se voir chez l’enfant, notamment en cas de varicelle.
L’erysipele, qu’est-ce que c’est?
L’érysipèle est une infection de la partie profonde de la peau (dermo-hypodermite aigue), succédant souvent à une piqûre, une fissuration de la peau à proximité (mycose entre les orteils), due le plus souvent au streptocoque ß-hémolytique de groupe A. L’erysipele est fréquente au niveau des jambes, mais peut se voir sur le visage par exemple.
L’erysipele, comment ça se manifeste?
L’érysipèle prend deux formes classiques de « grosse jambe rouge aiguë
fébrile » :
L’erysipèle aigu typique
Dans cette forme l’érysipèle débute brutalement par une plaque rouge, chaude, douloureuse, à limites nettes. Ce placard inflammatoire d’apparition brutale est bien circonscrit et associé à une fièvre. La surface de la plaque rouge d’erysipele est lisse ou peut présenter des décollements bulleux.
Erysipele subaigu
Ce sont les formes les plus fréquentes notamment au niveau des jambes, et notamment en cas d’insuffisance veineuse (infection d’un ulcere de jambe par exemple).
Les manifestations sont moins brutales que dans l’erysipele aigu et la fievre est plus modérée
Le médecin va dans les deux cas rechercher une porte d’entrée cutanée locorégionale (pied d’athlete…) et délimiter au feutre les contours du placard inflammatoire ou réaliser une photographie
décompensation d’un état pathologique préexistant (diabète… ),
absence d’amélioration sous traitement voire aggravation des signes locaux dans les 24 à 48 heures malgré l’instauration d’une antibiothérapie adaptée et évolution vers l’erysipele phlycténulaire (larges phlyctenes sur la plaque rouge) ou la fasciite nécrosante (infection plus profonde que l’erysipele, qui se manifeste par la présence d’une erysipele grave ou phlyctenulaire, accompagnée de plaques de nécrose, et de zones d’hypoesthésie (baisse de la sensibilité cutanée), et qui nécessite un parage chirurgical et une prise en charge en réanimation).
L’érysipèle nécessite la mise en place d’un traitement antibiotique pendant 7 jours.
Choses à éviter
Pas d’antibiothérapie locale.
L’antibiothérapie par voie générale suffit. Au mieux on peut appliquer de la fluoréscéine pour sécher les lésions
Pas de corticoïdes ni d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).
Les anti inflammatoires sont contre-indiqués dans la prise en charge de l’erysipele (risque d’évolution à bas bruit vers une complication, la fasciite nécrosante).
Mesures d’accompagnement :
● si atteinte d’un membre : repos avec surélévation du membre atteint ;
● contention veineuse dès l’amélioration de la douleur ;
● mise à jour de la vaccination antitétanique.
Critères d’hospitalisation en urgence
Si signes de gravité locaux ou généraux (voir plus haut).
Risque de décompensation d’une comorbidité.
Obésité morbide (IMC > 40).
Sujet âgé > 75 ans polypathologique.
Âge inférieur à 1 an.
Antibiothérapie
En cas d’hospitalisation
Pénicilline G par voie intraveineuse, en l’absence d’allergie à la pénicilline
à la dose de 10 à 20 Millions d’unités/ jour. Ce traitement est plutot réservé aux erysipèles graves, faisant l’objet d’une hospitalisation. Après obtention d’une amélioration clinique et d’une apyrexie, on tente un relais par voie orale
En l’absence d’hospitalisation
Antibiotiques par voie orale
Il s’agit en premiere intention de l’amoxicilline, voire de macrolide ou synergistine (pristinamycine) en cas d’allergie à la pénicilline. C’est le cas le plus fréquent d’emblée (erysipele non grave, non hospitalisée) : Amoxicilline : 50 mg/kg/jour en trois
prises avec un maximum de 6 g/jour. En 2eme intention : Pristinamycine : 1g x 3 /jour
ou
Clindamycine : 1,8 g/jour en 3 prises et jusqu’à 2,4 g/jour si
poids > 100 kg
Cas particuliers
Erysipéle de l’enfant
Amoxicilline-acide clavulanique : 80 mg/kg/jour d’amoxicilline en
3 prises par jour (sans dépasser 3g/jour) et en cas d’allergie à la pénicilline :
Clindamycine : 40 mg/kg/jour en 3 prises par jour (enfants > 6 ans)
ou
Sulfaméthoxazole-triméthoprime : 30 mg/kg/jour (exprimé en sulfaméthoxazole) en 3 prises par jour (forme suspension buvable pour
enfants < 6 ans)
Erysipéle après morsure
Amoxicilline-acide clavulanique : 50 mg/kg/jour d’amoxicilline sans
dépasser 6 g/jour, et sans dépasser 375 mg/jour d’acide clavulanique
Hospitalisation secondaire
En cas d’évolution défavorable dans les 24 à 48 heures après l’instauration de l’antibiothérapie
Autres traitements
Il est possible que le medecin prescrive des anticoagulants par voie sous cutanée (erysipele grave, hospitalisée, nécessité d’une immobilisation… ).
● prise en charge des facteurs de risque (lymphœdème, porte d’entrée, obésité) ;
● antibioprophylaxie (effet suspensif) si facteurs de risque non contrôlables et après deux épisodes dans l’année écoulée (uniquement chez l’adulte) : durée en fonction de l’évolution des facteurs de risque de récidive. Benzathine-benzyl-pénicilline G (retard) : 2,4 MUI IM toutes les 2 à
4 semaines
ou
Pénicilline V (phénoxyméthylpénicilline) : 1 à 2 millions UI/jour selon
le poids en 2 prises
Le kyste pilonidal est une infection causée par un poil incarné de la région sacro-coccygienne (comprenant la peau en regard du coccyx et du sacrum, soit la zone située tout en bas du dos et entre les fesses). On remplace souvent le terme kyste par sinus pilonidal car l’infection du kyste part d’un granulome à corps étranger sur le poil, qui dégénère en kyste secondairement. Le terme « pilonidal » vient du latin pilus, poil et nidus, nid. Le kyste pilonidal touche surtout des hommes jeunes et poilus, le plus souvent blancs. Il atteint 1% de la population masculine et peut concerner beaucoup plus rarement les femmes puisqu’il ne touche que 0,1% de la population féminine. Il est un véritable problème de santé publique car l’épisode inflammatoire et infecté du début tend à évoluer en surinfections successives responsables de fistules pouvant atteindre le rectum. Le traitement est chirurgical.
Causes
On a longtemps cru à une origine congénitale mais il est maintenant admis que le kyste pilonidal est lié à la pénétration de poils courts et durs dans les tissus sous-cutanés, entraînant la formation d’un granulome à corps étranger. On retrouve en effet au sein du kyste des poils sectionnés.
Le mécanisme de la formation des kystes pilonidaux provient de l’élargissement des follicules pileux du sillon interfessier lors de l’adolescence et des frottements sectionnant le poil et provoquant sa pénétration dans la peau (poil incarné) qui dégénère en kyste et un granulome à corps étranger. L’ensemble se contamine par des bactéries et un abcès se forme, avec un ou plusieurs orifices de drainage étagés dans le sillon interfessier entre 4 et 8 cm de la marge anale puis d’autres orifices de drainage plus distants peuvent apparaître. Ils forment alors des sortes de tunnels sous la peau
Les facteurs de risques sont
homme jeune (pic vers 20 ans)
poilu
obésité
position assise régulière (travail de bureau, voiture…)
Symptomes
Les symptomes commencent par une infection : apparition d’une boule rouge sous la peau située sur le haut d’une fesse ou entre les fesses dans le bas du dos chez un homme jeune et poilu avec sensation d’inconfort voire de douleur.
En cas de survenue d’une boule rouge entre les fesses ou sur le haut d’une fesse, il faut toujours consulter sans tarder son médecin : ce dernier envisagera les différents diagnostics possibles.
Il va examiner votre anus et parfois y introduire un instrument pour réaliser une anuscopie.
Cette boule rouge peut en effet évoluer en abces, pouvant couler et laisser s’échapper des sérosités ou plus souvent du pus.
Le médecin cherche des petits orifices sur le sillon interfessier entre 4 et 8 cms de l’anus avec parfois des petites touffes de poils fins ayant tendance à sortir des orifices, qui sont caractéristiques de la maladie pilonidale.
Le médecin va s’attacher à éliminer une fistule anale : le kyste reste le plus souvent extra anal et il n’y a pas de cryptite en anuscopie.
Examens complémentaires
En cas de doute de fistule rectale voire cérébrospinale, le médecin peut demander la réalisation d’une fistulographie ou plus souvent d’une IRM
Traitement
Le traitement radical est une exérèse chirurgicale ; en effet les traitements antibiotiques ne font que temporiser l’évolution de la maladie.
L’anesthésie est le plus souvent générale, plus rarement locale.
Avant l’intervention, il faut raser la zone (et le rasage doit être poursuivi pendant une période de 3 à 6 mois après la fin de la cicatrisation).
Lors de l’infection aigue
Le chirurgien introduit un stylet par l’orifice primaire au sein de la cavité pour en délimiter les contours et les ramifications. Il incise et évacue le pus. Il pratique ensuite un curetage de la cavité, puis un méchage. La cicatrisation est généralement obtenue par des changements de mèches et des pansements quotidiens en un à deux mois. Cette technique permet une guérison dans environ la moitié à 90% des cas selon les études.
En cas d’infections répétées (chronicité)
Plusieurs techniques sont alors possibles :
Excision (technique ouverte)
Le chirurgien réalise une excision en bloc du kyste et des orifices primaires et secondaires en respectant l’aponévrose sacrée puis il laisse cicatriser la perte de substance par des pansements réguliers (douloureux les premiers jours), en 2 mois environ, mais permettant généralement une reprise de l’activité professionnelle après une semaine environ. Le taux de récidive est faible avec cette méthode (seulement 2 à 3%)
Excision (technique fermée) avec suture simple
Après l’excision, le chirurgien réalise une suture permettant une cicatrisation en 2 semaines, mais le taux de récidive est 10 fois supérieur, de 20 à 30% des cas et de nombreuses complications peuvent survenir : lâchage des sutures, surinfection sous la fermeture, douleur…
Excision (technique fermée) avec reconstruction
Après excision, le chirugien recouvre la perte de substance par un lambeau de peau qui rend la suture moins tendue donc moins douloureuse, cependant le lambeau peut s’infecter ce qui rend les choses alors très compliquées
Incision-curetage
Le chirurgien repère les orifices fistuleux primaires et secondaires grâce à un stylet. Il réalise une excision moins large que dans l’excision ouverte, emportant quand même l’ensemble des trajets fistuleux et il procède à un curetage des tissus granulomateux. On obtient une cicatrisation en 3 ou 4 semaines et le taux de récidive est faible. C’est donc la technique le plus souvent utilisée en première intention
Les soins post-opératoires
Ils sont le plus souvent réalisée par une infirmière (soins infirmiers) à domicile ou à l’hôpital
La chair reste à vif pendant plusieurs semaines (plus ou moins longtemps en fonction de la technique employée) et elle doit se reconstituer. L’infirmière change les mèches s’il y en a, elle applique des pansements et attend l’obtention d’un tissus de granulation
En cas d’infection lors de la phase de cicatrisation, il faut alors reconsulter le médecin pour recevoir des antibiotiques et parfois être réopéré.
Ces soins sont longs et contraignants, obligeant parfois à rester allongé sur le ventre pendant plusieurs jours
Récidive de kyste pilonidal
Nous avons vu que le kyste pilonidal pouvait récidiver dans 2 à 20% des cas selon la technique employée
Il faut alors souvent réopérer avec des techniques plus aggressives…
L’epilation laser : une panacée?
Le problème de départ étant la pilosité, une épilation laser de la zone interfessière permet de prévenir l’apparition d’un kyste pilonidal chez de jeunes adultes ayant des antécédents familiaux et présentant un profil à risque (poilus) et surtout une récidive chez les personnes ayant déja eu un kyste pilonidal
L’actinomycose n’est pas comme son nom ne l’indique pas une mycose mais une pathologie infectieuse de la bouche. On devrait d’ailleurs parler d’actinobactériose
La confusion vient du fait que l’actinomycose est due à des bactéries saprophytes de la cavité buccale et du tractus gastro-intestinal appelées Actinomycesqui deviennent pathogènes sous l’influence de plusieurs facteurs tels que la mauvaise hygiène bucco-dentaire, l’ immunosuppression, le cancer,le diabète, l’alcoolo-tabagisme…
Signes de la maladie
Nodule sous-cutané indolore, fluctuant, le plus souvent mandibulaire. Les adénopathies satellites sont rares. En l’absence de traitement, l’évolution peut se faire vers plusieurs nodules voire des placards sous-cutanés collés au plan profond osseux de la face, puis fistulisation à la peau, écoulement sanglant et purulent contenant souvent des grains jaunes caractéristiques. Possibilité d’ extension au périoste et à la mandibule.
L’acro keratose verruciforme est caractérisée par des lésions comme des verrues sur la face dorsale des mains et des doigts.
L’acrokératose verruciforme de Hopf a été décrite en 1931 comme une maladie de transmission autosomique dominante, cependant, des lésions verruqueuses pratiquement identiques peuvent se voir chez 70% des patients atteints de maladie de Darier et pour certains, elle constituerait constitue une forme de la maladie de Darier.
Signes de la maladie
Petites plaques planes, à surface verruqueuse, de couleur chair ou discrètement marron, parfois difficiles à voir, mieux perceptibles au toucher, comme des verrues planes sur la face dorsale des mains, des doigts et des pieds, plus rarement les avant-bras, les jambes, les coudes et les genoux.
Traitement
Abstention
Pas de traitement de référence : cryothérapie à l’azote liquide, excision superficielle, electrocoagulation, laser CO2