Granudoxy ® contient de la doxycycline. La doxycycline est un antibiotique. Elle est utilisée en dermatologie, notamment en traitement par voie orale dans la prise en charge de l’acné inflammatoire (boutons rouges)
Quelles sont les contre indications ?
Allergie au produit et aux antibiotiques de la famille des cyclines
Association aux retinoides
Enfant de moins de 8 ans
Femme enceinte et qui allaite
Conseils d’utilisation
Il est recommandé de ne pas s’exposer au soleil sous cyclines
Arreter le traitement en cas d’apparition de rougeurs sur la peau et consulter un médecin
Prendre les cyclines avec un grand verre d’eau, en mangeant afin de diminuer le risque de troubles digestifs
L’erythromycine est un antibiotique. Il est utilisé en dermatologie, notamment en applications locales dans le traitement de l’acné inflammatoire (boutons rouges)
Erythromycine Bailleul ® contient de l’erythromycine. L’erythromycine est un antibiotique. Il est utilisé en dermatologie, notamment en applications locales dans le traitement de l’acné inflammatoire (boutons rouges)
Quelles sont les contre indications ?
Allergie au produit
Conseils d’utilisation
L’erythromycine peut être appliquée le matin sur les zones à traiter et/ou de façon ponctuelle sur les boutons rouges
Erythrogel ® contient de l’erythromycine. L’erythromycine est un antibiotique. Il est utilisé en dermatologie, notamment en applications locales dans le traitement de l’acné inflammatoire (boutons rouges)
Quelles sont les contre indications ?
Allergie au produit
Conseils d’utilisation
L’erythromycine peut être appliquée le matin sur les zones à traiter et/ou de façon ponctuelle sur les boutons rouges
Eryfluid ® contient de l’erythromycine. L’erythromycine contenue dans Eryfluid ® est un antibiotique. Il est utilisé en dermatologie, notamment en applications locales dans le traitement de l’acné inflammatoire (boutons rouges)
Quelles sont les contre indications d’ Eryfluid ®?
Allergie au produit
Conseils d’utilisation d’ Eryfluid ®
L’erythromycine (Eryfluid ®) peut être appliquée le matin sur les zones à traiter et/ou de façon ponctuelle sur les boutons rouges
Conserver l’erythromycine (Eryfluid ®) à l’abri de la lumière
Eryacné ® contient de l’erythromycine. L’erythromycine contenue dans Eryacne ® est un antibiotique. Il est utilisé en dermatologie, notamment en applications locales dans le traitement de l’acné inflammatoire (boutons rouges)
Quelles sont les contre indications d’ Eryacne ®?
Allergie au produit
Conseils d’utilisation d’ Eryacne ®
L’erythromycine (Eryacne ®) peut être appliquée le matin sur les zones à traiter et/ou de façon ponctuelle sur les boutons rouges
Conserver l’erythromycine (Eryacne ®) à l’abri de la lumière
Effederm ® contient de la trétinoine. La trétinoine est un dérivé de la vitamine A. La trétinoine est utilisé en dermatologie, notamment en applications locales dans le traitement de l’acné
Quelles sont les contre indications?
Allergie au produit ou à l’un des composants
Eviter l’application de tretinoine durant la grossesse
Conseils d’utilisation
La trétinoine est appliquée le soir en petite quantité sur les zones à traiter
Respecter la prescription du médecin
En cas d’irritation, de sécheresse de la peau, de rougeurs… sous Effederm ®, arreter les applications et consulter un médecin pour connaitre la conduite à tenir lors d’ un traitement par Effederm ®
Effacne ® contient du peroxyde de benzoyle. Le peroxyde de benzoyle est utilisé en dermatologie, notamment en applications locales dans le traitement de l’acné
Quelles sont les contre indications ?
Allergie au produit ou à l’un des composants
Conseils d’utilisation
Le peroxyde de benzoyle est appliqué le soir en petite quantité sur les zones à traiter
Respecter la prescription du médecin
En cas d’irritation, de sécheresse de la peau, de rougeurs, arreter les applications et consulter un médecin pour connaitre la conduite à tenir
Eviter le soleil et les UV
Le produit peut décolorer les cheveux et les textiles. Il est donc recommandé d’éviter d’en appliquer sur la lisière du cuir chevelu et de protéger ses draps, taies d’oreiller, vêtements…
Eclaran ® contient du peroxyde de benzoyle. Le peroxyde de benzoyle est utilisé en dermatologie, notamment en applications locales dans le traitement de l’acné
Quelles sont les contre indications
Allergie au produit ou à l’un des composants
Conseils d’utilisation
Le peroxyde de benzoyle est appliqué le soir en petite quantité sur les zones à traiter
Respecter la prescription du médecin
En cas d’irritation, de sécheresse de la peau, de rougeurs…, arreter les applications et consulter un médecin pour connaitre la conduite à tenir
Eviter le soleil et les UV
L’ Eclaran ® peut décolorer les cheveux et les textiles. Il est donc recommandé d’éviter d’en appliquer sur la lisière du cuir chevelu et de protéger ses draps, taies d’oreiller, vêtements…
La doxycycline est un antibiotique. Elle est utilisée en dermatologie, notamment en traitement par voie orale dans la prise en charge de l’acné inflammatoire (boutons rouges)
Doxy ® contient de la doxycycline. La doxycycline est un antibiotique. Elle est utilisée en dermatologie, notamment en traitement par voie orale dans la prise en charge de l’acné inflammatoire (boutons rouges)
Quelles sont les contre indications ?
Allergie au produit et aux antibiotiques de la famille des cyclines
Association aux retinoides
Enfant de moins de 8 ans
Femme enceinte et qui allaite
Conseils d’utilisation
Il est recommandé de ne pas s’exposer au soleil sous cyclines
Arreter le traitement en cas d’apparition de rougeurs sur la peau et consulter un médecin
Prendre les cyclines avec un grand verre d’eau, en mangeant afin de diminuer le risque de troubles digestifs
Différine ® contient de l’adapalène. L’adapalène est un dérivé de la vitamine A. L’adapalène contenu dans différine ® est utilisé en dermatologie, notamment en applications locales dans le traitement de l’acné
Quelles sont les contre indications
Allergie au produit ou à l’un des composants
Eviter l’application d’adapalene durant la grossesse
Conseils d’utilisation
L’adapalene (différine ®) est appliquée le soir en petite quantité sur les zones à traiter
Respecter la prescription du médecin
En cas d’irritation apres application de différine ®, de sécheresse de la peau, de rougeurs, arreter les applications et consulter un médecin pour connaitre la conduite à tenir
Eviter le soleil et les UV lors d’un traitement par différine ®
Dalacine T Topic ® contient de la clindamycine. La clindamycine est un antibiotique. Il est utilisé en dermatologie, notamment en applications locales dans le traitement de l’acné inflammatoire (boutons rouges)
Quelles sont les contre indications ?
Allergie au produit et à la lincomycine
Conseils d’utilisation
La clindamycine peut être appliquée le matin sur les zones à traiter et/ou de façon ponctuelle sur les boutons rouges
Les cyclines sont des antibiotiques. Elles sont utilisés en dermatologie, notamment en traitement par voie orale dans la prise en charge de l’acné inflammatoire (boutons rouges)
Cutacnyl ® contient du peroxyde de benzoyle. Le peroxyde de benzoyle contenu dans Cutacnyl ® est utilisé en dermatologie, notamment en applications locales dans le traitement de l’acné
Quelles sont les contre indications?
Allergie au produit ou à l’un des composants
Conseils d’utilisation
Le peroxyde de benzoyle est appliqué le soir en petite quantité sur les zones à traiter
Respecter la prescription du médecin
En cas d’irritation, de sécheresse de la peau, de rougeurs… , arreter les applications et consulter un médecin pour connaitre la conduite à tenir
Eviter le soleil et les UV
Le Cutacnyl ® peut décolorer les cheveux et les textiles. Il est donc recommandé d’éviter d’en appliquer sur la lisière du cuir chevelu et de protéger ses draps, taies d’oreiller, vêtements…
Contracné ® contient de l’isotretinoine. L’isotretinoine contenue dans Contracné ® est un dérivé de la vitamine A. L’isotretinoine est utilisé en dermatologie, notamment en traitement par voie orale dans la prise en charge de l’acné
Quelles sont les contre indications de Contracné ® ?
Allergie au produit ou à l’un des composants du Contracné ®
Hypervitaminose A
Association aux cyclines
Insuffisance rénale (reins) ou hépatique (foie)
Augmentation des lipides (graisses) dans le sang
Femme en age de procréer sans contraception efficace
Grossesse et allaitement
Conseils d’utilisation
Respecter la prescription du médecin
En cas d’irritation, de sécheresse de la peau, de rougeurs, d’augmentation du nombre et de la taille des boutons d’acné, de fatigue… sous Contracné ® arreter le traitement et consulter un médecin pour connaitre la conduite à tenir
Eviter le soleil et les UV sous Contracné ®
Eviter d’appliquer des crèmes irritantes sur la peau durant le traitement par Contracné ®
Eviter les épilations à la cire durant le traitement
Eviter le sport de haut niveau durant le traitement
Préférez les lunettes aux lentilles de contact durant le traitement par Contracné ®
Note sur les effets secondaires psychiatriques de l’isotretinoine (Contracné ®)
Depuis sa commercialisation en 1982, une controverse importante existe concernant les liens entre prescription d’isotretinoine et idées suicidaires, voire passage à l’acte suicidaire. En 2004, la Food and Drug Association alerte sur le risque de dépression, de troubles bipolaires, d’agressivité et de psychose et en 2005, l’isotretinoine apparaît dans les médicaments dépressogènes.
Clindamycine Stragen ® contient de la clindamycine. La clindamycine est un antibiotique. Il est utilisé en dermatologie, notamment en applications locales dans le traitement de l’acné inflammatoire (boutons rouges)
Quelles sont les contre indications ?
Allergie au produit et à la lincomycine
Conseils d’utilisation
La clindamycine peut être appliquée le matin sur les zones à traiter et/ou de façon ponctuelle sur les boutons rouges
La clindamycine est un antibiotique. Il est utilisé en dermatologie, notamment en applications locales dans le traitement de l’acné inflammatoire (boutons rouges)
Brevoxyl ® contient du peroxyde de
benzoyle. Le peroxyde de benzoyle est utilisé en dermatologie, notamment en applications locales dans le
traitement de l’acné
Quelles sont les contre indications ?
Allergie au produit ou à l’un des
composants
Conseils d’utilisation
Le peroxyde de benzoyle est appliqué le soir en
petite quantité sur les zones à traiter
Respecter la prescription du médecin
En cas d’irritation, de sécheresse de
la peau, de rougeurs, arreter les applications et consulter un médecin
pour connaitre la conduite à tenir
Eviter le soleil et les UV
Le produit peut décolorer les cheveux
et les textiles. Il est donc recommandé d’éviter d’en appliquer sur la
lisière du cuir chevelu et de protéger ses draps, taies d’oreiller,
vêtements…
Hypermélaninose basale avec incontinence du pigment sur les muqueuses buccale et génitale.
Lentigines de la lèvre inférieure, du palais osseux, parfois des doigts et des ongles
Examens complémentaires diagnostiques
Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)
Maladie et Fabry est transmise par la femme et n’atteignant que l’homme.
oedème dur des mains et de la face,
+ atteintes progressivement rénale (+++), cardiaque, neurologiques
Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)
1/Que retenir de la nouvelle classification des lymphomes cutanés ?
Pr Marie Beylot-Barry :
Ces dernières années ont été marquées par le travail du groupe des lymphomes cutanés de lEORTC qui a permis de mettre au point la classification des lymphomes cutanés primitifs dont loriginalité est de prendre en compte non seulement leurs particularités anatomo-cliniques mais aussi leur évolutivité et donc leur pronostic. Ainsi, cette classification a un intérêt depuis 2005 intégrée dans la classification internationale de lOMS (Blood 2005).
A côté du groupe bien connu des lymphomes cutanés T épidermotropes (mycosis fongoïde et syndrome de Sézary) qui représente plus de la moitié des lymphomes cutanés, plusieurs entités ont été individualisées parmi les lymphomes non épidermotropes. Ainsi, les lymphoproliférations cutanées TCD30+ constituent, après le mycosis fongoïde, le groupe de plus important (20% des lymphomes cutanés primitifs). Ce spectre comprend les lymphomes cutanés à grandes cellules T CD30+, les papuloses lymphomatoïdes et des formes intermédiaires entre les deux (formes frontières et formes de passage). Les séries publiées depuis leur individualisation ont permis d’établir le bon pronostic des lymphomes cutanés primitifs CD30+ (que les cellules soient anaplasiques, pléomorphes ou immunoblastiques) avec une survie à 5 ans > 90%, les opposant au pronostic défavorable des localisations cutanées secondaires de lymphomes systémiques CD30+ (survie à 5 ans = 24%). Ceci justifie donc, une fois le diagnostic établi, une prise en charge thérapeutique particulière adaptée à leur bon pronostic et à leur évolutivité (régression spontanée possible notamment) et les chimiothérapies agressives n’ont en particulier plus leur place sauf en cas d’ extension extra-cutanée secondaire qui est exceptionnelle.
Devant unelymphoprolifération cutanée CD30+, il faut d’abord s’assurer de son caractère primitif avec un bilan d’extension complet (scanner, biopsie médullaire -sauf pour les papuloses lymphomatoïdes typiques, où elle nest pas systématique) pour éliminer un lymphome systémique CD30+ concomitant où les lésions cutanées ne seraient qu’une manifestation secondaire. Lhistoire clinique permettra aussi déliminer un mycosis fongoïde secondairement transformé en lymphome à grandes cellules CD30+, cette transformation signant un tournant évolutif dans l’histoire du mycosis fongoïde. Enfin, il faut éliminer une immunodépression sous-jacente (VIH, iatrogène) qui aurait pu favoriser l’apparition de cette lymphoprolifération CD30+ et qui pourrait impliquer une prise en charge particulière. Une fois le caractère primitivement cutané et primitivement CD30+ établi et en l’absence d’immunodépression, trois cas de figures sont possibles : il s’agit soit d’un lymphome cutané CD30+ typique (nodules et/ou tumeurs uniques ou multiples), soit d’une papulose lymphomatoïde typique (papules et nodules évoluant par poussées spontanément régressives), soit de formes intermédiaires associant les caractères cliniques et histologiques des deux entités.
Devant un lymphome cutané primitif CD30+ typique, labstention thérapeutique est possible si lon observe une régression spontanée complète, possible dans ce type de lymphome dans 20% des cas. En labsence de régression, la lésion peut être enlevée chirurgicalement si sa taille et sa localisation le permettent être traitée par radiothérapie. Plus rarement, il s’agit de lésions disséminées, pour lesquelles on peut proposer un traitement par METHOTREXATE (15 à 20 mg IM/ semaine) qui peut obtenir une rémission complète prolongée, voire de lINTERFERON ou du BEXAROTENE. Des irradiations de différentes localisations ont aussi été proposées. Parfois, malgré le traitement entrepris, des récidives cutanées sont observées qui ne sont pas forcément associées à un mauvais pronostic mais qui retentissent sur la qualité de vie.
Devant une papulose lymphomatoïde typique, un bilan d’extension n’est pas indispensable. Si les lésions sont discrètes et peu symptomatiques, aucun traitement n’est nécessaire, même si les dermocorticoïdes peuvent être ponctuellement utilisés. En cas de lésions plus diffuses et gênantes avec un risque cicatriciel, une photothérapie (PUVAthérapie, UVB) peut être proposée afin d’accélérer la disparition des lésions. Une autre alternative est la CARYOLYSINE en badigeons. Dans des cas résistants, le METHOTREXATE à faibles doses peut être proposé avec un effet durable. L’INTEFERON-alpha a été utilisé très ponctuellement dans cette indication avec un bon résultat immédiat.
Dans certains cas, le malade peut avoir soit des lésions évoquant cliniquement une papulose lymphomatoïde mais avec une histologie de lymphome CD30+, soit une clinique de lymphome et une histologie de papulose, ce dernier cas étant particulièrement fréquent chez l’ enfant . Dans ces cas frontières, après un bilan d’extension, c’est la clinique qui guide le choix thérapeutique, en tenant compte de l’évolution spontanément régressive de certaines lésions.
Ainsi, la reconnaissance du spectre des lymphoproliférations cutanées CD30+ a été un pas essentiel ces dernières années car elle a permis de définir une attitude peu agressive adaptée à leur bon pronostic. Toutefois, le suivi prolongé de ces malades est nécessaire du fait de la possible association à un lymphome cutané ou systémique pour les papuloses lymphomatoïdes et de l’apparition tardive d’une extension extra-cutanée pour les lymphomes cutanés CD30+ sans que lon ait identifié de marqueur prédictif d’une telle évolution. Ces lymphoproliférations, originales par leur clinique et leur histologie inquiétante, leurs épisodes de régression spontanée et leur bon pronostic offrent un champ de recherche passionnant pour identifier les mécanismes moléculaires intervenant dans leur histoire si particulière.
Dautres entités ont plus récemment été identifiées et doivent être connues, même si elles sont rares, telles que les lymphomes CD8+ agressifs, les lymphomes T à type de panniculites ou encore les proliférations cutanées CD4+/CD56+.
Une revue de ces entités et de leur pronostic est disponible dans le numéro spécial « lymphomes cutanés » des Annales de Dermatologie publié en 2005.
2/ Quelle est la stratégie thérapeutique actuelle pour le mycosis fongoïde et le syndrome de Sézary ?
Pr Marie Beylot-Barry :
Il nexiste quasiment aucune étude prospective randomisée dans ce domaine mais soit des études rétrospectives, soit de petites séries. Le choix thérapeutique sera surtout orienté par le degré de latteinte cutanée (extension et infiltration des lésions).
Lévolution du mycosis fongoïde est lente avec au stade de début une médiane de survie de plus de 25 ans, voire une survie identique à celle de la population normale pour les stades les plus, précoces. La plupart des malades sont vus au stade débutant de plaques peu infiltrées où le traitement doit être peu agressif, avec comme principal objectif la qualité de vie. En effet, des traitements plus lourds (chimiothérapie ou électronthérapie) napportent aucun gain en terme de survie ou de durée de rémission.
· Lorsque les lésions sont peu étendues (< 1O% de la surface corporelle : stade Ia) les dermocorticoïdes de niveau I et les chimiothérapies locales (CARYOLYSINE mais aussi CARMUSTINE, intéressant en cas dintolérance à la CARYOLYSINE), seront utilisées en première intention. En cas de plaques étendues (stade Ib), la CARYOLYSINE et la CARMUSTINE peuvent être utilisées en badigeons corps entier ainsi que la PUVAthérapie qui peut être associée au SORIATANE. Ces traitements permettent dobtenir aux stades de début des taux de réponse comparables de lordre de 80% avec toutefois un taux de récidive important dans les 5 ans ce qui amène à proposer un traitement minimal dentretien.
· Au stades plus avancés (plaques diffuses résistantes aux traitements pré-cités, érythrodermie, tumeurs), il faut alors avoir recours à des traitements généraux : ré-PUVA, électronthérapie corporelle totale pour des plaques infiltrées diffuses sans adénopathies, radiothérapie localisée sur les tumeurs, Interféron alphe (5 et 10 millions d’unités 3 fois/semaine), Méthotrexate (15-25 mg/semaine) ou encore Bexarotène.
Pour le syndrome de Sézary, les traitements permettent le plus souvent des réponses partielles et transitoires. Les principaux traitements sont lassociation CHLORAMINOPHENE-Prednisone ou le METHOTREXATE à faibles doses qui sont en général bien supportés chez les sujets âgés. Lorsquelle est disponible, la photochimiothérapie extra-corporelle (photopherèse) est une alternative intéressante qui est même le traitement de première intention en cas de syndrome de Sézary récent chez un patient non préalablement traité par chimiothérapie. Toutefois, son effet sur la survie na pas été validé par des études prospectives. Elle peut être associée à un traitement par INTERFERON ou par BEXAROTENE. A ce stade, comme pour les mycosis fongoïdes avec tumeurs ou avec une atteinte viscérale, les polychimiothérapies peuvent être essayées en cas déchec mais leur effet est transitoire avec chez ces patients déjà immunodéprimés des complications infectieuses pouvant être à lorigine du décès. A lheure actuelle, des approches thérapeutiques se tournent vers limmunothérapie plus spécifiques (anticorps monoclonaux, protéines de fusion couplant la toxine diphtérique et linterleukine 2 ) mais leur place nest pas encore clairement déterminée.
Une revue des traitements disponibles dans les lymphomes cutanés T et une proposition de « guidelines » (validée par les membres du Groupe Français d’Etude des Lymphomes Cutanés) sont disponibles dans le numéro spécial « lymphomes cutanés » des Annales de Dermatologie publié en 2005.
3/ Pourquoi un registre des lymphomes cutanés en Aquitaine ?
Pr Marie Beylot-Barry :
L’incidence des lymphomes cutanés est mal connue en labsence détudes épidémiologiques systématiques et exhaustives mais elle semble augmenter. Ce recueil a pour but de mieux connaître lincidence des lymphomes cutanés en Aquitaine et la répartition entre les différents types. Les principales caractéristiques des lymphomes sont enregistrées et les diagnostics validés au cours de réunions multidisciplinaires trimestrielles. Dautre part, un questionnaire est rempli par le malade concernant les facteurs environnementaux qui pourraient avoir favorisé lapparition du lymphome. La standardisation du recueil des données cliniques parallèlement à celui des prélèvements biologiques, permet une expertise diagnostique et la constitution dune tumorothèque annotée dynamique puisquelle comprend non seulement des données initiales mais aussi évolutives ce qui constitue une source dinformation essentielle pour des études spécifiques de tel ou tel type de lymphomes cutanés.
La maladie de Lyme est une infection à bactérie de type Borrelia, contractée le plus souvent par une piqure de tique.
Elle se déclenche le plus souvent par une rougeur qui s’étend dans les premières semaines après la morsure de tique et elle se traite alors par antibiotiques.
Il est important de bien soigner la maladie de Lyme car elle peut sinon se chroniciser et provoquer des troubles des organes (coeur, nerfs…)
La maladie de Lyme est une infection (borreliose) à Borrelia Burgdorferi, une bactérie, responsable de manifestations cutanées.
Elle s’appelle maladie de Lyme car elle a été découverte à Lyme aux USA, devant une recrudescence de douleurs articulaires chez ses habitants.
Comment attrape-t-on la maladie de Lyme?
La transmission de la maladie de Lyme se fait par piqure de tique infestée par B Burgdorferi.
En France métropolitaine, quasiment tout le territoire est touché en période chaude (printemps -été-automne), notamment l’Est et le Centre du pays.
La tique se contamine le plus souvent en piquant de petits rongeurs puis contamine l’homme en le piquant.
Les personnes sont contaminées en se promenant ou en ayant des activités sportives en plein air, notamment en foret. Le risque de contamination augmente avec le temps de fixation de la tique contaminée : en dessous de 24h le risque est faible alors qu’il est quasiment total au dela de 72h.
Il y aurait environ 15000 nouveaux cas de maladie de Lyme chaque année en France!La maladie de Lyme n’est pas contagieuse entre les humains
On trouve en pharmacie des tests permettant de déterminer si la tique retirée est porteuse de la bactérie borrelia.
La premiere manifestation ou phase primaire de maladie de Lyme est l’apparition d’une rougeur grossièrement circulaire et d’extension centrifuge apparaissant environ 3j à 1 mois apres la piqure, à l’endroit de la piqure.
Il s’agit de l’Erytheme Chronique Migrateur (ECM), qui signe la maladie de Lyme. Il s’agit de la phase primaire de la maladie de Lyme.
Il est inutile de réaliser une sérologie de maladie de Lyme après morsure de tique et présence de signes de stade primaire (trop de faux négatifs en raison notamment d’une séroconversion tardive).
Il est possible d’etre contaminé sans présenter d’ECM (20% des contamination par maladie de Lyme ne comportent pas l’eruption d’ECM classique). Il faut alors prêter attention à d’autres signes tels que
fièvre, frissons
altération de l’état général
céphalées
myalgies, arthralgies…
Phase secondaire
La phase secondaire est liée à l’essaimage de B. Burgdorferi dans les liquides biologiques. Cette phase peut être marquée par une guérison spontanée. Elle débute quelques semaines à quelques mois apres la phase primaire, et elle est marquée par des manifestations cutanées (plusieurs poussées d’ECM,lymphocytome cutané bénin notamment sur le lobe de l’oreille et l’aréole mamelonaire), neurologiques (méningite lymphocytaire, nevrite cranienne, paralysie faciale, polyradiculonevrite… ) et rhumatismales (monoarthrite du genou, polyarthrite… ).
Plus de 50 % des patients ayant eu un erytheme migrant non traité feront de l’arthrite (genoux++), environ 10 % auront une maladie neurologique (une paralysie du nerf facial, méningite… ) et environ 5 %, des manifestations cardiaques (un bloc auriculoventriculaire).
Phase tardive
La phase tardive, tertiaire, survenant des mois ou des années apres la piqure, marquée par des manifestations dermatologiques (acrodermatite chronique atrophiante de Pick Herxeimer), neurologiques, cardiaques (bloc auriculo ventriculaire)…
Syndrome « post Lyme »
Chez quelques patients, on constate des symptômes de fatigue, de myalgies-arthralgies et de troubles de la mémoire à court terme et/ou de la concentration persistant de nombreux mois après un traitement bien conduit. Ces symptômes sont habituellement résolutifs spontanément.
Il peut donc être judicieux de réaliser une sérologie de Lyme chez des patients alléguant ce type de symptomes.
On ne sait pas bien traiter ce syndrome, mais il semble qu’une antibiothérapie prolongée ne fait pas mieux qu’un traitement antibiotique de 15 jours sur le syndrome post-Lyme (Berende A et coll.N.Engl.J.Med 2016)
Polémique autour de la prise en charge de la maladie de Lyme
Depuis plusieurs années, de nombreuses critiques sont faites à l’encontre des recommandations de prise en charge de la maladie de Lyme, tant diagnostique que thérapeutique, en voici la chroologie selon l’AFP :
2006: une conférence de consensus de la Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf), prise en charge de la maladie de Lyme, fixe les recommandations officielles pour diagnostiquer et soigner la maladie de Lyme.
2008-2012: création d’associations comme France Lyme et Lyme sans frontières, qui contestent ces recommandations. Elles mettent notamment en cause la fiabilité des tests de diagnostic et dénoncent la non reconnaissance d’une forme chronique de la maladie ainsi que les poursuites contre les médecins qui n’appliquent pas les recommandations officielles.
2014: avis du Haut conseil à la santé publique (HCSP) Borreliose de Lyme, qui reconnaît la faiblesse des tests diagnostics.
juillet 2016: tribune de 100 médecins, emmenés par le Pr Christian Perronne, lançant « un appel d’urgence au Gouvernement » pour mieux reconnaître une maladie « en pleine expansion » et mettre fin à l’errance médicale des patients.
septembre 2016: la ministre de la Santé, Marisol Touraine, annonce un « plan Lyme » pour améliorer le diagnostic et la prise en charge de la maladie.
juillet 2018: ces travaux, auxquels les associations de patients participent, débouchent sur de nouvelles recommandations de la Haute autorité de santé (HAS). Ces dernières reconnaissent notamment l’existence de symptômes « persistants non expliqués » chez des patients. Mais l’Académie de médecine, le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) et plusieurs sociétés savantes, dont la Spilf, critiquent ces recommandations et invitent les professionnels de santé à ne pas en tenir compte.
septembre 2018: le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, invite la Spilf à élaborer de nouvelles recommandations pour ne pas « laisser les professionnels de santé et les patients sans repères ». Cette initiative n’est toutefois médiatisée qu’en avril suivant, à l’occasion d’auditions sur Lyme au Sénat.
avril 2019: les associations de patients dénoncent l' »enlisement » et l' »échec » du plan Lyme.
7 mai 2019: un éditorial dans le bulletin officiel de l’agence sanitaire Santé publique France met en garde contre le risque de recommandations de prise en charge « inefficaces et hasardeuses » car sans base scientifique, sous la pression de certains « activistes ». Dans ce numéro, figure également la version actualisée d’une étude qui conclut que chez des patients consultant pour suspicion de maladie de Lyme dans les hôpitaux parisiens, le diagnostic a été confirmé dans moins de 10% des cas.
27 mai 2019: dans son rapport d’information suite à des auditions au Sénat, Elisabeth Doineau, sénatrice de la Mayenne (UDI), estime notamment qu’il est « inenvisageable que des recommandations, potentiellement concurrentes, coexistent dans la prise en charge » de cette maladie.
Le 31 mai 2019, 22 sociétés savantes publient leurs propres recommandations, dans la revue de la Spilf, Médecine et maladies infectieuses. Les auteurs y réfutent l’existence d’une forme chronique de la maladie. Les sociétés savantes ne reprennent évidemment pas la notion de « Symptomatologie/syndrome persistant(e) polymorphe après une possible piqûre de tique (SSPT) » décrite par la Haute autorité de Santé (HAS) en 2018 qui avait été tant décriée. Les signataires précisent sur ce point de façon claire : « En cas de symptômes persistants somatiques après une borréliose de Lyme bien traitée, il est recommandé de ne pas répéter ou prolonger l’antibiothérapie. Certains patients présentent des symptômes persistants et polymorphes (asthénie, arthralgie, myalgie, maux de tête, troubles cognitifs, paresthésie, etc.), avec un impact fonctionnel non négligeable. Cependant, les auteurs soulignent que, dans ce cas, « un autre diagnostic est porté chez 80 % d’entre eux ». Ils soulignent cependant l’importance d’informer les patients sur le fait que leurs symptômes sont non spécifiques et peuvent être liés à diverses causes (stress, détresse émotionnelle, troubles du sommeil…).
Diagnostic biologique de la maladie de Lyme
La prise de sang de diagnostic de la maladie de Lyme est décriée en France. Les recommandations sont les suivantes :
I/ Erythème Chronique Migrant : le diagnostic est fait, pas de sérologie
La sérologie n’est pas utile au stade d’erytheme chronique migrant car cette éruption caractéristique permet le diagnostic de maladie de Lyme à elle seule. En revanche, six semaines après l’apparition des symptômes, le test sérologique est associé à une sensibilité et à une spécificité supérieures à 90%
II/ Les tests reconnus
On dispose de deux tests « fiables » :
II.A/ Immunoassay (EIA ou IFA) pour quantifier la présence d’anticorps
Il s’agit du dosage des anticorps circulants lors de la maladie (sérologie de Lyme : dosage des anticorps anti-Borrelia de type IgG et IgM, sans permettre de déterminer l’espèce de Borrelia).
II.A.1/ Que demander?
Si les signes cliniques datent de moins de 30 jours :
le dosage des IgM et IgG doit être réalisé.
Si le début des signes date de plus de 30 jours :
Seul le seul dosage des IgG est suffisant et on évite ainsi les faux positifs en IgM liés aux réactions croisées avec des virus de type EBV, CMV…
La sensibilité dans les premières semaines est faible, le temps que les anticorps se développent, comme pour toute sérologie… puis elle augmente progressivement.
Les anticorps persistent longtemps, mais la sérologie n’est pas recommandée des années après l’infection et ne doit pas être utilisée comme tests de suivi d’un traitement.
II.A.2/ Test négatif
Si le test est négatif, on arrête les investigations. En cas de doute, une nouvelle sérologie IgM et IgG est conseillé une à 2 semaines plus tard
II.A.3/ Test positif
S’il est positif ou équivoque, on doit faire un western blot (WB) ou immuno-blot plus spécifique.
En effet, des faux positifs sont possibles notamment en cas d’infection par EBV, CMV…
C’est pourquoi, tout résultat positif ou douteux doit être confirmé par le test WesternBlot ou Immuno-blot :
Sérologie IgM pos – IgG nég : infection précoce, un Western Blot peut être effectué + un contrôle sérologique est recommandé dans 2 à 3 semaines pour rechercher la séroconversion en IgG.
Sérologie IgM pos – IgG pos : infection active ou antécédent de maladie de Lyme. Faire un Western Blot
II.B/ Western Blot ou Immuno-Blot
L’Immuno-blot ou Western Blot permet parfois de déterminer l’espèce de Borrelia impliquée en déterminant le type d’anticorps.
Le Western Blot IgM est utile comme pour la sérologie uniquement lors des 30 premiers jours de la maladie.
Un mois après le début de la maladie, en Western Blot, les IgM positives avec IgG négatifs sont des faux positifs.
Si les signes cliniques datent de moins de 30 jours :
le dosage des IgM et IgG doit être réalisé.
Si le début des signes date de plus de 30 jours :
Seul le seul dosage des IgG est suffisant et on évite ainsi les faux positifs en IgM liés aux réactions croisées avec des virus de type EBV, CMV…
Les résultats sont positifs uniquement si le 1er test (Serologie IgG et/ou M) (plus sensible) est positif ou équivoque et que le 2ème (Western Blot) (plus spécifique) est également positif.
III/ Autres tests
Ces tests ne sont pas suffisamment validés cliniquement actuellement
III.A/ La cytométrie de flux
Elle permet d’étudier les rapports entre lymphocytes cytotoxiques Natural Killer mais la diminution du rapport NK57/56 n’est pas spécifique de la maladie de Lyme et peut se voir dans d’autres infections chroniques
III.B/ Le Test de transformation lymphocytaire ou Elispot
C’est un test très sensible qui peut détecter la plus petite quantité de Borrelia dans le sang. Il peut dépister les formes chroniques et précoces de la maladie de Lyme. Il faut le faire faire dans certains laboratoires spécialisés qui parfois envoient leur kit sur simple demande. Le médecin prescrit un Elispot de Borrelia, une infirmière fait le recueil sanguin et il suffit alors d’envoyer le prélèvement conformément aux indications du laboratoire
III.C/ Tests de faible sensibilité surtout utilisés en recherche
On peut citer la mise en culture de prélèvements, la PCR du Liquide Céphalo Rachidien (ponction lombaire), la biopsie cutanée…
Par ailleurs, en cas de manifestations précoces disséminées accompagnées de symptômes neurologiques survenant dans les six semaines suivant la morsure de tique (neuroborréliose de Lyme précoce), le test sérologique sanguin peut être négatif. Il est donc recommandé de faire simultanément une recherche d’anticorps dans le sang et le liquide cérébrospinal (Elisa) avec recherche de synthèse intrathécale.
III.D/ tests plus anecdotiques
Il s’agit de la recherche d’antigène dans les urines, le dosage des CD57, la recherche des anticorps dans le liquide synovial…
Votre enfant a des plaques rouges et sèches qui le démangent, surviennent par poussées notamment en hiver : c’est peut être de l’eczema atopique ou eczema de l’enfant.
L’eczema atopique ou eczema du nourrisson et de l’enfant : qu’est-ce que c’est ?
La dermatite atopique ou eczema atopique de l’enfant et du nourrisson, est une dermatose eczematiforme qui comme son nom l’indique, touche le nourrisson et l’enfant, mais qui peut se poursuivre à l’age adulte. L’eczema du nourrisson commence le plus souvent vers 3 mois.
Les plaques d’eczéma prédominent sur les joues chez le jeune enfant puis elles touchent préférentiellement les plis du coude et la zone située derrière les genoux ou derrière les oreilles (eczema des oreilles).
Causes
L’eczéma constitutionnel de l’enfant appartient au groupe des maladies allergiques (on parle d’atopie comme pour l’asthme, la rhinoconjonctivite allergique, l’urticaire…).
Il existe quelques certitudes et beaucoup d’hypothèses dans le domaine de l’eczéma du bébé et de l’enfant (role du lait maternel, de l’hygiène… ).
Les certitudes dans l’eczema de l’enfant
Il existe des facteurs génétiques dans l’eczema de l’enfant et du nourrisson puisque 60% des parents ayant un enfant atopique, ont ou ont eu un signe d’atopie (un eczema atopique par exemple).
On retrouve souvent des antécédents d’allergies dans la famille.
Les enfants atopiques sont hyper réactifs à leur environnement
C’est-à-dire que les enfants et les nourrissons ayant de l’eczema réagissent plus facilement de manière allergique aux substances qu’ils rencontrent dans leur vie courante (poussières, poils d’animaux… )
Les enfants ayant de l’eczema ont une peau sèche
Les enfants et les nourrissons ayant de l’eczema ont une peau plus sèche et » fissurée « , laissant pénétrer les allergènes dans la peau. La peau de l’enfant ou du nourrisson ayant de l’eczema « laisse donc pénétrer » les substances et leur permet de rentrer en contact avec les cellules immunitaires de la peau C’est pourquoi la lutte contre la peau sèche par l’hydratation et le respect de léquilibre de la peau sont donc prépondérant et font partie intégrante du traitement de l’eczema de l’enfant et du nourrisson
Il y a de plus en plus d’enfants et de nourrisson ayant de l’eczema depuis plusieurs décennies
Le Staphylocoque doré joue un rôle…
La colonisation par Staphylococcus aureus (le « redoutable » staphylocoque doré , un germe pathogène dit opportuniste, qui est naturellement présent dans le microbiote humain) chez les enfants atopiques, semble important dans la génèse de la maladie
L’eczema atopique du nourrisson débute le plus souvent avant l’âge de 1 an.
Son diagnostic nécessite une consultation médicale.
La dermatite atopique peut prendre plusieurs formes : plaques rouges et qui grattent au niveau des joues, du ventre, du dos, des plis des coudes et des genoux etc.
A/ La forme typique de dermatite atopique débute vers 3 mois.
Dans 50 à 70% des cas, un parent au 1er degré est atopique (antécédents d’eczéma atopique chez le papa par exemple)
La première manifestation d’eczema atopique du bébé est souvent la sécheresse cutanée. Ensuite surviennent un ecéma des convexités du visage (joues notamment) et des membres.
Environ un eczema atopique du bébé sur deux guérit vers 2 ans.
B/ A partir de 2 ans
L’eczema atopique de l’enfant après 2 ans se transpose plutôt dans les plis (cou, coudes, genoux), les mains et les poignets…
Souvent, les plaques rouges d’eczema se couvrent de minuscules cloques qui suintent.
Parfois, les plaques s’infectent : elles deviennent rouge
vif et se recouvrent de croutes et de pus (impetigo).
Après la poussée, on retrouve une peau sèche et rugueuse à l’endroit où se trouvaient les plaques d’eczema
L’eczema de l’enfant et du nourrisson évolue par poussées qu’il faut traiter car elles sont souvent mal vécues par les enfants : l’enfant atteint d’eczema atopique se gratte ce qui engendre des excoriations (érosions) sur les lésions et parfois une insomnie.
C/ L’eczema de l’enfant peut disparaître vers 5-8 ans.
Comment traite-t-on les poussées d’eczema atopique de l’enfant ?
Si l’enfant a des petites cloques (vésicules d’herpès) qui se propagent rapidement : attention à l’herpes chez les enfants atteints d’eczema atopique car ils risquent une poussée profuse appelée syndrome de Kaposi Juliusberg : si vous avez de l’herpes labial (bouton de fièvre), évitez d’embrasser un enfant atopique
Surinfection
L’enfant a des plaques rouges recouvertes de pus (impetigo)
Consulter rapidement
Si les plaques d’eczema ne disparaissent pas après une semaine de traitement
En cas de retentissement sur le sommeil, l’humeur, l’état général de l’enfant
Interview du Pr Alain TAIEB, Chef du service de Dermatologie, Hôpital Saint-André, BORDEAUX
Qu’a-t-on appris de nouveau sur la dermatite atopique durant les dernières années (en dehors des traitements) ?
Pr Alain Taïeb :
L’incidence de la Dermatite Atopique a augmenté ces 20 dernières années et on observe un gradient Nord-Sud de sa prévalence puisqu’elle passe de 5% en Espagne à 20% en Grande-Bretagne. Plus qu’une modification du terrain génétique, il faut y voir un rôle de l’environnement, sans que l’on puisse à l’heure actuelle définir précisément les facteurs externes qui déterminent cet état quasi-épidémique de la DA. On sait par contre que :
l’augmentation de la dureté de l’eau augmente la prévalence de la DA chez le nourrisson
l’apparition d’une meilleure hygiène et la diminution de la taille des familles réduisent l’exposition aux agents infectieux des enfants en bas âge. Cet argument épidémiologique pourrait être un facteur de dysmaturation du système immunitaire qui augmenterait alors son expression allergique vis-à-vis des agresseurs externes.
Le bilan allergologique n’est pas toujours indispensable et il faut savoir se contenter d’un interrogatoire minutieux dans les DA peu sévère. Il convient cependant de savoir prendre des précautions élémentaires qui pourront diminuer sensiblement le nombre et l’importance des poussées :
éviter une diversification alimentaire trop précoce, en particulier en ce qui concerne l’introduction de l’oeuf ou de l’arachide la première année
prendre des mesures préventives pour les acariens (éviter les peluches, moquettes, rideaux / passer régulièrement l’aspirateur / voire utiliser des housses et poudres anti-acariens), les moisissures (éviter les maisons ou les pièces humides pour le choix de la chambre à coucher) et les animaux domestiques.
En revanche, lorsque la maladie est grave (SCORAD), résistante aux traitements bien conduits ou associée à des manifestations systémiques (retard de croissance, manifestations respiratoires, digestives), un bilan allergologique est indiqué, associant une batterie de tests alimentaires sériques et de tests de contact cutanés. Des épreuves d’éviction et/ou de réintroduction (en milieu hospitalier) pourront en découler.
Les conseils en cas de vitiligo : diminuer le vitiligo
Essayez de diminuer le vitiligo en limitant les micro-traumatismes sur les zones de vitiligo : ne pas frotter en se lavant les mains, ne pas manipuler ses lésions de vitiligo (en particulier au niveau du visage), éviter lappui sur les coudes ou les genoux sils sont atteints Ceci diminue généralement lévolution du vitiligo
Le soleil et les UV font partie du traitement du vitiligo pour essayer dobtenir une repigmentation. Il faut cependant observer strictement les conseils médicaux et savoir sarrêter en cas dinefficacité car les zones de vitiligo étant plus sensibles au soleil, elles ont plus tendance à développer des cancers de la peau.
Interview du Dr Yvon GAUTHIER
3/ Quelles sont les recommandations à faire à tout patient atteint de vitiligo ?
Dr Yvon Gauthier :
Il convient dans la mesure du possible de diminuer l’intensité et la fréquence des frictions sur la peau (frictions au cours de la toilette, du port des vêtements, de certaines activités professionnelles ou sportives). Grâce à l’éviction des frictions, l’extension du vitiligo se ralentit et s’atténue et les traitements médicaux sont plus efficaces.
L’exposition solaire n’est pas contre-indiquée mais elle doit être raisonnable. Une fois l’exposition à visée thérapeutique terminée, l’application d’une protection solaire est indispensable.
Pour choisir une creme solaire, il faut controler plusieurs points importants qui vont déterminer la capacité de protection solaire de la crème et notamment :
IP ou SPF pour Sun Protection Factor : l’indice de protection de la creme solaire, au moins 30
L’indice de protection solaire doit etre de préférence supérieur à 30 (« protection haute »).
En effet, les tests effectués en laboratoire pour déterminer l’indice de protection d’une creme solaire, sont effectués avec des quantités de produit en général tres importantes (2mg/cm² de peau), en tout cas beaucoup plus importantes que celles que l’on s’applique habituellement sur la peau ! : on peut en pratique diviser l’indice de protection par 3 ou 4 en utilisation courante !!
Autant dire qu’une crème solaire ayant un indice inférieur à 30 (« protection haute ») protège très peu la peau du soleil en conditions d’utilisation « normales ».
Ne pas oublier les UVA
Il faut aussi savoir que cet indice de protection (IP ou SPF) concerne en général uniquement les Ultraviolets de type B (UVB), c’est-à-dire les UV qui sont responsables du coup de soleil. Or on sait que les UVA sont eux aussi néfastes pour la peau et qu’il faut aussi s’en protéger. Les UVA longs (pénétrant plus dans la peau) seraient responsables d’un tiers descancer de la peau
Vérifiez donc que la creme solaire protege aussi contre les UVA. L’idéal est que le sigle UVA soit entouré car il signifie alors que la protection UVA est conforme aux normes européennes
Faites-vous plaisir!
Il existe dorénavant de nombreuse galéniques de produits solaires agréables à appliquer même dans les poils pour les hommes, non gras, ne donnant pas un aspect blanc et blafard… On peut citer parmi ceux ci les sprays, brumes sèches, laits, crèmes fluides, émulsions…
Attention à l’eau
Veillez à avoir un produit résistant à l’eau si vous vous baignez. Et n’omettez quand même pas d’en remettre apres chaque bain et toutes les deux heures
Il est judicieux pour les zones exposées car non protégées par les vêtements et l’ombre, de choisir des cremes solaires pour enfants car elles sont souvent moins riches en filtres chimiques et plus riches en filtres minéraux. De même, elles sont souvent exemptes de parfums pour éviter les allergies au parfum
On recommande parfois d’utiliser préférentiellement des crèmes minérales uniquement chez les enfants dans les premières années de vie pour limiter le risque d’allergie aux filtres chimiques notamment.
Il y a cependant de nombreuses controverses à ce sujet et la meilleure protection de l’enfant reste l’ombre et les vêtements couvrants. De plus un bébé de moins de 3 ans ne devrait jamais être exposé directement au soleil
Interview du Dr Christelle COMTE, dermatologue , Paris
On ne repetera jamais assez que les produits solaires ne devraient apparaître qu’en troisieme position dans les conseils de photoprotection, apres l’absence d’exposition entre 11h et 16h et la photoprotection externe (chercher l’ombre, porter des vêtements amples et couvrants… ). Quels conseils pouvez-vous donner pour le choix d’un produit solaire, en fonction du type d’exposition, du type de peau, du phototype…
J’aurais tendance à dire qu’il faut simplifier cette question des indices, afin que la photoprotection soit mieux respectée par tous. (La législation est d’ailleurs en train de changer cela, en instaurant, à la place des indices de protection, 4 grandes catégories: très haute protection, haute protection, protection moyenne, faible protection.) Pour simplifier, et compte-tenu de la quantité réellement appliquée par les patients (nettement inférieure à celle utilisée pour calculer les indices), ainsi que de leur rythme dapplication (rarement renouvelé), je préfère toujours recommander un indice maximal (SPF 50) pour tout le monde, en dehors des phototypes foncés (que l’on pourrait qualifier de « méditerranéen » et plus) qui peuvent se contenter de faibles indices de protection. En effet, le but du dermatologue n’est pas d’aider le public à se constituer un beau bronzage, mais à limiter au maximum l’irradiation solaire. Il n’y a jamais aucun inconvénient à appliquer un indice trop fort (à l’exception d’une personne d’origine africaine qui se mettrait un écran total toute l’année et qui pourrait être déficitaire en vitamine D… )
Pour les expositions extrêmes (marins, séjours en bateau, sports d’eau), et surtout chez les hommes, une photoprotection par voie interne peut être associée. La seule association de vitamines qui a fait la preuve de son efficacité (modérée) dans une étude publiée dans une revue scientifique est l’Oenobiol° solaire (NB: pas de conflit d’intérêt). Chez les femmes, il est préférable de déconseiller cette supplémentation orale de manière prolongée en raison d’un risque augmenté de développer un mélanome (HR = 4) (1)
On recommande le plus souvent l’utilisation de filtres minéraux chez les enfants. Quelles en sont les raisons? A partir de quel age peut-on utiliser des filtres chimiques ? Ces produits pénètrent-ils dans l’organisme? Quel est leur inocuité?
Ces « filtres » minéraux sont de manière plus précise appelés « écrans minéraux », pour la raison qu’ils ne transforment ou n’absorbent pas de rayonnement, mais se contentent de le réfléchir, à la manière de petits miroirs si vous préférez. Des miroirs dont le diamètre est de l’ordre du micron. Ils sont totalement inertes (ce sont des minéraux: du titane, du zinc… ), ce qui explique leur excellente tolérance et leur utilisation chez les enfants, et évite de les sensibiliser à une molécule chimique (filtre) potentiellement allergisante. Revers de la médaille: leur côté blanc, qui limite leur utilisation chez l’adulte.
Contrairement à ces écrans qui sont des bloqueurs physiques, qui protègent aussi bien des UVA que des UVB, et ne pénètrent pas dans la peau (tant qu’ils ne sont pas trop micronisés), il y a les absorbeurs chimiques (les filtres), qui sont des molécules absorbant spécifiquement dans une longueur d’onde donnée (UVA ou UVB), et qu’il faut souvent associer pour couvrir l’intégralité du spectre solaire. Les filtres chimiques sont des cosmétiques, et à ce titre peuvent s’utiliser à tout âge, et même chez la femme enceinte a priori. Toutefois, certaines questionnements se sont faits jour (en même temps que pour certains autres composants chimiques tels que les parabènes) concernant leur passage transcutané et leur inocuité. Le primum movens en a peut-être été l’observation d’une féminisation de certains poissons par conséquence de l’effet estrogénique de certains filtres solaires qui avaient contaminé leau. Chez l’homme, Il a été montré que la plupart de ces filtres ne passent pas la barrière cutanée, à l’exception de la benzophénone-3, que l’on a pu retrouver dans les urines (2). L’absorption dépend également du vecteur utilisé (les solutions alcooliques entrainent une absorption plus importante), et du site sur lequel le produit est appliqué (absorption plus importante sur le visage) (3) .
La relation melanome-crème solaire a fait l’objet de publications diverses. Que sait-on de cette relation aujourd’hui?
Il y a eu beaucoup d’études, mais certaines comportaient des biais évidents qui ont conduit à brouiller les pistes et complexifier un sujet déjà délicat.
En résumé, la suppression, par l’usage de crèmes solaires, du coup de soleil comme « sonnette d’alarme » d’une exposition trop importante, et comme facteur limitant l’exposition ultérieure, a pu être considérée comme une mauvaise chose. Cette constatation a engendré les nouvelles normes imposant un ratio entre les protections UVA et B dans les crèmes solaires : si on protège beaucoup des UVB (coup de soleil), alors il est indispensable de protéger aussi de manière puissante contre les UVA (cancérigènes à forte dose cumulée).
La conclusion de Diffey dans une méta-analyse récente (4) résume assez bien la situation à mon sens: bien que l’on n’ait pas réussi à démontrer que l’usage de crèmes solaires protège du mélanome, il serait irresponsable de ne pas encourager leur utilisation, associée au reste de l’arsenal de photoprotection, pour combattre l’augmentation croissante de l’incidence du mélanome.
De plus en plus de patients recourent aux produits solaires bio. Y a-t-il des études fiables concernant leur efficacité?
Il y a un vrai problème là-dessus, car elles n’ont effectivement pas fait la preuve de leur efficacité. Fabriquer une crème solaire est complexe et technique: il faut trouver des filtres qui couvrent l’ensemble du spectre, y compris les UVA les plus longs, il faut qu’ils soient photostables, rémanents, résistants à l’eau, compatibles ensemble et avec le vecteur, bien tolérés… et il faut que la formulation qui en résulte soit confortable, facilement étalable, transparente… C’est souvent un vrai casse-tête pour les industriels spécialistes de ces questions. Alors quand on voit par exemple une crème solaire bio se revendiquant « très haute protection » et « adaptée aux enfants », en se vantant de ne contenir que des algues, de la myrtille, de l’huile de riz et de l’amande douce, il y a de quoi bondir !!!
Meme question pour les produits solaires qui auraient une efficacité durant toute la journée?
Le seul filtre solaire à revendiquer cette propriété est le Daylong, du laboratoire SPIRIG. Là par contre, une étude sérieuse et prospective leur permet de revendiquer leur efficacité (5). J’ai pu par ailleurs constater dans mon expérience sa fiabilité chez plusieurs de mes patients lupiques ou photosensibles qui l’ont utilisé sans poussée au rythme prescrit (NB : pas de conflit d’intérêt).
Références :
1.Hercberg S et al, Antioxidant supplementation increases the risk of skin cancers in women but not in men, J Nutr. 2007 ;137:2098-105
2.Sarveiya V, Risk S, Benson HA Liquid chromatographic assay for common sunscreen agents: application to in vivo assessment of skin penetration and systemic absorption in human volunteers.J Chromatogr B Analyt Technol Biomed Life Sci. 2004 Apr 25;803(2):225-31
3.(Benson HA, Sarveiya V, Risk S, Roberts MS, Influence of anatomical site and topical formulation on skin penetration of sunscreens.Ther Clin Risk Manag. 2005 Sep;1(3):209-18
4.(Diffey BL, Sunscreens as a preventative measure in melanoma: an evidence-based approach or the precautionary principle?Br J Dermatol. 2009 Nov;161 Suppl 3:25-7.)
5.Ulrich C, Jürgensen JS, Degen A, Hackethal M, Ulrich M, Patel MJ, Eberle J, Terhorst D, Sterry W, Stockfleth E.Prevention of non-melanoma skin cancer in organ transplant patients by regular use of a sunscreen: a 24 months, prospective, case-control study. Br J Dermatol. 2009 Nov;161 Suppl 3:78-84.2010/1/13 )
L’escarre est une zone de souffrance de la peau et des tissus sous-cutanés, causée par la pression, le cisaillement et/ou le frottement sur la peau, engendrant dans un premier temps une rougeur puis une plaie de plus en plus torpide. Il s’agit d’une ischémie (manque de sang artériel) : les dommages occasionnés par l’ischémie atteignent en premier lieu les structures profondes comme le muscle, puis les tissus sous-cutanée qui sont plus sensibles à l’hypoxie que la peau elle même
Diagnostic de l’escarre
On regarde la peau particulièrement en regard des proéminences osseuses : une rougeur persistante de la peau à la vitropression traduit déjà une escarre de stade 1. De même, une décoloration de la peau, une chaleur localisée, œdème, induration plus ou moins importante, pouvant également être des indicateurs, en particulier chez les individus à peau foncée Stade 2 Ulcération superficielle : abrasion ou phlyctène Stade 3
Plaie ne dépassant pas le fascia des muscles sous-jacents Stade 4
Destruction touchant le muscle, l’os ou des structures sous-jacentes
Traitement de l’escarre
1/ Eviter d’autres escarres
Un patient qui a une escarre risque d’en faire d’autres. Il faut donc éviter que de nouvelles plaies apparaissent. Pour cela, les changements de position, l’utilisation de supports et la kinésithérapie sont très importants. Les règles de prévention sont dictées par la conférence de consensus :
Inspecter l’état de la peau quotidiennement au niveau des proéminences osseuses en fonction de la position du patient (sacrum, talon, trochanter, malléoles, coudes, occiput…) pour débuter tout début d’escarre
Éviter les massages sur les proéminences osseuses car il ne préviennent pas les escarres et peuvent, au contraire, entraîner des dégâts tissulaires supplémentaires. Effleurer le sacrum avec une huile peroxydée type Sanyrène®
Lit et un fauteuil adapté assortis d’un support diminuant les pressions d’appui (matelas, surmatelas, coussin) et pour éviter le contact direct des proéminences osseuses entre elles
Changer si possible de position régulièrement le patient
Trouver et éliminer les sources d’humidité excessive liées à l’incontinence, la transpiration ou les exsudats des plaies
Suppléments nutritionnels chez les patients dénutris
Rééducation en vue d’une reprise de l’autonomie et de la marche, lorsque l’état de santé du patient s’améliore et encourager ces patients à changer leurs positions eux-même s’ils le peuvent
2/ Traitement local de l’escarre
2/1/ NETTOYAGE DE LA PLAIE
Le nettoyage de la plaie se fait à l’eau du robinet (douche) ou avec du sérum physiologique. Les antiseptiques ne sont pas utilisés en routine pour nettoyer les escarres sauf si elles sont infectées pour de courtes périodes, jusqu’à ce que la plaie soit propre.
2/2/DÉTERSION
Eliminer tout le tissu mort de la plaie pour éliminer un milieu ayant tendance à s’infecter, aider à l’évaluation de la profondeur de la plaie et faciliter la cicatrisation, en utilisant ciseaux et scalpels par une infirmière compétente, ou un chirurgien. Parfois une détersion au pansement est réalisable (pansements humides).
2/3/PANSEMENTS
Maintenir un environnement humide au niveau de la plaie favorisant la cicatrisation. Les pansements varient en fonction de l’état de l’escarre
2/3/a/ L’escarre est noire et sèche :
Détersion chirurgicale / hydrogels recouverts d’un pansement occlusif ou semi-perméable comme un hydrocolloïde mince ou un film de polyuréthanne laissés en place 3 ou 4 jours, renouvelé à trois ou quatre reprises tant que la plaque noire n’est pas ramollie, puis utilisation de l’hydrocolloïde sans l’hydrogel ou si la plaie est fibrineuse et exsudative, remplacer l’hydrocolloïde par un alginate ou une hydrofibre plus absorbants.
2/3/b/ L’escarre est noire et humide ou recouverte de fibrine jaune :
Hydrocolloïde laissé en place plusieurs jours sauf si la plaie est trop exsudative et/ou infectée (placard inflammatoire autour de la plaie, augmentation de la douleur, apparition d’une lymphangite, d’une fièvre, d’un syndrome inflammatoire et d’une hyperleucocytose) : alginate ou hydrofibre ou pansement au charbon activé refaits tous les jours au début, puis tous les deux jours puis repasser à un hydrocolloïde.
2/3/c/ L’escarre est rouge et bourgeonnante :
Hydrocolloïdes ou hydrocellulaires pouvant être espacés de 5 à 7 jours. Si les bourgeons sont exubérants, friables, sensibles, saignant au contact et empêchant l’épithélialisation, il faut recourir quelques jours à la cortisone (Corticotulle®, Diprosone crème®).
La main est exposée aux agents irritants et allergisants du travail et de la vie quotidienne. Ces deux types de produits peuvent être en cause dans le déclenchement de l’eczema, qui est souvent d’origine allergique mais aggravé par les irritations. L’eczéma de la main est ainsi la première cause de consultation en dermato-allergologie. Les causes de l’eczema des mains sont variées, qu’elles soient d’origine professionnelle ou liée à des produits manipulés dans la vie courante
Causes de l’ eczema de la main
L’eczema est une dermatose ayant le plus souvent une origine allergique
Les mains sont constamment en contact avec de nombreux produits pouvant etre allergisants. De plus, certaines personnes ont constitutionnellement une peau seche et ont donc plus facilement tendance a avoir un exema des mains sèches
Enfin, de nombreux produits irritants ainsi que le froid, l’eau et l’air sec aggravent la tendance a avoir la peau seche
Les allergènes les plus fréquents sont
Origine professionnelle
Caoutchoucs
Il s’agit des agents de vulcanisation des caoutchoucs qui sont en cause et notamment le thiuram-mix, le mercapto-mix, les carbamates et le mercaptobenzothiazole.
Les professions les plus exposées sont les utilisateurs de gants en caoutchouc (soignants, alimentation…).
Métaux
Le nickel (eczema au nickel) en est le chef de file dans la métallurgie ou la mécanique mais aussi chez les commerçants qui manipulent des pièces de monnaie.
Le chrome et le cobalt sont aussi fréquents, on es trouve dans la métallurgie, l’eczema au ciment, les colorants textiles, le tannage des cuirs
Les biocides
Il s’agit de l’isothiazolinone et de ses dérivés présents dans de nombreux produits ménagers et touchent professionnellement les peintres, les agents de nettoyage, les soignants…, comme par exemple en cas d’épidémie telle que celle du coronavirus
Le formaldéhyde, le quaternium, le glutaraldéhyde sont d’autres antiseptiques présents notamment dans les produits hospitaliers.
Les produits de coiffure
L’eczéma de contact aux colorants de coiffure reste une des grandes causes de dermatites professionnelles des mains. La paraphénylènediamine est présente dans la batterie standard européenne. D’autres colorants comme la paratoluènediamine, la o-nitro-pphénylènediamine (ONPPD) ou p-aminophénol sont également sources d’allergie et peuvent être explorés par la « batterie coiffure ». Les eczémas des mains des coiffeuses,
généralement très bruyants aboutissent dans la grande majorité des cas à un reclassement professionnel. Les colorants ne sont pas seuls en cause. Les thioglycolates des produits de permanentes et le persulfate d’ammonium, agent de décoloration sont également sensibilisants. Enfin, n’oublions pas que les coiffeuses manipulent de nombreux cosmétiques qu’il faudra donc tester et proposent parfois des soins esthétiques et d’onglerie (acrylates).
Végétaux
Les végétaux et leurs dérivés (colophane, lactones sesquiterpéniques, Baume du Pérou…) sont à l’origine d’eczéma des mains chez les fleuristes, les jardiniers et horticulteurs, les agriculteurs, les travailleurs du bois, mais aussi des bricoleurs et jardiniers à la maison.
Cosmétiques
Les principaux allergènes sont les parfums (fragrance mix), les conservateurs (isothiazolinones, chlorphénésine, phénoxyéthanol, triclosan…) et les tensioactifs (cocamidoropylbétaïne, lauryl et décylglucoside
Protéines
Initialement décrits chez les professionnels de l’alimentation, les eczemas aux protéines sont caractérisés par une rougeur, une démangeaison et un gonflement immédiat de type urticaire, puis par l’apparition en un à deux jours d’un eczéma vésiculeux évoluant au fil des expositions en eczema chronique prédominant sur le dos des mains et les doigts voire les avant-bras. Les allergènes en cause sont nombreux, ce sont des protéines contenus dans des fruits et légumes, les poissons, les laitages, les viandes
Symptomes
L’eczéma des mains peut se presenter sous plusieurs formes :
la disidrose :
il s’agit de petites « cloques », un peu comme des gouttes de rosée
Il s’agit d’une éruption vésiculeuse et/ou bulleuse des mains, d’apparition rapide, sans rougeur et étant généralement suivie d’une desquamation durant environ 2 à 3 semaines
l’eczéma vésiculo-bulleux chronique
Il s’agit d’une forme de disidrose ne guérissant pas et évoluant souvent vers des fissures des mains et un épaississement de la peau des mains
la dermatose hyperkératosique des mains
Il s’agit d’une forme d’eczema des mains touchant généralement les hommes entre 40 et 60 ans, formée de plaques rouges et épaisses qui démangent et se fissurent au centre des paumes. Elle est généralement de cause multiple : allergie de contact + irritation et traumatismes chroniques (bricolage…)
Il n’y a pas toujours d’allergie documentée dans l’eczema des mains, il s’agit souvent de la conjonction d’une peau sèche et de contact avec des produits irritants
La découverte de la cause nécessite une consultation médicale et le médecin va chercher déjà dans l’interrogatoire s’il existe des pistes :
la date de début de l’eczéma (changement de métier ou de poste de travail?), son évolution et ses améliorations durant les vacances plaide en faveur d’une origine professionnelle
la localisation et le type d’eczema : par exemple l’eczéma aux gants touche plutot le dos des mains et les poignets, une atteinte conjointe par eczema des paupières évoque une allergie à allergènes aéoportés, une atteinte de la main directrice est en faveur de la manipulation d’un objet allergisant…
les loisirs pratiqués (bricolage, jardinage…) et les traitements utilisés peuvent avoir aggravé les choses…
En cas de poussées répétées, le médecin vous proposera alors parfois de réaliser des tests appelés tests allergologiques épicutanés, ou epitests oupatch tests. Ils consistent à appliquer dans le dos des sparadraps contenant différents allergènes et de les enlever au bout de 48h : on regarde alors si de l’eczema s’est déclenché sur certaines zones et on en déduit l’allergene concerné.
Mais il est possible d’observer une positivation plus tardive des tests (jusqu’à 7 jours apres la pose des tests) : il faut alors re-consulter le médecin.
On peut ainsi mettre en évidence l’allergène en cause dans l’exema des mains
Les allergènes allergènes les plus fréquents dans l’eczema de la main sont les allergènes professionnels ou des loisirs, cremes, cosmétiques, vernis à ongles et ongles artificiels, gants…
Ces allergies peuvent être orientées en fonction du type d’exema de la main :
souvent liées à une allergie au Baume du Pérou, à la ParaPhenylène Diamine (PPD, une sorte de caoutchouc noir) ou au Nickel ( même pris par voie orale) et à d’autres métaux (cobalt, chrome…),
pulpite fissuraire :
si la pulpite touche la main controlaterale chez un droitier, elle doit faire evoquer un eczema a l’ail.
si la pulpite touche la main directrice chez un droitier, elle correspond souvent a un eczema par manipulation (travail, bricolage… ),
Causes les plus fréquentes en fonction de la profession
Coiffeur, coiffeuse
Teintures (ParaPhenylèneDiamine et dérivés), produits de permanentage (thioglycolates) et de décoloration (persulfate). Produits d’hygiène des cheveux et nickel des instruments
Infirmière, médecin, aide soignante…
Caoutchouc des gants, antiseptiques et désinfectants, médicaments
Dentiste et assistante dentaire
Caoutchouc des gants, acrylates, antiseptiques
BTP
Ciment, caoutchoucs, peintures…
Vétérinaire et éleveur
Caoutchoucs des gants et des bottes, médicaments, antiseptiques, pesticides, aliments pour animaux (olaquindox)…
Soigner l’eczema des mains
Le traitement de l’eczéma des mains requiert généralement des crèmes cortisonées voire des antihistaminiques (traitement de l’allergie).
Il convient par ailleurs d’éviter le contact avec la substance allergisante en cause ou de s’en protéger (port de gants en coton)
Enfin, on recommande souvent l’application d’une creme hydratante plusieurs fois par jours sur les mains
Mon eczema des mains revient après traitement : eczema chronique des mains
On définit l’eczema chronique des mains comme suit :
dure plus de 3 mois d’affilée et/ ou au moins deux épisodes par an
les tableaux cliniques changent dans le temps
il existe plusieurs facteurs déclencheurs et aggravants intriqués (allergie de contact, irritation, atopie, barrière cutanée fragilisée…)
En phase aigue, l’eczema est souvent sec, rugueux, avec desquamation
En dehors des phases aigues, la peau est épaissie, fissurée et il existe souvent des douleurs qui empêchent de dormir
Il existe des formes variées :
Dermite irritative des mains
Il s’agit d’une forme caractérisée par la peau sèche, squameuse, épaissie et fissurée, surtout sur le dos des mains et les doigts, fréquente en cas de manipulation de substances chimiques irritantes, de produits ménagers, de substances animales ou végétales.
Je fais de l’eczéma sur les mains (sur les doigts et les jointures) et pas du tout sur la paume. Le dermatologue me dit que ce problème est relié à mon travail, car je me lave trop souvent les mains. Bien que je traite mes mains avec une crème à la cortisone lorsqu’elles me piquent trop, rien n’y fait. J’ai essayé toutes sortes de crèmes naturelles, la cortisone en dernier recours, mais le problème est toujours présent et très désagréable. Comme je dois travailler, j’aimerais savoir si vous avez quelques conseils à me donner pour soulager mes pauvres mains qui s’assèchent beaucoup avec la cortisone, mais qui piquent quand même un peu moins.
Avez-vous essayé de moins vous laver les mains et de ne plus mettre de crème? Certaines irritations qui ressemblent à de l’eczéma sont en fait liées à l’irritation chronique de la peau par les détergents. Et parfois, la solution réside dans le fait de se rincer les mains, mais de ne pas les savonner chaque fois. Une fois par jour seulement. Il est probable que ce n’est pas une allergie à un produit que vous utilisez, mais une irritation liée aux détergents : vous utilisez probablement des huiles pour masser. Vos paumes (enduites d’huile) sont protégées contre les détergents, mais pas le dos des mains. Donc, quand vous vous savonnez les mains, c’est surtout le dos des mains qui est agressé et non les paumes enduites d’huiles.
Les Herpes viridae ont pour particularité de loger dans les nerfs qui innervent le site d’innoculation, dy » dormir » et de se » réveiller » lors de certaines situations.
On distingue de nombreux types d’Herpes viridae. Nous nous intéressons aux types » Virus Herpes Simplex » et » Virus Varicelle Zona »
Les Virus Herpes Simplex
se transmettent par contact direct. Ils donnent l’herpes à proprement parler. Celui-ci peut siéger :
Il est considéré comme une Maladie sexuellement Transmissible (MST). Il convient donc deffectuer un bilan de MST (examen complet, sérologies ).
Après la première contamination, pouvant passer inaperçue ou être au contraire douloureuse et donner un tableau dinfection profuse de la bouche ou de la zone génitale, ils peuvent récidiver (généralement lors d’une fatigue, dune exposition au soleil ) et sont souvent précédés de picotements.
Les Virus Zona Varicelle
Les virus Zona-Varicelle se transmettent par voie respiratoire. La première contamination, le plus souvent pendant lenfance donne la varicelle. Le virus » dort » ensuite dans les nerfs. Il peut récidiver en donnant un Zona, souvent très douloureux et grave au niveau des yeux. Voir la fiche sur le zona
Une folliculite est une inflammation superficielle du poil, appelé follicule pileux. Elle est le plus souvent infectieuse et les germes les plus fréquemment en cause sont les bactéries (folliculite bactérienne) et les champignons (folliculite mycosique)
La folliculite peut toucher de nombreuses zones riches en poils (cuisses, torse, barbe, dos, fesses…) et elle a tendance à récidiver en cas de facteurs favorisants (frottement, transpiration, rasage ou épilation…). Le traitement de la folliculite est souvent à base d’antibiotiques.
La folliculite est une inflammation » bénigne » du poil.
Elle peut donc survenir en de nombreux endroits poilus : visage (barbe), paupières (orgelet), cou, cuisses, cuir chevelu , dos
Symptomes
Forme typique
Elle se manifeste le plus souvent par des pustules centrées par les poils
La pustule folliculaire évolue vers une croûte qui tombe au bout d’environ une semaine sans laisser de cicatrice, ou évoluer vers une folliculite profonde en cs e manipulation notamment (voir furoncle).
Une forme particulière touche la barbe (sycosis), favorisées et aggravées
par le rasage mécanique (voir rougeur de la barbe après le rasage et boutons de la barbe apres rasage). On recommande soit des mousses à raser antiseptiques, soit et plutot de tondre la barbe
Causes
La folliculite peut résulter d’une infection ou plus rarement être aseptique
1/ Folliculite infectieuse
Les poils constituent un micro environnement cutané spécifiques car ils sont riches en sébum (huileux) mais pauvres en oxygène. Ils sont très favorables au développement du staphylocoque doré, qui est responsable de la majorité des infections bactériennes du poil.
L’infection du poil peut être bactérienne ou due à un champignon
Elles sont favorisées par les pansements occlusifs et la macération.
Elles guérissent le plus souvent avec des antiseptiques appliqués 2 à 4 applications quotidiennes sur les lésions, pendant 10 jours, de chlorhexidine, hexamidine…
observée parfois sous forme de petites épidémies chez les sujets utilisateurs de jacuzzi, de piscines contaminées, de combinaisons de surf ou de plongée ; grosses pustules éparpillées sur le corps et notamment le dos.
Elle nécessite des antibiotiques actifs contre le pseudomonas
Folliculite dermatophytiques en macarons ou en plaques mal limitées de la barbe (sycosis dermatophytiques) notamment en cas de contact avec les bovins.
1.2.2/ Levures
Folliculites à pityrosporon (Malassezia) sur le dos des hommes ou les jambes des femmes qui s’épilent (voir bouton après l’épilation).
1.2.3/ Candidoses
Folliculites candidosiques douloureuses, en grain de plomb, notamment du cuir chevelu par exemple chez des héroïnomanes.
Comment soigner la folliculite et s’en débarrasser?
Le traitement de la folliculite dépend de sa cause, qui est diagnostiquée par le dermatologue, ainsi, on utilise des antibiotiques dans les folliculites bactériennes, des antifongiques dans les folliculites mycosiques…
Folliculite infectieuse
L’infection du poil peut être bactérienne ou due à un champignon
Folliculite bactérienne
Folliculite à staphylocoque doré
Elles guérissent le plus souvent avec des antiseptiques appliqués 2 à 4 applications quotidiennes sur les lésions, pendant 10 jours, de chlorhexidine, hexamidine…
Cependant, il arrive que ces folliculites soient récidivantes : le dermatologue utilise alors des antibiotiques par voie orale. Pour en savoir plus voir comment soigner le staphylocoque doré
Folliculite à Pseudomonas aeruginosa
Elle nécessite des antibiotiques actifs contre le pseudomonas
Il faut limiter les frottements et les causes de macération dans les plis (port de sous vetements en coton, éviter les textiles synthétiques…)
Il faut éviter les poils incarnés consécutifs au rasage et à l’épilation, car ils tendent souvent à s’infecter et à provoquer des folliculites. Pour éviter les poils incarnés on recommande souvent de bien nettoyer la peau et les instruments avant le rasage et l’épilation et d’éviter de raser ou épiler les poils à « rebrousse-poil » : voir comment lutter contre les poils incarnés
Les infections des poils peuvent s’aggraver en l’absence de traitement adéquat (lymphangite, » ganglions « , voire septicémie ). Lors de la survenue d’une lésion inflammatoire, il faut donc consulter et ne pas toucher ses lésions : la majorité de ces complications surviennent en effet à cause dune consultation trop tardive ou de la manipulation des lésions.
Ne pas utiliser les anti-inflammatoires (cortisone ou non stéroidiens) pour les infections cutanées car ceux-ci laissent les infections s’aggraver sans que lon puisse sen rendre compte.
Il ne faut pas oublier dêtre à jour pour le vaccin antitétanique car une plaie cutanée peut être la porte d’entrée du tetanos
Le meilleur élément pronostique du mélanome est sa découverte précoce . Le médecin va évaluer les facteurs pronostiques qui conditionneront son traitement
Pronostic du mélanome
Le pronostic du melanome est determine par plusieurs elements parmi lesquels on peut citer :
L’epaisseur, determinee par les indices de Breslow et de Clark
L’ulceration
Les signes de regression…
Voir l’article sur le mélanome pour en savoir plus sur les éléments pronostics
J’ai un mélanome, que faire ?
Enlever le mélanome
Dans la très grande majorité des cas, son diagnostic nécessite de l’enlever en totalité et ceci permet d’établir un élément essentiel : la profondeur du melanome malin.
En fonction de celle-ci, on décide souvent de reprendre l’ablation, cest-à-dire d’enlever plus largement la cicatrice restante.
Marges d’exérèse selon l’épaisseur de Breslow :
Mélanome in situ = 0,5 cm
0-1 mm = 1 cm
1,01-2 mm = 1-2 cm
2 mm = 2 cm
Mélanome de Dubreuilh non invasif : Marge de 1 cm recommandée. En cas d’impossibilité, une marge de 0,5 cm est acceptable (nécessité dun contrôle histologique strict des berges )
Chercher d’autres mélanomes ou des métastases
On cherche ensuite des lésions ailleurs afin de déterminer l’extension du mélanome malin:
Un autre mélanome ou des lésions secondaires par un examen attentif de tout le corps
Souvent, on pratique des examens radiologiques (radiographie, échographie , recherche de ganglion sentinelle pour les mélanomes de plus de 1mm de Breslow, à discuter en Réunion de Consultation Pluridisciplinaire)
Et les traiter
On détermine ensuite en fonction de ces données si un traitement complémentaire est nécessaire: nécessité d’enlever un autre mélanome, une lésion secondaire cutanée, ganglionnaire / décision d’immunothérapie, de chimiothérapie …
Un élément essentiel est la surveillance régulière par un médecin et par soi-même qui se fait en général à vie.
Surveillance médicale
Suivi des mélanomes stades IA (T1a) et IB (T1b et T2a)
– Un suivi clinique complet (notamment de tout le tégument et des aires ganglionnaires) seul avec 2 visites par an pendant 3 ans, puis annuel à vie.
– Auto – dépistage d’un nouveau mélanome et à l’autodétection d’une récidive.
– Un rappel des conseils de photo protection.
Suivi des mélanomes de stades IIA (moins de 2mm avec ulcération) et IIB
– Un suivi clinique complet, notamment de tout le tégument et des aires ganglionnaires avec 2 à 4 visites par an pendant 3 ans, puis annuel à vie.
– Autodépistage d’un nouveau mélanome et autodétection d’une récidive. – Le rappel des conseils de photo protection
– Une échographie ganglionnaire de l’aire de drainage tous les 3 à 6 mois pendant 3 ans. Il n’y a pas d’indication à une autre imagerie en l’absence de point d’appel clinique.
Auto surveillance à vie
Pratiquez l’auto surveillance régulière (recherche de modification de grain de beauté, d’apparition de tache, de boule sur la peau… )
Examinez votre peau une fois par trimestre selon la méthode d’auto-examen cutané suivante (source : HAS 2006) :
Étape 1 : l’examen direct Examiner à l’il nu les paumes de ses mains et pieds, ses ongles, ses doigts et ses espaces entre les doigts des mains et des pieds, la face avant de ses bras et avant-bras, ses cuisses et ses jambes.
Étape 2 : l’examen avec miroir en pied Se placer devant un miroir en pied vertical et examiner sa peau de haut en bas. Puis tourner vers le miroir le côté gauche puis le côté droit de votre corps, les bras levés à la verticale.
Étape 3 : l’examen avec miroir à main Pour les zones de peau non accessibles à la vue, s’aider d’un miroir à main. Assis sur un tabouret, élevez chaque jambe pour examiner la face interne, externe et postérieure du mollet et de la cuisse. La face postérieure des bras, de la nuque, du dos, le cuir chevelu et la région génitale seront aussi examinées à l’aide du miroir à main. Vous pouvez également demander l’aide d’une personne de son entourage.
Points clés :
Le mélanome est un cancer de la peau formé à partir des mélanocytes (cellules qui pigmentent la peau)
Le facteur pronostique le plus important d’un mélanome est sa découverte précoce
En cas de diagnostic de mélanome, le médecin procède généralement à une reprise d’ablation plus au large, un examen de tout le corps et un bilan d’extension. en fonction de ces données, un traitement secondaire peut être proposé (immunothérapie, recherche de ganglion sentinelle, curage, chimiothérapie… )
Ensuite, une surveillance régulière est proposée au patient
En savoir plus sur le traitement des cancers de la peau
Les poux et la gale sont des parasites de la peau dus à une infestation de l’homme par des parasites. Ils se transmettent par contact avec une personne atteinte. Ils sont principalement responsables de démangeaisons dans les zones infestées.
Les poux sont dus a des parasites appelés pediculus. Le traitement des poux est parfois difficile car de nombreux pediculus sont devenus resistants aux traitements anti-poux. Il est donc fréquent d’observer des récidives apres un traitement contre les poux.
La gale est due a un parasite appelé sarcoptes scabei. Le traitement de la gale est lui aussi fréquemment suivi de récidives dues à une réinfestation.
Conseils vergetures : la couleur rouge-violacée qui caractérise souvent les vergetures lors de leur apparition disparaît généralement progressivement en plusieurs mois
Un traitement simple consiste à masser les vergetures avec une crème, à la manière dun « rouler-palper« , 5 minutes tous les jours. Le but est de « pétrir » doucement la peau afin de régénérer la production des fibres collagènes et élastiques de la profondeur. Ceci donne souvent des résultats satisfaisants au bout de quelques mois.
Nous avons vu dans l’article consacré aux effets du soleil sur la peau qu’il suffisait de très peu de soleil pour avoir des effets bénéfiques sur la peau et que tout le reste des expositions était délétère
Ceci est encore plus vrai chez certaines personnes plus fragiles au soleil que les autres
Cet article en vidéo :
Y-a-t-il des personnes plus fragiles au soleil ?
Oui, on peut citer parmi les plus fragiles :
Les enfants :
on sait que l’exposition au soleil avant 20-30 ans et a fortiori les coups de soleil durant cette période sont des facteurs majeurs de risque de cancer de la peau
Les personnes ayant une peau claire ou faisant des « coups de soleil ».
Présence de grains de beauté
Les personnes ayant des grains de beauté ont plus de risque de développer un mélanome. Ils doivent donc se protéger correctement du soleil sur toute leur peau et faire surveiller leurs grains de beauté par un dermatologue régulièrement.
La protection solaire pour ces sujets doit être très stricte.
Comment se protéger correctement du soleil?
Eviter l’exposition directe de la peau au soleil
Il est important d’éviter autant que possible toute exposition au soleil, notamment entre 11 et 16h l’été
Cherchez l’ombre !
Essayez de privilégier les zones ombragées pour vos activités de plein air. Il faut savoir que l’ombre d’un mur protège mieux que l’ombre d’un arbre ou d’un parasol.
Méfiez-vous des nuages !
Un ciel voilé laisse passer environ 80% des UV! Il ne faut donc pas se fier aux nuages et se protéger autant sous un ciel voilé, un ciel de cumulus… que lorsque le ciel est tout bleu
Méfiez-vous de la réverbération
La réverbération est la retransmission des rayons solaires par une surface claire (eau, sable, neige… ). Il faut savoir que la réverbération du sable est d’environ 20% des UV et que la neige réverbère environ 80% des UV
Méfiez-vous de l’absence de chaleur
Ce n’est pas la chaleur qui vous brûle la peau, mais bien les UV, qui sont aussi présents lorsqu’il fait froid, qu’il y a du vent ou qu’on bouge (vélo, promenade… )
Protégez vous avec des vêtements
Même à l’ombre, portez des vêtements couvrants. Il existe dorénavant des vêtements en textile « anti-UV », pratiques pour les activités de plein air
Ayez toujours un chapeau à large bord (plus qu’une casquette qui ne protège pas les côtés du visage, les oreilles… ), des vêtements amples et couvrants à manches longues, un pantalon plutôt qu’un short…
A la plage, portez un lycra anti UV SPF 50
Un T-Shirt classique en coton voit ses mailles s’élargir lorsqu’il est mouillé et protège beaucoup moins du soleil
N’oubliez pas vos yeux
Ils sont aussi fragiles que votre peau au soleil : portez des lunettes couvrantes de classe de protection au moins égale à 3
La crème solaire ne devrait servir qu’à couvrir les zones que vous ne pouvez protéger physiquement
La crème solaire doit être appliquée une demi heure avant l’exposition et renouvelée :
L’allergie de peau peut prendre différentes formes dont dépendent les traitements. Elle nécessite un avis médical et un traitement prescrit par le médecin
Les allergies sont de plus en plus fréquentes dans la population. L’allergie est une réaction anormale, inadaptée et excessive du système immunitaire lors du contact de l’organisme avec une substance étrangère appelée antigène. L’antigène devient alors un allergène ou haptène en cas d’allergie. On dit que la personne est sensibilisée à l’allergène ou qu’elle souffre d’une hypersensibilité cutanée.
Les traitements consistant à rendre l’organisme tolérant à l’allergène sont donc appelés « désensibilisations« .
La peau est un organe sensoriel ayant la meme origine embryonnaire que le système nerveux (ils dérivent tous deux de l’ectoderme) et elle meme tres riche en terminaisons nerveuses. De plus la peau est une barrière en contact direct avec l’environnement. Pas etonnant que nombreuses allergies se manifestent au niveau de la peau. Une allergie de la peau se traduit par une peau qui réagit de manière anormale à une substance, l’allergène.
Les différents types d’allergies de peau
On distingue deux grand types d’allergies pouvant toucher la peau : l’allergie immédiate et l’allergie retardée.
L’allergie immédiate
(type I de la classification de Gell et Combs, à médiation immunologique par anticorps) est une réaction survenant dans les premières minutes à premières heures qui suivent le contact avec l’allergène ; la principale allergie immédiate est l’urticaire (et sa composante profonde, l’angio oedeme ou oedeme de Quincke, voire l’anaphylaxie)
L’allergie retardée
(type IV de la classification de Gell et combs, à médiation immunitaire cellulaire) est une allergie qui survient un ou plusieurs jours après le contact avec l’allergène, la principale allergie retardée est l’eczema
Types d’allergènes
On distingue trois grands types d’allergènes :
– les allergènes aériens :
les allergènes aériens, ou aeroallergenes sont des substances que lon trouve dans l’air intérieur ou extérieur (acariens, pollens, moisissures, poils d’animaux… ). Ils sont souvent pourvoyeurs de signes ORL ou d’asthme mais peuvent avoir des répercussions sur la peau (urticaire de contact aux poils de chats par exempl, eczema des paupieres… )
– les allergènes alimentaires :
les allergènes alimentaires ou trophallergènes sont comme leur nom l’indique ceux qui sont contenus dans notre alimentation : voir l’article consacré à l’allergie alimentaire
– les allergènes de contact :
les allergènes dits « de contact » sont principalement les produits chimiques qui nous entourent et entrent en contact avec notre peau : parfums, conservateurs, métaux, extraits végétaux…
Ils peuvent donner des allergies selon les deux mécanismes expliqués plus haut :
les médicaments (molécules actives et/ou excipients qui accompagnent ces dernières) peuvent être percus par l’organisme comme des allergènes et provoquer des allergies de peau
De même, le soleil peut participer aux allergies de peau, en tant que cofacteur, mais la peau peut aussi devenir allergique au soleil : voir l’article consacré à l’allergie au soleil
Points clés :
L’allergie de peau peut prendre diverses manifestations (urticaire,eczema… )
L’allergie de peau peut avoir de lourdes répercussions psychologiques
Il est important d’éviter l’allergène en cause lors de sa mise en evidence dans une allergie de peau
Pour aller plus loin :
Allergies : les alertes 2015 http://www.edimark.fr/ejournaux/EADV/2015/interview/6793/allergies-les-alertes-2015
L’anetodermie est une perte localisée du tissu élastique non centree par un follicule pileux > herniation à la palpation
Si centré par follicule : atrophodermie périfolliculaire ou atrophie maculeuse périfolliculaire.
Secondaires, à des lésions de mastocytose, infectieuses (syphilis, lèpre lépromateuse, Lyme… ), voire tumorales (lymphocytome, mycosis
Associées à des anomalies osseuses ou ophtalmologiques : syndrome de Blegvad-Haxthausen (sclérotiques bleutées, ostéogenèse imparfaite).
Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope) : a cheval entre peau saine et pathologique
Les anomalies vasculaires, regroupées improprement sous le terme ‘ angiome ‘, sont un groupe hétérogène de lésions vasculaires qui touchent 5 à 10 % des enfants.
Le terme ‘ angiome ‘ a presque deux siècles et il est communément utilisé pour désigner toutes anomalies vasculaires superficielles mais depuis d’autres termes tels qu’angiome tubéreux, angiome caverneux, voire des termes plus familiers (fraise, framboise, tache de vin… ) sont aussi employés pour désigner ces lésions vasculaires. L’International Society for the Study of Vascular Anomalies (ISSVA) a publié en 1996 une classification standardisant la nomenclature.
Diagnostic et classification
Deux grands groupes d’ « angiomes » sont à distinguer :
les angiomes à type de prolifération cellulaire vasculaire ou tumeurs vasculaires
et les angiomes à type de malformations vasculaires, pouvant se faire aux dépens des 4 différents types de vaisseaux (capillaires, veineux, artériels et lymphatiques), constituant un réseau vasculaire malformatif différenciés en flux vasculaires lents et flux rapides.
L’hémangiome congénital beaucoup plus rare, est souvent diagnostiqué lors d’une échographie anténatale, car il existe le plus souvent déja avant la naissance et il est totalement développé à la naissance. Il en existe de deux types
rapidement involutif en quelques mois ou RICH (Rapidly Involuting Congénital Hemangioma)
non involutif, le NICH (Non involuting Congenital Hemangioma).
Les hémangiomes congénitaux n’ont jamais l’aspect de » fraise « des hemangiomes infantiles mais sont d’allure sous cutanée violette, ferme et chaude, et sont plus fréquents au niveau des membres, à proximité des articulations, ou autour des oreilles.
2/ LES MALFORMATIONS VASCULAIRES
Les malformations vasculaires, sont toutes congénitales et donc présentes à la naissance même si elles sont parfois difficilement visibles. On les scinde en deux groupes distincts :
En général, les angiomes plans sont traités par laser à colorant pulsé : voir l’interview d’un dermatologue sur le traitement de l’angiome au laser.
Autres malformations capillaires:
télangiectasies,
angiokératomes
phacomatose pigmento-vasculaire (présence de naevi verruqueux, pigmentaires, tâches mongoloïdes diffuses et atteintes viscérales
Les malformations veineuses
Tuméfactions cutanées et/ou muqueuses bleues, froides, molles et dépressibles présentes dès la naissance et grossissant au fil des années. Elles gonflent dans certaines positions déclives ainsi que lors des cris et des pleurs.
Les malformations lymphatiques
Encore appelés lymphangiome acquis progressif ou lymphangioendothéliome bénin donnant une malformation macro ou micro kystique ayant la forme d’une tuméfaction dure et rénitente.
2.2 Les malformations vasculaires à flux rapide
Rares, ces malformations sont chaudes et pulsatiles+++ (± thrill)
Interview duDr Odile ENJOLRAS, Décédée
1/ Qu’a-t-on appris de nouveau sur les angiomes durant les dernières années (en dehors des traitements) ?
Dr Odile Enjolras : Un premier progrès est issu de 25 années de réflexion au sein dun groupe de travail international (devenu une Société, lISSVA, en 1992), cest la classification claire des Angiomes en deux groupes aux aspects cliniques, histologiques et radiologiques bien différents : les tumeurs vasculaires (lhémangiome du nourrisson est la plus fréquente) et les malformations vasculaires (celles ci sont de nature capillaire, veineuse ou lymphatique et dites à flux lent, ou de nature artérielle et artério-veineuse avec fistules entre artères et veines et elles sont à flux rapide).
Si on considère les tumeurs vasculaires :
· A côté de l’aspect classique et banal (3 à 5 % des nourrissons en sont affectés) d hémangiome du nourrisson poussant en quelques mois après la naissance, puis se résorbant en quelques années, avec ou sans séquelles, l hémangiome congénital pleinement développé in utero, disparaîtra rapidement, en 1 an environ.
· D’autres tumeurs vasculaires sont aujourd’hui bien individualisées et différenciées de lhémangiome infantile classique, chez le nourrisson et lenfant ; ainsi langiome en touffes et l’hémangioendothéliome kaposiforme peuvent exister isolément ou en association aux anomalies hématologiques (thrombopénie sévère) du syndrome de Kasabach-Merritt.
· En matière de diagnostic des hémangiomes, les examens complémentaires sont rarement indispensables à la reconnaissance du diagnostic, mais peuvent être nécessaires à un bilan dextension profonde ou de malformation associée. Doppler couleur et IRM sont les deux examens utiles.
· Quelques formes graves dhémangiomes sont mieux évaluées aujourdhui : ainsi l’hémangiome dit « en barbe » du fait de son siège, est à haut risque datteinte laryngée sous-glottique associée, justifiant une fibroscopie ORL de dépistage car cet hémangiome laryngé deviendra symptomatique ; lhémangiome palpébral recouvrant peut aussi envahir lorbite et cela doit être évalué par IRM.
Si on considère les malformations vasculaires :
· Qu’elles soit capillaires, veineuses ou lymphatiques, elles sont habituellement aisément reconnues cliniquement. Les malformations capillaires sont rouges (« angiomes plans », « taches de vin »), les veineuses sont bleues et gonflent en cas deffort ou en position déclive, les lymphatiques créent soit des nappes de vésicules liquidiennes sur la peau ou les muqueuses, soit de grosses poches kystiques translucides sous une peau normale.
· Capillaires, veineuses ou lymphatiques, elles relèvent de bilans non invasifs (IRM surtout, ou Scanner), et les angiographies ont désormais une indication très limitée dans le cadre de ces malformations à flux lent. Ainsi, les séquences pondérées en T2 de lIRM mettent remarquablement en évidence les malformations veineuses ou lymphatiques, car elles apparaissent en hypersignal blanc, brillant, au sein des tissus qui les abritent.
· Par contre, en matière de malformations artério-veineuses, à flux rapide, les bilans sont encore complexes et combinent : Echo Doppler de confirmation du diagnostic, en première intention, puis en surveillance et évaluation des débits régionaux ; artériographie indispensable à létablissement de la cartographie des fistules ; IRM et ARM en parallèle (lARM permettra un suivi non invasif et non irradiant ultérieur) ; parfois scanner aussi (en particulier si on suspecte des lyses osseuses associées). Les formes diffuses de MAV justifient aussi un bilan de leur retentissement cardiaque éventuel. 2/ Quelles sont les grandes avancées thérapeutiques de ces dernières années et les perspectives d’avenir ?
Dr Odile Enjolras :
· Angiomes plans et lasers à colorant pulsé : l’enthousiasme du début des années 1990 est un peu tempéré aujourd’hui car certaines localisations répondent moins bien, des résurgences sont observées après la fin des traitements, et on bute sur des limites telles une grande surface à traiter et le coût des traitements. Peu importerait l âge où on traite, pour un bon résultat, au contraire de ce qui se disait avant, mais traiter tôt, dès la période néonatale, reste préférable car la surface d angiome plan va suivre la croissance corporelle de lenfant.
· Malformations lymphatiques (ML) : elles relèvent selon les cas de la chirurgie dexcision, ou de la sclérothérapie percutanée. Les ML cutanées microkystiques étendues sont parfois excisées après expansion cutanée pour éviter les récidives sur cicatrices.
· Malformations veineuses (MV) : les formes céphaliques nécessitent des années de prise en charge multidisciplinaire, combinant sclérothérapie percutanée et gestes chirurgicaux respectant la dynamique faciale. Il faut prendre en compte non seulement les anomalies des tissus mous, déformés par la MV, mais aussi les distorsions osseuses sous-jacentes, résultant dun effet de masse, et justifiant souvent une prise en charge orthodontique, et parfois de chirurgie orthognathique. Les MV étendues des membres tendent à infiltrer peau, muscles et articulations, et à sassocier à une coagulopathie chronique de consommation dont les poussées sont contrôlées par des traitements par héparines de bas poids moléculaire.
· Malformations artério-veineuses (MAV): lapproche thérapeutique combine le plus souvent embolisation thérapeutique pré-opératoire, à visée dhémostase, et chirurgie dexcision totale avec reconstruction immédiate. Lembolisation thérapeutique est rarement capable de guérir une MAV superficielle, mais elle peut être utile pour stabiliser une évolution ou pallier à une complication (ulcération, hémorragie). Les formes peu évolutives, « dormantes », de MAV, si elles sont esthétiquement tolérables, sont simplement surveillées, car le résultat dun traitement complet est rarement pleinement satisfaisant.
Asymetrical Periflexural Exanthema of the Child Début axillaire ou au flanc, asymétrique, extension centrifuge hémicorporelle. Touche surtout l’enfant mais peut se voir chez l’adulte
Hyperkératose psoriasiforme des extrémités (doigts, orteils, arête nasale et oreilles) ou maladie de Bazex.
Hyperkératose sous-unguéale et matricielle. Cette éruption doit faire rechercher essentiellement une néoplasie du pharynx ou du carrefour aérien supérieur.
Dermoscopie
Recherche de néoplasie, notamment des voies aerodigestives supérieures
HLA B5
Bilan des autres atteintes
Aphtes: Dermocorticoïdes puissants, injections intra-lésionnelles de corticoïdes à la base des ulcérations. Thalidomide : 100 mg per os 2 par jour. Colchicine : 1 à 2 mg per os par jour. Disulone.
Complications systémiques : corticothérapie, azathioprime, cyclophosphamide, chlorambucil, ciclosporine.
La maladie communément appelée bouton de fièvre est liée à l’infection par des virus de type Herpès simplex (HSV pour Herpes Simpex Virus). La première contamination (appelée primo infection) par les virus HSV peut passer inaperçue ou être au contraire douloureuse et provoquer un tableau d’inflammation profuse de la bouche ou de la zone génitale.
Le bouton de fièvre, dû à HSV1 fait généralement suite a une transmission du virus dans l’enfance.
Cet article en vidéo :
Le bouton de fièvre est le plus souvent du au virus herpes HSV1. En France, on estime qu’environ 70 % des adultes sont ont été en contact avec HSV1 et sont donc porteurs du virus, même s’il n’est symptomatique (déclencheur de poussées) que dans 30% des cas.
Transmission du bouton de fièvre
La transmission peut se faire sans symptômes d’herpes d’une personne à une autre car le virus HSV est très contagieux et un portage asymptomatique du virus au niveau de la bouche est possible.
Le risque de transmission le plus important se situe quand même lors des poussées d’herpes, notamment tant qu’il y a du liquide et que les lésions sont humides et suintantes.
La transmission peut alors se faire par baiser, échange de couverts, de serviettes de table…
Cependant, le virus peut aussi etre transmis par la salive en labsence de lésions, par portage asymptomatique (baiser, pratique sexuelle oro genitale : on estime qu’HSV1 est responsable d’environ 20% des cas d’herpes génital.
Il est même possible de s’auto contaminer de la bouche à la peau ou aux muqueuses, par manu portage (on se lèche les doigts ou on gratte ses lésions de bouton de fièvre et on se contamine) provoquant des poussées d’herpes cutané (pourtour du nez… ), une conjonctivite herpétique…
Contamination par l’herpès
La primo infection de l’herpes est asymptomatique dans environ 90 % des cas et survient habituellement dans lenfance. Lorsque la primo infection d’herpes de la bouche est symptomatique, elle peut etre marquee par une inflammation de l’ensemble de la bouche (gingivostomatite), marquée par des rougeurs, des érosions, voire des hémorragies. Cette manifestation de la primoinfection par le virus de l’herpes de la bouche est fréquemment rencontrée chez l’enfant.
L’incubation de l’herpes dure entre 2 et 12 jours. Il est fréquent que la gingivostomatite s’accompagne de fièvre à 39°C et de ganglions du cou. L’évolution générale est la guérison en 10 à 15 j, mais la crise peut être émaillée de vomissements, de refus d’alimentation amenant à une déshydratation nécessitant parfois une hospitalisation Les récurrences de l’herpes de la bouche réalisent ce qui est communément appelé « bouton de fievre ».
Bouton de fièvre
La recurrence d’herpes appelée le bouton de fièvre survient le plus souvent après un facteur déclenchant (généralement au décours dune fatigue, d’une fièvre, de maladies infectieuses, d’une chirurgie, d’un acte dermo esthétique (dermabrasion, injections dans les rides, laser, resurfaçage du visage… ), de prise de cortisone, d’une immunodépression, de chocs émotionnels, d’angoisse, de dépression de stress, de contrariétés, d’un rapport sexuel, des regles, dune exposition au soleil ). Le bouton de fièvre siege généralement sur le bord de la lèvre, dans la bouche, voire sur une autre partie basse du visage (menton, pourtour du nez, narine, joue… )
Le bouton de fièvre est souvent précédé par une douleur, un picotement, une cuisson, une démangeaison, qui persiste durant l’éruption de bouton de fièvre
Le bouton de fièvre est marqué au début par une rougeur plus ou moins gonflée, sur laquelle apparaissent ensuite de petites vesicules groupées en bouquet. Ces vesicules évoluent en donnant une érosion et des croutes jaunatres.
Le bouton de fièvre guerit le plus souvent en 8-10j
Il est recommandé de consulter un médecin :
si le bouton de fievre ne guérit pas spontanément en 1 à 2 semaines.
en cas de fièvre ou de symptômes très intenses
en cas de récurences fréquentes de boutons de fievre
en cas de déficit immunitaire ou de prise de médicament immunosuppresseurs
en urgence en cas de doute de conjonctivite herpétique (yeux rouges et sensibles à la lumière
Le traitement du bouton de fievre :
Traitement de la crise de bouton de fièvre
Si les episodes de bouton de fievre sont peu importants et peu genants, on recourt generalement a des cremes contenant des antiviraux (aciclovir, ibacitabine, idoxuridine… ) à raison de 4 à 6 applications par jour
Les traitements oraux par comprimes d’aciclovir et de valaciclovir sont le plus souvent reserves aux poussees importantes ou frequentes
SOIGNER Le bouton de fievre SANS ORDONNANCE
Les délais de rendez-vous chez les dermatologues s’allongent d’année en année.
Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose.
En attendant votre rendez-vous chez le médecin et/ou le dermatologue et le diagnostic précis de votre herpès, vous pouvez tenter de soulager les récurrences de votre herpes de différentes manières et avec des produits disponibles sans ordonnance chez votre pharmacien ou dans une pharmacie sur Internet.
Il faut être très prudent avant d’utiliser des crèmes et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… )
Antécédents d’hypersensibilité à l’aciclovir ou au propylèneglycol.
Application oculaire, intrabuccale ou intravaginale
EFFETS SECONDAIRES
Peu fréquent : des sensations de picotements ou de brûlures transitoires pouvant suivre l’application de la crème, sécheresse cutanée, prurit.
Rare : érythème, eczéma de contact.
Très rare : cas d’urticaire et d’œdème de Quincke
Traitement preventif
En cas de poussees frequentes de bouton de fievre (plus de 6 poussees d’herpes par an), l’aciclovir ou le valaciclovir peuvent etre proposes par le medecin a titre preventif (hors AMM). Le traitement est reevalue en terme d’efficacite au bout de 6 mois.
A-1/ Les facteurs génétiques dans l’eczema de l’enfant et du nourrisson
Deux éléments plaident en faveur du rôle génétique dans le déclenchement de l’eczema atopique de l’enfant :
– 50 à 70% des parents d’enfants atopiques ont un signe d’atopie (eczéma dans l’enfance par exemple)
72% des vrais jumeaux font tous les deux de l’eczéma atopique
A-2/ Immunologie : hyper réactivité à l’environnement des enfants ayant de l’eczema
Les enfants atopiques sont hyper réactifs à leur environnement et font donc plus facilement des manifestations allergiques face aux allergènes qu’ils rencontrent (acariens, poussières… )
A-3/ Diminution du rôle barrière de la peau chez les enfants ayant de l’eczema atopique/ Mutation de la filaggrine
La barrière cutanée est une barrière étanche qui protège la peau contre la perte en eau et contre la pénétration de micro-organismes ou d’antigènes de l’environnement.
La filaggrine est une protéine impliquée dans le façonnement de la couche cornée et donc de la barrière cutanée. Le gène codant de la filaggrine (appelé FLG) se situe sur le chromosome 1q21. Il est le siège de nombreuses mutations associées de manière significative avec un risque augmenté de Dermatite Atopique. Parmi ces mutations, R501X et 2282del4 sont les plus importantes en Europe et elles provoquent une perte complète de l’expression de la filaggrine.
Les enfants ayant de l’eczema atopique ont une peau sèche qui laisse plus facilement pénétrer les allergènes et les micro organismes. Le gène de la filaggrine est muté chez 20 à 50% des patients atteints de Dermatite Atopique
Il faut donc lutter contre cette sécheresse de la peau en appliquant des crèmes hydratantes, en évitant les bains trop chauds et prolongés et en utilisant des savons doux (de type surgras par exemple)
A-4/ La fréquence de l’eczéma atopique augmente depuis plusieurs décennies chez l’enfant.
L’eczema atopique touche actuellement 8 à 10% des enfants français.
A-5/ Le Staphylocoque doré joue un rôle…
La colonisation par Staphylococcus aureus (le « redoutable » staphylocoque doré , un germe pathogène dit opportuniste, qui est naturellement présent dans le microbiote humain) chez les enfants atopiques, semble important dans la génèse de la maladie, et semble être en relation avec les mutations de la filaggrine (voir A-3). La colonisation par staphylocoque précède l’apparition des poussées, avec un profil de germes différent selon qu’il y ait ou non des mutations de la filaggrine. Il semble aussi que les atopiques portent des staphylocoques différents des autres enfants et ces staphylocoques particuliers pourraient leurs avoir été transmis par l’entourage (notamment les parents)! Ceci expliquerait en plus de la génétique (voir A-1) les fréquents antécédents familiaux de dermatite atopique
B/ Les théories et les hypothèses dans l’eczema atopique de l’enfant et du nourrisson
B-1/ L’allaitement maternel (allaitement au sein) protège-t-il les enfants de l’eczema atopique?
Il est difficile de déterminer si l’allaitement maternel protège de l’eczema de l’enfant et du nourrisson. De nombreuses études sont en faveur de cette hypothèse mais d’autres la démentent. Il est probable en tout cas que si l’allaitement maternel protège de l’eczema de l’enfant et du nourrisson, cette protection soit de toutes façon temporaire.
B-2/ Faut-il changer de lait lorsqu’un bébé fait de l’eczema ?
Le changement de lait ne doit être décidé que par le médecin qui suit l’enfant, si ce dernier a un doute quant à une allergie au lait, ce qui reste assez rare.
B-3/ Il y a plus d’eczema de l’enfant dans les pays du Nord de l’Europe que dans les pays du Sud de l’Europe
On peut donc se demander s’il n’existe pas des facteurs pouvant entraîner un eczéma de l’enfant dans les pays du Nord : – l’hygiène méticuleuse des enfants en bas âge dans les pays du Nord est-elle responsable de l’augmentation de l’eczema de l’enfant dans ces pays? – les enfants des pays du Nord sont-ils plus soumis aux allergènes que dans le Sud? – le climat plus froid peut-il expliquer la plus grande fréquence d’eczema de l’enfant dans les pays du Nord
Il en découle l’hypothèse que la dermatite atopique est plus fréquente dans les classes sociales favorisées ou ayant un niveau socio-économique élevé. Une revue de la littérature a passé en revue les 88 publications et il a été trouvé que seulement 42 % des publications montraient une association positive entre un niveau socio-économique élevé et une dermatite atopique. La majorité des publications ne trouvait donc pas d’association.
B-4/ Rôle de la dureté de l’eau?
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une eau est dure lorsque la concentration de CaCO3 (carbonate de calcium) est supérieure à 200 mg/L, ce qui oblige à utiliser un excès de savon pour obtenir de la mousse et entraîne la formation d’un film de savon (stéarate de calcium) sur la peau et les vêtements. Le dépôt de détergents tels que le sodium lauryl sulfate (SLS) provoque une irritation de la peau et une altération de la barrière cutanée, dont l’importance est proportionnelle à la dureté de l’eau de lavage. Tout ceci abime la fonction de barrière cutanée, ce qui favorise une pénétration accrue des allergènes et une colonisation bactérienne de la peau, facteurs de risque d’apparition et de progression de l’eczéma.
Beaucoup d’études ont montré que l’existence d’une eau fortement minéralisée est un facteur de risque pour la dermatite atopique de l’enfant.
Ceci est vrai aussi dans une moindre mesure pour l’adulte
B-5/ Role de la pollution?
Les particules fines générées par la pollution atmosphérique pénètrent profondément dans le système respiratoire, et passent dans le sang, le système nerveux central et la peau.
Les polluants de l’air intérieur et extérieur sont considérés comme des facteurs de risque potentiels de dermatite atopoque, notamment les particules fines inférieures à 10 microns.
Il semblerait que l’exposition à long terme aux polluants atmosphériques a été significativement associée à un risque accru de développer une dermatite atopique dans la population générale et qu’ une exposition plus élevée à la pollution de l’air ambiant était associée à un risque accru d’eczéma chez les hommes plus que chez les femmes? Y aurait-il un rôle protecteur des cosmétiques que les femmes appliquent plus souvent que les hommes sur leur peau?
La cytosteatonecrose est une pathologie de la peau du nouveau né
Adulte jeune (femme++) après une compression traumatisante : placards indurés assez bien limités, reproduisant plus ou moins la trace de la compression.
Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)
Les démangeaisons de la peau constituent un symptome pénible pouvant survenir avec ou sans éruption cutanée. Le diagnostic des démangeaisons est souvent difficile, nécessitant un interrogatoire et un examen précis de la peau. Les causes les plus fréquentes de démangeaisons avec boutons sont la gale (notion de démangeaisons dans l’entourage et surtout la nuit), les éruptions d’eczema et d’urticaire, les réactions médicamenteuses… On peut calmer les démangeaisons au moyen de crèmes et traitements médicaux mais l’idéal est d’en comprendre la cause pour la traiter. Vous ne pouvez pas vous déplacer à un cabinet médical ou ne trouvez pas de rendez-vous chez un dermatologue? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue
Les démangeaisons de la peau sont médicalement appelées « prurit« . aux Antilles on parle volontiers de gratelle ou gratel. Il s’agit d’une sensation particulière, qui engendre le besoin de se gratter ou de se frotter la peau.
Il ne faut pas confondre avec l’envie compulsive et le besoin de gratter la peau et les boutons et de se faire des plaies, appelée dermatillomanie
Le saviez-vous? :
Les démangeaisons ne sont ressenties qu’à la peau et aux semi muqueuses (lèvres, sexe… ), pas aux muqueuses (gencives… ) ni aux viscères.
La perception de la démangeaison est tres variable d’une personne à l’autre, elle est modifiée par des influences psychologiques (l’anxiété, l’excitation, la distraction… )
On peut aussi avoir le besoin de se gratter sans démangeaison.
Chaque personne se gratte de nombreuses fois dans la journée.
En revanche, les démangeaisons intenses sont désagréables et retentissent sur les capacités intellectuelles, parfois le sommeil (prurit insomniant) et devenir insupportable.
Pourquoi la peau gratte ?
Voir l’article « Pourquoi la peau gratte » pour mieux comprendre les mécanismes des démangeaisons dans la peau
Les questions à se poser lors de démangeaisons de la peau
2. La peau qui gratte partout : démangeaisons sur tout le corps
Les démangeaisons sur tout le corps (« de la tête aux pieds »)peuvent avoir un retentissement intense sur la qualité de vie, gêner le sommeil et devenir insupportables.
De deux choses l’une, soit il existe des signes cutanés, soit la peau est indemne, on parle alors de prurit sine materia
2.1 La peau gratte et démange dans tout le corps avec des boutons ou des plaques : les dermatoses diffuses prurigineuses
Exemples de dermatoses profuses qui démangent
Eczema
la dermatite atopique peut engendrer des plaques très profuses sur tout le corps, ainsi que les autres formes d’ eczema
Lichen plan
Le lichen plan prend la forme de papules violacées le plus souvent sur les poignets ou les jambes
Urticaire
L’urticaire a la forme de piqures d’orties et démange beaucoup
Gale
La gale donne des démangeaisons nocturne et des boutons sur les mains, les poignets, le sexe, les seins…
Prurigo
le prurigo est caractérisé par de gros boutons prédominant souvent sur les bras et le haut du dos
Pemphigoide bulleuse
La pemphigoide peut ne pas etre bulleuse au début et donner des plaques rouges sur le corps
Pityriasis rosé de Gibert
Le pityriasis rosé de Gibert est caractérisé par une éruption faisant souvent suite à une plaque initiale
Efflorescence de plaques autour de médaillon initial (situé sur la poitrine à gauche)
Parasitoses
Dermite des nageurs en étang ( pénétration de larves d’helminthes d’oiseaux, en particulier de canards) ou en eau de mer (piqure de larves), Les parasitoses systémiques peuvent aussi être en cause. De nombreuses parasitoses peuvent s’attraper dans le sable et l’eau stagnante
Onchocercose (test thérapeutique à l’ivermectine)
Trypanosomiase,
Bilharzioses,
Distomatose…
Grossesse
Pemphigoïde gravidique
Prurigo gravidique ou PUPP…
2.2 La peau gratte et démange dans tout le corps sans boutons : prurit sine materia
Exemples de démangeaisons sans boutons :
Insuffisance rénale chronique
le mécanisme exact des démangeaisons lors de l’insuffisance rénale est mal connu : role de l’hemodialyse, hypervitaminose A, peau seche, anomalies du
métabolisme phosphocalcique (hyperphosphorémie), neuropathie périphérique… et le traitement en est difficile (cholestyramine, photothérapie UVB…
Rétention biliaire :
cholestase liée à une cirrhose biliaire primitive, une hépatite, un médicament voire un cancer des voies biliaires ou du pancréas. Le traitement de la cause s’il est possible résout le problème, sinon on utilise la cholestyramine, le phénobarbital
Causes « hématologiques »
maladie de Vaquez, donnant notamment un prurit aquagénique (démangeaisons à l’eau, notamment les bains chauds. L’acide acétylsalicylique, ainsi que la cimétidine ou le danazol ont été proposés pour limiter les démangeaisons.
maladie de Hodgkin, les démangeaisons peuvent précéder les signes de la maladie (ganglions… ) et autres lymphomes
dysglobulinemies monoclonales malignes (myélome, maladie de Waldenström) ou bénignes
carence martiale
Parasitoses
notamment la ciguatera
Grossesse
le prurit gravidique sine materia est du à une cholestase et survient au deuxième et surtout au troisième
trimestre. Il est plus important aux paumes et aux
plantes. On le traite avec la cholestyramine, ou lacide ursodéoxycholique
Causes endocrinologiques
Hyperthyroidie (maladie de Basedow) voire hypothyroïdie
Dermatite auto-immune à la progestérone ou aux oestrogènes
Syndrome carcinoïde (libération d’histamine par une tumeur digestive, responsable de flushes)
c’est un diagnostic d’élimination (a retenir uniquement si les autres ont été éliminés), évoluant le plus souvent dans un contexte de peau seche.
Prurit sine materia (#demangeaisons sans boutons) : ne pas oublier de rechercher le #cancer comme cause (sang-moelle et voies biliaires notamment) http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25179683
La maladie de Darier est de transmission autosomique dominante (chromosome 12q). Dyskératose dans laquelle les cellules de la couche de Malpighi se séparent des autres cellules.
Signes de la maladie
Les muqueuses peuvent être atteintes, et il existe de nombreuses formes cliniques atypiques.
Plantes et paumes: minuscules puits.
Muqueuses : papules plus ou moins ombiliquées et confluentes. Poussées vésiculo-bulleuses sont fréquentes.
Examens complémentaires diagnostiques
Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)
Les poils sont infestés par un parasite appelé demodex folliculorum
Cette dermatose est plus fréquente en cas d’immunodépression (VIH…)
Examen complémentaire diagnostique
Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope) : mise en evidence du parasite demodex folliculorum dans un poil
Signes de la maladie
La dermatite herpetiforme est une dermatose bulleuse auto-immune qui démange.
Elle est due a une entéropathie par intolérance au gluten.
Au début les lésions ressemblent à de l’urticaire puis elles sont le plus souvent vésiculeuses.
Elles prédominent aux coudes, aux genoux et aux fesses…
Examens complémentaires diagnostiques
Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope) + IFD
Biologie : hypereosinophilie / syndrome de malabsorption / Ac anti gliadine (évolution parallèle au régime), anti transglutaminase, anti reticulum, anti endomysium
Dosage ponédarl des Ig : baisse des IgA
Traitement
– régime sans gluten (difficile), mis en place et avec suivi par diététicienne > amélioration en 2-3j
– Disulone* 100 à 200 mg/j