HERPES GENITAL : l’herpès génitale de l’homme et de la femme

Herpes génital de l’homme et de la femme

L’herpes génital, cause / Symptomes de l’herpes génitalTraitement de l’herpes genital

Herpes génital de l'homme
Herpes génital de l’homme

Cet article en vidéo:

Cause de l’herpès génital

L’herpès est une maladie virale due a herpes simplex virus

On note deux virus de l’herpes, HSV1 et HSV2. Ces virus ne sont sont contaminants que chez l’homme et non chez l’animal.

L’herpès génital, généralement dû à Herpes Simplex virus 2 ou HSV2 est considéré comme une maladie sexuellement transmissible, fréquente au début de la vie sexuelle : la transmission du virus HSV 2 se fait au cours d’un rapport sexuel avec un partenaire porteur de lésions actives ou pas (c’est même la majorité des cas)

Les infections par l’herpès simplex sont très fréquentes : en France, la majeure partie de la population croise au cours de sa vie au moins l’un des deux virus HSV1 et HSV2 ; on estime que, à l’âge de 50 ans, environ 60% de la population française est séropositive pour HSV1 et 15% pour HSV2.

Les virus herpes simplex se transmettent par contact direct de la peau et/ou des muqueuses.

La transmission de l’herpès est facile.

Le virus de l’herpes peut siéger en de nombreux endroits dont le pourtour de la bouche ( » bouton de fièvre « ) et la sphère ano-génitale : l’herpes génital, qui est considéré comme une Maladie sexuellement Transmissible (MST). Il convient donc d’effectuer un bilan de MST (examen complet, sérologies…) en cas de contamination par l’herpes génitale.On distingue plusieurs types d’infections à herpes :

  1. primo-infection : il s’agit du premier contact infectant avec HSV1 ou HSV2, qu’il y ait des symptomes (gingivostomatite… ) ou rien (on peut ne pas se rendre compte qu’on a été infecté)
  2. infection initiale : il s’agit du premier contact infectant avec HSV1 ou HSV2, chez une personne deja infectée par l’autre type viral. Lorsqu’il y a des symptômes, ceux-ci sont souvent moins sévères que lors d’une primo-infection
  3. réactivation : période de réplication du virus (le virus se réveille et se multiplie), ceci prenant la forme d’une récurrence clinique ou d’une excrétion virale contaminante mais sans symptomes (la personne excrete le virus sur sa muqueuse, est contaminante, mais rien ne le laisse supposer puisqu’elle ne présente pas de symptomes)

Ainsi chacune des phases de l’herpes peut n’avoir aucun signe!

Les virus de l’herpes HSV1 et HSV2 peuvent etre transmis par un sujet présentant des symptomes de primoinfection, de récurence, mais aussi ne présentant aucun symptome! (primoinfection asymptomatique ou excretion virale asymptomatique)
En effet, l’excrétion virale dans la salive peut persister en dehors des poussées d’herpes. On peut donc etre contamine par une personne ayant eu de l’herpes il y a longtemps.
La primo infection est liée à la pénétration du virus dans la muqueuse ou la peau. L’incubation dure entre 2 et 12 jours.
Les particules de virus arrivent alors à « remonter » le long des nerfs sensitifs qui innervent la zone infectée, et à s’y réfugier dans les ganglions sensitifs (en général le ganglion sacré pour l’herpes génital), hors d’atteinte du système immunitaire et des médicaments anti -herpes

La réactivation des virus, marquée par leur réplication, provoque une récurrence herpétique, marquée par la « descente » des particules virales le long des nerfs infectés et par la réplication des virus herpes simplex sur la peau ou la muqueuse

L’herpès génital se transmet au moment de rapports sexuels vaginaux ou anaux non protégés (ou parfois protégés car le préservatif n’exempt pas la transmission de l’herpes génital à 100% : des particules virales présentes sur le pubis, les muqueuses du vagin ou la peau environnante peuvent être transmis de peau à peau ou de muqueuse à peau si le partenaire a de petites lésions cutanées permettant la pénétration du virus) avec une personne infectée par le HSV. Le virus peut même se propager sans pénétration…

Herpès génital de la femme
Herpès génital de la femme

20 à 40% environ des herpes genitaux sont dus a HSV1 par le biais de transmission oro génitale (pratiques sexuelles bucco génitales). Le virus de l’herpès génital est un virus fragile, qui ne survit que très peu de temps s’il n’est pas sur une muqueuse ou dans un corps humain. On ne risque donc que peu voire pas de se contaminer par le biais de la cuvette des toilettes ou de l’utilisation d’un linge souillé.
La survenue d’un herpès génital au sein d’un couple est souvent la source de conflits et de doute de rapport extraconjugal.Cependant, l’herpes génital n’est pas le signe d’une contamination récente car le virus peut rester en sommeil longtemps, sauf en cas de primo-infection symptomatique
L’herpès génital touche environ 20% de la population sexuellement active, et en particulier les 25-35 ans.

Symptomes de l’herpes genital

La primo infection peut aussi etre suivie de l’apparition de lésions environ 5 à 10 jours après le contact sexuel contaminant : il s’agit de vésicules souvent sensibles ou douloureuses sur un fond rouge et gonflé. Puis les vésicules se rompent et donnent des exulcérations parfois très douloureuses qui guérissent en une semaine. Il peut exister des ganglions de l’aine. Chez la femme, on peut observer un gonflement vulvaire important et des brulures lors de la miction.

Ensuite l’HSV longe les nerfs et va s »endormir » dans un ganglion sensitif près de la moelle épinière. Il peut rester « endormi » plusieurs semaines ou années… avant de se « réveiller »,provoquant alors des récurences : le virus de l’herpes se réplique et migre le long du nerf en sens inverse, jusqu’au niveau de la peau ou des muqueuses génitales. Il provoque alors des récidives dans le même endroit que la primo infection; ces récidives peuvent etre précédés de sensations de picotements ou de brûlures appelés prodromes. Puis apparaissent des vésicules regroupées en « bouquet », puis des exulcérations, mais ces lésions sont souvent moins parlantes et douloureuses que lors de la primo-infection.

herpes vaginal
Herpes génital

Les facteurs favorisant les récurences herpétiques sont :

  • les stress, qu’ils soient psychologiques ou physiques (intervention chirurgicale… )
  • la fatigue,
  • une infection (grippe),
  • les règles…

Les récurences herpétiques peuvent être très rares comme particulièrement récidivantes et gênantes. De plus l’herpes génital représente un risque chez la femme de transmission à son enfant lors l’accouchement : i le virus est présent sur les muqueuses du vagin au moment de l’accouchement, il peut etre transmis de la mere au bébé.
Ce risque est assez faible si la mere a été contaminée avant la grossesse, car elle transmet ses anticorps au foetus, ce qui tend à le protéger. En revanche, en cas de contamination durant la grossesse, il n’y a quasiment aucune protection, notamment en cas de contamination en fin de grossesse : les anticorps mettent plusieurs semaines à etre produits et a passer la barrière placentaire, et d’autre part, la contamination étant récente, il y a un risque important que le virus soit actif et présent au niveau des muqueuses vaginales lors de l’accouchement : le nouveau-né risque alors de développer une encéphalopathie herpétique, source potentielle de cécité, de retard psychomoteur, voire de décès du nouveau né. Il faut donc toujours mentionner à son obstétricien lorsqu’on a eu un ou plusieurs épisodes d’herpes génital. Ce dernier peut décider de placer la maman sous traitement antiviral en fin de grossesse pour réduire le risque de poussée lors de l’accouchement (notamment en cas d’antécédent d’herpes genital avant la grossesse), voire de pratiquer une césarienne… en cas de primo infection à l’herpès génital en fin de sa grossesse ou en cas de récurrence au moment de l’accouchement. L’herpès génital est donc caractérisé par le taux important de patients asymptomatiques, susceptibles d’être transmetteurs du virus même en l’absence de symptômes : on parle d’excrétion asymptomatique du virus ; le virus est sur la muqueuse génitale et peut être transmis au partenaire sexuel, mais il n’y a pas de lésions génitales. 20 % des patients infectés n’ont jamais eu de symptômes, elles ignorent qu’elles sont porteuses du HSV et cependant elles sont potentiellement contagieuses. A contrario 20% des personnes infectées ont eu des symptômes diagnostiqués et savent qu’elles souffrent d’herpes genital. Les 60 % restants ont eu des symptômes, parfois très frustes, mais ceux-ci n’ont pas été diagnostiqués « herpes génital » et elles ne savent donc pas non plus qu’elles sont contagieuses! Au total donc, 80% des personnes touchées par l’herpes génital ne savent pas qu’elles sont contagieuses! Le risque de transmission le plus important de l’herpes génital est au début de la poussée, lorsqu’on observe des vésicules puis les lésions restent contagieuses tant qu’elles ne se sont pas complètement sèches (tant qu’il y a du suintement ou du liquide).
Mais en réalité, la majorité des transmissions se font par excrétion asymptomatique du virus, sans aucune lésion… Diagnostic de l’herpes génital
En cas de doute diagnostique du médecin devant des ulcérations génitales, il est possible de prélever un peu de cellules au niveau des lésions et de les mettre en culture. Le résultat est obtenu en deux jours environs Il est aussi possible de demander sur le prélevement de rechercher l’ADN du virus de l’herpes, mais cette technique est plus couteuse. Le médecin peut aussi demander une sérologie de l’herpes dans le sang, mais ceci ne peut confirmer que les lésions sont de l’herpes génital car le taux de positivité de la sérologie herpétique est trop importante dans la population.
En revanche, en cas d’herpes génital, le médecin recherchera d’autres maladies sexuellement transmissibles au moyen notamment d’une prise de sang, voire d’autres prélèvements génitaux à la recherche de Chlamydiae Trachomatis

Traitement de l’herpes genital

Le traitement de l’herpes génital par voie orale (par comprimes d’aciclovir et de valaciclovir) est le plus souvent reserve aux poussees importantes et genantes d’herpes genital, ou en cas de risque de contagion

Il faut nettoyer la zone génitale une fois par jour avec un produit se toilette doux, sans frotter et bien sécher

Le médecin prescrit le plus souvent des crèmes à base d’aciclovir à appliquer plusieurs fois par jour

Soigner l’herpes génital AVEC UNE CREME sans ordonnance

Les délais de rendez-vous chez les dermatologues s’allongent d’année en année.

Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose.

En attendant votre rendez-vous chez le médecin et/ou le dermatologue et le diagnostic précis de votre herpès, vous pouvez tenter de soulager les récurrences de votre herpes de différentes manières et avec des produits disponibles sans ordonnance chez votre pharmacien ou dans une pharmacie sur Internet. Il faut être très prudent avant d’utiliser des crèmes et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… )

Parmi ceux-ci on peut citer :

ACICLOVIR 5% crème, HERPESEDERMYL 5%, crème, HERPEVIR 5%, crème, KENDIX 5 POUR CENT, crème, REMEX 5%, crème (Aciclovir)

CONTRE-INDICATIONS
  • Antécédents d’hypersensibilité à l’aciclovir ou au propylèneglycol.
  • Application oculaire, intrabuccale ou intravaginale
EFFETS SECONDAIRES
  • Peu fréquent : des sensations de picotements ou de brûlures transitoires pouvant suivre l’application de la crème, sécheresse cutanée, prurit.
  • Rare : érythème, eczéma de contact.
  • Très rare : cas d’urticaire et d’œdème de Quincke

Traitement preventif de l’herpes : se débarrasser de l’herpès?

Il n’est pas possible de se débarrasser de l’herpes. Cependant, en cas de poussees frequentes d’herpes (plus de 6 poussees d’herpes par an), l’aciclovir ou le valaciclovir peuvent etre proposes par le medecin a titre preventif. Le traitement est reevalue en terme d’efficacite au bout de 6 mois.

Précautions à prendre en cas d’herpès génital

 

Il faut toujours prévenir ses partenaires qu’on a eu de l’herpes car il est contagieux même en l’absence de symptomes

En cas d’herpes génital après un rapport non protégé, il faut faire un bilan de MST aupres de son médecin

Et pour aller plus loin

Recommandations de la Société Française de Dermatologie dans la prise en charge de l’herpes genital

Herpes génital et grossesse

En savoir plus

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HERPES : l’herpès, cause, symptomes, contamination

Herpes

L’herpes est une atteinte virale par virus de l’herpes de la peau et des muqueuses, le plus souvent labiale (« bouton de fièvre) et génitale. Il se contracte le plus souvent lors d’un baiser ou d’un rapport sexuel puis il « dort » dans les ganglions sensitifs des nerfs contaminés et se « réveille » au décours d’une fatigue, d’une maladie intercurente, d’une exposition solaire… provoquant alors ses manifestations. Il existe des traitements préventifs de la récidive des poussées , et des traitements de la crise.

Herpes

L’herpes, cause / Contamination à l’herpesQuels sont les différents types de contaminations / La crise d’herpes /Traitement de l’herpes / Points clés / Questions fréquentes / Et pour aller plus loin

Cause

La maladie communément appelée herpès est liée à l’infection par des virus de type Herpès simplex (HSV pour Herpes Simpex Virus).

On note deux virus, HSV1 et HSV2. Ces virus ne sont sont contaminants que chez l’homme et non chez l’animal.

Les infections par HSV sont très fréquentes : en France, la majeure partie de la population croise au cours de sa vie au moins l’un des deux virus HSV1 et HSV2 ; on estime que, à l’âge de 50 ans, environ 60% de la population française est séropositive pour HSV1 et 15% pour HSV2.

L’herpès cutanéomuqueux est une des maladies infectieuses virales humaines les plus fréquentes au Monde. En France, la contamination par HSV1 concerne environ 70% de la population! Quant à HSV2, il concerne environ 20% de la population.

Herpes labial
Herpes labial

 

Contamination


Les virus HSV se transmettent par contact direct de la peau et/ou des muqueuses.

La transmission est facile.

Le virus  peut siéger en de nombreux endroits dont le pourtour de la bouche ( » bouton de fièvre « ) et la sphère ano-génitale : l’herpes génital, qui est considéré comme une Maladie sexuellement Transmissible (MST). Il convient donc d’effectuer un bilan de MST (examen complet, sérologies…) en cas de contamination par l’herpes génitale.

Premiere contamination

La première contamination (appelée primo infection) par les virus HSV peut passer inaperçue ou être au contraire douloureuse et provoquer un tableau d’inflammation profuse de la bouche ou de la zone génitale.

Primo infection à l'herpes
Primo infection à l’herpes
Lésions des gencives et lèvres lors de la primo infection à l'herpes
Lésions des gencives et lèvres lors de la primo infection à l’herpes

Récurences de l’herpès

Ensuite, les virus HSV ont pour propriété de rester latents dans les ganglions sensitifs des nerf innervant la zone de contamination. Ils peuvent ensuite se réactiver (généralement au décours d’une fatigue, d’une fièvre, de maladies infectieuses, d’une chirurgie, d’un acte dermo esthétique (dermabrasion, injections dans les rides, laser de la peau, resurfaçage du visage… ), de prise de cortisone, d’une immunodépression, de chocs émotionnels, d’angoisse, de dépression, de stress, de contrariétés, d’un rapport sexuel, des regles, d’une exposition au soleil…) et provoquer les récurences herpétiques.

Herpes de la lèvre chez l'enfant
Herpes de la lèvre chez l’enfant

Types d’infections à l’herpès

Ainsi donc on distingue plusieurs types d’infections à herpes :

  1. primo-infection : il s’agit du premier contact infectant avec HSV1 ou HSV2, qu’il y ait des symptomes (gingivostomatite… ) ou rien (on peut ne pas se rendre compte qu’on a été infecté)
  2. infection initiale : il s’agit du premier contact infectant avec HSV1 ou HSV2, chez une personne deja infectée par l’autre type viral. Lorsqu’il y a des symptômes, ceux-ci sont souvent moins sévères que lors d’une primo-infection
  3. réactivation : période de réplication du virus (le virus se réveille et se multiplie), ceci prenant la forme d’une récurrence clinique ou d’une excrétion virale contaminante mais sans symptomes (la personne excrete le virus sur sa muqueuse, est contaminante, mais rien ne le laisse supposer puisqu’elle ne présente pas de symptomes)

Ainsi chacune des phases de l’herpes peut n’avoir aucun signe!

Les virus de l’herpes HSV1 et HSV2 peuvent etre transmis par un sujet présentant des symptomes de primoinfection, de récurence, mais aussi ne présentant aucun symptome! (primoinfection asymptomatique ou excretion virale asymptomatique)
En effet, l’excrétion virale dans la salive peut persister en dehors des poussées d’herpes. On peut donc etre contamine par une personne ayant eu de l’herpes il y a longtemps.
La primo infection est liée à la pénétration du virus dans la muqueuse ou la peau. L’incubation dure entre 2 et 12 jours.
Les particules de virus arrivent alors à « remonter » le long des nerfs sensitifs qui innervent la zone infectée, et à s’y réfugier dans les ganglions sensitifs (en général le ganglion trigéminé pour le « bouton de fièvre » et le ganglion sacré pour l’herpes génital), hors d’atteinte du système immunitaire et des médicaments anti -herpes

La réactivation des virus, marquée par leur réplication, provoque une récurrence herpétique, marquée par la « descente » des particules virales le long des nerfs infectés et par la réplication des virus herpes simplex sur la peau ou la muqueuse
Cette réplication provoque une éruption le plus souvent vésiculeuse, siégeant au fil des réactivations toujours au même endroit (bouton de fievre, herpes génital… )

 

Crise d’herpes

En dehors de la très symptomatique primoinfection, l’herpes peut prendre des formes très variées lors de ses récurences ou crises d’herpes

Herpes sur la peau

Il peut surgir sur des zones initialement contaminées (fesse, dos) et prend alors la forme de vésicules en bouquet

Vésicules en bouquet évocatrices d'herpes de la fesse
Vésicules en bouquet évocatrices d’herpes de la fesse

Herpes du doigt ou panaris herpétique

Il peut s’agir d’une primo contamination ou plus rarement d’une récurence

Herpes du doigt
Herpes du doigt

L’herpes buccal ou bouton de fievre

Il est dû généralement à HSV1 et fait généralement suite a une transmission du virus dans l’enfance

Herpes labial au stade crouteux
Herpes labial au stade crouteux

>> voir l’article sur l’herpes labial (ou bouton de fievre)

L’herpès génital

Il est généralement dû à HSV2 est il est considéré comme une maladie sexuellement transmissible.

Herpes génital de l'homme
Herpes génital de l’homme

Mais 20 à 40% environ des herpes genitaux sont dus a HSV1 par le biais de transmission oro génitale (pratiques sexuelles bucco génitales)

Herpès génital de la femme
Herpès génital de la femme

>> Voir l’article sur l’herpes genital

Herpes de l’oeil

Un herpes peut devenir profus et atteindre l’oeil, c’est l’herpes oculaire (donnant un oeil rouge et douloureux)

L'herpes de l'oeil
L’herpes de l’oeil

Outre le valaciclovir et l’aciclovir par voies orales, on peut utiliser lle ganciclovir sous forme de gel ophtalmique à 0,15 p. 100 (Virgan® gel ophtalmique) dans les kératites herpétiques aiguës superficielles, ou l’idoxuridine (Iduviran® collyre) ou encore la trifluridine à 1 p. 100 (Triherpine® collyre, Virophta® collyre)

Eczema atopique et herpes

Attention à l’herpes chez les enfants atteints d’eczema atopique car ils risquent une poussée profuse appelée syndrome de Kaposi Juliusberg

Kaposi Juliusberg chez un enfant atopique
Kaposi Juliusberg chez un enfant atopique

Le retentissement sur le moral et la qualité de vie

Le retentissement sur la qualité de vie peut etre considérable, notamment en raison de l’aspect affichant de l’herpes labial et pour l’herpes genital, en raison des perturbations dans les relations sexuelles.

Points clés :

  • L’herpes est une maladie fréquente liée à Herpes Simplex Virus (HSV) qui nécessite une consultation médicale
  • Deux HSV peuvent contaminer l’homme : HSV 1 et 2

Questions fréquentes

– Quand je suis fatigué, j’ai un bouton de fievre

Vous souffrez d’herpes labial, maladie fréquente, liée au virus de l’herpès. On estime que ce dernier infecte environ 70% des adultes. Le virus, lorsqu’il a infecté une zone (la bouche dans votre cas), se loge dans les ganglions sensitifs des nerfs qui innervent la zone et y reste de façon latente. Parfois le virus se « réveille » et prolifère lors de diverses situations favorisantes (exposition au soleil, fatigue, stress, période de règles…), provoquant une poussée d’herpès dans la zone initialement contaminée. Il n’est donc pas possible de se débarrasser du virus. Il est néanmoins possible de limiter l’impact voire la fréquence des crises : je vous recommande donc de consulter votre médecin qui vous prescrira un traitement local que vous pourrez appliquer dès les premiers symptomes des crises (picotements, rougeur discrète…) afin de limiter la crise d’herpes. De plus, en cas de poussées fréquentes (plus de 6 poussées par an), le médecin pourra vous proposer un traitement par voie orale, à prendre durant plusieurs mois et permettant dans la majorité des cas de diminuer le nombre et l’importance des poussées d’herpès.

Et pour aller plus loin…


  Traitement de l’herpes

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KERATO-ACANTHOME : le keratoacanthome

Kerato acanthome

Le kerato acanthome est une tumeur en corbeille ou en tomate farcie, qui se développe rapidement et dont la guérison est souvent spontanée en quelques mois.

kerato acantome
Keratoacanthome


Diagnostic

Le kérato-acanthome est une tumeur épithéliale qui dépendrait d’un follicule pilo-sébacé. Sa survenue est brutale, en quelques jours, sur une plaque rouge passant souvent inaperçue, donnant une tumeur nodulaire violacée ronde, bien limitée, comme posée sur la peau en « tomate farcie » puisqu’il existe un bourrelet périphérique revêtu d’une peau lisse et rouge violacée, qui circonscrit un cratère central rempli de matériel corné.

Evolution

Le kérato-acanthome régresse le plus souvent spontanément en 2 à 12 semaines en laissant une cicatrice parfois ulcéreuse notamment au niveau des lèvres, du nez et des paupières.

Formes cliniques

Plusieurs variétés de kérato-acanthomes sont décrites

  • La forme unique ou solitaire, la plus fréquente, plus fréquente chez l’homme après  50 ans, sur les zones découvertes pileuses, de moins de 3 cms (au dela il s’agit d’une forme géante, souvent le fruit de la confluence de plusieurs KA) : visage, avant bras, jambes…
  • Les kérato-acanthomes multiples:

— KA familiaux : génodermatose de transmission autosomique dominante (mutations du gène TGFB1) touchant des jeunes qui verront se développer des KA sur tout le corps, régressifs

— KA éruptifs et sporadiques en cas de déficit de l’immunité cellulaire (lymphome…) : centaines de KA de petite taille cutanéomuqueux

— syndrome de Muir-Torre, génodermatose associant de multiples kérato-acanthomes à des tumeurs cutanées sébacées avec risque de carcinomes viscéraux primitifs (colon++) ou du larynx.

Cause

La cause est mal connue, on estime qu’il y a plusieurs facteurs  :

— génétiques notamment dans les formes familiales ;

— infectieux : HPV (papilloma virus humain) ;

— exposition au soleil : ils prédominent sur les zones exposées et coexistent souvent avec des kératoses actiniques

Est-ce un cancer?

Le kérato-acanthome est pour de nombreux auteurs considéré comme une forme particulière de carcinome épidermoïde bien différencé et régressif, et doit donc être traité comme un cancer. D’après les recommandations de  prise en charge du carcinome épidermoïde cutané « le kérato-acanthome et le carcinome épidermoïde ont en commun les facteurs épidémiologiques, l’âge d’apparition et la topographie. De plus, un petit nombre de tumeurs, d’abord considérées comme des kérato-acanthomes, ont évolué par la suite comme des carcinomes épidermoïdes, alors que leur aspect de départ semblait caractéristique »

Histologie

Le dermatologue prélève un petit morceau de peau ou l’ensemble de la lésion sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope : le diagnostic est en effet plus facile avec l’ensemble de la lésion. L’image est celle d’un cratère central rempli de kératine, bordé latéralement et en profondeur par une prolifération kératinocytaire  ayant les désordres architecturaux voire les atypies et les mitoses parfois très proches d’un carcinome épidermoïde.

Traitement


Exerese complète car il est considéré comme une forme de carcinome spinocellulaire bien différencié, notamment en l’absence de régression au bout de 2 à 3 mois d’évolution ou si son diamètre est d’emblée supérieur à 2 cm

KERATOSE ACTINIQUE : croutes sur le visage, le cuir chevelu, les mains…

Kératose actinique

Kératoses actiniques de la main
Kératoses actiniques de la main

Les kératoses actiniques sont des taches rouges persistantes, rugueuses ou crouteuses, prédominant sur le visage et les mains. Il s’agit de lésions précancéreuses (ou cancéreuses débutantes : carcinomes). On considère qu’il s’agit de la forme la plus précoce du carcinome épidermoide

Causes

La cause principale des kératoses actiniques est l’exposition au soleil, en particulier sur peau claire
On estime que 60% des patients de plus de 40 ans ayant eu des expositions solaires intenses et une peau claire présente des kératoses actiniques.

90% d’entre elles surviennent chez des patients de + de 50 ans

Plus le soleil est présent, plus on en rencontre : elles concernent 1/4 des adultes dans l’hémisphère Nord contre la moitié des adultes en Australie.

En France, on estime qu’elles sont nombreuses chez 754/100000 habitants

Les hommes sont les plus touchés : 1,35 homme pour une femme en France.

Symptomes

Elles sont présentes sur une zone photoexposée, (visage, mains, cuir chevelu chauve), notamment chez un sujet de phototype clair ++

keratose solaire
Keratose actinique ou keratose solaire, une zone rugueuse sur la peau

La kératose actinique est fréquente chez le sujet âgé, sur les zones d’exposition au soleil : tête et cou dans 70% des cas (oreilles, cuir chevelu des personnes chauves, convexités du visage (nez, joues..)), mains, avant-bras… Elle se présente au début sous la forme d’une tache rosée mesurant quelques mms, lisse et bien limitée, puis elle devient rugueuse au toucher.

Keratose actinique au début : une simple tache rosée à peine rugueuse
Keratose actinique du nez

Les kératoses actiniques sont généralement non infiltrées++

Possibilité d’atteinte du cuir chevelu en cas de calvitie donnant des croutes sur le crane dégarni

Kératoses actiniques de la peau du crane dégarni

Elle est souvent rosée mais peut aussi être de couleur brune, ressemblant à des taches solaires (qui ne sont pas rugueuses).

Les kératoses actiniques sont le plus souvent multiples mais il est possible de n’observer qu’une seule lésion dans environ 20% des cas.

Au début elle peut être à peine visible ou n’être remarquée que de façon intermittente. C’est alors la palpation qui fait le diagnosic, par l’aspect rugueux un peu comme du papier de verre.

Parfois la lésion est à peine visible mais elle est sensible au toucher, les patients décrivant une petite croute douloureuse lorsqu’on l’effleure.

Possibilité de formes hyperkératosiques ressemblant à une corne cutanée.

Corne cutanée : à considérer comme un carcinome épidermoide

Possibilité d’atteinte de la lèvre inférieure, la plus exposée au soleil (chéilite actinique)

Keratose actinique de la lèvre : chéilite solaire

Les kératoses actiniques peuvent évoluer de 3 façons :

  • guérison spontanée rare, le plus souvent par absence totale d’exposition au soleil
  • persistance en l’état, en s’étendant un peu le plus souvent
  • évolution vers un carcinome épidermoïde : la probabilité de survenue d’un carcinome épidermoide invasif sur kératose est d’environ 10% en présence de plus de 8 kératoses actiniques. 70% des carcinomes épidermoïdes invasifs ont débutés sous la forme d’une kératose actinique : il faut donc impérativement les traiter!

Les éléments faisant suspecter l’évolution d’une kératose actinique vers un carcinome épidermoïde invasif sont

  • inflammation et rougeur
  • induration +++
  • diamètre > 1 cm
  • croissance rapide
  • saignement
  • ulcération.

Examens complémentaires diagnostiques

Dermatoscopie : au  niveau du visage, aspect de fraise

Vaisseaux et rougeurs autour d’ostiums folliculaires kératinisés : kératose actinique

La kératose actinique du visage est souvent très vascularisée, caractérisée par du rouge distribué en pseudo réseau autour d’ostiums folliculaires kératinisés jaunatres

Keratose actinique en dermoscopie

Kératose actinique du nez, vue clinique et dermoscopique :

Keratose solaire du nez
On retrouve les 3 squames blanches qu’on voyait cliniquement et la rougeur prend l’allure d’une nappe rouge constellée de points couleur chair-jaune

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

Soigner les keratoses solaires

L’attitude est de traiter efficacement les kératoses actiniques pour éviter le risque d’apparition d’un cancer de la peau de type spinocellulaire sur le « champs de cancérisation », c’est-à-dire la zone où se trouvent les kératoses.

Les deux traitements habituellement utilisés sont

la cryothérapie

Cryotherapie des keratoses solaires

application d’azote liquide sur les kératoses au cabinet du médecin

et/ou

l’application de crèmes à l’imiquimod (Aldara*), au diclofénac (Solaraze*), au 5 Fluoro uracile (Efudix*), à l’ingenol mebutate (Picato*)

Ils sont prescrits par un médecin et appliqués par le patient pendant quelques jours ou semaines, puis on réévalue au cabinet.

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Ces traitements sont irritants et ils sont réservés aux kératoses actiniques non hyperkératosiques.

On peut aussi recourir à la

photothérapie dynamique.

Elle consiste à appliquer sur les kératoses actiniques un produit photosensibilisant, l’acide aminolevulinique, pour créer une réaction au soleil ou sous une lampe au cabinet, afin d’en espérer la destruction

C’est une technique qui est intéressante pour les kératoses actiniques en grand nombre mais sans gravité, notamment du visage et du cuir chevelu, ou les applications d’azote et l’application de crème peuvent engendrer beaucoup de désagréments (douleur, croutes, cloques… )

En savoir plus sur la photothérapie dynamique

Surveiller les keratoses actiniques

Dans tous les cas la surveillance régulière est indispensable car d’autres kératoses surviennent souvent dans la zone. Enfin, la protection solaire est indispensable car le soleil stimule la réapparition de kératoses et la survenue d’un cancer de la peau.

En savoir plus

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Vidéo de la Société Francaise de Dermatologie :

http://www.cochrane.org/fr/CD004415/interventions-pour-les-keratoses-actiniques

KERATOSE PILAIRE : la keratose pilaire, des petits boutons sur les bras

Keratose pilaire

Cet article en vidéo :


La kératose pilaire touche 40% de la population! dont à 70% des adolescents. C’est une maladie génétique qui se révèle dans 50% avant 10 ans et dans 35% entre 11 et 20 ans. Lorsqu’elle apparait avant 10 ans, elle s’aggrave souvent durant l’adolescence. Elle se manifeste par un épaississement de la partie superficielle de la peau (couche cornée) au niveau des orifices des poils. Cette présence de petits bouchons de corne provoque la présence de petites élevures de peau souvent grisâtres et adhérentes, donnant un aspect rapeux ou chair de poule, le plus souvent situés sur les faces postérieures des bras, les cuisses, voire le visage…

C’est donc un peu comme si de petits bouchons cornés se mettaient à l’abouchement des poils

Il s’agit d’une atteinte bénigne de la peau. Une amélioration avec l’âge (après l’adolescence) est fréquente.

Kératose pilaire

Causes

Elle est génétique, de transmission autosomique dominante (si on porte le gène, on l’exprime) à pénétrance variable (le taux d’expression est plus ou moins prononcé d’une personne porteuse à l’autre).

Elle plus fréquente chez la femme et elle est souvent associée à l’atopie et à l’ichtyose vulgaire. Elles sont souvent conjointes de dartres

Symptomes

Les élevures de peau couleur chair ou grisatres sont principalement localisées sur la face postérieure des bras et des cuisses, voire les joues.

Parfois elles sont un peu rouges, notamment en cas de manipulation par le patient, elles peuvent alors s’infecter et donner des folliculites

Elles apparaissent dans l’enfance, augmentent durant l’adolescence et diminuent à l’âge adulte

Elles s’améliorent en été dans environ 50% des cas.

En cas de poussées inflammatoires ou infectieuses, de manipulations par le patient, il existe souvent des plaies, des croutes voire des taches pigmentaires séquellaires

Formes de kératoses pilaires

Forme blanche

Les boutons sont grisatres, sans rougeur. La peau est sèche

Forme rouge

Les boutons sont rouges et deviennent parfois atrophiées, notamment sur les joues, pouvant évoluer vers l’atrophodermie vermiculée : aspect de pores dilatés sur le visage

Diagnostics différentiels

Certaines maladies de peau peuvent ressembler à la kératose pilaire :

lichen plan pilaire,

psoriasis folliculaire,

eczéma folliculaire,

mucinose folliculaire,

carence en vitamines,

syphilis secondaire spinulosique

lichen nitidus…

 

Se débarrasser de la kératose pilaire : traitement

Il faut tenter d’éliminer en douceur les petits bouchons cornés et d’éviter leur récidive

Règles d’hygiène de la peau en cas de kératose pilaire

On recommande en cas de boutons de kératose pilaire sur les bras, les cuisses.. :

d’éviter les lavages trop fréquents; Pas plus d’un lavage/j ;
de se laver à l’eau tiède plutot qu’à l’eau très chaude ;
d’utiliser des savons surgras ou savons sans savons, voire pas de savon du tout pour la zone atteinte ;
d’appliquer les crèmes hydratantes sur une peau humidifiée, voire avec une éponge de bain en massant doucement

Crèmes hydratantes

On applique des crèmes hydratantes de la paraffine, du glycérol et de la glycérine.

Kératolytiques

Il s’agit de produits légèrement exfoliants à base d’acide salicylique (2%), d’urée (5 à 20%) voire d’alpha-hydroxyacides.
Il s’agit par exemple de Kératosane® ou Xérial®, Propy-Lacticare®, Akérat crème®

Vitamine A acide (ou trétinoïne)

Elle peut être prescrite par le médecin en cure courte, hors AMM

Voir l’article tretinoine

Cortisone

Les médecins peuvent aussi prescrire des dermocorticoides au début du traitement, uniquement pour diminuer l’inflammation et en l’absence d’infection.

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LARVA MIGRANS : la larva migrans ou ver à chien

Larva migrans ou « ver à chien »

La larva migrans cutanée ankylostomienne est une maladie parasitaire due à des larves d’ankylostome provenant de déjections de chiens, parmi lesquels Ancylostoma braziliense est le plus fréquent. Elle est la conséquence de la migration sous-cutanée de ces larves en impasse parasitaire chez l’homme.
Les larves contaminent généralement lors de vacances à la plage, notamment en zone tropicale ou tempérée car elles passent a travers le maillot ou la serviette de bain puis a travers la peau. Il faut donc éviter les plages ou l’on voit des chiens errants et se poser plutot à l’endroit ou le sable a été mouillé par la mer en cas de marées (zone de marnage) car l’eau de mer peut tuer les larves.

sable

Diagnostic

Apres l’infestation apparait sur le site de contamination (pied, fesses) une eruption qui démange beaucoup, au sein de laquelle on voit parfois le sillon de migration de la larve , pathognomonique
On note parfois une guerison spontanee car l’homme est une impasse parasitaire : la mort des larves survient en 2 à 3 mois

Traitement

Ivermectine 4cp en une prise unique

LUCITE : la lucite estivale et son traitement

Lucite

Il s’agit d’une éruption cutanée transitoire secondaire à l’exposition aux Ultra Violets, faite de boutons qui démangent sur les zones exposées au soleil.

Lucite estivale bénigne
Lucite

La lucite est une allergie au soleil très fréquente.

On distingue en France deux types de lucites regroupées sous le terme anglo-saxon ‘polymorphous light eruption’ : la lucite estivale bénigne, touchant 20% de la population, dont nous allons parler ici, et la lucite polymorphe, plus rare.

Causes

Les causes de la lucite sont mal connues, on suspecte le rôle d’un chromophore interne qui reste non identifié

On sait qu’il existe plusieurs pistes :

Immunologique

La lucite est une réaction d’hypersensibilité retardée dont l’antigène est inconnu

 

Génétique?

On note de rares cas familiaux chez des jumeaux

Lucite estivale bénigne

La lucite estivale bénigne est une allergie au soleil qui concerne 20% de la population!

Elle touche notamment les femmes jeunes (25-35 ans).

Elle est plus fréquente en pays tempéré qu’en zone tropicale

Elle touche tous les phototypes

Elle serait associée mais cela reste controversé avec  le lupus? la maladie de Jessner et Kanof ? des maladies auto immunes (thyroïdite, vitiligo, etc.)?

Symptomes

Lucite bénigne
Lucite bénigne

Elle apparait entre moins de 12h jusqu’ au 2e ou 3e jour de la première exposition solaire intense et prolongée de l’année, d’où son nom d’estivale, mais on peut l’observer aussi lors des premiers beaux week-ends (avril à juin…), mais aussi vacances hivernales sous les Tropiques, séance d’UVA en cabine de bronzage… sur une peau n’ayant pas vu le soleil depuis plusieurs mois.

La lucite estivale est en effet due aux UVA (alors que ce sont les UVB pour la lucite polymorphe).

L’eruption est limitée aux zones exposées au soleil notamment sur le haut du tronc (décolleté, bras, haut du dos, avant bras, épaules, face antérieure des cuisses, dos des pieds…), sans toucher le visage, composée de boutons rouges-rosés qui démangent beaucoup : les zones atteintes sont

Les boutons de lucite sont rouge-rosés, souvent petits et surélevés (micropapuleux). Ils démangent beaucoup et s’atténuent avec l’acquisition du bronzage (hâle protecteur)

Atteinte des bras dans une lucite
Atteinte des bras dans une lucite

Ainsi, elle guérit le plus souvent spontanément en une à deux semaines.

Cependant, la lucite tend à récidiver les années suivantes lors des expositions solaires, souvent en s’aggravant :

  • elle apparaît de plus en plus tôt dans la saison,
  • elle apparait pour des expositions de plus en plus modérées,
  • elle guérit moins vite durant l’été
  • et elle concerne des surfaces de peau de plus en plus importantes, dépassant le décolleté, les bras et les épaules.

Diagnostic

Si le diagnostic clinique n’est pas évident le dermatologue peut réaliser des tests photobiologiques en irradiant la peau avec des UV :

La Dose Erythémateuse Minimale (DEM) est normale
Le Phototest itératif localisé (5DEM) est habituellement négatif
Alors que le Phototest itératif UVA (3 x 20 J/cm²) est positif ainsi que le Phototest corps total

Traitement de la lucite

Eviter la lucite

Il faut éviter les expositions intenses sur peau non bronzée, il faut donc appliquer les règles de protection du soleil  :

Protection solaire externe

Chercher l’ombre, s’exposer progressivement jour après jour, éviter le soleil entre 12 et 16 h, porter des vêtements protecteurs et appliquer toutes les deux heures des produits solaires 50+ sur les zones exposées, de coefficient protecteur élevé en UVA (le sigle UVA est entouré)

Creme solaire affichant le sigle UVA conforme aux normes européennes

Photoprotection interne (complements alimentaires)

On peut associer à la protection externe des produits photoprotecteurs internes, pris par voie orale, voir gélules pour le soleil

Ces photoprotecteurs internes, le plus souvent à base de caroténoides, sont pris environ 1 mois soit 15j avant et 15j après le début des expositions.

 

Leur efficacité est de 66% contre placebo

 

 

Photothérapie

En cas d’échec des traitements photoprotecteurs, le médecin peut réaliser des séances 2 à 3 fois par semaine, d’ultraviolets B (car les UVA sont pourvoyeurs de poussées) au cabinet durant les deux mois précédant la date de début des expositions. Cette photothérapie progressive a pour but de tenter de « désensibiliser » la peau

Traitement de la poussée de lucite

En cas de crise de lucite, le médecin prescrit des cremes à la cortisone et des antihistaminiques, le plus souvent du Zyrtec* à la dose de 2/j

Lucite polymorphe

Voir l’article lucite polymorphe

BOUTON BLANC : boutons blancs, causes, que faire en cas de point blanc?

Bouton blanc ou point blanc

Il est fréquent de découvrir un bouton blanc sur la peau. Dans ce cas il faut se demander tout d’abord si la ou les boutons sont durs ou s’ils sont mous et contiennent du pus

Cet article en vidéo:

Mieux vaut consulter son médecin en cas de bouton blanc.

RDV RAPIDE EN VISIO AVEC LE DERMATOLOGUE : prenez rdv de téléconsultation avec le dermatologue

Le médecin abordera plusieurs diagnostics dont ceux ci :
1/ Bouton blanc et dur

2/ Bouton blanc avec du pus dedans (pustule)

2.1/ Bouton blanc centré par un poil

2.2/ Pustule non folliculaire

Boutons blancs

1/ Bouton blanc dur

Voici une liste non exhaustive de causes de boutons ou points blancs

1.1/ Acné

L’acné sous sa forme rétentionnelle donne des microkystes et des boutons blancs. Voir acné

1.2/ Adenome sebacé

Adénome sébacé

Il s’agit d’une petite formation blanche fréquente sur le front, prenant souvent un aspect ombiliqué. Voir adénome sébacé

1.3/ Cor ou durillon

Durillon

Fréquent sur les mains et surtout les pieds. Voir cor au pied et durillon

Attention, quand ils démangent, les boutons blancs des pieds peuvent aussi ressembler à des cloques d’eau des pieds qui donnent des boutons qui grattent sur les pieds

1.4/ Grain de milium

Grain de milium

Petit bouton blanc fréquent sur les paupières. Voir grain de milium

1.5/ Kyste

Le kyste forme une boule blanche sous la peau

Kyste sébacé

voir kyste

1.6/ Kératose pilaire

Petits boutons blancs fréquents sur les bras voire les cuisses. Voir kératose pilaire

1.7/ Lichen nitidus

Petits boutons blancs diffus et regroupés en dizaines d’éléments, en tetes d’épingle, de 1 à 2 mm de diametre, brillants (nitidus en latin signifie brillant). Maladie assez rare touchant préférentiellement les enfants, les adolescents et les adultes jeunes

Se voit habituellement sur le tronc, la face d’extension des membres et les organes génitaux.

De rares cas de formes à caractère familial ont été décrites.

Le traitement est rarement proposé sauf en cas de gene (dermocorticoides , UV…) ou de démangeaisons (antihistaminiques) car il régresse spontanément en 1 à 2 ans dans la majorité des cas.

1.8/ Molluscum contagiosum

Molluscum contagiosum
Molluscum contagiosum

Petites tuméfactions fréquentes chez l’enfant. Voir molluscum

1.9/ Tophus

Il s’agit d’une localisation cutanée de la goutte donnant des tuméfactions blanches, s’ouvrant parfois et laissant sourdre un matériel crayeux

1.10/ Verrue

 

Une verrue peut prendre un aspect blanc. Voir verrue

1.11/ Cancer de la peau

Cancer de la peau

Il faut toujours penser au cancer de la peau en cas de bouton blanc, notamment le carcinome

2/ Bouton blanc avec du pus (pustule)

2.1/ Centré par un poil : pustule folliculaire

La folliculite est une inflammation  » bénigne  » du poil.

Folliculite

Voir folliculite

L’abcès est plus gros et inflammatoire.

Abces

Voir abcès

2.2/ Non folliculaire

Pustulose à éosinophiles, psoriasis pustuleux…

TACHES VIOLACEES DES AVANT-BRAS ET MAINS : purpura de Bateman des agés

Purpura sénile de Bateman

Les personnes agées ont souvent des larges nappes violacées sur les avant bras, il s’agit du purpura sénile de Bateman. Ceci est lié à la fragilisation des vaisseaux sanguins situés dans les profondeurs de la peau et il est d’autant plus fréquent que les séniors sont souvent sous anticoagulants.

De grandes taches violacées ou marron

Le purpura est lié à la présence de sang dans la peau. Il réalise donc des plaques, couleur lie de vin rouge, ne s’effaçant pas lorsqu’on appuie dessus avec le doigt. Dans le purpura sénile de Bateman, l’aspect est celui de grandes ecchymoses en nappes.

Le plus souvent chez une personne agée, sur les avants-bras et le dos des mains

Les personnes agées ont souvent une peau devenue très fine sur les avants-bras et le dos des mains. Ceci est le plus souvent lié au vieillissement de la peau, dont les couches profondes sont fragilisées, notamment les vaisseaux sanguins situés dans les profondeurs de la peau.

Ce phénomène est d’autant plus fréquent que les séniors sont souvent sous anticoagulants.

Les avant-bras et le dos des mains sont particulièrement exposés au soleil et se parcheminent par vieillissement accéléré par le soleil. On appelle cela la dermatoporose

Traitement du purpura sénile de Bateman

Le traitement du purpura sénile est peu efficace. Une étude part du principe que le purpura de Bateman serait un « scorbut » localisé, considérant qu’il existe un déficit en vitamine C dans la peau sénile et que l’exposition solaire diminue la concentration en vitamines anti-oxydantes, particulièrement la vitamine C.

Une crème cosmétique à la vitamine C à 5 % a permis d’améliorer 66% des patients de leurs lésions de purpura de Bateman contre 16% pour le placebo.

ALOE VERA : bienfaits de l’aloe, comment l’utiliser sur la peau

Aloe vera

L’aloe vera ou « plante du dermatologue », est utilisée depuis des millénaires pour soigner la peau. Son usage est encore d’actualité aujourd’hui.

Il existe 300 espèces d’aloès dont la plus utilisée est l’aloe vera, aussi appelé Aloe barbadensis, originaire d’Afrique du Sud. La feuille d’aloe Vera contient plus de 75 éléments nutritifs et 200 composants, parmi lesquels des minéraux, acides aminés et vitamines

L’aloe vera est cultivée principalement en Espagne pour ce qui est de l’Europe, mais on peut facilement en avoir en pot à la maison à la condition de la rentrer l’hiver en France.

Au bout de quatre à cinq ans, la plante atteint environ un mètre et on peut  alors commencer à prélever facilement ses feuilles.

Comment utiliser l’aloe vera sur la peau?

Le gel contenu dans les feuilles de l’aloe vera, posséde des propriétés cicatrisantes et adoucissante : le gel forme un pansement sur la peau et lui apporte des acides aminés aidant la régénération des cellules de la peau et des enzymes anti-inflammatoires.

Il suffit donc de couper une feuille dans le sens de la longueur, de prélever son gel et de l’appliquer sur la peau abimée.

Une manière simple de l’extraire consiste aussi à congeler une feuille d’aloès : il suffit alors d’ôter la partie verte externe pour ne garder que le cœur transparent qui sera frotté doucement sur la peau

Un usage millénaire

L’aloe vera est peut-être la plante la plus utilisée pour la peau à travers le monde et ce depuis des millénaires, de la Grèce Antique, à Rome, en passant par la Babylonie ou encore en Chine.

Plusieurs écrits historiques suggèrent que les feuilles et la pulpe étaient utilisées fréquemment pour traiter de nombreuses maladies de peau telles que le vieillissement cutané, l’acnee, le psoriasis (des études récentes ne confirment pas l’efficacité de l’aloe vera dans le psoriasis), pour soulager des démangeaisons, ou encore pour ses vertus cicatrisantes :

  • Dans l’Egypte Ancienne, Cléopâtre et Néfertiti utilisaient quotidiennement l’aloe vera pour leurs soins de beauté.
  • En Sanskrit, l’aloe vera est plus connue sous le nom de Ghrita-Kumari (Kumar signifie fille car la plante avait pour vertu de permettre une perpétuelle jeunesse féminine).
  • Les Maya l’appelaient  « la fontaine de jouvence » et la « source de jeunesse »
  • Alexandre le Grand utilisait l’aloe vera pour guérir les blessures de ses guerriers et s’en approvisionnait lors de ses nombreuses campagnes et grandes batailles. Il aurait même conquis l’île de Socotra pour en avoir assez.
  • Pendant le règne de l’Empereur Néron, autour de l’an 50, le médecin grec Dioscoride citait, dans son traité « De materia medica », l’aloe vera comme capable de soulager une irritation, un coup de soleil ou une acné. Ses écrits ont été repris par Pline l’Ancien dans son Encyclopédie « Histoire Naturelle ».

Effets sur la peau

Dans les études scientifiques, l’aloe vera a pour effet :

  • d’améliorer les rides et l’élasticité cutanée
  • d’augmenter la production de collagène
  • diminuer l’expression du gène MMP-1, qui contrôle la synthèse des métalloprotéases matricielles, elles-mêmes capables de dégrader tous les composants de la matrice extra-cellulaire, dont le collagène. Ainsi l’aloe vera améliore la cicatrisation.
  • stimuler la synthèse des glycosaminoglycanes jouant aussi un role dans la cicatrisation

Ainsi l’aloe vera peut être utilisée sous controle medical, dans la prise en charge :

Références

The efficacy of aloe vera used for burn wound healing: a systematic review

Aloe Vera in Dermatology-The Plant of Immortality

Aloe versus silver sulfadiazine creams for second-degree burns: a randomized controlled study

Aloe vera in dermatology: a brief review

Investigation of the anti-inflammatory potential of Aloe vera gel (97.5%) in the ultraviolet erythema test

EFFACER LES TACHES DE ROUSSEUR : enlever les taches de rousseur

Effacer les taches de rousseur

taches de rousseur
Taches de rousseur-image générée par IA

Pour effacer les taches de rousseur le dermatologue conseille généralement

  1. D’éviter le soleil et de s’en protéger car les taches de rousseur apparaissent et s’aggravent au soleil
  2. Des crèmes ou lotions dépigmentantes
  3. Des moyens de destruction physique (azote liquide, laser, peeling…)
Taches de rousseur

Diagnostic

Les éphélides ou « taches de rousseur », de couleur claire (brun clair ou ocre), siègent avec prédilection sur les zones exposées au soleil du visage, du dos des mains, du décolleté, voire de la partie haute du dos. Elles sont accentuées lors des expositions solaires.

Elles sont petite taille (quelques millimètres), de teinte brun clair, ocre. Apparaissant généralement dans l’enfance, elles sont permanentes, mais leur nombre augmente avec l’âge et leur coloration s’accentue après exposition solaire.

Les éphélides correspondent à une hypermélaninose épidermique, avec présence de mélanosomes arrondis à contenu granuleux.

Elles prédominent chez les roux ou les blonds à phototype clair mais on peut en voir chez des bruns. En général, les personnes ayant beaucoup de taches de rousseurs présentent une photosensibilité marquée.

Elles sont transmises sur un mode autosomique dominant (si un des deux parents en a, l’enfant en a s’il hérite du gène)

Les techniques disponibles pour enlever les taches de rousseur :

Pour estomper ou tenter d’effacer les taches de rousseur, on peut utiliser deux groupes de méthodes :

Diminuer la pigmentation des taches de rousseur

c’est l’utilisation des crèmes dépigmentantes ou hypopigmentantes

Détruire les taches de rousseur

en utilisant le froid (cryothérapie), de l’acide (peelings), un laser contre les taches de rousseur ou une lampe flash (lumière intense pulsée)

1/ Eviter le soleil

L’exposition solaire est néfaste, elle aggrave toutes les pigmentations et elle peut accélérer la récidive des taches de rousseur traitées. La protection solaire est valable tant pendant le traitement des taches de rousseur que par la suite

Voir comment se protéger du soleil

2/ Les crèmes contre les taches de rousseur :

Elles sont conseillées par le médecin.

Elles peuvent soit :

  • estomper la pigmentation présente (crèmes dépigmentantes).

Il convient de ne pas en appliquer trop longtemps et d’éviter la peau saine autour des taches, afin de ne pas voir cette dernière s’éclaircir

  • diminuer la formation de la mélanine (crèmes hypopigmentantes).

Elles exposent donc moins à la dépigmentation des zones saines.

2.1/ Mequinol

Il s’agit du monométhyléther d’hydroquinone, un ester de l’hydroquinone, également appelé méquinol.

Après application sur la peau, il est oxydé en radicaux libres toxiques qui endommagent, de manière sélective, la membrane des lipoprotéines des mélanocytes. D’autre part, il diminue la synthèse de mélanine par action sur l’enzyme tyrosinase.

Le méquinol peut etre irritant, donner des allergies de peau voire des pigmentations paradoxales ou des dépigmentations en confettis.

Le mequinol est contre indiqué :

  • avant l’âge de 12 ans,
  • chez les femmes enceintes ou qui allaitent.

On l’applique au début deux fois par jour uniquement sur les zones plus foncées en évitant les zones de peau normale.

Le rythme des applications peut être réduit au fur et à mesure de l’amélioration (seulement le soir dès l’obtention d’une amélioration puis lorsque la dépigmentation est obtenue, il est préférable de poursuivre le traitement au moins une fois par semaine). En effet son efficacité est transitoire :  après obtention d’un résultat satisfaisant, la poursuite d’une application hebdomadaire est nécessaire pour éviter une repigmentation plus ou moins rapide. Cependant, la durée totale de traitement ne devrait pas dépasser quatre mois, et on ne doit pas non plus traiter plus de 10 p. 100 de la surface corporelle. Les crèmes contenant du mequinol sont :

  •  Leucodinine B® pommade à 10 %
  • Any® pommade à 8 %
  • Crème des trois fleurs d’Orient® pommade à 5 et 10 %
  • Clairodermyl® pommade à 5 et 10 %…

2.2/ Tretinoine

La trétinoïne ou vitamine A acide inhibe la mélanogenèse, elle est kératolytique et anti-acnéique.

Elle est irritante et provoque des rougeurs et des desquamations sur les zones d’application, voire une photosensibilisation

Elle est contre-indiquée pendant la grossesse et l’allaitement.

Elle s’applique un jour sur deux en début de traitement, puis une fois par jour uniquement sur les taches de rousseur, si le patient le tolère (absence d’irritation). Un premier eclaircissement des taches de rousseur est visible après trois mois. Le traitement d’attaque dure six mois, puis un traitement d’entretien est poursuivi à raison de trois applications par semaine.

On peut la trouver à des dosages de 0,025, 0,05 et 0,10 %, en crème en lotion ou en gel. Rappelons que son usage dans les taches de pigmentation est hors AMM

2.3/ Hydroquinone

L’hydroquinone (1,4-dihydroxybenzène) est le dépigmentant le plus utilisé au Monde. L’hydroquinone réduit l’oxydation de la tyrosine et inhibe donc la mélanogenèse ; elle endommage aussi les mélanosomes et les mélanocytes. Elle est utilisée à des concentrations de 2 à 5%.

Ses effets indésirables sont l’irritation, les allergies de peau  et l’ochronose exogène lors d’utilisation prolongée de concentrations élevées.

En préparation magistrale, elle est souvent associée à la trétinoïne et à des corticoïdes (trio dépigmentant). C’est le principe de la formule bien connue de Kligman :

  • hydroquinone 2 à 5%
  • acide rétinoïque 0.05 ou 0,10%
  • acétate de dexaméthasone 0,10%
  • onguent hydrophile ou propylene glycol.

Cette préparation magistrale prescrite par les dermatologues doit etre conservée au frais et à l’abri de la lumière. L’apparition d’une couleur brune est un signe d’oxydation. Elle est instable et elle est à renouveler après un mois.

On l’applique deux fois par jour, pendant au moins 3 mois ; un traitement d’entretien est ensuite nécessaire.

Depuis le 1er janvier 2001, les produits contenant de l’hydroquinone ne peuvent plus être délivrés que sous contrôle médical. Une directive européenne interdit en effet l’utilisation de l’hydroquinone dans les cosmétiques dépigmentants.u

3/ Les traitements exfoliants et dépigmentants contre les taches de rousseur

Ils se déroulent généralement en hiver, à distance du soleil.

3.1/ La cryothérapie (azote liquide ou neige carbonique)

on congèle légèrement la peau avec de l’azote liquide ou de la neige carbonique. Ceci a pour but de détruire les cellules mélaniques (très sensibles au froid) et d’exfolier la peau. La cryothérapie peut donner lieu à des séquelles dyschromiques à type de taches blanches ou de taches noires.

3.2/ Les peelings

Les peelings permettent un décapage épidermique à base d’acides de fruits (AHA) à forte concentration, (acide glycolique de 20 à 70%) seul ou en association avec les acides kojique et trichloracétique voire 4 % d’hydroquinone.

Voir l’article peeling

3.3/ Le laser contre les taches de rousseur

Il s’agit souvent d’une association de laser pigmentaire et de laser ablatif

3.4/ La lampe flash (lumière intense pulsée)

La lampe flash est souvent utilisée pour traiter de grandes zones (visage entier, dos des mains) et y effacer les taches de rousseur

 

Tous ces traitements sont suivis de marques sur la peau pendant en moyenne une semaine (croûtes, rougeurs, peau à vif… ) et il convient durant cette période de se protéger du soleil et d’appliquer des crèmes grasses aidant la peau à cicatriser.

De plus, il ne faut pas perdre de vue que les taches de rousseur sont génétiquement déterminées, elles auront donc tendance à revenir dès les expositions solaires. Chercher à les enlever à long terme est donc illusoire, au prix d’un risque de cicatrice…

ROACCUTANE ® ET SUICIDE : dépression et suicide sous Roacutane ®?

Roaccutane ®, risque de dépression  et suicide?

Le Roacutane est un médicament (qui n’existe plus en France, où il a été remplacé par d’autres médicaments appelés Curacné, Contracné, Procuta, Isotretinoine…) permettant le traitement de l’acné sévère, ayant souvent une efficacité remarquable dans cette indication, mais qui fait beaucoup parler de lui en raison notamment des craintes de décompensation psychiatrique et de suicide. Il est ainsi entré dans le language courant et on dit prendre du « Roacutane » quand on prend de l’isotrétinoine. Quels sont les risques psychiatriques du Roaccutane?

Roaccutane

Roacutane ® : y a-t-il un risque de dépression, de suicide?

Depuis sa commercialisation en 1982, une controverse importante existe concernant les liens entre prescription d’isotretinoine et idées suicidaires, voire passage à l’acte suicidaire. En 2004, la Food and Drug Association alerte sur le risque de dépression, de troubles bipolaires, d’agressivité et de psychose et en 2005, l’isotretinoine apparaît dans les médicaments dépressogènes.

Que sait-on aujourd’hui?

Des modifications neurobiologiques

Sur le plan neurobiologique, des modifications fonctionnelles cérébrales telles qu’une dysfonction du striatum, de l’hippocampe et du cortex orbito-frontal (région cérébrale associée à la dépression), des modifications des systèmes dopaminergiques, sérotoninergiques et possiblement noradrénergique, systèmes impliqués dans la genèse des troubles dépressifs, sont notés ainsi qu’un hypométabolisme du cortex orbito-frontal retrouvé à l’imagerie.

Plus de suicide et de dépression sous traitement?

La prise d’isotrétinoine exposerait-elle ainsi à des effets indésirables psychiatriques (syndrome dépressif, décompensation psychiatrique pouvant entrainer des risques de suicide).

Voici des extraits d’un document émis par l’Afssaps en mai 2009 : « En 2008, l’Afssaps a donc réuni un groupe dexperts dermatologues, psychiatriques/pédo-psychiatres et épidémiologistes afin de revoir les données disponibles, notamment les études publiées dans la littérature scientifique. Une seule étude récente montre une augmentation significative des dépressions chez des patients traités par isotrétinoïne orale. Cependant, les méthodes utilisées pour cette étude rendent les
résultats peu fiables. A ce jour, le lien entre la prise d’isotrétinoïne et la survenue de troubles psychiatriques n’est donc pas établi, au niveau d’une population de patients. »

L’acné et l’adolescence provoquent un risque de dépression et de suicide

Il est établi par contre, au vu de ce rapport, que le retentissement psychologique de l’acné est majeur et que « le taux de symptômes dépressifs est statistiquement significativement plus élevé chez les patients acnéiques garçons et filles que chez les non-acnéiques (20 à 51% versus 14 à 20%) »

Enfin, le suicide est une cause de mortalité majeure chez les jeunes puisque toujours selon le rapport de l’Afssaps : « l’incidence des décès par suicide est de 7,6 pour 100 000 habitants pour les 15-24 ans et de 16,4 pour 100 000 habitants pour les 25-34 ans. Le suicide représente la 2ème cause de mortalité après les accidents de la circulation.

Par ailleurs, chaque année en France, plus de 500 jeunes se donnent la mort et 6,5% des jeunes élèves de l’enseignement secondaire ont fait une tentative de suicide »

Une nouvelle étude puliée en 2019 a examiné les 17 829 effets indésirables psychiatriques signalés à l’Adverse Event Reporting System de la FDA chez des patients traités par isotrétinoïne entre janvier 1997 et  décembre 2017 : troubles dépressifs 42,3 %, labilité émotionnelle 16,6 % et troubles anxieux 13,5 %. On notait 2 278 cas d’idées suicidaires, 602 cas de tentatives de suicide et 368 décès par suicide, ce qui est moins que dans la population générale

Pour une information plus complète, voici le lien permettant d’effectuer une recherche dans la littérature médicale mondiale.

Cependant… la mise sous traitement peut être source de déception

En revanche, la mise sous isotretinoine expose cliniquement à deux périodes « difficiles à vivre » pour le patient, pouvant le faire basculer dans la dépression. Ceci est d’autant plus à risque que le patient a déjà un terrain propice à la dépression.

Deux périodes dont particulièrement à risque  :

  • La première période se situe au début du traitement, vers 1 à 2 mois après la mise en place, puis ensuite vers 2 à 4 mois après le début du traitement par isotretinoine. Il s’agit d’une période surant laquelle il est possible que l’acné s’aggrave. Le patient s’attendait à un mieux et l’acné empire… La déception peut provoquer une dépression notamment sur un terrain psychologique fragile
  • La seconde période intervient au moment où, paradoxalement, les boutons commencent à disparaître, et les choses vont mieux mais le patient se rend compte qu’il a encore des rougeurs, ou que la suppression des boutons n’est pas suivie du bien être espéré. Le patient avait fondé beaucoup d’espoirs de bonheur et de mieux être sur la disparition de l’acné et il est là aussi déçu. Il peut alors commencer une dépression, surtout s’il avait déjà un fond dépressif sous-jacent qu’il pensait voir disparaître avec les boutons.

Qui est à risque?

Nous avons vu qu’il existait souvent un substrat personnel ou familial fécond pour l’apparition de dépression.

Le médecin peut ainsi rechercher des signes préexistants de dépression en cherchant une tristesse, un caractère désabusé, une perte d’intéret, un caractère irritable ou colérique… Il peut aussi faire passer un test tel que le MADRS

En cas de mise en évidence d’un terrain propice à la dépression, une consultation psychiatrique est alors demandée pour voir si le traitement peut être tenté, ainsi qu’un suivi régulier le cas échéant

Quels sont les signes d’alarme en cours de traitement ?

Les premiers signes évocateurs de dépression sont souvent :

  • maux de tete
  • troubles du sommeil
  • fatigue, somnolence…

Devant ces signes, ou d’autres évocateurs de dépression, il faut consulter sans tarder le dermatologue ayant mis en place le traitement. Ce dernier proposera généralement d’arrêter le traitement mais cette décision doit être murement pesée car parfois, l’arrêt est un facteur agravant tant la déception est intense pour le patient. De plus l’arret du traitement n’induit pas une disparition immédiate des symptômes dépressifs et des idées suicidaires qui peuvent persister jusqu’à 6 mois après l’arrêt de l’isotrétinoine…

Conclusion

Même s’il existe plus de dépressions liées au fait d’avoir des boutons et de traverser la période charnière de l’adolescence, que d’être traité par isotréinoine, le traitement par « Roaccutane » est une période exposant au risque de dépression par les potentielles déceptions qu’il peut induire (poussée au début du traitement,voire déception de ne pas trouver le bonheur à l’arret de l’acné…), chez des patients ayant déjà un terrain psychologique fragile

ERUPTION CUTANEE : éruption de boutons ou de plaques sur la peau

Eruption de boutons sur la peau

Il est fréquent de voir apparaitre des plaques ou des boutons sur la peau.
Il est parfois difficile de se faire une idée de leur cause. Leur diagnostic nécessite un avis médical.

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Voici les questions que le médecin risque de vous poser pour avoir un élément de réponse.

Plaque rouge

Le médecin envisagera les différents diagnostics en cas d’éruption cutanée

Le médecin va s’orienter en fonction d’éléments cliniques (papules, nodules, simples plaques de peau rouge, constituées de boutons rouges, de bulles… ), généraux (température, asthénie…), cliniques, topographiques…

1/ Eruption localisée à un endroit du corps

1.1/ Démangeaisons sur les plaques localisées

On peut observer des plaques qui grattent sur toute les zones de la peau et le diagnostic probable dépendra de la localisation :

plaques qui grattent sur les bras, les coudes, les plis des coudes, les jambes, derrière les genoux, le ventre, le dos, le visage

boutons qui grattent sur le visage, le ventre, dans le dos, le visage, la jambe, les bras,  la vulve, le pubis, l’anus

1.2/ L’éruption localisée ne démange pas

1.2.1/ La peau est gonflée

1.2.1.1/ Contient du pus ou de l’eau : bulle, vésicule, pustule
1.2.1.1.1/ Vesicules

Infections
Dermatophytie vésiculeuse
Viroses : herpès, zona, coxsackies, vaccine

Dermatoses

Hidrocystome (pseudovésicule)
Maladie de Grover
Incontinentia pigmenti

Dermatoses auto-immunes

Dermatite herpétiforme
Dermatose à IgA linéaire

Dermatoses inflammatoires et états d’hypersensibilité

Lichen vésiculobulleux
Lupus érythémateux subaigu vésiculeux
Pityriasis lichénoïde (habituellement papuleux)
Prurigo strophulus

1.2.1.1.2/ Bulles

Intra épidermiques (signe de Nikolsky+)

Pemphigus, Impetigo bulleux, zona

Sous épidermiques

Dermatoses bulleuses auto immunes (pemphigoide bulleuse…), Erythème polymorphe

1.2.1.1.3/ Pustules

Folliculaires

Voir folliculite

Non folliculaires

Pustulose à éosinophiles, psoriasis pustuleux…

1.2.1.2/ Peau simplement gonflée : papule

1.2.2/ La peau a une consistance normale mais elle est juste colorée : Macules

1.2.2.1/ Macules rouges

Exemples de macules localisées:

Infection

érythème migrant, érysipèle, rouget du porc, trypanosomiase africaine, lèpre…

Maladies dermatologiques (souvent à leur début)

Érythème pigmenté fixe, granulome annulaire

Immunologique, auto immun

maladie de Behçet, maladie périodique, syndrome d’hyper-IgD, fièvres hivernales, syndromes hyperéosinophiliques

Traumatique

frottement, brûlure, coup de soleil

1.2.2.2/ Macules blanches

Voir taches blanches

1.2.2.3/ Macules brunes

Voir taches brunes

1.2.2.4/ Purpura

Voir l’article purpura

2/ Eruption sur tout le corps

2.1/ Eruption qui démange sur tout le corps

Voir l’article démangeaisons sur le corps

2.2/ L’éruption généralisée ne démange pas

1.2.1/ La peau est touchée quasiment en totalité : erythrodermie

Voir erythrodermie

1.2.2/ La peau a une consistance normale mais elle est juste colorée : Macules

1.2.2.1/ Macules rouges : exanthème (peut être maculo papuleux)

Exemple d’exanthèmes :

Maladies du Sang

Réaction du greffon contre l’hôte…

Infections (souvent fébriles)
Virales

Adénovirus
Arboviroses
CMV (cytomégalovirus)
EBV (Epstein-Barr virus)
Entérovirus (echovirus, coxsackies virus, etc.)
Hépatite B
HHV6 (herpès humain virus 6)
Parvovirus B19
Primoinfection VIH
Rougeole
Rubéole
Virus respiratoire syncitial

Bactériennes

Leptospirose
Scarlatine streptococcique et staphylococcique
Toxic shock syndrome
Érythème scarlatiniforme
Fièvre après morsure de rat
Fièvre récurrente
Klebsiella et autres bacilles gram-négatifs
Méningococcémie chronique et méningite à méningocoques
Rickettsiose, Brucellose
Salmonellose

Iatrogénique

Antibiotiques, anticonvulsivants, etc. Voir allergie medicamenteuse

1.2.2.2/ Macules blanches

Voir taches blanches

1.2.2.3/ Macules brunes

Voir taches brunes

3/ Eruption formant des lignes, des anneaux…

Il s’agit des dermatoses figurées

3.1/ Linéaires

Lichen striatus, blaschkite, zona…

3.2/ Annulaires…

3.2.1/ Infection :

Dermatophytie (mycose), Lèpre tuberculoïde, maladie de Lyme (Erytheme Chronique Migrateur)…

3.2.2/ Neoplasie

Érythème nécrolytique migrateur (glucagonome)

Erythema gyratum repens

3.2.3/ Dermatoses

Érythème polymorphe
Granulome annulaire
Pityriasis rosé
Sarcoïdose

Cette liste n’est pas exhaustive loin de là…

 

VETEMENT NEUF : faut-il laver un habit neuf avant de le porter?

Peut-on porter un vêtement neuf sans le laver?

Vous venez d’acheter un t-shirt, une robe, une chemise? Faut-il le laver avant de le porter? Quels sont les risques si vous le portez sans le laver?

En voyant les vêtements pliés, emballés, neufs, vous pensez qu’il n’y a pas de risque à les porter. Mais est-ce bien le cas?

 

sarcopte de la gale
Sarcopte vu au microscope

Produits toxiques dans les vetements neufs

Si l’Union Européenne interdit l’usage de beaucoup de produits toxiques ce n’est pas le cas dans beaucoup d’autres pays et le T shirt made in Portugal peut juste avoir été fini au Portugal mais provenir de tissus chinois ou coloré dans d’autres pays…

Ainsi on peut trouver du plomb, du chrome, du nickel, des colorants azoïques, des résines formaldéhyde, des teintures toxiques interdites en Europe

Les points les plus sensibles du corps sont là où le vêtement est en contact et frotte contre la peau ainsi que dans les zones de transpiration : le ventre, le cou, les cuisses, les aisselles.

Ce risque concerne aussi les vêtements bio : la mention « bio » signifie simplement que les fibres utilisées sont biologiques. Cela ne garantit pas l’absence de traitement par des produits « chimiques » sur les fibres ensuite.

Deux types de manifestations peuvent se produire :

Allergie à un produit

Deux allergènes responsables d’allergie au contact des vêtements neufs sont les teintures et la résine formaldéhyde (qui empêche notamment le coton de plisser).

On peut alors avoir un aspect d’ eczema voire d’ urticaire

Eruption du tronc

Pénétration transcutanée

Elle est probablement très faible, mais la pénétration du plomb ou du chrome, notamment en cas de transpiration est un risque potentiel

Les agents biologiques : gale, poux, moisissures, virus…

Au-delà des produits chimiques, un produit textile peut avoir été essayé plusieurs fois, même s’il est emballé et plié, notamment en cas de vente par Internet. De même, un vêtement peut avoir été replié sur les présentoirs dans un magasin mais avoir été essayé peu de temps avant. Les vêtements empilés peuvent se contaminer entre eux…

On peut donc craindre une contamination par la gale, les poux (de cheveux ou de corps parfois)…

Par ailleurs, en cas d’humidité ambiante, des moisissures peuvent persister au sein des fibres textiles

Enfin, si un vêtement vient d’être essayé, il peut encore porter des virus et transmettre un rhume, une grippe…

Alors comment laver les vêtements?

Idéalement il faut les laver deux fois pour limiter le portage de substances chimiques notamment.

La gale et les poux quant à eux ne résistent pas au delà de 60°C

Enfin, pour éviter que le textile ne se décolore ou ternisse, il est possible de faire tremper le vêtement dans de l’eau froide avant la machine à laver.

DERMATILLOMANIE : se gratter, triturer et toucher peau et boutons tout le temps

La dermatillomanie

Acné légère du menton, excoriée et manipulée, engendrant des plaies et des croutes

La dermatillomanie (triturage pathologique de la peau) est caractérisée par le fait de se triturer la peau de manière répétitive aboutissant à des lésions cutanées et des tentatives répétées de diminuer ou arrêter de s’excorier. C’est un comportement répétitif centré sur le corps (CRCC) qui n’est pas déclenché par des obsessions ou des préoccupations; cependant ils peuvent être précédés ou accompagnés par différents états émotionnels, comme des sentiments d’anxiété ou d’ennui. Ils peuvent aussi être précédés par une sensation accrue de tension ou conduire à une gratification, du plaisir ou une sensation de soulagement quand la peau est excoriée. Les sujets souffrant de ce trouble peuvent avoir plus ou moins conscience de la survenue du comportement lorsqu’ils l’initient avec, pour certains, une attention plus focalisée sur le comportement (précédé de tension et suivi de soulagement), alors que, pour d’autres, il s’agit d’un comportement beaucoup plus automatique (les comportements semblant survenir sans qu’ils en aient pleinement conscience).

 

Diagnostic

La caractéristique essentielle de la dermatillomanie est un triturage répété de sa propre peau (critère A). Les sites les plus communément triturés sont le visage, les bras et les mains, mais de nombreuses personnes se triturent de multiples régions du corps. Les sujets peuvent triturer une peau saine, des irrégularités mineurs de la peau, des lésions telles que des boutons ou des callosités ou des croûtes provenant de triturais antérieurs. La plupart des personnes se triturent avec leurs ongles, bien que nombre d’entre elles utilisent des pinces à épiler, des épingles ou d’autres objets. Outre le triturage de la peau, il peut y avoir frottage de la peau, serrement, perforation et morsure. Les sujets présentant une dermatillomanie consacrent souvent un temps significatif à leur comportement de tritrurage, parfois plusieurs heures par jour, et certains triturages de la peau peuvent persister pendant des mois ou des années. Le critère A nécessite que le triturage de la peau aboutisse à des lésions de celle-ci, bien que des sujets présentant ce trouble tentent souvent de dissimuler ou de camoufler de telles lésions (p. ex. avec du maquillage ou des vêtements). Les sujets présentant une dermatillomanie ont fait des tentatives répétées pour diminuer ou arrêter le triturage de leur peau (critère B).

 

Caractéristiques et troubles associés

La dermatillomanie peut s’accompagner d’une série de gestes ou rituels touchant à la peau ou à des cicatrices. Ainsi, certains sujets peuvent se mettre à la recherche de types particuliers de croutes à ôter, les examiner, jouer avec, mâcher ou avaler la peau après l’avoir détachée. La dermatillomanie peut être précédée ou être accompagnée de différents états émotionnels. Le triturage de la peau peut être déclenché par des sentiments d’anxiété ou d’ennui, être précédé d’une sensation croissante de tension (soit immédiatement avant de triturer la peau, soit tandis que le sujet tente de résister au besoin pressant de triturer) et peut susciter de la gratification, du plaisir ou une sensation de soulagement lorsque la peau ou la croûte ont été ôtées. Certains sujets rapportent qu’ils se triturent en réponse à une petite irrégularité de la peau et pour soulager une sensation d’inconfort corporel. D’après ce qu’une disent les personnes qui en souffrent, la dermatillomanie n’est pas régulièrement accompagnée de douleur. Certains individus cèdent au triturage de la peau dans un contexte précis (p. ex. en raison d’un état de tension et avec un soulagement consécutif), tandis que d’autres s’y engagent de manière plus automatique (p. ex. lorsque ce triturage n’est précédé d’aucun état de tension et réalisé sans que le sujet en ait pleinement conscience). Nombre de sujets associent en fait les deux modes de comportement. La dermatillomanie ne survient habituellement pas en présence d’autres personnes, à l’exception des membres de la famille proche. Certains individus signalent triturer la peau des autres.

Prévalence

Dans la population générale, la prévalence sur la vie de la dermatillomanie chez les adultes est de 1,4% ou légèrement plus. Au moins trois quart des individus présentant ce trouble sont des femmes. Cela reflète vraisemblablement la véritable répartition en fonction du genre, quoique cela puisse aussi refléter des différences dans la recherche d’un traitement selon le genre ou des attitudes culturelles liées à l’apparence extérieure.

 

Evolution

Bien que la dermatillomanie puisse survenir à tout âge, le triturage de la peau apparaît le plus souvent durant l’adolescence, coïncidant fréquemment avec le début de la puberté, ou il suit le début de celle-ci. Le trouble commence fréquemment par une affection dermatologique, telle qu’une acné. Les sites de triturage de la peau peuvent varier dans le temps. L’évolution habituelle est chronique, avec des hauts et des bas en l’absence de traitement. Pour certains sujets, le trouble peut apparaître ou disparaître pendant des semaines, de mois ou des années entières.

Retentissement fonctionnel

La dermatillomanie est associée à une détresse ainsi qu’à une altération sociale et professionnelle. La majorité de sujets présentant cette affection passent au moins une heure par jour à se triturer, à penser au fait de se triturer et à résister aux fortes envies de se triturer. De nombreux individus rapportent des comportements d’évitement lors des événements sociaux ou des spectacles, ainsi que le fait d’éviter de s’afficher en public. Une majorité de personnes présentant le trouble rapportent également avoir été gênées dans leur travail par le triturage de la peau, au moins une fois par jour ou par semaine. Une proportion significative d’étudiants atteints de la dermatillomanie rapporte avoir manqué des cours, avoir eu des difficultés à gérer leurs responsabilités scolaires ou des difficultés à étudier en raison du triture de leur peau. Les complications médicales du triturage de la peau incluent des dommages causés aux tissus, des cicatrices et des infections pouvant mettre en danger la vie du sujet. On rapporte des cas rares de synovite des poignets due à un triturage chronique. Le triturage de la peau aboutit souvent à des lésions tissulaires significatives et à des cicatrices. Il requiert fréquemment un traitement antibiotique contre l’infection et, à l’occasion, il peut nécessiter une intervention chirurgicale.

Comorbidité

La dermatillomanie est souvent accompagnée par d’autres troubles mentaux. De tels troubles incluent le TOC et la trichotillomanie (arrachage compulsif de ses propres cheveux), aussi bien que le trouble dépressif caractérisé. Des symptômes répétitifs focalisés sur le corps autres que le triturage de la peau et l’arrachage des cheveux (p. ex. le fait de se ronger les ongles) surviennent chez de nombreux sujets présentant une dermatillomanie et peuvent justifier un diagnostic additionnel « autre trouble obsessionnel-compulsif ou apparenté spécifié » (c.-à-d. de comportements répétitifs centrés sur le corps).

Critères diagnostiques

A. Triturage répété de la peau aboutissant à des lésions cutanées.
B. Tentatives répétées pour diminuer ou arrêter le triturage de la peau.
C. Le triturage de la peau entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
D. Le triturage de la peau n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. cocaïne) ou d’une autre affection médicale (p. ex. gale).
E. Le triturage de la peau n’est pas mieux expliqué par des symptômes d’un autre trouble mental (p. ex. idées délirantes ou hallucinations tactiles dans un trouble psychotique, tentatives d’atténuer un défaut ou une imperfection perçus dans l’obsession d’une dysmorphie corporelle, stéréotypies dans les mouvements stéréotypés, ou intention de se faire du mal dans les lésions auto-infligées non suicidaires).

ENFANT QUI DIT NON, BRUTAL, COLERIQUE, VIOLENT : Troubles du comportement

Troubles du comportement, des conduites et des impulsions

Trouble oppositionnel avec provocation

Diagnostic

La caractéristique essentielle du Trouble oppositionnel avec provocation est un ensemble récurrent de comportements négativistes, provocateurs, désobéissants et hostiles envers les personnes en position d’autorité, qui persiste pendant au moins 6 mois (Critère A) ; il se traduit par la survenue fréquente d’au moins quatre des
comportements suivants : le sujet se met en colère (Critère Al), conteste ce que disent les adultes (Critère A2), s’oppose activement ou refuse de se plier aux demandes ou aux règles des adultes (Critère A3), fait délibérément des choses qui ennuient les autres (Critère A4), fait porter à autrui la responsabilité de ses erreurs ou de sa mauvaise conduite (Critère A5), est susceptible ou facilement agacé par les autres(Critère A6), se fâche et manifeste du ressentiment (Critère A7), se montre méchant ou vindicatif (Critère A8).

Pour porter le diagnostic de Trouble oppositionnel avec provocation, il faut que ces comportements surviennent plus fréquemment qu’on ne les observe habituellement chez des sujets d’âge et de niveau de développement comparables,
et qu’ils entraînent une altération significative du fonctionnement social, scolaire ou professionnel (Critère B).

On ne fait pas ce diagnostic si les comportements pathologiques surviennent exclusivement au cours d’un Trouble psychotique ou d’un Trouble de l’humeur (Critère C), si les critères d’un Trouble des conduites sont présents
ou si le sujet (âgé de 18 ans ou plus) répond aux critères d’une Personnalité antisociale.

Les comportements négativistes et provocateurs sont durables et se manifestent par de l’obstination, par une résistance à suivre les consignes et par le refus de faire des compromis, de céder ou de transiger avec les adultes ou avec les pairs.

La provocation peut aussi se traduire par une attitude délibérée et permanente consistant à tester les limites d’autrui, à ignorer les ordres ou à les contester, et à refuser le blâme pour ses mauvaises actions. L’hostilité peut être dirigée envers les adultes ou envers les pairs, elle se traduit par une volonté délibérée d’embêter les autres ou par de l’agressivité verbale (sans toutefois, en général, d’agressivité physique comme dans le Trouble des conduites). Les manifestations du trouble sont presque invariablement présentes à la maison mais ne sont pas toujours visibles à l’école ou en collectivité. Typiquement, c’est dans les interactions avec les adultes ou avec les pairs que le sujet connaît bien que les symptômes sont manifestes, et on peut ne pas les remarquer au cours d’un examen clinique. Habituellement, les sujets ne se reconnaissent pas eux-mêmes comme hostiles ou provocateurs mais justifient leurs conduites comme des réponses à des demandes déraisonnables ou des circonstances injustes.

Caractéristiques et troubles associés

Les caractéristiques et troubles associés varient en fonction de l’âge du sujet et de la sévérité du Trouble oppositionnel avec provocation. Pour les garçons, on a montré que le trouble était plus fréquent chez ceux ayant présenté, à l’âge préscolaire, un tempérament difficile (p. ex., réactivité excessive, difficulté à se calmer) ou une hyperactivité motrice. A l’âge scolaire, on peut observer une mauvaise estime de soi (ou une estime de soi démesurée), une labilité de l’humeur, une faible tolérance à la frustration, un langage grossier, et une consommation précoce d’alcool, de tabac ou de drogues illicites.
L’enfant est souvent en conflit avec ses parents, ses professeurs ou ses camarades.
Cela peut engendrer un cercle vicieux, parents et enfant semblant faire naître le pire les uns des autres. Le Trouble oppositionnel avec provocation est plus fréquent dans les familles où la continuité de l’éducation a été interrompue à cause de la succession de personnes différentes, ou dans lesquelles les pratiques éducatives ont été dures, incohérentes ou négligentes. Un Déficit de l’attention/hyperactivité est fréquent chez les enfants ayant un Trouble oppositionnel avec provocation. Des Troubles des apprentissages et des Troubles de la communication peuvent également lui être associés.

Caractéristiques liées à la culture, à l’âge et au sexe

Du fait de la grande fréquence des comportements transitoires d’opposition à l’âge préscolaire et à l’adolescence, il faut être particulièrement prudent avant de faire le diagnostic de Trouble oppositionnel avec provocation pendant ces deux périodes du développement. Le nombre des symptômes du Trouble oppositionnel avec provocation
tend à augmenter avec l’âge. Avant la puberté, le trouble est plus fréquent chez les garçons que chez les filles ; après la puberté, les taux de prévalence semblent se rapprocher.
Les symptômes sont généralement similaires dans les deux sexes, si ce n’est que les garçons ont davantage de comportements de confrontation et, dans l’ensemble, des symptômes plus durables.

Prévalence

Selon les types de population étudiés et les méthodes d’investigation utilisées, le taux de prévalence du trouble varie de 2 % à 16 %.

Évolution

Le Trouble oppositionnel avec provocation se révèle habituellement avant l’âge de 8 ans, et généralement pas après le début de l’adolescence. Le plus souvent, les symptômes se manifestent d’abord à la maison et peuvent s’étendre, avec le temps, à d’autres environnements. Typiquement, le début des troubles est progressif, sur des mois, voire
des années. Dans un pourcentage important de cas, le Trouble oppositionnel avec provocation représente, dans le développement du sujet, un antécédent du Trouble des conduites. Bien que le Trouble des conduites à début dans l’enfance soit souvent précédé d’un Trouble oppositionnel avec provocation, beaucoup d’enfants ayant un
Trouble oppositionnel avec provocation ne présentent pas secondairement de Trouble des conduites.

Aspects familiaux

Le Trouble oppositionnel avec provocation semble plus fréquent dans les familles où au moins l’un des parents a des antécédents de Trouble de l’humeur, de Trouble oppositionnel avec provocation, de Trouble des conduites, de Déficit de l’attention/ hyperactivité, de Personnalité antisociale ou de Trouble lié à une substance. De plus, certaines études suggèrent que les mères ayant un Trouble dépressif ont plus de risques que les autres d’avoir un enfant présentant un comportement oppositionnel, mais on ne sait pas dans quelle mesure la dépression maternelle est la conséquence ou la cause du comportement de l’enfant. Le Trouble oppositionnel avec provocation est plus fréquent
dans les familles où existe un conflit conjugal grave.

 

Critères diagnostiques

A. Ensemble de comportements négativistes, hostiles ou provocateurs,
persistant pendant au moins 6 mois durant lesquels sont présentes
quatre des manifestations suivantes (ou plus) :
(1) se met souvent en colère
(2) conteste souvent ce que disent les adultes
(3) s’oppose souvent activement ou refuse de se plier aux demandes
ou aux règles des adultes
(4) embête souvent les autres délibérément
(5) fait souvent porter à autrui la responsabilité de ses erreurs ou de
sa mauvaise conduite
(6) est souvent susceptible ou facilement agacé par les autres
(7) est souvent fâché et plein de ressentiment
(8) se montre souvent méchant ou vindicatif
N.-B. : On ne considère qu’un critère est rempli que si le comportement survient plus
fréquemment qu’on ne l’observe habituellement chez des sujets d’âge et de niveau
de développement comparables.
B. La perturbation des conduites entraîne une altération cliniquement
significative du fonctionnement social, scolaire ou professionnel.
C. Les comportements décrits en A ne surviennent pas exclusivement au
cours d’un Trouble psychotique ou d’un Trouble de l’humeur.
D. Le trouble ne répond pas aux critères du Trouble des conduites ni,
si le sujet est âgé de 18 ans ou plus, à ceux de la Personnalité
antisociale.

Trouble des conduites

Diagnostic

La caractéristique essentielle du Trouble des conduites est un ensemble de conduites répétitives et persistantes, dans lequel sont bafoués les droits fondamentaux d’autrui ou les normes et règles sociales correspondant à l’âge du sujet (Critère A).
On peut classer ces conduites en quatre catégories principales :
– conduites agressives où des personnes ou des animaux sont blessés ou menacés dans leur intégrité physique (Critères Al-A7),
– conduites où des biens matériels sont endommagés ou détruits, sans agression physique (Critères A8-A9),
– fraudes ou vols (Critères A10-Al2),
– et violations graves de règles établies (Critères A13-A15).

Trois comportements caractéristiques (ou plus) doivent avoir été présents au cours des 12 derniers mois, et au moins un au cours des 6 derniers mois.

La perturbation du comportement entraîne une altération cliniquement significative du fonctionnement social, scolaire ou professionnel (Critère B).

On peut faire le diagnostic de Trouble des conduites chez des sujets âgés de 18 ans ou plus, mais seulement en l’ absence des critères de la Personnalité antisociale (Critère C).
Les comportements caractéristiques se produisent habituellement dans des contextes variés : à l’école, à la maison ou à l’extérieur. Les sujets atteints de Trouble des conduites avant tendance à minimiser leurs problèmes de comportement, le clinicien doit souvent s’informer également auprès de ses proches. Cependant ces derniers peuvent n’avoir qu’une connaissance limitée des problèmes, du fait d’un manque de surveillance ou parce que l’enfant ne leur dit pas ce qu’il fait.
Les enfants ou adolescents ayant un Trouble des conduites déclenchent souvent les hostilités ou réagissent agressivement envers les autres. Ils peuvent se montrer brutaux, menaçants ou avoir des comportements d’intimidation (Critère Al) ; commencer les bagarres (Critère A2) ; utiliser une arme susceptible de blesser sérieusement autrui (p. ex., un bâton, une brique, une bouteille cassée, un couteau, une arme à feu) (Critère A3) ; faire preuve de cruauté physique envers des personnes (Critère A4) ou des animaux (Critère A5) ; commettre un vol en affrontant la victime (p. ex., agression, vol de sac à main, extorsion d’argent, vol à main armée) (Critère A6) ; ou contraindre quelqu’un à avoir des relations sexuelles (Critère A7). La violence physique peut aller jusqu’au viol, aux coups et blessures et, dans de rares cas, jusqu’à l’homicide.

Un autre trait caractéristique du trouble est la destruction délibérée de biens appartenant à autrui ; il peut s’agir d’un incendie volontaire avec intention de provoquer des dégâts importants (Critère A8) ou de la destruction délibérée du bien d’autrui par d’autres moyens (p. ex., briser les carreaux d’une voiture, commettre des actes de vandalisme a l’école) (Critère A9).

Les actes frauduleux ou les vols possibles comprennent par exemple le fait de pénétrer par effraction dans une maison, un bâtiment ou une voiture appartenant à autrui (Critère A10) ; le fait de mentir ou de trahir des promesses afin d’obtenir des biens ou des faveurs ou pour échapper à des dettes ou à des obligations (p. ex., « arnaquer» les autres) (Critère Al 1) ; de voler des objets d’une certaine valeur sans affronter la victime
(p. ex., vol à l’étalage, contrefaçon) (Critère Al2).
On peut aussi observer des violations graves de règles établies (p. ex., règles scolaires ou parentales). Les enfants peuvent rester dehors tard la nuit en dépit des interdictions de leurs parents, avant l’âge de 13 ans (Critère A13). Ils peuvent régulierement fuguer et passer la nuit dehors (Critère A14). Pour constituer un symptôme du Trouble des conduites, la fugue doit s’être produite au moins à deux reprises (ou une seule fois sans revenir à la maison pendant une longue période). En revanche, les fugues qui sont la conséquence directe d’abus sexuels ou de sévices corporels n’entrent pas en ligne de compte pour ce critère. Les enfants font souvent l’école buissonnière,
avant l’âge de 13 ans (Critère A15). Chez les sujets plus âgés, ce sont des absences fréquentes du travail sans raison valable.

Sous-types

On a proposé deux sous-types pour le Trouble des conduites, en fonction de l’âge de début du trouble (c.-à-cl. type à début pendant l’enfance, type à début pendant l’adolescence).
Ces sous-types diffèrent par la nature des principaux problèmes de conduite, par l’évolution, par le pronostic et par la prévalence selon le sexe. Chaque sous-type peut se présenter sous une forme légère, modérée ou sévère. Pour déterminer l’âge de début du trouble, il faut obtenir des informations auprès du jeune mais aussi auprès
des personnes qui l’ont élevé. Étant donné que de nombreux comportements pathologiques peuvent rester cachés, les personnes responsables de l’enfant ne sont parfois pas à même de rapporter tous les symptômes et peuvent surestimer l’âge de leur survenue.

Type à début pendant l’enfance

Ce sous-type se définit par l’apparition d’au moins un critère caractéristique du Trouble des conduites avant l’âge de dix ans. Les sujets de cette catégorie sont généralement des garçons. Ils sont souvent agressifs physiquement et ont de mauvaises relations avec leurs pairs.
Ils peuvent avoir présenté pendant leur petite enfance un Trouble oppositionnel avec provocation et ont habituellement tous les symptômes du Trouble des conduites avant la puberté. De nombreux enfants ayant ce sous-type ont aussi un Déficit de l’attention/hyperactivité concomitant. Les sujets ayant le Type à début pendant l’enfance sont plus susceptibles de présenter un Trouble des conduites persistant et, à l’âge adulte, une Personnalité antisociale, que les sujets ayant un Type à début pendant l’adolescence.

Type à début pendant l’adolescence.

Ce sous-type se définit par l’absence de tout critère caractéristique du Trouble des conduites avant l’âge de 10 ans.
Comparés à ceux du type à début pendant l’enfance, les sujets de cette catégorie sont moins susceptibles d’avoir des comportements agressifs et ont en général de meilleures relations avec leurs pairs (quoiqu’ayant souvent des problèmes de conduite quand il se trouvent en groupe). Ils ont également moins de risques d’avoir un Trouble des conduites persistant et de développer une Personnalité antisociale à l’âge adulte. Le rapport garçon : fille pour le Trouble des conduites est moins élevé dans le type à début pendant l’adolescence que dans le type à
début pendant l’enfance.

Critères de sévérité
Léger.

Il n’existe que peu ou pas de problèmes de conduites dépassant en nombre ceux requis pour le diagnostic, et les problèmes de conduite n’occasionnent que peu de mal à autrui (p. ex., mensonges, école buissonnière, rester
dehors après la nuit tombée sans permission).

Moyen.

Le nombre de problèmes de conduites, ainsi que leurs effets sur autrui, sont intermédiaires entre « léger » et « sévère » (p. ex., vol sans affronter la victime, vandalisme).

Sévère.

Il existe de nombreux problèmes de conduites dépassant en nombre ceux requis pour le diagnostic, ou bien les problèmes de conduite occasionnent un dommage considérable à autrui (p. ex., actes sexuels forcés, cruauté physique, emploi d’une arme, vol en affrontant la victime, effraction).

Caractéristiques et troubles associés

Les sujets ayant un Trouble des conduites manifestent en général peu d’empathie et peu de sollicitude pour les sentiments, les désirs et le bien-être d’autrui. Surtout dans les situations ambiguës, ceux qui sont agressifs interprètent souvent à tort les intentions d’autrui comme hostiles et menaçantes, et réagissent avec une agressivité qu’ils considèrent comme justifiée. Ils peuvent être durs, ne ressentant ni culpabilité ni remords. Il est parfois difficile d’évaluer si un remords apparent est sincère, car certains de ces sujets ont appris que l’expression d’un remords peut réduire ou éviter la punition. Les personnes présentant un Trouble des conduites peuvent dénoncer leurs compagnons ou essayer d’attribuer à d’autres leurs méfaits. Leur estime de soi peut être mauvaise, bien qu’elle renvoie une image de « dur ». Chez d’autres sujets, l’évaluation de l’estime de soi peut paraître démesurée. Parmi les caractéristiques fréquemment associées, on note une faible tolérance
à la frustration, une irascibilité, des accès de colère et de l’imprudence. La fréquence des accidents semble élevée.
Le Trouble des conduites est souvent associé à une sexualité précoce, à la prise d’alcool et de tabac, à la consommation de substances illicites, à des actes imprudents et dangereux. La consommation de substances peut augmenter le risque de voir le Trouble des conduites perdurer. Les conduites pathologiques peuvent avoir pour
conséquences une exclusion scolaire provisoire ou définitive, des difficultés d’adaptation au travail, des problèmes avec la justice, des maladies sexuellement transmissibles, des grossesses non désirées, et des blessures résultant d’accidents ou de bagarres. Ces difficultés peuvent compromettre la scolarité et la vie de famille, dans la famille propre ou en famille d’accueil. Les idées de suicide, les tentatives de suicide et les suicides ont
un taux plus élevé que le taux attendu.
Le Trouble des conduites peut s’accompagner d’un niveau d’intelligence inférieur à la moyenne, particulièrement en ce qui concerne le QI verbal. Les réalisations scolaires, notamment dans le domaine de la lecture et des autres compétences verbales, sont souvent au-dessous du niveau correspondant à l’âge et au niveau d’intelligence,
ce qui peut justifier de porter un diagnostic additionnel de Trouble des apprentissages ou de Trouble de la communication. Un Déficit de l’attention/hyperactivité est fréquent chez les enfants ayant un Trouble des conduites. Le Trouble des conduites peut également être associé à un ou plusieurs des troubles mentaux suivants : Troubles des apprentissages, Troubles anxieux, Troubles de l’humeur, Trouble lié à une substance.
Parmi les facteurs prédisposant au développement d’un Trouble des conduites, on note : un rejet parental ou une carence de soins, un tempérament difficile pendant la prime enfance, des pratiques éducatives inadéquates avec discipline très dure, des sévices physiques ou sexuels, un manque de surveillance, un placement précoce en institution, des changements fréquents de nourrice ou de mode de garde, l’appartenance
à une famille nombreuse, un tabagisme maternel pendant la grossesse, le rejet par les pairs, la fréquentation de bandes de délinquants, l’exposition à un voisinage violent et certains types de psychopathologie familiale (p. ex., Personnalité antisociale, Dépendance ou Abus de substances).

Caractéristiques liées à la culture, à l’âge et au sexe

On a pu s’inquiéter d’un risque de diagnostic abusif de Trouble des conduites chez les sujets vivant dans des environnements où certains types de comportements indésirables peuvent être considérés comme nécessaires à la protection de l’individu (environnement dangereux, pauvre, à taux élevé de criminalité). En accord avec la définition du trouble mental dans le DSM-IV, le diagnostic de Trouble des conduites s’applique uniquement
si le comportement considéré est symptomatique d’un dysfonctionnement sous-jacent touchant l’individu et ne représente pas seulement une réaction directe au contexte social. Ainsi, de jeunes migrants venant de pays dévastés par la guerre qui ont eu des comportements agressifs peut-être nécessaires à leur survie dans pareil contexte,
ne relèvent pas obligatoirement du diagnostic de Trouble des conduites. Le clinicien doit prendre en considération le contexte social et économique dans lequel les comportements indésirables se produisent.
Les symptômes du Trouble des conduites varient au fur et à mesure que le sujet grandit, que sa force physique s’accroît, que ses capacités cognitives et sa maturité sexuelle se développent. Ce sont les comportements les moins graves (p. ex., mensonges, vol à l’étalage, bagarres) qui tendent à se produire les premiers, tandis que
d’autres surviennent plus tard (p. ex., vol avec effraction). Typiquement, les problèmes de conduite les plus sévères (p. ex., viol, vol en affrontant la victime) viennent en dernier.
Cependant, il y a de grandes différences entre les individus et certains commettent les actes les plus préjudiciables dès leur jeune âge (ce qui est prédictif d’un plus mauvais pronostic).
Le Trouble des conduites, surtout celui de type à début pendant l’enfance, est beaucoup plus fréquent chez les garçons que chez les filles. Des différences selon le sexe existent également quant à la nature des problèmes de conduites observés. Chez les garçons, ce sont habituellement les bagarres, les vols, le vandalisme, les problèmes de discipline à l’école ; chez les filles, plutôt les mensonges, l’école buissonnière, les fugues, l’abus de substances et la prostitution. Les agressions avec affrontement de la victime sont plus fréquentes chez les garçons, les filles étant plus enclines aux comportements sans affrontement.

Prévalence

La prévalence du Trouble des conduites semble avoir augmenté au cours des dernières décennies, elle serait plus élevée en milieu urbain qu’en milieu rural. Les taux de prévalence varient beaucoup selon la nature des populations étudiées et les méthodes d’évaluation utilisées. Les études en population générale rapportent des taux allant de
moins de 1 % à plus de 10 %. Les taux de prévalence sont plus élevés chez les garçons que chez les filles. Le Trouble des conduites est un des diagnostics les plus fréquents dans les services d’hospitalisation et de consultation de santé mentale infantile.

Évolution

Le début du Trouble des conduites peut survenir dès les années de maternelle, mais les premiers symptômes significatifs apparaissent habituellement pendant la période qui va du milieu de l’enfance au milieu de l’adolescence. Le trouble oppositionnel avec provocation précède souvent l’apparition du Trouble des conduites à début pendant l’enfance. Le début est rare après l’âge de 16 ans. L’évolution est variable. Pour la majorité
des sujets, le trouble disparaît à l’âge adulte. Pourtant, un pourcentage substantiel d’individus continue à présenter à l’âge adulte des symptômes répondant aux critères de la Personnalité antisociale.
Beaucoup de sujets atteints de Trouble des conduites, surtout quand il s’agit du type à début pendant l’adolescence et quand les symptômes ont été peu sévères et peu nombreux, parviennent à une bonne adaptation sociale et professionnelle à l’âge adulte.
En revanche, un début précoce est de pronostic défavorable et augmente le risque d’évolution vers une Personnalité antisociale ou vers un Trouble lié à une substance.
Les sujets atteints de Trouble des conduites ont un risque accru de développement ultérieur de Troubles de l’humeur ou de Troubles anxieux, de Troubles somatoformes et de Trouble lié à une substance.

Aspects familiaux

Les résultats des études de jumeaux et des études d’adoption mettent en évidence, dans le Trouble des conduites, à la fois des facteurs génétiques et des facteurs environnementaux.
Le risque de Trouble des conduites est accru chez les enfants dont un parent biologique ou un parent adoptif a une Personnalité antisociale, ou chez ceux dont un membre de la fratrie a lui-même un Trouble des conduites. Le trouble semble également plus fréquent chez les enfants dont les apparentés biologiques présentent une Dépendance à l’alcool, un Trouble de l’humeur, une Schizophrénie ou des antécédents de Déficit de l’attention/hyperactivité ou de Trouble des conduites.

Critères diagnostiques

A. Ensemble de conduites, répétitives et persistantes, dans lequel sont
bafoués les droits fondamentaux d’autrui ou les normes et règles
sociales correspondant à l’âge du sujet, comme en témoigne la présence
de trois des critères suivants (ou plus) au cours des 12 derniers
mois, et d’au moins un de ces critères au cours des 6 derniers mois :
Agressions envers des personnes ou des animaux
(1) brutalise, menace ou intimide souvent d’autres personnes
(2) commence souvent les bagarres
(3) a utilisé une arme pouvant blesser sérieusement autrui (p. ex., un
bâton, une brique, une bouteille cassée, un couteau, une arme
à feu)
(4) a fait preuve de cruauté physique envers des personnes
(5) a fait preuve de cruauté physique envers des animaux
(6) a commis un vol en affrontant la victime (p. ex., agression , vol de
sac à main, extorsion d’argent, vol à main armée)
(7) a contraint quelqu’un à avoir des relations sexuelles
Destruction de biens matériels
(8) a délibérément mis le feu avec l’intention de provoquer des
dégâts importants
(9 a délibérément détruit le bien d’autrui (autrement qu’en y mettant
le feu)
Fraude ou vol
(10) a pénétré par effraction dans une maison, un bâtiment ou une
voiture appartenant à autrui
(11) ment souvent pour obtenir des biens ou des faveurs ou pour
échapper à des obligations (p. ex., arnaque » les autres)
(12) a volé des objets d’une certaine valeur sans affronter la victime
(p. ex., vol à l’étalage sans destruction ou effraction ; contrefaçon)
Violations graves de règles établies
(13) reste dehors tard la nuit en dépit des interdictions de ses
parents, et cela a commencé avant l’âge de 13 ans
(14) a fugué et passé la nuit dehors au moins à deux reprises alors
qu’il vivait avec ses parents ou en placement familial (ou a fugué
une seule fois sans rentrer à la maison pendant une longue
période)
(15) fait souvent l’école buissonnière, et cela a commencé avant l’âge
de 13 ans
B. La perturbation du comportement entraîne une altération cliniquement
significative du fonctionnement social, scolaire ou professionnel.
C. Si le sujet est âgé de 18 ans ou plus, le trouble ne répond pas aux
critères de la Personnalité antisociale.
Code selon l’âge de début :

Spécifier le type, selon l’âge de début :
Trouble des conduites, Type à début pendant l’enfance :
présence d’au moins un critère caractéristique (lu Trouble des conduites
avant l’âge de 10 ans
Trouble des conduites, Type à début pendant l’adolescence
: absence de tout critère caractéristique du Trouble des conduites
avant l’âge de 10 ans
Trouble des conduites, à début non spécifié : l’âge de
début n’est pas connu

Spécifier, selon la sévérité :
Léger : il n’existe que peu ou pas de problèmes de conduite dépassant
en nombre ceux requis pour le diagnostic ; de plus, les problèmes de
conduite n’occasionnent que peu de mal à autrui
Moyen : le nombre de problèmes de conduite, ainsi que leurs effets sur
autrui, sont intermédiaires entre « léger » et « sévère »
Sévère : il existe de nombreux problèmes de conduite dépassant en
nombre ceux requis pour le diagnostic ; ou bien, les problèmes de
conduite occasionnent un dommage considérable à autrui

Trouble explosif intermittent

Diagnostic

Le trait essentiel du Trouble explosif intermittent est la survenue d’épisodes distincts où le sujet ne parvient pas à résister à des impulsions agressives, ce qui aboutit à des voies de fait graves ou à la destruction de biens (Critère A).
Des voies de fait graves sont par exemple l’action de frapper quelqu’un ou de lui faire mal d’une autre façon.
Des menaces verbales d’agression physique ont la même signification de geste agressif grave. On entend par la destruction de biens le bris volontaire d’un objet précieux. Des dégâts mineurs ou involontaires ne sont pas assez graves pour satisfaire ce critère.

Le degré d’agressivité exprimé pendant ces épisodes est sans commune mesure avec une quelconque provocation ou un facteur de stress psychosocial déclenchant (Critère B).

Le diagnostic de Trouble explosif intermittent n’est porté qu’après exclusion d’autres troubles mentaux susceptibles d’expliquer ces accès de comportement agressif (p. ex., une Personnalité antisociale ou borderline, un Trouble psychotique, un Épisode maniaque, un Trouble des conduites ou un Déficit de l’attention/hyperactivité)
(Critère C).
Les épisodes agressifs ne sont pas dus aux effets physiologiques directs d’une substance (p. ex., une substance donnant lieu à abus, un médicament) ni à une affection médicale générale (p. ex., un Traumatisme crânien ou une maladie d’Alzheimer) (Critère C).
Le sujet décrit parfois les épisodes agressifs comme des « crises » ou des attaques » où le comportement explosif succède à une sensation de tension et d’excitation et est suivi immédiatement par un sentiment de soulagement. L’individu peut éprouver par la suite un malaise, des remords, des regrets ou de l’embarras à cause de
son comportement agressif.

Caractéristiques et troubles associés

Les individus souffrant d’un Trouble explosif intermittent disent parfois ressentir des pulsions agressives intenses avant de passer a l’acte. Les épisodes explosifs peuvent être associés à des symptômes émotionnels (irritabilité ou rage, augmentation de l’énergie, tachypsvchie) durant les pulsions et les gestes, et à la survenue rapide d’une humeur dépressive et d’une fatigue après l’acte. Certaines personnes peuvent aussi relater que leurs épisodes agressifs sont souvent précédés ou accompagnés par des symptômes tels que des bourdonnements, des tremblements, des palpitations, une oppression thoracique, une tension céphalique, ou la perception d’un écho. Il arrive que les sujets décrivent leurs impulsions agressives comme extrêmement pénibles. Ces troubles peuvent avoir pour conséquence des licenciements, des renvois de l’école, des divorces, des difficultés dans les
relations interpersonnelles ou d’autres désagréments sociaux ou professionnels, des accidents (en voiture par exemple), des hospitalisations (p. ex., à cause des blessures reçues dans des bagarres ou des accidents), des difficultés financières, des emprisonnements ou d’autres ennuis judiciaires.
Des signes d’impulsivité ou d’agressivité généralisée peuvent être présents entre les épisodes explosifs. Les individus souffrant d’un Trouble explosif intermittent rapportent parfois des difficultés en rapport avec un vécu chronique de colère et de fréquents épisodes agressifs « infraliminaux » dans lesquels ils ressentent des impulsions agressives tout en parvenant à ne pas passer à l’acte ou à se contenir dans des comportements agressifs moins destructeurs (p. ex., hurler, donner des coups dans un mur sans l’endommager).
Les personnes qui ont des traits narcissiques, obsessionnels, paranoïaques ou schizoïdes peuvent avoir une nette tendance à présenter des explosions de colère en situation de stress. Des données préliminaires suggèrent que des Troubles de l’humeur, des Troubles anxieux, des Troubles des conduites alimentaires, des Troubles liés à l’utilisation d’une substance et d’autres Troubles du contrôle des impulsions peuvent être liés au Trouble explosif intermittent. L’anamnèse peut révéler la survenue dans l’enfance d’accès de colère graves, d’une distractivité, d’une hyperactivité et d’autres comportements inadaptés comme voler ou mettre le feu.

Examens complémentaires.

Il peut y avoir des signes non spécifiques à l’EEG (un ralentissement p. ex.) ou des anomalies démontrables par des examens neuropsychologiques (p. ex., des difficultés à intervertir les lettres). Des signes d’altération du métabolisme sérotoninergique (p. ex., des concentrations moyennes diminuées d’acide hydroxyindoleacétique [5-HIAAD ont été observés dans le liquide céphalo-rachidien de certains sujets impulsifs ou coléreux mais les relations spécifiques qui pourraient exister entre ces anomalies biologiques et le Trouble explosif intermittent restent inconnues.

Examen physique et affections médicales générales associés.

Il peut y avoir des signes neurologiques mineurs ou non spécifiques (p. ex., une asymétrie des réflexes ou des syncinésies). On peut aussi observer des difficultés du développement qui indiquent un dysfonctionnement cérébral (p. ex., un retard du langage ou une mauvaise coordination). Des antécédents de troubles neurologiques sont possibles (p. ex., un traumatisme crânien, des pertes de connaissance ou des convulsions fébriles pendant
l’enfance). Toutefois, si le clinicien juge que le comportement agressif est la conséquence physiologique directe d’une affection médicale générale identifiable, le diagnostic porté doit alors être celui de Trouble mental dû à une affection médicale générale (p. ex., Modification de la personnalité due à un traumatisme crânien, type
agressif ; Démence de type Alzheimer, début précoce, non compliquée, avec des troubles du comportement).

Caractéristiques liées à la culture, à l’âge et au sexe

L’amok est caractérisé par un épisode aigu de violence incontrôlée dont le patient dit ne pas se souvenir. Bien que ce tableau soit traditionnellement vu en Asie du sud-est, des cas d’amok ont été signalés au Canada et aux États-Unis. A la différence du Trouble explosif intermittent, l’amok survient typiquement sous la forme d’un épisode unique, plutôt que comme un mode de comportement agressif, et il est souvent associé à des signes dissociatifs marqués. Un comportement violent épisodique est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes.

Prévalence

On ne dispose pas d’informations fiables. Le Trouble explosif intermittent semble être rare.

Évolution

Peu de données existent concernant l’âge de début du Trouble explosif intermittent, mais il semble se situer entre l’enfance et le début de la troisième décennie. Le début peut être soudain, sans période prodromique. L’évolution du Trouble explosif intermittent est variable, chronique chez certains et plus épisodique chez d’autres.

Aspects familiaux

Les Troubles de l’humeur, les Troubles liés à l’utilisation d’une substance, le Trouble explosif intermittent et les autres Troubles du contrôle des impulsions semblent être plus fréquents chez les parents du premier degré des individus présentant un Trouble explosif intermittent que dans la population générale.

 

Critères diagnostiques

A. Plusieurs épisodes distincts d’incapacité à résister à des impulsions
agressives, aboutissant à des voies de fait graves ou à la destruction
de biens.
B. Le degré d’agressivité exprimé durant les épisodes est sans commune
mesure avec un quelconque facteur de stress psychosocial
déclenchant.
C. Les épisodes agressifs ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble
mental (p. ex., une Personnalité antisociale ou borderline, un Trouble
psychotique, un Épisode maniaque, un Trouble des conduites ou un
Déficit (le l’attention/hyperactivité) et ne sont pas dus aux effets physiologiques
directs d’une substance (p. ex., une substance donnant lieu
à abus, un médicament) ou une affection médicale générale (p. ex., un
traumatisme crânien ou une maladie d’Alzheimer).

Kleptomanie

Pyromanie

Jeu pathologique

PIQURE DE GUEPE : que faire après piqure de guêpe? allergie, soigner et soulager

Piqure de guêpe

Les guêpes piquent avec leur aiguillon situé à l’arrière du corps pour se défendre.

La guêpe est parfois confondue avec l’abeille, plus foncée, velue et plus ramassée, ou le frelon européen, plus grand.

Elle mesure environ un centimetre et demi et elle a un abdomen rayé noir et jaune

Elle est attirée par les aliments carnés et sucrés, c’est souvent le compagnon indésirable des repas extérieurs et pique niques.

Piqure de guêpe

Symptomes

La piqure est douloureuse. Contrairement à l’abeille, le dard ne reste pas dans la peau de la personne piquée (dans le cas d’une piqure d’abeille, il faut extraire le dard sans comprimer son sac à venin, ce qui en injecterait plus dans la peau, en frottant doucement de biais avec une carte bancaire ou l’ongle, en soulevant le dard de la peau).

Apparait ensuite une plaque gonflée rouge avec souvent la plaie de la piqure au centre

Piqure de guêpe

 

 

Allergie aux guêpes et abeilles (hyménoptères)

Entre 1 et 3% de la population est allergique au venin de guêpe et d’abeille, elles présentent alors un gonflement important autour de la piqure, suivi parfois de gonflements à distance à type d’urticaire géant ou d’oedeme de Quincke, voire de choc anaphylactique (malaise, hypotension…) nécessitant l’utilisation d’adrénaline I.M. (Anahelp®, Anapen® auto-injectable).

L’anaphylaxie débute environ 10 minutes après la piqûre de guêpe mais un deuxième épisode tardif peut survenir 12 heures après le premier.

La prise en charge allergologique se fait dans un service hospitalier spécialisé avec pratique de prick-tests sous surveillance médicale

La désensibilisation antivenimeuse est efficace dans 90% des cas de réactions urticariennes et générales. Elle dure trois à cinq ans.

Soigner les piqures de guêpes

Les piqûres peuvent entraîner une plaque rouge et gonflée. En cas de plaie infectieuse, de gonflement important, de piqures multiples, de bulles ou de nécrose il faut consulter en urgence. Si des symptômes généraux surviennent (éruption cutanée généralisée, gonflement du visage ou de la lèvre, difficultés respiratoires avec sifflement, voire malaise avec chute de tension), de même, en cas de piqûre sur le visage ou dans la bouche,  et enfin en cas de piqûres multiples, il faut appeler immédiatement le 15 en France.

Soigner une piqure bénigne

En cas de simple plaque gonflée de moins de 5 cms de diametre, le traitement est celui d’une plaie de la peau :

  • vérification que la vaccination antitétanique est à jour,
  • nettoyer les boutons à l’eau et au savon
  • désinfecter avec un antiseptique doux (chlorhexidine, hexamidine, polyvidone iodée)

Limiter l’action du venin

Si le dard est planté dans la peau, il s’agissait alors d’une abeille et non d’une guêpe, son sac a venin va se vider dans la peau en 1 minute, il faut donc enlever le dard sans comprimer le sac a venin, en le soulevant doucement avec l’ongle ou en raclant doucement avec une carte de crédit

On peut aussi utiliser

  • L’aspivenin permet d’enlever des fractions du venin et de diminuer la quantité de venin mais il ne permet pas de prévenir une éventuelle allergie
  • Placer une compresse imbibée d’eau chaude car le venin est thermolabile

Eviter les piqures de guêpes

Pour essayer d’éviter les piqûres de guepes, il faut :

1/ éviter de manipuler à l’extérieur des fleurs et des aliments

2/ Ne pas chasser les guepes avec la main car elles se sentent alors agressées et piquent

3/ eviter de marcher pieds nus dans l’herbe

 

PIQURE DE TAON : symptomes, que faire en cas de piqures de tan ?

Piqure de taon

Les taons ou mouches à chevaux, sont de grosses mouches plates, de couleur brun-gris foncé tirant parfois sur le jaune, vivant dans les champs et les forêts. Ce sont des insectes hématophages (qui mangent du sang), dont seule la femelle pique

Piqure de taon

Symptomes

La piqûre de taon provoque une douleur et il en résulte une tache ou un bouton rouge. Les taons sont rarement pourvoyeurs de maladies parasitaires des animaux. Certaines personnes peuvent être allergiques et le gonflement de la peau peut parfois atteindre plusieurs centimètres de diamètre accompagnés d’une chaleur, de douleurs mais aussi de démangeaisons. Il faut alors se méfier d’une surinfection, pouvant aussi prendre la forme de croutes jaunes comme du miel (impetigo). Enfin, ont été décrits exceptionnellement des manifestations à type d’urticaire géant, des difficultés respiratoires ou un œdème de Quincke

Soigner la piqure de taon

Le traitement est celui d’une plaie de la peau :

  • vérification que la vaccination antitétanique est à jour,
  • nettoyer les boutons à l’eau et au savon
  • désinfecter avec un antiseptique doux (chlorhexidine, hexamidine, polyvidone iodée)

Eviter les piqures de taons

1/ Eviter les zones infestées

Il faut éviter les endroits ou se trouvent des chevaux, des vaches… de mai à octobre, surtout losqu’il fait chaud

2/ Se protéger des taons

Porter des vêtements clairs, épais et couvrants

Les taons sont foncés, ils craignent donc parfois de se poser sur du clair car ils sont alors plus visibles. On trouve des produits permettant d’impregner les vetements, tels la perméthrine par pulvérisation ou trempage, et résistant à plusieurs lavages.

S’appliquer du repellent sur les zones non couvertes

Les répulsifs sont soumis à la réglementation européenne des « biocides ». Ils ne sont pas recommandés pour les enfants de moins de 30 mois.

Les plus efficaces sont :

– le diéthyltoluamide (DEET ou N, N-diéthyl-3-méthylbenzamide), efficace à la concentration de 50 p. 100 (uniquement chez l’adulte et l’enfant de plus de 12 ans), et à des concentrations inférieures (20 à 35%) chez l’enfant de 30 mois à 12 ans sauf en cas d’antécédent de convulsions. Sa durée moyenne de protection est de 5 heures. Il peut abimer les plastiques, les vernis, les verres de montre et lunettes ;

– l’hydroxyléthyl-isobutil pipéridine carboxylate (KBR 3023), efficace à la concentration de 25%, pour une durée moyenne de 5 heures. Il est également utilisable chez l’enfant > 30 mois ;

– l’éthyl-butyl-acétyl-amino-propionate (IR 35/35), aux concentrations de 20 à 35% pour une durée de protection moyenne de 2 heures. Il est utilisable dès l’âge de 30 mois et chez la femme enceinte

PIQURE ARAIGNEE : symptomes, que faire en cas de morsure d’araignée ?

Piqure ou morsure d’araignée

Les araignées font partie de la famille des arachnides comme les tiques et les acariens. Les araignées mordent pour se défendre (grâce à leurs mandibules en mordant). Si après une morsure d’araignée des symptômes généraux surviennent (éruption cutanée généralisée, gonflement du visage ou de la lèvre, difficultés respiratoires avec sifflement, voire malaise avec chute de tension), de même, en cas de piqûre sur le visage ou dans la bouche,  et enfin en cas de piqûres multiples, il faut appeler immédiatement le 15 en France. Il est cependant fréquent de se lever et de se trouver un bouton qu’on attribue à une araignée, en pratique, ce n’est que très rarement le cas, ce sont souvent d’autres piqures d’insectes qui sont en cause : contrairement à ce qu’on pense souvent, les araignées piquent peu durant notre sommeil.

Piqure d’araignee

Symptomes

Une morsure d’araignée laisse deux points au lieu d’un seul pour la plupart des autres insectes et elle est douloureuse. En effet l’araignée utilise ses deux mandibules pour mordre. Ces deux points sont sur un bouton gonflé de quelques millimètres généralement

En France

 

On dénombre une vingtaine de sortes d’araignées dans les maisons, cachées dans des endroits sombres (radiateurs, rideaux…), la plupart totalement inoffensives et s’intéressant peu à nous puisqu’elles chassent des insectes dans leur toile. Elle piquent donc peu la nuit et il faut les respecter car elles nous débarrassent des mouches, moustiques, guêpes…

Seules quelques araignées sont dangereuses en France et notamment :

La recluse brune

Loxosceles reclusa, ou recluse brune est une petite araignée (1,5 cm) originaire d’Amérique du Nord, importée en France depuis les années 2000, notamment dans le Languedoc-Roussillon. On trouve sa toile dans des endroits abrités : grenier, garage, placard…

Sa morsure peut provoquer des nécroses et des infections de la peau

 

Veuve noire

Fréquente en Australie, en Floride… on en trouve un peu, toujours dans le Languedoc Roussillon. Son venin est surtout neurotrope provoquant des contractures musculaires.

Ailleurs dans le Monde

La plupart des araignées dangereuses sont tropicales : mygales, araignée banane, veuve noire… provoquant des nécroses cutanées étendues nécessitant parfois des greffes de peau, des contractures musculaires, un  ictère hémolytique avec insuffisance rénale

 

Soigner les piqures d’araignées bénignes

Les morsures peuvent entraîner un bouton. En cas de plaie infectieuse, de bulles ou de nécrose il faut consulter un médecin

Sinon le traitement est celui d’une plaie de la peau :

  • vérification que la vaccination antitétanique est à jour,
  • nettoyer les boutons à l’eau et au savon
  • désinfecter avec un antiseptique doux (chlorhexidine, hexamidine, polyvidone iodée)

 

 

PIQURES DE MOUSTIQUES : gonflement des boutons, les soulager et les éviter

Piqures de moustiques

Les piqures de moustiques sont très fréquentes mais certaines personnes réagissent mal, faisant des boutons de moustiques gonflés qui démangent beaucoup et donnent des cicatrices. Comment soulager les boutons de moustiques?

Cet article en vidéo :

Mieux vaut éviter les piqures de moustiques. Pour cela il faut essayer d’éliminer les moustiques et éloigner les moustiques de la peau en 10 points :

  1. Raquette à moustiques
  2. Porter des vetements clairs et couvrants
  3. Mettre du répulsif
  4. Moustiquaire
  5. Eviter la transpiration et les parfums
  6. Eviter les mauvaises heures
  7. Ventiler
  8. Tortillons et pièges à moustiques
  9. Plantes qui éloignent les moustiques
  10. Lumières à LED
Le moustique tigre transmet le Zika

Les moustiques

On dénombre une soixantaine d’especes de moustiques en Europe. Ce sont des insectes hématophages qui pompent notre sang au moyen d’un fin cathéter. Les plus fréquents sont :

  • les anophèles, qui sont surtout présents à l’aube, au crépuscule et la nuit, responsables du paludisme en Afrique notamment
  • les culex : il ne transmet aucune maladie. C’est un moustique urbain, bruyant, qui attaque la nuit.
  • les aedes, dont le fameux moustique tigre pourvoyeur de dengue, de zika, de chikungunya…, le « moustique de l’apéro » qui pique surtout en fin de journée. Arrivé en France métropolitaine en 2004 , le moustique tigre est un véritable problème de santé publique car après sa présence cantonnée au Sud de la France, il est maintenant signalé en Bretagne et dans la région parisienne.

Ainsi les périodes critiques pour les piqures de moustiques vont de la fin d’après midi au petit matin.

Cependant, il n’est pas rare de rencontrer des moustiques tigres en journée sous les feuillages notamment, qui constituent un point idéal pour la reproduction et la cachette des moustiques

Seules les femelles piquent car, après l’accouplement, elle cherchent du sang pour nourrir leurs œufs. 48 heures après le repas sanguin (les moustiques ne piquent qu’une fois), les femelles déposent leurs œufs à la surface d’une eau stagnante (mares, flaques, eau stagnante notamment dans des pneus de voiture usagés, les dessous de pots…) afin que les oeufs deviennent des larves aquatiques qui donneront d’autres moustiques

 

Ce cycle de reproduction se reproduit 2 fois par semaine.

Gonflement des boutons de moustique

Lorsque les moustiques nous piquent, ils injectent également de leur salive, qui contient un anti-coagulant qui provoque une dégranulation en histamine des mastocytes, comme dans l’urticaire.

Ainsi on observe un gonflement de la peau variable selon la susceptibilité individuelle, mesurant en général moins d’un centimètre de diamètre, ainsi que des démangeaisons féroces pouvant laisser à force de gratter des cicatrices.

Le gonflement de la peau peut parfois atteindre le diamètre d’une pièce de 1€ et mesurer plusieurs millimètres de haut. On appelle cela l’hyperergie aux piqures de moustiques, fréquent chez l’enfant, notamment en cas d’atopie. Les lésions évoluent alors souvent sous la forme de prurigo, de gros boutons de moustiques qui évoluent en plaies et cicatrices. Plus rarement, on peut observer des gonflements de plusieurs centimètres de diamètre accompagnés d’une chaleur, de douleurs mais aussi de démangeaisons. Il faut alors se méfier d’une surinfection, pouvant aussi prendre la forme de croutes jaunes comme du miel (impetigo). Enfin, ont été décrits exceptionnellement des manifestations à type d’urticaire géant, des difficultés respiratoires ou un œdème de Quincke

Calmer les démangeaisons de boutons de moustiques

1/ Ne pas gratter

Gratter soulage temporairement les démangeaisons mais ceci constitue une porte d’entrée pour la surinfection des boutons de moustiques. Il faut donc essayer de ne pas gratter ses boutons de moustique… De même, on sait que l’effet soulageant est de courte durée et que plus on gratte plus ça démange

2/ Soulager les démangeaisons

Le médecin prescrit le plus souvent un dermocorticoide voire des anti histaminiques.

Il y a de nombreux « trucs » pour soulager les démangeaisons

  • compresses alcoolisées (alcool modifié à 70°),
  • mettre de la chaleur (compresse avec de l’eau chaude) ou un glaçon
  • compresses imbibées d’un mélange de 3 cuillères à soupe de bicarbonate dans 100 ml d’eau du robinet.
  • appliquer le gel d’Aloe vera
  • appliquer un peu de déodorant en spray ou en bille sur les boutons

 

Si les lésions sont peu nombreuses, peu gonflées, non infectées, non accompagnées de réaction générale (fièvre, malaise…), on peut tenter ces « trucs » mais aussi d’autres soins pour calmer les démangeaisons

3/ Soigner les boutons

Le traitement est celui d’une plaie de la peau :

  • vérification que la vaccination antitétanique est à jour,
  • nettoyer les boutons à l’eau et au savon
  • désinfecter avec un antiseptique doux (chlorhexidine, hexamidine, polyvidone iodée)

Pourquoi je me fais plus piquer par les moustiques?

Certaines personnes disent être plus souvent piquées par les moustiques que d’autres? Est-ce vrai? Que  sait-on sur cela?

Des études semblent dénombrer quelques facteurs attirant les moustiques :

1/ Le groupe sanguin O

Les moustiques piqueraient les personnes du groupe O deux fois plus souvent que celles du groupe A

L’expulsion de grandes quantités de CO2, la chaleur du corps et la transpiration

Les moustiques peuvent détecter le dioxyde de carbone à 50 mètres. Ils seraient aussi attirés par l’acide lactique, l’acide urique et l’ammoniaque contenus dans la sueur

Une plus grande expulsion de CO2 les attirerait, ainsi que la transpiration, ce qui est le cas pour

  • les personnes corpulentes,
  • les femmes enceintes
  • les personnes pratiquant du sport…

L’alcool

La consommation d’une seule bière augmentait l’attirance des moustiques?!

Les vêtements colorés

Porter des vêtements foncés, notamment noirs, bleus foncés ou rouges attirerait les moustiques

Eviter les piqures de moustiques

On peut conclure des éléments précédents que pour limiter les piqures de moustiques il faut :

1/ Eliminer les moustiques

L’idéal est d’éliminer les moustiques, mais cela n’est pas toujours possible, notamment lorsqu’on n’est pas chez soi

1.1/ Eliminer les poins d’eau stagnante

Il faut tout d’abord éliminer les points d’eau stagnante dans le jardin (mare sans filtration, sous pots de fleurs, vieux pneus…), la terrasse, les toitures (flaques sur toiture terrasse, gouttiere bouchée…).
Tout point d’eau (mare, bain à oiseaux…) doit être entretenu (filtré ou changé régulièrement, débarrassé de la végétation qui se forme autour…)

1.2/ Limiter la végétation

Nous avons vu que les feuillages constituent un lieu idéal pour la reproduction et la cachette des moustiques. Il faut tondre la pelouse régulièrement et  tailler les buissons et arbustes.

2/ Se protéger des moustiques

2.1/ La raquette à moustiques

Il s’agit d’une raquette un peu comme une raquette de tennis, délivrant un courant électrique sur une grille en métal, ce qui carbonise le moustique en faisant un bruit sec de claquement. On en trouve dans les grandes surfaces. On peut aussi utiliser un journal ou un magazine roulé, essayer d’attraper le moustique entre ses deux mains (plus efficace qu’à une main…)

2.2/ Porter des vêtements clairs et couvrants

Les moustiques sont foncés, ils craignent donc de se poser sur du clair car ils sont alors plus visibles. De plus on transpire généralement moins sous des vetements clairs la journée, or les moustiques sont attirés par l’odeur de la transpiration. Il faut donc éviter les vêtements foncés et brillants qui attirent les moustiques

On trouve des produits permettant d’impregner les vetements, tels la perméthrine par pulvérisation ou trempage, et résistant à plusieurs lavages.

2.3/ S’appliquer du repellent sur les zones non couvertes

Les répulsifs cutanés (également appelés insectifuges ou « repellents ») sont des aérosols, des crèmes, des lotions… qui contiennent un principe actif qui éloigne la majorité des insectes sans les tuer. Ils s’utilisent directement sur les parties découvertes du corps en dehors du visage car ils ne doivent être ni ingérés ni appliqués sur les muqueuses de la bouche ou des yeux. Leur durée de protection varie de quatre à huit heures selon la substance utilisée, sa concentration dans le produit et la température extérieure. Bien sûr, la transpiration, les baignades ou les pluies tropicales réduisent leur durée d’action.

En cas d’utilisation de crème solaire, celle-ci doit être appliquée au moins 20 minutes avant le répulsif.

Les répulsifs sont soumis à la réglementation européenne des « biocides ». Ils ne sont pas recommandés pour les enfants de moins de 30 mois.

Les plus efficaces sont :

  • le diéthyltoluamide (DEET ou N, N-diéthyl-3-méthylbenzamide), efficace à la concentration de 50 p. 100 sur les moustiques tropicaux (uniquement chez l’adulte et l’enfant de plus de 12 ans), et à des concentrations inférieures (20à 35%) pour la France métropolitaine et chez l’enfant de 30 mois à 12 ans sauf en cas d’antécédent de convulsions. Sa durée moyenne de protection est de 5 heures. Il peut abimer les plastiques, les vernis, les verres de montre et lunettes ;

  • l’hydroxyléthyl-isobutil pipéridine carboxylate (KBR 3023), efficace à la concentration de 25% sur les moustiques tropicaux, pour une durée moyenne de 5 heures. Il est également utilisable chez l’enfant > 30 mois ;

  • l’éthyl-butyl-acétyl-amino-propionate (IR 35/35), aux concentrations de 20 à 35% pour une durée de protection moyenne de 2 heures. Il est utilisable dès l’âge de 30 mois et chez la femme enceinte ;

  • le p-menthane diol (Citriodiol), dérivé du menthol, est le plus efficace des produits naturels à une concentration de 30 et 40% pour une durée moyenne de 4 heures. Il est utilisable chez l’enfant de 30 mois.

La citronelle (pas chez les enfants de mois de deux ans) est la plus efficace des substances naturelles

Deux huiles essentielles diluées sont utilisées dans les répulsifs à base de citronnelle :

  • l’huile essentielle de Ceylan extraite de Cymbopogon nardus Wats. Le principal composant est le citronellal

  • l’huile essentielle de Java, extraite de Cymbopogon winterianus Jowitt, est moins utilisée car elle est très odorante

La citronnelle est moins efficaces que les repellents de synthèse, mais sa distance d’action est plus importante grâce à sa forte volatilité. Le citronellal peut provoquer un eczéma.

On trouve de nombreux autres produits naturels, d’efficacité inconstante (tea tree…) mais il faut toujours demander conseil à son pharmacien.

2.4/ La moustiquaire

Idéalement elle doit être imprégnée de repellent (deltaméthrine, perméthrine), suffisamment longue pour toucher le sol de tous les côtés du lit, ne pas comporter de trous et il faut éviter de la toucher en dormant car les moustiques pourraient alors piquer au travers.

Il existe également des produits d’imprégnation pour moustiquaire ou pour vêtement autorisés qui ne contiennent pas d’insecticide (pyréthrinoïde) mais une substance uniquement répulsive.

Les moustiquaires peuvent être aussi appliquées sur les berceaux, les poussettes… Il peut aussi s’agir de moustiquaires grillagées aux portes et fenêtres

La moustiquaire est selon le Haut Conseil de la Santé Publique (Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 25 mai 2018), le moyen le plus efficace de lutter contre les moustiques.

2.5/ Eviter le parfum et la transpiration

Les moustiques sont attirés par la transpiration et certains parfums

2.6/ Eviter de sortir aux heures critiques

Mieux vaut rester à l’intérieur lorsque les moustiques attaquent, de la fin d’apres midi à l’aube

2.7/ Ventiler

L’air déplacé par le ventilateur (voire la clim) et les courants d’air gênent le vol des moustiques. La climatisation réduit l’agressivité des moustiques mais elle ne les empêche pas de piquer

2.8/ Tortillons anti moustiques et pièges

Ils sont utilisés surtout à l’extérieur. Les tortillons produisent de la fumée qui les éloigne. Ils sont assez peu efficaces selon le Haut Conseil de la Santé Publique

L’eau au contraire attire les moustiques mais ils tendent à rester prisonniers de l’eau savonneuse. On peut donc disposer une assiette pres de soi

De même on trouve des pieges a moustiques dans le commerce

2.9/ Plantes éloignant les moustiques

Si vous êtes chez vous, vous pouvez tenter d’éloigner les moustiques en plantant de la citronnelle, de l’ail, des géraniums, de la lavande…

2.10/ LED

Les lumières à LED autour des entrées, des fenêtres et sur la terrasse tendraient à éloigner les moustiques

que penser des insecticides contre les moustiques?

Les insecticides provoquent la mort de nombreux insectes et pas que des moustiques : leur utilisation devrait donc être limitée au strict minimum pour ne pas détruire des espèces d’insectes utiles. Ils peuvent également avoir un effet répulsif. La plupart des produits proposés dans le commerce contiennent des pyréthrinoïdes (substances dont le nom finit en -thrine : deltaméthrine, perméthrine…)

Les diffuseurs électriques, avec tablettes ou flacons de liquide, sont efficaces car ils éliminent les moustiques d’une pièce en quelques minutes et si la pièce est bien fermée, il est possible de les débrancher après une heure de fonctionnement.

Les aérosols sont également efficaces, mais leur effet est plus lent et désagréable à cause de l’odeur.

Qu’est-ce qui ne marche pas pour éloigner les moustiques?

Les bracelets anti-insectes, les huiles essentielles, l’homéopathie, les rubans et autocollants sans insecticide, les appareils à ultrasons ou la prise de vitamines B1 sont inefficaces pour repousser les moustiques.

Tableau récapitulatif des moyens d’éviter les moustiques

La moustiquaire (notamment imprégnée d’insecticide) est selon le Haut Conseil de la Santé Publique (Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 25 mai 2018), le moyen le plus efficace de lutter contre les moustiques, suivi par le repellent sur les zones découvertes et/ou les vêtements :

Eviter les moustiques

MoustiquesAnophèles et Culex
(piquent souvent la nuit)
Aedes
(piquent souvent le jour)
Moustiquaire, imprégnée ou non, de berceau, de poussette... pour un enfant avant l'âge de la marche
++++++++
Moustiquaire imprégnée d'insecticide++++++
Moustiquaires grillagées aux portes et fenêtres++++++
Répulsifs cutanés++++++
Vêtements imprégnés d'insecticide++++
Diffuseur électrique d'insecticide (à l'intérieur)++++
Raquettes électriques+++
Pulvérisations d'insecticides au domicile ("bombes")+++
Climatisation++
Ventilation++
Serpentin fumigène (extérieur)++

PIQURE DE PUCE : symptomes, les soulager, que faire en cas de bouton de puces ?

Piqure de puce

Les puces sont de petits insectes hématophages (qui mangent du sang) : elles vivent sur la peau de mammifères et rongeurs et se nourrissent de leur sang. Elles se déplacent en sautant, certaines espèces pouvant faire des bonds de 30 cm de haut.
Il est fréquent en cas de piqure, d’attribuer cela à la puce. En fait elle n’est pas très fréquemment en cause. De plus, on confond souvent la piqure de puce et la piqure de punaise de lit. On parle de puce de lit mais il s’agit en fait de punaises de lit. Pour savoir distinguer quel insecte a piqué, voir ce guide  quel insecte m’a piqué

La redoutable puce de l’homme (Pulex irritans) qui transmettait la peste après avoir piqué des rongeurs (rats) contaminés par Yersinia Pestis, est très rare de nos jours, on est dorénavant mordus par les espèces de puces des chiens et surtout des chats.

Piqures de puces de plancher

Symptomes

Les piqûres de puces sont plus souvent localisées dans le bas des jambes (chevilles et bas des mollets) : les boutons de puces sont situés dans la zone de contact avec l’animal domestique ou du parquet (pour les puces de parquet).

Les boutons de puces démangent et sont à type de prurigo (gros boutons gonflés)

Parfois les boutons peuvent donner des bulles.

Certains boutons de puces peuvent s’infecter, ils vont alors devenir crouteux comme de l’impetigo, douloureux…

Personnes à risques

Les enfants sont souvent piqués lors du contact avec un animal domestique (chat+++) ainsi que les personnes vivant dans les campagnes et ayant des contacts avec des animaux.

Infections et maladies transmises par les piqûres de puces

Les piqures de puces sont généralement bénignes pour l’homme et ne transmettent généralement pas de maladies. La peste est devenue extrêmement rare en Europe. Les puces transmettent rarement le typhus murin (puce du rat voire du chat) ou la tularémie

Traitement

Soigner les piqures de puces

Les morsures de puces peuvent entraîner une plaque comme une urticaire, une plaie infectée, des bulles… dans ces cas, il faut consulter un médecin

Le traitement des boutons de puce est celui d’une plaie de la peau :

  • vérification que la vaccination antitétanique est à jour,
  • nettoyer les boutons à l’eau et au savon
  • désinfecter avec un antiseptique doux (chlorhexidine, hexamidine, polyvidone iodée)

Lorsque les lésions provoquées par les piqûres sont très nombreuses il faut consulter un médecin.

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Calmer les démangeaisons de piqures de puces

Le médecin peut prescrire un dermocorticoide voire des antihistaminiques

Il y a de nombreux « trucs » pour soulager les démangeaisons mais ils peuvent provoquer une irritation de la peau qui ne fera, à terme, qu’aggraver les démangeaisons de boutons de puces, voire une véritable allergie de peau :

  • compresses alcoolisées (alcool modifié à 70°),
  • mettre de la chaleur (compresse avec de l’eau chaude) ou un glaçon
  • compresses imbibées d’un mélange de 3 cuillères à soupe de bicarbonate dans 100 ml d’eau du robinet.
  • appliquer du gel d’Aloe vera
  • appliquer un peu de déodorant en spray ou en bille sur les boutons

Nous ne recommandons donc pas ces « trucs » que vous trouverez sur Internet (à part l’aloe vera). Si les lésions sont peu nombreuses, peu gonflées, non infectées, non accompagnées de réaction générale (fièvre, malaise…), on peut tenter d’autres soins pour calmer les démangeaisons :

  • Bains avec de l’amidon, des huiles de bain…

ces produits calment les démangeaisons en ayant un rôle emollient sur la peau

  • Talc

appliquer du talc officinal sur les zones qui démangent permet souvent de calmer les démangeaisons

avec des crèmes hydratantes

  • Limiter les facteurs aggravant les démangeaisons :

    Certains facteurs peuvent aggraver les démangeaisons et il convient de les éviter :

Agents irritants :

savon, eau chaude, toilette trop fréquente, port de vetements en laine…

Chauffage trop important, air sec.

  • Médicaments disponibles pour soigner la peau qui gratte sans ordonnance

Prudence, demandez avis au pharmacien! il pourra vous délivrer certains médicaments pour calmer les démangeaisons sans ordonnance en attendant la consultation du médecin

Eliminer les puces

Dans l’environnement

Il faut se lancer dans un grand nettoyage du domicile : laver fréquemment la literie et les vêtements, le sol avec un détergent, shampooiner les moquettes et tapis, laver les dessous de meubles et passer l’aspirateur, en insistant sur les endroits peu éclairés (sous les meubles car les larves de puces craignent la lumière)

Chez les animaux

Consulter un vétérinaire qui prescrira un collier anti-puces, ou l’application d’un insecticide sur le pelage du chat ou du chien si l’infestation a déjà eu lieu.

L’éradication de la puce chez le chien ou le chat suffit généralement à éliminer les puces et leurs piqures

SOIGNER UN COUP DE SOLEIL : apaiser les coups de soleil, que faire?

Soigner un coup de soleil

Le coup de soleil est une véritable brûlure de la peau par le soleil. Il se caractérise par une rougeur et une douleur de la peau délimitée par les zones exposées au soleil sans protection.

Cet article en vidéo :

Que faire en cas de coups de soleil, avec ou sans cloques? :

  1. Déterminer les signes de gravité.
    1. Degré de brulure.
      1. 1er degré, simple rougeur.
      2. 2ème degré : gonflement voire bulles. En cas de cloque ou bulle, consulter un médecin
    2. Autres signes de gravité.
  2. Soigner un coup de soleil : le seul coup de soleil qui peut être soigné à la maison est un coups de soleil peu étendu, du 1er degré, survenant chez un adulte en bonne santé et n’ayant pas de retentissement  (maux de tete, malaise, fievre…). Il faut alors :
    1. Eviter le soleil
    2. Refroidir la peau au moyen d’une douche ou d’un bain tiède voire des linges mouillés froids.
    3. Lutter contre la déshydratation du corps et de la peau.
    4. En l’absence d’amélioration au bout de 12-24h, il faut consulter un médecin

 

Coup de soleil, une brulure de la peau

Il faut savoir qu’un ciel voilé laisse passer 80% des UV (voir l’article sur le soleil et la peau) : on se fait souvent « avoir » en cas de ciel voilé, de présence d’un petit vent frais, de sortie en bateau… situations dans lesquelles on ne ressent pas la brulure et la chaleur du soleil sur la peau

Idéalement il vaudrait mieux ne jamais avoir de coup de soleil car les mutations génétiques engendrées par la brûlure sur les cellules de la peau peuvent laisser des séquelles : le cancer de la peau est, entre autres, la résultante d’une série de mutations génétiques sur les cellules de la peau.

1/Déterminer la gravité du coup de soleil

1.1/ Classification en degrés de brulure

Les trois degrés correspondent au niveau de destruction du tissu cutané.

1er degré : rougeur

La brûlure du coups de soleil est le plus souvent du premier degré (rougeur de la peau) et localisée (haut du dos, visage… )

2ème degré : cloque ou bulle.

gonflement important de la peau, voire apparition de cloques et bulles par décollement de l’épiderme : il faut alors consulter un médecin

1.2/ Signes de gravité

Il faut s’inquiéter dans plusieurs conditions et consulter alors en urgence un médecin pour un seul des cas suivants :

  • Grande zone de peau atteinte

  • Survenue chez une personne fragile

enfant, adulte fragilisé (malade, fatigué… ), personne agée…

  • Maux de tête

  • Fièvre, malaise général

3/ Soigner un coup de soleil bénin

Eviter le soleil

Il faut éviter le soleil jusqu’à amélioration complète de l’état cutané pour permettre à la peau de se réparer (au moins 3 à 8 j)

Comme pour une brulure, il faut refroidir la peau

Le coup de soleil est une accumulation de chaleur et une brulure de la peau. Il faut donc la refroidir au moyen d’une douche ou d’un bain tiède (ou du moins le plus froid supportable… ) pour apaiser la peau et éliminer toute trace de sable, de chlore ou d’eau salée qui sont irritants. Si le coup de soleil ne touche qu’une partie du corps (visage par exemple), on peut utiliser des linges mouillés froids.

Luttez contre la déshydratation

Qui dit brulure dit fuite d’eau : le coup de soleil déshydrate la peau (le liquide part entre les cellules pour gonfler la peau), mais aussi tout l’organisme.

Hydrater l’organisme

Il faut en cas de coup de soleil boire plus d’eau que d’habitude et manger des fruits riches en eau comme la pastèque qui en plus apportent des antioxydants qui aident la peau à réparer les dégats du soleil.

Hydrater la peau

Appliquez ensuite plusieurs fois par jour de la crème hydratante afin d’aider la peau à renouveler les cellules mortes et à recréer une barrière cutanée solide.

Il existe des cremes apres soleil riches en vitamines et anti oxydants qui peuvent aider les cellules à se réparer un peu.

Si vous en avez à disposition ou pouvez en acheter, vous pouvez utiliser le gel contenu dans les feuilles de l’aloe vera, possédant des propriétés cicatrisantes et adoucissante : le gel forme un pansement sur la peau et lui apporte des acides aminés aidant la régénération des cellules de la peau et des enzymes anti-inflammatoires.

Appliquer du gel à deux ou trois reprises itératives sur le coup de soleil

En l’absence d’amélioration d’un coup de soleil bénin au bout de 12-24h

Consultez un médecin car ce dernier évaluera la gravité de votre coup de soleil et vous prescrira des crèmes à base de cortisone permettant d’accélérer la disparition de l’inflammation cutanée.

Et la prochaine fois ne vous faites plus avoir, consultez l’article protection solaire avant d’aller au soleil… les séquelles sont parfois un cancer de la peau et au mieux des taches solaires

Lentigos solaires apres un coup de soleil
Lentigos solaires apres un coup de soleil

ENLEVER TIQUE : retirer une tique de la peau

Enlever une tique

La piqure de tique expose au risque de maladie de Lyme, une infection (borreliose) à Borrelia Burgdorferi. Quelles sont les choses à savoir? :

  1. Le risque de contamination est très faible si on enlève la tique dans les 24 premières heures, mais beaucoup plus important si elle est restée sur la peau plus de 72h.
  2. En cas de contact plus de 24h, le risque de contamination est plus important avec une tique adulte (voir comment déterminer le stade de maturation de la tique)
  3. Pour retirer la tique (voir comment enlever une tique) l’idéal est d’utiliser un tire-tique qu’on trouve en pharmacie, ou à défaut une pince à épiler à bouts recourbés, en la tenant au ras de la peau et en la mobilisant doucement pour qu’elle se détache sans arracher son rostre, qui s’il reste dans la peau risque de provoquer l’infection.
  4. Il faut ensuite bien désinfecter la plaie et la surveiller à la recherche de l’apparition d’une rougeur qui s’étend progressivement entre une semaine et un mois après la piqure, signant la maladie de Lyme
Piqure de tique

Tout d’abord déterminer le stade de maturation de la tique

La tique est un acarien hématophage (qui se nourrit du sang de son hôte).

tique sur la peau
Tique sur la peau

La tique se fait infester par Borrelia Burgdorferi (la bactérie responsable de la maladie de Lyme) le plus souvent en piquant de petits rongeurs puis elle contamine l’homme en le piquant.

Toutes les tiques ne sont donc pas infectées par Borrelia Burgdorferi.

Il y a 3 stades évolutifs de la tique après éclosion de ses oeufs (B) : la larve (C), puis la nymphe (D) puis la tique adulte male et femelle (A). Plus la tique est évoluée plus elle est grosse. Plus elle est évoluée, plus elle a piqué de rongeurs dans sa vie et plus elle risque d’avoir été infectée.

les tiques
Cycle de la tique

Plus la tique qu’on découvre est grosse, plus elle risque donc d’être infectée.

La tique peut transmettre aussi d’autres maladies que la maladie de Lyme (Rickettsioses, autres borrélioses responsables de fièvres récurrentes, Tularémie… ).

Le risque de contamination augmente avec le temps de fixation de la tique contaminée : en dessous de 24h le risque est faible alors qu’il est quasiment total au dela de 72h.

Tique adulte

Il y a plus de risque d’être contaminé car elle a eu plus de chance de piquer un rongeur porteur de la bactérie durant sa vie

Simple point noir posé sur la peau : larve ou nymphe

Moins de risque de contamination

Comment enlever une tique :

Vous avez été piqué(e), il faut enlever correctement la tique

Le risque de contamination augmentant avec la durée de fixation, il faut enlever la tique le plus vite possible.

Il existe plusieurs manières d’enlever une tique, dans tous les cas il faut éviter de laisser le rostre de la tique dans la peau car c’est lui qui est potentiellement infecté par la bactérie.

tete de tique
La tete de la tique

Ce rostre est un peu comme une meche de perceuse : il est rainuré et il faut donc tenter de l’enlever en effectuant des rotations de la tique et surtout pas en tirant uniquement la tique perpendiculairement a la peau, sinon le rostre va rester dans la peau.

 

– Il existe en pharmacie des dispositifs spéciaux pour enlever les tiques (tire-tiques).


– On peut aussi attraper la tique avec une pince en l’attrapant à sa base près de la peau et effectuer de doux mouvements de rotation alternatifs, tout en tirant doucement la tique hors de la peau

– Les techniques classiques d’etouffement de la tique a l’ether, ou en la chauffant en approchant une cigarette afin de la faire lacher prise sont rarement efficaces

On trouve en pharmacie des tests permettant de déterminer si la tique retirée est porteuse de la bactérie borrelia.

Après avoir retiré entièrement la tique, désinfecter la peau avec un produit antiseptique doux

Puis se surveiller pendant un mois, guêter :

  • l’apparition d’une petite fièvre (38,5°C)
  • une fatigue anormale
  • l’apparition d’un anneau rouge extensif partant de la piqure (erytheme migrant)
erytheme migrant de lyme
Erytheme Migrant de la maladie de Lyme

L’erytheme migrant est le mode d’entrée dans la maladie de Lyme

On prescrit alors un traitement antibiotique de maladie de Lyme localisée

Attention, une simple rougeur de quelques millimètres après piqure de tique ne signifie par qu’il va y avoir un erythème chronique migrant

Rougeur après morsure de tique

Si le rostre reste dans la peau, il faut consulter un médecin sans tarder afin que ce dernier enleve le rostre sous anesthésie locale, en effectuant une petite intervention, le plus souvent au moyen d’un bistouri circulaire

Eviter les piqures de tique :

Voir comment éviter la piqure de tique

 

 

Références:

Document de l’INPES (2016) sur les piqures de tiques

Dépliant sur la prévention des piqures de tique et la maladie de Lyme

REGIME PSORIASIS : existe-t-il un régime qui améliore le psoriasis?

Regime psoriasis

Le régime psoriasis existe-t-il? On connait de mieux en mieux les interactions entre troubles métaboliques et psoriasis : il est prouvé que les patients atteints de psoriasis sont souvent porteurs d’anomalies biologiques telles que le diabete de type 2 et les anomalies du bilan lipidique (augmentation du cholesterol et des triglycerides)

Il peut donc arriver que le médecin demande un bilan biologique à jeun (glycémie à jeun, bilan lipidique, bilan hépatique). Si le régime de type méditerranéen améliore ces anomalies lipidiques, améliore-t-il aussi le psoriasis?
Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

psoriasis
Plaque de psoriasis

Psoriasis et alimentation

Nous avons vu que le psoriasis était souvent lié à un syndrome métabolique comportant des anomalies lipidiques et une tendance au diabète de type 2.

De même, le psoriasis est corrélé avec un plus grand taux d’obésité, de stéatose hépatique (« foie gras »), d’ulcère gastro duodénal et de maladies cardio vasculaires.

Ainsi, le régime de type méditerranéen qu’on prône généralement fait perdre le poids excédentaire et améliore généralement les anomalies métaboliques, le « foie gras »….

Par ailleurs, on considère de plus en plus le psoriasis comme une maladie inflammatoire globale (voir causes du psoriasis) dont la peau n’est que la fenêtre. Un régime riche en anti oxydants peut-il améliorer cet état inflammatoire?

Quels sont les régimes qui peuvent avoir aussi un impact sur le psoriasis?

Les psoriasiques et leur alimentation

On trouve assez peu d’études scientifiques consacrées à la diète du psoriasis, les médecins considérant que le régime améliore surtout les anomalies métaboliques associées mais peu la maladie en dehors de la diète alcoolique.

Une grande étude concernant plus de 1200 patients a été publiée en 2017 par l’US National Psoriasis Foundation, ayant pour objectif d’identifier les habitudes alimentaires des patients, les régimes qu’ils ont tenté et leurs résultats sur leur maladie : presque 9 patient sur 10 avait tenté un régime!

Une amélioration des lésions cutanées a été observée chez

  • 53,8 % des psoriasiques ayant réduit leur consommation de boissons alcooliques
  • 53,4 % des psoriasiques ayant réduit leur consommation de gluten.
  • 44,6% des psoriasiques ayant augmenté leur consommation d’oméga 3 (poissons gras)
  • 42,5% des psoriasiques ayant augmenté leur consommation de légumes

Une seule étude ne permet pas de conclure, mais on peut croiser ces résultats avec l’amélioration sur les caractères biologiques apportés par une diète de type méditerranéenne, plus riche en légumes, poissons gras…

Il existe une association fréquente entre le psoriasis et les maladies inflammatoires de l’intestin et on note parfois un déséquilibre de la flore intestinale dans le psoriasis avec une diminution d’Akkermansia muciniphila (comme dans l’obésité, le diabète, les maladies cardio-métaboliques et l’inflammation de bas grade) alors que les Firmicutes et les Actinobacteria sont augmentées. Par ailleurs, il y a une diminution de Faecalibacterium prausnitzii, bactérie bénéfique qui produit du butyrate inhibant la voie de l’inflammation du facteur de transcription NF-kB.

Les dysbioses cutanée et intestinale doivent contribuer au psoriasis en facilitant la translocation bactérienne des LPS dans le sang. Cet inflammagène maintient une inflammation systémique de bas grade.

 

Régime psoriasis

Dans l’article consacré au traitement du psoriasis, nous avons vu que l’alcool et le tabac étaient à éviter, ce qui constitue la première règle d’hygiène

1/ Eviter l’alcool et le tabac

La consommation régulière d’alcool aurait un effet aggravant (poussées plus fréquentes et plus difficiles à traiter) sur le psoriasis. On pense que le tabac serait aussi un facteur aggravant.

2/ Régime de type méditerranéen

Il ne s’agit pas à proprement parler d’un régime mais d’une habitude alimentaire qui prévaut en Méditerranée et historiquement en Crète, riche en fruits et légumes, poissons, huile d’olive et fibres, pauvre en viande et sucres.

Cette habitude comporte généralement une réduction du risque cardio vasculaire, de l’obésité, du risque de diabète de type 2 et, riche en anti oxydants, elle aurait une incidence sur l’inflammation

Or on sait que le psoriasis est une maladie inflammatoire. Le « régime psoriasis » semble donc être proche du méditerranéen

 

3/ Perdre du poids si besoin

Depuis 2014 on sait qu’un indice de masse corporelle élevé (IMC) est associé à un risque plus élevé de déclencher ou d’aggraver le psoriasis.

Ainsi, l’obésité pourrait faire partie des facteurs déclencheurs de psoriasis chez les personnes qui y sont déjà prédisposées génétiquement.

De même, la perte de poids et l’exercice physique permettent également d’améliorer les symptomes

On peut donc recommander de consulter son médecin en cas de surpoids pour se faire prescrire des règles hygiéno diététiques adaptées à son terrain

4/Diminution des apports en gluten?

L’allergie au gluten est responsable de la maladie coeliaque et sur le plan cutané de la dermatite herpétiforme

De nombreuses personnes se déclarent intolérantes ou sensibles au gluten?

Dans l’étude rapportée plus haut la réduction des apports en gluten améliorait presque autant de patients que la réduction de l’alcool dont on sait qu’il est efficace.

D’autres études sont nécessaires pour confirmer l’impact de la réduction des apports de gluten sur le psoriasis

La Société française de rhumatologie a fait des recommandations sur l’alimentation des patients  :

– ne pas arrêter un traitement de fond si le patient en prend un ;
– les mesures diététiques sont un complément pour lequel le niveau de preuve scientifique est faible ;
– il faut appuyer les recommandations sur des données scientifiques ;
– le patient peut ainsi s’impliquer plus activement dans le contrôle de sa maladie ;
– il faut tenir compte du contexte culturel et socioéconomique ;
– ces recommandations doivent toujours être faites en parallèle avec la promotion d’une activité physique.

Concernant l’alimentation, les preuves scientifiques ont montré les bienfaits de la perte de poids, de la supplémentation en acide gras polyinsaturés – surtout les oméga-3 (poissons gras et huiles végétales lin, colza, noix) – et les vertus du régime méditerranéen qui est bénéfique sur l’inflammation et les comorbidités cardiovasculaires. Il convient d’éviter les aliments ultra-transformés.

Les régimes d’exclusion sont très à la mode, mais délétères dans leur ensemble, entraînant des carences multiples, diminuant la qualité de vie et la vie sociale tout en coûtant cher (les aliments sans gluten, par exemple, sont 2 fois plus chers…)

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

 

LASER CICATRICE : le laser pour les cicatrices

Laser et cicatrice

laser dermatologue
Dermatologue effectuant du laser

Le laser est une machine émettant un faisceau de photons de même longueur d’onde

On peut utiliser plusieurs lasers pour atténuer les cicatrices

Ils ont fait l’objet de quelques publications. Leur maniement nécessite des précautions et un opérateur entraîné.

On utilise principalement deux types de lasers

Lasers non ablatifs

Il s’agit de lasers qui ne carbonisent pas la peau pour en enlever des couches

Laser vasculaire

On peut utiliser le laser vasculaire (visant les vaisseaux), notamment dans les cicatrices encore rouges c’est à dire assez récentes. Les cicatrices anciennes, blanches, sont plus difficiles à traiter.

Parmi les lasers vasculaires, le laser à colorant pulsé permet parfois une amélioration de l’aspect, de la texture, et de la rougeur des cicatrice

Laser excimer

Le laser excimer aurait quant à lui plus d’effet sur les cicatrices blanches

Laser pigmentaire

Il a un intéret en cas de cicatrice ayant bruni au soleil (pigmentation post inflammatoire)

Lasers ablatifs

Ce sont des lasers carbonisant les couches superficielles de la peau afin de les exfolier

Le mode de fonctionnement de ces lasers est d’exfolier les couches superficielles de la peau afin de les lisser et de stimuler la régénérescence des fibres profondes.
Ils présentent un risque de taches brunes réactionnelles particulièrement sur les peaux mates.

Autres types de « lasers »

Lumière Pulsée Intense (IPL)

La lumière intense pulsée n’est pas à proprement parler un laser, mais une lampe flash sur laquelle on applique des filtres
La lumière intense pulsée aiderait à restructurer les fibres collagènes au fil des séances.

Radiofréquence

La radiofréquence, fréquemment utilisée dans le traitement de la cellulite augmenterait la production de collagène par effet thermique.

Lasers fractionnels

Les lasers fractionnels dispensent leur faisceau laser de manière fractionnée
Ils peuvent être ablatifs et non ablatifs.
Les laser non ablatifs et fractionnels semblent diminuer l’importance des cicatrices.

Autres traitements des cicatrices

il existe de nombreuses autres techniques de soin des cicatrices

 

CICATRICE DE CESARIENNE : comment en prendre soin?

Soin de cicatrice de césarienne

Après une césarienne, le processus de cicatrisation va réparer et régénérer les tissus cutanés et sous cutanés. Comment avoir une belle cicatrice de césarienne ?

Comment la peau cicatrise ?

Le processus de cicatrisation de la peau est complexe et il met en jeu de nombreux acteurs du derme et de l’épiderme

Voir l’article comment la peau cicatrise

Je cicatrise mal

Voir pourquoi la peau met longtemps à cicatriser

Voir que faire si je fais des cicatrices épaisses (chéloides)

Comment soigner une plaie après césarienne ?

Voir comment soigner une plaie

Comment prendre soin d’une cicatrice de césarienne pour qu’elle soit moins visible?

Une fois que vous avez correctement soigné votre plaie (voir comment soigner une plaie) et qu’elle a cicatrisé, quelles sont les précaautions à prendre pour estomper une cicatrice?

Jamais de soleil tant qu’elle est rose

Les cicatrices tendent à se pigmenter au soleil : « tout ce qui est rose evient marron au soleil ». Il ne faut donc pas exposer la cicatrice tant qu’elle n’a pas la couleur de la peau alentour, c’est à dire pendant plusieurs mois, sinon on risque des taches brunes de pigmentation post inflammatoire

Laver la cicatrice tous les jours

Il faut laver la cicatrice avec un savon doux tous les jours surtout si elle suinte encore un peu, sans trop frotter, puis sécher en tamponnant avec une serviette de toilette dédiée à cette cicatrice. Il existe en effet souvent des zones de la cicatrice encore fragiles et promptes à s’infecter.

La cicatrisation dure environ 8 jours pour le visage et entre 2 et 3 semaines pour le reste du corps. Tant que la cicatrisation complète de toute la cicatrice n’est pas obtenue, il faut être très soigneux et hygiénique.

Après la cicatrisation complète, des massages

Une fois que la cicatrice ne suinte plus et a un aspect bien fermé, on peut la masser doucement afin de l’assouplir et d’éviter les adhérences profondes. Il suffit de 5 minutes matin et soir, en faisant des petits massages en rond avec les doigts enduits de crème hydratante.

Ces massages sont à effectuer jusqu’à ce que l’aspect s’améliore et qu ela cicatrice devienne bien souple et lisse. Si ce n’est pas le cas au bout d’un mois, il faut consulter un médecin (gare aux cicatrices chéloides) qui conseillera peut etre des soins de « rouler-palper« , 5 minutes tous les jours. Le but est de « pétrir » doucement la peau afin de régénérer la production des fibres collagènes et élastiques de la profondeur et de décoller les adhérences en profondeur. Ces séances peuvent être effectuées par un kiné pendant les séances de rééducation abdominale ou en plus, et peuvent donner un début de résultat au bout de 2 à 3 séances

On prévoit généralement une dizaine de séances.

Favoriser le drainage lymphatique de la cicatrice de césarienne

Il faut éviter que l’élastique des culottes n’appuie au dessus ou en dessous de la cicatrice, car cela entraine la formation d’un bourrelet lymphatique. Il faut donc privilégier des culottes taille haute et des vêtements amples

Vilaine cicatrice de césarienne ?

Vous n’avez pas fait les soins adéquats ou avez une vilaine cicatrice de césarienne.

Il existe plusieurs techniques pour améliorer une cicatrice de césarienne :

CICATRICE : effacer et traiter les cicatrices

Cicatrice

Après une coupure de la peau, le processus de cicatrisation va réparer et régénérer les tissus cutanés et sous cutanés. Comment la peau cicatrise ? Comment avoir une belle cicatrice et quels soins apporter à une plaie ou à la peau pour limiter son aspect inesthétique? comment effacer des cicatrices ? Attention, il existe de nombreux soins permettant d’atténuer l’allure d’une cicatrice mais aucun ne permet de les faire disparaître complètement.

Cicatrice

Comment la peau cicatrise ?

Le processus de cicatrisation de la peau est complexe et il met en jeu de nombreux acteurs du derme et de l’épiderme

Voir l’article comment la peau cicatrise

Je cicatrise mal

Il arrive que la peau cicatrise mal ou mette du temps à cicatriser. Ce phénomène courant a de nombreuses causes, qu’elles soient générales ou locales. Voir pourquoi la peau met longtemps à cicatriser

Il arrive aussi que les cicatrices soient trop grosses et épaisses. Il s’agit douvent d’un « excès de cicatrisation » appelé chéloide ou cicatrice hypertrophique. Voir que faire en cas de cheloide

Comment soigner une plaie pour avoir une belle cicatrice ?

Cela passe d’abord par une bonne prise en charge de la plaie et du processus de cicatrisation. Il faut donc apporter tous les soins nécessaires à la plaie pour espérer avoir une belle cicatrice.

Voir comment soigner une plaie

Comment prendre soin d’une cicatrice pour qu’elle soit moins visible?

Une fois que la plaie est cicatrisée et fermée, il y a de nombreuses précautions à prendre : voir comment prendre soin de la cicatrice pour qu’elle soit belle?

Effacer les cicatrices, c’est possible?

Il est souvent possible de les atténuer plus que de les effacer, par le biais de soins plus ou moins techniques et plus ou moins doux. Chaque soin dépend du type de cicatrice et du type de peau. On peut citer par exemple :

PRENDRE SOIN D’UNE CICATRICE : avoir une belle cicatrice

Soin de cicatrice

Cicatrice

Après une coupure de la peau, le processus de cicatrisation va réparer et régénérer les tissus cutanés et sous cutanés. Comment avoir une belle cicatrice ?

Comment la peau cicatrise ?

Le processus de cicatrisation de la peau est complexe et il met en jeu de nombreux acteurs du derme et de l’épiderme

Voir l’article comment la peau cicatrise

Je cicatrise mal

Voir pourquoi la peau met longtemps à cicatriser

Comment soigner une plaie pour avoir une belle cicatrice ?

Voir comment soigner une plaie

Comment prendre soin d’une cicatrice pour qu’elle soit moins visible?

Une fois que vous avez correctement soigné votre plaie (voir comment soigner une plaie) et qu’elle a cicatrisé, quelles sont les précaautions à prendre pour estomper une cicatrice?

Jamais de soleil tant qu’elle est rose

Les cicatrices tendent à se pigmenter au soleil : « tout ce qui est rose evient marron au soleil ». Il ne faut donc pas exposer la cicatrice tant qu’elle n’a pas la couleur de la peau alentour, c’est à dire pendant plusieurs mois, sinon on risque des taches brunes de pigmentation post inflammatoire

Laver la cicatrice tous les jours

Il faut laver la cicatrice avec un savon doux tous les jours surtout si elle suinte encore un peu, sans trop frotter, puis sécher en tamponnant avec une serviette de toilette dédiée à cette cicatrice. Il existe en effet souvent des zones de la cicatrice encore fragiles et promptes à s’infecter.

La cicatrisation dure environ 8 jours pour le visage et entre 2 et 3 semaines pour le reste du corps. Tant que la cicatrisation complète de toute la cicatrice n’est pas obtenue, il faut être très soigneux et hygiénique.

Après la cicatrisation complète, des massages

Une fois que la cicatrice ne suinte plus et a un aspect bien fermé, on peut la masser doucement afin de l’assouplir et d’éviter les adhérences profondes. Il suffit de 5 minutes matin et soir, en faisant des petits massages en rond avec les doigts enduits de crème hydratante.

Ces massages sont à effectuer jusqu’à ce que l’aspect s’améliore et que la cicatrice devienne bien souple et lisse. Si ce n’est pas le cas au bout d’un mois, il faut consulter un médecin (gare aux cicatrices chéloides) qui conseillera peut etre des soins de palper rouler comme pour les vergetures

POURQUOI JE CICATRISE MAL ET LENTEMENT? Comment améliorer ma cicatrice

Je cicatrise mal

Cicatrice

Après une coupure de la peau, le processus de cicatrisation va réparer et régénérer les tissus cutanés et sous cutanés. Comment la peau cicatrise ? Comment avoir une belle cicatrice ou effacer des cicatrices ?

Comment la peau cicatrise ?

Le processus de cicatrisation de la peau est complexe et il met en jeu de nombreux acteurs du derme et de l’épiderme

Voir l’article comment la peau cicatrise

Je cicatrise mal

Il existe plusieurs dérèglements de la cicatrisation jouant un rôle dans les problèmes de cicatrisation

Tout d’abord, les interactions cellulaires compliquées mises en route dans la phase initiale de cicatrisation appelée phase hémorragique et inflammatoire, peuvent perdurer et retarder voire inhiber les phases
finales de la cicatrisation : elles sont responsables d’un retard de cicatrisation

Elles peuvent aussi induire une fibrose cicatricielle excessive,
responsable des cicatrices hypertrophiques et les
chéloïdes.

Retard de cicatrisation

Les problèmes de cicatrisation peuvnet être des retards de cicatrisation : la peau cicatrise lentement et la cicatrice met du temps à se faire. Il existe de nombreuses causes possibles à ces retards de cicatrisation :

Causes générales

Vieillissement

Plus son vieillit moins bien on cicatrise

Dénutrition, malnutrition

Présence de déficits protéiques, carences vitaminiques et en zinc

Causes endocriniennes

Telles que le diabète, l’hypercorticisme

Causes médicamenteuses

Traitement par corticothérapie générale, chimiothérapie anticancéreuse, anticoagulants, colchicine…

Maladies du tissu conjonctif

Syndrome d’Ehlers-Danlos, élastopathies, déficit en prolidase

Problèmes cardiovasculaires ou respiratoires chroniques

Ils sont responsables d’une diminution de l’oxygénation tissulaire

Troubles de la coagulation

Thrombopénie, déficit en facteurs de la coagulation

Causes locales

Insuffisance artérielle et/ou veineuse des membres inférieurs
Pression : escarre
Surinfection de la plaie
Eczema de contact
Neuropathie périphérique

Cicatrice trop épaisse

Les interactions cellulaires compliquées peuvent se dérégler et induire une fibrose cicatricielle excessive, responsable des cicatrices trop épaisses appelées hypertrophiques ou chéloïdes.

 

COMMENT LA PEAU CICATRISE ? la cicatrisation de la peau

Cicatrisation de la peau

Cicatrice

Après une coupure de la peau, le processus de cicatrisation va réparer et régénérer les tissus cutanés et sous cutanés. Comment la peau cicatrise ?

Structure de la peau :

Peau en coupe

La peau est constituée de trois couches :

Epiderme

Le plus superficiel, constitué principalement de kératinocytes (cellules produisant de la kératine, une protéine entrant dans la constitution des ongles et des cheveux. L’épaisseur de l’épiderme varie de 1/10 mm (peau des paupières) à 1 mm (peau des paumes et des plantes)

Derme 

Il est beaucoup plus épais que l’épiderme puisqu’il peut atteindre une épaisseur de 4 mm, notamment au niveau de la peau du dos. Le derme renferme les vaisseaux (qui contiennent 10% du sang de l’organisme), les bulbes des poils et des cheveux, les glandes sudoripares etc. Il contient des fibroblastes, cellules produisant des fibres élastiques et collagènes (le derme adulte normal contient 90 % de collagène de type I pour 10 % de collagène de type III).

Hypoderme

C’est la graisse sous cutanée, qui contient surtout des adipocytes

 

>>> en savoir plus sur la peau

Comment la peau cicatrise ?

Le processus de cicatrisation de la peau est complexe et il met en jeu de nombreux acteurs du derme et de l’épiderme

On peut schématiquement diviser la cicatrisation d’une plaie cutanée
en quatre phases :
– la phase hémorragique et inflammatoire ;
– la granulation (cicatrisation dermique) ;
– la réépidermisation (cicatrisation épidermique) ;
– le « remodelage » de la cicatrice.

1/ Phase hémorragique et inflammatoire

On voit plusieurs acteurs du sang entre en scène :

Plaquettes

Le traumatisme (coupure, plaie…) produit des coupures vasculaires responsables de l’afflux de plaquettes. Le contact de ces plaquettes avec le collagène dermique déclenche une agrégation plaquettaire et la formation d’un caillot de sang et de fibrine.

Les plaquettes libèrent des molécules telles que les Tumor Growth Factor α et β et le PDGF qui attirent les monocytes et les fibroblastes et stimulent leur prolifération et leur activité de synthèse.

Globules blancs

Les polynucléaires neutrophiles, une sorte de globules blancs, participent à la détersion de la plaie. En l’absence de contamination bactérienne, ils disparaissent en quelques jours.

Les polynucléaires éosinophiles participent au recrutement des cellules qui vont former le tissu de granulation.

Les monocytes, sous l’action du PDGF, se transforment en macrophages qui participent aussi à la détersion de la plaie et à la lutte anti-infectieuse mais sont surtout les coordinateurs du processus de cicatrisation : ils sécrètent de nombreux facteurs de croissance et médiateurs chimiotactiques qui vont stimuler l’angiogenèse, l’activité fibroblastique et le remodelage dermique.

2/ Granulation, la phase de cicatrisation dermique

On voir se développer le tissu de granulation, qui est constitué d’une

  • matrice extracellulaire (essentiellement constituée de fibronectine, d’abord d’origine plasmatique, puis synthétisée par les fibroblastes)
  • et de néovaisseaux (ces néovaisseaux permettent l’apport d’oxygène et de nutriments pour les fibroblastes).

formant un « néoderme » sous l’action de facteurs de croissance tels que le b-FGF, le TGF-β, le VEGF…

Ensuite on assiste à la synthèse de néocollagène, tout d’abord surtout de type III (alors que nous avons vu qu’il ne représentait que 10% du collagène de la peau adulte)

En même temps, on assiste à un processus de contraction de la plaie qui contribue
à rapprocher les berges de la plaie par transformation des fibroblastes en myofibroblastes sous l’action du b-FGF, riches en une protéine contractile, l’α-actine, sorte de « muscle lisse »…

3/ Réépidermisation ou phase de cicatrisation épidermique

Elle se déroule en trois phases, de migration, prolifération et différentiation des kératinocytes.

La migration des kératinocytes

Elle débute dès la 12e heure, à partir de l’épiderme des bords de la plaie, des canaux des glandes sudoripares et des follicules pileux.

La prolifération des kératinocytes

Les kératinocytes se multiplient dès la 2e heure avec un pic à 2 jours sous l’action de l’EGF synthétisé par les kératinocytes et du KGF synthétisé par les fibroblastes et les kératinocytes.

La maturation ou différenciation des kératinocytes

Les nouveaux kératinocytes se différencient et acquièrent une fonction de kératinisation.

Les mélanocytes recolonisent l’épiderme après un délai parfois prolongé par rapport à la migration kératinocytaire, ce qui explique que la pigmentation des cicatrices est souvent tardive.

4/ Remodelage

Ce processus dure plusieurs mois. Le collagène III est progressivement remplacé par du collagène I, de résistance mécanique supérieure et s’orientant parallèlement aux lignes de tension cutanée et qui supplante l’acide hyaluronique, les protéoglycanes ou la fibronectine, qui étaiet richement présents dans le tissu de granulation
Les vaisseaux diminuent ainsi que la densité en fibroblastes et myofibroblastes, remplacés par une fibrose.

 

PAPILLOMAVIRUS : les papilloma virus humains (HPV), s’en débarrasser

Infection à papillomavirus

Les papillomavirus sont des virus a ADN (acide desoxyribonucléique) : ils contiennent de l’ADN qu’ils integrent au sein de l’ADN de la cellule qu’ils infectent. Le but de cette infection est de faire produire d’autres virus par la cellule infectée : cette dernière produit des cellules-filles qui « fourmillent » de virus. Ce phénomène s’appelle la réplication du virus. L’ensemble de ces cellules forme unepetite tumeur bénigne, la verrue sur le plan cutané, ou le condylome sur le plan génital.

verrues genitales
Verrues génitales

Cet article en vidéo:

Il existe approximativement une centaine de papilloma virus dans la nature, qu’on peut en effet classer en 2 catégories selon leur tropisme : la peau ou les muqueuses.

Les papilloma virus ayant un tropisme pour la peau :

papilloma virus 2, 4, 5, 8, 12, 14, 29, 36, 46, 47… responsables des verrues. L’infection de la peau a lieu generalement lors d’un contact entre la peau lésée (petite plaie, eczema… ) avec une autre des squames infectee par le papillomavirus.

Par exemple, la contamination par le papillomavirus sur les plantes de pieds comportant de petites plaies est fréquente dans les zones fréquentées par d’autres personnes marchant pieds nus et laissant des squames infectées (piscines, les salles de sport, vestiaires… ).

Les papillomavirus ayant un tropisme pour les muqueuses, responsables des condylomes :

On distingue parmi ceux-ci les papilloma virus à haut risque de provoquer un cancer du col de l’utérus et les condylomes à faible risque carcinologique :

papillomavirus à faible risque de cancer du col de l’utérus, de la vulve, de l’anus, du penis… :

papillomavirus 6, 11, 42, 43, 44…

papillomavirus à haut risque de provoquer un cancer du col de l’uterus, de l’anus, de la vulve, du penis… :

papillomavirus 16, 18, 31…

Atteinte du col de l’uterus par papillomavirus

Comment se contamine-t-on des papilloma virus?

L’infection de la muqueuse a généralement lieu lors d’un rapport sexuel.

La transmission de papillomavirus lors des préliminaires amoureux sans préservatif est fréquente et explique certaines contaminations. Le degré de contagiosité est élevé en casde condylomes acuminés, plus faible en cas de lésions dysplasiques ou cancéreuses.

Il existe de nombreuses formes asymptomatiques, expliquant des modes révélations retardées ou la négativité du bilan chez l’un des partenaires.

La sensibilité à ces virus varie d’un individu à l’autre et la contamination nest pas obligatoire à leur contact : on peut être en contact avec une personne infectée et ne pas être contaminé.
De même, lorsqu’il y a infection, le papillomavirus peut ne pas s’exprimer et rester à l’état latent dans la cellule. Enfin, même lorsque le virus s’exprime et donne des lésions cutanées ou génitales, une disparition spontanée est possible (on estime que 80% des verrues régressent spontanément en quelques années / il est aussi possible de voir disparaître spontanément une dysplasie cervicale du col de l’utérus d’un contrôle à l’autre). On appelle cela la clairance virale. On estime que la disparition à 1 an pur les HPV du col de l’utérus sont de  70% et de 90% à 2 ans. Malheureusement, les séroypes à risque de cancer persistent souvent plus longtemps que les autres

Les différentes formes d’atteinte par papillomavirus : verrues et condylomes

L’atteinte de la peau

peut avoir plusieurs formes. Parmi les plus fréquentes :

  • Les verrues des paumes et des plantes (Verrues plantaires ) : elles s’attrapent le plus souvent dans les collectivités ( gymnase, piscine…).
  • Les papillomes verruqueux et verrues vulgaires : on les trouve principalement sur les dos des mains, le visage, le cuir chevelu, les genoux…
  • Les verrues planes : comme leur nom l’indique, elles sont moins surélevées que les précédentes et réalisent de petites surélévations couleur rosé. Elles ont peuvent se trouver dans les mêmes sièges que les verrues du corps.

>>> Plus d’informations sur les verrues et le traitement des verrues

L’atteinte de la sphère génitale : les condylomes :

L’infection par condylomes est le plus souvent le fait d’une contagion sexuelle (Maladie Sexuellement Transmissible ou MST). Il faut donc devant des verrues anogénitales effectuer un bilan de MST (examen complet, sérologies…).

>>> Plus d’informations sur les condylomes

L’atteinte de la sphère ORL

Le sexe oral a favorisé la dissémination du papillomavirus dans la sphere ORL. Ainsi, L’incidence du cancer de l’oropharynx est actuellement à la hausse et le risque augmente avec certaines habitudes sexuelles. Une majorité des cancers de l’amygdale et de la base de la langue est liée à l’infection à papillomavirus. Les patients concernés sont plus jeunes et souvent non fumeurs et non buveurs (alors que le tabac et l’alcool sont les facteurs « classiques » de cancers ORL).

Peut-on avoir une infection au papillomavirus sans verrues ou condylomes?

L’infection génitale par les papillomavirus est une maladie très fréquente puisqu’on estime qu’environ 30 à 50 % de la population adulte sera contaminée sur le plan génital pendant une période de leur vie par le papillomavirus Cependant, l’ensemble de la population infectée par le papilloma virus sur le plan génital n’exprime pas le virus sur le plan clinique : on estime que seuls 10 à 20% de la population adulte présente des condylomes (le pourcentage de porteurs sains varie de 20 à 30 %). Les autres personnes infectées sont appelées porteurs asymptomatiques de papillomavirus. On peut ainsi porter de façon asymptomatique le papillomavirus pendant des années et se mettre à l’exprimer sous forme de condylomes sans raison apparente ou au décours d’une fatigue, d’un stress, d’une maladie intercurrente (grippe… ). Il est important de savoir lorsqu’on consulte pour des condylomes que la contamination par le papillomavirus peut être ancienne et n’est pas nécessairement contemporaine de l’apparition des condylomes.

De même, sur le plan cutané, il est fréquent de trouver des papillomavirus sur la peau sans pour autant qu’il y ait de verrues

Traitement

L’objectif d’une éradication virale étant illusoire, le traitement vise à faire disparaître les lésions visibles. Le traitement des lésions externes est le plus souvent basé sur la simple destruction locale au laser, à l’azote liquide et/ ou à l’aide d’un traitement chimique. La difficulté principale réside dansle caractère souvent multifocal des lésions et leur taux élevé de récidive. La méthode employée dépend de la localisation, du type lésionnel

Le traitement des papillomavirus dépend de leur zone d’atteinte : voir le traitement des verrues et des condylomes

ZYRTECSET : le médicament zyrtec set en comprimés

Zyrtecset

Zyrtecset est un médicament antihistaminique, utilisé en dermatologie notamment dans l’urticaire

demangeaisons
La peau qui gratte, un symptome très pénible…

Qu’est-ce que c’est ?

Le Zyrtecset est un médicament antiallergique utilisé dans le traitement de l’allergie de peau et des démangeaisons de la peau en vue de calmer les démangeaisons.

Il est utilisé en dermatologie, notamment sous forme de médicaments appelés Zyrtec *  ou Virlix * dans le traitement de l’urticaire

On peut l’avoir en pharmacie sans ordonnance sur les conseils du pharmacien pour calmer les démangeaisons sans ordonnance

Cette molécule nécessite des précautions d’emploi :

Contre indications

  • Allergie au produit ou à l’un des composants
  • Insuffisance rénale
  • Enfant de moins de 2 ans

Conseils d’utilisation

  • Respecter la prescription du médecin
  • Il expose au risque de somnolence : les conducteurs de véhicules doivent etre avertis des risques de somnolence au volant lors de la prise de Zyrtecset
  • Eviter la consommation d’alcool durant le traitement
  • En cas de grossesse, consulter le médecin. Zyrtecset est déconseillé en cas d’allaitement

En cas d’aggravation de l’éruption ou d’apparition d’effets secondaires (malaises, somnolence, fatigue, vertiges, maux de tete, nausées, vomissements, palpitations… ), consulter un médecin pour connaitre la conduite à tenir

CETIRIZINE : le médicament cétirizine en comprimés

Cetirizine

La cetirizine est un médicament antihistaminique utilisé dans le traitement de l’allergie de peau et des démangeaisons de la peau en vue de calmer les démangeaisons.

demangeaisons
La peau qui gratte, un symptome très pénible…

Elle est utilisé en dermatologie, notamment sous forme de médicaments appelés Zyrtec * ou Virlix * dans le traitement de l’urticaire

On peut l’acheter ou ?

On peut l’avoir en pharmacie sans ordonnance sous la dénomination Cetirizine ou Zyrtecset, sur les conseils du pharmacien pour calmer les démangeaisons sans ordonnance

Cette molécule nécessite des précautions d’emploi :

Contre indications

  • Allergie au produit ou à l’un des composants
  • Insuffisance rénale
  • Enfant de moins de 2 ans

Conseils d’utilisation

  • Respecter la prescription du médecin
  • Cetirizine expose au risque de somnolence : les conducteurs de véhicules doivent etre avertis des risques de somnolence au volant lors de la prise de Cetirizine
  • Eviter la consommation d’alcool durant le traitement
  • En cas de grossesse, consulter le médecin. Cetirizine est déconseillé en cas d’allaitement

En cas d’aggravation de l’éruption ou d’apparition d’effets secondaires (malaises, somnolence, fatigue, vertiges, maux de tete, nausées, vomissements, palpitations… ), consulter un médecin pour connaitre la conduite à tenir

DESLORATADINE : le médicament desloratidine en comprimés

 Desloratadine

demangeaisons
La peau qui gratte, un symptome très pénible…

Qu’est-ce que c’est ?

La desloratadine est un médicament antihistaminique non sédatif utilisé dans le traitement de l’allergie de peau et des démangeaisons de la peau en vue de calmer les démangeaisons.

Desloratadine est utilisé en dermatologie, notamment en applications locales dans le traitement de l’urticaire

Mode d’action

Elle exerce un effet antagoniste sélectif sur les récepteurs H1 périphériques et elle ne diffuse pas dans le système nerveux central.

Elle inhibe aussi la libération de cytokines pro-inflammatoires, telles que IL-4, IL-6, IL-8 et IL-13, par les mastocytes/basophiles humains.

Contre indications

  • Allergie au produit ou à l’un des composants

Conseils d’utilisation

  • Respecter la prescription du médecin
  • Desloratadine n’est pas recommandé en cas de grossesse ou d’allaitement
  • En cas d’aggravation de l’éruption ou d’apparition d’effets secondaires (malaises, somnolence, fatigue, vertiges, maux de tete, nausées, vomissements, palpitations… ), consulter un médecin pour connaitre la conduite à tenir

LORATADINE : médicament loratidine en comprimés

Loratadine:

demangeaisons
La peau qui gratte, un symptome très pénible…

Qu’est-ce que c’est ?

Loratadine est un médicament antihistaminique non sédatif utilisé dans le traitement de l’allergie de peau et des démangeaisons de la peau en vue de calmer les démangeaisons.

Loratadine est indiqué en dermatologie, notamment en prise par voie orale dans le traitement de l’urticaire

Loratadine est disponible en pharmacie sans ordonnance sur les conseils du pharmacien (voir l’article calmer les démangeaisons sans ordonnance)

Mode d’action

Elle inhibe les récepteurs H1 périphériques et limite la dégranulation des mastocytes.

Contre indications

  • Allergie au produit ou à l’un des composants

Conseils d’utilisation

  • Respecter la prescription du médecin
  • Loratadine n’est pas recommandé en cas de grossesse ou d’allaitement
  • En cas d’aggravation de l’éruption ou d’apparition d’effets secondaires (malaises, somnolence, fatigue, vertiges, maux de tete, nausées, vomissements, palpitations… ), consulter un médecin pour connaitre la conduite à tenir

 

ROUGEUR AISSELLE : rougeurs et boutons rouges sous les aisselles

Rougeur et boutons des aisselles

Cet article en vidéo :


La rougeur des aisselles et l’apparition de boutons rouge qui démangent dans l’aisselle (sous les bras) est fréquente

Allergie au déodorant sous les aisselles
Allergie au déodorant sous les aisselles

La zone située sous les bras comporte un risque de macération, de frottement et de chaleur qui favorisant les irritations et la pullulation microbienne qu’elle soit mycosique ou bactérienne.

En cas de rougeur des aisselles, il faut consulter un médecin et si possible un dermatologue

Symptomes

L’aisselle est rouge, peut démanger, être douloureuse , suinter… Le médecin va s’orienter vers une ou plusieurs causes en fonction des symptomes : rougeur bilatérale et symétrique ou unilatérale, présence d’une sécheresse ou au contraire d’un suintement, extension centrifuge, limites nettes ou contours émiettés, présence de vésicules, de pustules, fissuration au fond du pli…

Il fait parfois réaliser un prélèvement mycologique (pour examen direct et mise en culture) voire bactériologique et parfois une biopsie cutanée (il prend un petit bout de peau sous anesthésie locale pour analyse au microscope).

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Ce médecin évoquera les causes possibles de rougeur sous les bras et dans les aisselles :

Causes

Mycose

Dermatophytes

La dermatophytie forme des plaques sèches à extension progressive. Elle est assez rare dans l’aisselle, sauf si elle est associée à une mycose de la peau avoisinante (tronc, bras…)

Traitement de la mycose à dermatophytes des aisselles
Lutter contre les facteurs favorisants

Le traitement des facteurs locaux favorisants de la mycose est prépondérant. Les facteurs locaux favorisants de la mycose sont entre autres :

  • la macération (éviter le port de sous vetements synthetiques et de vetements serrés)
  • l’humidité (sécher soigneusement les aisselles apres la toilette… )
  • l’irritation de la peau (traiter les symptomes irritatifs de la peau car ils peuvent constituer un facteur de développement de la mycose)
Antifongiques

Le médecin utilise des antifongiques disponibles sur ordonnance

Ils sont appliqués en crème, spray, lait, poudre… en général deux fois par jour pendant 3 semaines

En cas de résistance au traitement, le médecin peut prescrire des antifongiques par voie orale telles la terbinafine ou la grisefuline. On évite généralement le ketoconazole compte tenu de sa toxicité hépatique potentielle.

Candida : candidose de l’aisselle

L’acidité des plis, l’obésité, les déficits immunitaires, la grossesse, le diabète et certains médicaments (corticothérapie générale, antibiotiques) favorisent les candidoses des plis.

La candidose des aisselles donne une rougeur souvent suintante, rouge à fond blanc crémeux.

Candidose des aisselles
Candidose des aisselles

On observe souvent des pustules en périphérie de la rougeur

Pustules blanches dispersées sur fond rouge et luisant, évocateur de candidose du pli
Pustules blanches dispersées sur fond rouge et luisant, évocateur de candidose du pli
Traitement de la candidose de l’aisselle
A/ Lutter contre les facteurs favorisants et le terrain

Lutte contre l’humidité, la macération, les traumatismes chimiques ou mécaniques, traitement d’un diabete et soins d’une candidose muqueuse, digestive ou génitale associée.

B/ Traitement local
Savons appropriés

Les savons surgras ou alcalins (savon Hydralin®), la désacidification de l’eau (par le bicarbonate de sodium, sachets d’Hydralin®) utilisés pour la toilette de la peau ou des muqueuses ont un effet apaisant.

En cas de surinfection bactérienne ou de suintement

Si les lésions sont suintantes ou surinfectées, des antiseptiques locaux doux peuvent être utilisés : dérivés iodés (Bétadine® solution dermique), chlorexidine aqueuse…

Antifongiques

On utilise des antifongiques locaux dont les formes (lait, poudre, gel, lotion…) ne favorisent pas la macération. Il sont appliqués deux fois par j pendant 3 semaines

C/ Traitement par voie orale

Le kétoconazole (Nizoral®) peut être prescrit dans les candidoses cutanées ; il existe sous forme de gélules et de suspension orale.

La surveillance du traitement par Nizoral® comporte une surveillance régulière du bilan hépatique, en pratique avant traitement, au 15e jour, puis toutes les 4 semaines jusqu’à la fin du traitement.

Pour plus d’informations, voir l’article candidose

Eczema des aisselles

L’eczema allergique résulte d’un contact avec un allergène provoquant un exema, le plus souvent des déodorants, antitranspirants, cremes, crèmes dépilatoires, mousses à raser, parfums…

Voir l’article eczema des aisselles

Irritation

Elle est souvent le fait d’une toilette trop méticuleuse, de l’application d’antiseptiques irritants (Dakin*…), de frottements, de bains de mer répétés, de cosmétiques ou par le contact accidentel avec une substance caustique (eau de Javel…). L’irritation est souvent rouge brillant, fripé avec parfois des vésicules voire des plaies et accompagné d’ une sensation de brulure

Autres diagnostics plus rares dans les aisselles :

dermite séborrhéique

psoriasis

herpes

impetigo

Maladie de Verneuil ou hidradenite

Maladie de peau rares

La maladie de Hailey-Hailey

est une dermatose héréditaire rare autosomique dominante, provoquant de façon récurrente des vésicules voire de bulles sur le cou, les creux axillaires et l’aine groupées en placards bien limités, parcourus de fissures en rhagades parallèles très caractéristiques. Le traitement passe par unassèchement des plis pour limiter les poussées et le risque d’infections bactériennes, mycosiques et virales. L’excision chirurgicale des plis atteints suivie de greffe de peau est souvent le seul traitement efficace.

Le pemphigus végétant

forme rare de pemphigus touchant les grands plis, y donnant des rougeurs végétantes et bourgeonnantes.

Syphilis

La syphilis dans sa phase secondaire peut donner des plaques multiples, gonflées et érosives, parfois végétantes dans les plis, les syphilides.

Histiocytose langerhansienne

maladie liée à une accumulation dans la peau de cellules de Langerhans. Elle donne des surélévations de peau croûteuses et purpuriques, prédominant derrière les oreilles, voire de fesses et de l’aine.

Erythème nécrolytique migrateur

atteinte cutanée due au glucagonome, une tumeur maligne du pancréas. Il donne des plaques rouges surélevées et squameuses d’extension centrifuge dont la bordure est croûteuse ou érosive et laissant une cicatrice pigmentée.

pustulose sous cornée de Sneddon Wilkinson

est une dermatose neutrophilique, caractérisée par la présence de globules blancs appelés polynucléaires neutrophiles dans la peau. Elle donne des pustules ou des bulles superficielles, flasques pouvant comporter un niveau liquidien caractéristique appelé pustule à hypopion. Les pustules et bulles sont groupées en dessinant des arcs ou des anneaux ou circinés principalement sur le tronc, à la racine des membres et dans les aisselles, l’aine…

 

etc.

 

 

BRULURE : soigner une brulure de la peau

Brulure : que faire, comment soigner?

La brûlure est une destruction plus ou moins profonde de la peau, suite au contact avec une substance caustique, de l’électricité, de la chaleur… Que faire en cas de brulure ? :

  1. Définir le type de brûlure : il y a 4 grands types de brûlures en fonction de l’agent en cause déterminant pour la gravité de la brulure : chaleur, électrique, chimique, radiations…
  2. Classer la brulure en degrés
    1. 1er degré : rougeur
    2. 2ème degré superficiel: derme rouge / 2ème degré profond : derme blanc
    3. 3ème degré
  3. En fonction de ces éléments, puis-je soigner une brulure?

En cas de brulure chimique ou électrique il faut toujours demander un avis médical
La seule brulure qu’on peut prendre en charge à la maison est le 1er degré de petite étendue, toutes les autres nécessitent un avis médical : rincer la brulure à l’eau froide pour la refroidir. Paracétamol pour la douleur et pansements gras (Jelonet®, Adaptic®, Tulle gras…) sous une bande. Le pansement est enlevé au bout de 2-3j et on constate une guérison avec desquamation, sinon, consultation du médecin.

Brulure du 1er degré peu étendue, la seule qu’on peut soigner à la maison

1/ Définir le type de brûlure

Il y a 4 grands types de brûlures en fonction de l’agent en cause. Le type de brulure détermine déjà en partie la conduite à tenir et la gravité de la brulure

Brulure à la chaleur

Ce sont les brulures les plus fréquentes, pouvant être superficielles ou profondes, suite au contact de la peau avec une flamme, un liquide chaud ou un métal brûlant. Dans ces deux derniers cas, le liquide et le métal tendent à coller à la peau et provoquer donc des brulures plus graves.

Brulure par l’électricité

On distingue deux types de brulures électriques :

Brûlures par arc électrique: CATENAIRE…

L’exemple le plus fréquent est une personne montant sur des wagons de train : il existe une différence de potentiel extrêmement importante entre les wagons et la caténaire entre lesquels la personne se place, déclenchant un arc électrique (sorte d’éclair entre les 2 points) qui passe par le corps de cette personne, en cheminant par la peau. Elles correspondent en fait à des brûlures thermiques de la peau.

Brûlures électriques vraies : PRISE ELECTRIQUE…

Passage intra-corporel d’un courant électrique qui chemine pour des raisons de conduction électrique prioritairement le long des vaisseaux et des nerfs, en passant toujours par le coeur : risques de trouble du rythme (fibrillation ventriculaire), de destruction nerveuse ou de thrombose vasculaire souvent responsables de d’amputations…

Brulures chimiques

Elles sont souvent graves car le produit chimique peut pénétrer dans le corps, y être rémanent et y créer des dégâts.

Les acides (acide sulfurique, chlorhydrique…)

Brûlures extrêmement douloureuses / destruction se propageant rapidement de la superficie de la peau vers la profondeur .

Les bases (soude caustique…)

Souvent moins douloureuses mais plus sournoises : destruction décalée dans le temps car les lésions superficielles n’apparaissent que secondairement, parfois après la destruction profonde.

Radiations : coup de soleil, radiodermites après radiothérapie.

 

2/ Classification en degrés

Les trois degrés correspondent au niveau de destruction du tissu cutané.

1er degré : rougeur

Brulure du 1er degré

Plaque rouge, chaude et douloureuse, type « coup de soleil« , guérissant en 2 à 3 jours. Brulure grave que si elles est étendue, chez le petit enfant notamment (risque de déshydratation).

2ème degré : phlyctène ou bulle.

 

2ème degré superficiel: derme rouge

Le derme sous la phlyctène est rouge car il reste vascularisé

Elle guérit le plus souvent spontanément en une semaine à 10jours

Brulure du 2eme degre

 

2ème degré profond : derme blanc

 

Le derme est dévascularisé (mort) et nécessite une détersion chirurgicale.

3ème degré

Plaques dures et indolores. Plaies plus ou moins profondes

Brulure du 3eme degre

3/ En fonction de ces éléments, puis-je soigner une brulure?

En cas de brulure chimique ou électrique il faut toujours demander un avis médical

1er degré de petite étendue

Retrait des bagues, montres, bracelets

Rincer la brulure à l’eau froide pour la refroidir : règle des 15, laver dans les 15 minutes, avec de l’eau à 15 degrés, à 15 cm de la peau, pendant au moins 15 minutes.

Paracétamol pour la douleur et pansements gras (Jelonet®, Adaptic®, Tulle gras…) sous une bande. Le pansement est enlevé au bout de 2-3j et on constate une guérison avec desquamation, sinon, consultation du médecin.

De nombreuses personnes recourent aux « magnétiseurs » et autres « coupeurs de feu » ou « barreurs de feu », sensés soulager rapidement les douleurs du zona et des brulures

On utilise parfois en physiothérapie, la magnétothérapie, consistant à placer des aimants au sein desquels on fait passer un courant électrique, notamment en rééducation fonctionnelle pour soulager les douleurs de l’appareil locomoteur. Ce traitement est basé sur l’hypothèse que les ions des tissus et le fer contenu dans le sang réagissent au champ magnétique, mais l’effet sur la douleur n’est pas clairement expliqué à notre connaissance. Nous avons trouvé une étude de petite ampleur (40 patients), sans étude contre placébo, d’origine cubaine, trouvant une efficacité de la magnétothérapie basse fréquence dans les brulures liées au zona

Par ailleurs, nous n’avons trouvé aucune étude scientifique étayant l’efficacité de traitements par « magnétisme humain ». Tout au plus une thèse en Médecine de 2007 relate leur recourt dans le cadre des brulures en milieu hospitalier sans étudier véritablement leur efficacité en les testant contre placébo ou contre traitement médical.

Il semble donc ne pas y avoir de fondement scientifique à ce jour pour la pratique du magnétisme des coupeurs de feu dans la prise en charge des brulures. On ne peut donc scientifiquement recommander ce type de pratique pour prendre en charge des brulures du 1er degré peu étendues et encore moins pour des brulures de plus grande étendue ou gravité.

1er degré étendue ou mal supportée

En cas de brulure du 1er degré étendue, notamment chez un enfant, de sensations de malaise, de maux de tête, consulter un médecin sans tarder

2ème degré : avis médicochirurgical

Le médecin procède  à l’excision de la phlyctène et un rinçage au sérum physiologique ou aux antiseptiques non alcooliques (Chlorexidine…)

Il applique un pansement gras (Jelonet®, Adaptic®, Tulle gras…) sous une bande, à renouveler toutes les 48 à 72 heures

Toute brûlure n’ayant pas cicatrisé au delà du 21ème jour doit être prise en charge de façon chirurgicale.

3ème degré : urgence chirurgicale

La prise en charge est chirurgicale : détersion suivie de greffes de peau saine prélevée chez le brulé en zone non touchée.

BOUTONS CUIR CHEVELU : folliculite dans les cheveux

Boutons dans les cheveux : folliculite du cuir chevelu

Il est fréquent de voir apparaitre des boutons dans les cheveux. Ce sont souvent des boutons contenant du pus et ils peuvent faire tomber les cheveux parfois. Ils peuvent être douloureux, démanger mais comme pour les alopécies, il faut réfléchir en terme de zones cicatricielles ou non et il ne faut pas hésiter à consulter un dermatologue.

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Folliculite du cuir chevelu

Folliculite du cuir chevelu non cicatricielle

La folliculite du cuir chevelu non cicatricielle est une infection des follicules pileux qui peut être causée par divers agents pathogènes, tels que des bactéries, des levures et les demodex

Les symptômes de la folliculite du cuir chevelu non cicatricielle incluent des pustules folliculaires, qui récidivent depuis plusieurs mois malgré les différents traitements
Les patients sont généralement des adultes, presque toujours de sexe masculin, sans antécédent familial de folliculite chronique ni de dysimmunité
Les causes principales incluent les folliculites à Cutibacterium acnes, les folliculites à levures du genre Malassezia, les folliculites à Demodex et les rares folliculites à bactéries Gram négatives, les voici par ordre de fréquence :

Les folliculites à levures du genre Malassezia

Elles sont fréquentes chez les adultes immunocompétents et encore plus chez les personnes immunodéprimées

Il s’agit souvent d’une complication de la dermite séborrhéique

On observe donc souvent des pellicules associées, une irritation du cuir chevelu, voire une dermite du visage

Les folliculites à Cutibacterium Acnes

C. Acnes est la bactérie principalement incriminée dans l’acné. On observe cette folliculite le plus souvent chez des personnes ayant de l’acné ailleurs (visage, thorax, dos…). Elle donne des pustules récidivantes du cuir chevelu, particulièrement chez les patients acnéiques traités au long cours par cyclines. Les pustules sont systématiquement et rapidement récidivantes dès l’arrêt de l’antibiothérapie

Souvent apparentée à de l’acné, la folliculite à C. Acnes se traite comme elle mais avec des récidives fréquentes : peroxyde de benzoyle, antibiotiques oraux et locaux… mais c’est surtout l’isotretinoine (hors AMM) à faible dose (5 à  10mg /j ou tous les 2j) qui apporte une amélioration plus durable

Folliculite du cuir chevelu, souvent assimilée à de l’acné

Les folliculites à Demodex

Elles sont causées par un acarien commensal de la peau humaine qui colonise les follicules pileux

L’infestation par Demodex augmente avec l’âge

Son traitement est le meme que la demodecidose

Folliculites à bactéries Gram négatives

Les folliculites à bactéries Gram négatives sont caractérisées par des pustules récidivantes du cuir chevelu, sans atteinte du visage (la plus fréquente est  Citrobacter koseri)

Il est important de noter que les symptômes peuvent varier d’un individu à l’autre et que le diagnostic précis doit être établi par un professionnel de la santé, généralement un dermatologue. Ce dernier pratiquera parfois un prélèvement myco et bactériologique voire une biopsie

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Folliculite cicatricielle du cuir chevelu

Ces folliculites s’associent éventuellement à une alopécie cicatricielle.

La folliculite décalvante de Quinquaud

Elle donne une pustulose folliculaire dont les pustules évoluent vers des croûtes sur un mode dépilant puis vers une alopécie cicatricielle.

C’est une folliculite chronique progressive caractérisée par de nombreuses pustules folliculaires et une hyperkératose engainant les cheveux sur fond érythémateux . Elle prédomine chez l’homme, le plus souvent de race noire. Les plaques peuvent être uniques ou multiples. L’alopécie débute fréquemment au vertex. La bordure des zones alopéciques, blanc nacré, est le siège de pustules lors des poussées. La sclérose cicatricielle peut engainer les cheveux non totalement détruits et réaliser un aspect de folliculite en touffes (polytrichie) qui est un signe évocateur mais non pathognomonique. La folliculite en touffes peut être observée dans d’autres pathologies s’accompagnant de remaniements cicatriciels comme le lichen pilaire, le lupus cutané, l’acné chéloïdienne, la cellulite disséquante du cuir chevelu, le pemphigus.

Le diagnostic précis doit être établi par un professionnel de la santé, généralement un dermatologue. Ce dernier pratiquera à titre systématique, un prélèvement mycologique et bactériologique, voire une biopsie

Le traitement est difficile, associant  souvent l’application d’antibiotiques locaux associés à un traitement antibiotique par cyclines au long cours essentiellement (doxycycline à raison de 100 mg/j) ; la dose est souvent augmentée à 200 mg/j pour une durée d’au moins 6 à 12 mois. L’efficacité est suspensive et en cas de récidive, il faut prolonger le traitement sur plusieurs années. En cas d’échec, on peut proposer la rifampicine en monothérapie, des associations d’antibiotiques comme l’acide fusique (1 g/j) et la rifampicine (600 mg/j) ou l’association rifampicine (600 mg/j) et la clindamycine (600 mg/j). Le gluconate de zinc (Effizinc® ou Rubozinc®) à la dose de 30 à 60 mg/j peut être proposé, voire associé à l’acide fusidique 1 g/j. L’isotrétinoïne per os n’est, en règle générale, pas efficace dans cette pathologie bien que proposée à doses faibles et essentiellement associée au traitement antibiotique antistaphylococcique. La dapsone (Disulone®) peut être également essayée, ou les anti-TFN. Il est rapporté dans la littérature un cas isolé d’efficacité de l’infliximab (Remicade®) au cours d’une folliculite décalvante récalcitrante. D’autres recommandent le tacrolimus topique (Protopic®), mais la galénique grasse de ce produit rend difficiles les applications sur le cuir chevelu.

La cellulite disséquante du cuir chevelu

L’autre alopécie cicatricielle à évoquer est la cellulite disséquante du cuir chevelu (perifolliculitis capitis abcedens et suffodiens d’Hoffmann). Ce sont, au début, des petits nodules fermes à la palpation qui vont évoluer vers des abcès intercommunicants touchant surtout les hommes âgés de 20 à 40 ans, réalisant des placards inflammatoires douloureux et alopéciants pouvant donner au cuir chevelu un aspect cérébriforme. Son association est possible avec une acné conglobata, une hidrosadénite suppurative (triade acnéique) ainsi qu’à des sinus pilonidaux (tétrade acnéique). L’origine est inconnue, l’étiologie infectieuse n’est plus retenue aujourd’hui bien que les lésions puissent être colonisées par un Staphylococcus aureus.

Le traitement comporte l’incision et le drainage des abcès associés à des cures d’antibiotique antistaphylococcique. L’administration d’isotrétinoïne associée aux antibiotiques peut entraîner des améliorations (à des doses de 0,5 à 1 mg/kg/j) pendant plusieurs mois. Parfois, des infiltrations de corticoïdes, voire une corticothérapie générale sont nécessaires. La dapsone peut être tentée ou l’association rifampicine per os– mupirocine topique ou enfin le sulfate de zinc à haute dose (400 mg, 3 fois par jour pendant 3 mois).

Dans les formes très sévères, un traitement par laser peut être essayé, notamment le laser Yag, et certains ont même tenté l’épilation aux rayons X. Une chirurgie large peut également être proposée, mais avec des risques de séquelles cicatricielles majeures. Les anti-TNFα peuvent se révéler efficaces.

La folliculite fibrosante de la nuque ou acné chéloïdienne

Elle se développe principalement chez les hommes jeunes de race noire. Voir l’article acné de la nuque

La pustulose érosive du cuir chevelu

La pustulose érosive du cuir chevelu touche le plus souvent les patients âgés, de préférence les femmes. Elle se caractérise par des pustules superficielles du cuir chevelu souvent sur la zone du vertex évoluant ensuite vers des plaques érosives et croûteuses, puis vers une alopécie cicatricielle. Elle fait souvent suite à un traumatisme local  ( traitement de kératoses actiniques)
Le traitement fait habituellement appel aux dermocorticoïdes de niveau I (Dermoval®) ou II et de façon plus anecdotique à l’isotrétinoïne, la dapsone ou le nimésulide par voie générale. L’isotrétinoïne ou le gluconate de zinc peuvent être tentés.

 

CREME SOLAIRE ET CANCER DE LA PEAU : la crème solaire protège-t-elle du cancer cutané?

La crème solaire protège-t-elle du cancer de la peau?

Il faut appliquer de grandes quantités de creme solaire pour se protéger du cancer de la peau

L’interrogation d’un patient m’a interpelé : « dites docteur, c’est vrai que la creme solaire augmente le risque de cancer de la peau? ». J’ai décidé de me pencher sur le sujet…

Soleil et cancer de la peau

La peau est constituée de cellules (kératinocytes, mélanocytes… ), ayant toutes un rôle précis.

Ces cellules se renouvellent, se différencient harmonieusement mais ce processus peut les rendre plus sensible à des modifications de leur ADN (mutations), sous l’effet notamment des rayons solaires.

Habituellement, ces mutations sont réparées par l’organisme (processus de réparation de l’ADN par exemple). Lorsque la cellule cutanée devient cancéreuse, elle perd ses capacités de réparation. Elle se met alors à se multiplier de façon anarchique et à aboutir à une masse de cellules appelée tumeur maligne.

Pour faire simple, les kératinocytes donnent le carcinome, les mélanocytes le mélanome

Il y a de nombreuses causes possibles au développement du cancer de la peau, mais il faut connaitre le role du soleil (en particulier pour le cancer spinocellulaire et le melanome). La majorité des cancers de la peau surviennent d’ailleurs sur les zones exposées au soleil (visage, cou).

Les cancers spinocellulaires se développent généralement chez les personnes qui ont été exposées au soleil de faéon chronique et prolongée tout au long de leur vie (personnes travaillant à l’extérieuré).
Les carcinomes basocellulaires, se développent quant à eux plutot en cas d’ expositions solaires brutales et répétées, notamment dans l’enfance (voyages dans des pays chauds… )
La protection solaire est donc le meilleur moyen de prévenir les cancers de la peau. Les mélanomes quant à eux ont une relation avec les expositions solaires plus complexe mais globalement il semble que le facteur solaire soit surtout constitué comme pour le cancer basocellulaire par les expositions intermittentes et brutales (vacances et coups de soleil).

Le risque de mélanome est 10 fois moins important chez un noir que chez un blanc. Et au sein des blancs, les roux-bloncs sont le plus à risque.

La protection solaire est donc un des seuls éléments préventifs efficaces contre le cancer de la peau.

Epidémiologie des cancers de la peau

Le vieillissement de la population et les habitudes solaires excessives sont autant de facteurs entrant en ligne de compte dans l’augmentation du nombre de cancer de la peau depuis plusieurs années.

Le nombre de nouveaux cas de cancers de la peau a triplé entre 1980 et 2012.

Parmi ceux ci les plus fréquents sont les carcinomes (90% des cancers de la peau) avec en tête le basocellulaire qui est le cancer humain le plus fréquent chez l’homme, tous types de cancers et tous organes confondus : on estime que sont dépistés en France environ 80 nouveaux cas / 100 000 habitants / an, soit environ 50000 nouveaux cancers basocellulaires/an en France

Le mélanome est redoutable par son risque métastatique supérieur aux carcinomes. C’est l’un un des cancers dont l’incidence comme la mortalité ont significativement augmenté sur la période 1980-2012 (source : Les cancers en France, avril 2016).

On note donc une augmentation notable des cancers de la peau depuis plusieurs décennies, probablement à cause des expositions solaires accrues notamment

Les crèmes solaires et le cancer de la peau

On dispose de crèmes, gels, sprays… solaires d’indice plus ou moins important et fonctionnant sur le modèle de la réflexion des UV (filtres minéraux) ou de leur absorption (filtres chimiques). Elles ne sont pas dénuées d’effets sur l’environnement notamment.

> en savoir plus sur les crèmes solaires et les risques des crèmes solaires

Les seules études sur l’application régulière de crème solaire et leur protection vis-à-vis du cancer de la peau sont australiennes, montrant une diminution significative du risque de carcinome épidermoide et de mélanome à la condition de les appliquer quotidiennement à la dose de 2mg/cm² de peau, soit les quantités appliquées par les fabriquants pour mesurer leur indice de protection

Or, ce n’est jamais fait dans la vraie vie : la quantité moyenne appliquée à la plage est de 0,5mg/cm² soit 4 fois moins que les doses recommandées. Autant dire qu’’une crème solaire ayant un indice inférieur à 30 (« protection haute ») protège très peu la peau du soleil en conditions d’’utilisation « normales ».

Pire, l’application d’une crème solaire tend à désinhiber les personnes qui, ne prenant plus de coup de soleil, s’exposent plus et plus longtemps au soleil!

Au total, l’utilisation de crème solaire seule, à la dose couramment utilisée, a des effets pervers

Conclusion

Nous avons vu que le nombre de cancers de la peau augmentait depuis plusieurs décennies et que la protection solaire était le meilleur moyen de les éviter

Or l’utilisation de crème solaire n’a d’effet protecteur qu’à des doses 4 fois supérieures à celles appliquées couramment par les usagers et à la condition de les utiliser tous les jours

On ne répétera donc jamais assez que dans la stratégie de protection solaire, les cremes solaires arrivent en derniere position, derriere la recherche de l’ombre, l’absence d’exposition entre 11H et 16h l’été et le port de vetements couvrants, et qu’il n’est pas recommandé d’utiliser uniquement les cremes solaires pour se protéger du soleil, en dehors des zones non couvertes par les vetements (voir un article sur la protection solaire)

Les cremes solaires n’ont vraiment d’interet que lorsqu’on respecte les autres règles de protection solaire

Et ceci est d’autant plus prégnant chez l’enfant, car on estime que 90% du risque solaire (vieillissement de la peau, rides, taches, cancer de la peau) est constitué avant 18 ans et notamment durant l’enfance

Voir un article sur la protection solaire de l’enfant

En savoir plus sur la protection solaire

En savoir plus sur le traitement des cancers de la peau

ZIKA : symptomes, fièvre et éruption de boutons du zyka sur la peau

Zika

Le moustique tigre transmet le Zika

Le virus Zika est présent en Amérique (Sud, Centrale et un peu au Nord), aux Antilles (Guadeloupe, Martinique, Saint Martin, Saint Barth… ) et en Polynésie (Tahiti).

Le virus Zyka est un arbovirus, qui fait partie du même groupe de virus que la dengue et le chikungunya. Il tire son nom de la forêt Zika en Ouganda.

Il est transmis par le moustique tigre (le « moustique de l’apéro » qui pique surtout en fin de journée)

Les signes cutanés sont souvent présents (90% des cas).

Symptomes

Symptomes du Zika

Fièvre avec maux de tête, douleurs articulaires et musculaires

Eruption de plaques et boutons rouges qui démangent le plus souvent, survenant au début au visage puis sur le reste du corps. Elles sont souvent groupées en paquets de plaques et boutons

Eruption au début sur le visage et le haut du tronc
Eruption de Zika

Yeux rouges dans environ la moitié des cas

Gonflement distal dans 20% des cas

Le Zyka guérit le plus souvent en une semaine

Traitement

Symptomatique à base de paracétamol (éviter l’aspirine par risque hémorragique et les anti inflammatoires)

Le virus est présent dans toutes les sécrétions, notamment sexuelles, ce qui conduit à recommander l’usage du préservatif pour les personnes
infectées (cas de transmission par le sperme) durant 3 mois.

Un cas décrit de transmission du Zyka chez une personne ayant rendu visite à un malade, donc y penser aussi chez des personnes n’ayant pas fait de voyage dans les zones d’endémie

En cas de Zika pendant la grossesse, le risque de microcéphalie du bébé est de 1%

Microcéphalie du nouveau-né en cas de Zika durant la grossesse

RUBEOLE : la rubéole, symptomes et traitement

Rubéole

Rubeole
Rubeole

La rubéole est une maladie infectieuse virale liée à un togavirus, souvent bénigne et durant 4 à 10 jours

Symptomes

La rubéole survient surtout au printemps.

De nombreux virus (coxsackie, echovirus, adénovirus, Epstein Barr Virus… ) peuvent avoir des éruptions ressemblant à la rubéole, de meme la rubéole peut comporter peu d’éruption, son diagnostic est donc souvent difficile

Incubation, contamination

L’incubation est totalement silencieuse et dure environ deux semaines

La contamination se fait par les écoulements du nez et l’éternuement. L’enfant est contagieux 2 jours avant l’éruption et jusqu’à 1 semaine après.

Eruption

Dans un contexte de fièvre légère et de douleurs musculaires apparaissent des taches rosées sur le visage (pommettes et menton++), puis sur l’ensemble du corps en une journée, le plus souvent séparées par des espaces de
peau saine, parfois confluentes. Elles prédominent sur le thorax, le ventre, les fesses et la racine des membres

Les taches disparaissent en 3-4 jours, en desquamant finement.

Signes extra cutanés

Bouche

taches rosées du palais (taches de Forschheimer).

Ganglions

en particulier dans la partie postérieure du cou, dans la nuque et derriere les oreilles

Examens paracliniques

En cas de prise de sang, on trouve souvent trop de lymphocytes et de plasmocytes quelques jours après l’éruption.

La sérologie permet d’affirmer le diagnostic de rubéole : une élévation significative des anticorps (multiplié par 4) IgM.

Complications

Exceptionnelles : purpura thrombopénique, arthrite, méningoencéphalite…

Rubéole de l’adulte

Chez l’adolescent et l’adulte, la fièvre atteint souvent 39 °C avec arthrite, l’éruption est souvent plus rouge et étendue, il y a souvent des taches dans la bouche, les ganglions sont profus et la rate gonfle (splénomégalie avec même possible rupture spontanée de la rate).

Rubéole et grossesse

La rubéole durant la grossesse expose au risque de graves conséquences
pour le bébé (retard de croissance, microcéphalie avec retard mental, malformations oculaires, auditives et cardiaques… ), lorsque l’infection survient dans les deux premiers trimestres et en particulier avant la 11e semaine. Ainsi, il ne faut jamais mettre en contact un enfant ayant la rubéole avec une femme séronégative pour la rubéole.

La sérologie est conseillée au moment de l’examen marital et elle est obligatoire lors de la déclaration de grossesse, même s’il y a eu une
vaccination dans l’enfance car environ 10% des adultes vaccinés dans l’enfance n’ont plus d’anticorps.

Vaccination

La vaccination est réalisée chez les enfants de plus d’un an (12 mois) n’ayant pas deja fait la rubeole

Cette vaccination est associée en France aux vaccinations anti rougeole et oreillons (R O R)

Un rappel autour de 6 mois après la première injection (vers 18 mois) est recommandé.

Elle est aussi proposée chez les femmes en âge de procréer séronégatives et elle est suivie d’une contraception sûre d’au moins 3 mois
Elle est contre-indiquée en cas de déficit immunitaire car elle est à base de virus vivant atténué

Effets indésirables de la vaccination

fièvre avec rash fugace dans 10 % des cas, survenant 5 à 12 jours après le vaccin

convulsions hyperthermiques,

méningite aseptique

purpura thrombopénique

En cas de vaccination chez l’adulte, risque d’arthrite chronique réactionnelle une 10aine de jours après la vaccination et persistant au moins un an.

Soigner la rubéole

Les antibiotiques sont inefficaces car c’est une infection virale.

Pour diminuer la fièvre on utilise le plus souvent du paracetamol

Un enfant atteint de rubéole doit absolument éviter tout contact avec une femme enceinte ou à risque de grossesse

La rubéole n’est pas une cause d’éviction scolaire mais il faut prévenir l’école afin de vérifier la vaccination des élèves.

Toute rougeole nécessite une consultation du médecin

Il faut reconsulter son médecin après la consultation de diagnostic :

  • en cas de difficultés respiratoires (difficulté à respirer, toux qui s’intensifie ou devient plus grasse)ou de tout autre signe inquiétant
  • la fièvre dure plus de 3j ou en cas de remontée de la fièvre après l’éruption
  • apparition de taches violacées (purpura)

 

ROUGEOLE : la rougeole, symptomes et traitement

La rougeole

Eruption de rougeole
Eruption de rougeole

La rougeole est une maladie infectieuse virale due à un paramyxovirus qui guérit d’elle-même en une dizaine de jours, dans la majorité des cas

En France, elle est habituellement bénigne mais des complications graves à type d’encéphalite (inflammation du cerveau) sont possibles. L’aversion récente pour la vaccination rend la rougeole de plus en plus fréquente et plusieurs centaines de cas d’encéphalite liée à la rougeole sont rapportés chaque année…

Symptomes

La rougeole survient généralement vers 5-6 ans.

Incubation, contamination

L’éruption apparaît 2 semaines après la contamination

La rougeole se transmet par les écoulements du nez, les éternuements, les postillons…

Le patient est contagieux dès le 6e jour après la contamination (soit un à deux jours avant la phase d’invasion), durant sa période d’incubation, puis jusqu’à 4 jours après l’éruption.

Phase d’invasion :

malaise général avec fièvre à 39-40°C

troubles digestifs,

catarrhe oculonasal (nez et yeux qui coulent et qui craignent la lumière)

Catarrhe oculo nasal dans la rougeole
Catarrhe oculo nasal dans la rougeole

Signe de KOPLICK : semis de points blancs à la face interne des joues en regard des prémolaires.

Signe de Koplick de la rougeole
Signe de Koplick de la rougeole

Eruption

L’éruption apparaît 3 ou 4 jours après le début de la fièvre, alors que la fièvre culmine et que les symptomes ORL s’atténuent.
Ce sont des taches rouges confluentes mais laissant quelques espaces de peau saine, qui commencent généralement sur le visage, à la lisière du cuir chevelu, derrière les oreilles, puis descendent sur le cou, le thorax, les membres supérieurs puis inférieurs

Puis l’éruption disparaît et desquame

Complications

Liées soit au virus

encéphalite

Elle peut survenir en fin d’éruption, pouvant évoluer vers une panencéphalite subaiguë sclérosante mortelle apparaissant quelques années après

hémorragies…

Liées à une surinfection bactérienne,

otite, laryngite, bronchopneumopathie…

Vaccination

La vaccination est réalisée chez les enfants de plus d’un an (12 mois) n’ayant pas deja fait la rougeole

Cette vaccination est associée en France aux vaccinations anti rubéole et oreillons (R O R)

Un rappel autour de 4 mois après la première injection (vers 16 mois) est recommandé.
Elle est contre-indiquée en cas de déficit immunitaire car elle est à base de virus vivant atténué

Effets indésirables de la vaccination

fièvre avec rash fugace dans 10 % des cas, survenant 5 à 12 jours après le vaccin

convulsions hyperthermiques,

méningite aseptique

purpura thrombopénique

Soigner la rougeole

Les antibiotiques sont inefficaces car il s’agit d’une infection virale.

Traitement symptomatique

Pour diminuer la fièvre :

On utilise généralement du paracétamol

Pour soigner le catarrhe :

On rince les yeux avec un coton humide et on rince le nez avec un soluté nasal pour enfants.

On garde généralement l’enfant dans la pénombre car la lumière est gênante.

Pour soigner les boutons :

Les boutons ne démangent pas. Ils ne nécessitent pas de traitement particulier.

Eviction scolaire

L’eviction scolaire commence 5 jours à partir du début de la maladie

Il faut avertir l’école et l’entourage

Si une personne a été proche de l’enfant rougeoleux sans avoir eu la rougeole ou le vaccin auparavant, elle doit consulter pour évaluer si une vaccination rapide est envisageable car une vaccination administrée peu de temps après le contact avec la rougeole peut protéger

Consulter le médecin dans tous les cas, voire le reconsulter

Toute rougeole nécessite une consultation du médecin

Il faut reconsulter son médecin après la consultation de diagnostic :

  • en cas de difficultés respiratoires (difficulté à respirer, toux qui s’intensifie ou devient plus grasse) ou cognitives (enfant groggi, difficile à reveiller… )
  • maux de tete
  • suspicion d’otite
  • remontée de la fièvre après l’éruption

VALACICLOVIR : Zelitrex comprimés dans l’herpes

Valaciclovir

Le valaciclovir (Zélitrex®) est un dérivé de l’aciclovir. Il s’agit d’une prodrogue utilisable uniquement par voie orale.

Après ingestion, il est rapidement converti dans le tube digestif et dans le foie en aciclovir.

Ainsi, sa biodisponibilité est trois à cinq fois celle de l’aciclovir.

En cas de prise orale ou intraveineuse, la diffusion dans les organes et tissus est bonne, notamment dans la salive, les sécrétions vaginales et le liquide céphalorachidien qui baigne le cerveau. L’aciclovir passe également dans le lait maternel. Il s’élimine par voie urinaire et une adaptation des doses doit être réalisée chez l’insuffisant rénal. De même, il est recommandé de bien boire de l’eau lorsqu’on prend du zelitre pour aider son élimination

Effets secondaires

Globalement, la tolérance du valaciclovir est bonne.

Ont signale des

troubles gastro-intestinaux,

des maux de tete

et des éruptions cutanées rares

 

Indications

Zélitrex® 500 mg comprimé (valaciclovir):

  • Traitement du premier épisode d’herpès génital chez le sujet immunocompétent : 1 cp 2 fois par jour durant 10 jours
  • Traitement des récurrences d’herpès génital chez le sujet immunocompétent : 2 cp à 500 mg en 1 ou 2 prises durant 5 jours
  • Prévention des herpès génitaux récidivants chez les sujets immunocompétents ayant plus de 6 récurrences par an : 500 mg en 1 ou 2 prises

 

ACICLOVIR : Zovirax crème et comprimés d’aciclovir (herpes)

Aciclovir crème et comprimés

Herpes de la lèvre chez l'enfant
Herpes labial

L’aciclovir date de 1974 et a pour noms commerciaux Zovirax®, Activir®, A. GNR®, A. RPG®… Il peut être utilisé par voie orale, intraveineuse et en crème.

Son activité antivirale est limitée aux virus du groupe herpès. L’herpès simplex virus (responsable de l’herpes labial et de l’herpes génital) y est très sensible

Aciclovir crème

En cas d’application locale en creme, le passage systémique est faible.

On trouve l’aciclovir sur ordonnance (Zovirax®) et sans ordonnance :

ACICLOVIR 5% crème, HERPESEDERMYL 5%, crème, HERPEVIR 5%, crème, KENDIX 5 POUR CENT, crème, REMEX 5%, crème

Contre indications de la creme

Antécédents d’hypersensibilité à l’aciclovir ou au propylèneglycol.
Application oculaire, intrabuccale ou intravaginale

Effets secondaires de la creme

Peu fréquent : des sensations de picotements ou de brûlures transitoires pouvant suivre l’application de la crème, sécheresse cutanée, demangeaisons.
Rare : érythème, eczéma de contact.
Très rare : cas d’urticaire et d’œdème de Quincke

Aciclovir comprimés et intraveineux

En cas de prise orale ou intraveineuse, la diffusion dans les organes et tissus est bonne, notamment dans la salive, les sécrétions vaginales et le liquide céphalorachidien qui baigne le cerveau.

L’aciclovir passe également dans le lait maternel.

Il s’élimine par voie urinaire et une adaptation des doses doit être réalisée chez l’insuffisant rénal.

Effets secondaires

Globalement, la tolérance de l’aciclovir est bonne.

Ont signale pour

les comprimés

des troubles gastro-intestinaux,

des maux de tete

et des éruptions cutanées rares

la voie intraveineuse

veinites aux sites d’injections,

des néphropathies réversibles lors de l’utilisation par voie intraveineuse à fortes doses,voire des encéphalopathies chez l’insuffisant rénal

des troubles gastro-intestinaux,

des maux de tete

et des éruptions cutanées rares

PIEDS QUI PELENT ENFANT : la dermatose plantaire juvénile

Pieds qui pèlent chez l’enfant

Les pieds de mon enfant pèlent, cela peut être la dermatose plantaire juvénile

Aspect sec et qui pele sur les orteils et les pieds : c'est peut être une dermatose plantaire juvénile
Aspect sec et qui pele sur les orteils et les pieds : c’est peut être une dermatose plantaire juvénile

Dermatose plantaire juvénile

Il s’agit d’une dermatose bénigne semblant plus fréquente chez les enfants ayant un eczema atopique, notamment entre 3 et 8 ans

L’évolution est souvent chronique ce qui inquiète les parents

Le dermatologue posera le diagnostic apres avoir éliminé un eczema, une mycose des pieds, un psoriasis

Traitement

Emollients voire dermocorticoides

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

CAUSES ECZEMA : cause de l’eczema

Causes d’eczema

On dit souvent qu’il n’y a pas un mais des eczemas car il y a de nombreuses causes d’eczema

L’eczema atopique

C’est un eczema qui commence souvent dans l’enfance par le visage puis touche les plis des coudes et des genoux. Il peut perdurer à l’age adulte. Voir l’eczema atopique

L’eczema de contact

Il s’agit d’une allergie de peau à un produit appliqué sur la peau. Voir l’article consacré à l’eczema de contact

Exemple : allergie à un pansement, à une creme, allergie au béton

Allergie de contact au pansement
Allergie de contact au pansement

L’eczéma nummulaire

La numismatique est la collection des pièces de monnaie. L’eczema nummulaire (ou eczéma discoïde) se caractérise donc par des plaques d’eczema rondes ou ovalaires, bien délimitées, de quelques centimetres, ressemblant à des pieces de monnaie.

Eczema nummulaire 'en pièces de monnaie'
Eczema nummulaire ‘en pièces de monnaie’

L’eczema nummulaire commence le plus souvent sur les jambes puis s’étend sur le dos des mains et des pieds, voire le tronc et il s’épaissit à force de gratter.

Eczema nummulaire chronique
Eczema nummulaire chronique

Les tests allergiques épicutanés sont le plus souvent négatifs

La cause de l’eczema nummulaire pourrait être bactérienne (présence d’un foyer infectieux dentaire, ORL… ) mais ceci n’est pas formellement prouvé. De meme, l’alcool et le tabac pourraient l’aggraver.

En dermatoscopie, la plaque d’eczema nummulaire comporte des éléments évocateurs:

  • vaisseaux en points, le plus souvent regroupés en groupes et fond assez rouge
  • squames jaunes
Plaque d’eczema : vaisseaux en points et squames jaunes

L’eczéma « microbien »

L’eczéma dit « microbien » est le plus souvent provoqué par des bactéries (notammen staphylocoque doré) et prédomine donc dans les zones de pullulation bactérienne : les plis, les orifices naturels (oreilles, nez, anus… ) ou au pourtour de plaies (ulcère de jambe, stomies… ). Cet eczema est souvent suintant et macéré, et la macération aggrave l’exema. Il faut donc lutter contre la macération (assécher les zones atteintes avec des pates a l’eau, des lotions asséchantes… )

L’eczéma de stase : eczema variqueux

Voir l’article consacré à l’eczema variqueux


L’eczéma craquelé (astéatotique)

L’eczéma craquelé (ou eczéma « astéatotique ») est un eczema sec, fréquent chez la personne agee, notamment sur les faces dextension des membres (jambes++) voire les convexités du tronc.

Eczema craquelé de la jambe
Eczema craquelé de la jambe

Cet eczema survient dans un contexte de xérose (peau sèche) sénile; certains médicaments (cimétidine, hypolipémiants, diurétiques… ) pourraient le favoriser.

Le traitement passe par la correction de la xérose (produits de toilette doux, émollients, éviction des vêtements enlaine et préférence au coton.

Traitement de l’eczema

Voir l’article traitement de l’eczema

URTICAIRE AU STRESS : le stress peut-il déclencher une urticaire?

Urticaire et stress

L’urticaire est une sorte d’ allergie de la peau : l’aspect gonflé des papules d’urticaire (enflures de la peau) est due à une dilatation aiguë des vaisseaux de la peau, secondaire à la libération d’histamine par les mastocytes.

Son diagnostic et son traitement nécessitent un avis médical

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Peut-on parler d’urticaire de stress? Un stress déclenche-t-il l’urticaire?

demangeaisons
La peau eczemateuse qui gratte, un symptome très pénible…

L’urticaire c’est psychosomatique?

L’urticaire est une maladie d’origine multifactorielle : selon le type d’urticaire prédominent l’allergie de peau, la génétique, les stress cutanés de l’environnement (pression, frottement, savon, eau chaude, eau chlorée…)

De plus il n’y a pas un mais des urticaires : l’urticaire est un syndrome, un signe cutané pouvant avoir plusieurs causes :  urticaire de contact,  solaire, alimentaire, médicamenteuse etc.

Voir les causes de l’urticaire

Ainsi l’urticaire n’est pas à proprement parler une maladie psychosomatique.

Alors, le stress favorise-t-il l’urticaire?

Oui probablement, et c’est notamment le cas dans l’urticaire aigue où plusieurs études montrent qu’un stress favoriserait une poussée d’urticaire (choc émotionnel, deuil…) mais aussi dans l’urticaire chronique, comme facteur déclencheur des poussées

Ainsi on voit que l’évolution de l’urticaire est influencée par le stress, mais aussi et surtout par d’autres facteurs (prise de médicaments, d’aliments histaminolibérateurs…).

De plus on sait que la perception des démangeaisons par le cerveau peut être modifiée par des influences psychologiques telles que l’anxiété ou le stress.

Ainsi, plus on est stressé moins on supporte les démangeaisons

L’urticaire ça stresse?

L’urticaire chronique perturbe beaucoup la qualité de vie des patients et de leur famille en raison du caractère affichant des lésions, des démangeaisons, des perturbations du sommeil.
De même, les poussées d’urticaire tendraient à augmenter le risque de symptomes dépressifs et anxieux chez les patients.

On peut donc dire que l’urticaire favorise les symptomes anxieux et dépressifs plus que du stress

Symptomes

La crise d’ urticaire

Le mot urticaire provient du latin « urtica » qui signifie ortie.

urticaire
Papules d’urticaire (comme des piqures d’orties)

Elle a generalement l’aspect de boutons monomorphes ressemblant à des piqûres d’ortie qui très souvent démangent (démangeaisons), fugaces et évolutifs.

En savoir plus sur la crise d’urticaire

On distingue deux cas de figure:

  • La crise isolée ou aigue,

qui régresse souvent spontanément en quelques heures, jours ou semaines, est le plus souvent allergique.

On trouve parfois une cause à l’interrogatoire puisqu’elle survient souvent quelques minutes à quelques heures après celle-ci (prise d’un médicament, d’un aliment inhabituel, piqûre d’insecte… …).

On ne pratique habituellement pas de bilan sanguin à la recherche d’une cause sauf en cas d’urticaire grave.

Le médecin la traite au moyen d’antihistaminiques qui font le plus souvent régresser la crise en quelques jours ou semaines

  • L’urticaire chronique,

durant plus 6 semaines, elle peut durer plusieurs années, en moyenne 3 à 5 ans.

Il faut savoir que si l’urticaire dure plus de 6 mois, 40% des patients en ont encore 10 ans plus tard, et 20 % 20 ans plus tard

Une enquête détaillée est donc nécessaire ainsi qu’un bilan complet (voir plus loin).

Il faut cependant noter que ce bilan n’aboutit à la découverte dune cause que dans 20 à 30% des cas

L’oedeme de Quincke ou angio oedème ou urticaire profonde

Il s’agit d’une atteinte cutanéomuqueuse profonde

Voir l’article oedeme de Quincke

 Anaphylaxie

Une autre complication de l’urticaire peut être le choc anaphylactique

La crise d’urticaire est associée à des troubles hémodynamiques (tachycardie et hypotension jusqu’au choc), respiratoires (toux, difficulté à respirer et sifflements) ou digestifs (douleurs abdominales, nausées et vomissements, diarrhée).

Classiquement, les urticaires se compliquant d’anaphylaxie débutent par le cuir chevelu, les paumes ou les plantes.

Causes de l’urticaire de stress

Les causes sont très nombreuses, voir l’article causes de l’urticaire

Le stress n’est évoqué que lorsqu’on n’a pas trouvé d’autre cause par un bilan.

Cependant, le stress est un facteur aggravant et un facteur de risque de l’urticaire : ainsi on fait plus facilement une urticaire (alimentaire par exemple) lorsqu’on est stressé

Pour affirmer l’absence de cause organique d’une urticaire chronique, il faut faire un bilan

Le bilan sanguin recommandé par la conférence de consensus : prise en charge de l’urticaire chronique

Bilan standard d’urticaire chronique

Hemogramme : etude des globules rouges, blancs, plaquettes…

VS (vitesse de sédimentation), CRP (C Réactive Protéine) : recherche d’une inflammation

Transaminases, Gamma GT : bilan hépatique

Anticorps anti thyroperoxydase (anticorps tournés contre la thyroide), TSH (Thyreo Stimulating Hormon) : bilan thyroidien

Anticorps anti nucleaires, Complément : C3, C4, CH50 (marqueurs de maladies auto immunes)

Sérologie de la toxocarose (parasitose souvent transmise par les chiens) Monomorphes

En cas de symptomes digestifs hauts (douleurs digestives hautes) :

fibroscopie

Urticaire au froid :

cryoglobulines, cryofibrinogène, agglutinines froides, électrophorèse et immunoélectrophorèse des protéines

Angio­œdème :

Voir oedeme de Quincke

Urticaire chronique de contact :

pricktests ; éviction de l’allergène.

Urticaire solaire :

phototests.

Urticaire chronique d’origine alimentaire :

aucun examen complémentaire spécifique n’est nécessaire.

Urticaire médicamenteuse :

aucun examen complémentaire spécifique n’est nécessaire.

Signes évocateurs de vascularite urticarienne

fixité des lésions, absence ou faible démangeaison, purpura, nodules, livedo suspendu… :

bilan de vascularite et biopsie de peau

Prick tests

Le médecin peut proposer de réaliser des piqures dans l’avant bras après y avoir disposé des gouttes de différents allergenes afin de les faire pénétrer dans la couche superficielle de la peau et déclencher une papule d’urticaire en cas d’allergie

prick tests
Piqures dans l’avant bras en cas d’urticaire : prick tests

Traitement de l’urticaire de stress

Nous avons vu que le stress n’était souvent qu’un facteur aggravant ou déclencheur de l’urticaire qui a souvent une cause

Eviter les facteurs favorisant l’urticaire

Les facteurs aggravant l’urticaire doivent être évités :

aliments riches en histamine ou histaminolibérateurs :

  • Poissons et crustacés : thon, sardine, saumon, anchois, maquereau, oeufs de poissons, conserves de poissons, poissons séchés, fumés ou surgelés
  • Charcuterie : viande bovine, foie de porc, saucisson, charcuterie
    emballée, gibier
  • Blanc d’oeuf
  • Fromages : camembert, roquefort, parmesan, emmental, gruyère,
    cheddar
  • Légumes : epinards, tomate, choux, choucroute, concombre
  • Fruits :fraise, banane, raisin, agrumes, noix et noisette
  • Boissons alcoolisées : bière, vin
  • Chocolat et cacao

aspirine ou anti-inflammatoires non stéroïdiens

Certains antihypertenseurs :

Inhibiteurs de l’enzyme de conversion

pouvant engendrer des angioedemes et

bétabloquants

pouvant rendre difficile la prise en charge d’une anaphylaxie

Eviter la cortisone s’il n’y a pas de signes de gravité (gonflement des lèvres, anaphylaxie… )

Les corticoïdes par voie générale ne sont pas indiqués dans le traitement de l’urticaire car ils exposent à un risque de rebond à l’arret.

en cas de signes de gravité, voir le traitement de l’urticaire avec signes de gravité

Soigner l’urticaire aigue (crise depuis moins de 6 semaines)

Le traitement de l’urticaire non compliquée requiert généralement des antihistaminiques (traitement de l’allergie).

Certains d’entre eux provoquent une somnolence et nécessitent des précautions, en particulier déviter la conduite automobile.

Exemples de médicaments de l’allergie :
Aerius ®
Atarax ®
Clarityne ®
Kestin ®
Polaramine ®
Primalan ®
Telfast ®
Tinset ®
Virlix ®
Xyzall ®
Zyrtec ®

Traitement de l’urticaire chronique (urticaire durant plus de 6 semaines)

Le traitement de l’urticaire chronique nécessite souvent un traitement de l’allergie par antihistaminiques au long cours, de plusieurs mois.

1/Recherche et éviction de la cause de l’urticaire chronique

Il est toujours recommandé de détecter et d’éviter le facteur déclencheur de l’urticaire :

  • Angio-œoedème :

dosage de l’inhibiteur de la C1 estérase. Administration d’inhibiteur de la C1 esterase en voie veineuse, acide transexamique…

En cas d’angio-œoedème facial, localisé et inexpliqué :

bilan dentaire et ORL à la recherche d’un foyer infectieux => traitement du foyer infectieux

En cas d’angio-œdème du visage récidivant chez l’enfant :

pricktests cutanés à la recherche d’une allergie alimentaire vraie et éviction de l’aliment suspect pendant 3 semaines.

En cas d’amélioration : réalisation d’un test de provocation orale, qui s’il est positif entraine une éviction de l’aliment et de ceux contenant le même allergène ou suspects d’allergies croisées.

  • Urticaires physiques :

éviction de certaines situations déclenchantes associée à un traitement antihistaminique non anticholinergique

Urticaire à la pression

Eviter les facteurs déclenchants (port de charges, agenouillement prolongé… ). Anti histaminiques

Urticaire cholinergique

Voir urticaire cholinergique

Urticaire au froid

Rechercher cryoglobulines, cryofibrinogène, agglutinines froides, électrophorèse et immunoélectrophorèse des protéines.

Prévenir les patients du risque qu’ils courent lors d’une immersion en eau froide (anaphylaxie) ou de la consommation d’aliments glacés (oedeme laryngé).

Protection vestimentaire contre le froid

Antihistaminiques
Désensibilisation au froid? : exposer jour après jour une surface cutanée croissante pendant 5 minutes par jour à une eau de 8 à 15 °C. La désensibilisation est obtenue lorsqu’on supporte l’exposition jusqu’aux épaules à une eau à 15 °C sans urticaire. L’entretien de la désensibilisation se fait en prenant deux douches par jour à 15 °C, de 5 minutes chacune.

Urticaire solaire

Voir l’allergie au soleil

Urticaire aquagénique

Son diagnostic repose sur la positivité du test réalisé avec une compresse humide mais parfois il faut, sous stricte surveillance hospitalière, immerger un membre ou d’une partie plus importante du corps durant plus de 15 minutes.

Prendre des douches de durée brève, de ne jamais se baigner sans surveillance.

Anti histaminiques et creme hydratante avant les bains et douches

Une pincée de bicarbonate dans l’eau du bain

  • Urticaire de contact :

pricktests et éviction de l’allergène. Antihistaminique

  • Urticaire alimentaire :

aucun examen complémentaire spécifique n’est nécessaire.

Il s’agit en effet le plus souvent de fausse allergie alimentaire par consommation d’aliments riches en histamine ou histaminolibérateurs (fraises, crustacés… ), ainsi, on recommande dans un premier temps l’éviction des aliments riches en amines biogènes :

  • Poissons et crustacés : thon, sardine, saumon, anchois, maquereau, oeufs de poissons, conserves de poissons, poissons séchés, fumés ou surgelés
  • Charcuterie : viande bovine, foie de porc, saucisson, charcuterie
    emballée, gibier
  • Blanc d’oeuf
  • Fromages : camembert, roquefort, parmesan, emmental, gruyère,
    cheddar
  • Légumes : epinards, tomate, choux, choucroute, concombre
  • Fruits :fraise, banane, raisin, agrumes, noix et noisette
  • Boissons alcoolisées : bière, vin
  • Chocolat et cacao

En l’absence d’amélioration de ce régime, ou en cas de doute d’une allergie alimentaire vraie (l’urticaire alimentaire est alors parfois précédée par des démangeaisons ou des picotements voire un gonflement des lèvres et de la muqueuse dans la bouche rapidement après la prise alimentaire (poissons et les crustacés, l’arachide, le soja, les céréales, l’oeuf, le lait de vache, des fruits exotiques… ) et elle peut être associée à des douleurs digestives. On peut alors doser les IgE spécifiques alimentaires dans le sang, voire réaliser prudemment des prick tests

  • Urticaire médicamenteuse :

aucun examen complémentaire spécifique n’est nécessaire.

En fait un tiers à la moitié environ des urticaires de tous types seraient aggravées, voire déclenchées, par l’aspirine ou les Anti inflammatoires non stéroidiens. De même, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (anti hypertenseurs) peuvent entraîner des angioœdèmes de la face et du coup, tout antécédent d’angio-œdème est une contre-indication aux Inhibiteurs de l’Enzyme de Conversion.

  • Doutes sur la fonction thyroidienne :

la fréquence des thyroïdites auto-immunes est augmentée chez les sujets présentant une Urticaire chronique : bilan thyroidien et recherche d’Anticorps anti thyroglobuline et thyroperoxydase.

  • Doute d’ulcere gastroduodenal :

réalisation d’une fibroscopie avec recherche d’Helicobacter pylori. Le cas échéant, traitement par inhibiteurs de pompe à proton + antibiothérapie

2/Psychologie

Le stress doit être combattu par une prise en charge psychologique  (relaxation, thérapies cognitivo-comportementales… ), d’autant que l’urticaire comporte

  • un contexte de stress, notamment lors du déclenchement des crises
  • un fort retentissement sur la qualité de vie (insomnie… ),

3/ les médicaments contre l’urticaire chronique

3.1/ Anti histaminiques

Traitement de 1ère ligne

On privilégie l’utilisation d’anti-Histaminiques non anticholinergiques (dits de 2e génération), qui entraînent moins d’effets secondaires (somnolence, glaucome, troubles urinaires en cas d’hypertrophie de la prostate.

En cas de rémission complète et durable, un arrêt progressif du traitement est proposé, sinon, on utilise alors une association d’un anti-H1 non anticholinergique (dit de 2e génération) le matin et un anti-H1 anticholinergique (dit de 1re génération) sédatif le soir.

En l’absence d’amélioration avec les antihistaminiques à dose normale, le médecin peut choisir de passer à la

Seconde ligne thérapeutique

Le médecin peut décider de monter les doses des antihistaminiques jusqu’à 4 fois la dose normale pour voir si cela permet une rémission, sous controle médical et en l’absence de contre indication

3.2/ Des piqures contre l’urticaire chronique : XOLAIR*

Voir l’article sur les piqures contre l’urticaire

 

URTICAIRE GEANT : traitement de l’urticaire géante

Urticaire géant

L’urticaire est donc une sorte d’ allergie de la peau : l’aspect gonflé des papules d’urticaire (enflures de la peau) est due à une dilatation aiguë des vaisseaux de la peau, secondaire à la libération d’histamine par les mastocytes.

Atteinte du visage dans une urticaire géante
Atteinte du visage dans une urticaire géante

La crise d’ urticaire géant

Boutons d’urticaire

Le mot urticaire provient du latin « urtica » qui signifie ortie.

Atteinte d'une grande partie du corps : urticaire géant
Atteinte d’une grande partie du corps : urticaire géant

Elle a generalement l’aspect de boutons monomorphes ressemblant à des piqûres d’ortie qui très souvent démangent (démangeaisons), fugaces et évolutifs.

Monomorphes, la lésion élémentaire est une papule oedémateuse (gonflée) rouge ou rosée (comme des piqures d’orties), isolée ou confluant en des plaques bien délimitées.

Plaque d'urtcaire
Plaque d’urtcaire

Démangeaisons : elle démange constamment sauf en cas d’urticaire systémique ou profonde, parfois féroce. Elle donne donc des plaques qui grattent.

Fugaces, les lésions persistent quelques minutes ou quelques heures avant de disparaître sans laisser de traces.

Evolutifs, l’urticaire est faite d’éléments qui disparaissent, alors que d’autres apparaissent ailleurs, donnant une illusion de mobilité.

boutons d'urticaire
Boutons d’urticaire, la peau est comme gonflée

La peau est donc gonflée par endroit (en cas d’urticaire physique, sur la zone où s’est produit le contact physique, par exemple les zones de grattage en cas de dermographisme, la zone récemment exposée au soleil en cas d’urticaire solaire… ).

Les papules peuvent prendre un aspect en anneaux.

Urticaire en anneaux
Urticaire en anneaux
ronds sur la peau qui grattent
Urticaire formant des anneaux ou des ronds sur la peau (urticaire annulaire)
Urticaire geant annulaire
Urticaire geant annulaire

L’urticaire peut auss etre assez rouge

Urticaire rouge
Urticaire rouge

On distingue deux cas de figure:

  • La crise isolée ou aigue,

qui régresse souvent spontanément en quelques heures, jours ou semaines, est le plus souvent allergique.

On trouve parfois une cause à l’interrogatoire puisqu’elle survient souvent quelques minutes à quelques heures après celle-ci (prise d’un médicament, d’un aliment inhabituel, piqûre d’insecte… …).

On ne pratique habituellement pas de bilan sanguin à la recherche d’une cause sauf en cas d’urticaire grave.

Cette crise d’urticaire géante touche une grande partie du corps

  • L’urticaire chronique,

durant plus 6 semaines, elle peut durer plusieurs années, en moyenne 3 à 5 ans.

Il faut savoir que si l’urticaire dure plus de 6 mois, 40% des patients en ont encore 10 ans plus tard, et 20 % 20 ans plus tard

Une enquête détaillée est donc nécessaire ainsi qu’un bilan complet (voir plus loin).

Il faut cependant noter que ce bilan n’aboutit à la découverte dune cause que dans 20 à 30% des cas

En cas d’urticaire géante, chercher des signes de gravité

L’oedeme de Quincke ou angio oedème ou urticaire profonde

Il s’agit d’une atteinte cutanéomuqueuse profonde donnant un gonglement de la lèvre, de la langue…

Voir l’article oedeme de Quincke

 Anaphylaxie

Une autre complication de l’urticaire peut être le choc anaphylactique

La crise d’urticaire est associée à des troubles hémodynamiques (tachycardie et hypotension jusqu’au choc), respiratoires (toux, difficulté à respirer et sifflements) ou digestifs (douleurs abdominales, nausées et vomissements, diarrhée).

Classiquement, les urticaires se compliquant d’anaphylaxie débutent par le cuir chevelu, les paumes ou les plantes.

Causes de l’urticaire géante

Les causes sont très nombreuses, voir l’article causes de l’urticaire

Bilan d’une urticaire géante chronique (durant plus de 6 semaines)

Le bilan sanguin recommandé par la conférence de consensus : prise en charge de l’urticaire chronique

Bilan standard d’urticaire chronique

Hemogramme : etude des globules rouges, blancs, plaquettes…

VS (vitesse de sédimentation), CRP (C Réactive Protéine) : recherche d’une inflammation

Transaminases, Gamma GT : bilan hépatique

Anticorps anti thyroperoxydase (anticorps tournés contre la thyroide), TSH (Thyreo Stimulating Hormon) : bilan thyroidien

Anticorps anti nucleaires, Complément : C3, C4, CH50 (marqueurs de maladies auto immunes)

Sérologie de la toxocarose (parasitose souvent transmise par les chiens) Monomorphes

En cas de symptomes digestifs hauts (douleurs digestives hautes) :

fibroscopie

Urticaire au froid :

cryoglobulines, cryofibrinogène, agglutinines froides, électrophorèse et immunoélectrophorèse des protéines

Angio­œdème :

Voir oedeme de Quincke

Urticaire chronique de contact :

pricktests ; éviction de l’allergène.

Urticaire solaire :

phototests.

Urticaire chronique d’origine alimentaire :

aucun examen complémentaire spécifique n’est nécessaire.

Urticaire médicamenteuse :

aucun examen complémentaire spécifique n’est nécessaire.

Signes évocateurs de vascularite urticarienne

fixité des lésions, absence ou faible démangeaison, purpura, nodules, livedo suspendu… :

bilan de vascularite et biopsie de peau

Prick tests

Le médecin peut proposer de réaliser des piqures dans l’avant bras après y avoir disposé des gouttes de différents allergenes afin de les faire pénétrer dans la couche superficielle de la peau et déclencher une papule d’urticaire en cas d’allergie

prick tests
Piqures dans l’avant bras en cas d’urticaire : prick tests

Traitement de l’urticaire géant

Nous avons vu dans l’article consacré à l’urticaire, qu’il existait des facteurs aggravants ou favorisants

Eviter les facteurs favorisant l’urticaire

Les facteurs aggravant l’urticaire doivent être évités :

aliments riches en histamine ou histaminolibérateurs :

  • Poissons et crustacés : thon, sardine, saumon, anchois, maquereau, oeufs de poissons, conserves de poissons, poissons séchés, fumés ou surgelés
  • Charcuterie : viande bovine, foie de porc, saucisson, charcuterie
    emballée, gibier
  • Blanc d’oeuf
  • Fromages : camembert, roquefort, parmesan, emmental, gruyère,
    cheddar
  • Légumes : epinards, tomate, choux, choucroute, concombre
  • Fruits :fraise, banane, raisin, agrumes, noix et noisette
  • Boissons alcoolisées : bière, vin
  • Chocolat et cacao

aspirine ou anti-inflammatoires non stéroïdiens

Certains antihypertenseurs :

Inhibiteurs de l’enzyme de conversion

pouvant engendrer des angioedemes et

bétabloquants

pouvant rendre difficile la prise en charge d’une anaphylaxie

Eviter la cortisone s’il n’y a pas de signes de gravité (anaphylaxie… )

Les corticoïdes par voie générale ne sont pas indiqués dans le traitement de l’urticaire car ils exposent à un risque de rebond à l’arret.

Traitement de l’urticaire avec signes de gravité

En cas de détresse respiratoire, de malaise avec tachycardie
et hypotension… il repose sur l’adrénaline administrée
par voie intramusculaire à une dose de 0,3 à 0,5 mg, associée
dès que possible à une oxygénothérapie, à de la cortisone et la pose d’une voie veineuse pour remplissage vasculaire.

Ces formes graves d’urticaire sont parfois précédées de signes prémonitoires : une voix nasonnée, gêne à la déglutition, sensation d’oppression thoracique voire une difficulté à respirer, des
nausées et des douleurs abdominales, une diarrhée. Ces signes
nécessitent un traitement immédiat par un antihistaminique et cortisone, une hospitalisation en urgence et une surveillance de
24 heures.

Le médecin délivrera une trousse d’urgence contenant un kit d’adrénaline auto-injectable aux personnes à risque de réaction anaphylactique grave et une conduite à tenir en cas de survenue de crise évocatrice :

1/ Prendre immédiatement dès le début de la réaction allergique (notamment démangeaisons, urticaire) 2 comprimés d’antihistaminique type desloratadine (Aerius*)

et

tenir prête la seringue d’adrénaline en autoinjecteur

2/ En cas de symptômes allergiques sévères (ceux­ ci surviennent en règle générale en l’espace de quelques minutes à 1 heure et se manifestent par une forte gêne respiratoire, des troubles digestifs, une transpiration abondante, des vertiges, une sensation de faiblesse, un serrement dans la poitrine, plus rarement une perte de connaissance), appliquer sur la cuisse la seringue d’adrénaline prête à l’emploi et faire une injection d’adrénaline en face antérolatérale de la cuisse, rester allongé les jambes surélevées jusqu’à l’arrivée du médecin (appeler un médecin dès que possible ou appeler le 15).

3/ Si vous vous trouvez dans un endroit isolé, prendre par précaution un corticoïde (1 mg/kg équivalent Prednisolone : si poids 60kgs, prendre 3 cp de Solupred* 20 orodispersible). Ce médicament n’agit qu’après 2 heures environ, mais il protège d’une récidive durant 24 heures.

NB : conditions de conservation de l’adrénaline en seringue auto injectable :

Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.

Vérifier périodiquement que l’aspect de la solution est toujours limpide et incolore dans la fenêtre de contrôle du stylo. Jeter ou remplacer l’auto­injecteur si la solution a changé de couleur ou contient un précipité, et au plus tard à la date de péremption.

Soigner l’urticaire géante aigue sans signes de gravité (crise depuis moins de 6 semaines)

Le traitement de l’urticaire non compliquée requiert généralement des antihistaminiques (traitement de l’allergie).

Certains d’entre eux provoquent une somnolence et nécessitent des précautions, en particulier déviter la conduite automobile.

Exemples de médicaments de l’allergie :
Aerius ®
Atarax ®
Clarityne ®
Kestin ®
Polaramine ®
Primalan ®
Telfast ®
Tinset ®
Virlix ®
Xyzall ®
Zyrtec ®

Traitement de l’urticaire géante chronique (urticaire durant plus de 6 semaines)

Le traitement de l’urticaire chronique nécessite souvent un traitement de l’allergie par antihistaminiques au long cours, de plusieurs mois.

1/Recherche et éviction de la cause de l’urticaire chronique

Il est toujours recommandé de détecter et d’éviter le facteur déclencheur de l’urticaire :

  • Angio-œoedème :

dosage de l’inhibiteur de la C1 estérase. Administration d’inhibiteur de la C1 esterase en voie veineuse, acide transexamique…

En cas d’angio-œoedème facial, localisé et inexpliqué :

bilan dentaire et ORL à la recherche d’un foyer infectieux => traitement du foyer infectieux

En cas d’angio-œdème du visage récidivant chez l’enfant :

pricktests cutanés à la recherche d’une allergie alimentaire vraie et éviction de l’aliment suspect pendant 3 semaines.

En cas d’amélioration : réalisation d’un test de provocation orale, qui s’il est positif entraine une éviction de l’aliment et de ceux contenant le même allergène ou suspects d’allergies croisées.

  • Urticaires physiques :

éviction de certaines situations déclenchantes associée à un traitement antihistaminique non anticholinergique

Urticaire à la pression

Eviter les facteurs déclenchants (port de charges, agenouillement prolongé… ). Anti histaminiques

Urticaire cholinergique

Voir urticaire cholinergique

Urticaire au froid

Rechercher cryoglobulines, cryofibrinogène, agglutinines froides, électrophorèse et immunoélectrophorèse des protéines.

Prévenir les patients du risque qu’ils courent lors d’une immersion en eau froide (anaphylaxie) ou de la consommation d’aliments glacés (oedeme laryngé).

Protection vestimentaire contre le froid

Antihistaminiques
Désensibilisation au froid? : exposer jour après jour une surface cutanée croissante pendant 5 minutes par jour à une eau de 8 à 15 °C. La désensibilisation est obtenue lorsqu’on supporte l’exposition jusqu’aux épaules à une eau à 15 °C sans urticaire. L’entretien de la désensibilisation se fait en prenant deux douches par jour à 15 °C, de 5 minutes chacune.

Urticaire solaire

Voir l’allergie au soleil

Urticaire aquagénique

Son diagnostic repose sur la positivité du test réalisé avec une compresse humide mais parfois il faut, sous stricte surveillance hospitalière, immerger un membre ou d’une partie plus importante du corps durant plus de 15 minutes.

Prendre des douches de durée brève, de ne jamais se baigner sans surveillance.

Anti histaminiques et creme hydratante avant les bains et douches

Une pincée de bicarbonate dans l’eau du bain

  • Urticaire de contact :

pricktests et éviction de l’allergène. Antihistaminique

  • Urticaire alimentaire :

aucun examen complémentaire spécifique n’est nécessaire.

Il s’agit en effet le plus souvent de fausse allergie alimentaire par consommation d’aliments riches en histamine ou histaminolibérateurs (fraises, crustacés… ), ainsi, on recommande dans un premier temps l’éviction des aliments riches en amines biogènes :

  • Poissons et crustacés : thon, sardine, saumon, anchois, maquereau, oeufs de poissons, conserves de poissons, poissons séchés, fumés ou surgelés
  • Charcuterie : viande bovine, foie de porc, saucisson, charcuterie
    emballée, gibier
  • Blanc d’oeuf
  • Fromages : camembert, roquefort, parmesan, emmental, gruyère,
    cheddar
  • Légumes : epinards, tomate, choux, choucroute, concombre
  • Fruits :fraise, banane, raisin, agrumes, noix et noisette
  • Boissons alcoolisées : bière, vin
  • Chocolat et cacao

En l’absence d’amélioration de ce régime, ou en cas de doute d’une allergie alimentaire vraie (l’urticaire alimentaire est alors parfois précédée par des démangeaisons ou des picotements voire un gonflement des lèvres et de la muqueuse dans la bouche rapidement après la prise alimentaire (poissons et les crustacés, l’arachide, le soja, les céréales, l’oeuf, le lait de vache, des fruits exotiques… ) et elle peut être associée à des douleurs digestives. On peut alors doser les IgE spécifiques alimentaires dans le sang, voire réaliser prudemment des prick tests

  • Urticaire médicamenteuse :

aucun examen complémentaire spécifique n’est nécessaire.

En fait un tiers à la moitié environ des urticaires de tous types seraient aggravées, voire déclenchées, par l’aspirine ou les Anti inflammatoires non stéroidiens. De même, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (anti hypertenseurs) peuvent entraîner des angioœdèmes de la face et du coup, tout antécédent d’angio-œdème est une contre-indication aux Inhibiteurs de l’Enzyme de Conversion.

  • Signes évocateurs de vascularite urticarienne

fixité des lésions, absence ou faible démangeaison, purpura, nodules, livedo suspendu… :

bilan de vascularite et biopsie de peau

  • Doutes sur la fonction thyroidienne :

la fréquence des thyroïdites auto-immunes est augmentée chez les sujets présentant une Urticaire chronique : bilan thyroidien et recherche d’Anticorps anti thyroglobuline et thyroperoxydase.

  • Doute d’ulcere gastroduodenal :

réalisation d’une fibroscopie avec recherche d’Helicobacter pylori. Le cas échéant, traitement par inhibiteurs de pompe à proton + antibiothérapie

2/Psychologie

L’urticaire chronique ayant souvent un substrat psychologique (stress… ) et un fort retentissement sur la qualité de vie (insomnie… ), une prise en charge psychologique peut être proposée (relaxation, thérapies cognitivo-comportementales… ).

3/ les médicaments contre l’urticaire géante chronique

3.1/ Anti histaminiques

Traitement de 1ère ligne

On privilégie l’utilisation d’anti-Histaminiques non anticholinergiques (dits de 2e génération), qui entraînent moins d’effets secondaires (somnolence, glaucome, troubles urinaires en cas d’hypertrophie de la prostate.

En cas de rémission complète et durable, un arrêt progressif du traitement est proposé, sinon, on utilise alors une association d’un anti-H1 non anticholinergique (dit de 2e génération) le matin et un anti-H1 anticholinergique (dit de 1re génération) sédatif le soir.

En l’absence d’amélioration avec les antihistaminiques à dose normale, le médecin peut choisir de passer à la

Seconde ligne thérapeutique

Le médecin peut décider de monter les doses des antihistaminiques jusqu’à 4 fois la dose normale pour voir si cela permet une rémission, sous controle médical et en l’absence de contre indication

3.2/ Des piqures contre l’urticaire chronique : XOLAIR*

Voir l’article sur les piqures contre l’urticaire

 

 

URTICAIRE CHOLINERGIQUE : l’urticaire colinergique (sport, chaleur)

Urticaire cholinergique

L’urticaire cholinergique est provoquée par une élévation de la température de la peau, par exemple lors d’un sauna, de bains ou de douches chaudes, d’un effort physique…

Urticaire cholinergique
Urticaire cholinergique

Symptomes

Elle est généralement composée de lésions d’urticaire de petite taille, en « tetes d’epingles« , le plus souvent à la partie supérieure du tronc (zone qui a transpiré) ou sur la zone qui a été chauffée (bas du corps en cas de jacuzzi par exemple)

Ptites papules en tetes d'epingles qui démangent : urticaire colinergique
Ptites papules en tetes d’epingles qui démangent : urticaire colinergique

Cette urticaire démange le plus souvent

Traitement de l’urticaire cholinergique

Eviter les facteurs favorisant l’urticaire

Les facteurs aggravant l’urticaire doivent être évités :

aliments riches en histamine ou histaminolibérateurs :

  • Poissons et crustacés : thon, sardine, saumon, anchois, maquereau, oeufs de poissons, conserves de poissons, poissons séchés, fumés ou surgelés
  • Charcuterie : viande bovine, foie de porc, saucisson, charcuterie
    emballée, gibier
  • Blanc d’oeuf
  • Fromages : camembert, roquefort, parmesan, emmental, gruyère,
    cheddar
  • Légumes : epinards, tomate, choux, choucroute, concombre
  • Fruits :fraise, banane, raisin, agrumes, noix et noisette
  • Boissons alcoolisées : bière, vin
  • Chocolat et cacao

aspirine ou anti-inflammatoires non stéroïdiens

Certains antihypertenseurs :

Inhibiteurs de l’enzyme de conversion

pouvant engendrer des angioedemes

Eviter la cortisone s’il n’y a pas de signes de gravité (anaphylaxie… )

Les corticoïdes par voie générale ne sont pas indiqués dans le traitement de l’urticaire car ils exposent à un risque de rebond à l’arret.

Traitement de l’urticaire cholinergique avec signes de gravité

En cas de détresse respiratoire, de malaise avec tachycardie
et hypotension… il repose sur l’adrénaline administrée
par voie intramusculaire à une dose de 0,3 à 0,5 mg, associée
dès que possible à une oxygénothérapie, à de la cortisone et la pose d’une voie veineuse pour remplissage vasculaire.

Ces formes graves d’urticaire sont parfois précédées de signes prémonitoires : une voix nasonnée, gêne à la déglutition, sensation d’oppression thoracique voire une difficulté à respirer, des
nausées et des douleurs abdominales, une diarrhée. Ces signes
nécessitent un traitement immédiat par un antihistaminique et cortisone, une hospitalisation en urgence et une surveillance de
24 heures.

Le médecin délivrera une trousse d’urgence contenant un kit d’adrénaline auto-injectable aux personnes à risque de réaction anaphylactique grave et une conduite à tenir en cas de survenue de crise évocatrice :

1/ Prendre immédiatement dès le début de la réaction allergique (notamment démangeaisons, urticaire) 2 comprimés d’antihistaminique type desloratadine (Aerius*)

et

tenir prête la seringue d’adrénaline en autoinjecteur

2/ En cas de symptômes allergiques sévères (ceux­ ci surviennent en règle générale en l’espace de quelques minutes à 1 heure et se manifestent par une forte gêne respiratoire, des troubles digestifs, une transpiration abondante, des vertiges, une sensation de faiblesse, un serrement dans la poitrine, plus rarement une perte de connaissance), appliquer sur la cuisse la seringue d’adrénaline prête à l’emploi et faire une injection d’adrénaline en face antérolatérale de la cuisse, rester allongé les jambes surélevées jusqu’à l’arrivée du médecin (appeler un médecin dès que possible ou appeler le 15).

3/ Si vous vous trouvez dans un endroit isolé, prendre par précaution un corticoïde (1 mg/kg équivalent Prednisolone : si poids 60kgs, prendre 3 cp de Solupred* 20 orodispersible). Ce médicament n’agit qu’après 2 heures environ, mais il protège d’une récidive durant 24 heures.

NB : conditions de conservation de l’adrénaline en seringue auto injectable :

Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.

Vérifier périodiquement que l’aspect de la solution est toujours limpide et incolore dans la fenêtre de contrôle du stylo. Jeter ou remplacer l’auto­injecteur si la solution a changé de couleur ou contient un précipité, et au plus tard à la date de péremption.

Soigner l’urticaire cholinergique aigue sans signe de gravité

Le traitement de l’urticaire non compliquée requiert généralement des antihistaminiques (traitement de l’allergie).

Certains d’entre eux provoquent une somnolence et nécessitent des précautions, en particulier déviter la conduite automobile.

Exemples de médicaments de l’allergie :
Aerius ®
Atarax ®
Clarityne ®
Kestin ®
Polaramine ®
Primalan ®
Telfast ®
Tinset ®
Virlix ®
Xyzall ®
Zyrtec ®

Traitement de l’urticaire cholinergique chronique (cises depuis plus de 6 semaines)

Le traitement de l’urticaire chronique nécessite souvent un traitement de l’allergie par antihistaminiques au long cours, de plusieurs mois.

1/Recherche et éviction de la cause de l’urticaire cholinergique

Il est toujours recommandé de détecter et d’éviter le facteur déclencheur de l’urticaire

Eviter l’augmentation de la température centrale du corps (après un exercice physique ou bain chaud par exemple).

Un antihistaminique peut être proposée avant la pratique du sport.

Bêta-bloquants ?

 

2/Psychologie

L’urticaire chronique ayant souvent un substrat psychologique (stress… ) et un fort retentissement sur la qualité de vie (insomnie… ), une prise en charge psychologique peut être proposée (relaxation, thérapies cognitivo-comportementales… ).

3/ les médicaments contre l’urticaire cholinergique

3.1/ Anti histaminiques

Traitement de 1ère ligne

On privilégie l’utilisation d’anti-Histaminiques non anticholinergiques (dits de 2e génération), qui entraînent moins d’effets secondaires (somnolence, glaucome, troubles urinaires en cas d’hypertrophie de la prostate.

En cas de rémission complète et durable, un arrêt progressif du traitement est proposé, sinon, on utilise alors une association d’un anti-H1 non anticholinergique (dit de 2e génération) le matin et un anti-H1 anticholinergique (dit de 1re génération) sédatif le soir.

En l’absence d’amélioration avec les antihistaminiques à dose normale, le médecin peut choisir de passer à la

Seconde ligne thérapeutique

Le médecin peut décider de monter les doses des antihistaminiques jusqu’à 4 fois la dose normale pour voir si cela permet une rémission, sous controle médical et en l’absence de contre indication

 

URTICAIRE VIRAL : l’urticaire virale

Urticaire viral

Urticaire viral (plus fréquent chez l'enfant)
Urticaire viral (plus fréquent chez l’enfant)

Le mot urticaire provient du latin « urtica » qui signifie ortie.

Elle a generalement l’aspect de boutons monomorphes ressemblant à des piqûres d’ortie qui très souvent démangent (démangeaisons), fugaces et évolutifs.

Les causes de l’urticaire sont nombreuses et parmi celles ci l’urticaire virale est assez peu fréquente, sauf chez l’enfant

Urticaire viral de l’enfant

De nombreuses infections virales peuvent provoquer une urticaire aigue, notamment chez l’enfant. On les suspecte notamment en cas de fièvre, de rhinopharyngite…

Urticaire viral de l’adulte

Chez l’adulte, les virus les plus fréquemment en cause sont ceux de l’hépatite (exemple : triade de Caroli (urticaire, arthralgies, maux de tete) prémonitoire d’une hépatite B), mais l’hépatite donne plutot des aspects d’urticaires de type systémique ou d’une urticaire au froid par cryoglobulinemie. (voir ces types d’urticaire)

Traitement de l’urticaire viral

Recherche de la cause

Le médecin va chercher la cause de l’urticaire et notamment la cause virale, surtout si l’urticaire dure plus de 6 semaines, par des sérologies sanguines

Eviter les facteurs favorisant l’urticaire

Les facteurs aggravant l’urticaire doivent être évités :

aliments riches en histamine ou histaminolibérateurs :

  • Poissons et crustacés : thon, sardine, saumon, anchois, maquereau, oeufs de poissons, conserves de poissons, poissons séchés, fumés ou surgelés
  • Charcuterie : viande bovine, foie de porc, saucisson, charcuterie
    emballée, gibier
  • Blanc d’oeuf
  • Fromages : camembert, roquefort, parmesan, emmental, gruyère,
    cheddar
  • Légumes : epinards, tomate, choux, choucroute, concombre
  • Fruits :fraise, banane, raisin, agrumes, noix et noisette
  • Boissons alcoolisées : bière, vin
  • Chocolat et cacao

aspirine ou anti-inflammatoires non stéroïdiens

Certains antihypertenseurs :

Inhibiteurs de l’enzyme de conversion

pouvant engendrer des angioedemes et

bétabloquants

pouvant rendre difficile la prise en charge d’une anaphylaxie

Eviter la cortisone s’il n’y a pas de signes de gravité (anaphylaxie… )

Les corticoïdes par voie générale ne sont pas indiqués dans le traitement de l’urticaire car ils exposent à un risque de rebond à l’arret.

Soigner l’urticaire virale aigue (crise depuis moins de 6 semaines)

Le traitement de l’urticaire non compliquée requiert généralement des antihistaminiques (traitement de l’allergie).

Certains d’entre eux provoquent une somnolence et nécessitent des précautions, en particulier déviter la conduite automobile.

Exemples de médicaments de l’allergie :
Aerius ®
Atarax ®
Clarityne ®
Kestin ®
Polaramine ®
Primalan ®
Telfast ®
Tinset ®
Virlix ®
Xyzall ®
Zyrtec ®