LSD, ECSTASY, ACIDE, CHAMPIGNONS (PSILO) : dangers des hallucinogènes

LSD, ecstasy, acide, champignons hallucinogènes (psilo) : dangers des hallucinogènes

Champignons hallucinogenes « qui font rire » et pleurer…

Article rédigé avec le DSM

Ce groupe de substances variées inclut l’ergot et les produits voisins, (acide diéthylamide lysergique [LSD], graines de « belles de jour »), les phénylalkylamines (mescaline, STP3 ” 12,5-dimethoxy-4-méthylamphétarninel, et la MDMA [3,4- méthylènedioxymétamphétaminej aussi appelé « Ecstasy »), les alcaldides indoliques (psilocybine,
DMT [diméthyltryptamine]) et divers autres produits.
Sont exclus de ce groupe, la phencyclidine (PCP), ou le cannabis et son produit actif, le delta- -tétrahydrocannabinol (THC). Bien que ces substances puissent avoir des effets hallucinogènes, elles sont abordées séparément à cause de différences significatives quant à leurs autres effets psychologiques et comportementaux.

Les hallucinogènes sont, en général, pris oralement, bien que le DMT soit fumé et que l’utilisation en injection soit possible.

L’addiction, une histoire de plaisir et d’évolution

Depuis la nuit des temps, la conservation de l’espèce humaine répond à des règles de survie : se reproduire, se faire plaisir (manger, boire…) et prendre soin de soi et des autres, fuir le danger… Ces comportements animaux sont hérités de notre cerveau profond, dit « reptilien », centre des émotions de plaisir, de peur, de joie… et réagissant à une loi, celle de la récompense : on éprouve du plaisir à avoir fait l’amour, avoir bien mangé, avoir bien chassé… ces comportements ont été favorisés par l’évolution car ils sont généralement conservateurs pour l’individu, et le cerveau reptilien  libère de la dopamine, neurotransmetteur du plaisir dans ses noyaux gris centraux et réclame de renouveler ce plaisir.

Voir la suite dans l’article sur la drogue

Troubles liés à l’utilisation d’hallucinogènes

Dépendance aux hallucinogènes

Un des critères généraux de Dépendance (c.-à-d. le sevrage) ne s’applique pas aux hallucinogènes et d’autres demandent une explication complémentaire. On a signalé qu’une tolérance aux effets euphorisants et psychédéliques des hallucinogènes se développait rapidement mais pas la tolérance aux effets neurovégétatifs tels que dilatation
pupillaire, hyperréflexie, augmentation de la pression artérielle, augmentation de la température corporelle, piloérection, et tachycardie. Une tolérance croisée existe entre le LSD et les autres hallucinogènes (p. ex., la psilocybine et la mescaline) mais elle ne s’étend pas à la plupart des autres catégories de drogues telles que le PCP et le cannabis. L’utilisation des hallucinogènes, même chez des sujets dont les manifestations correspondent intégralement aux critères de Dépendance, se limite souvent à quelques prises par semaines. Bien que l’on ait montré l’apparition d’un phénomène de sevrage uniquement chez l’animal, il a clairement été rapporté des sensations de << manque » après l’arrêt des hallucinogènes. Du fait de la longue demi-vie et de la durée d’action prolongée de la plupart des hallucinogènes, les sujets ayant une Dépendance aux hallucinogènes passent souvent des heures ou des jours à les utiliser et à récupérer de leurs effets. Inversement, certains hallucinogènes « conçus à cet effet » (p. ex., le DMT) ont une durée d’action très courte. L’utilisation d’hallucinogènes peut se poursuivre bien que leurs effets indésirables soient connus (p. ex., altération de la mémoire au cours de l’intoxication, « mauvais voyages » qui sont en général des réactions de panique, ou flash- backs).

Certains sujets qui utilisent le MDMA (une drogue conçue pour ses effets hallucinogènes) décrivent une « gueule de bois » le jour qui suit l’utilisation, caractérisée par une insomnie, une fatigue, une somnolence, une douleur maxillaire liée à la crispation des muscles, des pertes d’équilibre, et des maux de tête.

Dans la mesure où des impuretés ou des ersatz sont souvent vendus comme « acide » ou autres hallucinogènes, ertains des effets indésirables signalés peuvent être dus à des substances comme la strychnine, la phencyclidine, ou l’amphétamine.

Certains sujets peuvent présenter des comportements dangereux (p. ex., sauter par la fenêtre en croyant pouvoir voler) du fait d’un manque de prise de conscience ou d’un défaut de jugement au cours de l’intoxication. Ces effets indésirables apparaissent plus fréquents parmi les individus qui ont un trouble mental préexistant.

Critères de dépendance à une substance

Mode d’utilisation inadapté d’une substance conduisant à une altération
du fonctionnement ou une souffrance, cliniquement significative, caractérisé
par la présence de trois ou plus) des manifestations suivantes, à
un moment quelconque d’une période continue de 12 mois :
(1) tolérance, définie par l’un des symptômes suivants :
(a) besoin de quantités notablement plus fortes de la substance
pour obtenir une intoxication ou l’effet désiré
(h) effet notablement diminué en cas d’utilisation continue
d’une même quantité de la substance
(2) sevrage caractérisé par l’une ou l’autre des manifestations
suivantes :
(a) syndrome de sevrage caractéristique de la substance (voir les
critères A et B des critères de Sevrage à une substance
spécifique)
(b) la même substance (ou une substance très proche) est prise
pour soulager ou éviter les symptômes de sevrage
(3) la substance est souvent prise en quantité plus importante ou
pendant une période plus prolongée que prévu
(4) il y a un désir persistant, ou des efforts infructueux, pour diminuer
ou contrôler l’utilisation de la substance
(5) beaucoup de temps est passé à des activités nécessaires pour
obtenir la substance (p. ex., consultation de nombreux médecins
ou déplacement sur (le longues distances), à utiliser le produit
(p. ex., fumer sans discontinuer), ou à récupérer de ses effets
(6) des activités sociales, professionnelles ou de loisirs importantes
sont abandonnées ou réduites à cause de l’utilisation de la
substance
(7) l’utilisation de la substance est poursuivie bien que la personne
sache avoir un problème psychologique ou physique persistant
ou récurrent susceptible d’avoir été causé ou exacerbé par la
substance (par exemple, poursuite de la prise d’hallucinogènes bien
que la personne admette une dépression liée à les hallucinogènes, ou
poursuite de la prise de boissons alcoolisées bien que le sujet
reconnaisse l’aggravation d’un ulcère du fait de la consommation
d’alcool)

Abus d’hallucinogènes

Les personnes qui abusent d’hallucinogènes les utilisent nettement moins souvent que celles ayant une Dépendance. Cependant, ils peuvent ne pas remplir leurs obligations majeures à l’école, au travail ou à la maison, de manière répétitive, du fait des perturbations comportementales causées par l’Intoxication aux hallucinogènes. Le sujet peut
utiliser des hallucinogènes dans des situations où cela est physiquement dangereux (p. ex., lors de la conduite d’une moto ou d’une voiture), et des problèmes judiciaires peuvent survenir du fait des comportements résultant de l’intoxication, ou de la possession d’hallucinogènes. Il peut y avoir des problèmes sociaux ou relationnels
récurrents au cours de l’intoxication, un isolement social, ou des disputes avec des proches.

Critères de l’abus d’une substance

A. Mode d’utilisation inadéquat d’une substance conduisant à une altération
du fonctionnement Ou à une souffrance cliniquement
significative, caractérisé par la présence d’au moins une des manifestations
suivantes au cours d’une période de 12 mois :
(1) utilisation répétée d’une substance conduisant à l’incapacité de
remplir des obligations majeures, au travail, à l’école, ou à la
maison (par exemple, absences répétées ou mauvaises performances
au travail du fait de l’utilisation de la substance, absences,
exclusions temporaires ou définitives de l’école, négligence des
enfants ou des tâches ménagères)
(2) utilisation répétée d’une substance dans des situations où cela
peut être physiquement dangereux (par exemple, lors de la
conduite d’une voiture ou en faisant fonctionner une machine
alors qu’on est sous l’influence d’une substance)
(3) problèmes judiciaires répétés liés à l’utilisation d’une substance
(p. ex., arrestations pour comportement anormal en rapport avec
l’ utilisation de la substance)
(4) utilisation de la substance malgré des problèmes interpersonnels
ou sociaux, persistants ou récurrents, causés ou exacerbés par les
effets de la substance (par exemple disputes avec le conjoint à
propos des conséquences de l’intoxication, bagarres)
B. Les symptômes n’ont jamais atteint, pour cette classe de substance,
les critères de la Dépendance à une substance.

Depuis le DSM5, ces notions assez confuses d’Abus et de Dépendance sont regroupés sous le terme Trouble d’utilisation :

 

  1. Mode problématique d’utilisation de la substance conduisant à une altération du fonctionnement ou à une souffrance qui sont cliniquement significatives, comme en témoignent au moins 2 des éléments suivants survenant dans une période de 12 mois :
    1. La substance est souvent pris en quantité plus importante ou pendant une période plus longue que prévu.
    2. Il y a un désir persistant de diminuer ou de contrôler l’utilisation de la substance ou des efforts infructueux pour diminuer ou contrôler l’utilisation.
    3. Beaucoup de temps est consacré à des activités nécessaires pour obtenir de la substance, utiliser la substance et récupérer de ses effets.
    4. Forte envie, désir ou besoin de consommer la substance.
    5. L’usage de la substance a pour conséquence des manquements récurrents à des obligations majeures, au travail, à l’école ou à la maison.
    6. Poursuite de l’utilisation de la substance malgré des problèmes sociaux ou interpersonnels, persistants ou récurrents, causés ou exacerbés par les effets de la substance.
    7. Des activités sociales, professionnelles ou de loisirs importantes sont abandonnées ou réduites à cause de l’usage de la substance.
    8. Usage récurrent de la substance dans des situations où c’est physiquement dangereux.
    9. L’usage de la substance est poursuivi bien que la personne soit consciente d’avoir un problème physique ou psychologique persistant ou récurrent qui est susceptible d’avoir été causé ou exacerbé par la substance.
    10. Tolérance, telle que définie par l’un des éléments suivants :
      1. Besoin de quantités notablement plus grandes de la substance pour obtenir une intoxication ou l’effet souhaité.
      2. Effet notablement diminué avec l’utilisation continue de la même quantité de la substance.
    11. Sevrage, tel que manifesté par un des éléments suivants :
      1. Le syndrome de sevrage caractéristique de la substance.
      2. La substance est prise pour soulager ou éviter les symptômes de sevrage.

Niveaux de sévérité :

  • Léger : présence de 2-3 symptômes.
  • Modéré : présence de 4-5 symptômes.
  • Sévère : présence de 6 symptômes ou plus.

Troubles induits par les hallucinogènes

    • Intoxication aux hallucinogènes

La caractéristique essentielle de l’Intoxication aux hallucinogènes est la présence de changements, comportementaux ou psychologiques, inadaptés, cliniquement significatifs (par exemple : anxiété ou dépression marquées, idées de référence, peur de devenir fou, mode de pensée persécutoire, altération du jugement ou altération du fonctionnement
social ou professionnel) se développant pendant ou peu après (de quelques minutes à quelques heures) l’utilisation d’un hallucinogène (Critères A et B).

Des altérations des perceptions se développent pendant ou peu après l’ingestion (l’un hallucinogène et se produisent dans un état de pleine conscience et de plein éveil (Critère C).

Ces changements incluent une intensification subjective des perceptions, une dépersonnalisation, une déréalisation, des illusions, des hallucinations, et des synesthésies).

De plus, le diagnostic requiert qu’au moins deux des signes physiologiques suivants, soient aussi présents : dilatation pupillaire, tachycardie, transpiration, palpitations, vision trouble, tremblements, et incoordination motrice (Critère D).

Les symptômes ne doivent pas être dus à une affection médicale générale, et ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental (Critère E).

L’Intoxication aux hallucinogènes commence en général par quelques effets stimulants comme une fébrilité et une activation neurovégétative. Des nausées peuvent survenir. Une séquence de sensations se produit ensuite, des doses plus élevées produisant des symptômes plus intenses. Des sentiments d’euphorie peuvent alterner rapidement avec de la dépression et de l’anxiété. Les illusions visuelles initiales ou les expériences sensorielles intensifiées peuvent faire place à des hallucinations.

Souvent, à faibles doses, les changements perceptifs ne comportent pas d’hallucinations. Les synesthésies (une fusion des sensations) peuvent conduire, par exemple, à ce que des sons soient « vus ». Les hallucinations sont en général visuelles, souvent faites de formes ou de figures géométriques, parfois de personnes et d’objets. Plus rarement, il s’agit d’hallucinations auditives ou tactiles.

Dans la plupart des cas, l’appréciation de la réalité est conservée (c.-à-d. que le sujet sait que les effets sont induits par la substance).

Critères diagnostiques de l’intoxication aux hallucinogènes

A. Utilisation récente d’un hallucinogène.
B. Changements comportementaux ou psychologiques, inadaptés, cliniquement
significatifs (par exemple : anxiété ou dépression marquées,
idées de référence, peur de devenir fou, mode de pensée persécutoire,
altération du jugement, altération du fonctionnement social ou
professionnel) qui se sont développés pendant ou peu après l’utilisation
d’un hallucinogène.
C. Altérations des perceptions survenant en pleine conscience, clans un
état de plein éveil (par exemple, intensification subjective des perceptions,
dépersonnalisation, déréalisation, illusions, hallucinations,
synesthésies) qui se sont développés pendant ou peu après l’utilisation
d’un hallucinogène.
D. Au moins deux des signes suivants, se développant pendant ou peu
après l’utilisation d’un hallucinogène :
dilatation pupillaire
(2) tachycardie
(3) transpiration
(4) palpitations
(5) vision trouble
(6) tremblements
(7) incoordination motrice
E. Les symptômes ne sont pas dus à une affection médicale générale, et
ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental.

  • Trouble persistant des perceptions dû aux hallucinogènes (Flash-backs)

    La caractéristique essentielle du Trouble persistant des perceptions dû aux hallucinogènes (Flash-backs) est la répétition transitoire de perturbations perceptives qui rappellent celles éprouvées antérieurement au cours d’au moins une Intoxication aux hallucinogènes.

    La personne ne doit pas avoir eu d’Intoxication récente aux hallucinogènes, et ne doit pas présenter actuellement des symptômes de toxicité d’une drogue (Critère A).

    Cette nouvelle expérience de symptômes perceptifs cause une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel, ou clans d’autres domaines importants (Critère B).

    Les symptômes ne sont pas dus à une affection médicale générale (p. ex., lésions anatomiques et infections cérébrales ou épilepsies visuelles), et ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental (p. ex., delirium, clémence ou Schizophrénie), ou par des hallucinations hypnopompiques (Critère C).

    Les perturbations perceptives peuvent inclure des formes géométriques, des images à la périphérie du champ visuel, des flashs de couleur, une intensification des couleurs, des traînées d’images (images qui demeurent suspendues sur la trajectoire d’un objet en mouvement comme on en voit en photographie stroboscopique), une perception d’objets entiers, une persistance des images (une « ombre » de l’objet, de même couleur ou en couleur complémentaire, persistant après la disparition de l’objet), des halos autour des objets, une macropsie, et une micropsie.

    Les perceptions anormales qui sont associées au Trouble persistant des perceptions dû aux hallucinogènes se produisent épisodiquement et peuvent être auto-induites (p. ex., en pensant à elles) ou être déclenchées par l’entrée dans un environnement sombre, par des drogues variées, par l’anxiété ou la fatigue, ou par d’autres éléments stressants.

    Les épisodes peuvent céder après plusieurs mois, mais de nombreuses personnes rapportent des épisodes persistant pendant 5 ans ou plus.

    L’appréciation de la réalité demeure intacte (c.-à-d. que la personne reconnaît que la perception est un effet de la drogue et ne représente pas la réalité extérieure). Cependant, si la personne a une interprétation délirante pour expliquer la perturbation des perceptions, le diagnostic approprié sera celui de Trouble psychotique non spécifié.

    Critères diagnostiques du Trouble persistant des perceptions dû aux hallucinogènes (flash-backs)

    A. Après avoir cessé l’utilisation d’un hallucinogène, au moins un des
    symptômes perceptifs qui ont été ressentis au moment de l’intoxication
    par l’hallucinogène (p. ex., hallucinations géométriques, fausses
    perceptions de mouvement à la périphérie du champ visuel, flashs
    de couleur, traînées d’images lors de la vision d’objets en mouvement,
    persistance des images après disparition des objets, halos
    autour des objets, macropsie et micropsie) est à nouveau éprouvé.
    B. Les symptômes du Critère A causent une souffrance cliniquement
    significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel,
    ou dans d’autres domaines importants.
    C. Les symptômes ne sont pas dus à une affection médicale générale
    (par exemple, lésions anatomiques et infections cérébrales, épilepsies
    visuelles), et ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental
    (par exemple, delirium, démence, Schizophrénie), ou par des hallucinations
    hypnopompiques.

    • Delirium par intoxication cocaine

    • Delirium du sevrage aux hallucinogènes

  • Démence persistante induite par les hallucinogènes

  • Trouble amnésique persistant induit par les hallucinogènes

  • Trouble psychotique induit par les hallucinogènes

  • Trouble de l’humeur induit par les hallucinogènes

  • Trouble anxieux induit par les hallucinogènes

  • Dysfonction sexuelle induite par les hallucinogènes

  • Trouble du sommeil induit par les hallucinogènes

Caractéristiques et troubles associés

En cas d’intoxication par un hallucinogène, les sujets peuvent être volubiles et bavards et présenter des variations rapides de leur état « thymique ». Terreur et anxiété peuvent devenir intenses avec peur de perdre la raison ou de mourir. Beaucoup de substances hallucinogènes ont des effets stimulants (p. ex., tachycardie, hypertension légère, hyperthermie, et dilatation pupillaire) et peuvent causer certaines manifestations caractéristiques de l’Intoxication aux amphétamines. Les perturbations perceptives et les altérations du jugement associées à l’Intoxication aux hallucinogènes peuvent conduire à des blessures ou des décès par accident automobile, bagarres ou tentatives de « voler » à partir d’endroits élevés.

Des facteurs liés à l’environnement, à la personnalité et aux attentes du sujet utilisant les hallucinogènes peuvent influencer la nature et la sévérité de l’Intoxication aux hallucinogènes. L’intoxication peut aussi s’associer à des changements physiques comportant une augmentation de la glycémie, du cortisol, de l’ACTH
et de la prolactine.

Le Trouble persistant des perceptions dû aux hallucinogènes peut provoquer une anxiété et une inquiétude considérable et peut être plus fréquent chez des personnes suggestibles. Une Dépendance et un Abus d’hallucinogènes peuvent se produire en même temps que des troubles psychotiques chroniques. On discute encore pour savoir si l’utilisation chronique d’hallucinogènes produit un Trouble psychotique de novo, ne déclenche des symptômes psychotiques que chez des personnes vulnérables ou constitue simplement le signe précoce et durable d’un processus psychotique évolutif. L’Abus et la Dépendance aux hallucinogènes se produisent aussi fréquemment chez des personnes présentant un Trouble des conduites préexistant, au cours de l’adolescence, ou une Personnalité antisociale, à l’âge adulte.

L’intoxication par le LSD peut être confirmée par la toxicologie urinaire.

Caractéristiques liées à la culture, à l’âge et au sexe

Les hallucinogènes peuvent être consommés dans le cadre de pratiques religieuses reconnues comme le peyotl dans la Native American church.. Aux États-Unis, il existe des différences d’utilisation selon les régions. L’Intoxication par les hallucinogènesdébute au cours de l’adolescence, et les utilisateurs les plus jeunes peuvent ressentir des émotions plus perturbantes. L’utilisation d’hallucinogènes et l’Intoxication aux hallucinogènes semblent trois fois plus fréquentes chez l’homme que chez la femme.

Prévalence

Les hallucinogènes ont été en vogue aux États-Unis dans les années 1960. Au fil du temps, plusieurs de ces produits ont connu la faveur des utilisateurs, mais dans les années 1990, les deux drogues de cette classe les plus fréquemment utilisées ont été le LSD et le MDMA. On estime que le pic de prévalence de prise d’hallucinogènes aux
États-Unis s’est situé entre 1966 et 1970 environ, avec, par la suite, un déclin, mais il semble exister une faible augmentation de leur usage à partir de 1990 environ.
Selon une étude nationale menée en 1996 sur l’utilisation des drogues, 10% des sujets âgés de 12 ans et plus ont reconnu avoir déjà pris un hallucinogène. La proportion la plus élevée des sujets ayant déjà utilisé l’un ou l’autre de ces produits était située dans la classe d’âge 18-25 ans (16 %) ; 7 % de cette classe d’âge en avaient utilisé au cours des 12 derniers mois et 2 % au cours du dernier mois. Lors d’une enquête menée en 1997 chez des étudiants de licence, il a été rapporté que 15 % d’entre eux avaient déjà utilisé des hallucinogènes, et 10 % au cours des douze derniers mois. Il faut noter que ces enquêtes mesurent des modes d’utilisation plutôt que des troubles, si bien que l’ on ne sait pas combien des sujets étudiés ayant utilisé des hallucinogènes avaient les
symptômes remplissant les critères de Dépendance ou d’Abus.
Une enquête menée sur la population générale aux États-Unis en 1992 a rapporté une prévalence sur la vie entière d’environ 0,6 % pour l’Abus d’hallucinogènes et la Dépendance aux hallucinogènes, avec une prévalence au cours des 12 derniers mois d’environ 0,1 %.

Évolution

L’Intoxication aux hallucinogènes peut être un événement bref et isolé ou peut se produire de manière répétitive. L’intoxication peut être prolongée si les doses sont répétées fréquemment au cours d’un épisode. Une prise fréquente, cependant, tend à réduire les effets de l’intoxication du fait du développement d’une tolérance. Selon le produit et sa voie d’administration, le pic des effets survient en quelques minutes à quelques heures, et l’intoxication cesse quelques heures à quelques jours après la fin des prises. La forte prévalence de ceux qui ont utilisé au moins une fois des hallucinogènes dans le groupe des 26-34 ans et la prévalence plus faible de l’utilisation récente dans ce groupe suggère que de nombreux sujets pourraient cesser d’utiliser les hallucinogènes
en vieillissant. Certains sujets qui utilisent des hallucinogènes font état de « flash-backs » qui ne sont associés ni à une déficience ni à une souffrance. A l’inverse, les flash-packs peuvent causer une déficience ou une ouffrance chez certains sujets

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