MOINS ENVIE DE FAIRE L’AMOUR : baisse du désir et dégout du sexe

Moins envie de sexe, voire dégout du sexe

Problemes de sexe

Article rédigé d’après le DSM

Baisse du désir

La caractéristique essentielle du Trouble : baisse du désir sexuel est une déficience ou une absence de fantaisies imaginatives d’ordre sexuel ou de désir d’activité sexuelle (Critère A).
La perturbation doit être à l’origine d’un désarroi prononcé ou de difficultés relationnelles (Critère B).
La dysfonction n’est pas mieux expliquée par un autre trouble et n’est pas due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une substance (y compris un médicament) ou d’une affection médicale générale (Critère C). La baisse du désir sexuel peut être globale et concerner toutes les formes d’expression de la sexualité ou peut être situationnelle et limitée à un partenaire ou à une activité sexuelle spécifique (p. ex., les
relations sexuelles mais pas la masturbation).
Le sujet est peu motivé dans la recherche des stimulus et éprouve peu de frustration quand il est privé de la possibilité d’une activité sexuelle.
Habituellement, il ne prend pas l’initiative d’une activité sexuelle ou ne s’y livre qu’avec réticence quand son partenaire en prend l’initiative. Bien que la fréquence des rapports sexuels soit habituellement réduite, elle peut être augmentée du fait de la pression du partenaire ou de besoins non sexuels (p. ex., de bien-être physique
ou d’intimité).
Du fait de l’absence de données sur les normes de fréquence ou d’intensité du désir sexuel en fonction de l’âge ou du sexe, le diagnostic repose sur un jugement clinique fondé sur les caractéristiques personnelles et interpersonnelles, le cadre de vie, et le contexte culturel. Il se peut que le clinicien doive examiner les deux
partenaires quand des divergences de désir sexuel conduisent à une demande de consultation d’un professionnel. Une apparente « baisse du désir sexuel » chez l’un des partenaires peut refléter en fait un besoin excessif d’activité sexuelle chez l’autre partenaire.
Ou bien, les deux partenaires peuvent avoir un niveau de désir sexuel qui se situe dans les limites de la normale, mais aux deux extrêmes du continuum.

Sous-types

Des sous-types sont disponibles afin de préciser le mode de début (de tout temps versus acquis), le contexte (généralisé versus situationnel) et les facteurs étiologiques (dû à des facteurs psychologiques ou dû à une combinaison de facteurs) du Trouble : baisse du désir sexuel

Caractéristiques et Troubles associés

Une diminution de l’intérêt sexuel est souvent associée à des problèmes d’excitation sexuelle ou à des difficultés orgasmiques. La déficience du désir sexuel peut être la dysfonction primaire ou peut être la conséquence du désarroi émotionnel induit par des perturbations de l’excitation ou de l’orgasme. Néanmoins, certains sujets ayant un désir sexuel faible restent capables d’une excitation sexuelle et d’un orgasme adéquats en réponse à une stimulation sexuelle. Des affections médicales générales peuvent avoir un effet délétère non spécifique sur le désir sexuel du fait d’un affaiblissement, d’une douleur, de problèmes de l’image du corps, ou de préoccupations concernant l’avenir.
Les Troubles dépressifs sont souvent associés à une diminution du désir sexuel et le début de la dépression peut précéder, accompagner ou être la conséquence d’une déficience du désir sexuel. Les sujets ayant un Trouble : baisse du désir sexuel peuvent avoirdes difficultés à instaurer des relaxions sexuelles stables et peuvent éprouver une insatisfaction conjugale ou connaître des ruptures.

Évolution

L’âge de début dans sa forme « de tout temps » du Trouble : baisse du désir sexuel se situe à la puberté. Dans la majorité des cas, le trouble se développe chez l’adulte, après une période d’intérêt sexuel adéquat, en association à un désarroi psychologique, des événements stressants ou des difficultés relationnelles. La perte du désir sexuel peut être continue ou épisodique, dépendant de facteurs psychosociaux ou relationnels. Un
mode épisodique de perte de désir sexuel se rencontre chez certains individus en relation avec des problèmes à accepter l’intimité et l’engagement relationnel.

Diagnostic différentiel

Le Trouble : baisse du désir sexuel doit être distingué d’une Dysfonction sexuelle due à une affection médicale générale. Certaines affections médicales générales telles que (les anomalies neurologiques, hormonales ou métaboliques peuvent altérer spécifiquement les substrats physiologiques du désir sexuel. Des anomalies (les taux de testostérone totale, de testostérone libre et de prolactine peuvent témoigner de troubles hormonaux responsables d’une perte du désir sexuel. Si un trouble : baisse du désir sexuel et une affection médicale générale sont tous deux présents,
mais qu’on estime que la Dvsfonction sexuelle n’est pas due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une affection médicale générale, on fait un diagnostic de Trouble : baisse du désir sexuel dû à une combinaison de facteurs.
Contrairement au Trouble : baisse du désir sexuel, une Dysfonction sexuelle induite par une substance est estimée être due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une substance (p. ex., un médicament antihypertenseur, une substance donnant lieu à abus). Si un Trouble : baisse du désir sexuel et l’utilisation d’une substance sont tous deux présents, mais qu’on estime que la dysfonction sexuelle n’est pas due exclusivement aux effets physiologiques directs de la substance utilisée, on fera un diagnostic de Trouble : baisse du désir sexuel dû à une combinaison de facteurs.
Si on estime que la diminution du désir sexuel est due exclusivement aux effets physiologiques directs à la fois d’une affection médicale générale et de l’utilisation d’une substance, on fera à la fois un diagnostic de Dvsfonction sexuelle due à une affection
médicale générale et de Dysfonction sexuelle induite par une substance.

Critères diagnostiques du Trouble :
baisse du désir sexuel

A. Déficience (ou absence) persistante ou répétée de fantaisies imaginatives
d’ordre sexuel et de désir d’activité sexuelle. Pour faire la
différence entre déficience et absence, le clinicien doit tenir compte
des facteurs qui retentissent sur le fonctionnement sexuel, tels que
l’âge et le contexte existentiel du sujet.
B. La perturbation est à l’origine d’une souffrance marquée ou de difficultés
interpersonnelles.
C. La dysfonction sexuelle n’est pas mieux expliquée par un autre
trouble de l’Axe I (à l’exception d’une autre Dvsfonction sexuelle) et
n’est pas due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une
substance (c.-à-d. une substance donnant lieu à abus, un médicament)
ou d’une affection médicale générale.
Spécifier le type :
Type de tout temps
Type acquis
Spécifier le type :
Type généralisé
Type situationnel
Spécifier :
Dû à des facteurs psychologiques
Dû à une combinaison de facteurs

Trouble : aversion sexuelle : le sexe me dégoute

La caractéristique essentielle du Trouble : aversion sexuelle est une aversion et un évitement actif des contacts sexuels génitaux avec un partenaire sexuel (Critère A).
La perturbation doit être à l’origine d’une souffrance subjective marquée ou de difficultés interpersonnelles (Critère B).
La Dysfonction n’est pas mieux expliquée par un autre trouble (sauf une autre Dysfonction sexuelle) (Critère C).
Le sujet fait part d’une réaction d’anxiété, d’appréhension ou d’une réaction de dégoût quand il est confronté a une occasion de relation sexuelle avec un partenaire. L’aversion pour le contact génital peut se focaliser sur un aspect particulier de l’expérience sexuelle (p. ex., les sécrétions génitales, la pénétration vaginale). Certaines sujets éprouvent une répugnance généralisée à tous les stimulus sexuels, y compris les baisers et les caresses.
L’intensité de la réaction (le l’individu exposé au stimulus aversif peut aller d’une anxiété modérée et d’une absence de plaisir à une détresse psychologique extrême.

Diagnostic

A. Aversion extrême, persistante ou répétée, et évitement de tout (ou
presque tout) contact génital avec un partenaire sexuel.
B. La perturbation est à l’origine d’une souffrance marquée ou de difficultés
interpersonnelles.
C. La dysfonction sexuelle n’est pas mieux expliquée par un autre
trouble de l’Axe 1 (à l’exception d’une autre Dysfonction sexuelle).

Caractéristiques et Troubles associés

Quand ils sont confrontés à une situation sexuelle, certains sujets ayant une Aversion sexuelle sévère peuvent ressentir des Attaques de panique avec anxiété extrême, sentiments de terreur, malaises, nausées, palpitations, vertiges et difficultés respiratoires.
Les relations interpersonnelles peuvent être très altérées (p. ex., insatisfaction conjugale).
Les sujets peuvent éviter les situations sexuelles ou les partenaires sexuels potentiels en ayant recours à des stratégies indirectes (p. ex., en allant se coucher plus tôt, en voyageant, en négligeant leur apparence extérieure, en consommant des substances et en investissant excessivement des activités professionnelles, sociales ou familiales).

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