BOUTON DE FIEVRE OU HERPES LABIAL : soigner le bouton de fievre et le guérir

Bouton de fièvre : herpès labial

Herpes de la lèvre chez l’enfant

La maladie communément appelée bouton de fièvre est liée à l’infection par des virus de type Herpès simplex (HSV pour Herpes Simpex Virus). La première contamination (appelée primo infection) par les virus HSV peut passer inaperçue ou être au contraire douloureuse et provoquer un tableau d’inflammation profuse de la bouche ou de la zone génitale.
Le bouton de fièvre, dû à HSV1 fait généralement suite a une transmission du virus dans l’enfance.

Herpes labial ou bouton de fievre

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Le bouton de fièvre est le plus souvent du au virus herpes HSV1. En France, on estime qu’environ 70 % des adultes sont ont été en contact avec HSV1 et sont donc porteurs du virus, même s’il n’est symptomatique (déclencheur de poussées) que dans 30% des cas.

Transmission du bouton de fièvre

La transmission peut se faire sans symptômes d’herpes d’une personne à une autre car le virus HSV est très contagieux et un portage asymptomatique du virus au niveau de la bouche est possible.

Le risque de transmission le plus important se situe quand même lors des poussées d’herpes, notamment tant qu’il y a du liquide et que les lésions sont humides et suintantes.

La transmission peut alors se faire par baiser, échange de couverts, de serviettes de table…

Cependant, le virus peut aussi etre transmis par la salive en labsence de lésions, par portage asymptomatique (baiser, pratique sexuelle oro genitale : on estime qu’HSV1 est responsable d’environ 20% des cas d’herpes génital.

Il est même possible de s’auto contaminer de la bouche à la peau ou aux muqueuses, par manu portage (on se lèche les doigts ou on gratte ses lésions de bouton de fièvre et on se contamine) provoquant des poussées d’herpes cutané (pourtour du nez… ), une conjonctivite herpétique…

Contamination par l’herpès


La primo infection de l’herpes est asymptomatique dans environ 90 % des cas et survient habituellement dans lenfance.
Lorsque la primo infection d’herpes de la bouche est symptomatique, elle peut etre marquee par une inflammation de l’ensemble de la bouche (gingivostomatite), marquée par des rougeurs, des érosions, voire des hémorragies. Cette manifestation de la primoinfection par le virus de l’herpes de la bouche est fréquemment rencontrée chez l’enfant. 

Primo infection à l’herpes
Lésions des gencives et lèvres lors de la primo infection à l’herpes


L’incubation de l’herpes dure entre 2 et 12 jours. Il est fréquent que la gingivostomatite s’accompagne de fièvre à 39°C et de ganglions du cou.
L’évolution générale est la guérison en 10 à 15 j, mais la crise peut être émaillée de vomissements, de refus d’alimentation amenant à une déshydratation nécessitant parfois une hospitalisation Les récurrences de l’herpes de la bouche réalisent ce qui est communément appelé « bouton de fievre ».

Bouton de fièvre

La recurrence d’herpes appelée le bouton de fièvre survient le plus souvent après un facteur déclenchant (généralement au décours dune fatigue, d’une fièvre, de maladies infectieuses, d’une chirurgie, d’un acte dermo esthétique (dermabrasion, injections dans les rides, laser, resurfaçage du visage… ), de prise de cortisone, d’une immunodépression, de chocs émotionnels, d’angoisse, de dépression de stress, de contrariétés, d’un rapport sexuel, des regles, dune exposition au soleil…). Le bouton de fièvre siege généralement sur le bord de la lèvre, dans la bouche, voire sur une autre partie basse du visage (menton, pourtour du nez, narine, joue… )
Le bouton de fièvre est souvent précédé par une douleur, un picotement, une cuisson, une démangeaison, qui persiste durant l’éruption de bouton de fièvre

Herpes labial

Le bouton de fièvre est marqué au début par une rougeur plus ou moins gonflée, sur laquelle apparaissent ensuite de petites vesicules groupées en bouquet. Ces vesicules évoluent en donnant une érosion et des croutes jaunatres.

Herpes labial au stade crouteux

Le bouton de fièvre guerit le plus souvent en 8-10j

Il est recommandé de consulter un médecin :

  • si le bouton de fievre ne guérit pas spontanément en 1 à 2 semaines.
  • en cas de fièvre ou de symptômes très intenses
  • en cas de récurences fréquentes de boutons de fievre
  • en cas de déficit immunitaire ou de prise de médicament immunosuppresseurs
  • en urgence en cas de doute de conjonctivite herpétique (yeux rouges et sensibles à la lumière


Le traitement du bouton de fievre :

Traitement de la crise de bouton de fièvre

Si les episodes de bouton de fievre sont peu importants et peu genants, on recourt generalement a des cremes contenant des antiviraux (aciclovir, ibacitabine, idoxuridine… ) à raison de 4 à 6 applications par jour
Les traitements oraux par comprimes d’aciclovir et de valaciclovir sont le plus souvent reserves aux poussees importantes ou frequentes

SOIGNER Le bouton de fievre SANS ORDONNANCE

Les délais de rendez-vous chez les dermatologues s’allongent d’année en année.

Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose.

En attendant votre rendez-vous chez le médecin et/ou le dermatologue et le diagnostic précis de votre herpès, vous pouvez tenter de soulager les récurrences de votre herpes de différentes manières et avec des produits disponibles sans ordonnance chez votre pharmacien ou dans une pharmacie sur Internet.

Il faut être très prudent avant d’utiliser des crèmes et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… )

Parmi ceux-ci on peut citer :

ACICLOVIR 5% crème, HERPESEDERMYL 5%, crème, HERPEVIR 5%, crème, KENDIX 5 POUR CENT, crème, REMEX 5%, crème (Aciclovir)

CONTRE-INDICATIONS
  • Antécédents d’hypersensibilité à l’aciclovir ou au propylèneglycol.
  • Application oculaire, intrabuccale ou intravaginale
EFFETS SECONDAIRES
  • Peu fréquent : des sensations de picotements ou de brûlures transitoires pouvant suivre l’application de la crème, sécheresse cutanée, prurit.
  • Rare : érythème, eczéma de contact.
  • Très rare : cas d’urticaire et d’œdème de Quincke

Traitement preventif

En cas de poussees frequentes de bouton de fievre (plus de 6 poussees d’herpes par an), l’aciclovir ou le valaciclovir peuvent etre proposes par le medecin a titre preventif (hors AMM). Le traitement est reevalue en terme d’efficacite au bout de 6 mois.

 

Causes de l’eczema de l’enfant et du bébé ou eczema atopique

Causes de l’eczema de l’enfant et du nourrisson ou eczema atopique

Quelles sont les causes de l’eczema de l’enfant et du nourrisson ?

A/ Les certitudes dans l’eczema de l’enfant

A-1/ Les facteurs génétiques dans l’eczema de l’enfant et du nourrisson

Deux éléments plaident en faveur du rôle génétique dans le déclenchement de l’eczema atopique de l’enfant :
– 50 à 70% des parents d’enfants atopiques ont un signe d’atopie (eczéma dans l’enfance par exemple)

  • 72% des vrais jumeaux font tous les deux de l’eczéma atopique

A-2/ Immunologie : hyper réactivité à l’environnement des enfants ayant de l’eczema

Les enfants atopiques sont hyper réactifs à leur environnement et font donc plus facilement des manifestations allergiques face aux allergènes qu’ils rencontrent (acariens, poussières… )

A-3/ Diminution du rôle barrière de la peau chez les enfants ayant de l’eczema atopique/ Mutation de la filaggrine

La barrière cutanée est une barrière étanche qui protège la peau contre la perte  en eau et contre la pénétration de micro-organismes ou d’antigènes de l’environnement.

La filaggrine est une protéine impliquée dans le façonnement de la couche cornée et donc de la barrière cutanée. Le gène codant de la filaggrine (appelé FLG) se situe sur le chromosome 1q21. Il est le siège de nombreuses mutations associées de manière significative avec un risque augmenté de Dermatite Atopique. Parmi ces mutations, R501X et 2282del4 sont les plus importantes en Europe et elles provoquent une perte complète de l’expression de la filaggrine.

Les enfants ayant de l’eczema atopique ont une peau sèche qui laisse plus facilement pénétrer les allergènes et les micro organismes. Le gène de la filaggrine  est muté chez 20 à 50% des patients atteints de Dermatite Atopique

Il faut donc lutter contre cette sécheresse de la peau en appliquant des crèmes hydratantes, en évitant les bains trop chauds et prolongés et en utilisant des savons doux (de type surgras par exemple)

A-4/ La fréquence de l’eczéma atopique augmente depuis plusieurs décennies chez l’enfant.

L’eczema atopique touche actuellement 8 à 10% des enfants français.

A-5/ Le Staphylocoque doré joue un rôle…

La colonisation par Staphylococcus aureus (le « redoutable » staphylocoque doré , un germe pathogène dit opportuniste, qui est naturellement présent dans le microbiote humain) chez les enfants atopiques, semble important dans la génèse de la maladie, et semble être en relation avec les mutations de la filaggrine (voir A-3). La colonisation par staphylocoque précède l’apparition des poussées, avec un profil de germes différent selon qu’il y ait ou  non des mutations de la filaggrine. Il semble aussi  que les atopiques portent des staphylocoques différents des autres enfants et ces staphylocoques particuliers pourraient leurs avoir été transmis par l’entourage (notamment les parents)! Ceci expliquerait en plus de la génétique (voir A-1) les fréquents antécédents familiaux de dermatite atopique

B/ Les théories et les hypothèses dans l’eczema atopique de l’enfant et du nourrisson

B-1/ L’allaitement maternel (allaitement au sein) protège-t-il les enfants de l’eczema atopique?

Il est difficile de déterminer si l’allaitement maternel protège de l’eczema de l’enfant et du nourrisson. De nombreuses études sont en faveur de cette hypothèse mais d’autres la démentent. Il est probable en tout cas que si l’allaitement maternel protège de l’eczema de l’enfant et du nourrisson, cette protection soit de toutes façon temporaire.

B-2/ Faut-il changer de lait lorsqu’un bébé fait de l’eczema ?

Le changement de lait ne doit être décidé que par le médecin qui suit l’enfant, si ce dernier a un doute quant à une allergie au lait, ce qui reste assez rare.

B-3/ Il y a plus d’eczema de l’enfant dans les pays du Nord de l’Europe que dans les pays du Sud de l’Europe

On peut donc se demander s’il n’existe pas des facteurs pouvant entraîner un eczéma de l’enfant dans les pays du Nord : – l’hygiène méticuleuse des enfants en bas âge dans les pays du Nord est-elle responsable de l’augmentation de l’eczema de l’enfant dans ces pays? – les enfants des pays du Nord sont-ils plus soumis aux allergènes que dans le Sud? – le climat plus froid peut-il expliquer la plus grande fréquence d’eczema de l’enfant dans les pays du Nord

Il en découle l’hypothèse que la dermatite atopique est plus fréquente dans les classes sociales favorisées ou ayant un niveau socio-économique élevé. Une revue de la littérature a passé en revue les 88 publications  et il a été trouvé que seulement 42 % des publications montraient une association positive entre un niveau socio-économique élevé et une dermatite atopique. La majorité des publications ne trouvait donc pas d’association.

B-4/ Rôle de la dureté de l’eau?

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une eau est dure lorsque la concentration de CaCO3 (carbonate de calcium) est supérieure à 200 mg/L, ce qui oblige à utiliser un excès de savon pour obtenir de la mousse et entraîne la formation d’un film de savon (stéarate de calcium) sur la peau et les vêtements. Le dépôt de détergents tels que le sodium lauryl sulfate (SLS) provoque une irritation de la peau et une altération de la barrière cutanée, dont l’importance est proportionnelle à la dureté de l’eau de lavage. Tout ceci abime la fonction de barrière cutanée, ce qui favorise une pénétration accrue des allergènes et une colonisation bactérienne de la peau, facteurs de risque d’apparition et de progression de l’eczéma.

Beaucoup d’études ont montré que l’existence d’une eau fortement minéralisée est un facteur de risque pour la dermatite atopique de l’enfant.

Ceci est vrai aussi dans une moindre mesure pour l’adulte

B-5/ Role de la pollution?

Les particules fines générées par la pollution atmosphérique pénètrent profondément dans le système respiratoire, et passent dans le sang, le système nerveux central et la peau.

Les polluants de l’air intérieur et extérieur sont considérés comme des facteurs de risque potentiels de dermatite atopoque, notamment les particules fines inférieures à 10 microns.

Il semblerait que l’exposition à long terme aux polluants atmosphériques a été significativement associée à un risque accru de développer une dermatite atopique dans la population générale et qu’ une exposition plus élevée à la pollution de l’air ambiant était associée à un risque accru d’eczéma chez les hommes plus que chez les femmes? Y aurait-il un rôle protecteur des cosmétiques que les femmes appliquent plus souvent que les hommes sur leur peau?

Epilation à la creme depilatoire : la crème epilation

Crème dépilatoire

La creme depilatoire permet de détruire les poils à la superficie de la peau

L’épilation à la crème dépilatoire est une technique ancienne et éprouvée

Elle consiste appliquer une crème contenant des actifs qui détruisent la tige pilaire

Elle a pour inconvénients d’être source possible d’irritations et d’avoir à être reproduite régulièrement.

Cependant elle limite le risque de poils incarnés qu’on recontre avec le rasage ou les autres soins d’épilation

Elle tend à être détrônée par les techniques d’épilation « définitives » au laser et à l’électrolyse

>>> voir une fiche d’informations sur les techniques d’épilation

 

CYTOSTEATONECROSE : la cytosteatonecrose

Cytostéatonecrose

La cytosteatonecrose est une pathologie de la peau du nouveau né

Adulte jeune (femme++) après une compression traumatisante : placards indurés assez bien limités, reproduisant plus ou moins la trace de la compression.

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

Traitement

DEMANGEAISON DE LA PEAU : la peau qui gratte (gratelle) ou démangeaisons

La peau qui gratte : démangeaison de la peau

Les démangeaisons de la peau constituent un symptome pénible pouvant survenir avec ou sans éruption cutanée. Le diagnostic des démangeaisons est souvent difficile, nécessitant un interrogatoire et un examen précis de la peau. Les causes les plus fréquentes de démangeaisons avec boutons sont la gale (notion de démangeaisons dans l’entourage et surtout la nuit), les éruptions d’eczema et d’urticaire, les réactions médicamenteuses… On peut calmer les démangeaisons au moyen de crèmes et traitements médicaux mais l’idéal est d’en comprendre la cause pour la traiter.
Vous ne pouvez pas vous déplacer à un cabinet médical ou ne trouvez pas de rendez-vous chez un dermatologue? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Cet article en video:

Démangeaisons, définition / Pourquoi la peau gratte? / Questions à se poser en cas de démangeaisons / Peau qui gratte le soir / Plaques rouges qui grattent / Peau qui gratte sans boutons / Facteurs aggravant les démangeaisons / Calmer les démangeaisons / Soigner la peau qui gratte

Démangeaison

Définition des démangeaisons

Les démangeaisons de la peau sont médicalement appelées « prurit« . aux Antilles on parle volontiers de gratelle ou gratel. Il s’agit d’une sensation particulière, qui engendre le besoin de se gratter ou de se frotter la peau.

Il ne faut pas confondre avec l’envie compulsive et le besoin de gratter la peau et les boutons et de se faire des plaies, appelée dermatillomanie

Le saviez-vous? :

Les démangeaisons ne sont ressenties qu’à la peau et aux semi muqueuses (lèvres, sexe… ), pas aux muqueuses (gencives… ) ni aux viscères.

La perception de la démangeaison est tres variable d’une personne à l’autre, elle est modifiée par des influences psychologiques (l’anxiété, l’excitation, la distraction… )

On peut aussi avoir le besoin de se gratter sans démangeaison.

Chaque personne se gratte de nombreuses fois dans la journée.

En revanche, les démangeaisons intenses sont désagréables et retentissent sur les capacités intellectuelles, parfois le sommeil (prurit insomniant) et devenir insupportable.

La peau qui gratte, un symptome très pénible…

Pourquoi la peau gratte ?

Voir l’article « Pourquoi la peau gratte » pour mieux comprendre les mécanismes des démangeaisons dans la peau

Les questions à se poser lors de démangeaisons de la peau

L’origine des démangeaisons peut varier selon :

– l’heure de survenue des démangeaisons

démangeaisons apres un repaS

évoquant une allergie alimentaire

démangeaisOns le soir et peau qui gratte la nuit

évoquant la gale

– facteurs aggravants ou déclencheurs

froid, chaud, contact avec l’eau… dans certaines crises d’urticaire, exposition au soleil (allergie au soleil)…

– la présence ou non de plaques qui grattent, de boutons…

– disparition des démangeaisons durant les vacances

évoquant une pathologie professionnelle

– apparition apres un voyage en milieu tropical

évoquant une pathologie tropicale

– début apres la prise d’un médicament

évoquant une allergie médicamenteuse

– présence d’une peau seche

facteur aggravant de la dermatite atopique

1. Démangeaisons localisées

1.1 Démangeaisons localisées sans plaque, boutons ou taches rouges

La peau peut se mettre à démanger à un endroit sans boutons ni plaques, du moins au début. L’origine des démangeaisons localisées sans boutons dépend alors beaucoup de leur localisation : démangeaisons dans le dos, démangeaisons dans le cuir chevelu, démangeaisons du visage, démangeaisons de l’anus, démangeaisons du sexe et démangeaisons de la vulve, démangeaisons des jambes (elles sont fréquentes en cas de peau sèche, notamment chez les personnes immigrées des pays chauds ou les personnes agées)

1.2 Démangeaisons localisées avec plaques rouges, boutons…

Les démangeaisons localisées siegent le plus souvent sur des plaques rouges, dont nous détaillons quelques causes possibles dans une page consacrée aux plaques qui grattent, notamment selon leur localisation : les bras, les coudes, les plis des coudes, les jambes, derrière les genoux, le ventre, le dos, le visage, le cuir chevelu, le sexe, l’anus

De même, vous trouverez des articles consacrés au bouton rouge qui gratte, localisé sur les bras, les jambes, le ventre, le dos, le visage, le cuir chevelu, l’anus, le pubis, le sexe

2. La peau qui gratte partout : démangeaisons sur tout le corps

Les démangeaisons sur tout le corps (« de la tête aux pieds »)peuvent avoir un retentissement intense sur la qualité de vie, gêner le sommeil et devenir insupportables.

De deux choses l’une, soit il existe des signes cutanés, soit la peau est indemne, on parle alors de prurit sine materia

2.1 La peau gratte et démange dans tout le corps avec des boutons ou des plaques : les dermatoses diffuses prurigineuses

Exemples de dermatoses profuses qui démangent

  • Eczema

la dermatite atopique peut engendrer des plaques très profuses sur tout le corps, ainsi que les autres formes d’ eczema

eczema profus
  • Lichen plan

Le lichen plan prend la forme de papules violacées le plus souvent sur les poignets ou les jambes

Lichen plan
  • Urticaire

L’urticaire a la forme de piqures d’orties et démange beaucoup

Urticaire
  • Gale

La gale donne des démangeaisons nocturne et des boutons sur les mains, les poignets, le sexe, les seins…

Boutons de gale
  • Prurigo

le prurigo est caractérisé par de gros boutons prédominant souvent sur les bras et le haut du dos

  • Pemphigoide bulleuse

La pemphigoide peut ne pas etre bulleuse au début et donner des plaques rouges sur le corps

  • Pityriasis rosé de Gibert

Le pityriasis rosé de Gibert est caractérisé par une éruption faisant souvent suite à une plaque initiale

Efflorescence de plaques autour de médaillon initial (situé sur la poitrine à gauche)

  • Parasitoses

    • Dermite des nageurs en étang ( pénétration de larves d’helminthes d’oiseaux, en particulier de canards) ou en eau de mer (piqure de larves), Les parasitoses systémiques peuvent aussi être en cause. De nombreuses parasitoses peuvent s’attraper dans le sable et l’eau stagnante
    • Onchocercose (test thérapeutique à l’ivermectine)
    • Trypanosomiase,
    • Bilharzioses,
    • Distomatose…

 

  • Grossesse

    • Pemphigoïde gravidique
    • Prurigo gravidique ou PUPP…

2.2 La peau gratte et démange dans tout le corps sans boutons : prurit sine materia

Exemples de démangeaisons sans boutons :

  • Insuffisance rénale chronique

le mécanisme exact des démangeaisons lors de l’insuffisance rénale est mal connu : role de l’hemodialyse, hypervitaminose A, peau seche, anomalies du
métabolisme phosphocalcique (hyperphosphorémie), neuropathie périphérique… et le traitement en est difficile (cholestyramine, photothérapie UVB…

  • Rétention biliaire :

cholestase liée à une cirrhose biliaire primitive, une hépatite, un médicament voire un cancer des voies biliaires ou du pancréas. Le traitement de la cause s’il est possible résout le problème, sinon on utilise la cholestyramine, le phénobarbital

  • Causes « hématologiques »

    • maladie de Vaquez, donnant notamment un prurit aquagénique (démangeaisons à l’eau, notamment les bains chauds. L’acide acétylsalicylique, ainsi que la cimétidine ou le danazol ont été proposés pour limiter les démangeaisons.
    • maladie de Hodgkin, les démangeaisons peuvent précéder les signes de la maladie (ganglions… ) et autres lymphomes
    • dysglobulinemies monoclonales malignes (myélome, maladie de Waldenström) ou bénignes
    • carence martiale
  • Parasitoses

notamment la ciguatera

  • Grossesse

le prurit gravidique sine materia est du à une cholestase et survient au deuxième et surtout au troisième
trimestre. Il est plus important aux paumes et aux
plantes. On le traite avec la cholestyramine, ou lacide ursodéoxycholique

  • Causes endocrinologiques

    • Hyperthyroidie (maladie de Basedow) voire hypothyroïdie
    • Dermatite auto-immune à la progestérone ou aux oestrogènes
    • Syndrome carcinoïde (libération d’histamine par une tumeur digestive, responsable de flushes)
  • Cancers

du côlon, de lestomac, de la prostate, du poumon…

  • Médicaments

amiodarone, aspirine, antibiotiques (pénicillines, vancomycine, rifampicine… ), captopril, chloroquine, isotrétinoïne (Contracne ®, Curacne ®, Procuta®, Roaccutane ®), phénothiazine, stéroides anabolisants, substituts de plasma, morphiniques…

  • Démangeaisons du sujet âgé ou prurit sénile

c’est un diagnostic d’élimination (a retenir uniquement si les autres ont été éliminés), évoluant le plus souvent dans un contexte de peau seche.

Prurit sine materia (#demangeaisons sans boutons) : ne pas oublier de rechercher le #cancer comme cause (sang-moelle et voies biliaires notamment) http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25179683

Posté par Dermatologue sur mercredi 28 octobre 2015

Ainsi le bilan classique de démangeaisons sans boutons est :

– biopsie de peau avec immunofluorescence directe chez la personne âgée notamment;

– examens biologiques : NFP, numération CD4/CD8, VS, CRP, urée, créatinine, bilan hépatique, LDH, glycémie à jeun, fer sérique, ferritine, TSH, électrophorèse et immuno-électrophorèse des protéines, sérologies VIH, VHA, VHB, VHC, amibe, Toxocara ;

– examen parasitologique des selles ;

– radiographie thoracique et échographie abdominale.

Facteurs aggravant les démangeaisons

Certains facteurs peuvent aggraver les démangeaisons et il convient de les éviter :

  • Agents irritants : savon, eau chaude, toilette trop fréquente, port de vetements en laine…
  • Chauffage trop important, air sec.

Calmer les démangeaisons de peau

Voir l’article calmer les démangeaisons

 

Points clés :

  • Les démangeaisons localisées peuvent être dues à des plaques qui grattent ou sans boutons
  • Les démangeaisons diffuses peuvent etre liées à des dermatoses (urticaireeczema… ) ou etre sans signes cutanés (prurit sine materia)
  • La détermination de la cause d’un prurit sine materia est souvent longue et difficile
  • Il est important d’éviter les facteurs aggravants et de suivre les prescriptions médicales

DARIER : la maladie de Darier

Maladie de Darier

La maladie de Darier est de transmission autosomique dominante (chromosome 12q).
Dyskératose dans laquelle les cellules de la couche de Malpighi se séparent des autres cellules.

Signes de la maladie

Les muqueuses peuvent être atteintes, et il existe de nombreuses formes cliniques atypiques.
Plantes et paumes: minuscules puits.
Muqueuses : papules plus ou moins ombiliquées et confluentes. Poussées vésiculo-bulleuses sont fréquentes.

Examens complémentaires diagnostiques

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

Traitement

Acitretine

Dermocorticoides, rétinoides locaux

DERMATITE HERPETIFORME : la dermite herpetiforme

Dermatite herpetiforme


Signes de la maladie
La dermatite herpetiforme est une dermatose bulleuse auto-immune qui démange.
Elle est due a une entéropathie par intolérance au gluten.
Au début les lésions ressemblent à de l’urticaire puis elles sont le plus souvent vésiculeuses.
Elles prédominent aux coudes, aux genoux et aux fesses…

Examens complémentaires diagnostiques
Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope) + IFD

Biologie : hypereosinophilie / syndrome de malabsorption / Ac anti gliadine (évolution parallèle au régime), anti transglutaminase, anti reticulum, anti endomysium

Dosage ponédarl des Ig : baisse des IgA

Traitement
– régime sans gluten (difficile), mis en place et avec suivi par diététicienne > amélioration en 2-3j
– Disulone* 100 à 200 mg/j

DEMODECIDOSE : la demodecidose

Démodécidose

 

Symptomes

Dermatose du visage donnant des rougeurs du visage.

Rosacee qui ne guerit pas sous cyclines

Cause

Les poils sont infestés par un parasite appelé demodex folliculorum

Cette dermatose est plus fréquente en cas d’immunodépression (VIH…)

Examen complémentaire diagnostique

 

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope) : mise en evidence du parasite demodex folliculorum dans un poil

Traitement

 

Cromatiton (Eurax*) 2x/j, crème à l’ivermectine

DERMATOSE IG A LINEAIRE : dermatose a IgA linéaire

Dermatose à IgA linéaire

La dermatose à iga lineaire est plutot rencontree chez l’enfant. Il s’agit d’une maladie donnent des bulles

Possibilité d’association à une entéropathie au gluten et au groupe HLA B8 DR3 (moins fréquente que dans la dermatite herpétiforme)

Examens complémentaires diagnostiques
Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope) : bulles sous épidermiques, microabces papillaires, IFD : dépôts fins et linéaire d’IgA à la jonction dermoépidermique


Disulone : 100mg/j chez l’adulte et 2 mg /kg enfant. Si échec : association d’une corticothérapie par voie générale.

DERMITE VISAGE : la dermite seborrheique (rougeurs sèches autour du nez)

Dermite séborrhéique

La dermite séborrhéique est comme son nom l’indique une irritation de la peau survenant sur les zones séborrhéiques du visage (zone T incluant le pourtour du nez, les sourcils et la lisière du cuir chevelu), y provoquant des rougeurs et des squames sur les ailes du nez, le pourtour du nez, les sourcils…, le cuir chevelu (pellicules) et le tronc : zone intermammaire. Cette dermite parfois concomitante du psoriasis est liée à la prolifération d’une levure sur la peau, appelée Malassezia et elle a souvent tendance à récidiver au décours d’une fatigue, d’un stress, de l’hiver… Le traitement de la dermite séborrhéique est souvent délicat car il doit conjuguer l’élimination de l’excès de sébum sans irriter la peau et il est souvent suspensif c’est-à-dire que son effet tend à s’estomper lorsqu’on l’arrête. Il requiert le plus souvent des antifongiques prescrits par le médecin pour limiter la prolifération de Malassezia

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Dermite séborrhéique

Cet article en vidéo :

Pourquoi a-t-on une dermite séborrhéique du visage?

La dermite du visage est due à Malassezia, levure vivant sur la peau de l’homme depuis qu’il est nourrisson.

Malassezia est lipophile c’est-à-dire qu’elle prolifère dans la graisse contenue dans le sébum excrété par la peau.

Il existe de nombreux types de malassezia en cause dans la dermite séborrhéique : M. furfur, M. globosa, M. obtusa, M. sloffiea, M. sympodialis, M. pachydermatis ou M. restricta

La dermite séborrhéique prédomine donc dans les zones séborrhéiques du visage.

La peau grasse est un facteur favorisant majeur et les poussées sont souvent déclenchées par les stress, la fatigue

Causes de la dermite séborrhéique

La dermite séborrhéique est fréquente (elle toucherait 1 à 3 % de la population des adolescents et adultes, notamment les hommes).

Les facteurs favorisants la survenue d’une dermite séborrhéique sont

  • un psoriasis

dans les antécédents personnels ou familiaux. Il s’agit parfois d’une dermite séborrhéique, parfois d’un véritable psoriasis du visage

  • un déficit immunitaire,

notamment par SIDA, à rechercher dans les formes sévères de dermite séborrhéique

  • un syndrome extrapyramidal

primitif (maladie de Parkinson) ou secondaire (médicaments)

  • un alcoolisme chronique

  • un cancer (adenocarcinome)

des voies aérodigestives supérieures

  • Stress

La dermite séborrhéique est aggravée par le stress et elle s’améliore au soleil

Reconnaitre la dermite seborrheique du visage

La dermite séborrhéique est une dermatose chronique qui évolue par poussées, donnant à la peau un aspect rouge et squameux, dans les zones séborrhéiques (riches en glandes sébacées et donc naturellement grasse) : rougeurs et sécheresse des ailes du nez, du pourtour du nez, des sillons nasogéniens, sourcils et zone inter sourcilière, oreille externe, gouttière sternale), et le cuir chevelu.

Dermite des coté du nez et de la bouche

 

La dermite séborhéique du visage donne un aspect de rougeur du visage avec de petites peaux sèches ou grasses ;

La dermite du visage peut démanger ou donner des sensations de picotement, de brulure;

La dermite du visage concerne surtout les zones situées de chaque coté du nez, la lisière du cuir chevelu, la région entre les sourcils

La dermite seborrheique du cuir chevelu

se manifeste le plus souvent par des  pellicules :

Les pellicules peuvent être seches, souvent fines et le cuir chevelu n’est alors pas rouge et démange peu Les pellicules peuvent etre grasses, s’accompagnant alors souvent de croutes du cuir chevelu, de démangeaison du cuir chevelu

Chez le bébé, la dermite du cuir chevelu est appelée  » croûtes de lait  » du nourrisson. Il peut exister conjointement aux croutes de lait une atteinte du siège, d’évolution généralement spontanément favorable vers l’âge de 4 mois. On utilise des antifongiques doux autorisés chez le nouveau-né

 

La dermite séborrhéique peut aussi toucher la région sternale…

 

Le traitement de la dermite séborrhéique

Généralement la dermite séborrhéique est aggravée par le lavage et le rinçage de la peau et du cuir chevelu à l’eau chaude et avec des savons ou des shampoings « décapants »

Le traitement de la dermite requiert donc

  • D’éviter ce qui l’accentue (alcool, manque de sommeil, fatigue, stress… )
  • L’utilisation de savons surgras ou de gels nettoyants sans savon pour la toilette du soir, concernant celle du matin, on recommande souvent une toilette du visage à l’eau froide et sans savon.
  • Des shampooings pour la dermite du cuir chevelu et les états pelliculaires. Il convient d’utiliser un antipelliculaire deux fois par semaine en poussée et le reste du temps, un shampooing doux pour lavage fréquent (il est d’ailleurs possible de se laver les cheveux tous les jours avec un shampooing doux) afin d’éliminer l’excès de sébum sur le cuir chevelu. Il n’est pas recommandé d’utiliser un shampooing antipelliculaire au long cours car ce dernier contient souvent des actifs antifongiques et peut irriter le cuir chevelu
  • l’emploi de médicaments antifongiques et/ou de gluconate de lithium en gel (Lithioderm*).
  • On évite autant que possible les dermocorticoides (sauf en cure très courte) car si ceux-ci améliorent les symptômes, ceci n’est que transitoire et risque d’amener le patient à en mettre régulièrement, ce qui aggrave alors la dermite séborrhéique

RDV RAPIDE DE VISIO AVEC LE DERMATOLOGUE : prenez rdv de téléconsultation avec le dermatologue

Interview d’un dermatologue :

Dr Catherine Oliveres Ghouti Dermatologue à Paris

1/ Qu’est-ce que la dermite seborrheique ou dermite du visage, comment la reconnait-on?

Dr Oliveres Ghouti : La dermite séborrhéique est une dermatose fréquente, qui entraîne de nombreuses consultations étant donné son retentissement sur la qualité de vie
Il sagit le plus souvent de plaques rouges, avec une desquamation ( la peau pèle) sur le visage

Les zones les plus concernées sont les sillons naso-géniens ( entre les joues et les ailes du nez, sillons qui descendent jusquau menton), les sourcils, le front, la bordure des cheveux.
Mais il peut y avoir des plaques plus étendues, recouvrant presque tout le visage.
Ces plaques démangent, et les patients pensent ( en raison de la desquamation) que cest une sécheresse particulière ou des dartres.
Il nen est rien car cette dermatose survient justement sur des zones où il y a beaucoup de glandes sébacées (qui fournissent le sébum)
Rappelons que le sébum est utile, puisquil participe à la bonne santé de la peau en étant un élément du film hydrolipidique, protecteur de lépiderme.
Mais dans la Dermite Séborrhéique, les zones où il y a trop de sébum sont « colonisées » par des micro-organismes de la peau… et là apparaissent des plaques rouges, avec des peaux blanches de desquamation.
Ces plaques grattent souvent.

On reconnaît la dermite séborrhéique à son aspect de plaques rouges avec une desquamation et ses localisations : sourcils, ailes du nez, bordure du cuir chevelu…
Le cuir chevelu peut être atteint sous forme de pellicules grasses, diffuses ou en plaques qui démangent également.

Certaines formes de dermite séborrhéique sont proches du psoriasis. Et il y a des associations de psoriasis et de dermite séborrhéique. Les formes frontières sont fréquentes.

2/ Quels sont les traitements et les soins de la dermite seborrheique, les conseils à donner aux patients?

Dr Oliveres Ghouti : Personnellement je traite la dermite séborrhéique du visage avec des traitement topiques non agressifs, et je n’utilise jamais de corticoïdes locaux ; en effet leur action anti-inflammatoire est rapide, mais très vite on a un rebond et les patients finissent par en appliquer quotidiennement. Nous voyons trop de personnes qui deviennent « accros » à leur crème à la cortisone et qui finissent par avoir une « acné cortisonique » difficile à traiter ; dautant plus difficile à soigner que les patients ont beaucoup de mal à se séparer de leur corticoïde chéri !!! Les conseils pour les patients : éviter les cosmétiques agressifs, tant sur le plan de lhygiène que du soin. Et consulter un dermatologue au lieu découter les bonnes recettes de lentourage, qui souvent vous donne sa « crème miracle » qui est souvent un corticoïde.

Pour le cuir chevelu, utiliser des shampooings doux lavages fréquents et une fois par semaine un shampooing spécifique Dermite séborrhéique, à laisser agir 3 minutes.
Le rinçage à leau vinaigrée des cheveux assainit également.

Vous ne pouvez pas vous déplacer à un cabinet médical ou ne trouvez pas de rendez-vous chez un dermatologue? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

EHLER DANLOS : syndrome d’Ehler Danlos

Ehler-Danlos



Anomalie du tissu élastique : peau (étirable sur plus de 10 cm), ligaments et capsules articulaires très élastiques (« hommes caoutchouc”).
– plaies, lenteur de cicatrisation, cicatrisation pathologique, hematomes
Examens complémentaires diagnostiques

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

Traitement

Enlever faux ongles, ongles artificiels en resine

Enlever des faux ongles

Peut-on enlever des faux ongles?

Il existe plusieurs types d’ongles artificiels :

  • les  adhésifs préformés en matière plastique, qui sont simplement collés sur la tablette unguéale
  • les gels durcissant au moyen dun catalyseur (rayons Ultra-Violets, lumière, spray…)
  • et enfin les résines.

La difficulté pour enlever les faux-ongles est croissante dans cette classification : les adhesifs sont simplement collés et ils se décollent avec le temps. Parfois, l’application douce d’un dissolvant permet de décoller les ongles artificiels adhésifs et de dissoudre les faux ongles en gel durcissant.
A l’autre extreme, les résines sont façonnées sur l’ongle et y adhèrent tellement qu’ils font presque partie de la tablette de l’ongle. Il est donc très difficile denlever par soi-même des ongles artificiels en résine et cela risque même d’être particulièrement traumatisant pour longle et la meilleure des solutions lorsqu’on regrette la pose d’ongles artificiels est de re-prendre rendez-vous avec le professionnel qui les a posés afin de déterminer s’il est possible de les enlever

 

ERYTHRASMA : l’erythrasma

Erythrasma

L’erythrasma se rencontre surtout en période chaude dans les plis

Erythrasma de l’aisselle

Plaques chamois ou brunâtres à contours nets des plis (aisselles, aine…)

Erythrasma de l’aine : taches brunes de l’aine


Examens complémentaires diagnostiques

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

Traitement

Le traitement habituellement recommandé de l’érythrasma est l’érythromycine,250 mg, 4 fois par jour pendant 14 jours +/- clindamycine topique, 3 fois par jour poursuivi 14 jours après la fin du traitement antibiotique oral + nettoyage quotidien avec un savon antiseptique (Septivon, Cyteal), suivi d’un séchage minutieux, durant toute la période de traitement

port de vêtements larges, traitement du diabète, lutte contre le surpoids…

Autres traitements :

  • clindamycine orale 1 gramme en dose unique
  • tetracycline 250 mg x 4/j pendant 5 à 14 jours
  • acide fusidique topique
  • clindamycine topique

 

 

Epilation à la cire, épiler à la cire

Epilation a la cire

 

L’épilation à la cire est une technique ancienne et éprouvée

L’épilation à la cire consiste à engluer les poils dans de la cire tiède ou chaude et à tirer pour épiler.

Il convient dans le cas d’une épilation à la cire en institut, de vérifier que la cire est à usage unique, afin d’éviter tout risque d’infection de la peau avec des bactéries (folliculite, d’abcès… ) ou des virus (responsables d’herpès, de molluscum contagiosum… ).
L’épilation à la cire a pour inconvénients d’être douloureuse et d’avoir à être reproduite régulièrement.

L’épilation à la cire présente aussi l’inconvénient d’être parfois suivie de boutons

Pour éviter cela, il existe quelques conseils simples qui peuvent diminuer le risque de voir apparaitre des boutons

>> voir une fiche de conseils pour l’épilation
>> et des conseils pour éviter les boutons apres l’épilation

L’épilation à la cire tend à être détrônée par les techniques d’épilation « de longue durée » de type épilation au laser et épilation à la lumière pulsée

Epilation électrique

Epilation électrique

L’épilation électrique consiste à faire pénétrer une très fine aiguille dans le canal infundibulaire, où se trouve le poil, de faire ensuite glisser cette aiguille le long du poil jusqu’à la racine du poil et à détruire cette racine au moyen d’un courant électrique.

Il s’agit donc d’une technique d’épilation définitive

Mais elle nécessite de laisser pousser le poil qui sert de guide à l’insertion de l’aiguille.

Au cabinet du dermatologue sur de petites zones

En France l’épilation électrique est faite par les dermatologue et ils’agit d’un acte médical devant être réalisé sous la responsabilité d’un médecin

Cette technique est longue et douloureuse mais elle a l’avantage d’être efficace sur les poils fins et clairs ce qui n’est pas le cas de l’épilation laser

Les bonnes indications de l’epilation electrique sont donc des petites surfaces facilement anesthésiables (lèvre, menton… ) a la creme anesthesiante ou après l’épilation laser sur les duvets restants.

Les meilleurs résultats sont obtenus sur les poils fins et sur les pilosités ayant été peu stimulées par les autres épilations (pince, cire… )

Les séances ont lieu environ tous les 2 mois

La peau est nettoyée avant et apres la séance .

Une crème cicatrisante et antiseptique est prescrite souvent pendant 8 jours.

Apres la séance

On observe un gonflement et une rougeur de chaque poil. Le gonflement peut meme toucher toute une zone (le menton ou la levre par exemple)

Il faut se protéger du soleil tant que persistent les rougeurs car il y a un risque de taches brunes

Ensuite apparaissent de petites croûtelles au 2e- 4ème jour qui s’éliminent en 2 semaines

On peut observer une folliculite voire un herpes secondaire

Des cicatrices punctiformes sont possibles, voire des dépigmentations sur les peaux mates

 

ERYTHRODERMIE : l’erythrodermie

Erythrodermie


Atteinte de la quasi totalité du tégument : erythème, oedeme, squames…
Retentissement général Le malade se plaint davoir froid, rien ne peut le réchauffer. Le prurit est variable.

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)
Recherche d’une etiologie :
– Sang : lymphome, leucemie…
– Infection : gale
– Dermato : eczema, psoriasis, lichen, ichtyose…
– Iatrogene : penicilline, AINS…

De la cause : le traitement dépendra de l’étiologie, à rechercher parmi : les eczémas, le psoriasis, les toxidermies (arsenic ou mercure, pénicilline, barbituriques), les dermo-hémopathies et les lymphomes, le lichen et lichtyose, les parasitoses, en particulier la gale, enfin très rarement le pemphigus foliacé.

ERYTHEME POLYMORPHE : l’erythème polymorphe

Erytheme polymorphe

L’erytheme polymorphe est une eruption assez frequente chez l’enfant et le jeune adulte. Il est caractérisé par des lésions en cocardes

Cocardes

Symptomes

Main

1/ ATTEINTE CUTANEE

Début sur la face dorsale des mains de façon symétrique+++ puis extension.

Grosse cocarde

Lésions en cocardes : 3 zones concentriques :
– disque central érythémateux ou violacé
– anneau intermédiaire plus pâle
– anneau externe érythémateux.

Main cocardes nécrotiques

2/ ATTEINTE MUQUEUSE

Lésions vésiculo-bulleuses, puis érosivex buccales, génitales et oculaires.

Examens paracliniques

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

Causes

  • infection : herpes++, Mycoplasma pneumoniae
  • iatrogene

Traitement

De la cause

FASCIITE EOSINOPHILE : la fasceite a eosinophiles

Fasciite a eosinophiles

La fasciite eosinophile est une pathologie rare de la peau et des fascia, les zones d’interface des muscles sous la peau

Signes de la maladie

Début souvent brutal par oeœdème dur et douloureux des avant-bras ou des jambes.
Atteinte articulaire : retractions tendineuses

Examens complémentaires diagnostiques
Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope) : biopsie profonde : fasciite a eodinophiles

Hypereosinophilie
IRM : fasciite


Traitement Des atteintes viscérales

ACNE : conseils pour les soins d’acné

Les conseils pour les soins d’ acné

  • Soyez doux avec votre peau. Utilisez des produits doux, tels que ceux qui sont sans alcool. Ne pas utiliser de produits qui irritent votre peau, ce qui peut inclure des astringents, toniques et exfoliants.Si vous avez un traitement pour lacné, souvent irritant, utilisez des savons doux, type savon surgras.
  • Les crèmes s’appliquent après avoir nettoyé et séché la peau.
  • Laissez votre peau guérir naturellement : ne touchez pas aux boutons au risque de faire apparaitre des cicatrices d’acné. Ne touchez pas votre peau la journée. Toucher votre peau tout au long de la journée peut causer des poussées.
  • Evitez le soleil : c’est un faux-ami puisqu’il améliore un peu lacné lors des expositions puis on observe une poussée après l’arrêt de celles-ci. Par ailleurs, le soleil est souvent contre-indiqué avec les médicaments et les crèmes utilisés contre l’acné.
  • Les aliments ont théoriquement peu deffet sur l’acné. Il n’y a donc pas lieu de faire un régime anti acné
  • Si vous avez une acné de la barbe, préférez le rasage avec un rasoir électrique à grille : le fait de couper les boutons avec une lame les pérennise
  • Consultez un dermatologue si:

Votre acné vous rend timide ou embarrassé.
Les produits que vous avez essayé n’ont pas fonctionné.
Votre acné laisse des cicatrices ou des taches.

Aujourd’hui, pratiquement tous les cas d’acné peut être traitée avec succès. Les dermatologues peuvent aider à traiter l’acné existante, prévenir de nouvelles éruptions et réduire vos risques de développer des cicatrices. Si vous avez des questions ou des préoccupations au sujet de prendre soin de votre peau, vous devez prendre rendez-vous pour voir un dermatologue.

A voir aussi :

Traitement acne (Traitement contre acné) / Cicatrices acne / Traitement cicatrices acné

Soins du visage : Gommage du visage / Masque du visage / Nettoyage de peau / Toilette du visage

Soins cicatrices d’acné / Photos acné (acnée) /Boutons visage

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CHUTE DE CHEVEUX : solution contre la chute de cheveux ou perte de cheveux

Chute de cheveux

La chute de cheveux de l’homme et de la femme, n’est considérée comme pathologique que si elle engendre une diminution de densité capillaire ou si plus de 50 à 100 cheveux tombent par jour.
Il existe de nombreuses causes de perte de cheveux dont les plus fréquentes sont l’effluvium télogène survenant souvent en période de fatigue (stress, accouchement, carence martiale, problème thyroidien…), la pelade et la calvitie. Le traitement de la chute de cheveux dépend de la cause et requiert le plus souvent des lotions et des médicaments. La greffe de cheveux ne vient généralement qu’en dernier, lorsque les tentatives de traitements se sont soldées par un échec.
Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Chute de cheveux

Cet article en vidéo :

Le cheveu / La chute de cheveux / Les chutes de cheveux (chute cheveux femme) / Que faire en cas de chute de cheveu / Causes de chutes de cheveux / Points clés / Questions fréquentes / Et pour aller plus loin / Traitement de la chute de cheveux / Faire pousser les cheveux

La vie des cheveux

On compte entre 100 000 et 150 000 cheveux sur le cuir chevelu

Les cheveux constituent une structure appelée follicule pileux,
composée de trois parties :
– le bulbe pilaire ou « racine »,
– la tige pilaire ou cheveu proprement dit,
constitué de kératine, donc inerte :on dit souvent que le cheveux est
une tige « morte » avec une racine vivante et que c’est donc la racine
qu’il faut traiter
– et la gaine épithéliale dans le cuir chevelu autour de la tige pilaire,
correspondant à l’invagination de l’épiderme en
profondeur dans le derme, c’est le « trou » par lequel le cheveu sort.

Il existe trois phases dans la vie d’un cheveu :
– la phase anagène : pousse du cheveu, durant laquelle le
bulbe produit la tige pilaire de kératine durant entre 3 et 7 ans. Un
cheveu pousse d’environ 2 millimètres par semaine
– la phase catagène : arrêt de la pousse en 1 à deux
semaines (sorte de mort du cheveu)
– et la phase télogène : le cheveux mort reste accroché au cuir chevelu
durant 3 mois avant la chute de cheveu et les cellules souches présentes dans la partie supérieure de la gaine épithéliale vont migrer au fond du bulbe pour relancer une phase anagène, la boucle est bouclée
Ainsi, chaque cheveu pousse durant environ 3 à 7 ans, meurt puis tombe au bout de quelques mois durant lesquels il est resté accroché au cuir
chevelu.

Chaque follicule pileux peut produire environ 20 à 25 tiges pilaires dans une vie.

Les cheveux sont soumis à de nombreux facteurs ( génétiques, facteurs de croissance, hormones, neuromédiateurs… ) conditionnant leur croissance et le rythme de leur cycle.

Comment reconnaître une perte de cheveux anormale

  • La chute de cheveux « normale »

La chevelure est comparable à une forêt : les cheveux poussent, vivent
et meurent. Les cheveux morts tombent et sont normalement remplacés par de jeunes cheveux. On considère qu’une chute de cheveux inférieure à 50-100 cheveux par jour peut être normale.

  • La chute de cheveux anormale

Dans certains cas, la chute de cheveux dépasse les 50 à 100 cheveux
par jours et l’on considère alors qu’il s’agit d’une chute de cheveux pathologique.

De même, une chute de cheveux modérée, inférieure à la limite de 50-100
cheveux/j, mais modifiant le volume de la chevelure ou l’implantation des cheveux (le cuir chevelu devient plus clairsemé ou visible par endroits), est considérée comme pathologique.

Dans ces cas, on considère que la chute de cheveux, appelée alors effluvium, nécessite une consultation médicale.

Il faut différencier cet effluvium (chute de cheveux diffuse, excessive et pathologique, aiguë ou chronique des cheveux ou des poils) d’une alopécie : diminution diffuse ou localisée, aiguë ou chronique, partielle ou totale de la densité des cheveux.

L’ effluvium conduit la plupart du temps à une alopécie qui peut être réversible après arrêt de l’effluvium.

Les types de chutes de cheveux :

La chute de cheveux peut :

    • toucher l’enfant, l’adulte, l’homme, la femme
    • être d’apparition récente ou ancienne, rapide ou lente
    • exister dans un contexte d’antécédents familiaux ou personnels de chute de cheveux
    • toucher l’ensemble ou une partie du cuir chevelu
    • laisser apparaître un cuir chevelu sans cheveux (alopécie) normal ou cicatriciel
    • être apparue après le début d’un nouveau traitement médicamenteux (suspicion de chute de cheveux liée au médicament)
    • Un effluvium peut être de type anagène, télogène ou mixte selon la phase du cycle pilaire durant laquelle la chute se produit.

La chute de cheveux peut être accompagnée…

La chute de cheveux peut être isolée ou accompagnée de nombreux signes :

Ces signes ont tous leur importance pour déterminer la cause de la chute de cheveux et les facteurs favorisants ou aggravant la chute de cheveux.

 

Que faire en cas de chute de cheveux :

Toute chute de cheveux nécessite donc une consultation médicale afin
d’en déterminer la cause, parfois au besoin d’un bilan sanguin

Voir l’article que faire en cas de chute de cheveux

Causes de chutes de cheveux :

Voir l’article pourquoi les cheveux tombent?
Les causes de la chute de cheveux sont très
nombreuses.
Nous n’aborderons ici que quelques unes des causes les
plus fréquentes de chute de cheveux :

alopécie androgénétique encore appelée calvitie :

la calvitie, pathologie très fréquente (elle touche 20% des hommes à 20 ans, 30% à 30 ans et 50% à 50 ans), marquée par un dégarnissement progressif du dessus du crâne, est due à une miniaturisation progressive des cheveux au fil de leurs cycles. Elle peut toucher l’homme mais aussi la femme

Calvitie ou tonsure

> en savoir plus sur la calvitie

pelade :

la pelade est une maladie auto immune dans laquelle le système
immunitaire attaque les cheveux, laissant des plaques sans cheveux

Pelade en plaque frontale

> en savoir plus sur la pelade

effluvium télogène :

il s’agit d’une chute de cheveux généralement profuse et brutale,
touchant tous les cheveux, souvent consécutive à un stress physique
(intervention chirurgicale, accouchement, régime amaigrissant… ) ou
psychologique

> en savoir plus sur l’effluvium telogene

Points clés :

  • Il est normal de perdre ses cheveux. Seule une chute supérieure à
    50-100 cheveux par jour est considérée comme pathologique, ou
    lorsque la chute de cheveux s’accompagne de signes tels que des
    zones sans cheveux, une diminution de la masse de la chevelure
  • Les causes les plus fréquentes de chute de cheveux sont la calvitie, l’ effluvium télogène et la pelade
  • Il existe différents médicaments pour le traitement de la chute de cheveux


Questions fréquentes

– Les hormones sont elles en cause dans la chute des cheveux?

De nombreuses hormones impactent sur le cycle pilaire, les hormones thyroïdiennes, qu’elles soient en excès ou en carence, les hormones males provoquent en partie la calvitie chez l’homme comme la calvitie de la femme et les cheveux gras

– J’ai commencé à perdre mes cheveux après mon accouchement, est-ce normal?

La grossesse, l’accouchement et le post-partum (la période qui suit
l’accouchement) sont des moments très éprouvants pour l’organisme
d’une maman, qui peuvent avoir des répercussions sur les cheveux
notamment. On peut comparer la chevelure à une forêt et ces
épisodes de la vie génitale à une tempête : certains cheveux
sont balayés par la tempête, meurent et tombent de leur bulbe.
Cette chute de cheveux qui suit l’accouchement, appelée effluvium
télogène, est particulièrement angoissante car elle peut durer
plusieurs mois et être très profuse. Cependant, elle est le plus
souvent spontanément résolutive car dans l’immense majorité des cas,
elle est accompagnée d’une repousse de jeunes cheveux qui prendront
progressivement la place de ceux qui sont tombés.
On utilise donc le plus souvent des médicaments à prendre par voie
orale ou par piqûres, contenant des constituants de la tige pilaire
et des vitamines afin d’apporter aux cheveux ce dont ils ont besoin
pour repousser.
Il faut cependant être très vigilant devant une chute de cheveux
après un accouchement, car elle peut être le signe d’une carence ou
d’un désordre métabolique (carence en fer, problèmes thyroidiens…).
On détecte généralement ces anomalies par la réalisation d’une prise
de sang. De plus, cette chute du post-partum peut être révélatrice
d’une pathologie plus ancienne du cuir chevelu. Il est donc
indispensable que vous consultiez un médecin afin de faire le
diagnostic précis de votre chute de cheveux, que ce dernier évalue
s’il est utile que vous prescrire un bilan sanguin et, en fonction
de ces éléments, qu’il vous apporte le traitement qui vous convient.
La chute de cheveux après l’accouchement est souvent bénigne mais
elle nécessite dans tous les cas une consultation médicale afin de
s’en assurer.

– Je retrouve des cheveux dans ma brosse, dans la baignoire… est-ce normal?

Les cheveux sont sensibles à de nombreux facteurs pouvant favoriser
leur chute (stress, fatigue, pellicules mais aussi carences
alimentaires ou maladies…). Il est donc possible d’observer des
périodes de chute plus abondante de temps à autres, mais
classiquement, le nombre de cheveux qui se détachent du cuir chevelu
ne doit pas dépasser 50 à 100 cheveux par jour. Il est important
aussi de noter que la chute de cheveux doit être temporaire, qu’elle
ne doit pas engendrer de retentissement sur le volume de la
chevelure et que le cuir chevelu ne doit pas devenir clairsemé ou
visible par endroits.
En dehors de ces limites, on considère que la chute de cheveux
nécessite une consultation médicale. Le médecin tentera de
déterminer la cause possible de cette chute de cheveux. Il est
fréquent que le médecin demande pour cela de réaliser une prise de
sang afin de vérifier qu’il n’existe pas de carence (en fer
notamment) ou de désordre métabolique (problèmes thyroidiens…).

On peut perdre plus de cheveux à certaines périodes mais ceci doit
être temporaire et ne pas dépasser certaines limites.

– Je perds mes cheveux chaque automne, est-ce normal?

En été, les cheveux poussent plus rapidement (un peu comme les
plantes). Cette accélération de la croissance fait que les cheveux
qui étaient à la fin de leur cycle de pousse se retrouvent plus
rapidement en fin de vie et meurent. Comme il faut environ trois
mois pour que les cheveux morts se détachent du cuir chevelu, on
constate les premières chutes au début de l’automne, trois mois
après le début de la période estivale.
Cette chute de cheveux saisonnière est donc normale en soi, mais
elle ne doit pas dépasser 50-100 cheveux par jour et une durée de
deux mois, ni engendrer une diminution notable de la chevelure. Dans
le cas contraire il est important de consulter un médecin car la
chute saisonnière peut alors révéler une chute de cheveux
pathologique passée inaperçue jusqu’alors.

– Mon médecin m’a diagnostiqué un effluvium telogene, que puis-je faire sur le plan de l’alimentation pour stimuler la pousse de mes
cheveux?

En l’absence de contre-indication médicale, renforcez pendant deux
mois vos apports alimentaires

  • d’origine animale en viandes rouges et blanches -y compris les volailles-,
    en oeufs, en poissons gras, en abats (foie, boudin), en moules,
    huitres et coquillages
  • d’origine végétale en cacahuetes, amandes et pistaches, persil, cacao,
    soja, lentilles, céréales, champignons et chou-fleur

Ceci apportera plus d’acides aminés soufrés, de Zinc, de vitamines B et
de fer à votre organisme pour stimuler la pousse des cheveux.

– J’ai une coiffure afro et je me dégarnis sur les tempes, est-ce normal?

La coiffure afro ou antillaise est marquée par des traumatismes
importants des tiges pilaires : défrisages et coiffures tirant
beaucoup sur les cheveux, notamment au niveau des tempes et de la
lisière frontale. Cette alopécie très fréquente est appelée alopécie
de traction. Il est urgent de limiter les facteurs traumatisants
pour espérer une repousse de cheveux normaux. Voir l’article chute de cheveux aux tresses

– J’ai les cheveux gras et une chute de cheveux, puis-je me laver les cheveux tous les jours?

Contrairement à ce qu’on croit habituellement, on peut se laver les
cheveux tous les jours, notamment dès qu’ils sont un peu gras ou
sales. L’important est d’utiliser un shampoing doux pour lavage
fréquent.
Ce n’est pas le shampoing qui provoque la chute des cheveux, les
cheveux qui tombent sont des cheveux morts depuis plusieurs
semaines.

-J’ai perdu mes cheveux après une chimiothérapie, repoussent-ils toujours ?

La chimiothérapie bloque la multiplication anarchique des cellules cancéreuses. Les cellules entrant dans la fabrication des cheveux sont touchées par la chimiothérapie, ainsi on observe une chute de cheveux très importante mais la repousse est complète dans la majorité des cas. Cependant, environ 2% des chimiothérapies peuvent détruire ou abimer des bulbes de cheveux, engendrant une repousse incomplète ou de cheveux plus fins. Malheureusement dans ces cas, les compléments alimentaires sont peu efficaces

– Je porte constamment un casque et souffre de calvitie, est-ce un facteur aggravant?

La calvitie n’est pas liée au port du casque, ni à celui d’une
casquette d’ailleurs. C’est un phénomène interne, d’origine
génétique et hormonale.

– Je souffre d’une chute de cheveux, est-ce utile de les faire couper pour qu’ils repoussent?

Non, il ne sert à rien de couper ses cheveux pour les faire
repousser.

– Je suis une femme et je souffre de calvitie débutante, quelle coiffure me conseillez-vous?

La calvitie ne touche que le haut du crane, mieux vaut donc privilégier des coiffures plaçant les cheveux en arrière pour masquer la zone ou la densité pilaire est moins importante, et éviter les coiffures avec une raie au milieu, qui vont accentuer l’effet dégarni du cuir chevelu

– Je perds mes cheveux régulièrement, dois-je consulter ?

Il faut consulter devant une chute supérieure à 50-100 éléments/j, notamment si elle dure plus de 3 mois, ou s’accompagne de signes cliniques (fièvre, douleurs, fatigue, zones sans cheveux, perte de la densité capillaire…).

– L’alimentation peut-elle influer sur la chute de cheveux?

Les carences notamment en fer peuvent influer sur les cheveux en les faisant tomber, mais aussi en les rendant cassants, ternes…

– La chute des cheveux est-elle héréditaire?

Il existe des chute de cheveux héréditaires, mais elles sont rares (dysplasies pilaires…). La calvitie est la chute de cheveux dans laquelle l’influence génétique est classique : le risque de calvitie est 5 à 10 fois plus grand lorsque l’un des parents (père ou mère) présente une calvitie

–  En cas de chute de cheveux  puis je faire une teinture, des soins capillaires?

Les teintures n’ont pas d’impact sur la chute des cheveux dans la très grande majorité des cas, cependant la décoloration et la permanente des cheveux les fragilise

Certains soins capillaires peuvent par contre favoriser une chute de cheveux en particulier tout ce qui tire sur les cheveux :  lissages, défrisages, chignons serrés et la classique alopécie de traction ou chute de cheveux des tresses africaines

Et pour aller plus loin…

Un article sur la dermatoscopie du cuir chevelu

Des vidéos :

CALVITIE : la calvitie de l’homme (calvicie)

La calvitie

Calvitie avec tonsure

La calvitie :

Chaque follicule peut produire en moyenne 20 a 25 cheveux dans une vie.

Chaque cheveu pousse durant environ 3 à 7 ans, meurt puis tombe au bout  de quelques mois durant lesquels il est resté accroché au cuir chevelu.

Au fil de la vie d’une personne, le cycle de vie des cheveux se raccourcit  notamment au niveau de la zone située sur le sommet du crane, sous l’influence des hormones males. Il est donc « normal » que les follicules qui produisent les cheveux sur le sommet du crane se « miniaturisent » avec l’age et se mettent a devenir moins longs, moins pigmentés, moins denses et moins épais avec l’age : il s’agit de la calvitie « naturelle » chez l’homme.

L’alopécie androgénétique est la chute de cheveux classique chez l’’homme de 40-50 ans mais elle peut aussi toucher les hommes plus jeunes ( 20% des hommes à 20 ans, 30% à 30 ans et 50% à 50 ans) et les femmes (20% des femmes de 40 ans).

La rapidité de déclenchement de la calvitie dans la vie d’un homme ou d’une femme dépend de la sensibilité de son cuir chevelu aux hormones males. Cette sensibilite est determinee genetiquement

L’intensité et la rapidité d’apparition et d’évolution de la calvitie dépendent de deux facteurs principaux, d’où son nom : « Andro » = l’influence des hormones mâles et le terrain « génétique » (il est ainsi plus fréquent de présenter une alopécie androgénétique lorsqu’on a des antécédents familiaux proches)

La calvitie de la femme

Voir l’article sur la calvitie de la femme

Au total, la calvitie toucherait environ 40% de la population, hommes et femmes confondus!

Est-ce dangereux d’avoir une calvitie?

Depuis quelques années on voit apparaitre des études semblant corréler la calvitie avec d’autres pathologies, mais il est difficile d’affirmer un lien de cause à effet

S’agit-il d’un mécanisme lié aux hormones males ou à une sensibilité à ces dernières, déterminée génétiquement?

Diagnostic de la calvitie

Il est souvent difficile de reperer une calvitie débutante.

Avant que le sommet du crane ne soit dégarni, on observe généralement une simple diminution de longueur et de diametre des cheveux sur la partie haute du crane.
Le dégarnissement typique de la calvitie (golfes temporaux, tonsure… ) n’apparait qu’apres.

La calvitie de l’homme

Elle est le plus souvent marquee au niveau des golfes temporaux et de la tonsure.

La calvitie de la femme

Voir l’article calvitie de la femme

Traitement de la calvitie

Le médecin choisit des traitements locaux ou par voie générale adaptés au stade, au terrain, aux antécédents
Voici des conseils pratiques pour quelques traitements de la chute de cheveux utilisés dans cette pathologie :

Traitements médicaux : lotion et comprimés

Traitements locaux : lotions contre la calvitie

Minoxidil

Cette lotion a une action antichute dans 70% des cas et une repousse discrète ou modérée dans environ 40%

il s’agit d’un traitement consistant à appliquer une lotion sur le cuir chevelu. Ce traitement est suspensif, c’est-à-dire que son effet s’arrête avec l’arrêt du produit

  • Son effet commence au bout de 3 mois de traitement
  • Son application doit être faite deux fois par jour.

  • Il ne faut en appliquer que sur le cuir chevelu et ne pas le laisser couler sur le front, les tempes au risque de voir apparaître une augmentation des poils à ce niveau. Aussi, le soir, il est recommandé de l’appliquer au moins une heure avant de se coucher afin d’éviter d’en humecter l’oreiller et par la suite, durant la nuit, le visage

  • Il nécessite une contraception chez les femmes

Exemples de médicaments a base de minoxidil : Alopexy ®Alostil ® minoxidil ®

Microaiguilles

Les microaiguilles, ou rollers de micro needling, pourraient améliorer la repousse de la calvitie, d’après une étude de 2019

PRP

Le PRP pour plasma riche en plaquettes a permis de stimuler les follicules des cheveux, lorsqu’il en reste. Des repousses de cheveux et parfois une recoloration des cheveux blancs sont observés.

Le laser pour la calvitie

Le laser rouge à faible intensité aurait une efficacité dans la repousse des cheveux

Voir l’article laser pour la calvitie

Médicament contre la calvitie

Inhibiteur de la 5 alpha-réductase (finasteride 1mg 1cp/j) : Propecia ® Ce traitement est suspensif, c’est-à-dire que son effet s’arrête avec l’arrêt du produit
Ses indications sont dans une alopécie androgénétique (calvitie) certaine et débutante ou modérée chez un homme jeune de 18 à 41 ans
– L’évaluation de son effet sur la repousse ne peut être faite qu’après 6 mois de traitement

  • Il peut donner des troubles de l’érection chez 1,8% des patients (contre 1,3% des patients prenant un placebo)
  • Il est interdit chez la femme en âge de procréer

Points clés du traitement médical de la calvitie

Il faut poursuivre le traitement au long cours. En cas d’arrêt, la perte du bénéfice acquis survient en 3 à 6 mois

La stabilisation de la calvitie s’obtient dans la plupart des cas, mais l’efficacité n’est pas de 100% ;

La repousse des cheveux est plus aléatoire et le plus souvent minime ou modérée, plus importante avec le finastéride ;

Les premiers résultats sont visibles au bout de quelques mois

Une augmentation de la chute de cheveux au début du traitement est possible, elle correspond à l’élimination de cheveux morts, notamment avec le minoxidil

Selon une méta analyse américaine, on peut chiffrer le nombre de nouveaux cheveux par cm² montrant une efficacité chez l’homme par ordre décroissant :

  • le finastéride à 1 mg (+ 18,37 cheveux/cm²),
  • le peigne laser (+ 17,66/cm²),
  • le minoxidil à 5 % deux fois par jour (+ 14,94/cm²) et à 2 % à deux fois par jour (+ 8,11/cm²).

Tous ces effets sont nettement supérieurs au placebo.

Traitement chirugical : opérer la calvitie

Il s’agit de la chirurgie de la calvitie et greffe de cheveux ou implants capillaires, le plus souvent par microgreffes de cheveux ou par chirurgie de transposition peut être utile et il ne faut pas oublier l’’utilité des pastiches ou « compléments capillaires » dans les formes non traitées ou rebelles. Site indépendant sur la greffe de cheveux.

Et pour aller plus loin

Calvitie par la revue Suisse de médecine Forum Médical Suisse

SOINS ECZEMA ATOPIQUE (ECZEMA BEBE) : les soins du dermatologue

Les soins de l’ eczema atopique : conseils


L’important est de diminuer ce qui peut être contrôlé : la sécheresse de la peau et les allergènes


Diminuer la sécheresse de la peau :

 

Utiliser des savons doux type savon surgras sans parfum. On peut rajouter dans le bain des huiles ou des poudres (amidon, avoine…)

Eviter les bains ou douches trop chaudes (sup. à environ 37°C) et trop longs (sup. à 5-10 minutes)

Se sécher en tamponnant, sans frotter Et appliquer sur peau encore légèrement humide, juste après le séchage, une crème hydratante dermatologique, si possible sans parfums ni conservateurs

Diminuer les contacts avec les allergènes et les irritants :

Le cadre de vie :

Suppression du tabagisme dans les pièces fréquentée par l’enfant et dans la voiture. La maison et a fortiori la chambre doivent être saines :

Réduire au maximum la présence de moquettes, tentures, peluches (et laver souvent ces dernières)

Eviter les animaux de compagnie ne pas surchauffer les pièces (max. 19°C) aérer et aspirer fréquemment

Eviter les pièces humides avec des moisissures

Les vêtements :

Les laver avec une lessive sans assouplissants ni phosphates.

Bien rincer le linge

Préférer le coton à la laine et aux synthétiques

Les aliments :

Il vaut mieux commencer la diversification tard (vers 5-6 mois) et nintroduire quun aliment par semaine si possible. Il est préférable d’éviter les œoeufs et l’arachide avant un an


Vaccination de l’enfant atopique

Les vaccinations ne sont pas contre-indiquées. On évite juste de les pratiquer durant une poussée.

Pour les jeunes enfants en poussée, il faut éviter le contact avec les personnes ayant un  » bouton de fièvre «  (Herpès labial) car ils risquent de faire une crise d’herpes profus appelé syndrome de Kaposi Juliusberg

Kaposi Juliusberg chez un enfant atopique

 

CANCER BASOCELLULAIRE : le carcinome basocellulaire ou baso

Carcinome basocellulaire (baso)

Cet article en vidéo :


Le cancer basocellulaire ou  » baso  » est de tous les cancers humains le plus fréquent !

Basocellulaire de la tempe

C’est en revanche le cancer dont la mortalité est la plus faible en partie parce qu’il ne donne presque jamais de métastases (localisations du cancer à distance dans les ganglions, les organes… ).

Le risque évolutif du cancer basocellulaire ou  » baso  » est donc principalement local : augmentation de taille (il double tous les ans), ulcération…

Il faut donc prendre en charge rapidement un cancer basocellulaire car plus il s’est développé, plus il est difficile à traiter.

Pourquoi a-t-on un baso?

En France, le nombre de nouveaux cas par an est de 70 personnes pour 100 000 habitants.

Le rôle du soleil

Les effets du soleil sur la peau jouent un rôle majeur dans le déclenchement du baso.

Ainsi il est plus fréquent de rencontrer des basocellulaires sur les peaux claires et dans les zones ensoleillées (en Australie, on dénombre 400 cas pour 100 000 habitants).

De même, 80 % des basocellulaires surviennent sur les zones exposées au soleil, notamment la tête et le cou.

Les expositions solaires intermittentes seraient plus impliquées que l’exposition solaire chronique mais cela est débatu

D’autres causes plus rares :

évolution d’un hamartome verruco-sebacé de Jadasshon

Baso sur naevus de Jadassohn

affections génétiques prédisposant au développement de basos :

le xeroderma pigmentosum,

maladie liée à un déficit autosomique récessif de la réparation de l’ADN,

la naevomatose basocellulaire ou syndrome de Gorlin

lié à des mutations de la voie de signalisation sonic-Hedghog.

Zones de radiothérapie

On peut voir une concentration de basocellulaires sur des anciennes zones de radiodermite

A quoi ressemble un baso?

Le carcinome basocellulaire survient en général sur peau saine, dans la majorité des cas au niveau du visage et du cou mais il peut toucher beaucoup dautres parties du corps, notamment lorsqu’elles ont été exposées au soleil.

Il est parfois difficile à diagnostiquer surtout au début

Basocellulaire au début
Basocellulaire débutant : une petite plaie du nez qui ne guérit pas
Basocellulaire au début : petit bouton un peu translucide

Le basocellulaire peut prendre des formes très différentes, telles que par exemple :

  • Basocellulaire nodulaire,

ressemblant à une perle translucide et rougeatre posée sur la peau

Baso du nez
Basocellulaire nodulaire typique
  • Basocellulaire plan cicatriciel :

groupement de petites perles autour d’une zone centrale blanchâtre, atrophique avec des télangiectasies

  • Basocellulaire ulcéreux :

ulcération chronique ne cicatrisant pas, entourée ou non d’un bourrelet de perles

Carcinome basocellulaire ulcéreux térébrant du nez
Baso ulcéré ou ulcus rodens
  • Basocellulaire pigmenté ou « tatoué »

Il contient du pigment mélanique, lui donnant par endroits un aspect brun ou noir pouvant ressembler au mélanome

Baso pigmenté ou tatoué
Basocellulaire pigmenté ou tatoué

Diagnostic  en dermatoscopie du baso pigmenté :

Absence complète de signes en faveur de mélanocytes et à fortiori de mélanome

Présence de :

  • Clods bleus : nids ovoides et feuilles d’erable
Structures bleue dans un basocellulaire pigmenté
Clods bleus : basocellulaire
  • Vaisseaux arborescents

    Vaisseaux arborescent : basocellulaire

  • Basocellulaire sclérodermiforme :

plaque indurée, parfois peu visible

Basocellulaire sclerodermiforme
  • Baso superficiel :

surtout sur le tronc. Aspect de plaque rougeatre progressivement extensive

Baso superficiel
Basocellulaire superficiel
Baso superficiel au stade de l’exulcération (au début il s’agit juste d’une plaque rouge)

Il faut donc consulter devant l’apparition de toute tache ou bouton sur la peau, a fortiori s’ils se modifient.

Diagnostic du baso

Le diagnostic du basocellulaire est un acte médical qui nécessite donc impérativement une consultation médicale

Le médecin va avoir des éléments cliniques, topographiques, d’évolution évoquant un basocellulaire et le dermatologue utilisera très probablement un dermoscope pour objectiver son impression clinique :il va regarder la lésion à travers cette sorte de loupe pour voir s’il existe des signes évocateurs de basocellulaire

Dermatoscope

Nodulaire ou sclérodermiforme : vaisseaux arborescents

Les vaisseaux arborescents sont très évocateurs de basocellulaire

Vaisseaux arborescent : basocellulaire

Superficiel : vaisseaux « micro-arborescents » dans un désert rouge-blanc

Rarement des vrais vaisseaux arborescents, plutôt des ébauches, au sein de zones sans structure rouge-blanc brillantes, et de multiples petites érosions


Le médecin pratiquera ensuite une biopsie de peau : il prélève un bout du basocellulaire sous anesthésie locale et l’envoie en analyse.

Cette étape est essentielle car elle permet de prouver qu’il s’agit bien d’un basocellulaire, pas une autre tumeur, qu’elle soit bénigne (trichoblastome… ) ou maligne (Bowen, spinocellulaire… ) et de quel type de baso il s’agit. Ceci déterminera la conduite à tenir pour le traitement

Traitement du basocellulaire

Il est important de traiter correctement le basocellulaire car il peut devenir térébrant et destructeur

Carcinome basocellulaire évolué du nez
Destruction du nez par un basocellulaire

Voir la fiche consacrée au traitement du carcinome basocellulaire

En savoir plus sur le traitement des cancers de la peau

CANDIDOSE BUCCALE : la mycose de la bouche

Candidose de la bouche

Cet article en vidéo :

Candidose profuse de la bouche et des levres

Les candidoses sont le plus souvent dues à Candida Albicans, levure vivant  » normalement  » en bon équilibre avec l’’organisme dans le tube digestif et les muqueuses génitales.

La mycose de la bouche prend généralement deux formes : une forme de mycose située à l’extérieur de la bouche, au coin des lèvres (la perlèche) et une forme de mycose située dans la bouche, le muguet

Formes de candidoses de la bouche

Le muguet

Le muguet est une mycose de l’interieur de la bouche caractérisée par une rougeur de la muqueuse de la bouche, recouverte de lésions blanchâtres dans la bouche, semblables a du lait caillé. Le muguet peut s’accompagner de brulures, de perte de gout, d’un gout de fer dans la bouche

Muguet

Voir la fiche sur le muguet

La perlèche

Voir l’article fissure du coin des lèvres

Perleche : peau sèche au coin des lèvres

Forme grave, la candidose buccale de l’adulte ou muguet de l’adulte

Souvent liée à une immunodépression, une candidose digestive…

Candidose de la bouche

Langue noire

Voir l’article langue noire

Langue noire

Langue rouge

Langue rouge

Langue blanche

Langue blanche, candidose

 

Traitement de la candidose buccale

Lutte contre les facteurs favorisants

Lutte contre la sécheresse buccale, une dyskinésie œsophagienne, une inflammation chronique des muqueuses, une colopathie, un diabète, un traitement par anti-acides

Bains de bouche avec une demi cuilleree a cafe de bicarbonate de sodium dans un petit verre d’eau pour désacidifier la bouche

Traitement chez l’adulte immunocompétent

Antifongiques locaux durant 1 à 3 semaines :

  • nystatine (Mycostatine®) comprimés gynécologiques à 100 000 UI à sucer, 4 à 6 cp/j ; ne pas avaler
  • amphotéricine B (Fungizone®) suspension orale, quatre cuillères à café en 2 à 3 prises (1,5 à 2 g/j) ; ne pas avaler
  • miconazole (Daktarin®), gel buccal, deux cuillères-mesure quatre fois par jour. Ne pas avaler

Dans tous les cas, les antifongiques doivent être pris à distance des repas et des boissons et maintenus le plus longtemps possible en contact avec la muqueuse (quelques minutes au moins) avant d’être avalés.

La prise simultanée de laxatifs, d’huile de paraffine ou d’accélérateurs du transit est contre-indiquée.

Leur tolérance est bonne à part quelques troubles digestifs (1% des cas) et sensation de brûlure ou de troubles du gout avec le miconazole (Daktarin®). La prise d’anticoagulants anti-vitamine K ou de sulfamides hypoglycémiants est déconseillée avec le Daktarin® qui peut en potentialiser les effets.

Leur principal inconvénient est leur mauvais goût…

Traitement oral

Il a pour but de désinfecter le tube digestif :

  • Mycostatine® (8 à 12 cp/j en 3 à 4 prises),
  • Fungizone® (6 à 8 capsules en 3 à 4 prises),
  • Daktarin® (8 cp/j en 3 à 4 prises).

Traitement de l’adulte immunodéprimé

On associe alors un traitement par comprimés au traitement local et il est souvent nécessaire d’effectuer des traitements préventifs des récidives, au moyen de médicaments tels que Nizoral®, Triflucan® ou Sporanox®

Traitement du bébé et de l’enfant (muguet)

Chez l’enfant et le bébé, le traitement peut être :

  • Mycostatine® suspension buvable, 5 à 30 doses par jour pour les bébés et 10 à 40 doses par jour pour les enfants, réparties en quatre prises par jour ;
  • Fungizone® suspension, 1 cuillère à café/10 kg/24 h en 2 à 3 prises (50 mg/kg/j) ;
  • Daktarin® gel buccal, 1 cuillère mesure (2,5 ml) quatre fois par jour.

Perlèche

Voir l’article fissure au coin des lèvres

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Autres candidoses distinctes de la candidose de la bouche :


Les atteintes génitales, chez l’’homme comme la femme sur les muqueuses, elles sont généralement rouges et avec un enduit blanc et brûlent ou démangent. Leur découverte nécessite un traitement du (des) partenaire(s). Voir mycose du sexe et mycose vaginale

L’’atteinte des plis, qui sont rouges vernissés et luisants rougeurs entre les cuisses

Atteinte des ongles, donnant souvent en plus de l’’atteinte de l’ongle proprement dit, une irritation sur son pourtour. Voir mycose des ongles

CANCER DE LA PEAU : les cancers de la peau

Cancer de la peau

Le cancer de la peau est le cancer humain le plus fréquent. Il n’y a pas un mais des cancers de la peau dont les plus fréquents sont les carcinomes (formés au dépens des kératinocytes, les cellules cutanées), ayant souvent l’allure d’un simple bouton qui pousse, et les mélanomes, (constitués de mélanocytes cancéreux, les cellules pigmentaires de la peau) et ressemblant à des grains de beauté. Leur malignité dépend beaucoup de leur nature (les carcinomes basocellulaires sont généralement les moins agressifs et donnant exceptionnellement des métastases alors que les mélanomes sont beaucoup plus pourvoyeurs de métastases) et du stade auquel ils sont découverts. Comme souvent en cancérologie, le dépistage et la prévention sont donc prépondérants, notamment par la protection solaire. Le traitement du cancer de la peau passe le plus souvent par son ablation chirurgicale, parfois suivie de traitements complémentaires (chimiothérapie, biothérapie, radiothérapie…)

Cancer de la peau

Cet article en vidéo :

Types de cancer de la peau / Causes cancer de la peau / Consequences cancer de la peau / Points clés / Questions fréquentes / Et pour aller plus loin

Qu’est-ce qu’un cancer de la peau?

La peau est constituée de cellules (kératinocytes, mélanocytes… ), ayant toutes un rôle précis.

Ces cellules se renouvellent, se différencient harmonieusement mais ce processus peut les rendre plus sensible à des modifications de leur ADN (mutations), sous l’effet notamment des rayons solaires.

Habituellement, ces mutations sont réparées par l’organisme (processus de réparation de l’ADN par exemple). Lorsque la cellule cutanée devient cancéreuse, elle perd ses capacités de réparation. Elle se met alors à se multiplier de façon anarchique et à aboutir à une masse de cellules appelée tumeur maligne.

Cancers de la peau : qui sont-ils ?


Il existe de nombreux types de cancer de la peau.

Les plus fréquents sont ceux qui sont issus de la cancérisation des kératinocytes (les carcinomes) et des mélanocytes (mélanomes) :

Carcinomes de la peau

Les deux formes les plus fréquentes de carcinome de la peau sont :

Carcinome basocellulaire térébrant du nez

 

Le cancer basocellulaire est un carcinome (cancer des kératinocytes), ainsi nommé car il est issu de la cancérisation des kératinocytes de la base de l’épiderme.

Le cancer basocellulaire est le cancer le plus fréquent chez l’homme, tous types de cancers et tous organes confondus : on estime que sont dépistés en France environ 80 nouveaux cas / 100 000 habitants / an, soit environ 50000 nouveaux cancers basocellulaires/an en France.

Il s’agit d’un cancer de la peau de malignité locale (il ne donne presque jamais de métastases ou de ganglions à distance)

Un autre carcinome (cancer des kératinocytes), ainsi nommé car il est issu de couches plus superficielles de l’épiderme, ou les jonctions entre les cellules ressemblent à des épines.

Keratoacanthome, une forme de cancer spinocellulaire bien différencié

Le cancer spinocellulaire peut avoir pour précurseur la kératose actinique.

La frontière entre la kératose actinique et le cancer de la peau de type spinocellulaire est difficile à définir et certains auteurs considérent la kératose actinique comme un pré- cancer de la peau, alors que d’autres, notamment les anglo-saxons, tendent à la considérer comme un cancer de la peau limité à l’épiderme.

Quoi qu’il en soit, la tendance de la kératose actinique est l’évolution vers un cancer de la peau invasif, le carcinome spinocellulaire ou cancer épidermoide.

Une infiltration (induration) de la base, située dans la peau ou des érosions sont des signes d’évolution en cancer de la peau et le médecin pourra alors pratiquer une biopsie pour distinguer la kératose actinique du cancer de la peau débutant (carcinome spinocellulaire micro infiltrant par exemple).

#cancerdelapeau : Risque de #carcinome épidermoïde cutané en fonction de la catégorie professionnelle…

Posted by Dermatologue on mardi 13 octobre 2015

Le mélanome, la « tumeur noire »

C’est le cancer de la peau issu des mélanocytes, les cellules pigmentaires.

Dans les pays occidentaux, la fréquence du mélanome double tous les dix ans depuis 50 ans et il touche des personnes de plus en plus jeunes (heureusement le mélanome est exceptionnel avant l’ége de 15 ans)! soit environ 5 000 nouveaux cas / an en France.

Le mélanome est souvent ressemblant à un grain de beauté .

Vingt mille personnes meurent chaque année d’un mélanome en Europe. La mortalité du mélanome est corrélée avec son épaisseur. Il est donc tres important de dépister les mélanomes à un stade précoce.

Mélanome de la peau, de type SSM

Pourquoi a-t-on un cancer de la peau ?

Le soleil

Il y a de nombreuses causes possibles au développement du cancer de la peau, mais il faut connaitre le role du soleil (en particulier pour le cancer spinocellulaire et le melanome). La majorité des cancers de la peau surviennent d’ailleurs sur les zones exposées au soleil (visage, cou).

Il ne faut jamais oublier que le soleil est une usine thermonucléaire à fusion qui envoie des rayons électromagnétiques nocifs, dont un grand nombre passe à travers l’atmosphère terrestre.

Les cancers spinocellulaires se développent généralement chez les personnes qui ont été exposées au soleil de faéon chronique et prolongée tout au long de leur vie (personnes travaillant à l’extérieuré).
Les carcinomes basocellulaires, se développent quant à eux plutot en cas d’ expositions solaires brutales et répétées, notamment dans l’enfance (voyages dans des pays chauds… )
La protection solaire est donc le meilleur moyen de prévenir les cancers de la peau. Les mélanomes quant à eux ont une relation avec les expositions solaires plus complexe mais globalement il semble que le facteur solaire soit surtout constitué comme pour le cancer basocellulaire par les expositions intermittentes et brutales (vacances et coups de soleil). Le risque de mélanome est 10 fois moins important chez un noir que chez un blanc. Et au sein des blancs, les roux-bloncs sont le plus à risque.

La protection solaire est donc un des seuls éléments préventifs efficaces contre le cancer de la peau. Le vieillissement de la population et les habitudes solaires excessives sont autant de facteurs entrant en ligne de compte dans l’augmentation du nombre de cancer de la peau depuis plusieurs années.

Parmi les autres facteurs favorisants du cancer de la peau, on peut citer :

le phototype clair :

les personnes ayant le plus de risques d’étre atteintes par le cancer de la peau ont la peau claire, les yeux clairs et les cheveux roux ou blonds. Ils ont des difficultés à bronzer et prennent facilement des coups de soleil.

la présence de Grains de beauté

en grand nombre (on estime qu’avoir plus de 50 grains de beauté augmente le risque demélanome ). Le nombre de grains de beauté dépend de l’exposition solaire notamment dans l’enfance et de caractéristiques génétiques (tendance aux grains de beauté dans la famille).

Antécédents personnels ou familiaux de cancer de la peau

De même les antécédents familiaux de mélanomes sont un facteur de risque (on estime qu’environ 10% des mélanomes sont liés à une prédisposition génétique).

Cancer de la peau : quelles conséquences ?

Les cancers de la peau présentent une malignité trés variable en fonction de plusieurs éléments tels que :

La nature même du cancer de la peau

le cancer basocellulaire a par exemple une malignité principalement locale, c’est-à-dire qu’il n’a tendance à se développer qu’à l’endroit de la tumeur et qu’il n’a pas tendance à essaimer dans les ganglions ou les autres organes

La rapidité de diagnostic du cancer de la peau :

plus le cancer de la peau est traité tét, meilleur est son pronostic

La localisation du cancer de la peau :

par exemple, un cancer de la peau situé sur l’oreille ou le nez sera plus difficile à retirer. Certaines zones sont aussi plus à risque de récidive, notamment pour le cancer de la peau de type baso ou spino cellulaire : nez, et zones périorificielles (bouche, oreilles… )

Points clés :

 

  • Les cancers de la peau sont fréquents (le carcinome basocellulaire est le cancer le plus fréquent de l’espece humaine)
  • La majorité des cancers de la peau sont dus au soleil. La protection du soleil est donc un moyen de limiter son risque de cancer de la peau
  • Il faut consulter devant toute lésion cutanée qui apparait ou se modifie


Questions fréquentes

– Je voudrais faire des séances déUV, que me conseillez-vous ?

Un cancer sur trois dans le monde est un cancer de la peau et le nombre de cancers de la peau est en augmentation depuis 30 ans, à tel point que léOrganisation Mondiale de la Santé a recommandé récemment dééviter les UV artificiels, arguant que é l’utilisation croissante des lits de bronzage associée au désir d’étre bronzé parce que c’est à la mode seraient les principales raisons de cette augmentation rapide du nombre de cancers cutanés é. De plus, deux études récentes ont mis en évidence une augmentation de 25 à 30% du risque de mélanome chez les personnes ayant reéu des UV en cabine !
Ne faites donc pas de séances déUV. Ils ne font que séajouter aux UV naturels que vous recevez déjé.

– J’ai une peau trés claire, les yeux clairs et des cheveux blonds, que me conseillez-vous ?

Le soleil expose au risque de cancers cutanés et de vieillissement précoce de la peau. Les phototypes clairs (peau, yeux et cheveux clairs, présence de téches de rousseur, propension aux coups de soleilé) sont particuliérement sensibles au soleil et doivent faire léobjet déune protection rigoureuse lors de la période estivale (éviter le soleil autant que possible, notamment entre 11h et 16 heures, porter des vétements couvrants et appliquer des crémes solaires sur les zones exposées déindice 30 au minimum toutes les deux heures).

– Quelle est léinfluence du soleil sur la peau ?

Le rayonnement ayant le plus déeffet sur la peau est le rayonnement Ultra-Violet (UV). On distingue trois type déUV dans léordre de leur  » force  » : les UVA, B et C. Les UVC sont arrétés par léatmosphére et nous recevons surtout des UVA et B, méme par temps nuageux (un voile nuageux déaltitude ne bloque que 10% des UV).

Ces UV peuvent avoir des effets positifs sur la peau à faible dose comme par exemple la production de vitamine D (action antirachitique), léaction antidépressive chez certaines personnes ou guérir certaines maladies de la peau.

Mais les UV délivrés par le soleil abément aussi la peau et la font vieillir prématurément. Nous avons des systémes de défense luttant contre ces effets néfastes, mais ils sont débordés par une exposition trop intense ou fréquente. On voit ainsi augmenter les rides et les risques de cancers de la peau.

Il faut donc savoir modérer ses expositions solaires et savoir que la vie courante (travailler, faire des coursesé) dans un pays ensoleillé est déjé considérée comme une forte exposition.

– Faut-il protéger les enfants? Le soleil leur fait synthétiser de la vitamine D qui leur est bénéfique…

La peau des enfants est particuliérement sensible au soleil et la peau des enfants « garde en mémoire » les expositions solaires et les coups de soleils reéus pendant l’enfance.

Il est donc impératif de protéger les enfants du soleil. Certains parents pensent que le soleil est bon pour leur enfant et qu’il fait synthétiser de la vitamine D, nécessaire au développement staturo-pondéral de leur enfant. S’il est vrai que le soleil fait synthétiser de la vitamine D, en revanche : – seuls les UVB, prédominant en milieu de journée, sont responsables de la synthése de vitamine D, et il suffit de 5 a 10 minutes d’ensoleillement en milieu de journée pour synthétiser son stock quotidien de vitamine D
 en fait l’enfant n’a pas besoin du soleil pour assurer ses stocks de vitamine D : l’alimentation et la supplémentation en vitamine D effectuée par les médecins y suffit
Protéger les enfants du soleil : 
Les conseils de protection solaire classiques sont bien évidemment recommandés pour les enfants, mais il est important de renforcer la protection solaire des enfants par rapport aux adultes :

  • Eviter l’exposition directe de la peau des enfants et des bébés au soleil
    Il est important d’éviter autant que possible toute exposition au soleil pour les enfants et pour les bébés. La peau d’un bébé n’a jamais vu le soleil et elle devrait le voir le pus tard possible! La peau de l’enfant est particuliérement fragile au soleil et il convient donc de l’exposer le moins possible, notamment entre 11 et 16h l’été
  • Mettez les à l’ombre !
    Essayez de privilégier les zones ombragées pour laisser jouer les enfants et placez votre bébé à l’ombre.

Il faut savoir que l’ombre d’un mur protége mieux que l’ombre d’un arbre ou d’un parasol.

Il existe dorénavant des tentes constituées de tissu « anti-UV » ayant un indice de protection SPF 50 + et des vétements couvrants anti UV en fibres textiles séchant facilement et s’écartant peu lorsqu’elles sont mouillées. Un T-Shirt classique en coton voit ses mailles s’élargir lorsqu’il est mouillé et protége beaucoup moins du soleil). N’oubliez pas le chapeau à large bord et les lunettes de soleil adaptées aux enfants…

– Que faire en cas de coup de soleil ?
Le coup de soleil est une véritable brélure de la peau par le soleil. Cette brélure est le plus souvent du premier degré (rougeur de la peau) voire du second degré (apparition de bulles par décollement de l’épiderme). On ne devrait idéalement jamais avoir de coup de soleil car la brélure et les mutations génétiques qu’il engendre sur les cellules de la peau sont irrémédiables. Or le cancer de la peau est, entre autres, la résultante d’une série de mutations génétiques sur les cellules de la peau. Il est donc prépondérant d’éviter les situations pouvant mener à un coup de soleil : exposition entre 12 et 16h l’été, absence de protection vestimentaire et d’application de créme solaire d’indice supérieur à 30 une demi- heure avant l’exposition, une demi heure aprés le début de l’exposition, ensuite en moyenne toutes les deux heures et aprés chaque bain. Lorsque les dégéts sont faits et que le coup de soleil est apparu, il faut tout d’abord évaluer sa gravité : touche-t-il un enfant, un adulte fragilisé (malade, fatigué… ) ou une personne agée? concerne-t-il une grande surface corporelle ou simplement une zone limitée (seulement les jambes par exemple)? s’accompagne-t-il d’un gonflement important de la peau, voire de bulles? de fiévre, d’un malaise général? Dans ces conditions, il faut consulter un médecin en urgence afin de traiter le coup de soleil de faéon adéquate.
Si le coup de soleil touche un adulte en bonne santé, qu’il est limité en surface et en intensité (simple rougeur), il faut tout d’abord éviter le soleil jusqu’é amélioration compléte de l’état cutané, et ceci pour au moins deux raisons : tout d’abord, ceci permet à la peau de se réparer sans avoir à affronter à nouveau l’agression solaire, et ceci réduit le risque d’apparition de téches solaires. Ensuite, il faut refroidir la peau au moyen par exemple de linges mouillés. Et il faut appliquer plusieurs fois par jour de la créme hydratante afin d’aider la peau à renouveler ses cellules mortes et à recréer une barriére cutanée. Le mieux est de consulter un médecin car ce dernier évaluera la gravité de votre coup de soleil et vous prescrira le plus souvent en cas de coup de soleil modéré des crémes à base de cortisone permettant d’accélérer la disparition de l’inflammation cutanée.

– Je travaille en plein air? comment me protéger?
La lumiére solaire voyage à 300 000 km/sec. Que vous soyez allongé au soleil ou actif, l’ensoleillement est donc le méme! Je vous recommande de travailler si possible à l’ombre, jamais torse-nu et toujours avec un chapeau+lunettes. Couvrez les zones découvertes (mains, visage… ) avec une creme solaire d’indice supérieur ou égal à 30 avant de travailler et pendant les pauses 

– Quéest ce que le capital soleil exactement ?

Le capital soleil est une notion un peu abstraite qui tente d’imager la quantité de rayons ultra-violets que la peau peut recevoir sans trop de dégéts (vieillissement prématuré, cancer de la peau… ). Cette notion est trés variable d’un individu à l’autre en fonction de son type de peau (peau claire ou mate), de ses habitudes solaires (protection solaire, expositions aux heures les plus chaudes, dans des pays tropicaux… ) et de ses antécédents (coups de soleil ou exposition durant l’enfance, antécédents familiaux ou personnels de cancers de la peau… ). Elle correspond globalement aux capacités de réparation de la peau (réparation de l’ADN des cellules cutanées lors des mutations engendrées par les ultra-violets). On ne peut aujourd’hui quantifier ce capital précisément pour un individu, mais on peut prévenir les patients à peau claire, par exemple, qu’ils ont un capital beaucoup plus faible qu’un patient à peau noire, ou un patient ayant de nombreux grains de beauté, voire un antécédent familial de mélanome (cancer de la peau) que son capital soleil est extrémement faible. Malheureusement, aujourd’hui, on en est réduit le plus souvent à constater aprés coup qu’un patient a considérablement entamé ou dépassé son é capital soleil é car apparaissent sur sa peau des taches brunes ou blanches, voire des précancers ou de véritables cancers de la peau. Et l’on constate souvent cela de plus en plus tot dans la vie!

 

Et pour aller plus loin…

Plaquette synoptique sur le carcinome spinocellulaire

Conférence de consensus sur la prise en charge du carcinome basocellulaire

Résumé sur les risques et la détection des cancers de la peau par l’INCA

Vidéos de l’association canadienne de dermatologie, mesgrainsdebeauté et dermatoinfo :


>>> Suite : Le carcinome baso cellulaire

En savoir plus sur le traitement des cancers de la peau

TRAITEMENT ECZEMA : calmer les démangeaisons et guérir l’eczéma

Traitement de l’eczema

L’eczema est une maladie de peau très fréquente. Pour soigner l’eczema, il faut tout d’abord consulter un médecin afin d’en déterminer l’origine

Soigner l’eczema

Le médecin va faire le point sur le type d’eczema dont vous souffrez afin d’en déterminer le traitement adéquat. Voir causes d’eczema

Les traitements du médecin contre l’eczema

Le traitement de l’eczéma de contact requiert généralement des

Quelques corticoides d’activité faible
Hydracort ®
Quelques corticoides d’activité modérée
Locapred ®
Tridesonit ®

Quelques corticoides d’activité forte
Betneval ®
Diprosone ®
Locatop ®
Locoid ®
Nerisone ®

Quelques corticoides d’activité très forte
Diprolène ®
Dermoval ®

voire des

Quelques antihistaminiques anticholinergiques
Atarax ®
Polaramine ®
Primalan ®

Quelques antihistaminiques non anticholinergiques
Aerius ®
Clarityne ®
Kestin ®
Telfast ®
Tinset ®
Virlix ®
Xyzall ®
Zyrtec ®

le médecin fera souvent des

  • tests cutanés

pour déterminer l’origine de l’allergie en cause dans l’eczema. Il pourra alors proposer des conduites à tenir pour guérir de son eczema

Ces tests cutanés ( » Patch Tests « ) peuvent être effectués à distance de la poussée.

Ils consistent en l’application dans le dos d’étiquettes auto-collantes avec des substances donnant fréquemment des allergies, voire les produits suspects qui ont été manipulés avant l’eczéma.

Ces étiquettes sont laissées en place 48 h et  » lues  » ensuite une ou plusieurs fois. Ils sont positifs si un eczéma apparaît au niveau de la zone d’application d’un ou plusieurs produits.

Guérir de l’eczema de contact

Il convient d’éviter le contact ultérieur avec la substance en cause ou de s’en protéger (port de gants, reclassement professionnel parfois…).

Soigner l’eczema atopique

Voir la fiche consacrée au soin de l’eczema atopique de l’enfant

Soigner l’eczéma nummulaire

L’eczema nummulaire commence le plus souvent sur les jambes puis s’étend sur le dos des mains et des pieds, voire le tronc.

Les tests épicutanés sont le plus souvent négatifs

La cause de l’eczema nummulaire pourrait être bactérienne (présence d’un foyer infectieux dentaire, ORL…) mais ceci n’est pas formellement prouvé.

On utilise donc souvent des antibiotiques en plus des cremes a la cortisone pour guérir l’eczema nummulaire. S’il existe un foyer infectieux dentaire, sinusien… on le traite car ceci permet parfois de guérir l’exema nummulaire

Soigner l’eczéma « microbien »

L’eczéma dit « microbien » est le plus souvent provoqué par des bactéries (notamment staphylocoque doré) et prédomine donc dans les zones de pullulation bactérienne : les plis, les orifices naturels (oreilles, nez, anus…) ou au pourtour de plaies (ulcère de jambe, stomies…).

Cet eczema est souvent suintant et macéré, et la macération aggrave l’exema. Il faut donc lutter contre la macération (assécher les zones atteintes avec des pates a l’eau, des lotions asséchantes…) et utiliser des antibiotiques

Guérir l’eczéma de stase

L’eczéma de stase est une complication de l’insuffisance veineuse (varices) et prédominent donc sur les jambes, sous forme de grandes plaques d’eczema à bord net, le plus souvent sur les trajets variqueux L’eczema de stase se complique souvent d’un eczema de contact, la réalisation de tests épicutanés est donc importante.

Le traitement passe par la lutte contre l’insuffisance veineuse (port d’une contention) et l’éviction des allergenes détectés par les patch tests.


Soigner l’eczéma craquelé (astéatotique)

L’eczéma craquelé (ou eczéma « astéatotique ») est un eczema sec, fréquent chez la personne agee, notamment sur les faces dextension des membres (jambes++) voire les convexités du tronc. Cet eczema survient dans un contexte de xérose (peau sèche) sénile; certains médicaments (cimétidine, hypolipémiants, diurétiques…) pourraient le favoriser.

Le traitement passe par la correction de la xérose (produits de toilette doux, émollients, éviction des vêtements en laine et préférence au coton).

Soigner l’eczema en fonction de la zone atteinte:

Eczema du cuir chevelu et des oreilles :

On recherche et propose l’éviction de produits capillaires et parfums + pour les oreilles, boucles d’oreilles et sonotones

Eczema du visage :

Tout d’abord il faut bien le distinguer de la dermite du visage.

On recherche des allergies aux cosmétiques, cremes, masques, allergènes aéroportés, photoallergènes, allergènes d’origine conjugale… et on procède à leur éviction

eczema des paupières :

On recherche une allergie aux collyres et produits d’entretien des lentilles de contact, au vernis a ongles (lorsqu’on se frotte les yeux), aux cosmétiques (masquara, creme, maquillage…) , aux allergènes aéroportés…

eczema des lèvres (cheilite)

On recherche une allergie au lipstick, cremes, aliments et boissons, tabac, dentifrices, instruments de musique

Eczema du cou

L’ eczema du cou est souvent lie a une allergie aux produits capillaires, aux parfums, au vernis a ongle, au nickel, aux textiles, aux allergènes aéroportés et photoallergènes. Il faut donc procéder à leur éviction

Eczema des mains :

On recherche des allergies professionnelles ou des loisirs, cremes, cosmétiques, vernis à ongles et ongles artificiels,
gants…
L’eczéma des mains peut se presenter sous la forme de disydrose, de pulpite…

Soigner l’eczema sans ordonnance

Les délais de rendez-vous chez les dermatologues s’allongent d’année en année.

Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose et assurez-vous que vous souffrez bien d’eczema

En attendant votre rendez-vous chez le médecin et/ou le dermatologue et en cas de crise d’eczema certaine, dont le diagnostic a été posé par un médecin précédemment, vous pouvez utiliser quelques trucs et produits.

Trucs pour calmer les demangeaisons de l’eczema

Une peau eczemateuse qui gratte peut être soulagée par

  • des bains avec un produit tel que l’amidon ou une huile de bain (par exemple Avene TRIXERA Bain, MUSTELA STELATOPIA Huile de Bain, OILATUM Huile de bain, EUCERIN Huile de bain et douche ATOPICONTROL La roche Posay LIPIKAR Huile lavante… )
  • l’application d’une crème hydratante
  • l’application de talc officinal
Crème contre l’eczema

On trouve sur Internet ou dans sa pharmacie des produits autorisés en accès direct par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament pour soulager les démangeaisons. Il faut être très prudent avant d’utiliser des crèmes, être sur de ne faire qu’une poussée supplémentaire d’eczema déja diagnostiqué par son médecin et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… )

On peut citer parmi ceux-ci : APHILAN DEMANGEAISONS 0,5 %, crème / CALMICORT 0,5%, crème / CORTAPAISYL 0,5 %, crème / CORTISEDERMYL 0,5 %, crème / DERMOFENAC DEMANGEAISONS 0,5 %, crème (Hydrocortisone) :

il s’agit de crèmes à la cortisone, nécessitant des précautions d’usage :

  • Contre indications des cremes a la cortisone :

Allergie à l’un des constituants

Lésions de peau ulcérées, plaies

Acné

Rosacée

Infections de peau, qu’elles soient bactériennes, virales, fongiques et parasitaires.

  • Précautions d’emploi des cremes a la cortisone

Eviter d’appliquer les cremes à la cortisone sur le visage sans avis médical

Ne pas traiter de grandes surfaces avec les cremes a la cortisone

Ne pas appliquer de creme a la cortisone sous un pansement occlusif.

Ne pas appliquer d’autres cremes sur la surface traitée par la creme a la cortisone.

Ne pas augmenter la fréquence des applications par rapport à ce qui a été prescrit par votre médecin.

En cas de persistance des démangeaisons, en cas d’intolérance locale ou de signes d’infection de la peau, il faut arreter d’appliquer la creme et reconsulter

Effets secondaires des cremes a la cortisone
  • L’utilisation prolongée de crèmes à la cortisone peut entraîner une atrophie cutanée, des télangiectasies ( apparition de petits vaisseaux, surtout sur le visage), des vergetures (surtout chez les adolescents), un purpura ecchymotique secondaire à l’atrophie, une fragilité cutanée.
  • Au visage, les cremes à la cortisone peuvent créer une dermite péri-orale, aggraver une rosacée.
  • Retard de cicatrisation des plaies, des escarres, des ulcères de jambe.
  • Des éruptions à type d’acné ou de folliculite pustuleuse, une hypertrichose, des dépigmentations…
  • Des infections secondaires, particulièrement sous pansement occlusif ou dans les plis
  • Des dermatoses allergiques de contact
Médicament contre l’eczema

Il s’agit d’antihistaminiques qu’on trouve sur Internet ou dans sa pharmacie, autorisés en accès direct par l’Agence Nationale de Sécurité des médicaments pour soulager les démangeaisons. Il faut être très prudent avant d’utiliser un médicament et bien demander conseil à son pharmacien pour savoir si l’on peut prendre le médicament dans son cas (risques d’effets secondaires, d’interactions avec d’autres médicaments, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… )

  • CETIRIZINE comprimé / ZYRTECSET 10 mg, comprimé (Cétirizine).

On trouve la cetirizine dans des médicaments remboursés tels que le Zyrtec ®. Cette molécule nécessite des précautions d’emploi :

  • Quelles sont les contre indications de Cetirizine ?
    • Allergie au produit ou à l’un des composants
    • Insuffisance rénale
    • Enfant de moins de 2 ans
  • Conseils d’utilisation de cetirizine
    • Respecter la prescription du médecin
    • Cetirizine expose au risque de somnolence : les conducteurs de véhicules doivent etre avertis des risques de somnolence au volant lors de la prise de Cetirizine
    • Eviter la consommation d’alcool durant le traitement
    • En cas de grossesse, consulter le médecin. Cetirizine est déconseillé en cas d’allaitement

En cas d’aggravation de l’éruption ou d’apparition d’effets secondaires (malaises, somnolence, fatigue, vertiges, maux de tete, nausées, vomissements, palpitations… ), consulter un médecin pour connaitre la conduite à tenir

  • LORATADINE comprimé (Loratadine).

On trouve la loratadine dans des médicaments remboursés tels que la Clarityne ®. Cette molécule nécessite des précautions d’emploi :

  • Quelles sont les contre indications de Loratadine ?
    • Allergie au produit ou à l’un des composants
  • Conseils d’utilisation de loratadine
    • Respecter la prescription du médecin
    • Loratadine n’est pas recommandé en cas de grossesse ou d’allaitement
    • En cas d’aggravation de l’éruption ou d’apparition d’effets secondaires (malaises, somnolence, fatigue, vertiges, maux de tete, nausées, vomissements, palpitations… ), consulter un médecin pour connaitre la conduite à tenir

Traitement naturel de l’eczema

Voir l’article traitements naturels de l’eczema

ECZEMA : solution contre les eczemas (ou exema)

Eczema

Eczema-image générée par IA

L’eczema (ou exema) est une maladie de peau très fréquente le plus souvent caractérisée par des plaques vésiculeuses qui démangent, pouvant survenir sur le corps (jambes, mains, pieds…), le visage, derrière les oreilles… Il nécessite un traitement médical et la prise en charge de sa cause (eczema allergique de contact, dermatite atopique, eczema variqueux…).

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Eczema

Cet article en vidéo :

Symptomes / Formes d’eczemasCauses d’eczemaFormes en fonction de leur localisation /Traitement de l’eczema / Points clés / Questions fréquentes / Et pour aller plus loin

Symptomes

Il n’y a pas un mais des eczémas : l’exema est un syndrome, un signe cutané pouvant avoir plusieurs causes.

Le mot « exéma » vient d’un verbe grec qui veut signifie « sortir en bouillonnant ».

Eczema au début

L’exema est en effet le plus souvent marqué par une eruption rouge et parfois gonflée, qui provoque des démangeaisons de la peau, puis surviennent des vésicules qui se rompent le plus souvent, donnant un aspect suintant puis crouteux. C’est l’exema aigu

Eczema vésiculeux aigu typique du dos de la main
Eczema aigu vésiculeux de la main autour d’une plaie : allergie de contact à un antiseptique ou un pansement appliqué sur la plaie?

Quand l’eczema ne guérit pas

Ensuite, l’exema tend à desquamer, voire à se chroniciser en s’epaississant, c’est la lichenification (on parle d’exema lichenifié). Il est fréquent de voir apparaitre plusieurs plaques, qui évoluent chacune de leur coté. On observe donc souvent plusieurs plaques d’âge différent, et donc d’allure différente (des plaques suintantes, d’autres lichénifiées… )

Formes d’eczema

Nous l’avons vu, il existe différents stades . En voici les signes distinctifs qui permettent de diagnostiquer l’exema à chacun de ses stades évolutifs :

Eczéma aigu

L’eczéma aigu typique est généralement d’apparition soudaine, marqué par des plaques rouges et gonflées (ce gonflement peut d’ailleurs etre tres marqué sur des zones comme les paupières, les bourses ou la verge chez l’homme, les jambes et les chevilles et enfin, les paumes et les plantes), qui démangent, à bords émiettés et mal délimités.

Puis apparaissent de petites vésicules (cloques d’eau) millimétriques, pouvant confluer en bulles (on parle alors d’éczema bulleux).

Eczema bulleux

Ces vésicules suintent souvent : il faut donc savoir quun eczéma typique suinte au début de son évolution, ce qui est souvent source d’inquiétude pour le patient qui croit à une infection.

Eczema suintant du visage

Une surinfection reste cependant possible. Mais l’eczema aigu n’est pas toujours typique : les démangeaisons peuvent prédominer sur les rougeurs ou le gonflement, les vésicules peuvent être absentes…

Eczéma chronique

L’eczéma chronique est un eczéma sec, formé de placards rouges et squameux à bordures mal délimitées, qui habituellement démangent. Il peut se fissurer

Eczema chronique fissuré

 

Eczéma lichénifié

L’eczéma lichénifié est un eczéma chronique qui s’épaissit au fil du temps : les démangeaisons provoquent du grattage, qui lui même provoque un épaississement de la peau appelé lichénification. Il en résulte donc des plaques roses, rouges, voire violacées et gonflées, indurées et sillonnées de stries blanches.

Eczema des mains lichenifié (la peau est épaissie)

En dermatoscopie, la plaque d’eczema chronique ou lichenifié comporte des éléments évocateurs:

  • vaisseaux en points, le plus souvent regroupés en groupes et fond assez rouge
  • squames jaunes
Plaque d’eczema : vaisseaux en points et squames jaunes

Eczéma infecté (impétiginisé)

L’eczema peut sinfecter notamment à cause d’un staphylocoque : le suintement n’est plus clair mais devient jaune et purulent. Ce suintement purulent évolue en séchant sous la forme de croûtes jaunâtres ressemblant à du miel cristallisé (on parle de croutes mélicériques).

Eczema surinfecté du visage

Cette surinfection peut se compliquer de ganglions, voire de fièvre. Toute modification du suintement d’eczema, toute rougeur sensible au pourtour des lésions, toute apparition de ganglion et/ou de fièvre doit amener à consulter rapidement son médecin

Eczéma sec ou craquelé

L’eczéma craquelé et fissuraire est encore appelé eczéma astéatotique ou winter eczema. On l’observe en effet surtout en période hivernale, plus souvent chez les personnes ayant une peau sèche (xérose : personnes âgées notamment) ou une fragilité au froid sec (peaux pigmentées). Les plaques d’eczema sec sont diffuses, mal limitées, surtout sur les zones de friction des membres : mains, coudes, genoux et surtout faces antérieures et externes des jambes (tibias). Sur un fond rouge, la peau est fissurée et apparaît comme un dallage irrégulier de pierres plates. L’examen à l’aide d’une loupe ou d’un dermatoscope permet de constater que les multiples craquelures ou fissures, parfois hémorragiques dans les cas intenses, constituent les jointures de ce pavage.

Un eczéma craquelé peut être associé à une tumeur maligne ou une hémopathie, surtout s’il est atypique : atteinte diffuse ou prédominant au tronc, lésions très inflammatoires et résistant aux dermocorticoïdes.

Il est dans les autres cas le fruit d’une délipidation ou d’irritation cutanée : utilisation abusive de savons ou de gels de toilette détergents, emploi de solutions alcoolisées, séjours prolongés dans ou sous l’eau surtout très chaude, faible degré d’humidité atmosphérique et surchauffe hivernale des logements.

Un eczéma craquelé peut être induit par des applications itératives et prolongées de corticostéroïdes sur une peau saine ou des applications  prolongées de dermocorticoides provoquant un phénomène de rebond ou Syndrome de la Peau Rouge (Red Skin Syndrome).

Dans quelques cas, un facteur interne peut être en cause :

  • isotrétinoïne (eczéma craquelé à disposition nummulaire),
  • cimétidine (action anti-androgénique et sébostatique),
  • hypocholestérolémiants comme les fibrates et surtout les statines (altération de la synthèse des lipides épidermiques ?)
  • hypothyroïdie,
  • infection par le VIH (par le biais d’une xérose cutanée),
  • polyarthrite rhumatoïde et syndrome de Gougerot-Sjögren,
  • carence en acide linoléique (provoquant une xérose cutanée ou une dermatite diffuse eczématiforme qui peut mimer un eczéma craquelé).Le traitement de l’eczéma craquelé fait essentiellement appel aux soins hydratants et de lutte contre la peau sèche.

Les causes d’eczema

Voir les causes de l’exema

Formes d’eczema en fonction de leur localisation :

Il existe des formes particulieres d’eczema en fonction de leur localisation

  • Zones exposées au soleil

Eczema au soleil

Voir eczema au soleil

  • Cuir chevelu et oreilles :

allergie aux produits capillaires et parfums (voir l’article sur l’eczema du cuir chevelu)+ pour les oreilles, boucles d’oreilles et sonotones (voir l’article sur l’eczema des oreilles)

Eczema de l’oreille
Allergie à une boucle d’oreille
  • Visage :

chez l’enfant :

L’eczema du visage de l’enfant est surtout le fait de la dermatite atopique

chez l’adulte :
Eczema suintant du visage
Eczema aigu du visage

allergies aux cosmétiques, cremes, masques, allergènes aéroportés, photoallergènes, allergènes d’origine conjugale…

Voir l’article consacré à l’eczema du visage

paupières :
Eczema sec des paupières
Eczema aigu de la paupiere

voir l’article consacré à l’eczema des paupières

lèvres (cheilite) :

voir l’article consacré aux lèvres sèches et a l’eczema des lèvres

  • Cou

Eczema du cou

Voir l’article consacré à l’eczema du cou

  • Tronc :

Allergie au déodorant sous les aisselles
Allergie au nickel du bouton de jean’s

Voir les articles consacrés à l’eczema du ventre et l’eczema des aisselles

  • Organes génitaux :

Voir les articles consacrés à l’eczema du sexe et l’eczema de l’anus

  • Mains :

Voir l’article à l’eczéma des mains

  • Jambes :

Eczema de jambe

Voir l’article eczema des jambes. Causes : bottes, proteges-tibias, textiles, eczema de stase, eczema astéatosique

  • Eczema des pieds

Cloques qui démangent sur les pieds et les orteils

Voir l’article consacré à l’eczéma des pieds

Points clés :


  • Il n’y a pas un mais des eczemas, ayant chacun des causes différentes
  • La cause la plus fréquente d’eczema est la dermatite allergique de contact, détectée grâce aux tests épicutanés ou patch tests
  • Lorsqu’on découvre une allergie, le point le plus important est l’éviction de l’allergène
  • Certains eczema ne se déclenchent qu’avec le soleil, on parle de photoeczema
  • Le traitement de l’eczema requiert le plus souvent des cremes à base de cortisone


Questions fréquentes

– Mon enfant a de l’exema, qu’en penser ?

Il est probable que votre enfant souffre d’eczema atopique ou eczema constitutionnel. Vous pouvez consulter la page Eczema enfant

– J’ai de l’exema quand je travaille, que faire?

Il est probable que vous présentiez une allergie professionnelle : il faut faire des patch tests aupres d’un dermatologue ou d’un allergologue pour le prouver. Ceux-ci vous orienteront alors chez votre médecin du travail

– J’ai la peau très sèche ce qui me provoque de très fortes démangeaisons. Que faire?

La peau sèche (ou « xérose ») est un problème très fréquent, qui se complique parfois d’eczéma ou d’eczématides, ce qui provoque des plaques rouges qui démangent sur les zones sèches. Il suffit en général de diminuer la sécheresse de la peau pour que les plaques d’eczema ou d’eczematides sen aillent. Dans le cas contraire où l’eczema et les eczematides persistent malgré des soins biens conduits contre la peau sèche, il faut consulter son médecin.
Pour lutter contre la peau sèche, voir la fiche peau seche

Existe-t-il une solution efficace pour soulager, voire éradiquer complètement l’exéma?

L’éradiquer, non. L’exéma est dû à une « hyperréactivité immunitaire », comme l’asthme. Il peut s’atténuer avec le temps (souvent, les enfants vont mieux après leur puberté) et parfois disparaître complètement sans traitement. Mais il n’y a pas de traitement pour le supprimer, puisqu’il s’agit d’une affection d’origine immunitaire et génétique.
Le traitement le plus efficace de l’eczéma est bien sûr les pommades à la cortisone, qui sont souvent mal utilisées. En effet, les patients ont peur de la cortisone et soit refusent d’y recourir, soit l’utilisent quand ils n’en peuvent plus. Or, en réalité, la meilleure utilisation (la moins nocive) est à la fois parcimonieuse (un tout petit peu de crème cortisonique suffit largement pour une large surface, à condition de bien masser) et régulière (1 ou 2 applications par semaine, car l’effet est prolongé). De même pour l’eczéma que pour l’asthme : l’utilisation de dérivés de la cortisone n’a pas besoin d’être massif (en comprimés) s’il est régulier et espacé dans le temps.
La meilleure dose, c’est la dose la plus faible et l’application la plus espacée qui empêche la réapparition des symptômes. Y recourir de manière tardive (quand l’exéma devient intolérable et est surinfecté), c’est courir à l’échec. Un de mes patients comparait son utilisation des crèmes cortisoniques à l’arrosage de ses plantes : « Si je les arrose un tout petit peu, et régulièrement, elles vont bien. Si j’oublie de le faire, elles vont mal et si je leur verse trop d’eau à la fois pour rattraper, ça n’arrange rien. »
Est-ce vrai que l’exema est relié à l’asthme ? Si oui, quel est le lien pratique entre les deux?

Le lien, c’est la personne elle-même et son « terrain allergique », autrement dit : un système immunitaire qui réagit de manière exagérée aux allergènes de l’air ou de l’environnement. Quand ce sont les bronches qui réagissent, cela donne une inflammation respiratoire responsable de l’asthme. Quand c’est la peau, l’inflammation provoque de l’eczéma.
Comment traiter un eczéma qui se déclare quand la ou les jambes enflent (les bas de contention ne font qu’empirer le problème; une allergie au latex des bas?)?

Cet eczéma est dû au gonflement, et non à une allergie. Il est provoqué par la chaleur des jambes et le gonflement des tissus. Il s’accompagne souvent d’une épilation de la zone atteinte. S’il s’agit d’un eczéma variqueux (dû aux varices), la chaleur (chauffage par le sol), la sédentarité, la station debout prolongées aggravent les choses. Et si le gonflement est important, la guérison de l’eczéma peut nécessiter de faire retirer les varices. Si le gonflement concerne les deux jambes en l’absence de varices, il est important de déterminer si la personne qui souffre de ce gonflement ne souffre pas d’une maladie cardiaque ou rénale.

>>> Suite : Soigner l’eczema


Et pour aller plus loin…

Vidéos de allodocteurs et dermatoinfo :

 

EPILATION LASER : l’épilation au laser

Epilation laser

L’épilation laser consiste à détruire définitivement les poils au moyen d’un laser, appareil délivrant un faisceau monochromatique de photons dont la longueur d’onde est absorbée par la mélanine du poil (son pigment noir), l’échauffant et le détruisant. Il s’agit donc d’une technique d’épilation définitive qui ne fonctionne donc que sur les poils noirs ou foncés. Elle expose aussi au risque d’absorption du faisceau laser par les mélanocytes de la peau en cas de peau mate ou bronzée notamment, il ne faut donc pas aller au soleil avant une séance afin de ne jamais faire de séance sur peau bronzée. Les séances ont donc généralement lieu l’hiver en Métropole. L’épilation laser ne peut être effectuée que par un docteur en médecine en France.

Epilation laser

Cet article en vidéo :

Epilation laser dermatologue / Prix epilation laser / risques epilation laser / Points clés / Questions fréquentes / Et pour aller plus loin

L’épilation laser a eu 20 ans en 2016. C’est une technique qui est bien connue des dermatologues. Il faut noter que l’épilation au laser se démocratise et prend une place de plus en plus importante parmi les soins d’épilation.
En effet, la technique d’épilation au laser est moins douloureuse que l’épilation électrique et contrairement à cette dernière, l’épilation au laser permet de traiter de grandes surfaces (torse, dos, jambes… ).

Epilation laser des jambes

Qu’est-ce qu’un laser?

Le mot LASER est l’acronyme de Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation, qu’on peut traduire par amplification lumineuse par émission stimulée de radiations.

Le laser émet un faisceau de photons de meme longueur d’onde.

Comment fonctionne l’épilation laser?

Le faisceau émis par le laser épilation se situe dans le proche infrarouge, entre 700 et 1200 nm. Cette longueur d’onde est absorbée plus particulièrement par la couleur noire ce qui produit un échauffement sélectif de la zone colorée en noir

Ainsi au niveau de la peau, les photons sont absorbées par la mélanine (le pigment des poils et de la peau) et la detruisent en la chauffant. On appelle cela la photothermolyse selective.

Les lasers epilation delivrent des photons ayant une longueur d’onde repondant a ces criteres.

On dispose de plusieurs types de lasers. Le laser Alexandrite (755nm) peut traiter des poils moyennement pigmentés mais pénetre peu profondément.

Le laser Yag (1064nm) pénetre plus profondément, ce qui protège un peu les peaux mates, mais il ne détruit que des poils fortement pigmentés.

Entre ces deux extrêmes, on peut citer le laser diode (810nm) qui est un peu un compromis

Pour les poils difficiles à traiter comme par exemple des poils profonds et fins, il peut être intéressant d’utiliser successivement 2 longueurs d’ondes différentes par exemple un laser Yag (effet profondeur) suivi d’un laser Alexandrite (effet absorption).

Le fonctionnement du laser epilation repose sur la destruction du pigment des poils (la mélanine).

L’épilation au laser est donc efficace surtout sur les poils foncés et les poils en phase de pousse, car ces derniers produisent beaucoup de mélanine.

L’epilation laser detruisant en priorite les poils qui sont en phase de pousse et ceux-ci ne representant qu’en moyenne 15-20% des poils, on considere que seuls environ 15 a 20% des poils sont detruits apres une seance d’epilation laser

Il faut donc realiser plusieurs seances (en moyenne entre 4 et 8 seances) pour espérer epiler toute la zone et il faut espacer les seances de 2 a 4 semaines en moyenne pour obtenir un nouveau contingent de poils en phase de pousse.

De plus, l’épilation au laser doit être utilisée avec prudence sur les peaux pigmentées car elles contiennent beaucoup de mélanine. Il y a alors un risque de destruction de la mélanine de la peau et de création de taches blanches parfois irréversible par le laser épilation

Donc l’idéal pour l’épilation laser est une peau claire avec des poils noirs

L’epilation laser est-elle définitive?

On considère que l’épilation laser est une technique d’ epilation definitive puisque le laser détruit définitivement le poil.

Cependant, au terme d’epilation definitive, on prefere celui d’epilation de longue duree : en effet, il est toujours possible que sous l’influence de facteurs divers (hormonaux notamment), des duvets adjacents aux poils détruits, se mettent a devenir plus epais et fonces. On considere donc que l’epilation laser est definitive mais que le resultat sur la zone de poils est plutot de longue duree : il peut toujours exister une resurgence de poils noirs dans la zone epilee.

Pourquoi l’épilation laser doit-elle etre realisee par un medecin ?

Le maniement du laser en France doit etre effectue par un docteur en medecine, formé pour ce type de geste.

Dermatologue effectuant une épilation laser

Il s’agit en effet d’un acte non dénué de risques qui doit etre realise par un operateur entraine. Il existe effectivement des risques de brulure (voir les effets secondaires de l’epilation laser).

De plus, il est important de ne pas passer a cote d’une pathologie hormonale par exemple, provoquant une pousse des poils et seul un medecin peut realiser ce bilan.

Plus de détails dans l’article epilation laser par un dermatologue

Quel est le prix de l’epilation laser ?

Voir Tarif de l’épilation laser

Risques de l’épilation laser :

Voir risques de l’épilation laser

Dans quels cas est-ce que l’épilation laser ne fonctionne pas?

Les poils blonds ou blancs et les duvets

car ils ne contiennent pas ou peu de mélanine, qui est la cible du laser

Certaines zones du corps

Dans l’article « trop de poils » sont détaillés les deux facteurs majeurs de développement des poils, la génétique et les hormones

Les zones sous dépendance génétique

avant-bras ou les cuisses car ils ont une composante génétique

Les zones soumises à la pousse de nouveaux poils

se regarnissent en poils après l’épilation laser.

Il peut s’agir :

  • de zones dans lesquelles de nouveaux poils apparaissent spontanément (comme par exemple le dos chez l’homme, sur lequel apparaissent de nouveaux poils jusqu’à la cinquantaine)
  • de zones soumises à une stimulation hormonale comme la barbe chez la femme. Si la stimulation hormonale n’est pas traitée, il est possible de voir apparaitre de nouveaux poils apres l’épilation laser. Il s’agit en fait de duvets qui n’ont pas été détruits par le laser épilation et qui sous la stimulation hormonale vont devenir de véritables poils noirs.

Dans ces zones, il est alors souvent utile de réaliser des séances d’épilation laser d’entretien tous les 6 mois – 1 an.

La stimulation paradoxale

On peut observer des phénomènes de « repousse paradoxale » des poils, notamment du duvet après une épilation au laser ou à la lampe à lumière intense pulsée, notamment en périphérie de la zone épilée. Cette repousse paradoxale se verrait plus dans les populations fortement poilues comme celles du pourtour méditerranéen par exemple

C’est le développement de la pilosité après épilation laser.

On parle aussi de stimulation paradoxale quand on développe le duvet d’une zone en voulant traiter quelques poils foncés inesthétiques par exemple au niveau du dos.

D’une façon générale, ces stimulations paradoxales sont souvent situées sur des zones hormono-dépendantes, sur des zones de pilosité mixte, poils terminaux et duvet : les pommettes, la face antérieure du cou, le bas des pattes de cheveux, les mamelons, les seins ou les épaules.

Au total, on estime que le pourcentage de personnes résistant à l’épilation laser est d’environ 5%.

Contre-indications à l’épilation au laser :

Les contre indications principales sont :

  • troubles de coagulation,
  • troubles de la cicatrisation,
  • infection bactérienne (impetigo, acné… ) ou virale (herpes… ) en cours. En cas d’antécédent d’herpes labial (bouton de fièvre) ou d’herpes génital, le médecin peut prescrire un traitement anti herpes à prendre par comprimés ou appliquer en creme quelques jours avant et après la séance de laser
  • diabète déséquilibré,
  • epilation à la cire, pince ou crème dépilatoire dans les 2 semaines qui précèdent (l’épilation laser serait alors moins efficace).
  • décoloration pour la meme raison
  • maquillage permanent (risque de faire virer la couleur des pigments lors de l’impact laser : le rouge vire au noir… / risque de bruler un maquillage noir) . Il vaut mieux éviter les impacts laser dans cette zone
  • trouble hormonal
  • peaux bronzées naturellement ou artificiellement : il est recommandé d’éviter toute exposition solaire 2 à 3 mois avant la séance pour un traitement par laser alexandrite, 1 mois pour un traitement par laser Yag. Il ne faut pas traiter non plus les personnes ayant appliquées un bronzage artificiel ou ayant pris des activateurs de bronzage
  • l’epilation au laser est contre-indiquée chez l’enfant
  • l’épilation par laser est contre-indiquée dans certaines maladies de la peau sensibles aux ultra-violets et à la lumière du soleil, appelées photo-dermatoses (allergie au soleil). L’épilation laser est aussi contre-indiquée en cas de prise de médicaments photosensibilisants.
  • par principe on ne pratique pas l’épilation laser chez la femme enceinte, notamment en raison de l’afflux hormonal qui pourrait contrecarrer l’effet du laser sur les poils. Il n’y a donc à priori pas d’ effet néfaste du laser sur le foetus pendant la grossesse : aucune malformation ou anomalie du foetus ou du bébé n’a été rapportée dans la littérature médicale. Si vous vous découvrez enceinte en cours d’épilation laser, il n’y a donc pas de danger pour le bébé, mais on arretera les séances par principe. Le fait d’arrêter temporairement ne semble pas faire perdre le bénéfice des traitements antérieurs.
  • l’épilation au laser utilise parfois une technique de refroidissement de la zone traitée afin notamment de diminuer la douleur des impacts. Les maladies de peau déclenchées par le froid comme l'<a  » href= »https://www.dermatonet.com/fiche-dermatonet-urticaire.htm » target= »_blank »>urticaire au froid par exemple, constituent donc une contre-indication à l’épilation laser.

A quel âge peut-on commencer l’épilation laser?

voir l’article quel age pour l’épilation définitive?

Combien de séances faut-il prévoir pour être épilé(e)?

Voir l’article combien de séances d’épilation laser

Quel espacement entre les séances de laser?

On essaie de réaliser la séance lors de la repousse des poils (phase anagène) car le poil y est riche en pigment

pour l’épilation du corps

un espacement de 6 semaines à 3 mois

pour l’epilation du visage,

on peut réduire un peu le délai à un mois en moyenne mais il est souvent judicieux d’attendre un peu plus, notamment entre la 2eme et la 3eme séance

Quelles sont les zones dans lesquelles l’épilation laser fonctionne le mieux?

Les zones répondant le mieux sont celles qui sont le plus pourvues en poils noirs:

Comment se passe une séance d’épilation laser ?

Voir l’article l’épilation laser comment ça se passe?

Faut-il un traitement d’entretien après plusieurs séances d’épilation laser?

Après une épilation laser, peuvent persister quelques duvets voire quelques poils fins.

Ces duvets ne sont pas toujours stables et peuvent redevenir de gros poils noirs surtout s’il y a une stimulation hormonale ou une reprise des épilations à la cire, la pince…

Pour les finitions du traitement, il est donc parfois nécessaire de réaliser :

– soit 2 à 4 séances d’épilation électrique à 3 mois d’intervalle sur les petites zones faciles à anesthésier (menton, levre… );

– soit des séances d’épilation laser « d’entretien », 1 à 2 fois par an

Points clés :

  • On parle plus volontiers d’épilation de longue durée que d’épilation définitive car même si le poil est définitivement détruit, d’autres poils peuvent apparaitre
  • L’epilation laser fonctionne mieux sur les poils foncés
  • Il faut compter en moyenne 4 à 8 séances pour obtenir une épilation de la majorité des poils de la zone concernée
  • Le soleil est une contre-indication avant (peau bronzée) et après l’épilation laser (risque de taches)
  • Certains lasers permettent d’épiler les peaux noires


Questions fréquentes

  • Pourquoi ne doit-on pas être bronzé pour se faire épiler au laser ?

Le laser vise et détruit la mélanine des poils. Lorsque la peau est bronzée, elle se charge en mélanine. Du coup, le laser est absorbé par la peau et cela peut engendrer des brulures

– Les esthéticiennes font-elles du laser ?

Le laser est un instrument médical réservé aux médecins. Les esthéticiennes n’ont donc pas le droit de pratiquer du laser

– les peaux noires peuvent elles etre épilées au laser?

Voir épilation laser des peaux noires et mates

  • Quelles sont les précautions à prendre avant la séance d’épilation laser ?
  • Il ne faut pas être bronzé(e)

  • Arrêter toute épilation à la cire, la crème, la pince à épiler dans les 2 à 3 mois qui précèdent l’épilation laser
  • Raser la zone à traiter au laser environ 24 à 48h avant la séance.
  • Si vous avez de l’herpes (herpes génital pour l’épilation du maillot, bouton de fièvre pour l’épilation de la lèvre supérieure), il faut traiter l’éruption au moins deux semaines avant la séance d’épilation laser. Sinon, il convient de reporter la séance.
  • Sur certaines zones sensibles, il est possible d’appliquer une crème anésthésiante environ 1h avant la séance.

– Je suis mineure. Puis je faire du laser ?

Il est tout fait possible de faire du laser lorsqu’on est mineur si l’on a une autorisation parentale. Cependant, le laser epilation est réservé aux personnes qui ont passé l’adolescence, car à cette période, les changements hormonaux peuvent contrecarrer l’effet du laser.

Il est aussi logique, pour une épilation définitive, d’attendre que la pilosité ait fini de se développer et soit stable, soit chez la jeune femme entre 20 à 25 ans.

-Est ce que l’épilation laser peut etre un échec?

10% des patients ne répondent pas au laser et dans certains cas, rares, l’épilation n’est pas définitive. Certaines zones sont plus à risque d’échec : dos chez l’homme, avant bras…

– Dois-je passer par mon généraliste pour me faire épiler au laser par le dermatologue?

L’acte laser étant un acte esthétique non pris en charge par la Sécurité Sociale, il n’est pas nécessaire de respecter le parcours de soins qui permet d’être mieux remboursé

– Pourquoi doit on se raser avant une séance laser ?

Si le poil est rasé, alors la seule cible accessible au laser est la partie du poil à détruire, celle du bulbe. Toute l’énergie est donc concentrée sur la zone à détruire. La séance est plus efficace. De même, le laser ne va pas bruler de poil à l’extérieur de la peau et risquer de chauffer la peau sous le poil par la brulure.

– Puis je m’épiler à la cire alors que je me fais épiler au laser?

L’épilation à la cire n’est pas indiquée pendant un traitement laser (il faut couper ou raser les poils entre les séances). De même, il faut respecter un arret de l’épilation à la cire depuis au moins 1 mois et demi avant la première séance laser.

– Peut on décolorer ses poils avant le laser ?

Si vous craignez de couper ou de raser les poils, par exemple sur la levre supérieure, vous pouvez les décolorer au moins 1 mois avant la première séance laser.

– Peut on épiler la barbe chez l’homme ?

Il est possible chez l’homme d’épiler la barbe au laser, notamment en cas de folliculites de la base du cou.

– Ado et épilation laser

La puberté est une période de modifications hormonales importantes pouvant annuler l’effet de l’épilation laser (repousse sous l’effet des hormones). On préfère donc attendre que l’adolescence soit finie avant d’envisager une épilation laser

– Epilation des sourcils au laser

On peut épiler les sourcils au laser, meme si ce soin est un peu difficile (les sourcils sortent très en biais de la peau et il faut donc etre prudent de ne pas les épiler trop). Les yeux sont protégés par des coquilles en métal et non des lunettes.

– Le laser traverse-t-il la peau ?

Le faisceau laser ne traverse pas la peau et l’effet laser n’existe plus après 1 millimètre traversé dans la peau.

– Peut on se faire épiler au laser durant l’allaitement ?

On peut faire de l’épilation laser pendant l’allaitement; Par principe cependant, on évite juste d’ épiler les aréoles des seins pour éviter tout risque infectieux.

– Les poils roux peuvent être traités au laser ?

La mélanine des poils roux répond généralement moins bien au laser, on pratique donc sur les poils roux, un ou deux impacts de test afin de voir si le laser fonctionne avant de se lancer dans une épilation laser de grandes étendues. NB: le laser va atténuer aussi les taches de rousseur

– Puis-je me faire épiler la lèvre supérieure à 19 ans?

Concernant lâge de réalisation de l’épilation au laser, seul l’enfance est une période de contre-indication. Le médecin déterminera cependant avec vous si vous pouvez réaliser ou non les séances d’épilation à vôtre âge ou s’il convient d’attendre encore un peu. Il vous proposera peut être aussi de réaliser un bilan hormonal s’il juge que votre pilosité peut avoir pour origine un désordre hormonal. En effet, s’il existe un désordre hormonal à l’origine de votre pilosité de la lèvre, il est probable que l’épilation laser soit un échec. Il déterminera aussi les autres contre-indications à l’epilation au laser (prise de certains médicaments, maladies de peau…).
S’il juge que lépilation au laser peut vous apporter un bénéfice, il vous expliquera le déroulement des séances. Sachez d’ores et déjà que l’épilation au laser nécessite de raser la zone à traiter avant les séances, quelle peut être douloureuse et requérir lutilisation de crème anesthésiante, quelle laisse généralement des traces rouges s’estompant en quelques jours et quune seule séance nest pas suffisante pour obtenir un résultat sur lensemble des poils de la zone traitée : il faut compter en général entre 5 et 8 séances espacées de 2 à 4 semaines pour que la majorité des poils soient épilés. Enfin, le médecin vous établira un devis pour lensemble des séances prévues.

– L’epilation laser est-elle douloureuse?

Lors des impacts laser, on ressent une sensation de picotement et de brûlure légère (un peu comme des coups d’élastique). Pour les zones les plus sensibles on peut utiliser une crème anesthésiante avant la séance.

De plus, la plupart des lasers ont des systèmes diminuant la sensation de douleur, par le froid, l’aspiration de la peau

Dans les minutes qui suivent les impacts laser, on a un peu l’impression d’avoir un coup de soleil pendant une ou deux journées (la peau est un peu rouge et gonflée).

– L’epilation laser est-elle vraiment definitive?

A ce terme on prefere celui d’epilation de longue duree car s’il apparait que le poil touche par le laser est detruit, il est toujours possible que d’autres poils non touches (duvet, poils clairs… ) se mettent a devenir fonces (sous le coup d’une stimulation hormonale par exemple).

– Quelles sont les solutions proposées pour l’épilation définitive ?

Plusieurs techniques permettent de detruire le poil de facon durable. Parmi celles-ci, les plus connues et les plus pratiquées aujourd’hui sont le laser et la lumiere pulsee.
Le laser est un faisceau de photons de meme longueur d’onde. Certaines longueurs d’onde sont absorbées par la mélanine (le pigment des poils et de la peau) et la detruisent en la chauffant. On appelle cela la « photothermolyse selective ». Les lasers utilises pour detruire le poil delivrent des photons ayant une longueur d’onde repondant a ces criteres et les lampes à lumière intense pulsée diffusent des photons de differentes longueurs d’onde, dont certains ont ces proprietes.

– Par qui se faire épiler au laser ? Tous les dermatologues la pratiquent-ils ?

L’epilation au laser est un acte médical qui doit être pratiqué par un médecin. Si tous les dermatologues ne la pratiquent pas, de nombreux dermatologues, en tant que spécialistes de la peau et des phanères (ongles, cheveux et poils), pratiquent cette technique.

-Combien coûte une séance d’épilation laser ?

Les tarifs des séances sont fixés librement par les praticiens. Ils sont donc variables d’un cabinet à l’autre et d’une ville à l’autre. Ils sont aussi calculés en fonction de la surface de la zone à traiter et il est donc impossible de donner le prix indicatif d’une séance. Les praticiens réalisent en général des devis estimatifs qu’ils remettent à leurs patients pour que ces derniers puissent

– Faut-il faire des examens avant une épilation laser?

Le médecin décidera de réaliser un bilan hormonal devant un tableau d’hirsutisme (trop de poils) chez une femme, en particulier s’il existe dautres signes en faveur d’une anomalie hormonale (troubles des règles, perte des cheveux, voix rauque, acné… …). Ce bilan (prise de sang et échographie des ovaires) devra être envisagé avant de recourir aux techniques d’épilation, de type epilation laser ou epilation a la lampe à lumière intense pulsée

– Tout le monde peut-il se faire épiler au laser ? Y-a-t-il des recommandations particulières ?

Le laser épilation ayant pour propriété de détruire la mélanine, il est existe donc des cas où l’épilation au laser n’est pas dénuée de risques : les peaux mates et les peaux noires, ou les zones de peau pigmentée ( c’est le cas de la peau du sexe pour l’épilation du maillot par exemple). Dans ces situations, le laser épilation risque de créer des taches claires. Pour la même raison (risque de survenue de taches claires après l’épilation laser), on évite de pratiquer une épilation laser sur une peau bronzée. De plus, on recommande d’éviter toute exposition solaire de la zone traitée par épilation laser pendant au moins deux semaines afin d’éviter la survenue de taches foncées. Enfin, on évite généralement de pratiquer une épilation au laser sur une zone de peau présentant une anomalie, ou un grain de beauté par exemple. La décision de pratiquer l’épilation laser sur ce type de lésion est prise par le médecin.

– L’épilation laser est-elle recommandée ou déconseillée sur certaines parties du corps ?

Les zones pigmentées sont plus à risque que les autres pour les raisons précédemment exposées. Il existe des zones où l’épilation laser donne généralement de meilleurs résultats que d’autres, notamment les aisselles ou les jambes. A l’inverse, il existe des cas de résistance à l’épilation laser : les poils blonds ou blancs et les duvets sont résistants à l’épilation laser, ainsi que certaines zones comme les avant-bras ou les cuisses peuvent être plus difficiles à épiler, et enfin, les zones soumises à la pousse de nouveaux poils se regarnissent en poils après l’épilation laser, il s’agit notamment du dos chez l’homme ou de la barbe chez la femme s’il existe un problème hormonal sous jacent non résolu, qui stimule la repousse des poils.

– Pourquoi faut-il éviter le soleil?

L’épilation au laser est le plus souvent réalisée en hiver car la peau ne doit pas être bronzée ni voir le soleil pendant plusieurs semaines pour éviter les cicatrices. L’épilation au laser nécessite de raser la zone à traiter avant la séance. Afin de diminuer la douleur des impacts du laser, on utilise généralement une technique de refroidissement, voire l’application d’une crème anesthésiante sur la zone à traiter avant la séance.

-Quelle est la différence avec l’épilation à la lumière pulsée ?

L’épilation à la lumière pulsée est réalisée au moyen d’une lampe flash qui dispense de la lumière intense pulsée (en anglais Intense Pulsed Light :IPL). La « lampe flash » nest donc pas à proprement parler un laser. Le principe de destruction du poil par la lampe flash est cependant comparable à celui de l’épilation laser : le fonctionnement de la lumière pulsée repose sur la destruction du pigment des poils (la mélanine). L’épilation à la lampe à lumière intense pulsée est donc elle aussi efficace surtout sur les poils foncés et les poils en phase de pousse, car ces derniers produisent beaucoup de mélanine. L’épilation à la lampe à lumière intense pulsée doit donc elle aussi être utilisée avec prudence sur les peaux pigmentées car elles contiennent beaucoup de mélanine. De même, elle est contre-indiquée sur les peaux bronzées. Les lampes flash ont donc sensiblement les mêmes contre-indications que les lasers.

Cependant, le laser produit une lumière monochromatique plus puissante tandis que les lampes flashes pulsées produisent une lumière blanche filtrée souvent entre 550 et 950 nm, un peu moins puissante et performante.

– Que penser des « épilateurs laser » ou lampes flash en vente sur internet?

Voir l’article sur les « épilateurs laser »

 

Interview du Dr Dupin Capeyron, Talence
Les lasers épilation

Ces lasers permettent le traitement de l’hirsutisme , de l’hypertrichose , des folliculites et bien sûr épilation esthétique.

– Quelle est leur longueur d’onde ?

Alexandrite 755 nm
Diode 800nm
Nd yag Qswitched 1064nm
lampes pulsées filtrées : emission entre 550 et 1000nm

-Quelle est la cible de ce type de laser ?

La cible du laser épilation est la mélanine située dans la tige pilaire et le bulbe du poil.

– Quels sont les effets tissulaires du laser épilation ?

Ils agissent par destruction du poil : ils ont un effet sur le poil en phase anagène (phase de croissance du poil) en raison de la forte production de mélanine par ce dernier.
Conséquences : les poils , au fil des séances, repoussent plus lentement , plus fins , et leur nombre se réduit. La peau retrouve un toucher lisse tout particulièrement visible sur des zones avec poils denses, épais et folliculites à répétition .

-Le laser épilation permet-il de traiter toutes les zones pileuses ?

On peut traiter toutes les zones pileuses avec des résultats plus lents et parfois décevants sur les avant bras et les cuisses . On peut observer une repousse paradoxale chez la femme de type méditeranéen qui présente un duvet long et fin au niveau des joues necessitant des fluences fortes .

– Quels sont les effets secondaires ?

Il existe trois types d’effets secondaires du laser épilation :

  • immédiats : érythème et œdème peri pilaires

  • retardés : éjection des poils « brûlés ».

  • tardifs : hyperchromie et achromie habituellement reversibles .On note une douleur lors du traitement et un érythème (rougeur).

-Combien de séances d’épilation faut-il prévoir ?

la séance s’effectue sur un poil rasé et sur une peau non bronzée. 5 à 7 séances sont nécessaires en moyenne pour obtenir une épilation longue durée voire définitive . Au début elles sont espacées de 4 à 8 semaines selon la localisation puis elles suivent le rythme de la repousse avec un délai croissant entre les séances .

– Quelles sont les contre indications du laser épilation ?

  • l’enfant

  • la peau pigmentée noire et bronzée en raison de la compétition entre la mélanine du poil et celle de l’épiderme

  • les poils blancs et blonds

  • la prise de médicaments photosensibilisants et les maladies photosensibles

  • la présence de nombreux naevus

  • l’urticaire au froid

-Quelles sont les précautions à prendre en cas d’épilation au laser ?

Il est impératif de ne pas s’exposer au soleil les 2 semaines suivant la séance.

– Une remarque ? une conclusion ?

Le duvet reste difficile à traiter
On relève environ 5% de non répondeurs pouvant nécessiter un changement de laser .

En conclusion : le laser épilation est une technique très satisfaisante , un peu douloureuse malgré le refroidissement des lasers, et d’autant plus efficace que le poil est noir et la peau blanche . 

 

Et pour aller plus loin…

Vidéo de dermatoinfo :

Fiche d’information de la Société Française de Dermatologique sur l’épilation au laser

RISQUES DU BOTOX : quels sont les risques du Botox?

Risques du botox ®

Quels sont les risques des injections de botox ®?

Il existe de nombreuses contre-indications aux injections (grossesse, myasthénie, prise d’anticoagulants… ) et il est important de faire le point sur ses antécédents avec le médecin.

La toxine botulique ne devrait pas être utilisée en même temps que d’autres médicaments interférant avec la transmission neuro-musculaire tels que les aminoglycosides, la spectinomycine, la polymyxine, la tétracycline, la lincomycine, la ciclosporine, la D-pénicillamine, la chloroquine et ses dérivés, ainsi qu’avec les relaxants musculaires curarisants.

Les effets secondaires du botox :

On peut observer des diffusion de la toxine botulique au delà de la zone traitée, par exemple au muscle releveur de la paupière, ce qui peut engendrer un ptosis (difficulté à lever la paupière supérieur pour ouvrir complètement l’oeil), généralement réversible en 2 à 6 semaines

Il est possible d’observer des céphalées (maux de tête), des gonflements des paupières, des hématomes

 

LUMIERE PULSEE DES RIDES ET DU VIEILLISSEMENT (rajeunissement des rides)

La lumière pulsée pour les rides

Rides du visage

Photo rajeunissement à la lampe flash : comment ça marche ?

Les taches brunes, la couperose et le vieillissement cutané sont en grande partie aggravés par les expositions solaires (voir la fiche consacrée au soleil).
Les lampes flash dispensent de la lumière intense pulsée (ou Intense Pulsed Light :IPL), d’où leur appellation de « lampes-flash ».
Cette lumière intense pulsée, en réchauffant le derme, a pour effet :

  • d’estomper les taches brunes ou taches solaires
  • d’estomper les petits vaisseaux et rougeurs (couperose… )
  • de stimuler les fibroblastes et la production de nouveau collagène, ce qui permet de rendre la peau plus élastique, plus épaisse et plus lisse (traitement des rides)

Les lampes flash ou lampes à lumiere pulsee ont donc un effet de« photorajeunissement » ou « photoréjuvénation » puisqu’elles estompent les effets du vieillissement naturel et solaire.

Interview du Dr Corinne DUPIN CAPEYRON

20 cours Gambetta 33400 Talence

– Le laser réjuvénation (lampes flash contre les rides)

Il s’agit de la lumière intense pulsée

– Quelle est leur longueur donde ?

Emission entre 550 et 1000nm

– Quels sont les effets tissulaires des lampes flash ?

Ces lasers ont un effet épidermique et dermique :
Laction épidermique permet dobtenir une amélioration très rapide et satisfaisante sur les lésions vasculaires et pigmentaires des peaux photoinsolées ; laction dermique est plus lente .
Lamélioration clinique consistant en un teint plus lumineux et uniforme, est obtenu en quelques jours.

– Quels sont les effets secondaires immediats ?

On note une douleur lors du traitement et un érythème (rougeur).
Les effets retardés sont de fines croutelles sur les lésions pigmentés
Il existe des complications : brulures avec dyschromies poussant à la prudence dans la manipulation du laser et le réglage de son intensité en fonction de la peau à traiter. Ne pas traiter les peaux foncées.

– Une conclusion ?

Il est souvent très intéressant dassocier remodelage avec un laser émettant dans linfra rouge et lumière intense pulsée.
Ce type de laser est utile dans le traitement du vieillissement cutané

Photo rajeunissement avec une lampe flash : les conseils du dermatologue

Dans tous les cas, il convient d’éviter le soleil avant et après les séances, mais aussi de se protéger régulièrement au long cours.

Ces traitements ne sont pas anodins et il convient de bien réfléchir avec son médecin avant de « se lancer »

 

POUX : eliminer les poux (se débarrasser des pous) et les lentes

Poux

Les poux posent un problème récurent notamment chez les enfants scolarisés car ils se transmettent d’un élève à l’autre. Il est parfois difficile de se débarrasser des poux et des lentes dans une fratrie ou une famille d’autant que les poux deviennent résistants aux insecticides du marché. Il semble que l’insecticide exposant moins au risque de résistance soit le malathion et que les traitements asphyxiants (à base de dimeticone et d’huile de coco) soient dénués de ce risque de résistance et tendent à supplanter les insecticides.
Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Poux

Poux de tête : Eviter les poux, SymptomesTraitement des poux / Poux de corps

Les poux sont des parasites hématophages (ils se nourrissent de notre sang…) visibles à l’œ’oeil nu. Les femelles pondent des lentes, visibles elles aussi. Il existe plus de 4000 espèces de poux mais seulement 3 sont exclusivement parasites de l’homme, touchant des parties différentes du corps :

Les poux de tête

Un pou dans des cheveux

Les poux de tête (Pediculus humanus capitis) sont les poux touchant le cuir chevelu : les  » poux de tête  » sont des insectes hématophages (se nourrissant de sang, environ toutes les six heures… ) très fréquents chez les enfants et se transmettent par contact direct, échange de bonnet……

Pou de tete vu au microscope

Eviter les poux

Contrairement à ce que l’on pense, il n’y a pas de « têtes à poux », mais les personnes ayant des cheveux longs en attrapent plus facilement

  • La transmission des poux se fait avant tout par contact direct, même bref, entre une personne infestée et une autre.
  • La transmission indirecte des poux par les bonnets, casques, casquettes, peignes, brosses est possible mais plus rare que par contact.

Afin d’éviter les poux, on recommande donc d’attacher les cheveux et d’éviter les échanges de bonnets, d’écharpes, casquettes, barettes, chouchous, noeuds…

Symptomes des poux

Les poux adultes mesurent environ deux millimètres. Ils sont très mobiles et difficiles à voir

La femelle poux pond durant sa vie, qui dure un mois environ, une centaine de lentes;
On distingue :

  • Les lentes « vivantes » qui sont blanchâtres , gonflées et adhérentes aux cheveux. Ces lentes n’ont pas encore éclos. Les lentes de poux éclosent environ au bout de huit jours, d’où l’utilité de faire des traitements tous les huit jours
Lente de pou, vivante

Les lentes vivantes sont géneralement situées à moins de 1.5cm du cuir chevelu

  • Les lentes « mortes », c’est-à-dire écloses, qui sont grisatres et plus plates

Elles sont généralement situées à plus d’1.5 cm du cuir chevelu

Lentes dans les cheveux

L’infestation par les poux se caractérise par des démangeaisons du cuir chevelu, par l’apparition de boutons dans la nuque et/ou derriere les oreilles et le diagnostic est porté par la mise en évidence de poux ou plus souvent, de lentes dans les cheveux.

Il est fréquent que les poux créent une surinfection du cuir chevelu par staphylocoque (impetigo).

Des boutons dans la nuque chez l’enfant : attention aux poux!!


Eliminer les poux de tête :

Le traitement des poux a pour but de tuer les lentes (traitement anti poux lenticide) et les poux (traitement anti poux pediculicide).

Le traitement anti poux requiert :

  • Une consultation préalable du sujet infesté et des personnes vivant sous son toit pour examen.

Il faut traiter toutes les personnes infestées vivant sous le meme toit

Le traitement de l’’entourage : il faut examiner soigneusement chaque personne de l’entourage et traiter s’il existe des signes d’infestation par les poux (démangeaisons, boutons sur la nuque ou derriere les oreilles… )

Le lavage a 60°C des vêtements, taies d’oreiller, bonnets, casquettes, écharpes, peluches, housse de siège auto… qui ont été en contact avec la tête ou les cheveux de la personne durant les 3 j précédant le traitement
Les textiles non lavables à 60°C doivent être isolés dans un sac plastique pendant 3 jours au moins ou désinfectés avec une poudre insecticide antiparasitaire pour les poux de tête
Il faut déparisiter les brosses, les tondeuses, les rasoirs et les peignes en les faisant tremper dans de l’eau à plus de 65 °C pendant 10 mn au moins
La désinfection des locaux et des animaux de compagnie est inutile.

  • De prévenir l’école que son enfant a des poux. Les parents sont prévenus et tous les sujets en contact doivent être examinés et traités s’ils présentent des signes d’infestation
  • Le traitement du patient et de tous les sujets infestés avec
    • des produits antiparasitaires : il s’agit d’’ insecticides de trois types :
      • Les pyréthrinoides de synthèse (notamment la permethrine) qui reproduisent la structure des pyréthrines naturelles
      • Le malathion, qui est un insecticide organophosphoré.
      • Le lindane qui est un insecticide organochlorés, faiblement lenticide, il est donc moins utilisé. Les insecticides anti poux peuvent engendrer des irritations, du cuir chevelu. On préfère généralement les lotions et crèmes anti-poux, car le produit est mieux appliqué sur tout le cuir chevelu. De plus, elles n’exposent pas aux contre-indications des sprays anti poux (asthme, maladie respiratoire… ), qui doivent de plus être utilisés dans une pièce bien aérée et peuvent accidentellement être projetés dans les yeux. Les shampooings et poudres anti poux sont moins efficaces que les crèmes et lotions.Les poux de tete deviennent de plus en plus résistants aux traitements anti-poux par insecticides et seule le malathion semble etre le dernier inescticide anti poux ayant encore un faible taux de resistance en France métropolitaine.Le malathion comme les autres anti poux doit etre appliqué raie de cheveux par raie de cheveux.
        Ce traitement anti poux ne doit pas être utilisé avant l’âge de deux ans et doit être laissé en place environ 8 à 12 heures sur cheveux secs.
        Un shampoing doux permet d’éliminer le produit et il doit etre suivi d’un peignage méticuleux afin d’éliminer les lentesQuelques traitements locaux :
  • Pyréthrines
  • ou des produits asphyxiants : les poux respirent par leur corps et sont asphyxiés s’ils sont enduits de substances grasses (huile de noix de coco ou monoi), de dérivés de silicone (diméticone, Pouxit ®)…

Ensuite, un traitement régulier tous les 8 j avec peignage fin est nécessaire jusqu’à la disparition complète des poux et des lentes. Le cément qui permet aux lentes d’adhérer aux cheveux est moins efficace si l’on rince à l’eau vinaigrée ou si l’on utilise des produits asphyxiants gras

Le peignage soigneux et répété au peigne à pou est indispensable

Le traitement anti poux ne fonctionne pas

En cas d’’inefficacité du traitement, il faut reconsulter afin que le médecin vérifie si le traitement est bien fait et puisse décider s’’il faut changer de classe d’anti poux, voire utiliser un traitement par voie orale (Ivermectine, Stromectol ®) mais il n’a pas l’AMM en France.

Les causes classiques d’échec du traitement anti poux sont :

1/ Facteurs humains
– Incompréhension du traitement (barrière de langage par exemple)
– Ignorance, négligence ou mauvaise observance
– Coût des produits non remboursés par l’assurance maladie.

2/ Traitement insuffisant
– Forme de traitement inappropriée (les lotions fonctionnent mieux que les shampoings)
– Produit insuffisamment lenticide
– Applications insuffisantes (quantité, durée, fréquence)

3/ Réinfestation : environnement et/ou personne(s) contact non traitée(s)

4/ Acquisition d’une résistance par les poux aux insecticides employés


Video de la Société Francaise de Dermatologie :

Les poux de corps

Ces poux peuvent toucher

 

  • l’’ensemble du corps chez les sujets vivant dans une situation précaire (SDF…). Ils prédominent alors au niveau du tronc et des racines des membres et pondent leurs lentes dans les vêtements, d’’où le risque de transmission lors du port de vêtements usagés.

Le traitement repose sur une douche avec du savon et la désinfestation des vêtements par lavage à 60°C ou pour les textiles non lavables à 60°C , les isoler dans un sac plastique pendant 3 jours au moins ou les désinfecter avec une poudre insecticide antiparasitaire

  • Le pubis : ce sont les  » morpions « , considérés comme une maladie sexuellement transmissible (MST) puisqu’’ils se transmettent classiquement par voie sexuelle.

 

MELANOME MALIN : le mélanome malin

Eviter le mélanome malin

Plan de l’article sur le melanome : Le mélanome / Risques de mélanome / Types de mélanome / Melanome malin / Traitement mélanome /Soins du melanome

Tout d’abord, il faut savoir que l’augmentation du nombre de mélanomes malins a été spectaculaire durant ces 30 dernières années dans les populations blanches.

Ceci s’explique au moins en partie lorsqu’on connaît les facteurs augmentant le risque de mélanome malin:

Attention en cas d’antécédents familiaux

Les antécédents personnels ou familiaux de mélanome malin (un antécédent chez un parent au 1er degré augmente le risque de 2 à 3)

Un antécédent de mélanome malin dans une famille doit amener l’ensemble des membres de la famille à se faire surveiller

Attention en cas de grains de beauté

Le fait d’avoir des grains de beauté, a fortiori sils sont nombreux augmente le risque de melanome malin

Les expositions solaires (et aux UV en général) en particulier dans l’enfance et les antécédents de coup de soleil constituent un facteur de mélanome malin

Autant dire que le risque de melanome malin touche une très grande partie de la population, puisque les habitudes solaires ont été beaucoup plus importantes (vacances ou enfance au soleil, mode du bronzage…) quelles ne létaient auparavant.

IL FAUT DONC CONSULTER DEVANT L’APPARITION DE TOUTE TACHE MARRON OU TOUT BOUTON QUI GROSSIT

Changement de grain de beauté : danger de mélanome!

Les personnes ayant des grains de beauté doivent les montrer et les faire surveiller régulièrement.

Se protéger du soleil

La meilleure prévention consiste à diminuer lexposition aux UV de trois manières, dans lordre d’efficacité :

  • Ne pas aller au soleil entre 11 et 17 h. Effectuez une exposition progressive les premiers jours de soleil. Evitez les expositions longues type  » bain de soleil « . Les UV en cabine ne sont pas recommandés.
  • Porter des protections vestimentaires : T-Shirt à manches longues, chapeau avec bords larges, pantalon…
  • Mettre des crèmes solaires efficaces (minimum indice 20 contre les UVB, et protégeant aussi contre les UVA), toutes les deux heures et après les bains, sur tout le corps.

Il est entendu quil ne faut pas  » vivre dans une cave  » et que le soleil est agréable et utile. Cest son abus et l’absence de respect des règles énoncées ci-dessus qui est mauvais.

En savoir plus sur le traitement des cancers de la peau

PEELING : le peeling du visage (peling, piling)

Peeling

Peeling signifie ‘en train de peler’ en anglais : le peeling consiste à enlever chimiquement, au moyen d’une substance acide appliquée sur la peau puis neutralisée, une couche plus ou moins importante de peau, en particulier sur le visage. Leur gradation varie ainsi des peelings superficiels ne faisant qu’exfolier la partie cornée de la peau et donnant le plus souvent une simple rougeur s’estompant en quelques jours, afin d’en stimuler la régénération profonde (peeling « coup d’éclat », peeling pour l’acné) au peeling profond, nécessitant souvent une prise en charge en clinique tant il atteint profondément la peau.
Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Peeling

Qu’est-ce qu’un peeling? / Peeling superficiel (peeling à l’acide glycoliquepeeling au TCA) / Peeling moyen / Peeling profondPoints clés / Questions fréquentes / Et pour aller plus loin

Le peeling est un soin de référence dans la prise en charge de la beauté du visage. On utilise des acides de fruits pour lisser la peau depuis l’Antiquité et le peeling a été développé de façon scientifique depuis environ 30 ans.

Le peeling (anti rides, cicatrices… ) comment ça marche ?

Le peeling est une technique consistant à appliquer une substance acide sur la peau. Ceci a pour but de léser la peau en superficie (exfoliation). Il existe donc une lésion de la peau apres un peeling, nécessitant des précautions pour éviter les risques de taches sur la peau notamment (conseils pour un peeling anti rides du visage)

Peeling du visage

Cette exfoliation provoquée par le peeling fait partir les cellules superficielles de la peau (où se situent les taches brunes) et stimule les fibroblastes et la production de nouveau collagène (néocollagénogénèse qui apparait en deux à 3 mois), ce qui permet de rendre la peau plus élastique, plus épaisse et plus lisse.

Effets du peeling

La substance chimique appliquée sur la peau va provoquer une destruction limitée et contrôlée de l’épiderme, ou du derme selon le type de peeling choisi. Le peeling permet de lutter contre :

  • les dégâts cutanés liés au soleil : taches brunes, teint brouillé, petites rides (voire rides profondes pour le peeling profond)
  • les pigmentations de la peau telles que le masque de grossesse

  • l’acné et les cicatrices d’acné.

 

Avec quels produits réalise-t-on un peeling?

Les produits employés pour réaliser un peeling sont le plus souvent :

l’acide glycolique (un acide de fruits dérivé de la canne à sucre) et les autres acides de fruits pour les peelings superficiels,

la résorcine pour des peelings moyens,

le phénol pour les peelings profonds.

L’acide Tri Chloro Acétique (TCA) peut quand à lui être utilisé pour l’ensemble des peelings en fonction de son pourcentage de concentration et de son mode d’application.

Les types de peelings

Il existe trois types de peelings en fonction de la nature de l’exfoliant (comment se passe une séance de peeling anti rides du le visage ), de la concentration du produit, du temps d’application, de la quantité appliquée… :

  • Peelings doux ou superficiels :

ils consistent à irriter et exfolier légèrement la couche superficielle de la peau. ce sont les peelings les plus couramment pratiqués en Dermatologie

Après le peeling, la peau est rosée, elle peut desquamer (perdre des cellules mortes) légèrement. On considère qu’ils permettent de reprendre une vie sociale rapidement. On peut donc refaire assez régulièrement un peeling doux sans grands risques.

On peut utiliser pour les peelings superficiel du TCA à faible concentration, des Alpha Hydroxy Acides ou des Beta Hydroxy Acides etc.

  • Peeling superficiel à l’Acide glycolique

Un produit couramment utilisé est l’acide glycolique, un acide de fruits extrait de la canne à sucre, non toxique et non allergisant pour la peau. L’acide glycolique est le chef de file des acides de fruit (AHA). C’est un acide faible (il est peu caustique), mais il peut pénétrer profondément de par sa petite taille et son hydrophilie. Il a un effet kératorégulateur en diminuant la cohésion des cornéocytes.

Préparation du peeling aux AHA (acide glycolique)

On prépare la peau à recevoir le peeling, cette étape est essentielle pour

  • détecter une intolérance voire une exceptionnelle allergie aux AHA,
  • potentialiser les effets du peeling en abaissant le pH de la peau
  • favoriser une pénétration plus facile et homogène du peeling dans la peau,
  • accélérer le processus de cicatrisation par stimulation du turnover cellulaire

Cette préparation est à débuter 1 mois avant le peeling et elle doit être recommencée entre chaque peeling.

Le dermatologue prescit le plus souvent un nettoyant acide, une crème à la vitamine C le matin, une crème aux AHA le soir et une crème protectrices des UV.

Déroulement du peeling aux AHA

Le dermatologue protège les zones à risque avec de la vaseline les zones à risques puis applique un prepeel à base d’AHA pour nettoyer, dégraisser et acidifier la peau.

Le dermatologue applique l’acide glycolique au moyen d’une compresse, d’un pinceau, d’un coton… sur la peau du visage en commençant par le front puis les joues, le nez, la lèvre supérieure et le menton. Il laisse agir l’acide glycolique 2 et 5 minutes tout en surveillant l’apparition d’un aspect rosé qu’il neutralise au moyen d’un produit alcalin bicarbonaté (et non par de l’eau). Ensuite il rince à l’eau thermale, puis applique une crème apaisante..

Plusieurs séances de peeling à l’acide glycolique sont nécessaires (entre trois et dix en moyenne), espacées d’une à 4 semaines, en association avec des applications le soir sur le visage d’une crème à l’acide glycolique.

Suites du peeling aux AHA

La peau est ensuite desquamative pendant une semaine et rosée. Tant que le rosissement perdure, il est impératif de se protéger du soleil pendant au moins 15 jours pour éviter les taches solaires

  • Peeling superficiel AU TCA

L’autre produit régulièrement utilisé pour le peeling superficiel est le TCA (Acide Tri Chloro Acétique), un dérivé de l’acide du vinaigre, provoquant un blanchiment de l’épiderme par coagulation des protéines, concentré entre 10 et 25%. C’est un acide fort, avec un fort pouvoir caustique, qui agit en coagulant les protéines (nécrose des cellules épidermiques). L’intensité de son effet ne dépend pas, comme pour les AHA, de son temps de pose mais de la concentration utilisée et de la quantité de produit déposé (nombre de couches). Il ne se neutralise pas mais s’auto neutralise au contact du sérum des vaisseaux épidermiques. Sa profondeur d’efficacité est évaluée selon le givrage obtenu :

– D°0 : pas de givrage, peau brillante = peeling superficiel léger (atteinte couche cornée) ;

– D°1 : givrage floconneux (irrégulier) sur érythème léger = peeling intraépidermique ;

– D°2 : givrage rose blanc = peeling superficiel moyen (toute épaisseur épiderme) ;

– D°3 : givrage blanc uniforme = peeling moyen profond (atteinte épiderme, derme papillaire, affleure derme réticulaire) ;

– D°4 : blanc grisâtre = atteinte derme réticulaire.

Préparation du peeling TCA

On prépare la peau à recevoir le peeling, cette étape est essentielle pour

  • détecter une intolérance voire une exceptionnelle allergie,
  • potentialiser les effets du peeling en abaissant le pH de la peau
  • favoriser une pénétration plus facile et homogène du peeling dans la peau,
  • accélérer le processus de cicatrisation par stimulation du turnover cellulaire

Cette préparation est à débuter 1 mois avant le peeling et elle doit être recommencée entre chaque peeling.

Le dermatologue prescrit le plus une crème aux AHA ou au rétinol le soir et une crème protectrices des UV d’indice de protection IP50 parfois associée à une crème antipigmentante contenant un inhibiteur de la tyrosinase en cas de peau mate, le tout 1 mois avant le peeling.

Déroulement du peeling au TCA

On ne peut pas préanesthésier la peau au moyen d’une creme de type Emla® car elle provoque une vasoconstriction qui ralentit l’auto-neutralisation du TCA. Le dermatologue protège les yeux du patient et dégraisse la peau avec le prepeel, voire de l’ether ou de l’acétone… Le TCA est appliqué au moyen d’une compresse, d’un coton, d’un coton-tige… sans frotter. Le dermatologue dépose des couches de TCA successivement (dans le même ordre : en commençant par le front puis les joues, le nez, la lèvre supérieure et le menton), en attendant 2 à 3 minutes entre chaque couche, jusqu’au givrage souhaité, puis il applique des compresses humides pour stopper l’action du TCA et enfin il applique une crème spécifique postpeeling à garder au moins 8 heures.

Le TCA provoque une sensation de cuisson voire de brûlure car les protéines superficielles sont coagulées par le produit.

Le dermatologue peut choisir de répéter les séances (3 à 4 fois en moyenne) tous les 15 jours.

Suites du peeling au TCA

La peau est ensuite gonflée quelques heures, puis brunatre et desquamative pendant une semaine et rosée. Tant que le rosissement perdure, il est impératif de se protéger du soleil pour éviter les taches solaires

Il faut appliquer une crème réparatrice plusieurs fois par jour, des compresses d’eau thermale, et un écran solaire 50 pendant 3 mois minimum

Il ne faut pas arracher les squames.

Quels sont les effets microscopiques des peelings superficiels?

L’effet est mixte, à la fois sur

Epiderme :
  • accélération du renouvellement cellulaire
  • augmentation de l’épaisseur de l’épiderme
  • élimination des dépôts de pigments (taches brunes…)
  • augmentation de la quantité d’acide hyaluronique épidermique
Derme superficiel :
  • restauration des ondulations naturelles de la membrane basale située entre le derme et l’épiderme
  • augmentation de l’épaisseur du derme
  • réorganisation des fibres collagènes et augmentation de l’expression des glycosaminoglycanes

 

Effets macroscopiques des peelings superficiels

Le peeling doux donne un « coup d’éclat » au teint, affinent le grain de peau et permettent d’estomper les tâches brunes ou tâches solaires.

Le peeling améliore en effet les problèmes épidermiques et pigmentaires superficiels :

  • diminution de la rugosité de la peau, des fines ridules, des pores dilatés
  • diminution de la séborrhée (peau grasse) et de l’ acné
  • diminution des troubles pigmentaires  : taches de rousseur, taches brunes, masque de grossesse superficiel épidermique, teint terne…

Indications des peelings superficiels

Le peeling superficiel peut etre utilisé pour prévenir et traiter le vieillissement de la peau (rides, teint terne tabagique, taches brunes… ), la peau tabagique, l’acné et les pore dilatés… Pour l’acné et les pores dilatés, s’il y a eu un traitement par isotretinoine (Contracne®, Curacne®, Procuta®,Roaccutane®), ce dernier doit avoir été arreté depuis un 6 mois à 1 an

Il peut aussi être utilisé pour les cicatrices superficielles, diminuer la partie superficielle épidermique du masque de grossesse et la kératose pilaire.

Quelles précautions prendre avant un peeling superficiel?

Il faut :

  • éviter les traitements locaux agressifs,
  • eviter de faire un gommage quelques jours avant,
  • ne pas se raser juste avant,
  • ne pas s’exposer au soleil avant (ni après)

 

Les contre-indications du peeling superficiel sont notamment :

  • l’herpes évolutif :  on peut prévoir un traitement oral préventif si antécédent d’herpès fréquent
  • la grossesse

  • traitement par isotretinoine récent (Contracne®, Curacne®, Procuta®,Roaccutane®) : ce dernier doit avoir été arreté depuis un 6 mois à 1 an

  • les maladies de peau evolutives (psoriasis,eczema… ) et infection bactérienne

  • un phototype élevé, une photoprotection insuffisante, une attente de résultats irréalistes etc.

 

Les effets secondaires du peeling superficiel sont notamment :

  • une poussée d’herpes
  • une réactivation de l’acné

  • une rougeur persistante

  • une hyperpigmentation post inflammatoire (taches brunes), notamment chez les phototypes foncés

  • épidermolyse ponctuelle lors d’un peeling aux AHA (par pénétration excessive du produit provoquant l’ apparition d’un blanchiment ou une rougeur intense lors du peeling, suivi de croûtelles

-cicatrice (rare),

-eczéma de contact à la crème réparatrice.

  • Les peelings moyens

Ils sont un peu plus profonds puisqu’ils atteignent les couches situées sous la couche cornée de l’épiderme.

Le peeling moyen a pour but d’estomper des taches solaires ou au masque de grossesse résistant aux peelings superficiels, l’acné ou les petites rides. Ils ont un effet lissant sur la peau.

On utilise généralement pour le peeling moyen de l’acide trichloroacétique (TCA) dilué de 30% à 50%

Comment se passe un peeling moyen?

Le dermatologue commence par dégraisser la peau avec de l’ether ou de l’acétone.

Le dermatologue applique le produit ( TCA) au moyen d’une compresse, d’un coton, voire d’un coton-tige, ce qui provoque une sensation de chaleur et de cuisson sur la peau pour le patient.

On observe alors un givrage de la peau (blanchiment de la peau).

Le dermatologue peut alors appliquer le TCA lors de nouveaux passages pour déterminer la profondeur du peeling. Outre le nombre d’applications, le dermatologue peut déterminer la profondeur du peeling au moyen de :

  • la concentration du TCA : de 30 à 50%, déterminant son agressivité
  • le dermatologue peut appuyer et frotter lors de l’application du produit

De même, le dermatologue devra tenir compte des aspects anatomiques pour déterminer la profondeur de son traitement, tels que :

  • le type de peau : il insistera moins sur une peau fine et sèche qu’une peau grasse et épaisse
  • la zone : il évitera les paupières et insistera plus sur des zones moins fragiles telles que le front.

Après avoir appliqué le TCA, souvent en plusieurs passages, le dermatologue applique des compresses humides pour soulager la sensation de cuisson et stopper l’action du TCA

Après le peeling, la peau est rosée et gonflée (le gonflement disparait eh habituellement). La peau brunit alors (apparition de fines croutes brunatres) et desquame pendant environ une semaine. On applique généralement des pommades cicatrisantes et un antiseptique doux sur la peau. L’aspect rosé de la peau sous jacente peut cependant mettre plusieurs mois pour disparaitre. Tant que la peau est rosée, il faut éviter impérativement de l’exposer même modérément au soleil car elle risque alors de faire des taches. On compare souvent les peelings moyens à un coup de soleil important.

EFFETS SECONDAIREs des peelings moyens :

  • une poussée d’herpes
  • une réactivation de l’acné

  • une rougeur persistante

  • une infection de la zone traitée par des bactéries

  • une hyperpigmentation post inflammatoire (taches brunes), notamment chez les phototypes foncés

  • cicatrices en creux, cicatrices blanches

 

  • les peelings forts ou profonds

Ils constituent une véritable brûlure à l’acide et sont réservés aux cicatrices ou rides profondes. Le peeling profond est comparable à une brûlure de la peau qui va emporter une partie de la peau, avec pour conséquence d’estomper les cicatrices, les rides et de lisser la peau.

Le produit utilisé est généralement le phénol (acide phénique), un dérivé du benzène, qui appliqué sur la peau, provoque brulûre et un givrage aigu (blanchiment de la peau par coagulation et destruction de l’épiderme).

Le peeling profond est réalisé sous surveillance cardiovasculaire (le phénol est toxique pour le cœur), et le plus souvent sous anesthésie locale ou générale tellement il est douloureux.

Les suites du peeling profond sont celles d’une brulure profonde, marquées par un gonflement important de la peau, qui va suinter et saigner. La peau va ensuite crouter. Les soins par pommades et pansements cicatrisants sont faits par une infirmière pendant environ deux semaines.

Les croûtes s’éliminent généralement en 1 à deux semaines sous pansements. Il est possible d’observer des rougeurs pendant plusieurs mois. Tant que la peau est rosée, il faut éviter impérativement de l’exposer même modérément au soleil car elle risque alors de faire des taches.

Effets secondaires des peelings PROFONDs :

 

  • une poussée d’herpes
  • une réactivation de l’acné

  • une rougeur persistante

  • une infection de la zone traitée par des bactéries

  • une hyperpigmentation post inflammatoire (taches brunes), notamment chez les phototypes foncés

  • cicatrices en creux, cicatrices blanches

 

Points clés :


  • Le peeling est une technique consistant à appliquer une substance sur la peau afin de l’exfolier et d’aider sa régénération
  • Selon la profondeur du peeling, les suites sont plus ou moins difficiles et longues, allant du rosissement et de la desquamation pour le peeling superficiel, jusqu’au gonflement, aux plaies et aux pansements pour le peeling profond
  • Dans tous les cas il ne faut pas s’exposer au soleil avant ou apres un peeling


Questions fréquentes

– Je dois effectuer un peeling superficiel mais j’ai eu de l’herpes labial, que me conseillez-vous ?

L’herpes labial peut diffuser sur l’ensemble du visage apres un peeling. Une poussée d’herpes est une contre indication au peeling, alors qu’en cas d’antécédent le medecin prescrit un antiviral avant et pendant la cicatrisation du peeling

Et pour aller plus loin…


Exemple de peeling superficiel a l’acide glycolique :

Cet article en vidéo :

Interview du Dr Jean Pierre VIDAL-MICHEL, dermatologue, Marseille

1/ Quest-ce q’un peeling ?

Dr Jean-Pierre VIDAL-MICHEL :

Le mot “PEELING” dérive de langlais to Peel : peler. Effectuer un PEELING cest donc réaliser lablation des différentes couches de la peau, de la plus superficielle ou couche cornée de lépiderme ( on parle de peeling superficiel) aux couches profondes de la jonction épiderme-derme (cest le peeling Moyen) pour atteindre les couches moyennes du derme ( cest alors le peeling profond)Cette action peut être obtenue par des moyens physiques notamment le froid (cryothérapie), par le laser (CO2 et Erbium) mais de nos jours le mot PEELING est réservé à lusage unique de substances chimiques : cest le PEELING CHIMIQUELétendue des produits utilisés permet de traiter un grand nombres de disgrâces de la peau du visage, des mains et plus accessoirement du cou.

2/ Comment un peeling fonctionne til ?
Selon la nature, l’affinité, la concentration et le PH des produits utilisés , ceux –ci vont descendre plus ou moins profondément dans lépiderme et le derme pour entraîner une dénaturation , une coagulation des protéines cellulaires , du ciment interstitiel, de la substance fondamentale et des fibres conjonctives . Au passage vaisseaux et terminaisons nerveuses peuvent être coagulés si le peeling est profond. La reconstruction se fera sans dommages à partir du conjonctif profond et des annexes ( sudorales et sébacées) si le derme superficiel et lépiderme ont été détruits. Au-delà du derme moyen cette réparation ne se fera plus et le peeling laisserait une peau cicatricielle identique à celle dune brûlure accidentelle. Cette « brûlure chimique domestiquée » que constitue le peeling va donc agir en deux temps : un premier temps exfoliatoire qui emporte les cellules cornées, les disgrâces et tumeurs superficielles ( lentigo, surcharge pigmentaire, verrues séborrhéiques, kératoses) pour lépiderme, petites ridules correspondant à des fractures de la jonction dermo-épidermique si le peeling est plus profond, voire les rides conjonctives pour le peeling profond. Dans un second temps le choc chimique va entraîner une synthèse cellulaire intense à partir des cellules des couches basales de lépiderme lors du peeling superficiel, des fibroblastes dans le peeling profond. De jeunes fibres de collagène et délastine, ainsi que de lacide hyaluronique vont venir remplir, hydrater et retendre le derme. Lamincissement de lépiderme va laisser entrevoir la vascularisation cutanée augmentée par néo-synthèse de vaisseaux. Le teint redevient clair, la peau nette et tendue, le rajeunissement peut aller du simple coup déclat à leffacement quasi complet des rides selon la profondeur du peeling.

3/ Il y a donc trois types de peelings. Quels sont les plus utilisés et dans quelles applications principalement ?

Oui, les peelings superficiels, légers, très utilisés, les peelings moyens et le peeling profond, presque essentiellement le phénol domestiqué, revenu en force pour sa sécurité et ses résultats exceptionnels depuis les travaux de Yoram Fintsi.

Dans les peelings superficiels je mettrai à part les acides de fruit (acide glycolique, lactique etc..) qui sont utilisés le plus souvent par les esthéticiennes ou en auto-médication lorsquils sont peu concentrés et bien tamponnés. Pour le médecin, qui les utilise à des concentrations plus fortes leur indication principale est lacné, les taches très superficielles (mélasma) ou pour un coup déclat. A forte concentration et à PH très bas ils sont dun maniement plus délicat car leur pénétration est variable et parfois imprévisible.

Une place particulière doit être donnée à lacide trichloracétique , le TCA, qui est le peeling le plus utilisé à lheure actuelle dans les concentrations entre 15 et 20%.Cest un produit stable et peu coûteux. Il est soluble dans leau et peut facilement être mélangé à de la glycérine , du propylène glycol ou encore à des excipients divers comme les saponines qui permettent une pénétration homogène. Différents « kits » comme par exemple, la formule à 15% commercialisée sous le nom dEasy Peel ®, ou encore le Blue Peel ® dObagi ,sont vendus dans le commerce offrant une sécurité dutilisation et efficacité appréciables. Son utilisation est aisée et ses indications multiples. LEasy Peel ® sutilise souvent de façon répétée, à la concentration de 15%, entre 1 à 2 semaines dintervalle, pour obtenir un effet de sommation sans effet secondaire désagréable : une simple rougeur et une desquamation à peine visible autour du 3ème jour. On obtient ainsi des résultats sur les pigmentations superficielles, les dyskératoses , la peau grise,terne, sèche et rugueuse, qui deviendra plus douce au toucher, rose au regard .

Plus appuyé entre 20 et 30% le TCA devient peeling moyen, ses effets secondaires sont plus brutaux , la brûlure plus intense, la peau devient marron dans la semaine qui suit, la desquamation est plus importante , le risque de rebond pigmentaire plus grand. Il est utile à ces concentrations quand il accompagne un peeling profond sur des zones localisées en peri-buccal, peri-orbitaire ou encore sur les joues. Je ne pense pas personnellement quil soit plus efficace à ces concentrations quune série dEasy-Peel ® à 15%. Au-delà de 30% je le déconseille car la pénétration du TCA est alors aléatoire et le risque cicatriciel plus important, même domestiqué il entraîne un aspect un rien dépigmenté et porcelainé de la peau très inesthétique. Le phénol domestiqué est bien plus sûr pour un résultat encore supérieur.

Pour rester dans le chapitre des peelings superficiels et moyens il existe plusieurs produits associant acide kojique , acide salicylique,vitamine c, hydroquinone,résorcine et autres destinés plus spécialement à la dépigmentation des chloasma. Le mélanocyte est une cellule qui se révèle résistante quand on veut sen prendre à elle et fragile quand on voudrait lépargner. En un mot les pigmentations sont complexes , rebelles, superficielles et/ou profondes, multifactorielles ,hormonales, post-inflammatoires, solaires, et il faudra sarmer de patiente et savoir rester « soft ».

Pour le traitement des rides et des cicatrices seul le peeling profond me parait indiqué . Il faut rejeter les anciennes formules peu stables ou trop dépigmentantes pour choisir lEXOPEEL ®, formule mise au point par Y. Fintsi. Il est nécessaire dans un premier temps pour les cicatrices, le plus souvent dacné ou de varicelle , den apprécier la profondeur, la souplesse, le degré deffacement à la tension, la pigmentation. Ce qui permettra de mettre en place une stratégie qui fera appel aux injections de comblement, au relèvement au punch ou à laiguille avant de les attaquer par un phénol souvent complété par une abrasion au papier verre dans le même temps opératoire ou à 24heure. Les rides liées au vieillissement et surtout à lhéliodermie, que ce soit le plissé des joues, les rides peri-orbitaires ou encore le code-barre de la lèvre supérieures disparaîtront avec toutes les disgraces superficielles que sont les lentigo et les kératoses. Même certaines rides musculaires comme celles du front vont satténuer voire disparaître par un effet tenseur du peeling qui saccentue au fil des premiers mois. Leffet définitif sappréciant entre le 3ème et 6ème mois.

Bien sûr ce peeling nécessite une solide formation et une bonne connaissance de ses applications. Les suites se simplifient avec lexpérience mais il faudra rester en communication téléphonique avec son patient chaque jour durant la semaine suivant lacte. Leffet secondaire le plus gênant à étant la rougeur qui peut durer plus dun mois et de petits troubles pigmentaires qui suniformisent avec le temps. Le résultat à terme est souvent exceptionnel.

4/ Comment procède ton lors d’un peeling ?

La technique est simple et toujours la même : il sagit dappliquer régulièrement un produit chimique sur la peau qui va entraîner sa fonte plus ou moins profonde et sa régénération avec la formation dun collagène et de fibres élastiques jeunes, actives et nombreuses. Cest ce collagène qui viendra remplir les rides. Selon le produit la peau va peler plus ou moins vite, de façon plus ou, moins importante. Les peelings superficiels permettent de mener une vie normale car la desquamation est à peine visible, le patient sort du cabinet le visage blanc-rosé un peu frippé si la concentration excède 20%, une crème post-peel adaptée et un écran solaire suffiront. Il faut savoir que le nombre de passage, lappui plus ou moins fort du coton, son imprégnation plus ou moins importante, conditionnent aussi la pénétration du produit. Les peelings profonds, pour leur part, nécessitent pour le patient de rester à la maison durant 10 jours environ car au masque de sparadrap posé en sortie dun Exopeel, succède la pose dun masque de poudre antiseptique et cicatrisant quil faudra conserver 6 à 7 jours !

5/ Ces peelings sont-ils douloureux, que peut-on faire à son cabinet ?
La plupart des peelings peuvent être réalisés au cabinet sous anesthésie verbale avec un simple éventail. Lanesthésie locale à la lidocaïne est utile dès que lon attaque les peelings moyens et le phénol peri-buccal ou peri-orbitaire. Les points classiques sus et sous- orbitaires, canthus externes et mentonniers suffisent la plupart du temps, parfois une infiltration danesthésique dilué au niveau des joues peut-être utile. Bien-sûr, en raison des troubles du rythme engendrés parfois par le phénol appliqué trop rapidement sur toute la surface du visage ,il est indispensable de disposer dun scope et dun oxymètre mais appliqué lentement et sur de petites surfaces le phénol ne présente aucun risque toxique.

Je nutilise pas de crème anesthésique car elle crée une hyperhydratation qui modifie la pénétration du peeling. De même je ne prépare plus la peau aussi intensément que je le faisais il y a quelques années , je me contente dessayer de mettre les mélanocytes au repos avec diverses crèmes ou préparation.

6/ Combien de fois peut-on répéter les peelings ?

Le protocole de lEASY PEEL ® prévoit 4 séances consécutives à une semaine dintervalle, les AHA, le TCA peuvent ainsi être répétés aussi souvent que nécessaire. Plus le peeling est lourd, bien sûr, moins le patient sera enclin à le répéter. Je nai pas de recul suffisant sur lEXOPEEL ® mais je suis convaincu que le résultat doit se maintenir de nombreuses années. Une durée de 7 ans voire plus me parait réaliste à condition bien sûr de ne pas abuser du soleil et du tabac.

7/ Quels conseils donner à une personne souhaitant bénéficier de cette technique ? Quelles contre-indications ? Quels conseils donner avant, après un peeling ?

Quel autre conseil que de lui dire de sadresser à son dermatologue.

Je pense que tout dermatologue sintéressant à lesthétique est susceptible de pratiquer ces actes à son cabinet à lexception de lExopeel de tout le visage qui est un acte plus lourd nécessitant une structure adaptée. Il pourra, au mieux, lui conseiller le bon peeling en fonction de sa peau. Pour chaque produit il existe bien sûr des contre-indications mais elles sont relatives pour la plupart. Comme toujours il est conseillé déviter de traiter lors de la grossesse,tout patient présentant des troubles de la cicatrisation ou une maladie de système etc etc En commun et pour l’essentiel, retenons que toute affection infectieuse et en premier chef l’herpès en poussée, contre-indique un peeling, il faudra donc, prendre la précaution de mettre sous anti-viral toute personne présentant de fréquentes poussées d’herpès. Les phototypes foncés , les asiatiques , les métis et les noirs ont de gros risques de faire des troubles pigmentaires, enfin un Exopeel ® de tout le visage est contre-indiqué en cas de trouble du rythme cardiaque, de diabète ou dinsuffisance rénale. Bien sûr l’exposition solaire avant comme après un peeling doit être évitée. L’usage dune crème écran 50+ sera donc recommandée durant 1 mois pour un peeling léger, six mois pour un peeling profond.

Pour conclure, je préconise personnellement pour tout médecin désirant se mettre aux peelings davoir recours aux produits du commerce de préférence aux formulations . Les laboratoires ou distributeurs comme Néo-strata ,Mene &amp; Moy, Skintech, la Centrale du peeling, et jen oublie commercialisent des produits stables, de pénétration homogène, sans confusion possible sur les concentrations. De même je tiens à rappeler quil existe de nombreuses formations de valeur données par le CNME du docteur C. Gadreau, lAFME du dr J.L Morel ou encore le docteur P. Desprez (Skintech) ou le dr J.L Vigneron, notre confrère dermatologue à Saint Paul de Vence. Personnellement cest très volontiers que jaccueillerai tout confrère désireux de se former et que je répondrai à vos questions.

NB : Pour un peeling, il faut compter 100 € pour une séance d’Easy Peel ® ou équivalent à 4000€ pour un EXOPEEL ® tous frais de clinique compris. Voici un exemple de peeling avec Exopeel ® : avant le peeling et 6 mois après

Avant peeling profond
6 mois après le peeling profond

COUPEROSE, ROSACEE : la couperose et la rosacée (acne rosacée)

Couperose et rosacée

Rosacée

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Qu’est-ce que la couperose ou rosacée ?


La rosacée (souvent appelée à tort « acné rosacée« , alors qu’il faut bien distinguer la rosacée de l’acné) est une maladie de la peau fréquente, responsable de rougeurs du visage, notamment chez les peaux claires.
On distingue deux termes faisant en fait partie de la meme maladie, la rosacée :

  • La couperose est un état de rougeur permanente des zones convexes du visage (nez, joues, front, menton… ), avec parfois de petits vaisseaux visibles à l’oeil nu.
Joues rouges dans la rosacée
  • La rosacée est l’ensemble des manifestations (boutons, plaques, rougeurs des yeux, rougeurs du visage… ) qui accompagnent la couperose

La rosacée touche préférentiellement les adultes d’age moyen : la rosacée survient fréquemment après l’âge de 30 ans, avec un pic à 50 ans, mais elle peut apparaître à tout âge. Sa prévalence (pourcentage de cas dans la population) varie de 1 à 20 % selon les séries mais elle semble être plus proche des 5%. Elle prédomine un peut plus chez les femmes et touche surtout les sujets à peau claire, les Celtes et les sujets originaires d’Europe du Nord, mais les sujets à phototype foncé sont aussi atteints.

De nombreuses comorbidités ont été décrites associées à la rosacée : des facteurs de risque cardiovasculaires, des maladies gastro-intestinales, notamment des MICI, des maladies neurologiques, auto-immunes ou psychiatriques ainsi que des cancers cutanés ou viscéraux, et des migraines chez les femmes

Pourquoi a-t-on de la couperose et de la rosacée ?

La couperose et la rosacée sont dues à deux facteurs principaux :

  • Le terrain : la rosacée touche plus particulièrement les personnes à la peau et aux yeux clairs. Le fait davoir un parent atteint de rosacée augmente le risque d’en avoir soi-même : des antécédents familiaux sont retrouvés dans 30 à 40 % des cas. Une plus grande sévérité a été constatée chez les jeunes jumeaux homozygotes que chez les jumeaux hétérozygotes. Les patients atteints auraient un système de refroidissement facial déficient. Ainsi, ils seraient incapables de diminuer leur dilatation des vaisseaux de la face lorsquils sont soumis à un facteur réchauffant (bain chaud,boisson chaude, alcool, atmosphère confinée…). Doù les épisodes de rougeur lors de ces expositions. On note aussi une tendance à la migraine.
  • L’exposition solaire, ainsi, la rosacée touche les zones convexes du visage, les plus exposées : front, joue, nez, menton mais pas le pourtour de la bouche ni la partie située sous le menton.L’exposition chronique au froid serait aussi un facteur aggravant.
Rougeurs sur les joues

La couperose – rosacée nest pas un signe d’alcoolisme et survient aussi chez des sujets ne consommant pas d’alcool. Il est vrai cependant que les personnes ayant un terrain de couperose – rosacée rougissent lors de la consommation dalcool. Il est possible donc que la consommation régulière dalcool aggrave une rosacée préexistante (à force de se dilater régulièrement, les vaisseaux finissent par rester constamment dilatés)

Il faut se méfier des crèmes à la cortisone (hydrocortisone… ) appliquées au long cours sur le visage en automédication car elles provoquent une certaine forme de rosacée (voir rosacée stéroidienne).

Comment reconnaitre la couperose et la rosacée ?

La rosacée débute le plus souvent par des épisodes de rougeur du visage (flushes ou bouffées vasomotrices), déclenchées notamment par la chaleur. Ces flushes peuvent entraîner une crainte de la chaleur et des « chauds-froids » (passer d’une atmosphère froide à une atmosphère chaude). Ces rougeurs du visage concernent plus volontiers le nez, les joues, voire le front et le menton.

Erythrocouperose

Ensuite, les rougeurs du visage deviennent constantes, c’est la couperose à proprement parler

Couperose donnant des plaques des joues

Gravité de la rosacée

Il existe 4 stades de la rosacée, incluant la couperose proprement dite :

  • Le stade 1 est marqué par des poussées de rougeurs du visage lors de lexposition aux facteurs déclenchant (boisson chaude, atmosphère confinée, alcool…). Il faut noter que lon peut court-circuiter cette poussée gênante en suçant un glaçon.
  • Stade 2 : La rougeur du visage est constante, associée le plus souvent à des petits vaisseaux appelés télangiectasies, cest l’érythro couperose
Erythro couperose
  • Stade 3 : apparition de boutons du visage, cest la rosacée à proprement parler. Ces boutons peuvent etre uniformément rouges (papules) ou comporter une « tete blanche » au centre (pustules)
Rosacée papulopustuleuse
  • Stade 4 : Ce stade de la rosacée ne concerne en général que les hommes. Il s’agit d’un gonflement constant de certaines zones du visage (ex : la  » trogne du buveur « , dont le nez epaissi et rouge s’appelle rhinophyma)

Il faut noter que plus d’un patient sur deux présente des signes ophtalmologiques (sécheresse des yeux, rougeur du bord libre de la paupiere (blépharite), démangeaisons, inflammations…). Parmi les lésions oculaires de la rosacée, peut citer les conjonctivites, les chalazions et d’autres causes d’oeil rouge. Voir le traitement de la rosacée oculaire

Autres formes de rosacée

D’autres formes moins typiques de couperose et de rosacée peuvent être observées :

  • Stade 4 d’emblée :

certains hommes peuvent avoir d’emblée un gonflement constant d’une zone du visage (ex: rhinophyma (nez rouge et gonflé)) sans être passé par les stades de rougeurs du visage et de boutons du visage

  • Rosacée granulomateuse :

La rosacée granulomateuse touche préférentiellement la femme. Cette forme de rosacée est caractérisée par la présence de boutons jaunes-rouges pouvant avoir des reflets brunatres, et ayant pour caractéristique de rester jaunes lorsqu’on appuie dessus avec un instrument transparent.

 

  • Rosacée fulminans

La rosacée fulminante, encore appelée « pyoderma facial » survient préférentiellement chez les femmes jeunes ayant lapeau grasse.
Il s’agit de boutons du visage très importants et purulents, apparaissant de façon explosive sur le nez, les joues, le menton… Le traitement de la rosacée fulminans associe généralement de l’isotrétinoine (Contracne®, Curacne®,Procuta®, Roaccutane®) et de la cortisone

 

  • Rosacée stéroïdienne ou rosacée à la cortisone

L’application itérative de crème à la cortisone sur le visage peut entrainer une rosacée dans les zones ou la creme a été appliquée, même sans couperose préexistante. L’usage prolongé de creme à la cortisone sur le visage est donc fortement déconseillée.

Une nouvelle classification clinique de la rosacée

Depuis 2016, des experts de la rosacée issus de la plupart des continents (Amérique du Nord et du Sud, Europe, Afrique et Asie) ont redéfini la classification en 4 stades de la rosacée, selon des critères cliniques (les symptomes) afin d’y adapter le traitement, ce qui est plus facile qu’avec les 4 stades + les formes atypiques et regroupe tous les symptomes ; on classe les symptomes en 3 catégories :

  • Signes typiques de la maladie : rougeur du visage persistante au niveau du nez, des joues; rhinophyma. L’un ou l’autre de ces deux signes diagnostique la rosacée
  • Signes majeurs : bouffées vasomotrices ; papules et pustules rouges ; télangiectasies (petits vaisseaux) ; rosacee oculaire. Il faut 2 de ces signes pour diagnostiquer la rosacée.
  • Signes mineurs : peau irritable et sensible (sensations de brûlures, sensations de tiraillements) ; gonflement ; sensations de sécheresse de la peau du visage.

 

Points clés :

  • La rosacée est caractérisée par des rougeurs du visage, notamment les joues et le nez
  • La rosacée n’est pas due a l’alcool, meme si elle est aggravée par l’alcool
  • La rosacée est souvent accompagnée de peau irritable ou sensible
  • La protection solaire est prépondérante
  • Il faut consulter devant toute rosacée

Questions fréquentes


– On m’a diagnostiqué une rosacée, mais j’ai aussi d’autres manifestations (peau qui ne supporte plus rien, sécheresses… )
La rosacée s’accompagne souvent de deux autres pathologies du visage, formant ce qu’on appelle des dermites mixtes du visage:
– la peau sensible ou irritable
– La dermite seborrheique
Dans toutes ces pathologies il est important d’apporter des soins d’hygiène doux au visage en utilisant des produits de toilette doux, spécifiques des peaux à rougeurs. Quant à l’eau, mieux vaut la préférer froide ou tiède, mais je vous déconseille l’eau chaude, trop irritante
L’important aussi est de vous protéger du soleil car il aggrave la rosacée.



Pour en savoir plus :

Videos : interview d’un specialiste de la rosacee et dermatoinfo

Cet article en vidéo :

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Interview du Pr Pr Jean-Luc SCHMUTZ

Service de Dermato-Vénéréologie
Hôpital Fournier – 36 quai de la Bataille
54035 NANCY Cédex
Tél. 03.83.85.24.66 – Fax. 03.83.85.24.12
E-mail : jl.schmutz@chu-nancy.fr

Les causes de la rosacee sont nombreuses et semblent encore mal elucidees. Si la predisposition chez les personnes a phototype clair, le role vasculaire et l’action de Demodex folliculorum ne semblent pas faire de
doute, qu’en est-il du role du de l’exposition solaire dans la genese et l’aggravation de la rosacee?Quelles sont les grandes avancées thérapeutiques de ces dernières années et les perspectives d’avenir ?

Pr Jean-Luc Schmutz :


En effet la physiopathologie de la rosacée nest pas, aujourdhui, totalement élucidée. Certains la considèrent comme une maladie primitivement vasculaire. En fait, il existe certainement plusieurs facteurs qui se conjuguent pour que la maladie puisse sexprimer. Parmi ces facteurs le soleil et les UV ont certainement une place prépondérante. En premier lieu on constate que la rosacée atteint préférentiellement les sujets originaires des pays nordiques à peau et yeux clairs. Par ailleurs, la maladie se localise préférentiellement au niveau des zones photo-exposées : nez, joues, front, partie glabre du cuir chevelu chez les hommes chauves.

En deuxième lieu, sur le plan histologique on constate essentiellement une perte de lintégrité du tissu collagène et une dégénérescence du tissu élastique. Ces effets sont secondaires à lexposition aux UV. Latteinte du derme suggère que les UVA jouent un rôle majeur.

Les UV à travers le processus délastose solaire induit par les espèces réactives de loxygène peuvent produire des altérations des vaisseaux et du collagène périvasculaire ainsi quune élastose actinique. Toutes ces constatations sont retrouvées sur le plan histologique en matière de rosacée.

Quelles sont les consequences qui découlent de la meilleure comprehension du role des UV dans la rosacee ?

Pr Jean-Luc Schmutz :

Les UV jouent un rôle important dans la genèse de la rosacée comme nous venons de le voir. Des règles de photoprotection sont indispensables si lon veut éviter le déclenchement de la maladie ou lapparition des poussées. Les UV jouent un rôle important chez les personnes à peau claire en sachant quil existe certainement, de plus, des facteurs génétiques prédisposant.

Les études épidémiologiques montrent que la prévalence la plus élevée est de lordre de 10 % en Suède. En conséquence lutilisation de photoprotecteurs est indispensable pour éviter les dommages solaires qui peuvent aggraver ou induire les symptômes de la rosacée.

Tous les écrans solaires sont indiqués et plus particulièrement les écrans solaires de type chimique, inorganique (oxyde de zinc ou dioxyde de titane).

Certains laboratoires proposent dutiliser en cas de rosacée une association à base de métronidazole et dun écran solaire. Enfin, les antioxydants présentent peut-être une voie davenir. Des essais sont en cours avec la forme réduite de nicotinamide adénine dinucléotide (NADH) qui a des propriétés physiologiques antioxydantes remarquables. Agissant directement comme antioxydant, elle agit comme protecteur cellulaire et membranaire contre latteinte des radicaux libres.
>>> Suite : traitement de la couperose et traitement de la rosacée

TRAITEMENT VITILIGO : le traitement du vitiligo

Traitement du vitiligo

On contrôle mal encore l’évolution du vitiligo (l’apparition de nouvelles plaques), mais on peut repigmenter une grande partie des lésions de vitiligo.

En effet, si les mélanocytes sont détruits par la maladie, des cellules souches persistent dans les follicules pileux

Le visage est une région répondant bien au traitement et qui repigmente généralement bien, alors qu’au contraire les mains et les pieds résistent souvent au traitement.
Le traitement du vitiligo nécessite de la patience car il faut souvent 6 mois à 2 ans pour avoir des résultats satisfaisants.
Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Eviter les traumatismes

Voir l’article conseils en cas de vitiligo

Crème contre le vitiligo

Certains vitiligo s’étendent moins et peuvent même repigmenter lors des applications sur leur pourtour de crèmes à la cortisone ou de tacrolimus (sous prescription médicale hors AMM) qui peut contrairement aux crèmes à la cortisone être utilisé sur le visage et le cou, au rythme de 2 fois par jour jusqu’à obtention d’une repigmentation (il faut au moins 6 mois). Ensuite, une application deux fois par semaine peut limiter le risque de récidive

On peut aussi utiliser des crèmes à la vitamine D (hors AMM), type Daivonex

UV et lumières LASER

On peut tenter de faire repigmenter le vitiligo en le stimulant avec des UV ou le soleil en plus de la crème à la cortisone.

Un traitement par UV repigmente environ 60% des personnes atteintes de vitiligo.

Ce traitement sera arrêté en cas d’inefficacité en moyenne après 3-4 mois d’essai.

Le soleil

pourra être utilisé sous stricte surveillance médicale.

Les « UV en cabine » ou Photothérapie :

On irradie la peau en cabine deux à trois fois par semaine par des rayons UVB, (qu’on préfère désormais aux UVA (PUVAthérapie, car elle est donnée en association avec des psoralènes).

Il faut éviter d’en faire pendant de nombreuses années car on sait que les UV jouent un rôle important dans le déclenchement des cancers de la peau. On estime qu’il ne faut pas dépasser en moyenne 30 séances par an et 150 à 200 séances pour une vie. Il est donc important de bien suivre les prescriptions de son médecin et de linformer si lon a déjà eu des UV ou un mélanome qui contre-indique les UV. Il faut aussi lui dire si l’on a déjà eu un autre cancer de la peau, une maladie liée au soleil, des grains de beauté, des médicaments car ils peuvent provoquer des éruptions avec les UV et tout autre antécédent. Il faut bien protéger ses yeux avec les lunettes fournies et les hommes doivent garder leur slip.

Si votre médecin vous a prescrit un médicament à prendre 2 h avant les séances ( psoralène), il faut porter des lunettes noires foncées couvrant les cotés des yeux et se protéger du soleil pendant les 8 h après sa prise.

Enfin, une étude trouve que les UV à domicile seraient aussi efficaces que les UVB à spectre étroit, réalisés chez le dermatologue 3 fois par semaine.

Laser contre le vitiligo

Certains lasers (dont l’excimer ou le laser Helium-Neon) peuvent avoir une efficacité dans le vitiligo, notamment du visage et remplacer les UV.

Les lasers fractionnés peuvent avoir un intérêt dans le vitiligo non-segmentaire stable, pour lequel les traitements conventionnels sont parfois inefficaces, notamment le laser CO2 ablatif surtout s’il est associé à de la cortisone en crème voire des UV

Une étude pilote semble en faveur de l’efficacité du laser picoseconde Sapphire titanium 311nm (Lee, JAMA dermatol 2017)

On peut aussi utiliser des cremes au tacrolimus, en association du laser notamment.

Enfin, il est possible d’utiliser des lampes à la place des UV

Pour les vitiligos quasi-généralisés, il est possible de dépigmenter la peau normale par traitement laser dépigmentant.

Maquillage

Le maquillage permet souvent de masquer les plaques de vitiligo

On peut aussi y appliquer de l’auto bronzant

Greffe de mélanocytes

On peut tenter de greffer des mélanocytes depuis une zone saine. Ceci est surtout indiqué pour les vitiligo de petite taille, non soumis aux micro-traumatismes, stable (n’ayant pas évolué depuis au moins un an), bien délimité et bien blanc. Le vitiligo touchant un seul côté du corps est généralement une bonne indication de ce traitement, en particulier au niveau du visage.

Une petite zone de peau non touchée par le vitiligo est prélevée sous anesthésie locale et les mélanocytes sont mis en suspension. Puis on abrase les plaques de vitiligo et la suspension y est appliquée. La repigmentation est progressive, maximale après 3 à 6 mois.

Cette technique semble apporter des résultats durables (au moins 72 mois), en améliorant la pigmentation du vitiligo

Microaiguilles

Il s’agit d’une technique consistant à passer un rouleau avec des centaines de micro-aiguilles chirurgicales en acier inoxydable sur la peau sèche, qui perforent les couches les plus superficielles de la peau sans la blesser.

Les micro-aiguilles du rouleau à usage médical mesurent 1 mm, 1,5 mm, 2 mm et 2,5 mm en fonction du modèle.

C’est un traitement sûr, sans risque de cicatrices ou de pigmentation, indiqué principalement pour la cellulite, les cicatrices, les vergetures et le rajeunissement facial.

Il peut même être utilisé sans grand risque cicatriciel sur les peaux mates selon une revue de la littérature parue en février 2016

Les microtrous formés à travers la peau stimulent la synthèse de nouvelles fibres de collagène, se ferment de nouveau une heure après la séance environ, mais, pendant cette période, ils peuvent aussi faire pénétrer plus profondément des produits appliqués après la séance

Une étude a montré une efficacité en faisant pénétrer un dermocorticoide, la trimacinolone, par microaiguilles dans les plaques de vitiligo, associée aux UVB à spectre étroit chez 60 patients (JAAD 2017).

En conclusion, consensus sur le traitement du vitiligo

En 2016, l’European Dermatology Forum et le Vitiligo Japanese Task Force ont réuni leurs experts pour aboutir à un consensus de traitement : ils recommandent d’associer en première intention

  • les UV (A ou plutot B TL01) à un autre traitement :
  • pour l’European Dermatology Forum : dermocorticoïdes +/- laser excimer ou tacrolimus en crème. Pour le Vitiligo Japanese Task Force dermocorticoïdes ou une creme à base de vitamine D.

 

L’avenir du traitement du vitiligo?

On peut citer de nombreuses pistes thérapeutiques issues de la meilleure compréhension des mécanismes du vitiligo :

TRAITEMENT POUR EFFACER LES VERGETURES : se débarrasser des vergetures

Traitements pour atténuer les vergetures

Les vergetures sont dues à une rupture des fibres collagènes et élastiques à cause d’un étirement trop rapide et trop brutal de la peau

L’idéal est d’éviter les vergetures lorsque cela est possible car ce sont des cicatrices et en ce sens, il est difficile voire impossible de les faire disparaître complètement (guérir les vergetures en les effaçant).

Sur quelles vergetures le traitement fonctionne le mieux?

La couleur des vergetures est le plus souvent violacée au début de leur évolution, puis rouge rosée, puis blanc nacré (à ce stade, les vergetures sont plus difficile à traiter)

Ainsi, les vergetures rouges répondent mieux au traitement que les vergetures blanches

Principe du traitement

Le principe du traitement des vergetures est toujours le même : il consiste à exfolier la peau en superficie pour

  • lisser la peau
  • créer une nouvelle synthèse de collagène dans les profondeurs de la peau.

On dispose de deux types de traitements des vergetures.

1/ Traitements « légers » des vergetures

Le médecin peut vous prescrire hors AMM et en dehors de la grossesse

1.1/ Vitamine A acide : Trétinoine…

à appliquer durant l’hiver. Elle aura pour but d’irriter la peau et d’en homogénéiser la texture après quelques semaines d’application.

Ces produits sont irritants.

Mettez-en très peu lors des applications (ceci ne diminue pas leur efficacité) et espacez les applications en cas dirritation. Ils nécessitent une contraception chez les femmes

La trétinoine a plus d’efficacité sur les vergetures récentes

1.2/ Que penser des autres crèmes contre les vergetures?

Voir l’article consacré aux crèmes contre les vergetures

1.3/ Microneedling au rouleau

Le micro needling est une technique employée au cabinet du dermatologue, consistant à passer sur les vergetures un rouleau avec des micro aiguilles

En savoir plus sur le Roller micro aiguilles

1.4/ Plasma riche en plaquettes

Le plasma riche en plaquettes ou PRP est utilisé depuis quelques années en orthopédie, pour soigner les tendinites, l’arthose, les épines calcanéennes…

Il fait l’objet d’études en dermatologie, notamment dans le traitement des vergetures

Le Plasma Riche en Plaquettes a des propriétés régénératrices, cicatrisantes et permet d’augmenter la synthèse ou la régénération des fibres élastiques de la peau, du collagène

Le PRP est préparé exclusivement à partir du propre sang du patient ; il est dit autologue, ce qui évite les risques de rejet ou de transmission de maladies infectieuses :

  1. le médecin réalise une simple prise de sang.
  2. Il sépare le plasma du reste du sang par une centrifugeuse
  3. Puis il procède à la récupération du PRP au moyen d’une seringue
  4. Il injecte le PRP sous les vergetures

Les contre indications sont notamment :

  • maladie du sang (thrombocytopénie)
  • maladie auto-immune
  • prise d’antiagrégant (aspirine), de béta-carotène, de certains antibiotiques ou antidépresseurs.
  • grossesse et allaitement

Le PRP semble plus efficace que la tretinoine dans une étude

2/ Traitements plus « lourds » des vergetures

2.1/ Peelings

Les peelings à l’acide glycolique ou à l’acide trichloroacétique augmentent la synthèse de collagène. Il faut souvent plusieurs peelings (en moyenne 6 pour obtenir un effet sur les vergetures rouges et blanches

voir la fiche consacrée au peeling

2.2/ Microdermabrasion

on projette sur les vergetures de fins cristaux d’aluminium (un peu comme pour un ravalement de mur) en général sous anesthésie locale par crème anesthésiante, afin d’abraser la zone de la vergeture

Attention, le terme de microdermabrasion est souvent emplyé par l’industrie cosmetique pour des kits de micro-peeling à utiliser à domicile.

2.3/ Laser contre les vergetures

Voir l’article Laser contre les vergetures

2.4/ Abdominoplastie

Il s’agit d’une technique chirurgicale consistant à « retendre » la peau de l’abdomen en enlevant un bout de peau

LE SOLEIL SUR LA PEAU : quels sont les effets du soleil sur la peau?

Le soleil et la peau

Peau abimée par le soleil

Que sont les « rayons du soleil » ?

Le soleil est une énorme (on pourrait mettre 1 million de Terres dedans) usine thermonucléaire qui émet des rayons.

Certains rayons sont visibles, c’’est la lumière.

D’’autres sont invisibles : les Ultra-violets et les Infra-rouges.

Quelle est l’’influence du soleil sur la peau ?

Le rayonnement ayant le plus d’’effet sur la peau est le rayonnement Ultra-Violet (UV).

On distingue trois type d’’UV dans l’’ordre croissant de leur  » force » : les UVA, B et C. Les UVC sont arrêtés par l’’atmosphère et nous recevons surtout des UVA et B, même par temps nuageux (un voile nuageux d’’altitude ne bloque que 10% des UV).

Effets positifs du soleil sur la peau

Les UV peuvent avoir des effets positifs sur la peau à faible dose comme par exemple

la production de vitamine D (action antirachitique),

il suffit de prendre un café en terrasse pendant quelques minutes avant bras nus en période estivale pour avoir synthétisé son stock quotidien de vitamine D ! Le reste des expositions est superflu et produit des dommages dans les cellules de la peau, engendrant cancers de la peau, vieillissement prématuré, taches solaires…

l’’action antidépressive chez certaines personnes

Cet effet semble être plus lié à la lumière visible qu’aux UV

guérir certaines maladies de la peau (psoriasis… ).

Là encore il suffit de très peu d’UV (quelques minutes d’exposition qutotidienne à 17h en été suffisent pour avoir un effet bénéfique sur certaines maladies de peau en quelques jours ou semaines)

Effets négatifs des UV émis par le soleil sur la peau

Mais les UV délivrés par le soleil abîment aussi la peau et la font vieillir prématurément.

Les UV pénètrent dans les cellules de notre peau et y créent des dégâts (mutations génétiques sur l’ADN notamment)

Nous avons des systèmes de défense luttant contre ces effets néfastes, mais ils sont débordés par une exposition trop intense ou fréquente.

On voit ainsi augmenter les rides et les risques de cancers de la peau

Le soleil augmente considérablement le risque de

cancer de la peau (carcinome basocellulaire, carcinome épidermoide, mélanome… ),

d’apparition de taches solaires,

de rougeurs du visage, couperose

et il accélère le vieillissement cutané

Il faut donc savoir modérer ses expositions solaires et savoir que la vie courante (travailler, faire des courses…) dans un pays ensoleillé est déjà considérée comme une forte exposition.

Il ne faut en effet jamais oublier que la lumière voyage à 300 000 kms/seconde : le fait de bouger, faire du vélo, des courses… ne nous protège donc pas du tout même si la sensation de chaleur n’est pas présente

En savoir plus sur la protection solaire

Diaporama en PDF sur les effets du Soleil sur la peau

>>> Suite : Comment se protéger du soleil?

Grain de beauté / Naevus / Controler les grains de beaute / Enlever un grain de beauté / Mauvais grain de beauté
Le soleil et la peau / Crème solaire / Protéger les enfants du soleil / Risques des crèmes solaires ?
Taches brunes / Traitement taches brunes / laser taches

En savoir plus sur le traitement des cancers de la peau

BOTOX : le Botox ®, composition, risques, comment ça marche?

Le Botox ®

Botox est le nom commercial d’un produit d’injection des rides contenant de la toxine botulique, une toxine sécrétée par Clostridium Botulinum, la bactérie responsable du botulisme (toxi-infection alimentaire généralement contractée lors de la consommation de conserves et responsable de paralysies musculaires), afin de paralyser les muscles responsables de rides d’expression notamment sur le haut du visage et pour lutter contre la transpiration excessive des aisselles notamment. Il existe de nombreux autres produits contenant de la toxine botulique mais on parle généralement de botox, qui est passé dans le langage courant, même lorsqu’on utilise un de ces produits.

Botox

Une toxine bactérienne paralysant un muscle…

La bactérie Clostridium botulinum produit huit toxines sérologiquement distinctes qui sont dénommées A, B, C1, C2, D, E, F et G.

Actuellement, seule la toxine botulique purifiée de type A est commercialisée sous les noms Botox®, Dysport®, Azzalure ®, Vistabel ®… ; ces produits sont différents par leur puissance notamment. Nous n’aborderons ici par commodité que le Botox

Après injection dans un muscle, la toxine est captée dans la terminaison nerveuse du muscle, empêchant la libération de l’acétylcholine et provoquant une paralysie du muscle.

Ensuite, la fonction musculaire se rétablit lorsque de nouvelles jonctions neuro-musculaires se développent spontanément.

Ainsi la paralysie n’est pas durable : elle s’installe en 1 à 14 jours et dure 3 à 6 mois.

Par conséquent, on ne peut juger de l’efficacité du Botox qu’ au plus tôt 2 semaines après l’injection et le traitement doit être répété chaque 3 à 6 mois.

La toxine botulique ( botox ® ) est donc à proprement parler une « toxine », utilisée médicalement

Il existe donc des contre-indications et des risques liés à l’utilisation du botox ® (voir risques du botox ®)
La toxine botulique ( botox ® ) est utilisée en injections locales à faible dose par un médecin pour provoquer des paralysies musculaires ciblées (muscles du front par exemple). Cette paralysie provoquée par le botox ® est temporaire (comme nous l’avons vu, environ 6 mois) et le botox ® permet donc de diminuer l’apparence des rides en diminuant la traction provoquée par les muscles sur les rides.

La toxine botulique ( botox ® ) est surtout indiquée dans le traitement des rides déclenchées et aggravées par les mouvements musculaires du visage : rides du lion entre les sourcils, rides du front, rides de la patte d’oie sur les cotes des yeux

Comment se passe une séance d’injection de botox ®?

Elle a lieu au cabinet médical après que le médecin ait examiné l’ensemble des rides à traiter et des muscles sous-jacents.
Le médecin pique en plusieurs endroits la zone à traiter, par exemple : les rides horizontales du front : en général 8 à 10 injections, plutôt à la partie supérieure du front les « rides du lion » (rides inter sourcilières). Le nombre d’injections diffère selon le nombre et le type de rides les rides de la « patte d’oie » ( coins des yeux) : en général 3 à 5 injections par zone.

L’effet est rapide mais n’est complet qu’en 2 à 3 semaines, et temporaire, puisqu’il durera en général entre 3 mois et un an. Il est donc nécessaire, si le patient souhaite obtenir un résultat durable, de répéter les injections à cet intervalle.

Vidéo de la Société Francaise de Dermatologie :

Interview du Dr Dominique DEANJEAN, dermatologue, Paris

 

1/ D’ou vient la toxine botulique ( botox ®) et comment fonctionne t’elle?
Dr Dominique Denjean :

C’est une substance produite par la bactérie clostridium botulinum, purifiée et extraite dans des conditions contrôlées. La toxine botulique est autorisée sur le marché pharmaceutique français (sous le nom de Vistabel ® en France et de botox ® aux Etats-Unis) pour un usage bien défini. Il ne doit en effet être utilisé qu’à bon escient et sous strict contrôle médical et par un médecin formé.Elle était déjà utilisée par des médecins ophtalmologistes, neurologues et ORL pour corriger certains troubles (strabismes, spasmes ou tics), avant d’être officiellement autorisée, le 20 février 2002, en France, à des fins esthétiques bien limitées. L’usage en est exclusivement réservé aux dermatologues ou aux médecins spécialistes en chirurgie plastique ou maxillo-faciale et depuis peu aux ophtalmologues qui peuvent désormais utiliser ce produit en injections sous-cutanées, uniquement pour gommer les rides verticales inter sourcilières, dites « rides du lion », à condition que celles-ci « entraînent un retentissement psychologique important chez le patient ». En relaxant les muscles de cette zone, la toxine botulique limite la contraction musculaire, ce qui a pour effet d’effacer temporairement les rides d’expression et de donner une apparence plus détendue, sereine et reposée.

2/ La toxine botulique ( botox ®) est elle une substance dangereuse ?
Dr Dominique Denjean :

La bactérie clostridium produit une toxine qui, absorbée en quantité, peut causer le botulisme, une intoxication alimentaire rare. Il en faut des doses au moins mille fois plus élevées que celles utilisées pour un traitement. En comparaison, l’aspirine, pourtant reconnue comme un médicament sécuritaire, peut se révéler fatale si les doses ingurgitées sont dix fois plus élevées que celles recommandées. Le botox ® a donc une marge de sécurité beaucoup plus grande que la majorité des médicaments.

3/ Quelles sont ses applications de la toxine botulique ( botox ®) dans le traitement des rides?
Dr Dominique Denjean :

Certains mouvements au niveau du haut du visage tels que froncements, clignements et plissements du nez renforcent les muscles qu’ils sollicitent et sont à l’origine des rides d’expression. Les pattes d’oie, les rides du front et les rides entre les deux sourcils font partie de cette catégorie. La toxine Botulique s’attaque à la source du problème: les muscles. Tout en rajeunissant le visage, le Vistabel lui donne une apparence plus détendue, sereine et reposée

4/ Que se passe t’il après une injection de toxine botulique ( botox ®) ?
Dr Dominique Denjean :

L’effet bénéfique sur la sévérité des rides verticales inter sourcilières (glabellaires) bien que perceptible 72 heures après le traitement, atteint son maximum 10 à 15 jours plus tard. L’effet du traitement a été démontré jusqu’à 4 mois après injection. L’intervalle entre deux traitements ne doit pas être inférieur à trois mois. Dans le cas d’un échec au traitement ou d’une diminution de l’effet suite à des injections répétées, des méthodes de traitement alternatives doivent être employées.L’intervention en tant que telle s’effectue en 15 minutes. Le médecin injecte dans le muscle de petites quantités de produit. Deux injections annuelles sont habituellement recommandées pour garder au repos les muscles visés. Les injections, pas ou peu douloureuses, sont rapides (dix à quinze minutes) et donne un aspect de « lifting frontal » évitant ainsi une intervention chirurgicale sous anesthésie.

5/ Y a-t-il des risques ou des contre-indications aux injections de toxine botulique ( botox ®) ?

Dr Dominique Denjean :

Des Evénements indésirables peuvent survenir Fréquents :un patient sur quatre souffre d’effets indésirables passagers (maux de tête, hématomes, douleurs faciales, léger affaiblissement de la paupière) liés à la diffusion du produit.

Exceptionnellement :Si le produit atteint le muscle releveur de la paupière, le patient se retrouve avec la paupière supérieure tombante (un « ptôsis »). Si les muscles moteurs des yeux sont touchés, des troubles de la vue peuvent apparaître (strabisme, sècheresse oculaire, larmoiements…). Ces accidents, réversibles en quelques semaines, sont extrêmement rares si la technique d’injection est rigoureuse, pratiquée par des médecins bien formésIl n’a été enregistré aucun cas de toxicité systémique résultant d’une injection car il faut des doses au moins mille fois plus élevées que celles utilisées pour un traitement.

6/ Quelles sont les contre-indications des injections de toxine botulique ( botox ®) ?
Dr Dominique Denjean :

Le produit est interdit aux femmes enceintes ou allaitantes, aux personnes atteintes de maladies neurologiques comme la myasthénie, et déconseillé aux patients hypersensibles ou allergiques à certaines substances. En outre, une semaine avant et après chaque séance, il ne faut pas prendre d’aspirine ou d’anti-inflammatoire, et, douze heures après l’injection, de ne pas exercer de pression sur la zone traitée. Enfin, toute injection en dehors de la zone frontale autorisée (par exemple le cou, la bouche…) n’est pas autorisée et peut être dangereuse. Tout patient doit de toute façon signer un consentement éclairé avant toute injection.Associations déconseillées : Antibiotiques de la classe des AminosidesRisque d’augmentation des effets de la toxine botulinique avec les aminosides (par extrapolation à partir des effets observés au cours du botulisme).Utiliser un autre antibiotique ou attendre la fin du traitement pour pratiquer une injection. Aucun test spécifique n’a été effectué pour vérifier la possibilité d’interactions médicamenteuses avec d’autres médicaments. Aucune autre interaction cliniquement significative n’a été décrite.

7/ Quels conseils donner à une personne souhaitant bénéficier d’injections de toxine botulique ( botox ®) ?

Dr Dominique Denjean :

L’utilisation de Vistabel ® est contre indiqué durant la grossesse et l’allaitement et avant 18 ans mais il s’utilise ensuite quelque soit l’âge

Autre contre indication : la myasthénieLa mise au repos musculaire a un effet de « retardement » du vieillissement de la partie supérieure du visage. Un certain équilibre musculaire est nécessaire pour obtenir un effet naturel et harmonieux ; il faudra donc adapter ces injections à chaque morphologie, savoir les contre-indiquer dans certains cas (poches malaires, ptose frontale). La zone du regard est l’aire de prédilection de ces injections ; on y obtient les meilleurs résultats.

Le produit n’étant efficace que 3 à 6 mois, les injections doivent être renouvelées deux à trois fois par an puis progressivement 1 fois par an car les muscles seront de plus en plus relaxésSi les rides sont trop profondes et persistent au repos les injections de produits de comblement viendront parfaire la correction. Réalisées trois semaines après la toxine botulique qui elle-même prolongera leur efficacité.Avant toute injection il faut stopper 8 jours avant et plusieurs jours ensuite toute prise d’Aspirine ou d’anti-inflammatoire.

Le produit est contre indiqué aussi en cas de prise d’aminosides donc changer d’antibiotique ou attendre son arrêt

Après l’injection : éviter toute activité sportive, toute attitude penchée pendant au moins 4 H et ne pas masser les zones injectées dans les 12 Heures suivantes

Par contre reproduire les tics de froncements des muscles traités dans les heures qui suivent aide le produit à bien se mettre en place

8/ Quel est le coût des injections de toxine botulique ( botox ®) ?
Dr Dominique Denjean :

Chaque injection coûte de 400 à 500 euros et n’est pas remboursée par la Sécurité sociale.Pour optimiser les résultats et garder durablement un aspect reposé il faut envisager 2 à 3 séances la première année puis 2 séances par an ensuite.

9/ Une conclusion sur les injections de toxine botulique ( botox ®) ?
Dr Dominique Denjean :

Ainsi la toxine botulinique permet dans la société moderne d’offrir au regard des autres un visage avec un aspect reposé et détendu quelles que soient les événements.C’est un investissement sur la préservation de son capital jeunesse avec un maximum de sécurité et un maximum de résultats.

Interview du Dr Jean Pierre VIDAL-MICHEL, dermatologue, Marseille

Quelles sont les différences fondamentales entre le Vistabel ®, le Botox ®, le Dysport ® et l’Azzalure® ?

Le Botox ® est la première appellation donnée à la toxine Botulique de type A par son fabriquant le laboratoire américain Allergan. Ce nom s’est imposé comme un terme générique mais il ne correspond qu’au dosage à 100 unités Allergan de la toxine utilisé dans certaines affections ophtalmologiques,ORL , neurologiques , urologiques où il existe un spasme musculaire ou encore dans l’hyperhidrose axillaire.

Dans l’indication du traitement esthétique des rides de la glabelle, Allergan commercialise sa toxine sous le nom de Vistabel ®. Dosé à 50 unités Allergan ce produit a obtenu son autorisation de mise sur le marché français en 2003

Le Dysport ® est également une toxine de type A mais elle est fabriquée par le laboratoire anglais Ipsen. Son procédé de fabrication et de purification est différent ainsi que son dosage qui est à 500 unités Speywood. Elle est également utilisée dans le traitement de certaines affections neuro-musculaires et bénéficie de la même ancienneté et donc du même recul.

L’Azzalure ® 125u speywood est au Dysport ® 500u speywood ce que Vistabel ® 50u Allergan est au Botox ® 100u Allergan mais alors qu’Allergan distribue le Botox ® 100 et le Vistabel ® 50, c’est le laboratoire franco-suisse Galderma qui commercialise l’Azzalure ® depuis le printemps 2009. Cette toxine a également obtenu son AMM dans l’indication esthétique du traitement des rides du front.

Une nouvelle toxine d’origine allemande va bientôt être commercialisée sur le marché de l’esthétique sous le nom de Bocouture (Xeomin) par les laboratoire Merz Pharma. Son efficacité est équivalente à celle du Vistabel ® .Dépourvue de protéines complexante elle ne risquerait pas d’entrainer de réponse immune toutefois le débat reste ouvert sur l’intérêt qu’il y aurait à conserver certaines protéines qui pourraient protéger la toxine de sa dégradation par les enzymes.

Tous ces produits sont donc équivalents ?

Oui, à une nuance près , Dysport ® 500u et donc Azzalure ® 125u possédent t une efficacité supérieure selon la plupart des études . C’est ce que j’ai pu vérifier dans mon expérience personnelle sur une dizaine d’année.

Quelle toxine botulique utilisez-vous pour le traitement de vos patients?

J’utilisais exclusivement le Dysport ® 500u et aujourd’hui c’est l’Azzalure ® 125u qui a pris sa place sur le marché de l’esthétique . Il s’agit d’un produit sûr, d’une grande efficacité dont les effets persistent encore 5 à 6 mois après une première injection. Mais le Vistabel ® garde ses défenseurs et ses indications ; nombre de mes confrères l’utilisent sur les fronts aux peaux fines et aux muscles peu puissants , en revanche chez l’homme l’Azzalure ® sera plus indiqué. Dans le cas de muscles puissants et de peau épaisse les doses injectées devront être supérieures à la moyenne quel que soit le produit utilisé.

Les toxines seront-elles bientôt aussi nombreuses sur le marché que les acides hyaluroniques?

Non, on n’en est encore loin. Pour l’instant seuls le Vistabel ® 50u et l’Azzalure ® 125u possédent une autorisation de mise sur le marché ; bientôt trois avec Bocouture. Mais c’est une bonne chose que la concurrence se développe . Cela montre au grand public comme aux médecins encore frileux à l’égard de la toxine qu’il s’agit d’un produit sans risque autorisant sa banalisation en esthétique entre des mains bien formées néanmoins. Attention toutefois aux produits circulant sur internet , fausses toxines ou produits fabriqués en Chine ou ailleurs sans aucun contrôle ils peuvent s’avérer dangereux.

Quelles sont les bases du traitement des rides du front ?

Elles sont anatomiques . Il existe au niveau du front une balance entre le muscle frontal élévateur du sourcil , responsable des plis du front et un certain nombre de muscles abaisseurs du sourcil , muscle orbiculaire situé autour des orbites responsable notamment des rides de la patte d’oie , muscles procerus et corrugators situés au niveau de la glabelle responsables des rides du lion horizontales et verticales . En affaiblissant simplement l’un ou l’autre de ces muscles on va pouvoir à la fois faire disparaitre leur contracture et donc les rides cutanées située à leur surface mais également par le jeu des balances faire monter ou descendre les sourcils selon les besoins tout en conservant un équilibre du visage .

Comment évitez vous ces fronts lourds, figés et sans expression comme on le voyait au début de l’utilisation de la toxine?

En jouant sur la balance comme je vous ai dit et en utilisant des doses faibles de toxine injectées dans des points précis autorisant la libre expression d’un certain contingent de fibres musculaires .

Les points sont-ils différents selon que l’on utilise le Vistabel ® 50u ou l’Azzalure ® 125u ?

Non , les points sont identiques car la diffusion des produits est la même. Ce sont les unités injectées qui changent simplement.

Décrivez nous ces points mystérieux !

Il n’y a pas de mystère , tout le monde pique à peu près aux mêmes endroits : cinq points pour la glabelle , soit un point à la base du nez pour la ride horizontale du procerus et quatre points pour les muscles corrugators situés au niveau du bord interne de l’orbite un peu au dessus de la tête du sourcil , muscles responsables des rides verticales du lion . Quatre points latéraux sur le front sur sa partie haute en laissant libres les fibres situées au dessus des sourcils pour éviter l’aspect figé , un point au niveau de la queue du sourcil chez la femme pour affaiblir l’orbiculaire qui tire le sourcil vers le bas permettant ainsi une légère élévation de ce sourcil donnant un regard plus ouvert ; deux ou trois points très superficiels au niveau des pattes d’oie pour relâcher l’orbiculaire qui fronce la peau à sa surface.

Peut on utiliser la toxine dans le traitement des autres rides du visage ?

Oui , bien sûr mais il faut rappeler qu’en dehors de la glabelle et du front , ces injections se font hors des indications thérapeutiques prévues par l’autorisation de mise sur le marché (AMM) ; certaines rides peuvent cependant être injectés sans risque comme les rides du lapin au niveau des faces latérales du nez qui apparaissent au sourire , comme le pli d’amertume ou sillon labio-mentonier engendré par la contraction du muscle dépresseur de l’angle de la bouche (DAO), d’autres zones sont plus risquées car il n’existe pas de balance musculaire ou encore la toxine peut y entraîner une diminution du drainage lymphatique comme pour les rides des paupières inférieures avec pour résultat une asymétrie du sourire ou des poches sous les yeux. Les plis radiaires de la lèvre supérieure sont aussi délicats à traiter comme le cordes platysmales du cou qui mal injectées peuvent entrainer des troubles de la déglutition. Je n’injecte pas ces derniers points personnellement.

Décrivez moi le déroulement d’une consultation pour une injection de toxine .

La première consultation est toujours réservée à l’information du patient qui repart avec ses consentement et devis. Il est également intéressant de faire des photos des zones à injecter en statique et en dynamique pour déceler une éventuelle asymétrie avant l’injection. le jour de l’ injection il n’est pas nécessaire d’être à jeun. Pour les femmes , prévoir de venir sans maquillage ou le retirer avant les injections.

Les points d’injection sont marqués à l’aide d’un crayon dermographique lors d’un examen au cours duquel je demande de contracter et de décontracter les divers muscles de la zone à traiter. Pendant les quatre heures qui suivent les injections,il est recommandé de ne pas faire de sport intensif et de ne pas s’allonger. Il faut également éviter de manipuler les zones traitées pendant les 24h qui suivent la séance et éviter dans les jours qui la précédent et qui la suivent la prise d’aspirine ou d’anti-inflammatoires pour minimiser les risques de saignement qui pourraient faire fuir le produit vers des muscles non choisis. En revanche il est parfois conseillé de mobiliser les muscles injectés dans les heures qui suivent pour accroître la diffusion.

Le résultat est il immédiat ?

Les résultats sont visibles au bout d’une semaine environ parfois dès 48 heures . Une injection de correction est parfois nécessaire pour parfaire le résultat. Elle doit se faire dans un délai de 2 à 4 semaines .

Dans de très rares cas, le résultat peut être insuffisant. Le caractère rebelle des fronts épais et musclés, en particulier chez l’homme, nécessite des doses plus fortes. Mais au total les résultats sont souvent injecteurs dépendants et patients dépendants.

Quel est le rythme idéal des injections ?

Les premières injections doivent être espacées de 6 mois environ. Par la suite le résultat peut se maintenir un an entre deux injections. Il est recommandé de ne jamais rapprocher les séances à moins de 3 mois pour éviter notamment une résistance au produit (effet vaccin).

Quelles sont les précautions à prendre ?

Les injections ne sont pas recommandées si l’on souffre de spasmes musculaires pathologiques, d’épisode de paralysie des muscles de la face, de maladie neuro-musculaire ou de trouble de la coagulation. Il est également recommandé de s’abstenir en cas de maladie auto-immune, de prise d’anticoagulants, d’aspirine, d’anti-inflammatoires, de certains antibiotiques (aminosides, tétracyclines), en cas de grossesse ou d’allaitement, d’antécédents de dysphagie, de fausses routes ou de pneumopathie d’inhalation.

Existe-t-il des complications ou des risques à se faire injecter ?

Pour ce qui est des complications elles sont minimes dans les mains d’un praticien formé et expérimenté :

Les injections ne sont pas douloureuses mais de petites ecchymoses peuvent survenir aux points d’injection ; elles disparaissent en quelques jours. Des oedèmes fugaces peuvent survenir durant quelques heures au niveau des paupières, des maux de tête parfois durant plusieurs heures mais ils sont le fait d’injections concentrées et profondes proches des racines nerveuse, une impression de lourdeur des sourcils peut également persister 2 à 3 semaines.

Une diffusion mal contrôlée du produit injecté peut entraîner une descente de la paupière ou du sourcil, la remontée des bords des sourcils (effet Méphisto), des troubles de la mimique (asymétrie du sourire par exemple), exceptionnellement des troubles de l’accomodation.

Ces incidents ne sont pas durables et pour la plupart sont corrigés rapidement par une nouvelle injection. Cependant ,il est normal de garder une petite ride à peine visible sur les côtés du front. Cette ride correspond à la contraction d’une partie du muscle frontal qui empêche la chute disgracieuse du sourcil.

Enfin la tendance actuelle est d’utiliser des concentrations de produit plus faibles qu’il y a quelques années afin d’éviter une fixité trop importante des traits. Il faut savoir conserver un visage expressif. C’est là que se situe le savoir faire du praticien.

Quant aux risques , la toxine botulique est un produit sous la haute surveillance des instances sanitaires, AFSSAPS en France, FDA ( Food and Drug Administration) aux USA…, et aucun patient ayant reçu de la toxine botulique à des fins esthétiques n’a fait à ce jour d’accident grave.

Injectée à des doses 10 fois inférieures aux doses utilisées dans les affections musculaires, la toxine botulique, dans son utilisation esthétique, entre des mains expérimentées, ne présente aucun risque sur le plan nerveux ou sur le plan général à condition de respecter scrupuleusement les contre-indications et de bien suivre les recommandations de l’AFSSAPS. Aucun test préalable n’est nécessaire. Enfin son effet est totalement réversible.

Fiche d’information de la Société Française de Dermatologie sur le Botox anti rides

 

TRAITEMENT COUPEROSE ROSACEE : traitement de la couperose et de la rosacée

Traitement de la couperose et de la rosacée

Traitement de la couperose

Le médecin dispose de nombreuses options de traitement de la rosacée :
crèmes (Acide azélaïque, métronidazole, vitamine A acide…), antibiotiques, cosmétiques, médicaments diminuant les poussées de rougeur (Clonidine  » hors sécu « ), voire vitamine A acide (Contracne ®, Curacne ®, Procuta ®, Roaccutane ®) par voie générale dans les poussées très importantes ; coagulation des vaisseaux à l ‘électricité, au laser vasculaire (laser couperose) ou à la lampe-flash.

Revue Cochrane de la prise en charge de la #rosacee (https://www.dermatonet.com/fiche-dermatonet-rosacee.htm) en septembre 2015 : http://onlinelibrary.wiley.com/resolve

Posted by Dermatologue on lundi 12 octobre 2015

Tout d’abord on peut par des moyens simples limiter les désagréments de la rosacee :

Evitez le soleil

Sucer un glaçon ou boire un verre d’eau tres froide en cas de poussée de rougeurs du visage aide à réduire et à faire régresser cette poussée congestive, encore appelée « flush ».

Traitements locaux de la rosacée et de la couperose

Les crèmes à la vitamine A acide sont parfois proposées dans le traitement de la rosacée et dans le traitement de la couperose, notamment chez l’homme et en cas de peau grasse. Ces produits sont irritants. Mettez-en très peu lors des applications (ceci ne diminue pas leur efficacité) et espacez les applications en cas dirritation. Ils nécessitent une contraception chez les femmes

  • Acide azélaique (Finacea ®). L’acide azélaique a longtemps été utilisé dans l’acné et peut etre proposé dans le traitement de la couperose et de la rosacée
  • Metronidazole : Rozex ®, Rosiced ®, Rozacreme ®, Rozagel ®…

Le métronidazole est fréquemment utilisé dans le traitement de la couperose et de la rosacée. Il existe en gel (plutot réservé à l’homme et aux personnes ayant la peau grasse), en crème et en émulsion. Le métronidazole est souvent appliqué l’hiver matin et soir, sur toute la surface à traiter, après la toilette du visage. La zone traitée par le métronidazole ne doit pas être exposée au soleil et aux UV, on recommande donc généralement de ne pas appliquer le metronidazole le matin durant la période ensoleillée.

  • Depuis 2015, l’ivermectine en creme est disponible pour traiter la rosacée. Elle a pour nom Soolantra ®, s’applique une fois par jour et elle est non remboursée

 

Laser de la couperose

Voir l’article couperose au laser

 

Traitements généraux de la rosacée et de la couperose

Antibiotiques (cyclines):

Les cyclines sont des antibiotiques prescrits le plus souvent durant deux à trois mois. Il est souvent préférable de les prendre durant le repas du soir avec un grand verre deau. Ils contre-indiquent le soleil (on prescrit donc préférentiellement les cyclines en dehors de la période ensoleillée) et nécessitent une contraception chez les femmes.

Vitamine A Acide (Curacne®, Roaccutane® ) : hors AMM en France

nécessite une contraception obligatoire, éviter le soleil, les antibiotiques par voie générale et de donner son sang.

Clonidine ( » Hors sécu « ) : elle est utilisée dans le traitement de la rosacée à faible dose (1/4 à ¾ de cp) mais doit lêtre sous surveillance médicale, en particulier tensionnelle et il faut bien avertir son médecin de la prise de médicaments en même temps; La clonidine peut surtout avoir un intérêt dans le traitement de la rosacée avec nombreuses bouffées de rougeurs du visage voire dans la rosacée accompagnée de migraines.

Ultra sons

Depuis peu, les ultra sons à double fréquence semblent apporter un effet sur les rougeurs de la couperose. Une étude de 2018 est encourageante et en appelle d’autres

TRAITEMENT URTICAIRE : comment soigner et guérir l’urticaire

Traitement de l’urticaire : comment soigner l’urticaire

Nous avons vu dans l’article consacré à l’urticaire, qu’il existait des facteurs aggravants ou favorisants

Eviter les facteurs favorisant l’urticaire

Les facteurs aggravant l’urticaire doivent être évités :

aliments riches en histamine ou histaminolibérateurs :

  • Poissons et crustacés : thon, sardine, saumon, anchois, maquereau, oeufs de poissons, conserves de poissons, poissons séchés, fumés ou surgelés
  • Charcuterie : viande bovine, foie de porc, saucisson, charcuterie
    emballée, gibier
  • Blanc d’oeuf
  • Fromages : camembert, roquefort, parmesan, emmental, gruyère,
    cheddar
  • Légumes : epinards, tomate, choux, choucroute, concombre
  • Fruits :fraise, banane, raisin, agrumes, noix et noisette
  • Boissons alcoolisées : bière, vin
  • Chocolat et cacao

aspirine ou anti-inflammatoires non stéroïdiens

Certains antihypertenseurs :

Inhibiteurs de l’enzyme de conversion

pouvant engendrer des angioedemes et

bétabloquants

pouvant rendre difficile la prise en charge d’une anaphylaxie

Eviter la cortisone s’il n’y a pas de signes de gravité (anaphylaxie… )

Les corticoïdes par voie générale ne sont pas indiqués dans le traitement de l’urticaire car ils exposent à un risque de rebond à l’arret.

Soigner l’urticaire aigue (crise depuis moins de 6 semaines)

Le traitement de l’urticaire non compliquée requiert généralement des antihistaminiques (traitement de l’allergie).

Certains d’entre eux provoquent une somnolence et nécessitent des précautions, en particulier déviter la conduite automobile.

Exemples de médicaments de l’allergie :
Aerius ®
Atarax ®
Clarityne ®
Kestin ®
Polaramine ®
Primalan ®
Telfast ®
Tinset ®
Virlix ®
Xyzall ®
Zyrtec ®

Traitement de l’urticaire chronique (urticaire durant plus de 6 semaines)

Le traitement de l’urticaire chronique nécessite souvent un traitement de l’allergie par antihistaminiques au long cours, de plusieurs mois.

1/Recherche et éviction de la cause de l’urticaire chronique

Il est toujours recommandé de détecter et d’éviter le facteur déclencheur de l’urticaire :

  • Angio-œoedème :

dosage de l’inhibiteur de la C1 estérase. Administration d’inhibiteur de la C1 esterase en voie veineuse, acide transexamique…

En cas d’angio-œoedème facial, localisé et inexpliqué :

bilan dentaire et ORL à la recherche d’un foyer infectieux => traitement du foyer infectieux

En cas d’angio-œdème du visage récidivant chez l’enfant :

pricktests cutanés à la recherche d’une allergie alimentaire vraie et éviction de l’aliment suspect pendant 3 semaines.

En cas d’amélioration : réalisation d’un test de provocation orale, qui s’il est positif entraine une éviction de l’aliment et de ceux contenant le même allergène ou suspects d’allergies croisées.

  • Urticaires physiques :

éviction de certaines situations déclenchantes associée à un traitement antihistaminique non anticholinergique

Urticaire à la pression

Eviter les facteurs déclenchants (port de charges, agenouillement prolongé… ). Anti histaminiques

Urticaire cholinergique

Eviter l’augmentation de la température centrale du corps (après un exercice physique ou bain chaud par exemple).

Un antihistaminique peut être proposée avant la pratique du sport.

Bêta-bloquants ?

Urticaire au froid

Rechercher cryoglobulines, cryofibrinogène, agglutinines froides, électrophorèse et immunoélectrophorèse des protéines.

Prévenir les patients du risque qu’ils courent lors d’une immersion en eau froide (anaphylaxie) ou de la consommation d’aliments glacés (oedeme laryngé).

Protection vestimentaire contre le froid

Antihistaminiques
Désensibilisation au froid? : exposer jour après jour une surface cutanée croissante pendant 5 minutes par jour à une eau de 8 à 15 °C. La désensibilisation est obtenue lorsqu’on supporte l’exposition jusqu’aux épaules à une eau à 15 °C sans urticaire. L’entretien de la désensibilisation se fait en prenant deux douches par jour à 15 °C, de 5 minutes chacune.

Urticaire solaire

Voir l’allergie au soleil

Urticaire aquagénique

Son diagnostic repose sur la positivité du test réalisé avec une compresse humide mais parfois il faut, sous stricte surveillance hospitalière, immerger un membre ou d’une partie plus importante du corps durant plus de 15 minutes.

Prendre des douches de durée brève, de ne jamais se baigner sans surveillance.

Anti histaminiques et creme hydratante avant les bains et douches

Une pincée de bicarbonate dans l’eau du bain

  • Urticaire de contact :

pricktests et éviction de l’allergène. Antihistaminique

  • Urticaire alimentaire :

aucun examen complémentaire spécifique n’est nécessaire.

Il s’agit en effet le plus souvent de fausse allergie alimentaire par consommation d’aliments riches en histamine ou histaminolibérateurs (fraises, crustacés… ), ainsi, on recommande dans un premier temps l’éviction des aliments riches en amines biogènes :

  • Poissons et crustacés : thon, sardine, saumon, anchois, maquereau, oeufs de poissons, conserves de poissons, poissons séchés, fumés ou surgelés
  • Charcuterie : viande bovine, foie de porc, saucisson, charcuterie
    emballée, gibier
  • Blanc d’oeuf
  • Fromages : camembert, roquefort, parmesan, emmental, gruyère,
    cheddar
  • Légumes : epinards, tomate, choux, choucroute, concombre
  • Fruits :fraise, banane, raisin, agrumes, noix et noisette
  • Boissons alcoolisées : bière, vin
  • Chocolat et cacao

En l’absence d’amélioration de ce régime, ou en cas de doute d’une allergie alimentaire vraie (l’urticaire alimentaire est alors parfois précédée par des démangeaisons ou des picotements voire un gonflement des lèvres et de la muqueuse dans la bouche rapidement après la prise alimentaire (poissons et les crustacés, l’arachide, le soja, les céréales, l’oeuf, le lait de vache, des fruits exotiques… ) et elle peut être associée à des douleurs digestives. On peut alors doser les IgE spécifiques alimentaires dans le sang, voire réaliser prudemment des prick tests

  • Urticaire médicamenteuse :

aucun examen complémentaire spécifique n’est nécessaire.

En fait un tiers à la moitié environ des urticaires de tous types seraient aggravées, voire déclenchées, par l’aspirine ou les Anti inflammatoires non stéroidiens. De même, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (anti hypertenseurs) peuvent entraîner des angioœdèmes de la face et du coup, tout antécédent d’angio-œdème est une contre-indication aux Inhibiteurs de l’Enzyme de Conversion.

  • Signes évocateurs de vascularite urticarienne

fixité des lésions, absence ou faible démangeaison, purpura, nodules, livedo suspendu… :

bilan de vascularite et biopsie de peau

  • Doutes sur la fonction thyroidienne :

la fréquence des thyroïdites auto-immunes est augmentée chez les sujets présentant une Urticaire chronique : bilan thyroidien et recherche d’Anticorps anti thyroglobuline et thyroperoxydase.

  • Doute d’ulcere gastroduodenal :

réalisation d’une fibroscopie avec recherche d’Helicobacter pylori. Le cas échéant, traitement par inhibiteurs de pompe à proton + antibiothérapie

2/Psychologie

L’urticaire chronique ayant souvent un substrat psychologique (stress… ) et un fort retentissement sur la qualité de vie (insomnie… ), une prise en charge psychologique peut être proposée (relaxation, thérapies cognitivo-comportementales… ).

3/ les médicaments contre l’urticaire chronique

3.1/ Anti histaminiques

Traitement de 1ère ligne

On privilégie l’utilisation d’anti-Histaminiques non anticholinergiques (dits de 2e génération), qui entraînent moins d’effets secondaires (somnolence, glaucome, troubles urinaires en cas d’hypertrophie de la prostate.

En cas de rémission complète et durable, un arrêt progressif du traitement est proposé, sinon, on utilise alors une association d’un anti-H1 non anticholinergique (dit de 2e génération) le matin et un anti-H1 anticholinergique (dit de 1re génération) sédatif le soir.

En l’absence d’amélioration avec les antihistaminiques à dose normale, le médecin peut choisir de passer à la

Seconde ligne thérapeutique

Le médecin peut décider de monter les doses des antihistaminiques jusqu’à 4 fois la dose normale pour voir si cela permet une rémission, sous controle médical et en l’absence de contre indication

3.2/ Des piqures contre l’urticaire chronique : XOLAIR*

Voir l’article sur les piqures contre l’urticaire

Traitement de l’urticaire avec signes de gravité

En cas de détresse respiratoire, de malaise avec tachycardie
et hypotension… il repose sur l’adrénaline administrée
par voie intramusculaire à une dose de 0,3 à 0,5 mg, associée
dès que possible à une oxygénothérapie, à de la cortisone et la pose d’une voie veineuse pour remplissage vasculaire.

Ces formes graves d’urticaire sont parfois précédées de signes prémonitoires : une voix nasonnée, gêne à la déglutition, sensation d’oppression thoracique voire une difficulté à respirer, des
nausées et des douleurs abdominales, une diarrhée. Ces signes
nécessitent un traitement immédiat par un antihistaminique et cortisone, une hospitalisation en urgence et une surveillance de
24 heures.

Le médecin délivrera une trousse d’urgence contenant un kit d’adrénaline auto-injectable aux personnes à risque de réaction anaphylactique grave et une conduite à tenir en cas de survenue de crise évocatrice :

1/ Prendre immédiatement dès le début de la réaction allergique (notamment démangeaisons, urticaire) 2 comprimés d’antihistaminique type desloratadine (Aerius*)

et

tenir prête la seringue d’adrénaline en autoinjecteur

2/ En cas de symptômes allergiques sévères (ceux­ ci surviennent en règle générale en l’espace de quelques minutes à 1 heure et se manifestent par une forte gêne respiratoire, des troubles digestifs, une transpiration abondante, des vertiges, une sensation de faiblesse, un serrement dans la poitrine, plus rarement une perte de connaissance), appliquer sur la cuisse la seringue d’adrénaline prête à l’emploi et faire une injection d’adrénaline en face antérolatérale de la cuisse, rester allongé les jambes surélevées jusqu’à l’arrivée du médecin (appeler un médecin dès que possible ou appeler le 15).

3/ Si vous vous trouvez dans un endroit isolé, prendre par précaution un corticoïde (1 mg/kg équivalent Prednisolone : si poids 60kgs, prendre 3 cp de Solupred* 20 orodispersible). Ce médicament n’agit qu’après 2 heures environ, mais il protège d’une récidive durant 24 heures.

NB : conditions de conservation de l’adrénaline en seringue auto injectable :

Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.

Vérifier périodiquement que l’aspect de la solution est toujours limpide et incolore dans la fenêtre de contrôle du stylo. Jeter ou remplacer l’auto­injecteur si la solution a changé de couleur ou contient un précipité, et au plus tard à la date de péremption.

Les conseils du dermatologue en cas d’urticaire

  • En plus du traitement par voie orale, il peut être utile en cas de démangeaisons importantes de s’appliquer du talc officinal sur les lésions. Ceci ne diminue cependant pas l’urticaire.
  • En cas d’inefficacité du traitement antihistaminique, il ne faut pas hésiter à reconsulter car un simple changement de médicament antihistaminique peut parfois se révéler utile.
  • Le traitement d’une première crise doit être effectué durant 15 j au moins car il existe un risque de récidive lors d’un arrêt trop précoce.
  • En cas d’allergie aux piqûres d’hymenoptères (abeilles, guêpes…) ou de risque d’anaphylaxie, il est souvent utile d’avoir sur soi un kit dadrénaline auto-injectable prescrit par le médecin (voir plus haut).

URTICAIRE : symptomes et comment calmer les boutons d’urticaire

Urticaire

L’urticaire, dont le nom vient de la même racine que le mot ‘ortie’, provoque des plaques gonflées sur la peau, un peu comme des piqures d’orties, mais qui démangent beaucoup. Il s’agit d’une sorte d’allergie de la peau nécessitant un traitement le plus souvent à base de médicaments antihistaminiques. Sa cause est parfois évidente (prise d’un nouveau médicament, infection, repas inhabituel…) mais de nombreuses urticaires chroniques (durant plus de 6 semaines) sont considérées comme idiopathiques c’est-à-dire sans cause décelable. Son diagnostic et son traitement nécessitent un avis médical

Cet article en vidéo :

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Urticaire

L’urticaire / Causes / Symptomes / Traitement de l’urticaire Points clés / Questions fréquentes / Et pour aller plus loin

Definition

On estime que l’urticaire touche un individu sur 5 (15 à 20% de la population) au moins une fois dans sa vie. Elle représenterait à elle seule 1 à 2 % des motifs de consultation en dermatologie et en allergologie.
Il s’agit d’une réaction dite allergique de type immédiate à un facteur déclencheur.

Il s’agit donc d’une sorte d’ allergie de la peau : l’aspect gonflé des papules (enflures de la peau) est due à une dilatation aiguë des vaisseaux de la peau, secondaire à la libération d’histamine par les mastocytes.

Pour en savoir plus, voir l’article causes de l’urticaire

La crise d’urticaire : symptomes

Boutons d’urticaire

Le mot « urticaire » provient du latin « urtica » qui signifie ortie.

Papules d’urticaire (comme des piqures d’orties)

Elle a generalement l’aspect de boutons monomorphes ressemblant à des piqûres d’ortie qui très souvent démangent (démangeaisons), fugaces et évolutifs.

Monomorphes, la lésion élémentaire est une papule oedémateuse (gonflée) rouge ou rosée (comme des piqures d’orties), isolée ou confluant en des plaques bien délimitées. Lorsqu’on appuie avec le doigt sur les plaques, elles tendent à blanchir. Leur bordure est bien limitée, comme surélevée par rapport à la peau saine alentour. On les voit bien à jour frisant.

Plaque d’urtcaire

Démangeaisons : elle démange constamment sauf en cas d’urticaire systémique ou profonde, parfois féroce. Elle donne donc des plaques qui grattent.

Fugaces, les lésions persistent quelques minutes ou quelques heures avant de disparaître sans laisser de traces.

Evolutifs, des éléments disparaissent, alors que d’autres apparaissent ailleurs, donnant une illusion de mobilité.

Boutons d’urticaire, la peau est comme gonflée

La peau est donc gonflée par endroit (en cas d’urticaire physique, sur la zone où s’est produit le contact physique, par exemple les zones de grattage en cas de dermographisme, la zone récemment exposée au soleil en cas d’urticaire solaire… ).

Les papules peuvent prendre un aspect en anneaux.

Urticaire en anneaux
Urticaire formant des anneaux ou des ronds sur la peau (urticaire annulaire)
Urticaire geant annulaire

Les lésions peuvent aussi etre assez rouges

Urticaire rouge

 

On distingue deux cas de figure:

  • La crise isolée ou aigue,

qui régresse souvent spontanément en quelques heures, jours ou semaines, est le plus souvent allergique.

On trouve parfois une cause à l’interrogatoire puisqu’elle survient souvent quelques minutes à quelques heures après celle-ci (prise d’un médicament, d’un aliment inhabituel, piqûre d’insecte… …).

On ne pratique habituellement pas de bilan sanguin à la recherche d’une cause sauf en cas d’urticaire grave.

Le médecin la traite au moyen d’antihistaminiques qui font le plus souvent régresser la crise en quelques jours ou semaines

  • L’urticaire chronique,

durant plus 6 semaines, elle peut durer plusieurs années, en moyenne 3 à 5 ans.

Il faut savoir que elle dure plus de 6 mois, 40% des patients en ont encore 10 ans plus tard, et 20 % 20 ans plus tard

Une enquête détaillée est donc nécessaire ainsi qu’un bilan complet (voir plus loin).

Il faut cependant noter que ce bilan n’aboutit à la découverte d’une cause que dans 20 à 30% des cas

Urticaire géant

Lorsque l’urticaire touche une grande surface corporelle, on parle d’urticaire géant

Il y a alors plus de risque de voir des signes de gravité (oedeme de Quincke et anaphylaxie) :

L’oedeme de Quincke ou angio oedème ou urticaire profonde

Il s’agit d’une atteinte cutanéomuqueuse profonde

Voir l’article oedeme de Quincke

 Anaphylaxie

Une autre complication de l’urticaire peut être le choc anaphylactique

La crise d’urticaire est associée à des troubles hémodynamiques (tachycardie et hypotension jusqu’au choc), respiratoires (toux, difficulté à respirer et sifflements) ou digestifs (douleurs abdominales, nausées et vomissements, diarrhée).

Classiquement, les urticaires se compliquant d’anaphylaxie débutent par le cuir chevelu, les paumes ou les plantes.

Urticaire systémique

Il s’agit d’une forme ayant une origine auto immune (vascularites… ) caractérisée par la relative fixité des lésions, leur aspect purpurique, la rareté des démangeaisons, l’association possible à une fièvre, à des douleurs articulaires ou digestives, nodules, livedo suspendu…

Urticaire pigmentaire : mastocytose

Il s’agit d’une forme particulière d’urticaire liée à la présence de mastocytes dans la peau (et parfois dans les organes, notamment lorsqu’elle survient chez l’adulte).

Les mastocytes sont des globules blancs jouant un rôle dans l’inflammation et l’allergie.

Sur le plan cutané, l’urticaire pigmentaire est caractérisée par des gonflements de la peau urticariformes, mais fixes, brun-rouges, de petite taille, dont le frottement provoque le gonflement et le rougissement, surtout chez l’enfant (signe de Darier). L’urticaire pigmentaire est en règle de bon pronostic et disparaît à la puberté plus d’une fois sur deux. 

Les manifestations réactionnelles, plus fréquentes chez l’adultes, liées à la dégranulation des médiateurs de l’allergie et de l’inflammation par les mastocytes en trop grand nombre, peuvent être frustres sur le plan cutané (démangeaisons sur tout le corps, dermographisme…) mais inquiétantes sur le plan cardiovasculaire et respiratoire, pouvant provoquer une dyspnée et un choc cardiovasculaire. Le plus souvent elles sont à type de maux de tête, rougeur de la peau, douleurs digestives, diarrhée, nausées…

Les facteurs déclencheurs à éviter sont :

  • médicamenteux (anesthésiques de la famille du curare ou des opiacés, aspirine et autres antalgiques de type morphinique (morphine, codéine), anti inflammatoires, sirops antitussifs, polymyxine B, hydralazine, amphotéricine B, quinine, scopolamine, réserpine, pilocarpine, macromolécules …
  • alimentaires (cacahuètes, agrumes, poissons et crustacés, fromages fermentés, boissons fermentées et alcoolisées, aliments fumés, tomates, épinards, bananes, épices, fraises…),
  • plus rarement physiques (traumatismes locaux et frottements, stress et émotions, variation de température lors des bains, ou efforts, morsures de serpents ou piqûres d’hyménoptères, interventions chirurgicales…)

 

Le diagnostic de mastocytose à type d’urticaire pigmentaire nécessite de réaliser une biopsie de la peau (sur une zone non préalablement traumatisée afin d’éviter que les mastocytes aient dégranulé ce qui les rendrait moins visibles au microscope et avec de la lidocainesans adrénaline ou après anesthésie au froid ).

Le médecin peut demander un dosage sanguin de tryptase :

  • taux normal < 5 ng/ml,
  • diagnostic de mastocytose cutanée entre 5 et 20 ng/ml
  • Si > 20 ng/ml, risque fort de mastocytose systémique et certain si > à 75 ng/ml, serait systématiquement associée à la présence de la maladie.

Causes

Les causes sont très nombreuses, voir l’article causes de l’urticaire

Bilan d’une urticaire chronique (durant plus de 6 semaines)

Le bilan sanguin recommandé par la conférence de consensus : prise en charge de l’urticaire chronique

Bilan standard d’urticaire chronique

Hemogramme : etude des globules rouges, blancs, plaquettes…

VS (vitesse de sédimentation), CRP (C Réactive Protéine) : recherche d’une inflammation

Transaminases, Gamma GT : bilan hépatique

Anticorps anti thyroperoxydase (anticorps tournés contre la thyroide), TSH (Thyreo Stimulating Hormon) : bilan thyroidien

Anticorps anti nucleaires, Complément : C3, C4, CH50 (marqueurs de maladies auto immunes)

Sérologie de la toxocarose (parasitose souvent transmise par les chiens) Monomorphes

En cas de symptomes digestifs hauts (douleurs digestives hautes) :

fibroscopie

U. au froid :

cryoglobulines, cryofibrinogène, agglutinines froides, électrophorèse et immunoélectrophorèse des protéines

Angio­œdème :

Voir oedeme de Quincke

U. chronique de contact :

pricktests ; éviction de l’allergène.

U. solaire :

phototests.

U. chronique d’origine alimentaire :

aucun examen complémentaire spécifique n’est nécessaire.

U. médicamenteuse :

aucun examen complémentaire spécifique n’est nécessaire.

Signes évocateurs de vascularite urticarienne

fixité des lésions, absence ou faible démangeaison, purpura, nodules, livedo suspendu… :

bilan de vascularite et biopsie de peau

Prick tests

Le médecin peut proposer de réaliser des piqures dans l’avant bras après y avoir disposé des gouttes de différents allergenes afin de les faire pénétrer dans la couche superficielle de la peau et déclencher une papule urticarienne en cas d’allergie

Piqures dans l’avant bras en cas d’urticaire : prick tests

Les conseils du dermatologue

  • En plus du traitement de l’urticaire par voie orale, il peut être utile en cas de démangeaisons importantes de s’appliquer du talc officinal sur les lésions. Ceci ne diminue cependant pas l’éruption
  • En cas d’inefficacité du traitement antihistaminique, il ne faut pas hésiter à reconsulter car un simple changement de médicament antihistaminique peut parfois se révéler utile.
  • Le traitement d’une première crise doit être effectué durant 15 j au moins car il existe un risque de récidive lors d’un arrêt trop précoce.
  • En cas d’allergie aux piqûres d’hymenoptères (abeilles, guêpes…) ou de risque d’anaphylaxie, il est souvent utile d’avoir sur soi un kit dadrénaline auto-injectable prescrit par le médecin (voir traitement de l’urticaire).

Points clés :

  • On distingue l’u. aigue de l’u. chronique (plus de 6 semaines de crise)
  • Son allure ressemble à des piqures d’orties
  • Les causes sont nombreuses (urticaires physiques, médicamenteuse, alimentaire… )
  • Il faut consulter devant une crise d’u. car il peut y avoir un risque d’Œoedème de Quincke

Questions fréquentes

– Le traitement que m’a prescrit mon médecin pour de l’urtiquere ne fonctionne pas, que me conseillez-vous ?

L’u. est parfois difficile à traiter : il faut le re consulter pour voir si une cause n’est pas passée inapercue et tenter d’autres traitements. Il pourra aussi demander un bilan sanguin plus poussé que la première fois

Et pour aller plus loin…

Conférence de consensus : prise en charge de l’urticaire chronique

Vidéo d’une émission de TV :

 

Fiche d’information de la Société Française de Dermatologie sur l’urticaire chronique

>>> Suite : traitement urticaire

CONDYLOMES : les verrues genitales ou condylomes

Condylomes


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Les papillomavirus / les condylomes / traitement des condylomes / Conseils en cas de condylomes

Verrues génitales

Cet article en vidéo:

Les condylomes ou verrues génitales sont dues à des papilloma virus qui sont des virus a ADN (acide desoxyribonucléique), responsables sur la peau des verrues. On distingue parmi ceux-ci les papillomavirus à haut risque de provoquer un cancer du col de l’utérus et les condylomes à faible risque carcinologique :

  • papillomavirus à faible risque de cancer du col de l’utérus, de la vulve, de l’anus, du penis… :

papillomavirus 6, 11, 42, 43, 44…

  • papillomavirus à haut risque de provoquer un cancer du col de l’uterus, de l’anus, de la vulve, du penis… :

papillomavirus 1618, 31…

Atteinte du col de l’uterus par papillomavirus

Les condylomes ou verrues génitales

L’infection par condylomes est le plus souvent le fait d’une contagion sexuelle (Maladie Sexuellement Transmissible ou MST). Il faut donc devant des verrues anogénitales effectuer un bilan de MST (examen complet, sérologies…).

Les  » verrues  » à ce niveau sont aussi appelées condylomes.

Le médecin utilise alors un test spécifique pour les dépister appelé test à l’acide acétique pour dépister les condylomes difficiles à voir a l’oeil nu; Ce test est indolore

En cas de relation sexuelle à risque, de présence de condylomes chez un ou une partenaire, ou en cas de constatation de toute nouvelle lésion sur la zone génitale (rougeurs, petites tuméfactions… ), il faut consulter son médecin afin de passer les tests de dépistage appropriés, indolores.

Types de condylomes

On note trois types de condylomes :

  • Condylomes acuminés ( végétations vénériennes)

Les condylomes acuminés ressemblent souvent aux papillomes verruqueux : il s’agit de petites verrues apparaissant sur la vulve, le pénis ( ou ils sont souvent appelés  » crête de coq « ), la marge de l’anus… et ayant l’allure de petites masses rosées ou blanches. Si on les regarde de près, elles peuvent ressembler à des mini grains de riz, des mini chou-fleurs…

  • Condylomes papuleux

Il s’agit de verrues génitales ressemblant aux verrues planes : elles prennent la forme de petites élevures rosées ou discretement brunes. La forme profuse de ce types de condylomes s’appelle la papulose bowenoide.

  • Condylomes plans

Il s’agit de verrues genitales parfois invisibles à l’oeil nu, parfois ayant simplement l’allure de petites taches rosées. Il peuvent coloniser lensemble des muqueuses anogenitales et on les redoute en particulier chez la femme lorsquils infestent le col de lutérus puisquils peuvent y donner le cancer du col(en particulier les HPV 16 et 18). Ils sont dépistés à ce niveau par le frottis que doit réaliser régulièrement toute femme auprès de son gynécologue.

Condylomes de la femme

Chez la femme, les zones concernées par les condylomes sont :
La vulve, les parois vaginales, le col de l’utérus, le périnée (zone située entre la vulve et l’anus) et la marge de lanus ainsi que le canal anal en cas de rapports par voie anale (sodomie).

Condylomes acuminés de la vulve chez la femme

Condylomes de l’homme

Chez l’homme, les zones concernées par les condylomes sont le gland, l’urethre (orifice urinaire), le frein (petite bride de peau située sous l’urethre), le prépuce, ma marge anale et le canal anal en cas de rapports passifs homosexuels par voie anale (sodomie).

Condylomes du gland chez l’homme : crete de coq
Condylomes de la verge chez l’homme

Diagnostic des condylomes

Le diagnostic est le plus souvent clinique après application d’acide acétique mais le dermatologue  peut s’aider de la dermatoscopie pour affirmer le diagnostic :

Lésions épithéliales donc les vaisseaux sont entourés de blanc

  • Vaisseaux monomorphes en points de distribution régulière, sur un fond sans structure couleur chair
  • Vaisseaux en épingles à cheveux dilatés, hypertrophiques, exubérants

 

Le traitement des condylomes

Le traitement des condylomes est effectué pour limiter le risque de contamination entre partenaires; en effet les condylomes sont des lésions qui grouillent de virus et ils sont donc hautement contaminants. Le traitement n’a pas pour prétention d’éradiquer le virus de la muqueuse de la personne atteinte. Le but du traitement est donc de réduire le risque de transmission : on traite les lésions visibles mais pas le virus, les condylomes peuvent donc revenir.

L’objectif du traitement des condylomes est donc la régression complète des lésions visibles. Une prise en charge multidisciplinaire est parfois nécessaire, notamment pour des localisations spécifiques (anale, vaginale, méatique… voir plus loin). Le choix du traitement par le praticien repose sur plusieurs éléments cliniques (taille, nombre des lésions, localisation, population spécifique, équipement disponible…) mais également sur l’avis du patient après lui avoir délivré une information claire et complète.

La première chose à faire est donc de bien sérier le problème en faisant un examen complet de la personne atteinte et de son ou ses partenaires :

– examen à l’oeil nu et après application d’acide acétique dilué de l’ensemble des muqueuses génitales (chez la femme vulve, vagin et chez l’homme, gland, prépuce) mais aussi examen attentif des zones cutanéomuqueuses attenantes périnée et anus dans les deux sexes, verge et scrotum (les bourses) chez l’homme

  • en cas de doute d’atteinte du col de l’utérus par des condylomes plans, un frottis voire une biopsie sont réalisés – en cas de doute d’atteinte de l’urethre, une uréthroscopie est réalisée, en cas de doute d’atteinte du canal anal, une rectoscopie est réalisée

On distingue les traitements médicaux (chimiques, immunologiques) et physiques, pouvant être auto-appliqués ou appliqués par un professionnel de santé.

Traitements médicaux

On peut tenter de détruire les condylomes à l’aide de produits à appliquer localement à domicile, tels l’imiquimod (un produit stimulant le système immunitaire pour l’aider à détruire les condylomes) ou la podophyllotoxine, qui détruit les condylomes par nécrose. Ces deux produits sont très irritants et nécessitent de bien suivre la prescription du médecin (quantités à appliquer, nombre d’applications… )

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Traitements chirurgicaux

Si le traitement médical n’a pas permis l’éradication des condylomes, le médecin peut avoir à recourir à des techniques de destruction physiques telles que :

– la cryothérapie à l’azote liquide

– l’électrocoagulation au bistouri électrique

– la carbonisation au laser CO2

– voire chez les femmes présentant des dysplasies sévères du col, laconisation, qui consiste à enlever un bout conique de col de l’utérus

Les traitements recommandés en 1re intention sont fréquemment l’imiquimod, la podophyllotoxine et la cryothérapie.

L’abstention thérapeutique est également une option préconisée par certaines recommandations, mais à réévaluer selon chaque situation.

Prises en charge particulières

Condylomes multiples ou étendus

Il n’existe pas de définition consensuelle des condylomes multiples et/ou étendus, mais il est retrouvé dans la littérature, la présence de ≥ 5 lésions et/ou > 1 cm2.

Le traitement de 1re intention est un topique auto-appliqué par le patient tel que l’imiquimod crème 5 % (1 fois par jour, 3 jours non consécutifs par semaine) ou la podophyllotoxine solution 0,5 % (2 fois par jour pendant 3 jours de suite par semaine) jusqu’à 4 à 5 semaines, afin de diminuer le nombre de lésions visibles et de stimuler l’immunité locale.

Une réévaluation clinique à 2-4 mois est nécessaire.

En cas de persistance de ces condylomes, un traitement physique destructeur doit être discuté (électrochirurgie, laser CO2, exérèse/shaving) selon l’accessibilité à un plateau technique. Ces techniques nécessitent au minimum une anesthésie locale, voire une anesthésie générale et sont souvent opérateur-dépendants.

Condylomes réfractaires

Après au moins un traitement de 1re intention bien conduit sur 4 mois, des condylomes peuvent persister. L’acide trichloroacétique (TCA) de 30 à 90 %, à appliquer une fois par semaine par le médecin, fait partie de la prise en charge de seconde ligne pour ces condylomes ainsi que la cryothérapie mais du fait d’effets secondaires locaux plus importants et de la nécessité de nombreuses consultations, le TCA reste peu utilisé en pratique courante.

Une possibilité alternative est l’utilisation de traitements physiques comme la chirurgie (à préférer pour des condylomes uniques), l’électrochirurgie et le laser CO2 (lésions uniques ou multiples) ou la photothérapie dynamique (PDT)

Condylomes récidivants

La fréquence des récidives après la prescription de traitements standards est fréquente. Le traitement peut alors reposer sur la combinaison de traitements auto-appliqués (imiquimod pour stimuler l’immunité, podophylotoxine…) et appliqués par des praticiens, d’utilisation concomitante ou alternée (laser CO2 suivi de PDT ou de 5-fluorouracile)…

Il existe des résultats discordants concernant la vaccination anti-HPV pour le traitement curatif de condylomes, mais les dernières méta-analyses ne sont pas en faveur de son administration.

L’arrêt du tabac est également à préconiser.

Condylomes volumineux

Il s’agit des

condylomes de grande taille

– et des condylomes acuminés géants (tumeur de Buschke-Löwenstein). La différence entre ces deux lésions bénignes, est principalement histologique avec une prolifération épidermique plus marquée pour les condylomes acuminés géants (en “chou-fleur”), mais aussi pronostique avec un risque de transformation carcinomateuse plus importante

Le traitement de 1re intention est la chirurgie car elle permet le plus souvent, l’ablation de la totalité de la lésion qui peut être précédée ou suivie d’une application d’imiquimod afin de stimuler l’immunité locale et diminuer le risque important de récidive . Elle permet d’éliminer le diagnostic différentiel de carcinome épidermoïde.

Les autres traitements ablatifs restent des alternatives thérapeutiques comme le laser CO2 et l’électrocoagulation. Une surveillance au long cours est nécessaire.

Localisations spécifiques

Condylomes cervico-vaginaux

La prise en charge est multidisciplinaire avec les gynécologues est à mettre en place pour les patientes, notamment pour la réalisation d’un test HPV ou d’un frottis. Deux options thérapeutiques sont discutées : les traitements ablatifs et les traitements topiques.

Condylomes anaux

La prise en charge des condylomes anaux est à différencier des condylomes péri-anaux. Un examen initial du canal anal par anuscopie est nécessaire et peut être réalisé en collaboration avec un gastroentérologue ou un proctologue.

Les lésions endo-anales sont favorisées par les rapports réceptifs anaux.

Condylomes méatiques

Ils nécessitent un avis urologique pour une urétroscopie.

Conseils en cas de condylomes :

  • La présence de condylomes chez la femme nécessite un frottis de controle annuel. Il est également important de rechercher une éventuelle MST associée chez vous mais aussi chez le ou les partenaires sexuels (infection par le VIH, l’hépatite B, la syphilis ou une infection à chlamydiae… ) et chercher des condylomes chez ce ou ces partenaires car il est peu utile de se faire soigner si le ou les parteniares risquent de vous réinfecter.
  • Il faut utiliser le preservatif, même si son efficacité dans la prévention des infections à HPV est discutée en raison de la présence du virus sur la peau non protégée par le préservatif (pubis… ). Il permet cependant de diminuer le risque de contamination du ou des partenaires et il faut l’utiliser durant le traitement puis durant 2 à 3 mois suivant la guérison.
  • Avoir des condylomes ne signifie pas nécessairement avoir été trompé par son ou sa partenaire, car les délais d’incubation du virus peuvent durer plusieurs années après la contamination

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VERGETURES : solution contre les vergetures

Vergetures

Les vergetures sont dues à des ruptures des structures profondes de la peau, comme si la peau avait craqué sous la tension. Une période charnière pour l’apparition des vergetures est la grossesse en raison de la distension de la peau du ventre et des seins sous l’effet de leur gonflement, parfois aggravé par une prise de poids. Le traitement des vergetures peut passer par de nombreux soins plus ou moins agressifs pour la peau, allant du palper rouler au laser, en passant par les microaiguilles (roller), les exfoliations, la chirurgie… Le mieux est si possible de les éviter en limitant les facteurs de tension sur la peau (prise de poids rapide, musculation intensive…). Le palper rouler manuel permet souvent de les améliorer si l’on veut éviter les soins médicaux ou chirurgicaux.

Vergetures

Causes/ Signes / Eviter les vergeturesSoin des vergetures / Traitement des vergetures (cremes anti vergetures, laser contre les vergetures… )

Pourquoi j’ai des vergetures?

Les couches profondes de la peau contiennent des fibres appelées fibres collagènes et fibres élastiques. Ces fibres jouent un role de charpente dans la peau, assurant l’élasticité et la résistance de la peau aux étirements.

Les hommes aussi sont touchés (ici en raison de la musculation)
Vergetures anciennes sur peau pigmentée


La production des fibres collagene est sous le contrôle de nombreux facteurs dont le taux de cortisol présent dans le sang et dans la peau : lorsque le taux de cortisol sanguin ou cutané est important, la production de fibres collagènes diminue.

Elles sont dues à une rupture des fibres collagènes et élastiques à cause d’un étirement trop rapide et trop brutal de la peau

La peau a un certain degré d’élasticité et elle est soumise dans ces cas à une extension dépassant ses limites.

Apparaissent alors les stries qui correspondent à des ruptures des fibres profondes de la peau (fibres collagènes et fibres élastiques).

Cet étirement trop important de la peau est souvent associé lors de leur formation à

– un taux élevé de cortisol dans le sang.

Les périodes de modifications corporelles

telles que la grossesse, l’adolescence ou une prise de poids rapide sont donc des facteurs déclencheurs courants.

Maladies ou medicaments responsables

Ce taux de cortisol peut aussi etre pathologique et resulter de maladies telles que le syndrome de Cushing, ou de traitements par comprimes de cortisone.

Il est donc toujours recommande de consulter son medecin en cas d’apparition de vergetures.

– un taux de cortisol élevé dans la peau

le plus souvent par application de cremes a la cortisone

Comment reconnait-on les vergetures ?

Elles apparaissent sous la forme de dépressions de la peau en forme de lignes ou de zébrures, d’aspect atrophique (la peau semble plus fine), de surface lisse ou plissée et de consistance molle

Elles peuvent être plus ou moins profondes et plus ou moins étendues

Elles sont souvent multiples, orientées parallèlement aux lignes de tension cutanée.
Leur couleur est le plus souvent violacée au début de leur évolution, puis rouge rosée, puis blanc nacré (à ce stade, elles sont plus difficile à traiter)

Vergetures récentes, rouge rosées

Elles apparaissent généralement sur les zones convexes du corps (hanches, fesses, seins, cuisses… )

Leur période d’apparition est observée le plus souvent lors des périodes de distension de la peau (grossesse, adolescence, prise de poids ou amaigrissement rapides… )

Eviter les vergetures ?

Voir l’article Eviter les vergetures

Soins des vergetures

Elles sont assimilables à des cicatrices et en ce sens, il est difficile voire impossible de les faire disparaître complètement.

Il existe de nombreuses cremes antivergeture, contenant diverses substances vitamines A, E, silicium… Leur activité semble surtout etre due a leur pouvoir emollient ou hydratant.

Il est donc souvent aussi utile de masser la peau avec une crème hydratante qu’avec une creme antivergeture, ce qui consiste a petrir doucement peau, sans provoquer de douleur, environ 5 à 10 minutes par jour. Cette technique a pour effet de stimuler la production et l’organisation des fibres des profondes de la peau.

On peut souvent les atténuer par des moyens médicaux (voir traitement des vergetures) : crèmes anti vergetures, peelings, microdermabrasion… le mode de fonctionnement de ces techniques est d’exfolier les couches superficielles de la peau afin de les lisser et de stimuler la régénérescence des fibres profondes.

Certains lasers anti vergetures permettent aussi de les atténuer.

Enfin, il existe des moyens chirurgicaux (abdominoplastie par exemple) pour retendre la peau touchée par les vergetures.

Le traitement des vergetures est souvent délicat et les résultats sont souvent meilleurs lorsque les vergetures sont prises en charge tot (au stade rouge rosé)
>>> Suite : traitement des vergetures

VITILIGO : le vitiligo, causes et symptomes

Vitiligo


Le vitiligo est une maladie de peau fréquente d’origine auto immune, caractérisée par la destruction des mélanocytes, les cellules pigmentaires de la peau. Il en résulte l’apparition de taches blanches sur la peau, notamment au niveau des mains, du visage… mais il peut toucher quasiment toute zone du corps. Il peut survenir chez l’enfant comme chez l’adulte. On distingue le vitiligo segmentaire, qui touche un seul coté du corps du vitiligo non segmentaire, touchant les deux cotés. Il nécessite une prise en charge médicale spécialisée (voir traitement du vitiligo).
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Vitiligo

Cet article en vidéo :

Qu’est-ce que c’est / Causes / Symptomes / Traitement du vitiligo / Diminuer le vitiligo

Le vitiligo est une maladie auto-immune caractérisée par l’apparition de taches blanches de dépigmentation sur la peau.

Il concerne autant les hommes que les femmes et il toucherait environ 1% de la population, apparaissant souvent avant 30 ans.

Qu’est-ce que le vitiligo ?


Le vitiligo est une maladie des mélanocytes de la peau (les cellules qui donnent le pigment), provoquant une dépigmentation, par destruction des mélanocytes, il en résulte l’apparition de taches blanches , sans pigment car sans mélanocytes, sur la peau.

Il est fréquent sur les zones de frottement chronique : mains, visage, organes génitaux… mais on peut l’observer partout sur la peau. Il peut ou non toucher les poils et les cheveux dans la zone atteinte, qui deviennent alors blancs.

Ce n’est pas une maladie contagieuse


Vitiligo de la main

Causes


Il existe plusieurs facteurs intervenant dans la genèse de la dépigmentation :

1/ L’hérédité

On observe dans environ 1/3 des cas un antécédent de vitiligo dans la famille et un gène est probablement impliqué dans la susceptibilité à développer une tache blanche

2/ L’auto-immunité joue un rôle dans la dépigmentation

Le système immunitaire permet à l’organisme de se défendre contre les éléments hostiles de l’environnement (microbes, virus… ).

L’auto-immunité est une réaction de limmunité dun sujet contre lui-même.

Le vitiligo est d’ailleurs parfois associé à des maladies auto-immunes : pelade, dysthyroidie auto-immune…

De façon moins fréquente, d’autres maladies auto-immunes peuvent être associées au vitiligo (polyarthrite rhumatoïde, diabète de type 1, maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI)…

Le médecin décidera donc dans certains cas de vérifier sil n’existe pas un contexte « auto-immun » chez son patient.

Cette attaque des mélanocytes passe souvent par le biais des lymphocytes T activés par des voies de signalisation cellulaire, (IFN-gamma / JAK / CXCL10, Wnt… ), permettant d’espérer de nouvelles voies thérapeutiques (voir traitement du vitiligo)

3/ Le phénomène de Koebner dans le vitiligo

Le phénomene de Koebner est l’aggravation dune maladie de peau aux endroit ou elle subit des traumatismes. Il semble exister un phénomène de Koebner dans le vitiligo puisqu’on observe effectivement une répartition préférentielle de la dépigmentation sur les zones subissant fréquemment des micro-traumatismes (frottement, appui…) : les mains, les coudes, une partie du visage fréquemment manipulée par le patient…

Il est aussi possible de voir apparaitre une tache blanche dans une zone ayant été traumatisée auparavant (lors d’un accident de voiture ou d’une rixe par exemple).

Symptomes du vitiligo

Il sagit de taches blanches devenant facilement rosées au soleil et une exposition solaire, meme moderee, peut induire un coup de soleil sur la plaque de dépigmentation.

Lampe de Wood : vitiligo actif? Réserve mélanocytaire?

Son diagnostic nécessite une consultation médicale et le plus souvent un examen à la lampe de Wood ou lampe à UV : cet examen est important car il va indiquer si le vitiligo est actif, notamment en cas de dépigmentation en bordure des plaques, d’hyper pigmentation autour des plaques et de pigmentation en confettis : il peut exister des zones restant pigmentées au sein des plaques de dépigmentation, notamment autour des poils. A l’invers une dépigmentation périfolliculaire évoque un vitiligo stable.

L’examen en lampe de Wood révèle un aspect brillant de la plaque de vitiligo, évoquant là aussi son évolution; Un vitiligo non brillant est réputé plus stable.

L’examen en lampe de Wood va aussi chercher des poils noirs au sein des plaques blanches, qui constituent un réservoir de mélanocytes bulbaires, pouvant recoloniser les plaques blanches sous traitement.

On voit aussi ces pigmentations périfolliculaires, cette dépigmentation en bordure et hyper pigmentation périlésionnelle en dermoscopie évoquant un vitiligo évolutif, mais aussi la dépigmentation périfolliculaire plutot évocatrice d’un vitiligo stable et les poils noirs signant une réserve mélanocytaire

Il existe deux grands types de vitiligo

1/ Touchant un seul côté du corps : segmentaire

généralement le long d’une innervation de la peau. Il est fréquent sur le visage dobserver ce type de vitiligo appelé segmentaire. Ce type de dépigmentation serait lié à un traumatisme du nerf sensitif sous jacent et résiste généralement aux traitements usuels du vitiligo, on propose alors une greffe de melanocytes. Il est plus rare que la forme suivante.

2/ Touchant les deux côtés du corps : non segmentaire

souvent de façon symétrique. Il débute généralement aux mains ou au visage et peut s’étendre, généralement par poussées. Il est parfois constitué de petites plaques de quelques millimètres, on parle alors de vitiligo moucheté.

On peut aussi observer un vitiligo ponctué, constitué de petites lésions en confettis.

Le retentissement du vitiligo sur la qualité de vie

Le vitiligo a souvent un gros impact sur la qualité de vie des patients, d’autant qu’il concerne des zones visibles (mains, visage…)

En savoir plus

Faire une recherche au sujet de cette pathologie sur Pubmed

 

traitement vitiligo

GROVER : la maladie de Grover

Grover



Eruption située essentiellement sur la poitrine
Notion d’exposition au soleil précessive

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope) : acantholyse


Guérison spontanée en quelques semaines ou mois

HISTIO-CYTO-FIBROME : histiocytofibrome

Histiocytofibrome

L’histiocytofibrome ou fibrome de la peau est une tumeur bénigne

Eléments arrondis, durs, parfois saillants, parfois pigmentés.

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

Abstention ou exerese

TACHES BLANCHES DES JAMBES (ET AVANT-BRAS) : l’hypomelanose en gouttes

Hypomelanose en goutte

L’hypomelanose en goutte est caractéristique par ses petites taches blanches des jambes voire des avant bras

Symptomes

Il est fréquent de voir apparaitre vers 40 ans de petites taches blanches de quelques millimètres sur les jambes voire les avant bras. Elles sont rondes ou ovalaires et claires. Il s’agit de l’hypomélanose en goutte, une réaction de la peau à des expositions solaires trop importantes et prolongées.

Il s’agit donc du signe d’une imprégnation solaire trop importante

Examens

Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)

Traitement

Abstention

IMPETIGO : soigner l’impétigo de l’enfant

Impetigo

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L’impetigo est une infection à bactéries de type streptocoque ou staphylocoque au niveau de la peau. Cette bactérie s’introduit dans la peau grâce à « une porte d’entrée » : piqûre d’insecte, eczéma, égratignure… Elle donne une éruption de croutes jaunes un peu comme du miel cristallisé, plus rarement de bulles à contenu jaune purulent, souvent autour de la bouche des enfants car les narines sont une zone de portage du staphylocoque. Lorsque l’enfant se gratte, de nouveaux boutons apparaissent ailleurs : l’impétigo est très contagieux. Il évolue souvent rapidement, donnant de nouvelles lésions chaque jour et dépassant rapidement sa zone de départ. Il est important de traiter l’impetigo non seulement en raison de son caractère évolutif et contagieux pour les autres, mais aussi en raison des complications infectieuses locales et générales. Son traitement requiert l’emploi d’antibiotiques.

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Impetigo

Un impetigo qu’est-ce que c’est / Signes de l’impetigo /
Autres types d’ impetigo / Traitement de l’impetigo /
Points clés / Questions fréquentes / Et pour aller plus loin…

L’impetigo, qu’est-ce que c’est ?

L’impetigo est l’ infection bactérienne de la peau la plus fréquente chez l’enfant. L’impetigo est du au Streptocoque pyogenes ou au Staphylocoque doré et il est très contagieux pour soi même (auto inoculation de lésions ailleurs sur le visage et le corps en les grattant) et les autres. Il est caractérisé par l’apparition généralement rapide sur le visage et/ou le corps de vésicules puis de croûtes jaunâtres, voire de bulles. Il peut survenir sous forme épidémique dans les écoles ou les collectivités d’enfants, notamment en période chaude.

Impetigo autour de la bouche chez l’enfant : début de l’éruption

Symptomes

L’ impetigo est caractérisé par deux formes cliniques :

– l’impetigo croûteux à type de pyodermite

Impetigo croûteux à type de pyodermite

Très fréquent chez l’enfant de moins de 10 ans, c’’est la forme la plus fréquente (70% des impetigos). Sa lésion initiale est une vésicule souvent entourée d’une auréole rouge. La vésicule se rompt ensuite rapidement, suinte et se forme alors une croûte jaunatre dite mélicérique car elle ressemble à du miel cristallisé. Il est fréquent d’observer des ganglions dans la zone de drainage de l’impetigo. L’impetigo peut démanger. L’’affection est habituellement apyrétique.

Il est fréquent sur le visage

Impetigo du visage

– l’impetigo bulleux

Plus rare, l’impetigo bulleux est du principalement au staphylocoque doré. Il est caractérisé par l’apparition de bulles à contenu trouble de 1 à 2 cm de diametre qui vont se rompre et laisser des érosions cutanées extensives

Impetigo bulleux

 

Il existe une forme rare bulleuse extensive d’impétigo provoquant de vastes décollements de peau en draps avec signe de Nikoslky positif (décollement de la peau avec un simple frottement), nommé épidermolyse staphylococcique aiguë.

Leur prise en charge a fait l’objet de recommandations en 2019

Evolution, autres types d’ impetigo et complications :

L’impetigo guérit le plus souvent spontanément sans traitement. Cependant il n’est pas recommandé de s’abstenir de traitement car il existe des complications :
• Locales : abces, lymphangite, ostéite…
• Générales : pneumonie, septicémie, glomérulonéphrite post streptococcique…

L’impetigo peut aussi évoluer sous la forme

  • d’echtyma, notamment au niveau des membres inférieurs chez les adultes fragilisés (alcooliques, diabetiques, immunodéprimés… ) : la croute devient noiratre et s’étend
  • de pyodermite végétante en cas de macération : les lésions s’infiltrent et deviennent papillomateuses

Les formes graves d’impetigo sont donc :

  • Ecthyma (forme nécrotique creusante).
  • Impétigo avec une surface cutanée atteinte > 2 %
    de la surface corporelle totale
  • Impétigo ayant plus de 6 lésions.
  • Extension rapide des lésions

Ces formes graves d’impétigo requierent un prélèvement bactériologique des lésions d’impétigo actives (pus, liquide de bulle).

Traitement

A/ Soins d’hygiènes et recommandations :

A.1/ Eviction scolaire :

Si lésions non protégeables par pansement : 3 jours d’éviction après le début du traitement

A.2/ Vérifier le statut vaccinal antitétanique

A.3/ Soins d’hygiène :

Lavage quotidien au savon des lésions

Couper les ongles et laver les mains fréquemment

Percer les bulles avec une aiguille stérile

B/ Traitement :

B.1/ IMETIGO SIMPLE : Traitement local

Pas d’antiseptiques locaux

Application deux à trois fois par jour sur les lésions de crèmes antibiotiques telles que Fucidine ®, ou plutot Mupiderm ®… 2 à 3 fois par jour durant 5 jours.

B.2/ IMPETIGO GRAVE : Traitement général

Une antibiothérapie par voie orale, le plus souvent à base de pénicillines, céphalosporines, macrolides… est indiquée notamment en cas d’impetigo extensif, étendu ou sévère, de localisations difficiles à traiter (zones péri orificielles, sous les couches… ), chez les personnes fragiles ou non compliantes, en cas de signes généraux (fièvre… )…

Amoxicilline/acide clavulanique : 80 mg/kg/ jour
Céfadroxil : 100 mg/kg/ jour
À réévaluer en fonction des résultats des prélèvements bactériologiques
En cas d’allergie à la pénicilline : Josamycine : 50 mg/kg/ jour 7 jours

● applications biquotidiennes de vaseline (après les soins de toilette) ;
● pas d’antibiothérapie locale ;
● pas de nécessité de prendre en compte le SARM pour le traitement probabiliste de première intention d’un impétigo (en France, 5 à 10 % de SARM parmi la population de SA communautaires)

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Les conseils du dermatologue :

  • Les infections de la peau et les infections des poils peuvent s’’aggraver en l’’absence de traitement adéquat (lymphangite,  » ganglions « , voire septicémie…). Lors de la survenue d’une lésion inflammatoire, il faut donc consulter et ne pas toucher ses lésions : la majorité de ces complications surviennent en effet à cause d’une consultation trop tardive ou de la manipulation des lésions.
  • Ne pas utiliser les anti-inflammatoires (cortisone ou non stéroidiens) pour les infections cutanées car ceux-ci laissent les infections s’’aggraver sans que l’on puisse s’en rendre compte.
  • Il ne faut pas oublier d’être à jour pour le vaccin antitétanique car une plaie cutanée peut être la porte d’’entrée du tetanos

Quand l’enfant peut-il retourner à la crèche ou à l’école?

Il peut retourner à l’école après 48h de traitement antibiotique par voie orale.

Dans quels cas faut-il reconsulter?

Il faut revoir le médecin immédiatement si :

  • la peau autour des boutons d’impetigo devient rouge, enflée et douloureuse
  • On voit apparaître des bulles de plus de 2cms de diamètre
  • les urines deviennent rouges ou foncées

Il faut revoir le médecin rapidement en l’absence d’amélioration après 48h  de traitement bien conduit.

Points clés :

  • L’impetigo est l’infection cutanée bactérienne la plus fréquente
  • L’impetigo peut se compliquer (abces, lymphangite, ostéo arthrite, pneumonie, septicémie… ) et son traitement est à base d’antibiotiques par voie locale et/ou générale
  • L’impetigo nécessite donc une consultation médicale

Questions fréquentes :

 

– A partir de quel âge en moyenne un bébé peut-il « attraper » un impetigo ?
Theoriquement, l’impetigo peut se voir a tout age, mais il est plus fréquent à partir de l’entrée en collectivité (crèche, école… ) car il résulte d’une contamination se produisant le plus souvent par le biais d’autres enfants, et sa fréquence diminue à partir de l’adolescence car le système immunitaire devient alors plus mature, et les adolescents acquièrent des réflexes hygiéniques dont les enfants sont encore peu conscients. L’éviction de la collectivité est importante pour éviter la transmission.


Et pour aller plus loin :

Vidéo (en anglais) sur l’ impetigo :


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CICATRICES ACNE : atténuer les cicatrices d’acné sur le visage

Effacer les cicatrices du visage

Cicatrices de boutons d’acné

Une cicatrice est la résultante d’un acte traumatique touchant la profondeur de la peau. Certaines cicatrices sont pathologiques, on peut citer parmi celles-ci les cicatrices en creux (cicatrices d’acné par exemple) et les cicatrices en relief (cicatrices hypertrophiques ou chéloides)

Cicatrices en creux : cicatrices hypotrophiques, dont les plus fréquentes sont les cicatrices d’acné

Les différents types de cicatrice d’acné

Les cicatrices d’acné sont généralement la conséquence d’une acné sévère. Elles peuvent prendre des formes très variées, dont les plus fréquentes sont :

Cicatrices d’acné en « cratère »

larges et rondes, avec une dépression simulant un cratère à fond plat

Cicatrices d’acné en cratères

Cicatrices d’acné en « pic à glace »

Petites et souvent plus profondes que les cicatrices d’acné en cratère, elles donnent l’impression que la peau a été piquée par un instrument pointu

Cicatrices d’acné

Il est important de savoir que la couleur rouge des cicatrices d’acné rouges-violacées sans relief s’estompent généralement en 1 ou deux ans. Elles sont dues à un afflux de vaisseaux sanguins dans la peau lors de l’inflammation liée au bouton d’acné, et ces vaisseaux mettent souvent du temps à disparaître. En cas de persistance, il ne faut pas hésiter à consulter cependant.

Traitement des cicatrices d’acné

Il faut savoir avant d’envisager tout traitement des cicatrices d’acné que l’acné doit être éteinte avant la mise en route du traitement des cicatrices d’acné (c’est-à-dire qu’il ne faut plus avoir de boutons d’acné) et que les traitements par isotrétinoine ou Vitamine A Acide : (Contracne ®, Curacne ®,Procuta ®, Roaccutane ®) doivent être terminés depuis au moins 6 mois-1 an.

Cicatrices d’acne

De plus, comme tout traitement de correction de la peau, le traitement des cicatrices d’acné est généralement réalisé en hiver, à distance du soleil, pour réduire le risque de marques blanches ou brunes.

Le traitement des cicatrices d’acné est généralement réalisé en plusieurs temps :

un temps opératoire,

consistant à relever la cicatrice par subcision (cicatrices d’acné en « cratère ») : on pique en biais sous la cicatrice pour couper les adhérences qui l’attirent vers la profondeur, à la relever ou l’enlever au moyen d’un bistouri circulaire, ou a y appliquer de l’acide trichloracétique avec un pique à bois (petites cicatrices d’acné punctiformes en « pic à glace »)…

Puis une abrasion de la peau

pour tenter d' »homogénéiser » la surface de la peau. Ce second traitement des cicatrices d’acné est généralement réalisé au moyen soins utilisés dans la prise en charge des rides, tels que peelinglaser ablatif, voire dermabrasion ou microdermabrasion
Des lasers pourraient avoir une efficacité dans la prise en charge des cicatrices d’acné, il s’agit des lasers fractionnels (voir cicatrice au laser)

Cicatrices en relief : cicatrices hypertrophiques et cheloides

voir l’article sur les cicatrices cheloide

Interview du Dr Catherine Oliveres Ghouti, Dermatologue à Paris

1/ Quels sont les différents types de cicatrice d’acné et leurs causes ?

Dr Oliveres Ghouti :

Les différents types de cicatrices dacné :

On rencontre sur un même visage souvent plusieurs sortes de cicatrices dacné : cicatrices en pente douce, cicatrices en pic à glace, cicatrices tortueuses et confluentes, cicatrices en relief, ou cicatrices récentes inflammatoires ( rouges sur peau blanche, marrons sur peau mate ou foncée).

La cause des cicatrices dacné.

Les cicatrices dacné sont dues à la maladie elle-même le plus souvent, mais parfois à la peau elle-même ( peaux noires) ou à un tripotage des boutons qui donne une « perte de substance » et aboutit à un trou, aux bord plus ou moins réguliers.

2/ Quels sont les traitements des cicatrices d’acne

Dr Oliveres Ghouti :

Les cicatrices qui répondent le mieux au traitement sont les cicatrices en « pente douce », car elles peuvent être « comblées » par un produit comme lAcide Hyaluronique ( utilisé pour le comblement des rides)

On proposera un traitement chirurgical des cicatrices en pic à glace et pour terminer, après avoir comblé ou traité chirurgicalement on pourra effectuer un  » peeling » de moyenne profondeur ou une dermabrasion ( classique ou au laser) pour aplanir et redonner un aspect le plus lisse possible au visage.

Quand traiter ?
Il faut toujours attendre quil ny ait plus de cicatrices « inflammatoires » car elles sont toujours évolutives. On considère quune cicatrice évolue pendant plusieurs mois à un an.
Toutefois on conseillera, en attendant de traiter ces cicatrices, des crèmes de prévention, un traitement médical doux de type peeling superficiel, et surtout une protection vis à vis du soleil.

Formes particulières
Sur les peaux noires on rencontre souvent des cicatrices hypertrophiques ou chéloïdes, en relief, dures. Elles sont particulièrement difficiles à traiter, car cest souvent la peau elle-même qui génère ces cicatrices.
Certaines personnes qui vers 30 ans ont peu de cicatrices, viennent nous consulter vers la cinquantaine, car les rides, sur le menton, les joues, accusent les cicatrices anciennes et celles-ci deviennent très gênantes.

Les conseils
Surtout ne pas exiger du dermatologue quil traite vos cicatrices… tant que lacné nest pas guérie !!!
Et ne jamais tripoter ses boutons.
Pour les parents : amener vos enfants dès quils ont de lacné, car certaines formes dacné sont cicatricielles demblée et seuls les dermatologues peuvent prescrire un traitement puissant permettant denrayer cette évolution.
Une fois lacné guérie, savoir quil faudra plusieurs mois souvent pour traiter les cicatrices, mais que le jeu en vaut la chandelle !