Le cancer spinocellulaire ou epidermoide
Le carcinome spinocellulaire ou épidermoïde représente environ 1/3 des carcinomes cutanés.

Le nombre de nouveaux cas/an en France est de 10 à 20 pour 100 000 habitants chez l’homme et de 5 à 10 pour 100 000 habitants chez la femme.
Le carcinome spinocellulaire survient très souvent sur une tache ou un bouton préexistants (kératose actinique, Maladie de Bowen… ).
Pourquoi ai-je un carcinome épidermoide ou spinocellulaire?
Le soleil pris de façon régulière
Le cancer spinocellulaire ou epidermoide survient surtout sur les zones exposées au soleil car il résulte le plus souvent d’une irradiation solaire chronique, on l’observe donc préférentiellement sur les zones photo-exposées (visage, bras, jambes… ), chez les personnes de plus de 60 ans et dans certaines professions particulièrement exposées (agriculteurs, marins ouvriers du bâtiment…).
Les peaux claires
Les personnes ayant la peau claire (blonds, roux, yeux bleux… ) sont plus sensibles au soleil et ont donc plus de risque de développer un spino
Le papillomavirus dans certains cas
Les papillomavirus, responsables notamment des verrues génitales ou condylomes sont retrouvés dans la plupart des carcinomes epidermoides ano-génitaux et dans quelques carcinomes cutanés (du doigt en particulier), notamment chez la personne immunodéprimée
Qu’est-ce qu’un carcinome épidermoide ou spino?
Le spino peut prendre de nombreuses formes que seul un médecin pourra diagnostiquer
Il » pousse » et peut augmenter de taille, se creuser mais aussi il peut donner des métastases (localisations du cancer à distance dans les ganglions surtout, mais aussi parfois les organes… ). Ce risque métastatique est évalué à environ 0,5 à 10 % pour les carcinomes spinocellulaires classiques des zones photoexposées. La survie à 5 ans de ces formes métastatiques n’est que de 30%.
Il faut donc consulter devant toute apparition de tache ou bouton, a fortiori s’il se modifie.
Forme classique de spinocellulaire
Sa localisation en zone photo-exposée (visage, bras… ) et très souvent sur une lésion pré-existante en particulier une kératose solaire , Maladie de Bowen (ou carcinome épidermoide in situ), les cicatrices de brûlure, les radiodermites, les ulcères chroniques… et sur un fond de vieillissement de la peau sont évocateurs.
Le spinocellulaire a le plus souvent un aspect ulcéro-bourgeonnant : tumeur dure, avec aspect bourgonneant et souvent ulcéré sur le dessus.



Formes plus rares
Corne cutanée

Carcinome VERRUQUEUX
Il s’agit d’une forme en choux-fleur, siégeant le plus souvent sur les parties génitales ou les membres inférieurs (il est alors appelé carcinome cunniculatum et survient souvent sur des plaies chroniques de la jambe (ulcère) ou du pied.
Carcinomes épidermoides PÉRI-UNGUÉAUX
Il est souvent lié à la présence d’un papillomavirus oncogène (généralement de type HPV16), qui évoque une possible transmission sexuelle dans cette localisation. On recherche donc une localisation ano-génitale (vulve, pénis, col, anus) à type de carcinome epidermoide, de papulose bowenoide ou de maladie de Bowen.
Il ressemble le plus souvent à une verrue du doigt qui ne guérit pas sous traitement.
Formes muqueuses
Le cancer spinocellulaire peut survenir sur une muqueuse
bouche, lèvre :
souvent précédé d’une leucoplasie ou d’une kératose actinique de la lèvre
organes génitaux :
souvent précédé d’un lichen scléreux, d’une maladie de Bowen ou d’une papulose bowenoide

Diagnostic du spinocellulaire
Le diagnostic du spinocellulaire est un acte médical qui nécessite donc impérativement une consultation médicale
Le médecin va avoir des éléments cliniques, topographiques, d’évolution évoquant un basocellulaire et le dermatologue utilisera très probablement un dermatoscope pour objectiver son impression clinique, il va regarder la lésion à travers cette sorte de loupe pour voir s’il existe des signes évocateurs de spinocellulaire :
Vaisseaux polymorphes (en points, glomérulaires, épingles à cheveux, linéaires irréguliers…) sur fond blanchâtre, avec des squames ou des croûtes de kératine vers le centre

Le médecin pratiquera ensuite une biopsie de peau : il prélève un bout du basocellulaire sous anesthésie locale et l’envoie en analyse.
Cette étape est essentielle car elle permet de prouver qu’il s’agit bien d’un spinocellulaire, pas une autre tumeur, qu’elle soit bénigne ou maligne et de quel type de spino il s’agit. Ceci déterminera la conduite à tenir pour le traitement
Traitement du cancer épidermoide
Il faut donc traiter rapidement un cancer spinocellulaire.
Voir l’article consacré au traitement du cancer spinocellulaire ou epidermoide
En savoir plus
Faire une recherche au sujet de cette pathologie sur Pubmed