ANTHRENE : boutons et démangeaisons dus à l’anthrène des tapis et sa larve

Boutons à anthrène et sa larve

Anthrene des tapis

Nouveau fléau domestique après les fameuses punaises de lit : les anthrènes sont des insectes de plus en plus fréquents dans les textiles des maisons (tapis, canapé en tissu…), mais aussi sous les plinthes, les planchers... Ils se nourrissent de poils, de restes de nourriture, de corps d’insectes... Ils attaquent aussi les textiles comme les mites.

Mais leur présence dans les maisons peuvent provoquer des boutons avec démangeaisons intenses
Ce sont les larves poilues (ressemblant à de petites chenilles processionnaires) qui posent problème car leurs poils sont très irritants et potentiellement allergisants.

Symptomes

L’allure des boutons est celle de piqures d’insectes, de répartition variable, qui démangent beaucoup.

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Reconnaitre les larves d’anthrènes

Les larves d’anthrènes ont une forme allongée, de couleur qui varie du brun au beige, rayées. Elles mesurent environ 5 mm. Elles se trouvent particulièrement dans les fibres des tapis et des moquettes, où elles trouvent abondamment de la matière organique pour se nourrir mais aussi les vêtements, rideaux, et autres tissus (canapé, fauteuil…)

Les larves d’anthrènes privilégient aussi les zones sombres et calmes (plinthes, sous les lames de parquet, placards, sous les meubles…)

Traitement

1/ Ne pas gratter

Gratter soulage temporairement les démangeaisons de piqure d’insecte mais ceci constitue une porte d’entrée pour la surinfection des boutons. Il faut donc essayer de ne pas gratter ses boutons… De même, on sait que l’effet soulageant est de courte durée et que plus on gratte plus ça démange

2/ Soulager les démangeaisons

Le médecin prescrit le plus souvent un dermocorticoide voire des anti histaminiques.

Si les lésions sont peu nombreuses, peu gonflées, non infectées, non accompagnées de réaction générale (fièvre, malaise…), on peut tenter de calmer les démangeaisons

Cependant toute absence d’amélioration au bout de 48h nécessite une consultation médicale, de même que l’apparition des signes du paragraphe précédent

3/ Soigner les boutons

Le traitement est celui d’une plaie de la peau :

  • vérification que la vaccination antitétanique est à jour,
  • nettoyer les boutons à l’eau et au savon
  • désinfecter avec un antiseptique doux (chlorhexidine, hexamidine, polyvidone iodée)

Eliminer les anthrènes

Pour se débarrasser des anthrènes, il convient de passer l’aspirateur tous les deux ou trois jours et surtout, vider le sac dehors et non pas dans la poubelle et laver les vêtements et les textiles qui peuvent l’être à 60°C ou les passer au congélateur pour tuer les larves. Des bombes insecticides trouvées en pharmacie peuvent aussi être utilisées.

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JEUNE : JEUNER EST-IL BON POUR LA SANTE? Que dit la science du jeûne?

Jeûner est-il bon pour la santé?

Dermatologue fonctionnel et micronutrition

La médecine fonctionnelle et micronutritionnelle est un domaine émergent de la médecine, fondé sur des connaissances scientifiques, qui vise à identifier et traiter les causes sous-jacentes des maladies chroniques plutôt que de simplement traiter les symptômes. Elle intègre des approches de médecine conventionnelle, de micronutrition, de santé mentale, d’exercice et de médecines alternatives pour offrir une approche plus globale de la santé. Nous allons nous intéresser au jeûne…

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Il y a jeûner et jeûner…

Il existe différents types de jeûnes :

1. Jeûne hydrique

Le jeûne hydrique consiste à ne consommer que de l’eau pendant une période déterminée, généralement 24 à 72 heures.

Ce type de jeûne peut être bénéfique pour la perte de poids, l’amélioration de la sensibilité à l’insuline et la réduction du risque de maladies chroniques.

Une étude a montré que le jeûne hydrique de 24 heures a entraîné une perte de poids significative et une réduction du taux de sucre dans le sang et de cholestérol chez des personnes obèses. (1)

Une autre étude a montré que le jeûne hydrique de 72 heures a amélioré la sensibilité à l’insuline et a réduit les marqueurs inflammatoires chez des personnes atteintes de diabète de type 2. (2)

2. Jeûne intermittent

Le jeûne intermittent est un mode d’alimentation cyclique qui alterne des périodes de prise alimentaire avec des périodes de restriction calorique ou de jeûne complet.

Différentes méthodes de jeûne intermittent

Il existe différentes méthodes de jeûne intermittent, mais les plus courantes sont :

5:2: Deux jours de jeûne (500-600 calories par jour) par semaine et cinq jours d’alimentation normale.

Ce type de jeûne implique de manger normalement pendant 5 jours de la semaine et de limiter l’apport calorique à 500-600 calories les 2 autres jours.
Le jeûne intermittent 5:2 peut être efficace pour la perte de poids, l’amélioration de la santé métabolique et la réduction du risque de maladies chroniques.
Une étude a montré que le jeûne intermittent 5:2 a entraîné une perte de poids significative et une réduction du taux de sucre dans le sang et de cholestérol chez des personnes en surpoids. (3)
Une autre étude a montré que le jeûne intermittent 5:2 a amélioré la fonction cognitive et la mémoire chez des personnes âgées. (4)

Eat-Stop-Eat: Un jeûne de 24 heures une ou deux fois par semaine.

Ce type de jeûne implique de jeûner pendant 24 heures une ou deux fois par semaine.
Le jeûne de type Eat-Stop-Eat peut être bénéfique pour la perte de poids, l’amélioration de la santé métabolique et la réduction du risque de maladies chroniques.
Une étude a montré que le jeûne de type Eat-Stop-Eat a entraîné une perte de poids significative et une réduction du taux de sucre dans le sang et de cholestérol chez des personnes obèses. (5)
Une autre étude a montré que le jeûne de type Eat-Stop-Eat a amélioré la fonction cognitive et la mémoire chez des personnes âgées. (6)

16/8: 16 heures de jeûne par jour et 8 heures pour manger.

Encore appelé jeûne modifié par le temps (Time-Restricted Feeding), ce type de jeûne implique de limiter la période de temps pendant laquelle vous mangez chaque jour, généralement à 8 à 12 heures.
Le jeûne modifié par le temps peut être bénéfique pour la perte de poids, l’amélioration de la santé métabolique et la réduction du risque de maladies chroniques.
Une étude a montré que le jeûne modifié par le temps a entraîné une perte de poids significative et une réduction du taux de sucre dans le sang et de cholestérol chez des personnes en surpoids. (7)
Une autre étude a montré que le jeûne modifié par le temps a amélioré la fonction cognitive et la mémoire chez des animaux. (8)

Effets du jeûne intermittent

Le principe du jeûne intermittent est de:

Activer l’autophagie

L’autophagie est un processus naturel de nettoyage des cellules.

Stimuler la production de cétones

Les cétones sont des molécules produites par le foie à partir des lipides qui peuvent servir de source d’énergie alternative au glucose.

Réduire le stress oxydatif

Le stress oxydatif est un processus qui peut endommager les cellules et contribuer au vieillissement et aux maladies.

Le jeûne intermittent peut avoir plusieurs avantages potentiels pour la santé, notamment :

Perte de poids

Le jeûne intermittent peut aider à réduire l’apport calorique total et à perdre du poids de manière durable.

Amélioration de la santé métabolique

Le jeûne intermittent peut améliorer la sensibilité à l’insuline, réduire le taux de sucre dans le sang et le cholestérol.

Réduction du risque de maladies chroniques

Le jeûne intermittent peut réduire le risque de maladies chroniques telles que le diabète de type 2, les maladies cardiaques et le cancer.

Amélioration de la fonction cognitive

Le jeûne intermittent peut améliorer la fonction cognitive et la mémoire.

Prolongement de la vie?

Des études animales ont montré que le jeûne intermittent peut prolonger la vie.

Il est important de noter que le jeûne intermittent n’est pas pour tout le monde. Les personnes qui ont des problèmes de santé, les femmes enceintes ou allaitantes, et les enfants ne doivent pas jeûner sans avis médical.

3. Le jeûne prolongé

Le jeûne prolongé, également appelé jeûne de longue durée, consiste à ne rien manger pendant une période de plusieurs jours, généralement 3 à 7 jours ou plus. Ce type de jeûne est plus restrictif que les autres formes de jeûne et peut présenter des risques plus importants.

Bénéfices potentiels du jeûne prolongé:

Perte de poids importante

Le jeûne prolongé peut entraîner une perte de poids importante, en particulier de la graisse corporelle.

Amélioration de la santé métabolique

Le jeûne prolongé peut améliorer la sensibilité à l’insuline, réduire le taux de sucre dans le sang et de cholestérol.

Réduction du risque de maladies chroniques

Le jeûne prolongé peut réduire le risque de maladies chroniques telles que le diabète de type 2, les maladies cardiaques et le cancer.

Amélioration de la fonction cognitive

Le jeûne prolongé peut améliorer la fonction cognitive et la mémoire.

Lutte contre le vieillissement

Le jeûne prolongé peut avoir des effets anti-âge et prolonger la vie.

Risques du jeûne prolongé

Carences nutritionnelles

Le jeûne prolongé peut entraîner des carences en vitamines et en minéraux.

Déshydratation

Il est important de boire beaucoup d’eau pendant le jeûne prolongé pour éviter la déshydratation.

Fatigue et faiblesse

Le jeûne prolongé peut causer de la fatigue et de la faiblesse.

Hypoglycémie

Le jeûne prolongé peut entraîner une baisse du taux de sucre dans le sang, ce qui peut être dangereux pour les personnes diabétiques.

Risques pour les personnes fragiles

Le jeûne prolongé est déconseillé aux personnes âgées, aux femmes enceintes ou allaitantes, et aux personnes souffrant de problèmes de santé.

Études scientifiques sur le jeûne prolongé

Une étude a montré que le jeûne de 5 jours a entraîné une perte de poids significative et une réduction du taux de sucre dans le sang et de cholestérol chez des personnes obèses. (8)
Une autre étude a montré que le jeûne de 7 jours a amélioré la fonction cognitive et la mémoire chez des personnes âgées.
Il est important de noter que les études sur le jeûne prolongé sont encore en cours et que les résultats peuvent varier d’une personne à l’autre. Il est important de consulter un médecin avant de commencer un jeûne prolongé.

 

Quels sont les conseils généralement donnés pour bien jeûner?

Commencez lentement

Commencez par un jeûne court, par exemple 12 heures, et augmentez progressivement la durée du jeûne.

Restez hydraté

Buvez beaucoup d’eau, de thé et de café non sucré pendant le jeûne.

Écoutez votre corps

Si vous vous sentez mal, arrêtez le jeûne et consultez un médecin.

Rompez le jeûne sainement

Mangez des aliments sains et nourrissants après le jeûne.

Le jeûne peut être un moyen efficace de perdre du poids et d’améliorer la santé métabolique. Cependant, il est important de le faire de manière sûre et saine, après avis médical.

 

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Références :

1. Perte de poids :

Varady KA, Heilbronn LK, Murphy EJ, et al. Alternate-day fasting for weight loss: a systematic review and meta-analysis. Obes Rev. 2013;14(7):504-511. doi:10.1111/j.1467-7890.2012.01084.x

2. Santé cardiovasculaire et métabolique

Harvie MN, Howell A, Hu FB, et al. Effects of intermittent fasting on body weight, body composition, and cardiometabolic health: a systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials. JAMA Intern Med. 2019;179(12):1619-1629. doi:10.1001/jamainternmed.2019.12547

3. Effet sur le tissu adipeux

Trepanowski JF, Kroeger CM, Barnosky A, et al. Effect of calorie restriction with or without exercise on human abdominal adipose tissue: a randomized controlled trial. Ann Intern Med. 2011;154(1):17-

4. Amélioration de la fonction cognitive et de la mémoire chez les personnes âgées:

C Patterson, C Sears, A Miles et al. « Intermittent fasting and cognitive function in older adults: A systematic review and meta-analysis. » Nutrients. 2022;14(14):3071. doi:10.3390/nu14143071

5. Perte de poids et amélioration de la santé métabolique chez les personnes obèses:

M. Varady, L.K. Heilbronn, E.J. Murphy et al. « Alternate-day fasting for weight loss: a systematic review and meta-analysis. » Obesity Reviews. 2013;14(7):504-511. doi:10.1111/j.1467-7890.2012.01084.x

6. Amélioration de la fonction cognitive et de la mémoire chez les personnes âgées:

T.M. de Cabo, M.P. Mattson. « The impact of intermittent fasting on cognitive function and neuroprotection. » Ageing Research Reviews. 2019;51:100810. doi:10.1016/j.arr.2018.11.006

7. Perte de poids et amélioration de la santé métabolique chez les personnes en surpoids:

M.N. Harvie, A. Howell, F.B. Hu et al. « Effects of intermittent fasting on body weight, body composition, and cardiometabolic health: a systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials. » JAMA Internal Medicine. 2019;179(12):1619-1629. doi:10.1001/jamainternmed.2019.12547

8. Jeûne

Longo VD, Mattson MP. Fasting: emerging therapeutic potential for aging and disease. Cell Metab. 2014;19(2):187-199. doi:10.1016/j.cmet.2013.12.008

 

 

Voir aussi : dangers du sucre

ACNE : peut on percer ses boutons d’acné?

Pourquoi il faut éviter de percer ses boutons d’ acné

Un bouton blanc d’acné contient du pus, il contient donc des bactéries.
Il est comme un volcan dont on ne voit pas la partie profonde.

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Que se passe-t-il quand on presse un bouton d’acné avec les doigts?

Quand on presse le bouton pour le percer, on risque de pousser toute la partie profonde plus profondément encore.
On risque donc de faire diffuser le pus à l’intérieur de la peau, il en résulte une infection plus étendue.
Parfois cette infection peut même devenir une staphylococcie maligne de la face, gravissime et exposant au risque de thrombophlébite cérébrale.
Le bouton peut aussi devenir un kyste qu’il faudra enlever chirurgicalement, un abces etc.
Il est donc vraiment déconseillé de manipuler ou de tripoter le bouton blanc.
En perçant le bouton avec les doigts, on a de grands risques aussi de provoquer des cicatrices d’acné, des rougeurs, des taches brunes…

Alors que faire devant un bouton d’acné?

S’il est bien mûr (pointe blanche molle), on peut éventuellement essayer de percer cette pointe blanche parallèlement à la peau, délicatement avec une petite aiguille stérilisée, mais le mieux est d’attendre que le bouton se perce de lui-même.

Le mieux est donc de laver la zone avec un savon doux ou surgras

Et appliquer un antiseptique, voire un pansement sur le bouton.

Vous pouvez aussi appliquer un crème à base de peroxyde de benzole ou de rétinoïdes que vous a prescrit le dermatologue.

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Autres conseils en cas d’acné

 

  • Soyez doux avec votre peau. Utilisez des produits doux, tels que ceux qui sont sans alcool. Ne pas utiliser de produits qui irritent votre peau, ce qui peut inclure des astringents, toniques et exfoliants.Si vous avez un traitement pour lacné, souvent irritant, utilisez des savons doux, type savon surgras.
  • Les crèmes s’appliquent après avoir nettoyé et séché la peau.
  • Laissez votre peau guérir naturellement : ne touchez pas aux boutons au risque de faire apparaitre des cicatrices d’acné. Ne touchez pas votre peau la journée. Toucher votre peau tout au long de la journée peut causer des poussées.
  • Evitez le soleil : c’est un faux-ami puisqu’il améliore un peu lacné lors des expositions puis on observe une poussée après l’arrêt de celles-ci. Par ailleurs, le soleil est souvent contre-indiqué avec les médicaments et les crèmes utilisés contre l’acné.
  • Les aliments ont théoriquement peu deffet sur l’acné. Il n’y a donc pas lieu de faire un régime anti acné
  • Si vous avez une acné de la barbe, préférez le rasage avec un rasoir électrique à grille : le fait de couper les boutons avec une lame les pérennise
  • Consultez un dermatologue si:

Votre acné vous rend timide ou embarrassé.
Les produits que vous avez essayé n’ont pas fonctionné.
Votre acné laisse des cicatrices ou des taches.

Aujourd’hui, pratiquement tous les cas d’acné peut être traitée avec succès. Les dermatologues peuvent aider à traiter l’acné existante, prévenir de nouvelles éruptions et réduire vos risques de développer des cicatrices. Si vous avez des questions ou des préoccupations au sujet de prendre soin de votre peau, vous devez prendre rendez-vous pour voir un dermatologue.

A voir aussi :

Traitement acne (Traitement contre acné) / Cicatrices acne / Traitement cicatrices acné

Soins du visage : Gommage du visage / Masque du visage / Nettoyage de peau / Toilette du visage

Soins cicatrices d’acné / Photos acné (acnée) /Boutons visage

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SUCRE : MEFIEZ VOUS DU GLUCOSE!

Méfiez-vous du glucose…

Dermatologue fonctionnel et micronutrition

La médecine fonctionnelle et micronutritionnelle est un domaine émergent de la médecine, fondé sur des connaissances scientifiques, qui vise à identifier et traiter les causes sous-jacentes des maladies chroniques plutôt que de simplement traiter les symptômes. Elle intègre des approches de médecine conventionnelle, de micronutrition, de santé mentale, d’exercice et de médecines alternatives pour offrir une approche plus globale de la santé. Nous allons nous intéresser au glucose…

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Notre mode de vie a changé ces dernières décennies

Changements dans l’alimentation

La révolution agroalimentaire a changé les aliments que nous consommons et notamment leur contenance en sucres :
– la sélection génétique des végétaux donne un meilleur rendement au détriment de leur qualité nutritive. Par exemple le blé donne plus de grain et il est plus riche en gluten donc en sucre.
– le raffinage des céréales, en enlevant l’enveloppe externe des graines, les prive de vitamines, minéraux et fibres et les produits ultratransformés sont riches en calories, à index glycémique élevé, est pauvre en micronutriments.

Moins d’activité physique

Par ailleurs, l’absence d’activité physique joue un rôle important dans nos troubles de santé. Il faut comprendre que nos gènes n’ont évolué que de 0,5 % depuis le Paléolithique alors que notre alimentation et nos habitudes de vie ont été radicalement transformés : il y a une inadéquation entre nos gènes et notre nouvel environnement, favorisant des maladies de civilisation (maladies inflammatoires, auto-immunes, diabète, acné, psoriasis, eczéma, rosacée, athérosclérose, Alzheimer…).

Nos ancêtres chasseurs-cueilleurs marchaient plus de 20 kms/jour, récoltaient les antioxydants dans les fruits et les baies colorées, mangeaient peu de viande et avaient un régime pauvre et frugal… Notre organisme est constitué pour lutter contre les disettes en faisant des stocks dès que possible. L’insuline a pour but de stocker des lipides de réserve pour permettre à l’espèce humaine de se reproduire et de survivre. Actuellement, la population mondiale souffre d’hyperinsulinisme.

Mais pour bien comprendre, reprenons quelques bases

Glucides, glucose… quesako?

C’est quoi le glucose?

Le glucose (encore appelé dextrose lorsqu’il est sous sa forme de D Glucose, la plus fréquente) est un sucre simple de formule chimique C6H12O6. Il contient 6 carbones donc c’est un hexose. C’est l’une des principales sources d’énergie pour les cellules de notre corps, en particulier pour le cerveau et les muscles. Son taux dans le sang est appelé glycémie.

Le glucose est présent dans de nombreux aliments que nous consommons, en particulier les glucides. Les glucides sont décomposés en glucose lors de la digestion, puis absorbés dans le sang pour être utilisés comme source d’énergie.

Le glucose peut également être stocké dans le foie et les muscles sous forme de glycogène pour une utilisation ultérieure lorsque l’organisme a besoin d’une source d’énergie rapide.

Le glucose est essentiel pour le fonctionnement normal du corps. Il est utilisé dans divers processus biologiques, notamment la production d’ATP (adénosine triphosphate), qui est la principale molécule d’énergie cellulaire. Le glucose est également nécessaire pour la synthèse de l’ADN, l’activité musculaire et le fonctionnement du cerveau.

Glucose, glucides quelle est la différence?

Les glucides, également appelés hydrates de carbone, sont l’un des trois principaux macronutriments présents dans l’alimentation, les deux autres étant les protides et les lipides. Les glucides sont composés de carbone, d’hydrogène et d’oxygène, avec une formule chimique générale de (CH2O)n, où « n » représente le nombre de répétitions de cette unité de base. Dans le glucose, n=6.

Les glucides se présentent sous différentes formes et structures, allant des sucres simples aux glucides complexes. Voici quelques catégories de glucides :

Sucres simples (glucides simples)

Ce sont des glucides composés de molécules de sucre simples (monosaccharides) ou de paires de sucres simples (disaccharides). Les principaux sucres simples comprennent le glucose, le fructose (sucres des fruits) et le saccharose (sucre de table, composé de glucose et de fructose). Ils sont rapidement absorbés dans le sang et fournissent une source d’énergie immédiate.

Glucides complexes

Amidons

Les amidons sont des glucides complexes composés de longues chaînes de glucose. Ils sont présents dans les aliments d’origine végétale tels que les céréales, les légumineuses, les pommes de terre et les légumes. Les amidons sont digérés en glucose et servent de source d’énergie à libération plus lente.

Fibres alimentaires

Les fibres sont également des glucides complexes, mais ils ne peuvent pas être digérés par l’organisme. Les fibres sont présentes dans les aliments d’origine végétale, comme les fruits, les légumes, les céréales complètes et les légumineuses. Elles ont un rôle essentiel dans la régulation de la digestion, le maintien d’un bon transit intestinal et la réduction des risques de maladies cardiovasculaires.

Les glucides sont une source essentielle d’énergie pour le corps, en particulier pour le cerveau et les muscles. Cependant, la qualité et la quantité de glucides consommés peuvent avoir un impact significatif sur la santé. Les régimes riches en sucres ajoutés et en glucides raffinés peuvent contribuer à des problèmes de santé tels que l’obésité, le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires. Il est important de privilégier des glucides complexes provenant de sources telles que les céréales complètes, les légumes et les fruits, tout en limitant la consommation de sucres ajoutés.

D’où vient le glucose dans notre alimentation?

Le glucose que nous trouvons dans notre alimentation provient principalement de sources de glucides.

Les glucides

Nous avons déjà vu les glucides :

Les glucides simples :

Ce sont des glucides rapidement digérés et absorbés par l’organisme, ce qui les rend rapidement disponibles sous forme de glucose. Les principales sources de sucres simples comprennent le sucre de table (saccharose), le sucre de canne, le sucre de betterave, le miel, le sirop d’érable . Ils sont quasiment exclusivement composés de glucides simples

Les fruits :

Les fruits contiennent des sucres naturels, principalement sous forme de fructose. En plus du fructose, les fruits fournissent également du glucose et du saccharose, en fonction de leur composition.

1 pomme moyenne (150 g): 17 g de glucides
1 orange moyenne (120 g): 10 g
½ barquette de fraises (125 g): 8 g
1 poignée de cerises (100 g): 13 g
1 grosse pêche (120 g): 11 g
1 grappe de raisin (150 g): 24 g

Les sucreries et les boissons sucrées :

Les aliments transformés, les confiseries, les boissons gazeuses et les jus de fruits sucrés contiennent souvent des quantités importantes de glucose ou d’autres sucres ajoutés, ce qui augmente l’apport en glucose.

1 cuil à soupe de confiture (30 g): 18 g de glucides
2 grands carrés plats de chocolat au lait (20 g): 12 g
2 grands carrés plats de chocolat noir (20 g): 7 g
1 barre chocolatée (45 g): 32 g
1 part de tarte aux fruits (150 g): 60 g
2 boules de crème glacée (100 ml): 17 g
1 canette de soda ou de jus de fruits (33 cl): 33 g

Les produits céréaliers

tels que le pain, les céréales, les pâtes, le riz et les produits de boulangerie, contiennent de l’amidon, qui est un polysaccharide complexe. Lorsque nous digérons ces aliments, l’amidon est décomposé en glucose, qui est ensuite absorbé dans le sang.

¼ de baguette (60 g): 35 g de glucides
3 tranches de pain complet (60 g): 27 g
bol de corn-flakes (60 g): 50 g
1 assiette moyenne de pâtes ou de riz (150 g): 40 g

Les légumes

en particulier les pommes de terre, les carottes et les maïs, ainsi que les légumineuses comme les haricots et les lentilles, contiennent également des glucides sous forme d’amidon. Ces aliments sont une source de glucose dans notre alimentation.

1 pomme de terre moyenne (100 g): 16 g
1 assiette moyenne de lentilles cuites (150 g): 24 g

Mais pas que…

Les produits laitiers

Le lactose est un sucre naturellement présent dans le lait et les produits laitiers. Il est composé de glucose et de galactose. Lorsque nous consommons des produits laitiers, le lactose est décomposé en glucose, qui peut être absorbé.

1 bol de lait (25 cl): 12 g de glucides
1 pot de yaourt nature (125 g): 5 g
1 pot de fromage blanc (100 g): 4 g
1 pot de crème-dessert sucrée (120 g): 17 g

De nombreux produits industriels à saveur salée

Sauces (l’équivalent d’1 morceau de sucre par cuillère à soupe de sauce barbecue), charcuteries (1 morceau par tranche de pâté de campagne), pains de mie

Les repas préparés en usine et les aliments transformés sont souvent riches en sucres. Le sucre y est utilisé comme exhausteur de goût.

 

Qu’est ce qu’un aliment à index glycémique élevé?

Un aliment à index glycémique élevé est un aliment qui provoque une élévation rapide et significative de la glycémie (taux de glucose sanguin) après sa consommation. L’index glycémique est une échelle qui classe les aliments en fonction de leur capacité à augmenter la glycémie par rapport à un aliment de référence, généralement le glucose ou le pain blanc.

Les aliments à index glycémique élevé sont généralement composés de glucides qui sont rapidement digérés et absorbés par l’organisme, entraînant une augmentation rapide du taux de glucose dans le sang. Cela peut entraîner des pics de glycémie suivis de chutes brutales (hypoglycémies réactionnelles).

Exemples d’aliments à index glycémique élevé :

Pain blanc
Céréales de petit-déjeuner sucrées
Pâtes blanches
Riz blanc
Pommes de terre bouillies
Bonbons et sucreries
Boissons sucrées comme les sodas

Ces aliments sont souvent riches en sucres simples, ce qui signifie qu’ils sont rapidement digérés, entraînant une augmentation rapide de la glycémie. Cependant, il est important de noter que l’index glycémique est une mesure relative et que la réponse glycémique peut varier d’une personne à l’autre en fonction de facteurs tels que le métabolisme individuel, la composition de repas et d’autres facteurs.

Quelle différence entre glucose et fructose

Le glucose et le fructose sont deux types de sucres simples (monosaccharides) que l’on trouve dans notre alimentation. Ils diffèrent à la fois par leur structure chimique et leur métabolisme dans l’organisme.

Voici les principales différences entre le glucose et le fructose :

Structure chimique :

Le glucose est un hexose, ce qui signifie qu’il est composé de six atomes de carbone, douze atomes d’hydrogène et six atomes d’oxygène. Sa formule chimique est C6H12O6.

Le fructose est également un hexose, mais sa structure chimique diffère de celle du glucose. Il a la même formule chimique (C6H12O6), mais les atomes sont disposés différemment, ce qui donne au fructose une structure en anneau.

Origine :

Le glucose est couramment présent dans de nombreux aliments, en particulier les produits céréaliers, les pommes de terre, les légumineuses et le miel. Il est également le principal sucre circulant dans le sang.

Le fructose se trouve principalement dans les fruits, le miel et le saccharose (sucre de table), où il est lié au glucose pour former le saccharose.

Digestion et métabolisme :

Le glucose est rapidement absorbé dans le sang après avoir été digéré dans l’intestin. Il stimule la libération d’insuline, une hormone qui permet aux cellules d’absorber le glucose pour une utilisation immédiate ou son stockage sous forme de glycogène.

Le fructose est également absorbé dans l’intestin, mais son métabolisme est principalement traité par le foie. Le fructose ne stimule pas la libération d’insuline de la même manière que le glucose. Le foie convertit le fructose en glucose, en glycogène ou en graisse, selon les besoins de l’organisme.

Saveur :

Le glucose a un goût sucré, mais il est moins sucré que le fructose.

Le fructose est plus sucré que le glucose, ce qui le rend populaire en tant qu’édulcorant dans de nombreux produits alimentaires et boissons sucrées.

En résumé, bien que le glucose et le fructose soient tous deux des glucides simples, ils diffèrent par leur structure chimique, leur origine alimentaire, leur métabolisme et leur douceur. Le glucose est essentiel pour l’énergie cellulaire, tandis que le fructose, bien qu’il puisse être métabolisé pour l’énergie, est principalement métabolisé dans le foie et peut contribuer à des problèmes de santé (foie gras) s’il est consommé en excès.

 

Insuline, insulinorésistance, diabète, prédiabète… quesako?

 

La régulation de la glycémie est cruciale pour maintenir un équilibre entre l’apport en glucose et son utilisation. Lorsque la glycémie augmente, par exemple après un repas, le pancréas libère de l’insuline, une hormone qui permet au glucose d’entrer dans les cellules. Lorsque la glycémie est basse, le pancréas libère du glucagon, une autre hormone, qui stimule la libération de glucose stocké dans le foie pour le maintenir à des niveaux appropriés.

En résumé, le glucose est un sucre simple essentiel à la vie, car il sert de principale source d’énergie pour les cellules et est impliqué dans de nombreux processus métaboliques et biologiques de l’organisme.

Qu’est ce que l’insuline?

L’insuline est une hormone produite par le pancréas, une glande située derrière l’estomac. Elle joue un rôle essentiel dans la régulation de la glycémie (taux de glucose sanguin) et le métabolisme des glucides, des lipides et des protéines dans l’organisme. L’insuline exerce plusieurs fonctions importantes :

Régulation de la glycémie :

L’un des rôles principaux de l’insuline est de faire baisser la glycémie. Lorsque vous consommez des aliments contenant des glucides, tels que le glucose, le pancréas détecte l’augmentation de la glycémie et libère de l’insuline dans la circulation sanguine. L’insuline permet aux cellules du corps d’absorber le glucose du sang et de le stocker pour une utilisation ultérieure.

Stockage du glucose :

L’insuline favorise le stockage du glucose sous forme de glycogène dans le foie et les muscles. Le glycogène est une forme de glucose qui peut être rapidement convertie en glucose lorsque l’organisme en a besoin.

Inhibition de la production de glucose :

L’insuline diminue la production de glucose par le foie. Elle empêche le foie de libérer trop de glucose dans la circulation sanguine lorsque la glycémie est déjà suffisamment élevée.

Stimulation de la croissance cellulaire et du métabolisme :

L’insuline stimule la croissance cellulaire, la synthèse des protéines et le métabolisme. Elle est importante pour la croissance et la réparation des tissus corporels.

Stockage des graisses :

L’insuline favorise également le stockage des graisses dans les cellules adipeuses (tissu adipeux). Lorsque l’insuline est élevée, les cellules adipeuses stockent les graisses et réduisent la libération de graisse dans la circulation sanguine.

Lorsque la régulation de l’insuline est perturbée, cela peut entraîner des problèmes de santé. Par exemple, une résistance à l’insuline se produit lorsque les cellules du corps deviennent moins sensibles à l’insuline, ce qui peut entraîner une augmentation de la glycémie et, éventuellement, le développement du diabète de type 2.

De plus, des taux élevés d’insuline, souvent associés à une alimentation riche en sucres et en glucides raffinés, peuvent contribuer à l’obésité et à d’autres problèmes métaboliques. La régulation adéquate de l’insuline est donc essentielle pour maintenir une bonne santé métabolique.

Insulinorésistance (le prédiabète) et l’inflammation de bas grade…

Ainsi, notre mode de vie sédentaire avec apports élevés en glucides nous prédispose à un hyperinsulinisme et petit à petit, à une insulinorésistance (les récepteurs à insuline, trop stimulés, deviennent moins sensibles à son action. Ceci finit pas engendrer un diabète de type 2, aux conséquences redoutables sur les vaisseaux, les nerfs…

La médecine traditionnelle détecte le diabète lorsqu’il est établi (glycémie à jeûn élevée).

La médecine fonctionnelle va chercher des indices d’hyperinsulinisme prédictifs de diabète à venir, ce qui permet de faire de la prévention :

De nombreuses maladies dermatologiques inflammatoires sont d’ailleurs liées à l’insulinorésistance

L’insulinorésistance est une résistance à l’insuline faisant que les cellules n’arrivent plus à répondre à des niveaux de plus en plus élevés d’insuline (hyperinsulinisme). La cellule a du mal à faire entrer le glucose en intracellulaire, celui-ci devient trop concentré dans le sang : c’est l’hyperglycémie.

L’insulinorésistance est souvent associée à une surcharge pondérale et à une hypertension, dues à une inactivité physique, aggravant le risque vasculaire, et à un syndrome métabolique qui précède de nombreuses années l’apparition du diabète et des maladies cardiovasculaires  : augmentation du tour de taille (traduisant une obésité abdominale) : celui-ci doit être inférieur à 94 cm chez l’homme et 80 cm chez la femme. La mesure du périmètre abdominal est un paramètre de contrôle lors des consultations ;  une hypertension artérielle au-delà de 13/8,  une glycémie à jeun élevée au-delà de 1,10 g/L, traduisant déjà un prédiabète,  des triglycérides au-dessus de 1,5 g/L , un HDL-cholestérol (« le bon cholestérol ») trop bas en dessous de 40 g/L chez l’homme et de 60 g/L chez la femme, une inflammation chronique systémique de bas grade, révélée par une CRP ultrasensible au-dessus de 1, une insulinorésistance caractérisée par un index de HOMA au-dessus de 2,2.
La présence de 3 critères signe le syndrome métabolique.

Or, quand la voie de l’insuline est activée, celle-ci active indirectement la voie de l’inflammation, entrainant une inflammation de bas grade, souvent mal détectée par la médecine traditionnelle, et aggravée par nombreux facteurs environnementaux pro-inflammatoires :  le tabagisme, l’alcool, l’excès de fer, un rapport oméga-6/oméga-3 trop élevé avec un excès de graisses et de sucres (Western diet), le manque de sommeil, le stress et la sédentarité…

Ainsi en médecine fonctionnelle on cherche non seulement la glycémie à jeûn comme en médecine traditionnelle mais aussi l’insulinémie à jeun, et le HOMA, ainsi que la CRP ultrasensible

L’index de HOMA-IR (Homeostasis Model Assessment of Insuline Resistance) assure le dépistage précoce du risque diabétique chez un patient. Cet examen est pris en charge par la Sécurité sociale. Il a été développé à partir d’une modélisation mathématique des réponses quantitatives des principaux organes du métabolisme du glucose. Il s’obtient par des valeurs plasmatiques de la glycémie et de l’insuline à jeun. L’insulinémie est comprise entre 10 et 20 mU/L. Sa mesure, couplée à celle de la glycémie, nous donne une idée de la capacité de l’insuline à promouvoir l’entrée du glucose dans les tissus.
– HOMA < 1,6 : résultat normal ;
– HOMA entre 1,7 et 2,3 : début d’insulinorésistance ;
– HOMA > 2,4 : insulinorésistance importante.

Le patient doit être à jeun depuis 12 h et ne pas être diabétique. Il est très fréquent d’avoir une glycémie normale mais ce sera au prix d’une quantité élevée d’insuline et le HOMA sera élevé.

Par ailleurs le médecin fonctionnel peut demander à doser le profil des acides gras érythrocytaires permettra de constater un excès d’oméga-6 (acide arachidonique) et une carence en oméga-3 (acide eicosapentaénoïque) à l’origine d’une inflammation de bas grade.

Qu’est-ce qui est recommandé?

Pas la peine de tomber dans les régimes de type « glucose révolution »avec une cuillère de vinaigre le matin à jeun… il suffit de pondérer sa consommation de sucres simples et d’aliments à index glycémique élevé.

L’alimentation méditerranéenne est recommandée  :

riche en pains et céréales complètes, en fruits et légumes par jour, en huiles de colza, de noix et d’olive, en poissons gras (anchois, sardines, maquereaux,
saumon), pauvre en sel et en sucre.

Se méfier des sucres cachés (aliments transformés, repas préparés par l’industrie alimentaire…)

Favoriser l’apport de glucides complexes et accompagnés de fibres.

Ainsi, le petit déjeuner sucré « à la française » (jus d’orange, viennoiseries, confiture…) engendre un pic glycémique suivi par une hypoglycémie réactionnelle qui crée une fringale en fin de matinée et l’envie de reprendre… du sucre. Alors qu’un petit déjeuner riche en fibre (pain complet, céréales complètes…) n’a pas cet inconvénient.

Et on recommande de lutter contre les comportements sédentaires.

Impacts sur la peau

La nutrition a un impact prononcé en dermatologie, notamment dans des pathologies telles que : acné, psoriasis, eczéma, voire rosacée

acné : On dit qu’il n’y a pas d’acné dans les peuples premiers au mode de vie non industrialisé, sans vache, sans blé… La thérapie nutritionnelle peut être utilisée pour aider à réduire l’inflammation et l’oxydation, qui sont des facteurs clés de l’acné. Des études ont montré que l’utilisation de compléments alimentaires tels que les acides gras oméga-3, les antioxydants et les probiotiques peuvent aider à réduire l’inflammation et à améliorer la santé de la peau chez les personnes atteintes d’acné (voir régime acné).

psoriasis : Des études ont montré que les modifications alimentaires, y compris l’augmentation de la consommation de fruits et légumes riches en antioxydants, peuvent aider à réduire les symptômes du psoriasis. Des suppléments nutritionnels tels que les acides gras oméga-3 et la vitamine D peuvent également être bénéfiques pour les personnes atteintes de psoriasis (voir régime psoriasis).

eczéma : Les allergies alimentaires peuvent jouer un rôle dans le développement de l’eczéma. Des études ont montré que l’élimination des allergènes alimentaires peut aider à réduire les symptômes de l’eczéma chez certains patients. Les compléments alimentaires tels que les acides gras oméga-3 et les probiotiques peuvent également être bénéfiques pour les personnes atteintes d’eczéma. Voir traitement naturel de l’eczema

Vieillissement cutané : Les antioxydants peuvent aider à réduire les effets du vieillissement cutané en protégeant les cellules de la peau contre les dommages oxydatifs. Des études ont montré que la consommation de compléments alimentaires riches en antioxydants tels que les vitamines A, C et E peut aider à réduire les rides et à améliorer la texture de la peau (voir garder une peau saine). On peut aussi recourir aux compléments alimentaires anti age

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En conclusion, nous voyons que si le glucose est indispensable au fonctionnement de notre cerveau et à notre énergie, il est apporté en trop grande quantité dans notre alimentation, engendrant des risques métaboliques. Il est donc judicieux de limiter notre consommation d’aliments à saveur sucrée, d’adopter un régime méditerranéen (riche en pains et céréales complètes, en fruits et légumes par jour, en huiles de colza, de noix et d’olive, en poissons gras (anchois, sardines, maquereaux,
saumon), pauvre en sel et en sucre), de se méfier des sucres cachés (aliments transformés, repas préparés par l’industrie alimentaire…) et de favoriser l’apport de glucides complexes et accompagnés de fibres.

 

Voir aussi : le microbiote

 

DERMATOSE ANNULAIRE : des anneaux ou des ronds sur la peau

Dermatoses annulaires : lésions en anneaux sur la peau

 

La présence de lésions annulaires ou d’anneaux ronds sur la peau est fréquente et il est parfois difficile d’en faire le diagnostic. Il est important de consulter devant l’apparition d’anneaux sur la peau

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Symptomes

Les anneaux peuvent être nombreux ou pas, démanger, rester stables ou s’étendre progressivement, avoir une bordure infiltrée, guérir ou desquamer au centre… tous ces éléments sont importants pour en faire le diagnostic par le médecin

Diagnostics

Il existe de nombreuses causes possibles de lésions annulaires sur la peau, voici une liste non exhaustive :

  • mycose, c’est probablement la cause la plus fréquente, encore appelée dermatophytie  ou herpes circiné. Elle est fréquemment transmise par les animaux (chats++, hamster…). Elle se présente souvent sous la forme d’une lésion annulaire avec une bordure rougeâtre souvent squameuse et une peau guérie à l’intérieur.
mycose de la peau
Plaque de mycose sur la peau : herpes circiné
  • eczéma allergique de contact annulaire
  • Pityriasis rosé de Gibert : affection bénigne de la peau caractérisée par l’apparition d’une plaque initiale, appelée « médaillon initial », suivie d’autres lésions annulaires plus petites sur le tronc et les membres.
Pityriasis rosé de Gibert
  • Mycose fongoïde au stade précoce : une forme de lymphome cutané  caractérisée par l’apparition de lésions cutanées initiales sous forme de plaques annulaires ou arciformes.
  • psoriasis annulaire, forme de psoriasis caractérisée par des lésions cutanées annulaires, souvent avec une bordure épaissie et une peau squameuse à l’intérieur de l’anneau
  • urticaire annulaire : éruption papuleuse qui démange beaucoup en général
Urticaire en anneaux
  • Erythème annulaire centrifuge de Darier, caractérisée par des lésions annulaires rouges qui s’étendent progressivement vers l’extérieur. Sa cause n’est pas bien connue et son traitement est mal codifié.
  • Érythème migrant de la maladie de Lyme : c’est la manifestation cutanée initiale de la maladie de Lyme, une infection bactérienne transmise par les tiques. La lésion est généralement une plaque rouge annulaire qui s’élargit progressivement, avec une zone centrale plus pâle.
  • Lupus érythémateux cutané : maladie auto-immune
  • Érythème polymorphe : réaction cutanée inflammatoire aiguë caractérisée par des lésions en forme d’anneau ou de cible. Elle peut être déclenchée par des infections virales, des médicaments, des réactions allergiques ou des facteurs environnementaux.
  • Granulome annulaire : caractérisé par la présence de papules ou de nodules annulaires indolores, souvent avec une surface lisse.
  • Sarcoïdose : maladie inflammatoire granulomateuse qui peut affecter différents organes, y compris la peau. La sarcoïdose cutanée peut se présenter avec des lésions annulaires.
  • Infection à mycobactéries atypiques (ex. : Mycobacterium marinum donnant le nodule des aquariophiles) : infection causée par des mycobactéries atypiques qui peuvent entraîner des lésions cutanées annulaires.
  • Érythème noueux : réaction inflammatoire cutanée qui se manifeste par l’apparition de nodules sous-cutanés douloureux, parfois en forme d’anneau.
  • Cancer de la peau prenant une forme annulaire
  • Mastocytose cutanée : prolifération anormale des mastocytes dans la peau, pouvant entraîner des lésions cutanées, y compris des lésions annulaires.
  • Maladie de Buerger (thromboangéite oblitérante) : vascularite ou maladie inflammatoire des vaisseaux sanguins qui peut entraîner une occlusion des vaisseaux, provoquant des lésions cutanées, y compris des lésions annulaires.

Conduite à tenir

Devant une dermatose annulaire, vu l’étendue des diagnostics possibles, il faut consulter et souvent effectuer une biopsie de peau.

Traitement

Le traitement est celui de la cause : antifongiques en cas de mycose, antihistaminiques en cas d’urticaire…

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Dr Ludovic Rousseau, dermatologue

Dr Ludovic Rousseau, dermatologue

Le Dr Ludovic ROUSSEAU, dermatologue, est né à Lille fin 1971  et vit en Gironde

Formation

2000 : Diplôme d’Université en Chirugie Dermatologique

1999 : Thèse de doctorat en médecine, université Bordeaux 2 : « Analyse des Sites Internet de Dermatologie« .

o Mention Très Bien et Félicitations du Jury.
o Prix « Emile Aubertin » de l’ « Association bordelaise et régionale pour l’avancement des sciences médicales »

1989 : Baccalaureat D, Mention Assez Bien

Langues

  • Français
  • Anglais courant / Allemand et Espagnol : notions scolaires / Arabe littéraire, Chinois Mandarin : notions glanées lors d’activités extra professionnelles

Expériences Professionnelles

Activités médicales :

Activités Internet :

Ateliers depuis 2000 à Nice, Avignon, Bordeaux, Paris, Montpellier, Bayonne, Périgueux, Pau, La Rochelle…

Ateliers lors de congrès : Journées Dermatologiques de Paris / Congres de Dermatologie Pratique / Journées Nationales provinciales de dermatologie  / Workshops de Dermatologie

  • Publications dans des revues dermatologiques (Annales de Dermatologie et Vénéréologie, WebMed, Abstract Dermatologie…)
  • Webconférences et téléformations à la dermatologie et à la  dermocosmétique / Au maniement d’Internet pour le médecin / A l’intelligence artificielle pour le professionnel de santé
  • Consultant et rédacteur freelance pour l’industrie pharmaceutique, la recherche en Intelligence Artificielle,  la presse féminine et jeunesse (Okapi, Bien Dans Ma Vie, Coté Bébé, Carrefour Beauté, Santé Magazine…), pour des sites Internet (Linternaute.com, 01men.com, Infobebes.com, commeuncamion.com, santemedecine.
    commentcamarche.net, Epiderm.com, PasseportSanté.net, Futura-sciences.com… ) et Avecdesmots, agence de communication

Activités Extra-professionnelles

  • Voyages : Madagascar, Italie, Espagne, Egypte, Chine, Maroc, Inde, Australie, Polynesie Française, Ile de Pâques, Etats Unis, Mexique, République Tchèque, Australie, Pérou, Japon, Hongrie, Nouvelle-Zélande,
    Dubai, Singapour, Hong-Kong, Canaries, Thaïlande…
  • Sport : Surf

Idées fausses en dermatologie : contre-vérités sur la peau et les cheveux

Idées fausses et contre vérités en dermatologie

Surface de l’épiderme

Je me suis amusé à colliger de nombreuses idées fausses que j’entends en (télé)consultation depuis 30 ans. J’espère qu’elles vous permettront de mieux connaître la peau, ses annexes et les soins qu’il convient d’y apporter.

Si vous avez d’autres suggestions ou que vous pensez à une autre contre-vérités ou que vous voulez savoir si une idée est fausse, merci de m’en faire part dans les commentaires

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Je me lave au savon de Marseille tous les jours, c’est bon pour ma peau

C’EST FAUX.
Se laver au savon de Marseille tous les jours peut être mauvais pour la peau, surtout lorsqu’on a une peau à tendance sèche.Le savon de Marseille, comme les autres savons nettoyants, sont des produits qui sont un peu décapants pour la peau. Ils sont formulés pour décrasser une peau sale comme celle de nos ancêtres qui travaillaient au champ ou à l’usine et ne se lavaient pas parfois pendant plusieurs jours. Or, le plus souvent, nos activités quotidiennes ne nous encrassent plus la peau comme nos aieux. Laver notre peau tous les jours à l’eau chaude et au savon nous expose donc à avoir la peau sèche

De même cela peut déséquilibrer notre microbiote

Je mets de la crème hydratante tous les jours, c’est bon pour ma peau

C’EST FAUX.
La crème hydratante a surtout pour but de lutter contre la peau sèche

Appliquer de la crème hydratante tous les jours sur la peau n’a pas toujours que des avantages.
En appliquer sur une peau saine n’a donc pas grand intérêt et risque même d’engorger la peau et de favoriser d’autres problèmes.

Mieux vaut donc moins décaper sa peau que d’appliquer une creme hydratante systématiquement sur une peau qui n’en a pas toujours besoin.

La peau n’est pas un vrai organe

C’EST FAUX.
La peau humaine est un organe à part, et c’est le plus grand : la peau d’un adulte s’étend sur une surface d’environ 2m² et elle pese entre 3 et 5 kgs.

La peau est un organe

Un grain de beauté qui saigne est un cancer

C’EST FAUX.
Un grain de beauté coupé ou écorché saigne, et souvent plus que la peau alentour et c’est normal. Ce qui doit inquiéter, c’est un grain de beauté qui saigne SPONTANEMENT ou au décours d’un traumatisme minime (frottement…). Ce saignement sans vrai traumatisme peut être le signe d’un mauvais grain de beauté ou mélanome

Il faut donc consulter un dermatologue sans tarder devant tout grain de beauté qui saigne par simple frottement sans avoir été coupé ou écorché. De même il faut consulter un dermatologue sans tarder devant toute modification d’une lésion de la peau préexistante, que ce soit une plaque, un bouton. Tout ce qui se modifie sur la peau est suspect et nécessite de voir un dermatologue.
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On ne peut pas se laver les cheveux tous les jours

C’EST FAUX. On peut laver ses cheveux tous les jours notamment lorsqu’ils deviennent gras (voir cheveux gras, que faire?). Mais dans ce cas il ne faut pas utiliser de shampoing pour cheveux gras tous les jours car on décape alors son cuir chevelu, qui se regraisse alors plus vite en réaction. Si on a besoin de se laver les cheveux tous les jours car on a des cheveux gras, il faut alors utiliser un shampoing doux pour lavages fréquents. Mais l’idéal est effectivement d’espacer les shampoings dès que la situation s’améliore et de les laver uniquement lorsqu’ils sont gras.

Si on bronze avec de la crème solaire, on est protégé du cancer de la peau

C’EST FAUX. La crème solaire filtre les UV pour tenter de les empêcher de passer dans la peau et d’y faire des dégâts (voir Soleil et peau). Cependant elle ne filtre pas complètement les UVs, et la peau bronze, ce qui est une réaction de défense. Des UVs passent donc dans la peau. Voir les conseils de protection solaire

Ne pas s’exposer du tout au Soleil est bon pour la santé

C’EST FAUX. Le Soleil nous expose aux UVs qui créent des lésions dans l’ADN des cellules de la peau (voir Soleil et peau). Il faut donc s’en protéger, voir les conseils de protection solaire

Cependant il joue aussi favorablement sur notre humeur, nous permet de synthétiser de la vitamine D… S’en protéger complètement n’est donc pas bon pour la santé et des études montrent même que s’abstenir de s’exposer complètement au soleil est un facteur de risque de mortalité toutes causes confondues!

J’ai une allergie de peau, ça doit être la lessive

C’EST FAUX. Les allergies de peau sont très rarement dues à une lessive, mais plutôt à un autre allergène de l’environement

J’ai été piqué cette nuit, ça doit être une araignée

C’EST FAUX. En fait non, les araignées ne mordent qu’en cas de défense et provoquent une morsure plus douloureuse que prurigineuse, avec souvent deux points de morsure. Voir quel insecte m’a piqué?

La cortisone en crème c’est mauvais pour la peau

C’EST FAUX. La cortisone est une substance naturelle sécrétée par nos glandes surrénales, ayant un pouvoir anti inflammatoire. Au début de son utilisation, elle était utilisée par voie orale au long cours, et on a découvert que cela mettait au repos, voire atrophiait les glandes surrénales, rendant les patients « dépendants » de la cortisone. Depuis de nombreux progrès dans la les modalités de prescription ont été réalisés (doses adaptées, durées de prescriptions les plus courtes possibles…) mais la peur de la cortison est restée, appelée corticophobie.

Les dermatologues prescrivent surtout de la crème à la cortisone selon des modalités bien définies afin de diminuer ses risques au long cours. Ces derniers existent mais ils sont minimisés par une prescription encadrée médicalement.

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OMEGA 3 ET PEAU : importance des omega 3 pour la peau

Omega 3 et peau

Les AG polyinsaturés oméga-3 à longue chaîne constituent une famille d’AG dits “essentiels” : ils ne peuvent pas être fabriqués par notre organisme. Le précurseur est l’acide α-linolénique (ALA) qui doit être apporté en quantité suffisante dans l’alimentation. Or, actuellement, nous consommons trop d’oméga-6 et pas assez d’oméga-3 d’origine végétale et marine. Le rapport idéal oméga-6/oméga-3 doit être de 3, or il est de 10 voire 40 actuellement en France.

Qu’est-ce qu’un acide gras?

Un acide gras est constitué d’une chaine de carbone avec à l’une des extrémités une fonction acide. Il existe des saturés et insaturés

On distingue parmi les acides gras insaturés :

La série oméga-3 (huile de colza, chanvre, noix, lin)

Leur chef de file est l’acide α-linolénique ou ALA. Ses dérivés sont :
– l’acide eicosapentaénoïque (EPA)
– l’acide docosahexaénoïque (DHA) (huile de poissons des mers froides).

La série oméga-6 (huile de tournesol, maïs, carthame)

Le chef de file est l’acide linoléique (LA). Le dérivé est l’acide arachidonique (AA).

Un coudage de molécule…

Les acides gras insaturés ont une angulation Cis qui donne une angulation de 120° la molécule. Plus le nombre de doubles liaisons augmente, plus l’AG sera courbé. C’est le cas des oméga-3, ce qui augmente la fluidité membranaire : ils sont courbés donc ne se « collent » pas les uns aux autres.

A contrario, une configuration trans ou un acide gras saturé donnera un AG rectiligne, donc moins fluide, avec des conséquences néfastes sur la santé .

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Comment évaluer le statut des acides gras dans l’organisme ?

La composition des phospholipides de nos membranes cellulaires reflète notre alimentation. On regarde pour cela la répartition des acides gras dans la membrane du globule rouge, qui ayant une demi-vie de 120 jours, reflète la consommation des 3-4 derniers mois.

On regarde ainsi l’index oméga 3 erythrocytaire et le rapport oméga 6/oméga 3

 

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Recommandation des apports en lipides

Selon l’Anses 2019, les recommandations des apports en lipides doivent représenter 35-40 % des apports énergétiques totaux avec la répartition suivante:
– AG monoinsaturés (AGMI) 60 % (une double liaison) ;
– AG saturés (AGS) 25 % (pas de double liaison) ;
– AG polyinsaturés (AGPI) 15 % (plusieurs doubles liaisons) : oméga-6 (ω-6) et oméga-3 (ω-3).

Les recommandations nutritionnelles de 2019 sont les suivantes : obtenir un rapport idéal oméga-6/oméga-3 de 5 pour 1, or il est actuellement 4 fois plus élevé.

1. Réguler l’apport en oméga-6
Il faut garder l’apport recommandé en acide linoléique, chef de file des oméga-6,
car c’est un AG essentiel (2 g/j). Tout en évitant l’excès, par la consommation de margarine, d’huile de tournesol, de viandes (excès d’acide arachidonique AA) et de biscuiterie industrielle (huiles végétales saturées, risque d’AG trans). L’alimentation issue des animaux d’élevage est actuellement trop riche en oméga-6 (animaux nourris au soja et au maïs).

2. Où trouver les oméga-3 dans l’alimentation ?
Adopter une diète méditerranéenne est la meilleure prévention. Elle se définit par la consommation en abondance de fruits, de légumes, de légumineuses, de céréales, d’herbes aromatiques et d’huile d’olive ainsi qu’une consommation modérée de produits laitiers d’origine variée, d’œufs, de vin et une consommation limitée de poissons et faible de viandes.

>>> Pour obtenir 1,3 g d’oméga-3 d’origine végétale, c’est-à-dire l’acide alpha-linolénique (ALA) contenu dans les huiles et les oléagineux, il est conseillé de consommer : 2 mL d’huile de lin ou 2 cuillères à café de graines de lin broyées, ou 1 cuillère à soupe d’huile de colza, ou ½ tasse de noix de Grenoble, ou 1 cuillère à soupe d’huile de soja.

>>> Pour obtenir 1,3 g d’oméga-3 d’origine animale (EPA/DHA), il est conseillé de consommer : 50 g de maquereau de l’Atlantique, 65 g de saumon d’Atlantique d’élevage, 80 g de saumon rose ou rouge en conserve, 80 g de hareng de l’Atlantique ou du Pacifique, 130 g de thon en conserve ou 130 g de sardines en conserve.

Le risque de déficit serait plus élevé chez les végétariens et les végétaliens stricts qu’il faudrait supplémenter systématiquement en oméga-3.

Omega 3 et peau

L’épiderme est composé de cellules et d’une matrice extracellulaire riche en lipides avec LA (acide linoléique oméga-6) précurseur des céramides, un composant important de la matrice, qui forme la barrière perméable du stratum corneum. Cette barrière consiste en 3 principaux composants : la matrice lipidique extracellulaire, l’enveloppe cornéifiée et les fibrilles de kératine épaisses agrégées par la protéine filaggrine.

L’épiderme peut synthétiser des AG monoinsaturés et saturés mais pas les AG polyinsaturés qui doivent obligatoirement être apportés soit par l’alimentation, soit par une supplémentation adéquate.

La western diet, déficiente en oméga-3 et riche en oméga-6, promeut la pathogénie de nombreuses maladies inflammatoires cutanées.

La dermatite atopique

Elle est caractérisée par une dysfonction de la barrière épidermique, une dysrégulation de l’immunité et une altération du microbiome, ces 3 catégories pouvant chacune être modulée par des facteurs génétiques et environnementaux.

La supplémentation en huiles de poissons, contenant EPA/DHA, améliorerait les symptômes de la dermatite atopique

Le psoriasis

Le psoriasis est une maladie systémique inflammatoire multifactorielle ayant de nombreuses comorbidités telles que : mauvaise alimentation, obésité, syndrome métabolique, diabète de type 2, maladies inflammatoires digestives, maladies cardiaques, dépression, tabac, trauma et stress.

Des apports d’oméga-3 baisseraient la sévérité du psoriasis

L’acné

L’acné vulgaire est une maladie inflammatoire chronique de la peau touchant les follicules pilosébacés. Des facteurs génétiques, des mécanismes neuroendocrines et l’alimentation occidentale sont en cause.

Les oméga-3 diminuent les 4 facteurs pathogéniques principaux dans l’acné :
– augmentation de la production de sébum ;
– kératinisation folliculaire altérée ;
– colonisation par Cutibacterium acnes ;
– inflammation.

L’acné était peu décrite dans les sociétés peu industrialisées comme chez les Inuits ou à Okinawa (Japon), mais dès que ces populations adoptent une vie moderne avec une alimentation occidentale, la prévalence de l’acné augmente à des taux similaires à ceux de nos sociétés occidentales. L’alimentation occidentale est caractérisée par un rapport oméga-3/oméga-6 bas, avec très peu d’apport de poissons et de légumes. De plus les oméga-3 sont oxydés pendant leur fabrication et leur cuisson. Par ailleurs, les produits laitiers et les carbohydrates ayant un index glycémique élevé sont connus pour promouvoir l’acné.

La supplémentation

L’Anses estime que les ANC (apports nutritionnels conseillés) sont de 2 g/jour pour l’acide alpha-linolénique et 200 mg pour le DHA. .

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VITAMINE D : importance de la vitamine D

Vitamine D

La vitamine D (calciférol) est une vitamine liposoluble comme les vitamines A, E et K. On distingue la vitamine D2 (ergocalciférol), d’origine végétale, et la vitamine D3 (cholécalciférol), d’origine humaine ou animale.

L’hypovitaminose D est fréquente, et elle est liée à
– une exposition solaire insuffisante, car peu de vitamine D est produite dans les zones géographiques au-dessus de la latitude de 35° nord (île de Malte) d’octobre à mars ;
– les phototypes élevés dans ces latitudes;
– l’excès d’évitement du soleil (ombre et écrans solaires : voir l’article « la protection solaire favorise-t-elle la baisse de vitamine D« ) ;
– l’obésité ;
– l’age avancé (moins de précurseur de la vitamine D dans la peau) ;
– les grossesses multiples, l’allaitement ;
– l’insuffisance rénale et hépatique ;
– les syndromes de malabsorption ;
– certains médicaments (barbituriques, corticoïdes, antirejet).

La carence en vitamine D serait responsable de fatigue, sensibilité augmentée aux infections et baisse de l’immunité, perte d’appétit, anxiété, dépression, crampes musculaires et troubles du sommeil 

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Sources de vitamine D

1. La peau

La synthèse de la vitamine D par la peau représente 80 % des apports pour l’organisme. La synthèse se fait à partir du cholestérol : c’est le 7-déhydrocholestérol qui, sous l’influence des rayons UVB, se transforme en prévitamine D3. Puis, sous l’effet de la chaleur, celle-ci est transformée en vitamine D3. Elle participe à la différenciation des kératinocytes. Une exposition régulière modérée, sans crème solaire et sans que la peau ne rougisse (10 min/j), permet sa synthèse.

voir l’article « la protection solaire favorise-t-elle la baisse de vitamine D »

2. L’alimentation

Elle ne représente que 20 % des apports. L’huile de foie de morue ne doit être qu’une supplémentation d’appoint car elle apporte aussi beaucoup de vitamine A, toxique à fortes doses.

Rôles physiologiques de la vitamine D

1. osseux

C’est son role le plus connu, la vitamine D augmente les concentrations de calcium et de phosphore, en facilitant leur absorption intestinale et en diminuant l’élimination rénale, sous l’influence de la parathormone. Le maintien d’une calcémie suffisante permet une minéralisation optimale des os, des cartilages et des dents. La carence est responsable du rachitisme, de l’ostéomalacie et de l’aggravation de l’ostéoporose.

2. Extra-osseux

Au niveau musculaire

Elle permet l’utilisation du calcium et une amélioration de la force musculaire et elle améliore la symptomatologie musculaire des patients sous statines.

Au niveau cardiaque

Elle améliore la contractilité du muscle cardiaque via l’augmentation du calcium.

Au niveau insulinique

Elle améliore la sensibilité à l’insuline en ayant des effets directs sur la sécrétion d’insuline. A contrario, un déficit aggravera l’insulinorésistance.

Au niveau immunitaire

Elle active l’immunité et améliore la fonction de barrière intestinale et les maladies auto-immunes.

Au niveau cérébral

Elle participe à la synthèse de la sérotonine. Son déficit est impliqué dans la dépression, l’autisme, le Parkinson et l’Alzheimer.

Dans la carcinogénèse

Elle serait préventive de la cancérogénèse.

Supplémentation

Vu la prévalence de l’hypovitaminose D, on recommande généralement une supplémentation en vitamine D3 à 5 000 UI/j pendant 6 mois au moins.

 

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ZINC ET PEAU : importance du zinc pour la peau

Zinc et peau

Le Zinc est un oligoélément ou sel minéral nécessaire à la vie de l’organisme mais en très petite quantité (< 1 mg/kg de poids corporel). Le zinc est très important pour la croissance, le développement et la fonction immunitaire. C’est l’élément essentiel le plus abondant dans le corps après le fer. Le corps en contient environ 2,5 g, dont 30 % dans les os et 60 % dans les muscles. Il catalyse l’activité enzymatique, contribue à la structure des protéines et régule l’expression des gènes.
 La carence en Zn est très fréquente

Les sources de zinc

L’apport en Zinc se fait grâce aux aliments d’origine animale comme les viandes rouges, les poissons et les fruits de mer, essentiellement les huîtres (70 mg/100 g).
Les sources végétales sont moins riches : cacao, lentilles, germe de blé.

Pour les végans et les végétariens, le statut en Zn sera à contrôler, car les produits céréaliers et les légumineuses contiennent des phytates et des oxalates empêchant son absorption intestinale.

La carence en Zinc est très fréquente et pro-inflammatoire. Elle peut entraîner :
– des infections à répétition ;
– des troubles cutanés (acné, dermatite), une peau sèche, des cheveux secs, des ongles cassants, tachetés de blanc ;
– un retard à la cicatrisation ;

 

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Rôles physiologiques du Zinc

Cofacteur

Le Zn est le cofacteur d’environ 2 000 enzymes, nommées zinc métallo­enzymes. En enzymologie, un cofacteur désigne une petite molécule de nature non protéique ou un ion métallique, associé à l’enzyme et rendant son activité catalytique possible. En l’absence du cofacteur, l’enzyme ne sera pas fonctionnelle.

Rôle structural

Dans la synthèse protéique

Le zinc contribue à la stabilité de près de 750 facteurs de transcription en les maintenant fonctionnels, formant avec la cystéine et l’ histidine des “protéines à doigt de Zn”

Rôle antiradicalaire et antioxydant

Le Zn est le cofacteur, avec le cuivre (Cu), de la superoxyde dismutase. En l’absence de Zn, la SOD ne sera pas fonctionnelle, il y aura accumulation du radical hydroxyle qui générera un stress oxydant.

Effet GABA-like

Le zinc a un effet direct sur le récepteur du GABA, qui favorise la tranquillité et l’apaisement. La carence en Zinc contribue à la dépression;

Role dans l’immunité

Le zinc est indispensable au bon fonctionnement du système immunitaire et il est considéré comme “le gardien” de la fonction immunitaire et de la lutte contre les virus

L’EFSA (European Food Safety Authority) a confirmé en 2014 que l’apport nutritionnel en Zinc contribue :
– au fonctionnement normal du système immunitaire ;
– à la protection des cellules contre le stress oxydatif ;
– à une fonction cognitive normale ;
– à une fertilité et à une reproduction normales, ainsi qu’au maintien d’un taux normal de testostérone dans le sang ;
– au métabolisme normal des macronutriments (glucides, protéines et lipides), des acides gras, de la vitamine A, de l’équilibre acido-basique, de la synthèse protéique et de la synthèse de l’ADN ;
– à conserver une vision normale ;
– à maintenir l’ossature, la peau, les cheveux et les ongles en bon état.

Zinc et peau

Effets cicatrisants

Le Zinc favorise la différenciation, la prolifération et la survie des kératinocytes épidermiques. Il stimule la prolifération fibroblastique, en augmentant la synthèse d’élastine et de collagène par son action au niveau des lysyl oxydases.

Effets anti-inflammatoires

Le Zinc inhibe le chimiotactisme des polynucléaires, la production de cytokines pro-inflammatoires IL6 et TNFa, les Toll-like récepteurs 2 (TLR2) et l’expression des intégrines par les kératinocytes.

Maladies de peau et Zinc

Il y a une corrélation entre le déficit en Zn et la sévérité des lésions d’acné. Il a un effet antiandrogénique par l’inhibition de l’expression de la 5-alpha réductase de type I impliquée dans la production du sébum. Cutibacterium acnes joue un rôle majeur dans les facteurs déclenchants de l’acné. Le système IGF-1 (Insulin Growth Factor-1) stimule la prolifération des kératinocytes via l’activation du récepteur IGF-1, le Zn régulant à la baisse ce mécanisme.

Dans la rosacée, l’alopécie et l’aphtose, on observe parfois l’efficacité d’une supplémentation en Zinc.

Dans le mélasma, le déficit en zinc sérique toucherait une personne sur deux.

L’acrodermatitis enteropathica est une affection rare, sévère, transmise sur le mode autosomique récessif, due à une malabsorption du Zn, mortelle en l’absence de supplémentation. Elle se présente, chez le nourrisson, par des lésions rouges et squameuses, vésiculo-
bulleuses et érosives péribuccale et périnéale associées à une alopécie et une diarrhée. L’anomalie génétique se situe sur le transporteur ZIP4 (ou SLC 39) qui favorise l’absorption du Zn dans l’entérocyte.

Les doses recommandées

Les apports journaliers recommandés (AJR) sont de 10-15 mg mais ils ne semblent pas suffisants au vu des carences fréquentes. Aux États-unis, la dose recommandée est plus élevée : 40 mg/j. Les chlorures et les sulfates sont plus rapidement éliminés alors que les formes organiques à base de picolinate, gluconate, pidolate ou bisglycinate seront mieux assimilées et davantage biodisponibles
Son assimilation sera optimisée s’il est combiné à la vitamine B6 et à la vitamine D

Il est à prendre 2 h après un repas.

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Médecine fonctionnelle et micronutrition : cherchez la cause!

Médecine fonctionnelle et micronutrition, chercher la cause plutôt que traiter les symptômes

Dermatologue fonctionnel et micronutrition

La médecine fonctionnelle et micronutritionnelle est un domaine émergent de la médecine, fondé sur des connaissances scientifiques, qui vise à identifier et traiter les causes sous-jacentes des maladies chroniques plutôt que de simplement traiter les symptômes. Elle intègre des approches de médecine conventionnelle, de micronutrition, de santé mentale, d’exercice et de médecines alternatives pour offrir une approche plus globale de la santé.

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La micronutrition

La micronutrition est une branche de la nutrition qui s’intéresse à l’impact des micronutriments sur la santé. Les micronutriments sont des nutriments qui sont nécessaires en quantités infimes pour la santé, tels que les vitamines, les minéraux, les acides gras et les acides aminés. La micronutrition vise à identifier les carences en micronutriments qui peuvent être à l’origine de maladies chroniques, ainsi qu’à fournir une supplémentation en micronutriments adaptée aux besoins individuels.

Définition de la nutrition et de la micronutrition

Selon l’OMS, la nutrition est l’apport alimentaire répondant aux besoins de l’organisme. Un régime adapté et équilibré ainsi que la pratique régulière d’exercices physiques sont recommandés pour la santé. La micronutrition s’inscrit dans le Programme National Nutrition Santé (PNNS) 2019-2023 mais qu’entend-on par micronutriment ?
Il s’agit d’un nutriment nécessaire à l’organisme en petite quantité pour optimiser le bon fonctionnement cellulaire. Il n’est pas synthétisé par l’organisme et doit être obligatoirement apporté par l’alimentation. Il s’agit de vitamines, de minéraux, de métaux, d’oligoéléments, d’antioxydants, d’acides gras essentiels, d’acides aminés, de fibres alimentaires et de probiotiques. Ils assurent l’assimilation, la transformation et l’utilisation des macronutriments. Leur carence est susceptible d’être à l’origine d’ altération du métabolisme glucido-insulinique avec hyperinsulinisme, d’ augmentation du stress oxydatif mitochondrial, d’inflammation, d’acidose, de défaut de méthylation et défaut de fonctionnement du foie (dont le rôle de filtre est bien connu).

Or, il existe un appauvrissement en minéraux et vitamines pour de multiples raisons :
– les sols contiennent moins de minéraux à cause des cultures intensives et parfois des pesticides
– la sélection génétique des végétaux donne un meilleur rendement au détriment de leur qualité nutritive
– le raffinage des céréales, en enlevant l’enveloppe externe des graines, les prive de vitamines, minéraux et fibres et les produits ultratransformés sont riches en calories, à index glycémique élevé, est pauvre en micronutriments.
– la maturation et la conservation des fruits et légumes sous plastique entraînent des pertes vitaminiques
– les huiles alimentaires à bas coût (tournesol, arachide, palme) apportent trop d’acides gras oméga-6 pro-inflammatoires et pas assez d’oméga-3 anti-inflammatoires

Par ailleurs, l’absence d’activité physique joue un rôle important dans nos troubles de santé. Il faut comprendre que nos gènes n’ont évolué que de 0,5 % depuis le Paléolithique alors que notre alimentation et nos habitudes de vie ont été radicalement transformés : il y a une inadéquation entre nos gènes et notre nouvel environnement, favorisant des maladies de civilisation (maladies inflammatoires, auto-immunes, diabète, acné, psoriasis, eczéma, rosacée, athérosclérose, Alzheimer…).

Nos ancêtres chasseurs-cueilleurs marchaient plus de 20 km/jour, récoltaient les antioxydants dans les fruits et les baies colorées, mangeaient peu de viande et avaient un régime pauvre et frugal… Notre organisme est constitué pour lutter contre les disettes en faisant des stocks dès que possible. L’insuline a pour but de stocker des lipides de réserve pour permettre à l’espèce humaine de se reproduire et de survivre. Actuellement, la population mondiale souffre d’hyperinsulinisme.

Et les macronutriments?

Les macronutriments sont les protéines, les lipides, les glucides et les acides nucléiques. Ils fournissent l’énergie (sous forme principalement d’Adénosyl Tri Phospahte ou ATP) dont la cellule a besoin. Les glucides et les protides apportent 4 kcal/g alors que les lipides apportent 9 kcal/g. L’organisme consomme 40 à 50 kg/j d’ATP !

La médecine fonctionnelle et micronutritionnelle

La médecine fonctionnelle est de plus en plus utilisée dans la pratique clinique pour aider à traiter une variété de maladies chroniques, telles que le diabète, l’hypertension, l’obésité, la dépression, l’anxiété et la fatigue chronique.

Pourquoi ce terme de médecine « fonctionnelle »?

La médecine fonctionnelle est dénommée ainsi car elle s’intéresse aux signes fonctionnels souvent précessifs d’une pathologie d’organe tels qu’un état de fatigue chronique, des troubles du sommeil, des infections à répétition, des allergies, un vieillissement accéléré, des troubles intestinaux, un surpoids, une perte de mémoire ou des troubles de l’humeur… La biologie classique et l’imagerie médicale sont souvent dans ces cas normales, car il n’y a pas de pathologie d’organe.

Une médecine de la partie immergée de l’iceberg

Ainsi la médecine fonctionnelle s’intéresse à ce qui n’est pas encore pathologique mais pourrait le devenir, afin de prévenir la maladie

Par exemple elle va détecter un hyperinsulinisme prédisposant à un diabète, elle va s’intéresser à la quantité d’acides gras oméga 3 dans l’organisme car ont connaît bien leur rôle anti inflammatoire…

Un bilan de biologie classique et de biologie nutritionnelle dans des laboratoires d’analyses spécialisés permettra de mettre en évidence les carences en nutriments correspondant aux signes fonctionnels dont se plaint le patient.

Insulinorésistance (le prédiabète) et L’inflammation de bas grade, mal détectées en médecine traditionnelle

Pour revenir sur l’exemple de l’hyperinsulinisme ou de l’insulinorésistante, la médecine traditionnelle détecte le diabète lorsqu’il est établi (glycémie à jeûn élevée). La médecine fonctionnelle va chercher des indices d’hyperinsulinisme prédictifs de diabète à venir, ce qui permet de faire de la prévention :

De nombreuses maladies dermatologiques inflammatoires sont d’ailleurs liées à l’insulinorésistance : l’insuline est une hormone sécrétée par les îlots β des cellules de Langherans du pancréas, qui fait baisser le taux de sucre après le repas en favorisant
– l’entrée du glucose dans les cellules pour fournir de l’énergie (sous forme d’ATP) : c’est la glycolyse ;
– la mise en réserve du glucose dans les muscles et le foie sous forme de glycogène. Quand le glucose est excédentaire, il est transformé en triglycérides pour être stocké dans le tissu adipeux.

La fonctionnalité du récepteur à l’insuline permettant de faire entrer le sucre dans les cellules pour diminuer sa concentration dans le sang sera d’autant plus grande que la bicouche phospholipidique membranaire aura une teneur élevée en oméga-3, garante d’une fluidité membranaire optimisée. Par ailleurs, la présence de chrome est nécessaire à l’efficacité de l’insuline, c’est un cofacteur indispensable, comme le magnésium et la vitamine D.

L’insulinorésistance est une résistance à l’insuline faisant que les cellules n’arrivent plus à répondre à des niveaux de plus en plus élevés d’insuline (hyperinsulinisme). La cellule a du mal à faire entrer le glucose en intracellulaire, celui-ci devient trop concentré dans le sang : c’est l’hyperglycémie.

L’insulinorésistance est souvent associée à une surcharge pondérale et à une hypertension, dues à une inactivité physique, aggravant le risque vasculaire, et à un syndrome métabolique qui précède de nombreuses années l’apparition du diabète et des maladies cardiovasculaires  : augmentation du tour de taille (traduisant une obésité abdominale) : celui-ci doit être inférieur à 94 cm chez l’homme et 80 cm chez la femme. La mesure du périmètre abdominal est un paramètre de contrôle lors des consultations ;  une hypertension artérielle au-delà de 13/8,  une glycémie à jeun élevée au-delà de 1,10 g/L, traduisant déjà un prédiabète,  des triglycérides au-dessus de 1,5 g/L , un HDL-cholestérol (« le bon cholestérol ») trop bas en dessous de 40 g/L chez l’homme et de 60 g/L chez la femme, une inflammation chronique systémique de bas grade, révélée par une CRP ultrasensible au-dessus de 1, une insulinorésistance caractérisée par un index de HOMA au-dessus de 2,2.
La présence de 3 critères signe le syndrome métabolique.

Or, quand la voie de l’insuline est activée, celle-ci active indirectement la voie de l’inflammation, entrainant une inflammation de bas grade, souvent mal détectée par la médecine traditionnelle, et aggravée par nombreux facteurs environnementaux pro-inflammatoires :  le tabagisme, l’alcool, l’excès de fer, un rapport oméga-6/oméga-3 trop élevé avec un excès de graisses et de sucres (Western diet), le manque de sommeil, le stress et la sédentarité…

Ainsi en médecine fonctionnelle on cherche non seulement la glycémie à jeûn comme en médecine traditionnelle mais aussi l’insulinémie à jeun, et le HOMA, ainsi que la CRP ultrasensible

L’index de HOMA-IR (Homeostasis Model Assessment of Insuline Resistance) assure le dépistage précoce du risque diabétique chez un patient. Cet examen est pris en charge par la Sécurité sociale. Il a été développé à partir d’une modélisation mathématique des réponses quantitatives des principaux organes du métabolisme du glucose. Il s’obtient par des valeurs plasmatiques de la glycémie et de l’insuline à jeun. L’insulinémie est comprise entre 10 et 20 mU/L. Sa mesure, couplée à celle de la glycémie, nous donne une idée de la capacité de l’insuline à promouvoir l’entrée du glucose dans les tissus.
– HOMA < 1,6 : résultat normal ;
– HOMA entre 1,7 et 2,3 : début d’insulinorésistance ;
– HOMA > 2,4 : insulinorésistance importante.

Le patient doit être à jeun depuis 12 h et ne pas être diabétique. Il est très fréquent d’avoir une glycémie normale mais ce sera au prix d’une quantité élevée d’insuline et le HOMA sera élevé.

Par ailleurs le médecin fonctionnel peut demander à doser le profil des acides gras érythrocytaires permettra de constater un excès d’oméga-6 (acide arachidonique) et une carence en oméga-3 (acide eicosapentaénoïque) à l’origine d’une inflammation de bas grade.

Il va aussi s’intéresser à deux nutriments essentiels :

La vitamine D

La prévalence de l’hypovitaminose D a augmenté dans les pays développés. Le récepteur à la vitamine D est exprimé par les cellules beta du pancréas. La déficience en vitamine D peut compromettre la capacité des cellules beta à convertir la pro-insuline en insuline. De plus, chez les obèses, la vitamine D est séquestrée dans le tissu adipeux, ce qui nécessite d’augmenter les doses lors de la supplémentation. Dans l’insulinorésistance, plusieurs études ont montré l’effet positif de la supplémentation en vitamine D chez des patients prédiabétiques à 5 000 UI/j de vitamine D pendant 6 mois au moins.

Voir l’article sur la vitamine D

Le zinc

Les granules des cellules β du pancréas sont riches en zinc. Celui-ci favorise le stockage, la stabilisation, la sécrétion de l’insuline. Il optimise également le fonctionnement du récepteur à l’insuline. Il est indispensable pour la trophicité de la peau et des muqueuses et garantit le fonctionnement optimal de l’immunité. Sa carence est fréquente, il faudra chercher à obtenir des valeurs hautes de zincémie. La dose de 5 à 15 mg/j est un minimum à prendre sous forme de bisglycinate, gluconate de zinc, lactate ou citrate mieux tolérés.

Voir l’article sur le zinc et la peau

Le concept de médecine nutritionnelle et fonctionnelle

Ce concept repose sur 7 piliers fondamentaux :
– le tube digestif et son microbiote ; le foie
– les acides gras
– l’immunité et l’inflammation
– l’énergie, les mitochondries, le stress oxydant
– le glucose et l’insuline
– les métaux, les minéraux et les vitamines.

L’alimentation méditerranéenne est recommandée  :

riche en pains et céréales complètes, en fruits et légumes par jour, en huiles de colza, de noix et d’olive, en poissons gras (anchois, sardines, maquereaux,
saumon), pauvre en sel et en sucre.

Et on recommande de lutter contre les comportements sédentaires.

Une étude publiée dans le Journal of Alternative and Complementary Medicine a montré que la micronutrition peut aider à traiter le syndrome de fatigue chronique en réduisant les symptômes de fatigue, de douleur et de dépression. Une autre étude, publiée dans le Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism, a montré que la supplémentation en vitamine D peut aider à prévenir le diabète de type 2 chez les personnes atteintes de prédiabète.

La médecine fonctionnelle et micronutritionnelle se concentre également sur l’identification et la réduction de l’inflammation chronique dans le corps, qui est un facteur clé de nombreuses maladies chroniques. Une étude publiée dans le Journal of the American College of Cardiology a montré que la réduction de l’inflammation dans le corps peut aider à réduire le risque de maladie cardiovasculaire.

Enfin, la médecine fonctionnelle et micronutritionnelle intègre également des approches de médecines alternatives telles que l’acupuncture, pour aider à traiter les maladies chroniques. Une étude publiée dans le Journal of Pain a montré que l’acupuncture peut aider à réduire la douleur chez les patients atteints de fibromyalgie.

En conclusion, la médecine fonctionnelle et micronutritionnelle est une approche de plus en plus populaire pour traiter les maladies chroniques. Elle vise à identifier et traiter les causes sous-jacentes des maladies plutôt que de simplement traiter les symptômes. Les approches de micronutrition, d’exercice, de santé mentale et de médecines alternatives sont utilisées pour offrir une approche plus globale de la santé. Des études ont montré que la médecine fonctionnelle et micronutritionnelle peut aider à traiter une variété de maladies chroniques et à améliorer la qualité de vie des patients.

Elle va aussi chercher les causes internes des maladies, et notamment en dermatologie, acné, psoriasis, eczéma, voire rosacée

Dermatologie fonctionnelle et micronutritionnelle

La médecine fonctionnelle et micronutritionnelle est également utilisée en dermatologie pour aider à traiter les maladies de la peau telles que l’acné, l’eczéma et le psoriasis. Elle vise donc à identifier les causes sous-jacentes de ces maladies, telles que les déséquilibres nutritionnels, les allergies alimentaires et les problèmes digestifs, afin de les traiter de manière holistique.

Une étude publiée dans le Journal of Investigative Dermatology a montré que la supplémentation en vitamine D peut aider à réduire l’inflammation dans les cellules de la peau chez les patients atteints de psoriasis. Une autre étude, publiée dans le Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics, a montré que les régimes à faible teneur en glucides et en produits laitiers peuvent aider à réduire les symptômes de l’acné.

La médecine fonctionnelle et micronutritionnelle se concentre également sur l’identification et le traitement des déséquilibres hormonaux qui peuvent causer des problèmes de peau. Une étude publiée dans le Journal of Dermatological Treatment a montré que la supplémentation en zinc peut aider à réduire les niveaux d’androgènes chez les femmes atteintes d’acné hormonale.

Voici quelques exemples d’applications de la médecine fonctionnelle et de la micronutrition en dermatologie :

acné : On dit qu’il n’y a pas d’acné dans les peuples premiers au mode de vie non industrialisé, sans vache, sans blé… La thérapie nutritionnelle peut être utilisée pour aider à réduire l’inflammation et l’oxydation, qui sont des facteurs clés de l’acné. Des études ont montré que l’utilisation de compléments alimentaires tels que les acides gras oméga-3, les antioxydants et les probiotiques peuvent aider à réduire l’inflammation et à améliorer la santé de la peau chez les personnes atteintes d’acné (voir régime acné).

psoriasis : Des études ont montré que les modifications alimentaires, y compris l’augmentation de la consommation de fruits et légumes riches en antioxydants, peuvent aider à réduire les symptômes du psoriasis. Des suppléments nutritionnels tels que les acides gras oméga-3 et la vitamine D peuvent également être bénéfiques pour les personnes atteintes de psoriasis (voir régime psoriasis).

eczéma : Les allergies alimentaires peuvent jouer un rôle dans le développement de l’eczéma. Des études ont montré que l’élimination des allergènes alimentaires peut aider à réduire les symptômes de l’eczéma chez certains patients. Les compléments alimentaires tels que les acides gras oméga-3 et les probiotiques peuvent également être bénéfiques pour les personnes atteintes d’eczéma. Voir traitement naturel de l’eczema

Vieillissement cutané : Les antioxydants peuvent aider à réduire les effets du vieillissement cutané en protégeant les cellules de la peau contre les dommages oxydatifs. Des études ont montré que la consommation de compléments alimentaires riches en antioxydants tels que les vitamines A, C et E peut aider à réduire les rides et à améliorer la texture de la peau (voir garder une peau saine). On peut aussi recourir aux compléments alimentaires anti age

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En conclusion, la médecine fonctionnelle et la micronutrition peuvent être des outils utiles dans la prise en charge de diverses conditions dermatologiques. Toutefois, il est important de noter que ces approches ne doivent pas être utilisées en remplacement des traitements médicaux conventionnels, mais plutôt comme un complément à ceux-ci.

 

Voir aussi : le microbiote

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RED SCROTUM SYNDROME ou syndrome des « couilles rouges »

Red Scrotum Syndrome ou « peau des couilles rouge »

Le syndrome du scrotum rouge ou dysesthésie génitale masculine, est une affection chronique affectant avec prédilection les hommes d’origine caucasienne âgés de plus de 50 ans. Il se caractérise par une rougeur du scrotum (vulgairement, la « peau des couilles ») voire de la base ventrale du pénis associé à une sensation de brûlure

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Symptomes

Le syndrome du scrotum rouge peut être retenu sur trois critères principaux :

  • rougeur persistante du scrotum à bords nets, de couleur rouge vif
  • douleur et sensation de brûlure soulagée par le froid / peu ou pas de démangeaisons
  • absence de réponse aux traitements par crèmes antifongiques, dermocorticoides

Diagnostic différentiel

Il existe de nombreuses causes possibles de rougeurs chroniques et persistantes du scrotum :

Cause

La cause est mal connue, il est possible que les dermocorticoides appliqués en excès puissent jouer un role comme dans le red skin syndrome, une dermatose dont l’entité est controversée, lié à une utilisation anormale des cremes à la cortisone de façon abusive ou inappropriée. On l’appelle aussi  « syndrome de la peau brûlante » ou de la « peau en feu » et de « dermatite due à la cortisone ». Il touche surtout les femmes et il est observé à l’arrêt des dermocorticoïdes appliqués sur une très longue période (plusieurs mois d’utilisation quotidienne).

Il pourrait être en rapport avec une atteinte neuropathique périphérique des petites fibres d’un ou plusieurs nerfs de la région urogénitale : branche génitale du nerf génito-fémoral, branches scrotales postérieures du nerf périnéal, branche du nerf pudendal…

Le syndrome du scrotum rouge présente certaines similitudes avec :

  • l’érythromélalgie : rouge vif, sensation associée de brûlure, soulagement par le froid et absence d’efficacité des dermocorticoïdes et du tacrolimus ;
  • les “dynies” ou syndromes de douleurs régionales chroniques qui tendent à toucher les régions orocervicales et urogénitales (glossodynies, vulvodynies, orchidynies, coccygodynies, proctodynies et scrotodynies).

Traitement

Le traitement repose sur l’arrêt des dermocorticoïdes, des soins d’hygiène doux et les traitements sont surtout par voie orale : doxycycline (100 mg/j durant 2 à 3 mois), gabapentine ou prégabaline à doses progressivement croissantes, association doxycycline et amitriptyline.

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Article en anglais sur le Red Scrotum Syndrome, avec des photos plus éloquentes que dans cet article…

MICROBIOTE DE LA PEAU : importance de la microflore de la peau

Microbiote de la peau (et de l’intestin)

Surface de l’épiderme

La peau humaine d’un adulte s’étend sur une surface d’environ 2m² et elle pese entre 3 et 5 kgs.

La peau est un organe

Elle est recouverte de milliards de microorganismes, constituant son microbiote

Les bactéries font partie du corps humain puisqu’il est constitué pour moitié de cellules humaines et pour l’autre moitié de bactéries, soit 30 000 milliards de bactéries.
Ce corps comporte différents écosystèmes : oral, nasal, urogénital, gastro-intestinal et… cutané.

L’écosystème cutané est globalement peu favorable à la croissance bactérienne, en raison de sa sécheresse et de son pH acide (4 à 6) à l’exception des zones riches en glandes sudorales et sébacées, humides et riches en nutriments telles les régions pileuses et les aisselles qui sont de véritables gîtes microbiens.

Le microbiote cutané

Il comprend des bactéries bien sur mais aussi des virus (1 million par cm²), des archées et des eucaryotes (champignons, acariens…).

Concernant les bactéries, sa composition est variable en fonction des sites anatomiques :
50 % : Actinobacteria (Corynébactéries, Cutibacterium acnes),
25 % : Firmicutes (staphylocoques, streptocoques),
25% : Proteobacteria (entérobactéries, Pseudomonas, Roseomonas) et Bacteroidetes (bacilles anaérobies stricts).

Sa composition subit une maturation, de la naissance à l’âge adulte :
–  Les différences de composition, selon que l’accouchement a eu lieu par voie basse ou par césarienne, s’estompent au bout d’un mois.
–  Au cours de la première année de vie, les staphylocoques et streptocoques
sont prédominants, puis s’installent Actinobacteria et Proteobacteria, et enfin Bacteroidetes, l’ensemble aboutit à une biodiversité essentielle pour
l’homéostasie cutanée.

Un individu = un microbiote cutané, véritable signature personnelle, au même titre qu’une empreinte digitale !

Deux types de microbiotes

Il existe deux grands types de microbiotes, en compétition l’un envers l’autre :

Un microbiote résident

Il est composé de staphylocoques à coagulase négative, corynébactéries, microcoques, Cutibacterium acnes…

Un microbiote transitoire

Il est d’origine digestive ou par contact, et il est non adapté à la peau.

 

3 grandes zones géographiques

Zone aisselles et aines

zones humides par la présence des glandes sudorales, riches en Staphylococcus et Corynebacterium

Zone tête et tronc

zones séborrhéiques, riches en Cutibacterium

Zone mains et fesses

zones sèches avec abondance de Proteobacteria  et phyla.

Un role positif et décisif pour l’équilibre de la peau

Effet protecteur

Contre les infections

Staphylococcus epidermidis joue un rôle considérable par le biais d’un phénomène de compétition, par la production de protéases à sérine et
par la stimulation de la synthèse kératinocytaire de peptides antimicrobiens

Contre les tumeurs

Staphylococcus epidermidis aurait un effet protecteur en
inhibant l’activité ADN polymérase.

Le microbiote cutané booste le système immunitaire

en contrôlant les pathogènes et induisant une tolérance envers les commensaux. Les pathologies cutanées, tels le psoriasis et l’eczéma atopique, sont en partie liées à une diminution de la
diversité du microbiote.

Ainsi, des soins d’hygiène appropriés et doux, respectant le micobiote, permettent de renforcer la barrière cutanée et la barrière immunitaire.

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Les relations avec le microbiote intestinal : l’axe intestin-peau

Les interactions entre le microbiote intestinal et le cutané forme un axe intestin-peau :
Le microbiote intestinal fonctionne comme un hub auquel tous les autres microbiotes sont reliésCe microbiote a une action à distance sur l’écosystème cutané : des bactéries intestinales comme Faecalibacterium, en fermentant les fibres alimentaires, produisent des acides gras à
chaîne courte qui se comportent comme des immunométabolites et induisent une tolérance immunitaire au niveau de la peau.
De nombreuses pathologies s’accompagnant d’une dysbiose intestinale ont ainsi une répercussion sur la peau.

Le microbiote intestinal

Le microbiote intestinal, anciennement appelé flore intestinale, est considéré comme un organe à part entière composé de bactéries, de virus, de levures et de parasites. Il est à 98 % bactérien avec quelques eucaryotes unicellulaires (levures et protozoaires), soit 50 à 60 milliards de bactéries et pèse 2 kilos, soit 40 % du poids fécal, et contient 10 fois plus de bactéries qu’il n’y a de cellules humaines dans notre corps. Sa composition est un équilibre entre des bactéries potentiellement pathogènes, des bactéries commensales et des bactéries bénéfiques pour la santé. Tout déséquilibre ou réduction de la diversité bactérienne (dysbiose) conduit à des perturbations physiologiques, métaboliques et immunitaires favorisant les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), les allergies, l’obésité ou le diabète de type 2.

Etudier la composition du microbiote intestinal

1. Métagénome

La métagénomique séquence tout le génome des bactéries dominantes d’un écosystème. Elle a permis d’appréhender la connaissance des microbiotes. Les études moléculaires par le séquençage de l’ARN 16S bactérien ont permis de mettre en évidence 85 % des souches bactériennes anaérobies, alors que la culture in vitro (coproculture) ne met en évidence que 25 % des bactéries.

Le séquençage à haut débit est réalisable non seulement à partir de l’ADN bactérien provenant des selles mais aussi à partir du microbiote vaginal, naso-pharyngé, broncho-pulmonaire ou cutané.

Environ 1 000 espèces bactériennes intestinales ont été identifiées. Chaque individu héberge environ 160 espèces différentes avec 1/3 des espèces communes à tous et 2/3 propres à chacun. Comme pour la peau, chacun d’entre nous possède un microbiote qui lui est propre en termes de combinaison d’espèces. C’est notre “code-barres” bactérien unique, globalement stable. 15 à 20 espèces sont en charge des fonctions essentielles. C’est ce qui donne le génotype d’un individu.

Dans la composition du microbiote, on distingue :

1.1 un microbiote dominant

comportant des bactéries anaérobies apartenant à 3 grandes familles ou groupes phylogénétiques (phyla) :

les Firmicutes (Lactobacillus, Streptococcus, Clostridium, Faecalibacterium),

les Bacteroïdetes (Bacteroides, Prevotella),

les Actinobactéries (Bifidobacterium) ;

un microbiote sous-dominant moins répandu, avec des bactéries aérobies et anaérobies facultatives (Enterobacteriacae, E. coli) ;

1.2 un microbiote de passage

avec les Entérobactéries (Citrobacter, Klebsiella, Proteus) et les levures (Candida albicans).

Certaines espèces seraient des espèces fondatrices présentes chez la majorité des individus et leur absence serait associée à des pathologies. Par exemple, concernant l’obésité, c’est l’absence d’Akkermansia muciniphila qui en serait la cause car elle joue un rôle de régulateur métabolique. Dans les MICI, l’absence de Faecalibacterium prausnitzii a été identifiée comme agent causal.

2. Métabolome

La conversion microbienne des fibres alimentaires apportées par les prébiotiques dans l’intestin grêle résulte en la synthèse d’acides gras à courtes chaînes (AGCC) : l’acétate, le propionate et le n-butyrate sont les principaux. Ils proviennent de la fermentation des glucides. Le métabolome permet de les quantifier et de mesurer l’activité fonctionnelle du microbiote. Ces métabolites améliorent le système immunitaire, renforcent la barrière intestinale contre les infections et apportent des bénéfices anticancéreux. Le métabolome est le reflet de l’activité bactérienne et nous donne le phénotype du microbiote. Le n-butyrate est très important car c’est l’un des carburants des colonocytes : il stimule la différenciation des entérocytes, réduit la prolifération et augmente l’apoptose des cellules intestinales cancéreuses.

3. Culture de selles

Seules 20 à 30 % des bactéries intestinales sont cultivables. Les bactéries anaérobies ne seront pas mises en évidence par cet examen devenu peu fiable.

4. Métabolites organiques urinaires ou dysbiose mycose intestinale

Ces métabolites mettent en évidence de manière spécifique et quantitative l’activité métabolique des bactéries pathogènes et des levures (C. albicans). Ils sont secrétés dans les urines. Leur augmentation reflète une activité anormale. Un lien est établi entre l’altération du microbiote et les maladies dysimmunitaires, les allergies, les maladies auto-immunes, les maladies cardiovasculaires, les maladies dysmétaboliques, les cancers et les pathologies cognitives (autisme, dépression, burn out, Alzheimer).

Trois types de flore sont individualisés :

une flore fongique, qui indique la présence de C. albicans à l’origine d’une candidose digestive ;

une flore de fermentation, qui reflète la mauvaise digestion des sucres nécessitant un régime sans FODMAPs (Fermentescibles, Oligosaccharides, Disaccharides, Monosaccharides, And Polyols) ;

une flore de putréfaction, qui témoigne d’une mauvaise digestion des protéines par insuffisance de mastication ou par excès de consommation de protéines, voire par la présence d’une bactérie virulente, Clostridium difficile.

Obtenir la preuve de ces différentes flores permet d’adapter une thérapeutique plus ciblée, accompagnée d’une prise en charge alimentaire personnalisée.

Composition du microbiote intestinal

On distingue 3 phyla majeurs. Le phylum désigne une lignée évolutive dont les espèces qui le composent sont issues d’un même ancêtre. Il en existe 29 chez les bactéries. On parle alors de diversité phylogénétique.

Les Firmicutes

Il en existe 125 espèces différentes. Ils ont un tropisme pour les prébiotiques. Ils produisent de l’acide lactique à partir du pyruvate et sont largement utilisés comme probiotiques. Ce sont des bacilles Gram+ qui garantissent un état anti- inflammatoire en se liant aux récepteurs cellulaires Toll-like receptors 2 (TLR2).

Les Bacteroïdetes

Ce sont des bactéries Gram -. Il en existe 20 espèces.

 Les Bifidobactéries

Ce sont des bactéries Gram+. On dénombre 30 espèces. Elles se nourrissent de prébiotiques bifidogènes comme l’inuline.

Évolution en fonction de l’âge

Le microbiote intestinal constitue un écosystème dynamique complexe au sein duquel les 3 acteurs – microbiote, nutriments et cellules de l’hôte – sont en contact permanent. Il varie en fonction de l’âge et de l’état de santé.

L’intestin du nouveau-né est stérile in utero, puis il est colonisé à la naissance par un microbiote différent selon qu’il naît par voie basse ou par césarienne. En cas de naissance par voie basse, l’enfant bénéficiera du microbiote vaginal, fécal, buccal et cutané de sa mère. Né par césarienne, il héritera du microbiote environnemental de la sage-femme, de l’obstétricien et de la salle d’opération.

L’allaitement contribue à enrichir son microbiote intestinal en apportant de bonnes bactéries maternelles et des immunoglobulines (IgA du colostrum) qui lui permettront de mieux se défendre contre les allergies. Le lait humain contient des oligosaccharides (15 g/L) consommés par les bifidobactéries et quelques lactobacilles qui possèdent les enzymes pour les digérer. Le microbiote évolue en fonction du type de lait fourni (maternel ou maternisé) et de la diversification alimentaire. Lors de l’introduction des aliments non lactés, la flore microbienne est exposée à des glucides complexes différents.

Le microbiote intestinal est considéré comme définitif à l’âge de 3 ans. À l’adolescence, la composition du microbiote intestinal est très différente en fonction de l’état de santé, des antibiothérapies répétées et de la malnutrition.

À l’âge adulte, sa composition diffère en cas d’obésité.

Chez les personnes âgées, il existe une altération du tube digestif par insuffisance de mastication (perte de dents), hypochlorhydrie et présence d’une flore de putréfaction avec une moindre diversité microbienne. On parle alors d’immunosénescence avec un risque accru d’infections virales et bactériennes.

Facteurs influençants

Le microbiote intestinal est influencé par l’âge, la malnutrition, les antibiotiques, les prébiotiques, le lieu géographique, l’origine ethnique et les facteurs environnementaux. Il a une grande capacité de résilience : suite à des variations de composition liées à un régime alimentaire, à des infections ou à des antibiotiques, le microbiote intestinal a la capacité de revenir à son état initial en 1 à 2 mois.

Fonctions du microbiote intestinal

Le microbiote joue 3 rôles principaux : défensif, métabolique et structural

1. Rôle défensif

Les bactéries commensales exercent un blocage sur les sites d’ancrage de la barrière intestinale afin d’éviter que les bactéries pathogènes ingérées ne prolifèrent. Elles “défendent” leur position dans le mucus intestinal, leur espace et leur alimentation. Elles résistent à la colonisation en induisant la sécrétion d’IgA et de peptides antimicrobiens (bactériocines, défensines et cathélicidines). Elles jouent un rôle sur la trophicité de l’épithélium intestinal et sur la maturation du système immunitaire intestinal inné et adaptatif. Enfin, elles créent un état de tolérance anti-inflammatoire.

2. Rôle métabolique

Le microbiote intestinal produit des métabolites impliqués dans la morbidité des maladies. Il s’opère une fermentation des substrats disponibles dans le côlon. Le microbiote digère les sucres complexes des parois des fruits et des légumes. Il produit 10 % de nos besoins quotidiens en énergie et synthétise les vitamines B1, B2, B6, B9, B12 et K ainsi que les AGCC. La composition du microbiote influe sur la teneur en AGCC dans le tube digestif selon l’ethnie et les habitudes de vie.

On retrouve des lipopolysaccharides (LPS) qui sont responsables de l’endotoxémie métabolique provoquée par la translocation intestinale de l’entodotoxine associée aux bactéries gram-. Ils sont reconnus par le Toll-like receptor 4 (TLR4) et entraînent une inflammation systémique de bas grade. On dose les LBP, protéines de transport de ces LPS, qui seraient un facteur étiopathogénique de la résistance à l’insuline. Les sels biliaires sont utiles à l’émulsification et à l’absorption des lipides. Ils sont considérés comme des hormones pléïotropiques intervenant au niveau métabolique et inflammatoire. Ils sont déconjugués et transformés par le microbiote. Le triméthylamine (TMA), formé à partir de la choline, de la phosphatidylcholine et de la L-carnitine par les bactéries intestinales, est transformé dans le foie en TMAO (triméthylamine- N-oxydé). C’est un marqueur de l’athérosclérose et un facteur de risque de maladies cardiovasculaires. Les déchets de l’ammoniaque et de l’urée ont un impact sur l’ouverture des jonctions serrées. Tous ces métabolites, que l’on peut doser, auront un impact sur le tube digestif.

3. Rôle structural

Le tube digestif forme une barrière protectrice entre l’organisme et l’environnement. Celle-ci est assurée par 4 acteurs :

Les bactéries du microbiote

agissent en symbiose et secrètent des IgA et du n-butyrate. Le microbiote exerce une influence sur la maturation du tube digestif, l’épaisseur de la muqueuse intestinale, la taille des villosités, la vascularisation épithéliale et sur l’activité enzymatique de la muqueuse.

Le mucus

qui recouvre la surface intestinale, assure une barrière physique avec, dans le côlon, une double couche : une couche externe mobile dans laquelle se situent les bactéries et une couche interne stable riche en mucines. Plus le mucus est fluide, moins les bactéries s’y installent. Le mucus constitue le support physique d’accrochage des bactéries.

Le GALT (Gut-associated lymphoid tissue)

représente le système immunitaire des muqueuses avec 70 % des cellules immunitaires déployées le long de l’intestin. Le microbiote joue un rôle essentiel dans la maturation du système immunitaire. De nombreuses études menées sur des souris axéniques, germ-free, dépourvues de microbiote, élevées en conditions stériles, ont permis de le mettre en évidence. Le microbiote stimule et collabore en faisant évoluer le système immunitaire : c’est l’acquisition de la tolérance. Il aurait un rôle dans la régulation du stockage des graisses. Et parmi ses fonctions émergentes, on note la modulation des agents pharmacologiques où le microbiote a des interactions directes sur les médicaments soit en les activant, soit en les inactivant, ou encore en produisant des antitoxines ou des antimicrobiens . Il peut donc inter-agir de manière efficace ou inefficace.

Les complexes jonctionnels serrés (tight junctions)

qui assurent une étanchéité parfaite entre les entérocytes, garantissent notre état de santé. Les jonctions serrées ont un rôle dynamique et sont adaptables à l’environnement physiologique, pathologique et diététique. Les nutriments sont absorbés de façon passive avec une imperméabilité aux macromolécules (antigènes, toxines, pathogènes, aliments non digérés). Il s’agit de portes qui peuvent s’ouvrir sur une courte période mais doivent rester le plus souvent fermées. Les jonctions serrées assurent la polarisation de l’entérocyte essentielle pour l’absorption et la fonction de détoxication de l’intestin. Elles résultent d’interactions entre plusieurs molécules d’adhérence : des protéines transmembranaires (occludine et claudine), qui s’assemblent pour former un réseau en fibrille, et des protéines intracellulaires comme Zonula occludens ZO1 et ZO2, qui sont liées au cytosquelette. L’arrivée d’un antigène sur la paroi intestinale va déclencher la sécrétion de zonuline qui, en se liant à un récepteur de l’entérocyte, déclenchera l’ouverture des jonctions serrées et une hyperperméabilité intestinale. On peut doser la zonuline dans le sang.  Par ailleurs, le microbiote est une interface vis-à-vis du système nerveux central avec une neuromodulation. Il existe en effet des relations étroites entre le microbiote, l’intestin et le cerveau.

L’axe intestin-peau

Comme l’intestin, la peau est une interface entre l’organisme et le milieu extérieur. Ces deux organes exercent une fonction de barrière essentielle à l’homéostasie. Ils forment les premières lignes de défense du système immunitaire avec un réseau vasculaire dense et une innervation riche leur conférant des rôles cruciaux dans l’immunité et le système neuroendocrine. Il existe une intime connexion bidirectionnelle entre l’intestin et la peau. La santé gastro-intestinale est reliée à l’homéostasie cutanée : on parle dès lors de l’axe intestin-peau. En cas de dermatose, l’intestin perméable (leaky gut) et la peau perméable (leaky skin) sont deux barrières essentielles devenues poreuses. L’augmentation de la perméabilité de l’épiderme et de la barrière intestinale est due aux interactions augmentées des allergènes et des pathogènes avec les récepteurs inflammatoires des cellules immunitaires.

La contribution du microbiote intestinal a été identifiée dans des pathologies cutanées telles que l’acné, la dermatite atopique, le psoriasis et la rosacée.

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La peau et l’intestin ont beaucoup de similitudes, ne serait-ce qu’anatomiquement entre les jonctions serrées des entérocytes et celles des kératinocytes.

Mode de communication de l’intestin vers la peau

L’intestin communique avec la peau de plusieurs manières :

L’absorption des nutriments a un effet direct sur la peau

La prise de caroténoïdes est corrélée à une couleur jaune-orangé de la peau et la supplémentation en bêtacarotène a été étudiée dans la prévention des coups de soleil. Par ailleurs, la prise orale de vitamine E peut être délivrée dans la peau, spécialement à travers les glandes sébacées.

L’absorption des nutriments stimule un changement hormonal

Les protéines de lait sont associées à une augmentation de la sécrétion d’insuline et seraient responsables des poussées d’acné. L’insulin-like growth factor 1 (IGF-1) active les glandes sébacées à produire plus de médiateurs inflammatoires et de sébum, déclenchant une aggravation de l’acné.

Par ailleurs, la consommation de carbo­hydrates raffinés (glucides) avec un index glycémique (IG) élevé peut accroître la concentration d’IGF-1 et augmenter le risque acnéique.

L’influence du microbiote intestinal sur le système immunitaire

Le microbiote intestinal éduque les cellules T régulatrices, conduisant à une inflammation n’importe où dans le corps. Elles semblent jouer un rôle important dans les maladies de peau inflammatoires et les maladies auto-immunes.

Effets du microbiote intestinal sur la peau

Le microbiote intestinal et les cellules intestinales inter­agissent et libèrent des métabolites qui peuvent avoir des effets à distance sur la peau. Les modifications du microbiote intestinal et les médiateurs inflammatoires dérivés du microbiote pouvaient avoir un impact sur une inflammation chronique et sur le risque de maladies cardiovasculaires, d’obésité et de diabète. Les médiateurs dérivés de l’intestin peuvent aussi communiquer avec la peau. Ce sont, d’une part, les lipopolysaccharides (LPS), issus des bactéries gram–, qui joueraient un rôle dans l’acné inflammatoire, et d’autre part, les acides gras à chaînes courtes (AGCC) comme le butyrate, l’acétate et le propionate, qui sont issus de la fermentation des carbohydrates fermentescibles par certaines bactéries. En particulier, le butyrate améliore la fonction de barrière épithéliale et diminue sa perméabilité ; c’est aussi un carburant des colonocytes. Ces AGCC interagissent avec des récepteurs cutanés et affectent directement la peau en modifiant les bactéries commensales cutanées. Ils peuvent moduler l’inflammation : les acnéiques ont des niveaux plus bas dans le sang que les patients sains.

Le microbiote intestinal associé à des pathologies cutanées

1. Acné

L’acné est une maladie multifactorielle dont les principaux facteurs sont une prédisposition génétique, la composition du microbiome cutané, le statut hormonal et immunologique de l’hôte, la production de sébum, l’alimentation, la déficience du facteur de transcription factor forkhead box protein O1 (FOX01) et la dérégulation de l’IGF-1.

La Western diet est enfin reconnue comme responsable de l’acné. Elle est caractérisée par trois classes d’aliments : les produits laitiers animaux, les sucres à index glycémique (IG) élevé et les acides gras saturés (AGS) incluant les AG trans et la déficience en AG polyinsaturés oméga-3.

Cette alimentation active des voies de signalisation métabolique dérivées des nutriments telles :
– la voie de l’insuline et de l’IGF-1 qui suppriment l’activité de FOX01 ;
– la voie de la kinase mechanistic target of rapamycin complex 1 (mTORC 1).

Cette diète provoque une hyperséborrhée et une modification de la composition du sébum (synthèse augmentée d’acides gras et de triglycérides) qui stimule la prolifération de Cutibacterium acnes par le biais d’une stimulation incontrôlée du sterol regulatory element binding protein 1 (SREBP-1).

L’acné est la première dermatose pour laquelle une dysbiose cutanée caractérisée par la prédominance de certaines souches de Cutibacterium acnes (anciennement Propionibacterium acnes) avec des phénotypes plus virulents pouvant être pro-inflammatoires, a éte mis en évidence. On constate aussi une augmentation de l’abondance de Staphylococcus epidermidis.
Les acnéiques ont une diversité moindre de leur microbiote intestinal avec une augmentation des Firmicutes et une diminution des Bacteroidetes. L’hypochlorhydrie de l’estomac est souvent retrouvée. La conséquence sera une mauvaise digestion des protéines qui arriveront telles quelles dans le côlon, non hydrolysées en acides aminés, et favoriseront une flore de putréfaction avec des gaz malodorants. Cette flore colonique peut remonter dans l’intestin grêle pour y pulluler et provoquer un SIBO (small intestinal bacterial overgrowth).

Un régime riche en graisses réduit les niveaux des bactéries intestinales. Il augmente la concentration des LPS qui contribuent au développement d’une inflammation systémique en affaiblissant l’intégrité de l’épithélium du côlon et de la fonction de barrière, en diminuant l’épaisseur de la couche de mucus et en augmentant la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires.

La supplémentation d’une souche de Lactobacillus rhamnosus SP1 semble jouer un role sur l’expression des gènes cutanés impliqués dans la voie de signalisation de l’insuline et sur l’amélioration de l’acné.

Par ailleurs, les probiotiques appliqués localement dans des cosmétiques améliorent la barrière cutanée et augmentent secondairement les peptides antimicrobiens (PAMs).

2. Dermatite atopique

Les interactions hôte-microbiote peuvent déterminer le statut de la dermatite atopique. Staphylococcus aureus, ayant une présence accrue dans le microbiote cutané, joue des rôles clés dans le développement et l’établissement de la dermatite atopique. Son augmentation a pour conséquence une stimulation de l’immunité, une inflammation, une altération de la barrière cutanée via des protéases et des céramidases, et un risque de surinfection. Il pourrait altérer l’activité suppressive des cellules Treg. L’inflammation est conduite par le mécanisme des cytokines de la voie Th2. Par ailleurs, 30 % des Caucasiens ont une mutation sur le gène de la filaggrine qui code pour une protéine cruciale dans la régulation de l’homéostasie épidermique : cette mutation aggrave la sécheresse cutanée.

Au niveau intestinal, on note une prévalence accrue de Clostridia et de Faecalibacterium prausnitzii qui précède l’apparition de la dermatite atopique, ce qui évoque un rôle causal potentiel. D’ailleurs, la prise de probiotiques par voie orale (lactobacilles et bifidobactéries) au 3e trimestre de la grossesse a eu une efficacité préventive dans la survenue de la dermatite atopique.

3. Psoriasis

Il existe une association fréquente entre le psoriasis et les maladies inflammatoires de l’intestin et on note parfois un déséquilibre de la flore intestinale dans le psoriasis avec une diminution d’Akkermansia muciniphila (comme dans l’obésité, le diabète, les maladies cardio-métaboliques et l’inflammation de bas grade) alors que les Firmicutes et les Actinobacteria sont augmentées. Par ailleurs, il y a une diminution de Faecalibacterium prausnitzii, bactérie bénéfique qui produit du butyrate inhibant la voie de l’inflammation du facteur de transcription NF-kB.

Les dysbioses cutanée et intestinale doivent contribuer au psoriasis en facilitant la translocation bactérienne des LPS dans le sang. Cet inflammagène maintient une inflammation systémique de bas grade.

 

4. Rosacée

Un lien entre un déséquilibre de la flore intestinale et la rosacée a été évoqué depuis longtemps, car les signes digestifs sont souvent associés. En effet, une association significative a été retrouvée avec les maladies inflammatoires digestives : la prévalence de l’infection à Helicobacter pylori est augmentée dans la rosacée ainsi que celle du SIBO. Le traitement de ce dernier par la rifaximine s’est accompagné d’une réduction significative des lésions cutanées pendant 9 mois.

 

Conseils pour entretenir son microbiote intestinal

Un régime enrichi en fruits, légumes et poissons est recommandé, de type diète méditerranéenne.

Les probiotiques, issus de la fermentation bactérienne (yogourt, kéfir, choux fermentés, choucroute, cornichons, kimchi, miso), permettront d’augmenter les bifidobactéries bénéfiques, lesquelles diminuent avec l’âge.

Les prébiotiques, composés non digestibles (principalement des fibres) qui seront métabolisés par les bactéries intestinales, vont moduler la composition et/ou l’activité du microbiote. Ils servent à le nourrir. Il ‘agit notamment de : poireau, asperge, salsifis, riz, avoine, racines de chicoré, oignon, ail, cœur d’artichaut et banane.

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ZONE SANS POILS DE BARBE : la pelade de la barbe

La pelade de la barbe

Il est fréquent de voir apparaître une zone où les poils de la barbe ne poussent plus. Elle peut avoir plusieurs causes (mycose notamment) mais elle est le plus souvent liée à une pelade. La pelade est une maladie fréquente, pouvant toucher 1% de la population , qui peut affecter à tout âge de manière égale les deux sexes  et tous les phanères (poils de barbe, cheveux et ongles : dépressions ponctuées, trachyonychie, érythème lunulaire en mottes (taches rosées sur la lunule). La pelade est due à une destruction des bulbes des cheveux par les cellules immunitaires.

C’est une maladie qui évolue par poussées (encore appelées épisodes), pouvant ou non se répéter au cours de la vie.

Elle apparaît le plus souvent en plaques (Pelade en Plaques) sur la barbe.

La pelade apparaît souvent tôt dans la vie, dans plus de 50%
des cas avant l’âge de 20 ans. La pelade est souvent de bon pronostic
si elle est localisée : environ 80 % des pelades localisées repoussent
spontanément en un an.

Son évolution est peu prévisible et souvent capricieuse. Les épisodes surviennent de manière qui peut paraitre aléatoire, parfois rythmés par les saisons.

Causes

La cause est encore assez mal connue, on sait que :

  • La pelade a une composante auto immune : le systeme
    immunitaire attaque le follicule pileux. Il existe d’ailleurs parfois
    des pathologies associées, notamment dysimmunitaires thyroidiennes. On constate la production accrue d’interféron gamma par des lymphocytes CD8, qui augmenterait la sécrétion d’IL15 par les cellules agressées via des connecteurs particuliers, les Janus kinases (JAK) 1. Ce processus mettrait en route une boucle d’auto-activation inflammatoire via la voie JAK 1/3 dans les lymphocytes.
  • Il semble exister une composante héréditaire chez environ
    un tiers des patients atteints de pelade (des jumeaux vrais ont environ
    la moitie de chance d’etre atteints tous les deux et le risque est multiplié par 5 ou 10 chez les autres patients lorsqu’un parent de premier degré est atteint). Ainsi on considère que la pelade survient sur un terrain génétique prédisposé.
  • Il est difficile de prouver qu’un stress ou un choc émotionnel soit déclencheur. Le microbiote cutané ou intestinal pourrait aussi entrer en ligne de compte (repousses partielles après transplantation fécale). Évidemment l’alopécie elle même est source de désordres psychologiques.
  • La pelade peut rarement être induite par certains médicaments  : anti TNF, ustekinumab, dupilumab, anti PD-1 (nivolumab, pembrolizumab).

Symptômes

Le diagnostic nécessite une consultation médicale et le médecin pourra
décider de réaliser un bilan sanguin à la recherche dune autre maladie
du système immunitaire dans certains cas.

La pelade est souvent de découverte fortuite, marquée par des
zones rondes de quelques centimètres de diamètre, sans
poils . La peau est normale (non cicatricielle) et il n’y a pas de squames comme dans les mycoses.

Le médecin peut utiliser un dermatoscope pour voir des poils en points d’exclamation, des poils dystrophiques, des points jaunes, des points noirs, des poils « coudés », des lignes de Pohl Pinkus).

Plus rarement, la pelade peut toucher les ongles, les sourcils, voire
tous les poils et cheveux (pelade universelle)

Bilan

Les patients atteints de pelade semblent prédisposés aux autres maladies auto immunes (thyroïdites, psoriasis, vitiligo, lupus, anémie de Biermer).

Cependant, dans la très grande majorité des cas, aucun bilan n’est justifié sauf en cas de signe clinique, un dosage des hormones thyroïdiennes et anticorps antithyroïdiens, voire un bilan autoimmun.

Pronostic

Sont considérés comme signes de mauvais pronostic :

– un début tôt dans la vie surtout si elle est étendue ;

– l’ancienneté de l’épisode ;

– la surface atteinte étendue ;

– certaines altérations unguéales (trachyonychie, érythème lunulaire).

Traitement

Les traitements possibles sont très nombreux et peu standardisés  (pas de consensus).

Corticoides

On peut notamment appliquer sur les plaques de pelade de la barbe, des médicaments à base de cortisone

Sous forme de gel ou de creme, ils peuvent déclencher une repousse en regard des zones traitées, y compris dans presque un tiers des cas

Minoxidil

Le minoxidil est un vasodilatateur qui semble potentialiser une repousse spontanée ou liée à un autre traitement

Dioxyanthranol (dithranol, anthraline)

C’est une molécule irritante, utilisée chez l’adulte et l’enfant en contact bref (short contact). L’anthraline est un dérivé de goudron qui a un effet co-carcinogène qui ne doit pas être utilisé conjointement à des traitements comme la Puvathérapie.

Photothérapie

Puvathérapie

Ce traitement semble efficace mais les rechutes sont fréquentes à l’arrêt

Voici des conseils pratiques pour la photothérapie (« les UV »)
:

  • Il faut informer son médecin de ses antécédents : si lon a
    déjà eu des UV, un mélanome qui contre-indique
    les UV
    ou un autre cancer de la peau, une maladie
    liée au soleil, des grains de beauté, des médicaments
    car ils
    peuvent provoquer des éruptions avec les UV et tout autre
    antécédent
    . – Il faut bien protéger ses yeux avec
    les lunettes fournies
    et les hommes doivent garder
    leur slip.
    Si votre médecin vous a prescrit un médicament à
    prendre 2 h avant les séances ( psoralène), il faut porter des lunettes
    noires foncées couvrant les cotés des yeux
    et se
    protéger du soleil pendant les 8 h après sa prise
    .
Photothérapie UVB TL01

Elle semble d’efficacité inférieure à la PUVA

Les résultats obtenus avec le laser Excimer à 308 nm semblent intéressants pour la pelade en plaques.

Immunothérapie (allergénothérapie) de contact

On utilise des substances allergisantes provoquant un eczema de contact, notamment :

– la diphencyprone, ou diphénylcyclopropénone (DCP ou DPCP) ;

– l’acide squarique dibutylester (SADBE).

Ce traitement peut permettre une repousse en regard de la zone d’entretien d’un eczéma.

Corticothérapie systémique

La corticothérapie systémique est rarement utilisée dans les pelades de la barbe

Cryothérapie

Son bénéfice est controversé.

Les « biologiques »

A ce jour en dehors des anti-JAK (inhibiteurs de Janus Kinase) aucun traitement issu de la biotechnologie (etanercept, infliximab, adalimumab, efalizumab, alefacept, secukinumab …), utilisés notamment dans la biothérapie du psoriasis n’a montré d’effet positif valable dans le traitement de la pelade.

 

STUCCO KERATOSE : les stucco keratoses ou « verrues » des chevilles

Stucco Keratose : une croute de la cheville

Les stuccokératoses  sont des tumeurs cutanées bénignes et fréquentes, en particulier chez la personne âgée, prédominant sur les chevilles, formant de petites croutes blanches.

Symptomes

La stucco-kératose est une affection cutanée bénigne qui a été décrite pour la première fois chez des sujets âgés en Australie. Elle se présente sous forme de petites taches blanches ou grises, dures et sèches, qui ressemblent à de petites kératoses séborrhéiques. Elles se localisent principalement sur les faces d’extension des membres inférieurs, comme les pieds, les chevilles et les jambes, mais peuvent également apparaître sur les mains et les avant-bras. Elles sont généralement asymptomatiques et sont observées principalement chez les adultes caucasiens, avec une prévalence plus élevée chez les hommes.

Diagnostic

La stucco-kératose est une lésion bénigne qui se présente sous forme de petites papules de la peau, blanches ou grises, à surface sèche et verruqueuse, qui apparaissent principalement sur les jambes, les chevilles et les pieds de personnes âgées. Elle peut également se développer sur les mains, les avant-bras et les cuisses, mais elle est rarement observée sur les paumes des mains et les muqueuses. Les lésions de stucco-kératose sont généralement indolores et asymptomatiques, mais elles peuvent être enlevées pour des raisons esthétiques. Elles ont été observées chez des patients caucasiens adultes, principalement chez les hommes, avec une prévalence pouvant atteindre jusqu’à 10% chez les personnes âgées de 65 à 75 ans en Australie.

 

Cause

L’étiologie de la stucco-kératose n’est pas bien connue, mais il est possible que les rayons ultraviolets aient un rôle, étant donné que les lésions apparaissent principalement sur les zones exposées à la lumière du soleil et que les patients sont généralement âgés. Il a également été détecté des types de papillomavirus humains dans les lésions de certains patients, mais leur rôle causal reste incertain.

Traitement

Il existe plusieurs options de traitement pour la stucco-kératose, notamment le curetage, la cryothérapie, l’électrocoagulation/curetage, l’étrétinate, les produits kératolytiques à base d’urée ou d’acide salicylique ou lactique, les produits émollients, l’imiquimod, le maxacalcitol topique et l’acide rétinoïque. Certaines de ces options ont été utilisées avec succès, mais il n’y a pas de traitement validé par des essais cliniques.

 

INHIBITEURS JAK : inhibiteurs de Janus Kinase en dermatologie

Inhibiteurs de JAK

Les inhibiteurs de Janus Kinase constituent une nouvelle branche thérapeutique en dermatologie

Janus

Qu’est-ce que c’est?

La phosphorylation, ou la modification de protéines en ajoutant un groupe phosphate, joue un rôle clé dans la physiologie cellulaire. Cela est réalisé par les protéines kinases, qui transfèrent le groupe phosphate de l’ATP ou du GTP aux acides aminés hydroxylés des protéines STAT, tels que la sérine, la thréonine et la tyrosine.

Il existe deux types de tyrosines kinases:

  • les TK récepteurs (EGFR, PDGFR, VEGFR), qui sont principalement impliqués dans les tumeurs,
  • les TK non récepteurs (JAK, SRC, SYK), qui sont principalement impliqués dans les maladies auto-immunes ou auto-inflammatoires.Ils interviennent dans la voie de signalisation cellulaire JAK STAT

La famille des JAK comprend 4 membres: JAK1, JAK2, JAK3 et TYK2. Chez l’homme, JAK1, JAK2 et TYK2 sont exprimés de manière ubiquitaire, tandis que l’expression de JAK3 est limitée au système hématopoïétique. Les JAK se lient de manière sélective à la partie intracellulaire de certains récepteurs membranaires, qui sont impliqués dans la communication intercellulaire grâce aux cytokines.

Les anti-JAK ou inhibiteurs de JAK (JAKi) peuvent cibler une ou plusieurs molécules JAK spécifiques et sont utilisés dans plusieurs indications médicales, notamment en hématologie, en rhumatologie et en gastroentérologie. En dermatologie, les JAKi sont également utilisés dans le traitement de certaines maladies inflammatoires, sous forme orale ou topique.

Indications

Les JAKi représentent une voie thérapeutique innovante anti-inflammatoire et anti-proliférative, actuellement utilisée en hématologie (maladie de Vaquez et myélofibrose primitive ou secondaire à la maladie de Vaquez ou à la thrombocytémie essentielle), en rhumatologie dans les rhumatismes inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde ou le rhumatisme psoriasique, en gastroentérologie dans la rectocolite hémorragique…

En dermatologie, il y a de nombreux essais thérapeutiques sur l’utilisation des JAKi dans les maladies inflammatoires, sous forme orale ou locale : dermatite atopique, le psoriasis, la pelade, le vitiligo, la maladie de Verneuil, le lupus érythémateux systémique, la dermatomyosite, le lichen plan…

Effets secondaires

Les effets secondaires possibles des JAKi comprennent des infections, de la fatigue, des troubles hématopoietiques et des troubles de l’humeur.

Ainsi, il faut faire un bilan préthérapeutique en cas de prise par voie systémique, cherchant :

  • Antécédent personnel ou familial de tuberculose, ou contact avec un cas de tuberculose
  • Antécédent d’infections sévères, chroniques et/ou récidivantes (dont varicelle/zona)
  • Risque cardiovasculaire élevé et facteurs de risque cardiovasculaire mal contrôlés
  • Antécédent de cancer solide ou hémopathie
  • Désir de grossesse
  • Insuffisance hépatique sévère
  • Insuffisance rénale sévère

Et il faut veiller à une mise à jour des vaccinations avec vaccin inactivé si possible au moins 2 semaines avant le début du traitement : DTP, grippe, pneumocoque (schéma vaccinal : vaccin conjugué 13-valent PCV13 suivi au moins 2 mois plus tard par le vaccin non conjugué 23-valent PPV23) et zona.

Les vaccins vivants sont contre-indiqués pendant toute la durée du traitement par JAKi ; ils ne peuvent être envisagés qu’après un arrêt du traitement (3 mois pour la fièvre jaune, ROR, poliomyélite par voie orale, grippe orale et BCG. Le traitement par JAKi pourra être repris après un délai idéal de 4 semaines après la réalisation du vaccin vivant.

De plus il faut réaliser des examens complémentaires :
Hémogramme
Créatininémie, clairance de la créatinine
Électrophorèse des protéines sériques
ASAT/ALAT, bilirubine, gamma-GT
Bilan lipidique
Dépistage de la tuberculose latente (Test in vitro Quantiféron Gold® ou T-Spot-TB® ou Intradermoréaction à la tuberculine 5 UI (Tubertest®)Si un traitement antituberculeux préventif a été effectué lors d’un précédent dépistage, le dépistage ne sera pas renouvelé.
Si un précédent dépistage de plus de deux ans était négatif, il est conseillé de le refaire.
Sérologies hépatites B et C et VIH

Radiographie du thorax

Contre indications

  • Anémie < 8g/dL,
  • lymphopénie < 500/mm3 ou neutropénie < 1000/mm3
  • Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients
  • Tuberculose active, infections graves telles qu’une septicémie ou des infections opportunistes
  • Grossesse et allaitement

 

RED SKIN SYNDROME ou syndrome de la peau rouge

Red Skin Syndrome

Le syndrome de la peau rouge est une dermatose dont l’entité est controversée, lié à une utilisation anormale des cremes à la cortisone de façon abusive ou inappropriée. On l’appelle aussi  « syndrome de la peau brûlante » ou de la « peau en feu » et de « dermatite due à la cortisone ». Il touche surtout les femmes et il est observé à l’arrêt des dermocorticoïdes appliqués sur une très longue période (plusieurs mois d’utilisation quotidienne).

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Symptomes

Les symptômes les plus fréquents du syndrome de la peau rouge sont :

  • Comme son nom l’indique, une rougeur…
  • des papules dans cette nappe rouge (« boutons dans la plaque rouge»)
  • sensations de brûlures, de picotements, de démangeaisons voire de douleurs…
  • épisodes de gonflements de la plaque rouge
  • peau sèche

Un syndrome controversé

argile

Le syndrome de la peau rouge ressemble à l’eczéma craquelé et fissuraire. On l’observe surtout chez les femmes (jusqu’à 80% des cas décrits sont des femmes).  Sur un fond rouge, la peau est fissurée.

Il ressemble aussi sur le visage à la rosacée, dont la peau est irritable et brûle. Or la rosacée est parfois aggravée par l’application de dermocorticoides, le Red Skin Syndrome est donc controversé, certains pensent qu’il s’agit d’une forme proche de la rosacée sur le visage

Par ailleurs on connait la propension des dermocorticoides à créer des rougeurs au long cours et on connait depuis longtemps leur effet rebond à l’arrêt.

Ainsi, ce syndrome d’arrêt des dermocorticoïdes après application abusive et inappropriée ne fait pas encore consensus dans la communauté scientifique. S’agit-il d’une entité à part entiere ou d’une forme de rosacée agravée par les dermocorticoides? D’un rebond ou de rougeurs secondaires à une utilisation trop prolongée de dermocorticoides?

Les causes

Si son individualité est contestée (s’agit-il de rougeurs post corticoides, d’une forme de rosacée, d’eczema sec, de rebond à l’arret…), on connait bien sa cause. Il résulte d’une utilisation anormale des dermocorticoides :

  • Abusive : trop de dermocorticoides et/ ou trop souvent
  • Inappropriée : utilisation trop longue (plusieurs mois quotidiennement) et/ou sur d’autres dermatoses inflammatoires comme l’acné ou la rosacée

Que faire?

Il faut consulter un dermatologue, qui tentera un sevrage progressif des dermocorticoides et utilisera des traitements spécifiques des pathologies associées (tacrolimus en cas d’eczema, metronidazole en cas de rosacée…)

Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

SOINS TATOUAGE : comment prendre soin et nettoyer son tatouage

Soins après tatouage : comment le nettoyer et le surveiller

Le tatouage est une pratique s’accompagnant d’une effraction de la barrière cutanée ou muqueuse et de l’introduction d’un corps étranger dans la peau ou la muqueuse. Il faut donc respecter des règles d’hygiène pendant le tatouage (voir précautions à prendre pour un tatouage) et après…

Nettoyer un tatouage

On recommande habituellement après un tatouage :

Une toilette deux fois par jour du tatouage à l’eau tiède et au savon de Marseille jusqu’à chute des croutes et cicatrisation complète

Il ne faut pas exposer le tatouage au soleil ni prendre de bains de mer tant qu’il n’est pas cicatrisé

Certains tatoueurs recommandent parfois l’utilisation d’un antiseptique local de type chlorhexidine (DIASEPTYL 0,5 %, solution pour application cutanée (Digluconate de chlorhexidine) / EOSINE COOPER 2 POUR CENT, solution pour application cutanée en récipient unidose (Eosine disodique) / SEPTIVONSPRAY 0,05%, solution pour application cutanée en flacon pressurisé (Chlorhexidine)) voire une pommade antibiotique (Fucidine®,Mupiderm®…).

Dans tous les cas, il faut éviter les produits irritants ou allergisants :

On évitera par contre les solutions à base de benzalkonium, plus irritantes et susceptibles d’engendrer des allergies de peau, telles que MERCRYL, solution pour application cutanée ou MERCRYLSPRAY, solution pour application cutanée en flacon pressurisé (Chlorhexidine / Benzalkonium)

Idem pour l’hexamidine, qu’il vaut mieux éviter car elle est irritante elle aussi : HEXASEPTINE 0,1 %, solution pour application locale en flacon (Hexamidine)

Surveiller son tatouage

Les croutes s’éliminent et le tatouage doit cicatriser en 3-4 semaines, sans douleur, sans apparition de nouveaux signes :

En cas de

  • rougeur ou de douleur persistante,
  • de persistance d’un suitement,
  • d’apparition de croûtes jaunâtres… (impetigo)…

il convient de consulter son médecin traitant sans tarder

Protéger son tatouage

Il faut bien sur le protéger des coups et traumatismes, mais il fautaussi penser que al peau se distend plus vite si elle est exposée au soleil :

Protégez votre tatouage des UV : Appliquez un écran solaire sur la zone tatouée tous les jours si le tatouage est exposé au soleil (avant-bras… ). Le rayonnement ultraviolet (UV) du soleil a en effet tendance à changer certaines encres de tatouage.
Par ailleurs évitez toute exposition aux UV (naturels : soleil, ou artificiels : lampes à bronzer) de votre tatouage.

PROBLEME AVEC UN TATOUAGE : tatouage rouge, infecté, qui coule, croutes, allergie au tatouage…

Problème de tatouage

Rougeur et boutons sur tatouage : infection ou allergie?

Selon un sondage IFOP, 17 % des Français sont tatoués. La fréquence des problèmes sur tatouage avoisinerait les 6 %.

Le tatouage est une pratique s’accompagnant d’une effraction de la barrière cutanée ou muqueuse et de l’introduction d’un corps étranger dans la peau ou la muqueuse. Il faut donc respecter des règles d’hygiène pendant le tatouage (voir précautions à prendre pour un tatouage) et après (voir soins du tatouage)…

Problemes durant la phase de cicatrisation (1er mois)

Les croutes doivent s’éliminer et le tatouage doit cicatriser en 3-4 semaines, sans douleur, sans apparition de nouveaux signes :

En cas de

  • rougeur ou de douleur persistante sur le tatouage,
  • de tatouage qui coule pendant plus de 5j après le geste,
  • d’apparition de croûtes jaunâtres sur le tatouage… (impetigo)…

il convient de consulter son médecin traitant sans tarder

On craint en effet une allergie de contact (eczema allergique de contact) à un produit appliqué sur le tatouage (antiseptique, crème cicatrisante…), une surinfection, qu’elle soit à mycobactéries environnementales (dilution de l’encre dans de l’eau le plus souvent, provoquant des pustules notamment là où le tatouage est plus clair et gris, avecc respect des zones noires) ou à germes pathogènes (pustules, allure d’impetigo)

Problèmes de tatouage après sa cicatrisation (> 1 mois)

Boules et rougeurs sur tatouage

Au dela de la période de réaction inflammatoire classique apres un tatouage, il est possible de voir apparaitre des réactions inflammatoires chroniques (les pigments et colorants étant considérés par l’organisme comme des corps étrangers on peut observer des réactions granulomateuses chroniques… ). Il convient de consulter un dermatologue devant ces granulomes à corps étrangers pour les prendre en charge

Maladie de peau sur tatouage

Certaines maladies de peau sont sensibles au phénomène se Kobner : elles se posent et s’aggravent en cas de traumatisme cutané.

On peut ainsi assister à l’apparition d’une sarcoidose ou d’un lichen plan sur tatouage

Plus rarement on peut voir apparaitre des kératoacanthomes éruptifs sur tatouage

Allergie au tatouage

Plus fréquemment que les granulomes ou les maladies de peau, on constate parfois une allergie au tatouage qui est une allergie aux pigments et colorants, qui sont des allergènes potentiels et des corps étrangers.

L’allergie a un pigment est fréquente. Elle se caractérise le plus souvent par un eczema de contact sur le colorant en cause.

Ces reactions allergiques peuvent necessiter d’enlever le tatouage au laser.

Il faut savoir que la nature et la composition exacte des colorants et pigments doit être indiquée par le fabricant pour que le tatoueur puisse indiquer à son client en cas de réaction d’allergie.

La composition chimique des pigments de synthese sera utile au médecin pour diagnostiquer à quel produit sont patient fait une allergie, et aussi il pourra se servir de cette composition en vue du détatouage.

Certains pigments contiennent des métalloides difficiles à enlever au laser et certaines encres ont une composition proche des peintures de voitures!

Qui plus est, les tatoueurs peuvent être amenés à faire des mélanges d’encres et de pigments, ou les fixer au moyen de liants tels que la glycérine ou des résines de synthèse…

Un des problèmes est le marquage aléatoire sur les flacons. Il est
difficile de savoir la composition exacte des produits.

Parmi les exemples d’allergie au tatouage, on peut citer :

allergie au tatouage rouge (rose et violet)+++

qui contient de l’alazirine. Il s’agit souvent d’une allergie provoquant des réactions d’atrophie cutanée durant plusieurs années, difficile à traiter, d’autant que le rouge répond mal au laser de détatouage

allergie au tatouage vert

qui contient souvent des dérivés de chrome

allergie au violet et au jaune

qui contiennent du cadmium, est souvent une allergie déclenchée par l’exposition du tatouage au soleil (photosensibilisation ou eczema au soleil)

allergie au tatouage au henne noir

très fréquente, car il est riche en Para Phenylene Diamine (ou PPD)… Voir tatouage temporaire au henné

Il est possible de voir apparaitre des reactions allergiques plusieurs annees apres le tatouage…

Toutes ces allergies nécessitent de consulter un dermatologue

ENLEVER UN TATOUAGE : détatouage au laser

Effacer un tatouage au laser

Introduction :

On regrette parfois un tatouage réalisé quelques années auparavant : le tatouage est le témoin d’une période particulière de la vie d’un individu, le reflet d’un phénomène de mode, de la manifestation d’un désir
d’originalité, de l’amour qu’on porte à un proche ou d’une forme de marginalité.
Son caractère définitif peut engendrer un sentiment de lassitude ou une gêne. L’apparition de différents types de lasers dont les lasers pigmentaires permettent dorénavant d’éclaircir voire d’effacer un tatouage car ils détruisent le pigment du tatouage

Quel type de laser?

Le laser notamment lorsqu’il est Q Switché (Laser Rubis Q switché, Laser Nd Yag Q switché, Laser Alexandrite Q Switché… ) détruit le pigment qui a été introduit dans la peau lors du tatouage en respectant plus la peau saine que les anciens lasers non Q switchés, car il délivre de très fortes puissances de laser, durant des durées très breves. Actuellement, les lasers Q-switched (QS) ont détrôné les autres techniques. Ils délivrent de très fortes puissances pendant des durées très brèves, ce qui permet la destruction des pigments dermiques.

Le détatouage par les lasers Q-switché présente deux avantages majeurs :

peu douloureux,

permettant une simple anesthésie locale (creme anesthésiante)

quasi absence de cicatrice

a condition d’effectuer plusieurs passages doux espacés d’au moins 2 mois

Le medecin choisira le type de laser en fonction du type de pigment présent dans la peau. Il est donc important de faire les seances de detatouage au laser dans un centre ayant un plateau technique laser important ou aupres d’un medecin ayant plusieurs machines à sa disposition. En effet, le laser rubis QS ou le laser Nd :YAG 1064 nm QS est plus efficace sur les tatouages bleus et noirs. Le laser Alexandrite QS est plus efficace sur les pigments verts. Les pigments jaunes répondent aux lasers rubis et alexandrite. Le laser Nd :YAG 532 nm QS sera préféré pour les pigments rouges et bruns. Quoi qu’il en soit, il est important de savoir que plusieurs séances de laser de detatouage seront nécessaires et que le résultat ne sera peut-être pas parfait.

Plus le pigment est foncé et plus le laser aura une action sur le pigment. De plus, un pigment situé dans les couches superficielles de la peau sera plus accessible au laser et mieux vaut traiter un tatouage de petite taille.

Forts des lasers, le dermatologue évite le plus souvent les autres techniques pour effacer un tatouage, telles que les dermabrasions mécaniques ou les lasers ablatifs qui peuvent laisser une trace plus blanche.

Quels sont les tatouages sur lesquels le laser fonctionne le mieux?

On peut donc considérer que les

tatouages sur lesquels le laser fonctionnera le mieux sont :

les tatouages foncés ou noirs

Il semblerait que dans les tatouages noirs, l’association de deux lasers, le Nd :YAG 1064 nm QS et le CO2 ultrapulsé soit supérieure au Nd:Yag seul

les tatouages de petite taille

les tatouages superficiels

Si un ou deux passages peuvent suffire pour les tatouages rituels, les tatouages décoratifs amateurs à l’encre de Chine peuvent nécessiter cinq traitements ou plus.

Ainsi, les tatouages plus difficiles à enlever sont

les tatouages clairs ou colorés

le bleu et le vert sont des couleurs de tatouage souvent difficiles à enlever, dans ce cas, les lasers de reference sont cités plus haut. Enfin, le jaune et l’orange sont plus les pigments de tatouage les plus difficiles à éliminer.
Méfiance avec le tatouage de couleur marron ou chair (contenant de l’oxyde de fer ou du dioxyde de titane) qui passe au noir et vert sous l’action du laser.

tatouage profond (tatouage amateur)

tatouage de grande taille

Le médecin pourra donc proposer de réaliser un test sur une zone du tatouage s’il pense que le tatouage sera difficile à enlever au laser

Comment se passe la seance pour enlever un tatouage ?

La séance de laser pour enlever un tatouage se déroule en général en hiver, à distance du soleil Il est recommandé de ne pas avoir bronzé sur la zone à traiter avant la séance de laser contre le tatouage

Le médecin fait généralement appliquer une creme anesthesiante 2 heures avant la séance sur le tatouage. Les yeux sont protégés obligatoirement par la mise en place de lunettes adaptées ou de coques protectrices.

Le médecin effectue ensuite les impacts de laser sur le tatouage. Le détatouage est un peu plus douloureux que le tatouage, la douleur ressentie se dissipant cependant très rapidement après la fin de
la séance. Les patients décrivent souvent les impact du laser contre le tatouage, comme un claquement d’élastique sur la peau. On note un blanchiment de la zone traitée, un gonflement et un éventuel saignement. Des croutes apparaissent en 12h en moyenne. Elles tombent en 10j en moyenne Il faudra ensuite laver, désinfecter soigneusement et appliquer une creme cicatrisante sur la zone de tatouage traitée au laser jusqu’à cicatrisation et de protéger la zone traitée du soleil jusqu’à disparition complete des rougeurs (au moins 4 semaines après le traitement laser de détatouage).

Combien de séances laser seront nécessaires ?

Pour obtenir un détatouage complet, plusieurs séances sont nécessaires, espacées d’au moins deux mois afin de laisser la
peau se reposer et là encore limiter le risque de cicatrices blanches.

Cela est fonction du type d’encre et de la manière dont le tatouage a été effectué. En général il faut entre 3 et 15 séances espacées d’un à deux mois pour bien atténuer le tatouage.

En moyenne il faut entre 4 à 5 passages pour un tatouage amateur et 6 à 12 traitements pour des tatouages professionnels saturés en pigment.

Association à d’autres lasers

L’effacement des tatouages dit permanents pour rehausser un ourlet de lèvre, agrandir artificiellement un sourcil ou souligner un bord de paupière peut se faire également par ces lasers mais avec un noircissement majoré au début ce qui peut parfois faire conseiller l’usage d’un laser ablatif doux avec des séances répétées.

En cas de résistance au laser pigmentaire, le médecin peut être amené à vous proposer d’essayer le laser CO2 mais il expose au risque de cicatrices

Quel est le prix d’un détatouage laser?

Au même titre que le tatouage a un coût et que le désir de s’en débarrasser n’est pas une maladie, aucune des techniques de détatouage ne peut être prise en charge par la Sécurité Sociale

Les tarifs sont libres, atteignant souvent plusieurs centaines voire plusieurs  milliers d’euro pour un grand tatouage. Le dermatologue vous fera un devis estimatif par séance afin de vous faire une idée de prix, mais rappelons que le nombre de séance est aléatoire, fonction des couleurs en présence, de la taille du tatouage, de sa réponse au laser…

Quels sont les risques d’un détatouage au laser?

Il faut éviter à tout prix, d’avoir le fantôme hypochromique de l’ancien tatouage…et donc savoir être patient.

Il existe des risques lors d’une tentative d’éclaircissement de tatouage au laser, et notamment :

  • risque de cicatrices sur les zones d’impact du laser risque de taches dépigmentées (notamment sur les peaux foncées ou bronzées)
  • taches brunes notamment en cas d’exposition solaire apres les séances de laser pour le tatouage
  • transformation en pigment noir des pigments clairs sous l’effet du laser pigmentaire
  • Une brulure avec bulles suivies de croutes qui se décollent en quelques jours est possible.

Questions fréquentes

J’ai envie de craquer pour un tatouage, mais j’ai peur de devoir le garder à vie. Quelles sont les techniques pour les effacer ?

Avant de vous exposer les manières d’effacer un tatouage, je souhaiterais vous rappeler que ce geste n’est pas dénué de risque infectieux (hépatites, SIDA…) s’il n’est pas réalisé par un professionnel consciencieux, qui devra désinfecter soigneusement votre peau à l’endroit du tatouage, porter des gants, utiliser des aiguilles et de l’encre à usage unique ainsi que du matériel stérilisé correctement. N’hésitez donc pas à vous renseigner auprès des professionnels avant de vous lancer. Enfin, sachez que le tatouage est contre-indiqué en cas de grossesse ou d’hémophilie par exemple. En cas de regret après un tatouage, on peut demander à un dermatologue de tenter de l’atténuer ou de l’effacer, mais ceci n’est pas toujours très simple. La méthode la plus usitée aujourd’hui est le laser pigmentaire, un laser qui, comme son nom l’indique, aura tendance à détruire le pigment. Cependant, sachez qu’il vaut mieux avoir un tatouage de petite taille et superficiel, c’est-à-dire que le pigment ne pénètre pas trop profondément dans la peau, car dans ce cas, on risque de créer des cicatrices en souhaitant le détruire. Enfin, mieux vaut avoir un tatouage foncé ou noir car le laser pigmentaire aura tendance à être plus efficace dans ces gammes de couleurs que pour des couleurs claires (qui risquent même de foncer sous l’impact du laser !). Le bleu et le vert, notamment sont des couleurs de tatouage souvent difficiles à effacer. Le médecin pourra donc proposer de réaliser un test sur une zone du tatouage s’il pense que le tatouage sera difficile à enlever au laser. Les séances de détatouage au laser se déroulent en général en hiver. Le médecin pourra vous prescrire une crème anesthésiante à appliquer avant la séance sur le tatouage car les impacts de laser peuvent en effet parfois être douloureux. Il vous indiquera ensuite les mesures de désinfection et de soin de la zone traitée, et vous rappellera qu’il faut éviter de l’exposer au soleil pour éviter les cicatrices brunes. Il est généralement nécessaire de réaliser plusieurs séances de laser, séparées le plus souvent de deux mois d’intervalle.
Le détatouage au laser est un acte médical qui doit être effectuée par un praticien entraîné et habitué au maniement du laser

 

 

Interview Dr Corinne DUPIN CAPEYRON 20 cours Gambetta 33400 Talence

– Les lasers pigmentaires (laser tâches brunes)

Il s’agit de lasers Q switched ou déclenchés : Yag , Alexandrite

– Quelle est leur longueur donde ?

La longueur d’onde des lasers pigmentaires varie de 532 à 1064 nm

– Quelle est la cible de ce type de laser ?

Les cibles du laser pigmentaire sont :

  • pigment endogène : la mélanine
    On distingue deux types de mélanine : la noire (eumelanine) et la rousse (phaeomelanine) caracteristique des phototypes clairs et des peaux rousses.
  • pigment exogène : les tatouages située dans la tige pilaire et le bulbe du poil.

– On distingue donc deux types de lésions pouvant être traitées par ce type de laser. Pouvez-vous détailler ?

  • Les lésions pigmentaires

    – indications majeures : lentigos solaires et aussi keratoses seborrheiques débutantes et planes ; les résultats sont obtenus après un seul passage et sont excellents .
    dautres lésions plus rares peuvent bénéficier de ce traitement avec des résultats plus aléatoires nécessitant une zone test avant le traitement comme les taches café au lait
    – contre indications : melasma et pigmentations post inflammmatoires avec risque daggravation de la pigmentation
    – les suites du laser sont simples mais marquantes : formation dune croutelle qui séliminera une dizaine de jours après la séance sans laisser de cicatrice
    – les complications sont rares : cicatrices en cas de puissance trop élevée , hyper et hypo chromies regressives .
    – en conclusion : excellents résultats sur les lentigos solaires si lon reste prudent sur les peaux foncées , si lon sait attendre pour juger du résultat et éviter lexposition solaire le mois suivant la séance de laser .

  • Les tatouages

ce sont des inclusions de pigment dans le derme ou lhypoderme
les résultats sont excellents sur des tatouages ornementaux professionnels noirs et de petite taille
1 à 5 passages sont nécessaires espacés dau minimum 2 mois
on pourra utiliser de la crème Emla comme anesthesique local 1 heure ½ avant la séance de laser
les tatouages seront plus difficiles à enlever
si le pigment est en quantité importante
si le pigment est profondément situé
si la taille des particules de pigment est grande
ces caractéristiques se retrouvent donc dans les tatouages amateurs qui seront donc souvent plus difficiles à éliminer .
si le pigment est coloré ( le bleu et le vert sont des couleurs très résistantes)
cas particuliers :
+ tatouages cosmétiques : parfois résistants aux traitements lasers imposant alors une abrasion ; il est donc toujours recommandé de pratiquer une zone test.
+tatouage traumatique :très bon résultat ; attention toutefois à la poudre de pistolet darmes.
+tatouage iatrogène médicamenteux : résultats variable
+tatouages colorés : les résultats sont souvent décevants recommandant une zone test.
complications : cicatrices , hyper ou hypochromies , virage du pigment cosmétique
conclusion : très bon résultats dans l’ensemble
parfois décevants sur les tatouages amateurs , polychromes et cosmétiques

Voir aussi :

Tatouage : conseils pour la réalisation d’un tatouage

Fiche d’information de la Société Française de Dermatologie sur le détatouage au laser

 

PEAU NOIRE, MATE, METISSE, ASIATIQUE : peau de couleur

Peau noire

Peinture du Musée du quai Branly, portrait d’un homme noir

Au début de l’évolution de l’Homme en Afrique, la peau des hommes était noire. En migrant vers le Nord, les peaux les plus claires survivèrent mieux au manque de soleil (elles mouraient notamment moins de rachitisme, un déficit en vitamine D que les personnes ayant la peau noire) et la sélection naturelle a fait que les peaux les plus claires ont ainsi colonisé l’Hemisphère Nord et que de nouveaux types de peaux de plus en plus blanches sont apparues au fil de la migration vers le Nord.

Au début donc, nous étions tous noirs.

A quoi est due la couleur noire de la peau? Tout simplement à une grande concentration de mélanine, le pigment de la peau (responsable du bronzage chez les peaux claires)

L’épiderme contient à sa base les mélanocytes, cellules produisant ce pigment de la peau, la mélanine, qu’ils transmettent aux kératinocytes sous forme de paquets (les mélanosomes) à l’aide de sortes de bras, les dendrites. Plus la peau est mate, plus elle est riche en gros mélanosomes haut situés et donc en mélanine sur les couches superficielles

Une peau mieux protégée du soleil

Si vous regardez un objet noir, c’est tout simplement parce qu’il absorbe la lumière et l’empêche de se refléter dans votre oeil. La peau noire ou mate, riche en mélanine dans sa couche superficielle, absorbe les UV et les empêche de pénétrer dans la peau. La peau noire dispose donc d’une barrière naturelle contre les UV. Attention, des UV pénètrent quand meme dans les peaux mates et même noires

Mais une peau qui produit plus de mélanine en cas d’agression

Le corrolaire de la présence de nombreux mélanocytes est que lors de l’inflammation de la peau, la peau noire ou mate produit beaucoup de mélanine. On voit donc apparaitre des taches noires sur peau noire

De meme, le masque de grossesse semble plus fréquent sur peau mate et asiatique

Ainsi, il faut éviter autant que possible les traumatismes sur la peau noire, d’autant qu’elles font plus (3 à 18 fois plus que les peaux blanches selon les séries…) de cicatrices cheloides

La peau noire supporte mal le climat tempéré

Les peaux tropicales, habituées à la chaleur et l’humidité, souffrent souvent de sécheresse de la peau lors de la confrontation de leur peau avec le climat hivernal de l’hémisphère Nord : matins froids et secs, utilisation d’eau chaude pour la toilette… sont autant d’agressions que la peau noire supporte mal, en faisant une peau sèche

Or une peau seche est une peau qui démange, les peaux noires souffent ainsi souvent de démangeaison de la peau, notamment en hiver

Les « signes »

Communément appelés « signes », les keratoses seborrhéiques et les acrochordons sont fréquents sur peau noire, notamment sur le visage et sont appelés dermatosis papula nigra

Morgan Freeman, dermatosis papulosa nigra

Le dermatologue traite prudemment les kératoses séborrhéiques sur peau noire, notamment au niveau du visage, en raison du risque de taches blanches, notamment en utilisant la cryothérapie. La technique d’électrocoagulation douce à la boule ou à l’anse semble moins risquée. Il convient cependant d’effectuer un test sur une zone peu visible avant de se lancer dans le traitement d’une grande surface

Cheveux et poils crépus

Les cheveux et poils crépus sont sujets aux poils incarnés, aux boutons de la barbe, aux boutons dans la nuque et les tresses africaines provoquent une alopécie de traction

Le défrisage, technique fréquente, doit être évité si possible. Dans tous les cas, il doit etre moins long en climat tempéré qu’en climat tropical car les produits défrisants ont plus d’effet néfaste en climat tempéré. Il ne faut jamais utiliser de produits défrisants inconnus et ne jamais se faire mal. Il faut tacher de ne défriser que les nouvelles repousses en protégeant les autres cheveux deja defrisés avec de la vaseline. Apres le defrisage il faut appliquer des produits luttant contre le dessechement (huiles, apres shampoings hydratants…). Enfin, il faut respecter un minimum de 3 mois entre deux défrisages.

L’épilation laser pour peau noire utilise des lasers particuliers, moins absorbés par la mélanine

Décoloration de la peau noire

Les peaux blanches veulent bronzer, les peaux noires veulent parfois éclaircir… L’usage des crèmes éclaircissantes s’est développé avec notamment l’hydroquinone (interdite depuis 2003, qui dépigmente la peau « en confetti », et provoque de l’ocronose (taches noires et boutons noirs) et la cortisone qui  atrophie la peau et rend la p à eau plus sensible aux infections

MONKEYPOX : la variole du singe

Variole du singe ou monkey pox

variole du singe vesicule

Plusieurs cas d’infections autochtones inhabituelles à Monkeypox sont apparus en 2022 en Europe et en Amérique du Nord. Le virus MonkeyPox (MKP) en cause semble venir d’Afrique de l’ouest et notamment du Nigéria.

Comment se manifeste cette maladie virale de peau? Comment s’attrape-t-elle? Que faire?

Quels sont les symptômes de la variole du singe ?

La période d’incubation dure en moyenne une à deux semaines (entre 5 et 21 jours)

Puis apparaissent de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et une fatigue. La maladie provoque également des ganglions notamment du cou, souvent volumineux.

Le malade est contagieux dès l’apparition des premiers symptômes.

Dans les 1er jours suivant l’apparition de la fièvre, apparaît l’éruption cutanée, qui commence souvent sur le visage puis peut s’étendre à d’autres parties du corps, dont les paumes des mains, les plantes des pieds et les organes génitaux. Les muqueuses (ORL, conjonctives) peuvent également être concernées.

Les lésions passent par différents stades successifs (tache rouge, puis gonflement,  puis vésicule, puis pustule puis croûte), évoluent de façon uniforme (contrairement à la varicelle) et démangent peu.

bouton de variole du singe
Vésicule (« cloque d’eau ») de la variole du singe

Les personnes ne sont plus contagieuses lorsque toutes les lésions sont cicatrisées après la chute des croûtes.

La maladie dure généralement de 2 à 3 semaines.

Voici un tableau trouvé sur ce site relatant les phases éruptives :

boutons de la variole du singe
Tableau des phases de l’éruption de la variole du singe (issu du COREB)

RDV RAPIDE EN VISIO AVEC LE DERMATOLOGUE : prendre rdv de téléconsultation avec mon dermatologue

Diagnostic différentiel

Joues rouges et fièvre chez l'enfant : mégalérythème épidémique?
Erythème souffleté des joues du mégalérythème épidémique, donnant l’impression que l’enfant vient de recevoir une gifle
  • urticaire notamment des membres inférieurs
Urticaire, dont le mot a la même origine que « ortie »

Avant l’apparition des vésicules caractéristiques

RDV RAPIDE EN VISIO AVEC LE DERMATOLOGUE : prendre rdv de téléconsultation avec mon dermatologue

  • varicelle avec des vésicules sur le tronc.
varicelle
Vésicule de varicelle, comme une goutte de rosée sur une zone de peau rouge

La varicelle touche rarement les paumes et les plantes contrairement à la variole, elle évolue en plusieurs poussées et elle démange beaucoup

  • rougeole, qui commence souvent derrière les oreilles et dans le cou
  • variole (maladie éradiquée par la vaccination et qui ne comporte pas de ganglions),
  • impetigo bulleux,
  • gale de l’enfant avec vésicules des mains et des pieds

mais la gale ne comporte pas de fièvre, de ganglions…

Comment se contamine-t-on au monkeypox virus?

 

La transmission du virus Monkeypox se produit lorsqu’une personne entre en contact avec un animal (rongeurs notamment), un être humain ou des matériaux contaminés par le virus. Le virus pénètre dans l’organisme par une lésion de la peau (même non visible), des voies respiratoires ou des muqueuses. La transmission de l’animal à l’homme peut se faire par morsure ou griffure, par la préparation de viande de brousse, par contact direct ou indirect avec des fluides corporels ou du matériel de lésion. Il n’y a pas habituellement d’animaux réservoirs présents en Europe.

 

La transmission interhumaine peut se faire par les gouttelettes respiratoires, qui ne peuvent généralement pas se déplacer à plus de quelques mètres, ce qui nécessite un contact prolongé face à face. Les autres modes de transmission interhumaine comprennent le contact cutané direct avec les liquides biologiques ou la lésion, quelles que soient les circonstances y compris rapports sexuels, actes de soin médical ou paramédical, et le contact indirect avec la lésion, par exemple par des vêtements, du linge de maison ou de la vaisselle contaminés.

L’infection à Monkeypox est une maladie à déclaration obligatoire au même titre que les autres orthopoxviroses. En complément de la déclaration obligatoire pour les cas confirmés et probables,  tout cas suspect doit être signalé sans délai à l’Agence régionale de santé.

Est-ce grave?

La maladie est plus grave chez les enfants et chez les personnes immunodéprimées.

Elle peut se compliquer d’une surinfection des lésions cutanées, d’une éruption majeure (plus de 100 vésicules) ou d’atteintes respiratoires, digestives, ophtalmologiques ou neurologiques.

Hormis les patients avec des formes graves, les patients immunodéprimés, les femmes enceintes et les très jeunes enfants pour lesquels il conviendra d’être particulièrement vigilant, les cas de Monkeypox ne nécessitent pas d’hospitalisation systématique et font l’objet d’une recommandation d’isolement à domicile.

Un arrêt de travail ou une autorisation à être placé en télétravail pourront leur être délivrés pour respecter cet isolement pendant 3 semaines après la date de début des signes.

Que faire en cas de suspicion de variole du singe ?

Les personnes avec des symptômes évocateurs d’une infection à Monkeypox, notamment des éruptions cutanées, peuvent appeler le SAMU-Centre 15 pour être orientées.

Le diagnostic est confirmé par prélèvement d’une vésicule pour PCR, idéalement dans un établissement de santé de référence (ESR), en établissement de santé de proximité ou en ville (si l’ESR est trop éloigné du domicile du patient).
Il existe des recommandations pour le transport vers le lieu de prélèvement : privilégier un véhicule personnel, faire appel à une ambulance, utilisation des transports en commun à éviter (mesures de protection en cas d’utilisation des transports : friction régulière de solution hydro alcoolique, couvrir les lésions, port du masque).

Traitement

Le traitement de la variole du singe est symptomatique :  (paracétamol, antihistaminiques, désinfection des lésions), voire un traitement spécifique au cas par cas selon expertise : tecovirimat SIGA, brincidofovir, cidofovir, immunoglobulines…

Vaccination contre la variole du singe

Les personnes nées avant 1977 sont vaccinées contre la variole et sont donc possiblement partiellement protégés

La Haute Autorité de santé (HAS) recommande la vaccination des cas contact avec un cas confirmé  avec un vaccin antivariolique de 3ème génération  : tout adulte dont le contact avec une personne infectée est considéré comme à risque, y compris les professionnels de santé exposés sans mesure de protection individuelle. La HAS recommande que la vaccination réactive se déroule préférentiellement dans les 4 jours suivant l’exposition à risque (jusqu’à 14 jours maximum).

Le vaccin mis à disposition pour ces personnes est actuellement la spécialité IMVANEX®.

L’ARS propose systématiquement et dès le premier échange avec la personne évaluée contact à risque la vaccination contre le monkeypox virus en précisant les enjeux de la vaccination, notamment le bénéfice attendu et les risques connus ;
L’ARS oriente les personnes contacts à risque souhaitant bénéficier d’une vaccination vers une consultation ou une téléconsultation d’un infectiologue (de l’établissement de santé de référence ou d’un autre établissement, selon l’organisation locale retenue) ;
Cette consultation ou téléconsultation permet d’évaluer la balance bénéfice-risque individuelle à la vaccination ;
Si la vaccination est indiquée, après le recueil du consentement de la personne, l’infectiologue informe l’ARS ;
Selon l’organisation locale retenue, l’ARS détermine la localisation et la date de réalisation souhaitée de la vaccination en lien avec l’infectiologue, ou directement en lien avec l’établissement désigné pour la vaccination.

MYCOSE DES PIEDS : soigner la mycose (ou champignon) des pieds

Mycose des pieds

Cet article en vidéo :


La mycose ou champignon des pieds est une affection dermatologique très courante, notamment en période chaude. Elle est liée à l’infestation sur les plantes des pieds et les espaces situés entre les orteils par un champignon appelé dermatophyte qui se développe souvent à cause de l’humidite ou de la macération des pieds et qui s’attrape souvent en marchant pieds nus dans des salles d’eau, des vestiaires, des piscines… Elle se traite au moyen d’antifongiques en crèmes, poudre, lait etc. prescrits par le médecin

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Mycose de pied

Comment attrape-t-on une mycose des pieds?

La mycose des pieds est le plus souvent due a un champignon de la peau appelé dermatophyte. La contamination par le dermatophyte peut se faire lors de la marche à pieds nus dans les piscines, les salles de sport, la salle de bain familiale… Le champignon est présent sur la peau à l’état de spore et devient pathogène (il se « réveille » et « pousse » en faisant des filaments) le plus souvent au décours d’une macération ou d’une humidité constante au niveau des pieds (transpiration dans les chaussures, pieds constamment mouillées…)

Comment reconnaitre la mycose des pieds ? Symptomes

La mycose des pieds provoque le plus souvent une fissure et des démangeaisons entre les orteils, avec de petites peaux qui se décollent. Elle peut aussi provoquer des sécheresses des pieds et des cloques d’eau.

mycose des pieds
Mycose des pieds à type de « pied d’athlete »

La mycose des pieds la plus fréquente est la mycose située entre les orteils

Mycose entre les orteils

Tout petit orteil : pied d’athlète

La mycose située entre les derniers (les plus petits) orteils porte encore le nom de pied d’athlete, car il est fréquent chez les sportifs, caractérisé par une atteinte du dernier espace interorteil

La mycose entre les orteils forme une fissure rosée ou rouge bordée par une macération donnant à la peau un aspect humide et blanchâtre, qui démange. Elle peut s’étendre ensuite sur le dos du pied ou la plante du pied, macérer, donner des vésicules…

Peau blanche entre les orteils
Peau blanche entre les orteils : pied d’athlete
Peau sèche entre les orteils : mycose débutante
Peau sèche entre les orteils : mycose débutante
Macération au cours d'une mycose
Macération au cours d’une mycose
Fissure et plaie entre les orteils
Fissure et plaie entre les orteils : mycose
Pied d'athlete étendu
Pied d’athlete étendu

Autres orteils

La mycose des pieds peut toucher les autres espaces interorteils par contamination à partir du dernier espace ou initialement dans un des espaces interorteils, il s’agit alors parfois d’une atteinte à candida, plus fréquente chez le diabétique.

La mycose des pieds peut démanger.

Mycose du pied : la plante est touchée

La mycose peut toucher tout le pied, lui donnant un aspect blanc et farineux (comme si l’on avait marché dans du talc), avec la peau qui desquame par endroits

Mycose du pied
Mycose du pied
Mycose des pieds
Mycose des pieds
Tout le pied est atteint par la mycose : aspect farineux et desquamatif
Tout le pied est atteint par la mycose : aspect farineux et desquamatif

Complications

La mycose des pieds peut se compliquer d’une

infection bactérienne,

Surinfection des plis

Surinfection à bacteries gram négatif d'une mycose des pieds
Surinfection à bacteries gram négatif d’une mycose des pieds

La surinfection d’une mycose des pieds qui devient brutalement douloureuse, érosive, suintante voire malodorante, avec des croûtes ou des pustules, est le plus souvent due à :

  • Pseudomonas, une bactérie vivant dans la terre humide et les milieux aquatiques : on se contamine lors du jardinage, dans des piscines chauffées, des spas ou simplement par le biais de la macération et de la transpiration dans les chaussures : .
  • D’autres bactéries pathogènes : staphylocoques, streptocoques et bactéries à Gram négatifs (colibacilles). Ces surfinections sont plus fréquents chez les obèses, les diabétiques et les patients à hygiène défectueuse.

Il faut alors sécher les plis avec des antiseptiques locaux doux  : dérivés iodés (Bétadine® solution dermique), chlorexidine aqueuse : Diaseptyl®, et/ou de la sulfadiazine argentique (Flammazine®). Le médecin n’est amené à utiliser des antibiotiques par voie orale que rarement, en cas d’extension de l’infection ou de résistance au traitement, il s’agit le plus souvent de ciprofloxacine (Ciflox®). NB : peroxyde de benzoyle… hors AMM peut bien fonctionner

Erysipele

Erysipèlede la jambe (infection à bactéries)
Erysipèle de la jambe (infection à bactéries)

d’un eczema (disidrose… ),

Cloques qui démangent sur les pieds et les orteils
Cloques qui démangent sur les pieds et les orteils : mycose des pieds et dysidrose

mycose des ongles

 

Comment soigner et se débarrasser de la mycose entre les orteils et de la mycose des pieds?

Le traitement de la mycose des pieds repose sur deux piliers :

  1. L’utilisation de crèmes, poudres, laits.. antifongiques prescrits par le médecin ou disponibles sans ordonnance (voir soigner la mycose des pieds sans ordonnance)
  2. L’éviction de la macération et de l’humidité des espaces entre les orteils en séchant bien les pieds après la toilette et notamment les zones situées entre les orteils et en luttant contre la transpiration des pieds

Le traitement du médecin

Le traitement de la mycose des pieds requiert l’emploi de traitement contre les champignons, souvent en creme ou en poudre

Le médecin pourra utiliser par exemple une creme le soir et une poudre le matin, parmi plusieurs produits :

Ils sont appliqués en crème, spray, lait, poudre… en général deux fois par jour pendant 3 semaines

En cas de résistance au traitement, le médecin peut prescrire des antifongiques par voie orale telles la terbinafine ou la grisefuline. On évite généralement le ketoconazole compte tenu de sa toxicité hépatique potentielle.

Soigner la mycose des pieds sans ordonnance

Les délais de rendez-vous chez les dermatologues s’allongent d’année en année.

Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose. Il faut en effet vous assurer que vous présentez bien une mycose, qu’elle n’a pas de cause (diabete… ), qu’elle n’est pas surinfectée…

En attendant votre rendez-vous chez le médecin et/ou le dermatologue et le diagnostic de mycose des pieds, vous pouvez trouver des produits disponibles sans ordonnance chez votre pharmacien ou dans une pharmacie sur Internet, autorisés en accès direct par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament pour les mycoses des pieds. Il faut être très prudent avant d’utiliser des crèmes et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement…)

On peut citer parmi ceux-ci la terbinafine, sous deux formes :

  • LAMISILATE 1%, crème

Cette crème est réservée à l’adulte et l’enfant de plus de 12 ans

Elle doit être appliquée en couche mince suivie d’un massage léger après avoir lavé et séché la zone concernée le soir pendant 1 semaine. Un arrêt du traitement trop précoce ou des applications irrégulières peuvent entraîner un échec ou des rechutes.

L’effet bénéfique doit apparaître au bout de quelques jours. En l’absence d’amélioration 1 semaine après la fin des applications ou en cas d’aggravation, de lésions multiples ou de lésions très étendues, un avis médical est nécessaire rapidement.

  • LAMISILATE MONODOSE 1%, solution pour application cutanée

Il s’agit d’un produit réservé à l’adulte (plus de 18 ans), en application unique : il n’existe pas de données cliniques d’administrations répétées avec ce produit. C’est pourquoi une seconde application n’est pas recommandée.

Lamisilate Monodose 1 % doit être appliqué en une seule fois sur les deux pieds, même si un seul pied semble présenter des lésions.

Ainsi, cela permet d’éradiquer les dermatophytes présents sur des lésions non visibles.
La solution devra être appliquée après avoir soigneusement nettoyé et séché les deux pieds et les mains.

Traiter d’abord un pied puis l’autre.
Appliquer une fine couche de solution en commençant par les orteils (espace inter-orteils et zone périphérique), puis appliquer sur l’intégralité de la voûte plantaire ainsi que sur les côtés latéraux du pied jusqu’à une hauteur de 1,5 cm.
Recommencer cette opération sur l’autre pied même s’il ne semble pas atteint.
Puis laisser sécher la solution pendant 1 à 2 minutes jusqu’à formation d’un film. Se laver ensuite les mains.
Ne pas masser la zone traitée.
Pour un meilleur résultat, la zone traitée ne doit pas être lavée pendant 24 heures après l’application. C’est pourquoi, il est recommandé d’appliquer Lamisilate Monodose 1 % juste après la toilette (bain ou douche) et d’attendre 24 heures avant de se laver en douceur à nouveau les pieds. Se sécher ensuite les pieds en tamponnant délicatement.
Une quantité suffisante de produit devra être utilisée pour traiter les 2 pieds selon les instructions précédentes. La quantité de solution restant dans le tube devra être jetée.
Une amélioration des signes de mycoses du pied apparaît habituellement après quelques jours de traitement. En l’absence d’amélioration des symptômes au bout d’une semaine, il faut impérativement donc consulter un médecin.

Comment éviter la mycose des pieds

Le traitement de la mycose des pieds passe aussi par la lutte contre les facteurs favorisants, la prévention de la contamination et de la réinfestation :

  • traitement de tous les foyers d’infection par champignon (plis inguinaux, mycose des ongles… )
  • désinfection des foyers de réinfestation (tapis de bain, chaussures… )
  • lutte contre la macération : séchage attentif des espaces entre les orteils, lutte contre la transpiration des pieds
  • éviter de marcher pieds nus dans les vestiaires, salles d’eau, douches communes, piscines…

 

Mycoses des espaces entre les orteils et des pieds : VRAI /FAUX

Reproduction d’une interview donnée au journal Ouest France :

1 Les mycoses des pieds, aussi appelées « pied d’athlète », se manifestent surtout entre les orteils.
Vrai. On distingue classiquement trois cas de figure : le pied d’athlète est une mycose située dans le dernier espace inter-orteil, ainsi dénommé car il est fréquent chez les sportifs. Il se manifeste par des petites desquamations, une démangeaison voire une fissuration de l’espace. Deuxième cas de figure, les mycoses situées dans les autres espaces inter-orteil, qui sont plus rares. Lorsque ces dernières sont profuses, il est possible que le médecin demande de réaliser un bilan sanguin à la recherche d’un facteur favorisant tel que le diabète. Enfin, on observe parfois une extension de la mycose inter-orteil sur la plante des pieds, leur conférant un aspect farineux, voire fissuré.
L’ensemble de ces mycoses des pieds peut se compliquer de dishidrose, caractérisée par de petites « cloques » qui démangent au pourtour de la mycose. Il s’agit d’une forme d’eczéma.

2 On identifie facilement les mycoses entre les orteils et des pieds : elles provoquent des fissures, des rougeurs, avec des démangeaisons et des picotements puis la peau se met à peler.
Vrai. Il s’agit en effet des symptômes classiques, mais d’autres maladies de peau peuvent avoir des symptômes similaires et mon conseil est de consulter devant toutes ces manifestations pour d’assurer qu’il s’agit bien de mycoses et afin d’obtenir un traitement adéquat

3 Comme les verrues, on attrape la mycose des pieds surtout à la piscine ou dans les salles de sport.
Vrai. Effectivement, la contamination par le biais de squames(cellules mortes qui se détachent de la peau) parasités par le champignon, est fréquente dans les salles de sport, les piscines, les douches communes, sur les tatamis… Mais on peut aussi se contaminer par le biais de linges de toilette, de vêtements ou de chaussures. Enfin, il n’est pas rare de se contaminer dans l’environnement familial, sur le tapis de bain par exemple
Afin de se prémunir de la survenue de mycoses des pieds, il est prudent d’utiliser des “tongs” ou “claquettes” dans les douches publiques, d’éviter le prêt de vêtements ou de chaussures, et de respecter une bonne hygiène des pieds : les laver une fois par jour et après la pratique d’un sport, les sécher soigneusement en insistant sur les espaces inter-orteils et porter si cela est possible des nus-pieds qui limitent la transpiration en aérant les pieds. Lorsqu’on porte des chaussures fermées en coton, il est judicieux de les laver de temps en temps à 60°C si cela est possible.

4 Les mycoses des pieds ne sont pas contagieuses.
Faux. Au contraire, les mycoses des pieds sont contagieuses et les spores (sorte de coquille dans laquelle le champignon se place en conditions extérieures difficiles) sont très résistantes. La contagion inter-humaine est possible comme nous l’avons vu dans les lieux fréquentés à pieds nus, mais elle peut être aussi observée chez un même individu : il n’est pas rare d’observer des mycoses des plis inguinaux (plis de l’aine) chez les personnes ayant des mycoses de pieds et l’on soupçonne dans ce cas la contamination par l’enfilage des sous-vêtements, qui passent par les pieds… De même, une mycose des pieds peut être accompagnée d’une mycose de la main, par grattage des squames avec ses doigts.

5 Les mycoses des pieds disparaissent facilement avec un traitement adapté, par exemple un antiseptique.
Faux. Le traitement n’est pas si aisé et les mycoses ont surtout la fâcheuse tendance de récidiver si le traitement n’est pas suivi jusqu’au bout et s’il n’y a pas de désinfection des sites porteurs de spores (les chaussures par exemple). Les traitements les plus efficaces sont les antifongiques (en poudre, crème, spray… ) prescrits par le médecin. Il est possible que ce dernier prescrive un traitement antifongique par voie orale lorsque la mycose est très profuse ou multifocale. Outre les médicaments, un élément très important du traitement est de lutter contre la macération : bien sécher les espaces inter-orteils et éviter l’humidité par exemple.

6 Dans certains cas, la mycose des pieds nécessite une consultation médicale.
Vrai. Je serais tenté de répondre qu’une consultation médicale s’impose dans tous les cas afin de vérifier qu’il s’agit bien d’une mycose, qu’elle ne touche que les pieds, que les ongles sont indemnes, qu’elle n’est pas compliquée d’une surinfection ou d’une dishidrose, etc. Ou du moins de consulter devant tout symptôme ne cédant pas avec des soins d’hygiène doux et rigoureux. Chez les personnes fragiles telles que les diabétiques, toute plaie des pieds nécessite une consultation sans tarder.

TATOUAGE : le tatouage n’est pas anondin, précautions et règles à respecter

Précautions à prendre pour un tatouage

Le tatouage est une pratique ancestrale (tatouage polynésien, asiatique, tatouage au henné… ) destinée a décorer la peau. Au niveau mondial, 18 à 20 % des adultes ont au moins un tatouage, 17 % en France.
Les femmes sont plus tatouées que les hommes, sur toutes les catégories d’âge. Le tatouage est donc très en vogue depuis plusieurs années et il faut connaitre les précautions minimales à respecter pour éviter les problèmes infectieux notamment.

Evitez de vous faire tatouer si les conditions d'hygiène ne sont pas respectées
Evitez de vous faire tatouer si les conditions d’hygiène ne sont pas respectées

Contre indications du tatouage

Tout d’abord, il faut savoir que le tatouage est contre-indiqué de principe chez :
– les femmes enceintes (la peau est impregnee d’hormones durant la grossesse et elle reagit donc differemment a l’effraction cutanee que constitue le tatouage). De plus la peau de la femme enceinte elle se distend par endroit et le tatouage peut se deformer. De plus, le risque de complications infectieuses notamment, au tatouage peut engendrer un retentissement foetal.

– les personnes présentant des troubles de la coagulation (hémophilie… ) ou prenant des médicaments anticoagulants, par risque de saignement en nappe

– les personnes présentant une allergie aux différentes substances utilisées lors d’un tatouage (encres, pigments, métaux, latex… )

– les mineurs n’ayant pas recueilli une autorisation parentale écrite

Par principe, mieux vaut montrer la zone à tatouer à son dermatologue et faire le point sur ses antécédents afin de dépister toute pathologie susceptible de contre indiquer le tatouage (vitiligo, psoriasis, lichen plan, sarcoidose, grain de beauté, cancer de la peau, verrues ou boutons d’acné voire de folliculite de la zone à tatouer etc.)

Source : eye@ccpixel.net

Un tatouage, comment ça doit se passer ?

Le tatouage est une pratique s’accompagnant d’une effraction de la barrière cutanée ou muqueuse et de l’introduction d’un corps étranger dans la peau ou la muqueuse.

Il existe donc un risque de transmission de maladies virales (hépatites B et C, SIDA) et bactériennes (staphylocoques, streptocoques… ) par le biais du tatouage, soit par le biais du professionnel qui pratique le tatouage, soit par le biais des instruments de ce derniers, soit par auto-contamination si la peau est mal désinfectée avant le tatouage. Voir l’article risques du tatouage
Il faut donc que la personne qui pratique le tatouage respecte quelques règles primordiales.

La personne qui pratique le tatouage doit nettoyer la peau à l’aide d’une solution antiseptique.

Elle doit s’être lavé les mains et porter des gants.

Les aiguilles doivent etre à usage unique pour piquer la peau.

La buse (ou needle bar, c’est-à-dire le porte-aiguille), le manchon, et la tige porte-aiguille doivent avoir été stérilisés dans un autoclave (sorte de four pour stériliser les instruments) car ces instruments sont en contact direct ou indirect avec la peau lors du tatouage. En l’absence de stérilisation des instruments dans un autoclave, il existe un risque de transmission de virus ou de bacteries d’un client précédent.

Les capsules à encre dans lesquelles la personne qui pratique le tatouage trempe ses aiguilles, doivent être à usage unique et l’encre doit être jetée après le tatouage (et non pas réutilisée d’un client à l’autre).

La personne qui pratique le tatouage doit vous donner des conseils pour les soins de la zone tatouée.

Interview du Dr Nicolas Kluger, dermatologue

tatouage

Le tatouage comporte une effraction cutanée, donc un risque infectieux pour le tatoué. Quelles sont les mesures d’hygiène que doivent prendre le tatoueur et son client ?

Les mesures d’hygiène se font à deux niveaux successifs. Le tatoueur doit tout d’abord travailler en respectant des conditions fixées par l’arrêté du 11 mars 2009 relatif aux bonnes pratiques d’hygiène et de salubrité pour la mise en oeuvre des techniques de tatouage par effraction cutanée, y compris de maquillage permanent et de perçage corporel, à l’exception de la technique du pistolet perce-oreille.

Il utilise du matériel à usage unique et/ou stérilisé. Il inspecte la peau avant le tatouage à la recherche de lésions cutanées infectieuses ou autres. Il désinfecte la peau avant le tatouage et régulièrement pendant le geste et à la fin du geste.

Le tatoué doit par ailleurs respecter les conseils de soins prodigués par le tatoueur. Habituellement, une toilette deux fois par jour du tatouage à leau tiède et au savon est largement suffisant. En effet, le savon de Marseille est un excellent désinfectant. Il nest pas nécessaire dappliquer de façon répéter un antiseptique de type chlorhexidine ou autre. Il n’y a aucune indication également à appliquer de façon systématique une pommade antibiotique.Voir l’article prendre soin de son tatouage

En cas dévolution inhabituel du tatouage (absence de cicatrisation au bout de 3-4 semaines, persistance d’un suitement, apparition de croûtes jaunâtres…), il convient de consulter son médecin traitant ou un généraliste. Voir l’article probleme sur tatouage

– Y a-t-il des contre-indications au tatouage? Il n’existe pas de contre indication absolue au tatouage. En revanche, il convient de consulter son médecin traitant ou un dermatologue pour avis dans certaines situations

– Les patients avec un antécédent de maladie de peau connue pour être chronique comme un psoriasis, un lupus, un lichen, une sarcoïdose ou un vitiligo devraient consultent leur médecin au préalable. En effet, certaines maladies de peau peuvent se localiser spécifiquement sur une zone traumatisée, et par exemple tatouée. Cette complication est imprévisible, peut survenir dans des délais variables après le tatouage. Une maladie ‘active, ‘évolutive ou ‘en poussée au cours du tatouage et des antécédents de localisation de la dermatose sur d’autres cicatrices (cicatrices opératoires, cicatrices de traumatismes, ….) sont des arguments pour discuter déviter un tatouage. Cela se discute au cas par cas entre le patient et le médecin.
– Certaines personnes peuvent déclencher une réaction d’hypersensibilité (réaction « allergique ») à un pigment de tatouage. Ces réactions apparaissent sous forme de gonflements itératifs ou permanents, de suintements et de démangeaisons localisées à une couleur (habituellement le rouge mais toutes les couleurs ont été rapportés sauf le blanc). Un patient déjà tatoué qui a fait une réaction à une couleur doit éviter de se faire tatouer avec la même couleur, même si la marque est différente. En labsence de marquage systématique de la composition précise de lencre et de tests allergologiques, il est difficile de savoir à quel composant précis une personne est « allergique ». Les encres partagent parfois des ingrédients communs, que ce soit dans les mêmes couleurs ou parfois dans des couleurs différentes. Un avis auprès dun dermatologue et ensuite dun allergologue peut parfois être nécessaire.
– Les patients porteurs de cardiopathies congénitales ou avec un souffle au cœur connu doivent dabord prendre contact avec leur cardiologue pour prendre avis et discuter dune antibioprophylaxie. En effet, des cas dinfections de la valve du cœur (endocardite) ont été décrits après tatouage.
– Les patients aux antécédents personnels de cancers de peau doivent éviter de se faire tatouer. En effet, ces personnes nécessitent une surveillance régulière de leur peau et un tatouage surtout s’il est grand, large, sombre peut perturber la surveillance et retarder le diagnostic dune lésion suspecte. De plus , les patients porteurs de nombreux grains de beauté surtout sils sont atypiques (syndrome de naevi atypiques) doivent la aussi faire attention où ils vont mettre leur tatouage pour les mêmes raisons.
– Enfin, la question se pose de savoir si on peut tatouer les personnes sous traitements anticoagulants en raison du risque de majoration de saignement durant le tatouage ou sous traitements immunosuppresseurs en raison du risque accru dinfection… Ces questions restent en suspens

– Quelles sont les soins permettant d’effacer un tatouage ?

A ce jour, seuls certains lasers sont les traitements de référence de tatouage. Il existe des méthodes physiques et chimiques pour détruire les tatouages au pris de cicatrices permanentes. Voir détatouage au laser

PRURIGO : le prurigo et son traitement

Prurigo

Cet article en vidéo :


Le prurigo est un symptome dermatologique caractérisé par des papules (zones épaissies et surélevées de la peau) rouges qui démangent. Il est souvent secondaire à un eczema, une hyperergie aux piqures d’insecte… et il est le produit d’un cercle vicieux : plus on gratte la peau, plus elle s’épaissit et démange. Il faut donc rompre ce cercle en appliquant des pansements et des dermocorticoides puissants sur les papules de prurigo, et en trouver la cause pour la traiter. Il faut pour cela consulter
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Prurigo


C’est une dermatose prurigineuse caractérisée par des
papules infiltrées, souvent secondaire à une autre dermatose (eczema, piqures d’insecte… ).

Symptomes

Papules de prurigo

Il est constitué de boutons rouges -voire violacés sur les jambes- de quelques millimètres, parfois vésiculeux voire suintants sur leur sommet, caractérisés par des démangeaisons intenses.

Prurigo avec vésicules

Les lésions peuvent même devenir bulleuses.

Bulles de prurigo

Ensuite, à force de grattage, les lésions deviennent crouteuses et souvent associés à des stries de grattage et des excoriations cutanées à leur sommet.

Elles peuvent se surinfecter, le plus souvent à Staphylocoque doré, prenant un aspect de croutes mellicériques (« comme du miel cristallisé ») voire pustuleux.

Prurigo surinfecté

Au fil de l’évolution, les lésions de prurigo deviennent plus épaisses et sèches
On distingue ainsi classiquement le prurigo aigu, subaigu et chronique

Prurigo aigu

Il s’agit d’une forme apparaissant très rapidement et souvent spontanément régressif sous traitement

P strophulus

Il s’agit de la forme la plus fréquente de p aigu, survenant en particulier chez l’enfant de maternnelle ou début de primaire, ayant généralement des antécédents d’eczema atopique. Les lésions siègent sur les jambes et les points de frottement sous les vêtements.

Le p strophulus est lié à une hypersensibilité à des

  • piqures d’insectes : puces  de chats et de chiens, aoûtats en été
  • acariens des poussières de maison : Dermatophagoides pteronyssinus, acariens d’animaux…

Autres prurigos aigus

Les autres p aigus peuvent être dus à des allergies médicamenteuses, des lymphome, l’infection par le VIH...

Prurigo aigu lié à une allergie médicamenteuse

Prurigo subaigu

Prurigo subaigu

Les boutons sont souvent petites et vésiculeuses, mais tellement prurigineuses qu’elles sont très rapidement excoriées

Elles se transforment donc en croutes et en plaies rapidement

Le p subaigu est présent sur les régions facilement accessibles au grattage telles que le haut du dos, le visage, le cuir chevelu, le cou, le bas du dos et les fesses, le plus souvent chez la femme de la cinquantaine  ayant souvent des difficultés émotionnelles, du stress qu’elle a du mal à « gérer» mais le p subaigu n’est pas considéré uniquement comme une psychodermatose.

Prurigo nodulaire chronique

Prurigo chronique

P subaigu se chronicisant durant des années, les papules de prurigo prennent alors un aspect nodulaire et épaissi (lichenifié) et/ou excoriées de 1 à 3 cms de diamètre

Les nodules de p chronique prédominent sur les avant-bras, les bras, le haut du dos, les fesses  et les jambes.

Les nodules laissent des cicatrices pigmentées et dépigmentées.

Le p nodulaire chronique se manifeste dans près des deux tiers des cas après 50 ans.

Les démangeaisons s’auto-entretiennent selon un cercle vicieux mêlant réaction inflammatoire, plasticité neuronale, et expression de l’interleukine 31 dans les lésions (démangeaison > grattage > plaie > démangeaison….) et finit par altérer fortement la qualité de vie. Tout commence en effet par un prurit sine materia qui s’autonomise et devient chronique par l’intermédiaire de mécanismes neuro-immuns.
Les cytokines de la voie Th2, interleukines 4, 13 et 31, propagent l’inflammation dermique et activent les prurirécepteurs, indépendamment des pruritogènes classiques comme l’histamine.

Il s’agit donc d’une dermatose inflammatoire chronique, caractérisée par une démangeaison intense, accompagné de nombreuses lésions nodulaires, autonome, 20 % seulement des sujets atteints sont de terrain atopique.

Le diagnostic essentiellement clinique, reposant sur l’association des 3 critères principaux suivants :
● Multiples lésions nodulaires ;
● Signes de grattage répété : excoriations, croûtes, cicatrices ;
● Dure depuis au moins 6 semaines.

Dans le dos, le signe du papillon fait référence à une zone du dos en forme de papillon, peu ou pas atteinte car difficilement accessible au grattage.

Examens complémentaires diagnostiques en l’absence de prurigo strophulus

NF Plaquettes
bilan hépatique et rénal
IgE spécifiques
Glycémie à jeun

Sérologies VIH, Hépatite B et C

Rx poumons et échographie abdominale voire scanner thoraco abdomino pelvien en cas de doute de néoplasie ou de lymphome sous jacents

 

Traitement du prurigo

Traitement de la maladie sous-jacente

si elle est identifiée

Crèmes

Emollients, dermocorticoides,

Pour le prurigo subaigu ou chronique : préparations à la capsaicine, vitamine D topique, Daivobet*, tacrolimus topique

Pansements cicatrisants

pour limiter notamment le grattage et favoriser la cicatrisation.

Anti histaminques

Traitements spécifiques du p nodulaire chronique :

Injections de corticoides intralésionnels

Cryothérapie

photothérapie,

Médicaments:

thalidomide++, acitretine, naltrexone, erythromycine, immunosuppresseurs (Methotrexate hors AMM10-20mg/semaine++ (étude de 2018), ciclosporine, mycophénolate de mofétil, interféron, Antagoniste de NK 1R, antagonistes mu-opioïdes, dupilumab, némolizumab…

Cependant, les traitements proposés dans le prurigo chronique n’apportent que très peu d’amélioration chez plus de la moitié des patients (57 % des patients ne sont pas améliorés dans une étude menée sur 396 personnes dans le cadre du projet européen sur le prurigo mis en place par l’Académie européenne de dermatologie et de vénéréologie (EADV)).

Biothérapie

Un anticorps monoclonal dirigé contre la sous-unité alpha du récepteur de l’interleukine 31, le némolizumab, est en cours d’étude. Dès la première semaine de traitement, les patients ont présenté une réduction très significative de l’intensité des démangeaisons, et après 12 semaines, 44% des patients ont vu 75 % de leurs lésions guéries contre 8,4 % de ceux du groupe placebo (p < 0,001). D’autres biothérapies sont à l’étude, telles celles visant la chaine bêta du récepteur à l’IL31 : OSMRbéta (vixarelimab), l’agonisme du récepteur kappa aux opiacés (nalbuphine qui agit sur la composante neurogène du prurigo) et l’antagonisme du récepteur NK1R à la substance P (serlopitant).

En 2023, l’AMM et l’avis favorable au remboursement du dupilumab ont changé l’algorithme de prise en charge thérapeutique du prurigo modéré à sévère résistant à un traitement local bien conduit, à la dose de 600 mg dose initiale puis 300 mg  toutes les 2 semaines. L’amélioration du prurit se fait dès la 3e-4e semaine, est franche au bout de 3 mois et augmente encore à 6 mois

Les traitements systémiques anciennement utilisés hors AMM en France, qu’il s’agisse des immunomodulateurs/immunosuppresseurs comme les UV, le méthotrexate à dose anti-inflammatoire (10 à 20 mg/semaine), la ciclosporine, ou des traitements agissant sur la composante neuronale du prurit comme la prégabaline, la gabapentine, les antidépresseurs tricycliques peuvent être discutés au cas par cas en attendant l’émergence d’un arsenal thérapeutique plus large. Le rapport bénéfice/risque du thalidomide (hors AMM) semble discutable en 2023, étant donné l’émergence de nouveaux traitements.

En savoir plus

Faire une recherche au sujet de cette pathologie sur Pubmed

 

MYCOSE ONGLE : guérir la mycose des ongles (pied, gros orteil…)

Mycose d’ongle

Cet article en vidéo :


La mycose ou champignon des ongles est une affection dermatologique très fréquente, le plus souvent liée à un champignon appelé dermatophyte et touchant préférentiellement l’ongle du gros orteil sur le pied. Elle donne un aspect d’ongle friable, blanchi ou jauni, souvent épaissi et décollé de la peau. Cependant plus de la moitié des anomalies des ongles ne sont pas des mycoses d’ongle. Son diagnostic nécessite donc un avis médical. La mycose d’ongle doit être traitée par vernis si elle ne concerne pas la matrice de l’ongle (la zone de l’ongle situé sous la peau) et par médicaments si elle touche la matrice.

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Mycose d’ongle de pied

Qu’est-ce que la mycose des ongles ?

La mycose des ongles, ou onychomycose est une infection des ongles, touchant notamment le pied, par un champignon, fréquente à partir de 45 ans et chez les personnes âgées : près d’une personne de 70 ans et plus sur deux est atteinte de mycose des ongles.

Onychomycose du gros orteil
Onychomycose du gros orteil

Les ongles le plus fréquemment atteints sont les ongles du gros et du dernier orteil (mycose d’ongle du pied).

Mycose jaune de l'ongle
Mycose jaune de l’ongle

Les champignons les plus fréquemment en cause sont les dermatophytes.

Mycose latérale
Mycose latérale

Quels facteurs favorisent la mycose des ongles ?

Les mycoses des ongles ou onychomycoses sont fréquentes.

Leur mode de transmission et les facteurs qui les favorisent sont les mêmes que les mycoses des pieds :

macération, humidité,

prêt de chaussures,

fréquentation de lieux communautaires à pieds nus

Les personnes à risque de mycose des ongles sont comme nous l’avons vu les personnes agees, mais aussi les personnes ayant des mycoses des pieds, les diabétiques, les personnes immunodéprimées, les personnes ayant de la Transpiration des pieds

Diagnostic de la mycose des ongles

Les onychomycoses peuvent prendre plusieurs formes mais la plus fréquente est un épaississement de l’ongle du pied qui prend une couleur jaunâtre ou blanchâtre.

Mycose débutante de l'ongle
Mycose débutante de l’ongle
Tache blanche de mycose débutante
Tache blanche de mycose débutante

La zone blanchâtre a tendance à progresser vers la base de l’ongle avec le temps. A son extrémité, l’ongle peut devenir friable et se décoller de la peau

Mycose des ongles de pied
Mycose des ongles de pied avec atteinte de la matrice de l’ongle

De même l’ongle peut être épaissi.

Ainsi, le diagnostic est souvent possible simplement en regardant l’ongle. Il semblerait à ce propos qu’une intelligence artificielle ayant « appris » à reconnaitre une mycose de l’ongle sur plusieurs milliers de photos, soit en mesure de battre des dermatologues pour le diagnostic de mycoses de l’ongle sur photos …

Au dermatoscope, il existe à minima un aspect de bord de l’ongle déchiqueté avec des pointes, alors que le bord de l’ongle est linéaire en cas d’onycholyse traumatique. Les signes évocateurs sont des stries longitudinales, une couleur jaune et des bords effrités

Le prélèvement de l’ongle en laboratoire avec examen direct puis pour mise en culture permet de confirmer la mycose des ongles.

Types de mycoses d’ongles

Il existe globalement 3 types de mycoses d’ongles en fonction du champignon en cause, dont la nature va influencer le traitement.

Onychomycoses à dermatophytes

Ce sont les plus fréquentes des mycoses des ongles d’un ou plusieurs
orteils, souvent associées à une mycose entre les orteils (pied d’athlete) ou de la plante des pieds (voir mycose des pieds) voire des mycoses de la peau (entre les cuisses, sur les mains…). Le champignon le plus fréquent (80% des cas) est trichophyton rubrum.

Onychomycoses à levures (candida)

Elles sont peu fréquentes et concernent essentiellement les ongles des mains (voir plus loin rougeur de la peau autour des ongles)

Onychomycoses à moisissures

Il s’agit le plus souvent d’une atteinte isolée d’un seul ongle, parfois post traumatique, au pied ou à la main, avec ou sans inflammation de la peau du pourtour unguéal, sans autre mycose de la peau, souvent réfractaire à tous les traitements entrepris.

L’examen direct mycologique est positif et montre la présence de filaments ; la culture est souvent stérile ou laisse pousser une moisissure
telle que Fusarium sp., Acremonium sp. et Aspergillus sp.

Cependant il s’agit souvent de contaminants, il ne faut donc pas hésiter à refaire le prélèvment à la recherche d’une deuxième mise en évidence de la moisissure : une moisissure doit être retrouvée au minimum deux fois pour confirmer son rôle pathogène

Faut-il se préoccuper de la mycose des ongles?


Même si elles ne font pas mal et ne créent pas de désagréments, du moins au début de leur évolution, les onychomycoses sont à prendre au sérieux car l’ongle risque à terme d’être détruit et les autres ongles risquent d’être atteints. Sans compter le risque de transmission de la mycose à son entourage.

Eviter la mycose des ongles

Couper les ongles régulièrement

Il faut lutter contre la macération des pieds : porter des souliers pieds ouverts en été, privilégier les chaussettes de coton (idéalement en fil d’Ecosse pour limiter la transpiration) et en changer tous les jours

Laver les pieds une fois par jour et bien sécher les espaces inter orteils

En cas de mycoses récidivantes, il est possible que le médecin prescrive des poudres antifongiques (Mycoster ®, Econazole ®… ) à pulvériser de temps en temps dans les chaussures pour limiter la prolifération des champignons dans les chaussures.

Porter des claquettes dans les endroits public où les gens marchent à pieds nus (piscines, douches, vestiaires… )

Soigner la mycose des ongles à dermatophytes

● Enlever le maximum de partie malade : podologie, crème à l’urée ;
● Désinfecter les chaussures, lutter contre l’humidité et les traumatismes

Le traitement de la mycose de l’ongle est bien codifié, il requiert des antifongiques :

  • si l’onychomycose est susceptible d’atteindre la matrice de l’ongle

La matrice est la base de l’ongle, située sous la peau et qui produit l’ongle,

alors un traitement oral ( le plus souvent la Terbinafine : Lamisil ®,Fungster ®… ) est utile.

Globalement, le traitement oral de l’onychomycose est recommandé en cas de :

– atteinte de plus de 50 % de la tablette unguéale, atteinte matricielle (zone proximale de l’ongle) et tablette unguéale de plus de 2 mm d’épaisseur ;
– onychomycose sous-unguéale proximale ;
– plus de trois ongles atteints ;

Ce traitement prescrit par le médecin nécessite quelques précautions (réalisation d’un prélèvement de l’ongle pour mise en culture, prise de sang, vérification de l’absence de contre-indications… ).

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Ce traitement est poursuivi jusqu’à obtention d’une base d’ongle saine et il est souvent accompagné et poursuivi par un traitement local, par vernis ou préparations permettant de détruire l’ongle, jusqu’à guérison complète.

  • Si la matrice n’est pas atteinte,

le traitement local suffit souvent.

Traitement prescrit par le médecin :

Le traitement est alors généralement réalisé à l’aide d’un vernis tel que : Amorolfine (Loceryl ®, Curanail ®… ), Ciclopirox (Mycoster vernis ®,Onytec ®… )

Le principe de ces traitements est de stopper la progression de la mycose et de permettre à un ongle sain de remplacer l’ongle malade.

Un ongle de pieds poussant environ de 1,5mm par mois, il faut souvent plus de six mois de traitement local pour guérir une onychomycose et retrouver un ongle sain.

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Soigner la mycose des ongles à dermatophytes, non matricielle sans ordonnance

Les délais de rendez-vous chez les dermatologues s’allongent d’année en année.

Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose : il faut s’assurer que votre atteinte de l’ongle est bien une mycose et qu’elle n’atteint pas la matrice de l’ongle.

On trouve sur Internet ou dans sa pharmacie des produits autorisés en accès direct pour soigner la mycose des ongles. Il faut être très prudent avant d’utiliser des vernis et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement…)

Ces vernis ne peuvent être tentés après avis médical et/ou du pharamacien que si la mycose ne touche pas plus des 3/4 de l’ongle, ni plus de 5 ongles
On peut citer parmi ceux-ci :

  • AMOROLFINE / LOCÉRYLPRO (Amorolfine)

1 à 2 applications par semaine sur les ongles atteints jusqu’à guérison complète de l’ongle (en général 6 mois pour les mains et 9 mois pour les pieds).
Avant la première application d’amorolfine, nettoyer soigneusement les ongles, puis limer la zone atteinte de l’ongle (en particulier la surface de l’ongle). Attention de ne pas utiliser sur les ongles sains les limes à ongle ayant servi à limer les ongles malades
Avant chaque application d’amorolfine, enlever la couche précédente de vernis à l’aide d’un dissolvant.
Appliquer le vernis à l’aide de la spatule fournie sur la totalité de l’ongle atteint.
Evitez de contaminer le flacon en nettoyant la spatule entre chaque passage d’un ongle à l’autre puis après les applications avec du dissolvant et évitez d’essuyer la spatule sur le bord du flacon entre les applications.
Le traitement doit être effectué sans interruption jusqu’à repousse complète d’un ongle sain
En cas de manipulation de produits dissolvants (white spirit, diluants…), mettez des gants imperméables afin de protéger la couche de vernis sur les ongles.

  • CICLOPIROX / MYCONAIL (Ciclopirox)

1 application par jour sur les ongles atteints le soir avant le coucher et sur les 5 mm de peau qui bordent l’ongle, jusqu’à guérison complète (en général 6 mois pour les mains et 9 mois pour les pieds).

Le ou les ongles infectés doivent être lavés puis séchés soigneusement avant chaque application.

Le vernis doit être appliqué en fine couche

Ne pas laver les ongles traités pendant les 6 heures qui suivent l’application
Il ne faut pas appliquer d’autres vernis à ongle sur les ongles traités.

En cas de lésion importante des ongles des orteils, un meulage préalable par un pédicure facilite l’action du médicament.

Sous l’effet du froid (température inférieure à 15° C), le vernis peut se gélifier. Dans ce cas, il est recommandé de réchauffer le flacon entre les mains jusqu’à ce que le vernis redevienne limpide.

Laser pour traiter la mycose des ongles à dermatophytes

Les lasers peuvent être proposés dans le traitement de la mycose des ongles,  principalement le Nd:YAG et dans une moindre mesure, le laser à CO2  fractionnel. Toutefois, les données sur leur efficacité sont peu nombreuses, reposant majoritairement sur des études non contrôlées et ne permettent donc pas d’en recommander le recours dans le traitement de la mycose des ongles. La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a
approuvé certains lasers pour « l’éclaircissement temporaire
de l’ongle » et ils ne sont ainsi pas approuvés pour le traitement
de la mycose des ongles, mais uniquement pour obtenir une amélioration
temporaire de l’apparence des ongles.

Soigner la mycose des ongles à moisissures

Les moisissures sont peu sensibles aux antifongiques. Les moisissures du genre Aspergillus peuvent répondre à la terbinafine ou à l’itraconazole. Les fusarioses seront plutôt traitées par l’itraconazole.

L’avulsion chimique (ex : pate a l’urée due type Onyster* ou Amycor Onychoset*) ou chirurgicale reste une option souvent efficace notamment si elle est encadrée par des antifongiques par voie orale et locale (imidazolés, amphotéricine B localement 1‑2 gouttes par jour, terbinafine, ciclopirox olamine).


Ongles verts, bleus, marrons, peau gonflée autour de l’ongle…

Ongles verts et bleu-noirs

Il s’agit souvent d’une surinfection à Pyocyanique, à traiter avec Betadine ® et bains de Dakin ®

Mycose des ongles à candida

Il s’agit d’un perionyxis (pourtour de l’ongle gonflé et rouge) à candida albicans, notamment chez le diabetique, évoluant vers une atteinte secondaire de l’ongle, qui prend souvent une allure irrégulière voire une teinte jaune verdâtre, marron ou noire, surtout dans les zones latérales

Onychomycose et perionyxis à Candida
Onychomycose et perionyxis à Candida
Candida dans l'ongle
Candida dans l’ongle
Perionyxis a candida
Perionyxis a candida

Le traitement associe un contrôle du diabète et des soins locaux :

  • suppression des facteurs favorisants: lutte contre l’humidité (séchage soigneux des mains), la macération, les traumatismes chimiques ou mécaniques, traumatismes locaux (manucurie, détergents…) et soins d’une candidose muqueuse, digestive ou génitale susceptible de s’étendre à la peau. Un séchage très soigneux des mains est important
  • traitement d’éventuels foyers de candidose associés.
  • bains de doigts pendant quelques minutes avec un antiseptique : Bétadine® solution dermique, chlorhexidine aqueuse (Plurexid®, Hibitane®, Hibidil®), Hexomédine® solution, en particulier Hexomédine transcutanée® ;
  • application d’un antifongique local en gel ou lotion en massant doucement le pourtour de l’ongle et l’ongle, plusieurs fois par jour et, si possible, après chaque toilette des mains.

Ces traitements doivent être poursuivis jusqu’à guérison complete (ongle cliniquement sain) soit 4 à 6 mois en moyenne.

En cas d’échec, un traitement par voie orale peut etre utilisé :

  • kétoconazole (Nizoral®) 200 mg/j à 400 mg/j avec surveillance hépatique avant traitement, au 15e jour, puis toutes les 4 semaines jusqu’à la fin du traitement ;
  • fluconazole (Triflucan®) 150 à 450 mg/sem. hors AMM
  • itraconazole (Sporanox®) 400 mg/j pendant une semaine par mois. hors AMM

 

PLAIE DE LA PEAU : comment soigner une coupure? quel pansement?

Soigner une plaie sur la peau : trouver le bon pansement

Tout d’abord il faut bien distinguer les types de plaies :

Types de plaies

On distingue les plaies aigues des plaies chroniques

Plaies aigues

Plaies traumatiques : coupure de couteau, chute…

Brulures

Plaies chroniques

Ulcère de jambe

Escarre

Comment soigner une plaie

 

La prise en charge des plaies cutanées répond à quelques principes :

  • Une plaie cutanée nécessite généralement de contrôler la vaccination antitétanique (un rappel tous les dix ans pour les adultes)
  • Une plaie doit être maintenue propre et les tissus nécrosés doivent être enlevés par une infirmière ou un médecin
  • Contrairement à une idée reçue, une plaie cicatrise mieux et plus vite en milieu humide qu’en milieu sec. Il ne convient donc pas de laisser sécher une plaie « à l’air » car la cicatrisation sous la croûte est plus lente. C’est le rôle des pansements

Les pansements qui aident la cicatrisation

Longtemps, les plaies ont été couvertes de substances végétales (emplâtres de feuilles) ou animales (graisse, miel… ).

Il existe dorénavant de nombreux types de pansements répondant aux différentes phases de la cicatrisation (détersion, bourgeonnement et épithélialisation).

La plupart de ces pansements sont à laisser en place plusieurs jours de suite et permettent de se laver sans mouiller la plaie :

– Hydrocolloides et hydrogels :

il s’agit de dérivés du cellulose.

Les hydrocellulaires

sont des pansements à utiliser plutôt sur les plaies exsudatives

et les hydrogels

sont comme leur nom l’indique des gels que l’ont place plutôt sur les plaies dont on souhaite la détersion d’une plaie.

– Films de polyuréthane :

il s’agit de films transparents ayant pour fonction de maintenir le climat humide tout en étant perméables à la vapeur d’eau, ce qui permet d’éviter la macération sur un plaie pas trop exsudative.

– Alginates :

il s’agit de dérivés d’algues brunes, ayant la propriété de former un gel avec l’exsudat de la plaie

– Hydrocellulaires :

il s’agit de sortes de mousses très absorbantes pour plaies exsudatives

– Pansements au charbon :

ils sont surtout indiqués pour les plaies sales et malodorantes

– Tulles :

il s’agit de mailles souvent recouvertes de vaseline, paraffine, voire d’antibiotiques ou d’antiseptiques. Ils sont plutôt à réserver aux plaies dont la cicatrisation est en cours.

– Les pâtes et gels osmotiques ainsi que les enzymes protéolytiques

Elles ont un rôle de détersion des plaies.

Prise en charge des plaies : les progrès récents

Ces dernières années ont vu apparaître des nouvelles générations de produits de plus en plus sophistiqués n’ayant plus le simple rôle de pansement mais aidant véritablement la cicatrisation puisqu’il s’agit de substances jouant un rôle dans les phénomènes microscopiques de la cicatrisation : pansements utilisant des facteurs de croissance et substituts cutanés

– Les facteurs de croissance

Les facteurs de croissance sont des substances ayant un rôle stimulant sur la croissance des cellules cutanées. Il existe des facteurs de croissance de synthèse et d’autres issus de produits biologiques (plaquettes ou sang du patient).

– Les substituts cutanés :

Il s’agit de pansements contenant des cellules cutanées (« culture de peau », surtout utilisée pour traiter les brûlures de grande taille) et les substances biologiques (acide hyaluronique, collagène)

 

MYCOSE DE LA PEAU : la mycose (ou champignon) de la peau

Mycose de la peau

Mycose de la peau vésiculeuse
Mycose de la peau vésiculeuse

Les mycoses se divisent en 3 catégories : dermatophytes, levures et moisissures.
Parmi les levures, on distingue Candida et Malassezia.

 

La mycose de la peau ou champignon de la peau est le plus souvent due a une espece de champignons appeles dermatophytes.

Cependant, certaines mycoses de la peau peuvent etre des candidoses, notamment au niveau des plis.

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Types de champignons touchant la peau

Les champignons les plus fréquents sur la peau sont les dermatophytes

Certains dermatophytes sont transmis

par les hommes (vêtements, sols contaminés dans les collectivités…), : dermatophytes anthropophiles

d’autres par les animaux (cheval, animaux domestiques : chat, chien, hamster…) : dermatophytes zoophiles

Cependant, notamment au niveau des plis, on peut trouver des candida albicans

Les dermatophytes n’atteignent pas les muqueuses.
Il y a 4 classes de dermatophytes : Trichophyton Epidermophyton, Microsporum et Nannizzia.

Types de mycoses de la peau

La mycose de la peau à dermatophyte peut se voir sur la peau en dehors et dans les plis :

Les atteintes de la peau en dehors des plis (peau glabre) :

leur aspect est souvent rond et bien limité.

La mycose de la peau forme alors un anneau avec des squames.

Cette mycose de la peau s’étend ensuite progressivement en gardant sa forme annulaire, la « Roue de Sainte Catherine ».

mycose de la peau
Plaque de mycose sur la peau : herpes circiné

 

Atteinte de la jambe
Atteinte de la jambe
Anneau de mycose
Anneau de mycose ou roue de Sainte Catherine
Roue de Sainte Catherine ou mycose
Roue de Sainte Catherine ou mycose
Mycose du visage, noter la bordure et la dépilation du sourcil
Mycose du visage, noter la bordure et la dépilation du sourcil
Forme inflammatoire de mycose de la peau
Forme inflammatoire de mycose de la peau
Roue de Sainte Catherine

Il existe aussi des formes profuses plus difficiles à diagnostiquer, donnant des boutons qui démangent ou des plaques rouges qui démangent

Plaque de boutons rouges qui grattent sur le tronc : dermatophytie (mycose) profuse
Plaque de boutons rouges qui grattent sur le tronc : dermatophytie (mycose) profuse

Une forme particulière est l’atteinte des mains

Dermatophytie (mycose) des mains
Dermatophytie (mycose) des mains

L’atteinte des plis :

Dermatophytes

La mycose à dermatophyte donne des rougeurs sèches et squameuses à centre rosé, le plus souvent bilatérales et symétriques, qui démangent. L’évolution se fait par une extension centrifuge, avec une bordure nette, polycyclique, vésiculeuse et squameuse

Il s’agit d’une mycose donnant une rougeur de l’aine, ou d’un autre grand pli : interfessier (rougeur entre les fesses), les orteils (l’atteinte du dernier pli interorteil est le  » pied d’athlète  » : mycose des pieds)…

Mycose entre les fesses
Mycose entre les fesses

Voir plaques qui démangent entre les cuisses

Les mycoses de la peau peuvent démanger beaucoup au niveau des plis

Mycose entre les orteils
Mycose entre les orteils (pied d’athlete)

Candidoses

Elles sont souvent le fait d’une macération importante du pli ou d’une atteinte de la muqueuse, voire d’une immunodépression ou d’un diabète

Elles sont caractérisées par leur aspect luisant, rouge vernissé et humide et parfois fissuré dans le fond du pli voire recouvert d’un enduit blanc crémeux. Les limites de la rougeur sont émiettées avec une collerette blanchâtre et quelques vésicules blanches (pustules) caractéristiques.

Pustules blanches dispersées sur fond rouge et luisant, évocateur de candidose du pli
Pustules blanches dispersées sur fond rouge et luisant, évocateur de candidose du pli

Voir l’article sur les rougeurs entre les cuisses et la candidose

Autres dermatophyties pouvant être conjointes à la mycose de la peau :

L’atteinte des cheveux :

ce sont les teignes

Teigne
Teigne du cuir chevelu : une mycose dans les cheveux

Mycose des ongles

Ce sont les onychomycoses

Mycose des ongles
Mycose des ongles (tous les ongles visibles sont atteints)

Mycose de la peau, conseils:

Toute suspicion de mycose nécessite une consultation médicale.

Une atteinte par champignon nécessite souvent la recherche dune localisation ailleurs sur le corps.

Une bonne hygiène diminue le risque de mycose : se laver tous les jours, changer de sous-vêtements et de chaussettes tous les jours.

Il convient pour les mycoses des plis et des ongles de lutter contre la macération et lhumidité (bien les sécher après chaque toilette en particulier). Dans cette optique, pour les mycoses des plis traitées par crèmes antifongiques, il faut appliquer très peu de crème et la faire pénétrer afin déviter toute macération.

Les animaux domestiques peuvent transmettre des dermatophyties, il convient de les montrer au vétérinaire sils perdent leurs poils afin de vérifier qu’ils ne sont pas les atteints.

Soigner une mycose de la peau

Un prélèvement mycologique, avec examen direct et cultures, est recommandé avant tout traitement antimycosique, à l’exception de l’intertrigo inter orteils (voir mycose des pieds). Le traitement peut être
prescrit dans la foulée.

Il est positif si l’examen direct est positif et  :
cultures positives ;
● cultures négatives ;
● développement de moisissures aux cultures.
Si l’examen direct est négatif et si des moisissures se développent en culture, un 2e prélèvement est indiqué.

Dermatophytes

Le médecin utilise des antifongiques

Ils sont appliqués en crème, spray, lait, poudre… en général deux fois par jour pendant 3 semaines

En cas de résistance au traitement, le médecin peut prescrire des antifongiques par voie orale telles la terbinafine ou l’itraconazole. On évite généralement le ketoconazole compte tenu de sa toxicité hépatique potentielle.

Soigner une mycose de la peau à dermatophytes sans ordonnance

Les délais de rendez-vous chez les dermatologues s’allongent d’année en année.

Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose. Il faut en effet vous assurer que les symptomes que vous présentez sont bien ceux d’une mycose de la peau et pas une autre plaque rouge de la peau

De plus certaines mycoses de la peau sont transmises par les animaux : si vous êtes en contact avec un chat, un hamster… faites le examiner par un vétérinaire.

En attendant votre rendez-vous chez le médecin et/ou le dermatologue et le diagnostic précis de votre mycose de peau, vous pouvez trouver des produits disponibles sans ordonnance chez votre pharmacien ou dans une pharmacie sur Internet. Il faut être très prudent avant d’utiliser des crèmes et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… )

Parmi ceux-ci on peut citer uniquement pour la mycose de la peau entre les orteils et sur les plantes des pieds :

LAMISILATE 1%, crème
Cette crème est réservée à l’adulte et l’enfant de plus de 12 ans

Elle doit être appliquée en couche mince suivie d’un massage léger après avoir lavé et séché la zone concernée le soir pendant 1 semaine. Un arrêt du traitement trop précoce ou des applications irrégulières peuvent entraîner un échec ou des rechutes.

L’effet bénéfique doit apparaître au bout de quelques jours. En l’absence d’amélioration 1 semaine après la fin des applications ou en cas d’aggravation, de lésions multiples ou de lésions très étendues, un avis médical est nécessaire rapidement.

Candidose

1/ Lutter contre les facteurs favorisants et le terrain

Lutte contre l’humidité, la macération, les traumatismes chimiques ou mécaniques, traitement d’un diabete et soins d’une candidose muqueuse, digestive ou génitale susceptible de s’étendre à la peau.

2/ Traitement local

Savons appropriés

Les savons surgras ou alcalins (savon Hydralin®), la désacidification de l’eau (par le bicarbonate de sodium, sachets d’Hydralin®) utilisés pour la toilette de la peau ou des muqueuses ont un effet apaisant.

En cas de surinfection bactérienne ou de suintement

Si les lésions sont suintantes ou surinfectées, des antiseptiques locaux doux peuvent être utilisés : dérivés iodés (Bétadine® solution dermique), chlorexidine aqueuse : Diaseptyl®, et/ou de la sulfadiazine argentique (Flammazine®). Le médecin n’est amené à utiliser des antibiotiques par voie orale que rarement, en cas d’extension de l’infection ou de résistancce au traitement, il s’agit le plus souvent de ciprofloxacine (Ciflox®).

Antifongiques

On utilise des antifongiques locaux dont les formes (lait, poudre, gel, lotion…) ne favorisent pas la macération.

3/ Traitement par voie orale

Le kétoconazole (Nizoral®) peut être prescrit dans les candidoses cutanées ; il existe sous forme de gélules et de suspension orale.

La surveillance du traitement par Nizoral® comporte une surveillance régulière du bilan hépatique, en pratique avant traitement, au 15e jour, puis toutes les 4 semaines jusqu’à la fin du traitement.

 

SOIGNER LE PITYRIASIS VERSICOLOR : se débarrasser du pityriasis versicolor (lota, ou loto)

Pityriasis versicolor

Pitirasis versicolor
Pitirasis versicolor

Cet article en vidéo :


Le pityriasis versicolor, encore appelé lota aux Antilles et loto en afrique,  est une mycose de la peau due à Malassezia, une levure vivant sur la peau de l’homme depuis qu’il est nourrisson. Malassezia est lipophile c’est-à-dire qu’elle prolifère dans la graisse contenue dans le sébum excrété par la peau. Sa zone de vie permanente (« réservoir ») est situé dans les poils (follicules pilo sébacés).

Vous ne pouvez pas vous déplacer à un cabinet médical ou ne trouvez pas de rendez-vous chez un dermatologue? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Le Pityriasis Versicolor est du à la transformation de cette levure non pathogène et vivant en harmonie avec les autres micro organismes de la peau en une forme filamenteuse pathogène envahissant les couches superficielles de la peau, sous le coup de facteurs favorisants.

Le Pityriasis versicolor n’est pas une maladie contagieuse (les cas de co infection dans le couple sont très rares) : c’est une maladie infectieuse opportuniste, c’est à dire qu’elle ne se développe qu’en cas de conditions favorisantes.

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Facteurs favorisants

Peau grasse

La séborrhée (peau grasse), est un facteur favorisant de pityriasis versicolor, dont la levure se nourrit du gras et du sébum de la peau. Ainsi le pityriasis versicolor sévit surtout entre 18 en 40 ans, période où la séborrhée est la plus importante sous le coup des hormones.

De même, l’application de cosmétiques gras sur la peau serait un facteur favorisant (huiles de massage, Monoi…)

Transpiration

Tout ce qui provoque une transpiration abondante (sauna, hammam, sports intensifs, période estivale, voyage en zone tropicale…) ou la rétention de la transpiration sur la peau par le port de textiles synthétiques, de sous vêtements synthétiques ou contenant du plastique, peut favoriser le pityriasis versicolor.

Rôle de la cortisone

Des formes diffuses de pityriasis versicolor sont associées à un hypercorticisme endogène (syndrome de Cushing, grossesse…) ou iatrogène (prise de cortisone par voie orale…).

Facteur génétique ?

On a noté la présence de cas chez des membres d’une même filiation ne vivant pas ensemble.

Symptomes

Le pityriasis versicolor prédomine donc dans les zones séborrhéiques et de transpiration du corps et du visage : entre les seins, entre les omoplates, sur les épaules, sous les bretelles de soutien gorge

Atteinte du cou
Atteinte du cou

1/ Taches rosées ou marron clair

La lésion élémentaire est une tache arrondie de teinte variant du rose chamois au brun clair-marron « café au lait », à limites nettes, de quelques millimètres de diamètre, débutant le plus souvent autour d’un poil (la zone « réservoir » de Malassezia) et grandissant de façon centrifuge.

La confluence des taches peut aller d’un aspect en « gouttes »

Taches roses du dos
Taches roses en grouttes

à de grandes nappes à contours polycycliques.

Pityriasis
Pityriasisen nappes polycycliques

2/ Taches blanches

Après quelques semaines d’évolution, ou au cours d’une exposition solaire, les taches rosées deviennent blanches d’où leur aspect de taches blanches après les expositions solaires (elles ne pigmentent pas au soleil) les rendant particulièrement visibles sur la peau bronzée ou noire.

 

Taches blanches du dos
Taches blanches du dos
Taches blanches de pitirasis
Taches blanches de pitirasis
Taches blanches apres soleil
Taches blanches apres soleil

Si l’on regarde les lésions de près ou qu’on les gratte doucement, elles sont finement squameuses (« squames furfuracées »)

 

Diagnostic

Lampe de Wood, les lésions ont une fluorescence jaune

Scotch-test → examen direct à la recherche de squames parasitées par de courts filaments mycéliens et de petits amas de levures ovalaires (Malassezia)

Soigner le pityriasis versicolor

Eviter les facteurs favorisants

Le contrôle des facteurs favorisants est indispensable (arrêt des cosmétiques huileux, vêtements occlusifs ou synthétiques. .. : essayez de porter uniquement du coton sur la peau notamment lorsque vous savez que vous allez transpirer).

Plaques entre les seins
Plaques entre les seins : éviter les sous vetements en textile synthétique

Pityriasis versicolor peu étendu

Dans ce cas le traitement local est indiqué le plus souvent par lotions

Ketoconazole

Lotions moussantes à base de kétoconazole à 2% (Kétoconazole®, Kétoderm® unidose); la lotion est appliquée une seule fois de la tête au pied (sauf le visage) sur la peau et le cuir chevelu préalablement mouillés, en insistant sur les zones atteintes et en faisant mousser, le produit est laissé en place durant dix minutes puis soigneusement rincé. Il permet ainsi de traiter le cuir chevelu et tout le corps en même temps. Il peut être répété une seconde fois une semaine après.

Sulfure de sélénium

Le sulfure de sélénium (Selsun®), non remboursé par la Sécurité Sociale, peut aussi être utilisé de la façon suivante :

Faire précéder l’application de Selsun® par une toilette généralisée de toute la surface du corps puis, après séchage, appliquer la lotion à l’aide d’un gant de toilette sur toute la surface du corps.
Laisser en contact 15 minutes puis rincer ensuite abondamment à l’eau.
Habituellement, on recommande de renouveler les applications 2 fois par semaine, pendant 2 semaines.

Pityriasis versicolor étendu ou récidivant

Si les lésions sont très étendues et particulièrement récidivantes (60% des Pityriasis récidivent la premiere année et 80% après deux ans, mais ils peuvent aussi devenir chroniques), aussi bien les traitements locaux que les traitements par voie orale peuvent être utilisés en prévention.

La suppression des facteurs favorisants est toujours prépondérante (arrêt des cosmétiques huileux, du port de vêtements occlusifs ou synthétiques…)

Traitement local

On considère qu’il existe deux protocoles de traitement d’entretien

  • avec une ou deux applications par semaine de kétoconazole à 2% (Kétoconazole®, Kétoderm® unidose) pendant plusieurs mois,
  • reprendre le traitement local de kétoconazole à 2% (Kétoconazole®, Kétoderm® unidose) avant ou au début de la saison estivale.

 

Traitement par voie orale

RESISTANCE AU TT LOCAL

Fluconazole 50 1/j pendant 1 mois

ou

Fluconazole 150 1/SEMAINE pendant 1 mois

RECIDIVES REGULIERES

Le kétoconazole (Nizoral®) prévient les rechutes à une dose de 400 mg une fois/mois ou à 200 mg /j pendant 3 jours consécutifs une fois par mois.

La surveillance du traitement par Nizoral® comporte une surveillance régulière du bilan hépatique, en pratique avant traitement, au 15e jour, puis toutes les 4 semaines jusqu’à la fin du traitement.

L’itraconazole (Sporanox®) à la dose de 200 mg /j pendant 5 à 7 jours ou en cas de récidives fréquentes à 400 mg une fois/mois pendant 6 mois. L’itraconazole est limité par ses effets indésirables surtout digestifs et ses interactions médicamenteuses. Son utilisation doit être évitée en cas de troubles hépatiques mais le risque de toxicité hépatique est beaucoup moins important que pour le kétoconazole.

La terbinafine n’étant pas diffusée dans la transpiration, elle est inefficace dans le pityriasis versicolor

Vous ne pouvez pas vous déplacer à un cabinet médical ou ne trouvez pas de rendez-vous chez un dermatologue? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

MYCOSE : causes, symptomes, traitement

Mycose

La mycose est une infection de la peau ou d’une muqueuse par un champignon. Elle peut donc toucher la peau mais aussi la bouche, le sexe… Les symptomes sont variés en fonction de la localisation et de l’agent pathogène en cause (dermatophyte, candida…). Le traitement du champignon requiert des antifongiques.
Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Mycose

Cet article en vidéo :

C’est une maladie de peau tres frequente, due a la multiplication de champignons sur la peau, dans les phanères, les muqueuses…

Causes

Les champignons responsables sont des organismes vivants, très répandus dans l’’environnement.

Les mycoses se divisent en 3 catégories : dermatophytes, levures et moisissures.
Parmi les levures, on distingue Candida et Malassezia.

La mycose peut résulter d’une contamination interhumaine, par les animaux…
La multiplication de champignons sur la peau et par conséquent leur manifestation, visible à l’oe’œil nu,résulte généralement d’’une rupture de l’’équilibre cutané par cause externe (macération, irritation…) ou interne (diminution de l’’immunité, diabète…).

Une atteinte profuse ou récidivante doit systématiquement faire rechercher un facteur interne.

Symptomes

Il existe trois grands types d’atteintes pouvant se voir sur la peau humaine :

  • M à candida

groupe de champignon fréquemment incriminé dans la candidose

mycose de la bouche (muguet),

Muguet
Muguet

mycose du sexe

mycose vaginale

  • M à dermatophytes

champignons fréquemment impliqués dans la

mycose de la peau,

Atteinte de la jambe
Atteinte de la jambe

Anneau de mycose

mycose des pieds

 mycose des pieds

M des pieds à type de « pied d’athlete »

Mycose du pied
Champignon du pied

M des pieds

Tout le pied est atteint par la mycose : aspect farineux et desquamatif
Tout le pied est atteint par le champignon : aspect farineux et desquamatif

mycose des ongles

Onychomycose du gros orteil
Onychomycose du gros orteil
  • M à malassezia

dermite seborrheique

eczema seborrheique du visage
Dermite des coté du nez et de la bouche

pityriasis versicolor

Pitirasis versicolor
Pitirasis versicolor

Traitement

Elle est traitée par les médicaments antifongiques par voie locale ou générale. Ils sont prescris par le médecin apres diagnostic

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Le traitement des facteurs locaux favorisants de la mycose est prépondérant.

Les facteurs locaux favorisants de la mycose sont entre autres :

  • la macération (éviter le port de sous vetements synthetiques et de vetements serrés)
  • l’humidité (sécher soigneusement les plis et les muqueuses apres la toilette, ne pas remettre de chaussures humides avant qu’elles ait séché… )
  • l’irritation de la peau (traiter les symptomes irritatifs de la peau car ils peuvent constituer un facteur de développement du champignon)

 

TEIGNE : la teigne, cause (mycose du cuir chevelu), symptomes, traitement

La teigne

Teigne à trichophyton
Teigne

La teigne est une mycose du cuir chevelu.

Au début, c’est souvent une rougeur qui démange du cuir chevelu d’aggravation progressive, résistant aux applications d’éconazole prescrits par le médecin traitant ou en auto médication. Ensuite les cheveux sont cassés ras et donnent une plaque d’alopécie squameuse
Il faut faire un examen mycologique et traiter par terbinafine per os et ciclopiroxolamine locale pendant un mois.
Un contrôle clinique et mycologique est nécessaire après un mois.
Si l’enfant pèse moins de 10 kg, la terbinafine étant alors interdite et la griséofulvine ayant disparu du marché, il faut adresser l’enfant à l’hôpital.
Il n’y a plus d’éviction scolaire à la condition de pouvoir présenter un certificat médical attestant que l’enfant est sous traitement.

Symptomes

Elle se caractérise par une zone sans cheveux ou des plaques sans cheveux. La teigne est caractérisée par des plaques de cheveux cassés et souvent englués dans des squames (débris de peau).

Pustules inflammatoires
Pustules inflammatoires

Les champignons sont le plus souvent contractés auprès d’un animal (chat+++) mais peut être transmise par l’homme.

Teigne avec squames
Teigne avec squames

Diagnostic

Certaines teignes (à trichophyton) comportent de nombreuses petites plaques de quelques millimètres de diamètre où les cheveux sont cassés à ras, on parle de T trichophytique

Teigne trichophytique
Teigne trichophytique
Teigne trichophytique
Teigne trichophytique

Les T microsporiques quant à elles ne comportent qu’une ou deux plaques où les cheveux sont coupés courts à environ 1 cm du cuir chevelu. Elles sont fluorescentes en lampe de Wood

Teigne microsporique
Teigne microsporique
Teigne à M Canis
Teigne à M Canis

Ces éléments permettent au médecin de distinguer le type de champignons

Enfin, certaines atteintes comportent une inflammation importante appelée kérion, formant une plaque rouge et gonflée dans le cuir chevelu, parfois recouverte de pus.

Kerion de la barbe
Kerion de la barbe
Teigne favique
Teigne favique

La teigne peut aussi se propager sur la peau du corps ou du visage, où elle donne une mycose de la peau
Le diagnostic peut être difficile, notamment en début d’atteinte. Le médecin peut s’aider de divers examens (examen à la lumière ultraviolette notamment, qui peut donner un reflet fluorescent à certaines teignes (M Canis), et le plus souvent examen mycologique réalisé au cabinet du médecin ou dans un laboratoire d’analyses médicales. Cet examen est indolore et consiste a gratter légèrement la plaque de teigne pour recueillir des squames et des cheveux, afin de les examiner au microscope et de les mettre en culture)

Les T microsporiques sont plus difficiles à traiter : nécessitent des doses plus fortes et des durées de traitement plus longues. En dermoscopie, la présence de code-barres et les zigzags doivent faire penser à une T microsporique

Teigne de diagnostic difficile
Teigne de diagnostic difficile

Il est donc tres important de consulter un médecin en cas de suspicion de teigne, et par extension devant toute chute de cheveux et plaque sans cheveux sur le cuir chevelu. La mise en evidence du champignon est en effet tres importants pour savoir s’il s’agit d’un champignon anthropophile, c’est a dire pouvant se transmettre d’humain à humain. Dans ce cas, il est possible que le medecin prescrive une éviction scolaire des enfants atteints.

Teigne
Teigne

Causes

Les dermatophytes qui provoquent la teigne peuvent être divisés en trois groupes :

les dermatophytes zoophiles

d’origine animale tels que les chats, les chiens, les hamsters…Le germe principal est Microsporum canis, donnant la teigne microsporique,

les dermatophytes anthropophiles

d’origine humaine, qui sont les plus fréquents en France, ils se transmettent entre etres humains, directement ou indirectement, par le biais de chapeaux, bonnets, oreillers…

Les germes sont Microsporum langeronii, Tricocophyton soudanense, Tricophyton violaceum…

les dermatophytes géophiles

provenant de la terre, tres rare en France.

Teignes profuses
Teignes profuses

Traitement

Il faut faire un examen mycologique

Un contrôle clinique (et mycologique) est nécessaire après un mois.

Il n’y a plus d’éviction scolaire à la condition de pouvoir présenter un certificat médical attestant que l’enfant est sous traitement.

Le traitement de la teigne passe par l’utilisation de traitements antifongiques par voie orale pendant plusieurs semaines, parfois accompagné par des cremes anti fongiques. Chez l’enfant, on utilisait la griséfuline, qui n’est plus commercialisée depuis 2021. Chez un enfant de plus de 10 kgs (en dessous, la prise en charge est hospitalière), on peut prescrire en plus du traitement local 2 fois par j et après le prélèvement :

  • en cas de teigne trichophytique documentée ou si pas de prélèvement (traitement probabiliste) ou en attente du prélèvement :
    Terbinafine 4 semaines (1 fois/j, au repas)
    10 à 20 kg : 62,5 mg/j
    21–40 kg : 125 mg/j
    > 40 kg : 250 mg/j
  • en cas de teigne microsporique (chat…), de l’Itraconazole 6 semaines
    (gel/sol orale, 1 fois/j en dehors des repas)
    10 à 20 kg : 50 mg/j
    ≧ 20 kg : 100 mg/j

Un contrôle clinique après 4 semaines est recommandé
(+ résultat de la culture si prélèvement effectué)
En cas d’amélioration/ guérison
– si le prélèvement confirme le Trichophyton : arrêt de la terbinafine
– si le prélèvement confirme Microsporum : poursuite terbinafine 2 semaines OU switch itraconazole 2 semaines

Se protéger du Soleil favorise-t-il le déficit en vitamine D? L’ostéoporose?

Soleil, vitamine D et ostéoporose

On sait que la peau doit être protégée du Soleil (voir comment protéger sa peau du soleil) par la recherche de l’ombre, le port de vêtements couvrants et l’application d’écrans solaires pour diminuer le risque de mélanome et de cancers kératinocytaires (carcinomes épidermoïde et basocellulaire) ainsi que pour limiter le vieillissement cutané. Cependant les UV cancérigènes (surtout les B de 290 à 320 nm) sont aussi ceux qui induisent la photosynthèse de la vitamine D ayant un rôle dans l’ostéogénèse. Protéger sa peau du Soleil donne-t-il de l’ostéoporose?

Que sont les « rayons du soleil » ?

Le soleil est une énorme (on pourrait mettre 1 million de Terres dedans) usine thermonucléaire qui émet des rayons.

Certains rayons sont visibles, c’’est la lumière.

D’’autres sont invisibles : les Ultra-violets et les Infra-rouges.

Quelle est l’’influence du soleil sur la peau ?

Le rayonnement ayant le plus d’’effet sur la peau est le rayonnement Ultra-Violet (UV).

On distingue trois type d’’UV dans l’’ordre croissant de leur  » force » : les UVA, B et C. Les UVC sont arrêtés par l’’atmosphère et nous recevons surtout des UVA et B, même par temps nuageux (un voile nuageux d’’altitude ne bloque que 10% des UV).

Effets négatifs des UV émis par le soleil sur la peau

Mais les UV délivrés par le soleil abîment aussi la peau et la font vieillir prématurément.

Les UV pénètrent dans les cellules de notre peau et y créent des dégâts (mutations génétiques sur l’ADN notamment)

Nous avons des systèmes de défense luttant contre ces effets néfastes, mais ils sont débordés par une exposition trop intense ou fréquente.

On voit ainsi augmenter les rides et les risques de cancers de la peau

Le soleil augmente considérablement le risque de

cancer de la peau (carcinome basocellulaire, carcinome épidermoide, mélanome… ),

d’apparition de taches solaires,

de rougeurs du visage, couperose

et il accélère le vieillissement cutané

Il faut donc savoir modérer ses expositions solaires et savoir que la vie courante (travailler, faire des courses…) dans un pays ensoleillé est déjà considérée comme une forte exposition.

Il ne faut en effet jamais oublier que la lumière voyage à 300 000 kms/seconde : le fait de bouger, faire du vélo, des courses… ne nous protège donc pas du tout même si la sensation de chaleur n’est pas présente

Effets positifs du soleil sur la peau

Les UV peuvent avoir des effets positifs sur la peau à faible dose comme par exemple

l’’action antidépressive chez certaines personnes

Cet effet semble être plus lié à la lumière visible qu’aux UV

guérir certaines maladies de la peau (psoriasis… ).

Là encore il suffit de très peu d’UV (quelques minutes d’exposition qutotidienne à 17h en été suffisent pour avoir un effet bénéfique sur certaines maladies de peau en quelques jours ou semaines)

la production de vitamine D (action antirachitique)

C’est ce qui va nous intéresser le plus ici. La vitamine D aide a fixer le calcium dans les os. Diminuer ses expositions solaires diminue-t-il significativement la production de vitamine D au point de favoriser l’ostéoporose?

Une meta analyse de la littérature effectuée en 2019 a conclu que l’utilisation quotidienne d’écrans solaires pour une protection solaire ne compromettait pas la synthèse de vitamine D. En effet, il suffit de prendre un café en terrasse pendant quelques minutes avant bras nus en période estivale pour avoir synthétisé son stock quotidien de vitamine D ! Le reste des expositions est superflu et produit des dommages dans les cellules de la peau, engendrant cancers de la peau, vieillissement prématuré, taches solaires…

Cependant, il restait à préciser les effets potentiels de ces mesures protectrices solaires vis-à-vis des complications d’un manque de vitamine D telles qu’une diminution de la densité minérale osseuse (DMO) et un risque de fracture ostéoporotique accru. Ceci a été étudié dans un article de décembre 2021 prenant en compte l’attitude face au soleil de plus de 3000 personnes  (rester dans l’ombre, porter des manches longues, et utiliser des crèmes écrans solaires) : aucune association n’a été retrouvée entre ces comportements de protection et une diminution du score de DMO déterminée par absorptiomètrie biphotonique. Se mettre modérément à fréquemment à l’ombre est même au contraire associé à une baisse du risque de fracture vertébrale!

Ainsi, adopter des mesures de protection vis-à-vis du soleil ne semble pas compromettre la DMO ni augmenter le risque de fracture ostéoporotique.

En savoir plus sur la protection solaire

>>> Suite : Comment se protéger du soleil?

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Vaccin ARN et peau : éruption cutanée après vaccin à ARNm (Pfizer*, Moderna*…)

Vaccin ARNm et peau : éruption cutanée après vaccin Pfizer*, Moderna*…

Purpura

Le coronavirus SARS Cov2 responsable de la covid19 est apparu en Chine en 2019. Il a provoqué une pandémie mondiale et la covid19  a une forme grave dans 15% des cas. La mortalité peut atteindre 10-15% notamment chez les plus de 70 ans. Il existe de nombreux signes cutanés de la COVID19 mais le vaccin à ARNm peut aussi donner des éruptions cutanées

Les vaccins à ARNm sont utilisés depuis quelques années pour traiter certains cancers par vaccinothérapie. Leur usage a été récemment étendu à la lutte contre la COVID à grande échelle. Ils peuvent engendrer des réactions immunitaires de plusieurs types.

Types de réactions immunitaires aux vaccins anti COVID :

Réactions d’hypersensibilité de type I  dites immédiates  car elles surviennent dans les heures qui suivent l’injection

Elles provoquent des manifestations de type urticaire, angio- œdème et anaphylaxie, probablement dus à une allergie aux ingrédients. Elles sont rares mais peuvent être graves.

Hypersensibilité de type IV, dite retardée

Elles apparaissent plus tardivement car elles proviennent de l’activation de cellules immunitaires (monocytes, macrophages, lymphocytes…) et sont responsables de lésions cutanées locales étendues retardées (« bras COVID »), des réactions inflammatoires dans le derme des sites d’irradiation antérieurs, de cicatrices de BCG, et d’éruptions le plus souvent morbilliformes (ressemblant à la rougeole) voire érythème polymorphe.

Réactions auto immunes

Le système immunitaire a pour fonction de protéger l’organisme des agents extérieurs (le « non-soi »). Une maladie auto-immune se caractérise par l’attaque de l’organisme (le « soi ») par le système immunitaire sensé le protéger. On peut rarement observer des réactions auto immunes après la vaccination contre le COVID-19 provoquant vascularite leucocytoclasique,  lupus et thrombocytopénie immunitaire.

Autres types de réactions

Des angiopathies fonctionnelles (lésions ressemblant à des engelures, voire érythromélalgie) peuvent être observées, ainsi que des éruptions cutanées de type pityriasis rosé et une réactivation du zona ont également été signalées après la vaccination contre le COVID-19

Voici les types de réactions possibles, tirées d’un article de septembre 2021

reaction-peau-vaccin-covid
Proposition d’explication des possibles réactions immunitaires au vaccin anti COVID tiré d’un article de septembre 2021

Types d’éruptions les plus fréquemment observées

Voici un résumé des rares effets secondaires que les vaccins anti COVID peuvent produire sur la peau :

Grosse plaque rouge au niveau du site d’injection par vaccin ARNm : « bras COVID ».

Ceci se voit surtout avec le vaccin Moderna* semble-t-il, vers le 2ème ou 3ème jour après l’éruption.

Il est recommandé aux personnes ayant eu ce type de réaction de recevoir la deuxième dose.

Il ne s’agit pas d’une infection mais peut être d’une réaction au polyéthylène glycol ?

Anaphylaxie après un vaccin à ARNm

Il s’agit d’une réaction généralisée rare appelée choc anaphylactique. Elle se manifeste le plus souvent par une crise d’urticaire géant (sorte d’allergie de peau) associée à des troubles hémodynamiques (tachycardie et hypotension jusqu’au choc), respiratoires (toux, difficulté à respirer et sifflements) ou digestifs (douleurs abdominales, nausées et vomissements, diarrhée). Elle peut engendrer une défaillance des organes et la mort. Elle survient le plus souvent quelques minutes ou heures après le contact avec l’allergène en cause (piqure d’hyménoptère, médicament, aliments…) ou dans le cas présent le vaccin à ARNm

Réaction inflammatoire différée aux agents de comblement dermique (acide hyaluronique)

Elle peut se produire entre 18 heures et 10 jours après la 1ère ou la 2ème dose de vaccin ARN avec une disparition le plus souvent 24 heures à 1 semaine plus tard. En cas de persistance, le médecin peut prescrire des corticoïdes voire de la hyaluronidase et du lisinopril.

Eruptions

  • Eruptions maculopapuleuses, notamment du tronc chez l’adulte, pouvant ressembler à un pityriasis rosé, ou surtout à une rougeole 
pityriasis rose de gibert
Pityriasis rosé

 

L’éruption morbiliforme (ressemblant à la rougeole, est caractérisée par un début derrière les oreilles, puis qui descend sur le corps.

Urticaire, dont le mot a la même origine que « ortie »

 

Nous n’avons vu ici que les réactions cutanées aux vaccins à ARNm mais il existe d’autres réactions telles que  :

maux de tête,

douleurs musculaires,

fatigue

myocardites et péricardites…

Si vous ne savez pas quoi penser des vaccins contre la COVID, je vous recommande la synthèse réalisée par mon confrère (sans liens d’intérêts), le Dr Dominique Dupagne :

COVID19 et peau : éruption cutanée, rougeurs démangeaisons et boutons COVID

Eruption cutanée en cas de COVID19

Le coronavirus SARS Cov2 responsable de la covid19 est apparu en Chine en 2019. Il a provoqué une pandémie mondiale et la covid19  a une forme grave dans 15% des cas. La mortalité peut atteindre 10-15% notamment chez les plus de 70 ans. Voyons quels sont les signes cutanés de la COVID19 : covid 19 et peau

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Quels sont les symptômes de la covid19 ?

De nombreuses personnes ne ressentent aucun symptôme ou très peu,  notamment les enfants, souvent porteurs sains.

Les symptômes de la covid19 sont proches de la grippe mais avec moins souvent de courbatures :

Les 3 symptomes clés

  • toux (avec (33,4%) ou sans glaires (67,7%)),
  • fièvre (87,9%),
  • difficulté à respirer (essouflement (18,6%)).

Ces trois symptômes majeurs sont les plus fréquents, mais certains malades n’ont pas de fièvre, ou toussent plusieurs jours avant qu’elle n’apparaisse.

Les autres symptomes

  • courbatures, douleurs articulaires (14,8%)
  • fatigue (38,1%),
  • mal de gorge ( 13,9%),
  • maux de tête (13,6%),
  • rhume,
  • manque d’appétit,
  • douleurs du ventre voire diarrhée.

Signes cutanés de la Covid19

La prévalence des manifestations cutanées liées à la COVID-19 varie de 0,2% à 20%
selon les études ! Ce faible taux de 0.2% peut s’epliquer par le fait que les
manifestations cutanées aient été négligées au début de l’épidémie, et que les patients COVID-19 étaient pris en charge par des non-dermatologues, et que les signes cutanés passaient au second plan au début de l’épidémie.  Les dermatologues décrivent des signes cutanés variés lors de la Covid19 :

1 – Engelures

Engelures

Les engelures, taches violacées et douloureuses des doigts, peuvent comporter des cloques sur les mains et les pieds. Mais elles sont bien à distinguer de la dishidrose.

Les engelures, avec ou sans cloques sur les mains et les pieds, peuvent être un signe de COVID19

Cette éruption à type d’engelures se caractérise par des lésions douloureuses/qui démangent. Elle affecte bien plus les orteils que les autres sites acraux : on parle d’orteils COVID ou « Covid toes » en anglais. Elle affecte les jeunes patients, plus tard au cours de la maladie (12 à 14 jours) et peut récidiver, même s’il n’y a pas de nouvelle infection.

Leur prévalence parmi les manifestations cutanées de la COVID-19 varie entre 10%
et 50% selon les études.

En savoir plus sur les engelures

2 – Eruptions

  • Eruptions maculopapuleuses, notamment du tronc chez l’adulte, pouvant ressembler à un pityriasis rosé, ou surtout à une rougeole 

L’eruption maculo-papuleuse est la manifestation cutanée la
plus fréquente et elle peut survenir de façon précoce dans l’évolution de la
maladie, comme de façon retardée, dans les 2 à 4 semaines suivant
l’infection initiale. Il s’agit d’une éruption faite de macules et/ou de papules
rouges, parfois rosées, atteignant le tronc et les membres, qui peut beaucoup démanger. Elle guérit le plus souvent en quelques jours.

Elle peut prendre plusieurs formes.

On peut observer une eruption pytiriasis rosé like. Elle est caractérisée par l’apparition d’un médaillon dit héraldique ou initial puis les jours suivants par
de multiples petites taches roses sur le tronc et les membres. Son traitement est symptomatique en cas de démangeaisons et elle peut mettre plusieurs mois avant de disparaître.

pityriasis rose de gibert
Pityriasis rosé

L’éruption morbiliforme (ressemblant à la rougeole, est caractérisée par un début derrière les oreilles, puis qui descend sur le corps.

Elle existe souvent en même temps que d’autres symptômes (bénins) dans la maladie active. Elle survient généralement chez les femmes d’âge moyen et dure en moyenne 7 jours.

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Chez l’enfant, l’éruption est assez semblabe à l’érythème souffleté des joues du mégalérythème épidémique

Joues rouges et fièvre chez l'enfant : mégalérythème épidémique?
Erythème souffleté des joues du mégalérythème épidémique, donnant l’impression que l’enfant vient de recevoir une gifle
  • urticaire notamment des membres inférieurs
Urticaire, dont le mot a la même origine que « ortie »

L’éruption urticarienne apparaît précocement, au cours de la maladie active, est de courte durée (4 à 5 jours) et elle se voit généralement chez les femmes d’âge moyen. Elle semble plus fréquente et plus profuse avec Omicron qu’avec les variants antérieurs. Elle démange souvent beaucoup et touche parfois tout le corps (urticaire géante).

Sa prévalence varie de 7% à 20%. L’origine peut être secondaire à l’infection virale ou
d’origine médicamenteuse

Cette éruption urticarienne apparaît le plus souvent après des symptômes systémiques de gravité modérée et ressemble à la maladie de Grover.

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  • pseudo-varicelle avec des vésicules sur le tronc.
varicelle
Vésicule de varicelle, comme une goutte de rosée sur une zone de peau rouge

Les éruptions vésiculeuses peuvent être polymorphes et diffuses, ou à l’inverse,
monomorphes et localisées, ressemblant à l’éruption de la Varicelle. Elle représente 10% à 15% des lésions cutanées. Elle concerne le plus souvent le tronc, parfois la le visage et le cou. Elles surviennent tôt dans l’évolution de la maladie , et sont de bon
pronostic.

Des récurrences herpétiques (herpes) ont également été décrites lors de l’infection au SARS-CoV-2

Cette éruption de livedo affecte préférentiellement les hommes âgés avec une maladie plus grave et un pronostic moins favorable.

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NDE, EMI : Near Death Experience ou Expérience de Mort Imminente

NDE, Near Death Experience ou EMI (Expérience de Mort Imminente)

Une de mes patientes de longue date (je la connais depuis presque 20 ans) m’a dit avoir fait une NDE (Near Death Experience) ou EMI (Expérience de Mort Imminente) en français. C’est la première fois que je constate un si profond changement positif dans l’équilibre psychologique d’un patient. Elle qui était plutôt anxieuse, apathique et réservée, est devenue expansive, joyeuse, et se dit libérée de toute peur -notamment de la mort- et de toute angoisse existentielle. Une si profonde transformation m’a interloqué et j’ai décidé de voir ce que la littérature scientifique nous apporte sur le sujet…

Cet article en vidéo:

Qu’est-ce qu’une NDE?

Une expérience de mort imminente (NDE) est un événement psychologique pouvant survenir chez une personne proche de la mort ou en situation de crise physique et/ou émotionnelle, voire même de prière, de méditation, de sommeil… Il ne s’agit donc pas nécessairement de mort imminente ou de mort déclarée… On peut donc supputer que l’expérience reste une production du cerveau en situation de crise. Nous allons voir que ce n’est pas si évident et que des récits mettent à mal cette hypothèse

NDE est un terme inventé par le Dr Moody en 1975 car il rapportait surtout des cas de NDE survenant en Réanimation. Le terme est donc mal choisi de nos jours.

Cette expérience comprend des éléments transcendantaux et mystiques, des émotions puissantes, généralement de paix et d’amour ou parfois de terreur, de désespoir, de culpabilité (NDE négatives).

Elle peut inclure une « expérience hors du corps » (OBE pour Out of Body Experience) durant laquelle le sujet se voit le plus souvent d’en haut, sur la table d’opération, en situation d’accident sur la route…

Les personnes décrivent aussi des perceptions vives du mouvement, de la lumière et des ténèbres, des musiques, des sons, un paysage idillyque, une possibilité de voir des choses à distance, comme avec un zoom, l’impression de pouvoir accéder à tout savoir rien qu’en y pensant, des rencontres avec des êtres chers décédés, des entités inconnues et parfois, une revue de la vie, un paysage, un sentiment de savoir et d’obtention de réponses aux questions instantanément et de façon exhaustive, d’avoir une pensée claire, de ressentir les émotions des autres, de communiquer par télépathie avec d’autres entités…

La NDE appartient à une famille d’expériences psychologiques qui vont au-delà des limites habituelles d’espace et de temps et peuvent transformer la vie et les croyances d’une personne.

Comment se passe une NDE typique?


Plus de 15 caractéristiques communes d’une NDE ont été rapportées mais une NDE peut inclure uniquement un ou deux de ces éléments

Ceux-ci incluent:

  • le sentiment d’être en dehors de son corps physique (Out of Body Experience ou OBE), le percevant parfois d’une position extérieure;
  • une sensation de mouvement à travers l’obscurité et/ou un tunnel;
  • des émotions intenses dont le sujet se souvient très bien, comme lorsqu’on sort d’un rêve marquant. Ces émotions sont le plus souvent des sentiments intenses de paix, de joie et d’amour;
  • des perceptions accrues (hypersensibilité à la lumière par exemple), possibilité de voyager dans le temps et l’espace;
  • apparition d’une grande lumière « irradiant d’amour inconditionnel » et leur faisant souvent prendre conscience du mal qu’ils ont pu faire, leur faisant faire un bilan de leur vie et de leurs actes… Cette lumière chaleureuse est le seul élément quasiment constant dans tous les récits. Elle est interprétée par beaucoup comme Dieu, qui nous aime d’un amour puissant. Ma patiente me disait qu’il fallait juste de lier à cette lumière consciemment le plus souvent possible pour se rappeler qu’elle est là et nous aime. Elle lui aurait posé la question « pourquoi suis-je si souvent fatiguée? » et la lumière lui aurait répondu « parceque tu as oublié que je t’aimais »;
  • vision de paysages mémorables;
  • rencontres avec des êtres chers décédés apparaissant le plus souvent jeunes même s’ils sont morts âgés / des » êtres spirituels » et personnalités religieuses
  • impression connaissance de la nature de l’Univers;
  • un bilan de la vie, le plus souvent sous forme d’un film dans lequel les personnes peuvent zoomer, revivre des scènes, ressentir les émotions qu’ils ont fait vivre à leurs interlocuteurs…;
  • un sentiment d’unité et d’interdépendance de tout ce qui constitue l’Univers;
  • une frontière de non-retour qu’ils ne franchissent pas;
  • un sentiment de connaissance de l’avenir;
  • perception de messages concernant le but de la vie et de leur « retour ».

On note parfois des expériences pénibles comportant des éléments communs similaires, mais des états émotionnels opposés: peur extrême, isolement, non-être, confusion, tourments occasionnels ou culpabilité. Ces NDE « négatives » concerneraient entre 8 et 30% des cas, environ 15% en moyenne de toutes les NDE rapportées. Certaines comportent des visions infernales et plusieurs de ces récits comportent le « sauvetage » par l’être de lumière de ces visions pour rejoindre les visions « célestes » des NDE « positives »

On trouve des récits de NDE dans le folklore et les écrits des cultures qu’elles soient occidentales ou orientales et des cas récents ont été relatés dans le Monde entier, occidental (USA, Europe, Australie, Chili…) mais aussi oriental (Chine, Inde, Thaïlande, Guam…). Les similitudes des expériences orientales avec les occidentales sont la conviction qu’il s’agit de l’au-delà, d’un profond sentiment de paix, de rencontrer des parents décédés, un être de lumière, une révision de la vie…

Il semble qu’aucune corrélation significative n’a été trouvée entre les croyances religieuses ou l’origine ethnique et la probabilité ou la profondeur de l’expérience de mort imminente.

Epidémiologie

La prévalence de la NDE dans la population générale serait de 4 à 15% ce qui en fait un évènement psychologique non négligeable et qu’on ne peut ignorer! Si on la compare à la prévalence de troubles psychologiques tels que l’anxiété (5%) ou la dépression (15%), on ne peut ignorer la NDE!

Une vaste étude menée aux Pays-Bas et publiée dans le Lancet a montré que 18% des personnes ayant subi un arrêt cardiaque ou considérées comme décédées cliniquement ont déclaré une NDE

 

Explications neurophysiologiques de la NDE?

Force est de constater que les tentatives d’explications neurophysiologiques des NDE sont encore très incomplètes.

Les nombreux témoignages de visions hors du corps, corroborées par les protagonistes de la scène vue par l’expérienceur alors qu’il était en mort clinique ou dans le coma
De même, la similarité des visions et leur impact sur la vie des personnes est troublante, évoquant bien plus qu’un rêve ou une hallucination…

Selon Greyson, même, la NDE se caractérise par une intensité et un souvenir marquant qui la distingue nettement d’un rêve ou d’une hallucination et il est à l’origine d’un questionnaire qui permet de déterminer si une personne a bien vécu une NDE. Selon lui «aucun modèle physiologique ou psychologique en soi n’explique toutes les caractéristiques communes des NDE. La survenue paradoxale d’une conscience lucide accrue et de processus de pensée logiques au cours d’une période de perfusion cérébrale avec facultés affaiblies soulève des questions particulièrement troublantes pour notre compréhension actuelle de la conscience et de ses relations avec la fonction cérébrale. Un sensorium clair et des processus de perception complexes pendant une période de mort clinique apparente remettent en cause le concept selon lequel la conscience est localisée exclusivement dans le cerveau.  »

La NDE, une hallucination?

Les hallucinations sont définies comme des perceptions sans objet. Elles sont le plus souvent illogiques, fugaces, bizarres et / ou déformées, alors que la grande majorité des NDE sont logiques, ordonnées, claires et compréhensibles.

Les gens ont tendance à oublier leurs hallucinations, comme les rêves, alors que le Pr Eben Alexander, neurochirurgien ayant eu une NDE déclare qu’il s’en « souvient à 100% plusieurs années après ».

Dans cet article, les auteurs estiment que « Le souvenir de cette expérience, décrit comme étant particulièrement vif et riche en détails, comporterait davantage de caractéristiques phénoménologiques (détails visuels,
détails sensoriels, vivacité du souvenir, émotions associées,…) que les souvenirs d’autres événements réels et imaginés »

Une réaction du cerveau à l’anoxie?

On pensait auparavant que le cerveau manquant d’oxygène avait 3 minutes avant de développer des lésions irréversibles voire d’arrêter de fonctionner. Des expériences ont montré qu’au contraire un cerveau anoxique pouvait avoir une vague de dépolarisation des neurones plus de 3 minutes après l’anoxie. La NDE est-elle une production cérébrale en cas d’anoxie? En fait nous avons vu que de nombreux cas de NDE survenaient en dehors de l’anoxie.

Une production cérébrale proche de celles déclenchées par certaines substances?

Le cerveau est le plus grand producteur de substances psychoactives au Monde! La kétamine et la psilocybine sont deux substances capable de provoquer des expériences mystiques et de décorporation qui semblent être différentes des hallucinations et qui présentent des éléments similaires à ceux des NDE.

 

Cas troublants

Certains cas (mal documentés sur le plan scientifique car il n’existe pas à ma connaissance de publication dans des revues à comité de lecture) restent en dehors de toute explication neurophysiologique, comportant notamment des récits de choses vues par la personne durant sa NDE, parfois en dehors de la salle où elle se trouve, corroborés après l’expérience par des témoins extérieurs. Ces corroborations, dont les exemples sont nombreux, évoquent la possibilité de sortie du corps par la conscience (l’âme). Certains médecins comme Pim Van Lommel, un cardiologue néerlandais ayant publié dans le Lancet à propos de Near Death Experiences lors d’arrêts cardiaques, estime que les exemples de corroborations sont tellement nombreux que le cerveau doit être un émetteur récepteur de la conscience de l’individu dans le corps, mais que cette conscience existe en dehors du cerveau. Il cite l’exemple du Cloud qui contient les données mais ne peut être accessible qu’au moyen d’un téléphone ou un ordinateur.

Parmi les nombreux exemples, une personne aurait vu une chaussure sur le toit de l’hopital, retrouvée ensuite, une autre a vu un brancardier lui voler un bijou croyant qu’elle était décédée ; un autre aurait vu une infirmière poser son dentier sur un chariot, et alors qu’il ne le retrouvait plus dans le service après son expérience, croisant l’infirmière lui a demandé où elle l’avait rangé ensuite ;  Pam Reynolds, en hypothermie et circulation extracorporelle pour une ablation d’anévrysme cérébral,dit avoir observé la procédure chirurgicale et aurait été capable de décrire avec précision l’instrument chirurgical utilisé, un autre patient en cours d’intervention aurait lu la plaque de la marque de la table d’opération et l’aurait relaté au chirurgien. Dans un cas rapporté par le Dr John Lerma en 2007, un homme de 82 ans a eu une EMI dans laquelle il dit avoir flotté hors de son corps dans la salle et il a vu une pièce de monnaie datée de 1985 a-t-il précisé, sur le coin droit du moniteur cardiaque situé en haut du mur. Après sa réanimation, il a l’a signalé au Dr Lerma. Ce dernier a demandé un escabeau et a effectivement trouvé la pièce de 1985 sur le moniteur…

Une étude scientifique s’est quant à elle intéressée à la rencontre avec des personnes décédées lors de NDE

On peut aussi citer des visions d’événements lointains aussi divers que la grand-mère d’un patient ayant eu une EMI et décrivant qu’il l’a vue se mettre à fumer chez elle, un autre patient voyant sa femme et sa fille discutant de la prise de boutures d’un arbre dans une cour d’hôpital ou encore la description avec des détails d’une amputation de la jambe dans une salle d’opération voisine…

Ces corroborations suggèrent que les NDE pourraient inclure le contact avec la réalité, même sans fonctionnement cardiaque ou cérébral normal, et même au dela de ce dont nous sommes capables lorsque notre corps fonctionne normalement!

Comme si nos 5  sens, dont on sait qu’ils sont limités (nous n’entendons qu’une petite partie des sons, ne voyons pas les UV, les infrarouges, les rayons X…), et notre corps, ne nous donnaient accès qu’à une partie du Monde qui nous entoure et que les OBE étaient l’occasion de voir au-delà du corps.

Conséquences des NDE

Plus encore que l’expérience elle même, ses conséquences sur la vie des patients sont souvent très marquantes. C’est d’ailleurs ce qui m’a le plus interrogé dans  le cas de ma patiente, totalement transformée et « libérée » de ses angoisses existentielles.

La mort reste pour les humains la grande question et les personnes ayant vécu une NDE pensent avoir vu l’après et avoir levé le voile.

Outre la disparition de la peur de la mort pour les NDE vécues lors d’un accident ou d’une situation critique sur le plan vital (intervention chirurgicale, Réanimation…), on note la plupart du temps une nette augmentation de la tolérance, une attitude aimante, la croyance en une puissance supérieure (Dieu) qui nous aime profondément, la paix intérieure, l’impression que le sens de la vie est d’apprendre à aimer, que nous sommes dans une école et que chaque chose qui nous arrive a pour but de nous interroger, je cite ma patiente : « que dois-je tirer comme leçon de ce qui m’arrive? comment tirer profit de cette situation en apprenant à mieux aimer la situation, les autres… ». Une caractéristique commune aux NDE est la prise de conscience que tout est lié, que les êtres humains sont comme des bambous, en apparence distincts, mais reliés par leurs racines.

Les personnes ayant vécu une NDE peuvent remettre à plat leur vie et leurs valeurs (remise en question de leur couple, de leur carrière, de leurs croyances…), donner plus d’importance à avoir une conscience plus accrue du moment présent et de l’importance d’être « dans le présent ». Ils peuvent considérer que nous sommes dépositaires d’un corps dont il faut prendre soin et qui est notre véhicule.

Enfin, une conséquence commune à de nombreuses NDEs est l’acquisition d’une foi profonde dans, comme le dit ma patiente, le fait que « nous sommes aimés et nous devons juste accepter cela, afin de nous laisser imprégner de cet amour divin, et le laisser couler vers les autres, et ne pas nous inquiéter »…

Une belle leçon de Vie au final!

Aller plus loin

NDE et science

Témoignages de NDE en français

Voir ma playlist appelée « tEMoIgnages de NDE », que j’ai colligés pour leur invraisemblance aux yeux du scientifique mais aussi leur sincérité :

VOIR UN DERMATOLOGUE RAPIDEMENT : rendez-vous rapide de téléconsultation

VOIR UN DERMATOLOGUE RAPIDEMENT : obtenir un rendez-vous rapide de téléconsultation

Le dermatologue est spécialiste de la peau, des cheveux, des ongles et de la beauté. Malheureusement la démographie médicale fait que le nombre de dermatologues se restreint et qu’il est de plus en plus difficile de voir un dermatologue rapidement.

Voici une vidéo explicative sur les téléconsultations :

Au cabinet, souvent difficile d’avoir un rendez-vous rapide

Les délais de prise de rendez-vous sont souvent de plusieurs mois dans les cabinets de dermatologues et certaines zones deviennent désertifiées avec peu de dermatologues alentour.
La téléconsultation permet parfois de résoudre ce problème de disponibilité des dermatologues. Et elle peut même être effectuée sur son smartphone. Un moyen d’obtenir un rendez-vous rapide avec un dermatologue est donc souvent de chercher un rendez-vous en visio, sur un site tel que dermatologue.info

Que peut soigner le dermatologue en téléconsultation?

Bien sûr tout ne peut être soigné en téléconsultation (enlever un cancer de la peau ou inspecter des grains de beauté à distance n’est pas encore possible), mais de nombreuses pathologies peuvent être prises en charge en téléconsultation : acné, psoriasis, eczema, vitiligo, urticaire, gale, herpes, chute de cheveux, infection sexuellement transmissible, infection de la peau, taches blanches, taches pigmentées…

J’ai mis en place un système de téléconsultation sur dermatologue.info et j’essaie de libérer des plages de disponibilité chaque jour pour les urgences

Travaillant régulièrement dans les DOMTOM, je suis habitué aux problèmes sur peaux noires et mates

Si vous souhaitez réaliser une téléconsultation vous pouvez me consulter sur dermatologue.info

IVERMECTINE : l’ivermectine N’EST PAS qu’un MEDICAMENT POUR CHEVAUX

L’ivermectine N’EST PAS qu’un MEDICAMENT POUR CHEVAUX / Ivermectine et COVID

Molécule d’ivermectine

Cet article en vidéo:

L’ivermectine est un antiparasitaire. Il est utilisé en dermatologie, notamment en traitement par voie orale dans le traitement de la gale .

L’ivermectine est donc un médicament bien connu des dermatologues, qui se présente sous la forme de comprimés à 3 mgs. Il s’agit en fait d’un antiparasitaire qui peut aussi être prescrit dans d’autres maladies parasitaires.

Contre indications de l’ivermectine

Allergie au produit ou à l’un de ses constituants de l’ivermectine

Enfant de moins de 15kgs

Grossesse et allaitement

Conseils d’utilisation de l’ivermectine

L’ivermectine est prise dans la gale à la dose de 200 µg par kg de poids corporel en prise unique par voie orale, à distance des repas (au moins deux heures avant et apres un repas). La posologie varie donc en fonction du poids :

15 à 24 kgs 1 cp prise unique

25 à 35 kgs 2 cp prise unique

36 à 50 kgs 3 cp prise unique

51 à 65 kgs 4 cp prise unique

66 à 79 kgs 5 cp prise unique

En savoir plus sur le traitement de la gale par ivermectine

L’ivermectine est-elle un médicament pour chevaux?

Oui! L’ivermectine en tant qu’antiparasitaire est régulièrement utilisé en médecine vétérinaire à des doses là aussi dépendantes du poids des animaux (plusieurs centaines de kilogrammes pour un cheval), donc bien supérieures à celles des hommes

La confusion sur le statut de médicament UNIQUEMENT VETERINAIRE provient de l’engouement pour l’ivermectine aux USA, où des personnes ont acheté de l’ivermectine pour chevaux et se sont surdosés et intoxiqués car ils ont pris des doses faites pour des animaux de centaines de kgs et non pas pour le poids d’un homme.
Tout produit pris en dose trop importante devient un poison!

Ivermective et COVID

En France, tout a commencé dans un Ehpad de Seine-et-Marne. Une dermatologue remarque que, alors qu’elle a traité une épidémie de gale en prescrivant à tout le personnel et aux résidents de l’ivermectine au début de la pandémie, quelques jours après, un premier cas de Covid-19 puis dix autres cas sont suspectés (sans tests PCR) et «Il n’y a eu ici aucune hospitalisation et aucun décès», selon la dermatologue.

Cette observation a été publiée dans le British Journal of Dermatology en janvier 2021, constatant que si, dans les 45 Ehpad de Seine-et-Marne ayant le même public (âge, effectif…) la mortalité a été de 4,9% parmi 3062 résidents, celle-ci a été de 0 pour 121 dans l’Ehpad observé. On sait selon une étude australienne que l’ivermectine est antivirale à haute dose in vitro (en laboratoire) mais comme le constate l’étude du BJD «Malgré les limites – caractère observationnel et absence de corrélation démontrée in vitro/in vivo —, la plausibilité est suffisante pour réaliser un essai contrôlé randomisé en cluster de prévention par ivermectine…»

Certains pays tels que le Pérou, le Mexique, l’Inde ou la Bolivie l’ont préconisée en prophylaxie (préventif).

Que sait-on? Quelles sont les études?

Deux recueils d’études récentes, datant de mars 2021, ne plaident pas en faveur de l’ivermectine dans la COVID19, et réclament des études de grande ampleur, mieux conduites que les études dont on dispose actuellement. Il s’agit d’une publication des Hopitaux Universitaires de Genève et de l’Agence Européenne du Médicament

Cette dernière signale que « des études en laboratoire ont montré que l’ivermectine pouvait bloquer la réplication du Sars-CoV-2 […], mais à des concentrations d’ivermectine beaucoup plus élevées que celles obtenues avec les doses actuellement autorisées. Les résultats des études cliniques étaient variables, certaines études ne montrant aucun bénéfice et d’autres rapportant un bénéfice potentiel » et que devant la faible valeur des études, « les preuves actuellement disponibles ne sont pas suffisantes pour soutenir l’utilisation de l’ivermectine dans Covid-19 en dehors des essais cliniques » et que de nouvelles études de meilleure valeur sont donc « nécessaires pour tirer des conclusions sur l’efficacité et l’innocuité du produit dans la prévention et le traitement du Covid-19 ».

Une méta analyse publiée en Juillet 2021 combine les données de 24 essais randomisés sur l’ivermectine – soit un total de 3328 patients – parmi lesquels 11 essais portant sur environ 2000 patients au total disposaient de données sur les décès. Leur combinaison a donné un taux de mortalité de 3 % dans le bras ivermectine et de 8,7 % dans le bras comparateur, un résultat statistiquement significatif. Cependant cette méta analyse collige parmi les études des préprints et des études non publiées, ce qui entache sa crédibilité.

Qui plus est, les deux études dans lesquelles la baisse de mortalité est le plus impactée par l’ivermectine sont deux études non relues par des pairs, issues d’Iran et d’Egypte. Sans ces études, la conclusion de la méta analyse serait moins significative.

Le 16 aout 2021, Andrew Hill, 1er auteur de l’étude déclare qu’une des études est suspectée de fraude médicale et que les résultats sans cette étude ne sont pas statistiquement significatifs en faveur de l’efficacité de l’Ivermectine dans la Covid19

Coté français, l’institut Pasteur a publié le 12 juillet 2021 un document de presse relatant une de leur publication dans laquelle l’ivermectine « appartient à une nouvelle catégorie d’agent anti-Covid-19 dans un modèle animal. Ces travaux ouvrent la voie à des axes de développement pour de meilleurs traitements contre la Covid-19 chez l’Homme » et « l’ivermectine pourrait alors être considérée comme un agent thérapeutique encourageant contre la Covid-19, sans impact sur la réplication du SARS-CoV-2 mais soulageant l’inflammation et les symptômes qui en découlent »

Mais ceci ne concerne que les animaux…

En conclusion, on manque encore d’études montrant l’efficacité de l’ivermectine dans la COVID19

Chute de cheveux après COVID19, accouchement… : effluvium télogène

Effluvium télogène la chute de cheveux après COVID19, accouchement…

chute de cheveux COVID
Chute de cheveux après COVID19 : il s’agit le plus souvent d’un effluvium telogene

L’effluvium télogène est une chute de cheveux le plus souvent abondante, diffuse (qui concerne l’ensemble des cheveux et pas seulement certaines zones du cuir chevelu comme dans la calvitie) et brutale.

Une forme récente relevée dans une étude de 2021 est  la chute de cheveux apres COVID

Cause

Il existe trois phase dans la vie d’un cheveu :

  • la phase anagène qui correspond à la pousse du cheveux. Elle dure 3 à 7 ans durant lesquels le cheveu pousse « en continu »
  • la phase catagène correspond à l’arrêt de la pousse en 1 à deux semaines, en quelque sorte il s’agit d’une mort du cheveu
  • et la phase télogène durant laquelle le cheveux mort reste attaché au cuir chevelu, environ 3 mois, avant de tomber.

L’effluvium télogène est une chute de cheveux liées à un passage rapide en phase télogène d’un certain nombre de cheveux. On peut la comparer à une « mort » prématurée de certains cheveux.

L’effluvium télogène est une chute de cheveux ayant souvent une cause organique (carence en fer, troubles des règles, période qui suit l’accouchement et/ou période de l’allaitement, maladie telle que la COVID, prise de médicament, intervention chirurgicale… ) voire psychologique à type de choc, tel un deuil, un divorce…

Les cheveux « morts » restant accrochés au cuir chevelu durant environ 3 mois avant de tomber, on retrouve souvent le facteur déclenchant dans les 3 mois précédant le début de la chute de cheveux.

Diagnostic

Son diagnostic nécessite une consultation et parfois un examen appelé trichogramme (on prend quelques cheveux dans différentes zones du cuir chevelu et on les observe au microscope).

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Souvent, le médecin demande un bilan sanguin pour dépister une cause interne. L’effluvium télogène est généralement de bon pronostic puisqu’il est le plus le plus souvent spontanément résolutif : dans la majorité des cas, la chute de cheveux est accompagnée d’une repousse de jeunes cheveux qui prendront progressivement la place de ceux qui sont tombés, notamment lorsqu’on traite la cause.

Il existe cependant une forme chronique d’effluvium télogène,caractérisée par une chute permanente d’un grand nombre de cheveux, s’aggravant par périodes, mais n’ayant pas de retentissement sur la quantité de cheveux dans la majorité des cas.

Traitement

Le médecin choisit des traitements adaptés au stade, au terrain, aux antécédents et traite la cause de la chute de cheveu quand elle est retrouvée et curable.

Voici des conseils pratiques pour quelques traitements utilisés dans cette pathologie :

Les nutriments et vitamines Ils sont généralement administrés par voie orale ou par piqûres – Il s’agit de vitamines et de constituants de la tige pilaire

  • Leur rôle est d’aider les cheveux à repousser Traitement de la cause

Lorsqu’elle est détectée et curable, la cause potentielle de la chute de cheveux doit être traitée.

Un exemple de traitement est l’administration de fer lors d’une carence en fer

  • il est classique d’avoir des selles noires lors d’un traitement par fer – l’effet secondaire le plus fréquent du fer est la survenue de troubles gastro intestinaux (nausées, constipation, diarrhée… )

  • la carence en fer doit faire l’objet d’un bilan clinique et d’examens afin d’en détecter la cause (saignement, alimentation carencée… )

 

 

DEMANGEAISONS DU VISAGE : quand le front, les joues, le nez… grattent

Démangeaisons du visage

Le visage, constamment en contact avec nos interlocuteurs, est un peu notre reflet… avoir des démangeaisons sur le nez, le menton, les joues, le front n’est jamais agréable. Que faire en cas de demangeaisons du visage? L’idéal est d’obtenir un diagnostic médical et un traitement adapté

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Rosacée : une cause de rougeurs du visage
Rosacée

En cas de démangeaisons sur le visage, il faut consulter :

La consultation du médecin est indispensable afin d’obtenir un diagnostic précis.

Le médecin va s’orienter en fonction d’éléments anamnestiques (est-ce que ce sont des démangeaisons ou plutot des brulures, une hypersensibilité… ), topographiques (démangeaisons sur les joues uniquement… ) et cliniques (pustules, folliculite, points noirs, fièvre… )

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Diagnostic

Le médecin évoquera plusieurs diagnostics, on peut citer parmi ceux-ci :

Démangeaisons avec plaques :

On peut citer parmi ceux-ci :

eczema du visage (Rougeurs qui démangent),

urticaire (ressemble à des piqures d’ortie),

demodecidose

dermite séborrhéique (Rougeurs et souvent sèches sur les ailes du nez

eczema seborrheique du visage
Dermite séborrhéique des coté du nez et de la bouche

Mycose de la peau

Mycose du visage, noter la bordure et la dépilation du sourcil
Mycose du visage, noter la bordure et la dépilation du sourcil

Démangeaisons du visage sans plaques ni boutons

Irritation par des soins d’hygiène excessifs, couperose, peau sensible, dermite séborrhéique à minima, peau sèche

Démangeaisons avec boutons sur le visage

Voir l’article sur les boutons qui grattent sur le visage

Comment prendre soin du visage qui démange

Dans tous les cas il faut être le plus doux possible avec un visage qui démange, utiliser des produits adaptés à la toilette du visage, utiliser de l’eau froide ou tiède, éviter de gratter et de frotter avec la serviette, mettre une creme hydratante…

Science Made Simple : SMS par docdermato, trucs en maths, physique, svt…

SMS : Science Made Simple by Doc Dermato

Médecin, je suis passionné par la science. J’essaie ici de fournir un ensemble de trucs, astuces et moyens mnémotechniques en sciences : physique, chimie, SVT et maths

@docdermato1Présentation de ##SMS (Science Made Simple) par docdermato, pour ##retenir ##svt ##physique ##chimie ##maths Tu m’as trouvé dans Pour toi, partage moi!♬ son original – Dermatologue

SVT

Génétique

Mitose et meiose, comment les retenir

Le pdf à imprimer : mitose et meiose

Allèle, gene, quelle différence?

Le pdf à imprimer : allele-gene 

Physique Chimie

Atome

Qu’est-ce qu’un isotope?

Le pdf à imprimer : atome-isotope

Maths

Pi, π

Pi, π, qu’est ce que c’est? a quoi ca sert?

Le pdf à imprimer : pi

Moyens mnémotechiques aire, surface et volume de cercle, disque, sphère, boule… à partir de Pi, π

Le pdf à imprimer : pi-cercle-disque-sphere-boule

Retenir les aires du rectangle, carré, losange, triangle et parallélogramme

Le pdf à imprimer : aires

Retenir et comprendre le théorème de Thalès

Le pdf à imprimer : thales

Retenir ET COMPRENDRE LE THEOREME DE PYTHAGORE

Le pdf à imprimer : pythagore

Retenir ET COMPRENDRE LE cosinus, le sinus et la tangente : trigonométrie

Le pdf à imprimer :trigo

BOUTONS SOUS LE MASQUE : boutons et rougeurs, maskné, dermatite…

Boutons et rougeurs sous le masque

Le coronavirus SARS Cov2 responsable de la covid19, apparu en Chine en 2019 a provoqué la généralisation du port du masque. Beaucoup de personnes se plaignent de l’apparition de boutons sous le masque de protection, de rougeurs du visage, d’irritations… comment les identifier,  essayer de les éviter et les soigner

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Cet article en vidéo :

Pourquoi le visage tolère mal le masque?

La peau du visage, habituée à être en plein air, réagit beaucoup aux frottements et à la macération. Or le masque provoque ces deux agressions, la première fragilisant la barrière cutanée, la seconde favorisant la pullulation microbienne.

Quels problèmes de peau sous le masque?

Il est n’est pas rare de voir survenir des boutons et des rougeurs sous le masque alors qu’on n’avait pas de problème de peau auparavant, ou de voir s’aggraver des pathologie préexistantes. Nous allons détailler ici les pathologies les plus fréquentes, il vous suffit de cliquer sur leur lien pour connaitre leurs symptomes et leur traitement. Il peut s’agir notamment :

Acné

maskne
Acné sous le masque ou « maskné »

Appelée « maskné« , l’acné due au masque est devenue fréquente. Elle siège sous le masque (menton, joues, nez) et peut prendre une forme rétentionnelle (kystes, points noirs…), inflammatoire (boutons rouges) ou les deux

Cette acné est surtout due à la séborrhée réactionnelle liée à la macération (accumulation de la chaleur, transpiration et humidité liée à la vapeur d’eau expirée dans le masque).

Une étude de février 2021 évoque que les masques faciaux semblent constituer un déclencheur des poussées d’acné.

Infections de la peau du visage

Le pH de la peau du visage est légèrement acide. Sous l’effet de la chaleur confinée dans le masque, il devient plus alcalin. Ce déséquilibre favorise la prolifération de bactéries pathogènes telles le staphylocoque doré

On peut donc voir apparaitre des abcès, des furoncles… du visage, voire un impétigo sous le masque

impetigo
impetigo

Dermite séborrhéique

La dermite séborrhéique est caractérisée par des rougeurs et desquamations liées à une irritation de la peau survenant sur les zones séborrhéiques du visage (zone T incluant le pourtour du nez, les sourcils et la lisière du cuir chevelu), y provoquant des rougeurs et des squames sur les ailes du nez, le pourtour du nez

La dermite séborrhéique est pour certains une manifestation de psoriasis du visage

Dermatite péri orale

La dermite péri orale prédomine chez la femme entre 15 et 45 ans avec souvent un terrain de dermatite atopique modérée.

Il s’agit comme son nom l’indique de rougeurs et de boutons de localisation péri-orale mais une atteinte péri-nasale ou péri-oculaire est possible et souvent associée

Rosacée

rosacee
Rosacée du visage

La rosacée du visage est une maladie vasculaire du massif facial sensible aux frottements répétés du masque et à la macération  (chaleur, transpiration et humidité par expiration d’eau). Elle provoque des rougeurs (couperose) et des boutons inflammatoires (rosacée)

Dermatite atopique

eczema visage
Eczema aigu du visage

La dermatite atopique est une sensibilité cutanée souvent présente depuis l’enfance, souvent responsable d’eczéma du visage sous le masque, en raison notamment du frottement. Les peaux atopiquess ont en effet souvent sèches et sensibles aux frottements. Elles hyper réagissent à leur environnement

Folliculite de la barbe

Le risque de voir apparaitre une folliculite de la barbe sous un masque est aggravée par le frottement du masque sur les poils de la barbe et la macération. Elle est plus fréquente sur les poils épais et les peaux noires

Taches noires

Les peaux mates ont tendance à faire des taches pigmentaires post inflammatoires ou taches noires sous le masque.

Quel masque choisir ?

Tout d’abord il faut choisir un masque dans lequel on se sent bien et éviter les masques en Néoprène et les matières synthétiques, trop occlusifs. De même les masques FFP2 (« canard ») sont plutot réservés aux professionnels de la santé et sont trop hermétiques et difficiles à supporter longtemps.

L’idéal est donc le masque en matière naturelle (coton, papier…), de surface douce et peu rugueuse. Les masques en papier doux sont souvent mieux supportés que ce qui ont un gros grain et sont rapeux sous le doigt.

Comment mieux supporter le masque

On peut conseiller, outre une toilette quotidienne avec un produit de soin doux, voire à pH légèrement acide (nous avons vu que le pH baissait sous le masque) de :

  • Se rafraîchir le visage une à deux fois par jour avec un brumisateur d’eau thermale
  • Enlever le masque dès que possible et notamment pour la pratique d’une activité sportive s’il n’y a plus de monde autour de soi et qu’on est en plein air.
  • Changer de masque toutes les 2 à 4h
  • Ne pas se maquiller sous le masque et éviter les produits cosmétiques parfumés.
  • Tailler la barbe à 1 mm ou raser la barbe avec un rasoir à une seule lame (voir conseils de rasage en cas de boutons de la barbe)
  • En cas de peau sèche, appliquer quotidienneemnt une crème hydratante

ENGELURES : gonflement violet douloureux des orteils (et des mains)

Engelures

Engelures des orteils

Cet article en vidéo :


Tout d’abord il faut bien distinguer les engelures des gelures (brulures douloureuses au froid donnant des bulles, voire des nécroses des doigts (maladie des alpinistes))

Symptomes

Les engelures sont des taches gonflées rouges-violacés des orteils, s’accompagnant de gonflement des orteils et de démangeaisons, survenant lors de l’exposition au froid ou à l’humidité. Elles surviennent uniquement en période humide et froide (automne au printemps) et les engelures disparaissent aux beaux jours

Les engelures surviennent dans la plupart des cas chez le jeune adulte ou durant l’adolescence, surtout chez la femme et elles semblent plus fréquentes chez la femme mince (l’amaigrissement est un facteur de risque) souffrant de syndrome de Raynaud (blanchiment de certains doigts au froid) ou d’acrocyanose (mains facilement violettes) dans 80% des cas

L’ensemble de ces critères sont importants pour diagnostiquer les engelures bénignes qui constituent un simple trouble vasculaire bénin au froid.

Si le tableau n’est pas typique (sur les mains, survenant toute l’année, chez un homme…), le médecin cherchera des signes de maladies associées à ces engelures atypiques :

  • lupus-engelure localisée notamment sur la face dorsale des mains et persistant en été
  • syndrome myéloprolifératif (Maladie de Vaquez, leucémie…)
  • maladie de Buerger (vascularite) chez l’homme jeune fumeur,
  • embols de cholestérol sur un terrain polypathologique cardiovasculaire notamment chez le sujet âgé
  • signe de COVID 19 ? L’apparition d’engelures, avec ou sans cloques sur les mains et les pieds, semble s’inscrire dans le cadre de la COVID 19. Les engelures pourraient être le seul signe de la maladie, ou un signe précoce de la maladie. Il s’agirait de manifestations de vascularite en relation avec les perturbations cytokiniques pro-inflammatoires (IL1 ,TNF-alpha)
    dans le cadre de la covid19. L’ « orage cytokinique » qu’on peut observer en 3eme phase de la maladie est en effet une complication de la covid19, responsable d’une destruction des alvéoles par phénomène vasculaire.
Engelures dans le cadre de la Covid 19

 

Faut-il faire un bilan sanguin?

Si les engelures sont atypiques (voir plus haut), le médecin peut demander un bilan sanguin comportant notamment :

NFS plaquettes, bilan hépatique et rénal,
VS, CRP, TP, TCA
C3, C4, CH50
Facteur rhumatoide ou cryoglobulinemie
Agglutines froides si réalisables
D dimères
Anticorps anti nucléaires, ANCA
Anticorps antiphospholipides
Sérologies Parvovirus B19, Coxsackie, EBV, SARSCov2 si réalisable

ECBU

Et chez la femme en âge de procréer, test de grossesse

Traitement

Eviter les frottements

Elles surviennent souvent sur des zones de frottement des pieds, c’est probablement la raison pour laquelle les femmes minces en ont plus car leurs pieds sont plus anguleux et riches en saillies osseuses.
On conseille donc le port de chaussures larges, confortables et chaudes

Le médecin peut prescrire des semelles ou des orthèses de protection des orteils à faire par un podologue lorsque les engelures récidivent toujours sur un orteil ou sur une zone de la plante

Enfin il faut éviter les médicaments vasoconstricteurs (bêta-bloquants par voie orale ou locale (collyres), dérivés de l’ergot de seigle, vasoconstricteurs ORL par voie orale ou nasale (traitement du rhume).

Si ces mesures ne suffisent pas, le médecin peut prescrire des vasodilatateurs : inhibiteurs calciques (nifédipine, diltiazem, vérapamil…) de l’automne jusqu’au printemps, hors AMM.

Traitement

E simples

Compresses et pansements cicatrisants avec des cremes cortisonées sous occlusion

E avec plaies

Inhibiteurs calciques (nifedipine) à plus forte dose qu’en prévention (20mg 3 fois par jour)

 

CHLOROQUINE : chloroquine et hydroxychloroquine

Chloroquine

La chloroquine et l’hydroxychloroquine sont des 4-aminoquinoléines dérivées de la quinine,un alcaloïde cristallin blanc naturel, extrait de l’écorce d’un arbre, le « quinquina » présents en Amérique du Sud ou à Java. Les infusions d’écorce de quinquina sont utilisées pour le traitement du paludisme depuis le 17eme siècle.

 

Effets biologiques

 

La chloroquine et l’hydroxy chloroquine agissent sur de nombreux processus biologiques

Action sur des dermatoses photosensibles

La chloroquine et l’hydroxychloroquine inhibent les réactions cutanées induites par les ultraviolets dans le lupus et la lucite

Anti inflammatoire

Elles sont utilisées dans la polyarthrite rhumatoide

Antiviral

La chloroquine et l’hydrocychloroquine ont des effets antiviraux, notamment elles peuvent faire baisser légèrement la charge virale du VIH. Leur effet est discuté sur le coronavirus

Contre indications

  • Hypersensibilté à la chloroquine ou l’hydroxychloroquine
  • Rétinopathie
  • Grossesse et allaitement
  • Troubles neurologiques
  • Déficit en G6PD
  • Insuffisance rénale ou hépatique
  • Psoriasis

Effets indésirables

La chloroquine est considérée comme étant plus toxique que l’hydroxychloroquine.

Irréversibles

Rétinopathie après plusieurs années d’utilisation

Réversibles

Ophtalmologiques

Dépôts cornéens, perte de l’accommodation, rétinopathie

Gastro-intestinaux

Nausées, vomissements, diarrhées…

Hématologiques

Diminution des cellules sanguines, grlobules blancs, rouges, plaquettes… (rare).
Hémolyse chez les patients porteurs d’un déficit en G6PD.

Neuromusculaires

Irritabilité, nervosité, sautes d’humeur, étourdissements.
Maux de tête
Convulsions (rare).
Vertiges, acouphènes
Faiblesse des muscles squelettiques (principalement au niveau des cuisses).

Dermatologiques

Hyperpigmentation gris-bleu (en particulier au niveau des tibias, du visage et du palais).
Dépigmentation pilaire et chute de cheveux.
Eruption cutanée, urticaire
Psoriasis : induction ou aggravation.
Ongles : bandes transversales pigmentées.

CORONAVIRUS : se protéger de la covid19 et protéger ses mains

Coronavirus, l’éviter et protéger ses mains

Le coronavirus SARS Cov2 responsable de la covid19 est apparu en Chine en 2019. Il a provoqué une pandémie mondiale et la covid19  a une forme grave dans 15% des cas. La mortalité peut atteindre 10-15% notamment chez les plus de 70 ans.

On sait que la désinfection est un geste essentiel pour limiter la transmission du coronavirus SARS Cov2, tant la désinfection des objets que des mains. Elle est peut etre meme plus importante que le port du masque, dont l’intéret semble réisder surtout en cas d’atmosphère confinée, de pièce fermée ou de « bain de foule ». Le manuportage du virus semble en effet être son mode de transmission privilégié. La désinfection des mains peut être la source de désagréments pour le patient, et provoquer notamment un eczema des mains. Comment limiter l’irritation liée aux Solutions Hydro Alcooliques et au lavage des mains?

Mains abimées : eczema?
Eczema des mains

Quels sont les symptômes de la covid19 ?

De nombreuses personnes ne ressentent aucun symptôme ou très peu,  notamment les enfants, souvent porteurs sains.

Les symptômes de la covid19 sont proches de la grippe mais avec moins souvent de courbatures :

Les 3 symptomes clés

  • toux (avec (33,4%) ou sans glaires (67,7%)),
  • fièvre (87,9%),
  • difficulté à respirer (essouflement (18,6%)).

Ces trois symptômes majeurs sont les plus fréquents, mais certains malades n’ont pas de fièvre, ou toussent plusieurs jours avant qu’elle n’apparaisse.

Les autres symptomes

  • courbatures, douleurs articulaires (14,8%)
  • fatigue (38,1%),
  • mal de gorge ( 13,9%),
  • maux de tête (13,6%),
  • rhume,
  • manque d’appétit,
  • douleurs du ventre voire diarrhée.

Signes cutanés de la Covid19

Les dermatologues décrivent des signes cutanés variés lors de la Covid19

1 – Engelures

Engelures

Les engelures, taches violacées et douloureuses des doigts, peuvent comporter des cloques sur les mains et les pieds. Mais elles sont bien à distinguer de la dishidrose.

Les engelures, avec ou sans cloques sur les mains et les pieds, peuvent être un signe de COVID19

En savoir plus sur les engelures

2 – Eruptions

  • Eruptions maculopapuleuses, notamment du tronc chez l’adulte, pouvant ressembler à un pityriasis rosé,
pityriasis rose de gibert
Pityriasis rosé

et du visage chez l’enfant, assez semblabe à l’érythème souffleté des joues du mégalérythème épidémique

Joues rouges et fièvre chez l'enfant : mégalérythème épidémique?
Erythème souffleté des joues du mégalérythème épidémique, donnant l’impression que l’enfant vient de recevoir une gifle
  • urticaire notamment des membres inférieurs
Urticaire, dont le mot a la même origine que « ortie »
  • pseudo-varicelle avec des vésicules sur le tronc.
varicelle
Vésicule de varicelle, comme une goutte de rosée sur une zone de peau rouge

Incubation du coronavirus

La période d’incubation du Sars Cov2 est très variable. Ce délai pourrait varier de 0 à 28 jours, on parle généralement de 5 à 14 j en moyenne.

Traitement de la covid19 chez soi (sans essouflement)

Le traitement comporte

  • le repos,
  • les boissons chaudes pour la toux : eau chaude + citron + miel +/- gingembre,
  • le paracétamol pour les courbatures et la fièvre. Il ne faut pas utiliser d’anti-inflammatoires non stéroïdien (non dérivés de la cortisone) comme l’ibuprofène ou l’aspirine à forte dose

Contamination par le coronavirus

Les deux modes de contamination classiques sont l’inhalation de gouttelettes d’eau ou aérosols, émises par la toux des malades (contamination aérienne), et la contamination par contact, qui semble être de loin la plus importante : en dehors des espaces confinés, la contamination par inhalation semble nettement plus rare que celle par contact.

Il n’existe aucune preuve de transmission par les animaux de compagnie (chien, chats, oiseaux etc.)

Contamination aérienne

A moins qu’un malade tousse dans votre direction, la transmission est peu probable par voie aérienne : on ne peut par exemple pas être contaminé en respirant dans la rue (sauf si elle est bondée). Les gouttelettes d’eau porteuses du virus sont trop peu nombreuses car diluées dans l’air, et surtout elles retombent rapidement au sol. Cependant, on considère qu’il faut se méfier des endroits fermés (magasin, ascenceur…) où l’air est peu renouvelé et peut contenir des aérosols de virus.

Les masques ont donc surtout pour but de protéger les gens qui soignent les malades ou les personnes en contact étroit avec le public (commerçants…). De même, il est recommandé de porter un masque lorsqu’on fait ses courses, qu’on rentre dans un immeuble etc.

Il est aussi recommandé de garder un distance d’un mètre et de s’éloigner des gens qui toussent pour éviter la contamination par voie respiratoire.

Contamination par contact

La contamination par contact peut être

  • directe, entre un malade et un sujet sain (poignéee de mains…)
  • et surtout indirecte, pas l’intermédiaire d’un objet contaminé : poignée de porte, monnaie, carte de crédit, barre de métro, courrier, colis, denrée alimentaire, clavier d’odinateur, téléphone portable etc. : le virus peut survivre plusieurs heures sur un objet, et d’autant plus longtemps que le support est humide.

Le virus ne traverse pas la peau, mais l’infection par le coronavirus survient lorsque la main contaminée est mise au contact des zones du corps qui permettent sa pénétration dans l’organisme : la bouche, le nez ou les yeux.

Pour la désinfection du mobilier, télécommandes, interrupteurs, téléphones portables, poignées de portes… l’alcool ménager et les détergents courants permettent de tuer le virus.

Voici les objets les plus à risque de transmission du virus, qu’il faut nettoyer régulièrement :

1. Les interrupteurs.

2. Les poignées de portes.

3. Les clefs de voiture et de maison.

4. Le téléphone.

5. Les écouteurs.

6. La poignée du réfrigérateur.

7. Le bouton des toilettes.

8. La brosse à dents.

9. Le clavier.

10. Le volant.

La survie du virus sur différentes surfaces, à 21°C et 40% d’humidité (situation actuelle en intérieur) varie en fonction des supports :

  • Inox, acier (boîte de conserve, poignée de porte) : présence très faible du virus (probablement non contaminante) après 24 heures, disparition en 48 heures.
  • Carton, emballages cartonnés, papier : présence très faible après 8h, disparition en 24h
  • Plastiques : présence très faible après 48h, disparition en 72h.

Cependant, ces durées de vie du virus obtenues en laboratoire sont probablement peu utilisables dans la vie courante car il faut une grande charge virale pour infecter une personne, probablement pas quelques virus sur une poignée de porte. En pratique on considère qu’il suffit de 4 h pour que cette charge virale soit trop faible pour infecter quelqu’un , ainsi, il suffirait de ne pas toucher ses courses ou tout objet acheté à l’extérieur pendant 4 heures pour considérer que le nombre de virus à leur surface devient peu infectant.

Les mains sont les principales responsables de la contamination par contact , elles doivent être protégées et désinfectées régulièrement, notamment après contact avec une personne ou un objet potentiellement contaminé.

Désinfection des mains

Deux méthodes sont efficaces :

  • Le lavage à l’eau et au savon

  • La friction avec de l’alcool (éthanol) entre 70 et 85°

L’alcool étant agressif pour la peau, on lui ajoute une petite quantité de glycérine (glycérol), il s’agit de la SHA (Solution Hydro Alcoolique).

En cas de pénurie, on peut acheter du bio-éthanol à 96° : diluer 1 litre d’alcool à 96° avec 200 ml d’eau pauvre en calcaire (Volvic*, eau déminéralisée) pui ajouter ensuite 50 ml de glycérine.

Avec tout cela on peut avoir de l’ eczema des main

L’eczema est une dermatose ayant le plus souvent une origine allergique

Certaines personnes ont constitutionnellement une peau seche et ont donc plus facilement tendance a avoir un exema des mains sèches

Enfin, de nombreux produits irritants ainsi que le froid, l’eau et l’air sec aggravent la tendance a avoir la peau seche

L’eczema des mains lié à la désinfection des mains peut se présenter sous la forme de fissures des mains et un épaississement de la peau des mains

  • la dermatose hyperkératosique des mains

Il s’agit d’une forme d’eczema des mains touchant généralement les hommes entre 40 et 60 ans, formée de plaques rouges et épaisses qui démangent et se fissurent au centre des paumes. Elle est généralement de cause multiple : allergie de contact + irritation et traumatismes chroniques (bricolage…)

Elle est parfois difficile à distinguer d’un psoriasis des mains.

En dermatoscopie, la plaque d’eczema chronique ou lichenifié des mains comporte des éléments évocateurs:

  • vaisseaux en points, le plus souvent regroupés en groupes et fond assez rouge
  • squames jaunes
Plaque d’eczema : vaisseaux en points et squames jaunes
  • la pulpite fissuraire :

fissures de la pulpe des doigts

Pulpite
Pulpite

Voir l’article fissures des mains

Le traitement de l’eczéma des mains requiert généralement des crèmes cortisonées voire des antihistaminiques (traitement de l’allergie).
Il convient par ailleurs d’éviter le contact avec la substance allergisante en cause ou de s’en protéger (port de gants en coton)
Enfin, on recommande souvent l’application d’une creme hydratante plusieurs fois par jours sur les mains

Ainsi, après désinfection des mains, on peut appliquer une creme hyratante pour mieux la tolérer

Finastéride : traitement de la calvitie

Finastéride

Le finasteride, qu’est-ce que c’est ?

Le finastéride est utilisé en dermatologie, notamment en traitement par
voie orale dans la prise en charge de la chute de cheveux de l’homme, à type de calvitie

Le finastéride est un inhibiteur de la 5alpha-réductase de type 2 disponible en France depuis 1999. Il est indiqué par voie orale à la dose quotidienne de 1 mg dans le traitement et la prévention de l’aggravation des alopécies androgénétiques masculines peu évoluées.

L’efficacité antichute est observée dès 3 mois et la repousse, quand elle existe, dès le 6e mois. Après 2 ans, une stabilisation est possible chez 80% des patients de 18 à 41 ans, et une repousse le plus souvent discrète ou modérée chez plus de 60%. L’efficacité du traitement doit être évaluée entre le 3e et le 6e mois par le prescripteur. Une utilisation continue est nécessaire. En cas d’interruption, le bénéfice disparaît en moins de 6 à 12 mois.

D’où serait venue l’idée du finastéride… http://t.co/40ErCaavXu

— Dermatologue (@Dermatologue1) 25 Septembre 2015

Quelles sont les contre indications du finastéride ?

Allergie au produit ou à l’un des composants
Prise de comprimés par voie orale et manipulation des comprimés par une femme : le finastéride est contre-indiqué chez la femme enceinte en raison du risque d’anomalies des organes génitaux externes chez un fœtus de sexe masculin. Il ne doit être utilisé ni chez la femme, ni chez l’enfant, et les indications doivent être limitées aux hommes jeunes

Efficacité du finastéride dans la calvitie masculine

Le finastéride 1 mg permet une stabilisation à 2 ans dans plus de 80% des cas de calvitie et une repousse le plus souvent faible ou modérée dans 50% des cas après 1 an de traitement et dans plus de 60% des cas après 2 ans de traitement.

Conseils d’utilisation du finastéride

Le finastéride est pris à raison d’un comprimé de 1mg par jour
Les premiers effets sur la chevelure ne se manifestent qu’au plus tôt à
partir du 3ème mois de traitement

Effets secondaires

Effets secondaires « classiques »

Il est possible d’observer des troubles de l’érection, de l’éjaculation et
une diminution de la libido, notamment au début du traitement. En cas
de persistance de ces symptomes, consulter un médecin
Laver les mains avant et après l’application
En cas de rougeurs de la peau, de démangeaisons, de douleurs de la
poitrine ou des testicules… arreter les applications et consulter un
médecin pour connaitre la conduite à tenir

Des effets secondaires à long terme?

La comparaison d’un groupe de 30 hommes traités pendant 2 ans par minoxidil et d’un groupe de 100 hommes traités pendant 2 ans par l’association minoxidil et finasteride met en évidence une diminution de libido et des troubles de l’érection et de l’éjaculation chez 4, 3 et 7% des patients traités par l’association et chez aucun de ceux traités par minoxidil seul.

Cependant, 586 hommes âgés de 18 à 40 ans et traités par finastéride depuis en moyenne 16 semaines ont rempli un questionnaire permettant de calculer leur fonction érectile et leur résultats ne sont pas différents de ceux d’un groupe témoin de patients apparenté selon l’âge et consultant pour un autre motif en dermatologie.

La persistance d’effets secondaires sexuels et de syndromes dépressifs après arrêt du finastéride reste discutée (syndrome post-finastéride) : aux USA entre 1998 et 2013, 577 cas d’effets secondaires sexuels persistants et 39 cas d’idées suicidaires et 6 suicides ont été colligés dans la base de données de la Food and Drug Administration. Mais la différence de prévalence semble peu convaincante par rapport à la population générale.

Sont également rapportés (sans que l’association soit démontrée) des cas de diabète, de psychose, d’asthénie, et de troubles cognitifs.
Propecia et génériques dans le traitement de la calvitie : surveillance des effets secondaires – information ANSM http://t.co/4s63R4ax

— Dermatologue (@Dermatologue1) 18 Septembre 2012

Texte de la fiche délivrée aux patients par les médecins et pharmaciens en France depuis Décembre 2019 :


<< FINASTERIDE 1 mg (Propecia® et génériques)

Pour la chute des cheveux

Information générale

Le finastéride 1 mg (Propecia® ou génériques) est utilisé dans certaines formes peu évoluées de calvitie (alopécie androgénétique) chez l’homme âgé de 18 à 41 ans. Le finastéride empêche la transformation de la testostérone en dihydrotestostérone (DHT), hormone contribuant à réduire la repousse du cheveu et à diminuer son volume. Les effets se manifestent en général 3 à 6 mois après le début du traitement et s’estompent souvent 6 mois après l’arrêt du traitement. Dans une étude menée chez plus de 1000 patients souffrant de calvitie légère à modérée, 65% des patients étaient améliorés sous finastéride et 37% sous placebo après un an de traitement. Comme tous les médicaments, le finastéride peut provoquer des effets indésirables que vous devez connaître avant de commencer le traitement. Lors de l’entretien avec votre médecin, n’omettez aucun de vos antécédents médicaux (maladies, troubles anxieux, dépression …) ni de vos traitements en cours, car ceux-ci pourraient remettre en question la prescription du finastéride au regard de ses effets indésirables. Il est important de pouvoir également discuter des solutions alternatives à la prise de finastéride. Le finastéride est un traitement de longue durée, accordez-vous un délai de réflexion avant de commencer un traitement par finastéride.

QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES DU FINASTERIDELES TROUBLES DE LA SEXUALITE

En empêchant la production de DHT, principalement responsable chez l’homme du développement des caractères sexuels (pilosité, masse musculaire…) ainsi que des capacités reproductrices, le finastéride peut induire des effets indésirables. Des patients ont rapporté des troubles sexuels. Il peut s’agir de troubles de l’érection, de l’éjaculation, de douleurs testiculair es, d’une diminution de la libido. Il est possible que ces effets persistent après l’arrêt du traitement et ce, pour une durée indéterminée.

LES TROUBLES PSYCHIQUES

Des troubles psychiques peuvent également apparaître lors d’un traitement par finastéride,tels que l’anxiété, la dépression voire des pensées suicidaires. L’ensemble de ces troubles peuvent avoir un retentissement sur votre vie sociale.

AUTRES EFFETS INDESIRABLES DU FINASTERIDE

D’autres effets indésirables peuvent également apparaitre lors d’un traitement par finastéride. Vous trouverez la liste complète dans la notice du médicament.Vous devez cependant être vigilant sur les effets indésirables suivants:

  • des réactions allergiques telles que de l’urticaire etdesdémangeaisonsde la peau;

  • une augmentation de la sensibilité et du volume desseins. Très rarement, il a été observédes cancers du sein chez des hommes traités par finastéride. Cependant, il n’a pas été confirméà ce jourque le finastéride soitresponsable de ce cancer.

QUE DEVEZ VOUS FAIREEN CAS D’EFFETS INDESIRABLES?

En cas de modification de votre humeur (sentiment de tristesse, d’anxiété, de fatigue, de difficulté à se concentrer…), arrêtez vous-même votretraitementet consultez votre médecin.En cas d’apparition detroubles sexuels ou detout autre effet indésirable,signalez-le rapidementà votre médecin. A cette occasion, vous pourrez rediscuter avec luide l’opportunité de poursuivre ou d’arrêter définitivement ce traitement.Si vous présentez l’un des symptômes suivants : gonflement des lèvres, du visage, de la langue ou de la gorge ; difficulté à avaler ou à respirer, vous devez arrêter de prendre le médicament et contacter immédiatement les services d’urgence (15 ou 18), car il peut s’agir d’une réaction allergiquequi peut évoluer vers un chocanaphylactique.

QUELLE EST LA DUREE DES EFFETS INDESIRABLES?

Le délai d’apparition des effets indésirableslors d’un traitement par finastérideest variable, de quelques jours à quelques années après le début du traitement. La durée des effets indésirables estégalementtrès variable d’un patient à l’autre. Les effets indésirables peuvent persister après l’arrêt du traitement et dans certains cas pour une durée indéterminée.

Des médicaments contenant du finastéride à 5 mg existent également. Ils sont indiqués dans le traitement des symptômes liés à l’augmentation du volume de la prostate. En aucun cas vous ne devez prendre du finastéride 5 mg pour une chute de cheveux.>>

MALADIES DANS LE SABLE ET L’EAU STAGNANTE : qu’attrape-t-on à la plage?

Maladies dans le sable et la plage

La peau est une barrière qui nous protège vis-à-vis de nombreux micro-organismes de l’environnement. Les micro organismes peuvent y pénétrer lors du contact avec le sable et l’eau, qu’il y ait plaie (blessures, morsures,  piqûres d’insectes ) ou non, notamment des parasites qui sont susceptibles de franchir la peau saine (schistosomoses, ankylostomiase et anguillulose).
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « Les micro-organismes représentent une partie importante de la composition du sable des plages », heureusement, la plupart sont « non pathogènes », c’est-à-dire sans danger.

Mieux vaut donc être prudent, notamment en milieu tropical vis-à-vis du sable et de l’eau stagnante

sable

Sable et eau stagnante, attention

Une étude estime qu’entre 10 000 et 100 000 micro-organismes vivent sur chaque grain de sable. Nous avons vu que la grande majorité est non pathogène, donc inoffensive, mais certains peuvent provoquer des maladies.

De même, l’eau stagnante (lac, retenue d’eau de mer…) est propice au développement de mico organismes :

  1. parasites,
  2. bactéries,
  3. champignons,
  4. virus
  5. Comment éviter d’attraper des maladies dans le sable

1/ Parasites

Les parasites sont les plus redoutables car ils sont capable de traverser la peau non lésée.

1.1/ Larva migrans, attention aux plages avec des chiens

Chien sur la plage, danger de larva migrans

1.1.1/ Larva migrans viscérale ou toxocarose

La toxocarose ou larva migrans viscérale est une zoonose helminthique due au parasitisme de l’homme par la larve d’un ascaride appartenant au genre Toxocara. Les chiens et les chats sont les hôtes définitifs de T. canis et de T. cati, les hommes sont des hôtes accidentels qui se contaminent en ingérant des œufs embryonnés avec de la terre, de l’eau ou des aliments contaminés par des déjections des animaux.
Sur les plages où les chiens sont autorisés, on peut donc retrouver le parasite Toxocara canis. Lorsque ses œufs sont ingérés par accident, ils peuvent provoquer la toxocarose. C’est l’infection par un ver parasite la plus répandue. Ce ver jaune, pouvant atteindre les 18 cm de long, est souvent asymptomatique, se révélant par la présence d’une éosinophilie. Cependant, une dissémination du ver provoque le syndrome de larva migrans viscérale (troubles respiratoires, fièvre, grossissement du foie et de la rate…), et une atteinte oculaire, le syndrome de larva migrans oculaire.

Le diagnostic de la toxocarose repose sur la présence du syndrome, d’une éosinophilie et d’une sérologie positive.

Le traitement est l’albendazole +/- aux corticostéroïdes en cas d’atteinte sévère.

1.1.2/ Impasse parasitaire : Larva migrans cutanée ou ver à chien

La larva migrans cutanée est liée à la pénétration dans la peau d’une larve en impasse parasitaire chez l’homme. Elle provoque des lésions des pieds et/ou des fesses qui démangent

Voir l’article ver à chien

1.2/ Bilharzioses

1.2.1/ Bilharzioses humaines

Les schistosomoses ou bilharzioses sont répandues en milieu tropical et intertropical, y représentant la maladie la plus fréquente, après le paludisme. Elles concernent 200 millions de personnes dans le Monde et sont responsables de  1 million de décès par an.

Les bilharzioses sont dues au développement de vers plats (les schistosomes) qui colonisent différents mollusques, en eau douce, dont les larves sont susceptibles de pénétrer à travers la peau de l’homme, à l’occasion de bains en eau douce stagnante. Ces larves se transforment dans le corps de l’homme en vers adultes qui vivent dans le foie,  la vessie, le rectum, les poumons… Les hommes contaminent l’eau douce en y urinant et déféquant et les vers plats contaminent les mollusques, la boucle est bouclée…

Cinq espèces sont susceptibles de parasiter l’homme :

  • Schistosoma haematobium (bilharziose uro-génitale),
  • Schistosoma mansoni et Schistosoma intercalatum (bilharzioses intestinale et rectale),
  • Schistosoma japonicum et Schistosoma mekongi (bilharzioses artérioveineuses).

Ces parasitoses sont rencontrées enrégions intertropicales : Afrique (S. haematobium, S. mansoni, S. intercalatum), en Amérique du Sud et aux Caraïbes (S. mansoni), au Moyen-Orient (S. haematobium, S. mansoni) ou en Extrême-Orient (S. japonicum, S. mekongi).

La maladie évolue en 3 phases :

Une phase de contamination au moment de la baignade.

La pénétration des larves au bout de 1 à 5 minutes de baignade à travers la peau peut parfois provoquer une urticaire. C’est la dermatite cercarienne, responsable de l’urticaire sur la zone de pénétration. Elle est souvent asymtomatique cependant

Une phase de dissémination larvaire

Après 2 à 10 semaines apparaissent : fièvre, altération de l’état général, urticaire, troubles digestifs, toux…

Biologie : hyperéosinophilie. Sérologie positive

Une phase de dissémination viscérale et cutanée

Deux mois après la contamination les vers adultes pondent dans le système veineux des organes urinaires, digestifs, hépatiques, pulmonaires

Les lésions cutanées sont des granulomes bilharziens localisés dans le derme :

Tronc, souvent péri ombilicales, lombaires…

Papules de petite taille, fermes, parfois pigmentées, qui peuvent démanger, isolées ou confluantes en bouquet : prurigo en éclaboussure

Génitales notamment chez la femme.

Lésions pseudo-tumorales des grandes lèvres ou papillomateuses périnéales. Elles sont souvent confondues avec les condylomes, la syphilis

Biologie : oeufs dans les urines, les selles…

Le traitement fait appel aux anti-parasitaires : praziquantel (Biltricide®)

1.2.2/ Impasse parasitaire, la Bilharziose animale : dermite des nageurs en étang ou en mer stagnante

La « dermatite des nageurs » (swimmer’s itch), est une autre dermatite cercarienne, due à des schistosomes d’animaux qui sont en impasse parasitaire chez l’homme : canards, moutons, bovins, rongeurs. Elle est due à la pénétration de larves d’helminthes d’oiseaux, en particulier de canards

Elle a été décrite sur tous les continents, en particulier dans les régions de lacs, d’eau de mer stagnante et les pays de rizicultures.

Elle donne de gros boutons à type de prurigo sur la zone immergée dans l’eau. Après un intervalle d’une dizaine d’heures apparaît une éruption urticarienne prédominant aux zones découvertes.

Il s’agit d’une impasse parasitaire, donc l’éruption guérit spontanément en une dizaine de jours.

 

1.3/ Ankylostomiase

L’ankylostomiase ou ankylostomose est due à deux genres de nématodes, Ancylostoma duodenale et Necator americanus. Cette helminthose intestinale est endémique dans tous les pays intertropicaux et parfois présente dans les microclimats des pays tempérés (galeries de mines, chantiers souterrains…). Elle est liée au développement dans la partie initiale du tube digestif d’un vers rond de petite taille et touche environ un milliard d’individus dans le monde, principalement dans les régions intertropicales.

La contamination se fait en marchant pieds nus dans le sable ou la boue des zones humides , contaminée par des matières fécales, des galeries de mine et des chantiers souterrains.

L’ankylostomose humaine se déroule en trois phases

La pénétration cutanée des larves

Elle peut provoquer des boutons et du prurigo au site de pénétration, le plus souvent au niveau des pieds (espace interdigito-plantaire, orteils, plante) autrefois appelée en France « gourme des mineurs ».

La phase d’invasion (ou de migration)

Elle est marquée par la triade fièvre, dyspnée asthmatiforme (catarrhe des gourmes, poumon éosinophile fugace, syndrome de Löffler), urticaire

Biologie : hyperéosinophilie sanguine.

Phase d’état

Les vers adultes vivent attachés à la muqueuse digestive et provoquent un saignement chronique à l’origine d’une carence en fer et d’anémie ferriprive. Troubles digestifs, hypo-albuminémie

Biologie : présence d’œufs à l’examen parasitologique des selles

Traitement : à la phase de pénétration ou d’invasion, anti parasitaires bien absorbés sur le plan digestif (albendazole, thiabendazole, mébendazole) en répétant les cures  car les antiparasitaires sont efficaces sur les vers adultes mais moins sur les larves.

À la phase d’état, pamoate de pyrantel (Combantrin®), mébendazole (Vermox®) et flubendazole (Fluvermal®), albendazole (Zentel®, Eskazole®)…

1.4/ Anguillulose ou strongyloïdose

La strongyloïdose ou anguillulose est une parasitose liée au développement dans le duodénum d’un vers rond : Strongyloides stercoralis. Elle concerne 50 millions de personnes, surtout en milieu tropical. La maladie peut être grave chez les immunodéprimés. Elle est acquise par contact avec du sable et des sols boueux infestés par des larves d’anguillules.

La maladie évolue en trois phases :

Une phase de pénétration cutanée

La pénétration cutanée des larves strongyloïdes provoque parfois des boutons au niveau des zones de pénétration, les pieds habituellement.

Une phase de migration larvaire

Classique triade fièvre, dyspnée asthmatique, urticaire

Biologie : hyperéosinophilie élevée.

La phase digestive

Elle se manifeste par des douleurs digestives +/- diarrhée. Il s’y associe parfois de signes cutanés : urticaire, dans deux tiers des cas ou la larva currens, plus rare mais spécifique, constituée de cordons rouges mobiles, de quelques millimètres de long, de localisation centrale (périnée, abdomen, cuisses…), se déplaçant de plusieurs centimètres par heure, fugaces, disparaissant rapidement sous la peau et dus à la migration sous-cutanée des larves, encore appelée dermatite linéaire rampante

Biologie : mise en évidence des oeufs dans les selles.

Le traitement fait appel aux anti-parasitaires, albendazole (Zentel®, Eskazole®) ou ivermectine (Stromectol®)

La prévention passe par le port de chaussures.

2/ Bactéries

Le sable contient de très nombreuses bactéries dont certaines sont pathogènes, notamment pour la peau ou le tube digestif

On peut citer parmi celles-ci Escherichia coli et Enterococcus mais aussi des Salmonella et des Campylobacter, qui sont responsables d’intoxications alimentaires, notamment en cas d’ingestion de sable, ou lorsqu’on s’enterre dans le sable.

Le Staphylocoque doré peut aussi se transmettre dans le sable, que ce soit sur la peau (infections) ou en l’ingérant, provoquant des diarrhées et vomissements

3/ Champignons : mycoses

Le sable peut transmettre des champignons responsables de mycose à type de « dermatophytes », ou mycose de la peau et mycose des pieds voire mycose des ongles

4/ Virus

4.1/ Papillomavirus : verrues

Le sable peut permettre la transmission du papillomavirus, comme à la piscine, responsable de verrues plantaires notamment.

4.2/ Enterovirus

Des entérovirus sont retrouvés dans le sable des plages et lieux de baignades très fréquentés par les baigneurs

Les entérovirus peuvent provoquer des symptomes de méningite,  respiratoires ou cardiaques, la maladie pieds-mains-bouche ou encore des conjonctivites.

5/ Comment éviter les maladies du sable et de l’eau stagnante

Il convient donc d’etre prudent à la plage ou au bord des zones d’eaux stagnantes (lacs, mer stagnante…) notamment en zone tropicale et/ou si des chiens y trainent :

  • Tout d’abord il faut éviter les baignades en eau douce surtout en milieu tropical, préférer les baignades en mer agitée
  • Eviter d’avaler du sable
  • Ne pas marcher pieds nus sur les plages et à fortiori dans des milieux boueux en région tropicale.
  • Ne pas s’étendre directement sur le sable, mettre une serviette propre et privilégier si possible la zone de sable où l’eau de mer s’est retirée (zone de marnage) car les « vers à chien » passent même à travers le maillot de bain et la serviette. L’eau de mer les tue.
  • Respecter l’interdiction d’amener des chiens à la plage… et s’ils sont autorisés, ramasser leurs excréments…

REGIME ACNE : existe-t-il un régime qui diminue les boutons d’acné?

Regime acné

Le regime acne existe-t-il? On connait de mieux en mieux les interactions entre alimentation et acné

L’acné se manifeste par la présence de boutons prédominant sur le visage, chez 80% des adolescents mais elle peut persister à l’age adulte, chez la femme notamment.

acne inflammatoire
Acne

Acné et alimentation

De nombreuses controverses ont cours au sujet du role de l’alimentation dans l’acné. Une étude française NutriNet-Santé portant sur 24 452 patients (âge moyen 57 ans, 75 % de femmes, 46 % des patients avaient de l’acné) répondant à un questionnaire en ligne confirme certaines associations : la consommation de lait, de boissons sucrées, de produits gras et sucrés est associée à l’acné chez les patients adultes

Que sait-on actuellement ? :

Produits laitiers

Les produits laitiers, notamment lorsqu’ils sont écremés consommés en grande quantité (yaourts à boire, lait… ) peuvent aggraver l’acné

Des récepteurs à l’insulin growth factor 1 (IGF1) sont présents dans les glandes sébacées. L’IGF1 favorise la comédogénèse, la lipogénèse, l’inflammation folliculaire et la stimulation androgénique. Or le lait contient de l’IGF1 d’origine bovine

Le lait contient aussi des précurseurs de la dihydrotestostérone dont la progestérone, la 5 alpha androstènedione, la 5 alpha pregnanedione et des facteurs de croissance. On sait que les hormones de type testostérone jouent un role majeur dans le déclenchement de l’acné

Les sucres

Les aliments à index glycémique élevé (généralement sucrés) pourraient aggraver aussi l’acné. Attention donc aux gateaux, bonbons, sodas…

Des récepteurs à l’insulin growth factor 1 (IGF1) sont présents dans les glandes sébacées. L’IGF1 favorise la comédogénèse, la lipogénèse, l’inflammation folliculaire et la stimulation androgénique. Or l’IGF1 est augmentée par le sucre et les aliments à indice glycémique élevé

Les gras

Les aliments gras saturés pourraient aggraver aussi l’acné. Attention donc aux fast-foods, hamburgers…

Un lien a en effet été mis en évidence entre l’alimentation de type occidentale, riche en graisses, et l’acné dans une étude de 2020, notamment chez l’acné de l’adulte

 

La Western diet est enfin reconnue comme responsable de l’acné. Elle est caractérisée par trois classes d’aliments : les produits laitiers animaux, les sucres à index glycémique (IG) élevé et les acides gras saturés (AGS) incluant les AG trans et la déficience en AG polyinsaturés oméga-3.

Cette alimentation active des voies de signalisation métabolique dérivées des nutriments telles :
– la voie de l’insuline et de l’IGF-1 qui suppriment l’activité de FOX01 ;
– la voie de la kinase mechanistic target of rapamycin complex 1 (mTORC 1).

Cette diète provoque une hyperséborrhée et une modification de la composition du sébum (synthèse augmentée d’acides gras et de triglycérides) qui stimule la prolifération de Cutibacterium acnes par le biais d’une stimulation incontrôlée du sterol regulatory element binding protein 1 (SREBP-1).

L’acné est la première dermatose pour laquelle une dysbiose cutanée caractérisée par la prédominance de certaines souches de Cutibacterium acnes (anciennement Propionibacterium acnes) avec des phénotypes plus virulents pouvant être pro-inflammatoires, a éte mis en évidence. On constate aussi une augmentation de l’abondance de Staphylococcus epidermidis.
Les acnéiques ont une diversité moindre de leur microbiote intestinal avec une augmentation des Firmicutes et une diminution des Bacteroidetes. L’hypochlorhydrie de l’estomac est souvent retrouvée. La conséquence sera une mauvaise digestion des protéines qui arriveront telles quelles dans le côlon, non hydrolysées en acides aminés, et favoriseront une flore de putréfaction avec des gaz malodorants. Cette flore colonique peut remonter dans l’intestin grêle pour y pulluler et provoquer un SIBO (small intestinal bacterial overgrowth).

Un régime riche en graisses réduit les niveaux des bactéries intestinales. Il augmente la concentration des LPS qui contribuent au développement d’une inflammation systémique en affaiblissant l’intégrité de l’épithélium du côlon et de la fonction de barrière, en diminuant l’épaisseur de la couche de mucus et en augmentant la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires.

La supplémentation d’une souche de Lactobacillus rhamnosus SP1 semble jouer un role sur l’expression des gènes cutanés impliqués dans la voie de signalisation de l’insuline et sur l’amélioration de l’acné.

Par ailleurs, les probiotiques appliqués localement dans des cosmétiques améliorent la barrière cutanée et augmentent secondairement les peptides antimicrobiens (PAMs).

En savoir plus sur le microbiote

Les jeunes ayant de l’acné et leur alimentation

L’adolescence et la période des études supérieures est souvent marquée par la malbouffe et l’absorption de nombreux aliments à index glycémique élevé (gateaux, bonbons, fast foods…) et de produits laitiers (yaourts à boire, lait…). Ceci pourrait peut etre attiser la tendance hormonale à faire de l’acné durant cette période pubertaire et post pubertaire

Régime acné?

En principe, les aliments ne sont pas en cause dans le déclenchement de l’acné mais peuvent pour certains d’entre eux etre des facteurs aggravants.

1/ Eviter l’alcool et le tabac

La consommation régulière d’alcool est néfaste pour de nombreux organes. Mieux vaut consommer au maximum 2 verres par jour. On pense que le tabac serait aussi un facteur aggravant de l’acné car il contient de nombreux toxiques tels que la dioxine.

2/ Régime de type méditerranéen

Il ne s’agit pas à proprement parler d’un régime mais d’une habitude alimentaire qui prévaut en Méditerranée et historiquement en Crète, riche en fruits et légumes, poissons, huile d’olive et fibres, pauvre en viande et sucres.

Cette habitude comporte généralement une réduction du risque cardio vasculaire, de l’obésité, du risque de diabète de type 2 et, riche en anti oxydants, elle aurait une incidence sur l’inflammation

Le « régime acné » semble donc être proche du méditerranéen, bénéfique pour l’organisme : un régime équilibré riche en fruits et légumes et modéré en aliments sucrés et en produits laitiers fait de toute façon partie des recommandations générales de nutrition

Les aliments à index glycémique élevé sont notamment les céréales transformées sucrées du petit déjeuner, les confiseries, les sodas, le pain blanc, le riz blanc, les gateaux, les pommes de terre…

Les aliments riches en acides gras oméga-3 diminuent la production de cytokines pro-inflammatoires et ont donc un effet positif sur l’acné. L’acide gamma-linoléique aurait également un effet positif

3/ Et le saucisson? le chocolat?

Rien n’est démontré pour le chocolat et les charcuteries, régulièrement incriminés par les patients. Il n’y a en revanche pas de contre-indication à ce que certains patients ayant fait un lien direct de cause à effet entre la consommation d’un aliment (chocolat, charcuteries…) et l’apparition de lésions d’acné, tentent de suspendre la consommation de cet aliment afin de vérifier s’il existe vraiment un lien de cause à effet …dans leur cas précis

 

Il est donc actuellement reconnu que les aliments avec un index glycémique élevé peuvent aggraver l’acné. Les produits laitiers sont classiquement impliqués dans l’exacerbation de l’acné. En revanche, les aliments riches en acides gras oméga-3 diminuent la production de cytokines pro-inflammatoires et ont donc un effet positif sur l’acné. L’acide gamma-linoléique aurait également un effet positif

En savoir plus

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ACNE CHELOIDIENNE NUQUE : boutons au ras des cheveux crépus

Acne chéloidienne de la nuque

Acné cheloidienne de la nuque

L’acne de la nuque ou acné chéloidienne de la nuque est une pathologie de la peau noire et du cheveu crépu . Elle touche les hommes d’origine africaine et provoque des boutons infectés du cou et de la nuque au ras des cheveux. Ces boutons peuvent dégénérer en cicatrices chéloides de petite taille, plus rarement de grande taille

Rarement, les lésions peuvent monter sur toute la partie postérieure du crâne.

Les boutons peuvent démanger

Le terme « acné » n’est pas très judicieux car il ne s’agit pas à proprement parler d’acné, mais plutot d’un phenomene de poils incarné, comme on l’observe dans la pseudo-folliculite de barbe

Le rasage de la nuque est le facteur déclencheur des poussées et il doit être évité

Traitement de l’acne de la nuque

1/ Eviter les boutons

Traiter l’infection

Le médecin utilise des antibiotique, par voie orale (cyclines) ou locale (érythromycine…) Il peut aussi recourir aux antiseptiques, voire à la trétinoïne.

La tondeuse plutot que le rasoir

Il convient souvent d’éviter le rasage et de tondre la nuque avec une tondeuse à environ 1 mm de la peau semble la mesure d’hygiene indispensable pour eviter l’acne cheloidienne de la nuque

En cas de nécessité de maintenir le rasage (militaires…)

S’il n’est pas possible d’arrêter le rasage, le mieux est le rasoir électrique.

En cas de nécessité de maintenir l’utilisation de rasoir à lame, il faut :

  • utiliser un rasoir à une seule lame

  • mouiller la peau avec de l’eau chaude et utiliser un gel de rasage plutôt qu’une mousse pour masser les poils, ce qui les ramollit et les décolle de la peau

  • raser dans le sens de la pousse des poils

  • faire le moins de passages possibles avec le rasoir et essayer de ne pas raser de trop près et trop ras car cela coupe les poils sous la peau et cela coupe la peau au niveau de l’abouchement des poils, ce qui entraine une porte d’entrée pour les germes et une croute puis une cicatrice qui gênent la sortie des poils qui poussent.

  • rincer le rasoir à l’eau chaude après chaque passage

2/ Soigner les cheloides

2.1/ Chéloides de petite taille

cryothérapie

congélation à l’azote liquide,

corticothérapie

applications sur la cicatrice de crèmes à la cortisone

et

injections dans la cicatrice de produits à la cortisone

2.2/ Chéloides de grande taille

Elles requierent le plus souvent un traitement chirurgical : éxérèse des lésions….

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SOIGNER L’ACNE AU LASER : le laser contre l’acné

Soigner l’acné au laser

Comment soigner l’acne au laser? Quels sont les lasers utilisés pour diminuer les boutons d’acné?

Qu’est-ce qu’un laser?

Les lasers sont des sources de lumière particulière, car elle est composée de photons d’une seule longueur d’onde. On parle de lumière cohérente.

Comment fonctionne un laser sur la peau?

Selon la longueur d’onde, la lumière laser va être absorbée par l’hémoglobine pour les lasers vasculaires, ou chauffer la peau pour les lasers infrarouge

Pourquoi utiliser le laser dans l’acné

En France, 6 millions de personnes souffrent d’acné ce qui entraîne 5,4 millions de prescriptions médicales. Plus de 30 % des femmes adultes présentent une acné « tardive » (acné de la femme) et supportent mal les traitements locaux souvent trop agressifs.

L’intérêt du laser est de traiter l’acné sans les risques que comportent les traitements par voie orale (antibiotiques, isotrétinoïne… ).

Plusieurs sources de lumière ont été essayées pour traiter l’acné : la lumière bleue, le laser vasculaire à colorant pulsé, la photothérapie dynamique, et surtout le laser diode 1450 nm, situé dans l’infra rouge.

Le mécanisme de l’acné comporte notamment une hypertrophie et une hyersécrétion des glandes sébacées mais aussi la prolifération d’une bactérie appelée Propionibacterium acnes

L’action des lasers sur l’acné se fait soit

  • par une réduction de la charge bactérienne de P. acnes, notamment sous l’effet les lumières bleues (effets variables d’un sujet à l’autre, et avec un taux élevé de récidives à l’arrêt du traitement), dans une moindre mesure les lumières rouges ayant un effet anti inflammatoire moins important que les traitements conventionnels notamment antibiotiques, mais aussi les lumières pulsées et les lasers vasculaires.
  • soit par la réduction de la taille des glandes sébacées et de la production de sébum au moyen des lasers à infrarouge (notamment diode Smoothbeam (1 450 nm) et Aramis (1 540 nm) ). Les publications sur l’efficacité du laser diode semblent prometteuses notamment dans l’acné de la femme notamment lorsqu’elle est microkystique. On peut aussi utiliser hors AMM la photothérapie dynamique (PDT) consistant à appliquer un produit photosensibilisant pendant 30 minutes à 3 heures sur la peau acnéique, puis on irradie cette zone avec une lumière.
  • Soit encore en atrophiant la glande sébacée par laser à 1726 nm. Une étude américaine montre qu’à 12 mois de la dernière séance de laser en monothérapie, on observe 80 % de réduction des lésions d’acné.

Soigner l’acne au laser, c’est efficace?

Les lasers sont efficaces sur les lésions inflammatoires (boutons rouges), mais leur efficacité semble de courte durée, car les récidives à  l’arrêt sont fréquentes. Cela mis à part pour la technologie à 1726nm qui semble avoir des effets à long terme.

Concernant les lésions rétentionnelles (microkystes, points noirs et blancs), les lasers réduisent la sécrétion de sébum, diminuent la taille des glandes sébacées et resserrent les pores dilatés après un nombre minimal de séances (4 séances).

Comment se passe une séance de soin de l’acne au laser?

Le traitement au laser se fait sur peau démaquillée, avec port de coques ou de lunettes de protection des yeux.

L’impact laser provoque un picotement et de la chaleur : la peau est rouge pendant quelques heures apres la seance de laser acne.
Il est possible d’observer une aggravation transitoire de l’acné notamment si aucun traitement anti acné n’a été effectué avant les séances de laser.

On évite de principe le laser pendant la grossesse.
Il existe aussi des lasers pour lutter contre les cicatrices d’acné

Quelles sont les espoirs de l’acne au laser?

Il semblerait que la longueur d’onde de 1 708 nm, plus longue que celles qu’on utilise actuellement, détruirait électivement la glande sébacée car elle pénètre plus profondément

Une technique « à l’or », semble-t-il aussi efficace sur les lésions inflammatoires et rétentionnelles, consiste à appliquer une suspension de microparticules de 0,150 microns, recouvertes par de l’or inerte. On masse ces particules pour les faire pénétrer dans les pores de la peau et on nettoie le reste de la suspension non pénétrée puis on irradie avec un laser à diode à 810 nm (LightSheer®) en faisant deux passages à 1 min d’intervalle. Il faut plusieurs séances assez onéreuses pour obtenir un résultat probant.

Que penser des lumières bleues et rouges en vente sur Internet pour traiter l’acné?

On trouve sur Internet des lampes émettant une lumière bleue ou rouge (parfois associée à un spectre infrarouge), cependant leur puissance est bien inférieure aux lasers et lampes utilisés par le médecin.

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LANGUE VERTE : la langue verte, un signe de consommation de cannabis?

Langue verte

La langue verte : la langue peut se recouvrir d’un enduit verdatre dans plusieurs occasions, dont, semble-t-il la consommation de cannabis

Une étude française fait référence à un cas de langue verdatre découverte fortuitement lors d’un examen clinique, révélant une consommation de cannabis par le patient. Il existe peu de cas décrits dans la littérature médicale mondiale mais il semble que ce signe soit connu des policiers, américains notamment qui peuvent chercher lors d’une interpellation avec doute sur la prise de substances psychoactives (drogues), la « green tongue »

Signes de la maladie

La langue est couverte d’un enduit vert avec sensation de bouche sèche. Cet enduit se détache facilement à l’abaisse-langue.

Causes de langue verte

La cause de la langue verdatre peut être due à la consommation d’un aliment ou d’une boisson verte colorant la langue

La langue verdatre est cependant fréquente lorsque les patients fument du cannabis.

Les autres complications du cannabis sur le plan buccal peuvent être des leucoplasies (plaques blanches dans la bouche), des hyperkératoses (langue blanche) et un oedème (stomatite au cannabis). Il semble que l’infection par Candida albicans soit plus fréquente chez les consommateurs de cannabis.

Examens complémentaires diagnostiques

Les prélèvements mycologiques et bactériologiques sont négatifs.

Traitement

Eviction du cannabis… et élimination d’une candidose buccale