ZONE SANS POILS DE BARBE : la pelade de la barbe

La pelade de la barbe

Il est fréquent de voir apparaître une zone où les poils de la barbe ne poussent plus. Elle peut avoir plusieurs causes (mycose notamment) mais elle est le plus souvent liée à une pelade. La pelade est une maladie fréquente, pouvant toucher 1% de la population , qui peut affecter à tout âge de manière égale les deux sexes  et tous les phanères (poils de barbe, cheveux et ongles : dépressions ponctuées, trachyonychie, érythème lunulaire en mottes (taches rosées sur la lunule). La pelade est due à une destruction des bulbes des cheveux par les cellules immunitaires.

C’est une maladie qui évolue par poussées (encore appelées épisodes), pouvant ou non se répéter au cours de la vie.

Elle apparaît le plus souvent en plaques (Pelade en Plaques) sur la barbe.

La pelade apparaît souvent tôt dans la vie, dans plus de 50%
des cas avant l’âge de 20 ans. La pelade est souvent de bon pronostic
si elle est localisée : environ 80 % des pelades localisées repoussent
spontanément en un an.

Son évolution est peu prévisible et souvent capricieuse. Les épisodes surviennent de manière qui peut paraitre aléatoire, parfois rythmés par les saisons.

Causes

La cause est encore assez mal connue, on sait que :

  • La pelade a une composante auto immune : le systeme
    immunitaire attaque le follicule pileux. Il existe d’ailleurs parfois
    des pathologies associées, notamment dysimmunitaires thyroidiennes. On constate la production accrue d’interféron gamma par des lymphocytes CD8, qui augmenterait la sécrétion d’IL15 par les cellules agressées via des connecteurs particuliers, les Janus kinases (JAK) 1. Ce processus mettrait en route une boucle d’auto-activation inflammatoire via la voie JAK 1/3 dans les lymphocytes.
  • Il semble exister une composante héréditaire chez environ
    un tiers des patients atteints de pelade (des jumeaux vrais ont environ
    la moitie de chance d’etre atteints tous les deux et le risque est multiplié par 5 ou 10 chez les autres patients lorsqu’un parent de premier degré est atteint). Ainsi on considère que la pelade survient sur un terrain génétique prédisposé.
  • Il est difficile de prouver qu’un stress ou un choc émotionnel soit déclencheur. Le microbiote cutané ou intestinal pourrait aussi entrer en ligne de compte (repousses partielles après transplantation fécale). Évidemment l’alopécie elle même est source de désordres psychologiques.
  • La pelade peut rarement être induite par certains médicaments  : anti TNF, ustekinumab, dupilumab, anti PD-1 (nivolumab, pembrolizumab).

Symptômes

Le diagnostic nécessite une consultation médicale et le médecin pourra
décider de réaliser un bilan sanguin à la recherche dune autre maladie
du système immunitaire dans certains cas.

La pelade est souvent de découverte fortuite, marquée par des
zones rondes de quelques centimètres de diamètre, sans
poils . La peau est normale (non cicatricielle) et il n’y a pas de squames comme dans les mycoses.

Le médecin peut utiliser un dermatoscope pour voir des poils en points d’exclamation, des poils dystrophiques, des points jaunes, des points noirs, des poils « coudés », des lignes de Pohl Pinkus).

Plus rarement, la pelade peut toucher les ongles, les sourcils, voire
tous les poils et cheveux (pelade universelle)

Bilan

Les patients atteints de pelade semblent prédisposés aux autres maladies auto immunes (thyroïdites, psoriasis, vitiligo, lupus, anémie de Biermer).

Cependant, dans la très grande majorité des cas, aucun bilan n’est justifié sauf en cas de signe clinique, un dosage des hormones thyroïdiennes et anticorps antithyroïdiens, voire un bilan autoimmun.

Pronostic

Sont considérés comme signes de mauvais pronostic :

– un début tôt dans la vie surtout si elle est étendue ;

– l’ancienneté de l’épisode ;

– la surface atteinte étendue ;

– certaines altérations unguéales (trachyonychie, érythème lunulaire).

Traitement

Les traitements possibles sont très nombreux et peu standardisés  (pas de consensus).

Corticoides

On peut notamment appliquer sur les plaques de pelade de la barbe, des médicaments à base de cortisone

Sous forme de gel ou de creme, ils peuvent déclencher une repousse en regard des zones traitées, y compris dans presque un tiers des cas

Minoxidil

Le minoxidil est un vasodilatateur qui semble potentialiser une repousse spontanée ou liée à un autre traitement

Dioxyanthranol (dithranol, anthraline)

C’est une molécule irritante, utilisée chez l’adulte et l’enfant en contact bref (short contact). L’anthraline est un dérivé de goudron qui a un effet co-carcinogène qui ne doit pas être utilisé conjointement à des traitements comme la Puvathérapie.

Photothérapie

Puvathérapie

Ce traitement semble efficace mais les rechutes sont fréquentes à l’arrêt

Voici des conseils pratiques pour la photothérapie (« les UV »)
:

  • Il faut informer son médecin de ses antécédents : si lon a
    déjà eu des UV, un mélanome qui contre-indique
    les UV
    ou un autre cancer de la peau, une maladie
    liée au soleil, des grains de beauté, des médicaments
    car ils
    peuvent provoquer des éruptions avec les UV et tout autre
    antécédent
    . – Il faut bien protéger ses yeux avec
    les lunettes fournies
    et les hommes doivent garder
    leur slip.
    Si votre médecin vous a prescrit un médicament à
    prendre 2 h avant les séances ( psoralène), il faut porter des lunettes
    noires foncées couvrant les cotés des yeux
    et se
    protéger du soleil pendant les 8 h après sa prise
    .
Photothérapie UVB TL01

Elle semble d’efficacité inférieure à la PUVA

Les résultats obtenus avec le laser Excimer à 308 nm semblent intéressants pour la pelade en plaques.

Immunothérapie (allergénothérapie) de contact

On utilise des substances allergisantes provoquant un eczema de contact, notamment :

– la diphencyprone, ou diphénylcyclopropénone (DCP ou DPCP) ;

– l’acide squarique dibutylester (SADBE).

Ce traitement peut permettre une repousse en regard de la zone d’entretien d’un eczéma.

Corticothérapie systémique

La corticothérapie systémique est rarement utilisée dans les pelades de la barbe

Cryothérapie

Son bénéfice est controversé.

Les « biologiques »

A ce jour en dehors des anti-JAK (inhibiteurs de Janus Kinase) aucun traitement issu de la biotechnologie (etanercept, infliximab, adalimumab, efalizumab, alefacept, secukinumab …), utilisés notamment dans la biothérapie du psoriasis n’a montré d’effet positif valable dans le traitement de la pelade.

 

Chute de cheveux après COVID19, accouchement… : effluvium télogène

Effluvium télogène la chute de cheveux après COVID19, accouchement…

chute de cheveux COVID
Chute de cheveux après COVID19 : il s’agit le plus souvent d’un effluvium telogene

L’effluvium télogène est une chute de cheveux le plus souvent abondante, diffuse (qui concerne l’ensemble des cheveux et pas seulement certaines zones du cuir chevelu comme dans la calvitie) et brutale.

Une forme récente relevée dans une étude de 2021 est  la chute de cheveux apres COVID

Cause

Il existe trois phase dans la vie d’un cheveu :

  • la phase anagène qui correspond à la pousse du cheveux. Elle dure 3 à 7 ans durant lesquels le cheveu pousse « en continu »
  • la phase catagène correspond à l’arrêt de la pousse en 1 à deux semaines, en quelque sorte il s’agit d’une mort du cheveu
  • et la phase télogène durant laquelle le cheveux mort reste attaché au cuir chevelu, environ 3 mois, avant de tomber.

L’effluvium télogène est une chute de cheveux liées à un passage rapide en phase télogène d’un certain nombre de cheveux. On peut la comparer à une « mort » prématurée de certains cheveux.

L’effluvium télogène est une chute de cheveux ayant souvent une cause organique (carence en fer, troubles des règles, période qui suit l’accouchement et/ou période de l’allaitement, maladie telle que la COVID, prise de médicament, intervention chirurgicale… ) voire psychologique à type de choc, tel un deuil, un divorce…

Les cheveux « morts » restant accrochés au cuir chevelu durant environ 3 mois avant de tomber, on retrouve souvent le facteur déclenchant dans les 3 mois précédant le début de la chute de cheveux.

Diagnostic

Son diagnostic nécessite une consultation et parfois un examen appelé trichogramme (on prend quelques cheveux dans différentes zones du cuir chevelu et on les observe au microscope).

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Souvent, le médecin demande un bilan sanguin pour dépister une cause interne. L’effluvium télogène est généralement de bon pronostic puisqu’il est le plus le plus souvent spontanément résolutif : dans la majorité des cas, la chute de cheveux est accompagnée d’une repousse de jeunes cheveux qui prendront progressivement la place de ceux qui sont tombés, notamment lorsqu’on traite la cause.

Il existe cependant une forme chronique d’effluvium télogène,caractérisée par une chute permanente d’un grand nombre de cheveux, s’aggravant par périodes, mais n’ayant pas de retentissement sur la quantité de cheveux dans la majorité des cas.

Traitement

Le médecin choisit des traitements adaptés au stade, au terrain, aux antécédents et traite la cause de la chute de cheveu quand elle est retrouvée et curable.

Voici des conseils pratiques pour quelques traitements utilisés dans cette pathologie :

Les nutriments et vitamines Ils sont généralement administrés par voie orale ou par piqûres – Il s’agit de vitamines et de constituants de la tige pilaire

  • Leur rôle est d’aider les cheveux à repousser Traitement de la cause

Lorsqu’elle est détectée et curable, la cause potentielle de la chute de cheveux doit être traitée.

Un exemple de traitement est l’administration de fer lors d’une carence en fer

  • il est classique d’avoir des selles noires lors d’un traitement par fer – l’effet secondaire le plus fréquent du fer est la survenue de troubles gastro intestinaux (nausées, constipation, diarrhée… )

  • la carence en fer doit faire l’objet d’un bilan clinique et d’examens afin d’en détecter la cause (saignement, alimentation carencée… )

 

 

Finastéride : traitement de la calvitie

Finastéride

Le finasteride, qu’est-ce que c’est ?

Le finastéride est utilisé en dermatologie, notamment en traitement par
voie orale dans la prise en charge de la chute de cheveux de l’homme, à type de calvitie

Le finastéride est un inhibiteur de la 5alpha-réductase de type 2 disponible en France depuis 1999. Il est indiqué par voie orale à la dose quotidienne de 1 mg dans le traitement et la prévention de l’aggravation des alopécies androgénétiques masculines peu évoluées.

L’efficacité antichute est observée dès 3 mois et la repousse, quand elle existe, dès le 6e mois. Après 2 ans, une stabilisation est possible chez 80% des patients de 18 à 41 ans, et une repousse le plus souvent discrète ou modérée chez plus de 60%. L’efficacité du traitement doit être évaluée entre le 3e et le 6e mois par le prescripteur. Une utilisation continue est nécessaire. En cas d’interruption, le bénéfice disparaît en moins de 6 à 12 mois.

D’où serait venue l’idée du finastéride… http://t.co/40ErCaavXu

— Dermatologue (@Dermatologue1) 25 Septembre 2015

Quelles sont les contre indications du finastéride ?

Allergie au produit ou à l’un des composants
Prise de comprimés par voie orale et manipulation des comprimés par une femme : le finastéride est contre-indiqué chez la femme enceinte en raison du risque d’anomalies des organes génitaux externes chez un fœtus de sexe masculin. Il ne doit être utilisé ni chez la femme, ni chez l’enfant, et les indications doivent être limitées aux hommes jeunes

Efficacité du finastéride dans la calvitie masculine

Le finastéride 1 mg permet une stabilisation à 2 ans dans plus de 80% des cas de calvitie et une repousse le plus souvent faible ou modérée dans 50% des cas après 1 an de traitement et dans plus de 60% des cas après 2 ans de traitement.

Conseils d’utilisation du finastéride

Le finastéride est pris à raison d’un comprimé de 1mg par jour
Les premiers effets sur la chevelure ne se manifestent qu’au plus tôt à
partir du 3ème mois de traitement

Effets secondaires

Effets secondaires « classiques »

Il est possible d’observer des troubles de l’érection, de l’éjaculation et
une diminution de la libido, notamment au début du traitement. En cas
de persistance de ces symptomes, consulter un médecin
Laver les mains avant et après l’application
En cas de rougeurs de la peau, de démangeaisons, de douleurs de la
poitrine ou des testicules… arreter les applications et consulter un
médecin pour connaitre la conduite à tenir

Des effets secondaires à long terme?

La comparaison d’un groupe de 30 hommes traités pendant 2 ans par minoxidil et d’un groupe de 100 hommes traités pendant 2 ans par l’association minoxidil et finasteride met en évidence une diminution de libido et des troubles de l’érection et de l’éjaculation chez 4, 3 et 7% des patients traités par l’association et chez aucun de ceux traités par minoxidil seul.

Cependant, 586 hommes âgés de 18 à 40 ans et traités par finastéride depuis en moyenne 16 semaines ont rempli un questionnaire permettant de calculer leur fonction érectile et leur résultats ne sont pas différents de ceux d’un groupe témoin de patients apparenté selon l’âge et consultant pour un autre motif en dermatologie.

La persistance d’effets secondaires sexuels et de syndromes dépressifs après arrêt du finastéride reste discutée (syndrome post-finastéride) : aux USA entre 1998 et 2013, 577 cas d’effets secondaires sexuels persistants et 39 cas d’idées suicidaires et 6 suicides ont été colligés dans la base de données de la Food and Drug Administration. Mais la différence de prévalence semble peu convaincante par rapport à la population générale.

Sont également rapportés (sans que l’association soit démontrée) des cas de diabète, de psychose, d’asthénie, et de troubles cognitifs.
Propecia et génériques dans le traitement de la calvitie : surveillance des effets secondaires – information ANSM http://t.co/4s63R4ax

— Dermatologue (@Dermatologue1) 18 Septembre 2012

Texte de la fiche délivrée aux patients par les médecins et pharmaciens en France depuis Décembre 2019 :


<< FINASTERIDE 1 mg (Propecia® et génériques)

Pour la chute des cheveux

Information générale

Le finastéride 1 mg (Propecia® ou génériques) est utilisé dans certaines formes peu évoluées de calvitie (alopécie androgénétique) chez l’homme âgé de 18 à 41 ans. Le finastéride empêche la transformation de la testostérone en dihydrotestostérone (DHT), hormone contribuant à réduire la repousse du cheveu et à diminuer son volume. Les effets se manifestent en général 3 à 6 mois après le début du traitement et s’estompent souvent 6 mois après l’arrêt du traitement. Dans une étude menée chez plus de 1000 patients souffrant de calvitie légère à modérée, 65% des patients étaient améliorés sous finastéride et 37% sous placebo après un an de traitement. Comme tous les médicaments, le finastéride peut provoquer des effets indésirables que vous devez connaître avant de commencer le traitement. Lors de l’entretien avec votre médecin, n’omettez aucun de vos antécédents médicaux (maladies, troubles anxieux, dépression …) ni de vos traitements en cours, car ceux-ci pourraient remettre en question la prescription du finastéride au regard de ses effets indésirables. Il est important de pouvoir également discuter des solutions alternatives à la prise de finastéride. Le finastéride est un traitement de longue durée, accordez-vous un délai de réflexion avant de commencer un traitement par finastéride.

QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES DU FINASTERIDELES TROUBLES DE LA SEXUALITE

En empêchant la production de DHT, principalement responsable chez l’homme du développement des caractères sexuels (pilosité, masse musculaire…) ainsi que des capacités reproductrices, le finastéride peut induire des effets indésirables. Des patients ont rapporté des troubles sexuels. Il peut s’agir de troubles de l’érection, de l’éjaculation, de douleurs testiculair es, d’une diminution de la libido. Il est possible que ces effets persistent après l’arrêt du traitement et ce, pour une durée indéterminée.

LES TROUBLES PSYCHIQUES

Des troubles psychiques peuvent également apparaître lors d’un traitement par finastéride,tels que l’anxiété, la dépression voire des pensées suicidaires. L’ensemble de ces troubles peuvent avoir un retentissement sur votre vie sociale.

AUTRES EFFETS INDESIRABLES DU FINASTERIDE

D’autres effets indésirables peuvent également apparaitre lors d’un traitement par finastéride. Vous trouverez la liste complète dans la notice du médicament.Vous devez cependant être vigilant sur les effets indésirables suivants:

  • des réactions allergiques telles que de l’urticaire etdesdémangeaisonsde la peau;

  • une augmentation de la sensibilité et du volume desseins. Très rarement, il a été observédes cancers du sein chez des hommes traités par finastéride. Cependant, il n’a pas été confirméà ce jourque le finastéride soitresponsable de ce cancer.

QUE DEVEZ VOUS FAIREEN CAS D’EFFETS INDESIRABLES?

En cas de modification de votre humeur (sentiment de tristesse, d’anxiété, de fatigue, de difficulté à se concentrer…), arrêtez vous-même votretraitementet consultez votre médecin.En cas d’apparition detroubles sexuels ou detout autre effet indésirable,signalez-le rapidementà votre médecin. A cette occasion, vous pourrez rediscuter avec luide l’opportunité de poursuivre ou d’arrêter définitivement ce traitement.Si vous présentez l’un des symptômes suivants : gonflement des lèvres, du visage, de la langue ou de la gorge ; difficulté à avaler ou à respirer, vous devez arrêter de prendre le médicament et contacter immédiatement les services d’urgence (15 ou 18), car il peut s’agir d’une réaction allergiquequi peut évoluer vers un chocanaphylactique.

QUELLE EST LA DUREE DES EFFETS INDESIRABLES?

Le délai d’apparition des effets indésirableslors d’un traitement par finastérideest variable, de quelques jours à quelques années après le début du traitement. La durée des effets indésirables estégalementtrès variable d’un patient à l’autre. Les effets indésirables peuvent persister après l’arrêt du traitement et dans certains cas pour une durée indéterminée.

Des médicaments contenant du finastéride à 5 mg existent également. Ils sont indiqués dans le traitement des symptômes liés à l’augmentation du volume de la prostate. En aucun cas vous ne devez prendre du finastéride 5 mg pour une chute de cheveux.>>

CHUTE DE CHEVEUX QUE FAIRE : que faire en cas de chute de cheveux?

Chute de cheveux, que faire?

Chevelure
Chevelure-image générée par IA

Toute chute de cheveux nécessite une consultation médicale afin
d’en déterminer la cause, parfois au besoin d’un bilan sanguin, et afin d’établir un traitement de la chute de cheveux.

Ne tentez pas de traitement seul(e) car vous risquez de perdre du temps et des cheveux, une seule direction donc, le cabinet médical!

Examen clinique

Le médecin inspectera notamment

– l’aspect des cheveux :

cheveux anormaux (dysplasie pilaire), cheveux cassés (trichotillomanie = le fait de triturer ses cheveux au point de les arracher) ou dystrophiques (défrisage) seront recherchés

– la densité de la chevelure

afin de chercher une diminution d’implantation dans certaines zones du cuir chevelu

– l’aspect du cuir chevelu :

présence de pellicules, d’érythème, d’un aspect cicatriciel atrophique ou scléreux

– chez la femme

il recherchera des signes d’hyperandrogénie (hirsutisme, acné de la femme… )

Examens paracliniques en cas de chute de cheveux

Test de traction

Le médecin pratique un test de traction de quelques cheveux pincés entre le pouce et l’index afin de déterminer si les cheveux viennent en tirant légèrement (normalement au maximum 1 à 2 cheveux viennent lorsqu’on en tire une dizaine).

Lumière de Wood

En cas de doute de teigne, il pourra pratiquer un examen en lumiere de Wood (lumière UV)

Dermatoscopie

Il peut s’aider de la dermoscopie pour affiner son diagnostic.
Le dermatologue recherchera des signes évocateurs d’un diagnostic :

— disparition des ostia folliculaires (alopécie cicatricielle) ou au contraire ostia dilatés ;

— points jaunes (pelade ou calvitie), points noirs (pelade ou trichotillomanie) ou points rouges (lupus ou vitiligo ou albinisme) ;

— halos et cupules peripilaires : calvitie ;

— erythème péripilaire et gaines : alopécie de traction;

— vaisseaux torsadés ou en virgules (dermite séborrhéique ou pellicules) ;

— vaisseaux en boucles, en bague à chaton (psoriasis) ;

— hétérogénéité des diamètres (calvitie) ;

— cheveux en point d’exclamation, ou coudés à la base, ou sténosés (pelade) ;

— cheveux en virgule, en tire-bouchon (teigne) ;

— cheveux en crochet ou repousse avec signe du V (trichotillomanie) ;

— cheveux en touffe (émergence d’au moins 5 cheveux regroupés au sein d’un seul ostium) ;

Trichogramme

Il peut aussi demander un trichogramme (on prend quelques cheveux
dans différentes zones du cuir chevelu et on les observe au microscope). Cet examen permet de mesurer le calibre des tiges des cheveux et le rapport entre cheveux en phase de pousse et de cheveux morts (rapport anagene/telogene).

Phototrichogramme

Il peut aussi recourir au phototrichogramme, qui consiste à raser une zone du cuir chevelu, et à la photographier 2-3j plus tard afin d’estimer la densité de cheveux en phase de pousse et la proportion de cheveux « normaux » et de cheveux ressemblant a du duvet.

Prise de sang

Enfin, il peut demander une prise de sang, orientée par les
suspicions cliniques :

    • Numération formule des cellules sanguines et plaquettes, Vitesse de
      sédimentation (inflammation), ferritinémie (réserves en fer), TSH
      ultrasensible (thyroide), à la recherche d’une carence martiale ou
      d’une anomalie thyroidienne en cas de suspicion d’ effluvium telogene
    • Anticorps anti nucléaires, complément et ses fractions en cas de suspicion
      de lupus
    • Sérologie syphilitique en cas de suspicion de syphilis.
    • Bilan hormonal chez une femme présentant des signes d’hyperandrogénie
      (S-DHA, 17 OH progestérone, Delta 4 androstene dione et
      testostéonémie libre dans les cinq premiers jours du cycle et en
      l’absence de contraception orale depuis au moins 2 mois.)

Voire

prélèvement de squames et de cheveux

orienté par l’examen en lumière de Wood pour examen mycologique en cas de suspicion de teigne

En savoir plus

Faire une recherche au sujet de cette pathologie sur Pubmed

LICHEN PLAN PILAIRE : le lichen pilaire

Lichen pilaire


Signes de la maladie

Le lichen pilaire est une alopécie (perte des cheveux) cicatricielle post-inflammatoire

C’est la localisation dans le cuir chevelu du lichen plan mais une fois sur deux, le lichen plan pilaire ne s’accompagne d’aucune lésion cutanée en dehors du cuir chevelu
Il en résulte une alopécie définitive au centre des lésions si un traitement rapide et efficace ne permet pas de stopper son evolution.
En bordure des lésions (on dit qu’il s’agit de la zone active), les follicules pileux (base des cheveux sont rouges, avec un bouchon de corne)

Le dermatologue réalise une biopsie devant cette alopécie cicatricielle

Formes cliniques

• Le Lichen plan pilaire classique

Forme en plaques la plus classique : hyperkératose folliculaire et un érythème périfolliculaire violine, visibles en bordure des plaques d’alopécie cicatricielle puis récidives à la périphérie des plaques et au fil du temps, le centre des plaques devient pale et cicatriciel. L’extension des plaques est centrifuge

Souvent persistance de quelques cheveux au sein des plaques.

• Le syndrome de Lassueur Graham-Little Picardi

Alopécie cicatricielle + lichen spinulosique du corps + alopécie des aisselles, des sourcils, et du pubis.

• Alopécie frontale fibrosante

Maladie classiquement de la femme post-ménopausique (âge moyen 70 ans), mais des atteintes chez des femmes jeunes et chez des hommes ont été décrites

Atteinte des sourcils dans 80% des cas. Elle peut même affecter les sourcils avant les cheveux

Alopécie cicatricielle frontale et temporale en couronne, puis extension autour des oreilles et vers la nuque.

Le dermatologue recherche en dermoscopie :

— hyperkératose folliculaire et rougeur périfolliculaire à la lisière du cuir chevelu en période évolutive

— disparition des cheveux fins et des duvets de la ligne frontale

— taches blanches cicatricielles

50 % des patientes présentent d’autres maladies auto-immunes.

Le prurit, l’hyperkératose folliculaire et l’érythème sont des signes de progression de la maladie.

Traitement

  • Dermocorticoïdes de classe I en application sur la zone active
  • Corticoides par voie orale ou Intra Musculaires
  • Anti paludeens de synthese : chloroquine (Nivaquine) ou hydroxychloroquine 200mg/j (Plaquenil) / inhibiteurs de la 5-alpha réductase (finasteride…) hors AMM

25 % des patientes ne présentent pas de signes d’amélioration avec le traitement ou peuvent même observer une aggravation sous traitement.

En savoir plus

Faire une recherche au sujet de cette pathologie sur Pubmed

PELADE : la pelade, causes, symptômes et traitement

La pelade

Pelade
Pelade frontale

La pelade est une maladie fréquente, pouvant toucher 1% de la population , qui peut affecter à tout âge de manière égale les deux sexes  et tous les phanères (cheveux mais aussi parfois poils et ongles : dépressions ponctuées, trachyonychie, érythème lunulaire en mottes (taches rosées sur la lunule). La pelade est due à une destruction des bulbes des cheveux par les cellules immunitaires.

La pelade provoque alopécie en plaques, la peau du cuir chevelu gardant une apparence normale (alopécie non cicatricielle)

Pelade en aires
Anciennes photos de patients atteints de pelade

C’est une maladie qui évolue par poussées (encore appelées épisodes), pouvant ou non se répéter au cours de la vie.

Elle apparaît le plus souvent en plaques (Pelade en Plaques) sur le cuir chevelu, d’où son nom anglo saxon d’alopécie en aire (alopecia areata). Lorsqu’elle affecte tout le crâne elle est nommée pelade décalvante totale (PDT), et si elle touche la totalité du corps elle est nommée pelade universelle (PU). La pelade ophiasique (PO) débute en région occipitale pour remonter progressivement au-dessus des oreilles. Plus rare et de diagnostic difficile, la pelade diffuse confère un aspect clairsemé à la chevelure.

La pelade apparaît souvent tôt dans la vie, dans plus de 50%
des cas avant l’âge de 20 ans. La pelade est souvent de bon pronostic
si elle est localisée : environ 80 % des pelades localisées repoussent
spontanément en un an.

Son évolution est peu prévisible et souvent capricieuse. Les épisodes surviennent de manière qui peut paraitre aléatoire, parfois rythmés par les saisons.

Cependant, il faut etre positif et considérer que 60 % des pelades touchant de moins de 40 % de la surface du cuir chevelu repoussent totalement sans traitement en 6 mois et 15 à 25 % des pelades décalvantes de plus d’un an repoussent spontanément ou sous placebo.

Causes

La cause est encore assez mal connue, on sait que :

  • La pelade a une composante auto immune : le systeme
    immunitaire attaque le follicule pileux. Il existe d’ailleurs parfois
    des pathologies associées, notamment dysimmunitaires thyroidiennes. On constate la production accrue d’interféron gamma par des lymphocytes CD8, qui augmenterait la sécrétion d’IL15 par les cellules agressées via des connecteurs particuliers, les Janus kinases (JAK) 1. Ce processus mettrait en route une boucle d’auto-activation inflammatoire via la voie JAK 1/3 dans les lymphocytes.
  • Il semble exister une composante héréditaire chez environ
    un tiers des patients atteints de pelade (des jumeaux vrais ont environ
    la moitie de chance d’etre atteints tous les deux et le risque est multiplié par 5 ou 10 chez les autres patients lorsqu’un parent de premier degré est atteint). Ainsi on considère que la pelade survient sur un terrain génétique prédisposé.
  • Il est difficile de prouver qu’un stress ou un choc émotionnel soit déclencheur. Le microbiote cutané ou intestinal pourrait aussi entrer en ligne de compte (repousses partielles après transplantation fécale). Évidemment l’alopécie elle même est source de désordres psychologiques.
  • La pelade peut rarement être induite par certains médicaments  : anti TNF, ustekinumab, dupilumab, anti PD-1 (nivolumab, pembrolizumab).

Symptômes

Le diagnostic nécessite une consultation médicale et le médecin pourra
décider de réaliser un bilan sanguin à la recherche dune autre maladie
du système immunitaire dans certains cas.

La pelade est souvent de découverte fortuite, marquée par des
zones rondes de quelques centimètres de diamètre, sans cheveux (ou sans
poils pour la pelade de la barbe par exemple) La peau est normale
(alopécie non cicatricielle)

Le médecin peut utiliser un dermatoscope pour voir des cheveux en points d’exclamation, des cheveux dystrophiques, des points jaunes, des points noirs, des cheveux « coudés », des lignes de Pohl Pinkus).

Plus rarement, la pelade peut toucher les ongles, les sourcils, voire
tous les poils (pelade universelle)

Bilan

Les patients atteints de pelade semblent prédisposés aux autres maladies auto immunes (thyroïdites, psoriasis, vitiligo, lupus, anémie de Biermer).

Cependant, dans la très grande majorité des cas, aucun bilan n’est justifié sauf en cas de signe clinique, un dosage des hormones thyroïdiennes et anticorps antithyroïdiens, voire un bilan autoimmun.

Pronostic

Sont considérés comme signes de mauvais pronostic :

– un début dans l’enfance surtout si elle est étendue ;

– l’ancienneté de l’épisode ;

– la surface atteinte étendue ;

– les pelades ophiasique, décalvante, universelle, diffuse ;

– une chute ou des cheveux en point d’exclamation à distance des zones d’alopécie ;

– certaines altérations unguéales (trachyonychie, érythème lunulaire).

Traitement

Les traitements possibles sont très nombreux et peu standardisés  (pas de consensus).

Corticoides

On peut notamment appliquer sur les plaques de pelade du cuir chevelu, des médicaments à base de cortisone

Traitement de la pelade
Pelade avant et après traitement

Sous forme de gel ou de creme, ils peuvent déclencher une repousse en regard des zones traitées, y compris dans presque un tiers des cas de PDT et PU

Sous forme injectable intradermique profonde (acétonide de triamcinolone dilué aux doses de 3 à 10 mg/ml ou le dipropionate de betaméthasone (1,25 mg/ml) chez l’adulte ou l’enfant âgés de plus de 13 ans pour des pelades affectant moins de la moitié de la surface du cuir chevelu. Les injections à l’aiguille 30 gauges ½ inch, de 0,05 ml sont espacées de 0,5 ou 1 cm ; la repousse apparait généralement à trois semaines ; les séances sont de quatre semaines à douze semaines). Les effets secondaires sont la douleur lors de l’injection et une atrophie locale temporaire favorisée par une dilution insuffisante. Rarement une dépigmentation peut apparaitre sur peau mate ou noire

Minoxidil

Le minoxidil est un vasodilatateur qui semble potentialiser une repousse spontanée ou liée à un autre traitement

Dioxyanthranol (dithranol, anthraline)

C’est une molécule irritante, utilisée chez l’adulte et l’enfant en contact bref (short contact). L’anthraline est un dérivé de goudron qui a un effet co-carcinogène qui ne doit pas être utilisé conjointement à des traitements comme la Puvathérapie.

Photothérapie

Puvathérapie

Ce traitement semble efficace mais les rechutes sont fréquentes à l’arrêt

Voici des conseils pratiques pour la photothérapie (« les UV »)
:

  • Il faut informer son médecin de ses antécédents : si lon a
    déjà eu des UV, un mélanome qui contre-indique
    les UV
    ou un autre cancer de la peau, une maladie
    liée au soleil, des grains de beauté, des médicaments
    car ils
    peuvent provoquer des éruptions avec les UV et tout autre
    antécédent
    . – Il faut bien protéger ses yeux avec
    les lunettes fournies
    et les hommes doivent garder
    leur slip.
    Si votre médecin vous a prescrit un médicament à
    prendre 2 h avant les séances ( psoralène), il faut porter des lunettes
    noires foncées couvrant les cotés des yeux
    et se
    protéger du soleil pendant les 8 h après sa prise
    .
Photothérapie UVB TL01

Elle semble d’efficacité inférieure à la PUVA

Les résultats obtenus avec le laser Excimer à 308 nm semblent intéressants pour la pelade en plaques.

Immunothérapie (allergénothérapie) de contact

On utilise des substances allergisantes provoquant un eczema de contact, notamment :

– la diphencyprone, ou diphénylcyclopropénone (DCP ou DPCP) ;

– l’acide squarique dibutylester (SADBE).

Ce traitement peut permettre une repousse en regard de la zone d’entretien d’un eczéma.

Corticothérapie systémique

La corticothérapie systémique peut être envisagée principalement dans deux cas : pour bloquer un épisode de PP récent et très extensif laissant présager une PDT à court terme, et plus rarement pour amorcer la repousse d’une pelade très sévère, en association à un traitement de relais (corticothérapie locale, photothérapie, voire méthotrexate).

Elle peut etre utilisée par voie orale, prednisone ou équivalent à la dose de 0,75 et 1 mg/kg/j pendant une à deux semaines puis réduite par paliers ou sous forme de bolus : methylprednisolone 2 x 250 mg par jour chez l’adulte et 2 x 5 mg/kg par jour chez l’enfant (sans dépasser 500 mg par jour), pendant 3 jours consécutifs, avec éventuelle répétition à 2 ou 3 mois

Cryothérapie

Son bénéfice est controversé.

Les « biologiques »

A ce jour en dehors des anti-JAK (inhibiteurs de Janus Kinase) aucun traitement issu de la biotechnologie (etanercept, infliximab, adalimumab, efalizumab, alefacept, secukinumab …), utilisés notamment dans la biothérapie du psoriasis n’a montré d’effet positif valable dans le traitement de la pelade.

Les anti JAK(tofacitinib) semblent prometteurs…

 

Interview d’un dermatologue spécialiste de la pelade

 

Dr Philippe Assouly Centre André Sabouraud 2, place Albert Fournier PARIS

copypassouly

1/ Qu’a-t-on appris de nouveau sur la pelade durant les dernières années (en
dehors des traitements) ?

Dr Philippe Assouly :

La pelade se présente comme une
pathologie auto-immune spécifique à un tissu. Le tissu cible
est le follicule pileux sans que nous ne sachions précisément quel est
l’antigène ou quels sont les antigènes qui attirent le processus
auto-immun. Le follicule pileux en phase anagène perdrait son  »
privilège immunitaire » :
l’épithélium folliculaire normal n’exprime pas les
antigènes du Complexe Majeur d’Histocompatibilité (MHC) et ce
phénomène parait disparaître en cas de
pelade.
Au sein du follicule pileux les kératinocytes sont affectés et
présentent des phénomènes d’apoptose, les mélanocytes sont aussi
touchés et de manière évidente sont une cible du processus
inflammatoire (persistance de cheveux blancs et repousse initiale de
cheveux blancs sont fréquents).

Mais bien entendu cette alopécie naît de la
convergence, comme dans les autres maladies inflammatoires chroniques, d’une
prédisposition génétique et d’un facteur environnemental (ou
de plusieurs facteurs environnementaux)
encore inconnu (s). Nous savons maintenant que certains groupes HLA
favorisent de manière générale la pelade et d’autres certaines formes
plus étendues ou plus précoces. La concordance entre jumeaux
homozygotes est de 55%. La prédisposition parait polygénique : pour
exemple la fréquence des pelades chez les patients atteints de trisomie
21 – le gêne AIRE, impliqué dans les désordres auto-immun, pourrait ici
jouer un rôle -.

  • L’immunité
    humorale
    est affectée et un auteur a retrouvé des anticorps antifollicules
    pileux dans 100% des cas de pelade (44% chez le sujet normal). Ces
    anticorps sont dirigés contre diverses structures du follicule pileux
    anagène. L’immunité cellulaire est également perturbée et les
    lymphocytes CD8+ semblent au centre de la question. Les cytokines
    paraissent cruciales au processus pathogénique (IL1a, IL1b et TNFa,
    IL2, IFNγ…). L’autoantigène supposé reste inconnu à ce jour : il est
    exposé durant le début de la phase anagène, et le cheveu est précipité
    en phase télogène.
  • Des
    neurotransmetteurs (substance P, CGRP) paraissent incriminés dans le processus physiopathogénique.
  • Des
    perturbations visibles au microscope électronique sont
    présentes à distance de zones cliniquement atteintes, comme si nous ne
    constations de visu en consultation que le dessus de l’iceberg.
  • Il est
    difficile de faire la part de l’importance du psychisme dans le
    déclenchement de ces pathologies où l’immunité est impliquée : il est
    certain qu’un « stress » peut perturber l’immunité d’un individu, et
    que cette perturbation peut mettre en route un processus inflammatoire
    (ici la perte de reconnaissance de ses propres antigènes) sur un
    terrain prédisposé. Dans des cas particuliers le déclenchement parait
    suivre un choc émotionnel clairement établi ; toutefois les rares
    études bien conduites avec population contrôle n’ont pas mis en
    évidence statistiquement un lien de causalité entre un premier épisode
    de pelade et un stress déclenchant. Évidemment l’alopécie elle même est
    source de désordres psychologiques.
  • D’autres causes environnementales
    sont sûrement impliquées dans le développement de la pathologie
    mais restent inconnues ; les pistes virales en particulier restent sans
    suite.
  • Des
    modèles animaux proches de la pelade humaine permettent des études
    physiopathologiques et thérapeutiques mais à ce jour il n’existe pas de
    correspondance systématique avec l’homme (nous l’observons avec les
    discordances de résultats thérapeutiques)…
  • La
    dermatoscopie apporte un regard nouveau et une aide au
    diagnostic intéressante avec outre les cheveux en point d’exclamation
    et cadavérisés, des points jaunes qui permettent une différenciation de
    la trichotillomanie ou d’effluvium télogènes aigus.
  • Certaines
    autres formes cliniques que la pelade en plaques, ophiasique, décalvante et universelle ont été individualisées
    : pelade incognita (forme diffuse dont le diagnostic peut être aidé par
    la dermatoscopie et l’histologie), pelade sisaïpho (inverse de
    l’ophiasis), pelade perinaevoïde, pelade à type d’AAG. Est observé
    également l’existence d’un phénomène inverse au Köbner (nommé Renbök)
    car psoriasis et dermatite séborrhéique paraissent chassés des zones de
    pelade. A noter également des atteintes unguéales lunulaires
    inflammatoires qui témoignent d’une poussée évolutive sévère.
  • Aucun
    examen complémentaire n’apparaît nécessaire si il n’existe
    pas de symptomatologie de dysthyroïdie,
    tout en gardant ce risque en mémoire. Dans des cas très particuliers de
    pelade « fixée » sans repousse depuis plusieurs années des biopsies au
    punch 4mm sont réalisées pour quantifier et examiner l’aspect des
    follicules pileux persistants –en demandant à l’anatomopathologiste
    spécialisé des sections horizontales-.

2/ Quelles
sont les grandes avancées thérapeutiques de ces dernières années et les
perspectives d’avenir ?

Comme chacun le sait
aucune révolution thérapeutique n’est apparue ces dernières années pour la
pelade. La relative fréquence des repousses spontanées doit rester toujours présente dans l’esprit du médecin et du patient.

  • Nous utilisons régulièrement des

    traitements classiques et faiblement toxiques :
    corticoïdes locaux de niveau 1 pour lesquels a été démontrée
    l’efficacité en regard des zones traitées ; les corticoïdes injectables
    in situ dilués chez l’adulte pour les plaques ou pelades ophiasiques
    peu étendues ; l’anthraline en contact bref chez l’adulte ou l’enfant,
    et le minoxidil à 5% pour aider une repousse lente ou incomplète.

  • Pour les
    pelades plus étendues la PUVAthérapie est toujours employée
    mais avec beaucoup plus de précautions : sélection des sujets, peu de
    séances, fort risque de récidive donc le plus souvent traitement à
    relayer. La balnéoPUVA est séduisante mais finalement pas de moindre
    risque carcinologique, plus complexe et peu pratique à mettre en œuvre
    ; une technique de turban imprégné a été employée sur quelques
    patients.

  • L’immunothérapie de contact

    parait parmi les meilleures des thérapeutiques
    mais nous restons confrontés à plusieurs obstacles : études
    toxicologiques insuffisantes, situation vis à vis de la légalité peu
    claire, risque accru de déclencher un vitiligo sur ce terrain,
    traitement relativement lourd à réaliser pour un service hospitalier.
    Ce traitement rend cependant d’immenses services à certains patients et
    mérite probablement d’être entrepris en s’entourant de précautions (et
    consentement signé).

  • Les
    bolus de corticoïdes sont intéressants pour les pelades récentes (premiers mois) en forte
    extension.
    Ils s’adressent surtout aux premiers épisodes de pelades en plaques
    touchant plus de 30% de la surface du cuir chevelu évoluant vers une
    décalvante. La dose administrée de methylprenisolone est 250mg/kg deux
    fois par jour (ou 500mg/kg en une fois si la tolérance est bonne)
    pendant 3 jours chez l’adulte ou 5mg/kg deux fois par jour pendant 3
    jours chez l’enfant. Peu d’effets secondaires sur des sujets jeunes et
    un bénéfice certain à moyen terme dans ces cas particuliers.

  • Le
    méthotrexate, surtout associé à une corticothérapie orale « de
    déblocage » peut permettre dans certains cas de faire repousser des
    pelades anciennes étendues chez
    l’adulte. Dans des cas de demande pressante, en l’absence de
    contre indication et après consentement signé, ce traitement peut être
    envisagé. A 20 ou 25 mg/semaine, associé au début à 20 mg/j de
    prednisone, il semble être le traitement le plus puissant pour ces
    pelades. Gardons toutefois à l’esprit que la pelade est une maladie
    chronique et que le méthotrexate ne peut être envisagé que pour
    quelques années, en particulier en raison de sa toxicité hépatique.

  • Divers médicaments ou produits

    ont fait l’objet
    d’essais
    thérapeutiques peu convaincants comme l’isoprinosine, l’acide
    azélaïque, ou l’aromathérapie (placebo écologique ?). Le laser excimer
    308 nm ne nous parait pas apporter d’intérêt pratique pour le patient.

  • Les
    perspectives d’avenir semblaient ces dernières années
    s’orienter vers les immunosuppresseurs puissants comme la ciclosporine,
    le tacrolimus ou le pimecrolimus mais les résultats n’ont pas été à la
    hauteur des espérances. De la même manière à ce jour aucun des
    médicaments dits « biologiques » c’est-à-dire issus des biotechnologies
    n’a montré d’efficacité au cours d’essais thérapeutiques : etanercept,
    infliximab, efalizumab, alefacept,

Le traitement des pelades étendues, et tout particulièrement chez l’enfant demeure donc difficile.
Reste que la pelade fait l’objet de beaucoup de recherches et de
publications, les progrès dans sa compréhension permettront nous
l’espérons des avancées thérapeutiques à l’avenir plus sensibles.

 

GREFFE DE CHEVEUX : la greffe de cheveux

La greffe de cheveux

Qu’est-ce que la greffe de cheveux / Comment se passe une greffe de cheveux / Les techniques chirurgicales de lutte contre la calvitie

Qu’est-ce c’est?

On appelle communément greffe de cheveux les différentes techniques chirurgicales de correction de la calvitie.
En fait, la greffe , si elle est bien un acte chirurgical consistant à implanter des cheveux dans le cuir chevelu au niveau des zones de calvitie (un synonyme de « greffes de cheveux » est « implants capillaires »), doit etre distinguée des autres techniques de chirurgie de la calvitie qui ne correspondent pas à une greffe de cheveux (ou implant capillaire) proprement dite mais à une véritable chirurgie du cuir chevelu. Comment se passe une greffe de cheveux?
La greffe de cheveux est realisee sous anesthesie locale. On estime que la correction d’une calvitie necessite entre 600 et 6000 cheveux ! Or une seance de greffe permet de realiser environ 100 à 1000 greffes de cheveux (mais pour 1000 greffes, il faut compter en moyenne 4 à 5 h d’intervention!). Il faut donc etaler les greffes de cheveux en seances espacees de un à plusieurs mois. Dans le cas ou plusieurs chirurgiens sont disponibles pour realiser la greffe de cheveux, et qu’ils disposent d’un materiel automatise, il est possible de realiser la correction de la calvitie en une seule seance. Cette intervention de greffe de cheveux est cependant plus lourde a supporter (elle est souvent suivie de douleurs, de saignements… ) et elle expose à plus de risque de greffons, mal découpés par la machine, rejetés ou mal implantés. Il existe donc plusieurs etapes pour la realisation d’une greffe de cheveux, parmi lesquelles on peut citer :
– Consultation avec le praticien avant l’intervention, faisant le plus souvent l’objet d’une remise de devis
– Intervention (durée, 3-4h): désinfection du cuir chevelu. Anesthesie des zones de prelevement des greffons et de la zone de calvitie qui va etre ensemencée en greffons. Prelevement des greffons (technique des bandelettes ou prélèvement au bistouri). Realisation des incisions ou des perforations du cuir chevelu touché par l’alopécie pour la réception des greffons. Implantation des greffons dans les perforations realisees. Apres la realisation de la greffe de cheveux, on comprime parfois legerement la zone traitee (pour eviter le saignement et la desinsertion des greffons). La patient doit ensuite rester allonge pendant quelques heures, toujours pour eviter le saignement et les mouvements des greffons. 
– Apres la greffe de cheveux, les croutes qui se sont formees tombent en 1 a 3 semaines, emportant la plupart des cheveux implantés (les bulbes implantés restent en place) puis on observe une repousse de nouveaux cheveux par les bulbes greffés au bout de 2 à 3 mois. Il est frequent de proposer l’application de minoxidil sur la zone de calvitie avant et apres la greffe de cheveux pour stimuler la repousse et de diminuer le nombre de cheveux chutant apres la greffe.
Les techniques de greffes de cheveux different surtout par la facon dont on preleve les greffons (technique de la bandelette ou du prélèvement au bistouri) et par le nombre de cheveux contenus dans chaque greffon (1 à 4 cheveux en moyenne).
Il est donc important de distinguer la greffe de cheveux (ou implant capillaire) de la chirurgie du cuir chevelu. Parfois, les différentes techniques sont associées chez une meme personne traitée par chirurgie de la calvitie (exemple : chirurgie de transposition des cheveux pour corriger une perte importante + greffes de cheveux de type mini greffes de cheveux sur le haut du crane et micro greffes de cheveux sur la lisière frontale).
Les techniques chirurgicales de lutte contre la calvitie. Pour plus de commodité et une meilleure compréhension, nous appellerons implants capillaires les techniques de greffe de cheveux (parfois mal orthographiée greffe de cheuveux) et chirurgie de la calvitie la chirurgie du cuir chevelu : Les implants capillaires : FUE (Follicular Unit Extraction) et micro greffes de cheveux

La chirurgie de la calvitie :

Transposition des cheveux

Expansion des cheveux

Réduction de tonsure

Les implants capillaires

Les implants capillaires

Qu’est ce que l’implant capillaire / FUE / Minigreffes de cheveux

La <a  » name= »technique des implants capillaires »>technique des implants capillaires consiste à implanter des cheveux dans le cuir chevelu au niveau des zones de calvitie. Dans tous les cas, il n’est raisonnable d’envisager les implants capillaires que si la chute de cheveux est stabilisée.Il existe plusieurs techniques d’ implants capillaires :

FUE (Follicular unit extraction) : Chirurgie de la calvitie par implants
capillaires d’unités folliculaire

La FUE consiste a prélever au moyen d’un bistouri circulaire des unités folliculaires autrement dit de prélever cheveu par cheveudans la zone chevelue (au dessus de la nuque), et à les greffer un à un dans la zone de calvitie.
La FUE est le plus souvent réalisée sous anesthésie locale. Un premier temps opératoire consiste à prélever les cheveux. Le deuxième temps consiste à les implanter dans la zone de calvitie. Les zones de prélèvement et de greffe sont parfois recouvertes d’un pansement et font l’objet de soins pour favoriser la cicatrisation et la pousse des greffons. Le premier shampoing est généralement possible le lendemain ou le surlendemain de l’intervention
La repousse des greffons de cheveux prend deux à trois mois en moyenne.
Il est souvent nécessaire de réaliser plusieurs séances de greffes de cheveux espacées d’un mois environ pour obtenir un résultat correct. Ces séances peuvent cumuler une chirurgie de la calvitie, des microgreffes de cheveux voire des minigreffes de cheveux et de la FUE
La FUE permet de limiter le risque de cicatrices dans la zone donneuse et de reproduire une implantation des cheveux la plus proche de l’état naturel du cuir chevelu. La FUE est cependant plus longue et plus couteuse que les autres techniques.
Les détracteurs de la greffe cheveu par cheveu ou FUE lui reprochent :
– son cout
– sa durée
– la nécessité de raser la zone donneuse, ce qui se voit longtemps
le plus grand risque de mort des greffons (car le bistouri risque de
léser les greffons lors de leur prélèvement)
– les cicatrices de prélèvement ayant parfois un aspect mité
– le fait que son appelation de greffe « cheveu par cheveu » soit souvent erronée puisqu’il n’est pas rare que le bistouri emporte 2 voire 3 cheveux et que ces cheveux soient greffés ensemble comme c’est le cas pour les microgreffes de cheveux
Micro greffe de cheveux : Chirurgie de la calvitie par implants
capillaires de greffons de 2 cheveux en moyenne

Mini greffe de cheveux : Chirurgie de la calvitie par implants capillaires de greffons de 4 cheveux en moyenne.
La mini greffe de cheveux consiste a prélever des cheveux dans la zone chevelue (au dessus de la nuque), et à les greffer en moyenne 4 par 4 dans la zone de calvitie. La mini greffe de cheveux est le plus souvent réalisée sous anesthésie locale. Un premier temps opératoire consiste à prélever les cheveux. Le deuxième temps consiste à les implanter dans la zone de calvitie. Les zones de prélèvement et de greffe sont souvent recouvertes d’un pansement et font l’objet de soins pour favoriser la cicatrisation et la pousse des greffons. Le premier shampoing est généralement possible le lendemain ou le surlendemain de l’intervention La repousse des greffons de cheveux prend deux à trois mois en moyenne. Il est souvent nécessaire de réaliser plusieurs séances de greffes de cheveux espacées d’un mois environ pour obtenir un résultat correct. Ces séances peuvent cumuler une chirurgie de la calvitie, des microgreffes de cheveux voire des minigreffes de cheveux et de la FUE De plus, il est possible de cumuler microgreffes de cheveux, minigreffes de cheveux et FUE au cours d’une même opération. La mini greffe de cheveux permet de recouvrir une zone de calvitie en moins de temps que la microgreffe de cheveux et la FUE. La minigreffe de cheveux reproduisant une implantation de cheveux plus éloignée de l’implantation naturelle que les microgreffes de cheveux et que la FUE, elle est souvent proposée dans les zones reculées de calvitie (haut du crane notamment) plutot que sur la lisière frontale ou elle pourrait donner un aspect de « champs de poireaux ». Pour effectuer une minigreffe de cheveux, on peut effectuer le prelevement des greffons par petites incisions par un bistouri circulaire ou par prelevement d’une bandelette de cuir chevelu qui sera ensuite débitée en mni greffons Les détracteurs de la technique de prélèvement au bistouri circulaire des greffons avant la minigreffe de cheveux lui reprochent : la nécessité de raser la zone donneuse, ce qui se voit longtemps le plus grand risque de mort des greffons (car le bistouri risque de léser les greffons lors de leur prélèvement) les cicatrices de prélèvement ayant parfois un aspect mité Les détracteurs de la technique de prélèvement par bandelette de cuir chevelu des greffons necessaires à la minigreffe de cheveux lui reprochent : – la cicatrice linéaire qui en résulte au dessus de la nuque – la nécessité d’avoir une manipulation parfaite de la bandelette pour la débiter en micro greffons de bonne qualité : matériel de bonne qualité et – opérateurs entrainés
Les techniques chirurgicales de lutte contre la calvitie. Les implants capillaires : FUE (Follicular Unit Extraction) et micro greffes de cheveux
La chirurgie de la calvitie : > Transposition des cheveux

Expansion des cheveux
Réduction de tonsure

LASER ET CHEVEUX : le laser pour la repousse des cheveux (calvitie)

Laser pour la repousse des cheveux

Perte de cheveux
Calvitie avec tonsure

On sait depuis les années 1960 que la lumière laser infrarouge favorise la réparation et la régénération des tissus notamment lorsqu’elle est administrée à faible intensité sous forme de faisceau monochromatique (laser) ne comportant que des infrarouges et de la lumière rouge.

Des appareils à usage domestique qui émettent cette lumière rouge monochromatique cohérente à faible puissance ont été développés pour favoriser la croissance des cheveux.

Nous verrons aussi qu’il existe une technique en cabinet à base de laser CO2 pour aider l’absorption du Minoxidil

Comment ça marche?

Les cheveux grandissent par cycles de régénération répétitifs et chacun de ces cycles se compose de trois étapes:

  • anagène (croissance),
  • catagène (régression et involution)
  • et telogène (étape de repos ou de « mort » avant la chute).

Chaque follicule peut produire en moyenne 20 a 25 cheveux dans une vie.

Chaque cheveu pousse durant environ 3 à 7 ans, meurt puis tombe au bout de quelques mois durant lesquels il est resté accroché au cuir chevelu.

Au fil de la vie d’une personne, le cycle de vie des cheveux se raccourcit notamment au niveau de la zone située sur le sommet du crane, sous l’influence des hormones males. Il est donc « normal » que les follicules qui produisent les cheveux sur le sommet du crane se « miniaturisent » avec l’age et se mettent a devenir moins longs, moins pigmentés, moins denses et moins epais avec l’age : il s’agit de la calvitie « naturelle » chez l’homme.

La calvitie de la femme existe aussi

Il existe plusieurs autres formes de chute de cheveux telles que la pelade, l’effluvium télogène ou l’alopécie induite par la chimiothérapie.

Les cellules souches produisant les nouveaux cheveux sont dans gaine de la racine du cheveu, juste au-dessous de la glande sébacée

Le laser rouge à faible intensité est connu depuis les années 1960, durant lesquelles on s’est rendu compte qu’il stimulait la croissances poils chez les souris. La photothérapie au laser rouge à faible intensité est supposée stimuler la repousse anagène dans les follicules télogène, prolonger la durée de la phase anagène, augmenter les taux de prolifération cellulaire dans les follicules anagènes par un mécanisme qui serait proche de celui  du minoxidil. Cette molécule est un vasodilatateur t le laser à basse intensité aurait un mécanisme similaire.

C’est prouvé scientifiquement ?

Il existe des lasers infrarouge utilisés au cabinet du dermatologue et des dispositifs à utiliser à la maison, tels le Hairmax Lasercomb® une sorte de peigne laser, qui a été approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis pour le traitement de la calvitie masculine en 2007 et la calvitie de la femme en 2011.

Plusieurs études scientifiques tendent à montrer l’efficacité du laser rouge à basse intensité pour la repousse des cheveux, que ce soit par laser au cabinet du dermatologue, peigne laser ou casque laser et LED rouge.

Selon une méta analyse américaine, on peut chiffrer le nombre de nouveaux cheveux par cm² montrant une efficacité chez l’homme ayant une calvitie par ordre décroissant :

  • le finastéride à 1 mg (+ 18,37 cheveux/cm²),
  • le peigne laser (+ 17,66/cm²),
  • le minoxidil à 5 % deux fois par jour (+ 14,94/cm²) et à 2 % à deux fois par jour (+ 8,11/cm²).

Tous ces effets sont nettement supérieurs au placebo.

Il y a des risques?

On a un recul de plus de 50 ans concernant le laser à lumière rouge à faible intensité.

Un effet secondaire notable est l’apparition d’une chute de cheveux au cours des 1 à 2 mois suivant le début du traitement par LaserComb, qui se réduit ensuite.

On recommande de ne pas réaliser le laser sur un cuir chevelu présentant des anomalies de peau (kératoses actiniques, grains de beauté…) car il aurait un possible rôle développant le potentiel prolifératif des lésions

Et au cabinet du dermatologue?

Le dermatologue peut utiliser le laser CO2 à 10600nm pour créer  des canaux verticaux, permettant au Minoxidil, ayant une faible pénétration à travers la couche cornée et donc une une faible biodisponibilité, de percer la couche supérieure de la peau, la couche cornée, et d’atteindre les couches profondes de la peau où résident les follicules pileux

Ceci fait l’objet d’une étude entre 2021 et 2022

PSEUDO PELADE : la pseudopelade de Brocq

Pseudo Pelade

Décrite pour la première fois par Brocq en 1885 la pseudopelade portant son nom est discutée. Pour certains il s’agit d’un stade cicatriciel du lupus, et surtout du lichen plan pilaire

Diagnostic

Petites aires sans cheveux multiples et un peu atrophiques, parfois faiblement rouges, disséminées sur le cuir chevelu, surtout au sommet, évoluant de façon centrifuge, volontiers confluentes « comme des pas sur la neige ».

Evolution le plus souvent lente et progressive sur des années.

Le dermatologue diagnostique une alopécie cicatricielle et réalise une biopsie de la peau pour diagnostiquer cette pathologie

Traitement

Le traitement est mal codifié.

  • Efficacité des dermocorticoides? Essai pendant deux mois de DC classe 1
  • injections in situ d’acétonide de triamcinolone dilué à 10mg par ml dans du sérum physiologique ou dans de la xylocaine adrénalinée à 1%, répétables toutes les 4 à 12 semaines selon l’évolution en intra dermique à la périphérie des plaques
  • Cortisone par voie orale
  • antipaludéens de synthèse (hydroxychloroquine 400 mg/j ou chloroquine 200 mg/j pendant plusieurs mois)

CHUTE DE CHEVEUX AUX TRESSES : j’ai perdu mes cheveux sur les tempes et le front

Chute de cheveux aux tresses africaines et antillaises

Il est fréquent d’observer une chute de cheveux sur les tempes et le front en cas de tresses africaines ou antillaises, ce phénomène a pour nom scientifique l’alopécie de traction

Chute de cheveux et tresses
Les tresses tirent sur les cheveux et provoquent une alopécie de traction sur la lisière du cuir chevelu (front et tempes)

Comment reconnaitre la chute des cheveux due aux tresses?

Le contexte de la coiffure

L’alopécie de traction est fréquente chez les patientes africaines ou antillaises qui font des tresses africaines.

Elle peut se voir aussi chez les femmes du Maghreb ou du pourtour du bassin méditerranéen qui lissent leurs cheveux en les coiffant très tirés vers l’arrière avec maintien par un élastique ou un chouchou.

Chez les patientes européennes on retrouve souvent des chignons serrés, l’utilisation de bigoudis, des queues de cheval très tirées… et depuis quelques années, une mode de la tresse africaine et des extensions ou des rajouts

Le type de chute de cheveux

L’alopécie de traction débute par une perte des cheveux en bande marginale prédominant sur les tempes, devant les oreilles et sur le front.

Cette perte de cheveux est habituellement symétrique mais elle peut prédominer sur le côté coiffé en premier ou coté ou la traction est la plus forte. Elle progresse ensuite vers le centre du cuir chevelu. Elle est favorisée par les tresses, les nattes, les queues de cheval, les défrisages et les soins cosmétiques agressifs.

L’alopécie est alors bilatérale débutant autour ou en avant des oreilles, symétrique mais prédominant souvent sur le coté tendus en premier lors de la réalisation de la coiffure.

Il faut aller voir un dermatologue pour cela

Examen de vos cheveux par le dermatologue

Sur la zone de tension le dermatologue va regarder avec une loupe appelée dermatoscope, et il voit une inflammation (rougeur) autour des follicules de cheveux en souffrance (érythème peri pilaire), et parfois des pustules, un bourrelet inflammatoire et surtout des gaines peri pilaires très caractéristiques qui signent le diagnostic.

Comment soigner la chute de cheveux liée à la coiffure ?

Il faut arrêter les coiffures en cause et le dermatologue prescrit souvent du minoxidil ou des médicaments pour la chute de cheveux, afin d’aider à faire pousser les cheveux

 

CHUTE CHEVEUX CAUSE : causes de chutes de cheveux

Causes de la chute de cheveux

Une chute supérieure à 60-100 éléments par jour ou l’apparition d’une raréfaction des cheveux (alopécie) peut résulter de plusieurs mécanismes

Mécanismes de la chute de cheveux

– défaut de production :

cette chute de cheveux peut résulter de troubles métaboliques (carence en fer, troubles thyroidiens… ), être déterminée génétiquement (alopécie
androgénogénétique ou calvitie ) ou être due à des médicaments (chimiothérapie par exemple, responsables d’un arrêt en phase anagène, appelé effluvium anagène)

– Perturbation du cycle pilaire

et entrée prématurée en phase télogène (effluvium telogene).

– anomalie de structure de la tige pilaire :

la tige pilaire peut être anormale sous la dépendance de facteurs génétiques (dysplasies pilaires) ou autres (dystrophie de la tige pilaire,
trichotillomanie)

– destruction de la tige pilaire,

notamment par des champignons (teigne)

– destruction du follicule pileux,

provoquant le plus souvent une alopécie cicatricielle,

– réaction auto-immune

vis-à-vis du follicule pileux (pelade)

Cause de la chute de cheveux

On peut donc classer les chutes de cheveux ainsi (liste non exhaustive):

A. Alopécies congénitales et/ou constitutionnelles :

dysplasies pilaires…

B. Alopécies acquises :

1. non cicatricielles

1.a. localisées

– pelade
– trichotillomanie (le fait de triturer ses cheveux au point de les
arracher) / alopécie de traction (alopécie sur tresses africaines)
– teigne

1.b. diffuses

– alopécie androgénogénétique ou calvitie
– effluvium telogene
– troubles métaboliques (carence en fer, troubles thyroidiens… )
– médicamenteuses (chimiothérapie… )
– syphilis

2. cicatricielles

pseudo-pelade et lichen plan pilaire
– folliculites : inflammation du follicule pileux
– traumatisme : brûlure…

 

CHUTE CHEVEUX FEMME : les chutes de cheveux chez la femme

La chute de cheveux de la femme

Chevelure
Chevelure-image générée par IA

Une chute de cheveux chez la femme est souvent vécue comme un drame
personnel, ce qui est bien compréhensible.
Les cheveux des femmes sont plus encore que ceux des hommes soumis à des facteurs fluctuants, notamment hormonaux. Ainsi la chute des cheveux des femmes peut être tres variable au cours de l’année et de leur vie génitale. On peut citer parmi les chutes classiques de cheveux chez la femme :

Chute de cheveux saisonnière classique

au printemps et surtout en automne, liée à l’ accélération de la croissance des cheveux en été. Cette chute de cheveux de la femme est transitoire

Grossesse et accouchement

sont souvent suivis d’un effluvium telogene (chute de cheveux après la grossesse ou l’accouchement) survenant environ un mois après l’accouchement, ou un peu plus tard en cas d’allaitement. Cette chute de cheveux de la femme peut être liée à une carence en fer qu’il faut suppléer

Changement de contraception

Le changement de pilule ou de contraception peut modifier la croissance des cheveux, voire aggraver une chute de cheveux préexistante chez certaines femmes

Calvitie de la femme

Le dermatologue est toujours à l’affût d’une pathologie touchant environ 20% des femmes quarantenaires, la calvitie de la femme

Alopécie de traction

Elle survient le plus souvent dans un contexte de soins cosmétiques capillaires particuliers et traumatisants (port de tresses africaines, défrisage, coiffure tirant beaucoup sur les cheveux… ). Ces soins sont des facteurs aggravant la chute, voire peuvent être en cause dans la chute (alopécie de traction à la lisière du cuir chevelu (front et tempes)

Voir l’article chute de cheveux aux tresses

Femme ménopausée : alopécie frontale fibrosante

Elle fait pour certains partie du lichen plan pilaire

FAIRE POUSSER SES CHEVEUX : comment faire pousser les cheveux qui tombent?

Faire pousser ses cheveux

La chute de cheveux est un problème angoissant pour lequel on aimerait une solution efficace et faire pousser rapidement les cheveux

Faire pousser les cheveux
Faire pousser ses cheveux…

Il faut cependant savoir que les cheveux restent accrochés à leur bulbe jusqu’à 3 mois après leur mort : les cheveux qui tombent aujourd’hui peuvent donc être morts depuis longtemps

De même, les cheveux ne poussent que d’un centimètre par mois en moyenne

Tout est donc assez lent dans le domaine de la chute des cheveux.

Avant tout il faut savoir de quel type de chute de cheveux vous souffrez, pour cela il faut impérativement consulter un médecin

La consultation du médecin

Examens du médecin

Le médecin va tout d’abord demander vos antécédents ( les maladies ou interventions chirurgicales que vous avez subies, les traitements que vous prenez).

Ensuite il fera le point avec vous sur les problèmes que vous présentez (date de début, durée, signes d’accompagnement… )
Le médecin inspectera notamment l’aspect des cheveux, la densité de la chevelure, l’aspect du cuir chevelu et chez la femme
il recherchera des signes d’hyperandrogénie (hirsutisme, acné de la femme… )
Il pourra demander ou pratiquer des examens : test de traction (le médecin pince des cheveux entre le pouce et l’index afin de déterminer si les cheveux viennent en tirant légèrement), il peut s’aider de la dermoscopie pour affiner son diagnostic, voire d’un Trichogramme
(on prend quelques cheveux dans différentes zones du cuir chevelu et on les observe au microscope) voire un Phototrichogramme et souvent une prise de sang

>>> en savoir plus sur les examens du médecin en cas de chute de cheveux
 

Le médecin envisagera les différents diagnostics en cas de perte de cheveu

On peut citer parmi ceux-ci :

Les chutes de cheveux

L’alopécie androgénétique ou CALVITIE

La pelade

Lorsque le diagnostic sera posé, le médecin vous proposera un traitement adapté à suivre attentivement.

Faire pousser les cheveux

Traitements du médecin

Seuls quelques traitements ont fait la preuve scientifique de leur efficacité. Ce sont ces traitements que proposera le médecin, en les adaptant au type de chute de cheveux dont vous souffrez

Traitements disponibles dans ordonnance pour faire pousser les cheveux

Les délais de rendez-vous chez les dermatologues s’allongent d’année en année.

Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose.

En attendant votre rendez-vous chez le médecin et/ou le dermatologue et le diagnostic de la cause de votre chute de cheveux, vous pouvez tenter de faire pousser les cheveux de différentes manières et avec des produits disponibles sans ordonnance : on trouve dans les pharmacies sur Internet ou plutôt dans sa pharmacie des produits autorisés en accès direct par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament pour soulager les démangeaisons. Il faut être très prudent avant d’utiliser des produits pour faire pousser les cheveux et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… ).

  • LOTION POUR FAIRE POUSSER LES CHEVEUX

    On trouve dorénavant le minoxidil en vente libre, seulement sous sa forme à 2 % : ALOPEXY 2 %, MINOXIDIL 2%, UNIPEXIL 2%

  • Médicament pour faire pousser les cheveux

    On trouve sur Internet ou dans sa pharmacie, autorisés en accès direct par l’Agence Nationale de Sécurité des nutriments et vitamines pour faire pousser les cheveux sans ordonnance dans les pharmacies.Il faut être très prudent avant d’utiliser un médicament et bien demander conseil à son pharmacien pour savoir si l’on peut prendre le médicament dans son cas (risques d’effets secondaires, d’interactions avec d’autres médicaments, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… ) :

  • cystéine + methionine : Lobamine cysteine
  • cystine + vitamine B6 : Cystine B6

Et le régime alimentaire!

Les cheveux ont besoin pour pousser :

d’acides aminés soufrés,

la méthionine et la cystine, qui sont les composés permettant de synthétiser la kératine ; la méthionine est site acide aminé essentiel car il ne peut etre synthétiqé par l’organisme, il doit donc être apporté par l’alimentation. La cystéine est métabolisée à partir de la méthionine. On les trouve dans des sources animales (les poissons, les fromages, la viande et le jaune d’œuf) et dans une moindre proportion, végétales (oléagineux tels les cacahuetes, les amandes et les pistaches, les lentilles et les haricots, mais aussi le soja).

Du fer

qui permet la synthèse de l’hemoglobine, joue un rôle important dans l’oxygenation du bulbe : contrairement à une idée reçue il n’est pas si fréquent dans les épinards mais plutot dans les protéines d’origine animale (boudin, foie, jaune d’oeuf, viandes rouges, coquillages et moules). Les végétaux là encore en apportent des proportions moindres (persil, soja, cacao… ). Notez que l’absorption du fer est facilité par la vitamine C : un jus d’orange pris au cours d’un repas, multiplie par trois l’absorption du fer contenu dans les aliments pris au ours du même repas. En revanche le thé limite son absorption.

Les vitamines B

qui participent à la transformation de la méthionine en cysteine, à l’oxygénation du bulbe… : origines animales (foie, poissons gras, viandes blanches y compris les volailles, jaune d’oeuf) et pour une fois autant présentes dans le monde végétal (céréales, champignons, lentilles, soja, chou fleur… )

ZONES SANS CHEVEUX : plaque sans cheveux ou alopécie

Zones sans cheveu

Il arrive de voir apparaitre dans le cuir chevelu des zones sans cheveux, sans qu’on se soit rendu compte d’une quelconque chute de cheveux

Teigne
Teigne

Une plaque ou zone sans cheveu a pour nom scientifique « plaque d’alopécie » : on la définit comme une diminution diffuse ou localisée, aiguë ou chronique, partielle ou totale de la densité des cheveux.

En cas de zones sans cheveu : consultez

La consultation du médecin est indispensable afin d’obtenir un diagnostic précis.

Besoin de l’avis d’un spécialiste? d’un traitement? délais de rdv chez un dermatologue trop long? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Le médecin va tout d’abord demander vos antécédents ( les maladies ou interventions chirurgicales que vous avez subies, les traitements que vous prenez).

Ensuite il fera le point avec vous sur les problèmes que vous présentez (date de début, durée, signes d’accompagnement… ) Et il vous examinera, parfois au besoin d’une lampe grossissante. Si vous voyez un dermatologue, ce dernier peut utiliser un dermoscope (sorte de loupe posée à même la peau) et il pourra vous proposer de prendre en photo vos lésions.

Le médecin envisagera les différents diagnostics en cas de zones sans cheveu

On peut citer parmi ceux-ci :

Si le cuir chevelu ne comporte pas de cicatrice, est souple et normal : alopécie non cicatricielle

– pelade
trichotillomanie (le fait de triturer ses cheveux au point de les
arracher) / alopécie de traction (alopécie sur tresses africaines)
– teigne

– alopécie androgénogénétique ou calvitie
– syphilis

Le cuir chevelu est plus fin, rosé, d’allure cicatricielle : alopécie cicatricielle

pseudo-pelade et lichen plan pilaire

  • lupus
    – folliculites : inflammation du follicule pileux
    – traumatisme : brûlure…

Lorsque le diagnostic sera posé, le médecin vous proposera un traitement adapté à suivre attentivement.

Chute de cheveux (calvitie, pelade) / Traitement chute de cheveux : Minoxidil(Alopexy®, Alostil®… ), Lobamine cysteine®, Cystine B6®, Bepanthene®, Biotine®,Cystine B6®, Propecia®

La micro greffe de cheveux

La micro greffe de cheveux

La micro greffe de cheveux est le plus souvent réalisée sous anesthésie locale

Il est souvent nécessaire de réaliser plusieurs séances de greffes de cheveux espacées d’un mois environ pour obtenir un résultat correct. Ces séances peuvent cumuler une chirurgie de la calvitie, des microgreffes de cheveux voire des minigreffes de cheveux et de la FUE
La micro greffe de cheveux permet de reproduire une implantation des cheveux assez proche de l’état naturel du cuir chevelu.
prelevement des greffons par micro prelevement (petites incisions par un bistouri circulaire) ou par prelevement d’une bandelette de cuir chevelu qui sera ensuite débitée en micro greffons

Les détracteurs de la technique de prélèvement au bistouri circulaire des greffons avant la microgreffe de cheveux lui reprochent :
– la nécessité de raser la zone donneuse, ce qui se voit longtemps
– le plus grand risque de mort des greffons (car le bistouri risque de
léser les greffons lors de leur prélèvement)
– les cicatrices de prélèvement ayant parfois un aspect mité Les détracteurs de la technique de prélèvement par bandelette de cuir chevelu des greffons necessaires à la microgreffe de cheveux lui
reprochent :
– la cicatrice linéaire qui en résulte au dessus de la nuque
– la nécessité d’avoir une manipulation parfaite de la bandelette pour la débiter en micro greffons de bonne qualité : matériel de bonne qualité et opérateurs entrainés Les techniques chirurgicales de lutte contre la calvitie. Les implants capillaires : FUE (Follicular Unit Extraction) et micro greffes de cheveux

La chirurgie de la calvitie :
> Transposition des cheveux

> Expansion des cheveux

> Réduction de tonsure

Traitement de la chute de cheveux, médicaments et soins capillaires pour la chute de cheveux

TRAITEMENT DE LA CHUTE DE CHEVEUX

Le traitement de la chute de cheveux requiert divers médicaments

 

Vitamines et nutriments dans le traitement et soin capillaire de la chute de cheveux

 

Vitamines et nutriments dans la chute de cheveux :

Les vitamines pour la chute de cheveux jouent un role dans la repousse

  • Qu’est-ce que c’est ?

Certaines vitamines et certains nutriments sont utilisés en dermatologie, notamment en traitement par voie orale dans la prise en charge de la chute de cheveux

 

MINOXIDIL : le Minoxidil lotion

Minoxidil

Le minoxidil est une molécule utilisée pour aider la repousse des cheveux, appliquée en lotion sur le cuir chevelu en général deux fois par jour. Son action est suspensive c’est-à-dire qu’elle s’estompe dès l’arrêt des applications. Il présente quelques effets secondaire mais il est généralement bien toléré. Il faut veiller à ne l’appliquer que sur la zone à traiter et au moins deux heures avant le coucher car s’il s’étend par accident sur l’oreiller et touche l’oreille, la joue… il peut stimuler la pousse des poils à ce niveau
Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Minoxidil

Qu’est-ce que le minoxidil / Lotions/ Contre-indications / Conseils minoxydil

 

  • Le minoxidil, qu’est-ce que c’est ?

Il est utilisé en dermatologie, notamment en applications locales dans le traitement de la chute de cheveux

C’est un produit ayant pour faculté de dilater les vaisseaux sanguins : il est donc utilisé notamment en cardiologie dans la prise en charge de l’hypertension artérielle. Or les cardiologues ont remarqué une augmentation des poils chez environ 1/3 des patients traités , d’où l’idée de l’appliquer localement sur les zones touchées par la calvitie sous forme de lotion contre la chute de cheveux. Le traitement est suspensif, ce qui signifie que son effet s’arrête avec l’arrêt du produit. De plus, l’efficacité et le bénéfice gagnés lors du traitement par minoxidil disparait en 3 mois.

L’efficacité a ete bien etudiee. L’ effet commence a partir de 3 mois de traitement et se caracterise par une diminution de la chute

Ensuite, on peut observer une repousse de cheveux entre le 4eme et le 6eme mois de traitement par lotion de minoxidil.

Efficacité chez l’homme :

Chez l’homme, la repousse de cheveux est minime dans deux tiers des cas et la repousse est modérée dans un tiers des cas. Généralement, les hommes de moins de 40 ans ayant une calvitie depuis moins de 10 ans ont de meilleurs resultats.

Efficacite chez la femme :

Chez la femme, on note une amelioration dans deux tiers des cas.

Il existe en deux concentrations différentes :  2% et 5%

 

  • Allergie au produit ou à l’un des composants
  • Eviter l’application de mininoxidil durant la grossesse et l’allaitement. Les femmes traitées par minoxidil doivent avoir une contraception efficace.

 

  • Conseils d’utilisation

    • Il est appliqué en petite quantité (environ 1ml) matin et soir sur un cuir chevelu sain et sec : les etudes d’efficacite du minoxidil ont en effet pour la plupart ete realisees avec deux applications par jour. En cas d’apparition d’effets secondaires (irritation, sécheresse, rougeur… ) de la zone traitée  ou en cas de palpitations, de vertiges, de baisse de la pression artérielle, de sensation de malaise… il est préférable d’arreter les applications de minoxidil et de consulter le medecin.
      Enfin , il convient d’éviter les expositions aux UV
    • Respecter la prescription du médecin. Ne pas dépasser 2 ml de minoxidil par jour. Ne pas dépasser la zone du cuir chevelu. En cas d’application accidentelle sur une autre zone (front, joues, oeil… ), rincer à grande eau. En effet, en cas d’applications repetees sur les zones proches du cuir chevelu… on risque de voir apparaître une augmentation des poils… Aussi, il est recommandé d’appliquer le minoxidil au moins 1 à 2 heures avant le coucher afin de le laisser sécher et pénétrer. Ceci permettra d’éviter d’humecter l’oreiller avec du minoxidil non séché, et à terme d’éviter que le produit ne puisse pénétrer dans la peau du visage, en contact avec l’oreiller.
    • Laver les mains avant et après l’application de minoxidil
    • En cas d’irritation, de sécheresse de la peau, de rougeurs, de sensations de malaise, d’accélération du rythme cardiaque, de baisse de la pression artérielle… sous minoxidil arreter les applications et consulter un médecin pour connaitre la conduite à tenir
    • Eviter le soleil et les UV lors d’un traitement par minoxidil
    • Le minoxidil à 2 ou 5% est utilisé à raison de 1 ml deux fois par jour, en application locale sur cuir chevelu sec.
    • Il ne faut pas pratiquer de shampooing dans les 3 heures qui suivent chaque application.
    • Une accentuation transitoire de la chute est possible pendant les 6 premières semaines. Les résultats sont perceptibles après 3 mois.

Les effets secondaires sont assez rares, notamment :

 

Le traitement est suspensif et l’arrêt des applications s’accompagne d’une disparition des effets bénéfiques en 2 à 6 mois.

Le Minoxidil ® dans le traitement et soin capillaire de la chute de cheveux

 

Minoxidil ®:

  • Qu’est-ce que c’est ?

Le minoxidil ® est utilisé en dermatologie, notamment en applications locales dans le traitement de la chute de cheveux

 

  • Quelles sont les contre indications ?

    • Allergie au produit ou à l’un des composants
    • Eviter l’application de mininoxidil durant la grossesse et l’allaitement
  • Conseils d’utilisation

    • Le minoxidil est appliqué en petite quantité (environ 1ml) matin et soir sur un cuir chevelu sain et sec
    • Respecter la prescription du médecin. Ne pas dépasser 2 ml par jour. Ne pas dépasser la zone du cuir chevelu. En cas d’application accidentelle sur une autre zone (front, joues, oeil… ), rincer à grande eau.
    • Laver les mains avant et après l’application
    • En cas d’irritation, de sécheresse de la peau, de rougeurs, de sensations de malaise, d’accélération du rythme cardiaque, de baisse de la pression artérielle… arreter les applications et consulter un médecin pour connaitre la conduite à tenir
    • Eviter le soleil et les UV

Lobamine Cysteine ® dans le traitement et soin capillaire de la chute de cheveux

 

Lobamine Cysteine ® dans la chute de cheveux :

  • Lobamine Cysteine ®, qu’est-ce que c’est ?

Lobamine Cysteine ® contient des nutriments. Les vitamines et nutriments sont utilisés en dermatologie, notamment en traitement par voie orale dans la prise en charge de la chute de cheveux

  • Quelles sont les contre indications de Lobamine Cysteine ® ?

    • Allergie au produit ou à l’un des composants
  • Conseils d’utilisation de Lobamine Cysteine ®

    • Respecter les prescriptions du médecin

Cystine B6 ® dans le traitement et soin capillaire de la chute de cheveux

 

Cystine B6 ® dans la chute de cheveux :

  • Cystine B 6 ®, qu’est-ce que c’est ?

Cystine B6 ® contient des vitamines et des nutriments. Les vitamines et nutriments sont utilisés en dermatologie, notamment en traitement par voie orale dans la prise en charge de la chute de cheveux

  • Quelles sont les contre indications de Cystine B 6 ®?

    • Allergie au produit ou à l’un des composants
  • Conseils d’utilisation de Cystine B 6 ®

    • Respecter les prescriptions du médecin

Propecia dans le traitement et soin capillaire de la chute de cheveux

Propecia ®

Qu’est-ce que le Propecia ® / Contre indications / Conseils

  • Qu’est-ce que c’est ?

Propecia ® contient du finastéride. Le finastéride
contenu est utilisé en dermatologie, notamment en
traitement par voie orale dans la prise en charge de la chute de cheveux
de l’homme

La testosterone est une hormone male
qui n’agit au niveau de la racine du cheveu qu’apres avoir ete transformee en en Di hydro testosterone
(DHT) par des enzymes appelees 5 alpha reductases de type 1 et 2 et notamment
la 5 alpha reductase de type 1 en prepoderance au niveau du cheveu. Le finasteride est une molecule
ayant pour propriete d’inhiber la 5 alpha reductase de type 2. Le finasteride
(Propecia ®)
agit donc peu sur le cheveu mais plutot par diminution des taux de DHT dans le
sang

  • Quelles sont les contre indications?

    • Allergie au produit ou à l’un des
      composants
    • Prise des comprimés par voie orale et manipulation des comprimés
      par une femme. Le Propecia ® est interdit chez la femme.
  • Conseils d’utilisation 

    • Le finastéride est pris à raison d’un comprimé de 1mg par jour
    • Les premiers effets sur la chevelure ne se manifestent qu’au plus tôt à partir du 3ème mois de traitement: le finastéride stabilise la calvitie chez quatre patients sur cinq. Le Propecia ® permet une
      repousse dans environ un cas sur deux au bout d’un an et 2/3 des cas au bout de deux ans. Le Propecia ® est donc un traitement suspensif, c’est-à-dire que son effet s’arrête avec l’arrêt du produit et son efficacite doit etre evaluee au bout de 6 mois de prise orale au minimum.
    • Il est possible d’observer des troubles
      de l’érection sous Propecia ® chez 1,8% des patients (contre 1,3% des patients qui prennent un
      placebo), de l’éjaculation et une diminution de la libido,
      notamment au début du traitement par Propecia ®. En cas de persistance de ces
      symptomes, consulter un médecin
    • En cas de rougeurs de la peau, de
      démangeaisons, de douleurs de la poitrine ou des testicules sous Propecia ®… arreter les applications et consulter un médecin
      pour connaitre la conduite à tenir

Pour en savoir plus sur les effets secondaires de Propécia, voir l’article sur sa molécule, le finasteride

 

Biotine ® dans le traitement et soin capillaire de la chute de cheveux

 

Biotine ® dans la chute de cheveux :

  • Biotine ®, qu’est-ce que c’est ?

Biotine ® contient des vitamines. Les vitamines et nutriments sont utilisés en dermatologie, notamment en traitement par voie orale dans la prise en charge de la chute de cheveux

  • Quelles sont les contre indications de Biotine ®?

    • Allergie au produit ou à l’un des composants de Biotine ®
    • Eviter la prise de ce médicament pendant la grossesse et l’allaitement
  • Conseils d’utilisation de Biotine ®

    • Respecter les prescriptions du médecin

Bepanthene ® dans le traitement et soin capillaire de la chute de cheveux

 

Bepanthene ® dans la chute de cheveux :

  • Bepanthene ® qu’est-ce que c’est ?

Bepanthene ® contient des vitamines. Les vitamines et nutriments sont utilisés en dermatologie, notamment en traitement par voie orale dans la prise en charge de la chute de cheveux

  • Quelles sont les contre indications de Bepanthene ®?

    • Allergie au produit ou à l’un des composants du Bepanthene ®
    • Eviter la prise de ce médicament pendant la grossesse et l’allaitement
  • Conseils d’utilisation de Bepanthene ®

    • Respecter les prescriptions du médecin

Alopexy ® dans le traitement et soin capillaire de la chute de cheveux

 

Alopexy ®:

  • Qu’est-ce que c’est ?

Alopexy ® contient du minoxidil. Le minoxidil contenu est utilisé en dermatologie, notamment en applications locales dans le traitement de la chute de cheveux

 

  • Quelles sont les contre indications?

    • Allergie au produit ou à l’un des composants
    • Eviter l’application d’Alopexy ® durant la grossesse et l’allaitement
  • Conseils d’utilisation

    • Alopexy ® est appliqué en petite quantité (environ 1ml) matin et soir sur un cuir chevelu sain et sec
    • Respecter la prescription du médecin. Ne pas dépasser 2 ml par jour. Ne pas dépasser la zone du cuir chevelu. En cas d’application accidentelle sur une autre zone (front, joues, oeil… ), rincer à grande eau.
    • Laver les mains avant et après l’application
    • En cas d’irritation, de sécheresse de la peau, de rougeurs, de sensations de malaise, d’accélération du rythme cardiaque, de baisse de la pression artérielle… sous Alopexy ® arreter les applications et consulter un médecin pour connaitre la conduite à tenir
    • Eviter le soleil et les UV lors d’un traitement par Alopexy ®

Alostil ® dans le traitement et soin capillaire de la chute de cheveux

 

Alostil ®:

  • Alostil ® qu’est-ce que c’est ?

Alostil ® contient du minoxidil. Le minoxidil contenu est utilisé en dermatologie, notamment en applications locales dans le traitement de la chute de cheveux

 

  • Quelles sont les contre indications ?

    • Allergie au produit ou à l’un des composants
    • Eviter l’application d’ Alostil ® durant la grossesse et l’allaitement
  • Conseils d’utilisation

    • Alostil ® est appliqué en petite quantité (environ 1ml) matin et soir sur un cuir chevelu sain et sec
    • Respecter la prescription du médecin. Ne pas dépasser 2 ml par jour. Ne pas dépasser la zone du cuir chevelu. En cas d’application accidentelle sur une autre zone (front, joues, oeil… ), rincer à grande eau.
    • Laver les mains avant et après l’application
    • En cas d’irritation, de sécheresse de la peau, de rougeurs, de sensations de malaise, d’accélération du rythme cardiaque, de baisse de la pression artérielle… sous Alostil ® arreter les applications et consulter un médecin pour connaitre la conduite à tenir
    • Eviter le soleil et les UV lors d’un traitement

PROBLEME DE CHEVEUX : les problèmes de cheveu

Les cheveux et leurs problèmes

Les cheveux sont comparables à des arbres dont les racines (les bulbes des cheveux) sont vivantes mais les branches (les tiges pilaires des cheveux) sont inertes. Beaucoup de problemes de cheveux proviennent donc des racines des cheveux et du cuir chevelu.

Plus anatomiquement, les cheveux sont divisibles en trois parties constituant le follicule pileux :
– le bulbe pilaire encore appelé communément « racine« , enchassée dans le cuir chevelu
– la gaine épidermique, sorte de canal constitué par une invagination de la peau du cuir chevelu, par lequel le cheveu sort vers l’extérieur
– la tige pilaire formée de kératine
Chaque individu a plus de 100 000 cheveux
La vie d’un cheveu peut être divisée en trois phases, appelées cycle pilaire :
– la phase anagène qui correspond à la pousse, durant entre 3 et 7 ans. Durant cette phase, le cheveu pousse d’environ un tiers de mm par jour.
– la phase catagène qui correspond à l’arrêt de la pousse en une à deux semaines
– et la phase télogène durant laquelle la tige pilaire morte reste attachée au cuir chevelu, environ 3 mois, avant de tomber

Ainsi, toujours comme les arbres, les cheveux vivent et meurent.

Il est donc normal de perdre quelques cheveux chaque jour. Une chute de cheveux de plus d’une centaine de cheveux est considérée comme anormale et nécessitant une consultation médicale. Il existe plusieurs causes de chutes de cheveux dont l’alopecie androgenetique (calvitie) l’effluvium télogène et la pelade

Le dermatologue traite aussi plusieurs problemes de cheveux tels que les cheveux fins,les cheveux gras, les cheveux cassants ou encore les cheveux secs

Chute de cheveux (calvitie, pelade) / Traitement chute de cheveux : Minoxidil (Alopexy®, Alostil®… ), Lobamine cysteine®, Cystine B6®, Bepanthene®, Biotine®, Cystine B6®, Propecia®

Problemes de cheveux, autres : Cheveux secs, cheveux gras, cheveux fins, cheveux cassants, pellicules

Soins des cheveux : Coloration cheveux / Shampoing / Démangeaisons cuir chevelu

CHUTE DE CHEVEUX : solution contre la chute de cheveux ou perte de cheveux

Chute de cheveux

La chute de cheveux de l’homme et de la femme, n’est considérée comme pathologique que si elle engendre une diminution de densité capillaire ou si plus de 50 à 100 cheveux tombent par jour.
Il existe de nombreuses causes de perte de cheveux dont les plus fréquentes sont l’effluvium télogène survenant souvent en période de fatigue (stress, accouchement, carence martiale, problème thyroidien…), la pelade et la calvitie. Le traitement de la chute de cheveux dépend de la cause et requiert le plus souvent des lotions et des médicaments. La greffe de cheveux ne vient généralement qu’en dernier, lorsque les tentatives de traitements se sont soldées par un échec.
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Perte de cheveux
Chute de cheveux

Cet article en vidéo :

Le cheveu / La chute de cheveux / Les chutes de cheveux (chute cheveux femme) / Que faire en cas de chute de cheveu / Causes de chutes de cheveux / Points clés / Questions fréquentes / Et pour aller plus loin / Traitement de la chute de cheveux / Faire pousser les cheveux

La vie des cheveux

On compte entre 100 000 et 150 000 cheveux sur le cuir chevelu

Les cheveux constituent une structure appelée follicule pileux,
composée de trois parties :
– le bulbe pilaire ou « racine »,
– la tige pilaire ou cheveu proprement dit,
constitué de kératine, donc inerte :on dit souvent que le cheveux est
une tige « morte » avec une racine vivante et que c’est donc la racine
qu’il faut traiter
– et la gaine épithéliale dans le cuir chevelu autour de la tige pilaire,
correspondant à l’invagination de l’épiderme en
profondeur dans le derme, c’est le « trou » par lequel le cheveu sort.

Il existe trois phases dans la vie d’un cheveu :
– la phase anagène : pousse du cheveu, durant laquelle le
bulbe produit la tige pilaire de kératine durant entre 3 et 7 ans. Un
cheveu pousse d’environ 2 millimètres par semaine
– la phase catagène : arrêt de la pousse en 1 à deux
semaines (sorte de mort du cheveu)
– et la phase télogène : le cheveux mort reste accroché au cuir chevelu
durant 3 mois avant la chute de cheveu et les cellules souches présentes dans la partie supérieure de la gaine épithéliale vont migrer au fond du bulbe pour relancer une phase anagène, la boucle est bouclée
Ainsi, chaque cheveu pousse durant environ 3 à 7 ans, meurt puis tombe au bout de quelques mois durant lesquels il est resté accroché au cuir
chevelu.

Chaque follicule pileux peut produire environ 20 à 25 tiges pilaires dans une vie.

Les cheveux sont soumis à de nombreux facteurs ( génétiques, facteurs de croissance, hormones, neuromédiateurs… ) conditionnant leur croissance et le rythme de leur cycle.

Comment reconnaître une perte de cheveux anormale

  • La chute de cheveux « normale »

La chevelure est comparable à une forêt : les cheveux poussent, vivent
et meurent. Les cheveux morts tombent et sont normalement remplacés par de jeunes cheveux. On considère qu’une chute de cheveux inférieure à 50-100 cheveux par jour peut être normale.

  • La chute de cheveux anormale

Dans certains cas, la chute de cheveux dépasse les 50 à 100 cheveux
par jours et l’on considère alors qu’il s’agit d’une chute de cheveux pathologique.

De même, une chute de cheveux modérée, inférieure à la limite de 50-100
cheveux/j, mais modifiant le volume de la chevelure ou l’implantation des cheveux (le cuir chevelu devient plus clairsemé ou visible par endroits), est considérée comme pathologique.

Dans ces cas, on considère que la chute de cheveux, appelée alors effluvium, nécessite une consultation médicale.

Il faut différencier cet effluvium (chute de cheveux diffuse, excessive et pathologique, aiguë ou chronique des cheveux ou des poils) d’une alopécie : diminution diffuse ou localisée, aiguë ou chronique, partielle ou totale de la densité des cheveux.

L’ effluvium conduit la plupart du temps à une alopécie qui peut être réversible après arrêt de l’effluvium.

Les types de chutes de cheveux :

La chute de cheveux peut :

    • toucher l’enfant, l’adulte, l’homme, la femme
    • être d’apparition récente ou ancienne, rapide ou lente
    • exister dans un contexte d’antécédents familiaux ou personnels de chute de cheveux
    • toucher l’ensemble ou une partie du cuir chevelu
    • laisser apparaître un cuir chevelu sans cheveux (alopécie) normal ou cicatriciel
    • être apparue après le début d’un nouveau traitement médicamenteux (suspicion de chute de cheveux liée au médicament)
    • Un effluvium peut être de type anagène, télogène ou mixte selon la phase du cycle pilaire durant laquelle la chute se produit.

La chute de cheveux peut être accompagnée…

La chute de cheveux peut être isolée ou accompagnée de nombreux signes :

Ces signes ont tous leur importance pour déterminer la cause de la chute de cheveux et les facteurs favorisants ou aggravant la chute de cheveux.

 

Que faire en cas de chute de cheveux :

Toute chute de cheveux nécessite donc une consultation médicale afin
d’en déterminer la cause, parfois au besoin d’un bilan sanguin

Voir l’article que faire en cas de chute de cheveux

Causes de chutes de cheveux :

Voir l’article pourquoi les cheveux tombent?
Les causes de la chute de cheveux sont très
nombreuses.
Nous n’aborderons ici que quelques unes des causes les
plus fréquentes de chute de cheveux :

alopécie androgénétique encore appelée calvitie :

la calvitie, pathologie très fréquente (elle touche 20% des hommes à 20 ans, 30% à 30 ans et 50% à 50 ans), marquée par un dégarnissement progressif du dessus du crâne, est due à une miniaturisation progressive des cheveux au fil de leurs cycles. Elle peut toucher l’homme mais aussi la femme

tonsure
Calvitie ou tonsure

> en savoir plus sur la calvitie

pelade :

la pelade est une maladie auto immune dans laquelle le système
immunitaire attaque les cheveux, laissant des plaques sans cheveux

pelade
Pelade en plaque frontale

> en savoir plus sur la pelade

effluvium télogène :

il s’agit d’une chute de cheveux généralement profuse et brutale,
touchant tous les cheveux, souvent consécutive à un stress physique
(intervention chirurgicale, accouchement, régime amaigrissant… ) ou
psychologique

> en savoir plus sur l’effluvium telogene

Points clés :

  • Il est normal de perdre ses cheveux. Seule une chute supérieure à
    50-100 cheveux par jour est considérée comme pathologique, ou
    lorsque la chute de cheveux s’accompagne de signes tels que des
    zones sans cheveux, une diminution de la masse de la chevelure
  • Les causes les plus fréquentes de chute de cheveux sont la calvitie, l’ effluvium télogène et la pelade
  • Il existe différents médicaments pour le traitement de la chute de cheveux


Questions fréquentes

– Les hormones sont elles en cause dans la chute des cheveux?

De nombreuses hormones impactent sur le cycle pilaire, les hormones thyroïdiennes, qu’elles soient en excès ou en carence, les hormones males provoquent en partie la calvitie chez l’homme comme la calvitie de la femme et les cheveux gras

– J’ai commencé à perdre mes cheveux après mon accouchement, est-ce normal?

La grossesse, l’accouchement et le post-partum (la période qui suit
l’accouchement) sont des moments très éprouvants pour l’organisme
d’une maman, qui peuvent avoir des répercussions sur les cheveux
notamment. On peut comparer la chevelure à une forêt et ces
épisodes de la vie génitale à une tempête : certains cheveux
sont balayés par la tempête, meurent et tombent de leur bulbe.
Cette chute de cheveux qui suit l’accouchement, appelée effluvium
télogène, est particulièrement angoissante car elle peut durer
plusieurs mois et être très profuse. Cependant, elle est le plus
souvent spontanément résolutive car dans l’immense majorité des cas,
elle est accompagnée d’une repousse de jeunes cheveux qui prendront
progressivement la place de ceux qui sont tombés.
On utilise donc le plus souvent des médicaments à prendre par voie
orale ou par piqûres, contenant des constituants de la tige pilaire
et des vitamines afin d’apporter aux cheveux ce dont ils ont besoin
pour repousser.
Il faut cependant être très vigilant devant une chute de cheveux
après un accouchement, car elle peut être le signe d’une carence ou
d’un désordre métabolique (carence en fer, problèmes thyroidiens…).
On détecte généralement ces anomalies par la réalisation d’une prise
de sang. De plus, cette chute du post-partum peut être révélatrice
d’une pathologie plus ancienne du cuir chevelu. Il est donc
indispensable que vous consultiez un médecin afin de faire le
diagnostic précis de votre chute de cheveux, que ce dernier évalue
s’il est utile que vous prescrire un bilan sanguin et, en fonction
de ces éléments, qu’il vous apporte le traitement qui vous convient.
La chute de cheveux après l’accouchement est souvent bénigne mais
elle nécessite dans tous les cas une consultation médicale afin de
s’en assurer.

– Je retrouve des cheveux dans ma brosse, dans la baignoire… est-ce normal?

Les cheveux sont sensibles à de nombreux facteurs pouvant favoriser
leur chute (stress, fatigue, pellicules mais aussi carences
alimentaires ou maladies…). Il est donc possible d’observer des
périodes de chute plus abondante de temps à autres, mais
classiquement, le nombre de cheveux qui se détachent du cuir chevelu
ne doit pas dépasser 50 à 100 cheveux par jour. Il est important
aussi de noter que la chute de cheveux doit être temporaire, qu’elle
ne doit pas engendrer de retentissement sur le volume de la
chevelure et que le cuir chevelu ne doit pas devenir clairsemé ou
visible par endroits.
En dehors de ces limites, on considère que la chute de cheveux
nécessite une consultation médicale. Le médecin tentera de
déterminer la cause possible de cette chute de cheveux. Il est
fréquent que le médecin demande pour cela de réaliser une prise de
sang afin de vérifier qu’il n’existe pas de carence (en fer
notamment) ou de désordre métabolique (problèmes thyroidiens…).

On peut perdre plus de cheveux à certaines périodes mais ceci doit
être temporaire et ne pas dépasser certaines limites.

– Je perds mes cheveux chaque automne, est-ce normal?

En été, les cheveux poussent plus rapidement (un peu comme les
plantes). Cette accélération de la croissance fait que les cheveux
qui étaient à la fin de leur cycle de pousse se retrouvent plus
rapidement en fin de vie et meurent. Comme il faut environ trois
mois pour que les cheveux morts se détachent du cuir chevelu, on
constate les premières chutes au début de l’automne, trois mois
après le début de la période estivale.
Cette chute de cheveux saisonnière est donc normale en soi, mais
elle ne doit pas dépasser 50-100 cheveux par jour et une durée de
deux mois, ni engendrer une diminution notable de la chevelure. Dans
le cas contraire il est important de consulter un médecin car la
chute saisonnière peut alors révéler une chute de cheveux
pathologique passée inaperçue jusqu’alors.

– Mon médecin m’a diagnostiqué un effluvium telogene, que puis-je faire sur le plan de l’alimentation pour stimuler la pousse de mes
cheveux?

En l’absence de contre-indication médicale, renforcez pendant deux
mois vos apports alimentaires

  • d’origine animale en viandes rouges et blanches -y compris les volailles-,
    en oeufs, en poissons gras, en abats (foie, boudin), en moules,
    huitres et coquillages
  • d’origine végétale en cacahuetes, amandes et pistaches, persil, cacao,
    soja, lentilles, céréales, champignons et chou-fleur

Ceci apportera plus d’acides aminés soufrés, de Zinc, de vitamines B et
de fer à votre organisme pour stimuler la pousse des cheveux.

– J’ai une coiffure afro et je me dégarnis sur les tempes, est-ce normal?

La coiffure afro ou antillaise est marquée par des traumatismes
importants des tiges pilaires : défrisages et coiffures tirant
beaucoup sur les cheveux, notamment au niveau des tempes et de la
lisière frontale. Cette alopécie très fréquente est appelée alopécie
de traction. Il est urgent de limiter les facteurs traumatisants
pour espérer une repousse de cheveux normaux. Voir l’article chute de cheveux aux tresses

– J’ai les cheveux gras et une chute de cheveux, puis-je me laver les cheveux tous les jours?

Contrairement à ce qu’on croit habituellement, on peut se laver les
cheveux tous les jours, notamment dès qu’ils sont un peu gras ou
sales. L’important est d’utiliser un shampoing doux pour lavage
fréquent.
Ce n’est pas le shampoing qui provoque la chute des cheveux, les
cheveux qui tombent sont des cheveux morts depuis plusieurs
semaines.

-J’ai perdu mes cheveux après une chimiothérapie, repoussent-ils toujours ?

La chimiothérapie bloque la multiplication anarchique des cellules cancéreuses. Les cellules entrant dans la fabrication des cheveux sont touchées par la chimiothérapie, ainsi on observe une chute de cheveux très importante mais la repousse est complète dans la majorité des cas. Cependant, environ 2% des chimiothérapies peuvent détruire ou abimer des bulbes de cheveux, engendrant une repousse incomplète ou de cheveux plus fins. Malheureusement dans ces cas, les compléments alimentaires sont peu efficaces

– Je porte constamment un casque et souffre de calvitie, est-ce un facteur aggravant?

La calvitie n’est pas liée au port du casque, ni à celui d’une
casquette d’ailleurs. C’est un phénomène interne, d’origine
génétique et hormonale.

– Je souffre d’une chute de cheveux, est-ce utile de les faire couper pour qu’ils repoussent?

Non, il ne sert à rien de couper ses cheveux pour les faire
repousser.

– Je suis une femme et je souffre de calvitie débutante, quelle coiffure me conseillez-vous?

La calvitie ne touche que le haut du crane, mieux vaut donc privilégier des coiffures plaçant les cheveux en arrière pour masquer la zone ou la densité pilaire est moins importante, et éviter les coiffures avec une raie au milieu, qui vont accentuer l’effet dégarni du cuir chevelu

– Je perds mes cheveux régulièrement, dois-je consulter ?

Il faut consulter devant une chute supérieure à 50-100 éléments/j, notamment si elle dure plus de 3 mois, ou s’accompagne de signes cliniques (fièvre, douleurs, fatigue, zones sans cheveux, perte de la densité capillaire…).

– L’alimentation peut-elle influer sur la chute de cheveux?

Les carences notamment en fer peuvent influer sur les cheveux en les faisant tomber, mais aussi en les rendant cassants, ternes…

– La chute des cheveux est-elle héréditaire?

Il existe des chute de cheveux héréditaires, mais elles sont rares (dysplasies pilaires…). La calvitie est la chute de cheveux dans laquelle l’influence génétique est classique : le risque de calvitie est 5 à 10 fois plus grand lorsque l’un des parents (père ou mère) présente une calvitie

–  En cas de chute de cheveux  puis je faire une teinture, des soins capillaires?

Les teintures n’ont pas d’impact sur la chute des cheveux dans la très grande majorité des cas, cependant la décoloration et la permanente des cheveux les fragilise

Certains soins capillaires peuvent par contre favoriser une chute de cheveux en particulier tout ce qui tire sur les cheveux :  lissages, défrisages, chignons serrés et la classique alopécie de traction ou chute de cheveux des tresses africaines

Et pour aller plus loin…

Un article sur la dermatoscopie du cuir chevelu

Des vidéos :

CALVITIE : la calvitie de l’homme (calvicie)

La calvitie

Perte de cheveux
Calvitie avec tonsure

La calvitie :

Chaque follicule peut produire en moyenne 20 a 25 cheveux dans une vie.

Chaque cheveu pousse durant environ 3 à 7 ans, meurt puis tombe au bout  de quelques mois durant lesquels il est resté accroché au cuir chevelu.

Au fil de la vie d’une personne, le cycle de vie des cheveux se raccourcit  notamment au niveau de la zone située sur le sommet du crane, sous l’influence des hormones males. Il est donc « normal » que les follicules qui produisent les cheveux sur le sommet du crane se « miniaturisent » avec l’age et se mettent a devenir moins longs, moins pigmentés, moins denses et moins épais avec l’age : il s’agit de la calvitie « naturelle » chez l’homme.

L’alopécie androgénétique est la chute de cheveux classique chez l’’homme de 40-50 ans mais elle peut aussi toucher les hommes plus jeunes ( 20% des hommes à 20 ans, 30% à 30 ans et 50% à 50 ans) et les femmes (20% des femmes de 40 ans).

La rapidité de déclenchement de la calvitie dans la vie d’un homme ou d’une femme dépend de la sensibilité de son cuir chevelu aux hormones males. Cette sensibilite est determinee genetiquement

L’intensité et la rapidité d’apparition et d’évolution de la calvitie dépendent de deux facteurs principaux, d’où son nom : « Andro » = l’influence des hormones mâles et le terrain « génétique » (il est ainsi plus fréquent de présenter une alopécie androgénétique lorsqu’on a des antécédents familiaux proches)

La calvitie de la femme

Voir l’article sur la calvitie de la femme

Au total, la calvitie toucherait environ 40% de la population, hommes et femmes confondus!

Est-ce dangereux d’avoir une calvitie?

Depuis quelques années on voit apparaitre des études semblant corréler la calvitie avec d’autres pathologies, mais il est difficile d’affirmer un lien de cause à effet

S’agit-il d’un mécanisme lié aux hormones males ou à une sensibilité à ces dernières, déterminée génétiquement?

Diagnostic de la calvitie

Il est souvent difficile de reperer une calvitie débutante.

Avant que le sommet du crane ne soit dégarni, on observe généralement une simple diminution de longueur et de diametre des cheveux sur la partie haute du crane.
Le dégarnissement typique de la calvitie (golfes temporaux, tonsure… ) n’apparait qu’apres.

La calvitie de l’homme

Elle est le plus souvent marquee au niveau des golfes temporaux et de la tonsure.

La calvitie de la femme

Voir l’article calvitie de la femme

Traitement de la calvitie

Le médecin choisit des traitements locaux ou par voie générale adaptés au stade, au terrain, aux antécédents
Voici des conseils pratiques pour quelques traitements de la chute de cheveux utilisés dans cette pathologie :

Traitements médicaux : lotion et comprimés

Traitements locaux : lotions contre la calvitie

Minoxidil

Cette lotion a une action antichute dans 70% des cas et une repousse discrète ou modérée dans environ 40%

il s’agit d’un traitement consistant à appliquer une lotion sur le cuir chevelu. Ce traitement est suspensif, c’est-à-dire que son effet s’arrête avec l’arrêt du produit

  • Son effet commence au bout de 3 mois de traitement

  • Son application doit être faite deux fois par jour.

  • Il ne faut en appliquer que sur le cuir chevelu et ne pas le laisser couler sur le front, les tempes au risque de voir apparaître une augmentation des poils à ce niveau. Aussi, le soir, il est recommandé de l’appliquer au moins une heure avant de se coucher afin d’éviter d’en humecter l’oreiller et par la suite, durant la nuit, le visage

  • Il nécessite une contraception chez les femmes

Exemples de médicaments a base de minoxidil : Alopexy ®Alostil ® minoxidil ®

Microaiguilles

Les microaiguilles, ou rollers de micro needling, pourraient améliorer la repousse de la calvitie, d’après une étude de 2019

PRP

Le PRP pour plasma riche en plaquettes a permis de stimuler les follicules des cheveux, lorsqu’il en reste. Des repousses de cheveux et parfois une recoloration des cheveux blancs sont observés.

Le laser pour la calvitie

Le laser rouge à faible intensité aurait une efficacité dans la repousse des cheveux

Voir l’article laser pour la calvitie

Médicament contre la calvitie

Inhibiteur de la 5 alpha-réductase (finasteride 1mg 1cp/j) : Propecia ® Ce traitement est suspensif, c’est-à-dire que son effet s’arrête avec l’arrêt du produit
Ses indications sont dans une alopécie androgénétique (calvitie) certaine et débutante ou modérée chez un homme jeune de 18 à 41 ans
– L’évaluation de son effet sur la repousse ne peut être faite qu’après 6 mois de traitement

  • Il peut donner des troubles de l’érection chez 1,8% des patients (contre 1,3% des patients prenant un placebo)

  • Il est interdit chez la femme en âge de procréer

Points clés du traitement médical de la calvitie

Il faut poursuivre le traitement au long cours. En cas d’arrêt, la perte du bénéfice acquis survient en 3 à 6 mois

La stabilisation de la calvitie s’obtient dans la plupart des cas, mais l’efficacité n’est pas de 100% ;

La repousse des cheveux est plus aléatoire et le plus souvent minime ou modérée, plus importante avec le finastéride ;

Les premiers résultats sont visibles au bout de quelques mois

Une augmentation de la chute de cheveux au début du traitement est possible, elle correspond à l’élimination de cheveux morts, notamment avec le minoxidil

Selon une méta analyse américaine, on peut chiffrer le nombre de nouveaux cheveux par cm² montrant une efficacité chez l’homme par ordre décroissant :

  • le finastéride à 1 mg (+ 18,37 cheveux/cm²),
  • le peigne laser (+ 17,66/cm²),
  • le minoxidil à 5 % deux fois par jour (+ 14,94/cm²) et à 2 % à deux fois par jour (+ 8,11/cm²).

Tous ces effets sont nettement supérieurs au placebo.

Traitement chirugical : opérer la calvitie

Il s’agit de la chirurgie de la calvitie et greffe de cheveux ou implants capillaires, le plus souvent par microgreffes de cheveux ou par chirurgie de transposition peut être utile et il ne faut pas oublier l’’utilité des pastiches ou « compléments capillaires » dans les formes non traitées ou rebelles. Site indépendant sur la greffe de cheveux.

Et pour aller plus loin

Calvitie par la revue Suisse de médecine Forum Médical Suisse