Dermatoses annulaires : lésions en anneaux sur la peau
La présence de lésions annulaires ou d’anneaux ronds sur la peau est fréquente et il est parfois difficile d’en faire le diagnostic. Il est important de consulter devant l’apparition d’anneaux sur la peau
Les anneaux peuvent être nombreux ou pas, démanger, rester stables ou s’étendre progressivement, avoir une bordure infiltrée, guérir ou desquamer au centre… tous ces éléments sont importants pour en faire le diagnostic par le médecin
Diagnostics
Il existe de nombreuses causes possibles de lésions annulaires sur la peau, voici une liste non exhaustive :
mycose, c’est probablement la cause la plus fréquente, encore appelée dermatophytie ou herpes circiné. Elle est fréquemment transmise par les animaux (chats++, hamster…). Elle se présente souvent sous la forme d’une lésion annulaire avec une bordure rougeâtre souvent squameuse et une peau guérie à l’intérieur.
Pityriasis rosé de Gibert : affection bénigne de la peau caractérisée par l’apparition d’une plaque initiale, appelée « médaillon initial », suivie d’autres lésions annulaires plus petites sur le tronc et les membres.
Pityriasis rosé de Gibert
Mycose fongoïde au stade précoce : une forme de lymphome cutané caractérisée par l’apparition de lésions cutanées initiales sous forme de plaques annulaires ou arciformes.
psoriasis annulaire, forme de psoriasis caractérisée par des lésions cutanées annulaires, souvent avec une bordure épaissie et une peau squameuse à l’intérieur de l’anneau
urticaire annulaire : éruption papuleuse qui démange beaucoup en général
Urticaire en anneaux
Erythème annulaire centrifuge de Darier, caractérisée par des lésions annulaires rouges qui s’étendent progressivement vers l’extérieur. Sa cause n’est pas bien connue et son traitement est mal codifié.
Érythème migrant de la maladie de Lyme : c’est la manifestation cutanée initiale de la maladie de Lyme, une infection bactérienne transmise par les tiques. La lésion est généralement une plaque rouge annulaire qui s’élargit progressivement, avec une zone centrale plus pâle.
Érythème polymorphe : réaction cutanée inflammatoire aiguë caractérisée par des lésions en forme d’anneau ou de cible. Elle peut être déclenchée par des infections virales, des médicaments, des réactions allergiques ou des facteurs environnementaux.
Granulome annulaire : caractérisé par la présence de papules ou de nodules annulaires indolores, souvent avec une surface lisse.
Sarcoïdose : maladie inflammatoire granulomateuse qui peut affecter différents organes, y compris la peau. La sarcoïdose cutanée peut se présenter avec des lésions annulaires.
Infection à mycobactéries atypiques (ex. : Mycobacterium marinum donnant le nodule des aquariophiles) : infection causée par des mycobactéries atypiques qui peuvent entraîner des lésions cutanées annulaires.
Érythème noueux : réaction inflammatoire cutanée qui se manifeste par l’apparition de nodules sous-cutanés douloureux, parfois en forme d’anneau.
Mastocytose cutanée : prolifération anormale des mastocytes dans la peau, pouvant entraîner des lésions cutanées, y compris des lésions annulaires.
Maladie de Buerger (thromboangéite oblitérante) : vascularite ou maladie inflammatoire des vaisseaux sanguins qui peut entraîner une occlusion des vaisseaux, provoquant des lésions cutanées, y compris des lésions annulaires.
Conduite à tenir
Devant une dermatose annulaire, vu l’étendue des diagnostics possibles, il faut consulter et souvent effectuer une biopsie de peau.
Traitement
Le traitement est celui de la cause : antifongiques en cas de mycose, antihistaminiques en cas d’urticaire…
Red Scrotum Syndrome ou « peau des couilles rouge »
Le syndrome du scrotum rouge ou dysesthésie génitale masculine, est une affection chronique affectant avec prédilection les hommes d’origine caucasienne âgés de plus de 50 ans. Il se caractérise par une rougeur du scrotum (vulgairement, la « peau des couilles ») voire de la base ventrale du pénis associé à une sensation de brûlure
maladie de Paget ne brule pas, ne concerne pas tout le scrotum, au moins au début
Cause
La cause est mal connue, il est possible que les dermocorticoides appliqués en excès puissent jouer un role comme dans le red skin syndrome, une dermatose dont l’entité est controversée, lié à une utilisation anormale des cremes à la cortisone de façon abusive ou inappropriée. On l’appelle aussi « syndrome de la peau brûlante » ou de la « peau en feu » et de « dermatite due à la cortisone ». Il touche surtout les femmes et il est observé à l’arrêt des dermocorticoïdes appliqués sur une très longue période (plusieurs mois d’utilisation quotidienne).
Il pourrait être en rapport avec une atteinte neuropathique périphérique des petites fibres d’un ou plusieurs nerfs de la région urogénitale : branche génitale du nerf génito-fémoral, branches scrotales postérieures du nerf périnéal, branche du nerf pudendal…
Le syndrome du scrotum rouge présente certaines similitudes avec :
l’érythromélalgie : rouge vif, sensation associée de brûlure, soulagement par le froid et absence d’efficacité des dermocorticoïdes et du tacrolimus ;
les “dynies” ou syndromes de douleurs régionales chroniques qui tendent à toucher les régions orocervicales et urogénitales (glossodynies, vulvodynies, orchidynies, coccygodynies, proctodynies et scrotodynies).
Traitement
Le traitement repose sur l’arrêt des dermocorticoïdes, des soins d’hygiène doux et les traitements sont surtout par voie orale : doxycycline (100 mg/j durant 2 à 3 mois), gabapentine ou prégabaline à doses progressivement croissantes, association doxycycline et amitriptyline.
Le syndrome de la peau rouge est une dermatose dont l’entité est controversée, lié à une utilisation anormale des cremes à la cortisone de façon abusive ou inappropriée. On l’appelle aussi « syndrome de la peau brûlante » ou de la « peau en feu » et de « dermatite due à la cortisone ». Il touche surtout les femmes et il est observé à l’arrêt des dermocorticoïdes appliqués sur une très longue période (plusieurs mois d’utilisation quotidienne).
Le syndrome de la peau rouge ressemble à l’eczéma craquelé et fissuraire. On l’observe surtout chez les femmes (jusqu’à 80% des cas décrits sont des femmes). Sur un fond rouge, la peau est fissurée.
Il ressemble aussi sur le visage à la rosacée, dont la peau est irritable et brûle. Or la rosacée est parfois aggravée par l’application de dermocorticoides, le Red Skin Syndrome est donc controversé, certains pensent qu’il s’agit d’une forme proche de la rosacée sur le visage
Par ailleurs on connait la propension des dermocorticoides à créer des rougeurs au long cours et on connait depuis longtemps leur effet rebond à l’arrêt.
Ainsi, ce syndrome d’arrêt des dermocorticoïdes après application abusive et inappropriée ne fait pas encore consensus dans la communauté scientifique. S’agit-il d’une entité à part entiere ou d’une forme de rosacée agravée par les dermocorticoides? D’un rebond ou de rougeurs secondaires à une utilisation trop prolongée de dermocorticoides?
Les causes
Si son individualité est contestée (s’agit-il de rougeurs post corticoides, d’une forme de rosacée, d’eczema sec, de rebond à l’arret…), on connait bien sa cause. Il résulte d’une utilisation anormale des dermocorticoides :
Abusive : trop de dermocorticoides et/ ou trop souvent
Inappropriée : utilisation trop longue (plusieurs mois quotidiennement) et/ou sur d’autres dermatoses inflammatoires comme l’acné ou la rosacée
Que faire?
Il faut consulter un dermatologue, qui tentera un sevrage progressif des dermocorticoides et utilisera des traitements spécifiques des pathologies associées (tacrolimus en cas d’eczema, metronidazole en cas de rosacée…)
Plusieurs cas d’infections autochtones inhabituelles à Monkeypox sont apparus en 2022 en Europe et en Amérique du Nord. Le virus MonkeyPox (MKP) en cause semble venir d’Afrique de l’ouest et notamment du Nigéria.
Comment se manifeste cette maladie virale de peau? Comment s’attrape-t-elle? Que faire?
Quels sont les symptômes de la variole du singe ?
La période d’incubation dure en moyenne une à deux semaines (entre 5 et 21 jours)
Puis apparaissent de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et une fatigue. La maladie provoque également des ganglions notamment du cou, souvent volumineux.
Le malade est contagieux dès l’apparition des premiers symptômes.
Dans les 1er jours suivant l’apparition de la fièvre, apparaît l’éruption cutanée, qui commence souvent sur le visage puis peut s’étendre à d’autres parties du corps, dont les paumes des mains, les plantes des pieds et les organes génitaux. Les muqueuses (ORL, conjonctives) peuvent également être concernées.
Les lésions passent par différents stades successifs (tache rouge, puis gonflement, puis vésicule, puis pustule puis croûte), évoluent de façon uniforme (contrairement à la varicelle) et démangent peu.
Vésicule (« cloque d’eau ») de la variole du singe
Les personnes ne sont plus contagieuses lorsque toutes les lésions sont cicatrisées après la chute des croûtes.
La maladie dure généralement de 2 à 3 semaines.
Voici un tableau trouvé sur ce site relatant les phases éruptives :
Tableau des phases de l’éruption de la variole du singe (issu du COREB)
La transmission du virus Monkeypox se produit lorsqu’une personne entre en contact avec un animal (rongeurs notamment), un être humain ou des matériaux contaminés par le virus. Le virus pénètre dans l’organisme par une lésion de la peau (même non visible), des voies respiratoires ou des muqueuses. La transmission de l’animal à l’homme peut se faire par morsure ou griffure, par la préparation de viande de brousse, par contact direct ou indirect avec des fluides corporels ou du matériel de lésion. Il n’y a pas habituellement d’animaux réservoirs présents en Europe.
La transmission interhumaine peut se faire par les gouttelettes respiratoires, qui ne peuvent généralement pas se déplacer à plus de quelques mètres, ce qui nécessite un contact prolongé face à face. Les autres modes de transmission interhumaine comprennent le contact cutané direct avec les liquides biologiques ou la lésion, quelles que soient les circonstances y compris rapports sexuels, actes de soin médical ou paramédical, et le contact indirect avec la lésion, par exemple par des vêtements, du linge de maison ou de la vaisselle contaminés.
L’infection à Monkeypox est une maladie à déclaration obligatoire au même titre que les autres orthopoxviroses. En complément de la déclaration obligatoire pour les cas confirmés et probables, tout cas suspect doit être signalé sans délai à l’Agence régionale de santé.
Est-ce grave?
La maladie est plus grave chez les enfants et chez les personnes immunodéprimées.
Elle peut se compliquer d’une surinfection des lésions cutanées, d’une éruption majeure (plus de 100 vésicules) ou d’atteintes respiratoires, digestives, ophtalmologiques ou neurologiques.
Hormis les patients avec des formes graves, les patients immunodéprimés, les femmes enceintes et les très jeunes enfants pour lesquels il conviendra d’être particulièrement vigilant, les cas de Monkeypox ne nécessitent pas d’hospitalisation systématique et font l’objet d’une recommandation d’isolement à domicile.
Un arrêt de travail ou une autorisation à être placé en télétravail pourront leur être délivrés pour respecter cet isolement pendant 3 semaines après la date de début des signes.
Que faire en cas de suspicion de variole du singe ?
Les personnes avec des symptômes évocateurs d’une infection à Monkeypox, notamment des éruptions cutanées, peuvent appeler le SAMU-Centre 15 pour être orientées.
Le diagnostic est confirmé par prélèvement d’une vésicule pour PCR, idéalement dans un établissement de santé de référence (ESR), en établissement de santé de proximité ou en ville (si l’ESR est trop éloigné du domicile du patient).
Il existe des recommandations pour le transport vers le lieu de prélèvement : privilégier un véhicule personnel, faire appel à une ambulance, utilisation des transports en commun à éviter (mesures de protection en cas d’utilisation des transports : friction régulière de solution hydro alcoolique, couvrir les lésions, port du masque).
Traitement
Le traitement de la variole du singe est symptomatique : (paracétamol, antihistaminiques, désinfection des lésions), voire un traitement spécifique au cas par cas selon expertise : tecovirimat SIGA, brincidofovir, cidofovir, immunoglobulines…
Vaccination contre la variole du singe
Les personnes nées avant 1977 sont vaccinées contre la variole et sont donc possiblement partiellement protégés
La Haute Autorité de santé (HAS) recommande la vaccination des cas contact avec un cas confirmé avec un vaccin antivariolique de 3ème génération : tout adulte dont le contact avec une personne infectée est considéré comme à risque, y compris les professionnels de santé exposés sans mesure de protection individuelle. La HAS recommande que la vaccination réactive se déroule préférentiellement dans les 4 jours suivant l’exposition à risque (jusqu’à 14 jours maximum).
Le vaccin mis à disposition pour ces personnes est actuellement la spécialité IMVANEX®.
L’ARS propose systématiquement et dès le premier échange avec la personne évaluée contact à risque la vaccination contre le monkeypox virus en précisant les enjeux de la vaccination, notamment le bénéfice attendu et les risques connus ;
L’ARS oriente les personnes contacts à risque souhaitant bénéficier d’une vaccination vers une consultation ou une téléconsultation d’un infectiologue (de l’établissement de santé de référence ou d’un autre établissement, selon l’organisation locale retenue) ;
Cette consultation ou téléconsultation permet d’évaluer la balance bénéfice-risque individuelle à la vaccination ;
Si la vaccination est indiquée, après le recueil du consentement de la personne, l’infectiologue informe l’ARS ;
Selon l’organisation locale retenue, l’ARS détermine la localisation et la date de réalisation souhaitée de la vaccination en lien avec l’infectiologue, ou directement en lien avec l’établissement désigné pour la vaccination.
Vaccin ARNm et peau : éruption cutanée après vaccin Pfizer*, Moderna*…
Purpura
Le coronavirus SARS Cov2 responsable de la covid19 est apparu en Chine en 2019. Il a provoqué une pandémie mondiale et la covid19 a une forme grave dans 15% des cas. La mortalité peut atteindre 10-15% notamment chez les plus de 70 ans. Il existe de nombreux signes cutanés de la COVID19 mais le vaccin à ARNm peut aussi donner des éruptions cutanées
#coronavirus La moitié des patients + sans symptomes de #COVID19 ? Mortalité globale 1%? #COVIDー19 15% de formes graves dont les fact de risques seraient :
– âge >65
– AINS
– sexe masculin
– obésité
– diabète
– maladies cardiorespiratoires
– groupe sanguin A?@dr_l_alexandre
Les vaccins à ARNm sont utilisés depuis quelques années pour traiter certains cancers par vaccinothérapie. Leur usage a été récemment étendu à la lutte contre la COVID à grande échelle. Ils peuvent engendrer des réactions immunitaires de plusieurs types.
Types de réactions immunitaires aux vaccins anti COVID :
Réactions d’hypersensibilité de type I dites immédiates car elles surviennent dans les heures qui suivent l’injection
Elles provoquent des manifestations de type urticaire, angio- œdème et anaphylaxie, probablement dus à une allergie aux ingrédients. Elles sont rares mais peuvent être graves.
Hypersensibilité de type IV, dite retardée
Elles apparaissent plus tardivement car elles proviennent de l’activation de cellules immunitaires (monocytes, macrophages, lymphocytes…) et sont responsables de lésions cutanées locales étendues retardées (« bras COVID »), des réactions inflammatoires dans le derme des sites d’irradiation antérieurs, de cicatrices de BCG, et d’éruptions le plus souvent morbilliformes (ressemblant à la rougeole) voire érythème polymorphe.
Réactions auto immunes
Le système immunitaire a pour fonction de protéger l’organisme des agents extérieurs (le « non-soi »). Une maladie auto-immune se caractérise par l’attaque de l’organisme (le « soi ») par le système immunitaire sensé le protéger. On peut rarement observer des réactions auto immunes après la vaccination contre le COVID-19 provoquant vascularite leucocytoclasique, lupus et thrombocytopénie immunitaire.
Autres types de réactions
Des angiopathies fonctionnelles (lésions ressemblant à des engelures, voire érythromélalgie) peuvent être observées, ainsi que des éruptions cutanées de type pityriasis rosé et une réactivation du zona ont également été signalées après la vaccination contre le COVID-19
Proposition d’explication des possibles réactions immunitaires au vaccin anti COVID tiré d’un article de septembre 2021
Types d’éruptions les plus fréquemment observées
Voici un résumé des rares effets secondaires que les vaccins anti COVID peuvent produire sur la peau :
Grosse plaque rouge au niveau du site d’injection par vaccin ARNm : « bras COVID ».
Ceci se voit surtout avec le vaccin Moderna* semble-t-il, vers le 2ème ou 3ème jour après l’éruption.
Il est recommandé aux personnes ayant eu ce type de réaction de recevoir la deuxième dose.
Il ne s’agit pas d’une infection mais peut être d’une réaction au polyéthylène glycol ?
Anaphylaxie après un vaccin à ARNm
Il s’agit d’une réaction généralisée rare appelée choc anaphylactique. Elle se manifeste le plus souvent par une crise d’urticaire géant (sorte d’allergie de peau) associée à des troubles hémodynamiques (tachycardie et hypotension jusqu’au choc), respiratoires (toux, difficulté à respirer et sifflements) ou digestifs (douleurs abdominales, nausées et vomissements, diarrhée). Elle peut engendrer une défaillance des organes et la mort. Elle survient le plus souvent quelques minutes ou heures après le contact avec l’allergène en cause (piqure d’hyménoptère, médicament, aliments…) ou dans le cas présent le vaccin à ARNm
Réaction inflammatoire différée aux agents de comblement dermique (acide hyaluronique)
Elle peut se produire entre 18 heures et 10 jours après la 1ère ou la 2ème dose de vaccin ARN avec une disparition le plus souvent 24 heures à 1 semaine plus tard. En cas de persistance, le médecin peut prescrire des corticoïdes voire de la hyaluronidase et du lisinopril.
Eruptions
Eruptions maculopapuleuses, notamment du tronc chez l’adulte, pouvant ressembler à un pityriasis rosé, ou surtout à une rougeole
Pityriasis rosé
L’éruption morbiliforme (ressemblant à la rougeole, est caractérisée par un début derrière les oreilles, puis qui descend sur le corps.
Urticaire, dont le mot a la même origine que « ortie »
Nous n’avons vu ici que les réactions cutanées aux vaccins à ARNm mais il existe d’autres réactions telles que :
maux de tête,
douleurs musculaires,
fatigue
myocardites et péricardites…
Si vous ne savez pas quoi penser des vaccins contre la COVID, je vous recommande la synthèse réalisée par mon confrère (sans liens d’intérêts), le Dr Dominique Dupagne :
Le coronavirus SARS Cov2 responsable de la covid19 est apparu en Chine en 2019. Il a provoqué une pandémie mondiale et la covid19 a une forme grave dans 15% des cas. La mortalité peut atteindre 10-15% notamment chez les plus de 70 ans. Voyons quels sont les signes cutanés de la COVID19 : covid 19 et peau
#coronavirus La moitié des patients + sans symptomes de #COVID19 ? Mortalité globale 1%? #COVIDー19 15% de formes graves dont les fact de risques seraient :
– âge >65
– AINS
– sexe masculin
– obésité
– diabète
– maladies cardiorespiratoires
– groupe sanguin A?@dr_l_alexandre
De nombreuses personnes ne ressentent aucun symptôme ou très peu, notamment les enfants, souvent porteurs sains.
Les symptômes de la covid19 sont proches de la grippe mais avec moins souvent de courbatures :
Les 3 symptomes clés
toux (avec (33,4%) ou sans glaires (67,7%)),
fièvre (87,9%),
difficulté à respirer (essouflement (18,6%)).
Ces trois symptômes majeurs sont les plus fréquents, mais certains malades n’ont pas de fièvre, ou toussent plusieurs jours avant qu’elle n’apparaisse.
Les autres symptomes
courbatures, douleurs articulaires (14,8%)
fatigue (38,1%),
mal de gorge ( 13,9%),
maux de tête (13,6%),
rhume,
manque d’appétit,
douleurs du ventre voire diarrhée.
Signes cutanés de la Covid19
La prévalence des manifestations cutanées liées à la COVID-19 varie de 0,2% à 20%
selon les études ! Ce faible taux de 0.2% peut s’epliquer par le fait que les
manifestations cutanées aient été négligées au début de l’épidémie, et que les patients COVID-19 étaient pris en charge par des non-dermatologues, et que les signes cutanés passaient au second plan au début de l’épidémie. Les dermatologues décrivent des signes cutanés variés lors de la Covid19 :
1 – Engelures
Engelures
Les engelures, taches violacées et douloureuses des doigts, peuvent comporter des cloques sur les mains et les pieds. Mais elles sont bien à distinguer de la dishidrose.
Les engelures, avec ou sans cloques sur les mains et les pieds, peuvent être un signe de COVID19
Cette éruption à type d’engelures se caractérise par des lésions douloureuses/qui démangent. Elle affecte bien plus les orteils que les autres sites acraux : on parle d’orteils COVID ou « Covid toes » en anglais. Elle affecte les jeunes patients, plus tard au cours de la maladie (12 à 14 jours) et peut récidiver, même s’il n’y a pas de nouvelle infection.
Leur prévalence parmi les manifestations cutanées de la COVID-19 varie entre 10%
et 50% selon les études.
Eruptions maculopapuleuses, notamment du tronc chez l’adulte, pouvant ressembler à un pityriasis rosé, ou surtout à une rougeole
L’eruption maculo-papuleuse est la manifestation cutanée la
plus fréquente et elle peut survenir de façon précoce dans l’évolution de la
maladie, comme de façon retardée, dans les 2 à 4 semaines suivant
l’infection initiale. Il s’agit d’une éruption faite de macules et/ou de papules
rouges, parfois rosées, atteignant le tronc et les membres, qui peut beaucoup démanger. Elle guérit le plus souvent en quelques jours.
Elle peut prendre plusieurs formes.
On peut observer une eruption pytiriasis rosé like. Elle est caractérisée par l’apparition d’un médaillon dit héraldique ou initial puis les jours suivants par
de multiples petites taches roses sur le tronc et les membres. Son traitement est symptomatique en cas de démangeaisons et elle peut mettre plusieurs mois avant de disparaître.
Pityriasis rosé
L’éruption morbiliforme (ressemblant à la rougeole, est caractérisée par un début derrière les oreilles, puis qui descend sur le corps.
Elle existe souvent en même temps que d’autres symptômes (bénins) dans la maladie active. Elle survient généralement chez les femmes d’âge moyen et dure en moyenne 7 jours.
Urticaire, dont le mot a la même origine que « ortie »
L’éruption urticarienne apparaît précocement, au cours de la maladie active, est de courte durée (4 à 5 jours) et elle se voit généralement chez les femmes d’âge moyen. Elle semble plus fréquente et plus profuse avec Omicron qu’avec les variants antérieurs. Elle démange souvent beaucoup et touche parfois tout le corps (urticaire géante).
Sa prévalence varie de 7% à 20%. L’origine peut être secondaire à l’infection virale ou
d’origine médicamenteuse
Cette éruption urticarienne apparaît le plus souvent après des symptômes systémiques de gravité modérée et ressemble à la maladie de Grover.
Vésicule de varicelle, comme une goutte de rosée sur une zone de peau rouge
Les éruptions vésiculeuses peuvent être polymorphes et diffuses, ou à l’inverse,
monomorphes et localisées, ressemblant à l’éruption de la Varicelle. Elle représente 10% à 15% des lésions cutanées. Elle concerne le plus souvent le tronc, parfois la le visage et le cou. Elles surviennent tôt dans l’évolution de la maladie , et sont de bon
pronostic.
Des récurrences herpétiques (herpes) ont également été décrites lors de l’infection au SARS-CoV-2
Médecin, je suis passionné par la science. J’essaie ici de fournir un ensemble de trucs, astuces et moyens mnémotechniques en sciences : physique, chimie, SVT et maths
Le coronavirus SARS Cov2 responsable de la covid19, apparu en Chine en 2019 a provoqué la généralisation du port du masque. Beaucoup de personnes se plaignent de l’apparition de boutons sous le masque de protection, de rougeurs du visage, d’irritations… comment les identifier, essayer de les éviter et les soigner
La peau du visage, habituée à être en plein air, réagit beaucoup aux frottements et à la macération. Or le masque provoque ces deux agressions, la première fragilisant la barrière cutanée, la seconde favorisant la pullulation microbienne.
Quels problèmes de peau sous le masque?
Il est n’est pas rare de voir survenir des boutons et des rougeurs sous le masque alors qu’on n’avait pas de problème de peau auparavant, ou de voir s’aggraver des pathologie préexistantes. Nous allons détailler ici les pathologies les plus fréquentes, il vous suffit de cliquer sur leur lien pour connaitre leurs symptomes et leur traitement. Il peut s’agir notamment :
Acné
Acné sous le masque ou « maskné »
Appelée « maskné« , l’acné due au masque est devenue fréquente. Elle siège sous le masque (menton, joues, nez) et peut prendre une forme rétentionnelle (kystes, points noirs…), inflammatoire (boutons rouges) ou les deux
Cette acné est surtout due à la séborrhée réactionnelle liée à la macération (accumulation de la chaleur, transpiration et humidité liée à la vapeur d’eau expirée dans le masque).
Une étude de février 2021 évoque que les masques faciaux semblent constituer un déclencheur des poussées d’acné.
Infections de la peau du visage
Le pH de la peau du visage est légèrement acide. Sous l’effet de la chaleur confinée dans le masque, il devient plus alcalin. Ce déséquilibre favorise la prolifération de bactéries pathogènes telles le staphylocoque doré
On peut donc voir apparaitre des abcès, des furoncles… du visage, voire un impétigo sous le masque
impetigo
Dermite séborrhéique
La dermite séborrhéique est caractérisée par des rougeurs et desquamations liées à une irritation de la peau survenant sur les zones séborrhéiques du visage (zone T incluant le pourtour du nez, les sourcils et la lisière du cuir chevelu), y provoquant des rougeurs et des squames sur les ailes du nez, le pourtour du nez
La dermite séborrhéique est pour certains une manifestation de psoriasis du visage
Il s’agit comme son nom l’indique de rougeurs et de boutons de localisation péri-orale mais une atteinte péri-nasale ou péri-oculaire est possible et souvent associée
Rosacée
Rosacée du visage
La rosacée du visage est une maladie vasculaire du massif facial sensible aux frottements répétés du masque et à la macération (chaleur, transpiration et humidité par expiration d’eau). Elle provoque des rougeurs (couperose) et des boutons inflammatoires (rosacée)
Dermatite atopique
Eczema aigu du visage
La dermatite atopique est une sensibilité cutanée souvent présente depuis l’enfance, souvent responsable d’eczéma du visage sous le masque, en raison notamment du frottement. Les peaux atopiquess ont en effet souvent sèches et sensibles aux frottements. Elles hyper réagissent à leur environnement
Folliculite de la barbe
Le risque de voir apparaitre une folliculite de la barbe sous un masque est aggravée par le frottement du masque sur les poils de la barbe et la macération. Elle est plus fréquente sur les poils épais et les peaux noires
Taches noires
Les peaux mates ont tendance à faire des taches pigmentaires post inflammatoires ou taches noires sous le masque.
Quel masque choisir ?
Tout d’abord il faut choisir un masque dans lequel on se sent bien et éviter les masques en Néoprène et les matières synthétiques, trop occlusifs. De même les masques FFP2 (« canard ») sont plutot réservés aux professionnels de la santé et sont trop hermétiques et difficiles à supporter longtemps.
L’idéal est donc le masque en matière naturelle (coton, papier…), de surface douce et peu rugueuse. Les masques en papier doux sont souvent mieux supportés que ce qui ont un gros grain et sont rapeux sous le doigt.
Comment mieux supporter le masque
On peut conseiller, outre une toilette quotidienne avec un produit de soin doux, voire à pH légèrement acide (nous avons vu que le pH baissait sous le masque) de :
Se rafraîchir le visage une à deux fois par jour avec un brumisateur d’eau thermale
Enlever le masque dès que possible et notamment pour la pratique d’une activité sportive s’il n’y a plus de monde autour de soi et qu’on est en plein air.
Changer de masque toutes les 2 à 4h
Ne pas se maquiller sous le masque et éviter les produits cosmétiques parfumés.
La chloroquine et l’hydroxychloroquine sont des 4-aminoquinoléines dérivées de la quinine,un alcaloïde cristallin blanc naturel, extrait de l’écorce d’un arbre, le « quinquina » présents en Amérique du Sud ou à Java. Les infusions d’écorce de quinquina sont utilisées pour le traitement du paludisme depuis le 17eme siècle.
Effets biologiques
La chloroquine et l’hydroxy chloroquine agissent sur de nombreux processus biologiques
Action sur des dermatoses photosensibles
La chloroquine et l’hydroxychloroquine inhibent les réactions cutanées induites par les ultraviolets dans le lupus et la lucite
Anti inflammatoire
Elles sont utilisées dans la polyarthrite rhumatoide
Antiviral
La chloroquine et l’hydrocychloroquine ont des effets antiviraux, notamment elles peuvent faire baisser légèrement la charge virale du VIH. Leur effet est discuté sur le coronavirus
Contre indications
Hypersensibilté à la chloroquine ou l’hydroxychloroquine
La chloroquine est considérée comme étant plus toxique que l’hydroxychloroquine.
Irréversibles
Rétinopathie après plusieurs années d’utilisation
Réversibles
Ophtalmologiques
Dépôts cornéens, perte de l’accommodation, rétinopathie
Gastro-intestinaux
Nausées, vomissements, diarrhées…
Hématologiques
Diminution des cellules sanguines, grlobules blancs, rouges, plaquettes… (rare).
Hémolyse chez les patients porteurs d’un déficit en G6PD.
Neuromusculaires
Irritabilité, nervosité, sautes d’humeur, étourdissements.
Maux de tête
Convulsions (rare).
Vertiges, acouphènes
Faiblesse des muscles squelettiques (principalement au niveau des cuisses).
Dermatologiques
Hyperpigmentation gris-bleu (en particulier au niveau des tibias, du visage et du palais).
Dépigmentation pilaire et chute de cheveux.
Eruption cutanée, urticaire
Psoriasis : induction ou aggravation.
Ongles : bandes transversales pigmentées.
Le coronavirus SARS Cov2 responsable de la covid19 est apparu en Chine en 2019. Il a provoqué une pandémie mondiale et la covid19 a une forme grave dans 15% des cas. La mortalité peut atteindre 10-15% notamment chez les plus de 70 ans.
#coronavirus La moitié des patients + sans symptomes de #COVID19 ? Mortalité globale 1%? #COVIDー19 15% de formes graves dont les fact de risques seraient :
– âge >65
– AINS
– sexe masculin
– obésité
– diabète
– maladies cardiorespiratoires
– groupe sanguin A?@dr_l_alexandre
On sait que la désinfection est un geste essentiel pour limiter la transmission du coronavirus SARS Cov2, tant la désinfection des objets que des mains. Elle est peut etre meme plus importante que le port du masque, dont l’intéret semble réisder surtout en cas d’atmosphère confinée, de pièce fermée ou de « bain de foule ». Le manuportage du virus semble en effet être son mode de transmission privilégié. La désinfection des mains peut être la source de désagréments pour le patient, et provoquer notamment un eczema des mains. Comment limiter l’irritation liée aux Solutions Hydro Alcooliques et au lavage des mains?
Eczema des mains
Quels sont les symptômes de la covid19 ?
De nombreuses personnes ne ressentent aucun symptôme ou très peu, notamment les enfants, souvent porteurs sains.
Les symptômes de la covid19 sont proches de la grippe mais avec moins souvent de courbatures :
Les 3 symptomes clés
toux (avec (33,4%) ou sans glaires (67,7%)),
fièvre (87,9%),
difficulté à respirer (essouflement (18,6%)).
Ces trois symptômes majeurs sont les plus fréquents, mais certains malades n’ont pas de fièvre, ou toussent plusieurs jours avant qu’elle n’apparaisse.
Les autres symptomes
courbatures, douleurs articulaires (14,8%)
fatigue (38,1%),
mal de gorge ( 13,9%),
maux de tête (13,6%),
rhume,
manque d’appétit,
douleurs du ventre voire diarrhée.
Signes cutanés de la Covid19
Les dermatologues décrivent des signes cutanés variés lors de la Covid19
1 – Engelures
Engelures
Les engelures, taches violacées et douloureuses des doigts, peuvent comporter des cloques sur les mains et les pieds. Mais elles sont bien à distinguer de la dishidrose.
Les engelures, avec ou sans cloques sur les mains et les pieds, peuvent être un signe de COVID19
La période d’incubation du Sars Cov2 est très variable. Ce délai pourrait varier de 0 à 28 jours, on parle généralement de 5 à 14 j en moyenne.
Traitement de la covid19 chez soi (sans essouflement)
Le traitement comporte
le repos,
les boissons chaudes pour la toux : eau chaude + citron + miel +/- gingembre,
le paracétamol pour les courbatures et la fièvre. Il ne faut pas utiliser d’anti-inflammatoires non stéroïdien (non dérivés de la cortisone) comme l’ibuprofène ou l’aspirine à forte dose
Contamination par le coronavirus
Les deux modes de contamination classiques sont l’inhalation de gouttelettes d’eau ou aérosols, émises par la toux des malades (contamination aérienne), et la contamination par contact, qui semble être de loin la plus importante : en dehors des espaces confinés, la contamination par inhalation semble nettement plus rare que celle par contact.
Il n’existe aucune preuve de transmission par les animaux de compagnie (chien, chats, oiseaux etc.)
Contamination aérienne
A moins qu’un malade tousse dans votre direction, la transmission est peu probable par voie aérienne : on ne peut par exemple pas être contaminé en respirant dans la rue (sauf si elle est bondée). Les gouttelettes d’eau porteuses du virus sont trop peu nombreuses car diluées dans l’air, et surtout elles retombent rapidement au sol. Cependant, on considère qu’il faut se méfier des endroits fermés (magasin, ascenceur…) où l’air est peu renouvelé et peut contenir des aérosols de virus.
Les masques ont donc surtout pour but de protéger les gens qui soignent les malades ou les personnes en contact étroit avec le public (commerçants…). De même, il est recommandé de porter un masque lorsqu’on fait ses courses, qu’on rentre dans un immeuble etc.
Il est aussi recommandé de garder un distance d’un mètre et de s’éloigner des gens qui toussent pour éviter la contamination par voie respiratoire.
Contamination par contact
La contamination par contact peut être
directe, entre un malade et un sujet sain (poignéee de mains…)
et surtout indirecte, pas l’intermédiaire d’un objet contaminé : poignée de porte, monnaie, carte de crédit, barre de métro, courrier, colis, denrée alimentaire, clavier d’odinateur, téléphone portable etc. : le virus peut survivre plusieurs heures sur un objet, et d’autant plus longtemps que le support est humide.
Le virus ne traverse pas la peau, mais l’infection par le coronavirus survient lorsque la main contaminée est mise au contact des zones du corps qui permettent sa pénétration dans l’organisme : la bouche, le nez ou les yeux.
Pour la désinfection du mobilier, télécommandes, interrupteurs, téléphones portables, poignées de portes… l’alcool ménager et les détergents courants permettent de tuer le virus.
Voici les objets les plus à risque de transmission du virus, qu’il faut nettoyer régulièrement :
1. Les interrupteurs.
2. Les poignées de portes.
3. Les clefs de voiture et de maison.
4. Le téléphone.
5. Les écouteurs.
6. La poignée du réfrigérateur.
7. Le bouton des toilettes.
8. La brosse à dents.
9. Le clavier.
10. Le volant.
La survie du virus sur différentes surfaces, à 21°C et 40% d’humidité (situation actuelle en intérieur) varie en fonction des supports :
Inox, acier (boîte de conserve, poignée de porte) : présence très faible du virus (probablement non contaminante) après 24 heures, disparition en 48 heures.
Carton, emballages cartonnés, papier : présence très faible après 8h, disparition en 24h
Plastiques : présence très faible après 48h, disparition en 72h.
Cependant, ces durées de vie du virus obtenues en laboratoire sont probablement peu utilisables dans la vie courante car il faut une grande charge virale pour infecter une personne, probablement pas quelques virus sur une poignée de porte. En pratique on considère qu’il suffit de 4 h pour que cette charge virale soit trop faible pour infecter quelqu’un , ainsi, il suffirait de ne pas toucher ses courses ou tout objet acheté à l’extérieur pendant 4 heures pour considérer que le nombre de virus à leur surface devient peu infectant.
Les mains sont les principales responsables de la contamination par contact , elles doivent être protégées et désinfectées régulièrement, notamment après contact avec une personne ou un objet potentiellement contaminé.
Désinfection des mains
Deux méthodes sont efficaces :
Le lavage à l’eau et au savon
La friction avec de l’alcool (éthanol) entre 70 et 85°
L’alcool étant agressif pour la peau, on lui ajoute une petite quantité de glycérine (glycérol), il s’agit de la SHA (Solution Hydro Alcoolique).
En cas de pénurie, on peut acheter du bio-éthanol à 96° : diluer 1 litre d’alcool à 96° avec 200 ml d’eau pauvre en calcaire (Volvic*, eau déminéralisée) pui ajouter ensuite 50 ml de glycérine.
Avec tout cela on peut avoir de l’ eczema des main
L’eczema est une dermatose ayant le plus souvent une origine allergique
Certaines personnes ont constitutionnellement une peau seche et ont donc plus facilement tendance a avoir un exema des mains sèches
Enfin, de nombreux produits irritants ainsi que le froid, l’eau et l’air sec aggravent la tendance a avoir la peau seche
L’eczema des mains lié à la désinfection des mains peut se présenter sous la forme de fissures des mains et un épaississement de la peau des mains
la dermatose hyperkératosique des mains
Il s’agit d’une forme d’eczema des mains touchant généralement les hommes entre 40 et 60 ans, formée de plaques rouges et épaisses qui démangent et se fissurent au centre des paumes. Elle est généralement de cause multiple : allergie de contact + irritation et traumatismes chroniques (bricolage…)
Le traitement de l’eczéma des mains requiert généralement des crèmes cortisonées voire des antihistaminiques (traitement de l’allergie).
Il convient par ailleurs d’éviter le contact avec la substance allergisante en cause ou de s’en protéger (port de gants en coton)
Enfin, on recommande souvent l’application d’une creme hydratante plusieurs fois par jours sur les mains
Ainsi, après désinfection des mains, on peut appliquer une creme hyratante pour mieux la tolérer
L’eczema du bebe ou eczema atopique, comment le reconnaître ?
1/ Diagnostic
La forme typique de dermatite atopique débute vers 3 mois.
Dans 50 à 70% des cas, un parent au 1er degré est atopique (antécédents d’eczéma atopique chez le papa par exemple)
La première manifestation d’eczema atopique du bébé est souvent la sécheresse cutanée. Ensuite surviennent un ecéma des convexités du visage (joues notamment) et des membres.
Environ un eczema atopique du bébé sur deux guérit vers 2 ans.
Le traitement de l’eczema de l’enfant comporte de nombreux volets : soins contre la peau sèche, lutte contre les infections, traitement médical…
Traitement médical : dermocorticoides
Le traitement des poussées d’eczema atopique peut faire intervenir principalement des médicaments diminuant le grattage (antihistaminiques), et des produits locaux intensifiant lhydratation de la peau ainsi que des crèmes à la cortisone.
Les parents ont souvent peur d’utiliser les crèmes cortisonées. Il faut savoir que ce sont les principales crèmes efficaces contre la poussée d’eczéma. Il vaut mieux un enfant qui sépanouit avec une peau saine qu’un enfant qui dort mal et se gratte. Il suffit de bien utiliser les crèmes cortisonées (sous prescription médicale)
En appliquer uniquement sur les zones d eczéma fraîchement nettoyées, jusquà efficacité (environ 4 à 7 j)
et décroître progressivement les applications ensuite.
On considère que les crèmes à la cortisone peuvent être utilisés pour chaque poussée jusquà une quantité approximative de 1 tube pour un enfant de 4-5 ans. Au-delà, il faut savoir reconsulter pour réévaluer le traitement et le bilan allergologique.
Lutter contre la peau sèche
La peau sèche fait le lit de l’eczema atopique, il faut tenter de garder la peau de l’enfant correctement hydratée
Il est souvent judicieux de laver l’enfant avec une huile pour le bain dans de l’eau pas trop chaude et pas trop longtemps, puis le sécher doucement en le tamponnant (ne pas frotter) puis appliquer la crème hydratante sur la peau encore légèrement humide
Habiller l’enfant avec des vêtements en coton, sans laine ni fibre synthétique.
Utiliser des produits cosmétiques sans parfum.
Éviter la chaleur ou le froid trop intense ainsi que la transpiration excessive si possible
Couper les ongles de l’enfant coupés court pour éviter qu’il ne se fasse mal en se grattant
Soigner les infections
En cas d’infection des plaques d’eczéma, le médecin prescrira une pommade voire des médicaments contenant des antibiotiques.
Probiotiques
Les altérations de la fonction barrière intestinale pouraient jouer un rôle dans la dermatite atopique et le microbiote intestinal joue un rôle important d’immunomodulateur. L’analyse du microbiote d’enfants ayant de l’eczema atopique a montré des différences significatives par rapport aux autres enfants. Il semblerait que des bactéries telles Bifido-bacterium lactis, B. longum et Lactobacillus caseiapportées dans l’alimentation puissent réduire la sévérité de la dermatite atopique et le nombre de jours d’utilisation de cremes corticoïdes notamment chez les enfants de plus d’un an.
Dermatite atopique résistant aux dermocorticoides
Une autre crème que la cortisone est disponible, il s’agit d’un immunosuppresseur appelé tacrolimus, existant en deux concentrations, 0.03% et 0.1%.
Le mécanisme d’action du tacrolimus dans la dermatite atopique n’est pas complètement élucidé, il réduit l’activité de stimulation des lymphocytes T et inhibe la libération des médiateurs inflammatoires des mastocytes cutanés, basophiles et éosinophiles.
Son nom commercial est Protopic*
Il faut l’appliquer en couche mince sur toutes les surfaces touchées par la dermatite atopique, y compris le visage, le cou et les plis, à l’exception des muqueuses.
Dermatite atopique sévère
Depuis quelques années, on peut utiliser un médicament appelé biothérapie ou biosimilaire, en piqures, appelé dupilumab. Il s’agit d’un anticorps monoclonal recombinant humain de type IgG4 qui inhibe la signalisation de l’interleukine-4 et l’interleukine-13, des cytokines majeures impliquées dans la dermatite atopique. Le dupilumab est réservé aux dermatites atopiques sévères en deuxième intention, chez les patients à partir de 6 ans
Cependang, dans un avis du 19/08/2022, l’ANSM atteste de la forte présomption d’efficacité et de sécurité du dupilumab dans le traitement de la dermatite atopique sévère de l’enfant âgé de 6 mois à 5 ans qui nécessite un traitement systémique.
Une étude prospective longitudinale en “vie réelle” menée pendant 12 mois sur 699 patients américains confirme les bons résultats du dupilumab pour sa rapidité d’action et le maintien d’une bonne réponse avec une réduction des poussées, des démangeaisons, des symptômes et une amélioration du sommeil, de la qualité de vie liée à la santé et des activités quotidiennes par rapport à la valeur initiale.
Les injections de dupilumab pour les patients adultes sont faites à la dose de 300 mg toutes les 2 semaines.
Une étude rétrospective française conduite par le GREAT (Groupe de recherche sur l’eczéma atopique) a évalué la stratégie consistant à allonger les intervalles entre les injections de dupilumab chez les patients ayant obtenu une amélioration clinique, notamment les patients âgés
Un des effets secondaires étonnant est la “head and neck dermatitis” ou dermatite atopique tête et cou, observée chez 10 % des patients sous dupilumab. Il semblerait que ces patients présenteraient des taux des IgE anti Malassezia (une levure de la peau impliquée dans la dermite du visage, les pellicules…)
Perspectives d’avenir
De nouvelles études semblent corroborer l’efficacité de crèmes à base de molécules anti Janus Kinase (JAK)
On dit souvent qu’il n’y a pas un mais des eczemas car il y a de nombreuses causes d’eczema
L’eczema atopique
C’est un eczema qui commence souvent dans l’enfance par le visage puis touche les plis des coudes et des genoux. Il peut perdurer à l’age adulte. Voir l’eczema atopique
L’eczema de contact
Il s’agit d’une allergie de peau à un produit appliqué sur la peau. Voir l’article consacré à l’eczema de contact
La numismatique est la collection des pièces de monnaie. L’eczema nummulaire (ou eczéma discoïde) se caractérise donc par des plaques d’eczema rondes ou ovalaires, bien délimitées, de quelques centimetres, ressemblant à des pieces de monnaie.
Eczema nummulaire ‘en pièces de monnaie’
L’eczema nummulaire commence le plus souvent sur les jambes puis s’étend sur le dos des mains et des pieds, voire le tronc et il s’épaissit à force de gratter.
Eczema nummulaire chronique
Les tests allergiques épicutanés sont le plus souvent négatifs
La cause de l’eczema nummulaire pourrait être bactérienne (présence d’un foyer infectieux dentaire, ORL… ) mais ceci n’est pas formellement prouvé. De meme, l’alcool et le tabac pourraient l’aggraver.
En dermatoscopie, la plaque d’eczema nummulaire comporte des éléments évocateurs:
vaisseaux en points, le plus souvent regroupés en groupes et fond assez rouge
squames jaunes
Plaque d’eczema : vaisseaux en points et squames jaunes
L’eczéma « microbien »
L’eczéma dit « microbien » est le plus souvent provoqué par des bactéries (notammen staphylocoque doré) et prédomine donc dans les zones de pullulation bactérienne : les plis, les orifices naturels (oreilles, nez, anus… ) ou au pourtour de plaies (ulcère de jambe, stomies… ). Cet eczema est souvent suintant et macéré, et la macération aggrave l’exema. Il faut donc lutter contre la macération (assécher les zones atteintes avec des pates a l’eau, des lotions asséchantes… )
L’eczéma craquelé (ou eczéma « astéatotique ») est un eczema sec, fréquent chez la personne agee, notamment sur les faces dextension des membres (jambes++) voire les convexités du tronc.
Eczema craquelé de la jambe
Cet eczema survient dans un contexte de xérose (peau sèche) sénile; certains médicaments (cimétidine, hypolipémiants, diurétiques… ) pourraient le favoriser.
Le traitement passe par la correction de la xérose (produits de toilette doux, émollients, éviction des vêtements enlaine et préférence au coton.
Avoir une verrue est souvent vécu comme une contamination, on se sent sale et on veut en guérir vite. Il y a donc plusieurs traitements de verrues. Mais les verrues guérissent-elles parfois toutes seules?
Soigner une verrue du doigt avec un verrucide
Faut-il soigner les verrues pour en guérir?
Les verrues sont des tumeurs bénignes d’origine virale, dues à des virus appelés papillomavirus.
Le traitement desverrues n’est pas systématique car les verrues sont des tumeurs bénignes régressant le plus souvent spontanément en quelques années.
Il n’est donc pas étonnant de voir disparaître spontanément une verrue.
De nombreux traitements naturels consistent à pratiquer de l’auto suggestion :
penser à la verrue et lui intimer l’ordre de partir
faire dessiner la verrue à un enfant et détruire le dessin,
et toutes sortes de procédés « magiques » plus ou moins originaux (frotter la verrue avec un bout de lard qu’on enterre à la pleine Lune, tenir un marron dans la main gauche en serrant plusieurs minutes…)
La décision de traitement des verrues est prise entre le patient et le médecin en fonction de différents facteurs :
localisation de la verrue
une verrue du visage est plus genante et affichante qu’une verrue plantaire, mais pas question d’y appliquer le moindre traitement même naturel, au risque de vous faire une cicatrice.
Papillome verruqueux de la paupière : le genre de verrues qu’on doit soigner
le nombre de verrues,
Nombreuses verrues plantaires, il faut les soigner
Devant d’aussi nombreuses verrues, de grandes tailles, il est peu probable qu’un traitement naturel soit efficace
l’évolution des verrues
deviennent-elles douloureuses au niveau des zones d’appui du pied (verrues plantaires)? grossissent-elles ou se multiplient-elles… ? il y a alors une indication claire à les soigner. Dans ce cas, mieux vaut éviter de risquer de perdre du temps avec un traitement naturel et se faire traiter par le médecin
Comment le médecin soigne-t-il les verrues?
La diversité des traitements qui ont été essayés pour enlever les verrues est à elle seule un constat d’échec.
Dans les etudes scientifiques concernant le traitement des verrues, deux traitements semblent plus efficaces : la cryothérapie par application d’azote liquide voire de neige carbonique et l’application de préparations à base d’acide salicylique voire d’acide lactique.
EBM, pas de cgt : l’assoc. acide salycilique et cryotherapie est tjs le tt de reference des verrues : http://t.co/03qXPsH
Ces deux traitements des verrues sont souvent associés. Leur principe est le même : décaper et détruire la verrue jusqu’à la base, pour essayer d’enlever toutes les cellules infectées par le papillomavirus.
Le médecin peut aussi utiliser du laser, un décapage sous anesthésie locale, des crèmes…
Les délais de rendez-vous chez les dermatologues s’allongent d’année en année.
Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose. Il faut en effet vous assurer que la lésion que vous constatez est bien une verrue. Cela peut etre un durillon, voire un terrible melanome achromique. Enfin, ne traitez pas seul des verrues mal localisées, sur une peau fragile (paupière, dos de la main, cou, verrues génitales…)
Il faut être très prudent avant d’utiliser des produits même naturels et bien demander conseil à son pharmacien seulement apres avoir consulté un médecin pour s’assurer du diagnostic de verrue.
Consulter un médecin avant tout
La consultation du médecin pour diagnostiquer le type de verrue et le traitement approprié
Souvent les traitements médicaux consistent en l’application de produits kératolytiques sous un pansement, notamment pour augmenter le taux de pénétration transcutanée du produit. Il semble que le fait de recouvrir constamment la verrue joue aussi un rôle, provoquant une macération de la verrue (elle devient blanche et plus molle), ce qui peut permettre de freiner sa croissance, voire de la faire tomber.
On ne peut pas dire que le sparadrap ou le scotch soient des substances naturelles, mais ils font partie des remedes des verrues de petite taille, notamment sur les doigts.
L’opération consiste à recouvrir la verrue d’un bout de sparadrap ou mieux si possible de l’enrouler (par exemple pour une petite verrue du doigt) autour de la verrue et de laisser le sparadrap 24h/24 pendant au moins une semaine.
Dans la même logique d’application de substance occlusive, on peut appliquer sur la verrue du doigt de la colle, de l’aloe vera, du beurre de karité…
Les sèves de plantes contre les verrues
Certaines plantes comportent probablement une sève caustique, capable de bloquer la croissance, voire de décaper progressivement les petites verrues, il s’agit de
La chélidoine
Chelidoine dont la sève peut être utilisée pour traiter les verrues
La chélidoine ou grande Eclaire est une « mauvaise herbe » qui pousse à l’état sauvage, souvent le long des murs. On la reconnaît à sa fleur jaune et ses feuilles dentelées. Lorsqu’on casse sa tige en deux, un suc jaune-orangé apparaît et peut être appliqué directement sur la petite verrue du doigt par exemple, et uniquement sur elle sans déborder, puis on la recouvre d’un sparadrap, tous les jours sauf si une irritation apparait. Il faut alors suspendre les applications jusqu’au retour d’une peau normale, non irritée.
Ce suc contiendrait un alcaloïde, la coptisine, ayant des propriétés antimitotiques (il bloque la réplication du virus papillomavirus responsable des verrues)
Le pissenlit
Pissenlit, dont on utilise la sève blanche pour les verrues
Là encore on utilise le lait blanc qui s’écoule lorsqu’on casse la tige du pissenlit (voir chelidoine)
Le lait de figue
Figuier, dont on utilise la sève blanche
On utilise la sève blanche qui s’écoule des petites tiges de l’arbuste, comme pour la chélidoine et le pissenlit.
Teinture mère de thuya
Thuya contre les verrues
On applique sur la verrue à l’aide d’un coton tige une goutte de teinture mère de Thuya une fois par jour.
Aliments contre les verrues
De nombreux aliments, notamment en raison probablement de leur effet rubéfiant et irritant, peuvent être utilisés dans le traitement des verrues
Ecorce de citron macérée dans du vinaigre blanc
Ecorce de citron contre les verrues
On applique la décoction ail-vinaigre sur la verrue avec un coton tige et on peut recouvrir d’un sparadrap
Certains utilisent uniquement du jus de citron appliqué au coton tige sur la verrue.
peau de banane
Peau de banane contre les verrues
on découpe une petite pastille de la taille de la verrue dans la partie blanche interne de la peau de banane et on l’applique sous un sparadrap sur la verrue
ail ou oignon cru
avec lesquels on frotte doucement les verrues
Ail contre les verrues
Certains les utilisent aussi en purée appliquée sous un pansement mais ceci est très agressif pour la peau alentour qu’il faut protéger avec un pansement percé tel que ceux qu’on utilise pour les cors aux pieds ou du vernis. Mieux vaut éviter cette technique au risque de se bruler la peau
On peut aussi citer la chair d’aubergine appliquée sous un pansement ou la pomme de terre dont on frotte la chair sur la verrue…
Faut-il gratter les verrues ?
Mieux vaut ne pas gratter les verrues. En effet, les irritations tendent parfois à stimuler la réplication du virus et à provoquer la croissance de la verrue. De plus on risque de faire saigner la verrue et il y a alors un risque d’infection bactérienne de la verrue et d’autocontamination par le sang qui transporte des papillomavirus sur la peau.
Et si ça ne fonctionne pas?
En cas de verrue résistante au traitement bien conduit plus de 15 jours, il faut consulter son médecin.
On peut citer parmi les autres traitements les macrolides immunosuppresseurs, la photothérapie après 8 ans, les anti histaminiques, les probiotiques etc.
B/ Entre les crises d’eczema de l’enfant et du bébé
Les enfants ayant de l’eczema atopique ont une peau sèche qui laisse plus facilement pénétrer les allergènes.
Il faut donc lutter contre cette sécheresse de la peau en appliquant des crèmes hydratantes, en évitant les bains trop chauds et prolongés et en utilisant des savons doux (de type surgras par exemple)
Votre enfant a des plaques rouges et sèches qui le démangent, surviennent par poussées notamment en hiver : c’est peut être de l’eczema atopique ou eczema de l’enfant.
Des plaques rouges et sèches qui grattent chez l’enfant : et si c’était de l’eczema atopique?
Cet article en vidéo:
L’eczema atopique ou eczema du nourrisson et de l’enfant : qu’est-ce que c’est ?
La dermatite atopique ou eczema atopique de l’enfant et du nourrisson, est une dermatose eczematiforme qui comme son nom l’indique, touche le nourrisson et l’enfant, mais qui peut se poursuivre à l’age adulte. L’eczema du nourrisson commence le plus souvent vers 3 mois.
Les plaques d’eczéma prédominent sur les joues chez le jeune enfant puis elles touchent préférentiellement les plis du coude et la zone située derrière les genoux ou derrière les oreilles (eczema des oreilles).
Causes
L’eczéma constitutionnel de l’enfant appartient au groupe des maladies allergiques (on parle d’atopie comme pour l’asthme, la rhinoconjonctivite allergique, l’urticaire…).
Il existe quelques certitudes et beaucoup d’hypothèses dans le domaine de l’eczéma du bébé et de l’enfant (role du lait maternel, de l’hygiène… ).
Les certitudes dans l’eczema de l’enfant
Il existe des facteurs génétiques dans l’eczema de l’enfant et du nourrisson puisque 60% des parents ayant un enfant atopique, ont ou ont eu un signe d’atopie (un eczema atopique par exemple).
On retrouve souvent des antécédents d’allergies dans la famille.
Les enfants atopiques sont hyper réactifs à leur environnement
C’est-à-dire que les enfants et les nourrissons ayant de l’eczema réagissent plus facilement de manière allergique aux substances qu’ils rencontrent dans leur vie courante (poussières, poils d’animaux… )
Les enfants ayant de l’eczema ont une peau sèche
Les enfants et les nourrissons ayant de l’eczema ont une peau plus sèche et » fissurée « , laissant pénétrer les allergènes dans la peau. La peau de l’enfant ou du nourrisson ayant de l’eczema « laisse donc pénétrer » les substances et leur permet de rentrer en contact avec les cellules immunitaires de la peau C’est pourquoi la lutte contre la peau sèche par l’hydratation et le respect de léquilibre de la peau sont donc prépondérant et font partie intégrante du traitement de l’eczema de l’enfant et du nourrisson
Il y a de plus en plus d’enfants et de nourrisson ayant de l’eczema depuis plusieurs décennies
Le Staphylocoque doré joue un rôle…
La colonisation par Staphylococcus aureus (le « redoutable » staphylocoque doré , un germe pathogène dit opportuniste, qui est naturellement présent dans le microbiote humain) chez les enfants atopiques, semble important dans la génèse de la maladie
L’eczema atopique du nourrisson débute le plus souvent avant l’âge de 1 an.
Son diagnostic nécessite une consultation médicale.
La dermatite atopique peut prendre plusieurs formes : plaques rouges et qui grattent au niveau des joues, du ventre, du dos, des plis des coudes et des genoux etc.
A/ La forme typique de dermatite atopique débute vers 3 mois.
Dans 50 à 70% des cas, un parent au 1er degré est atopique (antécédents d’eczéma atopique chez le papa par exemple)
La première manifestation d’eczema atopique du bébé est souvent la sécheresse cutanée. Ensuite surviennent un ecéma des convexités du visage (joues notamment) et des membres.
Environ un eczema atopique du bébé sur deux guérit vers 2 ans.
B/ A partir de 2 ans
L’eczema atopique de l’enfant après 2 ans se transpose plutôt dans les plis (cou, coudes, genoux), les mains et les poignets…
Souvent, les plaques rouges d’eczema se couvrent de minuscules cloques qui suintent.
Parfois, les plaques s’infectent : elles deviennent rouge
vif et se recouvrent de croutes et de pus (impetigo).
Après la poussée, on retrouve une peau sèche et rugueuse à l’endroit où se trouvaient les plaques d’eczema
L’eczema de l’enfant et du nourrisson évolue par poussées qu’il faut traiter car elles sont souvent mal vécues par les enfants : l’enfant atteint d’eczema atopique se gratte ce qui engendre des excoriations (érosions) sur les lésions et parfois une insomnie.
C/ L’eczema de l’enfant peut disparaître vers 5-8 ans.
Comment traite-t-on les poussées d’eczema atopique de l’enfant ?
Si l’enfant a des petites cloques (vésicules d’herpès) qui se propagent rapidement : attention à l’herpes chez les enfants atteints d’eczema atopique car ils risquent une poussée profuse appelée syndrome de Kaposi Juliusberg : si vous avez de l’herpes labial (bouton de fièvre), évitez d’embrasser un enfant atopique
Kaposi Juliusberg chez un enfant atopique
Surinfection
L’enfant a des plaques rouges recouvertes de pus (impetigo)
Consulter rapidement
Si les plaques d’eczema ne disparaissent pas après une semaine de traitement
En cas de retentissement sur le sommeil, l’humeur, l’état général de l’enfant
Interview du Pr Alain TAIEB, Chef du service de Dermatologie, Hôpital Saint-André, BORDEAUX
Qu’a-t-on appris de nouveau sur la dermatite atopique durant les dernières années (en dehors des traitements) ?
Pr Alain Taïeb :
L’incidence de la Dermatite Atopique a augmenté ces 20 dernières années et on observe un gradient Nord-Sud de sa prévalence puisqu’elle passe de 5% en Espagne à 20% en Grande-Bretagne. Plus qu’une modification du terrain génétique, il faut y voir un rôle de l’environnement, sans que l’on puisse à l’heure actuelle définir précisément les facteurs externes qui déterminent cet état quasi-épidémique de la DA. On sait par contre que :
l’augmentation de la dureté de l’eau augmente la prévalence de la DA chez le nourrisson
l’apparition d’une meilleure hygiène et la diminution de la taille des familles réduisent l’exposition aux agents infectieux des enfants en bas âge. Cet argument épidémiologique pourrait être un facteur de dysmaturation du système immunitaire qui augmenterait alors son expression allergique vis-à-vis des agresseurs externes.
Le bilan allergologique n’est pas toujours indispensable et il faut savoir se contenter d’un interrogatoire minutieux dans les DA peu sévère. Il convient cependant de savoir prendre des précautions élémentaires qui pourront diminuer sensiblement le nombre et l’importance des poussées :
éviter une diversification alimentaire trop précoce, en particulier en ce qui concerne l’introduction de l’oeuf ou de l’arachide la première année
prendre des mesures préventives pour les acariens (éviter les peluches, moquettes, rideaux / passer régulièrement l’aspirateur / voire utiliser des housses et poudres anti-acariens), les moisissures (éviter les maisons ou les pièces humides pour le choix de la chambre à coucher) et les animaux domestiques.
En revanche, lorsque la maladie est grave (SCORAD), résistante aux traitements bien conduits ou associée à des manifestations systémiques (retard de croissance, manifestations respiratoires, digestives), un bilan allergologique est indiqué, associant une batterie de tests alimentaires sériques et de tests de contact cutanés. Des épreuves d’éviction et/ou de réintroduction (en milieu hospitalier) pourront en découler.
La main est exposée aux agents irritants et allergisants du travail et de la vie quotidienne. Ces deux types de produits peuvent être en cause dans le déclenchement de l’eczema, qui est souvent d’origine allergique mais aggravé par les irritations. L’eczéma de la main est ainsi la première cause de consultation en dermato-allergologie. Les causes de l’eczema des mains sont variées, qu’elles soient d’origine professionnelle ou liée à des produits manipulés dans la vie courante
Mains abimées : eczema?
Causes de l’ eczema de la main
L’eczema est une dermatose ayant le plus souvent une origine allergique
Les mains sont constamment en contact avec de nombreux produits pouvant etre allergisants. De plus, certaines personnes ont constitutionnellement une peau seche et ont donc plus facilement tendance a avoir un exema des mains sèches
Enfin, de nombreux produits irritants ainsi que le froid, l’eau et l’air sec aggravent la tendance a avoir la peau seche
Les allergènes les plus fréquents sont
Origine professionnelle
Caoutchoucs
Il s’agit des agents de vulcanisation des caoutchoucs qui sont en cause et notamment le thiuram-mix, le mercapto-mix, les carbamates et le mercaptobenzothiazole.
Les professions les plus exposées sont les utilisateurs de gants en caoutchouc (soignants, alimentation…).
Métaux
Le nickel (eczema au nickel) en est le chef de file dans la métallurgie ou la mécanique mais aussi chez les commerçants qui manipulent des pièces de monnaie.
Le chrome et le cobalt sont aussi fréquents, on es trouve dans la métallurgie, l’eczema au ciment, les colorants textiles, le tannage des cuirs
Les biocides
Il s’agit de l’isothiazolinone et de ses dérivés présents dans de nombreux produits ménagers et touchent professionnellement les peintres, les agents de nettoyage, les soignants…, comme par exemple en cas d’épidémie telle que celle du coronavirus
Le formaldéhyde, le quaternium, le glutaraldéhyde sont d’autres antiseptiques présents notamment dans les produits hospitaliers.
Les produits de coiffure
L’eczéma de contact aux colorants de coiffure reste une des grandes causes de dermatites professionnelles des mains. La paraphénylènediamine est présente dans la batterie standard européenne. D’autres colorants comme la paratoluènediamine, la o-nitro-pphénylènediamine (ONPPD) ou p-aminophénol sont également sources d’allergie et peuvent être explorés par la « batterie coiffure ». Les eczémas des mains des coiffeuses,
généralement très bruyants aboutissent dans la grande majorité des cas à un reclassement professionnel. Les colorants ne sont pas seuls en cause. Les thioglycolates des produits de permanentes et le persulfate d’ammonium, agent de décoloration sont également sensibilisants. Enfin, n’oublions pas que les coiffeuses manipulent de nombreux cosmétiques qu’il faudra donc tester et proposent parfois des soins esthétiques et d’onglerie (acrylates).
Végétaux
Les végétaux et leurs dérivés (colophane, lactones sesquiterpéniques, Baume du Pérou…) sont à l’origine d’eczéma des mains chez les fleuristes, les jardiniers et horticulteurs, les agriculteurs, les travailleurs du bois, mais aussi des bricoleurs et jardiniers à la maison.
Cosmétiques
Les principaux allergènes sont les parfums (fragrance mix), les conservateurs (isothiazolinones, chlorphénésine, phénoxyéthanol, triclosan…) et les tensioactifs (cocamidoropylbétaïne, lauryl et décylglucoside
Protéines
Initialement décrits chez les professionnels de l’alimentation, les eczemas aux protéines sont caractérisés par une rougeur, une démangeaison et un gonflement immédiat de type urticaire, puis par l’apparition en un à deux jours d’un eczéma vésiculeux évoluant au fil des expositions en eczema chronique prédominant sur le dos des mains et les doigts voire les avant-bras. Les allergènes en cause sont nombreux, ce sont des protéines contenus dans des fruits et légumes, les poissons, les laitages, les viandes
Symptomes
L’eczéma des mains peut se presenter sous plusieurs formes :
la disidrose :
il s’agit de petites « cloques », un peu comme des gouttes de rosée
Il s’agit d’une éruption vésiculeuse et/ou bulleuse des mains, d’apparition rapide, sans rougeur et étant généralement suivie d’une desquamation durant environ 2 à 3 semaines
l’eczéma vésiculo-bulleux chronique
Il s’agit d’une forme de disidrose ne guérissant pas et évoluant souvent vers des fissures des mains et un épaississement de la peau des mains
la dermatose hyperkératosique des mains
Il s’agit d’une forme d’eczema des mains touchant généralement les hommes entre 40 et 60 ans, formée de plaques rouges et épaisses qui démangent et se fissurent au centre des paumes. Elle est généralement de cause multiple : allergie de contact + irritation et traumatismes chroniques (bricolage…)
Eczema de la mainEczema aigu vésiculeux de la main autour d’une plaie : allergie de contact à un antiseptique ou un pansement appliqué sur la plaie?
A quoi je suis allergique?
Il n’y a pas toujours d’allergie documentée dans l’eczema des mains, il s’agit souvent de la conjonction d’une peau sèche et de contact avec des produits irritants
La découverte de la cause nécessite une consultation médicale et le médecin va chercher déjà dans l’interrogatoire s’il existe des pistes :
la date de début de l’eczéma (changement de métier ou de poste de travail?), son évolution et ses améliorations durant les vacances plaide en faveur d’une origine professionnelle
la localisation et le type d’eczema : par exemple l’eczéma aux gants touche plutot le dos des mains et les poignets, une atteinte conjointe par eczema des paupières évoque une allergie à allergènes aéoportés, une atteinte de la main directrice est en faveur de la manipulation d’un objet allergisant…
les loisirs pratiqués (bricolage, jardinage…) et les traitements utilisés peuvent avoir aggravé les choses…
En cas de poussées répétées, le médecin vous proposera alors parfois de réaliser des tests appelés tests allergologiques épicutanés, ou epitests oupatch tests. Ils consistent à appliquer dans le dos des sparadraps contenant différents allergènes et de les enlever au bout de 48h : on regarde alors si de l’eczema s’est déclenché sur certaines zones et on en déduit l’allergene concerné.
Mais il est possible d’observer une positivation plus tardive des tests (jusqu’à 7 jours apres la pose des tests) : il faut alors re-consulter le médecin.
On peut ainsi mettre en évidence l’allergène en cause dans l’exema des mains
Les allergènes allergènes les plus fréquents dans l’eczema de la main sont les allergènes professionnels ou des loisirs, cremes, cosmétiques, vernis à ongles et ongles artificiels, gants…
Ces allergies peuvent être orientées en fonction du type d’exema de la main :
souvent liées à une allergie au Baume du Pérou, à la ParaPhenylène Diamine (PPD, une sorte de caoutchouc noir) ou au Nickel ( même pris par voie orale) et à d’autres métaux (cobalt, chrome…),
pulpite fissuraire :
si la pulpite touche la main controlaterale chez un droitier, elle doit faire evoquer un eczema a l’ail.
si la pulpite touche la main directrice chez un droitier, elle correspond souvent a un eczema par manipulation (travail, bricolage… ),
Causes les plus fréquentes en fonction de la profession
Coiffeur, coiffeuse
Teintures (ParaPhenylèneDiamine et dérivés), produits de permanentage (thioglycolates) et de décoloration (persulfate). Produits d’hygiène des cheveux et nickel des instruments
Infirmière, médecin, aide soignante…
Caoutchouc des gants, antiseptiques et désinfectants, médicaments
Dentiste et assistante dentaire
Caoutchouc des gants, acrylates, antiseptiques
BTP
Ciment, caoutchoucs, peintures…
Vétérinaire et éleveur
Caoutchoucs des gants et des bottes, médicaments, antiseptiques, pesticides, aliments pour animaux (olaquindox)…
Soigner l’eczema des mains
Le traitement de l’eczéma des mains requiert généralement des crèmes cortisonées voire des antihistaminiques (traitement de l’allergie).
Il convient par ailleurs d’éviter le contact avec la substance allergisante en cause ou de s’en protéger (port de gants en coton)
Enfin, on recommande souvent l’application d’une creme hydratante plusieurs fois par jours sur les mains
Mon eczema des mains revient après traitement : eczema chronique des mains
On définit l’eczema chronique des mains comme suit :
dure plus de 3 mois d’affilée et/ ou au moins deux épisodes par an
les tableaux cliniques changent dans le temps
il existe plusieurs facteurs déclencheurs et aggravants intriqués (allergie de contact, irritation, atopie, barrière cutanée fragilisée…)
En phase aigue, l’eczema est souvent sec, rugueux, avec desquamation
En dehors des phases aigues, la peau est épaissie, fissurée et il existe souvent des douleurs qui empêchent de dormir
Il existe des formes variées :
Dermite irritative des mains
Il s’agit d’une forme caractérisée par la peau sèche, squameuse, épaissie et fissurée, surtout sur le dos des mains et les doigts, fréquente en cas de manipulation de substances chimiques irritantes, de produits ménagers, de substances animales ou végétales.
Je fais de l’eczéma sur les mains (sur les doigts et les jointures) et pas du tout sur la paume. Le dermatologue me dit que ce problème est relié à mon travail, car je me lave trop souvent les mains. Bien que je traite mes mains avec une crème à la cortisone lorsqu’elles me piquent trop, rien n’y fait. J’ai essayé toutes sortes de crèmes naturelles, la cortisone en dernier recours, mais le problème est toujours présent et très désagréable. Comme je dois travailler, j’aimerais savoir si vous avez quelques conseils à me donner pour soulager mes pauvres mains qui s’assèchent beaucoup avec la cortisone, mais qui piquent quand même un peu moins.
Avez-vous essayé de moins vous laver les mains et de ne plus mettre de crème? Certaines irritations qui ressemblent à de l’eczéma sont en fait liées à l’irritation chronique de la peau par les détergents. Et parfois, la solution réside dans le fait de se rincer les mains, mais de ne pas les savonner chaque fois. Une fois par jour seulement. Il est probable que ce n’est pas une allergie à un produit que vous utilisez, mais une irritation liée aux détergents : vous utilisez probablement des huiles pour masser. Vos paumes (enduites d’huile) sont protégées contre les détergents, mais pas le dos des mains. Donc, quand vous vous savonnez les mains, c’est surtout le dos des mains qui est agressé et non les paumes enduites d’huiles.
L’important est de diminuer ce qui peut être contrôlé : la sécheresse de la peau et les allergènes
Diminuer la sécheresse de la peau :
Utiliser des savons doux type savon surgras sans parfum. On peut rajouter dans le bain des huiles ou des poudres (amidon, avoine )
Eviter les bains ou douches trop chaudes (sup. à environ 37°C) et trop longs (sup. à 5-10 minutes)
Se sécher en tamponnant, sans frotterEt appliquer sur peau encore légèrement humide, juste après le séchage, une crème hydratante dermatologique, si possible sans parfums ni conservateurs
Diminuer les contacts avec les allergènes et les irritants :
Le cadre de vie :
Suppression du tabagisme dans les pièces fréquentée par l’enfant et dans la voiture. La maison et a fortiori la chambre doivent être saines :
Réduire au maximum la présence de moquettes, tentures, peluches (et laver souvent ces dernières)
Eviter les animaux de compagnie ne pas surchauffer les pièces (max. 19°C) aérer et aspirer fréquemment
Eviter les pièces humides avec des moisissures
Les vêtements :
Les laver avec une lessive sans assouplissants ni phosphates.
Bien rincer le linge
Préférer le coton à la laine et aux synthétiques
Les aliments :
Il vaut mieux commencer la diversification tard (vers 5-6 mois) et nintroduire quun aliment par semaine si possible. Il est préférable d’éviter les oeufs et l’arachide avant un an
Vaccination de l’enfant atopique
Les vaccinations ne sont pas contre-indiquées. On évite juste de les pratiquer durant une poussée.
Pour les jeunes enfants en poussée, il faut éviter le contact avec les personnes ayant un » bouton de fièvre « (Herpès labial) car ils risquent de faire une crise d’herpes profus appelé syndrome de Kaposi Juliusberg
Quelques antihistaminiques anticholinergiques
Atarax ®
Polaramine ®
Primalan ®
Quelques antihistaminiques non anticholinergiques
Aerius ®
Clarityne ®
Kestin ®
Telfast ®
Tinset ®
Virlix ®
Xyzall ®
Zyrtec ®
le médecin fera souvent des
tests cutanés
pour déterminer l’origine de l’allergie en cause dans l’eczema. Il pourra alors proposer des conduites à tenir pour guérir de son eczema
Ces tests cutanés ( » Patch Tests « ) peuvent être effectués à distance de la poussée.
Ils consistent en l’application dans le dos d’étiquettes auto-collantes avec des substances donnant fréquemment des allergies, voire les produits suspects qui ont été manipulés avant l’eczéma.
Ces étiquettes sont laissées en place 48 h et » lues » ensuite une ou plusieurs fois. Ils sont positifs si un eczéma apparaît au niveau de la zone d’application d’un ou plusieurs produits.
Guérir de l’eczema de contact
Il convient d’éviter le contact ultérieur avec la substance en cause ou de s’en protéger (port de gants, reclassement professionnel parfois ).
L’eczema nummulaire commence le plus souvent sur les jambes puis s’étend sur le dos des mains et des pieds, voire le tronc.
Les tests épicutanés sont le plus souvent négatifs
La cause de l’eczema nummulaire pourrait être bactérienne (présence d’un foyer infectieux dentaire, ORL…) mais ceci n’est pas formellement prouvé.
On utilise donc souvent des antibiotiques en plus des cremes a la cortisone pour guérir l’eczema nummulaire. S’il existe un foyer infectieux dentaire, sinusien… on le traite car ceci permet parfois de guérir l’exema nummulaire
Soigner l’eczéma « microbien »
L’eczéma dit « microbien » est le plus souvent provoqué par des bactéries (notamment staphylocoque doré) et prédomine donc dans les zones de pullulation bactérienne : les plis, les orifices naturels (oreilles, nez, anus…) ou au pourtour de plaies (ulcère de jambe, stomies…).
Cet eczema est souvent suintant et macéré, et la macération aggrave l’exema. Il faut donc lutter contre la macération (assécher les zones atteintes avec des pates a l’eau, des lotions asséchantes…) et utiliser des antibiotiques
Guérir l’eczéma de stase
L’eczéma de stase est une complication de l’insuffisance veineuse (varices) et prédominent donc sur les jambes, sous forme de grandes plaques d’eczema à bord net, le plus souvent sur les trajets variqueux L’eczema de stase se complique souvent d’un eczema de contact, la réalisation de tests épicutanés est donc importante.
Le traitement passe par la lutte contre l’insuffisance veineuse (port d’une contention) et l’éviction des allergenes détectés par les patch tests.
Soigner l’eczéma craquelé (astéatotique)
L’eczéma craquelé (ou eczéma « astéatotique ») est un eczema sec, fréquent chez la personne agee, notamment sur les faces dextension des membres (jambes++) voire les convexités du tronc. Cet eczema survient dans un contexte de xérose (peau sèche) sénile; certains médicaments (cimétidine, hypolipémiants, diurétiques…) pourraient le favoriser.
Le traitement passe par la correction de la xérose (produits de toilette doux, émollients, éviction des vêtements en laine et préférence au coton).
Soigner l’eczema en fonction de la zone atteinte:
Eczema du cuir chevelu et des oreilles :
On recherche et propose l’éviction de produits capillaires et parfums + pour les oreilles, boucles d’oreilles et sonotones
On recherche des allergies aux cosmétiques, cremes, masques, allergènes aéroportés, photoallergènes, allergènes d’origine conjugale… et on procède à leur éviction
eczema des paupières :
On recherche une allergie aux collyres et produits d’entretien des lentilles de contact, au vernis a ongles (lorsqu’on se frotte les yeux), aux cosmétiques (masquara, creme, maquillage…) , aux allergènes aéroportés…
eczema des lèvres (cheilite)
On recherche une allergie au lipstick, cremes, aliments et boissons, tabac, dentifrices, instruments de musique
Eczema du cou
L’ eczema du cou est souvent lie a une allergie aux produits capillaires, aux parfums, au vernis a ongle, au nickel, aux textiles, aux allergènes aéroportés et photoallergènes. Il faut donc procéder à leur éviction
Eczema des mains :
On recherche des allergies professionnelles ou des loisirs, cremes, cosmétiques, vernis à ongles et ongles artificiels,
gants…
L’eczéma des mains peut se presenter sous la forme de disydrose, de pulpite…
Soigner l’eczema sans ordonnance
Les délais de rendez-vous chez les dermatologues s’allongent d’année en année.
Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose et assurez-vous que vous souffrez bien d’eczema
En attendant votre rendez-vous chez le médecin et/ou le dermatologue et en cas de crise d’eczema certaine, dont le diagnostic a été posé par un médecin précédemment, vous pouvez utiliser quelques trucs et produits.
Trucs pour calmer les demangeaisons de l’eczema
Une peau eczemateuse qui gratte peut être soulagée par
des bains avec un produit tel que l’amidon ou une huile de bain (par exemple Avene TRIXERA Bain, MUSTELA STELATOPIA Huile de Bain, OILATUM Huile de bain, EUCERIN Huile de bain et douche ATOPICONTROL La roche Posay LIPIKAR Huile lavante… )
On trouve sur Internet ou dans sa pharmacie des produits autorisés en accès direct par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament pour soulager les démangeaisons. Il faut être très prudent avant d’utiliser des crèmes, être sur de ne faire qu’une poussée supplémentaire d’eczema déja diagnostiqué par son médecin et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… )
Infections de peau, qu’elles soient bactériennes, virales, fongiques et parasitaires.
Précautions d’emploi des cremes a la cortisone
Eviter d’appliquer les cremes à la cortisone sur le visage sans avis médical
Ne pas traiter de grandes surfaces avec les cremes a la cortisone
Ne pas appliquer de creme a la cortisone sous un pansement occlusif.
Ne pas appliquer d’autres cremes sur la surface traitée par la creme a la cortisone.
Ne pas augmenter la fréquence des applications par rapport à ce qui a été prescrit par votre médecin.
En cas de persistance des démangeaisons, en cas d’intolérance locale ou de signes d’infection de la peau, il faut arreter d’appliquer la creme et reconsulter
Effets secondaires des cremes a la cortisone
L’utilisation prolongée de crèmes à la cortisone peut entraîner une atrophie cutanée, des télangiectasies ( apparition de petits vaisseaux, surtout sur le visage), des vergetures (surtout chez les adolescents), un purpura ecchymotique secondaire à l’atrophie, une fragilité cutanée.
Retard de cicatrisation des plaies, des escarres, des ulcères de jambe.
Des éruptions à type d’acné ou de folliculite pustuleuse, une hypertrichose, des dépigmentations…
Des infections secondaires, particulièrement sous pansement occlusif ou dans les plis
Des dermatoses allergiques de contact
Médicament contre l’eczema
Il s’agit d’antihistaminiques qu’on trouve sur Internet ou dans sa pharmacie, autorisés en accès direct par l’Agence Nationale de Sécurité des médicaments pour soulager les démangeaisons. Il faut être très prudent avant d’utiliser un médicament et bien demander conseil à son pharmacien pour savoir si l’on peut prendre le médicament dans son cas (risques d’effets secondaires, d’interactions avec d’autres médicaments, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… )
On trouve la cetirizine dans des médicaments remboursés tels que le Zyrtec ®. Cette molécule nécessite des précautions d’emploi :
Quelles sont les contre indications de Cetirizine ?
Allergie au produit ou à l’un des composants
Insuffisance rénale
Enfant de moins de 2 ans
Conseils d’utilisation de cetirizine
Respecter la prescription du médecin
Cetirizine expose au risque de somnolence : les conducteurs de véhicules doivent etre avertis des risques de somnolence au volant lors de la prise de Cetirizine
Eviter la consommation d’alcool durant le traitement
En cas de grossesse, consulter le médecin. Cetirizine est déconseillé en cas d’allaitement
En cas d’aggravation de l’éruption ou d’apparition d’effets secondaires (malaises, somnolence, fatigue, vertiges, maux de tete, nausées, vomissements, palpitations… ), consulter un médecin pour connaitre la conduite à tenir
LORATADINE comprimé (Loratadine).
On trouve la loratadine dans des médicaments remboursés tels que la Clarityne ®. Cette molécule nécessite des précautions d’emploi :
Quelles sont les contre indications de Loratadine ?
Allergie au produit ou à l’un des composants
Conseils d’utilisation de loratadine
Respecter la prescription du médecin
Loratadine n’est pas recommandé en cas de grossesse ou d’allaitement
En cas d’aggravation de l’éruption ou d’apparition d’effets secondaires (malaises, somnolence, fatigue, vertiges, maux de tete, nausées, vomissements, palpitations… ), consulter un médecin pour connaitre la conduite à tenir
L’eczema (ou exema) est une maladie de peau très fréquente le plus souvent caractérisée par des plaques vésiculeuses qui démangent, pouvant survenir sur le corps (jambes, mains, pieds…), le visage, derrière les oreilles… Il nécessite un traitement médical et la prise en charge de sa cause (eczema allergique de contact, dermatite atopique, eczema variqueux…).
Il n’y a pas un mais des eczémas : l’exema est un syndrome, un signe cutané pouvant avoir plusieurs causes.
Le mot « exéma » vient d’un verbe grec qui veut signifie « sortir en bouillonnant ».
Eczema au début
L’exema est en effet le plus souvent marqué par une eruption rouge et parfois gonflée, qui provoque des démangeaisons de la peau, puis surviennent des vésicules qui se rompent le plus souvent, donnant un aspect suintant puis crouteux. C’est l’exema aigu
Eczema vésiculeux aigu typique du dos de la mainEczema aigu vésiculeux de la main autour d’une plaie : allergie de contact à un antiseptique ou un pansement appliqué sur la plaie?
Quand l’eczema ne guérit pas
Ensuite, l’exema tend à desquamer, voire à se chroniciser en s’epaississant, c’est la lichenification (on parle d’exema lichenifié). Il est fréquent de voir apparaitre plusieurs plaques, qui évoluent chacune de leur coté. On observe donc souvent plusieurs plaques d’âge différent, et donc d’allure différente (des plaques suintantes, d’autres lichénifiées… )
Formes d’eczema
Nous l’avons vu, il existe différents stades . En voici les signes distinctifs qui permettent de diagnostiquer l’exema à chacun de ses stades évolutifs :
Eczéma aigu
L’eczéma aigu typique est généralement d’apparition soudaine, marqué par des plaques rouges et gonflées (ce gonflement peut d’ailleurs etre tres marqué sur des zones comme les paupières, les bourses ou la verge chez l’homme, les jambes et les chevilles et enfin, les paumes et les plantes), qui démangent, à bords émiettés et mal délimités.
Puis apparaissent de petites vésicules (cloques d’eau) millimétriques, pouvant confluer en bulles (on parle alors d’éczema bulleux).
Eczema bulleux
Ces vésicules suintent souvent : il faut donc savoir quun eczéma typique suinte au début de son évolution, ce qui est souvent source d’inquiétude pour le patient qui croit à une infection.
Eczema suintant du visage
Une surinfection reste cependant possible. Mais l’eczema aigu n’est pas toujours typique : les démangeaisons peuvent prédominer sur les rougeurs ou le gonflement, les vésicules peuvent être absentes…
Eczéma chronique
L’eczéma chronique est un eczéma sec, formé de placards rouges et squameux à bordures mal délimitées, qui habituellement démangent. Il peut se fissurer
Eczema chronique fissuré
Eczéma lichénifié
L’eczéma lichénifié est un eczéma chronique qui s’épaissit au fil du temps : les démangeaisons provoquent du grattage, qui lui même provoque un épaississement de la peau appelé lichénification. Il en résulte donc des plaques roses, rouges, voire violacées et gonflées, indurées et sillonnées de stries blanches.
Eczema des mains lichenifié (la peau est épaissie)
En dermatoscopie, la plaque d’eczema chronique ou lichenifié comporte des éléments évocateurs:
vaisseaux en points, le plus souvent regroupés en groupes et fond assez rouge
squames jaunes
Plaque d’eczema : vaisseaux en points et squames jaunes
Eczéma infecté (impétiginisé)
L’eczema peut sinfecter notamment à cause d’un staphylocoque : le suintement n’est plus clair mais devient jaune et purulent. Ce suintement purulent évolue en séchant sous la forme de croûtes jaunâtres ressemblant à du miel cristallisé (on parle de croutes mélicériques).
Eczema surinfecté du visage
Cette surinfection peut se compliquer de ganglions, voire de fièvre. Toute modification du suintement d’eczema, toute rougeur sensible au pourtour des lésions, toute apparition de ganglion et/ou de fièvre doit amener à consulter rapidement son médecin
Eczéma sec ou craquelé
L’eczéma craquelé et fissuraire est encore appelé eczéma astéatotique ou winter eczema. On l’observe en effet surtout en période hivernale, plus souvent chez les personnes ayant une peau sèche (xérose : personnes âgées notamment) ou une fragilité au froid sec (peaux pigmentées). Les plaques d’eczema sec sont diffuses, mal limitées, surtout sur les zones de friction des membres : mains, coudes, genoux et surtout faces antérieures et externes des jambes (tibias). Sur un fond rouge, la peau est fissurée et apparaît comme un dallage irrégulier de pierres plates. L’examen à l’aide d’une loupe ou d’un dermatoscope permet de constater que les multiples craquelures ou fissures, parfois hémorragiques dans les cas intenses, constituent les jointures de ce pavage.
Un eczéma craquelé peut être associé à une tumeur maligne ou une hémopathie, surtout s’il est atypique : atteinte diffuse ou prédominant au tronc, lésions très inflammatoires et résistant aux dermocorticoïdes.
Il est dans les autres cas le fruit d’une délipidation ou d’irritation cutanée : utilisation abusive de savons ou de gels de toilette détergents, emploi de solutions alcoolisées, séjours prolongés dans ou sous l’eau surtout très chaude, faible degré d’humidité atmosphérique et surchauffe hivernale des logements.
Un eczéma craquelé peut être induit par des applications itératives et prolongées de corticostéroïdes sur une peau saine ou des applications prolongées de dermocorticoides provoquant un phénomène de rebond ou Syndrome de la Peau Rouge (Red Skin Syndrome).
Dans quelques cas, un facteur interne peut être en cause :
isotrétinoïne (eczéma craquelé à disposition nummulaire),
cimétidine (action anti-androgénique et sébostatique),
hypocholestérolémiants comme les fibrates et surtout les statines (altération de la synthèse des lipides épidermiques ?)
hypothyroïdie,
infection par le VIH (par le biais d’une xérose cutanée),
polyarthrite rhumatoïde et syndrome de Gougerot-Sjögren,
carence en acide linoléique (provoquant une xérose cutanée ou une dermatite diffuse eczématiforme qui peut mimer un eczéma craquelé).Le traitement de l’eczéma craquelé fait essentiellement appel aux soins hydratants et de lutte contre la peau sèche.
allergie aux produits capillaires et parfums (voir l’article sur l’eczema du cuir chevelu)+ pour les oreilles, boucles d’oreilles et sonotones (voir l’article sur l’eczema des oreilles)
Eczema de l’oreilleAllergie à une boucle d’oreille
Il est probable que votre enfant souffre d’eczema atopique ou eczema constitutionnel. Vous pouvez consulter la page Eczema enfant
– J’ai de l’exema quand je travaille, que faire?
Il est probable que vous présentiez une allergie professionnelle : il faut faire des patch tests aupres d’un dermatologue ou d’un allergologue pour le prouver. Ceux-ci vous orienteront alors chez votre médecin du travail
– J’ai la peau très sèche ce qui me provoque de très fortes démangeaisons. Que faire?
La peau sèche (ou « xérose ») est un problème très fréquent, qui se complique parfois d’eczéma ou d’eczématides, ce qui provoque des plaques rouges qui démangent sur les zones sèches. Il suffit en général de diminuer la sécheresse de la peau pour que les plaques d’eczema ou d’eczematides sen aillent. Dans le cas contraire où l’eczema et les eczematides persistent malgré des soins biens conduits contre la peau sèche, il faut consulter son médecin.
Pour lutter contre la peau sèche, voir la fiche peau seche
Existe-t-il une solution efficace pour soulager, voire éradiquer complètement l’exéma?
L’éradiquer, non. L’exéma est dû à une « hyperréactivité immunitaire », comme l’asthme. Il peut s’atténuer avec le temps (souvent, les enfants vont mieux après leur puberté) et parfois disparaître complètement sans traitement. Mais il n’y a pas de traitement pour le supprimer, puisqu’il s’agit d’une affection d’origine immunitaire et génétique.
Le traitement le plus efficace de l’eczéma est bien sûr les pommades à la cortisone, qui sont souvent mal utilisées. En effet, les patients ont peur de la cortisone et soit refusent d’y recourir, soit l’utilisent quand ils n’en peuvent plus. Or, en réalité, la meilleure utilisation (la moins nocive) est à la fois parcimonieuse (un tout petit peu de crème cortisonique suffit largement pour une large surface, à condition de bien masser) et régulière (1 ou 2 applications par semaine, car l’effet est prolongé). De même pour l’eczéma que pour l’asthme : l’utilisation de dérivés de la cortisone n’a pas besoin d’être massif (en comprimés) s’il est régulier et espacé dans le temps.
La meilleure dose, c’est la dose la plus faible et l’application la plus espacée qui empêche la réapparition des symptômes. Y recourir de manière tardive (quand l’exéma devient intolérable et est surinfecté), c’est courir à l’échec. Un de mes patients comparait son utilisation des crèmes cortisoniques à l’arrosage de ses plantes : « Si je les arrose un tout petit peu, et régulièrement, elles vont bien. Si j’oublie de le faire, elles vont mal et si je leur verse trop d’eau à la fois pour rattraper, ça n’arrange rien. » Est-ce vrai que l’exema est relié à l’asthme ? Si oui, quel est le lien pratique entre les deux?
Le lien, c’est la personne elle-même et son « terrain allergique », autrement dit : un système immunitaire qui réagit de manière exagérée aux allergènes de l’air ou de l’environnement. Quand ce sont les bronches qui réagissent, cela donne une inflammation respiratoire responsable de l’asthme. Quand c’est la peau, l’inflammation provoque de l’eczéma. Comment traiter un eczéma qui se déclare quand la ou les jambes enflent (les bas de contention ne font qu’empirer le problème; une allergie au latex des bas?)?
Cet eczéma est dû au gonflement, et non à une allergie. Il est provoqué par la chaleur des jambes et le gonflement des tissus. Il s’accompagne souvent d’une épilation de la zone atteinte. S’il s’agit d’un eczéma variqueux (dû aux varices), la chaleur (chauffage par le sol), la sédentarité, la station debout prolongées aggravent les choses. Et si le gonflement est important, la guérison de l’eczéma peut nécessiter de faire retirer les varices. Si le gonflement concerne les deux jambes en l’absence de varices, il est important de déterminer si la personne qui souffre de ce gonflement ne souffre pas d’une maladie cardiaque ou rénale.
Le médecin utilise des cremes à la cortisone dans le traitement de l’eczema. Ces crèmes ont des effets secondaires en cas d’utilisation prolongée. Il faut donc toujours les utiliser sous contrôle médical et respecter scrupuleusement des prescriptions du médecin. Elles exposent en effet en cas d’utilisation non contrôlée par le médecin au risque d’atrophie cutanée, de télangiectasies ( apparition de petits vaisseaux, surtout sur le visage), de vergetures (surtout chez les adolescents), une fragilité cutanée, de retard de cicatrisation, d’infections, de dépigmentations… Sur le visage, les cremes à la cortisone peuvent créer une dermite péri-orale, ou aggraver une rosacée.
Comment soigner un eczema avec des produits naturels et sans cortisone?
On trouve dans la plupart des emollients référencés au Vidal, des produits « naturels »
Avoine
L’avoine est utilisée en poudre dans les bains ou dans de nombreux cosmétiques pour limiter l’inflammation de la peau et pour son effet émollien
Souci et Centella
Le calendula officinal (Souci) ou la centella asiatica sont présents dans de nombreuses crèmes et préparations pour traiter l’eczema en raison de leurs propriétés dermoréparatrices et apaisantes, restaurant le film hydrolipidique cutané, anti inflammatoire et cicatrisant.
Acides gras essentiels
Les acides gras essentiels de type oméga-6 (issus de l’huile d’onagre par exemple) et les acides gras oméga-3 (issus des huiles de poissons par exemple) sont essentiels à l’entretien de la barrière cutanée et ont un rôle anti-inflammatoire. On en trouve aussi dans les huiles de Tournesol par exemple
VitamineS
Les vitamine A, PP, la provitamine B5… sont présentes dans des cosmétiques protecteurs, pour leur effet émollient et anti inflammatoire.
Cuivre et Zinc
On trouve aussi dans de nombreuses préparations du zinc et du cuivre, pour leur effet antibactérien.
Gel d’aloes
L’aloe vera donne un gel ayant des propriétés émollientes et cicatrisantes pouvant soulager l’eczema. On applique directement le gel translucide d’aloès issu des feuilles grasses sur les plaques d’eczema. Une manière simple de l’extraire consiste à congeler une feuille d’aloès : il suffit alors d’ôter la partie verte externe pour ne garder que le cœur transparent qui sera frotté doucement sur la plaque d’eczema
Aromathérapie
L’aromathérapie utilise quant à elle le plus souvent aux huiles essentielles de camomille allemande ou romaine, de géranium, de palmarosa, de lavande, de calandula, de rose musquée, d’onagre… Il faut toujours diluer les huiles essentielles avant de les appliquer sur la peau !