La prise en charge des plaies cutanées répond à quelques principes :
Une plaie cutanée nécessite généralement de contrôler la vaccination antitétanique (un rappel tous les dix ans pour les adultes)
Une plaie doit être maintenue propre et les tissus nécrosés doivent être enlevés par une infirmière ou un médecin
Contrairement à une idée reçue, une plaie cicatrise mieux et plus vite en milieu humide qu’en milieu sec. Il ne convient donc pas de laisser sécher une plaie « à l’air » car la cicatrisation sous la croûte est plus lente. C’est le rôle des pansements
Les pansements qui aident la cicatrisation
Longtemps, les plaies ont été couvertes de substances végétales (emplâtres de feuilles) ou animales (graisse, miel… ).
Il existe dorénavant de nombreux types de pansements répondant aux différentes phases de la cicatrisation (détersion, bourgeonnement et épithélialisation).
La plupart de ces pansements sont à laisser en place plusieurs jours de suite et permettent de se laver sans mouiller la plaie :
– Hydrocolloides et hydrogels :
il s’agit de dérivés du cellulose.
Les hydrocellulaires
sont des pansements à utiliser plutôt sur les plaies exsudatives
et les hydrogels
sont comme leur nom l’indique des gels que l’ont place plutôt sur les plaies dont on souhaite la détersion d’une plaie.
– Films de polyuréthane :
il s’agit de films transparents ayant pour fonction de maintenir le climat humide tout en étant perméables à la vapeur d’eau, ce qui permet d’éviter la macération sur un plaie pas trop exsudative.
– Alginates :
il s’agit de dérivés d’algues brunes, ayant la propriété de former un gel avec l’exsudat de la plaie
– Hydrocellulaires :
il s’agit de sortes de mousses très absorbantes pour plaies exsudatives
– Pansements au charbon :
ils sont surtout indiqués pour les plaies sales et malodorantes
– Tulles :
il s’agit de mailles souvent recouvertes de vaseline, paraffine, voire d’antibiotiques ou d’antiseptiques. Ils sont plutôt à réserver aux plaies dont la cicatrisation est en cours.
– Les pâtes et gels osmotiques ainsi que les enzymes protéolytiques
Elles ont un rôle de détersion des plaies.
Prise en charge des plaies : les progrès récents
Ces dernières années ont vu apparaître des nouvelles générations de produits de plus en plus sophistiqués n’ayant plus le simple rôle de pansement mais aidant véritablement la cicatrisation puisqu’il s’agit de substances jouant un rôle dans les phénomènes microscopiques de la cicatrisation : pansements utilisant des facteurs de croissance et substituts cutanés
– Les facteurs de croissance
Les facteurs de croissance sont des substances ayant un rôle stimulant sur la croissance des cellules cutanées. Il existe des facteurs de croissance de synthèse et d’autres issus de produits biologiques (plaquettes ou sang du patient).
– Les substituts cutanés :
Il s’agit de pansements contenant des cellules cutanées (« culture de peau », surtout utilisée pour traiter les brûlures de grande taille) et les substances biologiques (acide hyaluronique, collagène)
Comment reconnaitre l’insecte qui m’a piqué en cas de piqure d’insecte?
Cet article en vidéo :
Les insectes comprennent les punaises, mouches, puces, abeilles, guêpes, fourmis, poux… On les confond souvent avec les arachnides dont font partie les araignées, les tiques et les acariens. Par commodité, nous parlerons aussi des arachnides dans cet article
Les insectes et arachnides représentent plus de 90% de la biodiversité de la planète Terre. L’homme est donc régulièrement mordu ou piqué pour deux raisons principales : prélever du sang (insectes hématophages) ou se défendre (grâce à leurs mandibules en mordant ou en piquant avec leur aiguillon situé à l’arrière du corps pour les hyménoptères : abeilles, guêpes…).
Un médecin pourra vous aider pour diagnostiquer l’insecte qui a piqué
Si des symptômes généraux surviennent (éruption cutanée généralisée, gonflement du visage ou de la lèvre, difficultés respiratoires avec sifflement, voire malaise avec chute de tension), de même, en cas de piqûre sur le visage ou dans la bouche, et enfin en cas de piqûres multiples, il faut appeler immédiatement le 15 en France.
Piqure d’insecte
Si l’insecte a été vu, son identification est souvent facile
L’insecte a été vu
Moustique
Ils sont transmetteurs de maladies : paludisme, arboviroses (fièvre jaune, dengue, chikungunya, …), filarioses… et remportent donc le titre d’animal le plus dangereux au Monde car ils tuent plusieurs millions de personnes par an
L’abeille meurt souvent après avoir piqué car son dard reste dans notre peau et arrache la glande à venin située dans le corps : il faut le retirer le plus rapidement possible car le sac à venin se vide en 1 minute dans la peau, en raclant doucement la zone piquée avec le bord d’une carte ou l’ongle
vérification que la vaccination antitétanique est à jour,
nettoyer les boutons à l’eau et au savon
désinfecter avec un antiseptique doux (chlorhexidine, hexamidine, polyvidone iodée)
Bourdon
Les femelles ont un dard et peuvent piquer si elles se sentent agressées.
Guêpe
C’est le compagnon des pique-niques et repas à l’extérieur. Il ne faut pas les chasser au risque de les rendre agressives. Voir l’article piqure de guepe
Frelon européen
Ils peuvent être agressifs lorsqu’on se trouve à moins de 5 mètres du nid. Sinon, ils sont peu agressifs
Frelon asiatique
Le frelon asiatique, introduit accidentellement en France dans le Sud Ouest de la France, tend à progresser vers le Nord. Il est agressif lorsqu’on s’approche de moins de 10m de son nid et attaque alors en essaim, provoquant de multiples piqures pouvant être mortelles
Abeilles africanisées
Pour l’instant elles ne sévissent qu’aux USA, après avoir été créées en 1956, en croisant des reines de Namibie avec des bourdons européens. Elles sont attaquent de façon massive par essaim en poursuivant leurs victimes sur 1 km
Pour éviter leur attaque, il faut scruter l’endroit du pique-nique et fuir si l’on voit plus de dix abeilles.
Il est préférable de porter un chapeau car elles piquent sur le cuir chevelu, éviter les habits sombres ou bariolés et les produits parfumés.
En cas d’attaque, il faut courir en zigzagant et rechercher un abri hermétique (voiture), en évitant de se réfugier dans l’eau car elle peuvent attendre plusieurs heures.
Lors d’une attaque, 200 à 4000 piqûres peuvent être observées, entrainant le décès dans 75% des cas.
« Moucherons ».
Ce sont des petits moucherons fréquents au crépuscule et en foret.
Fourmis
Certaines fourmis mordent et d’autres piquent.
« bêtes d’orage ».
Ces minuscules insectes mordent souvent près des yeux, des narines ou sur la sueur, lorsqu’ils sont nombreux
Araignées
Contrairement à ce qu’on pense souvent, les araignées piquent peu durant notre sommeil.
Ls scorpions sont présents surtout en régions tropicales, subtropicales et méditerranéenne. Dans 95% des cas les piqures sont douloureuses et sans gravité sauf chez les enfants et les jeunes adolescents.
Il vit souvent dans des endroits frais (salle de bain, sous les pierres…)
La gravité de l’envenimation est liée à la présence de signes généraux muscariniques : vomissements, diarrhée, sueurs et éventuellement de choc.
Le traitement doit etre fait en hospitalisation si possible par sérothérapie moins de 2 heures après la piqûre.
Le débridement ou la succion de la plaie sont inutiles et dangereux.
Mille-pattes
Le scolopendre, sévissant surtout aux Antilles provoque une morsure très douloureuse nécessitant des antalgiques, dermocorticoïdes et désinfection.
Chenilles
Ils possedent des soies urticantes qui, libérées dans l’atmosphère, se déposent sur la peau, les yeux et les voies aériennes supérieures mais aussi sur les zones de peau couverte, là ou les vetements ont frotté (cou, plais axillaires…). C’est le cas notamment de la chenille processionnaire. Il est important de ne pas gratter les boutons pour éviter d’aggraver les démangeaisons mais laver abondamment à l’eau chaude, sans frotter, pour détacher les poils et laver les vêtements.
L’insecte n’a pas été vu : on découvre une piqure d’insecte, souvent au lever
La Punaise de lit
Redoutable parasite des maisons et hotels, la punaise de lit pique la nuit
Ces boutons sont dus a un parasite du vers de bois (celui qui donne des petits trous). On se contamine le plus souvent en utilisant un vieux fauteuil parasité. Apparaissent alors des boutons avec une petite « queue », comme des comètes qui démangent beaucoup. Il faut alors consulter pour s’assurer du diagnostic et obtenir le traitement adéquat
Aoutats
Ils piquent surtout dans les plis et les zones de frottement avec les vetements, par temps chaud
La tique du genre Ixodes est vecteur de la maladie de Lyme. Une rougeur qui s’étend après une piqure? Attention à la piqure de tique
Une tache qui s’étend après une piqure : attention à la maladie de Lyme
Calmer les piqures d’insectes
1/ Ne pas gratter
Gratter soulage temporairement les démangeaisons de piqure d’insecte mais ceci constitue une porte d’entrée pour la surinfection des boutons Il faut donc essayer de ne pas gratter ses boutons… De même, on sait que l’effet soulageant est de courte durée et que plus on gratte plus ça démange
Si les lésions sont peu nombreuses, peu gonflées, non infectées, non accompagnées de réaction générale (fièvre, malaise…), on peut tenter de calmer les démangeaisons
Cependant toute absence d’amélioration au bout de 48h nécessite une consultation médicale, de même que l’apparition des signes du paragraphe précédent
Les guêpes piquent avec leur aiguillon situé à l’arrière du corps pour se défendre.
La guêpe est parfois confondue avec l’abeille, plus foncée, velue et plus ramassée, ou le frelon européen, plus grand.
Elle mesure environ un centimetre et demi et elle a un abdomen rayé noir et jaune
Elle est attirée par les aliments carnés et sucrés, c’est souvent le compagnon indésirable des repas extérieurs et pique niques.
Piqure de guêpe
Symptomes
La piqure est douloureuse. Contrairement à l’abeille, le dard ne reste pas dans la peau de la personne piquée (dans le cas d’une piqure d’abeille, il faut extraire le dard sans comprimer son sac à venin, ce qui en injecterait plus dans la peau, en frottant doucement de biais avec une carte bancaire ou l’ongle, en soulevant le dard de la peau).
Apparait ensuite une plaque gonflée rouge avec souvent la plaie de la piqure au centre
Piqure de guêpe
Allergie aux guêpes et abeilles (hyménoptères)
Entre 1 et 3% de la population est allergique au venin de guêpe et d’abeille, elles présentent alors un gonflement important autour de la piqure, suivi parfois de gonflements à distance à type d’urticaire géant ou d’oedeme de Quincke, voire de choc anaphylactique (malaise, hypotension…) nécessitant l’utilisation d’adrénaline I.M. (Anahelp®, Anapen® auto-injectable).
L’anaphylaxie débute environ 10 minutes après la piqûre de guêpe mais un deuxième épisode tardif peut survenir 12 heures après le premier.
La prise en charge allergologique se fait dans un service hospitalier spécialisé avec pratique de prick-tests sous surveillance médicale
La désensibilisation antivenimeuse est efficace dans 90% des cas de réactions urticariennes et générales. Elle dure trois à cinq ans.
Soigner les piqures de guêpes
Les piqûres peuvent entraîner une plaque rouge et gonflée. En cas de plaie infectieuse, de gonflement important, de piqures multiples, de bulles ou de nécrose il faut consulter en urgence. Si des symptômes généraux surviennent (éruption cutanée généralisée, gonflement du visage ou de la lèvre, difficultés respiratoires avec sifflement, voire malaise avec chute de tension), de même, en cas de piqûre sur le visage ou dans la bouche, et enfin en cas de piqûres multiples, il faut appeler immédiatement le 15 en France.
Soigner une piqure bénigne
En cas de simple plaque gonflée de moins de 5 cms de diametre, le traitement est celui d’une plaie de la peau :
vérification que la vaccination antitétanique est à jour,
nettoyer les boutons à l’eau et au savon
désinfecter avec un antiseptique doux (chlorhexidine, hexamidine, polyvidone iodée)
Limiter l’action du venin
Si le dard est planté dans la peau, il s’agissait alors d’une abeille et non d’une guêpe, son sac a venin va se vider dans la peau en 1 minute, il faut donc enlever le dard sans comprimer le sac a venin, en le soulevant doucement avec l’ongle ou en raclant doucement avec une carte de crédit
On peut aussi utiliser
L’aspivenin permet d’enlever des fractions du venin et de diminuer la quantité de venin mais il ne permet pas de prévenir une éventuelle allergie
Placer une compresse imbibée d’eau chaude car le venin est thermolabile
Eviter les piqures de guêpes
Pour essayer d’éviter les piqûres de guepes, il faut :
1/ éviter de manipuler à l’extérieur des fleurs et des aliments
2/ Ne pas chasser les guepes avec la main car elles se sentent alors agressées et piquent
Les taons ou mouches à chevaux, sont de grosses mouches plates, de couleur brun-gris foncé tirant parfois sur le jaune, vivant dans les champs et les forêts. Ce sont des insectes hématophages (qui mangent du sang), dont seule la femelle pique
Piqure de taon
Symptomes
La piqûre de taon provoque une douleur et il en résulte une tache ou un bouton rouge. Les taons sont rarement pourvoyeurs de maladies parasitaires des animaux. Certaines personnes peuvent être allergiques et le gonflement de la peau peut parfois atteindre plusieurs centimètres de diamètre accompagnés d’une chaleur, de douleurs mais aussi de démangeaisons. Il faut alors se méfier d’une surinfection, pouvant aussi prendre la forme de croutes jaunes comme du miel (impetigo). Enfin, ont été décrits exceptionnellement des manifestations à type d’urticaire géant, des difficultés respiratoires ou un œdème de Quincke
vérification que la vaccination antitétanique est à jour,
nettoyer les boutons à l’eau et au savon
désinfecter avec un antiseptique doux (chlorhexidine, hexamidine, polyvidone iodée)
Eviter les piqures de taons
1/ Eviter les zones infestées
Il faut éviter les endroits ou se trouvent des chevaux, des vaches… de mai à octobre, surtout losqu’il fait chaud
2/ Se protéger des taons
Porter des vêtements clairs, épais et couvrants
Les taons sont foncés, ils craignent donc parfois de se poser sur du clair car ils sont alors plus visibles. On trouve des produits permettant d’impregner les vetements, tels la perméthrine par pulvérisation ou trempage, et résistant à plusieurs lavages.
S’appliquer du repellent sur les zones non couvertes
Les répulsifs sont soumis à la réglementation européenne des « biocides ». Ils ne sont pas recommandés pour les enfants de moins de 30 mois.
Les plus efficaces sont :
– le diéthyltoluamide (DEET ou N, N-diéthyl-3-méthylbenzamide), efficace à la concentration de 50 p. 100 (uniquement chez l’adulte et l’enfant de plus de 12 ans), et à des concentrations inférieures (20 à 35%) chez l’enfant de 30 mois à 12 ans sauf en cas d’antécédent de convulsions. Sa durée moyenne de protection est de 5 heures. Il peut abimer les plastiques, les vernis, les verres de montre et lunettes ;
– l’hydroxyléthyl-isobutil pipéridine carboxylate (KBR 3023), efficace à la concentration de 25%, pour une durée moyenne de 5 heures. Il est également utilisable chez l’enfant > 30 mois ;
– l’éthyl-butyl-acétyl-amino-propionate (IR 35/35), aux concentrations de 20 à 35% pour une durée de protection moyenne de 2 heures. Il est utilisable dès l’âge de 30 mois et chez la femme enceinte
Les araignées font partie de la famille des arachnides comme les tiques et les acariens. Les araignées mordent pour se défendre (grâce à leurs mandibules en mordant). Si après une morsure d’araignée des symptômes généraux surviennent (éruption cutanée généralisée, gonflement du visage ou de la lèvre, difficultés respiratoires avec sifflement, voire malaise avec chute de tension), de même, en cas de piqûre sur le visage ou dans la bouche, et enfin en cas de piqûres multiples, il faut appeler immédiatement le 15 en France. Il est cependant fréquent de se lever et de se trouver un bouton qu’on attribue à une araignée, en pratique, ce n’est que très rarement le cas, ce sont souvent d’autres piqures d’insectes qui sont en cause : contrairement à ce qu’on pense souvent, les araignées piquent peu durant notre sommeil.
Piqure d’araignee
Symptomes
Une morsure d’araignée laisse deux points au lieu d’un seul pour la plupart des autres insectes et elle est douloureuse. En effet l’araignée utilise ses deux mandibules pour mordre. Ces deux points sont sur un bouton gonflé de quelques millimètres généralement
En France
On dénombre une vingtaine de sortes d’araignées dans les maisons, cachées dans des endroits sombres (radiateurs, rideaux…), la plupart totalement inoffensives et s’intéressant peu à nous puisqu’elles chassent des insectes dans leur toile. Elle piquent donc peu la nuit et il faut les respecter car elles nous débarrassent des mouches, moustiques, guêpes…
Seules quelques araignées sont dangereuses en France et notamment :
La recluse brune
Loxosceles reclusa, ou recluse brune est une petite araignée (1,5 cm) originaire d’Amérique du Nord, importée en France depuis les années 2000, notamment dans le Languedoc-Roussillon. On trouve sa toile dans des endroits abrités : grenier, garage, placard…
Sa morsure peut provoquer des nécroses et des infections de la peau
Veuve noire
Fréquente en Australie, en Floride… on en trouve un peu, toujours dans le Languedoc Roussillon. Son venin est surtout neurotrope provoquant des contractures musculaires.
Ailleurs dans le Monde
La plupart des araignées dangereuses sont tropicales : mygales, araignée banane, veuve noire… provoquant des nécroses cutanées étendues nécessitant parfois des greffes de peau, des contractures musculaires, un ictère hémolytique avec insuffisance rénale
Soigner les piqures d’araignées bénignes
Les morsures peuvent entraîner un bouton. En cas de plaie infectieuse, de bulles ou de nécrose il faut consulter un médecin
On dénombre une soixantaine d’especes de moustiques en Europe. Ce sont des insectes hématophages qui pompent notre sang au moyen d’un fin cathéter. Les plus fréquents sont :
les anophèles, qui sont surtout présents à l’aube, au crépuscule et la nuit, responsables du paludisme en Afrique notamment
les culex : il ne transmet aucune maladie. C’est un moustique urbain, bruyant, qui attaque la nuit.
les aedes, dont le fameux moustique tigre pourvoyeur de dengue, de zika, de chikungunya…, le « moustique de l’apéro » qui pique surtout en fin de journée. Arrivé en France métropolitaine en 2004 , le moustique tigre est un véritable problème de santé publique car après sa présence cantonnée au Sud de la France, il est maintenant signalé en Bretagne et dans la région parisienne.
Ainsi les périodes critiques pour les piqures de moustiques vont de la fin d’après midi au petit matin.
Cependant, il n’est pas rare de rencontrer des moustiques tigres en journée sous les feuillages notamment, qui constituent un point idéal pour la reproduction et la cachette des moustiques
Seules les femelles piquent car, après l’accouplement, elle cherchent du sang pour nourrir leurs œufs. 48 heures après le repas sanguin (les moustiques ne piquent qu’une fois), les femelles déposent leurs œufs à la surface d’une eau stagnante (mares, flaques, eau stagnante notamment dans des pneus de voiture usagés, les dessous de pots…) afin que les oeufs deviennent des larves aquatiques qui donneront d’autres moustiques
Ce cycle de reproduction se reproduit 2 fois par semaine.
Gonflement des boutons de moustique
Lorsque les moustiques nous piquent, ils injectent également de leur salive, qui contient un anti-coagulant qui provoque une dégranulation en histamine des mastocytes, comme dans l’urticaire.
Ainsi on observe un gonflement de la peau variable selon la susceptibilité individuelle, mesurant en général moins d’un centimètre de diamètre, ainsi que des démangeaisons féroces pouvant laisser à force de gratter des cicatrices.
Le gonflement de la peau peut parfois atteindre le diamètre d’une pièce de 1€ et mesurer plusieurs millimètres de haut. On appelle cela l’hyperergie aux piqures de moustiques, fréquent chez l’enfant, notamment en cas d’atopie. Les lésions évoluent alors souvent sous la forme de prurigo, de gros boutons de moustiques qui évoluent en plaies et cicatrices. Plus rarement, on peut observer des gonflements de plusieurs centimètres de diamètre accompagnés d’une chaleur, de douleurs mais aussi de démangeaisons. Il faut alors se méfier d’une surinfection, pouvant aussi prendre la forme de croutes jaunes comme du miel (impetigo). Enfin, ont été décrits exceptionnellement des manifestations à type d’urticaire géant, des difficultés respiratoires ou un œdème de Quincke
Calmer les démangeaisons de boutons de moustiques
1/ Ne pas gratter
Gratter soulage temporairement les démangeaisons mais ceci constitue une porte d’entrée pour la surinfection des boutons de moustiques. Il faut donc essayer de ne pas gratter ses boutons de moustique… De même, on sait que l’effet soulageant est de courte durée et que plus on gratte plus ça démange
appliquer un peu de déodorant en spray ou en bille sur les boutons
Si les lésions sont peu nombreuses, peu gonflées, non infectées, non accompagnées de réaction générale (fièvre, malaise…), on peut tenter ces « trucs » mais aussi d’autres soins pour calmer les démangeaisons
vérification que la vaccination antitétanique est à jour,
nettoyer les boutons à l’eau et au savon
désinfecter avec un antiseptique doux (chlorhexidine, hexamidine, polyvidone iodée)
Pourquoi je me fais plus piquer par les moustiques?
Certaines personnes disent être plus souvent piquées par les moustiques que d’autres? Est-ce vrai? Que sait-on sur cela?
Des études semblent dénombrer quelques facteurs attirant les moustiques :
1/ Le groupe sanguin O
Les moustiques piqueraient les personnes du groupe O deux fois plus souvent que celles du groupe A
L’expulsion de grandes quantités de CO2, la chaleur du corps et la transpiration
Les moustiques peuvent détecter le dioxyde de carbone à 50 mètres. Ils seraient aussi attirés par l’acide lactique, l’acide urique et l’ammoniaque contenus dans la sueur
Une plus grande expulsion de CO2 les attirerait, ainsi que la transpiration, ce qui est le cas pour
les personnes corpulentes,
les femmes enceintes
les personnes pratiquant du sport…
L’alcool
La consommation d’une seule bière augmentait l’attirance des moustiques?!
Les vêtements colorés
Porter des vêtements foncés, notamment noirs, bleus foncés ou rouges attirerait les moustiques
Eviter les piqures de moustiques
On peut conclure des éléments précédents que pour limiter les piqures de moustiques il faut :
1/ Eliminer les moustiques
L’idéal est d’éliminer les moustiques, mais cela n’est pas toujours possible, notamment lorsqu’on n’est pas chez soi
1.1/ Eliminer les poins d’eau stagnante
Il faut tout d’abord éliminer les points d’eau stagnante dans le jardin (mare sans filtration, sous pots de fleurs, vieux pneus…), la terrasse, les toitures (flaques sur toiture terrasse, gouttiere bouchée…).
Tout point d’eau (mare, bain à oiseaux…) doit être entretenu (filtré ou changé régulièrement, débarrassé de la végétation qui se forme autour…)
1.2/ Limiter la végétation
Nous avons vu que les feuillages constituent un lieu idéal pour la reproduction et la cachette des moustiques. Il faut tondre la pelouse régulièrement et tailler les buissons et arbustes.
2/ Se protéger des moustiques
2.1/ La raquette à moustiques
Il s’agit d’une raquette un peu comme une raquette de tennis, délivrant un courant électrique sur une grille en métal, ce qui carbonise le moustique en faisant un bruit sec de claquement. On en trouve dans les grandes surfaces. On peut aussi utiliser un journal ou un magazine roulé, essayer d’attraper le moustique entre ses deux mains (plus efficace qu’à une main…)
2.2/ Porter des vêtements clairs et couvrants
Les moustiques sont foncés, ils craignent donc de se poser sur du clair car ils sont alors plus visibles. De plus on transpire généralement moins sous des vetements clairs la journée, or les moustiques sont attirés par l’odeur de la transpiration. Il faut donc éviter les vêtements foncés et brillants qui attirent les moustiques
On trouve des produits permettant d’impregner les vetements, tels la perméthrine par pulvérisation ou trempage, et résistant à plusieurs lavages.
2.3/ S’appliquer du repellent sur les zones non couvertes
Les répulsifs cutanés (également appelés insectifuges ou « repellents ») sont des aérosols, des crèmes, des lotions… qui contiennent un principe actif qui éloigne la majorité des insectes sans les tuer. Ils s’utilisent directement sur les parties découvertes du corps en dehors du visage car ils ne doivent être ni ingérés ni appliqués sur les muqueuses de la bouche ou des yeux. Leur durée de protection varie de quatre à huit heures selon la substance utilisée, sa concentration dans le produit et la température extérieure. Bien sûr, la transpiration, les baignades ou les pluies tropicales réduisent leur durée d’action.
En cas d’utilisation de crème solaire, celle-ci doit être appliquée au moins 20 minutes avant le répulsif.
Les répulsifs sont soumis à la réglementation européenne des « biocides ». Ils ne sont pas recommandés pour les enfants de moins de 30 mois.
Les plus efficaces sont :
le diéthyltoluamide (DEET ou N, N-diéthyl-3-méthylbenzamide), efficace à la concentration de 50 p. 100 sur les moustiques tropicaux (uniquement chez l’adulte et l’enfant de plus de 12 ans), et à des concentrations inférieures (20à 35%) pour la France métropolitaine et chez l’enfant de 30 mois à 12 ans sauf en cas d’antécédent de convulsions. Sa durée moyenne de protection est de 5 heures. Il peut abimer les plastiques, les vernis, les verres de montre et lunettes ;
l’hydroxyléthyl-isobutil pipéridine carboxylate (KBR 3023), efficace à la concentration de 25% sur les moustiques tropicaux, pour une durée moyenne de 5 heures. Il est également utilisable chez l’enfant > 30 mois ;
l’éthyl-butyl-acétyl-amino-propionate (IR 35/35), aux concentrations de 20 à 35% pour une durée de protection moyenne de 2 heures. Il est utilisable dès l’âge de 30 mois et chez la femme enceinte ;
le p-menthane diol (Citriodiol), dérivé du menthol, est le plus efficace des produits naturels à une concentration de 30 et 40% pour une durée moyenne de 4 heures. Il est utilisable chez l’enfant de 30 mois.
La citronelle (pas chez les enfants de mois de deux ans) est la plus efficace des substances naturelles
Deux huiles essentielles diluées sont utilisées dans les répulsifs à base de citronnelle :
l’huile essentielle de Ceylan extraite de Cymbopogon nardus Wats. Le principal composant est le citronellal
l’huile essentielle de Java, extraite de Cymbopogon winterianus Jowitt, est moins utilisée car elle est très odorante
La citronnelle est moins efficaces que les repellents de synthèse, mais sa distance d’action est plus importante grâce à sa forte volatilité. Le citronellal peut provoquer un eczéma.
On trouve de nombreux autres produits naturels, d’efficacité inconstante (tea tree…) mais il faut toujours demander conseil à son pharmacien.
2.4/ La moustiquaire
Idéalement elle doit être imprégnée de repellent (deltaméthrine, perméthrine), suffisamment longue pour toucher le sol de tous les côtés du lit, ne pas comporter de trous et il faut éviter de la toucher en dormant car les moustiques pourraient alors piquer au travers.
Il existe également des produits d’imprégnation pour moustiquaire ou pour vêtement autorisés qui ne contiennent pas d’insecticide (pyréthrinoïde) mais une substance uniquement répulsive.
Les moustiquaires peuvent être aussi appliquées sur les berceaux, les poussettes… Il peut aussi s’agir de moustiquaires grillagées aux portes et fenêtres
La moustiquaire est selon le Haut Conseil de la Santé Publique (Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 25 mai 2018), le moyen le plus efficace de lutter contre les moustiques.
2.5/ Eviter le parfum et la transpiration
Les moustiques sont attirés par la transpiration et certains parfums
2.6/ Eviter de sortir aux heures critiques
Mieux vaut rester à l’intérieur lorsque les moustiques attaquent, de la fin d’apres midi à l’aube
2.7/ Ventiler
L’air déplacé par le ventilateur (voire la clim) et les courants d’air gênent le vol des moustiques. La climatisation réduit l’agressivité des moustiques mais elle ne les empêche pas de piquer
2.8/ Tortillons anti moustiques et pièges
Ils sont utilisés surtout à l’extérieur. Les tortillons produisent de la fumée qui les éloigne. Ils sont assez peu efficaces selon le Haut Conseil de la Santé Publique
L’eau au contraire attire les moustiques mais ils tendent à rester prisonniers de l’eau savonneuse. On peut donc disposer une assiette pres de soi
De même on trouve des pieges a moustiques dans le commerce
2.9/ Plantes éloignant les moustiques
Si vous êtes chez vous, vous pouvez tenter d’éloigner les moustiques en plantant de la citronnelle, de l’ail, des géraniums, de la lavande…
2.10/ LED
Les lumières à LED autour des entrées, des fenêtres et sur la terrasse tendraient à éloigner les moustiques
que penser des insecticides contre les moustiques?
Les insecticides provoquent la mort de nombreux insectes et pas que des moustiques : leur utilisation devrait donc être limitée au strict minimum pour ne pas détruire des espèces d’insectes utiles. Ils peuvent également avoir un effet répulsif. La plupart des produits proposés dans le commerce contiennent des pyréthrinoïdes (substances dont le nom finit en -thrine : deltaméthrine, perméthrine…)
Les diffuseurs électriques, avec tablettes ou flacons de liquide, sont efficaces car ils éliminent les moustiques d’une pièce en quelques minutes et si la pièce est bien fermée, il est possible de les débrancher après une heure de fonctionnement.
Les aérosols sont également efficaces, mais leur effet est plus lent et désagréable à cause de l’odeur.
Qu’est-ce qui ne marche pas pour éloigner les moustiques?
Les bracelets anti-insectes, les huiles essentielles, l’homéopathie, les rubans et autocollants sans insecticide, les appareils à ultrasons ou la prise de vitamines B1 sont inefficaces pour repousser les moustiques.
Tableau récapitulatif des moyens d’éviter les moustiques
La moustiquaire (notamment imprégnée d’insecticide) est selon le Haut Conseil de la Santé Publique (Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 25 mai 2018), le moyen le plus efficace de lutter contre les moustiques, suivi par le repellent sur les zones découvertes et/ou les vêtements :
Eviter les moustiques
Moustiques
Anophèles et Culex
(piquent souvent la nuit)
Aedes
(piquent souvent le jour)
Moustiquaire, imprégnée ou non, de berceau, de poussette... pour un enfant avant l'âge de la marche
Les puces sont de petits insectes hématophages (qui mangent du sang) : elles vivent sur la peau de mammifères et rongeurs et se nourrissent de leur sang. Elles se déplacent en sautant, certaines espèces pouvant faire des bonds de 30 cm de haut.
Il est fréquent en cas de piqure, d’attribuer cela à la puce. En fait elle n’est pas très fréquemment en cause. De plus, on confond souvent la piqure de puce et la piqure de punaise de lit. On parle de puce de lit mais il s’agit en fait de punaises de lit. Pour savoir distinguer quel insecte a piqué, voir ce guide quel insecte m’a piqué
La redoutable puce de l’homme (Pulex irritans) qui transmettait la peste après avoir piqué des rongeurs (rats) contaminés par Yersinia Pestis, est très rare de nos jours, on est dorénavant mordus par les espèces de puces des chiens et surtout des chats.
Piqures de puces de plancher
Symptomes
Les piqûres de puces sont plus souvent localisées dans le bas des jambes (chevilles et bas des mollets) : les boutons de puces sont situés dans la zone de contact avec l’animal domestique ou du parquet (pour les puces de parquet).
Les boutons de puces démangent et sont à type de prurigo (gros boutons gonflés)
Parfois les boutons peuvent donner des bulles.
Certains boutons de puces peuvent s’infecter, ils vont alors devenir crouteux comme de l’impetigo, douloureux…
Personnes à risques
Les enfants sont souvent piqués lors du contact avec un animal domestique (chat+++) ainsi que les personnes vivant dans les campagnes et ayant des contacts avec des animaux.
Infections et maladies transmises par les piqûres de puces
Les piqures de puces sont généralement bénignes pour l’homme et ne transmettent généralement pas de maladies. La peste est devenue extrêmement rare en Europe. Les puces transmettent rarement le typhus murin (puce du rat voire du chat) ou la tularémie
Traitement
Soigner les piqures de puces
Les morsures de puces peuvent entraîner une plaque comme une urticaire, une plaie infectée, des bulles… dans ces cas, il faut consulter un médecin
Le traitement des boutons de puce est celui d’une plaie de la peau :
vérification que la vaccination antitétanique est à jour,
nettoyer les boutons à l’eau et au savon
désinfecter avec un antiseptique doux (chlorhexidine, hexamidine, polyvidone iodée)
Lorsque les lésions provoquées par les piqûres sont très nombreuses il faut consulter un médecin.
Il y a de nombreux « trucs » pour soulager les démangeaisons mais ils peuvent provoquer une irritation de la peau qui ne fera, à terme, qu’aggraver les démangeaisons de boutons de puces, voire une véritable allergie de peau :
compresses alcoolisées (alcool modifié à 70°),
mettre de la chaleur (compresse avec de l’eau chaude) ou un glaçon
compresses imbibées d’un mélange de 3 cuillères à soupe de bicarbonate dans 100 ml d’eau du robinet.
appliquer un peu de déodorant en spray ou en bille sur les boutons
Nous ne recommandons donc pas ces « trucs » que vous trouverez sur Internet (à part l’aloe vera). Si les lésions sont peu nombreuses, peu gonflées, non infectées, non accompagnées de réaction générale (fièvre, malaise…), on peut tenter d’autres soins pour calmer les démangeaisons :
Bains avec de l’amidon, des huiles de bain…
ces produits calment les démangeaisons en ayant un rôle emollient sur la peau
Talc
appliquer du talc officinal sur les zones qui démangent permet souvent de calmer les démangeaisons
Limiter les facteurs aggravant les démangeaisons :
Certains facteurs peuvent aggraver les démangeaisons et il convient de les éviter :
Agents irritants :
savon, eau chaude, toilette trop fréquente, port de vetements en laine…
Chauffage trop important, air sec.
Médicaments disponibles pour soigner la peau qui gratte sans ordonnance
Prudence, demandez avis au pharmacien! il pourra vous délivrer certains médicaments pour calmer les démangeaisons sans ordonnance en attendant la consultation du médecin
Eliminer les puces
Dans l’environnement
Il faut se lancer dans un grand nettoyage du domicile : laver fréquemment la literie et les vêtements, le sol avec un détergent, shampooiner les moquettes et tapis, laver les dessous de meubles et passer l’aspirateur, en insistant sur les endroits peu éclairés (sous les meubles car les larves de puces craignent la lumière)
Chez les animaux
Consulter un vétérinaire qui prescrira un collier anti-puces, ou l’application d’un insecticide sur le pelage du chat ou du chien si l’infestation a déjà eu lieu.
L’éradication de la puce chez le chien ou le chat suffit généralement à éliminer les puces et leurs piqures
La brûlure est une destruction plus ou moins profonde de la peau, suite au contact avec une substance caustique, de l’électricité, de la chaleur… Que faire en cas de brulure ? :
Définir le type de brûlure : il y a 4 grands types de brûlures en fonction de l’agent en cause déterminant pour la gravité de la brulure : chaleur, électrique, chimique, radiations…
En cas de brulure chimique ou électrique il faut toujours demander un avis médical La seule brulure qu’on peut prendre en charge à la maison est le 1er degré de petite étendue, toutes les autres nécessitent un avis médical : rincer la brulure à l’eau froide pour la refroidir. Paracétamol pour la douleur et pansements gras (Jelonet®, Adaptic®, Tulle gras…) sous une bande. Le pansement est enlevé au bout de 2-3j et on constate une guérison avec desquamation, sinon, consultation du médecin.
Brulure du 1er degré peu étendue, la seule qu’on peut soigner à la maison
1/ Définir le type de brûlure
Il y a 4 grands types de brûlures en fonction de l’agent en cause. Le type de brulure détermine déjà en partie la conduite à tenir et la gravité de la brulure
Brulure à la chaleur
Ce sont les brulures les plus fréquentes, pouvant être superficielles ou profondes, suite au contact de la peau avec une flamme, un liquide chaud ou un métal brûlant. Dans ces deux derniers cas, le liquide et le métal tendent à coller à la peau et provoquer donc des brulures plus graves.
Brulure par l’électricité
On distingue deux types de brulures électriques :
Brûlures par arc électrique: CATENAIRE…
L’exemple le plus fréquent est une personne montant sur des wagons de train : il existe une différence de potentiel extrêmement importante entre les wagons et la caténaire entre lesquels la personne se place, déclenchant un arc électrique (sorte d’éclair entre les 2 points) qui passe par le corps de cette personne, en cheminant par la peau. Elles correspondent en fait à des brûlures thermiques de la peau.
Brûlures électriques vraies : PRISE ELECTRIQUE…
Passage intra-corporel d’un courant électrique qui chemine pour des raisons de conduction électrique prioritairement le long des vaisseaux et des nerfs, en passant toujours par le coeur : risques de trouble du rythme (fibrillation ventriculaire), de destruction nerveuse ou de thrombose vasculaire souvent responsables de d’amputations…
Brulures chimiques
Elles sont souvent graves car le produit chimique peut pénétrer dans le corps, y être rémanent et y créer des dégâts.
Les acides (acide sulfurique, chlorhydrique…)
Brûlures extrêmement douloureuses / destruction se propageant rapidement de la superficie de la peau vers la profondeur .
Les bases (soude caustique…)
Souvent moins douloureuses mais plus sournoises : destruction décalée dans le temps car les lésions superficielles n’apparaissent que secondairement, parfois après la destruction profonde.
Radiations : coup de soleil, radiodermites après radiothérapie.
2/ Classification en degrés
Les trois degrés correspondent au niveau de destruction du tissu cutané.
1er degré : rougeur
Brulure du 1er degré
Plaque rouge, chaude et douloureuse, type « coup de soleil« , guérissant en 2 à 3 jours. Brulure grave que si elles est étendue, chez le petit enfant notamment (risque de déshydratation).
2ème degré : phlyctène ou bulle.
2ème degré superficiel: derme rouge
Le derme sous la phlyctène est rouge car il reste vascularisé
Elle guérit le plus souvent spontanément en une semaine à 10jours
Brulure du 2eme degre
2ème degré profond : derme blanc
Le derme est dévascularisé (mort) et nécessite une détersion chirurgicale.
3ème degré
Plaques dures et indolores. Plaies plus ou moins profondes
Brulure du 3eme degre
3/ En fonction de ces éléments, puis-je soigner une brulure?
En cas de brulure chimique ou électrique il faut toujours demander un avis médical
1er degré de petite étendue
Retrait des bagues, montres, bracelets
Rincer la brulure à l’eau froide pour la refroidir : règle des 15, laver dans les 15 minutes, avec de l’eau à 15 degrés, à 15 cm de la peau, pendant au moins 15 minutes.
#brulure du 1er degré : connaissez-vous la règle des 15? laver dans les 15 minutes, avec de l’eau à 15 degrés, à 15 cm de la peau, pendant au moins 15 minutes
Paracétamol pour la douleur et pansements gras (Jelonet®, Adaptic®, Tulle gras…) sous une bande. Le pansement est enlevé au bout de 2-3j et on constate une guérison avec desquamation, sinon, consultation du médecin.
De nombreuses personnes recourent aux « magnétiseurs » et autres « coupeurs de feu » ou « barreurs de feu », sensés soulager rapidement les douleurs du zona et des brulures
On utilise parfois en physiothérapie, la magnétothérapie, consistant à placer des aimants au sein desquels on fait passer un courant électrique, notamment en rééducation fonctionnelle pour soulager les douleurs de l’appareil locomoteur. Ce traitement est basé sur l’hypothèse que les ions des tissus et le fer contenu dans le sang réagissent au champ magnétique, mais l’effet sur la douleur n’est pas clairement expliqué à notre connaissance. Nous avons trouvé une étude de petite ampleur (40 patients), sans étude contre placébo, d’origine cubaine, trouvant une efficacité de la magnétothérapie basse fréquence dans les brulures liées au zona
Par ailleurs, nous n’avons trouvé aucune étude scientifique étayant l’efficacité de traitements par « magnétisme humain ». Tout au plus une thèse en Médecine de 2007 relate leur recourt dans le cadre des brulures en milieu hospitalier sans étudier véritablement leur efficacité en les testant contre placébo ou contre traitement médical.
Il semble donc ne pas y avoir de fondement scientifique à ce jour pour la pratique du magnétisme des coupeurs de feu dans la prise en charge des brulures. On ne peut donc scientifiquement recommander ce type de pratique pour prendre en charge des brulures du 1er degré peu étendues et encore moins pour des brulures de plus grande étendue ou gravité.
1er degré étendue ou mal supportée
En cas de brulure du 1er degré étendue, notamment chez un enfant, de sensations de malaise, de maux de tête, consulter un médecin sans tarder
2ème degré : avis médicochirurgical
Le médecin procède à l’excision de la phlyctène et un rinçage au sérum physiologique ou aux antiseptiques non alcooliques (Chlorexidine…)
Il applique un pansement gras (Jelonet®, Adaptic®, Tulle gras…) sous une bande, à renouveler toutes les 48 à 72 heures
Toute brûlure n’ayant pas cicatrisé au delà du 21ème jour doit être prise en charge de façon chirurgicale.
3ème degré : urgence chirurgicale
La prise en charge est chirurgicale : détersion suivie de greffes de peau saine prélevée chez le brulé en zone non touchée.
L’escarre est une zone de souffrance de la peau et des tissus sous-cutanés, causée par la pression, le cisaillement et/ou le frottement sur la peau, engendrant dans un premier temps une rougeur puis une plaie de plus en plus torpide. Il s’agit d’une ischémie (manque de sang artériel) : les dommages occasionnés par l’ischémie atteignent en premier lieu les structures profondes comme le muscle, puis les tissus sous-cutanée qui sont plus sensibles à l’hypoxie que la peau elle même
Diagnostic de l’escarre
On regarde la peau particulièrement en regard des proéminences osseuses : une rougeur persistante de la peau à la vitropression traduit déjà une escarre de stade 1. De même, une décoloration de la peau, une chaleur localisée, œdème, induration plus ou moins importante, pouvant également être des indicateurs, en particulier chez les individus à peau foncée Stade 2 Ulcération superficielle : abrasion ou phlyctène Stade 3
Plaie ne dépassant pas le fascia des muscles sous-jacents Stade 4
Destruction touchant le muscle, l’os ou des structures sous-jacentes
Stades de l’escarre
Traitement de l’escarre
1/ Eviter d’autres escarres
Un patient qui a une escarre risque d’en faire d’autres. Il faut donc éviter que de nouvelles plaies apparaissent. Pour cela, les changements de position, l’utilisation de supports et la kinésithérapie sont très importants. Les règles de prévention sont dictées par la conférence de consensus :
Inspecter l’état de la peau quotidiennement au niveau des proéminences osseuses en fonction de la position du patient (sacrum, talon, trochanter, malléoles, coudes, occiput…) pour débuter tout début d’escarre
Éviter les massages sur les proéminences osseuses car il ne préviennent pas les escarres et peuvent, au contraire, entraîner des dégâts tissulaires supplémentaires. Effleurer le sacrum avec une huile peroxydée type Sanyrène®
Lit et un fauteuil adapté assortis d’un support diminuant les pressions d’appui (matelas, surmatelas, coussin) et pour éviter le contact direct des proéminences osseuses entre elles
Changer si possible de position régulièrement le patient
Trouver et éliminer les sources d’humidité excessive liées à l’incontinence, la transpiration ou les exsudats des plaies
Suppléments nutritionnels chez les patients dénutris
Rééducation en vue d’une reprise de l’autonomie et de la marche, lorsque l’état de santé du patient s’améliore et encourager ces patients à changer leurs positions eux-même s’ils le peuvent
2/ Traitement local de l’escarre
2/1/ NETTOYAGE DE LA PLAIE
Le nettoyage de la plaie se fait à l’eau du robinet (douche) ou avec du sérum physiologique. Les antiseptiques ne sont pas utilisés en routine pour nettoyer les escarres sauf si elles sont infectées pour de courtes périodes, jusqu’à ce que la plaie soit propre.
2/2/DÉTERSION
Eliminer tout le tissu mort de la plaie pour éliminer un milieu ayant tendance à s’infecter, aider à l’évaluation de la profondeur de la plaie et faciliter la cicatrisation, en utilisant ciseaux et scalpels par une infirmière compétente, ou un chirurgien. Parfois une détersion au pansement est réalisable (pansements humides).
2/3/PANSEMENTS
Maintenir un environnement humide au niveau de la plaie favorisant la cicatrisation. Les pansements varient en fonction de l’état de l’escarre
2/3/a/ L’escarre est noire et sèche :
Détersion chirurgicale / hydrogels recouverts d’un pansement occlusif ou semi-perméable comme un hydrocolloïde mince ou un film de polyuréthanne laissés en place 3 ou 4 jours, renouvelé à trois ou quatre reprises tant que la plaque noire n’est pas ramollie, puis utilisation de l’hydrocolloïde sans l’hydrogel ou si la plaie est fibrineuse et exsudative, remplacer l’hydrocolloïde par un alginate ou une hydrofibre plus absorbants.
2/3/b/ L’escarre est noire et humide ou recouverte de fibrine jaune :
Hydrocolloïde laissé en place plusieurs jours sauf si la plaie est trop exsudative et/ou infectée (placard inflammatoire autour de la plaie, augmentation de la douleur, apparition d’une lymphangite, d’une fièvre, d’un syndrome inflammatoire et d’une hyperleucocytose) : alginate ou hydrofibre ou pansement au charbon activé refaits tous les jours au début, puis tous les deux jours puis repasser à un hydrocolloïde.
2/3/c/ L’escarre est rouge et bourgeonnante :
Hydrocolloïdes ou hydrocellulaires pouvant être espacés de 5 à 7 jours. Si les bourgeons sont exubérants, friables, sensibles, saignant au contact et empêchant l’épithélialisation, il faut recourir quelques jours à la cortisone (Corticotulle®, Diprosone crème®).