Le zona typique guérissant spontanément en quelques semaines, le traitement du zona a pour objectif principal d’éviter les complications
Il comporte des soins locaux et parfois des traitements par voie orale qui doivent être donnés dans les 3 1ers jours de l’éruption
On distingue dans le traitement du zona les soins locaux et généraux :
Les soins locaux du zona
ils sont surtout pour but d’éviter la surinfection bactérienne des lésions.
On recommande généralement
une douche quotidienne avec savon dermatologique,
l’application d’antiseptiques locaux doux,
voire l’application d’une crème antibiotique telle que Fucidine ® 3 fois par jour pendant une semaine lorsqu’il existe un doute de surinfection cutanée bactérienne des lésions de zona de moins de 2% de la surface corporelle (en cas de surinfection > à 2% de la surf corporelle, ou d’extension rapide de l’infection bactérienne, on utilise alors des antibiotiques par voie orale)
Les soins généraux du zona
Soins contre la douleur lors de la poussée : antalgiques par voie orale
Traitements antiviraux :
on prescrit le plus souvent des molécules antivirales par voie orale (la voie intraveineuse est le plus souvent réservée au patient immunodéprimé et aux formes graves de zona), telles que l’aciclovir ou le valaciclovir. Le traitement par voie orale doit idéalement être débuté dans les 72 premières heures après l’éruption du zona, et il est pris en géréral pendant une semaine à 10 j.
Le traitement zona par voie orale est indiqué notamment dans ces situations :
zona ophtalmologique, quel que soit l’âge du patient, voir zona opthalmique
En prévention des douleurs post zona, notamment de façon systématique apres 50 ans. Voir les douleurs post zona
Le zona évolue généralement en deux phases : la douleur puis l’éruption secondaire à l’apparition de la douleur. Ce signe est très important pour diagnostiquer le zona. Son diagnostic et son traitement nécessitent un avis médical
Autre signe très important, ces douleurs et éruptions sont cantonnées à un territoire bien précis de la peau, correspondant à l’innervation du nerf concerné (voir l’article sur le zona)
Deux phases caractéristiques du zona
On observe donc deux phases :
La phase douloureuse du zona
Il s’agit de douleurs voire de brûlures localisées dans une région du corps. Elle correspond à la zone innervée par le nerfs dans lequel les virus de zona migrent vers la peau. Cette phase des prodromes est associée en général à une hypoesthésie (baisse de la sensibilité) ou une anesthésie dans la zone atteinte.
La phase éruptive du zona
Apparaissent après quelques jours dans la zone douloureuse des rougeurs voire des plaques surélevées rouges qui se couvrent au bout de 24h de vésicules (comme des gouttelettes d’eau dans la peau), groupées en
bouquet, confluant parfois en bulles.
Ces vésicules vont se troubler vers le 5e jour puis former des croûtes brunâtres vers le 7e jour. Ces croûtes tomberont vers le 10e jour et laisseront place à des cicatrices dépigmentées le plus souvent indélébiles.
L’élément caractéristique de cette éruption est sa topographie unilatérale et sa localisation à une zone d’innervation nerveuse, pouvant déborder sur les nerfs contigus. Cet élément topographique permet de poser le diagnostic vers le zona dès le début de la maladie meme avec une éruption discrète ou absente
Le zona typique est donc une maladie de peau éruptive marquée par des éruptions localisées le plus souvent à une zone du corps et à un coté du corps ;
L’éruption est douloureuse avec des poussées accompagnées de troubles de la sensibilité.
Il n’y a généralement pas de fièvre et d’altération de l’état général. Il arrive qu’il y ait un ganglion dans la zone de drainage.
Un second épisode de zona est rare, il concerne environ 1% des cas. En effet, on acquiert une immunité à médiation cellulaire persistant plusieurs années.
Formes typiques de zona
Les formes typiques de zona sont :
– le zona intercostal
en hémi-ceinture thoracique. Voir l’article sur le zona intercostal
– le zona ophtalmique
touchant la première branche (ou branche ophtalmique) du nerf Trijumeau, qui innerve la face. Le zona ophtalmique expose au risque de lésions ophtalmologiques, notamment lorsqu’il existe une éruption de l’aile du nez et de la narine.
Il existe beaucoup de formes de zona et de complications ; les plus fréquentes sont :
Le zona trigéminé
il s’agit d’un zona touchant le nerf VII bis. L’éruption du zona touche l’ oreille et peut être associée à une atteinte de la langue du même côté, voire d’une paralysie faciale (généralement régressive)
Formes graves de zona
On peut observer des formes graves de zona, notamment chez les personnes immunodéprimées :
zona généralisé
c’est à dire touchant de nombreux nerfs. Il s’agit alors le plus souvent d’une éruption de zona très profuse, hémorragique et nécrotique. Le zona généralisé encore appelé zona-varicelle est donc caractérisé par :
la présence de plus de 20 vésicules à distance de l’éruption linéaire de zona
une atteinte des organes profonds (poumons, foie, cerveau) avec de possibles complications
un terrain fragile : le zona varicelle survient le plus souvent sur un terrain immunodéprimé, un cancer sous jacent…
zona viscéral
dans lequel il existe une atteinte d’organes profonds tels que les poumons, le foie, le cerveau…
Les douleurs post zostériennes (douleurs persistantes après zona)
Il s’agit de douleurs persistant un mois apres le zona
Il s’agit d’un zona touchant la première branche (ou branche ophtalmique) du nerf Trijumeau, qui innerve la face.
Le zona ophtalmique expose au risque de lésions ophtalmologiques, notamment lorsqu’il existe une éruption de l’aile du nez et de la narine.
Tout zona ophtalmique nécessite donc uneconsultation médicale urgente et la mise en place d’un traitement par voie orale sans tarder.
Avis ophtalmologique
Le médecin pourra demander une consultation ophtalmologique en urgence s’il existe des signes ou des doutes d’atteinte ophtalmologique :
si le zona intéresse l’aile du nez,
en cas d’oedème des paupières gênant l’ouverture de l’oeil,
en cas de baisse de l’acuité visuelle,
en cas d’oeil rouge
et systématiquement chez l’immunodéprimé (en Intra veineuse)
Les complications ophtalmologiques du zona ophtalmique:
Le zona ophtalmique expose à des risques d’atteinte de l’oeil (sclérite, kératite, rétinite… ) ou de la paupière pouvant donner des séquelles telles que des des rétractions ou une paralysie de la paupière supérieure (appelée « ptosis »). Tout zona ophtalmique, notamment s’il est accompagné d’atteinte de l’aile du nez et de la narine nécessite un avis ophtalmologique urgent.
Traitement du zona ophtalmique
Les soins locaux du zona
ils sont surtout pour but d’éviter la surinfection bactérienne des lésions.
On recommande généralement
une toilette quotidienne avec savon dermatologique,
l’application d’antiseptiques locaux doux, en évitant d’en mettre dans les yeux
voire l’application d’une crème antibiotique telle que Fucidine ® 3 fois par jour pendant une semaine lorsqu’il existe un doute de surinfection cutanée bactérienne des lésions de zona de moins de 2% de la surface corporelle (en cas de surinfection > à 2% de la surf corporelle, ou d’extension rapide de l’infection bactérienne, on utilise alors des antibiotiques par voie orale)
Les soins généraux du zona ophtalmique
Soins contre la douleur lors de la poussée : antalgiques par voie orale
Traitements antiviraux :
on prescrit le plus souvent des molécules antivirales par voie orale (la voie intraveineuse est le plus souvent réservée au patient immunodéprimé et aux formes graves de zona), telles que l’aciclovir ou le valaciclovir. Le traitement par voie orale doit idéalement être débuté dans les 72 premières heures après l’éruption du zona, et il est pris en géréral pendant une semaine à 10 j.
Le traitement zona par voie orale est indiqué dans lezona ophtalmologique, quel que soit l’âge :
– soit aciclovir, 800 mg cinq fois par jour per os pendant 7 jours
– soit valaciclovir, 1 g trois fois par jour per os pendant 7 jours
Le zona est la manifestation clinique de la récurrence du virus de la Varicelle (Virus Varicelle Zona ou VZV).
Le zona évolue généralement en deux phases : la douleur puis l’éruption secondaire à l’apparition de la douleur. Ce signe est très important pour diagnostiquer le zona
Autre signe très important, ces douleurs et éruptions sont cantonnées à un territoire bien précis de la peau, correspondant à l’innervation du nerf concerné (voir l’article sur le zona)
Phase douloureuse
Le zona intercostal débute pendant 3 ou 4 jours par une douleur thoracique unilatérale, à type de brûlure avec parfois des ganglions dans l’aisselle
Phase d’éruption du zona intercostal
Il s’agit d’une éruption unilatérale, en bande, s’arrêtant à la ligne médiane. Elle s’étend sur une ligne en hémiceinture qui part des vertebres vers l’abdomen ou le thorax antérieur
Elle commence par des rougeurs puis des cloques d’eau en bouquet, confluant parfois en bulles.
Quelques lésions peuvent survenir du côté opposé.
Après 2 à 3 jours, les cloques se troublent, se flétrissent puis se
dessèchent en croûtes qui tombent une dizaine de jours plus
tard.
Evolution du zona intercostal
La guérison survient en 2 à 4 semaines en donnant des cicatrices parfois hyposensibles parfois hypersenvibles (voir les douleurs post zona)
Traitement du zona intercostal
Le zona typique guérissant spontanément en quelques semaines, le traitement du zona a pour objectif principal d’éviter les complications
Il comporte des soins locaux et parfois des traitements par voie orale qui doivent être donnés dans les 3 1ers jours de l’éruption
Les soins locaux du zona intercostal
ils sont surtout pour but d’éviter la surinfection bactérienne des lésions.
On recommande généralement
une douche quotidienne avec savon dermatologique,
l’application d’antiseptiques locaux doux,
voire l’application d’une crème antibiotique telle que Fucidine ® 3 fois par jour pendant une semaine lorsqu’il existe un doute de surinfection cutanée bactérienne des lésions de zona de moins de 2% de la surface corporelle (en cas de surinfection > à 2% de la surf corporelle, ou d’extension rapide de l’infection bactérienne, on utilise alors des antibiotiques par voie orale)
Les soins généraux du zona intercostal
Soins contre la douleur lors de la poussée : antalgiques par voie orale
Traitements antiviraux :
on prescrit le plus souvent des molécules antivirales par voie orale (la voie intraveineuse est le plus souvent réservée au patient immunodéprimé et aux formes graves de zona), telles que l’aciclovir ou le valaciclovir. Le traitement par voie orale doit idéalement être débuté dans les 72 premières heures après l’éruption du zona, et il est pris en géréral pendant une semaine à 10 j.
Le traitement zona par voie orale est indiqué notamment dans ces situations :
Patient de plus de 50 ans en prévention des algies post-zostériennes :
– soit valaciclovir, 1 g trois fois par jour per os pendant 7 jours
– soit famciclovir, 500 mg trois fois par jour pendant 7 jours
– soit aciclovir, 800 mg cinq fois par jour per os pendant 7 jours
Patient de moins de 50 ans s’il existe des facteurs prédictifs d’algies post-zostériennes :
– soit valaciclovir, 1 g trois fois par jour per os pendant 7 jours
– soit famciclovir, 500 mg trois fois par jour pendant 7 jours
Il s’agit de douleurs persistantplus d’un mois après l’épisode de zona.
Il s’agit de douleurs continues et/ou survenant par poussées, souvent
intolérables, ayant un retentissement important sur la qualité de vie.
Les douleurs postzostériennes favorisent l’apparition de dépression. Les douleurs post zona sont plus fréquentes chez les sujets âgés. En effet, 50 % des cas surviennent à 50 ans et 70 % des cas au-delà de 70 ans
Les douleurs seraient liées à des séquelles sur les nerfs (démyélinisation et fibrose cicatricielle au niveau des axones).
Facteurs de risque de douleurs post zona
Un âge du patient supérieur à 50 ans
Des douleurs intenses avant et lors de l’éruption de zona
Des lésions graves de zona lors de l’éruption (lésions nécrotiques, étendues… )
Le zona ophtalmique
La mise en place tardive du traitement du zona (après 72 h d’éruption)
Prevention des douleurs post zona
On prescrit le plus souvent des molécules antivirales par voie orale (la voie intraveineuse est le plus souvent réservée au patient immunodéprimé et aux formes graves de zona), telles que l’aciclovir ou le valaciclovir. Le traitement par voie orale doit idéalement être débuté dans les 72 premières heures après l’éruption du zona, et il est pris en géréral pendant une semaine à 10 j.
Le traitement zona par voie orale est indiqué notamment dans ces situations pour éviter les douleurs post zona :
Patient de plus de 50 ans en prévention des algies post-zostériennes :
– soit valaciclovir, 1 g trois fois par jour per os pendant 7 jours
– soit famciclovir, 500 mg trois fois par jour pendant 7 jours
– soit aciclovir, 800 mg cinq fois par jour per os pendant 7 jours
Patient de moins de 50 ans s’il existe des facteurs prédictifs d’algies post-zostériennes :
– soit valaciclovir, 1 g trois fois par jour per os pendant 7 jours
– soit famciclovir, 500 mg trois fois par jour pendant 7 jours
Traitement des douleurs post zona
Lorsque les douleurs post zona sont diagnostiquées, elles sont le plus souvent traitées par des molécules telles que l’amitriptyline ou la gabapentine. Le médecin peut aussi prescrire en première intention des préparations locales à base de capsaicine ou des emplatres de lidocaine (Versatis®).
Le zona n’est pas à proprement parler une maladie contagieuse. C’est la manifestation clinique de la récurrence du virus de la Varicelle (Virus Varicelle Zona ou VZV).
Environ 90 % des adultes dans le monde a fait la varicelle et environ 20 % de cette population fera un zona au cours de sa vie.
Zona après contact d’une personne ayant la varicelle ou le zona
On n’attrape donc pas le zona par contagion d’une personne ayant un zona; cependant, il est possible de faire un zona suite à une nouvelle exposition exogène au virus zona varicelle, en étant en contact avec une personne faisant la varicelle ou le zona
Le zona est contagieux
Il est possible qu’un patient présentant une crise de zona infecte une autre personne pour la varicelle si cette derniere ne l’a pas faite (on estime qu’environ 10 % des adultes ne sont pas protégés contre la varicelle).
La période de contagiosité, plus courte que pour la
varicelle, est d’environ 2 jours.
Il convient donc si vous n’avez pas eu la varicelle de bien vous laver les mains apres contact avec une personne ayant du zona. De même si vous etes enceinte et avez dans votre entourage une personne présentant un zona, éviter les contacts avec cette personne.
Le zona est du à la réactivation du virus de la varicelle (Virus Varicelle Zona ou VZV) que 90% des adultes dans le monde ont eu : 20% des personnes ayant eu la varicelle font un zona.
Cependant le zona n’est pas seulement du à la primo-infection unique de varicelle (dont le zona est une réactivation) car il existe au moins 4 génotypes de VZV.
En effet, l’analyse génétique des virus présents chez les individus atteints de varicelle ou de zona montrent que les cas de réinfection par un autre VZV ne sont pas rares (1 patient sur 8 aux USA), notamment chez les personnes qui ont eu la primo-infection varicelle avant l’âge d’un an et notamment lorsque cette primo-infection a été peu symptomatique (petite varicelle)
Le zona peut donc etre du aussi à une infection par un autre génotype de VZV
Par ailleurs il existe peut-être aussi des facteurs génétiques prédisposants au zona.
Il semblerait par contre que la réinfection par le VZV, même asymptomatique, aiderait à prévenir la survenue d’un zona.
Les causes du zona sont donc nombreuses et encore mal connues.
Plusieurs facteurs favorisent le zona :
L’âge
Le zona est plus fréquent après 50 ans et sa fréquence de survenue augmente avec l’âge : son incidence (nombre de nouveaux cas) est maximale après 75 ans : elle est de 2 pour 1 000
et par an entre 20 et 50 ans, de 5 pour 1 000 et par an entre 51 et
79 ans et de 10 pour 1 000 et par an au-delà de 80 ans
Une immunodépression
Une immunodépression favorise la survenue de zona, mais on observe souvent le zona chez un sujet immunocompétent.
Le zona en cas d’immunodépression (SIDA, cancer évolué… ) est souvent de forme grave (avec une nécrose de la peau, une atteinte diffuse sur plusieurs zones nerveuses, des ulcérations de la peau… ) et compliquées d’atteintes viscérales (entre 3 et 15 % des zonas de l’immunodéprimé ont des atteintes viscérales).
L’immunodépression favorise la réactivation et la dissémination du virus: le risque de dissémination cutanée (zona étendu) est supérieur à 40 % et 10 % de ces formes étendues ont un risque de complications viscérales
(pulmonaire, hépatique, neurologique).
Les personnes dont l’immunodépression expose à un zona grave sont principalement ceux atteints de leucémie aiguë, de lymphome ou cancer en traitement par chimiothérapie, de lupus érythémateux traité à la cortisone, les greffes d’organes, et les patients VIH positifs.
La survenue d’un zona chez un adulte âgé de moins de 45 ans peut ainsi être révélateur d’une séropositivité pour le virus VIH.
De même, un zona ne guérissant pas au bout de quelques semaines, récidivant en alternant des phases d’extension et de régression sans guérison complète.
Ainsi, en cas de zona chez l’adulte jeune, une sérologie VIH (SIDA) est proposée.
Zona du jeune enfant
Avant 4 ans, le zona est rare et il ne présente pas de caractère de gravité. Il est en général indolore et de courte durée.
Seuls 3 % des zonas de l’enfant sont associés à une immunodépression
La contamination foetale dans le ventre de la maman ou une varicelle dans les premiers mois de vie peuvent tout simplement être responsables d’un zona dans les premières années de vie.
La période de latence entre le zona et la varicelle est d’autant plus courte que la varicelle a été contractée précocement au cours de la vie.
Le zona est une maladie de peau très fréquente, touchant 20% de la population. liée notamment à la résurgence du virus du Zona-Varicelle sur la peau (voir pourquoi a-t-on du zona , causes du zona et contagion du zona ). Les symptomes du zona sont marqués par des éruptions cutanées de lésions vésiculeuses douloureuses, suivant le trajet d’un nerf. L’apparition des vésicules est souvent précédée de douleurs dans la zone (exemple pour le zona intercostal: douleurs en hémiceinture des vertebres vers le haut du ventre). Une forma particulière de zon est le zona ophtalmique pouvant avoir des conséquences sur la vision. L’éruption dure en moyenne deux semaines, mais elle peut etre suivie de douleurs persistant plusieurs mois voire années. Le traitement du zona doit être institué rapidement, idéalement dans les premières 48-72h, car il expose à des complications (voir complications du zona ). Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue
Voir aussi les Points clés / Questions fréquentes / Et pour aller plus loin….
Causes
Le zona est la manifestation clinique de la récurrence du virus de la Varicelle (Virus Varicelle Zona ou VZV).
Environ 90 % des adultes dans le monde a fait la varicelle, 90% de la population est donc porteuse du Virus Varicelle Zona. Environ 20 % de cette population fera un zona au cours de sa vie et 1% fera plusieurs épisodes de zona.
Le virus du zona reste latent dans les ganglions sensitifs des nerfs après la varicelle, et il peut se « réveiller » plusieurs années plus tard pour donner l’eruption de zona. On parle de réactivation virale.
Le virus du zona migre alors le long des nerfs et provoque une éruption dans le territoire innervé par le nerf, d’ou son aspect le plus souvent limité à une zone de la peau, et à un coté du corps.
Cependant le zona n’est pas seulement du à la primo-infection unique de varicelle (dont le zona est une réactivation) car il existe au moins 4 génotypes de VZV.
Les deux causes principales d’une poussée de zona sont
l’âge avancé : il peut survenir à tout âge de la vie, mais il est plus fréquent après 50 ans. Le nombre de nouveaux cas de zona par an est de 2 pour 1 000 entre 20 et 50 ans, de 5 pour 1 000 entre 51 et 79 ans et de 10 pour 1 000 au-delà de 80 ans
Le zona évolue généralement en deux phases : la douleur puis l’éruption secondaire à l’apparition de la douleur. Ce signe est très important pour diagnostiquer le zona
Autre signe très important, ces douleurs et éruptions sont cantonnées à un territoire bien précis de la peau, correspondant à l’innervation du nerf concerné
L’évolution de la crise de zona dure en moyenne 2 semaines à un mois, marquée par des poussées éruptives dans la zone atteinte ou dans les zones situées à proximité, des douleurs… Il est rare de refaire un nouvel épisode de zona durant plusieurs années après une première éruption de zona, sauf en cas d’immunodépression
Complications neurologiques :
Les complications neurologiques sont les plus fréquentes à type de neuropathies périphériques, méningoencéphalite, myélite, syndrome
de Guillain-Barré… :
– dans les zonas rachidiens, paralysie radiculaire régressive. Dans
les zonas sacrés, troubles rétentionnels, urinaires et rectaux. Dans
les zonas céphaliques, ophtalmoplégie partielle ou complète
régressive, paralysies faciales ou vélopalatines. L’atteinte de
plusieurs nerfs crâniens réalise un tableau de polioencéphalite
subaiguë ;
– la méningite lymphocytaire est fréquente, les polyradiculonévrites,
les myélites et les encéphalites exceptionnelles.
les formes graves de zona (zona étendu, hémorragique, dans un contexte d’immunodépression ou de cancer sous-jacent… ) exposent au risque de complications viscérales (pulmonaire, hépatiques..)
Eviter le zona : vaccin contre le zona
Il est difficile d’éviter le zona dès lors qu’on a déja fait la varicelle; il est probable qu’un bon état de santé générale soit un facteur préventif
Il existe un vaccin contre la varicelle mais on manque de recul pour évaluer son efficacité sur la prévention d’un zona ultérieur. Ainsi, l’efficacité du vaccin contre la varicelle, même si théoriquement le fait d’immuniser contre le virus avec le vaccin contre la varicelle devrait être efficace, cet élément est encore mal documenté
Il existe depuis quelques années un vaccin contre le zona appelé Zostavax®, remboursé en France à 30% dans l’indication « Prévention du zona et des douleurs post-zostériennes des personnes âgées de +de 65 ans révolus selon un schéma à une dose » . Ce vaccin est différent de celui destiné à protéger contre la varicelle. Il ne diminue que de moitié le risque estimé de faire un zona et des deux tiers le risque de douleurs post zostériennes. Cependant, il diminue la gravité des symptômes du zona
Ce vaccin peut être injecté par voie sous-cutanée (en cas de trouble de la coagulation) ou par voie intramusculaire (IM) dans le deltoide Contre-indications
Antécédents d’hypersensibilité à la substance active, à l’un des excipients ou aux résidus présents à l’état de traces, comme la néomycine
Immunodéficience primaire ou acquise due à des maladies comme : les leucémies aiguës et chroniques, les lymphomes, les autres affections de la moelle osseuse ou du système lymphatique, l’immunodéficience due au VIH/SIDA
Traitement immunosuppresseur (y compris les fortes doses de corticostéroïdes)
Tuberculose active non traitée.
Grossesse. De plus, la grossesse doit être évitée dans le mois suivant la vaccination
Depuis mars 2018, un nouveau vaccin recombinant, Shingrix*, a été autorisé en Europe dans la prévention du zona et des névralgies post-zostériennes chez les personnes de plus de 50 ans.
Ce vaccin n’est pas encore commercialisé en France.
Administré en deux injections espacées de 2 à 6 mois, il réduit le risque de zona de 97 % pendant au moins 3 ans, même chez les personnes âgées de plus de 70 ans. Il peut être administré en même temps que le vaccin antigrippal.
Cependant il produit davantage d’effets indésirables, surtout après la seconde injection.
Nouveau #vaccin contre le #zona, semblant plus efficace (90% d’efficacité contre 50% pour Zostavax*), prochainement disponible
Le zona typique guérissant spontanément en quelques semaines, le traitement du zona a pour objectif principal d’éviter les complications et de limiter les douleurs.
Il comporte des soins locaux et parfois des traitements par voie orale qui doivent être donnés dans les 3 1ers jours de l’éruption
De nombreuses personnes recourent aux « magnétiseurs » et autres « coupeurs de feu » ou « barreurs de feu », sensés soulager rapidement les douleurs du zona et des brulures
On utilise parfois en physiothérapie, la magnétothérapie, consistant à placer des aimants au sein desquels on fait passer un courant électrique, notamment en rééducation fonctionnelle pour soulager les douleurs de l’appareil locomoteur. Ce traitement est basé sur l’hypothèse que les ions des tissus et le fer contenu dans le sang réagissent au champ magnétique, mais l’effet sur la douleur n’est pas clairement expliqué à notre connaissance. Nous avons trouvé une étude de petite ampleur (40 patients), sans étude contre placébo, d’origine cubaine, trouvant une efficacité de la magnétothérapie basse fréquence dans les douleurs liées au zona
Par ailleurs, nous n’avons trouvé aucune étude scientifique étayant l’efficacité de traitements par « magnétisme humain ». Tout au plus une thèse en Médecine de 2007 relate leur recourt dans le cadre des brulures en milieu hospitalier sans étudier véritablement leur efficacité en les testant contre placébo ou contre traitement médical.
Il semble donc ne pas y avoir de fondement scientifique à ce jour pour la pratique du magnétisme des coupeurs de feu dans la prise en charge du zona.
Le zona est lié à une résurgence de la varicelle, le plus souvent au décours d’une immunodépression (fatigue ou stress importants, maladie intercurrente..)
Les signes du zona sont souvent précédés de douleurs dans la zone ou va se produire l’eruption. Ensuite apparaissent des rougeurs, des vesicules et des croutes, le plus souvent regroupées le long d’une ligne (exemple du zona intercostal qui s’étend sur une ligne en hémiceinture qui part des vertebres vers l’abdomen ou le thorax antérieur)
Le zona dure en moyenne deux semaines, mais il peut etre suivi de douleurs persistant après la guérison
Le traitement du zona fait appel a des soins locaux et des antiviraux, idéalement prescrits dans les 3 1ers jours de l’éruption
Questions fréquentes :
Un ami a souffert de douleurs post zona, comment les éviter?
Le meilleur moyen d’éviter les douleurs post zostériennes est de prendre le traitement par voie orale le plus tôt possible, dans les 72 premières heures
Quand consulter le médecin?
Devant tout zona et notamment en urgence en cas de zona ophtalmique
Que révèle le zona?
Le zona est résurgence de la varicelle : le virus zona-varicelle (VZV) se réactive lors de circonstances favorisantes (fatigue…)
L’éruption est généralement douloureuse et systématisée (elle suit un trajet d’innervation sensitive). Elle est le plus souvent vésiculeuse puis nécrotique.
Le zona c’est dangereux?
Il faut se méfier tout particulièrement du zona de la face (risque de zona ophtalmique)
comment soulager le zona?
On recommande généralement des soins d’hygiène et d’antisepsie locaux
Le médecin peut utiliser des antalgiques et des antiviraux, notamment chez un patient de plus de 50 ans, de zona ophtalmique et de risque de douleurs post zostériennes (douleurs pouvant persister plusieurs mois après la guérison de l’éruption). Voir traitement du zona