MONKEYPOX : la variole du singe

Variole du singe ou monkey pox

variole du singe vesicule

Plusieurs cas d’infections autochtones inhabituelles à Monkeypox sont apparus en 2022 en Europe et en Amérique du Nord. Le virus MonkeyPox (MKP) en cause semble venir d’Afrique de l’ouest et notamment du Nigéria.

Comment se manifeste cette maladie virale de peau? Comment s’attrape-t-elle? Que faire?

Quels sont les symptômes de la variole du singe ?

La période d’incubation dure en moyenne une à deux semaines (entre 5 et 21 jours)

Puis apparaissent de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et une fatigue. La maladie provoque également des ganglions notamment du cou, souvent volumineux.

Le malade est contagieux dès l’apparition des premiers symptômes.

Dans les 1er jours suivant l’apparition de la fièvre, apparaît l’éruption cutanée, qui commence souvent sur le visage puis peut s’étendre à d’autres parties du corps, dont les paumes des mains, les plantes des pieds et les organes génitaux. Les muqueuses (ORL, conjonctives) peuvent également être concernées.

Les lésions passent par différents stades successifs (tache rouge, puis gonflement,  puis vésicule, puis pustule puis croûte), évoluent de façon uniforme (contrairement à la varicelle) et démangent peu.

bouton de variole du singe
Vésicule (« cloque d’eau ») de la variole du singe

Les personnes ne sont plus contagieuses lorsque toutes les lésions sont cicatrisées après la chute des croûtes.

La maladie dure généralement de 2 à 3 semaines.

Voici un tableau trouvé sur ce site relatant les phases éruptives :

boutons de la variole du singe
Tableau des phases de l’éruption de la variole du singe (issu du COREB)

RDV RAPIDE EN VISIO AVEC LE DERMATOLOGUE : prendre rdv de téléconsultation avec mon dermatologue

Diagnostic différentiel

Joues rouges et fièvre chez l'enfant : mégalérythème épidémique?
Erythème souffleté des joues du mégalérythème épidémique, donnant l’impression que l’enfant vient de recevoir une gifle
  • urticaire notamment des membres inférieurs
Urticaire, dont le mot a la même origine que « ortie »

Avant l’apparition des vésicules caractéristiques

RDV RAPIDE EN VISIO AVEC LE DERMATOLOGUE : prendre rdv de téléconsultation avec mon dermatologue

  • varicelle avec des vésicules sur le tronc.
varicelle
Vésicule de varicelle, comme une goutte de rosée sur une zone de peau rouge

La varicelle touche rarement les paumes et les plantes contrairement à la variole, elle évolue en plusieurs poussées et elle démange beaucoup

  • rougeole, qui commence souvent derrière les oreilles et dans le cou
  • variole (maladie éradiquée par la vaccination et qui ne comporte pas de ganglions),
  • impetigo bulleux,
  • gale de l’enfant avec vésicules des mains et des pieds

mais la gale ne comporte pas de fièvre, de ganglions…

Comment se contamine-t-on au monkeypox virus?

 

La transmission du virus Monkeypox se produit lorsqu’une personne entre en contact avec un animal (rongeurs notamment), un être humain ou des matériaux contaminés par le virus. Le virus pénètre dans l’organisme par une lésion de la peau (même non visible), des voies respiratoires ou des muqueuses. La transmission de l’animal à l’homme peut se faire par morsure ou griffure, par la préparation de viande de brousse, par contact direct ou indirect avec des fluides corporels ou du matériel de lésion. Il n’y a pas habituellement d’animaux réservoirs présents en Europe.

 

La transmission interhumaine peut se faire par les gouttelettes respiratoires, qui ne peuvent généralement pas se déplacer à plus de quelques mètres, ce qui nécessite un contact prolongé face à face. Les autres modes de transmission interhumaine comprennent le contact cutané direct avec les liquides biologiques ou la lésion, quelles que soient les circonstances y compris rapports sexuels, actes de soin médical ou paramédical, et le contact indirect avec la lésion, par exemple par des vêtements, du linge de maison ou de la vaisselle contaminés.

L’infection à Monkeypox est une maladie à déclaration obligatoire au même titre que les autres orthopoxviroses. En complément de la déclaration obligatoire pour les cas confirmés et probables,  tout cas suspect doit être signalé sans délai à l’Agence régionale de santé.

Est-ce grave?

La maladie est plus grave chez les enfants et chez les personnes immunodéprimées.

Elle peut se compliquer d’une surinfection des lésions cutanées, d’une éruption majeure (plus de 100 vésicules) ou d’atteintes respiratoires, digestives, ophtalmologiques ou neurologiques.

Hormis les patients avec des formes graves, les patients immunodéprimés, les femmes enceintes et les très jeunes enfants pour lesquels il conviendra d’être particulièrement vigilant, les cas de Monkeypox ne nécessitent pas d’hospitalisation systématique et font l’objet d’une recommandation d’isolement à domicile.

Un arrêt de travail ou une autorisation à être placé en télétravail pourront leur être délivrés pour respecter cet isolement pendant 3 semaines après la date de début des signes.

Que faire en cas de suspicion de variole du singe ?

Les personnes avec des symptômes évocateurs d’une infection à Monkeypox, notamment des éruptions cutanées, peuvent appeler le SAMU-Centre 15 pour être orientées.

Le diagnostic est confirmé par prélèvement d’une vésicule pour PCR, idéalement dans un établissement de santé de référence (ESR), en établissement de santé de proximité ou en ville (si l’ESR est trop éloigné du domicile du patient).
Il existe des recommandations pour le transport vers le lieu de prélèvement : privilégier un véhicule personnel, faire appel à une ambulance, utilisation des transports en commun à éviter (mesures de protection en cas d’utilisation des transports : friction régulière de solution hydro alcoolique, couvrir les lésions, port du masque).

Traitement

Le traitement de la variole du singe est symptomatique :  (paracétamol, antihistaminiques, désinfection des lésions), voire un traitement spécifique au cas par cas selon expertise : tecovirimat SIGA, brincidofovir, cidofovir, immunoglobulines…

Vaccination contre la variole du singe

Les personnes nées avant 1977 sont vaccinées contre la variole et sont donc possiblement partiellement protégés

La Haute Autorité de santé (HAS) recommande la vaccination des cas contact avec un cas confirmé  avec un vaccin antivariolique de 3ème génération  : tout adulte dont le contact avec une personne infectée est considéré comme à risque, y compris les professionnels de santé exposés sans mesure de protection individuelle. La HAS recommande que la vaccination réactive se déroule préférentiellement dans les 4 jours suivant l’exposition à risque (jusqu’à 14 jours maximum).

Le vaccin mis à disposition pour ces personnes est actuellement la spécialité IMVANEX®.

L’ARS propose systématiquement et dès le premier échange avec la personne évaluée contact à risque la vaccination contre le monkeypox virus en précisant les enjeux de la vaccination, notamment le bénéfice attendu et les risques connus ;
L’ARS oriente les personnes contacts à risque souhaitant bénéficier d’une vaccination vers une consultation ou une téléconsultation d’un infectiologue (de l’établissement de santé de référence ou d’un autre établissement, selon l’organisation locale retenue) ;
Cette consultation ou téléconsultation permet d’évaluer la balance bénéfice-risque individuelle à la vaccination ;
Si la vaccination est indiquée, après le recueil du consentement de la personne, l’infectiologue informe l’ARS ;
Selon l’organisation locale retenue, l’ARS détermine la localisation et la date de réalisation souhaitée de la vaccination en lien avec l’infectiologue, ou directement en lien avec l’établissement désigné pour la vaccination.

MYCOSE DES PIEDS : soigner la mycose (ou champignon) des pieds

Mycose des pieds

Cet article en vidéo :


La mycose ou champignon des pieds est une affection dermatologique très courante, notamment en période chaude. Elle est liée à l’infestation sur les plantes des pieds et les espaces situés entre les orteils par un champignon appelé dermatophyte qui se développe souvent à cause de l’humidite ou de la macération des pieds et qui s’attrape souvent en marchant pieds nus dans des salles d’eau, des vestiaires, des piscines… Elle se traite au moyen d’antifongiques en crèmes, poudre, lait etc. prescrits par le médecin

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Mycose de pied

Comment attrape-t-on une mycose des pieds?

La mycose des pieds est le plus souvent due a un champignon de la peau appelé dermatophyte. La contamination par le dermatophyte peut se faire lors de la marche à pieds nus dans les piscines, les salles de sport, la salle de bain familiale… Le champignon est présent sur la peau à l’état de spore et devient pathogène (il se « réveille » et « pousse » en faisant des filaments) le plus souvent au décours d’une macération ou d’une humidité constante au niveau des pieds (transpiration dans les chaussures, pieds constamment mouillées…)

Comment reconnaitre la mycose des pieds ? Symptomes

La mycose des pieds provoque le plus souvent une fissure et des démangeaisons entre les orteils, avec de petites peaux qui se décollent. Elle peut aussi provoquer des sécheresses des pieds et des cloques d’eau.

mycose des pieds
Mycose des pieds à type de « pied d’athlete »

La mycose des pieds la plus fréquente est la mycose située entre les orteils

Mycose entre les orteils

Tout petit orteil : pied d’athlète

La mycose située entre les derniers (les plus petits) orteils porte encore le nom de pied d’athlete, car il est fréquent chez les sportifs, caractérisé par une atteinte du dernier espace interorteil

La mycose entre les orteils forme une fissure rosée ou rouge bordée par une macération donnant à la peau un aspect humide et blanchâtre, qui démange. Elle peut s’étendre ensuite sur le dos du pied ou la plante du pied, macérer, donner des vésicules…

Peau blanche entre les orteils
Peau blanche entre les orteils : pied d’athlete
Peau sèche entre les orteils : mycose débutante
Peau sèche entre les orteils : mycose débutante
Macération au cours d'une mycose
Macération au cours d’une mycose
Fissure et plaie entre les orteils
Fissure et plaie entre les orteils : mycose
Pied d'athlete étendu
Pied d’athlete étendu

Autres orteils

La mycose des pieds peut toucher les autres espaces interorteils par contamination à partir du dernier espace ou initialement dans un des espaces interorteils, il s’agit alors parfois d’une atteinte à candida, plus fréquente chez le diabétique.

La mycose des pieds peut démanger.

Mycose du pied : la plante est touchée

La mycose peut toucher tout le pied, lui donnant un aspect blanc et farineux (comme si l’on avait marché dans du talc), avec la peau qui desquame par endroits

Mycose du pied
Mycose du pied
Mycose des pieds
Mycose des pieds
Tout le pied est atteint par la mycose : aspect farineux et desquamatif
Tout le pied est atteint par la mycose : aspect farineux et desquamatif

Complications

La mycose des pieds peut se compliquer d’une

infection bactérienne,

Surinfection des plis

Surinfection à bacteries gram négatif d'une mycose des pieds
Surinfection à bacteries gram négatif d’une mycose des pieds

La surinfection d’une mycose des pieds qui devient brutalement douloureuse, érosive, suintante voire malodorante, avec des croûtes ou des pustules, est le plus souvent due à :

  • Pseudomonas, une bactérie vivant dans la terre humide et les milieux aquatiques : on se contamine lors du jardinage, dans des piscines chauffées, des spas ou simplement par le biais de la macération et de la transpiration dans les chaussures : .
  • D’autres bactéries pathogènes : staphylocoques, streptocoques et bactéries à Gram négatifs (colibacilles). Ces surfinections sont plus fréquents chez les obèses, les diabétiques et les patients à hygiène défectueuse.

Il faut alors sécher les plis avec des antiseptiques locaux doux  : dérivés iodés (Bétadine® solution dermique), chlorexidine aqueuse : Diaseptyl®, et/ou de la sulfadiazine argentique (Flammazine®). Le médecin n’est amené à utiliser des antibiotiques par voie orale que rarement, en cas d’extension de l’infection ou de résistance au traitement, il s’agit le plus souvent de ciprofloxacine (Ciflox®). NB : peroxyde de benzoyle… hors AMM peut bien fonctionner

Erysipele

Erysipèlede la jambe (infection à bactéries)
Erysipèle de la jambe (infection à bactéries)

d’un eczema (disidrose… ),

Cloques qui démangent sur les pieds et les orteils
Cloques qui démangent sur les pieds et les orteils : mycose des pieds et dysidrose

mycose des ongles

 

Comment soigner et se débarrasser de la mycose entre les orteils et de la mycose des pieds?

Le traitement de la mycose des pieds repose sur deux piliers :

  1. L’utilisation de crèmes, poudres, laits.. antifongiques prescrits par le médecin ou disponibles sans ordonnance (voir soigner la mycose des pieds sans ordonnance)
  2. L’éviction de la macération et de l’humidité des espaces entre les orteils en séchant bien les pieds après la toilette et notamment les zones situées entre les orteils et en luttant contre la transpiration des pieds

Le traitement du médecin

Le traitement de la mycose des pieds requiert l’emploi de traitement contre les champignons, souvent en creme ou en poudre

Le médecin pourra utiliser par exemple une creme le soir et une poudre le matin, parmi plusieurs produits :

Ils sont appliqués en crème, spray, lait, poudre… en général deux fois par jour pendant 3 semaines

En cas de résistance au traitement, le médecin peut prescrire des antifongiques par voie orale telles la terbinafine ou la grisefuline. On évite généralement le ketoconazole compte tenu de sa toxicité hépatique potentielle.

Soigner la mycose des pieds sans ordonnance

Les délais de rendez-vous chez les dermatologues s’allongent d’année en année.

Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose. Il faut en effet vous assurer que vous présentez bien une mycose, qu’elle n’a pas de cause (diabete… ), qu’elle n’est pas surinfectée…

En attendant votre rendez-vous chez le médecin et/ou le dermatologue et le diagnostic de mycose des pieds, vous pouvez trouver des produits disponibles sans ordonnance chez votre pharmacien ou dans une pharmacie sur Internet, autorisés en accès direct par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament pour les mycoses des pieds. Il faut être très prudent avant d’utiliser des crèmes et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement…)

On peut citer parmi ceux-ci la terbinafine, sous deux formes :

  • LAMISILATE 1%, crème

Cette crème est réservée à l’adulte et l’enfant de plus de 12 ans

Elle doit être appliquée en couche mince suivie d’un massage léger après avoir lavé et séché la zone concernée le soir pendant 1 semaine. Un arrêt du traitement trop précoce ou des applications irrégulières peuvent entraîner un échec ou des rechutes.

L’effet bénéfique doit apparaître au bout de quelques jours. En l’absence d’amélioration 1 semaine après la fin des applications ou en cas d’aggravation, de lésions multiples ou de lésions très étendues, un avis médical est nécessaire rapidement.

  • LAMISILATE MONODOSE 1%, solution pour application cutanée

Il s’agit d’un produit réservé à l’adulte (plus de 18 ans), en application unique : il n’existe pas de données cliniques d’administrations répétées avec ce produit. C’est pourquoi une seconde application n’est pas recommandée.

Lamisilate Monodose 1 % doit être appliqué en une seule fois sur les deux pieds, même si un seul pied semble présenter des lésions.

Ainsi, cela permet d’éradiquer les dermatophytes présents sur des lésions non visibles.
La solution devra être appliquée après avoir soigneusement nettoyé et séché les deux pieds et les mains.

Traiter d’abord un pied puis l’autre.
Appliquer une fine couche de solution en commençant par les orteils (espace inter-orteils et zone périphérique), puis appliquer sur l’intégralité de la voûte plantaire ainsi que sur les côtés latéraux du pied jusqu’à une hauteur de 1,5 cm.
Recommencer cette opération sur l’autre pied même s’il ne semble pas atteint.
Puis laisser sécher la solution pendant 1 à 2 minutes jusqu’à formation d’un film. Se laver ensuite les mains.
Ne pas masser la zone traitée.
Pour un meilleur résultat, la zone traitée ne doit pas être lavée pendant 24 heures après l’application. C’est pourquoi, il est recommandé d’appliquer Lamisilate Monodose 1 % juste après la toilette (bain ou douche) et d’attendre 24 heures avant de se laver en douceur à nouveau les pieds. Se sécher ensuite les pieds en tamponnant délicatement.
Une quantité suffisante de produit devra être utilisée pour traiter les 2 pieds selon les instructions précédentes. La quantité de solution restant dans le tube devra être jetée.
Une amélioration des signes de mycoses du pied apparaît habituellement après quelques jours de traitement. En l’absence d’amélioration des symptômes au bout d’une semaine, il faut impérativement donc consulter un médecin.

Comment éviter la mycose des pieds

Le traitement de la mycose des pieds passe aussi par la lutte contre les facteurs favorisants, la prévention de la contamination et de la réinfestation :

  • traitement de tous les foyers d’infection par champignon (plis inguinaux, mycose des ongles… )
  • désinfection des foyers de réinfestation (tapis de bain, chaussures… )
  • lutte contre la macération : séchage attentif des espaces entre les orteils, lutte contre la transpiration des pieds
  • éviter de marcher pieds nus dans les vestiaires, salles d’eau, douches communes, piscines…

 

Mycoses des espaces entre les orteils et des pieds : VRAI /FAUX

Reproduction d’une interview donnée au journal Ouest France :

1 Les mycoses des pieds, aussi appelées « pied d’athlète », se manifestent surtout entre les orteils.
Vrai. On distingue classiquement trois cas de figure : le pied d’athlète est une mycose située dans le dernier espace inter-orteil, ainsi dénommé car il est fréquent chez les sportifs. Il se manifeste par des petites desquamations, une démangeaison voire une fissuration de l’espace. Deuxième cas de figure, les mycoses situées dans les autres espaces inter-orteil, qui sont plus rares. Lorsque ces dernières sont profuses, il est possible que le médecin demande de réaliser un bilan sanguin à la recherche d’un facteur favorisant tel que le diabète. Enfin, on observe parfois une extension de la mycose inter-orteil sur la plante des pieds, leur conférant un aspect farineux, voire fissuré.
L’ensemble de ces mycoses des pieds peut se compliquer de dishidrose, caractérisée par de petites « cloques » qui démangent au pourtour de la mycose. Il s’agit d’une forme d’eczéma.

2 On identifie facilement les mycoses entre les orteils et des pieds : elles provoquent des fissures, des rougeurs, avec des démangeaisons et des picotements puis la peau se met à peler.
Vrai. Il s’agit en effet des symptômes classiques, mais d’autres maladies de peau peuvent avoir des symptômes similaires et mon conseil est de consulter devant toutes ces manifestations pour d’assurer qu’il s’agit bien de mycoses et afin d’obtenir un traitement adéquat

3 Comme les verrues, on attrape la mycose des pieds surtout à la piscine ou dans les salles de sport.
Vrai. Effectivement, la contamination par le biais de squames(cellules mortes qui se détachent de la peau) parasités par le champignon, est fréquente dans les salles de sport, les piscines, les douches communes, sur les tatamis… Mais on peut aussi se contaminer par le biais de linges de toilette, de vêtements ou de chaussures. Enfin, il n’est pas rare de se contaminer dans l’environnement familial, sur le tapis de bain par exemple
Afin de se prémunir de la survenue de mycoses des pieds, il est prudent d’utiliser des “tongs” ou “claquettes” dans les douches publiques, d’éviter le prêt de vêtements ou de chaussures, et de respecter une bonne hygiène des pieds : les laver une fois par jour et après la pratique d’un sport, les sécher soigneusement en insistant sur les espaces inter-orteils et porter si cela est possible des nus-pieds qui limitent la transpiration en aérant les pieds. Lorsqu’on porte des chaussures fermées en coton, il est judicieux de les laver de temps en temps à 60°C si cela est possible.

4 Les mycoses des pieds ne sont pas contagieuses.
Faux. Au contraire, les mycoses des pieds sont contagieuses et les spores (sorte de coquille dans laquelle le champignon se place en conditions extérieures difficiles) sont très résistantes. La contagion inter-humaine est possible comme nous l’avons vu dans les lieux fréquentés à pieds nus, mais elle peut être aussi observée chez un même individu : il n’est pas rare d’observer des mycoses des plis inguinaux (plis de l’aine) chez les personnes ayant des mycoses de pieds et l’on soupçonne dans ce cas la contamination par l’enfilage des sous-vêtements, qui passent par les pieds… De même, une mycose des pieds peut être accompagnée d’une mycose de la main, par grattage des squames avec ses doigts.

5 Les mycoses des pieds disparaissent facilement avec un traitement adapté, par exemple un antiseptique.
Faux. Le traitement n’est pas si aisé et les mycoses ont surtout la fâcheuse tendance de récidiver si le traitement n’est pas suivi jusqu’au bout et s’il n’y a pas de désinfection des sites porteurs de spores (les chaussures par exemple). Les traitements les plus efficaces sont les antifongiques (en poudre, crème, spray… ) prescrits par le médecin. Il est possible que ce dernier prescrive un traitement antifongique par voie orale lorsque la mycose est très profuse ou multifocale. Outre les médicaments, un élément très important du traitement est de lutter contre la macération : bien sécher les espaces inter-orteils et éviter l’humidité par exemple.

6 Dans certains cas, la mycose des pieds nécessite une consultation médicale.
Vrai. Je serais tenté de répondre qu’une consultation médicale s’impose dans tous les cas afin de vérifier qu’il s’agit bien d’une mycose, qu’elle ne touche que les pieds, que les ongles sont indemnes, qu’elle n’est pas compliquée d’une surinfection ou d’une dishidrose, etc. Ou du moins de consulter devant tout symptôme ne cédant pas avec des soins d’hygiène doux et rigoureux. Chez les personnes fragiles telles que les diabétiques, toute plaie des pieds nécessite une consultation sans tarder.

MYCOSE ONGLE : guérir la mycose des ongles (pied, gros orteil…)

Mycose d’ongle

Cet article en vidéo :


La mycose ou champignon des ongles est une affection dermatologique très fréquente, le plus souvent liée à un champignon appelé dermatophyte et touchant préférentiellement l’ongle du gros orteil sur le pied. Elle donne un aspect d’ongle friable, blanchi ou jauni, souvent épaissi et décollé de la peau. Cependant plus de la moitié des anomalies des ongles ne sont pas des mycoses d’ongle. Son diagnostic nécessite donc un avis médical. La mycose d’ongle doit être traitée par vernis si elle ne concerne pas la matrice de l’ongle (la zone de l’ongle situé sous la peau) et par médicaments si elle touche la matrice.

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Mycose d’ongle de pied

Qu’est-ce que la mycose des ongles ?

La mycose des ongles, ou onychomycose est une infection des ongles, touchant notamment le pied, par un champignon, fréquente à partir de 45 ans et chez les personnes âgées : près d’une personne de 70 ans et plus sur deux est atteinte de mycose des ongles.

Onychomycose du gros orteil
Onychomycose du gros orteil

Les ongles le plus fréquemment atteints sont les ongles du gros et du dernier orteil (mycose d’ongle du pied).

Mycose jaune de l'ongle
Mycose jaune de l’ongle

Les champignons les plus fréquemment en cause sont les dermatophytes.

Mycose latérale
Mycose latérale

Quels facteurs favorisent la mycose des ongles ?

Les mycoses des ongles ou onychomycoses sont fréquentes.

Leur mode de transmission et les facteurs qui les favorisent sont les mêmes que les mycoses des pieds :

macération, humidité,

prêt de chaussures,

fréquentation de lieux communautaires à pieds nus

Les personnes à risque de mycose des ongles sont comme nous l’avons vu les personnes agees, mais aussi les personnes ayant des mycoses des pieds, les diabétiques, les personnes immunodéprimées, les personnes ayant de la Transpiration des pieds

Diagnostic de la mycose des ongles

Les onychomycoses peuvent prendre plusieurs formes mais la plus fréquente est un épaississement de l’ongle du pied qui prend une couleur jaunâtre ou blanchâtre.

Mycose débutante de l'ongle
Mycose débutante de l’ongle
Tache blanche de mycose débutante
Tache blanche de mycose débutante

La zone blanchâtre a tendance à progresser vers la base de l’ongle avec le temps. A son extrémité, l’ongle peut devenir friable et se décoller de la peau

Mycose des ongles de pied
Mycose des ongles de pied avec atteinte de la matrice de l’ongle

De même l’ongle peut être épaissi.

Ainsi, le diagnostic est souvent possible simplement en regardant l’ongle. Il semblerait à ce propos qu’une intelligence artificielle ayant « appris » à reconnaitre une mycose de l’ongle sur plusieurs milliers de photos, soit en mesure de battre des dermatologues pour le diagnostic de mycoses de l’ongle sur photos …

Au dermatoscope, il existe à minima un aspect de bord de l’ongle déchiqueté avec des pointes, alors que le bord de l’ongle est linéaire en cas d’onycholyse traumatique. Les signes évocateurs sont des stries longitudinales, une couleur jaune et des bords effrités

Le prélèvement de l’ongle en laboratoire avec examen direct puis pour mise en culture permet de confirmer la mycose des ongles.

Types de mycoses d’ongles

Il existe globalement 3 types de mycoses d’ongles en fonction du champignon en cause, dont la nature va influencer le traitement.

Onychomycoses à dermatophytes

Ce sont les plus fréquentes des mycoses des ongles d’un ou plusieurs
orteils, souvent associées à une mycose entre les orteils (pied d’athlete) ou de la plante des pieds (voir mycose des pieds) voire des mycoses de la peau (entre les cuisses, sur les mains…). Le champignon le plus fréquent (80% des cas) est trichophyton rubrum.

Onychomycoses à levures (candida)

Elles sont peu fréquentes et concernent essentiellement les ongles des mains (voir plus loin rougeur de la peau autour des ongles)

Onychomycoses à moisissures

Il s’agit le plus souvent d’une atteinte isolée d’un seul ongle, parfois post traumatique, au pied ou à la main, avec ou sans inflammation de la peau du pourtour unguéal, sans autre mycose de la peau, souvent réfractaire à tous les traitements entrepris.

L’examen direct mycologique est positif et montre la présence de filaments ; la culture est souvent stérile ou laisse pousser une moisissure
telle que Fusarium sp., Acremonium sp. et Aspergillus sp.

Cependant il s’agit souvent de contaminants, il ne faut donc pas hésiter à refaire le prélèvment à la recherche d’une deuxième mise en évidence de la moisissure : une moisissure doit être retrouvée au minimum deux fois pour confirmer son rôle pathogène

Faut-il se préoccuper de la mycose des ongles?


Même si elles ne font pas mal et ne créent pas de désagréments, du moins au début de leur évolution, les onychomycoses sont à prendre au sérieux car l’ongle risque à terme d’être détruit et les autres ongles risquent d’être atteints. Sans compter le risque de transmission de la mycose à son entourage.

Eviter la mycose des ongles

Couper les ongles régulièrement

Il faut lutter contre la macération des pieds : porter des souliers pieds ouverts en été, privilégier les chaussettes de coton (idéalement en fil d’Ecosse pour limiter la transpiration) et en changer tous les jours

Laver les pieds une fois par jour et bien sécher les espaces inter orteils

En cas de mycoses récidivantes, il est possible que le médecin prescrive des poudres antifongiques (Mycoster ®, Econazole ®… ) à pulvériser de temps en temps dans les chaussures pour limiter la prolifération des champignons dans les chaussures.

Porter des claquettes dans les endroits public où les gens marchent à pieds nus (piscines, douches, vestiaires… )

Soigner la mycose des ongles à dermatophytes

● Enlever le maximum de partie malade : podologie, crème à l’urée ;
● Désinfecter les chaussures, lutter contre l’humidité et les traumatismes

Le traitement de la mycose de l’ongle est bien codifié, il requiert des antifongiques :

  • si l’onychomycose est susceptible d’atteindre la matrice de l’ongle

La matrice est la base de l’ongle, située sous la peau et qui produit l’ongle,

alors un traitement oral ( le plus souvent la Terbinafine : Lamisil ®,Fungster ®… ) est utile.

Globalement, le traitement oral de l’onychomycose est recommandé en cas de :

– atteinte de plus de 50 % de la tablette unguéale, atteinte matricielle (zone proximale de l’ongle) et tablette unguéale de plus de 2 mm d’épaisseur ;
– onychomycose sous-unguéale proximale ;
– plus de trois ongles atteints ;

Ce traitement prescrit par le médecin nécessite quelques précautions (réalisation d’un prélèvement de l’ongle pour mise en culture, prise de sang, vérification de l’absence de contre-indications… ).

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Ce traitement est poursuivi jusqu’à obtention d’une base d’ongle saine et il est souvent accompagné et poursuivi par un traitement local, par vernis ou préparations permettant de détruire l’ongle, jusqu’à guérison complète.

  • Si la matrice n’est pas atteinte,

le traitement local suffit souvent.

Traitement prescrit par le médecin :

Le traitement est alors généralement réalisé à l’aide d’un vernis tel que : Amorolfine (Loceryl ®, Curanail ®… ), Ciclopirox (Mycoster vernis ®,Onytec ®… )

Le principe de ces traitements est de stopper la progression de la mycose et de permettre à un ongle sain de remplacer l’ongle malade.

Un ongle de pieds poussant environ de 1,5mm par mois, il faut souvent plus de six mois de traitement local pour guérir une onychomycose et retrouver un ongle sain.

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Soigner la mycose des ongles à dermatophytes, non matricielle sans ordonnance

Les délais de rendez-vous chez les dermatologues s’allongent d’année en année.

Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose : il faut s’assurer que votre atteinte de l’ongle est bien une mycose et qu’elle n’atteint pas la matrice de l’ongle.

On trouve sur Internet ou dans sa pharmacie des produits autorisés en accès direct pour soigner la mycose des ongles. Il faut être très prudent avant d’utiliser des vernis et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement…)

Ces vernis ne peuvent être tentés après avis médical et/ou du pharamacien que si la mycose ne touche pas plus des 3/4 de l’ongle, ni plus de 5 ongles
On peut citer parmi ceux-ci :

  • AMOROLFINE / LOCÉRYLPRO (Amorolfine)

1 à 2 applications par semaine sur les ongles atteints jusqu’à guérison complète de l’ongle (en général 6 mois pour les mains et 9 mois pour les pieds).
Avant la première application d’amorolfine, nettoyer soigneusement les ongles, puis limer la zone atteinte de l’ongle (en particulier la surface de l’ongle). Attention de ne pas utiliser sur les ongles sains les limes à ongle ayant servi à limer les ongles malades
Avant chaque application d’amorolfine, enlever la couche précédente de vernis à l’aide d’un dissolvant.
Appliquer le vernis à l’aide de la spatule fournie sur la totalité de l’ongle atteint.
Evitez de contaminer le flacon en nettoyant la spatule entre chaque passage d’un ongle à l’autre puis après les applications avec du dissolvant et évitez d’essuyer la spatule sur le bord du flacon entre les applications.
Le traitement doit être effectué sans interruption jusqu’à repousse complète d’un ongle sain
En cas de manipulation de produits dissolvants (white spirit, diluants…), mettez des gants imperméables afin de protéger la couche de vernis sur les ongles.

  • CICLOPIROX / MYCONAIL (Ciclopirox)

1 application par jour sur les ongles atteints le soir avant le coucher et sur les 5 mm de peau qui bordent l’ongle, jusqu’à guérison complète (en général 6 mois pour les mains et 9 mois pour les pieds).

Le ou les ongles infectés doivent être lavés puis séchés soigneusement avant chaque application.

Le vernis doit être appliqué en fine couche

Ne pas laver les ongles traités pendant les 6 heures qui suivent l’application
Il ne faut pas appliquer d’autres vernis à ongle sur les ongles traités.

En cas de lésion importante des ongles des orteils, un meulage préalable par un pédicure facilite l’action du médicament.

Sous l’effet du froid (température inférieure à 15° C), le vernis peut se gélifier. Dans ce cas, il est recommandé de réchauffer le flacon entre les mains jusqu’à ce que le vernis redevienne limpide.

Laser pour traiter la mycose des ongles à dermatophytes

Les lasers peuvent être proposés dans le traitement de la mycose des ongles,  principalement le Nd:YAG et dans une moindre mesure, le laser à CO2  fractionnel. Toutefois, les données sur leur efficacité sont peu nombreuses, reposant majoritairement sur des études non contrôlées et ne permettent donc pas d’en recommander le recours dans le traitement de la mycose des ongles. La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a
approuvé certains lasers pour « l’éclaircissement temporaire
de l’ongle » et ils ne sont ainsi pas approuvés pour le traitement
de la mycose des ongles, mais uniquement pour obtenir une amélioration
temporaire de l’apparence des ongles.

Soigner la mycose des ongles à moisissures

Les moisissures sont peu sensibles aux antifongiques. Les moisissures du genre Aspergillus peuvent répondre à la terbinafine ou à l’itraconazole. Les fusarioses seront plutôt traitées par l’itraconazole.

L’avulsion chimique (ex : pate a l’urée due type Onyster* ou Amycor Onychoset*) ou chirurgicale reste une option souvent efficace notamment si elle est encadrée par des antifongiques par voie orale et locale (imidazolés, amphotéricine B localement 1‑2 gouttes par jour, terbinafine, ciclopirox olamine).


Ongles verts, bleus, marrons, peau gonflée autour de l’ongle…

Ongles verts et bleu-noirs

Il s’agit souvent d’une surinfection à Pyocyanique, à traiter avec Betadine ® et bains de Dakin ®

Mycose des ongles à candida

Il s’agit d’un perionyxis (pourtour de l’ongle gonflé et rouge) à candida albicans, notamment chez le diabetique, évoluant vers une atteinte secondaire de l’ongle, qui prend souvent une allure irrégulière voire une teinte jaune verdâtre, marron ou noire, surtout dans les zones latérales

Onychomycose et perionyxis à Candida
Onychomycose et perionyxis à Candida
Candida dans l'ongle
Candida dans l’ongle
Perionyxis a candida
Perionyxis a candida

Le traitement associe un contrôle du diabète et des soins locaux :

  • suppression des facteurs favorisants: lutte contre l’humidité (séchage soigneux des mains), la macération, les traumatismes chimiques ou mécaniques, traumatismes locaux (manucurie, détergents…) et soins d’une candidose muqueuse, digestive ou génitale susceptible de s’étendre à la peau. Un séchage très soigneux des mains est important
  • traitement d’éventuels foyers de candidose associés.
  • bains de doigts pendant quelques minutes avec un antiseptique : Bétadine® solution dermique, chlorhexidine aqueuse (Plurexid®, Hibitane®, Hibidil®), Hexomédine® solution, en particulier Hexomédine transcutanée® ;
  • application d’un antifongique local en gel ou lotion en massant doucement le pourtour de l’ongle et l’ongle, plusieurs fois par jour et, si possible, après chaque toilette des mains.

Ces traitements doivent être poursuivis jusqu’à guérison complete (ongle cliniquement sain) soit 4 à 6 mois en moyenne.

En cas d’échec, un traitement par voie orale peut etre utilisé :

  • kétoconazole (Nizoral®) 200 mg/j à 400 mg/j avec surveillance hépatique avant traitement, au 15e jour, puis toutes les 4 semaines jusqu’à la fin du traitement ;
  • fluconazole (Triflucan®) 150 à 450 mg/sem. hors AMM
  • itraconazole (Sporanox®) 400 mg/j pendant une semaine par mois. hors AMM

 

MYCOSE DE LA PEAU : la mycose (ou champignon) de la peau

Mycose de la peau

Mycose de la peau vésiculeuse
Mycose de la peau vésiculeuse

Les mycoses se divisent en 3 catégories : dermatophytes, levures et moisissures.
Parmi les levures, on distingue Candida et Malassezia.

 

La mycose de la peau ou champignon de la peau est le plus souvent due a une espece de champignons appeles dermatophytes.

Cependant, certaines mycoses de la peau peuvent etre des candidoses, notamment au niveau des plis.

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Types de champignons touchant la peau

Les champignons les plus fréquents sur la peau sont les dermatophytes

Certains dermatophytes sont transmis

par les hommes (vêtements, sols contaminés dans les collectivités…), : dermatophytes anthropophiles

d’autres par les animaux (cheval, animaux domestiques : chat, chien, hamster…) : dermatophytes zoophiles

Cependant, notamment au niveau des plis, on peut trouver des candida albicans

Les dermatophytes n’atteignent pas les muqueuses.
Il y a 4 classes de dermatophytes : Trichophyton Epidermophyton, Microsporum et Nannizzia.

Types de mycoses de la peau

La mycose de la peau à dermatophyte peut se voir sur la peau en dehors et dans les plis :

Les atteintes de la peau en dehors des plis (peau glabre) :

leur aspect est souvent rond et bien limité.

La mycose de la peau forme alors un anneau avec des squames.

Cette mycose de la peau s’étend ensuite progressivement en gardant sa forme annulaire, la « Roue de Sainte Catherine ».

mycose de la peau
Plaque de mycose sur la peau : herpes circiné

 

Atteinte de la jambe
Atteinte de la jambe
Anneau de mycose
Anneau de mycose ou roue de Sainte Catherine
Roue de Sainte Catherine ou mycose
Roue de Sainte Catherine ou mycose
Mycose du visage, noter la bordure et la dépilation du sourcil
Mycose du visage, noter la bordure et la dépilation du sourcil
Forme inflammatoire de mycose de la peau
Forme inflammatoire de mycose de la peau
Roue de Sainte Catherine

Il existe aussi des formes profuses plus difficiles à diagnostiquer, donnant des boutons qui démangent ou des plaques rouges qui démangent

Plaque de boutons rouges qui grattent sur le tronc : dermatophytie (mycose) profuse
Plaque de boutons rouges qui grattent sur le tronc : dermatophytie (mycose) profuse

Une forme particulière est l’atteinte des mains

Dermatophytie (mycose) des mains
Dermatophytie (mycose) des mains

L’atteinte des plis :

Dermatophytes

La mycose à dermatophyte donne des rougeurs sèches et squameuses à centre rosé, le plus souvent bilatérales et symétriques, qui démangent. L’évolution se fait par une extension centrifuge, avec une bordure nette, polycyclique, vésiculeuse et squameuse

Il s’agit d’une mycose donnant une rougeur de l’aine, ou d’un autre grand pli : interfessier (rougeur entre les fesses), les orteils (l’atteinte du dernier pli interorteil est le  » pied d’athlète  » : mycose des pieds)…

Mycose entre les fesses
Mycose entre les fesses

Voir plaques qui démangent entre les cuisses

Les mycoses de la peau peuvent démanger beaucoup au niveau des plis

Mycose entre les orteils
Mycose entre les orteils (pied d’athlete)

Candidoses

Elles sont souvent le fait d’une macération importante du pli ou d’une atteinte de la muqueuse, voire d’une immunodépression ou d’un diabète

Elles sont caractérisées par leur aspect luisant, rouge vernissé et humide et parfois fissuré dans le fond du pli voire recouvert d’un enduit blanc crémeux. Les limites de la rougeur sont émiettées avec une collerette blanchâtre et quelques vésicules blanches (pustules) caractéristiques.

Pustules blanches dispersées sur fond rouge et luisant, évocateur de candidose du pli
Pustules blanches dispersées sur fond rouge et luisant, évocateur de candidose du pli

Voir l’article sur les rougeurs entre les cuisses et la candidose

Autres dermatophyties pouvant être conjointes à la mycose de la peau :

L’atteinte des cheveux :

ce sont les teignes

Teigne
Teigne du cuir chevelu : une mycose dans les cheveux

Mycose des ongles

Ce sont les onychomycoses

Mycose des ongles
Mycose des ongles (tous les ongles visibles sont atteints)

Mycose de la peau, conseils:

Toute suspicion de mycose nécessite une consultation médicale.

Une atteinte par champignon nécessite souvent la recherche dune localisation ailleurs sur le corps.

Une bonne hygiène diminue le risque de mycose : se laver tous les jours, changer de sous-vêtements et de chaussettes tous les jours.

Il convient pour les mycoses des plis et des ongles de lutter contre la macération et lhumidité (bien les sécher après chaque toilette en particulier). Dans cette optique, pour les mycoses des plis traitées par crèmes antifongiques, il faut appliquer très peu de crème et la faire pénétrer afin déviter toute macération.

Les animaux domestiques peuvent transmettre des dermatophyties, il convient de les montrer au vétérinaire sils perdent leurs poils afin de vérifier qu’ils ne sont pas les atteints.

Soigner une mycose de la peau

Un prélèvement mycologique, avec examen direct et cultures, est recommandé avant tout traitement antimycosique, à l’exception de l’intertrigo inter orteils (voir mycose des pieds). Le traitement peut être
prescrit dans la foulée.

Il est positif si l’examen direct est positif et  :
cultures positives ;
● cultures négatives ;
● développement de moisissures aux cultures.
Si l’examen direct est négatif et si des moisissures se développent en culture, un 2e prélèvement est indiqué.

Dermatophytes

Le médecin utilise des antifongiques

Ils sont appliqués en crème, spray, lait, poudre… en général deux fois par jour pendant 3 semaines

En cas de résistance au traitement, le médecin peut prescrire des antifongiques par voie orale telles la terbinafine ou l’itraconazole. On évite généralement le ketoconazole compte tenu de sa toxicité hépatique potentielle.

Soigner une mycose de la peau à dermatophytes sans ordonnance

Les délais de rendez-vous chez les dermatologues s’allongent d’année en année.

Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose. Il faut en effet vous assurer que les symptomes que vous présentez sont bien ceux d’une mycose de la peau et pas une autre plaque rouge de la peau

De plus certaines mycoses de la peau sont transmises par les animaux : si vous êtes en contact avec un chat, un hamster… faites le examiner par un vétérinaire.

En attendant votre rendez-vous chez le médecin et/ou le dermatologue et le diagnostic précis de votre mycose de peau, vous pouvez trouver des produits disponibles sans ordonnance chez votre pharmacien ou dans une pharmacie sur Internet. Il faut être très prudent avant d’utiliser des crèmes et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… )

Parmi ceux-ci on peut citer uniquement pour la mycose de la peau entre les orteils et sur les plantes des pieds :

LAMISILATE 1%, crème
Cette crème est réservée à l’adulte et l’enfant de plus de 12 ans

Elle doit être appliquée en couche mince suivie d’un massage léger après avoir lavé et séché la zone concernée le soir pendant 1 semaine. Un arrêt du traitement trop précoce ou des applications irrégulières peuvent entraîner un échec ou des rechutes.

L’effet bénéfique doit apparaître au bout de quelques jours. En l’absence d’amélioration 1 semaine après la fin des applications ou en cas d’aggravation, de lésions multiples ou de lésions très étendues, un avis médical est nécessaire rapidement.

Candidose

1/ Lutter contre les facteurs favorisants et le terrain

Lutte contre l’humidité, la macération, les traumatismes chimiques ou mécaniques, traitement d’un diabete et soins d’une candidose muqueuse, digestive ou génitale susceptible de s’étendre à la peau.

2/ Traitement local

Savons appropriés

Les savons surgras ou alcalins (savon Hydralin®), la désacidification de l’eau (par le bicarbonate de sodium, sachets d’Hydralin®) utilisés pour la toilette de la peau ou des muqueuses ont un effet apaisant.

En cas de surinfection bactérienne ou de suintement

Si les lésions sont suintantes ou surinfectées, des antiseptiques locaux doux peuvent être utilisés : dérivés iodés (Bétadine® solution dermique), chlorexidine aqueuse : Diaseptyl®, et/ou de la sulfadiazine argentique (Flammazine®). Le médecin n’est amené à utiliser des antibiotiques par voie orale que rarement, en cas d’extension de l’infection ou de résistancce au traitement, il s’agit le plus souvent de ciprofloxacine (Ciflox®).

Antifongiques

On utilise des antifongiques locaux dont les formes (lait, poudre, gel, lotion…) ne favorisent pas la macération.

3/ Traitement par voie orale

Le kétoconazole (Nizoral®) peut être prescrit dans les candidoses cutanées ; il existe sous forme de gélules et de suspension orale.

La surveillance du traitement par Nizoral® comporte une surveillance régulière du bilan hépatique, en pratique avant traitement, au 15e jour, puis toutes les 4 semaines jusqu’à la fin du traitement.

 

SOIGNER LE PITYRIASIS VERSICOLOR : se débarrasser du pityriasis versicolor (lota, ou loto)

Pityriasis versicolor

Pitirasis versicolor
Pitirasis versicolor

Cet article en vidéo :


Le pityriasis versicolor, encore appelé lota aux Antilles et loto en afrique,  est une mycose de la peau due à Malassezia, une levure vivant sur la peau de l’homme depuis qu’il est nourrisson. Malassezia est lipophile c’est-à-dire qu’elle prolifère dans la graisse contenue dans le sébum excrété par la peau. Sa zone de vie permanente (« réservoir ») est situé dans les poils (follicules pilo sébacés).

Vous ne pouvez pas vous déplacer à un cabinet médical ou ne trouvez pas de rendez-vous chez un dermatologue? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Le Pityriasis Versicolor est du à la transformation de cette levure non pathogène et vivant en harmonie avec les autres micro organismes de la peau en une forme filamenteuse pathogène envahissant les couches superficielles de la peau, sous le coup de facteurs favorisants.

Le Pityriasis versicolor n’est pas une maladie contagieuse (les cas de co infection dans le couple sont très rares) : c’est une maladie infectieuse opportuniste, c’est à dire qu’elle ne se développe qu’en cas de conditions favorisantes.

Vous ne pouvez pas vous déplacer à un cabinet médical ou ne trouvez pas de rendez-vous chez un dermatologue? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Facteurs favorisants

Peau grasse

La séborrhée (peau grasse), est un facteur favorisant de pityriasis versicolor, dont la levure se nourrit du gras et du sébum de la peau. Ainsi le pityriasis versicolor sévit surtout entre 18 en 40 ans, période où la séborrhée est la plus importante sous le coup des hormones.

De même, l’application de cosmétiques gras sur la peau serait un facteur favorisant (huiles de massage, Monoi…)

Transpiration

Tout ce qui provoque une transpiration abondante (sauna, hammam, sports intensifs, période estivale, voyage en zone tropicale…) ou la rétention de la transpiration sur la peau par le port de textiles synthétiques, de sous vêtements synthétiques ou contenant du plastique, peut favoriser le pityriasis versicolor.

Rôle de la cortisone

Des formes diffuses de pityriasis versicolor sont associées à un hypercorticisme endogène (syndrome de Cushing, grossesse…) ou iatrogène (prise de cortisone par voie orale…).

Facteur génétique ?

On a noté la présence de cas chez des membres d’une même filiation ne vivant pas ensemble.

Symptomes

Le pityriasis versicolor prédomine donc dans les zones séborrhéiques et de transpiration du corps et du visage : entre les seins, entre les omoplates, sur les épaules, sous les bretelles de soutien gorge

Atteinte du cou
Atteinte du cou

1/ Taches rosées ou marron clair

La lésion élémentaire est une tache arrondie de teinte variant du rose chamois au brun clair-marron « café au lait », à limites nettes, de quelques millimètres de diamètre, débutant le plus souvent autour d’un poil (la zone « réservoir » de Malassezia) et grandissant de façon centrifuge.

La confluence des taches peut aller d’un aspect en « gouttes »

Taches roses du dos
Taches roses en grouttes

à de grandes nappes à contours polycycliques.

Pityriasis
Pityriasisen nappes polycycliques

2/ Taches blanches

Après quelques semaines d’évolution, ou au cours d’une exposition solaire, les taches rosées deviennent blanches d’où leur aspect de taches blanches après les expositions solaires (elles ne pigmentent pas au soleil) les rendant particulièrement visibles sur la peau bronzée ou noire.

 

Taches blanches du dos
Taches blanches du dos
Taches blanches de pitirasis
Taches blanches de pitirasis
Taches blanches apres soleil
Taches blanches apres soleil

Si l’on regarde les lésions de près ou qu’on les gratte doucement, elles sont finement squameuses (« squames furfuracées »)

 

Diagnostic

Lampe de Wood, les lésions ont une fluorescence jaune

Scotch-test → examen direct à la recherche de squames parasitées par de courts filaments mycéliens et de petits amas de levures ovalaires (Malassezia)

Soigner le pityriasis versicolor

Eviter les facteurs favorisants

Le contrôle des facteurs favorisants est indispensable (arrêt des cosmétiques huileux, vêtements occlusifs ou synthétiques. .. : essayez de porter uniquement du coton sur la peau notamment lorsque vous savez que vous allez transpirer).

Plaques entre les seins
Plaques entre les seins : éviter les sous vetements en textile synthétique

Pityriasis versicolor peu étendu

Dans ce cas le traitement local est indiqué le plus souvent par lotions

Ketoconazole

Lotions moussantes à base de kétoconazole à 2% (Kétoconazole®, Kétoderm® unidose); la lotion est appliquée une seule fois de la tête au pied (sauf le visage) sur la peau et le cuir chevelu préalablement mouillés, en insistant sur les zones atteintes et en faisant mousser, le produit est laissé en place durant dix minutes puis soigneusement rincé. Il permet ainsi de traiter le cuir chevelu et tout le corps en même temps. Il peut être répété une seconde fois une semaine après.

Sulfure de sélénium

Le sulfure de sélénium (Selsun®), non remboursé par la Sécurité Sociale, peut aussi être utilisé de la façon suivante :

Faire précéder l’application de Selsun® par une toilette généralisée de toute la surface du corps puis, après séchage, appliquer la lotion à l’aide d’un gant de toilette sur toute la surface du corps.
Laisser en contact 15 minutes puis rincer ensuite abondamment à l’eau.
Habituellement, on recommande de renouveler les applications 2 fois par semaine, pendant 2 semaines.

Pityriasis versicolor étendu ou récidivant

Si les lésions sont très étendues et particulièrement récidivantes (60% des Pityriasis récidivent la premiere année et 80% après deux ans, mais ils peuvent aussi devenir chroniques), aussi bien les traitements locaux que les traitements par voie orale peuvent être utilisés en prévention.

La suppression des facteurs favorisants est toujours prépondérante (arrêt des cosmétiques huileux, du port de vêtements occlusifs ou synthétiques…)

Traitement local

On considère qu’il existe deux protocoles de traitement d’entretien

  • avec une ou deux applications par semaine de kétoconazole à 2% (Kétoconazole®, Kétoderm® unidose) pendant plusieurs mois,
  • reprendre le traitement local de kétoconazole à 2% (Kétoconazole®, Kétoderm® unidose) avant ou au début de la saison estivale.

 

Traitement par voie orale

RESISTANCE AU TT LOCAL

Fluconazole 50 1/j pendant 1 mois

ou

Fluconazole 150 1/SEMAINE pendant 1 mois

RECIDIVES REGULIERES

Le kétoconazole (Nizoral®) prévient les rechutes à une dose de 400 mg une fois/mois ou à 200 mg /j pendant 3 jours consécutifs une fois par mois.

La surveillance du traitement par Nizoral® comporte une surveillance régulière du bilan hépatique, en pratique avant traitement, au 15e jour, puis toutes les 4 semaines jusqu’à la fin du traitement.

L’itraconazole (Sporanox®) à la dose de 200 mg /j pendant 5 à 7 jours ou en cas de récidives fréquentes à 400 mg une fois/mois pendant 6 mois. L’itraconazole est limité par ses effets indésirables surtout digestifs et ses interactions médicamenteuses. Son utilisation doit être évitée en cas de troubles hépatiques mais le risque de toxicité hépatique est beaucoup moins important que pour le kétoconazole.

La terbinafine n’étant pas diffusée dans la transpiration, elle est inefficace dans le pityriasis versicolor

Vous ne pouvez pas vous déplacer à un cabinet médical ou ne trouvez pas de rendez-vous chez un dermatologue? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

MYCOSE : causes, symptomes, traitement

Mycose

La mycose est une infection de la peau ou d’une muqueuse par un champignon. Elle peut donc toucher la peau mais aussi la bouche, le sexe… Les symptomes sont variés en fonction de la localisation et de l’agent pathogène en cause (dermatophyte, candida…). Le traitement du champignon requiert des antifongiques.
Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Mycose

Cet article en vidéo :

C’est une maladie de peau tres frequente, due a la multiplication de champignons sur la peau, dans les phanères, les muqueuses…

Causes

Les champignons responsables sont des organismes vivants, très répandus dans l’’environnement.

Les mycoses se divisent en 3 catégories : dermatophytes, levures et moisissures.
Parmi les levures, on distingue Candida et Malassezia.

La mycose peut résulter d’une contamination interhumaine, par les animaux…
La multiplication de champignons sur la peau et par conséquent leur manifestation, visible à l’oe’œil nu,résulte généralement d’’une rupture de l’’équilibre cutané par cause externe (macération, irritation…) ou interne (diminution de l’’immunité, diabète…).

Une atteinte profuse ou récidivante doit systématiquement faire rechercher un facteur interne.

Symptomes

Il existe trois grands types d’atteintes pouvant se voir sur la peau humaine :

  • M à candida

groupe de champignon fréquemment incriminé dans la candidose

mycose de la bouche (muguet),

Muguet
Muguet

mycose du sexe

mycose vaginale

  • M à dermatophytes

champignons fréquemment impliqués dans la

mycose de la peau,

Atteinte de la jambe
Atteinte de la jambe

Anneau de mycose

mycose des pieds

 mycose des pieds

M des pieds à type de « pied d’athlete »

Mycose du pied
Champignon du pied

M des pieds

Tout le pied est atteint par la mycose : aspect farineux et desquamatif
Tout le pied est atteint par le champignon : aspect farineux et desquamatif

mycose des ongles

Onychomycose du gros orteil
Onychomycose du gros orteil
  • M à malassezia

dermite seborrheique

eczema seborrheique du visage
Dermite des coté du nez et de la bouche

pityriasis versicolor

Pitirasis versicolor
Pitirasis versicolor

Traitement

Elle est traitée par les médicaments antifongiques par voie locale ou générale. Ils sont prescris par le médecin apres diagnostic

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Le traitement des facteurs locaux favorisants de la mycose est prépondérant.

Les facteurs locaux favorisants de la mycose sont entre autres :

  • la macération (éviter le port de sous vetements synthetiques et de vetements serrés)
  • l’humidité (sécher soigneusement les plis et les muqueuses apres la toilette, ne pas remettre de chaussures humides avant qu’elles ait séché… )
  • l’irritation de la peau (traiter les symptomes irritatifs de la peau car ils peuvent constituer un facteur de développement du champignon)

 

TEIGNE : la teigne, cause (mycose du cuir chevelu), symptomes, traitement

La teigne

Teigne à trichophyton
Teigne

La teigne est une mycose du cuir chevelu.

Au début, c’est souvent une rougeur qui démange du cuir chevelu d’aggravation progressive, résistant aux applications d’éconazole prescrits par le médecin traitant ou en auto médication. Ensuite les cheveux sont cassés ras et donnent une plaque d’alopécie squameuse
Il faut faire un examen mycologique et traiter par terbinafine per os et ciclopiroxolamine locale pendant un mois.
Un contrôle clinique et mycologique est nécessaire après un mois.
Si l’enfant pèse moins de 10 kg, la terbinafine étant alors interdite et la griséofulvine ayant disparu du marché, il faut adresser l’enfant à l’hôpital.
Il n’y a plus d’éviction scolaire à la condition de pouvoir présenter un certificat médical attestant que l’enfant est sous traitement.

Symptomes

Elle se caractérise par une zone sans cheveux ou des plaques sans cheveux. La teigne est caractérisée par des plaques de cheveux cassés et souvent englués dans des squames (débris de peau).

Pustules inflammatoires
Pustules inflammatoires

Les champignons sont le plus souvent contractés auprès d’un animal (chat+++) mais peut être transmise par l’homme.

Teigne avec squames
Teigne avec squames

Diagnostic

Certaines teignes (à trichophyton) comportent de nombreuses petites plaques de quelques millimètres de diamètre où les cheveux sont cassés à ras, on parle de T trichophytique

Teigne trichophytique
Teigne trichophytique
Teigne trichophytique
Teigne trichophytique

Les T microsporiques quant à elles ne comportent qu’une ou deux plaques où les cheveux sont coupés courts à environ 1 cm du cuir chevelu. Elles sont fluorescentes en lampe de Wood

Teigne microsporique
Teigne microsporique
Teigne à M Canis
Teigne à M Canis

Ces éléments permettent au médecin de distinguer le type de champignons

Enfin, certaines atteintes comportent une inflammation importante appelée kérion, formant une plaque rouge et gonflée dans le cuir chevelu, parfois recouverte de pus.

Kerion de la barbe
Kerion de la barbe
Teigne favique
Teigne favique

La teigne peut aussi se propager sur la peau du corps ou du visage, où elle donne une mycose de la peau
Le diagnostic peut être difficile, notamment en début d’atteinte. Le médecin peut s’aider de divers examens (examen à la lumière ultraviolette notamment, qui peut donner un reflet fluorescent à certaines teignes (M Canis), et le plus souvent examen mycologique réalisé au cabinet du médecin ou dans un laboratoire d’analyses médicales. Cet examen est indolore et consiste a gratter légèrement la plaque de teigne pour recueillir des squames et des cheveux, afin de les examiner au microscope et de les mettre en culture)

Les T microsporiques sont plus difficiles à traiter : nécessitent des doses plus fortes et des durées de traitement plus longues. En dermoscopie, la présence de code-barres et les zigzags doivent faire penser à une T microsporique

Teigne de diagnostic difficile
Teigne de diagnostic difficile

Il est donc tres important de consulter un médecin en cas de suspicion de teigne, et par extension devant toute chute de cheveux et plaque sans cheveux sur le cuir chevelu. La mise en evidence du champignon est en effet tres importants pour savoir s’il s’agit d’un champignon anthropophile, c’est a dire pouvant se transmettre d’humain à humain. Dans ce cas, il est possible que le medecin prescrive une éviction scolaire des enfants atteints.

Teigne
Teigne

Causes

Les dermatophytes qui provoquent la teigne peuvent être divisés en trois groupes :

les dermatophytes zoophiles

d’origine animale tels que les chats, les chiens, les hamsters…Le germe principal est Microsporum canis, donnant la teigne microsporique,

les dermatophytes anthropophiles

d’origine humaine, qui sont les plus fréquents en France, ils se transmettent entre etres humains, directement ou indirectement, par le biais de chapeaux, bonnets, oreillers…

Les germes sont Microsporum langeronii, Tricocophyton soudanense, Tricophyton violaceum…

les dermatophytes géophiles

provenant de la terre, tres rare en France.

Teignes profuses
Teignes profuses

Traitement

Il faut faire un examen mycologique

Un contrôle clinique (et mycologique) est nécessaire après un mois.

Il n’y a plus d’éviction scolaire à la condition de pouvoir présenter un certificat médical attestant que l’enfant est sous traitement.

Le traitement de la teigne passe par l’utilisation de traitements antifongiques par voie orale pendant plusieurs semaines, parfois accompagné par des cremes anti fongiques. Chez l’enfant, on utilisait la griséfuline, qui n’est plus commercialisée depuis 2021. Chez un enfant de plus de 10 kgs (en dessous, la prise en charge est hospitalière), on peut prescrire en plus du traitement local 2 fois par j et après le prélèvement :

  • en cas de teigne trichophytique documentée ou si pas de prélèvement (traitement probabiliste) ou en attente du prélèvement :
    Terbinafine 4 semaines (1 fois/j, au repas)
    10 à 20 kg : 62,5 mg/j
    21–40 kg : 125 mg/j
    > 40 kg : 250 mg/j
  • en cas de teigne microsporique (chat…), de l’Itraconazole 6 semaines
    (gel/sol orale, 1 fois/j en dehors des repas)
    10 à 20 kg : 50 mg/j
    ≧ 20 kg : 100 mg/j

Un contrôle clinique après 4 semaines est recommandé
(+ résultat de la culture si prélèvement effectué)
En cas d’amélioration/ guérison
– si le prélèvement confirme le Trichophyton : arrêt de la terbinafine
– si le prélèvement confirme Microsporum : poursuite terbinafine 2 semaines OU switch itraconazole 2 semaines

Vaccin ARN et peau : éruption cutanée après vaccin à ARNm (Pfizer*, Moderna*…)

Vaccin ARNm et peau : éruption cutanée après vaccin Pfizer*, Moderna*…

Purpura

Le coronavirus SARS Cov2 responsable de la covid19 est apparu en Chine en 2019. Il a provoqué une pandémie mondiale et la covid19  a une forme grave dans 15% des cas. La mortalité peut atteindre 10-15% notamment chez les plus de 70 ans. Il existe de nombreux signes cutanés de la COVID19 mais le vaccin à ARNm peut aussi donner des éruptions cutanées

Les vaccins à ARNm sont utilisés depuis quelques années pour traiter certains cancers par vaccinothérapie. Leur usage a été récemment étendu à la lutte contre la COVID à grande échelle. Ils peuvent engendrer des réactions immunitaires de plusieurs types.

Types de réactions immunitaires aux vaccins anti COVID :

Réactions d’hypersensibilité de type I  dites immédiates  car elles surviennent dans les heures qui suivent l’injection

Elles provoquent des manifestations de type urticaire, angio- œdème et anaphylaxie, probablement dus à une allergie aux ingrédients. Elles sont rares mais peuvent être graves.

Hypersensibilité de type IV, dite retardée

Elles apparaissent plus tardivement car elles proviennent de l’activation de cellules immunitaires (monocytes, macrophages, lymphocytes…) et sont responsables de lésions cutanées locales étendues retardées (« bras COVID »), des réactions inflammatoires dans le derme des sites d’irradiation antérieurs, de cicatrices de BCG, et d’éruptions le plus souvent morbilliformes (ressemblant à la rougeole) voire érythème polymorphe.

Réactions auto immunes

Le système immunitaire a pour fonction de protéger l’organisme des agents extérieurs (le « non-soi »). Une maladie auto-immune se caractérise par l’attaque de l’organisme (le « soi ») par le système immunitaire sensé le protéger. On peut rarement observer des réactions auto immunes après la vaccination contre le COVID-19 provoquant vascularite leucocytoclasique,  lupus et thrombocytopénie immunitaire.

Autres types de réactions

Des angiopathies fonctionnelles (lésions ressemblant à des engelures, voire érythromélalgie) peuvent être observées, ainsi que des éruptions cutanées de type pityriasis rosé et une réactivation du zona ont également été signalées après la vaccination contre le COVID-19

Voici les types de réactions possibles, tirées d’un article de septembre 2021

reaction-peau-vaccin-covid
Proposition d’explication des possibles réactions immunitaires au vaccin anti COVID tiré d’un article de septembre 2021

Types d’éruptions les plus fréquemment observées

Voici un résumé des rares effets secondaires que les vaccins anti COVID peuvent produire sur la peau :

Grosse plaque rouge au niveau du site d’injection par vaccin ARNm : « bras COVID ».

Ceci se voit surtout avec le vaccin Moderna* semble-t-il, vers le 2ème ou 3ème jour après l’éruption.

Il est recommandé aux personnes ayant eu ce type de réaction de recevoir la deuxième dose.

Il ne s’agit pas d’une infection mais peut être d’une réaction au polyéthylène glycol ?

Anaphylaxie après un vaccin à ARNm

Il s’agit d’une réaction généralisée rare appelée choc anaphylactique. Elle se manifeste le plus souvent par une crise d’urticaire géant (sorte d’allergie de peau) associée à des troubles hémodynamiques (tachycardie et hypotension jusqu’au choc), respiratoires (toux, difficulté à respirer et sifflements) ou digestifs (douleurs abdominales, nausées et vomissements, diarrhée). Elle peut engendrer une défaillance des organes et la mort. Elle survient le plus souvent quelques minutes ou heures après le contact avec l’allergène en cause (piqure d’hyménoptère, médicament, aliments…) ou dans le cas présent le vaccin à ARNm

Réaction inflammatoire différée aux agents de comblement dermique (acide hyaluronique)

Elle peut se produire entre 18 heures et 10 jours après la 1ère ou la 2ème dose de vaccin ARN avec une disparition le plus souvent 24 heures à 1 semaine plus tard. En cas de persistance, le médecin peut prescrire des corticoïdes voire de la hyaluronidase et du lisinopril.

Eruptions

  • Eruptions maculopapuleuses, notamment du tronc chez l’adulte, pouvant ressembler à un pityriasis rosé, ou surtout à une rougeole 
pityriasis rose de gibert
Pityriasis rosé

 

L’éruption morbiliforme (ressemblant à la rougeole, est caractérisée par un début derrière les oreilles, puis qui descend sur le corps.

Urticaire, dont le mot a la même origine que « ortie »

 

Nous n’avons vu ici que les réactions cutanées aux vaccins à ARNm mais il existe d’autres réactions telles que  :

maux de tête,

douleurs musculaires,

fatigue

myocardites et péricardites…

Si vous ne savez pas quoi penser des vaccins contre la COVID, je vous recommande la synthèse réalisée par mon confrère (sans liens d’intérêts), le Dr Dominique Dupagne :

COVID19 et peau : éruption cutanée, rougeurs démangeaisons et boutons COVID

Eruption cutanée en cas de COVID19

Le coronavirus SARS Cov2 responsable de la covid19 est apparu en Chine en 2019. Il a provoqué une pandémie mondiale et la covid19  a une forme grave dans 15% des cas. La mortalité peut atteindre 10-15% notamment chez les plus de 70 ans. Voyons quels sont les signes cutanés de la COVID19 : covid 19 et peau

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Quels sont les symptômes de la covid19 ?

De nombreuses personnes ne ressentent aucun symptôme ou très peu,  notamment les enfants, souvent porteurs sains.

Les symptômes de la covid19 sont proches de la grippe mais avec moins souvent de courbatures :

Les 3 symptomes clés

  • toux (avec (33,4%) ou sans glaires (67,7%)),
  • fièvre (87,9%),
  • difficulté à respirer (essouflement (18,6%)).

Ces trois symptômes majeurs sont les plus fréquents, mais certains malades n’ont pas de fièvre, ou toussent plusieurs jours avant qu’elle n’apparaisse.

Les autres symptomes

  • courbatures, douleurs articulaires (14,8%)
  • fatigue (38,1%),
  • mal de gorge ( 13,9%),
  • maux de tête (13,6%),
  • rhume,
  • manque d’appétit,
  • douleurs du ventre voire diarrhée.

Signes cutanés de la Covid19

La prévalence des manifestations cutanées liées à la COVID-19 varie de 0,2% à 20%
selon les études ! Ce faible taux de 0.2% peut s’epliquer par le fait que les
manifestations cutanées aient été négligées au début de l’épidémie, et que les patients COVID-19 étaient pris en charge par des non-dermatologues, et que les signes cutanés passaient au second plan au début de l’épidémie.  Les dermatologues décrivent des signes cutanés variés lors de la Covid19 :

1 – Engelures

Engelures

Les engelures, taches violacées et douloureuses des doigts, peuvent comporter des cloques sur les mains et les pieds. Mais elles sont bien à distinguer de la dishidrose.

Les engelures, avec ou sans cloques sur les mains et les pieds, peuvent être un signe de COVID19

Cette éruption à type d’engelures se caractérise par des lésions douloureuses/qui démangent. Elle affecte bien plus les orteils que les autres sites acraux : on parle d’orteils COVID ou « Covid toes » en anglais. Elle affecte les jeunes patients, plus tard au cours de la maladie (12 à 14 jours) et peut récidiver, même s’il n’y a pas de nouvelle infection.

Leur prévalence parmi les manifestations cutanées de la COVID-19 varie entre 10%
et 50% selon les études.

En savoir plus sur les engelures

2 – Eruptions

  • Eruptions maculopapuleuses, notamment du tronc chez l’adulte, pouvant ressembler à un pityriasis rosé, ou surtout à une rougeole 

L’eruption maculo-papuleuse est la manifestation cutanée la
plus fréquente et elle peut survenir de façon précoce dans l’évolution de la
maladie, comme de façon retardée, dans les 2 à 4 semaines suivant
l’infection initiale. Il s’agit d’une éruption faite de macules et/ou de papules
rouges, parfois rosées, atteignant le tronc et les membres, qui peut beaucoup démanger. Elle guérit le plus souvent en quelques jours.

Elle peut prendre plusieurs formes.

On peut observer une eruption pytiriasis rosé like. Elle est caractérisée par l’apparition d’un médaillon dit héraldique ou initial puis les jours suivants par
de multiples petites taches roses sur le tronc et les membres. Son traitement est symptomatique en cas de démangeaisons et elle peut mettre plusieurs mois avant de disparaître.

pityriasis rose de gibert
Pityriasis rosé

L’éruption morbiliforme (ressemblant à la rougeole, est caractérisée par un début derrière les oreilles, puis qui descend sur le corps.

Elle existe souvent en même temps que d’autres symptômes (bénins) dans la maladie active. Elle survient généralement chez les femmes d’âge moyen et dure en moyenne 7 jours.

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Chez l’enfant, l’éruption est assez semblabe à l’érythème souffleté des joues du mégalérythème épidémique

Joues rouges et fièvre chez l'enfant : mégalérythème épidémique?
Erythème souffleté des joues du mégalérythème épidémique, donnant l’impression que l’enfant vient de recevoir une gifle
  • urticaire notamment des membres inférieurs
Urticaire, dont le mot a la même origine que « ortie »

L’éruption urticarienne apparaît précocement, au cours de la maladie active, est de courte durée (4 à 5 jours) et elle se voit généralement chez les femmes d’âge moyen. Elle semble plus fréquente et plus profuse avec Omicron qu’avec les variants antérieurs. Elle démange souvent beaucoup et touche parfois tout le corps (urticaire géante).

Sa prévalence varie de 7% à 20%. L’origine peut être secondaire à l’infection virale ou
d’origine médicamenteuse

Cette éruption urticarienne apparaît le plus souvent après des symptômes systémiques de gravité modérée et ressemble à la maladie de Grover.

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  • pseudo-varicelle avec des vésicules sur le tronc.
varicelle
Vésicule de varicelle, comme une goutte de rosée sur une zone de peau rouge

Les éruptions vésiculeuses peuvent être polymorphes et diffuses, ou à l’inverse,
monomorphes et localisées, ressemblant à l’éruption de la Varicelle. Elle représente 10% à 15% des lésions cutanées. Elle concerne le plus souvent le tronc, parfois la le visage et le cou. Elles surviennent tôt dans l’évolution de la maladie , et sont de bon
pronostic.

Des récurrences herpétiques (herpes) ont également été décrites lors de l’infection au SARS-CoV-2

Cette éruption de livedo affecte préférentiellement les hommes âgés avec une maladie plus grave et un pronostic moins favorable.

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IVERMECTINE : l’ivermectine N’EST PAS qu’un MEDICAMENT POUR CHEVAUX

L’ivermectine N’EST PAS qu’un MEDICAMENT POUR CHEVAUX / Ivermectine et COVID

Molécule d’ivermectine

Cet article en vidéo:

L’ivermectine est un antiparasitaire. Il est utilisé en dermatologie, notamment en traitement par voie orale dans le traitement de la gale .

L’ivermectine est donc un médicament bien connu des dermatologues, qui se présente sous la forme de comprimés à 3 mgs. Il s’agit en fait d’un antiparasitaire qui peut aussi être prescrit dans d’autres maladies parasitaires.

Contre indications de l’ivermectine

Allergie au produit ou à l’un de ses constituants de l’ivermectine

Enfant de moins de 15kgs

Grossesse et allaitement

Conseils d’utilisation de l’ivermectine

L’ivermectine est prise dans la gale à la dose de 200 µg par kg de poids corporel en prise unique par voie orale, à distance des repas (au moins deux heures avant et apres un repas). La posologie varie donc en fonction du poids :

15 à 24 kgs 1 cp prise unique

25 à 35 kgs 2 cp prise unique

36 à 50 kgs 3 cp prise unique

51 à 65 kgs 4 cp prise unique

66 à 79 kgs 5 cp prise unique

En savoir plus sur le traitement de la gale par ivermectine

L’ivermectine est-elle un médicament pour chevaux?

Oui! L’ivermectine en tant qu’antiparasitaire est régulièrement utilisé en médecine vétérinaire à des doses là aussi dépendantes du poids des animaux (plusieurs centaines de kilogrammes pour un cheval), donc bien supérieures à celles des hommes

La confusion sur le statut de médicament UNIQUEMENT VETERINAIRE provient de l’engouement pour l’ivermectine aux USA, où des personnes ont acheté de l’ivermectine pour chevaux et se sont surdosés et intoxiqués car ils ont pris des doses faites pour des animaux de centaines de kgs et non pas pour le poids d’un homme.
Tout produit pris en dose trop importante devient un poison!

Ivermective et COVID

En France, tout a commencé dans un Ehpad de Seine-et-Marne. Une dermatologue remarque que, alors qu’elle a traité une épidémie de gale en prescrivant à tout le personnel et aux résidents de l’ivermectine au début de la pandémie, quelques jours après, un premier cas de Covid-19 puis dix autres cas sont suspectés (sans tests PCR) et «Il n’y a eu ici aucune hospitalisation et aucun décès», selon la dermatologue.

Cette observation a été publiée dans le British Journal of Dermatology en janvier 2021, constatant que si, dans les 45 Ehpad de Seine-et-Marne ayant le même public (âge, effectif…) la mortalité a été de 4,9% parmi 3062 résidents, celle-ci a été de 0 pour 121 dans l’Ehpad observé. On sait selon une étude australienne que l’ivermectine est antivirale à haute dose in vitro (en laboratoire) mais comme le constate l’étude du BJD «Malgré les limites – caractère observationnel et absence de corrélation démontrée in vitro/in vivo —, la plausibilité est suffisante pour réaliser un essai contrôlé randomisé en cluster de prévention par ivermectine…»

Certains pays tels que le Pérou, le Mexique, l’Inde ou la Bolivie l’ont préconisée en prophylaxie (préventif).

Que sait-on? Quelles sont les études?

Deux recueils d’études récentes, datant de mars 2021, ne plaident pas en faveur de l’ivermectine dans la COVID19, et réclament des études de grande ampleur, mieux conduites que les études dont on dispose actuellement. Il s’agit d’une publication des Hopitaux Universitaires de Genève et de l’Agence Européenne du Médicament

Cette dernière signale que « des études en laboratoire ont montré que l’ivermectine pouvait bloquer la réplication du Sars-CoV-2 […], mais à des concentrations d’ivermectine beaucoup plus élevées que celles obtenues avec les doses actuellement autorisées. Les résultats des études cliniques étaient variables, certaines études ne montrant aucun bénéfice et d’autres rapportant un bénéfice potentiel » et que devant la faible valeur des études, « les preuves actuellement disponibles ne sont pas suffisantes pour soutenir l’utilisation de l’ivermectine dans Covid-19 en dehors des essais cliniques » et que de nouvelles études de meilleure valeur sont donc « nécessaires pour tirer des conclusions sur l’efficacité et l’innocuité du produit dans la prévention et le traitement du Covid-19 ».

Une méta analyse publiée en Juillet 2021 combine les données de 24 essais randomisés sur l’ivermectine – soit un total de 3328 patients – parmi lesquels 11 essais portant sur environ 2000 patients au total disposaient de données sur les décès. Leur combinaison a donné un taux de mortalité de 3 % dans le bras ivermectine et de 8,7 % dans le bras comparateur, un résultat statistiquement significatif. Cependant cette méta analyse collige parmi les études des préprints et des études non publiées, ce qui entache sa crédibilité.

Qui plus est, les deux études dans lesquelles la baisse de mortalité est le plus impactée par l’ivermectine sont deux études non relues par des pairs, issues d’Iran et d’Egypte. Sans ces études, la conclusion de la méta analyse serait moins significative.

Le 16 aout 2021, Andrew Hill, 1er auteur de l’étude déclare qu’une des études est suspectée de fraude médicale et que les résultats sans cette étude ne sont pas statistiquement significatifs en faveur de l’efficacité de l’Ivermectine dans la Covid19

Coté français, l’institut Pasteur a publié le 12 juillet 2021 un document de presse relatant une de leur publication dans laquelle l’ivermectine « appartient à une nouvelle catégorie d’agent anti-Covid-19 dans un modèle animal. Ces travaux ouvrent la voie à des axes de développement pour de meilleurs traitements contre la Covid-19 chez l’Homme » et « l’ivermectine pourrait alors être considérée comme un agent thérapeutique encourageant contre la Covid-19, sans impact sur la réplication du SARS-CoV-2 mais soulageant l’inflammation et les symptômes qui en découlent »

Mais ceci ne concerne que les animaux…

En conclusion, on manque encore d’études montrant l’efficacité de l’ivermectine dans la COVID19

MALADIES DANS LE SABLE ET L’EAU STAGNANTE : qu’attrape-t-on à la plage?

Maladies dans le sable et la plage

La peau est une barrière qui nous protège vis-à-vis de nombreux micro-organismes de l’environnement. Les micro organismes peuvent y pénétrer lors du contact avec le sable et l’eau, qu’il y ait plaie (blessures, morsures,  piqûres d’insectes ) ou non, notamment des parasites qui sont susceptibles de franchir la peau saine (schistosomoses, ankylostomiase et anguillulose).
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « Les micro-organismes représentent une partie importante de la composition du sable des plages », heureusement, la plupart sont « non pathogènes », c’est-à-dire sans danger.

Mieux vaut donc être prudent, notamment en milieu tropical vis-à-vis du sable et de l’eau stagnante

sable

Sable et eau stagnante, attention

Une étude estime qu’entre 10 000 et 100 000 micro-organismes vivent sur chaque grain de sable. Nous avons vu que la grande majorité est non pathogène, donc inoffensive, mais certains peuvent provoquer des maladies.

De même, l’eau stagnante (lac, retenue d’eau de mer…) est propice au développement de mico organismes :

  1. parasites,
  2. bactéries,
  3. champignons,
  4. virus
  5. Comment éviter d’attraper des maladies dans le sable

1/ Parasites

Les parasites sont les plus redoutables car ils sont capable de traverser la peau non lésée.

1.1/ Larva migrans, attention aux plages avec des chiens

Chien sur la plage, danger de larva migrans

1.1.1/ Larva migrans viscérale ou toxocarose

La toxocarose ou larva migrans viscérale est une zoonose helminthique due au parasitisme de l’homme par la larve d’un ascaride appartenant au genre Toxocara. Les chiens et les chats sont les hôtes définitifs de T. canis et de T. cati, les hommes sont des hôtes accidentels qui se contaminent en ingérant des œufs embryonnés avec de la terre, de l’eau ou des aliments contaminés par des déjections des animaux.
Sur les plages où les chiens sont autorisés, on peut donc retrouver le parasite Toxocara canis. Lorsque ses œufs sont ingérés par accident, ils peuvent provoquer la toxocarose. C’est l’infection par un ver parasite la plus répandue. Ce ver jaune, pouvant atteindre les 18 cm de long, est souvent asymptomatique, se révélant par la présence d’une éosinophilie. Cependant, une dissémination du ver provoque le syndrome de larva migrans viscérale (troubles respiratoires, fièvre, grossissement du foie et de la rate…), et une atteinte oculaire, le syndrome de larva migrans oculaire.

Le diagnostic de la toxocarose repose sur la présence du syndrome, d’une éosinophilie et d’une sérologie positive.

Le traitement est l’albendazole +/- aux corticostéroïdes en cas d’atteinte sévère.

1.1.2/ Impasse parasitaire : Larva migrans cutanée ou ver à chien

La larva migrans cutanée est liée à la pénétration dans la peau d’une larve en impasse parasitaire chez l’homme. Elle provoque des lésions des pieds et/ou des fesses qui démangent

Voir l’article ver à chien

1.2/ Bilharzioses

1.2.1/ Bilharzioses humaines

Les schistosomoses ou bilharzioses sont répandues en milieu tropical et intertropical, y représentant la maladie la plus fréquente, après le paludisme. Elles concernent 200 millions de personnes dans le Monde et sont responsables de  1 million de décès par an.

Les bilharzioses sont dues au développement de vers plats (les schistosomes) qui colonisent différents mollusques, en eau douce, dont les larves sont susceptibles de pénétrer à travers la peau de l’homme, à l’occasion de bains en eau douce stagnante. Ces larves se transforment dans le corps de l’homme en vers adultes qui vivent dans le foie,  la vessie, le rectum, les poumons… Les hommes contaminent l’eau douce en y urinant et déféquant et les vers plats contaminent les mollusques, la boucle est bouclée…

Cinq espèces sont susceptibles de parasiter l’homme :

  • Schistosoma haematobium (bilharziose uro-génitale),
  • Schistosoma mansoni et Schistosoma intercalatum (bilharzioses intestinale et rectale),
  • Schistosoma japonicum et Schistosoma mekongi (bilharzioses artérioveineuses).

Ces parasitoses sont rencontrées enrégions intertropicales : Afrique (S. haematobium, S. mansoni, S. intercalatum), en Amérique du Sud et aux Caraïbes (S. mansoni), au Moyen-Orient (S. haematobium, S. mansoni) ou en Extrême-Orient (S. japonicum, S. mekongi).

La maladie évolue en 3 phases :

Une phase de contamination au moment de la baignade.

La pénétration des larves au bout de 1 à 5 minutes de baignade à travers la peau peut parfois provoquer une urticaire. C’est la dermatite cercarienne, responsable de l’urticaire sur la zone de pénétration. Elle est souvent asymtomatique cependant

Une phase de dissémination larvaire

Après 2 à 10 semaines apparaissent : fièvre, altération de l’état général, urticaire, troubles digestifs, toux…

Biologie : hyperéosinophilie. Sérologie positive

Une phase de dissémination viscérale et cutanée

Deux mois après la contamination les vers adultes pondent dans le système veineux des organes urinaires, digestifs, hépatiques, pulmonaires

Les lésions cutanées sont des granulomes bilharziens localisés dans le derme :

Tronc, souvent péri ombilicales, lombaires…

Papules de petite taille, fermes, parfois pigmentées, qui peuvent démanger, isolées ou confluantes en bouquet : prurigo en éclaboussure

Génitales notamment chez la femme.

Lésions pseudo-tumorales des grandes lèvres ou papillomateuses périnéales. Elles sont souvent confondues avec les condylomes, la syphilis

Biologie : oeufs dans les urines, les selles…

Le traitement fait appel aux anti-parasitaires : praziquantel (Biltricide®)

1.2.2/ Impasse parasitaire, la Bilharziose animale : dermite des nageurs en étang ou en mer stagnante

La « dermatite des nageurs » (swimmer’s itch), est une autre dermatite cercarienne, due à des schistosomes d’animaux qui sont en impasse parasitaire chez l’homme : canards, moutons, bovins, rongeurs. Elle est due à la pénétration de larves d’helminthes d’oiseaux, en particulier de canards

Elle a été décrite sur tous les continents, en particulier dans les régions de lacs, d’eau de mer stagnante et les pays de rizicultures.

Elle donne de gros boutons à type de prurigo sur la zone immergée dans l’eau. Après un intervalle d’une dizaine d’heures apparaît une éruption urticarienne prédominant aux zones découvertes.

Il s’agit d’une impasse parasitaire, donc l’éruption guérit spontanément en une dizaine de jours.

 

1.3/ Ankylostomiase

L’ankylostomiase ou ankylostomose est due à deux genres de nématodes, Ancylostoma duodenale et Necator americanus. Cette helminthose intestinale est endémique dans tous les pays intertropicaux et parfois présente dans les microclimats des pays tempérés (galeries de mines, chantiers souterrains…). Elle est liée au développement dans la partie initiale du tube digestif d’un vers rond de petite taille et touche environ un milliard d’individus dans le monde, principalement dans les régions intertropicales.

La contamination se fait en marchant pieds nus dans le sable ou la boue des zones humides , contaminée par des matières fécales, des galeries de mine et des chantiers souterrains.

L’ankylostomose humaine se déroule en trois phases

La pénétration cutanée des larves

Elle peut provoquer des boutons et du prurigo au site de pénétration, le plus souvent au niveau des pieds (espace interdigito-plantaire, orteils, plante) autrefois appelée en France « gourme des mineurs ».

La phase d’invasion (ou de migration)

Elle est marquée par la triade fièvre, dyspnée asthmatiforme (catarrhe des gourmes, poumon éosinophile fugace, syndrome de Löffler), urticaire

Biologie : hyperéosinophilie sanguine.

Phase d’état

Les vers adultes vivent attachés à la muqueuse digestive et provoquent un saignement chronique à l’origine d’une carence en fer et d’anémie ferriprive. Troubles digestifs, hypo-albuminémie

Biologie : présence d’œufs à l’examen parasitologique des selles

Traitement : à la phase de pénétration ou d’invasion, anti parasitaires bien absorbés sur le plan digestif (albendazole, thiabendazole, mébendazole) en répétant les cures  car les antiparasitaires sont efficaces sur les vers adultes mais moins sur les larves.

À la phase d’état, pamoate de pyrantel (Combantrin®), mébendazole (Vermox®) et flubendazole (Fluvermal®), albendazole (Zentel®, Eskazole®)…

1.4/ Anguillulose ou strongyloïdose

La strongyloïdose ou anguillulose est une parasitose liée au développement dans le duodénum d’un vers rond : Strongyloides stercoralis. Elle concerne 50 millions de personnes, surtout en milieu tropical. La maladie peut être grave chez les immunodéprimés. Elle est acquise par contact avec du sable et des sols boueux infestés par des larves d’anguillules.

La maladie évolue en trois phases :

Une phase de pénétration cutanée

La pénétration cutanée des larves strongyloïdes provoque parfois des boutons au niveau des zones de pénétration, les pieds habituellement.

Une phase de migration larvaire

Classique triade fièvre, dyspnée asthmatique, urticaire

Biologie : hyperéosinophilie élevée.

La phase digestive

Elle se manifeste par des douleurs digestives +/- diarrhée. Il s’y associe parfois de signes cutanés : urticaire, dans deux tiers des cas ou la larva currens, plus rare mais spécifique, constituée de cordons rouges mobiles, de quelques millimètres de long, de localisation centrale (périnée, abdomen, cuisses…), se déplaçant de plusieurs centimètres par heure, fugaces, disparaissant rapidement sous la peau et dus à la migration sous-cutanée des larves, encore appelée dermatite linéaire rampante

Biologie : mise en évidence des oeufs dans les selles.

Le traitement fait appel aux anti-parasitaires, albendazole (Zentel®, Eskazole®) ou ivermectine (Stromectol®)

La prévention passe par le port de chaussures.

2/ Bactéries

Le sable contient de très nombreuses bactéries dont certaines sont pathogènes, notamment pour la peau ou le tube digestif

On peut citer parmi celles-ci Escherichia coli et Enterococcus mais aussi des Salmonella et des Campylobacter, qui sont responsables d’intoxications alimentaires, notamment en cas d’ingestion de sable, ou lorsqu’on s’enterre dans le sable.

Le Staphylocoque doré peut aussi se transmettre dans le sable, que ce soit sur la peau (infections) ou en l’ingérant, provoquant des diarrhées et vomissements

3/ Champignons : mycoses

Le sable peut transmettre des champignons responsables de mycose à type de « dermatophytes », ou mycose de la peau et mycose des pieds voire mycose des ongles

4/ Virus

4.1/ Papillomavirus : verrues

Le sable peut permettre la transmission du papillomavirus, comme à la piscine, responsable de verrues plantaires notamment.

4.2/ Enterovirus

Des entérovirus sont retrouvés dans le sable des plages et lieux de baignades très fréquentés par les baigneurs

Les entérovirus peuvent provoquer des symptomes de méningite,  respiratoires ou cardiaques, la maladie pieds-mains-bouche ou encore des conjonctivites.

5/ Comment éviter les maladies du sable et de l’eau stagnante

Il convient donc d’etre prudent à la plage ou au bord des zones d’eaux stagnantes (lacs, mer stagnante…) notamment en zone tropicale et/ou si des chiens y trainent :

  • Tout d’abord il faut éviter les baignades en eau douce surtout en milieu tropical, préférer les baignades en mer agitée
  • Eviter d’avaler du sable
  • Ne pas marcher pieds nus sur les plages et à fortiori dans des milieux boueux en région tropicale.
  • Ne pas s’étendre directement sur le sable, mettre une serviette propre et privilégier si possible la zone de sable où l’eau de mer s’est retirée (zone de marnage) car les « vers à chien » passent même à travers le maillot de bain et la serviette. L’eau de mer les tue.
  • Respecter l’interdiction d’amener des chiens à la plage… et s’ils sont autorisés, ramasser leurs excréments…

HIDRADENITE SUPPUREE : maladie de Verneuil

Maladie de Verneuil ou hidradénite suppurative

Hidradénite supprée de l’aisselle

L’hidradenite suppurée ou maladie de Verneuil est une maladie assez fréquente puisqu’elle touche 1% de la population, caractérisée par des boutons et boules douloureux, des abcès, des fistules et des cicatrices dans les aisselles, l’aine, les plis des fesses... dont la cause est mal connue
L’obésité et le tabac sont des facteurs aggravants qu’il faut tenter d’éradiquer
Le traitement est médical et chirurgical : antibiotiques à large spectre et exérèses des lésions. Les biothérapies sont réservées aux échecs de ces traitements médico-chirurgicaux et l’épilation au laser peut apporter une amélioration

Causes

La cause de la maladie de Verneuil est mal connue.

Elle a été initialement décrite comme une maladie de la glande apocrine mais il semble que le poil et la glande sébacée soient aussi en cause

Maladie génétique?

Des antécédents familiaux sont présents dans 30 à 40 % des cas avec même une transmission possiblement autosomique dominante dans certaines familles. Mais l’hidradenite paraît être une maladie génétiquement hétérogène avec plusieurs mutations concernant notamment le follicule pileux et non la glande apocrine. Des mutations ont été décrites dans les gènes codant pour les sous-unités du complexe de la gamma-sécrétase (PSEN1, PSENEN, APH1B, NCSTN), mais ces mutations représentent un faible pourcentage des cas familiaux. Cependant, les cas familiaux sont fréquents et l’héritabilité de l’hidradénite serait autour de 80 %.

Maladie bactérienne?

Les abcès sont porteurs de bactéries mais elles ne sont pas le facteur causal initial. D’ailleurs, les prélèvements bactériologiques superficiels sont fréquemment stériles ou ne montrent que des bactéries de la flore normale ou opportuniste. Les prélèvements profonds montrent une flore polymicrobienne  (staphylocoques Lugdunensis, prevotela, porphyromona,  et streptocoques milleri, proteus, actiomycetes..).

Ainsi l’antibiothérapie est probabiliste et à large spectre visant les staphylocoques coagulase négatifs et les anaérobies.

Maladie hormonale?

L’hidradénite touche plus volontiers les femmes, elle est parfois marquée par des poussées prémenstruelles, un début après la puberté et l’amélioration fréquente durant la grossesse et la disparition habituelle de la maladie chez les femmes après la ménopause seraient évocateur d’un role hormonal.

Cependant, les études ne permettent pas de conclure à des anomalies hormonales…

Maladie immunitaire?

L’hidradenite est parfois associée à la maladie de Crohn, une maladie inflammatoire du système digestif. L’hidradénite est probablement une maladie inflammatoire avec anomalie de l’immunité innée.

Facteurs aggravants

Le tabac et le surpoids sont les deux principaux facteurs aggravants. Une étude rétrospective a montré après 20 ans de suivi que les patients en rémission avaient diminué leur poids et arreté le tabac.

Tabac

Le tabagisme doit être arrêté car il constitue un facteur aggravant.

Surpoids

L’obésité est un facteur aggravant, souvent associé à un syndrome métabolique, le diabète type 2 et un surrisque cardio vasculaire

Qui plus est, le surpoids est souvent responsable d’une augmentation des hormones mâles chez la femme, métabolisées dans la graisse.

Autres facteurs?

Il n’existe aucune preuve de la responsabilité d’autres facteurs : anti-transpirants, talc, déodorants, rasage…

Seul le port de vêtements serrés et le frottement peuvent etre des facteurs déclenchant des poussées

Symptomes

L’hidradénite est caractérisée par l’apparition après la puberté, habituellement entre 20 et 40 ans , dans les aisselles, aines, la région périnéale et périanale, les fesses,les plis sous-mammaires et le sillon inter-mammaire :

  • au début, de nodules douloureux profondément situés (boules sous la peau) ou « furoncles fermés ».  Ces nodules douloureux peuvent persister pendant plusieurs semaines ou mois sans aucune modification ou avec des épisodes inflammatoires. Ils sont douloureux ou sensibles à la palpation et ils deviennent tres douloureux lors des poussées inflammatoires. Les patients sentent souvent le nodule ou la poussée inflammatoire arriver par une sensation de brûlure, des picotements, une douleur, une chaleur voire une hyperhidrose 12 à 48 heures avant l’apparition du nodule ou de son inflammation. Ceci permet de mettre en place un traitement d’urgence.
  • secondairement apparaissent des abcès, des fistules, des cicatrices en corde (pathognomoniques car elles ne s’observent habituellement pas dans les autres dermatoses des plis), voire en pont et des comédons ouverts ou « points noirs »
    Un kyste pilonidal apparait dans 30 % des cas, plus fréquemment chez les hommes.

Evolution

Ces lésions sont marquées par la chronicité et les récurrences (deux poussées en 6 mois ou trois mois d’évolution continue).

Diagnostic

Ainsi, le diagnostic de maladie de Verneuil repose sur 3 critères :
nodules et abcès douloureux évoluant vers la suppuration, la fistulisation et/ou la formation de cicatrices ;
– des localisations typiques : aisselles, plis inguinaux, région périanale et/ou périnéale,seins et plis sous-mammaires, pli inter-fessier, pubis ;
– un caractère chronique et récidivant des lésions : au moins 2 poussées en 6 mois.

Gradation par zone

La sévérité de l’atteinte est classée selon la classification de Hurley sur une seule zone :

Grade 1 : abcès unique ou multiples sans fistules ni processus cicatriciel fibreux, observé chez 45 à 70% des patients
Grade 2 : abcès récidivants avec formation de fistules et de cicatrices hypertrophiques. Lésion unique ou multiples séparées les unes des autres, 30% des cas
Grade 3 : atteinte diffuse ou quasi diffuse ou fistules interconnectées et abcès sur toute l’étendue de la zone atteinte, moins de 5 % des cas

Gradation générale

Forme « bénigne »

Elle peut être continue ou intermittente :

Évolution intermittente

On observe une alternance de poussées aiguës et de rémissions de plusieurs semaines, voire de plusieurs mois

Évolution continue

Il n’y a pas de rémissions.

Forme sévère

Deux types différents de formes sévères peuvent être observés :

– Atteinte permanente d’une zone (chirurgie à prévoir)

Multitude de nodules et d’abcès séparés par des zones de peau normale (la chirurgie est alors souvent sans intérêt).

 

Il existe d’autres classifications internationales de la maladie de Verneuil (HSPGA, IHS…)

Complications

• Syndrome métabolique, diabète, dyslipidémie, hypertension et complications cardiovasculaires liés à l’obésité

• Les complications infectieuses aiguës telles qu’une cellulite ou une septicémie sont très rares.

• Pyoderma gangrenosum….

Maladies associées

« Tétrade folliculaire »

L’hidradénite forme avec l’acne conglobata (encore appelée nodulo-kystique), la cellulite disséquante du cuir chevelu, et le sinus pilonidal  la tétrade d’occlusion folliculaire

Maladie de Crohn

Le Crohn touche 2% des patients ayant une hidradénite

Autres maladies

– inflammatoires : spondylarthropathies, maladies inflammatoires chroniques de l’intestin ou MICI (maladie de Crohn, rectocolite hémorragique), acné conglobata, syndrome métabolique ;
– génétiques : Dowling-Degos, pachyonychie congénitale ;
– tumorales : carcinome épidermoïde, lymphome ;
– psychiatriques (dépression, fréquente et à rechercher).

Certaines formes syndromiques  incluent l’association de plusieurs maladies auto-inflammatoires telles que l’acné, le pyoderma gangrenosum, l’arthrite pyogénique ou les spondylarthropathies :
– PASH : pyoderma gangrenosum, acné, hidradénite suppurée ;
– PASS : pyoderma gangrenosum, acné, hidradénite suppurée, spondylarthrite ankylosante ;
– PAPASH : arthrite pyogénique, pyoderma gangrenosum, acné, hidradénite suppurée ;
– PsAPASH : rhumatisme psoriasique, pyoderma gangrenosum, acné, hidradénitesuppurée.

Enfin, l’hidradénite peut aussi être associée à des maladies auto-inflammatoires telles que la fièvre méditerranéenne familiale.

Examens complémentaires

Il n’est pas indiqué de réaliser des prélèvements microbiologiques, sauf en cas de fièvre. En effet, ces prélèvement révèlent le plus souvent une flore polymicrobienne : les prélèvements bactériologiques superficiels sont fréquemment stériles ou ne montrent que des bactéries de la flore normale ou opportuniste. Les prélèvements profonds montrent une flore polymicrobienne  (staphylocoques Lugdunensis, prevotela, porphyromona,  et streptocoques milleri, proteus, actiomycetes..)

 

Traitement

Le traitement est médical et chirurgical

Mesures hygiéno-diététiques

Réduction du surpoids ou obésité et arret du tabac

Antibiothérapie

Trois indications d’antibiothérapie sont retenues  : poussée aiguë d’HS Hurley I/II ; traitement d’attaque avant chirurgie de la zone atteinte ; prophylaxie secondaire.
• Poussée aiguë d’HS Hurley I/II
Augmentin 50 mg/kg ou pristinamycine 3 g/jour pendant une semaine.
• Hurley II/III
Traitement d’attaque avant chirurgie de la zone atteinte par ceftriaxone 1 à 2 g/j IM + métronidazole PO 3 x 500 mg/jour OU lévofl oxacine (500 mg, 1 à 2 fois/jour) + clindamycine (600 mg, 3 fois/jour), sur une durée maximale de 15 à 21 jours
• Prophylaxie secondaire
Quel que soit le grade, dont l’efficacité doit être réévaluée entre 3 et 6 mois : prévention des récurrences si au moins 4 poussées par an ; doxycycline 100 à 200 mg/jour ou cotrimoxazole 400/80 mg/jour.

Ce qui donne :

Forme bénigne

Forme bénigne intermittente = Poussée aiguë de stade Hurley I/II

• Antibiothérapie de courte durée (5 à 10j) pour éviter l’évolution en abcès: Augmentin 50 mg/kg ou pristinamycine 3 g/jour pendant une semaine dans les localisations hautes, voire clindamycine … dans les heures suivant l’apparition des premiers signes ou de symptômes prémonitoires.

• Eventuellement, corticothérapie systémique avec ou sans l’ antibiothérapie, souvent très efficace

Puis prophylaxie secondaire dont l’efficacité doit être réévaluée entre 3 et 6 mois : prévention des récurrences si au moins 4 poussées par an ; doxycycline 100 à 200 mg/jour ou cotrimoxazole 400/80 mg/jour.

Forme bénigne chronique continue

Antibiotiques

Clindamycine-rifampicine (600 mg/jour chacun pour un patient de 60-70kg) pendant 10 semaines

Aussi ofloxacine-clindamycine ou ceftriaxone-Métronidazole

Apres 10 semaines, prophylaxie secondaire dont l’efficacité doit être réévaluée entre 3 et 6 mois : prévention des récurrences si au moins 4 poussées par an ; doxycycline 100 à 200 mg/jour ou cotrimoxazole 400/80 mg/jour.

Forme sévère : Hurley II/III

La prise en charge est médicochirurgicale.

Traitement d’attaque avant chirurgie de la zone atteinte par ceftriaxone 1 à 2 g/j IM + métronidazole 3 x 500 mg/jour ou lévofloxacine (500 mg, 1 à 2 fois/jour) + clindamycine (600 mg, 3 fois/jour), sur une durée maximale de 15 à 21 jours ;

suivi d’une chirurgie de la zone atteinte ;

suivi d’une prophylaxie secondaire (doxycycline 100 mg/jour ou cotrimoxazole 400/80 mg/jour) OU traitement biologique.

Rétinoïdes

L’isotrétinoïne est inefficace, possibilité d’essayer l’ Acitrétine hors AMM

Anti-TNF et autres biothérapies

Le seul médicament de cette catégorie ayant reçu une autorisation de mise sur le marché  est l’Adalimumab, un anti-TNF recommandé d’emblée en cas de maladie sévère avec une altération importante de la qualité de vie  ou en cas d’échec des antibiotiques ou en cas de formes associées à des maladies inflammatoires, MICI, spondylarthropathies

Les essais de phase III PIONEER I et II rapportent une amélioration du nombre de lésions à semaine 12 de traitement chez 50 % des patients, contre placebo. Cette bonne réponse était maintenue à 3 ans chez 50 % des patients

Depuis mars 2021, la Haute Autorité de santé a émis un avis favorable pour son remboursement en cas de réponse insuffi sante au traitement systémique conventionnel.
Son schéma de prescription est le suivant :
– Traitement d’attaque S0 : 160 mg SC S2 : 80 mg SC
– Traitement d’entretien : 40 mg par semaine OU 80 mg toutes les deux semaines. Les données des essais cliniques suggèrent d’atteindre une concentration sérique > 7-8μg/mL à S2 et 7-11 de S12 à S36

Infliximab hors AMM pour l’instant

Traitement chirurgical

Incision et drainage pour soulager un abcès

Excision limitée de lésions apparaissant toujours à la même localisation.

Exérèse radicale et cicatrisation dirigée ou greffe pour les grades 3, souvent apres IRM pour avoir une exerese complete et ne pas passer à cote de fistules

Laser épilation?

En détruisant les poils il réduirait les risques de poussées

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Algorithme décisionnel de traitement

CANDIDOSE : les candidoses

Candidose

Les candidoses  de la peau et des muqueuses sont des mycoses dues à des levures du genre Candida.

Candida albicans vus au microscope, sous forme de nombreux blastospores et de filaments pathogenes

Une dizaine de candida sont potentiellement capables de se développer chez l’homme mais c’est candida albicans qui prédomine largement en pratique.

Candida albicans devient pathogène

Candida albicans vit naturellement (commensal ou saprophyte) dans le tube digestif et la muqueuse vaginale au stade d’élément unicellulaire bourgeonnant ou blastospore en petite quantité et en harmonie avec la flore locale des autres micro-organismes mais Candida albicans n’est jamais saprophyte de la peau saine.

Lorsqu’elle devient pathogène, elle passe de son stade de blastopore au stade filamenteux (on dit qu’elle filamente) en deux stades :

Colonisation ou multiplication

Candida albicans se multiplie, toujours sous la forme de blastospores, parce que des conditions locales le lui permettent. A ce stade, c’est le terrain (facteurs favorisants) qu’il faut traiter.

Candidose à proprement parler

Passage de l’état saprophyte à l’état parasitaire. La levure devient filamenteuse et elle est alors capable d’adhérer et d’envahir les muqueuses et la peau. On constate alors les symptômes de la candidose (rougeur, brulure, démangeaisons…). Il faut traiter la candidose et les facteurs favorisants (terrain).

Facteurs favorisant les candidoses

Les candidoses sont des infections opportunistes, c’est-à-dire qu’elles surviennent chez des personnes devenues susceptible à l’infection à cause de facteurs favorisants.

Diabète

C’est le premier facteur de risque que le médecin va chercher notamment en cas de candidose profuse ou récidivante

Macération

Notamment en cas d’atteinte cutanée des plis (aine, interfessier…)

Antibiothérapie

Les antibiotiques à large spectre déséquilibrent la flore naturelle des muqueuses, favorisant la multiplication des candida qui « prennent la place »

Irritation de la muqueuse concernée

Les rapports sexuels répétés ou la suractivité masturbatoire, la sécheresse de la bouche par prise notamment de neuroleptiques

Immunodépression

Qu’elle soit iatrogène (prise d’immunosuppresseurs tels que la cortisone…) ou par maladie (VIH, hypogammaglobulinémie, déficit qualitatif ou quantitatif en polynucléaires neutrophiles ou lymphocytes…)

Les candidoses

Les candidoses cutanées et muqueuses se développent dans cinq sites classiques :

Candidose buccale

muguet, du bébé

Muguet
Muguet

ou de l’adulte (mycose de la bouche de l’adulte)

Candidose de la bouche
Candidose de la bouche

langue rouge ou blanche,

Langue rouge
Langue blanche, candidose

langue noire villeuse,

Langue noire
Langue noire

perlèche (fissure au coin des levres) qui est souvent l’extension à la commissure de la lèvre d’une candidose de la bouche.

Perleche : peau sèche au coin des lèvres
Perleche : peau sèche au coin des lèvres

De même, la candidose buccale peut s’étendre au plan pharyngé et digestif  (œsophagite, gastro-entérite, colite, anite…).

Candidose génitale

Vulvite et candidose vaginale,

Candidose ou mycose vaginale
Candidose ou mycose vaginale

balanite et méatite (mycose du sexe de l’homme).

Candidose de l’homme

Candidose cutanée

Rougeurs de l’aine, rougeurs entre les fesses et sur l’anus,

Pustules blanches dispersées sur fond rouge et luisant, évocateur de candidose du pli
Pustules blanches dispersées sur fond rouge et luisant, évocateur de candidose du pli

rougeurs sous les seins, rougeurs des aisselles,

erythème fessier des bébés,

on.

Candidose du siège de bébé
Candidose du siège de bébé

En cas de fesses rouges de bébé :

fissures entre les doigts (surtout le 3éme et 4éme espace interdigital)

Candidose entre les doigts
Candidose entre les doigts

Candidose des ongles

Rougeur et gonflement autour de l’ongle puis atteinte secondaire de l’ongle (mycose de l’ongle)

Candida dans l'ongle
Candida dans l’ongle

Diagnostic

Le diagnostic de candidose nécessite souvent un prélèvement permettant l’isolement de candida sous forme filamenteuse

Traitement

1/ Lutter contre les facteurs favorisants et le terrain

Il est nécessaire de lutter contre les facteurs favorisants

Candidose bucco-digestive

Lutte contre la sécheresse buccale, une dyskinésie œsophagienne, une inflammation chronique des muqueuses, une colopathie, un diabète, un traitement par anti-acides

Bains de bouche avec une demi cuilleree a cafe de bicarbonate de sodium dans un petit verre d’eau pour désacidifier la bouche

Candidose génitale

Lutte contre l’acidité des muqueuses chez la femmes, limitation des irritations locales répétées chez l’homme, contrôle d’un diabète.

Candidose cutanée

Lutte contre l’humidité, la macération, les traumatismes chimiques ou mécaniques, traitement d’un diabete et soins d’une candidose muqueuse, digestive ou génitale susceptible de s’étendre à la peau.

Candidose unguéale

Aux facteurs favorisant les candidoses des mains s’ajoutent les traumatismes locaux (manucurie, détergents…).

2/ Traitement local

Savons appropriés

Les savons surgras ou alcalins (savon Hydralin®), la désacidification de l’eau (par le bicarbonate de sodium, sachets d’Hydralin®) utilisés pour la toilette de la peau ou des muqueuses ou les bains de bouche ont un effet apaisant.

En cas de surinfection bactérienne ou de suintement

Si les lésions sont suintantes ou surinfectées, des antiseptiques locaux doux peuvent être utilisés : dérivés iodés (Bétadine® solution dermique, Bétadine® gargarisme-bain de bouche), chlorexidine aqueuse…

Antifongiques

On utilise des antifongiques locaux dont les formes (lait, poudre, creme…) et les temps de traitement doivent être adaptés à la localisation de la candidose.

3/ Traitement par voie orale

Le kétoconazole (Nizoral®) peut être prescrit dans les candidoses buccales et digestives, vaginales, cutanées et unguéales ; il existe sous forme de gélules et de suspension orale.

La surveillance du traitement par Nizoral® comporte une surveillance régulière du bilan hépatique, en pratique avant traitement, au 15e jour, puis toutes les 4 semaines jusqu’à la fin du traitement.

4/ Traitement par zone atteinte

4.1/ Candidose buccale

Voir candidose de la bouche

4.2/ Candidose génitale

4.2.1/ Candidose vaginale

Voir mycose vaginale

4.2.2/ Candidose du sexe de l’homme

Voir mycose du sexe

4.3/ Candidose des plis

Voir rougeurs entre les cuisses, fissures entre les doigts et mycose de la peau

4.4/ Candidose unguéale

Perionyxis a candida
Perionyxis a candida

Voir mycose des ongles

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MAIN PIED BOUCHE : la maladie mains pieds bouche

Main pied bouche

Atteinte des mains
Atteinte des mains


Le syndrome main pied bouche est une maladie virale bénigne à coxsackie, touchant l’enfant.

Bouche
Bouche

Apparait ensuite une eruption des mains et pieds : il s’agit de taches rouges centrées par une petite vésicule.

Atteinte du pied
Atteinte du pied

L’eruption peut ensuite s’étendre aux fesses, aux faces posterieures des membres…
La guérison est spontanée en une semaine


Traitement

Abstention

ROUGEURS QUI GRATTENT DANS L’AINE : plaques rouges démangent entre les cuisses

Plaques rouges qui démangent entre les cuisses, sur les testicules…

Il est toujours angoissant de se découvrir des rougeurs sur les bourses (testicules), entre les cuisses…

La zone située entre les cuisse comporte un risque de macération, de frottement et de chaleur qui favorisant les irritations et la pullulation microbienne qu’elle soit mycosique ou bactérienne.
RDV RAPIDE DE VISIO AVEC LE DERMATOLOGUE : prenez rdv de téléconsultation avec le dermatologue

Cet article en vidéo :

Vous avez des rougeurs entre les cuisses, ceci nécessite une consultation médicale

Le médecin va tout d’abord demander vos antécédents ( les maladies ou interventions chirurgicales que vous avez subies, les traitements que vous prenez).
Ensuite il fera le point avec vous sur les problèmes que vous présentez (date de début, durée, signes d’accompagnement… )

Rendez-vous rapide de téléconsultation avec le dermatologue

Il fera le point sur les caractéristiques des rougeurs : présence d’une desquamation ; d’un aspect sec ou suintant; d’une extension centrifuge ; de limites nettes ou de contours émiettés ; présence de pustules…

Il peut vous examiner avec une lampe de Wood ou lampe à UV

Il peut demander un prélèvement mycologique et/ou bactériologique voire réaliser une biopsie de peau

Rendez-vous rapide de téléconsultation avec le dermatologue

Le médecin envisagera les différents diagnostics en cas de rougeurs entre les cuisses et sur les testicules

On peut citer parmi ceux-ci :

Causes

1/ Mycose

1.1/ Dermatophytes

La mycose de peau, liée à la présence de dermatophytes

Elle forme des rougeurs avec parfois des fissurations dans les plis de l’aine

Dermatophytie (mycose) entre les cuisses et sur les bourses
Dermatophytie (mycose) entre les cuisses et sur les bourses

On voit parfois clairement une bordure plus rouge qui est la zone d’évolution du champignon

Bordure caractéristique de la mycose de l'aine à dermatophytes
Bordure caractéristique de la mycose de l’aine à dermatophytes

La mycose peut s’etendre aux fesses

Mycose entre les fesses
Mycose entre les fesses

Ainsi la mycose à dermatophyte donne des rougeurs sèches et squameuses à centre rosé, le plus souvent bilatérales et symétriques, qui démangent. L’évolution se fait par une extension centrifuge, avec une bordure nette, polycyclique, vésiculeuse et squameuse

Traitement de la mycose à dermatophytes de l’aine
Lutter contre les facteurs favorisants

Le traitement des facteurs locaux favorisants de la mycose est prépondérant. Les facteurs locaux favorisants de la mycose sont entre autres :

  • la macération (éviter le port de sous vetements synthetiques et de vetements serrés)
  • l’humidité (sécher soigneusement les plis et les muqueuses apres la toilette, ne pas remettre de chaussures humides avant qu’elles ait séché… )
  • l’irritation de la peau (traiter les symptomes irritatifs de la peau car ils peuvent constituer un facteur de développement de la mycose)
Vérifier qu’on n’a pas de mycose des pieds

contamination dans l’aine par l’enfilage des sous-vetements qui se contaminent sur la mycose des pieds : la traiter sinon c’est sans fin…

Antifongiques

Le médecin utilise des antifongiques disponibles sur ordonnance

Ils sont appliqués en crème, spray, lait, poudre… en général deux fois par jour pendant 3 semaines

En cas de résistance au traitement, le médecin peut prescrire des antifongiques par voie orale telles la terbinafine ou la grisefuline. On évite généralement le ketoconazole compte tenu de sa toxicité hépatique potentielle.
Vous ne pouvez pas vous déplacer à un cabinet médical ou ne trouvez pas de rendez-vous chez un dermatologue? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Soigner une mycose de l’aine à dermatophytes sans ordonnance?

Les délais de rendez-vous chez les dermatologues s’allongent d’année en année.

Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose. Il faut en effet vous assurer que les symptomes que vous présentez sont bien ceux d’une mycose à dermatophytes

En attendant votre rendez-vous chez le médecin et/ou le dermatologue et le diagnostic précis de votre mycose, vous pouvez trouver des produits disponibles sans ordonnance chez votre pharmacien ou dans une pharmacie sur Internet. Il faut être très prudent avant d’utiliser des crèmes et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… )

Vous ne pouvez pas vous déplacer à un cabinet médical ou ne trouvez pas de rendez-vous chez un dermatologue? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

1.2/ Candidose

L’acidité des plis, l’obésité, les déficits immunitaires, la grossesse, le diabète et certains médicaments (corticothérapie générale, antibiotiques) favorisent les candidoses des plis.

Elle est caractérisée par son aspect luisant, rouge vernissé et humide et parfois fissuré dans le fond du pli voire recouvert d’un enduit blanc crémeux. Les limites de la rougeur sont émiettées avec une collerette blanchâtre et quelques vésicules blanches (pustules) caractéristiques.

Pustules blanches dispersées sur fond rouge et luisant, évocateur de candidose du pli
Pustules blanches dispersées sur fond rouge et luisant, évocateur de candidose du pli
Traitement de la candidose cutanée dans les plis de l’aine
A/ Lutter contre les facteurs favorisants et le terrain

Lutte contre l’humidité, la macération, les traumatismes chimiques ou mécaniques, traitement d’un diabete et soins d’une candidose muqueuse, digestive ou génitale susceptible de s’étendre à la peau.

B/ Traitement local
Savons appropriés

Les savons surgras ou alcalins (savon Hydralin®), la désacidification de l’eau (par le bicarbonate de sodium, sachets d’Hydralin®) utilisés pour la toilette de la peau ou des muqueuses ont un effet apaisant.

En cas de surinfection bactérienne ou de suintement

Si les lésions sont suintantes ou surinfectées, des antiseptiques locaux doux peuvent être utilisés : dérivés iodés (Bétadine® solution dermique), chlorexidine aqueuse…

Antifongiques

On utilise des antifongiques locaux dont les formes (lait, poudre, gel, lotion…) prescrits par le médecin et ne favorisent pas la macération. Il sont appliqués deux fois par j pendant 3 semaines

C/ Traitement par voie orale

Le kétoconazole (Nizoral®) peut être prescrit dans les candidoses cutanées ; il existe sous forme de gélules et de suspension orale.

La surveillance du traitement par Nizoral® comporte une surveillance régulière du bilan hépatique, en pratique avant traitement, au 15e jour, puis toutes les 4 semaines jusqu’à la fin du traitement.
Vous ne pouvez pas vous déplacer à un cabinet médical ou ne trouvez pas de rendez-vous chez un dermatologue? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

2/ Maladie de Paget

La Maladie de Paget est un adénocarcinome in situ (cantoné à l’épiderme) pouvant évoluer en carcinome invasif et donner des métastase. Associé dans 1/4 des cas environ à un cancer sous jacent (urinaire… )

3/ Les maladies de peau

Des eczemas allergiques de contact peuvent se voir entre les cuisses en réaction à un contact

  • directe à la matière des sous-vetements, des produits de lavage, l’application de désinfectants, d’antifongiques, le latex des préservatifs,
  • indirecte par portage manuel (produits chimiques, vernis à ongle… ) ou par les rapports sexuels : par exemple eczema à des lubrifiants intimes…

L’eczema entre les cuisses est souvent prouvé par le biais de tests allergologiques appelés patch tests afin de déterminer l’allergène en cause

Le traitement repose sur les cremes a la cortisone et l’éviction de l’allergène

Le psoriasis peut toucher le pli de l’aine (mais surtout entre les fesses) et y donner des taches rouges

  • Erythème pigmenté fixe

  • Maladie de peau rares :

    La maladie de Hailey-Hailey

    est une dermatose héréditaire rare autosomique dominante, provoquant de façon récurrente des vésicules voire de bulles sur le cou, les creux axillaires et l’aine groupées en placards bien limités, parcourus de fissures en rhagades parallèles très caractéristiques. Le traitement passe par unassèchement des plis pour limiter les poussées et le risque d’infections bactériennes, mycosiques et virales. L’excision chirurgicale des plis atteints suivie de greffe de peau est souvent le seul traitement efficace.

    Le pemphigus végétant

    forme rare de pemphigus touchant les grands plis, y donnant des rougeurs végétantes et bourgeonnantes.

    Syphilis

    La syphilis dans sa phase secondaire peut donner des plaques multiples, gonflées et érosives, parfois végétantes dans les plis, les syphilides.

    Histiocytose langerhansienne

    maladie liée à une accumulation dans la peau de cellules de Langerhans. Elle donne des surélévations de peau croûteuses et purpuriques, prédominant derrière les oreilles, voire de fesses et de l’aine.

    Erythème nécrolytique migrateur

    atteinte cutanée due au glucagonome, une tumeur maligne du pancréas. Il donne des plaques rouges surélevées et squameuses d’extension centrifuge dont la bordure est croûteuse ou érosive et laissant une cicatrice pigmentée.

    pustulose sous cornée de Sneddon Wilkinson

    est une dermatose neutrophilique, caractérisée par la présence de globules blancs appelés polynucléaires neutrophiles dans la peau. Elle donne des pustules ou des bulles superficielles, flasques pouvant comporter un niveau liquidien caractéristique appelé pustule à hypopion. Les pustules et bulles sont groupées en dessinant des arcs ou des anneaux ou circinés principalement sur le tronc, à la racine des membres et dans les aisselles, l’aine…

    4/ Maladies digestives

    Maladie de Crohn

    Maladie inflammatoire chronique de l’intestin, qui peut comporter des localisations entre les fesses et dans l’aine : fissures,  ulcérations linéaires et profondes en « coup de couteau », abcès se compliquant de fistules… et qui peuvent précéder les manifestations digestives de plusieurs mois.

5/ Les irritations et traumatismes

Elles sont souvent le fait d’une toilette trop méticuleuse, de l’application d’antiseptiques irritants (Dakin*…), de frottements, de bains de mer répétés, de cosmétiques ou par le contact accidentel avec une substance caustique (eau de Javel…). L’irritation est souvent rouge brillant, fripé avec parfois des vésicules voire des plaies et accompagné d’ une sensation de brulure

INFECTION DE LA PEAU : les infections de la peau

Infection de la peau

On entend généralement par infection une atteinte bactérienne de la peau glabre ou des poils. Cependant la peau peut aussi être contaminée par des virus, des parasites…

Infection bactérienne de la peau

Une bactérie est un organisme vivant unicellulaire qui existait sur terre bien avant l’apparition de l’Homme.

Stérile à la naissance, la peau se recouvre ensuite de bactéries  » normales  » dites saprophytes (jusqu’à un million de germes par cm², beaucoup moins cependant que la bouche, le tube digestif ou le vagin).

Comme la Terre, la peau est recouverte de niches écologiques très diverses (type et nombre de bactéries très divers), avec des régions comparables à des forêts tropicales (orifices, aisselles) et d’autres à des déserts (avant-bras, dos).

Cette flore appelée microbiote cutané se modifie tout au long de l’existence, sous l’influence du lieu de vie (Tropiques, montagne, mer… ), de la prise de médicaments (immunosuppresseurs, antibiotiques… ) ou de l’utilisation de cremes cortisonées, antibiotiques… , de changements
hormonaux (puberté, grossesse… ) ou de maladies (diabète, insuffisance
rénale, SIDA… ).

Certaines de ces bactéries peuvent se reproduire en trop grand nombre et donner une infection.

D’autres ne sont pas  » normalement  » présentes sur la peau sauf en certains endroits (autour du nez ou périnée) et peuvent la coloniser pour diverses raisons (présence dune plaie par exemple…) et provoquer une infection.

C’est le cas par exemple du staphylocoque doré ou de certains streptocoques qui sont la cause de la majorité des infections cutanées bactériennes.

Peau glabre

L’infection de la peau glabre est le plus souvent responsable d’impetigo, de panaris, d’érysipèle

Poils

L’infection des poils provoque folliculite, furoncle, abcès

Infection virale de la peau

On peut citer l’herpes, les verrues, les condylomes, les molluscum contagiosum

Mycose de la peau

voir mycose de la peau

Parasites sur la peau

Poux, gale, punaises de lit

ROUGEURS SOUS LES SEINS : plaques rouges et boutons qui démangent les seins

Rougeurs sous les seins : mycose? irritation? eczema? Que faire?

Pustules blanches dispersées sur fond rouge et luisant, évocateur de candidose du pli
Pustules blanches dispersées sur fond rouge et luisant, évocateur de candidose sous les seins

La rougeur sous les seins et l’apparition de boutons rouges qui démangent sous les seins sont fréquentes et ont plusieurs causes qu’il faut diagnostiquer au moyen d’une consultation

RDV RAPIDE DE VISIO AVEC LE DERMATOLOGUE : prenez rdv de téléconsultation avec le dermatologue

Cet article en vidéo:

La zone située sous les seins comporte un risque de macération, de frottement avec le soutien gorge et de chaleur qui favorisent les irritations et la pullulation microbienne qu’elle soit mycosique (candidose+++) ou bactérienne. En effet il est fréquent que la transpiration stagne sous les seins et que les frottements sous les baleines soient un facteur irritant.

En cas de rougeur des seins, il faut consulter un médecin et si possible un dermatologue

RDV RAPIDE DE VISIO AVEC LE DERMATOLOGUE : prenez rdv de téléconsultation avec le dermatologue

Symptomes

Le pli sous le sein est rouge, peut démanger, être douloureux , suinter… Le médecin va s’orienter vers une ou plusieurs causes en fonction des symptomes : rougeur bilatérale et symétrique sous les deux seins ou unilatérale sous un seul sein, présence d’une sécheresse ou au contraire d’un suintement, extension centrifuge, limites nettes ou contours émiettés, présence de vésicules, de pustules, fissuration au fond du pli…

Il faut parfois réaliser un prélèvement mycologique (pour examen direct et mise en culture) voire bactériologique et parfois une biopsie cutanée (il prend un petit bout de peau sous anesthésie locale pour analyse au microscope).

Le médecin évoquera les causes possibles de rougeur sous les bras et dans les seins :

Causes

Mycose

Dermatophytes

La dermatophytie forme des plaques sèches à extension progressive. Elle est assez rare sous le sein, sauf si elle est associée à une mycose de la peau avoisinante (tronc, bras…)

Traitement de la mycose à dermatophytes sous les seins
Lutter contre les facteurs favorisants

Le traitement des facteurs locaux favorisants de la mycose est prépondérant. Les facteurs locaux favorisants de la mycose sont entre autres :

  • la macération (éviter le port de sous vetements synthetiques et de vetements serrés)
  • l’humidité (sécher soigneusement les seins apres la toilette… )
  • l’irritation de la peau (traiter les symptomes irritatifs de la peau car ils peuvent constituer un facteur de développement de la mycose)
Antifongiques

Le médecin utilise des antifongiques disponibles sur ordonnance

Ils sont appliqués en crème, spray, lait, poudre… en général deux fois par jour pendant 3 semaines

En cas de résistance au traitement, le médecin peut prescrire des antifongiques par voie orale telles la terbinafine ou la grisefuline. On évite généralement le ketoconazole compte tenu de sa toxicité hépatique potentielle.

Candida : candidose sous les seins

L’acidité des plis, l’obésité, les déficits immunitaires, la grossesse, le diabète et certains médicaments (corticothérapie générale, antibiotiques) favorisent les candidoses des plis.

La candidose des seins donne une rougeur souvent suintante, rouge à fond blanc crémeux.

On observe souvent des pustules en périphérie de la rougeur

Traitement de la candidose sous les seins
A/ Lutter contre les facteurs favorisants et le terrain

Lutte contre l’humidité, la macération, les traumatismes chimiques ou mécaniques, traitement d’un diabete et soins d’une candidose muqueuse, digestive ou génitale associée.

B/ Traitement local
Savons appropriés

Les savons surgras ou alcalins (savon Hydralin®), la désacidification de l’eau (par le bicarbonate de sodium, sachets d’Hydralin®) utilisés pour la toilette de la peau ou des muqueuses ont un effet apaisant.

En cas de surinfection bactérienne ou de suintement

Si les lésions sont suintantes ou surinfectées, des antiseptiques locaux doux peuvent être utilisés : dérivés iodés (Bétadine® solution dermique), chlorexidine aqueuse…

Antifongiques

On utilise des antifongiques locaux dont les formes (lait, poudre, gel, lotion…) ne favorisent pas la macération. Il sont appliqués deux fois par j pendant 3 semaines et prescrits par un médecin sur ordonnance

C/ Traitement par voie orale

Le kétoconazole (Nizoral®) peut être prescrit dans les candidoses cutanées ; il existe sous forme de gélules et de suspension orale.

La surveillance du traitement par Nizoral® comporte une surveillance régulière du bilan hépatique, en pratique avant traitement, au 15e jour, puis toutes les 4 semaines jusqu’à la fin du traitement.

Pour plus d’informations, voir l’article candidose

Eczema sous les seins

L’eczema allergique résulte d’un contact avec un allergène provoquant un exema, le plus souvent des parfums, crèmes de soins…

Il est assez rare et se traite par dermocorticoides

Irritation

Elle est souvent le fait d’une toilette trop méticuleuse, de l’application d’antiseptiques irritants (Dakin*…), de frottements, de bains de mer répétés, de cosmétiques ou par le contact accidentel avec une substance caustique (eau de Javel…). L’irritation est souvent rouge brillant, fripé avec parfois des vésicules voire des plaies et accompagné d’ une sensation de brulure

L’irritation est fréquente sous les seins en cas de présence de kératoses séborrhéiques, des petites plaques marron surélevées

Autres diagnostics plus rares sous les seins :

dermite séborrhéique

psoriasis

herpes

impetigo

Maladie de peau rares

La maladie de Hailey-Hailey

est une dermatose héréditaire rare autosomique dominante, provoquant de façon récurrente des vésicules voire de bulles sur le cou, les creux axillaires et l’aine groupées en placards bien limités, parcourus de fissures en rhagades parallèles très caractéristiques. Le traitement passe par un assèchement des plis pour limiter les poussées et le risque d’infections bactériennes, mycosiques et virales. L’excision chirurgicale des plis atteints suivie de greffe de peau est souvent le seul traitement efficace.

Le pemphigus végétant

forme rare de pemphigus touchant les grands plis, y donnant des rougeurs végétantes et bourgeonnantes.

Syphilis

La syphilis dans sa phase secondaire peut donner des plaques multiples, gonflées et érosives, parfois végétantes dans les plis, les syphilide

pustulose sous cornée de Sneddon Wilkinson

est une dermatose neutrophilique, caractérisée par la présence de globules blancs appelés polynucléaires neutrophiles dans la peau. Elle donne des pustules ou des bulles superficielles, flasques pouvant comporter un niveau liquidien caractéristique appelé pustule à hypopion. Les pustules et bulles sont groupées en dessinant des arcs ou des anneaux ou circinés principalement sur le tronc, à la racine des membres et dans les seins, l’aine…

etc.

VIRUS ET PEAU, les virus et la peau

Un virus est un organisme infectieux de très petite taille. Il est tellement petit qu’il peut pénétrer dans les cellules de la peau. Sa caractéristique est qu’il se reproduit en utilisant le matériel d’un hôte (la cellule) : il l’infecte et lui fait  » fabriquer  » d’autres virus.  Quels sont les interactions virus et peau ?

Lors d’une contamination virale de la peau, le virus loge donc généralement dans les cellules de la peau ou dans les nerfs qui en dépendent pour les virus du groupe Herpes.

 

De nombreux virus peuvent infecter la peau humaine. Parmi ceux-ci on peut citer :

– les papilloma virus, source notamment de verrues et de condylomes

– les herpes virus, à l’origine de l’herpes, de la varicelle et du zona

– les pox virus, donnant les molluscums contagiosiums, chez l’enfant notamment

 

>>> Suite : verrues, condylomes, herpes, zona, molluscum contagiosum

 

GALE : cause, symptomes et solution contre la gale (galle)

La gale

La gale est une infestation parasitaire par un acarien appelé sarcopte, qui s’introduit sous la peau, y pond et se développe. Elle est souvent considérée comme une Infestation Sexuellement Transmissible chez la personne en âge de procréer car on la contracte souvent en couchant avec une personne ou en dormant dans un lit contaminé. Sa contamination nécessite en effet un contact prolongé entre la peau de la personne qui se contamine et les textiles et/ou la peau contaminés. Elle peut aussi se transmettre par le partage de vêtements. Souvent, plusieurs personnes de la même famille ont la gale en même temps. Le traitement de la gale requiert de soigner toutes les personnes susceptibles d’être contaminées dans l’entourage, par des crèmes, des lotions et/ou des comprimés et de laver les textiles utilisés depuis une semaine à 60°C ou de les stériliser avec un acaricide dans un sac étanche fermé pendant 48h. Le traitement doit toujours être renouvelé 8 à 14 jours plus tard.

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

La gale

Cet article en vidéo :

Cause / Comment attrape-t-on la gale? / Symptomes de la gale (Gale au début / boutons de gale / gale profuse) / Gale de l’enfant et du bébé / Traitement de la gale / Points clés / Questions fréquentes / Et pour aller plus loin

La gale est une infection parasitaire dont le nombre de nouveaux cas est en constante augmentation depuis une vingtaine d’années. On considère qu’elle touche environ 300 personnes pour 100 000 habitants. Elle touche tous les milieux sociaux et économiques et tous les ages.

Son diagnostic peut être difficile et  la fréquence des familles recomposées, l’importance du traitement de l’environnement (non remboursé) mais aussi le retard diagnostic rendent souvent son traitement difficile et long.


Cause

La gale est due à un parasite invisible à l’oe’œil nu, un acarien nommé sarcopte (Sa taille est de l’ordre de 0,4 mm de long). Un parasite est un organisme vivant qui a besoin d’un hote pour survivre. L’hôte du sarcopte est l’etre humain; la gale humaine est donc une maladie interhumaine ne touchant pas les animaux : elle ne provient pas des animaux et ne se transmet pas à eux.

Cependant, il existe de nombreuses espèces adaptées à l’animal d’appartement (chat, chien) et d’élevage (porc). La transmission
de ces gales animales à l’homme est possible mais exceptionnelle et en cas de contamination, on observe une guérison spontanée en l’espace de quelques jours

On l’attrape généralement par un rapport sexuel, en dormant dans un lit, en échangeant des vêtements (voire même avec des vêtements neufs… voir faut-il laver ses vetements neufs?)

Voir comment on attrape la gale

Le sarcopte ne survit que quelques jours (maximum une semaine) en dehors de son hôte.

sarcopte de la gale
Sarcopte vu au microscope

Le sarcopte femelle adulte a une bonne mobilité pour des températures de 25 à 30 °C ; en dessous de 20 °C, il est immobile et meurt rapidement ; au-dessus de 55 °C, il est tué en quelques minutes.

Lors de la contamination par la gale, le sarcopte se loge sous la peau du sujet infesté et se déplace en formant de petits sillons visibles à l’œ’oeil nu (il progresse d’environ 1 à 2 mm par jour).

Le sarcopte femelle fécondé pond ses oeufs (en moyenne deux oeufs par jour et jusqu’à 5 par jour!) dans la couche superficielle de la peau durant toute sa vie, qui dure 1 à trois mois. Chaque oeuf éclot dans la peau de la personne infestée en 4à 5 jours et la larve devient un sarcopte adulte en 2 à 3 semaines. Les jeunes adultes males et femelles remontent à la surface de la peau en y formant les sillons de la gale, s’y accouplent et la femelle fécondée repart dans la peau pour s’y nourrir et pondre ses oeufs. La boucle est bouclée…

Sarcopte cycle
Cycle de la gale (en anglais)

Le malade atteint de gale est infesté par une à quelques dizaines de sarcoptes adultes.

Il existe une forme de gale appelée gale profuse, gale crouteuse ou anciennement gale norvégienne, ou le nombre de sarcoptes peut atteindre plusieurs centaines, plusieurs milliers voire millions de sarcoptes. Il s’agit d’une forme rare, plus fréquente chez les sujets agés ou immunodéprimés.


La dissémination de la gale est favorisée par la vie en collectivité (maisons de retraite, casernes, internats, crèches, écoles… ). Voir les modes de transmission de la gale

Symptomes de la gale

Le signes de la gale ne sont généralement pas des signes directs de la présence du sarcopte, mais les signes de la  réaction immunologique de la peau vis-à-vis du parasite.

Une gale typique est diagnostiquée sur des éléments parmi lesquels on peut citer :

  • La gale provoque des démangeaisons à prédominance nocturne
  • D’autres membres de la famille ou de l’entourage sont aussi atteints de gale : on parle de démangeaisons familiales
  • La gale provoque des lésions prédominant dans les espaces interdigitaux, les emmanchures antérieures des aisselles, les mamelons, le nombril, le fourreau de la verge, la face interne des cuisses). Les boutons épargnent généralement le dos, le visage et le cuir chevelu, sauf chez l’enfant et le bébé

On peut aussi observer d’autres boutons de gale :

Il s’agit :
– des nodules scabieux : sortes de boules rouges localisées au niveau des organes génitaux externes chez l’adulte et au niveau axillaire chez l’enfant ;
– des sillons des mains et entre les doigts;
– des vésicules des mains et pieds, presqu’exclusivement rencontrées chez l’enfant

 

> Voir l’article sur les boutons de la gale

Galle

Le diagnostic de la gale est clinique. Un prélèvement parasitologique peut permettre d’affirmer la présence du sarcopte, mais il n’est pas réalisé en pratique courante, en dehors de l’hôpital.

Il est également possible de visualiser de façon plus nette les sillons grâce au test à l’encre en coloriant les doigts et la paume à l’aide d’un feutre à l’endroit où un sillon est suspecté, puis de laver les mains, ce qui va révéler le sillon, puis l’encre y aura pénétré et ne persistera qu’à cet endroit.

Enfin, le dermatologue peut s’aider souvent d’un dermoscope pour repérer le parasite au fond d’un sillon (signe du deltaplane)

Le diagnostic peut être particulièrement difficile puisque de nombreux signes peuvent manquer au médecin : les lésions sont très frustes, voire invisibles, c’est la « gale des gens propres ».

Gale

Seule la notion de démangeaisons d’un conjoint ou dans la famille et de prédominance nocturne des démangeaisons permet alors d’y penser! Parfois ce sont juste les chancres scabieux (voir boutons de la gale) qui permettent le diagnostic tardivement… Il est donc souvent pratiqué un traitement de gale  » d’’épreuve «  chez une personne ayant des démangeaisons profuses afin d’éliminer ce diagnostic.

Les dermatologues ont coutume de dire que toute démangeaison n’ayant pas les critères diagnostics d’un eczema ou d’une urticaire est une gale jusqu’à preuve du contraire

Cas particuliers

Gale de l’enfant et du bébé

La gale de l’enfant et du bébé peut aussi n’avoir comme seuls signes que les démangeaisons (chez le bébé, elles se manifestent le plus souvent par des reptations et des contorsions pour se frotter sur les draps) et des vésicules des mains et des pieds…

Voir l’article gale du bébé

Gale profuse

Elle concerne surtout les sujets agés et/ou immunodéprimés : on peut y observer une atteinte du dos chez l’adulte, voire des croutes profuses, très contagieuses. Les démangeaisons peuvent être absentes dans cette forme crouteuse.

Voir l’article gale profuse

Retentissement psychologique de la gale

Le retentissement psychologique de la gale est souvent important, pour plusieurs raisons :

Le manque de sommeil

les démangeaisons sont souvent insomniantes, ce qui retentit beaucoup sur l’équilibre psychologique du sujet atteint, par manque de sommeil,

La connotation « maladie sexuelle »

le fait qu’il s’agisse d’une maladie transmise par contacts prolongés et souvent intimes : il existe uns stigmatisation de la maladie par sa connotation « sexuelle ». Il faut rechercher le ou les partenaires, les contaminants et les contaminés… il faut prévenir son partenaire sexuel habituel en cas de tromperie…

La connotation « maladie honteuse »

Le diagnostic de « gale » retentit souvent en consultation comme une maladie honteuse ou improbable, telle que la peste

Ceci est d’autant plus difficile à porter qu’il faut souvent prévenir l’entourage proche (amis, crèche, école, collège ou lycée, familles monoparentales en cas de divorce par exemple… )

Traitement de la gale :

On ne guérit pas spontanément de la gale. Le traitement de la gale commune doit être particulièrement soigneux compte tenu du risque de re contamination entre personnes infectées ou au contact de tissus infestés.

Voir l’article consacré au traitement de la gale, rédigé notamment avec les recommandations européennes de 2017 pour le traitement de la gale

Points clés :

  • La gale est liée à une infestation par un acarien nommé sarcopte qui s’introduit sous la peau et s’y reproduit
  • Les signes de la gale sont marqués par des démangeaisons intenses à prédominance nocturne. On observe souvent des petites papules voire des sillons sur les mains et les poignets. D’autres zones sont fréquemment atteintes : abdomen, pubis, sexe…
  • Il n’est pas rare que des personnes de l’entourage soient atteintes elles aussi
  • Le traitement de la gale est souvent long et difficile et il faut le suivre à la lettre pour se débarrasser et guérir de la gale

Questions fréquentes :

L’’eczéma est-il contagieux ? J’’ai rencontré une personne qui en souffrait et maintenant, je souffre de démangeaisons…

L’eczéma est une dermatose qui démange, prenant le plus souvent l »aspect de lésions rouges et vésiculeuses (petites « cloques d’eau ») sur la peau puis de croûtes dans un second temps.
L »eczéma n’est pas une maladie contagieuse.
L’apparition de démangeaisons et de plaques sur la peau, voire de cloques qui ressemblent à de l’eczema après le contact avec une personne présentant des boutons ou des plaques qui démangent doit donc faire évoquer d’autres diagnostics, et parmi ceux-ci, la gale. Un vieil adage de Dermatologie dit en effet qu’il n’y a « rien de plus eczématiforme qu’une gale ». Il arrive donc qu’une gale soit prise pour un eczéma. Attention donc à la gale si vous voyez apparaître des démangeaisons et des plaques sur la peau après avoir été en contact avec une personne qui présente elle aussi des boutons qui démangent.
Je vous recommande donc de consulter sans tarder car seul un médecin pourra diagnostiquer la cause de vos démangeaisons.

Et pour aller plus loin…

Conduite a tenir devant un ou plusieurs cas de gale, par le Haut Comité de Santé Publique

Vidéo de la Societe Francaise de Dermatologie :

Références

Recommandations européennes de 2017 pour le traitement de la gale

Guide européen de la prise en charge de la gale

En savoir plus

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MOLLUSCUM CONTAGIOSUM, soigner les petits boutons de molluscum de l’enfant

Molluscum contagiosum

Cet article en vidéo :


molluscum contagiosum
Molluscum contagiosum du pli axillaire chez un bébé

Le molluscum contagiosum est une petite tumeur virale bénigne  due au Molluscum Contagiosum Virus (MCV), un virus appartenant à la famille des poxviridae, très fréquente chez les enfants, pouvant toucher tout le corps, y compris les muqueuses ano-génitale.

Il se transmet par contacts cutanés répétés entre enfants ou chez le même enfant par manuportage (grattage des lésions).

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Symptomes

Les mollusca contagiosa sont fréquents sur les convexités du tronc, les fesses et les zones génitales, la racine des membres, les plis des coudes et des genoux, voire le visage

Molluscum contagiosum
Molluscum isolé de la joue

Les mollusca contagiosa prennent la forme de petites tuméfactions dures de 1 à quelques millimètres de diamètre, couleur chair, rosé ou blanc-nacré, ombiliquées en corbeille (elles ont un petit « trou » sur le dessus).


Les molluscums peuvent parfois etre très nombreux (auto-inoculation par grattage).

L’évolution naturelle  est la guérision spontanée, le plus souvent après une phase inflammatoire. Ainsi chez le même enfant on observe souvent des petites zones rouges séquellaires de molluscum guéri et de nouvelles lésions, parfois plusieurs dizaines …

De même, il arrive que les lésions de mollusca s’infectent et rougissent, deviennent douloureuses…

Molluscum
Mollusca contagiosa : les molluscum contagiosum se présentent comme de petites tuméfactions ombiliquées

Causes : pourquoi mon enfant a des molluscums?

Le molluscum contagiosum est une infection virale de la peau due au Molluscum Contagiosum Virus (MCV). La contamination du virus du  molluscum contagiosum se fait généralement auprès d’autres enfants. Il se transmet généralement d’un enfant à l’autre par le jeu, les bains en commun, les échanges de serviettes de bain ou de vêtements. Le Molluscum Contagiosum Virus (MCV) comporte quatre génotypes classés de MCV-1 à MCV-4. Le MCV-1 est le plus souvent inmpliqué chez les enfants, tandis que le MCV-2 est plus fréquent chez les adultes.

Le temps d’incubation du Molluscum Contagiosum Virus est de l’ordre de 10 à 50 jours.

L’âge le plus propice à la contamination par le molluscum contagiosum est entre 2 et 4 ans

Une fois contaminé, l’enfant a tendance à s’auto inoculer en se grattant les molluscum puis la peau saine.

La contamination par molluscum contagiosum est plus fréquente sous les climats chauds et humides, dans les pays développés et dans les populations vivant dans de mauvaises conditions d’hygiène. La raison principale de cette répartition principale dans ces populations serait la tendance à vivre moins couverts. La fréquentation des piscines serait un facteur de risque à prouver?

Les molluscum contagiosum sont frequents chez les enfants atteints d’eczema

Les enfants atteints d’eczema atopique ont en effet souvent une peau sèche qui est plus fragile vis a vis des virus

Molluscums contagiosums sur une plaque d'eczema atopique du coude
Molluscums contagiosums sur une plaque d’eczema atopique du coude

Molluscum contagiosum de l’adulte

Chez les adultes, ils peuvent survenir aussi et leur localisation ano-génitale est considérée comme une Maladie sexuellement Transmissible (MST). La présence de molluscum contagiosum chez l’adulte est fréquente chez les patients VIH+ parfois meme avant l’apparition d’un SIDA. Le molluscum contagiosum est donc souvent considéré par le médecin comme le risque d’un signe annonciateur d’une infection à VIH et il peut arriver que le médecin demande une sérologie VIH chez un adulte présentant ces lésions. Il convient donc d’’effectuer un bilan complet de MST (examen complet, sérologies VIH, Syphilis, Chlamydia……) devant un molluscum contagiosum de l’adulte.

De même, le molluscum contagiosum a été décrit chez des adultes ayant d’autres immunodépressions que le SIDA (chimiothérapie, cortisone, maladies du sang…) mais il est alors souvent profus.

Chez l’adulte immunocompétent, le molluscum contagiosum peut aussi être transmis par le rasage (prêt de rasoir entre adultes), par la cire lors de l’épilation chez l’esthéticienne… On peut ausi se contaminer lors d’un tatouage

Comment soigner les molluscums contagiosum

1/ Eviter le molluscum contagiosum

Tout d’abord il faut éviter le grattage des lésions, source d’auto-inoculation

Il faut aussi éviter que les frères et soeurs ou les amis touchent les lésions pour éviter de se contaminer . De même on recommande d’éviter les bains ensemble, d’utiliser les mêmes serviettes de toilette…

2/ Ne rien faire?

Une abstention est possible en cas de molluscum contagiosum en petit nombre, peu évolutifs… car ils ont parfois tendance à régresser spontanément. Les patients ne sont cependant pas souvent enclins à attendre et veulent des traitements

3/ Traitement du molluscum contagiosum

Le traitement du molluscum est souvent décevant car il a tendance à récidiver facilement, en particulier chez l’enfant ou l’adulte qui présente une diminution de l’immunité.
Le traitement requiert généralement des techniques de destruction plus ou moins douloureuses :

3.1/ Cryothérapie

Le dermatologue congèle le molluscum contagiosum à l’azote liquide comme pour les verrues, ce qui provoque la formation de cristaux de glace dans les cellules et le tissu intercellulaire, engendrant une « brulure » et une cloque douloureuse. Cette technique peut engendrer des cicatrices et des taches blanches ou des taches brunes. La creme anesthésiante parfois proposée pour réduire la douleur ne fonctionne que partiellement vis-à-vis du froid.

3.2/ Vider du contenu du molluscum contagiosum

Le dermatologue incise le molluscum contagiosum après y avoir fait appliquer une crème anesthésiante et en vide le noyau blanc-nacré, manuellement ou au moyen d’une pince

3.3/ Curetage

Le dermatologue enleve au moyen d’une curette le molluscum contagiosum sous anesthésie locale par crème (ou sous anesthésie générale s’il existe de nombreuses lésions de molluscum contagiosum chez l’enfant). Cette technique est indolore si l’anesthésie locale est bien faite mais il y a du sang sur chaque molluscum enlevé ce qui est toujours un peu impressionnant pour l’enfant et ses parents.

3.4/ Hydroxyde de potassium

L’hydroxyde de potassium est une substance kératolytique. Il peut être appliqué à domicile sur chaque molluscum jusqu’à obtention d’une rougeur. Il est commercialisé sous les noms commerciaux Poxkare*, Molutrex*, Molusderm*​..., disponible sur ordonnance

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3.5/ Laser contre le molluscum contagiosum

Le laser CO2

Il détruit le molluscum, ce qui provoque des risques de cicatrices

Le laser à colorant pulsé

Il s’agit d’un laser habituellement utilisé dans la couperose traitée au laser, car il coagule les vaisseaux du molluscum contagiosum, engendrant une ecchymose et des croutes un peu douloureuses. Il s’agit d’un traitement fonctionnant bien mais il peut être cher

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HERPES GENITAL : l’herpès génitale de l’homme et de la femme

Herpes génital de l’homme et de la femme

L’herpes génital, cause / Symptomes de l’herpes génitalTraitement de l’herpes genital

Herpes génital de l'homme
Herpes génital de l’homme

Cet article en vidéo:

Cause de l’herpès génital

L’herpès est une maladie virale due a herpes simplex virus

On note deux virus de l’herpes, HSV1 et HSV2. Ces virus ne sont sont contaminants que chez l’homme et non chez l’animal.

L’herpès génital, généralement dû à Herpes Simplex virus 2 ou HSV2 est considéré comme une maladie sexuellement transmissible, fréquente au début de la vie sexuelle : la transmission du virus HSV 2 se fait au cours d’un rapport sexuel avec un partenaire porteur de lésions actives ou pas (c’est même la majorité des cas)

Les infections par l’herpès simplex sont très fréquentes : en France, la majeure partie de la population croise au cours de sa vie au moins l’un des deux virus HSV1 et HSV2 ; on estime que, à l’âge de 50 ans, environ 60% de la population française est séropositive pour HSV1 et 15% pour HSV2.

Les virus herpes simplex se transmettent par contact direct de la peau et/ou des muqueuses.

La transmission de l’herpès est facile.

Le virus de l’herpes peut siéger en de nombreux endroits dont le pourtour de la bouche ( » bouton de fièvre « ) et la sphère ano-génitale : l’herpes génital, qui est considéré comme une Maladie sexuellement Transmissible (MST). Il convient donc d’effectuer un bilan de MST (examen complet, sérologies…) en cas de contamination par l’herpes génitale.On distingue plusieurs types d’infections à herpes :

  1. primo-infection : il s’agit du premier contact infectant avec HSV1 ou HSV2, qu’il y ait des symptomes (gingivostomatite… ) ou rien (on peut ne pas se rendre compte qu’on a été infecté)
  2. infection initiale : il s’agit du premier contact infectant avec HSV1 ou HSV2, chez une personne deja infectée par l’autre type viral. Lorsqu’il y a des symptômes, ceux-ci sont souvent moins sévères que lors d’une primo-infection
  3. réactivation : période de réplication du virus (le virus se réveille et se multiplie), ceci prenant la forme d’une récurrence clinique ou d’une excrétion virale contaminante mais sans symptomes (la personne excrete le virus sur sa muqueuse, est contaminante, mais rien ne le laisse supposer puisqu’elle ne présente pas de symptomes)

Ainsi chacune des phases de l’herpes peut n’avoir aucun signe!

Les virus de l’herpes HSV1 et HSV2 peuvent etre transmis par un sujet présentant des symptomes de primoinfection, de récurence, mais aussi ne présentant aucun symptome! (primoinfection asymptomatique ou excretion virale asymptomatique)
En effet, l’excrétion virale dans la salive peut persister en dehors des poussées d’herpes. On peut donc etre contamine par une personne ayant eu de l’herpes il y a longtemps.
La primo infection est liée à la pénétration du virus dans la muqueuse ou la peau. L’incubation dure entre 2 et 12 jours.
Les particules de virus arrivent alors à « remonter » le long des nerfs sensitifs qui innervent la zone infectée, et à s’y réfugier dans les ganglions sensitifs (en général le ganglion sacré pour l’herpes génital), hors d’atteinte du système immunitaire et des médicaments anti -herpes

La réactivation des virus, marquée par leur réplication, provoque une récurrence herpétique, marquée par la « descente » des particules virales le long des nerfs infectés et par la réplication des virus herpes simplex sur la peau ou la muqueuse

L’herpès génital se transmet au moment de rapports sexuels vaginaux ou anaux non protégés (ou parfois protégés car le préservatif n’exempt pas la transmission de l’herpes génital à 100% : des particules virales présentes sur le pubis, les muqueuses du vagin ou la peau environnante peuvent être transmis de peau à peau ou de muqueuse à peau si le partenaire a de petites lésions cutanées permettant la pénétration du virus) avec une personne infectée par le HSV. Le virus peut même se propager sans pénétration…

Herpès génital de la femme
Herpès génital de la femme

20 à 40% environ des herpes genitaux sont dus a HSV1 par le biais de transmission oro génitale (pratiques sexuelles bucco génitales). Le virus de l’herpès génital est un virus fragile, qui ne survit que très peu de temps s’il n’est pas sur une muqueuse ou dans un corps humain. On ne risque donc que peu voire pas de se contaminer par le biais de la cuvette des toilettes ou de l’utilisation d’un linge souillé.
La survenue d’un herpès génital au sein d’un couple est souvent la source de conflits et de doute de rapport extraconjugal.Cependant, l’herpes génital n’est pas le signe d’une contamination récente car le virus peut rester en sommeil longtemps, sauf en cas de primo-infection symptomatique
L’herpès génital touche environ 20% de la population sexuellement active, et en particulier les 25-35 ans.

Symptomes de l’herpes genital

La primo infection peut aussi etre suivie de l’apparition de lésions environ 5 à 10 jours après le contact sexuel contaminant : il s’agit de vésicules souvent sensibles ou douloureuses sur un fond rouge et gonflé. Puis les vésicules se rompent et donnent des exulcérations parfois très douloureuses qui guérissent en une semaine. Il peut exister des ganglions de l’aine. Chez la femme, on peut observer un gonflement vulvaire important et des brulures lors de la miction.

Ensuite l’HSV longe les nerfs et va s »endormir » dans un ganglion sensitif près de la moelle épinière. Il peut rester « endormi » plusieurs semaines ou années… avant de se « réveiller »,provoquant alors des récurences : le virus de l’herpes se réplique et migre le long du nerf en sens inverse, jusqu’au niveau de la peau ou des muqueuses génitales. Il provoque alors des récidives dans le même endroit que la primo infection; ces récidives peuvent etre précédés de sensations de picotements ou de brûlures appelés prodromes. Puis apparaissent des vésicules regroupées en « bouquet », puis des exulcérations, mais ces lésions sont souvent moins parlantes et douloureuses que lors de la primo-infection.

herpes vaginal
Herpes génital

Les facteurs favorisant les récurences herpétiques sont :

  • les stress, qu’ils soient psychologiques ou physiques (intervention chirurgicale… )
  • la fatigue,
  • une infection (grippe),
  • les règles…

Les récurences herpétiques peuvent être très rares comme particulièrement récidivantes et gênantes. De plus l’herpes génital représente un risque chez la femme de transmission à son enfant lors l’accouchement : i le virus est présent sur les muqueuses du vagin au moment de l’accouchement, il peut etre transmis de la mere au bébé.
Ce risque est assez faible si la mere a été contaminée avant la grossesse, car elle transmet ses anticorps au foetus, ce qui tend à le protéger. En revanche, en cas de contamination durant la grossesse, il n’y a quasiment aucune protection, notamment en cas de contamination en fin de grossesse : les anticorps mettent plusieurs semaines à etre produits et a passer la barrière placentaire, et d’autre part, la contamination étant récente, il y a un risque important que le virus soit actif et présent au niveau des muqueuses vaginales lors de l’accouchement : le nouveau-né risque alors de développer une encéphalopathie herpétique, source potentielle de cécité, de retard psychomoteur, voire de décès du nouveau né. Il faut donc toujours mentionner à son obstétricien lorsqu’on a eu un ou plusieurs épisodes d’herpes génital. Ce dernier peut décider de placer la maman sous traitement antiviral en fin de grossesse pour réduire le risque de poussée lors de l’accouchement (notamment en cas d’antécédent d’herpes genital avant la grossesse), voire de pratiquer une césarienne… en cas de primo infection à l’herpès génital en fin de sa grossesse ou en cas de récurrence au moment de l’accouchement. L’herpès génital est donc caractérisé par le taux important de patients asymptomatiques, susceptibles d’être transmetteurs du virus même en l’absence de symptômes : on parle d’excrétion asymptomatique du virus ; le virus est sur la muqueuse génitale et peut être transmis au partenaire sexuel, mais il n’y a pas de lésions génitales. 20 % des patients infectés n’ont jamais eu de symptômes, elles ignorent qu’elles sont porteuses du HSV et cependant elles sont potentiellement contagieuses. A contrario 20% des personnes infectées ont eu des symptômes diagnostiqués et savent qu’elles souffrent d’herpes genital. Les 60 % restants ont eu des symptômes, parfois très frustes, mais ceux-ci n’ont pas été diagnostiqués « herpes génital » et elles ne savent donc pas non plus qu’elles sont contagieuses! Au total donc, 80% des personnes touchées par l’herpes génital ne savent pas qu’elles sont contagieuses! Le risque de transmission le plus important de l’herpes génital est au début de la poussée, lorsqu’on observe des vésicules puis les lésions restent contagieuses tant qu’elles ne se sont pas complètement sèches (tant qu’il y a du suintement ou du liquide).
Mais en réalité, la majorité des transmissions se font par excrétion asymptomatique du virus, sans aucune lésion… Diagnostic de l’herpes génital
En cas de doute diagnostique du médecin devant des ulcérations génitales, il est possible de prélever un peu de cellules au niveau des lésions et de les mettre en culture. Le résultat est obtenu en deux jours environs Il est aussi possible de demander sur le prélevement de rechercher l’ADN du virus de l’herpes, mais cette technique est plus couteuse. Le médecin peut aussi demander une sérologie de l’herpes dans le sang, mais ceci ne peut confirmer que les lésions sont de l’herpes génital car le taux de positivité de la sérologie herpétique est trop importante dans la population.
En revanche, en cas d’herpes génital, le médecin recherchera d’autres maladies sexuellement transmissibles au moyen notamment d’une prise de sang, voire d’autres prélèvements génitaux à la recherche de Chlamydiae Trachomatis

Traitement de l’herpes genital

Le traitement de l’herpes génital par voie orale (par comprimes d’aciclovir et de valaciclovir) est le plus souvent reserve aux poussees importantes et genantes d’herpes genital, ou en cas de risque de contagion

Il faut nettoyer la zone génitale une fois par jour avec un produit se toilette doux, sans frotter et bien sécher

Le médecin prescrit le plus souvent des crèmes à base d’aciclovir à appliquer plusieurs fois par jour

Soigner l’herpes génital AVEC UNE CREME sans ordonnance

Les délais de rendez-vous chez les dermatologues s’allongent d’année en année.

Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose.

En attendant votre rendez-vous chez le médecin et/ou le dermatologue et le diagnostic précis de votre herpès, vous pouvez tenter de soulager les récurrences de votre herpes de différentes manières et avec des produits disponibles sans ordonnance chez votre pharmacien ou dans une pharmacie sur Internet. Il faut être très prudent avant d’utiliser des crèmes et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… )

Parmi ceux-ci on peut citer :

ACICLOVIR 5% crème, HERPESEDERMYL 5%, crème, HERPEVIR 5%, crème, KENDIX 5 POUR CENT, crème, REMEX 5%, crème (Aciclovir)

CONTRE-INDICATIONS
  • Antécédents d’hypersensibilité à l’aciclovir ou au propylèneglycol.
  • Application oculaire, intrabuccale ou intravaginale
EFFETS SECONDAIRES
  • Peu fréquent : des sensations de picotements ou de brûlures transitoires pouvant suivre l’application de la crème, sécheresse cutanée, prurit.
  • Rare : érythème, eczéma de contact.
  • Très rare : cas d’urticaire et d’œdème de Quincke

Traitement preventif de l’herpes : se débarrasser de l’herpès?

Il n’est pas possible de se débarrasser de l’herpes. Cependant, en cas de poussees frequentes d’herpes (plus de 6 poussees d’herpes par an), l’aciclovir ou le valaciclovir peuvent etre proposes par le medecin a titre preventif. Le traitement est reevalue en terme d’efficacite au bout de 6 mois.

Précautions à prendre en cas d’herpès génital

 

Il faut toujours prévenir ses partenaires qu’on a eu de l’herpes car il est contagieux même en l’absence de symptomes

En cas d’herpes génital après un rapport non protégé, il faut faire un bilan de MST aupres de son médecin

Et pour aller plus loin

Recommandations de la Société Française de Dermatologie dans la prise en charge de l’herpes genital

Herpes génital et grossesse

En savoir plus

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HERPES : l’herpès, cause, symptomes, contamination

Herpes

L’herpes est une atteinte virale par virus de l’herpes de la peau et des muqueuses, le plus souvent labiale (« bouton de fièvre) et génitale. Il se contracte le plus souvent lors d’un baiser ou d’un rapport sexuel puis il « dort » dans les ganglions sensitifs des nerfs contaminés et se « réveille » au décours d’une fatigue, d’une maladie intercurente, d’une exposition solaire… provoquant alors ses manifestations. Il existe des traitements préventifs de la récidive des poussées , et des traitements de la crise.

Herpes

L’herpes, cause / Contamination à l’herpesQuels sont les différents types de contaminations / La crise d’herpes /Traitement de l’herpes / Points clés / Questions fréquentes / Et pour aller plus loin

Cause

La maladie communément appelée herpès est liée à l’infection par des virus de type Herpès simplex (HSV pour Herpes Simpex Virus).

On note deux virus, HSV1 et HSV2. Ces virus ne sont sont contaminants que chez l’homme et non chez l’animal.

Les infections par HSV sont très fréquentes : en France, la majeure partie de la population croise au cours de sa vie au moins l’un des deux virus HSV1 et HSV2 ; on estime que, à l’âge de 50 ans, environ 60% de la population française est séropositive pour HSV1 et 15% pour HSV2.

L’herpès cutanéomuqueux est une des maladies infectieuses virales humaines les plus fréquentes au Monde. En France, la contamination par HSV1 concerne environ 70% de la population! Quant à HSV2, il concerne environ 20% de la population.

Herpes labial
Herpes labial

 

Contamination


Les virus HSV se transmettent par contact direct de la peau et/ou des muqueuses.

La transmission est facile.

Le virus  peut siéger en de nombreux endroits dont le pourtour de la bouche ( » bouton de fièvre « ) et la sphère ano-génitale : l’herpes génital, qui est considéré comme une Maladie sexuellement Transmissible (MST). Il convient donc d’effectuer un bilan de MST (examen complet, sérologies…) en cas de contamination par l’herpes génitale.

Premiere contamination

La première contamination (appelée primo infection) par les virus HSV peut passer inaperçue ou être au contraire douloureuse et provoquer un tableau d’inflammation profuse de la bouche ou de la zone génitale.

Primo infection à l'herpes
Primo infection à l’herpes
Lésions des gencives et lèvres lors de la primo infection à l'herpes
Lésions des gencives et lèvres lors de la primo infection à l’herpes

Récurences de l’herpès

Ensuite, les virus HSV ont pour propriété de rester latents dans les ganglions sensitifs des nerf innervant la zone de contamination. Ils peuvent ensuite se réactiver (généralement au décours d’une fatigue, d’une fièvre, de maladies infectieuses, d’une chirurgie, d’un acte dermo esthétique (dermabrasion, injections dans les rides, laser de la peau, resurfaçage du visage… ), de prise de cortisone, d’une immunodépression, de chocs émotionnels, d’angoisse, de dépression, de stress, de contrariétés, d’un rapport sexuel, des regles, d’une exposition au soleil…) et provoquer les récurences herpétiques.

Herpes de la lèvre chez l'enfant
Herpes de la lèvre chez l’enfant

Types d’infections à l’herpès

Ainsi donc on distingue plusieurs types d’infections à herpes :

  1. primo-infection : il s’agit du premier contact infectant avec HSV1 ou HSV2, qu’il y ait des symptomes (gingivostomatite… ) ou rien (on peut ne pas se rendre compte qu’on a été infecté)
  2. infection initiale : il s’agit du premier contact infectant avec HSV1 ou HSV2, chez une personne deja infectée par l’autre type viral. Lorsqu’il y a des symptômes, ceux-ci sont souvent moins sévères que lors d’une primo-infection
  3. réactivation : période de réplication du virus (le virus se réveille et se multiplie), ceci prenant la forme d’une récurrence clinique ou d’une excrétion virale contaminante mais sans symptomes (la personne excrete le virus sur sa muqueuse, est contaminante, mais rien ne le laisse supposer puisqu’elle ne présente pas de symptomes)

Ainsi chacune des phases de l’herpes peut n’avoir aucun signe!

Les virus de l’herpes HSV1 et HSV2 peuvent etre transmis par un sujet présentant des symptomes de primoinfection, de récurence, mais aussi ne présentant aucun symptome! (primoinfection asymptomatique ou excretion virale asymptomatique)
En effet, l’excrétion virale dans la salive peut persister en dehors des poussées d’herpes. On peut donc etre contamine par une personne ayant eu de l’herpes il y a longtemps.
La primo infection est liée à la pénétration du virus dans la muqueuse ou la peau. L’incubation dure entre 2 et 12 jours.
Les particules de virus arrivent alors à « remonter » le long des nerfs sensitifs qui innervent la zone infectée, et à s’y réfugier dans les ganglions sensitifs (en général le ganglion trigéminé pour le « bouton de fièvre » et le ganglion sacré pour l’herpes génital), hors d’atteinte du système immunitaire et des médicaments anti -herpes

La réactivation des virus, marquée par leur réplication, provoque une récurrence herpétique, marquée par la « descente » des particules virales le long des nerfs infectés et par la réplication des virus herpes simplex sur la peau ou la muqueuse
Cette réplication provoque une éruption le plus souvent vésiculeuse, siégeant au fil des réactivations toujours au même endroit (bouton de fievre, herpes génital… )

 

Crise d’herpes

En dehors de la très symptomatique primoinfection, l’herpes peut prendre des formes très variées lors de ses récurences ou crises d’herpes

Herpes sur la peau

Il peut surgir sur des zones initialement contaminées (fesse, dos) et prend alors la forme de vésicules en bouquet

Vésicules en bouquet évocatrices d'herpes de la fesse
Vésicules en bouquet évocatrices d’herpes de la fesse

Herpes du doigt ou panaris herpétique

Il peut s’agir d’une primo contamination ou plus rarement d’une récurence

Herpes du doigt
Herpes du doigt

L’herpes buccal ou bouton de fievre

Il est dû généralement à HSV1 et fait généralement suite a une transmission du virus dans l’enfance

Herpes labial au stade crouteux
Herpes labial au stade crouteux

>> voir l’article sur l’herpes labial (ou bouton de fievre)

L’herpès génital

Il est généralement dû à HSV2 est il est considéré comme une maladie sexuellement transmissible.

Herpes génital de l'homme
Herpes génital de l’homme

Mais 20 à 40% environ des herpes genitaux sont dus a HSV1 par le biais de transmission oro génitale (pratiques sexuelles bucco génitales)

Herpès génital de la femme
Herpès génital de la femme

>> Voir l’article sur l’herpes genital

Herpes de l’oeil

Un herpes peut devenir profus et atteindre l’oeil, c’est l’herpes oculaire (donnant un oeil rouge et douloureux)

L'herpes de l'oeil
L’herpes de l’oeil

Outre le valaciclovir et l’aciclovir par voies orales, on peut utiliser lle ganciclovir sous forme de gel ophtalmique à 0,15 p. 100 (Virgan® gel ophtalmique) dans les kératites herpétiques aiguës superficielles, ou l’idoxuridine (Iduviran® collyre) ou encore la trifluridine à 1 p. 100 (Triherpine® collyre, Virophta® collyre)

Eczema atopique et herpes

Attention à l’herpes chez les enfants atteints d’eczema atopique car ils risquent une poussée profuse appelée syndrome de Kaposi Juliusberg

Kaposi Juliusberg chez un enfant atopique
Kaposi Juliusberg chez un enfant atopique

Le retentissement sur le moral et la qualité de vie

Le retentissement sur la qualité de vie peut etre considérable, notamment en raison de l’aspect affichant de l’herpes labial et pour l’herpes genital, en raison des perturbations dans les relations sexuelles.

Points clés :

  • L’herpes est une maladie fréquente liée à Herpes Simplex Virus (HSV) qui nécessite une consultation médicale
  • Deux HSV peuvent contaminer l’homme : HSV 1 et 2

Questions fréquentes

– Quand je suis fatigué, j’ai un bouton de fievre

Vous souffrez d’herpes labial, maladie fréquente, liée au virus de l’herpès. On estime que ce dernier infecte environ 70% des adultes. Le virus, lorsqu’il a infecté une zone (la bouche dans votre cas), se loge dans les ganglions sensitifs des nerfs qui innervent la zone et y reste de façon latente. Parfois le virus se « réveille » et prolifère lors de diverses situations favorisantes (exposition au soleil, fatigue, stress, période de règles…), provoquant une poussée d’herpès dans la zone initialement contaminée. Il n’est donc pas possible de se débarrasser du virus. Il est néanmoins possible de limiter l’impact voire la fréquence des crises : je vous recommande donc de consulter votre médecin qui vous prescrira un traitement local que vous pourrez appliquer dès les premiers symptomes des crises (picotements, rougeur discrète…) afin de limiter la crise d’herpes. De plus, en cas de poussées fréquentes (plus de 6 poussées par an), le médecin pourra vous proposer un traitement par voie orale, à prendre durant plusieurs mois et permettant dans la majorité des cas de diminuer le nombre et l’importance des poussées d’herpès.

Et pour aller plus loin…


  Traitement de l’herpes

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LARVA MIGRANS : la larva migrans ou ver à chien

Larva migrans ou « ver à chien »

La larva migrans cutanée ankylostomienne est une maladie parasitaire due à des larves d’ankylostome provenant de déjections de chiens, parmi lesquels Ancylostoma braziliense est le plus fréquent. Elle est la conséquence de la migration sous-cutanée de ces larves en impasse parasitaire chez l’homme.
Les larves contaminent généralement lors de vacances à la plage, notamment en zone tropicale ou tempérée car elles passent a travers le maillot ou la serviette de bain puis a travers la peau. Il faut donc éviter les plages ou l’on voit des chiens errants et se poser plutot à l’endroit ou le sable a été mouillé par la mer en cas de marées (zone de marnage) car l’eau de mer peut tuer les larves.

sable

Diagnostic

Apres l’infestation apparait sur le site de contamination (pied, fesses) une eruption qui démange beaucoup, au sein de laquelle on voit parfois le sillon de migration de la larve , pathognomonique
On note parfois une guerison spontanee car l’homme est une impasse parasitaire : la mort des larves survient en 2 à 3 mois

Traitement

Ivermectine 4cp en une prise unique

VETEMENT NEUF : faut-il laver un habit neuf avant de le porter?

Peut-on porter un vêtement neuf sans le laver?

Vous venez d’acheter un t-shirt, une robe, une chemise? Faut-il le laver avant de le porter? Quels sont les risques si vous le portez sans le laver?

En voyant les vêtements pliés, emballés, neufs, vous pensez qu’il n’y a pas de risque à les porter. Mais est-ce bien le cas?

 

sarcopte de la gale
Sarcopte vu au microscope

Produits toxiques dans les vetements neufs

Si l’Union Européenne interdit l’usage de beaucoup de produits toxiques ce n’est pas le cas dans beaucoup d’autres pays et le T shirt made in Portugal peut juste avoir été fini au Portugal mais provenir de tissus chinois ou coloré dans d’autres pays…

Ainsi on peut trouver du plomb, du chrome, du nickel, des colorants azoïques, des résines formaldéhyde, des teintures toxiques interdites en Europe

Les points les plus sensibles du corps sont là où le vêtement est en contact et frotte contre la peau ainsi que dans les zones de transpiration : le ventre, le cou, les cuisses, les aisselles.

Ce risque concerne aussi les vêtements bio : la mention « bio » signifie simplement que les fibres utilisées sont biologiques. Cela ne garantit pas l’absence de traitement par des produits « chimiques » sur les fibres ensuite.

Deux types de manifestations peuvent se produire :

Allergie à un produit

Deux allergènes responsables d’allergie au contact des vêtements neufs sont les teintures et la résine formaldéhyde (qui empêche notamment le coton de plisser).

On peut alors avoir un aspect d’ eczema voire d’ urticaire

Eruption du tronc

Pénétration transcutanée

Elle est probablement très faible, mais la pénétration du plomb ou du chrome, notamment en cas de transpiration est un risque potentiel

Les agents biologiques : gale, poux, moisissures, virus…

Au-delà des produits chimiques, un produit textile peut avoir été essayé plusieurs fois, même s’il est emballé et plié, notamment en cas de vente par Internet. De même, un vêtement peut avoir été replié sur les présentoirs dans un magasin mais avoir été essayé peu de temps avant. Les vêtements empilés peuvent se contaminer entre eux…

On peut donc craindre une contamination par la gale, les poux (de cheveux ou de corps parfois)…

Par ailleurs, en cas d’humidité ambiante, des moisissures peuvent persister au sein des fibres textiles

Enfin, si un vêtement vient d’être essayé, il peut encore porter des virus et transmettre un rhume, une grippe…

Alors comment laver les vêtements?

Idéalement il faut les laver deux fois pour limiter le portage de substances chimiques notamment.

La gale et les poux quant à eux ne résistent pas au delà de 60°C

Enfin, pour éviter que le textile ne se décolore ou ternisse, il est possible de faire tremper le vêtement dans de l’eau froide avant la machine à laver.

ENLEVER TIQUE : retirer une tique de la peau

Enlever une tique

La piqure de tique expose au risque de maladie de Lyme, une infection (borreliose) à Borrelia Burgdorferi. Quelles sont les choses à savoir? :

  1. Le risque de contamination est très faible si on enlève la tique dans les 24 premières heures, mais beaucoup plus important si elle est restée sur la peau plus de 72h.
  2. En cas de contact plus de 24h, le risque de contamination est plus important avec une tique adulte (voir comment déterminer le stade de maturation de la tique)
  3. Pour retirer la tique (voir comment enlever une tique) l’idéal est d’utiliser un tire-tique qu’on trouve en pharmacie, ou à défaut une pince à épiler à bouts recourbés, en la tenant au ras de la peau et en la mobilisant doucement pour qu’elle se détache sans arracher son rostre, qui s’il reste dans la peau risque de provoquer l’infection.
  4. Il faut ensuite bien désinfecter la plaie et la surveiller à la recherche de l’apparition d’une rougeur qui s’étend progressivement entre une semaine et un mois après la piqure, signant la maladie de Lyme
Piqure de tique

Tout d’abord déterminer le stade de maturation de la tique

La tique est un acarien hématophage (qui se nourrit du sang de son hôte).

tique sur la peau
Tique sur la peau

La tique se fait infester par Borrelia Burgdorferi (la bactérie responsable de la maladie de Lyme) le plus souvent en piquant de petits rongeurs puis elle contamine l’homme en le piquant.

Toutes les tiques ne sont donc pas infectées par Borrelia Burgdorferi.

Il y a 3 stades évolutifs de la tique après éclosion de ses oeufs (B) : la larve (C), puis la nymphe (D) puis la tique adulte male et femelle (A). Plus la tique est évoluée plus elle est grosse. Plus elle est évoluée, plus elle a piqué de rongeurs dans sa vie et plus elle risque d’avoir été infectée.

les tiques
Cycle de la tique

Plus la tique qu’on découvre est grosse, plus elle risque donc d’être infectée.

La tique peut transmettre aussi d’autres maladies que la maladie de Lyme (Rickettsioses, autres borrélioses responsables de fièvres récurrentes, Tularémie… ).

Le risque de contamination augmente avec le temps de fixation de la tique contaminée : en dessous de 24h le risque est faible alors qu’il est quasiment total au dela de 72h.

Tique adulte

Il y a plus de risque d’être contaminé car elle a eu plus de chance de piquer un rongeur porteur de la bactérie durant sa vie

Simple point noir posé sur la peau : larve ou nymphe

Moins de risque de contamination

Comment enlever une tique :

Vous avez été piqué(e), il faut enlever correctement la tique

Le risque de contamination augmentant avec la durée de fixation, il faut enlever la tique le plus vite possible.

Il existe plusieurs manières d’enlever une tique, dans tous les cas il faut éviter de laisser le rostre de la tique dans la peau car c’est lui qui est potentiellement infecté par la bactérie.

tete de tique
La tete de la tique

Ce rostre est un peu comme une meche de perceuse : il est rainuré et il faut donc tenter de l’enlever en effectuant des rotations de la tique et surtout pas en tirant uniquement la tique perpendiculairement a la peau, sinon le rostre va rester dans la peau.

 

– Il existe en pharmacie des dispositifs spéciaux pour enlever les tiques (tire-tiques).


– On peut aussi attraper la tique avec une pince en l’attrapant à sa base près de la peau et effectuer de doux mouvements de rotation alternatifs, tout en tirant doucement la tique hors de la peau

– Les techniques classiques d’etouffement de la tique a l’ether, ou en la chauffant en approchant une cigarette afin de la faire lacher prise sont rarement efficaces

On trouve en pharmacie des tests permettant de déterminer si la tique retirée est porteuse de la bactérie borrelia.

Après avoir retiré entièrement la tique, désinfecter la peau avec un produit antiseptique doux

Puis se surveiller pendant un mois, guêter :

  • l’apparition d’une petite fièvre (38,5°C)
  • une fatigue anormale
  • l’apparition d’un anneau rouge extensif partant de la piqure (erytheme migrant)
erytheme migrant de lyme
Erytheme Migrant de la maladie de Lyme

L’erytheme migrant est le mode d’entrée dans la maladie de Lyme

On prescrit alors un traitement antibiotique de maladie de Lyme localisée

Attention, une simple rougeur de quelques millimètres après piqure de tique ne signifie par qu’il va y avoir un erythème chronique migrant

Rougeur après morsure de tique

Si le rostre reste dans la peau, il faut consulter un médecin sans tarder afin que ce dernier enleve le rostre sous anesthésie locale, en effectuant une petite intervention, le plus souvent au moyen d’un bistouri circulaire

Eviter les piqures de tique :

Voir comment éviter la piqure de tique

 

 

Références:

Document de l’INPES (2016) sur les piqures de tiques

Dépliant sur la prévention des piqures de tique et la maladie de Lyme

ROUGEUR AISSELLE : rougeurs et boutons rouges sous les aisselles

Rougeur et boutons des aisselles

Cet article en vidéo :


La rougeur des aisselles et l’apparition de boutons rouge qui démangent dans l’aisselle (sous les bras) est fréquente

Allergie au déodorant sous les aisselles
Allergie au déodorant sous les aisselles

La zone située sous les bras comporte un risque de macération, de frottement et de chaleur qui favorisant les irritations et la pullulation microbienne qu’elle soit mycosique ou bactérienne.

En cas de rougeur des aisselles, il faut consulter un médecin et si possible un dermatologue

Symptomes

L’aisselle est rouge, peut démanger, être douloureuse , suinter… Le médecin va s’orienter vers une ou plusieurs causes en fonction des symptomes : rougeur bilatérale et symétrique ou unilatérale, présence d’une sécheresse ou au contraire d’un suintement, extension centrifuge, limites nettes ou contours émiettés, présence de vésicules, de pustules, fissuration au fond du pli…

Il fait parfois réaliser un prélèvement mycologique (pour examen direct et mise en culture) voire bactériologique et parfois une biopsie cutanée (il prend un petit bout de peau sous anesthésie locale pour analyse au microscope).

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Ce médecin évoquera les causes possibles de rougeur sous les bras et dans les aisselles :

Causes

Mycose

Dermatophytes

La dermatophytie forme des plaques sèches à extension progressive. Elle est assez rare dans l’aisselle, sauf si elle est associée à une mycose de la peau avoisinante (tronc, bras…)

Traitement de la mycose à dermatophytes des aisselles
Lutter contre les facteurs favorisants

Le traitement des facteurs locaux favorisants de la mycose est prépondérant. Les facteurs locaux favorisants de la mycose sont entre autres :

  • la macération (éviter le port de sous vetements synthetiques et de vetements serrés)
  • l’humidité (sécher soigneusement les aisselles apres la toilette… )
  • l’irritation de la peau (traiter les symptomes irritatifs de la peau car ils peuvent constituer un facteur de développement de la mycose)
Antifongiques

Le médecin utilise des antifongiques disponibles sur ordonnance

Ils sont appliqués en crème, spray, lait, poudre… en général deux fois par jour pendant 3 semaines

En cas de résistance au traitement, le médecin peut prescrire des antifongiques par voie orale telles la terbinafine ou la grisefuline. On évite généralement le ketoconazole compte tenu de sa toxicité hépatique potentielle.

Candida : candidose de l’aisselle

L’acidité des plis, l’obésité, les déficits immunitaires, la grossesse, le diabète et certains médicaments (corticothérapie générale, antibiotiques) favorisent les candidoses des plis.

La candidose des aisselles donne une rougeur souvent suintante, rouge à fond blanc crémeux.

Candidose des aisselles
Candidose des aisselles

On observe souvent des pustules en périphérie de la rougeur

Pustules blanches dispersées sur fond rouge et luisant, évocateur de candidose du pli
Pustules blanches dispersées sur fond rouge et luisant, évocateur de candidose du pli
Traitement de la candidose de l’aisselle
A/ Lutter contre les facteurs favorisants et le terrain

Lutte contre l’humidité, la macération, les traumatismes chimiques ou mécaniques, traitement d’un diabete et soins d’une candidose muqueuse, digestive ou génitale associée.

B/ Traitement local
Savons appropriés

Les savons surgras ou alcalins (savon Hydralin®), la désacidification de l’eau (par le bicarbonate de sodium, sachets d’Hydralin®) utilisés pour la toilette de la peau ou des muqueuses ont un effet apaisant.

En cas de surinfection bactérienne ou de suintement

Si les lésions sont suintantes ou surinfectées, des antiseptiques locaux doux peuvent être utilisés : dérivés iodés (Bétadine® solution dermique), chlorexidine aqueuse…

Antifongiques

On utilise des antifongiques locaux dont les formes (lait, poudre, gel, lotion…) ne favorisent pas la macération. Il sont appliqués deux fois par j pendant 3 semaines

C/ Traitement par voie orale

Le kétoconazole (Nizoral®) peut être prescrit dans les candidoses cutanées ; il existe sous forme de gélules et de suspension orale.

La surveillance du traitement par Nizoral® comporte une surveillance régulière du bilan hépatique, en pratique avant traitement, au 15e jour, puis toutes les 4 semaines jusqu’à la fin du traitement.

Pour plus d’informations, voir l’article candidose

Eczema des aisselles

L’eczema allergique résulte d’un contact avec un allergène provoquant un exema, le plus souvent des déodorants, antitranspirants, cremes, crèmes dépilatoires, mousses à raser, parfums…

Voir l’article eczema des aisselles

Irritation

Elle est souvent le fait d’une toilette trop méticuleuse, de l’application d’antiseptiques irritants (Dakin*…), de frottements, de bains de mer répétés, de cosmétiques ou par le contact accidentel avec une substance caustique (eau de Javel…). L’irritation est souvent rouge brillant, fripé avec parfois des vésicules voire des plaies et accompagné d’ une sensation de brulure

Autres diagnostics plus rares dans les aisselles :

dermite séborrhéique

psoriasis

herpes

impetigo

Maladie de Verneuil ou hidradenite

Maladie de peau rares

La maladie de Hailey-Hailey

est une dermatose héréditaire rare autosomique dominante, provoquant de façon récurrente des vésicules voire de bulles sur le cou, les creux axillaires et l’aine groupées en placards bien limités, parcourus de fissures en rhagades parallèles très caractéristiques. Le traitement passe par unassèchement des plis pour limiter les poussées et le risque d’infections bactériennes, mycosiques et virales. L’excision chirurgicale des plis atteints suivie de greffe de peau est souvent le seul traitement efficace.

Le pemphigus végétant

forme rare de pemphigus touchant les grands plis, y donnant des rougeurs végétantes et bourgeonnantes.

Syphilis

La syphilis dans sa phase secondaire peut donner des plaques multiples, gonflées et érosives, parfois végétantes dans les plis, les syphilides.

Histiocytose langerhansienne

maladie liée à une accumulation dans la peau de cellules de Langerhans. Elle donne des surélévations de peau croûteuses et purpuriques, prédominant derrière les oreilles, voire de fesses et de l’aine.

Erythème nécrolytique migrateur

atteinte cutanée due au glucagonome, une tumeur maligne du pancréas. Il donne des plaques rouges surélevées et squameuses d’extension centrifuge dont la bordure est croûteuse ou érosive et laissant une cicatrice pigmentée.

pustulose sous cornée de Sneddon Wilkinson

est une dermatose neutrophilique, caractérisée par la présence de globules blancs appelés polynucléaires neutrophiles dans la peau. Elle donne des pustules ou des bulles superficielles, flasques pouvant comporter un niveau liquidien caractéristique appelé pustule à hypopion. Les pustules et bulles sont groupées en dessinant des arcs ou des anneaux ou circinés principalement sur le tronc, à la racine des membres et dans les aisselles, l’aine…

 

etc.

 

 

BOUTONS CUIR CHEVELU : folliculite dans les cheveux

Boutons dans les cheveux : folliculite du cuir chevelu

Il est fréquent de voir apparaitre des boutons dans les cheveux. Ce sont souvent des boutons contenant du pus et ils peuvent faire tomber les cheveux parfois. Ils peuvent être douloureux, démanger mais comme pour les alopécies, il faut réfléchir en terme de zones cicatricielles ou non et il ne faut pas hésiter à consulter un dermatologue.

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Folliculite du cuir chevelu

Folliculite du cuir chevelu non cicatricielle

La folliculite du cuir chevelu non cicatricielle est une infection des follicules pileux qui peut être causée par divers agents pathogènes, tels que des bactéries, des levures et les demodex

Les symptômes de la folliculite du cuir chevelu non cicatricielle incluent des pustules folliculaires, qui récidivent depuis plusieurs mois malgré les différents traitements
Les patients sont généralement des adultes, presque toujours de sexe masculin, sans antécédent familial de folliculite chronique ni de dysimmunité
Les causes principales incluent les folliculites à Cutibacterium acnes, les folliculites à levures du genre Malassezia, les folliculites à Demodex et les rares folliculites à bactéries Gram négatives, les voici par ordre de fréquence :

Les folliculites à levures du genre Malassezia

Elles sont fréquentes chez les adultes immunocompétents et encore plus chez les personnes immunodéprimées

Il s’agit souvent d’une complication de la dermite séborrhéique

On observe donc souvent des pellicules associées, une irritation du cuir chevelu, voire une dermite du visage

Les folliculites à Cutibacterium Acnes

C. Acnes est la bactérie principalement incriminée dans l’acné. On observe cette folliculite le plus souvent chez des personnes ayant de l’acné ailleurs (visage, thorax, dos…). Elle donne des pustules récidivantes du cuir chevelu, particulièrement chez les patients acnéiques traités au long cours par cyclines. Les pustules sont systématiquement et rapidement récidivantes dès l’arrêt de l’antibiothérapie

Souvent apparentée à de l’acné, la folliculite à C. Acnes se traite comme elle mais avec des récidives fréquentes : peroxyde de benzoyle, antibiotiques oraux et locaux… mais c’est surtout l’isotretinoine (hors AMM) à faible dose (5 à  10mg /j ou tous les 2j) qui apporte une amélioration plus durable

Folliculite du cuir chevelu, souvent assimilée à de l’acné

Les folliculites à Demodex

Elles sont causées par un acarien commensal de la peau humaine qui colonise les follicules pileux

L’infestation par Demodex augmente avec l’âge

Son traitement est le meme que la demodecidose

Folliculites à bactéries Gram négatives

Les folliculites à bactéries Gram négatives sont caractérisées par des pustules récidivantes du cuir chevelu, sans atteinte du visage (la plus fréquente est  Citrobacter koseri)

Il est important de noter que les symptômes peuvent varier d’un individu à l’autre et que le diagnostic précis doit être établi par un professionnel de la santé, généralement un dermatologue. Ce dernier pratiquera parfois un prélèvement myco et bactériologique voire une biopsie

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Folliculite cicatricielle du cuir chevelu

Ces folliculites s’associent éventuellement à une alopécie cicatricielle.

La folliculite décalvante de Quinquaud

Elle donne une pustulose folliculaire dont les pustules évoluent vers des croûtes sur un mode dépilant puis vers une alopécie cicatricielle.

C’est une folliculite chronique progressive caractérisée par de nombreuses pustules folliculaires et une hyperkératose engainant les cheveux sur fond érythémateux . Elle prédomine chez l’homme, le plus souvent de race noire. Les plaques peuvent être uniques ou multiples. L’alopécie débute fréquemment au vertex. La bordure des zones alopéciques, blanc nacré, est le siège de pustules lors des poussées. La sclérose cicatricielle peut engainer les cheveux non totalement détruits et réaliser un aspect de folliculite en touffes (polytrichie) qui est un signe évocateur mais non pathognomonique. La folliculite en touffes peut être observée dans d’autres pathologies s’accompagnant de remaniements cicatriciels comme le lichen pilaire, le lupus cutané, l’acné chéloïdienne, la cellulite disséquante du cuir chevelu, le pemphigus.

Le diagnostic précis doit être établi par un professionnel de la santé, généralement un dermatologue. Ce dernier pratiquera à titre systématique, un prélèvement mycologique et bactériologique, voire une biopsie

Le traitement est difficile, associant  souvent l’application d’antibiotiques locaux associés à un traitement antibiotique par cyclines au long cours essentiellement (doxycycline à raison de 100 mg/j) ; la dose est souvent augmentée à 200 mg/j pour une durée d’au moins 6 à 12 mois. L’efficacité est suspensive et en cas de récidive, il faut prolonger le traitement sur plusieurs années. En cas d’échec, on peut proposer la rifampicine en monothérapie, des associations d’antibiotiques comme l’acide fusique (1 g/j) et la rifampicine (600 mg/j) ou l’association rifampicine (600 mg/j) et la clindamycine (600 mg/j). Le gluconate de zinc (Effizinc® ou Rubozinc®) à la dose de 30 à 60 mg/j peut être proposé, voire associé à l’acide fusidique 1 g/j. L’isotrétinoïne per os n’est, en règle générale, pas efficace dans cette pathologie bien que proposée à doses faibles et essentiellement associée au traitement antibiotique antistaphylococcique. La dapsone (Disulone®) peut être également essayée, ou les anti-TFN. Il est rapporté dans la littérature un cas isolé d’efficacité de l’infliximab (Remicade®) au cours d’une folliculite décalvante récalcitrante. D’autres recommandent le tacrolimus topique (Protopic®), mais la galénique grasse de ce produit rend difficiles les applications sur le cuir chevelu.

La cellulite disséquante du cuir chevelu

L’autre alopécie cicatricielle à évoquer est la cellulite disséquante du cuir chevelu (perifolliculitis capitis abcedens et suffodiens d’Hoffmann). Ce sont, au début, des petits nodules fermes à la palpation qui vont évoluer vers des abcès intercommunicants touchant surtout les hommes âgés de 20 à 40 ans, réalisant des placards inflammatoires douloureux et alopéciants pouvant donner au cuir chevelu un aspect cérébriforme. Son association est possible avec une acné conglobata, une hidrosadénite suppurative (triade acnéique) ainsi qu’à des sinus pilonidaux (tétrade acnéique). L’origine est inconnue, l’étiologie infectieuse n’est plus retenue aujourd’hui bien que les lésions puissent être colonisées par un Staphylococcus aureus.

Le traitement comporte l’incision et le drainage des abcès associés à des cures d’antibiotique antistaphylococcique. L’administration d’isotrétinoïne associée aux antibiotiques peut entraîner des améliorations (à des doses de 0,5 à 1 mg/kg/j) pendant plusieurs mois. Parfois, des infiltrations de corticoïdes, voire une corticothérapie générale sont nécessaires. La dapsone peut être tentée ou l’association rifampicine per os– mupirocine topique ou enfin le sulfate de zinc à haute dose (400 mg, 3 fois par jour pendant 3 mois).

Dans les formes très sévères, un traitement par laser peut être essayé, notamment le laser Yag, et certains ont même tenté l’épilation aux rayons X. Une chirurgie large peut également être proposée, mais avec des risques de séquelles cicatricielles majeures. Les anti-TNFα peuvent se révéler efficaces.

La folliculite fibrosante de la nuque ou acné chéloïdienne

Elle se développe principalement chez les hommes jeunes de race noire. Voir l’article acné de la nuque

La pustulose érosive du cuir chevelu

La pustulose érosive du cuir chevelu touche le plus souvent les patients âgés, de préférence les femmes. Elle se caractérise par des pustules superficielles du cuir chevelu souvent sur la zone du vertex évoluant ensuite vers des plaques érosives et croûteuses, puis vers une alopécie cicatricielle. Elle fait souvent suite à un traumatisme local  ( traitement de kératoses actiniques)
Le traitement fait habituellement appel aux dermocorticoïdes de niveau I (Dermoval®) ou II et de façon plus anecdotique à l’isotrétinoïne, la dapsone ou le nimésulide par voie générale. L’isotrétinoïne ou le gluconate de zinc peuvent être tentés.

 

ZIKA : symptomes, fièvre et éruption de boutons du zyka sur la peau

Zika

Le moustique tigre transmet le Zika

Le virus Zika est présent en Amérique (Sud, Centrale et un peu au Nord), aux Antilles (Guadeloupe, Martinique, Saint Martin, Saint Barth… ) et en Polynésie (Tahiti).

Le virus Zyka est un arbovirus, qui fait partie du même groupe de virus que la dengue et le chikungunya. Il tire son nom de la forêt Zika en Ouganda.

Il est transmis par le moustique tigre (le « moustique de l’apéro » qui pique surtout en fin de journée)

Les signes cutanés sont souvent présents (90% des cas).

Symptomes

Symptomes du Zika

Fièvre avec maux de tête, douleurs articulaires et musculaires

Eruption de plaques et boutons rouges qui démangent le plus souvent, survenant au début au visage puis sur le reste du corps. Elles sont souvent groupées en paquets de plaques et boutons

Eruption au début sur le visage et le haut du tronc
Eruption de Zika

Yeux rouges dans environ la moitié des cas

Gonflement distal dans 20% des cas

Le Zyka guérit le plus souvent en une semaine

Traitement

Symptomatique à base de paracétamol (éviter l’aspirine par risque hémorragique et les anti inflammatoires)

Le virus est présent dans toutes les sécrétions, notamment sexuelles, ce qui conduit à recommander l’usage du préservatif pour les personnes
infectées (cas de transmission par le sperme) durant 3 mois.

Un cas décrit de transmission du Zyka chez une personne ayant rendu visite à un malade, donc y penser aussi chez des personnes n’ayant pas fait de voyage dans les zones d’endémie

En cas de Zika pendant la grossesse, le risque de microcéphalie du bébé est de 1%

Microcéphalie du nouveau-né en cas de Zika durant la grossesse

RUBEOLE : la rubéole, symptomes et traitement

Rubéole

Rubeole
Rubeole

La rubéole est une maladie infectieuse virale liée à un togavirus, souvent bénigne et durant 4 à 10 jours

Symptomes

La rubéole survient surtout au printemps.

De nombreux virus (coxsackie, echovirus, adénovirus, Epstein Barr Virus… ) peuvent avoir des éruptions ressemblant à la rubéole, de meme la rubéole peut comporter peu d’éruption, son diagnostic est donc souvent difficile

Incubation, contamination

L’incubation est totalement silencieuse et dure environ deux semaines

La contamination se fait par les écoulements du nez et l’éternuement. L’enfant est contagieux 2 jours avant l’éruption et jusqu’à 1 semaine après.

Eruption

Dans un contexte de fièvre légère et de douleurs musculaires apparaissent des taches rosées sur le visage (pommettes et menton++), puis sur l’ensemble du corps en une journée, le plus souvent séparées par des espaces de
peau saine, parfois confluentes. Elles prédominent sur le thorax, le ventre, les fesses et la racine des membres

Les taches disparaissent en 3-4 jours, en desquamant finement.

Signes extra cutanés

Bouche

taches rosées du palais (taches de Forschheimer).

Ganglions

en particulier dans la partie postérieure du cou, dans la nuque et derriere les oreilles

Examens paracliniques

En cas de prise de sang, on trouve souvent trop de lymphocytes et de plasmocytes quelques jours après l’éruption.

La sérologie permet d’affirmer le diagnostic de rubéole : une élévation significative des anticorps (multiplié par 4) IgM.

Complications

Exceptionnelles : purpura thrombopénique, arthrite, méningoencéphalite…

Rubéole de l’adulte

Chez l’adolescent et l’adulte, la fièvre atteint souvent 39 °C avec arthrite, l’éruption est souvent plus rouge et étendue, il y a souvent des taches dans la bouche, les ganglions sont profus et la rate gonfle (splénomégalie avec même possible rupture spontanée de la rate).

Rubéole et grossesse

La rubéole durant la grossesse expose au risque de graves conséquences
pour le bébé (retard de croissance, microcéphalie avec retard mental, malformations oculaires, auditives et cardiaques… ), lorsque l’infection survient dans les deux premiers trimestres et en particulier avant la 11e semaine. Ainsi, il ne faut jamais mettre en contact un enfant ayant la rubéole avec une femme séronégative pour la rubéole.

La sérologie est conseillée au moment de l’examen marital et elle est obligatoire lors de la déclaration de grossesse, même s’il y a eu une
vaccination dans l’enfance car environ 10% des adultes vaccinés dans l’enfance n’ont plus d’anticorps.

Vaccination

La vaccination est réalisée chez les enfants de plus d’un an (12 mois) n’ayant pas deja fait la rubeole

Cette vaccination est associée en France aux vaccinations anti rougeole et oreillons (R O R)

Un rappel autour de 6 mois après la première injection (vers 18 mois) est recommandé.

Elle est aussi proposée chez les femmes en âge de procréer séronégatives et elle est suivie d’une contraception sûre d’au moins 3 mois
Elle est contre-indiquée en cas de déficit immunitaire car elle est à base de virus vivant atténué

Effets indésirables de la vaccination

fièvre avec rash fugace dans 10 % des cas, survenant 5 à 12 jours après le vaccin

convulsions hyperthermiques,

méningite aseptique

purpura thrombopénique

En cas de vaccination chez l’adulte, risque d’arthrite chronique réactionnelle une 10aine de jours après la vaccination et persistant au moins un an.

Soigner la rubéole

Les antibiotiques sont inefficaces car c’est une infection virale.

Pour diminuer la fièvre on utilise le plus souvent du paracetamol

Un enfant atteint de rubéole doit absolument éviter tout contact avec une femme enceinte ou à risque de grossesse

La rubéole n’est pas une cause d’éviction scolaire mais il faut prévenir l’école afin de vérifier la vaccination des élèves.

Toute rougeole nécessite une consultation du médecin

Il faut reconsulter son médecin après la consultation de diagnostic :

  • en cas de difficultés respiratoires (difficulté à respirer, toux qui s’intensifie ou devient plus grasse)ou de tout autre signe inquiétant
  • la fièvre dure plus de 3j ou en cas de remontée de la fièvre après l’éruption
  • apparition de taches violacées (purpura)

 

ROUGEOLE : la rougeole, symptomes et traitement

La rougeole

Eruption de rougeole
Eruption de rougeole

La rougeole est une maladie infectieuse virale due à un paramyxovirus qui guérit d’elle-même en une dizaine de jours, dans la majorité des cas

En France, elle est habituellement bénigne mais des complications graves à type d’encéphalite (inflammation du cerveau) sont possibles. L’aversion récente pour la vaccination rend la rougeole de plus en plus fréquente et plusieurs centaines de cas d’encéphalite liée à la rougeole sont rapportés chaque année…

Symptomes

La rougeole survient généralement vers 5-6 ans.

Incubation, contamination

L’éruption apparaît 2 semaines après la contamination

La rougeole se transmet par les écoulements du nez, les éternuements, les postillons…

Le patient est contagieux dès le 6e jour après la contamination (soit un à deux jours avant la phase d’invasion), durant sa période d’incubation, puis jusqu’à 4 jours après l’éruption.

Phase d’invasion :

malaise général avec fièvre à 39-40°C

troubles digestifs,

catarrhe oculonasal (nez et yeux qui coulent et qui craignent la lumière)

Catarrhe oculo nasal dans la rougeole
Catarrhe oculo nasal dans la rougeole

Signe de KOPLICK : semis de points blancs à la face interne des joues en regard des prémolaires.

Signe de Koplick de la rougeole
Signe de Koplick de la rougeole

Eruption

L’éruption apparaît 3 ou 4 jours après le début de la fièvre, alors que la fièvre culmine et que les symptomes ORL s’atténuent.
Ce sont des taches rouges confluentes mais laissant quelques espaces de peau saine, qui commencent généralement sur le visage, à la lisière du cuir chevelu, derrière les oreilles, puis descendent sur le cou, le thorax, les membres supérieurs puis inférieurs

Puis l’éruption disparaît et desquame

Complications

Liées soit au virus

encéphalite

Elle peut survenir en fin d’éruption, pouvant évoluer vers une panencéphalite subaiguë sclérosante mortelle apparaissant quelques années après

hémorragies…

Liées à une surinfection bactérienne,

otite, laryngite, bronchopneumopathie…

Vaccination

La vaccination est réalisée chez les enfants de plus d’un an (12 mois) n’ayant pas deja fait la rougeole

Cette vaccination est associée en France aux vaccinations anti rubéole et oreillons (R O R)

Un rappel autour de 4 mois après la première injection (vers 16 mois) est recommandé.
Elle est contre-indiquée en cas de déficit immunitaire car elle est à base de virus vivant atténué

Effets indésirables de la vaccination

fièvre avec rash fugace dans 10 % des cas, survenant 5 à 12 jours après le vaccin

convulsions hyperthermiques,

méningite aseptique

purpura thrombopénique

Soigner la rougeole

Les antibiotiques sont inefficaces car il s’agit d’une infection virale.

Traitement symptomatique

Pour diminuer la fièvre :

On utilise généralement du paracétamol

Pour soigner le catarrhe :

On rince les yeux avec un coton humide et on rince le nez avec un soluté nasal pour enfants.

On garde généralement l’enfant dans la pénombre car la lumière est gênante.

Pour soigner les boutons :

Les boutons ne démangent pas. Ils ne nécessitent pas de traitement particulier.

Eviction scolaire

L’eviction scolaire commence 5 jours à partir du début de la maladie

Il faut avertir l’école et l’entourage

Si une personne a été proche de l’enfant rougeoleux sans avoir eu la rougeole ou le vaccin auparavant, elle doit consulter pour évaluer si une vaccination rapide est envisageable car une vaccination administrée peu de temps après le contact avec la rougeole peut protéger

Consulter le médecin dans tous les cas, voire le reconsulter

Toute rougeole nécessite une consultation du médecin

Il faut reconsulter son médecin après la consultation de diagnostic :

  • en cas de difficultés respiratoires (difficulté à respirer, toux qui s’intensifie ou devient plus grasse) ou cognitives (enfant groggi, difficile à reveiller… )
  • maux de tete
  • suspicion d’otite
  • remontée de la fièvre après l’éruption

VALACICLOVIR : Zelitrex comprimés dans l’herpes

Valaciclovir

Le valaciclovir (Zélitrex®) est un dérivé de l’aciclovir. Il s’agit d’une prodrogue utilisable uniquement par voie orale.

Après ingestion, il est rapidement converti dans le tube digestif et dans le foie en aciclovir.

Ainsi, sa biodisponibilité est trois à cinq fois celle de l’aciclovir.

En cas de prise orale ou intraveineuse, la diffusion dans les organes et tissus est bonne, notamment dans la salive, les sécrétions vaginales et le liquide céphalorachidien qui baigne le cerveau. L’aciclovir passe également dans le lait maternel. Il s’élimine par voie urinaire et une adaptation des doses doit être réalisée chez l’insuffisant rénal. De même, il est recommandé de bien boire de l’eau lorsqu’on prend du zelitre pour aider son élimination

Effets secondaires

Globalement, la tolérance du valaciclovir est bonne.

Ont signale des

troubles gastro-intestinaux,

des maux de tete

et des éruptions cutanées rares

 

Indications

Zélitrex® 500 mg comprimé (valaciclovir):

  • Traitement du premier épisode d’herpès génital chez le sujet immunocompétent : 1 cp 2 fois par jour durant 10 jours
  • Traitement des récurrences d’herpès génital chez le sujet immunocompétent : 2 cp à 500 mg en 1 ou 2 prises durant 5 jours
  • Prévention des herpès génitaux récidivants chez les sujets immunocompétents ayant plus de 6 récurrences par an : 500 mg en 1 ou 2 prises

 

ACICLOVIR : Zovirax crème et comprimés d’aciclovir (herpes)

Aciclovir crème et comprimés

Herpes de la lèvre chez l'enfant
Herpes labial

L’aciclovir date de 1974 et a pour noms commerciaux Zovirax®, Activir®, A. GNR®, A. RPG®… Il peut être utilisé par voie orale, intraveineuse et en crème.

Son activité antivirale est limitée aux virus du groupe herpès. L’herpès simplex virus (responsable de l’herpes labial et de l’herpes génital) y est très sensible

Aciclovir crème

En cas d’application locale en creme, le passage systémique est faible.

On trouve l’aciclovir sur ordonnance (Zovirax®) et sans ordonnance :

ACICLOVIR 5% crème, HERPESEDERMYL 5%, crème, HERPEVIR 5%, crème, KENDIX 5 POUR CENT, crème, REMEX 5%, crème

Contre indications de la creme

Antécédents d’hypersensibilité à l’aciclovir ou au propylèneglycol.
Application oculaire, intrabuccale ou intravaginale

Effets secondaires de la creme

Peu fréquent : des sensations de picotements ou de brûlures transitoires pouvant suivre l’application de la crème, sécheresse cutanée, demangeaisons.
Rare : érythème, eczéma de contact.
Très rare : cas d’urticaire et d’œdème de Quincke

Aciclovir comprimés et intraveineux

En cas de prise orale ou intraveineuse, la diffusion dans les organes et tissus est bonne, notamment dans la salive, les sécrétions vaginales et le liquide céphalorachidien qui baigne le cerveau.

L’aciclovir passe également dans le lait maternel.

Il s’élimine par voie urinaire et une adaptation des doses doit être réalisée chez l’insuffisant rénal.

Effets secondaires

Globalement, la tolérance de l’aciclovir est bonne.

Ont signale pour

les comprimés

des troubles gastro-intestinaux,

des maux de tete

et des éruptions cutanées rares

la voie intraveineuse

veinites aux sites d’injections,

des néphropathies réversibles lors de l’utilisation par voie intraveineuse à fortes doses,voire des encéphalopathies chez l’insuffisant rénal

des troubles gastro-intestinaux,

des maux de tete

et des éruptions cutanées rares

URTICAIRE VIRAL : l’urticaire virale

Urticaire viral

Urticaire viral (plus fréquent chez l'enfant)
Urticaire viral (plus fréquent chez l’enfant)

Le mot urticaire provient du latin « urtica » qui signifie ortie.

Elle a generalement l’aspect de boutons monomorphes ressemblant à des piqûres d’ortie qui très souvent démangent (démangeaisons), fugaces et évolutifs.

Les causes de l’urticaire sont nombreuses et parmi celles ci l’urticaire virale est assez peu fréquente, sauf chez l’enfant

Urticaire viral de l’enfant

De nombreuses infections virales peuvent provoquer une urticaire aigue, notamment chez l’enfant. On les suspecte notamment en cas de fièvre, de rhinopharyngite…

Urticaire viral de l’adulte

Chez l’adulte, les virus les plus fréquemment en cause sont ceux de l’hépatite (exemple : triade de Caroli (urticaire, arthralgies, maux de tete) prémonitoire d’une hépatite B), mais l’hépatite donne plutot des aspects d’urticaires de type systémique ou d’une urticaire au froid par cryoglobulinemie. (voir ces types d’urticaire)

Traitement de l’urticaire viral

Recherche de la cause

Le médecin va chercher la cause de l’urticaire et notamment la cause virale, surtout si l’urticaire dure plus de 6 semaines, par des sérologies sanguines

Eviter les facteurs favorisant l’urticaire

Les facteurs aggravant l’urticaire doivent être évités :

aliments riches en histamine ou histaminolibérateurs :

  • Poissons et crustacés : thon, sardine, saumon, anchois, maquereau, oeufs de poissons, conserves de poissons, poissons séchés, fumés ou surgelés
  • Charcuterie : viande bovine, foie de porc, saucisson, charcuterie
    emballée, gibier
  • Blanc d’oeuf
  • Fromages : camembert, roquefort, parmesan, emmental, gruyère,
    cheddar
  • Légumes : epinards, tomate, choux, choucroute, concombre
  • Fruits :fraise, banane, raisin, agrumes, noix et noisette
  • Boissons alcoolisées : bière, vin
  • Chocolat et cacao

aspirine ou anti-inflammatoires non stéroïdiens

Certains antihypertenseurs :

Inhibiteurs de l’enzyme de conversion

pouvant engendrer des angioedemes et

bétabloquants

pouvant rendre difficile la prise en charge d’une anaphylaxie

Eviter la cortisone s’il n’y a pas de signes de gravité (anaphylaxie… )

Les corticoïdes par voie générale ne sont pas indiqués dans le traitement de l’urticaire car ils exposent à un risque de rebond à l’arret.

Soigner l’urticaire virale aigue (crise depuis moins de 6 semaines)

Le traitement de l’urticaire non compliquée requiert généralement des antihistaminiques (traitement de l’allergie).

Certains d’entre eux provoquent une somnolence et nécessitent des précautions, en particulier déviter la conduite automobile.

Exemples de médicaments de l’allergie :
Aerius ®
Atarax ®
Clarityne ®
Kestin ®
Polaramine ®
Primalan ®
Telfast ®
Tinset ®
Virlix ®
Xyzall ®
Zyrtec ®

 

IVERMECTINE : l’ivermectine dans la gale

Ivermectine

L’ivermectine contenue dans l’ivermectine est un antiparasitaire. Il est utilisé en dermatologie, notamment en traitement par voie orale dans le traitement de la gale .

L’ivermectine se présente sous la forme de comprimés à 3 mgs

Contre indications de l’ivermectine

Allergie au produit ou à l’un de ses constituants de l’ivermectine

Enfant de moins de 15kgs

Grossesse et allaitement

Conseils d’utilisation de l’ivermectine

L’ivermectine est prise à la dose de 200 µg par kg de poids corporel en prise unique par voie orale, à distance des repas (au moins deux heures avant et apres un repas). La posologie varie donc en fonction du poids :

15 à 24 kgs 1 cp prise unique

25 à 35 kgs 2 cp prise unique

36 à 50 kgs 3 cp prise unique

51 à 65 kgs 4 cp prise unique

66 à 79 kgs 5 cp prise unique

Puis porter des vêtements propres ou traités et dormir dans des

draps propres

Il faut reprendre la meme dose unique 8 à 14j plus tard

En cas de gale profuse et crouteuse, l’association à un traitement local (Ascabiol ®, Spregal ®, Topiscab®) peuvent être proposés.

Soins d’accompagment de l’ivermectine

La prise d’ivermectine est nécessairement associée à des soins de prise en charge de la gale, pour le patient atteint de la gale et son entourage :

  • Traitement de l’environnement : procéder au nettoyage classique des locaux et à une désinfection par un acaricide tel qu’ Apar, de la literie (matelas, sommier), de la moquette et autres mobiliers adsorbants.

  • Traitement des vêtements et du linge : rassembler le linge utilisé jusqu’à ce jour (y compris serviettes de toilette, draps, taies…) et le laver en machine à laver à 60 °C ou le désinfecter avec un acaricide tel qu’ Apar

(stockage en sac plastique fermé pendant au moins trois heures) ou par mise en quarantaine de cinq jours dans un sac plastique fermé qui sera gardé à température supérieure à 20 °C.

  • Ne pas oublier de traiter les objets qui peuvent avoir été en contact avec le corps tels que : brassard de tensiomètre, chaussures, peluches, housse de siège auto…

  • Passer l’aspirateur énergiquement sur les tapis et les coussins.

  • Idéalement il faut changer de vêtements, de draps et de serviettes tous les jours et les laver à au moins 60 °C pendant une période de 14 jours

Voir le traitement de la gale

RISQUE TATOUAGE : les risques du tatouage

Risques du tatouage

Le tatouage constitue une effraction de la barrière cutanée pour y introduire pigments et colorants. Il y a des précautions indispensables d’hygiène à respecter lors d’un tatouage

Evitez de vous faire tatouer si les conditions d'hygiène ne sont pas respectées
Evitez de vous faire tatouer si les conditions d’hygiène ne sont pas respectées

Voir l’article précautions en cas de tatouage

Infection sur tatouage

Il est possible que des germes soient introduits en meme temps que les pigments et generent des maladies infectieuses. La réalisation d’un tatouage doit donc être associée à de nombreuses précautions afin d’éviter notamment tout risque de contamination virale ou bactérienne. Ces précautions ont été édictées dans un arrete publié au Journal Officiel le 20 mars 2009. Pour plus d’informations sur les regles d’hygiene lors de la pratique d’un tatouage, voir les précautions pour la réalisation d’un tatouage.

Le tatouage peut constituer une porte d’entree pour une infection :

Virus

  • des verrues (d’origine virale) peuvent proliférer sur des tatouage. Il s’agit probablement de verrues préexistantes et non repérées par le tatoueur, dont le virus se trouve disséminé par le tatouage
  • le tatouage provoquant un saignement, il expose au risque potentiel de contamination par les virus des hépatites B et C ou du VIH (virus du SIDA).

Bactéries

Soit lors du tatouage, soit après le tatouage, par manque d’hygiène et de suivi des regles de toilette du tatouage qui doivent etre remises par le tatoueur au tatoue (voir soins du tatouage).

Les infections bacteriennes les plus frequentes lors d’un tatouage sont a Staphylocoque.

Mais il est aussi possible de voir des infections a germes atypiques tels les mycobacteries, beaucoup plus problématiques. Ces infections à mycobactéries sont le plus souvent dues a un manque d’hygiene de la part du tatoueur

  • Il convient donc de se faire effectuer un tatouage par un tatoueur soucieux du respect des regles d’hygiene edictées par l’arrete du 11 mars 2009 et d’éviter les tatouages sur les lieux de vacances à l’étranger par exemple

Aggravation d’une maladie de peau

La rupture de la barriere cutanee constitue un traumatisme susceptible d’aggraver une maladie de peau préexistante. Certaines maladies de peau telles que le lichen plan, la sarcoidose, le psoriasis ou le vitiligo sont sensibles au phénomène de Koebner et s’aggravent en cas de traumatisme. Ces maladies peuvent donc apparaitre sur un tatouage. De meme, une acné ou une folliculite de la zone à tatouer, peuvent etre aggravées par le tatouage

Grains de beauté et tatouage

Les tatoueurs doivent éviter de tatouer sur un grain de beauté pour plusieurs raisons parmi lesquelles on peut citer :

  • le grain de beauté peut se transformer apres le tatouage (réaction inflammatoire par exemple) et nécessiter d’etre enlevé par un dermatologue
  • le tatouage sur le grain de beauté provoque une modification de sont allure, genant le dermatologue pour sa surveillance ulterieure.

 

Tatouer un vitiligo

Il faut eviter de tatouer une plaque de vitiligo car les pigments ont tendance à virer. De plus, le vitiligo risque d’etre aggravé par le tatouage

Cicatrice hypertrophique ou chéloide sur tatouage

Le tatouage étant une effraction cutanée, il provoque une cicatrisation. Cette cicatrisation peut etre pathologique, engendrant des cicatrices hypertrophiques ou chéloides. Il est donc formellement déconseillé d’envisager un tatouage si l’on a un antécédent de cicatrice hypertrophique ou cheloide.

Allergie au tatouage

Voir l’article probleme apres un tatouage

ZONA TRAITEMENT : traitement du zona

Traitement du zona

Traitement zona

Le zona typique guérissant spontanément en quelques semaines, le traitement du zona a pour objectif principal d’éviter les complications

Il comporte des soins locaux et parfois des traitements par voie orale qui doivent être donnés dans les 3 1ers jours de l’éruption

On distingue dans le traitement du zona les soins locaux et généraux :

Les soins locaux du zona

ils sont surtout pour but d’éviter la surinfection bactérienne des lésions.

On recommande généralement

  • une douche quotidienne avec savon dermatologique,
  • l’application d’antiseptiques locaux doux,
  • voire l’application d’une crème antibiotique telle que Fucidine ® 3 fois par jour pendant une semaine lorsqu’il existe un doute de surinfection cutanée bactérienne des lésions de zona de moins de 2% de la surface corporelle (en cas de surinfection > à 2% de la surf corporelle, ou d’extension rapide de l’infection bactérienne, on utilise alors des antibiotiques par voie orale)

    Les soins généraux du zona

  • Soins contre la douleur lors de la poussée : antalgiques par voie orale

  • Traitements antiviraux :

on prescrit le plus souvent des molécules antivirales par voie orale (la voie intraveineuse est le plus souvent réservée au patient immunodéprimé et aux formes graves de zona), telles que l’aciclovir ou le valaciclovir. Le traitement par voie orale doit idéalement être débuté dans les 72 premières heures après l’éruption du zona, et il est pris en géréral pendant une semaine à 10 j.

Le traitement zona par voie orale est indiqué notamment dans ces situations :

  • zona ophtalmologique, quel que soit l’âge du patient, voir zona opthalmique
  • En prévention des douleurs post zona, notamment de façon systématique apres 50 ans. Voir les douleurs post zona
  • patient immunodéprimé (en intraveineuse)

 

SYMPTOMES DU ZONA : les symptomes et boutons du zona

Symptomes du zona

Symptomes du zona

Le zona évolue généralement en deux phases : la douleur puis l’éruption secondaire à l’apparition de la douleur. Ce signe est très important pour diagnostiquer le zona. Son diagnostic et son traitement nécessitent un avis médical

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Autre signe très important, ces douleurs et éruptions sont cantonnées à un territoire bien précis de la peau, correspondant à l’innervation du nerf concerné (voir l’article sur le zona)

Deux phases caractéristiques du zona

On observe donc deux phases :

La phase douloureuse du zona

Il s’agit de douleurs voire de brûlures localisées dans une région du corps. Elle correspond à la zone innervée par le nerfs dans lequel les virus de zona migrent vers la peau. Cette phase des prodromes est associée en général à une hypoesthésie (baisse de la sensibilité) ou une anesthésie dans la zone atteinte.

La phase éruptive du zona

Apparaissent après quelques jours dans la zone douloureuse des rougeurs voire des plaques surélevées rouges qui se couvrent au bout de 24h de vésicules (comme des gouttelettes d’eau dans la peau), groupées en
bouquet, confluant parfois en bulles.

Vésicules en bouquet
Vésicules en bouquet
Zona
Zona

Ces vésicules vont se troubler vers le 5e jour puis former des croûtes brunâtres vers le 7e jour. Ces croûtes tomberont vers le 10e jour et laisseront place à des cicatrices dépigmentées le plus souvent indélébiles.

Cicatrices pigmentées après zona
Cicatrices pigmentées après zona

L’élément caractéristique de cette éruption est sa topographie unilatérale et sa localisation à une zone d’innervation nerveuse, pouvant déborder sur les nerfs contigus. Cet élément topographique permet de poser le diagnostic vers le zona dès le début de la maladie meme avec une éruption discrète ou absente

Simplement quelques rougeurs mais une douleur caractéristique au début du zona
Simplement quelques rougeurs mais une douleur caractéristique au début du zona

Le zona typique est donc une maladie de peau éruptive marquée par des éruptions localisées le plus souvent à une zone du corps et à un coté du corps ;

On voit bien ici la distribution des lesions le long du nerf sciatique
On voit bien ici la distribution des lesions le long du nerf sciatique

L’éruption est douloureuse avec des poussées accompagnées de troubles de la sensibilité.

Il n’y a généralement pas de fièvre et d’altération de l’état général. Il arrive qu’il y ait un ganglion dans la zone de drainage.

Un second épisode de zona est rare, il concerne environ 1% des cas. En effet, on acquiert une immunité à médiation cellulaire persistant plusieurs années.

Formes typiques de zona

Les formes typiques de zona sont :

– le zona intercostal

en hémi-ceinture thoracique. Voir l’article sur le zona intercostal

– le zona ophtalmique

touchant la première branche (ou branche ophtalmique) du nerf Trijumeau, qui innerve la face. Le zona ophtalmique expose au risque de lésions ophtalmologiques, notamment lorsqu’il existe une éruption de l’aile du nez et de la narine.

Voir l’article sur le zona ophtalmique

Autres formes de zona

Il existe beaucoup de formes de zona et de complications ; les plus fréquentes sont :

Le zona trigéminé

il s’agit d’un zona touchant le nerf VII bis. L’éruption du zona touche l’ oreille et peut être associée à une atteinte de la langue du même côté, voire d’une paralysie faciale (généralement régressive)

Zona trigeminé de l'oreille
Zona trigeminé de l’oreille

Formes graves de zona

On peut observer des formes graves de zona, notamment chez les personnes immunodéprimées :

zona généralisé

c’est à dire touchant de nombreux nerfs. Il s’agit alors le plus souvent d’une éruption de zona très profuse, hémorragique et nécrotique. Le zona généralisé encore appelé zona-varicelle est donc caractérisé par :

  1. la présence de plus de 20 vésicules à distance de l’éruption linéaire de zona
  2. une atteinte des organes profonds (poumons, foie, cerveau) avec de possibles complications
  3. un terrain fragile : le zona varicelle survient le plus souvent sur un terrain immunodéprimé, un cancer sous jacent…

    zona viscéral

dans lequel il existe une atteinte d’organes profonds tels que les poumons, le foie, le cerveau…

Les douleurs post zostériennes (douleurs persistantes après zona)

Il s’agit de douleurs persistant un mois apres le zona

Voir l’article sur les douleurs post zona

>>Suite : le traitement du zona

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

ZONA OPHTALMIQUE : le zona de l’oeil

Zona ophtalmique

Il s’agit d’un zona touchant la première branche (ou branche ophtalmique) du nerf Trijumeau, qui innerve la face.

Zona ophtalmique crouteux
Zona ophtalmique crouteux

Le zona ophtalmique expose au risque de lésions ophtalmologiques, notamment lorsqu’il existe une éruption de l’aile du nez et de la narine.

Tout zona ophtalmique nécessite donc une consultation médicale urgente et la mise en place d’un traitement par voie orale sans tarder.

Avis ophtalmologique

Le médecin pourra demander une consultation ophtalmologique en urgence s’il existe des signes ou des doutes d’atteinte ophtalmologique :

  • si le zona intéresse l’aile du nez,
Atteinte de l'aile du nez : attention au zona ophtalmique
Zona ophtalmique
  • en cas d’œoedème des paupières gênant l’ouverture de l’oeil,
  • en cas de baisse de l’acuité visuelle,
  • en cas d’oeil rouge
  • et systématiquement chez l’immunodéprimé (en Intra veineuse)

    Les complications ophtalmologiques du zona ophtalmique:

Le zona ophtalmique expose à des risques d’atteinte de l’oeil (sclérite, kératite, rétinite… ) ou de la paupière pouvant donner des séquelles telles que des des rétractions ou une paralysie de la paupière supérieure (appelée « ptosis »). Tout zona ophtalmique, notamment s’il est accompagné d’atteinte de l’aile du nez et de la narine nécessite un avis ophtalmologique urgent.

Traitement du zona ophtalmique

Les soins locaux du zona

ils sont surtout pour but d’éviter la surinfection bactérienne des lésions.

On recommande généralement

  • une toilette quotidienne avec savon dermatologique,
  • l’application d’antiseptiques locaux doux, en évitant d’en mettre dans les yeux
  • voire l’application d’une crème antibiotique telle que Fucidine ® 3 fois par jour pendant une semaine lorsqu’il existe un doute de surinfection cutanée bactérienne des lésions de zona de moins de 2% de la surface corporelle (en cas de surinfection > à 2% de la surf corporelle, ou d’extension rapide de l’infection bactérienne, on utilise alors des antibiotiques par voie orale)

    Les soins généraux du zona ophtalmique

  • Soins contre la douleur lors de la poussée : antalgiques par voie orale

  • Traitements antiviraux :

on prescrit le plus souvent des molécules antivirales par voie orale (la voie intraveineuse est le plus souvent réservée au patient immunodéprimé et aux formes graves de zona), telles que l’aciclovir ou le valaciclovir. Le traitement par voie orale doit idéalement être débuté dans les 72 premières heures après l’éruption du zona, et il est pris en géréral pendant une semaine à 10 j.

Le traitement zona par voie orale est indiqué dans le zona ophtalmologique, quel que soit l’âge :

– soit aciclovir, 800 mg cinq fois par jour per os pendant 7 jours
– soit valaciclovir, 1 g trois fois par jour per os pendant 7 jours

ZONA INTERCOSTAL : le zona du ventre, du dos et des cotes

Zona intercostal, du dos et du ventre ou des cotes

Cet article en vidéo :


C’est la forme la plus fréquente de zona (50 % des cas). Son diagnostic nécessite un avis médical, permettant aussi d’obtenir le traitement

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

Zona intercostal
Zona intercostal

Le zona est la manifestation clinique de la récurrence du virus de la Varicelle (Virus Varicelle Zona ou VZV).

Le zona évolue généralement en deux phases : la douleur puis l’éruption secondaire à l’apparition de la douleur. Ce signe est très important pour diagnostiquer le zona

Autre signe très important, ces douleurs et éruptions sont cantonnées à un territoire bien précis de la peau, correspondant à l’innervation du nerf concerné (voir l’article sur le zona)

Phase douloureuse

Le zona intercostal débute pendant 3 ou 4 jours par une douleur thoracique unilatérale, à type de brûlure avec parfois des ganglions dans l’aisselle

Phase d’éruption du zona intercostal

Il s’agit d’une éruption unilatérale, en bande, s’arrêtant à la ligne médiane. Elle s’étend sur une ligne en hémiceinture qui part des vertebres vers l’abdomen ou le thorax antérieur

Zona sur le ventre
Zona sur le ventre

Elle commence par des rougeurs puis des cloques d’eau en bouquet, confluant parfois en bulles.
Quelques lésions peuvent survenir du côté opposé.
Après 2 à 3 jours, les cloques se troublent, se flétrissent puis se
dessèchent en croûtes qui tombent une dizaine de jours plus
tard.

Zona du dos
Zona du dos

Evolution du zona intercostal

La guérison survient en 2 à 4 semaines en donnant des cicatrices parfois hyposensibles parfois hypersenvibles (voir les douleurs post zona)

Traitement du zona intercostal

Le zona typique guérissant spontanément en quelques semaines, le traitement du zona a pour objectif principal d’éviter les complications

Il comporte des soins locaux et parfois des traitements par voie orale qui doivent être donnés dans les 3 1ers jours de l’éruption

Les soins locaux du zona intercostal

ils sont surtout pour but d’éviter la surinfection bactérienne des lésions.

On recommande généralement

  • une douche quotidienne avec savon dermatologique,
  • l’application d’antiseptiques locaux doux,
  • voire l’application d’une crème antibiotique telle que Fucidine ® 3 fois par jour pendant une semaine lorsqu’il existe un doute de surinfection cutanée bactérienne des lésions de zona de moins de 2% de la surface corporelle (en cas de surinfection > à 2% de la surf corporelle, ou d’extension rapide de l’infection bactérienne, on utilise alors des antibiotiques par voie orale)

    Les soins généraux du zona intercostal

  • Soins contre la douleur lors de la poussée : antalgiques par voie orale

  • Traitements antiviraux :

on prescrit le plus souvent des molécules antivirales par voie orale (la voie intraveineuse est le plus souvent réservée au patient immunodéprimé et aux formes graves de zona), telles que l’aciclovir ou le valaciclovir. Le traitement par voie orale doit idéalement être débuté dans les 72 premières heures après l’éruption du zona, et il est pris en géréral pendant une semaine à 10 j.

Le traitement zona par voie orale est indiqué notamment dans ces situations :

  • Patient de plus de 50 ans en prévention des algies post-zostériennes :
    – soit valaciclovir, 1 g trois fois par jour per os pendant 7 jours
    – soit famciclovir, 500 mg trois fois par jour pendant 7 jours
    – soit aciclovir, 800 mg cinq fois par jour per os pendant 7 jours
  • Patient de moins de 50 ans s’il existe des facteurs prédictifs d’algies post-zostériennes :
    – soit valaciclovir, 1 g trois fois par jour per os pendant 7 jours
    – soit famciclovir, 500 mg trois fois par jour pendant 7 jours

DOULEURS POST ZONA : les douleurs post zostériennes

Douleurs post zona

Il s’agit de douleurs persistant plus d’un mois après l’épisode de zona.

Il s’agit de douleurs continues et/ou survenant par poussées, souvent
intolérables, ayant un retentissement important sur la qualité de vie.
Les douleurs postzostériennes favorisent l’apparition de dépression. Les douleurs post zona sont plus fréquentes chez les sujets âgés. En effet, 50 % des cas surviennent à 50 ans et 70 % des cas au-delà de 70 ans

Les douleurs seraient liées à des séquelles sur les nerfs (démyélinisation et fibrose cicatricielle au niveau des axones).

Facteurs de risque de douleurs post zona

  • Un âge du patient supérieur à 50 ans
  • Des douleurs intenses avant et lors de l’éruption de zona
  • Des lésions graves de zona lors de l’éruption (lésions nécrotiques, étendues… )
  • Le zona ophtalmique
  • La mise en place tardive du traitement du zona (après 72 h d’éruption)

Prevention des douleurs post zona

On prescrit le plus souvent des molécules antivirales par voie orale (la voie intraveineuse est le plus souvent réservée au patient immunodéprimé et aux formes graves de zona), telles que l’aciclovir ou le valaciclovir. Le traitement par voie orale doit idéalement être débuté dans les 72 premières heures après l’éruption du zona, et il est pris en géréral pendant une semaine à 10 j.

Le traitement zona par voie orale est indiqué notamment dans ces situations pour éviter les douleurs post zona :

  • Patient de plus de 50 ans en prévention des algies post-zostériennes :
    – soit valaciclovir, 1 g trois fois par jour per os pendant 7 jours
    – soit famciclovir, 500 mg trois fois par jour pendant 7 jours
    – soit aciclovir, 800 mg cinq fois par jour per os pendant 7 jours
  • Patient de moins de 50 ans s’il existe des facteurs prédictifs d’algies post-zostériennes :
    – soit valaciclovir, 1 g trois fois par jour per os pendant 7 jours
    – soit famciclovir, 500 mg trois fois par jour pendant 7 jours

Traitement des douleurs post zona


Lorsque les douleurs post zona sont diagnostiquées, elles sont le plus souvent traitées par des molécules telles que l’amitriptyline ou la gabapentine. Le médecin peut aussi prescrire en première intention des préparations locales à base de capsaicine ou des emplatres de lidocaine (Versatis®).

TRANSMISSION DU ZONA : la contagion du zona

Contagion et transmission du zona

Le zona n’est pas à proprement parler une maladie contagieuse. C’est la manifestation clinique de la récurrence du virus de la Varicelle (Virus Varicelle Zona ou VZV).

Environ 90 % des adultes dans le monde a fait la varicelle et environ 20 % de cette population fera un zona au cours de sa vie.

Zona après contact d’une personne ayant la varicelle ou le zona

On n’attrape donc pas le zona par contagion d’une personne ayant un zona; cependant, il est possible de faire un zona suite à une nouvelle exposition exogène au virus zona varicelle, en étant en contact avec une personne faisant la varicelle ou le zona

Le zona est contagieux

Il est possible qu’un patient présentant une crise de zona infecte une autre personne pour la varicelle si cette derniere ne l’a pas faite (on estime qu’environ 10 % des adultes ne sont pas protégés contre la varicelle).

La période de contagiosité, plus courte que pour la
varicelle, est d’environ 2 jours.

Il convient donc si vous n’avez pas eu la varicelle de bien vous laver les mains apres contact avec une personne ayant du zona. De même si vous etes enceinte et avez dans votre entourage une personne présentant un zona, éviter les contacts avec cette personne.

>>>Suite : le traitement du zona

CAUSE DU ZONA : les causes du zona

Causes du zona

Le zona est du à la réactivation du virus de la varicelle (Virus Varicelle Zona ou VZV) que 90% des adultes dans le monde ont eu : 20% des personnes ayant eu la varicelle font un zona.

Cependant le zona n’est pas seulement du à la primo-infection unique de varicelle (dont le zona est une réactivation) car il existe au moins 4 génotypes de VZV.

En effet, l’analyse génétique des virus présents chez les individus atteints de varicelle ou de zona montrent que les cas de réinfection par un autre VZV ne sont pas rares (1 patient sur 8 aux USA), notamment chez les personnes qui ont eu la primo-infection varicelle avant l’âge d’un an et notamment lorsque cette primo-infection a été peu symptomatique (petite varicelle)

Le zona peut donc etre du aussi à une infection par un autre génotype de VZV

Par ailleurs il existe peut-être aussi des facteurs génétiques prédisposants au zona.

Il semblerait par contre que la réinfection par le VZV, même asymptomatique, aiderait à prévenir la survenue d’un zona.

Les causes du zona sont donc nombreuses et encore mal connues.

Plusieurs facteurs favorisent le zona :

L’âge

Le zona est plus fréquent après 50 ans et sa fréquence de survenue augmente avec l’âge : son incidence (nombre de nouveaux cas) est maximale après 75 ans : elle est de 2 pour 1 000
et par an entre 20 et 50 ans, de 5 pour 1 000 et par an entre 51 et
79 ans et de 10 pour 1 000 et par an au-delà de 80 ans

Une immunodépression

Une immunodépression favorise la survenue de zona, mais on observe souvent le zona chez un sujet immunocompétent.

Le zona en cas d’immunodépression (SIDA, cancer évolué… ) est souvent de forme grave (avec une nécrose de la peau, une atteinte diffuse sur plusieurs zones nerveuses, des ulcérations de la peau… ) et compliquées d’atteintes viscérales (entre 3 et 15 % des zonas de l’immunodéprimé ont des atteintes viscérales).

L’immunodépression favorise la réactivation et la dissémination du virus: le risque de dissémination cutanée (zona étendu) est supérieur à 40 % et 10 % de ces formes étendues ont un risque de complications viscérales
(pulmonaire, hépatique, neurologique).

Les personnes dont l’immunodépression expose à un zona grave sont principalement ceux atteints de leucémie aiguë, de lymphome ou cancer en traitement par chimiothérapie, de lupus érythémateux traité à la cortisone, les greffes d’organes, et les patients VIH positifs.

La survenue d’un zona chez un adulte âgé de moins de 45 ans peut ainsi être révélateur d’une séropositivité pour le virus VIH.

De même, un zona ne guérissant pas au bout de quelques semaines, récidivant en alternant des phases d’extension et de régression sans guérison complète.

Ainsi, en cas de zona chez l’adulte jeune, une sérologie VIH (SIDA) est proposée.

Zona du jeune enfant

Avant 4 ans, le zona est rare et il ne présente pas de caractère de gravité. Il est en général indolore et de courte durée.

Seuls 3 % des zonas de l’enfant sont associés à une immunodépression
La contamination foetale dans le ventre de la maman ou une varicelle dans les premiers mois de vie peuvent tout simplement être responsables d’un zona dans les premières années de vie.

La période de latence entre le zona et la varicelle est d’autant plus courte que la varicelle a été contractée précocement au cours de la vie.

Zona chez un bébé
Zona chez un bébé
Zona facial chez un enfant
Zona facial chez un enfant

>>Suite : le traitement du zona

VERRUE VISAGE : soigner et enlever une verrue du nez, de la paupière, du menton, du front…

Verrue du visage

Cet article en vidéo :



Il est fréquent d’observer l’apparition d’une verrue sur le visage (menton, nez, front, paupière… )

A quoi sont dues les verrues du visage?

Les verrues sont due a une infection par une famille de virus appelée papilloma virus humains (PVH) ou HPV pour Human Papillomavirus.

Comment reconnaitre une verrue du visage?

Il existe de nombreux types de verrues ; les plus frequentes sur le visage sont :

  • Papillomes verruqueux

Ce sont des verrues en tétine, souvent sur le nez ou les paupières

Verrues du nez
Verrues du nez
Papillome verruqueux de la paupiere
  • Verrues planes

Ce sont des verrues superficielles, le plus souvent de couleur chair, prédominant sur le front et le menton

Verrues planes du menton
Verrues planes du menton
Verrues planes du front
Verrues planes du front
Verrues planes
Verrues planes
  • Verrues de la barbe chez l’homme

Ces ont des verrues difficiles à traiter car elles sont souvent disséminées par le rasage

Quelle est l’évolution des verrues du visage?

La majorité des verrues régressent spontanément apres deux à 4 ans

On recommande cependant de traiter les verrues pour éviter leur propagation sur soi et chez les membres de la famille

Comment éviter d’avoir des verrues du visage?

Pour éviter les verrues, on recommande généralement :

  • éviter de se mettre les doigts dans le nez…
  • éviter de manipuler les boutons du visage

Se débarrasser des verrues du visage

Le traitement des verrues du visage peut etre effectué au moyen de divers traitements (azote liquide, laser, tretinoine pour les verrues planes du visage… ) pour soigner les verrues, que le médecin prescrit en fonction du type de verrue et de la localisation des verrues (risque de séquelles cicatricielles… )

>>> voir comment guérir les verrues

VERRUE MAIN : enlever une verrue de la main ou du doigt

Verrue de la main ou du doigt

Verrue de la main


Il est fréquent d’observer l’apparition d’une verrue sur la main ou le doigt

A quoi sont dues les verrues des mains?

Les verrues sont due a une infection par une famille de virus appelée papilloma virus humains (PVH) ou HPV pour Human Papillomavirus.

Les verrues des mains sont le plus souvent dues aux papillomavirus de type 1 et 2.

Comment reconnaitre une verrue de la main ou du doigt?

Il existe de nombreux types de verrues ; les plus frequentes sur les mains sont :

  • Verrues autour des ongles

Ce sont des verrues difficiles et douloureuses à traiter. Elles sont souvent liées à l’onychophagie (le faire de manger ses ongles) ou l’ablation d’envies (petites peaux autour des ongles)

Verrues autour de l'ongle
Verrues autour de l’ongle
Verrue sous l'ongle, difficile à traiter
Verrue sous l’ongle, difficile à traiter
Verrues du doigt
Verrues du doigt
  • Verrues planes

Ce sont des verrues superficielles, le plus souvent de couleur chair

Verrues planes de la main
Verrues planes de la main
  • Verrue de la main ou du doigt, à type de myrmécie

Grosse verrue de la paume de la main
Grosse verrue de la paume de la main

Quelle est l’évolution des verrues des mains?

La majorité des verrues régressent spontanément apres deux à 4 ans

On recommande cependant de traiter les verrues pour éviter leur propagation sur soi et chez les membres de la famille

Comment éviter d’avoir des verrues des mains?

Pour éviter les verrues, on recommande généralement :

  • éviter de manger ses ongles et tirer les peaux autour des ongles…
  • laver les petites plaies de la main qui constituent des portes d’entrée du virus
  • porter des gants dans les activités à risque (boucher, mécanicien… )

Se débarrasser des verrues des mains

Le traitement des verrues des mains peut etre effectué au moyen de divers traitements (azote liquide, laser, préparations salycilées… ) pour soigner les verrues, que le médecin prescrit en fonction du type de verrue et de la localisation des verrues (zone d’appui ou non, proximite des ongles… )

>> voir comment guérir les verrues

Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue

GALE PROFUSE : soigner la gale profuse

Gale profuse

La gale est une maladie parasitaire due à un acarien

Parfois elle peut prendre des formes très profuses, notamment chez les sujets agés et/ou immunodéprimés (SIDA… ) : on peut y observer une atteinte du dos et du cuir chevelu chez l’adulte (zones généralement non atteintes en cas de gale commune), voire des croutes profuses, très contagieuses.

Gale profuse typique

Elle est souvent difficile à diagnostiquer car on pense plus volontiers à un eczema, une allergie médicamenteuse

Gale profuse chez un sujet agé
Gale profuse chez un sujet agé

Les gales profuses sont caractérisées par un nombre important
de parasites, elles sont donc très contagieuses (voir contagion de la gale).

Une corticothérapie locale (creme a la cortisone) ou générale est souvent en cause chez le sujet non immunodéprimé.

Une gale traitée à la cortisone : éruption profuse
Une gale traitée à la cortisone : éruption profuse

Gale crouteuse

Une forme particulière de gale profuse est la gale hyperkératosique ou crouteuse, fréquente chez le sujet agé. Elles est très contagieuse et responsable d’épidémies dans les hôpitaux ou les collectivités de personnes âgées.

De plus les démangeaisons peuvent être absentes dans cette forme crouteuse.

Atteinte hyperkératosique et profuse des mains
Atteinte hyperkératosique et profuse des mains

Traitement de la gale profuse

Le traitement est souvent problématique, nécessitant de traiter toutes les personnes entrées en contact avec le malade…

Voir le traitement de la gale

La gale profuse typique

Le malade ayant une gale profuse doit être hospitalisé et traité en chambre individuelle, par le traitement à prise orale et le médecin définira un nombre de sujets à traiter plus large que dans la gale commune (personnel soignant… )

La gale en collectivité (crèches, maisons de retraite… ) :

On définit alors une stratégie thérapeutique qui implique à la fois le médecin, mais aussi le responsable de létablissement et les autorités sanitaires, qui préviennent les familles et définissent, en fonction du nombre de personnes atteintes, les personnes à traiter dans l’entourage ( il s’agit au minimum du traitement simultané de toutes les personnes vivant en contact intime avec les malades, comme dans la gale commune mais cela peut s’étendre à toutes les personnes visitant la collectivité, que ce soit pour y voir des personnes, y travailler… et parfois meme le propre entourage de toutes ces personnes… notamment en cas de gale profuse chez plusieurs personnes dans une collectivité). Il est aussi possible de définir une stratégie de désinfection de l’établissement par acaricides.

Conduite a tenir devant un ou plusieurs cas de gale, par le Haut Comité de Santé Publique

GALE DE L’ENFANT ET DU BEBE : soigner la gale chez un bébé ou un enfant

Gale de l’enfant et du bébé

La situation dans laquelle un bébé ou un enfant est atteint par la gale est problématique à plusieurs titres : le diagnostic est souvent tardif, le traitement est difficile car de nombreux produits sont contre indiqués, le risque de contamination est élevé notamment en crèche ou maternelle car les enfants y dorment

Un diagnostic difficile et souvent tardif

Le diagnostic de la gale repose généralement sur une trilogie :

  • démangeaisons la nuit,
  • atteinte d’une personne contact (famille, amis… )
  • et distribution des boutons en dehors du visage et du dos

Or chez l’enfant le visage et le dos peuvent être atteints

L'atteinte du visage est fréquente chez l'enfant alors qu'elle est exceptionnelle chez l'adulte, passant pour de l'eczema
L’atteinte du visage est fréquente chez l’enfant alors qu’elle est exceptionnelle chez l’adulte, passant pour de l’eczema
Atteinte profuse de tout le tronc chez un enfant alors que le dos est généralement épargné chez l'adulte
Atteinte profuse de tout le tronc chez un enfant alors que le dos est généralement épargné chez l’adulte

Le bébé

Chez le bébé, notamment au début de la gale, on peut n’observer que des cloques des mains et des pieds, parfois diagnostiqués à tort acropustulose infantile

Cloques d'eau qui démangent sur les pieds d'un bébé : gale?
Cloques d’eau qui démangent sur les pieds d’un bébé : gale?
Cloques d'eau qui démangent sur les mains d'un bébé : gale?
Cloques d’eau qui démangent sur les mains d’un bébé : gale?
Atteinte du poignet chez un bébé
Gale du poignet chez un bébé

De même, on peut observer une éruption diffuse, un erytheme fessier

Fesses rouges : et si c'était une gale?
Fesses rouges : et si c’était une gale?

L’enfant

L’atteinte de l’enfant est souvent surinfectée, faisant penser à un eczema infecté ou un impetigo profus

Atteinte profuse ressemblant à un prurigo, un impetigo… est-ce une gale?
Atteinte profuse ressemblant à un prurigo, un impetigo… est-ce une gale?

Soigner la gale du bébé

Les médicaments par voie orale (Stromectol)sont contre indiqués en dessous de 15kgs de poids

En dessous de ce poids, le Topiscab ainsi que l’Ascabiol (dès un mois) peuvent être utilisés en France

Gale à la crèche ou à l’école maternelle

Les enfants dormant à la crèche ou à l’école maternelle, les conditions sont réunies pour que la contagion s’étende (voir comment on attrape la gale)

Il faut donc prévenir le personnel que son enfant a la gale pour éviter de contaminer d’autres enfants

LA GALE AU DEBUT : comment sont les boutons de la gale au début?

La gale au début de son évolution

Votre peau démange, vous ne savez pas si c’est une gale au début de son évolution, mieux vaut avoir l’avis d’un médecin.

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Voici quelques éléments qui peuvent l’orienter

Avez-vous dormi chez quelqu’un, eu un rapport sexuel (protégé ou non)… environ 3 semaines avant le début des démangeaisons?

L’incubation de la gale est de 3 semaines et elle s’attrape le plus souvent par contact intime et prolongé de peau à peau, parfois en dormant dans un lit contaminé ou en échangeant des vêtements. Ainsi le début de la gale a lieu en général environ 3 semaines après la transmission de la gale

Voir comment on attrape la gale

Avez-vous des amis, de la famille qui se grattent?

Il n’est pas rare d’avoir dans son entourage une personne qui se démange, et qui est parfois diagnostiquée à tort comme un eczema… Cela peut être un partenaire sexuel, un membre de la famille, un ami chez qui on a dormi…

Les démangeaisons sont-elles prédominantes plutot la nuit?

Le sarcopte responsable de la gale se déplace sous la peau surtout lorsqu’il fait chaud, ainsi le fait de rentrer sous les draps l’active… et les démangeaisons s’intensifient…

 

Avez-vous des démangeaisons sur certaines zones du corps?

Les zones les plus touchées au début de la gale sont les espaces interdigitaux des mains, la face antérieure des poignets, les coudes, la zone devant les aisselles, le ventre, les fesses et la face interne des cuisses. Le visage et le cou sont en règle épargnés, le dos est souvent moins atteint que les autres régions du corps.

 

Dans l’une de ces trois situations, il faut consulter votre médecin sans tarder, il recherchera des boutons de la gale et vous donnera un traitement de la gale

BOUTON DE LA GALE : comment sont les boutons et sillons de la gale?

Boutons et sillons de la gale

Cet article en vidéo :


La gale provoque des démangeaisons à prédominance nocturne et il n’est pas rare que d’autres personnes se grattent dans l’entourage (amis, famille)

Où sont les boutons de la gale?

Les boutons de la gale prédominent dans les zones chaudes et sexuelles (plis, seins, pubis et sexe), ainsi que sur les mains et les poignets. Les boutons épargnent généralement le dos, le visage et le cuir chevelu sauf chez le bébé et l’enfant

Boutons de la gale
Répartition des boutons de la gale

Comment sont les boutons de la gale?

Le diagnostic de la gale nécessite une consultation médicale.

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Les lésions typiques de gale sont :

  • des sillons de quelques millimètres de long, notamment sur les mains et les poignets, correspondant à la progression du sarcopte dans la peau
sillon de la gale
Sillon de la gale vu de près, avec le sarcopte au bout (en haut à droite)
galle
Sillon de la gale vu de plus loin
Le médecin peut s'aider d'encre pour mettre en évidence les sillons
Le médecin peut s’aider d’encre pour mettre en évidence les sillons
Sillons de grande taille entre les doigts
Sillons de grande taille entre les doigts
  • des vésicules (petites élevures translucides), sur les doigts
galle des doigts
Vésicules sur les doigts en cas de gale
Cloque d'eau (vésicule) du doigt évocatrice de gale
Cloque d’eau (vésicule) du doigt évocatrice de gale
  • les nodules scabieux, sortes d’elevures rouge-rosées, fréquentes sur les parties génitales et dans les plis. Il s’agit de reactions d’hypersensiblité aux particules de sarcopte (meme mort, ainsi, on peut observer des nodules scabieux même après guérison).
bouton sur la verge en cas de gale
Nodules scabieux
Nodules scabieux profus
Nodules scabieux profus
Un bouton sur le gland peut être un nodule scabieux
Un bouton sur le gland peut être un nodule scabieux
  • des lésions de gale (petits boutons) et de grattage, pouvant ressembler à de l’eczema, prédominant sur le ventre, le bas-ventre, les cuisses, les bras, épargnant généralement le dos et le visage (sauf dans la gale de l’enfant chez qui le dos, le cuir chevelu et le visage peuvent être touchés).
Atteinte du ventre et du pubis par la gale
Atteinte du ventre et du pubis par la gale

>> Suite, traitement de la gale

COMMENT ATTRAPE-T-ON LA GALE ? transmission et contagion de la gale

Transmission de la gale : comment on attrape la gale?

La gale est due à un parasite invisible à l’oeœil nu, un acarien nommé sarcopte (Sarcoptes Scabei). Un parasite est un organisme vivant qui a besoin d’un hote pour survivre. Voici les modes de transmission de la gale

sarcopte de la gale
Sarcopte vu au microscope

Peut-on attraper la gale auprès des animaux?

L’hôte de Sarcoptes Scabei est l’etre humain; la gale humaine est donc une maladie interhumaine ne touchant pas les animaux : elle ne provient pas des animaux et ne se transmet pas à eux.

Les animaux (chats, chiens, porcs… ) ont des formes de gales mais elles ne sont transmises à l’homme qu’exceptionnellement et lorsque c’est le cas, la guérisons des démangeaisons et observée en quelques jours chez l’homme, ce qui n’est jamais le cas de la gale humaine, qui ne guérit pas spontanément.

Comment attrape-t-on la gale auprès d’une personne?

Contamination directe : 95% des cas

La transmission de la gale commune entre deux personnes nécessite habituellement des contacts intimes et prolongés de peau à peau. Elle est donc souvent considérée comme une maladie sexuellement transmissible car il est fréquent de se contaminer lors d’un rapport sexuel (MST). Il faut donc faire un bilan de MST (examen complet, sérologies…) devant cette pathologie.

Ce mode de contamination comporte souvent une atteinte profuse au niveau génital

Contamination indirecte : 5% des cas

On peut se contaminer en manipulant ou en étant en contact prolongé avec du linge (parfois même neuf! voir faut-il laver ses vetements neufs?), de la literie (changer les draps), du mobilier recouvert de textile (voire de cuir) : rester longtemps dans un canapé…

Le sarcopte survit en effet au maximum une semaine dans l’environnement, on peut donc se contaminer par la manipulation de textiles contaminés.

Ce mode de contamination est particulièrement vrai dans les cas de gale profuse dans les collectivités (infestation de personnel soignant, de femmes de ménage, infestation en dormant dans des draps ou un matelas contaminés dans un refuge par exemple).

De même, il est de plus en plus fréquent d‘attraper la gale en allant dormir chez des amis, chez qui on nous prête un lit contaminé, en s’échangeant des vêtements

Transmission et contagion à l’entourage, quand suis-je contagieux?

Si vous avez la gale commune, serrer la main de quelqu’un comporte très peu de risques pour cette personne : il faut comme nous l’avons vu des contacts prolongés

Le problème cependant est que l’incubation de la gale est de 3 semaines lors de la premiere infestation (en cas de recontamination, ce délai est raccourci à quelques jours), on peut donc contaminer son entourage alors qu’on ne sait pas qu’on a la gale (absence de démangeaisons)

Bien sur dès qu’on sait qu’on a la gale, il faut prévenir tout son entourage proche, les gens chez qui on a dormi depuis la période de 3 semaines précédant les premières démangeaisons jusqu’à la date du traitement, et ne pas aller dormir chez des amis, ne pas avoir de rapports sexuels, ne pas échanger de vêtements… tant qu’on n’est pas sur d’être guéri

>> Suite, traitement de la gale

TOPISCAB ® creme 30g : comment faire le traitement de la gale avec Topiscab?

Topiscab ® creme 30g

Le topiscab en creme est un traitement de la gale à base de permethrine

Indications

Le Topiscab peut être utilisé chez l’adulte et l’enfant

C’est le seul traitement de la gale autorisé en France chez le BEBE de plus de 2 mois et moins de 15kgs et chez la FEMME ENCEINTE ou ALLAITANTE (ne pas allaiter durant le traitement)

Précautions d’emploi

Une surveillance étroite est recommandée lorsque le traitement est utilisé chez les enfants entre 2 mois et deux ans, en raison d’une expérience limitée dans cette population

En cas d’hypersensibilité aux chrysanthèmes ou à d’autres astéracées (Cosmos, Dahlia, Tournesol… ), l’application de perméthrine ne doit être réalisée que si strictement nécessaire.

Posologie

TOPISCAB ® creme 30g , 2 applications au coucher avec un intervalle de 7 à 14j entre les deux applications.

Comment utiliser le Topiscab?

La crème doit agir sur la peau pendant au moins 8 heures, ce qui impose de ne pas se laver (bain, douche) pendant ce laps de temps. S’il arrive que les mains ou d’autres zones de peau traitées (fesses, organes génitaux externes lors du change de bébé) soient lavées au cours de ces huit heures, il faut de nouveau appliquer de la crème sur ces zones.

Au bout de 8 heures (minimum) après l’application, il faut éliminer les restes de crème en se douchant ou en se lavant avec de l’eau et du savon.

A chaque application, la quantité de crème à appliquer est de :
30 g chez l’adulte et l’adolescent de plus de 12 ans, ce qui correspond à appliquer le tube en entier ;
15 g chez l’enfant de 6 à 12 ans, soit la moitié d’un tube ;
7,5 g chez l’enfant de 1 à 5 ans, ce qui équivaut à la taille de 2 noisettes ;
3,75 g chez l’enfant de 2 mois à 1 an, ce qui équivaut à la taille d’une noisette.

La crème doit être appliquée en fine couche sur la peau, de façon uniforme sur l’ensemble du corps (dont le cou, la nuque, la paume des mains et la plante des pieds). Il convient d’accorder une attention toute particulière aux espaces interdigitaux des mains et des pieds (également aux zones situées sous les ongles des doigts et des orteils), aux poignets, aux coudes, aux aisselles, aux organes génitaux externes et aux fesses. L’application sur la tête (cuir chevelu), les oreilles et le visage n’est pas utile, sauf si cette zone présente des lésions scabieuses ou chez les sujets âgés de plus de 65 ans.

Veiller à ce que la crème ne soit pas en contact avec les muqueuses (lèvres, bouche, narines, zone génitale) ou avec des plaies ouvertes ;

Ne pas appliquer la crème à proximité des yeux ;

Chez les enfants, ne pas appliquer la crème autour de la bouche pour éviter une ingestion du produit par léchage. Le port de gants peut être envisagé chez certains enfants.

Afin d’éviter tout risque de contamination entre patients lors de l’application, il est nécessaire d’utiliser 1 tube par patient.

En outre,il faut :
– avoir les ongles courts et bien propres ;
– changer de vêtements, de draps et de serviettes tous les jours et les laver à au moins 60 °C pendant une période de 14 jours ;
– conserver les articles qui ne peuvent pas être lavés à au moins 60 °C (vêtements) dans un sachet plastique fermé pendant quelques jours ;
– passer l’aspirateur énergiquement sur les tapis et les coussins.

Voir l’article traitement de la gale