La langue verte : la langue peut se recouvrir d’un enduit verdatre dans plusieurs occasions, dont, semble-t-il la consommation de cannabis
Une étude française fait référence à un cas de langue verdatre découverte fortuitement lors d’un examen clinique, révélant une consommation de cannabis par le patient. Il existe peu de cas décrits dans la littérature médicale mondiale mais il semble que ce signe soit connu des policiers, américains notamment qui peuvent chercher lors d’une interpellation avec doute sur la prise de substances psychoactives (drogues), la « green tongue »
Signes de la maladie
La langue est couverte d’un enduit vert avec sensation de bouche sèche. Cet enduit se détache facilement à l’abaisse-langue.
Causes de langue verte
La cause de la langue verdatre peut être due à la consommation d’un aliment ou d’une boisson verte colorant la langue
La langue verdatre est cependant fréquente lorsque les patients fument du cannabis.
Les autres complications du cannabis sur le plan buccal peuvent être des leucoplasies (plaques blanches dans la bouche), des hyperkératoses (langue blanche) et un oedème (stomatite au cannabis). Il semble que l’infection par Candida albicans soit plus fréquente chez les consommateurs de cannabis.
Examens complémentaires diagnostiques
Les prélèvements mycologiques et bactériologiques sont négatifs.
Dermatite peri orale : plaques, boutons et peau sèche autour de la bouche
La dermite peri orale prédomine chez la femme entre 15 et 45 ans avec souvent un terrain de dermatite atopique modérée.
Il s’agit comme son nom l’indique de rougeurs et de boutons de localisation péri-orale mais une atteinte péri-nasale ou péri-oculaire est possible et souvent associée
Signes de la maladie
On peut relever parfois la notion d’application de dermocorticoides / cosmetiques occlusifs voire de changement de dentifrice (fluoré)
La dermite peri orale est caractérisée par des rougeurs, papules, pustules… peribuccales : boutons autour de la bouche.
Contrairement à l’acné, il n’y a pas de points noirs
Il existe une possiblite d’extension au visage secondaire
Et les patients alleguent souvent un cortege de symptomes fonctionnels : démangeaisons , dysesthesie, picotements, peau irritable+++
Typiquement la zone péri- labiale et les lèvres ne sont pas touchés
Dans les formes importantes, il existe des plaques infiltrées notamment dans les plis du visage.
Une colonisation secondaire bactérienne (staphylocoque) ou par Demodex folliculorum (demodecidose) est possible.
Les facteurs aggravants sont l’exposition solaire, le nettoyage excessif avec des savons et l’utilisation excessive de produits cosmétiques gras et de dermocorticoïdes.
L’herpes est une atteinte virale par virus de l’herpes de la peau et des muqueuses, le plus souvent labiale (« bouton de fièvre) et génitale. Il se contracte le plus souvent lors d’un baiser ou d’un rapport sexuel puis il « dort » dans les ganglions sensitifs des nerfs contaminés et se « réveille » au décours d’une fatigue, d’une maladie intercurente, d’une exposition solaire… provoquant alors ses manifestations. Il existe des traitements préventifs de la récidive des poussées , et des traitements de la crise.
La maladie communément appelée herpès est liée à l’infection par des virus de type Herpès simplex (HSV pour Herpes Simpex Virus).
On note deux virus, HSV1 et HSV2. Ces virus ne sont sont contaminants que chez l’homme et non chez l’animal.
Les infections par HSV sont très fréquentes : en France, la majeure partie de la population croise au cours de sa vie au moins l’un des deux virus HSV1 et HSV2 ; on estime que, à l’âge de 50 ans, environ 60% de la population française est séropositive pour HSV1 et 15% pour HSV2.
L’herpès cutanéomuqueux est une des maladies infectieuses virales humaines les plus fréquentes au Monde. En France, la contamination par HSV1 concerne environ 70% de la population! Quant à HSV2, il concerne environ 20% de la population.
Contamination
Les virus HSV se transmettent par contact direct de la peau et/ou des muqueuses.
La transmission est facile.
Le virus peut siéger en de nombreux endroits dont le pourtour de la bouche ( » bouton de fièvre « ) et la sphère ano-génitale : l’herpes génital, qui est considéré comme une Maladie sexuellement Transmissible (MST). Il convient donc d’effectuer un bilan de MST (examen complet, sérologies ) en cas de contamination par l’herpes génitale.
Premiere contamination
La première contamination (appelée primo infection) par les virus HSV peut passer inaperçue ou être au contraire douloureuse et provoquer un tableau d’inflammation profuse de la bouche ou de la zone génitale.
Récurences de l’herpès
Ensuite, les virus HSV ont pour propriété de rester latents dans les ganglions sensitifs des nerf innervant la zone de contamination. Ils peuvent ensuite se réactiver (généralement au décours d’une fatigue, d’une fièvre, de maladies infectieuses, d’une chirurgie, d’un acte dermo esthétique (dermabrasion, injections dans les rides, laser de la peau, resurfaçage du visage… ), de prise de cortisone, d’une immunodépression, de chocs émotionnels, d’angoisse, de dépression, de stress, de contrariétés, d’un rapport sexuel, des regles, d’une exposition au soleil ) et provoquer les récurences herpétiques.
Types d’infections à l’herpès
Ainsi donc on distingue plusieurs types d’infections à herpes :
primo-infection : il s’agit du premier contact infectant avec HSV1 ou HSV2, qu’il y ait des symptomes (gingivostomatite… ) ou rien (on peut ne pas se rendre compte qu’on a été infecté)
infection initiale : il s’agit du premier contact infectant avec HSV1 ou HSV2, chez une personne deja infectée par l’autre type viral. Lorsqu’il y a des symptômes, ceux-ci sont souvent moins sévères que lors d’une primo-infection
réactivation : période de réplication du virus (le virus se réveille et se multiplie), ceci prenant la forme d’une récurrence clinique ou d’une excrétion virale contaminante mais sans symptomes (la personne excrete le virus sur sa muqueuse, est contaminante, mais rien ne le laisse supposer puisqu’elle ne présente pas de symptomes)
Ainsi chacune des phases de l’herpes peut n’avoir aucun signe!
Les virus de l’herpes HSV1 et HSV2 peuvent etre transmis par un sujet présentant des symptomes de primoinfection, de récurence, mais aussi ne présentant aucun symptome! (primoinfection asymptomatique ou excretion virale asymptomatique)
En effet, l’excrétion virale dans la salive peut persister en dehors des poussées d’herpes. On peut donc etre contamine par une personne ayant eu de l’herpes il y a longtemps.
La primo infection est liée à la pénétration du virus dans la muqueuse ou la peau. L’incubation dure entre 2 et 12 jours.
Les particules de virus arrivent alors à « remonter » le long des nerfs sensitifs qui innervent la zone infectée, et à s’y réfugier dans les ganglions sensitifs (en général le ganglion trigéminé pour le « bouton de fièvre » et le ganglion sacré pour l’herpes génital), hors d’atteinte du système immunitaire et des médicaments anti -herpes
La réactivation des virus, marquée par leur réplication, provoque une récurrence herpétique, marquée par la « descente » des particules virales le long des nerfs infectés et par la réplication des virus herpes simplex sur la peau ou la muqueuse
Cette réplication provoque une éruption le plus souvent vésiculeuse, siégeant au fil des réactivations toujours au même endroit (bouton de fievre, herpes génital… )
Crise d’herpes
En dehors de la très symptomatique primoinfection, l’herpes peut prendre des formes très variées lors de ses récurences ou crises d’herpes
Herpes sur la peau
Il peut surgir sur des zones initialement contaminées (fesse, dos) et prend alors la forme de vésicules en bouquet
Herpes du doigt ou panaris herpétique
Il peut s’agir d’une primo contamination ou plus rarement d’une récurence
Un herpes peut devenir profus et atteindre l’oeil, c’est l’herpes oculaire (donnant un oeil rouge et douloureux)
Outre le valaciclovir et l’aciclovir par voies orales, on peut utiliser lle ganciclovir sous forme de gel ophtalmique à 0,15 p. 100 (Virgan® gel ophtalmique) dans les kératites herpétiques aiguës superficielles, ou l’idoxuridine (Iduviran® collyre) ou encore la trifluridine à 1 p. 100 (Triherpine® collyre, Virophta® collyre)
Eczema atopique et herpes
Attention à l’herpes chez les enfants atteints d’eczema atopique car ils risquent une poussée profuse appelée syndrome de Kaposi Juliusberg
Le retentissement sur le moral et la qualité de vie
Le retentissement sur la qualité de vie peut etre considérable, notamment en raison de l’aspect affichant de l’herpes labial et pour l’herpes genital, en raison des perturbations dans les relations sexuelles.
Points clés :
L’herpes est une maladie fréquente liée à Herpes Simplex Virus (HSV) qui nécessite une consultation médicale
Vous souffrez d’herpes labial, maladie fréquente, liée au virus de l’herpès. On estime que ce dernier infecte environ 70% des adultes. Le virus, lorsqu’il a infecté une zone (la bouche dans votre cas), se loge dans les ganglions sensitifs des nerfs qui innervent la zone et y reste de façon latente. Parfois le virus se « réveille » et prolifère lors de diverses situations favorisantes (exposition au soleil, fatigue, stress, période de règles ), provoquant une poussée d’herpès dans la zone initialement contaminée. Il n’est donc pas possible de se débarrasser du virus. Il est néanmoins possible de limiter l’impact voire la fréquence des crises : je vous recommande donc de consulter votre médecin qui vous prescrira un traitement local que vous pourrez appliquer dès les premiers symptomes des crises (picotements, rougeur discrète ) afin de limiter la crise d’herpes. De plus, en cas de poussées fréquentes (plus de 6 poussées par an), le médecin pourra vous proposer un traitement par voie orale, à prendre durant plusieurs mois et permettant dans la majorité des cas de diminuer le nombre et l’importance des poussées d’herpès.
La langue qui dessine des volutes est un phénomène assez courant d’origine inconnue, appelée langue géographique
Elle a aussi été appelée glossite exfoliatrice marginée mais, actuellement, c’est le terme de glossite migratrice bénigne qui est utilisé plutot que langue geographique.
Elle touche 1 à 2,5% de la population, à tous les âges, mais elle est fréquente chez les enfants.
Signes de la maladie
Aspect de glossite exfoliée marginée : petites plaques rouge rosées correspondant à la disparition des papilles filiformes, bordées d’un liseré blanchâtre à la jonction avec la muqueuse normale, dessinant une « carte géographique » dont la forme varie d’un jour à l’autre : les lésions évoluent par poussées et régressent spontanément en quelques semaines à mois. Des rémissions de plusieurs années sont possibles..
Elle est parfois associée à la sensation de goût métallique ou de brûlures au contact de certains aliments.
Cause
La cause de la langue géographique n’est pas connue. Il existe parfois un terrain familial. Elle est souvent idiopathique, mais parfois considérée comme un signe mineur de psoriasis (risque de psoriasis pustuleux?) voire de dermatite atopique. La langue géographique est associée dans près de 50% des cas à une langue plicaturée, elle aussi parfois associée à un psoriasis.
Examens complémentaires diagnostiques
aucun
Traitement
Abstention et rassurer le patient quant à la bénignité de son problème
Eliminer les plats chauds ou épicés pendant les poussées. Une solution de trétinoïne peut être proposée avec un coton-tige, sur les bordures blanches pour les atténuer
Ont aussi été publiés des tentatives avec Bétaméthasone en bain de bouche, deux fois par jour pendant 1 à 2 semaines, et chez l’enfant des applications locales d’anti-inflammatoires (Pansoral®)
Fissure du coin des lèvres, nécessitant une consultation médicale, la perleche est une candidose de l’exterieur de la bouche et/ ou une atteinte bactérienne, le plus souvent à Staphylocoque doré Vous ne pouvez pas vous déplacer à un cabinet médical ou ne trouvez pas de rendez-vous chez un dermatologue? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue
Symptomes
La perlèche commence généralement au fond du pli de la commissure buccale et sétend progressivement, donnant un aspect rouge et luisant à la peau, qui est parfois recouverte d’un enduit blanchâtre.
Elle peut se surinfecter avec des bactéries (staphylocoque doré notamment) ou être dès l’origine bactérienne, ce qui donne un aspect de croutes jaunes comme du miel
Causes
La perlèche bactérienne est due principalement à Staphylocoque doré.
Le réservoir de staphylocoque se trouve dans le nez et la contamination se fait par manuportage le plus souvent
Cette fissure bactérienne est plus fréquente chez les adultes jeunes
La perlèche candidosique est due à Candida albicans le plus souvent.
Cette forme de fissures est plus fréquente aux ages extremes de la vie : chez les sujets âgés et chez bébés. Le réservoir de candida se trouve dans la bouche. Il peut exister ou non des signes de candidose buccale
Une cause rare, la syphilis
La syphilis secondaire peut réaliser l’aspect d’une perlèche papuleuse et infiltrée, unilatérale et indolore (classiquement coupée en deux, « comme une pomme »). Une sérologie de la syphilis permet de le prouver en cas de doute.
Facteurs favorisants l’irritation au coin des lèvres
Facteurs locaux
Affaissement des plis chez les personnes âgées et/ou édentées et/ ou ayant des prothèses dentaires et/ou ayant une mauvaise hygiène bucco dentaire
Ecoulement permanent de salive dans le pli provoquant une macération
Carences : en vitamines : vitamines A et B (B1, B2, B3, B6, B12), déficit en zinc ou en acide folique, en fer…
Médicaments : antibiotiques, cortisone, immunosuppresseurs, rétinoïdes (acitretine, isotretinoine…), chimiothérapies, sartans…
Vous ne pouvez pas vous déplacer à un cabinet médical ou ne trouvez pas de rendez-vous chez un dermatologue? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue
Traitement
Perlèche à Staphylocoque doré
Toilette locale avec de l’eau et du savon.
En cas de signes infectieux majeurs, antiseptiques locaux doux peuvent être utilisés : dérivés iodés (Bétadine® solution dermique, Bétadine® gargarisme-bain de bouche), hexamidine (Hexomédine® solution), chlorhexidine acqueuse (Diaseptyl® lotion).
En cas de suintement, produits asséchants : Cytelium® ou Cicalfate® lotion
Le médecin peut prescrire un traitement antibiotique local à base d’acide fusidique (Fucidine®), Mupiderm® … 3 fois par jour. Ce traitement est généralement poursuivi pendant une à deux semaines après la disparition complète des lésions. Le traitement du portage nasal de Staphylocoque doré en appliquant aussi les crèmes dans les narines (il faut deux tubes différents)
Perleche a candida
En cas de candidose de la bouche associée
Lutte contre les facteurs favorisants
Lutte contre la sécheresse buccale, une dyskinésie œsophagienne, une inflammation chronique des muqueuses, une colopathie, un diabète, un traitement par anti-acides
Bains de bouche avec une demi cuilleree a cafe de bicarbonate de sodium dans un petit verre d’eau pour désacidifier la bouche
Traitement de la mycose de la bouche chez l’adulte immunocompétent
Antifongiques locaux durant 1 à 3 semaines :
nystatine (Mycostatine®) comprimés gynécologiques à 100 000 UI à sucer, 4 à 6 cp/j ;
amphotéricine B (Fungizone®) suspension orale, quatre cuillères à café en 2 à 3 prises (1,5 à 2 g/j) ;
miconazole (Daktarin®), gel buccal, deux cuillères-mesure quatre fois par jour.
Dans tous les cas, les antifongiques doivent être pris à distance des repas et des boissons et maintenus le plus longtemps possible en contact avec la muqueuse (quelques minutes au moins) avant d’être avalés.
La prise simultanée de laxatifs, d’huile de paraffine ou d’accélérateurs du transit est contre-indiquée.
Leur tolérance est bonne à part quelques troubles digestifs (1% des cas) et sensation de brûlure ou de troubles du gout avec le miconazole (Daktarin®). La prise d’anticoagulants anti-vitamine K ou de sulfamides hypoglycémiants est déconseillée avec le Daktarin® qui peut en potentialiser les effets.
Leur principal inconvénient est leur mauvais goût…
Traitement oral
Il a pour but de désinfecter le tube digestif :
Mycostatine® (8 à 12 cp/j en 3 à 4 prises),
Fungizone® (6 à 8 capsules en 3 à 4 prises),
Daktarin® (8 cp/j en 3 à 4 prises).
Traitement de la mycose de la bouche chez l’adulte immunodéprimé
On associe alors un traitement par comprimés au traitement local et il est souvent nécessaire d’effectuer des traitements préventifs des récidives, au moyen de médicaments tels que Nizoral®, Triflucan® ou Sporanox®
Traitement de la mycose de la bouche du bébé et de l’enfant (muguet)
Chez l’enfant et le bébé, le traitement peut être :
Mycostatine® suspension buvable, 5 à 30 doses par jour pour les bébés et 10 à 40 doses par jour pour les enfants, réparties en quatre prises par jour ;
Fungizone® suspension, 1 cuillère à café/10 kg/24 h en 2 à 3 prises (50 mg/kg/j) ;
Daktarin® gel buccal, 1 cuillère mesure (2,5 ml) quatre fois par jour.
Traitement de la fissure ou perlèche candidosique
Un antifongique topique sera associé au traitement de la candidose buccale : Mycoster® crème (2 fois par jour pendant 21 jours), Lamisil® crème (1 fois par jour pendant 7 jours) et tous les dérivés imidazolés sous forme de crème, gel, lotion, émulsion ou lait (1 à 2 fois par jour pendant 14 à 21 jours).
En cas de surinfection (croutes jaunes comme du miel)
Le traitement associe celui de la perleche a Staphylocoque
Vous ne pouvez pas vous déplacer à un cabinet médical ou ne trouvez pas de rendez-vous chez un dermatologue? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue
La scarlatine est une pharyngite à streptocoque du groupe A, ayant la
faculté de diffuser dans l’organisme des toxines qui provoquent une éruption cutanée.
La scarlatine s’attrape donc comme une autre pharyngite, par
contact avec des sujets atteints, voire porteurs asymptomatiques du
streptocoque A.
Symptomes
Un des signes précurseurs de l’éruption cutanée caractère
marqué des signes fonctionnels accompagnant la pharyngite : fièvre elevée (39-40°C), vomissements, fatigue, douleurs abdominales…
L’éruption apparaît généralement 24 à 48h après, sous la forme d’une éruption débutant le plus souvent au cou, puis s’étendant rapidement au tronc puis aux membres, ayant pour particularité de desquamer ensuite, disparaissant sans séquelles cutanées.
Traitement
Le médecin prescrit des antibiotiques. Le traitement antibiotique est important car la scarlatine peut se compliquer d’atteintes profondes (cardiaques, rénales… ).
La vascularite, encore appelée vasculite ou angéite, est une inflammation des parois des vaisseaux aboutissant à des dégats de la paroi vasculaire.
Elle peut concerner les gros vaisseaux (aorte et ses branches), jusqu’aux capillaires, veinules et artérioles (vascularite des petits vaisseaux). Entre deux se situe la vascularite des moyens vaisseaux. On la découpe donc en trois groupes en fonction du diamètre des vaisseaux concernés.
Cryoglobulinémies de type II (mixtes monoclonales) et III (mixtes polyclonales), associées à une maladie auto-immune, à une infection (surtout hépatite C) ou à une hémopathie
Hypocomplémentémie (vascularite urticarienne de Mac Duffie)
Hyperglobulinémie (purpura hyperglobulinémique de Waldenström)
Connectivites : lupus, syndrome de Gougerot-Sjögren, polyarthrite rhumatoïde…
Déficit en α1-antitrypsine
Vascularites associées aux ANCA (anticorps anti cytoplasme des polynucléaires neutrophiles) :
A/ Vascularite des gros vaisseaux (aorte et ses branches)
A.1/ Maladie de Horton
A.1.1/ Symptomes
La maladie de Horton est une vascularite d’origine mal connue atteignant les personnes de plus de 60 ans. La vascularite concerne le réseau carotidien externe : les signes sont donc ischémiques au visage et sur le cuir chevelu (augmentation de volume et douleur des artères temporales, claudication mandibulaire, nécroses de la langue et des lèvres ou du cuir chevelu, maux de tête, douleurs et une hypersensibilité du cuir chevelu) .
L’atteinte ophtalmologique (baisse d’acuité visuelle, paralysie oculo-motrice, ptosis, anomalie pupillaire) peut être grave et mener à la cécité par névrite optique ischémique généralement irréversible.
L’ensemble survient souvent dans un contexte d’altération de l’état général, de fièvre, d’anomalies vasculaires (claudication d’un membre, anévrysmes artériels inflammatoires aortiques, accidents vasculaires cérébraux, ischémie myocardique ou digestive, syndrome de Raynaud), rhumatologiques (pseudo-polyarthrite rhizomélique) ou respiratoires (toux sèche inexpliquée).
A.1.2/ examens
Syndrome inflammatoire majeur (vitesse de sédimentation supérieure à 80 mm à la 1ère heure).
Echographie couleur-Doppler artériel : anomalies de flux artériel associées à un halo inflammatoire péri-artériel.
Biopsie pour examen anatomopathologique au microscope d’un fragment artériel, le plus souvent l’artère temporale superficielle d’une taille d’au moins 3 cm.
A.1.3/ Traitement
Corticothérapie par voie orale au long cours, d’où des risques chez les personnes agées
A.2/ Maladie de Takayasu
La maladie de Takayasu ou « maladie des femmes sans pouls » est une vascularite d’origine mal connue, touchant tout l’arc aortique et ses branches (artères coronaires, carotides, sous-clavières, vertébrales, rénales, iliaques) ainsi que des artères pulmonaires d’où son nom de « syndrome de l’arc aortique« .
Cette maladie rare touche surtout la femme jeune entre 20 et 35 ans. On la rencontre plus fréquemment en Asie.
A.2.1/ Symptomes
On distingue la période aiguë, dite pré-occlusive et la période occlusive.
A.2.1.1/ Période pré-occlusive
Cette période est caractérisée par l’apparition de signes généraux peu spécifiques (fièvre, douleurs articulaires, altération de l’état général, amaigrissement… ).
Parfois on constate des douleurs de l’œil, des troubles de la vision, un érythème noueux
Puis apparaissent des douleurs cervicales le long du trajet de l’artère carotide (carotinodynies) plus évocatrices de la maladie, des douleurs des membres supérieurs, une faiblesse ou une fatigabilité plus prononcée d’un côté à l’autre.
A.2.1.2/ Période occlusive
A ce stade les artères deviennent rétrécies (sténoses) ou bien occluses. On peut s’en rendre compte fortuitement lors de la prise de la pression artérielle différente entre les 2 bras ou une absence de pouls par endroits.
A.2.2/ Examens complémentaires
L’échographie-couleur Doppler artérielle, l’angio-scanner, ou encore l’angio-IRM, le TEP-scanner (tomographie par émission de positons) et l’artériographie montrent des sténoses en « flamme de bougie » ou en « queue de radis« , des occlusions artérielles ou des anévrysmes, des inflammations de la paroi de l’aorte (aortite).
2.3/ Traitement médical
Il repose sur la corticothérapie durant un à deux ans parfois associé à un traitement immunosuppresseur (méthotrexate, azathioprine, mycophénolate mofétil).
En cas de résistance au traitement, des biothérapies peuvent être tentées : anti-TNF (Tumor Necrosis Factor) (infliximab) ou anti-récepteurs de l’interleukine 6 (tocilizumab)
B/ Vascularite des moyens vaisseaux
B.1/ Péri Artérite noueuse ou PAN
La périartérite noueuse (PAN) est une vascularite nécrosante très rare pouvant concerner de nombreux organes, dont la cause est mal connue (certaines formes seraient liées au virus de l’hépatite B).
B.1.1/ Symptomes
B.1.1.1/ Signes généraux
Les patients ont souvent une altération de l’état général avec amaigrissement, fièvre…
B.1.1.2/ Douleurs musculaires
Les douleurs musculaires sont présentes dans la moitié des cas. Elles sont intenses, diffuses, spontanées ou déclenchées par la pression, pouvant clouer le patient au lit du fait l’intensité des douleurs et de la fonte musculaire…
B.1.1.3/ Douleurs articulaires
Les douleurs prédominent sur les grosses articulations périphériques : genoux, chevilles, coudes et poignets.
B.1.1.4/ Manifestations neurologiques
On constate souvent une multinévrite (inflammation à la fois de plusieurs nerfs) tels que le sciatique, le poplité externe ou interne, les nerf radial, cubital ou médian et elles sont souvent associées à un œdème segmentaire distal puis une atrophie des muscles innervés par le nerf concerné.
La vascularite peut aussi concerner le cerveau plus rarement, pouvant donner une épilepsie, une hémiplégie, des accidents vasculaires cérébraux, ischémiques ou hémorragiques.
B.1.1.5/ Manifestations cutanées
Le signe évocateur de vascularite est le purpura (taches violacées qui ne s’effaçent pas lorsqu’on appuie dessus) infiltré, surtout aux membres inférieurs ou un livedo, formant des sortes de mailles (livedo reticularis) ou marbrures (livedo racemosa) violacées sur les jambes. On peut aussi constater un phénomène de Raynaud (quelques doigts blanchissent au froid), voire des gangrènes de doigt ou d’orteil.
B.1.1.6/ Manifestations uro génitales
L’orchite (inflammation d’un testicule) est une des manifestations les plus typiques de la PAN, due à une vascularite de l’artère testiculaire pouvant aboutir à une nécrose testiculaire.
B.1.1.7/ Manifestations cardiovasculaires
La PAN provoque une insuffisance cardiaque et une hypertension artérielle pouvant être graves.
B.1.1.8/ Manifestations digestives
1/3 des patients atteints de PAN ont des douleurs abdominales dues à une vascularite du tube digestif pouvant évoluer en hémorragie digestive voire en une perforation de l’intestin grêle.
Critères de diagnostic de la périartérite noueuse selon l’American College of Rheumatology
Amaigrissement > 4kg
Livedo reticularis
Douleur ou sensibilité testiculaire
Myalgies diffuses, faiblesse musculaire ou sensibilité des membres inférieurs
Présence de l’antigène HBs ou de l’anticorps anti-HBs dans le sérum
Anomalie artériographique (anévrysme et/ou occlusion des artères viscérales)
Biopsie d’une artère de petit ou moyen calibre montrant la présence de polynucléaires dans la paroi artérielle
Chez un sujet atteint de vascularite, la présence de 3 des 10 critères diagnostique une périartérite noueuse dans 85% des cas.
B.1.2/ Examens complémentaires
Un syndrome inflammatoire est présent chez la majorité des patients atteints de PAN (augmentation de la vitesse de sédimentation à plus de 60 mm à la première heure, de la C Réactive Protéine… ), ainsi qu’une hyper éosinophilie majeure (augmentation des globules blancs polynucléaires éosinophiles).
L’infection par l’hépatite B se traduit par la présence de l’antigène HBs chez environ ¼ à 1/3 des patients
L’angiographie révèle des microanévrysmes et des sténoses (diminution de calibre ou aspect effilé) de vaisseaux de moyen calibre.
B.1.3/ Traitement
Le traitement de la PAN commence par la corticothérapie, parfois associée à des immunosuppresseurs (cyclophosphamide notamment)
Les biothérapies commencent à prendre place dans la prise en charge de la PAN, notamment le rituximab (anti-CD20).
B.2/ Maladie de Buerger
La maladie de Buerger ou thromboangéite oblitérante est une vascularite touchant des parties d’ artères de petit et moyen calibre et de veines des membre inférieurs et supérieurs, provoquant une thrombose et une recanalisation des vaisseaux atteints.
Cette maladie est plus fréquente en Asie et chez les juifs ashkénazes.
Elle survient chez un patient d’age inférieur à 45 ans, généralement fumeur (le tabac est un facteur déclencheur et aggravant de la maladie), présentant des manifestations d’artérite tôt dans la vie (ischémie des doigts ou orteils, claudication intermittente, ulcères artériels ischémiques ou gangrènes des jambes… )
L’artériographie révèle des atteintes des artères distales.
Le traitement passe par l’arrêt total du tabac, des vasodilatateurs et des antiagrégants plaquettaires tels que l’aspirine voire de la chirurgie de revascularisation.
B.3/ Maladie de Kawasaki
La maladie de Kawasaki ou « syndrome adéno-cutanéo-muqueux » est une vascularite touchant électivement les artères coronaires provoquant des anévrysmes coronariens qui peuvent être source de mortalité ou de lourdes séquelles cardiaques
Cette vascularite se rencontre chez l’enfant entre 6 mois et 5 ans avec un pic à l’âge de 18 mois.
B.3.1/ Symptomes
La vascularite se déroule en trois phases sur plusieurs semaines
1. Phase aiguë (durant 7 à 14 jours)
fièvre avec une éruption cutanée et aspect de « lèvres gonflées cerise« , « langue fraise« , « yeux injectés » par une conjonctivite bilatérale, « enfant inconsolable« , œdème et rougeur des mains et pieds.
Idéalement le traitement doit être mis en place à ce stade pour limiter le risque de séquelles cardiaques 2. Phase subaiguë (14 à 28 jours)
aboutissant à une desquamation de la pulpe des doigts et des orteils débutant autour des ongles.
Les anévrysmes coronariens se forment à cette période surtout 3. Phase de convalescence
en principe sans symptomes, mais durant laquelle des complications cardiaques subites peuvent survenir en raison de la formation d’anévrysmes coronariens dans la phase précédente.
Le diagnostic repose sur six critères principaux répertoriés par le Japan Kawasaki Disease Research Commitee :
fièvre de plus de 5 jours ;
conjonctivite bilatérale ;
modification des extrémités : rougeurs des paumes et des plantes, œdème induré des mains et des pieds et desquamation péri-unguéale ;
modifications oro-pharyngées : rougeur, fissures et gonflement des lèvres et « langue fraise » ;
eruption (« rash ») polymorphe ;
ganglion du cou
Les autres signes sont
l’érythème fessier, rouge vif avec une collerette desquamative,
signes cardio-vasculaires (souffle au coeur, galop cardiaque, anomalies à l’Electro CardioGramme, péricardite, myocardite… ),
urinaires (pus stérile dans les urines, urétrite),
polyarthrite…
B.3.2/ Examens complémentaires
Inflammation importante avec une Vitesse de Sédimentation supérieure à 100mm à la première heure et une protéine C-réactive très élevée, une augmentation franche des globules blancs polynucléaires supérieure à 20 000 éléments/mm3, et une augmentation des plaquettes.
B.3.3/ Traitement
Le traitement repose sur les immunoglobulines injectées en Intra-Veineuse (Ig IV) le plus tôt possible pour limiter le risque d’anévrysme coronarien. En l’absence d’efficacité des IgIV, on peut utiliser de la cortisone en injection intraveineuse ou de l’aspirine.
C/ Vascularites des petits vaisseaux (capillaires, artérioles, veinules)
C.1/ Symptomes
C.1.1/ Signes cutanés
L’aspect caractéristique des vascularites est le purpura infiltré, palpable, prédominant aux jambes, aggravé par la position debout, pouvant prendre plusieurs formes (pétéchial et ecchymotique, nécrotique, pustuleux… )
Le purpura peut être associé à d’autres lésions sur la peau (papules, nodules, lésions nécrotiques, bulles hémorragiques, urticaire fixe qui ne démange pas ou livedo).
C.1.2/ Manifestations systémiques, signes de gravité
La présence de manifestations en dehors de la peau constitue un facteur de gravité, montrant la présence d’une atteinte vasculaire au niveau des organes :
douleurs articulaires,
douleurs abdominales, selles noires, trouble du transit,
neuropathie périphérique
œdèmes des membres inférieurs,
Hyper Tension Artérielle,
difficultés à respirer, asthme, crachats de sang…
C.2/ Examens complémentaires
Les examens ont pour but de rechercher une cause et des signes de gravité
Le médecin prescrit systématiquement un bilan de purpura infiltré avec doute de vascularite :
– NFS, VS, TP, TCA, fibrinémie
– bilan hépatique : transaminases, γ-GT, bilirubine, phosphatases alcalines
– fonction rénale : urée et créatinine, protéinurie des 24 heures et hématurie (ECBU)
– bilan immunologique : complément, facteurs antinucléaires, latex, Waaler-Rose, électrophorèse des protéines, immuno-électrophorèse, cryoglobuline, ANCA, anticorps antiphospholipides
– sérologies : ASLO, hépatites B et C ± VIH
– recherche de sang dans les selles
En cas de point d’appel clinique ou selon le contexte, il peut prescrire aussi :
– bilan radiologique : radiographie pulmonaire en cas de dyspnée…
– bilan infectieux : hémocultures (même sans fièvre en cas de valvulopathie), prélèvement de gorge, prélèvement urétral…
– biopsie rénale : en cas de protéinurie supérieure à 1 g/24 h à plusieurs reprises ou en cas d’altération de la fonction rénale
– test de Schirmer et test au sucre en cas de syndrome sec
C.3/ Classement des causes de vascularites des petits vaisseaux
C.3.1/ Maladie du Sang et le la moelle
Leucémie, lymphome, myélome..
C.3.2/ Infection
bactérienne : streptocoque, cocci à Gram négatif (gonocoque et méningocoque)
Cryoglobulinémies de type II (mixtes monoclonales) et III (mixtes polyclonales), associées à une maladie auto-immune, à une infection (surtout hépatite C) ou à une hémopathie
Hypocomplémentémie (vascularite urticarienne de Mac Duffie)
Hyperglobulinémie (purpura hyperglobulinémique de Waldenström)
Connectivites : lupus, syndrome de Gougerot-Sjögren, polyarthrite rhumatoïde…
Déficit en α1-antitrypsine
Vascularites associées aux ANCA (anticorps anti cytoplasme des polynucléaires neutrophiles) :
Micro Poly Angéite ou MPA
La micropolyangéite (MPA) est une vascularite nécrosante systémique dont les signes cliniques sont très proches de celles de la PAN.
La MPA est associée aux ANCA de type anti-méloperoxydase (anti-MPO) et elle provoque classiquement une glomérulonéphrite rapidement progressive et une atteinte pulmonaire qui est absente dans la PAN.
Le traitement de la MPA comme pour la PAN commence par la corticothérapie, parfois associée à des immunosuppresseurs (cyclophosphamide notamment)
Maladie de Wegener
La granulomatose de Wegener est une vascularite dont le début est généralement marqué par des symptômes ORL ou respiratoires résistant aux traitements antibiotiques
Classiquement, une atteinte ORL grave (pansinusite destructrice), pulmonaire (nodules parenchymateux) et rénale (glomérulonéphrite nécrosante pauci-immune à croissants) est la triade de la granulomatose de Wegener.
L’atteinte cutanée et muqueuse concerne environ la moitié des patients : purpura infiltré, papules, nodules sous-cutanés, ulcérations cutanées, pustules, vésicules, gingivite hyperplasique.
Critères de classification de l’American College of Rheumatology pour la granulomatose de Wegener.
Inflammation orale ou nasale
Radiographie thoracique anormale (nodules pleins ou excavés, infiltrats fixes)
Hématurie microscopique
Granulome vasculaire, périvasculaire ou extravasculaire
La présence d’au moins deux critères est requise + les c-ANCA et/ou p-ANCA.
Le traitement de la granulomatose de Wegener, souvent considérée comme une urgence médicale, doit s’effectuer en milieu hospitalier par cortisone (prednisone à la dose initiale de 1 mg/kg/j) et d’un agent cytotoxique tel le cyclophosphamide par voie orale ou de méthotrexate administré de manière hebdomadaire (15 à 25 mg/semaine).
Maladie de Churg et Strauss
Cette vascularite granulomateuse est caractérisée par un asthme grave corticodépendant avec hyperéosinophilie dans plus de 90% des cas, précédant en moyenne de 8 ans les premiers signes de la vascularite et persistant après sa guérison. Critères de classification de l’American College of Rheumatology (1990).
asthme
éosinophilie sanguine supérieure à 10 %
mono- ou polyneuropathie
infiltrats pulmonaires labiles
douleur ou opacité sinusienne
présence d’éosinophiles extravasculaires sur la biopsie
La présence de 4 des 6 critères permet un diagnostic de maladie de Churg et Strauss approximativement à 90%
Le traitement du syndrome de Churg et Strauss est identique à celui de la PAN en dehors du fait que la corticothérapie est poursuivie à faible dose (5 à 10 mg/j) en raison de la persistance habituelle de l’asthme après la guérison de la vascularite.
Boutons et plaques autour de la bouche chez l’enfant ou le bébé
L’apparition de boutons et/ou de plaques autour de la bouche est toujours angoissant pour les parents. Il existe de nombreuses dermatoses pouvant être en cause
En cas de boutons ou plaques autour de la bouche : consultez un médecin
La consultation du médecin est indispensable afin d’obtenir un diagnostic précis.
Le médecin va tout d’abord demander vos antécédents ( les maladies ou interventions chirurgicales que vous avez subies, les traitements que vous prenez).
Ensuite il fera le point avec vous sur les problèmes que vous présentez (date de début, durée de l’éruption, démangeaisons… )
Le médecin envisagera les différents diagnostics en cas de boutons autour de la bouche
Le médecin va s’orienter en fonction d’éléments anamnestiques (est-ce que ce sont des boutons qui grattent, qui brulent… ) et cliniques (pustules, folliculite, points noirs… )
Elements anamnestiques et fonctionnels
Boutons autour de la bouche qui grattent ou démangent :
On peut citer parmi ceux-ci : eczema du visage (plaques rouges qui démangent), urticaire (ressemble à des piqures d’ortie) demodecidose , dermite séborrhéique (plaques rouges et souvent sèches sur les pourtours de la bouche),
Une mention spéciale à la dermite péri orale, très fréquente chez l’enfant, notamment en hiver, souvent aggravée par la sucette (tétine) et le tic de lécher systématiquement les lèvres sèches… La dermite periorale peut commencer très tôt chez l’enfant, dès l’âge de six mois, et elle survient souvent avant l’âge de 5-6 ans. Elle est plus fréquente chez les petites filles à peau claire.
La dermite péri orale de l’enfant provoque des sécheresses de la bouche et des plaques rouges qui démangent parfois, mais peuvent aussi bruler.
La prise en charge de la dermite péri orale de l’enfant est souvent difficile compte tenu de la sucette et du tic de léchage fréquent chez les enfants.
Le médecin prescrit souvent des crèmes antibiotiques, voire des cremes antifongiques, mais c’est surtout l’éviction de la sucette (tétine) qui est parfois difficile. On peut aussi appliquer des cremes à l’oxyde de zinc la nuit pour limiter le contact avec la sucette. La réponse au traitement est le plus souvent bonne, mais il faut de la patience, jusqu’à trois ou quatre mois.
La dermite péri orale de l’enfant peut évoluer comme celle de l’adulte avec des boutons pustuleux autour de la bouche, sans points noirs, notamment chez les petites filles vers 5-6 ans et notamment en cas d’utilisation de cremes à la cortisone.
Le traitement nécessite alors comme pour la dermatite périorale de l’adulte des antibiotiques par voie orale (erythromycine, metronidazole per os… ) et du métronidazole local pendant 3 à 4 mois. Il faut y associer une protection contre le léchage, la sucette… le plus souvent avec une pate à l’eau
L’apparition de boutons autour de la bouche est toujours angoissant. Il existe de nombreuses dermatoses pouvant être en cause
Cet article en vidéo:
En cas de boutons autour de la bouche : consultez un médecin
La consultation du médecin est indispensable afin d’obtenir un diagnostic précis.
Le médecin va tout d’abord demander vos antécédents ( les maladies ou interventions chirurgicales que vous avez subies, les traitements que vous prenez).
Ensuite il fera le point avec vous sur les problèmes que vous présentez (date de début, durée de l’éruption, démangeaisons… )
Et il vous examinera, parfois au besoin d’une lampe grossissante. Si vous voyez un dermatologue, ce dernier peut utiliser un dermoscope (sorte de loupe posée à même la peau) et il pourra vous proposer de prendre en photo vos lésions.
Le médecin envisagera les différents diagnostics en cas de boutons autour de la bouche
Le médecin va s’orienter en fonction d’éléments anamnestiques (est-ce que ce sont des boutons qui grattent, qui brulent… ) et cliniques (pustules, folliculite, points noirs… )
acné (présence de microkystes et de points noirs)…
En fonction du diagnostic, le médecin vous apportera un traitement approprié
Questions fréquentes
J’ai des boutons localisés sur le bas du visage. Pourquoi sont-ils uniquement sur cette zone ?
Il existe de nombreuses pathologies dermatologiques susceptibles d’engendrer des boutons sur le bas du visage. Parmi celles-ci, la plus fréquente est probablement l’acné. Cette maladie de peau, très fréquente durant l’adolescence (80% des adolescents en sont atteints), peut perdurer au-delà de l’adolescence, notamment chez la femme. Dans ce cas, il existe souvent un rôle hormonal, même minime, pouvant être incriminé dans la genèse de ce type d’acné. Par conséquent, les lésions prédominent souvent dans la zone équivalant à la barbe chez l’homme : mandibulaire, mentonnière et lèvre supérieure, car il s’agit d’une zone sous forte dépendance hormonale.
Parmi les autres problèmes de peau pouvant engendrer des boutons sur le bas du visage, on peut citer la dermatite périorale, qui comme son nom l’indique prédomine autour de la bouche, mais peut s’étendre bien au-delà. Certains auteurs ont décrit un déclenchement de la dermatite périorale lors de l’utilisation de dentifrice fluoré. La rosacée (complication de la couperose) peut elle aussi avoir une localisation sur le bas du visage (menton notamment). La liste n’est pas exhaustive et seule une consultation médicale vous permettra d’obtenir un diagnostic et un traitement adéquat, d’autant que ces pathologies peuvent être de prise en charge délicate.
Les aphtes sont des ulcérations de la muqueuse, le plus souvent buccale, plus rarement génitale.
Les aphtes peuvent être seuls (isolés) ou s’inscrire dans le cadre d’une aphtose atteignant d’autres organes comme dans la maladie de Behcet.
L’aphte est une ulcération ronde ou ovalaire, douloureuse survenant le plus souvent dans la bouche à tout endroit muqueux (langue, lèvres, gencives… ), par poussées (ils disparaissent le plus souvent en 1 à 2 semaines).
Le diagnostic est porté devant:
le fond déprimé et nécrotique ayant du coup une jaunâtre (« beurre frais« ) ou grisâtre,
la base infiltrée (on peut prendre l’aphte entre les doigts et on sent que toute la zone est discrètement indurée),
les bords nets et entourés d’un halo rouge vif.
Formes cliniques
A communs ou ‘vulgaires’ :
2 à 10 mms de diamètre, en cupule, petite aréole rouge, guérison en 1 à 3 semaines
A géants :
plus de 1 à 2 cm, inflammatoires et très douloureux pouvant guérir avec une bride cicatricielle. Ils sont souvent assez indurés et creusants
A miliaires :
quelques millimètres, plutôt des érosions, parfois nombreux et confluents, avec peu d’induration, guérissant sans cicatrice en 1 à 2 semaines
Causes possibles
On observe souvent une hyperréactivité non spécifique de la muqueuse (par exemple, après une morsure accidentelle, une anesthésie locale par injection chez le dentiste… ).
Par ailleurs, certains aliments (noix, noisettes, gruyère… ) sont reconnus comme déclencheurs d’aphtes.
Il est possible qu’il existe un substrat génétique aux aphtes puisque 90 % des enfants de parents ayant tous deux des aphtes, ont des aphtes.
Les aphtes récidivants peuvent s’inscrire dans le cadre d’une maladie de Behçet qui comporte aussi d’autres signes (ophtlamologiques, cutanés… ).
Par ailleurs on peut observer des ulcérations d’allure aphtoide dans
des entérocolopathies (maladie cœliaque, maladie de Crohn, colite ulcéreuse… ),comportant des signes digestifs
le syndrome PFAPA (Periodic Fever, Aphthous stomatitis, Pharyngitis and cervical Adenitis), comportant une fièvre périodique avec ganglions
les carences en folates, en vitamine B 12, en fer, en zinc,
et dans les neutropénies
Examens complémentaires diagnostiques
Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)
Conduite a tenir devant un aphte de la bouche (aphte buccal) :
HLA B5
Bilan des autres atteintes
Recherche de thrombocytose
Soigner les aphtes
Contre la douleur :
Lidocaine en gel, gels à base de clou de girofle (Pansoral), APHTORAL, comprimé à sucer (Chlorhexidine / Tétracaïne / Acide ascorbique) voire antalgiques par voie orale
Pour essayer de diminuer la durée des poussées :
Dermocorticoïdes puissants, voire injections intra-lésionnelles de corticoïdes à la base des ulcérations.
Bains de bouche de sucralfate (KEAL * susp buvable)
Malgré l’importance de l’information sur l’herpès, sa contagiosité fait que l’herpes augmente encore dans la population. Le traitement de l’herpès fait partie des stratégies pour l’éliminer et essayer de s’en débarrasser. En effet, la mise au point d’un vaccin anti herpes reste hautement peu probable avant plusieurs années.
L’herpes est une maladie liée à l’infection par Herpes Simplex Virus 1 et 2 (HSV)
L’herpes buccal ou bouton de fievre est dû généralement à HSV1 et il fait généralement suite a une transmission du virus dans l’enfance
En cas d’herpes buccal, il faut éviter d’embrasser son ou ses partenaires et ses enfants (notamment en cas de dermatite atopique)
L’herpès génital, est du généralement dû à HSV2 et il est considéré comme une maladie sexuellement transmissible. En cas d’herpes genital, il faut informer son ou ses partenaires, consulter un médecin et eviter davoir des relations sexuelles génitales ou orales et attendre la guérison complète avant d’en envisager
Comment soigner l’herpes
Soins d’hygiène de l’herpes
Sur le plan de l’hygiène locale, il faut garder les lésions propres et seches et eviter de les toucher avec les doigts car l’herpes peut se transmettre ailleurs sur le corps par manuportage Sur le plan des traitements, on distingue le traitement de la primo infection de l’herpes, le traitement des récurrences de l’herpès et le traitement préventif de l’herpes
Traitement de la primo infection de l’herpes
Le traitement de la primo-infection de l’herpes, qu’il s’agisse d’un herpes buccal ou génital, est generalement effectué au moyen de medicaments antiviraux :Aciclovir et Valaciclovir
Lorsque la voie orale est impossible ou que la poussee de primoinfection d’herpes est trop importante, on peut recourir à des perfusions d’aciclovir.
L’evolution de la primoinfection d’herpes est generalement améliorée rapidement apres le debut du traitement de l’herpes par comprimes ou perfusions
Traitement de la recurrence d’herpes
Traitements prescrits par le médecin
Pour le traitement des recurrences d’herpes, on distingue l’herpes buccal de l’herpes genital
– herpes labial
Si les episodes d’herpes labial sont peu importants et peu genants, on recourt generalement a des cremes contenant des antiviraux (aciclovir creme (Zovirax®), ibacitabine (Cuterpès®), vidarabine phosphate (Vira-MP® gel) … ) à raison de plusieurs applications par jour
Les traitements oraux par comprimes d’aciclovir et de valaciclovir sont le plus souvent reserves aux poussees importantes ou frequentes
Ensuite au stade de croute, on applique des pommades antibiotiques (Fucidine, Mupiderm… ) pour faire tomber les croutes et éviter leur surinfection par le staphylocoque
– herpes genital
Le traitement de l’herpes génital par voie orale (par comprimes d’aciclovir et de valaciclovir) est le plus souvent reserve aux poussees importantes et genantes d’herpes genital, ou en cas de risque de contagion
Les délais de rendez-vous chez les dermatologues s’allongent d’année en année.
Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose.
En attendant votre rendez-vous chez le médecin et/ou le dermatologue et le diagnostic précis de votre herpès, vous pouvez tenter de soulager les récurrences de votre herpes de différentes manières et avec des produits disponibles sans ordonnance chez votre pharmacien ou dans une pharmacie sur Internet. Il faut être très prudent avant d’utiliser des crèmes et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… )
Antécédents d’hypersensibilité à l’aciclovir ou au propylèneglycol.
Application oculaire, intrabuccale ou intravaginale
EFFETS SECONDAIRES
Peu fréquent : des sensations de picotements ou de brûlures transitoires pouvant suivre l’application de la crème, sécheresse cutanée, prurit.
Rare : érythème, eczéma de contact.
Très rare : cas d’urticaire et d’œdème de Quincke
Traitement preventif de l’herpes : se débarrasser de l’herpès?
Il n’est pas possible de se débarrasser de l’herpes. Cependant, en cas de poussees frequentes d’herpes (plus de 6 poussees d’herpes par an), l’aciclovir ou le valaciclovir peuvent etre proposes par le medecin a titre preventif. Le traitement est reevalue en terme d’efficacite au bout de 6 mois.
Précautions à prendre en cas d’herpès
Herpes labial
Toujours prévenir son médecin qu’on a de l’herpès, notamment le dermatologue en cas de soins de peau (dermabrasion, injections dans les rides, laser de la peau, resurfaçage du visage… )
Eviter de contaminer les enfants en les embrassant si on a de l’herpes labial
On risque en cas de contamination d’enfants atteints d’eczema atopique car ils risquent une poussée profuse appelée syndrome de Kaposi Juliusberg
Herpes génital
Il faut toujours prévenir ses partenaires qu’on a eu de l’herpes car il est contagieux même en l’absence de symptomes
En cas d’herpes génital après un rapport non protégé, il faut faire un bilan de MST aupres de son médecin
Le muguet est une mycose de l’interieur de la bouche caractérisée par une rougeur de la muqueuse de la bouche, recouverte de lésions blanchâtres dans la bouche, semblables a du lait caillé. Le muguet peut s’accompagner de brulures, de perte de gout, d’un gout de fer dans la bouche
Il est très fréquent chez le bébé, moins chez l’adulte
En cas de muguet chez l’adulte (champignon dans la bouche) :
La consultation du médecin est indispensable afin d’obtenir un diagnostic précis.
Le médecin va tout d’abord demander vos antécédents ( les maladies ou interventions chirurgicales que vous avez subies, les traitements que vous prenez).
Ensuite il fera le point avec vous sur les problèmes que vous présentez (date de début, durée de l’éruption, démangeaisons… )
En tout premier lieu, il va vérifier que vous n’etes pas immunodéprimé (diabète, infection par le VIH, prise de cortisone… ) notamment en cas de candidose buccale récidivante.
Il va voir aussi si vous ne souffrez pas de candidose digestive
Soigner le muguet
Lutte contre les facteurs favorisants
Lutte contre la sécheresse buccale, une dyskinésie œsophagienne, une inflammation chronique des muqueuses, une colopathie, un diabète, un traitement par anti-acides
Bains de bouche avec une demi cuilleree a cafe de bicarbonate de sodium dans un petit verre d’eau pour désacidifier la bouche
Enfin, en cas d’appareil dentaire, il faut bien le nettoyer et le rincer à l’eau bicarbonatée
Traitement chez l’adulte immunocompétent
Antifongiques locaux durant 1 à 3 semaines :
nystatine (Mycostatine®) comprimés gynécologiques à 100 000 UI à sucer, 4 à 6 cp/j ;
amphotéricine B (Fungizone®) suspension orale, quatre cuillères à café en 2 à 3 prises (1,5 à 2 g/j) ;
miconazole (Daktarin®), gel buccal, deux cuillères-mesure quatre fois par jour.
Dans tous les cas, les antifongiques doivent être pris à distance des repas et des boissons et maintenus le plus longtemps possible en contact avec la muqueuse (quelques minutes au moins) avant d’être avalés.
La prise simultanée de laxatifs, d’huile de paraffine ou d’accélérateurs du transit est contre-indiquée.
Leur tolérance est bonne à part quelques troubles digestifs (1% des cas) et sensation de brûlure ou de troubles du gout avec le miconazole (Daktarin®). La prise d’anticoagulants anti-vitamine K ou de sulfamides hypoglycémiants est déconseillée avec le Daktarin® qui peut en potentialiser les effets.
Leur principal inconvénient est leur mauvais goût…
Traitement oral :Résistance au traitement
En l’absence de guérison, votre médecin peut vous proposer une désinfection du tube digestif avec des médicaments antifongiques en comprimés:
Mycostatine® (8 à 12 cp/j en 3 à 4 prises),
Fungizone® (6 à 8 capsules en 3 à 4 prises),
Daktarin® (8 cp/j en 3 à 4 prises).
Traitement de l’adulte immunodéprimé
On associe alors un traitement par comprimés au traitement local et il est souvent nécessaire d’effectuer des traitements préventifs des récidives, au moyen de médicaments tels que Nizoral®, Triflucan® ou Sporanox®
Traitement du bébé et de l’enfant (muguet du bébé)
Chez l’enfant et le bébé, le traitement peut être :
Mycostatine® suspension buvable, 5 à 30 doses par jour pour les bébés et 10 à 40 doses par jour pour les enfants, réparties en quatre prises par jour ;
Fungizone® suspension, 1 cuillère à café/10 kg/24 h en 2 à 3 prises (50 mg/kg/j) ;
Daktarin® gel buccal, 1 cuillère mesure (2,5 ml) quatre fois par jour.
Il est fréquent de souffrir de sécheresse des lèvres. Son nom scientifique est chéilite (inflammation des lèvres)
Les levres sont tres particulieres puisque le tissu qui compose le vermillon (la partie rouge des levres) a une texture mixte situee entre celle de la peau et celle d’une muqueuse. Les levres sont la seule zone du visage ayant cette caractéristique, ce qui rend les levres plus sensible aux agressions.
Causes
On distingue les chéilites de cause externe et de cause interne.
1. Causes externes
1.1 – CHÉILITES CLIMATIQUES
Le froid et le vent peuvent causer l’assèchement et l’écaillage des lèvres, ainsi que des gerçures. Ces blessures peuvent être aggravées par le fait de se lécher souvent les lèvres ou par une infection bactérienne ou fongique. Appliquer fréquemment un baume gras sans ingrédients allergènes (tel que le baume du Pérou qu’il faut éviter) et arrêter de se lécher les lèvres peut souvent améliorer ce type de lésion des lèvres en quelques jours. En cas de crevasses persistantes, malgré le traitement, il est recommandé de faire un test d’infection bactérienne ou fongique. Si l’infection est présente, un traitement local avec un antibiotique (mupirocine) ou un antifongique peut être nécessaire. Dans certains cas, seul un traitement général peut être efficace, mais parfois, seule l’excision chirurgicale d’une fissure chronique avec des bords hyperkératosiques permet sa guérison. Il est conseillé d’utiliser un baume labial plutôt qu’un stick pour prévenir ce type de lésion pendant les périodes froides.
1.2 – CHÉILITES ACTINIQUES : Lèvre inférieure++
1.2.1 Chéilite actinique aigüe
Elle atteint principalement la lèvre inférieure, après une exposition intense aux rayonnements ultraviolets. La lèvre inférieure est gonflée, rouge et douloureuse, voire vésiculo-bulleuse puis érosive et croûteuse. Les dermatoses photosensibilisantes (photodermatose type lupus, photosensibilisation médicamenteuse notamment voriconazole) sont des facteurs favorisants. Le traitement est symptomatique (émollients, baume labial, photoprotection en cas de dermatose photosensibilisante).
1.2.2 Chéilite actinique chronique
La chéilite actinique chronique est une lésion des lèvres causée par l’exposition chronique au soleil, qui touche principalement les hommes de plus de 50 ans ayant une peau claire. Elle se manifeste par une desquamation chronique résistante aux émollients, parfois accompagnée de croûtes et de fissures, ou par une atrophie générale de la semi-muqueuse avec des zones pâles à reflet grisâtre. Le vermillon (partie rouge des lèvres) peut également être blanchâtre et irrégulier, avec un contour mal défini. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la chéilite actinique chronique est une « affection potentiellement maligne », car l’épithélium peut comporter des altérations précancéreuses (dysplasies légères à sévères). Il est donc recommandé de faire une biopsie de manière systématique pour rechercher ces dysplasies et éventuellement un carcinome épidermoïde. Le risque de développer un carcinome épidermoïde est difficile à évaluer et varie selon les sources. En cas de lésion ulcérée, infiltrée ou de fissure chronique, il est impératif de faire une ou plusieurs biopsies.
Le traitement de la chéilite actinique chronique vise à prévenir l’évolution vers un carcinome épidermoïde. Outre la vermillonectomie (excision chirurgicale de la semi-muqueuse suivie d’une réparation par avancement de la muqueuse endo-labiale), plusieurs techniques peuvent être utilisées : la vaporisation au laser CO2, l’électrocoagulation, la cryothérapie et l’application de médicaments topiques.
La vermillonectomie est une méthode radicale qui permet un contrôle histologique de l’ensemble de la pièce opératoire, mais peut entraîner des complications (hématomes, désunion, perte du contour naturel des lèvres, paresthésies de la lèvre) et un risque de récidive.
La vaporisation au laser CO2 a un taux de récidive faible (environ 10%), mais le traitement doit être suffisamment profond pour éviter toute récidive.
L’électrocoagulation est une technique rapide et peu coûteuse, mais peut entraîner des cicatrices et une récidive fréquente.
La cryothérapie (vaporisation d’azote liquide sur le vermillon) permet une destruction localisée de la lésion par cristallisation puis nécrose. Elle est simple, peu coûteuse et elle peut être utilisé pour un traitement focal de lésions superficielles ;
le 5-fluoro-uracile (5 FU) topique est un analogue des bases pyrimidiques qui exerce un effet anti-néoplasique par inhibition préférentielle de la synthèse d’ADN dans les cellules tumorales. Son indication reste méthodologiquement non évaluée.
l’imiquimod est un agoniste du TLR7, dont l’application entraîne une réaction pro-inflammatoire et anti-tumorale locale. Son utilisation (3 ou 5 jours/semaine, pendant 4 à 6 semaines) permettait une guérison clinique dans 70% des cas.
la photothérapie dynamique repose sur l’utilisation combinée d’une substance photosensibilisante et d’une irradiation lumineuse, déclenchant une réaction photodynamique à l’origine d’un stress oxydatif entraînant la mort cellulaire. L’utilisation de la photothérapie dynamique dans le traitement des chéilites actiniques a été évaluée dans plusieurs études avec divers photosensibilisants (acide aminolévulinique, ALA ou (aminolévulinate de méthyle, MAL), parfois en lumière de jour, avec divers protocoles (1 à 6 séances). La photothérapie dynamique semble moins efficace que d’autres traitements destructeurs non chirurgicaux ;
le diclofenac (utilisé à 2.5%) a été évalué selon différents schémas (1 à 3 applications par jour, durée 1 à 6 mois) semblant de faible efficacité
En conclusion, la chirurgie et le laser CO2 sont les techniques permettant le taux de guérisons les plus élevés. L’efficacité des traitements médicaux semble moindre (5FU > imiquimod > PDT) avec davantage de récidives.
1.3 – CHÉILITES ALLERGIQUES : eczema des levres
L’eczéma des lèvres est fréquent, il peut être aigu ou chronique.
1.3.1 Aigu
L’eczema aigu donne des lésions rouges, gonflées, vésiculeuses, puis croûteuses, qui démangent, débordant sur le versant cutané des lèvres et parfois à distance.
1.3.2 Chronique
L’eczema chronique des levre est sec, squameux et rouge, voire fissuraire ; les démangeaisons peuvent être modérées ou absentes.
1.3.3 Traitement de l’eczema des levres
Le traitement comprend l’éviction de l’allergène responsable tel que les crèmes, sticks et vernis cosmétiques (parfums, colorants, conservateurs, excipients, résines…), les médicaments topiques (antiviraux, antibiotiques…), tous les objets portés à la bouche, certains aliments (parfums, cannelle, menthe, agrumes…), les dentifrices, une prothèse ou des produits d’hygiène bucco-dentaire… et l’application d’un dermocorticoïde en crème sur des lésions aiguës, en pommade sur des lésions sèches.
Un tic de léchage, fréquent chez l’enfant, est à l’origine d’une inflammation chronique des bords des lèvres avec une rougeur péri-buccale bien limitée (zone accessible à la langue). Les surinfections candidosique et bactériennes sont fréquentes.
Un tic de mordillement ou une anomalie d’occlusion dentaire peut s’accompagner d’une chéilite localisée à la zone surtout sur la lèvre inférieure
Les chéilites factices sont des chéilites auto-entretenues, correspondant à une pathomimie.
1.5 – CHÉILITES CAUSTIQUES
La chéilite caustique est une irritation aiguë des lèvres, voire une brûlure secondaire à l’application locale d’un produit chimique, la lèvre atteinte est rouge et inflammatoire, parfois bulleuse ou nécrotique.
2 – Causes internes
2.1 – CHÉILITE ATOPIQUE
Chez les personnes ayant des antécédents d’eczema atopique, il est fréquent d’observer une chéilite rouge et squameuse avec fissuration, chronique, améliorée par les dermocorticoïdes gras ou du tacrolimus topique 0,03% en application biquotidienne pendant une à deux semaines, puis prévenue par un topique hydratant et l’évitement du léchage chronique des lèvres.
2.2 – CHÉILITES MÉDICAMENTEUSES
Les traitements rétinoïdes (isotrétinoïne, acitrétine, alitrétinoïne) s’accompagnent d’une chéilite sèche, fissuraire et érosive.
2.3 – CHÉILITES INFECTIEUSES
2.3.1 Chéilites virales
La cause la plus fréquente est le virus Herpès Simplex, surtout de type 1. c’est le bouton de fièvre ou herpes labial
2.3.2 Chéilites bactériennes
Les plus fréquentes sont les infections streptococciques du groupe A ou staphylococciques donnant des croutes jaunes comme du miel.
2.3.3 Chéilites mycosiques
La chéilite candidosique se manifeste par une rougeur et un gonflement douloureux des lèvres, parfois fissuraire, accompagnant en général une stomatite aiguë ou chronique ou une perlèche
2.4 – Autres causes plus rares
On peut citer l’érythème polymorphe ou le syndrome de Stevens-Johnson voire de Lyell : chéilite gonflée, érosive et croûteuse, aigüe, des carences nutritionnelles sévères comme l’avitaminose B2, B12, le scorbut (vitamine C), les carences en fer ou en zinc peuvent se manifester par une chéilite exfoliative. Dans la pellagre (déficit en vitamine PP), le vermillon est brillant et craquelé, parfois érodé. Les chéilites glandulaires sont le fruit d’un remaniement inflammatoire avec tuméfaction des glandes salivaires de la lèvre inférieure, de cause inconnue, probablement multifactorielle (facteurs mécaniques, irritatifs, actiniques, climatiques et génétiques). La chéilite glandulaire simple donne un épaississement modéré de la lèvre inférieure avec turgescence inflammatoire des orifices glandulaires, par lesquels sourd à la pression une gouttelette de salive, peut rarement évoluer en chéilite glandulaire suppurée. Les macrochéilites granulomateuses donnent un gonflement, d’une ou des deux lèvres, intermittent puis permanent. Le diagnostic repose sur la biopsie. Elles peuvent etre idiopathique (macrochéilite granulomateuse de Miescher) ou secondaire à une autre pathologie (sarcoïdose, maladie de Crohn, tuberculose). Le syndrome de Melkersson Rosenthal est un syndrome associant dans sa forme complète, une macrochéilite granulomateuse, une paralysie faciale périphérique, une langue fissuraire. Enfin, le pemphigus peut donner une chéilite érosive
Traitement
Si l’on veut avoir de jolies levres durant l’hiver et éviter les levres seches, il est important, outre de diagnostiquer et traiter la cause par le biais d’une consultation avec un dermatologue :
D’hydrater et nourrir régulierement les levres au moyen d’un stick a levres par exemple, avant meme que la secheresse des levres ne se manifeste. On preserve ainsi leur role barriere. On peut aussi appliquer de la vaseline le soir au coucher
De plus, il est tres important des que l’on sent que les levres sont seches, d’eviter de les lecher car ceci aggrave les choses : le tic de lechage des levres rend les levres encore plus seches.
La consultation du médecin est indispensable afin d’obtenir un diagnostic précis.
Le médecin va tout d’abord demander vos antécédents ( les maladies ou interventions chirurgicales que vous avez subies, les traitements que vous prenez).
Ensuite il fera le point avec vous sur les problèmes que vous présentez (date de début, durée de l’éruption, démangeaisons… )
Et il vous examinera, parfois au besoin d’une lampe grossissante. Si vous voyez un dermatologue, ce dernier peut utiliser un dermoscope (sorte de loupe posée à même la peau) et il pourra vous proposer de prendre en photo vos lésions.
Le médecin envisagera les différents diagnostics en cas de gout de fer dans la bouche
Hypermélaninose basale avec incontinence du pigment sur les muqueuses buccale et génitale.
Lentigines de la lèvre inférieure, du palais osseux, parfois des doigts et des ongles
Examens complémentaires diagnostiques
Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)
HLA B5
Bilan des autres atteintes
Aphtes: Dermocorticoïdes puissants, injections intra-lésionnelles de corticoïdes à la base des ulcérations. Thalidomide : 100 mg per os 2 par jour. Colchicine : 1 à 2 mg per os par jour. Disulone.
Complications systémiques : corticothérapie, azathioprime, cyclophosphamide, chlorambucil, ciclosporine.
La maladie communément appelée bouton de fièvre est liée à l’infection par des virus de type Herpès simplex (HSV pour Herpes Simpex Virus). La première contamination (appelée primo infection) par les virus HSV peut passer inaperçue ou être au contraire douloureuse et provoquer un tableau d’inflammation profuse de la bouche ou de la zone génitale.
Le bouton de fièvre, dû à HSV1 fait généralement suite a une transmission du virus dans l’enfance.
Cet article en vidéo :
Le bouton de fièvre est le plus souvent du au virus herpes HSV1. En France, on estime qu’environ 70 % des adultes sont ont été en contact avec HSV1 et sont donc porteurs du virus, même s’il n’est symptomatique (déclencheur de poussées) que dans 30% des cas.
Transmission du bouton de fièvre
La transmission peut se faire sans symptômes d’herpes d’une personne à une autre car le virus HSV est très contagieux et un portage asymptomatique du virus au niveau de la bouche est possible.
Le risque de transmission le plus important se situe quand même lors des poussées d’herpes, notamment tant qu’il y a du liquide et que les lésions sont humides et suintantes.
La transmission peut alors se faire par baiser, échange de couverts, de serviettes de table…
Cependant, le virus peut aussi etre transmis par la salive en labsence de lésions, par portage asymptomatique (baiser, pratique sexuelle oro genitale : on estime qu’HSV1 est responsable d’environ 20% des cas d’herpes génital.
Il est même possible de s’auto contaminer de la bouche à la peau ou aux muqueuses, par manu portage (on se lèche les doigts ou on gratte ses lésions de bouton de fièvre et on se contamine) provoquant des poussées d’herpes cutané (pourtour du nez… ), une conjonctivite herpétique…
Contamination par l’herpès
La primo infection de l’herpes est asymptomatique dans environ 90 % des cas et survient habituellement dans lenfance. Lorsque la primo infection d’herpes de la bouche est symptomatique, elle peut etre marquee par une inflammation de l’ensemble de la bouche (gingivostomatite), marquée par des rougeurs, des érosions, voire des hémorragies. Cette manifestation de la primoinfection par le virus de l’herpes de la bouche est fréquemment rencontrée chez l’enfant.
L’incubation de l’herpes dure entre 2 et 12 jours. Il est fréquent que la gingivostomatite s’accompagne de fièvre à 39°C et de ganglions du cou. L’évolution générale est la guérison en 10 à 15 j, mais la crise peut être émaillée de vomissements, de refus d’alimentation amenant à une déshydratation nécessitant parfois une hospitalisation Les récurrences de l’herpes de la bouche réalisent ce qui est communément appelé « bouton de fievre ».
Bouton de fièvre
La recurrence d’herpes appelée le bouton de fièvre survient le plus souvent après un facteur déclenchant (généralement au décours dune fatigue, d’une fièvre, de maladies infectieuses, d’une chirurgie, d’un acte dermo esthétique (dermabrasion, injections dans les rides, laser, resurfaçage du visage… ), de prise de cortisone, d’une immunodépression, de chocs émotionnels, d’angoisse, de dépression de stress, de contrariétés, d’un rapport sexuel, des regles, dune exposition au soleil ). Le bouton de fièvre siege généralement sur le bord de la lèvre, dans la bouche, voire sur une autre partie basse du visage (menton, pourtour du nez, narine, joue… )
Le bouton de fièvre est souvent précédé par une douleur, un picotement, une cuisson, une démangeaison, qui persiste durant l’éruption de bouton de fièvre
Le bouton de fièvre est marqué au début par une rougeur plus ou moins gonflée, sur laquelle apparaissent ensuite de petites vesicules groupées en bouquet. Ces vesicules évoluent en donnant une érosion et des croutes jaunatres.
Le bouton de fièvre guerit le plus souvent en 8-10j
Il est recommandé de consulter un médecin :
si le bouton de fievre ne guérit pas spontanément en 1 à 2 semaines.
en cas de fièvre ou de symptômes très intenses
en cas de récurences fréquentes de boutons de fievre
en cas de déficit immunitaire ou de prise de médicament immunosuppresseurs
en urgence en cas de doute de conjonctivite herpétique (yeux rouges et sensibles à la lumière
Le traitement du bouton de fievre :
Traitement de la crise de bouton de fièvre
Si les episodes de bouton de fievre sont peu importants et peu genants, on recourt generalement a des cremes contenant des antiviraux (aciclovir, ibacitabine, idoxuridine… ) à raison de 4 à 6 applications par jour
Les traitements oraux par comprimes d’aciclovir et de valaciclovir sont le plus souvent reserves aux poussees importantes ou frequentes
SOIGNER Le bouton de fievre SANS ORDONNANCE
Les délais de rendez-vous chez les dermatologues s’allongent d’année en année.
Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose.
En attendant votre rendez-vous chez le médecin et/ou le dermatologue et le diagnostic précis de votre herpès, vous pouvez tenter de soulager les récurrences de votre herpes de différentes manières et avec des produits disponibles sans ordonnance chez votre pharmacien ou dans une pharmacie sur Internet.
Il faut être très prudent avant d’utiliser des crèmes et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… )
Antécédents d’hypersensibilité à l’aciclovir ou au propylèneglycol.
Application oculaire, intrabuccale ou intravaginale
EFFETS SECONDAIRES
Peu fréquent : des sensations de picotements ou de brûlures transitoires pouvant suivre l’application de la crème, sécheresse cutanée, prurit.
Rare : érythème, eczéma de contact.
Très rare : cas d’urticaire et d’œdème de Quincke
Traitement preventif
En cas de poussees frequentes de bouton de fievre (plus de 6 poussees d’herpes par an), l’aciclovir ou le valaciclovir peuvent etre proposes par le medecin a titre preventif (hors AMM). Le traitement est reevalue en terme d’efficacite au bout de 6 mois.
Les candidoses sont le plus souvent dues à Candida Albicans, levure vivant » normalement » en bon équilibre avec l’organisme dans le tube digestif et les muqueuses génitales.
La mycose de la bouche prend généralement deux formes : une forme de mycose située à l’extérieur de la bouche, au coin des lèvres (la perlèche) et une forme de mycose située dans la bouche, le muguet
Formes de candidoses de la bouche
Le muguet
Le muguet est une mycose de l’interieur de la bouche caractérisée par une rougeur de la muqueuse de la bouche, recouverte de lésions blanchâtres dans la bouche, semblables a du lait caillé. Le muguet peut s’accompagner de brulures, de perte de gout, d’un gout de fer dans la bouche
Lutte contre la sécheresse buccale, une dyskinésie œsophagienne, une inflammation chronique des muqueuses, une colopathie, un diabète, un traitement par anti-acides
Bains de bouche avec une demi cuilleree a cafe de bicarbonate de sodium dans un petit verre d’eau pour désacidifier la bouche
Traitement chez l’adulte immunocompétent
Antifongiques locaux durant 1 à 3 semaines :
nystatine (Mycostatine®) comprimés gynécologiques à 100 000 UI à sucer, 4 à 6 cp/j ; ne pas avaler
amphotéricine B (Fungizone®) suspension orale, quatre cuillères à café en 2 à 3 prises (1,5 à 2 g/j) ; ne pas avaler
miconazole (Daktarin®), gel buccal, deux cuillères-mesure quatre fois par jour. Ne pas avaler
Dans tous les cas, les antifongiques doivent être pris à distance des repas et des boissons et maintenus le plus longtemps possible en contact avec la muqueuse (quelques minutes au moins) avant d’être avalés.
La prise simultanée de laxatifs, d’huile de paraffine ou d’accélérateurs du transit est contre-indiquée.
Leur tolérance est bonne à part quelques troubles digestifs (1% des cas) et sensation de brûlure ou de troubles du gout avec le miconazole (Daktarin®). La prise d’anticoagulants anti-vitamine K ou de sulfamides hypoglycémiants est déconseillée avec le Daktarin® qui peut en potentialiser les effets.
Leur principal inconvénient est leur mauvais goût…
Traitement oral
Il a pour but de désinfecter le tube digestif :
Mycostatine® (8 à 12 cp/j en 3 à 4 prises),
Fungizone® (6 à 8 capsules en 3 à 4 prises),
Daktarin® (8 cp/j en 3 à 4 prises).
Traitement de l’adulte immunodéprimé
On associe alors un traitement par comprimés au traitement local et il est souvent nécessaire d’effectuer des traitements préventifs des récidives, au moyen de médicaments tels que Nizoral®, Triflucan® ou Sporanox®
Traitement du bébé et de l’enfant (muguet)
Chez l’enfant et le bébé, le traitement peut être :
Mycostatine® suspension buvable, 5 à 30 doses par jour pour les bébés et 10 à 40 doses par jour pour les enfants, réparties en quatre prises par jour ;
Fungizone® suspension, 1 cuillère à café/10 kg/24 h en 2 à 3 prises (50 mg/kg/j) ;
Daktarin® gel buccal, 1 cuillère mesure (2,5 ml) quatre fois par jour.
Autres candidoses distinctes de la candidose de la bouche :
Les atteintes génitales, chez l’homme comme la femme sur les muqueuses, elles sont généralement rouges et avec un enduit blanc et brûlent ou démangent. Leur découverte nécessite un traitement du (des) partenaire(s). Voir mycose du sexe et mycose vaginale
Le lichen plan est une dermatose d’origine inconnue dans la plupart des cas, qui démange la peau
Comment reconnaitre le lichen plan?
Apparition de papules violines à reflet brillant, avec réseau superficiel blanchâtre (stries de Wickham), notamment à la face antérieure des poignets et chevilles.
Démangeaison marquée sur les zones atteintes.
En dermatoscopie, la plaque de lichen plan comporte des éléments évocateurs:
vaisseaux en points
stries de Wickam
Que faire en cas de lichen plan?
La guerison spontanée est habituelle en un an, mais on note une recidive chez la moitie des patients
Chercher une atteinte buccale : aspect blanchâtre en ‘feuille de fougère’ (si érosive, rechercher une hépatite C chronique).
En l’absence d’aspect typique, évoquer une toxidermie lichenoide (captopril, béta-bloquants… ).
Histologie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope)
Pas besoin de chercher de maladies auto immunes en l’absence de point d’appel clinique, même si statistiquement, le lichen plan est associée avec diverses maladies auto-immunes (lupus, syndrome de Gougerot Sjögren, dermatomyosite, vitiligo et pelade) (Etude de Fev 2015)
Chercher une atteinte unguéale : amincissement de la tablette voire ongles grésés, pouvant évoluer en ptérygion voire destruction de la tablette
Lichen érosif génital
Le lichen érosif génital touche les hommes comme les femmes (grandes lèvres et petites lèvres). Chez les femmes, on décrit un syndrome vulvo-vagino-gingival, :
• vulvite érosive;
• une vaginite érosive;
• une gingivite érosive.
Chercher une hépaite C comme dans la forme érosive buccale
Eviter tout irritant (tabac, alcool… )
Corticoïdes locaux (Buccobet®) / crème à la trétinoïne (Ketrel®, Locacid®, Effederm®… ) hors AMM.
En l’absence d’amélioration ou dans les formes d’emblée sévères, corticoides par voie orale.
Atteinte érosive génitale :
Dermocorticoides de classe I
Lichen plan unguéal :
Corticoides par voie orale, parfois associés à des injections de corticoides dans la matrice de l’ongle
Bains de bouche avec une demi cuilleree a cafe de bicarbonate de sodium dans un petit verre d’eau, brossage du dos de la langue avec brosse à dent souple, voire tretinoine en lotion
L’actinomycose n’est pas comme son nom ne l’indique pas une mycose mais une pathologie infectieuse de la bouche. On devrait d’ailleurs parler d’actinobactériose
La confusion vient du fait que l’actinomycose est due à des bactéries saprophytes de la cavité buccale et du tractus gastro-intestinal appelées Actinomycesqui deviennent pathogènes sous l’influence de plusieurs facteurs tels que la mauvaise hygiène bucco-dentaire, l’ immunosuppression, le cancer,le diabète, l’alcoolo-tabagisme…
Signes de la maladie
Nodule sous-cutané indolore, fluctuant, le plus souvent mandibulaire. Les adénopathies satellites sont rares. En l’absence de traitement, l’évolution peut se faire vers plusieurs nodules voire des placards sous-cutanés collés au plan profond osseux de la face, puis fistulisation à la peau, écoulement sanglant et purulent contenant souvent des grains jaunes caractéristiques. Possibilité d’ extension au périoste et à la mandibule.
Schwannome à cellules granuleuses.
Petite tumeur bénigne, dure, ressemblant à un histiocytofibrome, pouvant siéger sur l’ensemble du tégument
Fréquente sur la langue (1/3 cas)
Examens complémentaires diagnostiques
Histologie par biopsie (le dermatologue prélève un petit morceau de peau sous anesthésie locale et l’envoie en analyse à un confrère anatomopathologiste qui l’examine au microscope) : cellules avec cytoplasme granuleux