Il est fréquent de voir apparaître une zone où les poils de la barbe ne poussent plus. Elle peut avoir plusieurs causes (mycose notamment) mais elle est le plus souvent liée à une pelade. La pelade est une maladie fréquente, pouvant toucher 1% de la population , qui peut affecter à tout âge de manière égale les deux sexes et tous les phanères (poils de barbe, cheveux et ongles : dépressions ponctuées, trachyonychie, érythème lunulaire en mottes (taches rosées sur la lunule). La pelade est due à une destruction des bulbes des cheveux par les cellules immunitaires.
C’est une maladie qui évolue par poussées (encore appelées épisodes), pouvant ou non se répéter au cours de la vie.
Elle apparaît le plus souvent en plaques (Pelade en Plaques) sur la barbe.
La pelade apparaît souvent tôt dans la vie, dans plus de 50%
des cas avant l’âge de 20 ans. La pelade est souvent de bon pronostic si elle est localisée : environ 80 % des pelades localisées repoussent spontanément en un an.
Son évolution est peu prévisible et souvent capricieuse. Les épisodes surviennent de manière qui peut paraitre aléatoire, parfois rythmés par les saisons.
Causes
La cause est encore assez mal connue, on sait que :
La pelade a une composante auto immune : le systeme
immunitaire attaque le follicule pileux. Il existe d’ailleurs parfois
des pathologies associées, notamment dysimmunitaires thyroidiennes. On constate la production accrue d’interféron gamma par des lymphocytes CD8, qui augmenterait la sécrétion d’IL15 par les cellules agressées via des connecteurs particuliers, les Janus kinases (JAK) 1. Ce processus mettrait en route une boucle d’auto-activation inflammatoire via la voie JAK 1/3 dans les lymphocytes.
Il semble exister une composante héréditaire chez environ
un tiers des patients atteints de pelade (des jumeaux vrais ont environ
la moitie de chance d’etre atteints tous les deux et le risque est multiplié par 5 ou 10 chez les autres patients lorsqu’un parent de premier degré est atteint). Ainsi on considère que la pelade survient sur un terrain génétique prédisposé.
Il est difficile de prouver qu’un stress ou un choc émotionnel soit déclencheur. Le microbiote cutané ou intestinal pourrait aussi entrer en ligne de compte (repousses partielles après transplantation fécale). Évidemment l’alopécie elle même est source de désordres psychologiques.
La pelade peut rarement être induite par certains médicaments : anti TNF, ustekinumab, dupilumab, anti PD-1 (nivolumab, pembrolizumab).
Symptômes
Le diagnostic nécessite une consultation médicale et le médecin pourra
décider de réaliser un bilan sanguin à la recherche dune autre maladie
du système immunitaire dans certains cas.
La pelade est souvent de découverte fortuite, marquée par des zones rondes de quelques centimètres de diamètre, sans
poils . La peau est normale (non cicatricielle) et il n’y a pas de squames comme dans les mycoses.
Le médecin peut utiliser un dermatoscope pour voir des poils en points d’exclamation, des poils dystrophiques, des points jaunes, des points noirs, des poils « coudés », des lignes de Pohl Pinkus).
Plus rarement, la pelade peut toucher les ongles, les sourcils, voire
tous les poils et cheveux (pelade universelle)
Bilan
Les patients atteints de pelade semblent prédisposés aux autres maladies auto immunes (thyroïdites, psoriasis, vitiligo, lupus, anémie de Biermer).
Cependant, dans la très grande majorité des cas, aucun bilan n’est justifié sauf en cas de signe clinique, un dosage des hormones thyroïdiennes et anticorps antithyroïdiens, voire un bilan autoimmun.
Pronostic
Sont considérés comme signes de mauvais pronostic :
– un début tôt dans la vie surtout si elle est étendue ;
– l’ancienneté de l’épisode ;
– la surface atteinte étendue ;
– certaines altérations unguéales (trachyonychie, érythème lunulaire).
Traitement
Les traitements possibles sont très nombreux et peu standardisés (pas de consensus).
Corticoides
On peut notamment appliquer sur les plaques de pelade de la barbe, des médicaments à base de cortisone
Sous forme de gel ou de creme, ils peuvent déclencher une repousse en regard des zones traitées, y compris dans presque un tiers des cas
Minoxidil
Le minoxidil est un vasodilatateur qui semble potentialiser une repousse spontanée ou liée à un autre traitement
Dioxyanthranol (dithranol, anthraline)
C’est une molécule irritante, utilisée chez l’adulte et l’enfant en contact bref (short contact). L’anthraline est un dérivé de goudron qui a un effet co-carcinogène qui ne doit pas être utilisé conjointement à des traitements comme la Puvathérapie.
Photothérapie
Puvathérapie
Ce traitement semble efficace mais les rechutes sont fréquentes à l’arrêt
Voici des conseils pratiques pour la photothérapie (« les UV ») :
Il faut informer son médecin de ses antécédents : si lon a
déjà eu des UV, un mélanome qui contre-indique
les UV ou un autre cancer de la peau, une maladie
liée au soleil, des grains de beauté, des médicaments car ils
peuvent provoquer des éruptions avec les UV et tout autre
antécédent. – Il faut bien protéger ses yeux avec
les lunettes fournies et les hommes doivent garder
leur slip. Si votre médecin vous a prescrit un médicament à
prendre 2 h avant les séances ( psoralène), il faut porter des lunettes
noires foncées couvrant les cotés des yeux et se
protéger du soleil pendant les 8 h après sa prise.
Photothérapie UVB TL01
Elle semble d’efficacité inférieure à la PUVA
Les résultats obtenus avec le laser Excimer à 308 nm semblent intéressants pour la pelade en plaques.
Immunothérapie (allergénothérapie) de contact
On utilise des substances allergisantes provoquant un eczema de contact, notamment :
– la diphencyprone, ou diphénylcyclopropénone (DCP ou DPCP) ;
– l’acide squarique dibutylester (SADBE).
Ce traitement peut permettre une repousse en regard de la zone d’entretien d’un eczéma.
Corticothérapie systémique
La corticothérapie systémique est rarement utilisée dans les pelades de la barbe
Cryothérapie
Son bénéfice est controversé.
Les « biologiques »
A ce jour en dehors des anti-JAK (inhibiteurs de Janus Kinase) aucun traitement issu de la biotechnologie (etanercept, infliximab, adalimumab, efalizumab, alefacept, secukinumab …), utilisés notamment dans la biothérapie du psoriasis n’a montré d’effet positif valable dans le traitement de la pelade.
Effluvium télogène la chute de cheveux après COVID19, accouchement…
Chute de cheveux après COVID19 : il s’agit le plus souvent d’un effluvium telogene
L’effluvium télogène est une chute de cheveux le plus souvent abondante, diffuse (qui concerne l’ensemble des cheveux et pas seulement certaines zones du cuir chevelu comme dans la calvitie) et brutale.
Une forme récente relevée dans une étude de 2021 est la chute de cheveux apres COVID
Cause
Il existe trois phase dans la vie d’un cheveu :
la phase anagène qui correspond à la pousse du cheveux. Elle dure 3 à 7 ans durant lesquels le cheveu pousse « en continu »
la phase catagène correspond à l’arrêt de la pousse en 1 à deux semaines, en quelque sorte il s’agit d’une mort du cheveu
et la phase télogène durant laquelle le cheveux mort reste attaché au cuir chevelu, environ 3 mois, avant de tomber.
L’effluvium télogène est une chute de cheveux liées à un passage rapide en phase télogène d’un certain nombre de cheveux. On peut la comparer à une « mort » prématurée de certains cheveux.
L’effluvium télogène est une chute de cheveux ayant souvent une cause organique (carence en fer, troubles des règles, période qui suit l’accouchement et/ou période de l’allaitement, maladie telle que la COVID, prise de médicament, intervention chirurgicale… ) voire psychologique à type de choc, tel un deuil, un divorce…
Les cheveux « morts » restant accrochés au cuir chevelu durant environ 3 mois avant de tomber, on retrouve souvent le facteur déclenchant dans les 3 mois précédant le début de la chute de cheveux.
Diagnostic
Son diagnostic nécessite une consultation et parfois un examen appelé trichogramme (on prend quelques cheveux dans différentes zones du cuir chevelu et on les observe au microscope).
Souvent, le médecin demande un bilan sanguin pour dépister une cause interne.L’effluvium télogène est généralement de bon pronostic puisqu’il est le plus le plus souvent spontanément résolutif : dans la majorité des cas, la chute de cheveux est accompagnée d’une repousse de jeunes cheveux qui prendront progressivement la place de ceux qui sont tombés, notamment lorsqu’on traite la cause.
Il existe cependant une forme chronique d’effluvium télogène,caractérisée par une chute permanente d’un grand nombre de cheveux, s’aggravant par périodes, mais n’ayant pas de retentissement sur la quantité de cheveux dans la majorité des cas.
Traitement
Le médecin choisit des traitements adaptés au stade, au terrain, aux antécédents et traite la cause de la chute de cheveu quand elle est retrouvée et curable.
Voici des conseils pratiques pour quelques traitements utilisés dans cette pathologie :
Les nutriments et vitamines Ils sont généralement administrés par voie orale ou par piqûres – Il s’agit de vitamines et de constituants de la tige pilaire
Leur rôle est d’aider les cheveux à repousser Traitementde la cause
Lorsqu’elle est détectée et curable, la cause potentielle de la chute de cheveux doit être traitée.
Un exemple de traitement est l’administration de fer lors d’une carence en fer
il est classique d’avoir des selles noires lors d’un traitement par fer – l’effet secondaire le plus fréquent du fer est la survenue de troubles gastro intestinaux (nausées, constipation, diarrhée… )
la carence en fer doit faire l’objet d’un bilan clinique et d’examens afin d’en détecter la cause (saignement, alimentation carencée… )
Toute chute de cheveux nécessite une consultation médicale afin
d’en déterminer la cause, parfois au besoin d’un bilan sanguin, et afin d’établir un traitement de la chute de cheveux.
Ne tentez pas de traitement seul(e) car vous risquez de perdre du temps et des cheveux, une seule direction donc, le cabinet médical!
Examen clinique
Le médecin inspectera notamment
– l’aspect des cheveux :
cheveux anormaux (dysplasie pilaire), cheveux cassés (trichotillomanie = le fait de triturer ses cheveux au point de les arracher) ou dystrophiques (défrisage) seront recherchés
– la densité de la chevelure
afin de chercher une diminution d’implantation dans certaines zones du cuir chevelu
– l’aspect du cuir chevelu :
présence de pellicules, d’érythème, d’un aspect cicatriciel atrophique ou scléreux
– chez la femme
il recherchera des signes d’hyperandrogénie (hirsutisme, acné de la femme… )
Examens paracliniques en cas de chute de cheveux
Test de traction
Le médecin pratique un test de traction de quelques cheveux pincés entre le pouce et l’index afin de déterminer si les cheveux viennent en tirant légèrement (normalement au maximum 1 à 2 cheveux viennent lorsqu’on en tire une dizaine).
Lumière de Wood
En cas de doute de teigne, il pourra pratiquer un examen en lumiere de Wood (lumière UV)
Dermatoscopie
Il peut s’aider de la dermoscopie pour affiner son diagnostic.
Le dermatologue recherchera des signes évocateurs d’un diagnostic :
— disparition des ostia folliculaires (alopécie cicatricielle) ou au contraire ostia dilatés ;
— cheveux en crochet ou repousse avec signe du V (trichotillomanie) ;
— cheveux en touffe (émergence d’au moins 5 cheveux regroupés au sein d’un seul ostium) ;
Trichogramme
Il peut aussi demander un trichogramme (on prend quelques cheveux
dans différentes zones du cuir chevelu et on les observe au microscope). Cet examen permet de mesurer le calibre des tiges des cheveux et le rapport entre cheveux en phase de pousse et decheveux morts (rapport anagene/telogene).
Phototrichogramme
Il peut aussi recourir au phototrichogramme, qui consiste à raser une zone du cuir chevelu, et à la photographier 2-3j plus tard afin d’estimer la densité de cheveux en phase de pousse et la proportion de cheveux « normaux » et de cheveux ressemblant a du duvet.
Prise de sang
Enfin, il peut demander une prise de sang, orientée par les
suspicions cliniques :
Numération formule des cellules sanguines et plaquettes, Vitesse de sédimentation (inflammation), ferritinémie (réserves en fer), TSH ultrasensible (thyroide), à la recherche d’une carence martiale ou
d’une anomalie thyroidienne en cas de suspicion d’ effluvium telogene
Anticorps anti nucléaires, complément et ses fractions en cas de suspicion
de lupus
Sérologie syphilitique en cas de suspicion de syphilis.
Bilan hormonal chez une femme présentant des signes d’hyperandrogénie
(S-DHA, 17 OH progestérone, Delta 4 androstene dione et testostéonémie libre dans les cinq premiers jours du cycle et en l’absence de contraception orale depuis au moins 2 mois.)
Voire
prélèvement de squames et de cheveux
orienté par l’examen en lumière de Wood pour examen mycologique en cas de suspicion de teigne
En savoir plus
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La pelade est une maladie fréquente, pouvant toucher 1% de la population , qui peut affecter à tout âge de manière égale les deux sexes et tous les phanères (cheveux mais aussi parfois poils et ongles : dépressions ponctuées, trachyonychie, érythème lunulaire en mottes (taches rosées sur la lunule). La pelade est due à une destruction des bulbes des cheveux par les cellules immunitaires.
La pelade provoque alopécie en plaques, la peau du cuir chevelu gardant une apparence normale (alopécie non cicatricielle)
Anciennes photos de patients atteints de pelade
C’est une maladie qui évolue par poussées (encore appelées épisodes), pouvant ou non se répéter au cours de la vie.
Elle apparaît le plus souvent en plaques (Pelade en Plaques) sur le cuir chevelu, d’où son nom anglo saxon d’alopécie en aire (alopecia areata). Lorsqu’elle affecte tout le crâne elle est nommée pelade décalvante totale (PDT), et si elle touche la totalité du corps elle est nommée pelade universelle (PU). La pelade ophiasique (PO) débute en région occipitale pour remonter progressivement au-dessus des oreilles. Plus rare et de diagnostic difficile, la pelade diffuse confère un aspect clairsemé à la chevelure.
La pelade apparaît souvent tôt dans la vie, dans plus de 50%
des cas avant l’âge de 20 ans. La pelade est souvent de bon pronostic si elle est localisée : environ 80 % des pelades localisées repoussent spontanément en un an.
Son évolution est peu prévisible et souvent capricieuse. Les épisodes surviennent de manière qui peut paraitre aléatoire, parfois rythmés par les saisons.
Cependant, il faut etre positif et considérer que 60 % des pelades touchant de moins de 40 % de la surface du cuir chevelu repoussent totalement sans traitement en 6 mois et 15 à 25 % des pelades décalvantes de plus d’un an repoussent spontanément ou sous placebo.
Causes
La cause est encore assez mal connue, on sait que :
La pelade a une composante auto immune : le systeme
immunitaire attaque le follicule pileux. Il existe d’ailleurs parfois
des pathologies associées, notamment dysimmunitaires thyroidiennes. On constate la production accrue d’interféron gamma par des lymphocytes CD8, qui augmenterait la sécrétion d’IL15 par les cellules agressées via des connecteurs particuliers, les Janus kinases (JAK) 1. Ce processus mettrait en route une boucle d’auto-activation inflammatoire via la voie JAK 1/3 dans les lymphocytes.
Il semble exister une composante héréditaire chez environ
un tiers des patients atteints de pelade (des jumeaux vrais ont environ
la moitie de chance d’etre atteints tous les deux et le risque est multiplié par 5 ou 10 chez les autres patients lorsqu’un parent de premier degré est atteint). Ainsi on considère que la pelade survient sur un terrain génétique prédisposé.
Il est difficile de prouver qu’un stress ou un choc émotionnel soit déclencheur. Le microbiote cutané ou intestinal pourrait aussi entrer en ligne de compte (repousses partielles après transplantation fécale). Évidemment l’alopécie elle même est source de désordres psychologiques.
La pelade peut rarement être induite par certains médicaments : anti TNF, ustekinumab, dupilumab, anti PD-1 (nivolumab, pembrolizumab).
Symptômes
Le diagnostic nécessite une consultation médicale et le médecin pourra
décider de réaliser un bilan sanguin à la recherche dune autre maladie
du système immunitaire dans certains cas.
La pelade est souvent de découverte fortuite, marquée par des zones rondes de quelques centimètres de diamètre, sans cheveux (ou sans
poils pour la pelade de la barbe par exemple) La peau est normale
(alopécie non cicatricielle)
Le médecin peut utiliser un dermatoscope pour voir des cheveux en points d’exclamation, des cheveux dystrophiques, des points jaunes, des points noirs, des cheveux « coudés », des lignes de Pohl Pinkus).
Plus rarement, la pelade peut toucher les ongles, les sourcils, voire
tous les poils (pelade universelle)
Bilan
Les patients atteints de pelade semblent prédisposés aux autres maladies auto immunes (thyroïdites, psoriasis, vitiligo, lupus, anémie de Biermer).
Cependant, dans la très grande majorité des cas, aucun bilan n’est justifié sauf en cas de signe clinique, un dosage des hormones thyroïdiennes et anticorps antithyroïdiens, voire un bilan autoimmun.
Pronostic
Sont considérés comme signes de mauvais pronostic :
– un début dans l’enfance surtout si elle est étendue ;
– l’ancienneté de l’épisode ;
– la surface atteinte étendue ;
– les pelades ophiasique, décalvante, universelle, diffuse ;
– une chute ou des cheveux en point d’exclamation à distance des zones d’alopécie ;
– certaines altérations unguéales (trachyonychie, érythème lunulaire).
Traitement
Les traitements possibles sont très nombreux et peu standardisés (pas de consensus).
Corticoides
On peut notamment appliquer sur les plaques de pelade du cuir chevelu, des médicaments à base de cortisone
Pelade avant et après traitement
Sous forme de gel ou de creme, ils peuvent déclencher une repousse en regard des zones traitées, y compris dans presque un tiers des cas de PDT et PU
Sous forme injectable intradermique profonde (acétonide de triamcinolone dilué aux doses de 3 à 10 mg/ml ou le dipropionate de betaméthasone (1,25 mg/ml) chez l’adulte ou l’enfant âgés de plus de 13 ans pour des pelades affectant moins de la moitié de la surface du cuir chevelu. Les injections à l’aiguille 30 gauges ½ inch, de 0,05 ml sont espacées de 0,5 ou 1 cm ; la repousse apparait généralement à trois semaines ; les séances sont de quatre semaines à douze semaines). Les effets secondaires sont la douleur lors de l’injection et une atrophie locale temporaire favorisée par une dilution insuffisante. Rarement une dépigmentation peut apparaitre sur peau mate ou noire
Minoxidil
Le minoxidil est un vasodilatateur qui semble potentialiser une repousse spontanée ou liée à un autre traitement
Dioxyanthranol (dithranol, anthraline)
C’est une molécule irritante, utilisée chez l’adulte et l’enfant en contact bref (short contact). L’anthraline est un dérivé de goudron qui a un effet co-carcinogène qui ne doit pas être utilisé conjointement à des traitements comme la Puvathérapie.
Photothérapie
Puvathérapie
Ce traitement semble efficace mais les rechutes sont fréquentes à l’arrêt
Voici des conseils pratiques pour la photothérapie (« les UV ») :
Il faut informer son médecin de ses antécédents : si lon a
déjà eu des UV, un mélanome qui contre-indique
les UV ou un autre cancer de la peau, une maladie
liée au soleil, des grains de beauté, des médicaments car ils
peuvent provoquer des éruptions avec les UV et tout autre
antécédent. – Il faut bien protéger ses yeux avec
les lunettes fournies et les hommes doivent garder
leur slip. Si votre médecin vous a prescrit un médicament à
prendre 2 h avant les séances ( psoralène), il faut porter des lunettes
noires foncées couvrant les cotés des yeux et se
protéger du soleil pendant les 8 h après sa prise.
Photothérapie UVB TL01
Elle semble d’efficacité inférieure à la PUVA
Les résultats obtenus avec le laser Excimer à 308 nm semblent intéressants pour la pelade en plaques.
Immunothérapie (allergénothérapie) de contact
On utilise des substances allergisantes provoquant un eczema de contact, notamment :
– la diphencyprone, ou diphénylcyclopropénone (DCP ou DPCP) ;
– l’acide squarique dibutylester (SADBE).
Ce traitement peut permettre une repousse en regard de la zone d’entretien d’un eczéma.
Corticothérapie systémique
La corticothérapie systémique peut être envisagée principalement dans deux cas : pour bloquer un épisode de PP récent et très extensif laissant présager une PDT à court terme, et plus rarement pour amorcer la repousse d’une pelade très sévère, en association à un traitement de relais (corticothérapie locale, photothérapie, voire méthotrexate).
Elle peut etre utilisée par voie orale, prednisone ou équivalent à la dose de 0,75 et 1 mg/kg/j pendant une à deux semaines puis réduite par paliers ou sous forme de bolus : methylprednisolone 2 x 250 mg par jour chez l’adulte et 2 x 5 mg/kg par jour chez l’enfant (sans dépasser 500 mg par jour), pendant 3 jours consécutifs, avec éventuelle répétition à 2 ou 3 mois
Cryothérapie
Son bénéfice est controversé.
Les « biologiques »
A ce jour en dehors des anti-JAK (inhibiteurs de Janus Kinase) aucun traitement issu de la biotechnologie (etanercept, infliximab, adalimumab, efalizumab, alefacept, secukinumab …), utilisés notamment dans la biothérapie du psoriasis n’a montré d’effet positif valable dans le traitement de la pelade.
Les anti JAK(tofacitinib) semblent prometteurs…
Nouveau traitement « biosimilaire » pour les pelades séveres, le tofacitinib https://t.co/v2NN9YJa9U
Interview d’un dermatologue spécialiste de la pelade
Dr Philippe Assouly Centre André Sabouraud 2, place Albert Fournier PARIS
1/ Qu’a-t-on appris de nouveau sur la pelade durant les dernières années (en
dehors des traitements) ?
Dr Philippe Assouly :
La pelade se présente comme une
pathologie auto-immune spécifique à un tissu. Le tissu cible
est le follicule pileux sans que nous ne sachions précisément quel est
l’antigène ou quels sont les antigènes qui attirent le processus
auto-immun. Le follicule pileux en phase anagène perdrait son »
privilège immunitaire » :
l’épithélium folliculaire normal n’exprime pas les
antigènes du Complexe Majeur d’Histocompatibilité (MHC) et ce
phénomène parait disparaître en cas de
pelade.
Au sein du follicule pileux les kératinocytes sont affectés et
présentent des phénomènes d’apoptose, les mélanocytes sont aussi
touchés et de manière évidente sont une cible du processus
inflammatoire (persistance de cheveux blancs et repousse initiale de
cheveux blancs sont fréquents).
Mais bien entendu cette alopécie naît de la
convergence, comme dans les autres maladies inflammatoires chroniques, d’une
prédisposition génétique et d’un facteur environnemental (ou
de plusieurs facteurs environnementaux)
encore inconnu (s). Nous savons maintenant que certains groupes HLA
favorisent de manière générale la pelade et d’autres certaines formes
plus étendues ou plus précoces. La concordance entre jumeaux
homozygotes est de 55%. La prédisposition parait polygénique : pour
exemple la fréquence des pelades chez les patients atteints de trisomie
21 – le gêne AIRE, impliqué dans les désordres auto-immun, pourrait ici
jouer un rôle -.
L’immunité
humorale
est affectée et un auteur a retrouvé des anticorps antifollicules
pileux dans 100% des cas de pelade (44% chez le sujet normal). Ces
anticorps sont dirigés contre diverses structures du follicule pileux
anagène. L’immunité cellulaire est également perturbée et les
lymphocytes CD8+ semblent au centre de la question. Les cytokines
paraissent cruciales au processus pathogénique (IL1a, IL1b et TNFa,
IL2, IFNγ…). L’autoantigène supposé reste inconnu à ce jour : il est
exposé durant le début de la phase anagène, et le cheveu est précipité
en phase télogène.
Des
neurotransmetteurs (substance P, CGRP) paraissent incriminés dans le processus physiopathogénique.
Des
perturbations visibles au microscope électronique sont
présentes à distance de zones cliniquement atteintes, comme si nous ne
constations de visu en consultation que le dessus de l’iceberg.
Il est
difficile de faire la part de l’importance du psychisme dans le
déclenchement de ces pathologies où l’immunité est impliquée : il est
certain qu’un « stress » peut perturber l’immunité d’un individu, et
que cette perturbation peut mettre en route un processus inflammatoire
(ici la perte de reconnaissance de ses propres antigènes) sur un
terrain prédisposé. Dans des cas particuliers le déclenchement parait
suivre un choc émotionnel clairement établi ; toutefois les rares
études bien conduites avec population contrôle n’ont pas mis en
évidence statistiquement un lien de causalité entre un premier épisode
de pelade et un stress déclenchant. Évidemment l’alopécie elle même est
source de désordres psychologiques.
D’autres causes environnementales
sont sûrement impliquées dans le développement de la pathologie
mais restent inconnues ; les pistes virales en particulier restent sans
suite.
Des
modèles animaux proches de la pelade humaine permettent des études
physiopathologiques et thérapeutiques mais à ce jour il n’existe pas de
correspondance systématique avec l’homme (nous l’observons avec les
discordances de résultats thérapeutiques)…
La
dermatoscopie apporte un regard nouveau et une aide au
diagnostic intéressante avec outre les cheveux en point d’exclamation
et cadavérisés, des points jaunes qui permettent une différenciation de
la trichotillomanie ou d’effluvium télogènes aigus.
Certaines
autres formes cliniques que la pelade en plaques, ophiasique, décalvante et universelle ont été individualisées
: pelade incognita (forme diffuse dont le diagnostic peut être aidé par
la dermatoscopie et l’histologie), pelade sisaïpho (inverse de
l’ophiasis), pelade perinaevoïde, pelade à type d’AAG. Est observé
également l’existence d’un phénomène inverse au Köbner (nommé Renbök)
car psoriasis et dermatite séborrhéique paraissent chassés des zones de
pelade. A noter également des atteintes unguéales lunulaires
inflammatoires qui témoignent d’une poussée évolutive sévère.
Aucun
examen complémentaire n’apparaît nécessaire si il n’existe
pas de symptomatologie de dysthyroïdie,
tout en gardant ce risque en mémoire. Dans des cas très particuliers de
pelade « fixée » sans repousse depuis plusieurs années des biopsies au
punch 4mm sont réalisées pour quantifier et examiner l’aspect des
follicules pileux persistants –en demandant à l’anatomopathologiste
spécialisé des sections horizontales-.
2/ Quelles
sont les grandes avancées thérapeutiques de ces dernières années et les
perspectives d’avenir ?
Comme chacun le sait
aucune révolution thérapeutique n’est apparue ces dernières années pour la
pelade. La relative fréquence des repousses spontanées doit rester toujours présente dans l’esprit du médecin et du patient.
Nous utilisons régulièrement des
traitements classiques et faiblement toxiques :
corticoïdes locaux de niveau 1 pour lesquels a été démontrée
l’efficacité en regard des zones traitées ; les corticoïdes injectables
in situ dilués chez l’adulte pour les plaques ou pelades ophiasiques
peu étendues ; l’anthraline en contact bref chez l’adulte ou l’enfant,
et le minoxidil à 5% pour aider une repousse lente ou incomplète.
Pour les
pelades plus étendues la PUVAthérapie est toujours employée
mais avec beaucoup plus de précautions : sélection des sujets, peu de
séances, fort risque de récidive donc le plus souvent traitement à
relayer. La balnéoPUVA est séduisante mais finalement pas de moindre
risque carcinologique, plus complexe et peu pratique à mettre en œuvre
; une technique de turban imprégné a été employée sur quelques
patients.
L’immunothérapie de contact
parait parmi les meilleures des thérapeutiques
mais nous restons confrontés à plusieurs obstacles : études
toxicologiques insuffisantes, situation vis à vis de la légalité peu
claire, risque accru de déclencher un vitiligo sur ce terrain,
traitement relativement lourd à réaliser pour un service hospitalier.
Ce traitement rend cependant d’immenses services à certains patients et
mérite probablement d’être entrepris en s’entourant de précautions (et
consentement signé).
Les
bolus de corticoïdes sont intéressants pour les pelades récentes (premiers mois) en forte
extension.
Ils s’adressent surtout aux premiers épisodes de pelades en plaques
touchant plus de 30% de la surface du cuir chevelu évoluant vers une
décalvante. La dose administrée de methylprenisolone est 250mg/kg deux
fois par jour (ou 500mg/kg en une fois si la tolérance est bonne)
pendant 3 jours chez l’adulte ou 5mg/kg deux fois par jour pendant 3
jours chez l’enfant. Peu d’effets secondaires sur des sujets jeunes et
un bénéfice certain à moyen terme dans ces cas particuliers.
Le
méthotrexate, surtout associé à une corticothérapie orale « de
déblocage » peut permettre dans certains cas de faire repousser des
pelades anciennes étendues chez
l’adulte. Dans des cas de demande pressante, en l’absence de
contre indication et après consentement signé, ce traitement peut être
envisagé. A 20 ou 25 mg/semaine, associé au début à 20 mg/j de
prednisone, il semble être le traitement le plus puissant pour ces
pelades. Gardons toutefois à l’esprit que la pelade est une maladie
chronique et que le méthotrexate ne peut être envisagé que pour
quelques années, en particulier en raison de sa toxicité hépatique.
Divers médicaments ou produits
ont fait l’objet
d’essais
thérapeutiques peu convaincants comme l’isoprinosine, l’acide
azélaïque, ou l’aromathérapie (placebo écologique ?). Le laser excimer
308 nm ne nous parait pas apporter d’intérêt pratique pour le patient.
Les
perspectives d’avenir semblaient ces dernières années
s’orienter vers les immunosuppresseurs puissants comme la ciclosporine,
le tacrolimus ou le pimecrolimus mais les résultats n’ont pas été à la
hauteur des espérances. De la même manière à ce jour aucun des
médicaments dits « biologiques » c’est-à-dire issus des biotechnologies
n’a montré d’efficacité au cours d’essais thérapeutiques : etanercept,
infliximab, efalizumab, alefacept,
Le traitement des pelades étendues, et tout particulièrement chez l’enfant demeure donc difficile.
Reste que la pelade fait l’objet de beaucoup de recherches et de
publications, les progrès dans sa compréhension permettront nous
l’espérons des avancées thérapeutiques à l’avenir plus sensibles.
Eh oui, la calvitie n’est pas l’apanage des hommes, certaines femmes peuvent en être atteintes…
Elle touche même environ 20% des femmes quarantenaires
Il s’agit d’une chute de cheveux de la femme, survenant souvent dans un contexte d’antécédent familial de calvitie, assez sournoise car elle s’accompagne parfois d’une chute de cheveux modérée et pouvant passer inaperçue
Diagnostic de la calvitie de la femme
L’alopécie androgénétique de la femme est caractérisée par le fait qu’elle laisse apparaître une implantation des cheveux plus clairsemée et des cheveux plus fins sur l’ensemble du haut du crane en dehors de la lisiere frontale qui est souvent préservée.
Le diagnostic de la calvitie nécessite une consultation et parfois un examen appelé trichogramme (on prend quelques cheveux dans différentes zones du cuir chevelu et on les observe au microscope). Il permet de mesurer le calibre des tiges des cheveux et le rapport entre cheveux en phase de pousse et de cheveux morts.
On peut aussi recourir au phototrichogramme, qui consiste à raser une zone du cuir chevelu, et à la photographier 2-3j plus tard afin d’estimer la densité de cheveux en phase de pousse et la proportion de cheveux « normaux » et de cheveux ressemblant a du duvet.
La calvitie de la femme peut évoluer assez rapidement lors de changements hormonaux (accouchement, traitement hormonal, notamment contraception, voire après la ménopause… ).
Faut-il faire une prise de sang en cas de calvitie de la femme?
Parfois, un bilan hormonal est nécessaire, notamment si le médecin suspect une hyperandrogénie (augmentation de la pilosité (menton, lèvre supérieure… ), règles irrégulieres, acné… ).
Le bilan hormonal est réalisé le matin à 8 heures, en première partie de cycle, après arrêt de la contraception hormonale depuis au moins deux mois :
Testostérone et éventuellement Delta 4 androstènedione, une autre hormone ovarienne
17-OH-progestérone (suivi d’un test au Synacthène* si elle est modérément élevée) et Sulfate de déhydro-épiandrostérone (S-DHA) à la recherche d’un hyperandrogénisme surrénalien
Une échographie à la recherche d’ovaires polykystiques.
S’il existe une aménorrhée et/ou une galactorrhée sans étiologie médicamenteuse, il faudra demander une prolactinémie.
En cas de suspicion clinique de syndrome de Cushing, il faudra demander un dosage du cortisol plasmatique et surtout du cortisol libre urinaire des 24 heures (FLU).
Comment soigner la calvitie de la femme?
Eviter les facteurs favorisants
Devant une calvitie débutante, il faut éliminer
une carence en fer associée ou un trouble thyroidien.
Pilule à climat androgénique (notamment en cas d’ acné de la femme) :
Toute contraception orale créant un climat hyperandrogénique peut décompenser un équilibre instable chez les femmes prédisposées et aggraver ou déclencher une calvitie.
Avant 35 ans chez une femme non fumeuse et sans facteur de risque de maladie thrombo-embolique le médecin prescrit le plus souvent
soit une pilule œstroprogestative minidosée à 20 ou 30 ng d’éthinylœstradiol et contenant un progestatif de troisième génération (gestodène, norgestigmate ou désogestrel),
soit la pilule Diane 35® contenant 2 mg d’acétate de cyprotérone et 35 ng d’éthinylœstradiol,
soit les pilules oestroprogestatives contenant de la drospirénone (Jasmine, Jasminelle, Yaz) mais il existe un risque de maladie thromboembolique plus élevée qu’avec une pilule classique. Les pilules Belara® et Triafemi® contenant du Chlormadinone acétate n’ont pas plus de risque que des pilules de deuxième génération à priori.
Une lotion, le minoxidil
Le minoxidil en lotion est alors le traitement local proposé, en plus du traitement hormonal si le bilan hormonal révèle une anomalie.
Il est utilisé chez la femme exclusivement à 2%, à raison de 1 ml deux fois par jour, en application locale sur un cuir chevelu sec.
Une accentuation transitoire de la chute est également possible pendant les six premières semaines et les résultats sont perceptibles après 3 mois.
Globalement, il existe une action antichute dans 70% des cas et une repousse discrète ou modérée dans environ 40%
hypertrichose chez la femme au niveau du visage. Ces hypertrichoses faciales régressent après l’arrêt des applications et elles sont observées chez des femmes ayant déjà un duvet cliniquement visible avant le début du traitement.
Enfin, le traitement par minoxidil est suspensif et l’arrêt des applications s’accompagne d’une disparition des effets bénéfique en 2 à 6 mois.
Quels sont les traitements prouvés scientifiquement dans la calvitie en 2017 ? : Minoxidil, finastéride et laser https://t.co/S7QvNBuEQe
Chute de cheveux aux tresses africaines et antillaises
Il est fréquent d’observer une chute de cheveux sur les tempes et le front en cas de tresses africaines ou antillaises, ce phénomène a pour nom scientifique l’alopécie de traction
Les tresses tirent sur les cheveux et provoquent une alopécie de traction sur la lisière du cuir chevelu (front et tempes)
Comment reconnaitre la chute des cheveux due aux tresses?
Le contexte de la coiffure
L’alopécie de traction est fréquente chez les patientes africaines ou antillaises qui font des tresses africaines.
Elle peut se voir aussi chez les femmes du Maghreb ou du pourtour du bassin méditerranéen qui lissent leurs cheveux en les coiffant très tirés vers l’arrière avec maintien par un élastique ou un chouchou.
Chez les patientes européennes on retrouve souvent des chignons serrés, l’utilisation de bigoudis, des queues de cheval très tirées… et depuis quelques années, une mode de la tresse africaine et des extensions ou des rajouts
Le type de chute de cheveux
L’alopécie de traction débute par une perte des cheveux en bande marginale prédominant sur les tempes, devant les oreilles et sur le front.
Cette perte de cheveux est habituellement symétrique mais elle peut prédominer sur le côté coiffé en premier ou coté ou la traction est la plus forte. Elle progresse ensuite vers le centre du cuir chevelu. Elle est favorisée par les tresses, les nattes, les queues de cheval, les défrisages et les soins cosmétiques agressifs.
L’alopécie est alors bilatérale débutant autour ou en avant des oreilles, symétrique mais prédominant souvent sur le coté tendus en premier lors de la réalisation de la coiffure.
Il faut aller voir un dermatologue pour cela
Examen de vos cheveux par le dermatologue
Sur la zone de tension le dermatologue va regarder avec une loupe appelée dermatoscope, et il voit une inflammation (rougeur) autour des follicules de cheveux en souffrance (érythème peri pilaire), et parfois des pustules, un bourrelet inflammatoire et surtout des gaines peri pilaires très caractéristiques qui signent le diagnostic.
Comment soigner la chute de cheveux liée à la coiffure ?
Une chute supérieure à 60-100 éléments par jour ou l’apparition d’une raréfaction des cheveux (alopécie) peut résulter de plusieurs mécanismes
Mécanismes de la chute de cheveux
– défaut de production :
cette chute de cheveux peut résulter de troubles métaboliques (carence en fer, troubles thyroidiens… ), être déterminée génétiquement (alopécie
androgénogénétique ou calvitie ) ou être due à des médicaments (chimiothérapie par exemple, responsables d’un arrêt en phase anagène, appelé effluvium anagène)
la tige pilaire peut être anormale sous la dépendance de facteurs génétiques (dysplasies pilaires) ou autres (dystrophie de la tige pilaire,
trichotillomanie)
Une chute de cheveux chez la femme est souvent vécue comme un drame
personnel, ce qui est bien compréhensible.
Les cheveux des femmes sont plus encore que ceux des hommes soumis à des facteurs fluctuants, notamment hormonaux. Ainsi la chute des cheveux des femmes peut être tres variable au cours de l’année et de leur vie génitale. On peut citer parmi les chutes classiques de cheveux chez la femme :
Chute de cheveux saisonnière classique
au printemps et surtout en automne, liée à l’ accélération de la croissance des cheveux en été. Cette chute de cheveux de la femme est transitoire
Grossesse et accouchement
sont souvent suivis d’un effluvium telogene (chute de cheveux après la grossesse ou l’accouchement) survenant environ un mois après l’accouchement, ou un peu plus tard en cas d’allaitement. Cette chute de cheveux de la femme peut être liée à une carence en fer qu’il faut suppléer
Changement de contraception
Le changement de pilule ou de contraception peut modifier la croissance des cheveux, voire aggraver une chute de cheveux préexistante chez certaines femmes
Calvitie de la femme
Le dermatologue est toujours à l’affût d’une pathologie touchant environ 20% des femmes quarantenaires, la calvitie de la femme
Alopécie de traction
Elle survient le plus souvent dans un contexte de soins cosmétiques capillaires particuliers et traumatisants (port de tresses africaines, défrisage, coiffure tirant beaucoup sur les cheveux… ). Ces soins sont des facteurs aggravant la chute, voire peuvent être en cause dans la chute (alopécie de traction à la lisière du cuir chevelu (front et tempes)
Il arrive de voir apparaitre dans le cuir chevelu des zones sans cheveux, sans qu’on se soit rendu compte d’une quelconque chute de cheveux
Teigne
Une plaque ou zone sans cheveu a pour nom scientifique « plaque d’alopécie » : on la définit comme une diminution diffuse ou localisée, aiguë ou chronique, partielle ou totale de la densité des cheveux.
En cas de zones sans cheveu : consultez
La consultation du médecin est indispensable afin d’obtenir un diagnostic précis.
Besoin de l’avis d’un spécialiste? d’un traitement? délais de rdv chez un dermatologue trop long? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologueLe médecin va tout d’abord demander vos antécédents ( les maladies ou interventions chirurgicales que vous avez subies, les traitements que vous prenez).
Ensuite il fera le point avec vous sur les problèmes que vous présentez (date de début, durée, signes d’accompagnement… ) Et il vous examinera, parfois au besoin d’une lampe grossissante. Si vous voyez un dermatologue, ce dernier peut utiliser un dermoscope (sorte de loupe posée à même la peau) et il pourra vous proposer de prendre en photo vos lésions.
Le médecin envisagera les différents diagnostics en cas de zones sans cheveu
On peut citer parmi ceux-ci :
Si le cuir chevelu ne comporte pas de cicatrice, est souple et normal : alopécie non cicatricielle
Les cheveux sont comparables à des arbres dont les racines (les bulbes des cheveux) sont vivantes mais les branches (les tiges pilaires des cheveux) sont inertes. Beaucoup de problemes de cheveux proviennent donc des racines des cheveux et du cuir chevelu.
Plus anatomiquement, les cheveux sont divisibles en trois parties constituant le follicule pileux :
– le bulbe pilaire encore appelé communément « racine« , enchassée dans le cuir chevelu
– la gaine épidermique, sorte de canal constitué par une invagination de la peau du cuir chevelu, par lequel le cheveu sort vers l’extérieur
– la tige pilaire formée de kératine Chaque individu a plus de 100 000 cheveux
La vie d’un cheveu peut être divisée en trois phases, appelées cycle pilaire :
– la phase anagène qui correspond à la pousse, durant entre 3 et 7 ans. Durant cette phase, le cheveu pousse d’environ un tiers de mm par jour.
– la phase catagène qui correspond à l’arrêt de la pousse en une à deux semaines
– et la phase télogène durant laquelle la tige pilaire morte reste attachée au cuir chevelu, environ 3 mois, avant de tomber
Ainsi, toujours comme les arbres, les cheveux vivent et meurent.
Il est donc normal de perdre quelques cheveux chaque jour. Une chute de cheveux de plus d’une centaine de cheveux est considérée comme anormale et nécessitant une consultation médicale. Il existe plusieurs causes de chutes de cheveux dont l’alopecie androgenetique (calvitie) l’effluvium télogène et la pelade
La chute de cheveux de l’homme et de la femme, n’est considérée comme pathologique que si elle engendre une diminution de densité capillaire ou si plus de 50 à 100 cheveux tombent par jour.
Il existe de nombreuses causes de perte de cheveux dont les plus fréquentes sont l’effluvium télogène survenant souvent en période de fatigue (stress, accouchement, carence martiale, problème thyroidien…), la pelade et la calvitie. Le traitement de la chute de cheveux dépend de la cause et requiert le plus souvent des lotions et des médicaments. La greffe de cheveux ne vient généralement qu’en dernier, lorsque les tentatives de traitements se sont soldées par un échec. Besoin de l’avis d’un spécialiste ? d’un traitement ? Délais de rdv trop longs ? Vous pouvez effectuer une téléconsultation avec le dermatologue Chute de cheveux
On compte entre 100 000 et 150 000 cheveux sur le cuir chevelu
Les cheveux constituent une structure appelée follicule pileux,
composée de trois parties :
– le bulbe pilaire ou « racine »,
– la tige pilaire ou cheveu proprement dit,
constitué de kératine, donc inerte :on dit souvent que le cheveux est
une tige « morte » avec une racine vivante et que c’est donc la racine
qu’il faut traiter
– et la gaine épithéliale dans le cuir chevelu autour de la tige pilaire,
correspondant à l’invagination de l’épiderme en
profondeur dans le derme, c’est le « trou » par lequel le cheveu sort.
Il existe trois phases dans la vie d’un cheveu :
– la phase anagène : pousse du cheveu, durant laquelle le
bulbe produit la tige pilaire de kératine durant entre 3 et 7 ans. Un
cheveu pousse d’environ 2 millimètres par semaine
– la phase catagène : arrêt de la pousse en 1 à deux
semaines (sorte de mort du cheveu)
– et la phase télogène : le cheveux mort reste accroché au cuir chevelu
durant 3 mois avant la chute de cheveu et les cellules souches présentes dans la partie supérieure de la gaine épithéliale vont migrer au fond du bulbe pour relancer une phase anagène, la boucle est bouclée
Ainsi, chaque cheveu pousse durant environ 3 à 7 ans, meurt puis tombe au bout de quelques mois durant lesquels il est resté accroché au cuir chevelu.
Chaque follicule pileux peut produire environ 20 à 25 tiges pilaires dans une vie.
Les cheveux sont soumis à de nombreux facteurs ( génétiques, facteurs de croissance, hormones, neuromédiateurs… ) conditionnant leur croissance et le rythme de leur cycle.
Comment reconnaître une perte de cheveux anormale
La chute de cheveux « normale »
La chevelure est comparable à une forêt : les cheveux poussent, vivent
et meurent. Les cheveux morts tombent et sont normalement remplacés par de jeunes cheveux. On considère qu’une chute de cheveux inférieure à 50-100 cheveux par jour peut êtrenormale.
La chute de cheveux anormale
Dans certains cas, la chute de cheveux dépasse les 50 à 100 cheveux par jours et l’on considère alors qu’il s’agit d’une chute de cheveux pathologique.
De même, une chute de cheveux modérée, inférieure à la limite de 50-100 cheveux/j, mais modifiant le volume de la chevelure ou l’implantation des cheveux (le cuir chevelu devient plus clairsemé ou visible par endroits), est considérée comme pathologique.
Dans ces cas, on considère que la chute de cheveux, appelée alors effluvium, nécessite une consultation médicale.
Il faut différencier cet effluvium (chute de cheveux diffuse, excessive et pathologique, aiguë ou chronique des cheveux ou des poils) d’une alopécie : diminution diffuse ou localisée, aiguë ou chronique, partielle ou totale de la densité des cheveux.
L’ effluvium conduit la plupart du temps à une alopécie qui peut être réversible après arrêt de l’effluvium.
la calvitie, pathologie très fréquente (elle touche 20% des hommes à 20 ans, 30% à 30 ans et 50% à 50 ans), marquée par un dégarnissement progressif du dessus du crâne, est due à une miniaturisation progressive des cheveux au fil de leurs cycles. Elle peut toucher l’homme mais aussi la femme
il s’agit d’une chute de cheveux généralement profuse et brutale,
touchant tous les cheveux, souvent consécutive à un stress physique
(intervention chirurgicale, accouchement, régime amaigrissant… ) ou
psychologique
Il est normal de perdre ses cheveux. Seule une chute supérieure à 50-100 cheveux par jour est considérée comme pathologique, ou
lorsque la chute de cheveux s’accompagne de signes tels que des zones sans cheveux, une diminution de la masse de la chevelure…
– Les hormones sont elles en cause dans la chute des cheveux?
De nombreuses hormones impactent sur le cycle pilaire, les hormones thyroïdiennes, qu’elles soient en excès ou en carence, les hormones males provoquent en partie la calvitie chez l’homme comme la calvitie de la femme et les cheveux gras…
– J’ai commencé à perdre mes cheveux après mon accouchement, est-ce normal?
La grossesse, l’accouchement et le post-partum (la période qui suit
l’accouchement) sont des moments très éprouvants pour l’organisme
d’une maman, qui peuvent avoir des répercussions sur les cheveux
notamment. On peut comparer la chevelure à une forêt et ces
épisodes de la vie génitale à une tempête : certains cheveux
sont balayés par la tempête, meurent et tombent de leur bulbe.
Cette chute de cheveux qui suit l’accouchement, appelée effluvium
télogène, est particulièrement angoissante car elle peut durer
plusieurs mois et être très profuse. Cependant, elle est le plus
souvent spontanément résolutive car dans l’immense majorité des cas,
elle est accompagnée d’une repousse de jeunes cheveux qui prendront
progressivement la place de ceux qui sont tombés.
On utilise donc le plus souvent des médicaments à prendre par voie
orale ou par piqûres, contenant des constituants de la tige pilaire
et des vitamines afin d’apporter aux cheveux ce dont ils ont besoin
pour repousser.
Il faut cependant être très vigilant devant une chute de cheveux
après un accouchement, car elle peut être le signe d’une carence ou
d’un désordre métabolique (carence en fer, problèmes thyroidiens…).
On détecte généralement ces anomalies par la réalisation d’une prise
de sang. De plus, cette chute du post-partum peut être révélatrice
d’une pathologie plus ancienne du cuir chevelu. Il est donc
indispensable que vous consultiez un médecin afin de faire le
diagnostic précis de votre chute de cheveux, que ce dernier évalue
s’il est utile que vous prescrire un bilan sanguin et, en fonction
de ces éléments, qu’il vous apporte le traitement qui vous convient.
La chute de cheveux après l’accouchement est souvent bénigne mais
elle nécessite dans tous les cas une consultation médicale afin de
s’en assurer.
– Je retrouve des cheveux dans ma brosse, dans la baignoire… est-ce normal?
Les cheveux sont sensibles à de nombreux facteurs pouvant favoriser
leur chute (stress, fatigue, pellicules mais aussi carences
alimentaires ou maladies…). Il est donc possible d’observer des
périodes de chute plus abondante de temps à autres, mais
classiquement, le nombre de cheveux qui se détachent du cuir chevelu
ne doit pas dépasser 50 à 100 cheveux par jour. Il est important
aussi de noter que la chute de cheveux doit être temporaire, qu’elle
ne doit pas engendrer de retentissement sur le volume de la
chevelure et que le cuir chevelu ne doit pas devenir clairsemé ou
visible par endroits.
En dehors de ces limites, on considère que la chute de cheveux
nécessite une consultation médicale. Le médecin tentera de
déterminer la cause possible de cette chute de cheveux. Il est
fréquent que le médecin demande pour cela de réaliser une prise de
sang afin de vérifier qu’il n’existe pas de carence (en fer
notamment) ou de désordre métabolique (problèmes thyroidiens…).
On peut perdre plus de cheveux à certaines périodes mais ceci doit
être temporaire et ne pas dépasser certaines limites.
– Je perds mes cheveux chaque automne, est-ce normal?
En été, les cheveux poussent plus rapidement (un peu comme les
plantes). Cette accélération de la croissance fait que les cheveux
qui étaient à la fin de leur cycle de pousse se retrouvent plus
rapidement en fin de vie et meurent. Comme il faut environ trois
mois pour que les cheveux morts se détachent du cuir chevelu, on
constate les premières chutes au début de l’automne, trois mois
après le début de la période estivale.
Cette chute de cheveux saisonnière est donc normale en soi, mais
elle ne doit pas dépasser 50-100 cheveux par jour et une durée de
deux mois, ni engendrer une diminution notable de la chevelure. Dans
le cas contraire il est important de consulter un médecin car la
chute saisonnière peut alors révéler une chute de cheveux
pathologique passée inaperçue jusqu’alors.
– Mon médecin m’a diagnostiqué un effluvium telogene, que puis-je faire sur le plan de l’alimentation pour stimuler la pousse de mes
cheveux?
En l’absence de contre-indication médicale, renforcez pendant deux
mois vos apports alimentaires
d’origine animale en viandes rouges et blanches -y compris les volailles-,
en oeufs, en poissons gras, en abats (foie, boudin), en moules,
huitres et coquillages
d’origine végétale en cacahuetes, amandes et pistaches, persil, cacao,
soja, lentilles, céréales, champignons et chou-fleur
Ceci apportera plus d’acides aminés soufrés, de Zinc, de vitamines B et
de fer à votre organisme pour stimuler la pousse des cheveux.
– J’ai une coiffure afro et je me dégarnis sur les tempes, est-ce normal?
La coiffure afro ou antillaise est marquée par des traumatismes
importants des tiges pilaires : défrisages et coiffures tirant
beaucoup sur les cheveux, notamment au niveau des tempes et de la
lisière frontale. Cette alopécie très fréquente est appelée alopécie
de traction. Il est urgent de limiter les facteurs traumatisants
pour espérer une repousse de cheveux normaux. Voir l’article chute de cheveux aux tresses
– J’ai les cheveux gras et une chute de cheveux, puis-je me laver les cheveux tous les jours?
Contrairement à ce qu’on croit habituellement, on peut se laver les
cheveux tous les jours, notamment dès qu’ils sont un peu gras ou
sales. L’important est d’utiliser un shampoing doux pour lavage
fréquent.
Ce n’est pas le shampoing qui provoque la chute des cheveux, les
cheveux qui tombent sont des cheveux morts depuis plusieurs
semaines.
-J’ai perdu mes cheveux après une chimiothérapie, repoussent-ils toujours ?
La chimiothérapie bloque la multiplication anarchique des cellules cancéreuses. Les cellules entrant dans la fabrication des cheveux sont touchées par la chimiothérapie, ainsi on observe une chute de cheveux très importante mais la repousse est complète dans la majorité des cas. Cependant, environ 2% des chimiothérapies peuvent détruire ou abimer des bulbes de cheveux, engendrant une repousse incomplète ou de cheveux plus fins. Malheureusement dans ces cas, les compléments alimentaires sont peu efficaces
– Je porte constamment un casque et souffre de calvitie, est-ce un facteur aggravant?
La calvitie n’est pas liée au port du casque, ni à celui d’une
casquette d’ailleurs. C’est un phénomène interne, d’origine
génétique et hormonale.
– Je souffre d’une chute de cheveux, est-ce utile de les faire couper pour qu’ils repoussent?
Non, il ne sert à rien de couper ses cheveux pour les faire
repousser.
– Je suis une femme et je souffre de calvitie débutante, quelle coiffure me conseillez-vous?
La calvitie ne touche que le haut du crane, mieux vaut donc privilégier des coiffures plaçant les cheveux en arrière pour masquer la zone ou la densité pilaire est moins importante, et éviter les coiffures avec une raie au milieu, qui vont accentuer l’effet dégarni du cuir chevelu
– Je perds mes cheveux régulièrement, dois-je consulter ?
Il faut consulter devant une chute supérieure à 50-100 éléments/j, notamment si elle dure plus de 3 mois, ou s’accompagne de signes cliniques (fièvre, douleurs, fatigue, zones sans cheveux, perte de la densité capillaire…).
– L’alimentation peut-elle influer sur la chute de cheveux?
Les carences notamment en fer peuvent influer sur les cheveux en les faisant tomber, mais aussi en les rendant cassants, ternes…
– La chute des cheveux est-elle héréditaire?
Il existe des chute de cheveux héréditaires, mais elles sont rares (dysplasies pilaires…). La calvitie est la chute de cheveux dans laquelle l’influence génétique est classique : le risque de calvitie est 5 à 10 fois plus grand lorsque l’un des parents (père ou mère) présente une calvitie
– En cas de chute de cheveux puis je faire une teinture, des soins capillaires?
Les teintures n’ont pas d’impact sur la chute des cheveux dans la très grande majorité des cas, cependant la décoloration et la permanente des cheveux les fragilise
Certains soins capillaires peuvent par contre favoriser une chute de cheveux en particulier tout ce qui tire sur les cheveux : lissages, défrisages, chignons serrés et la classique alopécie de traction ou chute de cheveux des tresses africaines