BOTOX ANTI TRANSPIRATION : injections de Botox ® contre la sudation

Botox contre la transpiration

Le botox contre la transpiration consiste à injecter de la toxine botulique dans la peau, au niveau des zones qui transpirent trop (aisselles, mains….)

Comment le Botox ® peut-il réduire la transpiration ?

La transpiration est l’excrétion de sueur par les glandes sudoripares.

Le Botox ® contient de la toxine botulique de type A, provoquant un blocage de la libération d’acetylcholine localement dans le site d’injection. Ceci a pour effet de réduire la sudation dans la zone

Comment se passe une séance ?

Le médecin peut proposer d’appliquer une creme anesthesiante avant l’acte d’injections de Botox ®. Avant les injections, le médecin applique tout d’abord une substance iodée et de l’amidon (Maizena ®par exemple) afin de déterminer les zones transpirant le plus (elles deviennent bleues) Le médecin injecte ensuite de petites quantités de Botox ® dans la zone à traiter. La durée d’efficacité du Botox ® contre la transpiration est d’environ 6 mois. Il est donc nécessaire de renouveler les injections de Botox ® si l’on désire continuer à lutter contre la transpiration.

Quelles sont les contre-indications ?

On peut citer parmi les contre indications au Botox ® :

la myasthénie la sclérose latérale amyotrophique la grossesse et l’allaitement la prise de certains médicaments (antibiotiques, anticoagulants… )

Il est donc important de bien faire le point avec le médecin sur les possibles contre indications avant une séance de Botox ® contre la transpiration

Que peut on faire d’autre contre la transpiration ?

La transpiration peut etre combattue au moyen de divers traitements parmi lesquels on peut citer :

Les anti transpirants ou anti sudoraux Les déodorants et produits luttant contre les odeurs La ionophorese

Fiche d’information de la Société Française de Dermatologie sur le Botox anti transpiration

CERNES ET POCHES : yeux gonflés, fatigués, cernés, poches, s’en débarrasser…

Effacer les cernes et poches sous les yeux

Un regard fatigué fait « perdre dix ans ».  Que sont les cernes et les poches? Comment les faire disparaître et améliorer son contour des yeux.

Rides des yeux et cernes

Les poches et les cernes sont souvent associés et s’aggravent en vieillissant, mais de quoi parle-t-on clairement lorsqu’on mentionne cernes et poches sous les yeux?

Definitions

Cernes

Les cernes sont souvent héréditaires et soulignent le creux naturel situé sous les yeux, à la jonction de l’orbite et de la joue, en bas des paupières, là où la peau est 4 fois plus fine que sous le reste du corps. On distingue deux types de cernes :

Cernes bleus ou violets

Ils sont le fruit d’une mauvaise circulation veinolymphatique sous les paupières, donnant un aspect cyanosé (bleu violacé) au creux des cernes.

Cernes noirs ou marrons

Ils sont souvent héréditaires et proviennent d’une hyper-pigmentation des cernes, voire de l’ensemble des paupières. Ils sont fréquents en cas de phototype foncé (origine méditerranéenne…).

Poches

Les poches sous les yeux sont dues à un excès de graisse voire de liquide lymphatique sous les paupières, le plus souvent inférieures, parfois d’origine génétique.

Soins pour lutter contre les cernes et poches

Avoir une bonne hygiène de vie

Cernes et poches s’aggravent en cas de fatigue, de dépression, de consommation de substances (alcool, tabac, drogues…). On recommande donc d’éviter les substances, de pratiquer le régime méditerranéen, riche en anti oxydants et d’avoir un bon sommeil.

Trucs pour limiter les cernes et poches

Etre doux avec ses paupières

Les paupières sont jusqu’à 4 fois plus fines que la peau du reste du corps, elles gonflent donc et se fripent très facilement. Il faut donc les nettoyer doucement, à l’eau claire, à l’eau thermale ou avec un produit spécifique du contour des yeux et en cas de sécheresse des paupières, y appliquer un soin hydratant de contour des yeux

Froid

Notamment en cas de cernes bleus et de poches, dans lesquelles la circulation veinolymphatique est souvent en cause, on peut utiliser le froid : appliquer de l’eau froide, des cuillères refroidies au réfrigérateur, des compresses d’eau froide… Ceci resserre les vaisseaux et permet une petite atténuation de l’aspect bleuté et/ou gonflé des yeux

La plupart des trucs anticernes consistant à appliquer une substance « naturelle » sur les paupières (concombre, compresses de camomille, de thé vert, de tilleul…) sont appliqués refroidis au réfrigérateur : le froid est donc prépondérant pour limiter le gonflement des paupières et les cernes bleus

Protéger ses paupières du soleil

Le soleil est un facteur de vieillissement de la peau, il faut non seulement protéger ses yeux des effets néfastes du soleil (cataracte…) mais aussi les paupières au moyen de chapeaux, lunettes solaires couvrantes, crèmes solaires…

Soins médicaux pour lutter contre les cernes

Les cernes sont souvent héréditaires, il est donc difficile de les faire disparaitre. On peut néanmoins les atténuer :

Cernes bleus ou violets : acide hyaluronique

Une mauvaise circulation veinolymphatique sous les paupières, donnant un aspect cyanosé (bleu violacé) au creux des cernes accentue l’effet de creux sous les yeux. Les dermatologues comblent ces creux avec de l’acide hyaluronique, une substance naturellement présente dans les couches profondes de la peau, en injectant dans les creux pour redonner du galbe. Cela se pratique en cabinet de dermatologie et les petits hématomes ou gonflements consécutifs à l’acte s’estompent en général en une semaine. Ce geste est en général à renouveler tous les deux ans pour en maintenir de résultat.

>> Voir les injections d’acide hyaluronique et  comment se passe l’injection de comblement à l’acide hyaluronique

Cernes noirs ou marrons : laser

On peut atténuer l’ hyper-pigmentation des cernes, voire de l’ensemble des paupières. Dans le cas de ces cernes noirs ou marron,  il est possible de les atténuer avec des séances de laser. On parvient à éclaircir ces zones d’ombre des paupières en deux ou trois séances. La laser le plus souvent utilisé est le laser picosecondes Alexandrite, un laser contre les taches brunes.  Une étude de 2017 est en faveur de son efficacité et de son innocuité dans le traitement des cernes foncés marrons ou noirs

Poches : chirurgie

Les poches sous les yeux sont dues à un excès de graisse sous les paupières. Le traitement des poches requiert le plus souvent une chirurgie d’ablation de la graisse sous les paupières et d’enlever l’excédent de peau qui en résulte. Cette chirurgie est appelée blépharoplastie.

Lorsqu’il y a très peu de graisse à retirer (en général avant 40 ans), l’ablation de graisse seule, sans reconstruction passe le plus souvent par voie endo-conjonctivale, c’est-à-dire en éversant la paupière et en incisant à l’intérieur de la paupière sur son versant muqueux. Il n’y a donc pas d’incision visible et donc pas de cicatrice cutanée et pas de pansement.

Si les poches sous les yeux sont volumineuses (notamment après 40 ans), une incision cutanée située deux millimètres au maximum sous les cils et le chirurgien tente de l’intégrer dans les rides de la patte d’oie. Il y a alors des fils et une cicatrice, souvent peu visible.

Ces deux techniques de blépharoplastie par voie endo-conjonctivale ou cutanée peuvent engendrer notamment :

  • un gonglement durant environ une semaine,
  • un hématome
  • des creux sous les yeux qui peuvent être comblés lors de l’intervention par un  lipofilling : injection de graisse du patient à l’intérieur des paupières inférieures pour compléter le lissage des paupières.

Rides autour des yeux

En cas de rides autour des yeux, associées aux cernes et poches, le médecin ou le chirurgien peut aussi pratiquer des injections de toxine botulique (voir botox pour les rides de la patte d’oie), un peeling

RIDES DE LA PATTE D’OIE : les rides aux coins des yeux par Botox

Rides de la patte d’oie au Botox (coins des yeux)

Rides des yeux et cernes

Que sont les rides de la patte d’oie (coins des yeux)

Ce sont des rides permanentes situées à la partie externe de la commissure des paupières, liées au plissement des yeux

On les accentue lors d’un sourire de manière exagérée.

On peut les traiter au Botox* pour paralyser l’orbiculaire des paupières, le muscle en cause

Comment se passent les injections dans les rides de la patte d’oie au coin des yeux?

Le médecin injecte le botox* aussi superficiellement que possible car l’orbiculaire des paupières s’insère dans la peau dans trois sites :

  • L’injection du milieu se situe à au moins 1 cm latéralement au rebord orbitaire au niveau de l’épicanthus latéral.
  • Les deux autres sites se placent 1 à 1,5 cm au-dessus et au-dessous du site d’injection médian, à au moins 1 cm du rebord orbitaire.

Les sites d’injection doivent également être situés à au moins 1 cm au-dessus de la partie inférieure de l’os malaire de manière à ne pas paralyser accidentellement les muscles zygomatiques (muscles du sourire).

Le médecin masse ensuite les sites d’injection latéralement en s’éloignant des yeux.

RIDES DU FRONT : soin par piqure de Botox*

Botox dans les rides horizontales du front

A quoi sont dues les rides du front?

Elles sont liées à la

conformation des os

et à l’hypertonie des muscles du front.

Le traitement par Botox* est indiqué uniquement lorsqu’il n’y a pas de surplus de peau palpébrale supérieure ou des sourcils bas, car la paralysie du muscle pourrait aggraver ces caractéristique

Lors de l’examen préalable de la région, le médecin demande donc au patient d’ouvrir grand les yeux en fronçant le front.

Comment se passent les injections de Botox dans le front?

Deux techniques sont employées habituellement :

  • On tire un trait imaginaire horizontalement à travers le front à mi-distance de la ligne des sourcils et de la ligne de la naissance des cheveux. Puis on injecte à l’intersection de ce trait avec la ligne médio-pupillaire de chaque coté et l’on termine avec deux injections supplémentaires entre les deux sites précédents. Ensuite, on masse les sites d’injection vers le haut et latéralement ;
  • Au lieu de tirer le trait horizontal, on place les quatre sites d’injection juste au-dessus de la ride horizontale la plus basse. On ajoute deux injections à mi-distance de la ride la plus basse et de la ligne de naissance de la chevelure.

Y a-t-il des précautions à prendre après les injections de Botox dans le front et/ou entre les sourcils?

Après un traitement du haut du visage, on doit éviter toute activité obligeant à pencher la tête en avant et en bas, ainsi que tout massage de la zone traitée pendant plusieurs heures.

RIDES ENTRE LES SOURCILS : Botox* dans la ride du lion entre les sourcils

Botox dans les rides entre les sourcils

Que sont les « rides du lion »?

Ce sont les rides verticales situées entre les sourcils, donnant un ir dur voire courroussé au regard

Elles sont dues à une hypertonie de petits muscles intersourciliers de la glabelle

On paralyse donc ces muscles au Botox*, ce traitement est supérieur à tous les autres soins anti rides

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Injections de Botox* dans les rides entre les sourcils

Le médecin dilue le botox puis injecte selon les repères suivants :

  • au-dessus du rebord supérieur de l’orbite sur une ligne tirée verticalement à partir du canthus interne.
  • dans l’insertion nasale du muscle pyramidal du nez,
  • à 1 cm au moins au-dessus du rebord orbitaire juste en dedans de la ligne médio-pupillaire,

Le médecin injecte le plus souvent vers le haut afin de diminuer le risque de ptose palpébrale (chute de la paupière généralement réversible en 2 à 6 semaines).

Y a-t-il des précautions à prendre après les injections de Botox dans le front et/ou entre les sourcils?

Après un traitement du haut du visage, on doit éviter toute activité obligeant à pencher la tête en avant et en bas, ainsi que tout massage de la zone traitée pendant plusieurs heures.

RISQUES DU BOTOX : quels sont les risques du Botox?

Risques du botox ®

Quels sont les risques des injections de botox ®?

Il existe de nombreuses contre-indications aux injections (grossesse, myasthénie, prise d’anticoagulants… ) et il est important de faire le point sur ses antécédents avec le médecin.

La toxine botulique ne devrait pas être utilisée en même temps que d’autres médicaments interférant avec la transmission neuro-musculaire tels que les aminoglycosides, la spectinomycine, la polymyxine, la tétracycline, la lincomycine, la ciclosporine, la D-pénicillamine, la chloroquine et ses dérivés, ainsi qu’avec les relaxants musculaires curarisants.

Les effets secondaires du botox :

On peut observer des diffusion de la toxine botulique au delà de la zone traitée, par exemple au muscle releveur de la paupière, ce qui peut engendrer un ptosis (difficulté à lever la paupière supérieur pour ouvrir complètement l’oeil), généralement réversible en 2 à 6 semaines

Il est possible d’observer des céphalées (maux de tête), des gonflements des paupières, des hématomes

 

BOTOX : le Botox ®, composition, risques, comment ça marche?

Le Botox ®

Botox est le nom commercial d’un produit d’injection des rides contenant de la toxine botulique, une toxine sécrétée par Clostridium Botulinum, la bactérie responsable du botulisme (toxi-infection alimentaire généralement contractée lors de la consommation de conserves et responsable de paralysies musculaires), afin de paralyser les muscles responsables de rides d’expression notamment sur le haut du visage et pour lutter contre la transpiration excessive des aisselles notamment. Il existe de nombreux autres produits contenant de la toxine botulique mais on parle généralement de botox, qui est passé dans le langage courant, même lorsqu’on utilise un de ces produits.

botox
Botox

Une toxine bactérienne paralysant un muscle…

La bactérie Clostridium botulinum produit huit toxines sérologiquement distinctes qui sont dénommées A, B, C1, C2, D, E, F et G.

Actuellement, seule la toxine botulique purifiée de type A est commercialisée sous les noms Botox®, Dysport®, Azzalure ®, Vistabel ®… ; ces produits sont différents par leur puissance notamment. Nous n’aborderons ici par commodité que le Botox

Après injection dans un muscle, la toxine est captée dans la terminaison nerveuse du muscle, empêchant la libération de l’acétylcholine et provoquant une paralysie du muscle.

Ensuite, la fonction musculaire se rétablit lorsque de nouvelles jonctions neuro-musculaires se développent spontanément.

Ainsi la paralysie n’est pas durable : elle s’installe en 1 à 14 jours et dure 3 à 6 mois.

Par conséquent, on ne peut juger de l’efficacité du Botox qu’ au plus tôt 2 semaines après l’injection et le traitement doit être répété chaque 3 à 6 mois.

La toxine botulique ( botox ® ) est donc à proprement parler une « toxine », utilisée médicalement

Il existe donc des contre-indications et des risques liés à l’utilisation du botox ® (voir risques du botox ®)
La toxine botulique ( botox ® ) est utilisée en injections locales à faible dose par un médecin pour provoquer des paralysies musculaires ciblées (muscles du front par exemple). Cette paralysie provoquée par le botox ® est temporaire (comme nous l’avons vu, environ 6 mois) et le botox ® permet donc de diminuer l’apparence des rides en diminuant la traction provoquée par les muscles sur les rides.

La toxine botulique ( botox ® ) est surtout indiquée dans le traitement des rides déclenchées et aggravées par les mouvements musculaires du visage : rides du lion entre les sourcils, rides du front, rides de la patte d’oie sur les cotes des yeux

Comment se passe une séance d’injection de botox ®?

Elle a lieu au cabinet médical après que le médecin ait examiné l’ensemble des rides à traiter et des muscles sous-jacents.
Le médecin pique en plusieurs endroits la zone à traiter, par exemple : les rides horizontales du front : en général 8 à 10 injections, plutôt à la partie supérieure du front les « rides du lion » (rides inter sourcilières). Le nombre d’injections diffère selon le nombre et le type de rides les rides de la « patte d’oie » ( coins des yeux) : en général 3 à 5 injections par zone.

L’effet est rapide mais n’est complet qu’en 2 à 3 semaines, et temporaire, puisqu’il durera en général entre 3 mois et un an. Il est donc nécessaire, si le patient souhaite obtenir un résultat durable, de répéter les injections à cet intervalle.

Vidéo de la Société Francaise de Dermatologie :

Interview du Dr Dominique DEANJEAN, dermatologue, Paristoxine_botulique

 

1/ D’ou vient la toxine botulique ( botox ®) et comment fonctionne t’elle?
Dr Dominique Denjean :

C’est une substance produite par la bactérie clostridium botulinum, purifiée et extraite dans des conditions contrôlées. La toxine botulique est autorisée sur le marché pharmaceutique français (sous le nom de Vistabel ® en France et de botox ® aux Etats-Unis) pour un usage bien défini. Il ne doit en effet être utilisé qu’à bon escient et sous strict contrôle médical et par un médecin formé.Elle était déjà utilisée par des médecins ophtalmologistes, neurologues et ORL pour corriger certains troubles (strabismes, spasmes ou tics), avant d’être officiellement autorisée, le 20 février 2002, en France, à des fins esthétiques bien limitées. L’usage en est exclusivement réservé aux dermatologues ou aux médecins spécialistes en chirurgie plastique ou maxillo-faciale et depuis peu aux ophtalmologues qui peuvent désormais utiliser ce produit en injections sous-cutanées, uniquement pour gommer les rides verticales inter sourcilières, dites « rides du lion », à condition que celles-ci « entraînent un retentissement psychologique important chez le patient ». En relaxant les muscles de cette zone, la toxine botulique limite la contraction musculaire, ce qui a pour effet d’effacer temporairement les rides d’expression et de donner une apparence plus détendue, sereine et reposée.

2/ La toxine botulique ( botox ®) est elle une substance dangereuse ?
Dr Dominique Denjean :

La bactérie clostridium produit une toxine qui, absorbée en quantité, peut causer le botulisme, une intoxication alimentaire rare. Il en faut des doses au moins mille fois plus élevées que celles utilisées pour un traitement. En comparaison, l’aspirine, pourtant reconnue comme un médicament sécuritaire, peut se révéler fatale si les doses ingurgitées sont dix fois plus élevées que celles recommandées. Le botox ® a donc une marge de sécurité beaucoup plus grande que la majorité des médicaments.

3/ Quelles sont ses applications de la toxine botulique ( botox ®) dans le traitement des rides?
Dr Dominique Denjean :

Certains mouvements au niveau du haut du visage tels que froncements, clignements et plissements du nez renforcent les muscles qu’ils sollicitent et sont à l’origine des rides d’expression. Les pattes d’oie, les rides du front et les rides entre les deux sourcils font partie de cette catégorie. La toxine Botulique s’attaque à la source du problème: les muscles. Tout en rajeunissant le visage, le Vistabel lui donne une apparence plus détendue, sereine et reposée

4/ Que se passe t’il après une injection de toxine botulique ( botox ®) ?
Dr Dominique Denjean :

L’effet bénéfique sur la sévérité des rides verticales inter sourcilières (glabellaires) bien que perceptible 72 heures après le traitement, atteint son maximum 10 à 15 jours plus tard. L’effet du traitement a été démontré jusqu’à 4 mois après injection. L’intervalle entre deux traitements ne doit pas être inférieur à trois mois. Dans le cas d’un échec au traitement ou d’une diminution de l’effet suite à des injections répétées, des méthodes de traitement alternatives doivent être employées.L’intervention en tant que telle s’effectue en 15 minutes. Le médecin injecte dans le muscle de petites quantités de produit. Deux injections annuelles sont habituellement recommandées pour garder au repos les muscles visés. Les injections, pas ou peu douloureuses, sont rapides (dix à quinze minutes) et donne un aspect de « lifting frontal » évitant ainsi une intervention chirurgicale sous anesthésie.

5/ Y a-t-il des risques ou des contre-indications aux injections de toxine botulique ( botox ®) ?

Dr Dominique Denjean :

Des Evénements indésirables peuvent survenir Fréquents :un patient sur quatre souffre d’effets indésirables passagers (maux de tête, hématomes, douleurs faciales, léger affaiblissement de la paupière) liés à la diffusion du produit.

Exceptionnellement :Si le produit atteint le muscle releveur de la paupière, le patient se retrouve avec la paupière supérieure tombante (un « ptôsis »). Si les muscles moteurs des yeux sont touchés, des troubles de la vue peuvent apparaître (strabisme, sècheresse oculaire, larmoiements…). Ces accidents, réversibles en quelques semaines, sont extrêmement rares si la technique d’injection est rigoureuse, pratiquée par des médecins bien formésIl n’a été enregistré aucun cas de toxicité systémique résultant d’une injection car il faut des doses au moins mille fois plus élevées que celles utilisées pour un traitement.

6/ Quelles sont les contre-indications des injections de toxine botulique ( botox ®) ?
Dr Dominique Denjean :

Le produit est interdit aux femmes enceintes ou allaitantes, aux personnes atteintes de maladies neurologiques comme la myasthénie, et déconseillé aux patients hypersensibles ou allergiques à certaines substances. En outre, une semaine avant et après chaque séance, il ne faut pas prendre d’aspirine ou d’anti-inflammatoire, et, douze heures après l’injection, de ne pas exercer de pression sur la zone traitée. Enfin, toute injection en dehors de la zone frontale autorisée (par exemple le cou, la bouche…) n’est pas autorisée et peut être dangereuse. Tout patient doit de toute façon signer un consentement éclairé avant toute injection.Associations déconseillées : Antibiotiques de la classe des AminosidesRisque d’augmentation des effets de la toxine botulinique avec les aminosides (par extrapolation à partir des effets observés au cours du botulisme).Utiliser un autre antibiotique ou attendre la fin du traitement pour pratiquer une injection. Aucun test spécifique n’a été effectué pour vérifier la possibilité d’interactions médicamenteuses avec d’autres médicaments. Aucune autre interaction cliniquement significative n’a été décrite.

7/ Quels conseils donner à une personne souhaitant bénéficier d’injections de toxine botulique ( botox ®) ?

Dr Dominique Denjean :

L’utilisation de Vistabel ® est contre indiqué durant la grossesse et l’allaitement et avant 18 ans mais il s’utilise ensuite quelque soit l’âge

Autre contre indication : la myasthénieLa mise au repos musculaire a un effet de « retardement » du vieillissement de la partie supérieure du visage. Un certain équilibre musculaire est nécessaire pour obtenir un effet naturel et harmonieux ; il faudra donc adapter ces injections à chaque morphologie, savoir les contre-indiquer dans certains cas (poches malaires, ptose frontale). La zone du regard est l’aire de prédilection de ces injections ; on y obtient les meilleurs résultats.

Le produit n’étant efficace que 3 à 6 mois, les injections doivent être renouvelées deux à trois fois par an puis progressivement 1 fois par an car les muscles seront de plus en plus relaxésSi les rides sont trop profondes et persistent au repos les injections de produits de comblement viendront parfaire la correction. Réalisées trois semaines après la toxine botulique qui elle-même prolongera leur efficacité.Avant toute injection il faut stopper 8 jours avant et plusieurs jours ensuite toute prise d’Aspirine ou d’anti-inflammatoire.

Le produit est contre indiqué aussi en cas de prise d’aminosides donc changer d’antibiotique ou attendre son arrêt

Après l’injection : éviter toute activité sportive, toute attitude penchée pendant au moins 4 H et ne pas masser les zones injectées dans les 12 Heures suivantes

Par contre reproduire les tics de froncements des muscles traités dans les heures qui suivent aide le produit à bien se mettre en place

8/ Quel est le coût des injections de toxine botulique ( botox ®) ?
Dr Dominique Denjean :

Chaque injection coûte de 400 à 500 euros et n’est pas remboursée par la Sécurité sociale.Pour optimiser les résultats et garder durablement un aspect reposé il faut envisager 2 à 3 séances la première année puis 2 séances par an ensuite.

9/ Une conclusion sur les injections de toxine botulique ( botox ®) ?
Dr Dominique Denjean :

Ainsi la toxine botulinique permet dans la société moderne d’offrir au regard des autres un visage avec un aspect reposé et détendu quelles que soient les événements.C’est un investissement sur la préservation de son capital jeunesse avec un maximum de sécurité et un maximum de résultats.

Interview du Dr Jean Pierre VIDAL-MICHEL, dermatologue, Marseille

Azzalure

Quelles sont les différences fondamentales entre le Vistabel ®, le Botox ®, le Dysport ® et l’Azzalure® ?

Le Botox ® est la première appellation donnée à la toxine Botulique de type A par son fabriquant le laboratoire américain Allergan. Ce nom s’est imposé comme un terme générique mais il ne correspond qu’au dosage à 100 unités Allergan de la toxine utilisé dans certaines affections ophtalmologiques,ORL , neurologiques , urologiques où il existe un spasme musculaire ou encore dans l’hyperhidrose axillaire.

Dans l’indication du traitement esthétique des rides de la glabelle, Allergan commercialise sa toxine sous le nom de Vistabel ®. Dosé à 50 unités Allergan ce produit a obtenu son autorisation de mise sur le marché français en 2003

Le Dysport ® est également une toxine de type A mais elle est fabriquée par le laboratoire anglais Ipsen. Son procédé de fabrication et de purification est différent ainsi que son dosage qui est à 500 unités Speywood. Elle est également utilisée dans le traitement de certaines affections neuro-musculaires et bénéficie de la même ancienneté et donc du même recul.

L’Azzalure ® 125u speywood est au Dysport ® 500u speywood ce que Vistabel ® 50u Allergan est au Botox ® 100u Allergan mais alors qu’Allergan distribue le Botox ® 100 et le Vistabel ® 50, c’est le laboratoire franco-suisse Galderma qui commercialise l’Azzalure ® depuis le printemps 2009. Cette toxine a également obtenu son AMM dans l’indication esthétique du traitement des rides du front.

Une nouvelle toxine d’origine allemande va bientôt être commercialisée sur le marché de l’esthétique sous le nom de Bocouture (Xeomin) par les laboratoire Merz Pharma. Son efficacité est équivalente à celle du Vistabel ® .Dépourvue de protéines complexante elle ne risquerait pas d’entrainer de réponse immune toutefois le débat reste ouvert sur l’intérêt qu’il y aurait à conserver certaines protéines qui pourraient protéger la toxine de sa dégradation par les enzymes.

Tous ces produits sont donc équivalents ?

Oui, à une nuance près , Dysport ® 500u et donc Azzalure ® 125u possédent t une efficacité supérieure selon la plupart des études . C’est ce que j’ai pu vérifier dans mon expérience personnelle sur une dizaine d’année.

Quelle toxine botulique utilisez-vous pour le traitement de vos patients?

J’utilisais exclusivement le Dysport ® 500u et aujourd’hui c’est l’Azzalure ® 125u qui a pris sa place sur le marché de l’esthétique . Il s’agit d’un produit sûr, d’une grande efficacité dont les effets persistent encore 5 à 6 mois après une première injection. Mais le Vistabel ® garde ses défenseurs et ses indications ; nombre de mes confrères l’utilisent sur les fronts aux peaux fines et aux muscles peu puissants , en revanche chez l’homme l’Azzalure ® sera plus indiqué. Dans le cas de muscles puissants et de peau épaisse les doses injectées devront être supérieures à la moyenne quel que soit le produit utilisé.

Les toxines seront-elles bientôt aussi nombreuses sur le marché que les acides hyaluroniques?

Non, on n’en est encore loin. Pour l’instant seuls le Vistabel ® 50u et l’Azzalure ® 125u possédent une autorisation de mise sur le marché ; bientôt trois avec Bocouture. Mais c’est une bonne chose que la concurrence se développe . Cela montre au grand public comme aux médecins encore frileux à l’égard de la toxine qu’il s’agit d’un produit sans risque autorisant sa banalisation en esthétique entre des mains bien formées néanmoins. Attention toutefois aux produits circulant sur internet , fausses toxines ou produits fabriqués en Chine ou ailleurs sans aucun contrôle ils peuvent s’avérer dangereux.

Quelles sont les bases du traitement des rides du front ?

Elles sont anatomiques . Il existe au niveau du front une balance entre le muscle frontal élévateur du sourcil , responsable des plis du front et un certain nombre de muscles abaisseurs du sourcil , muscle orbiculaire situé autour des orbites responsable notamment des rides de la patte d’oie , muscles procerus et corrugators situés au niveau de la glabelle responsables des rides du lion horizontales et verticales . En affaiblissant simplement l’un ou l’autre de ces muscles on va pouvoir à la fois faire disparaitre leur contracture et donc les rides cutanées située à leur surface mais également par le jeu des balances faire monter ou descendre les sourcils selon les besoins tout en conservant un équilibre du visage .

Comment évitez vous ces fronts lourds, figés et sans expression comme on le voyait au début de l’utilisation de la toxine?

En jouant sur la balance comme je vous ai dit et en utilisant des doses faibles de toxine injectées dans des points précis autorisant la libre expression d’un certain contingent de fibres musculaires .

Les points sont-ils différents selon que l’on utilise le Vistabel ® 50u ou l’Azzalure ® 125u ?

Non , les points sont identiques car la diffusion des produits est la même. Ce sont les unités injectées qui changent simplement.

Décrivez nous ces points mystérieux !

Il n’y a pas de mystère , tout le monde pique à peu près aux mêmes endroits : cinq points pour la glabelle , soit un point à la base du nez pour la ride horizontale du procerus et quatre points pour les muscles corrugators situés au niveau du bord interne de l’orbite un peu au dessus de la tête du sourcil , muscles responsables des rides verticales du lion . Quatre points latéraux sur le front sur sa partie haute en laissant libres les fibres situées au dessus des sourcils pour éviter l’aspect figé , un point au niveau de la queue du sourcil chez la femme pour affaiblir l’orbiculaire qui tire le sourcil vers le bas permettant ainsi une légère élévation de ce sourcil donnant un regard plus ouvert ; deux ou trois points très superficiels au niveau des pattes d’oie pour relâcher l’orbiculaire qui fronce la peau à sa surface.

Peut on utiliser la toxine dans le traitement des autres rides du visage ?

Oui , bien sûr mais il faut rappeler qu’en dehors de la glabelle et du front , ces injections se font hors des indications thérapeutiques prévues par l’autorisation de mise sur le marché (AMM) ; certaines rides peuvent cependant être injectés sans risque comme les rides du lapin au niveau des faces latérales du nez qui apparaissent au sourire , comme le pli d’amertume ou sillon labio-mentonier engendré par la contraction du muscle dépresseur de l’angle de la bouche (DAO), d’autres zones sont plus risquées car il n’existe pas de balance musculaire ou encore la toxine peut y entraîner une diminution du drainage lymphatique comme pour les rides des paupières inférieures avec pour résultat une asymétrie du sourire ou des poches sous les yeux. Les plis radiaires de la lèvre supérieure sont aussi délicats à traiter comme le cordes platysmales du cou qui mal injectées peuvent entrainer des troubles de la déglutition. Je n’injecte pas ces derniers points personnellement.

Décrivez moi le déroulement d’une consultation pour une injection de toxine .

La première consultation est toujours réservée à l’information du patient qui repart avec ses consentement et devis. Il est également intéressant de faire des photos des zones à injecter en statique et en dynamique pour déceler une éventuelle asymétrie avant l’injection. le jour de l’ injection il n’est pas nécessaire d’être à jeun. Pour les femmes , prévoir de venir sans maquillage ou le retirer avant les injections.

Les points d’injection sont marqués à l’aide d’un crayon dermographique lors d’un examen au cours duquel je demande de contracter et de décontracter les divers muscles de la zone à traiter. Pendant les quatre heures qui suivent les injections,il est recommandé de ne pas faire de sport intensif et de ne pas s’allonger. Il faut également éviter de manipuler les zones traitées pendant les 24h qui suivent la séance et éviter dans les jours qui la précédent et qui la suivent la prise d’aspirine ou d’anti-inflammatoires pour minimiser les risques de saignement qui pourraient faire fuir le produit vers des muscles non choisis. En revanche il est parfois conseillé de mobiliser les muscles injectés dans les heures qui suivent pour accroître la diffusion.

Le résultat est il immédiat ?

Les résultats sont visibles au bout d’une semaine environ parfois dès 48 heures . Une injection de correction est parfois nécessaire pour parfaire le résultat. Elle doit se faire dans un délai de 2 à 4 semaines .

Dans de très rares cas, le résultat peut être insuffisant. Le caractère rebelle des fronts épais et musclés, en particulier chez l’homme, nécessite des doses plus fortes. Mais au total les résultats sont souvent injecteurs dépendants et patients dépendants.

Quel est le rythme idéal des injections ?

Les premières injections doivent être espacées de 6 mois environ. Par la suite le résultat peut se maintenir un an entre deux injections. Il est recommandé de ne jamais rapprocher les séances à moins de 3 mois pour éviter notamment une résistance au produit (effet vaccin).

Quelles sont les précautions à prendre ?

Les injections ne sont pas recommandées si l’on souffre de spasmes musculaires pathologiques, d’épisode de paralysie des muscles de la face, de maladie neuro-musculaire ou de trouble de la coagulation. Il est également recommandé de s’abstenir en cas de maladie auto-immune, de prise d’anticoagulants, d’aspirine, d’anti-inflammatoires, de certains antibiotiques (aminosides, tétracyclines), en cas de grossesse ou d’allaitement, d’antécédents de dysphagie, de fausses routes ou de pneumopathie d’inhalation.

Existe-t-il des complications ou des risques à se faire injecter ?

Pour ce qui est des complications elles sont minimes dans les mains d’un praticien formé et expérimenté :

Les injections ne sont pas douloureuses mais de petites ecchymoses peuvent survenir aux points d’injection ; elles disparaissent en quelques jours. Des oedèmes fugaces peuvent survenir durant quelques heures au niveau des paupières, des maux de tête parfois durant plusieurs heures mais ils sont le fait d’injections concentrées et profondes proches des racines nerveuse, une impression de lourdeur des sourcils peut également persister 2 à 3 semaines.

Une diffusion mal contrôlée du produit injecté peut entraîner une descente de la paupière ou du sourcil, la remontée des bords des sourcils (effet Méphisto), des troubles de la mimique (asymétrie du sourire par exemple), exceptionnellement des troubles de l’accomodation.

Ces incidents ne sont pas durables et pour la plupart sont corrigés rapidement par une nouvelle injection. Cependant ,il est normal de garder une petite ride à peine visible sur les côtés du front. Cette ride correspond à la contraction d’une partie du muscle frontal qui empêche la chute disgracieuse du sourcil.

Enfin la tendance actuelle est d’utiliser des concentrations de produit plus faibles qu’il y a quelques années afin d’éviter une fixité trop importante des traits. Il faut savoir conserver un visage expressif. C’est là que se situe le savoir faire du praticien.

Quant aux risques , la toxine botulique est un produit sous la haute surveillance des instances sanitaires, AFSSAPS en France, FDA ( Food and Drug Administration) aux USA…, et aucun patient ayant reçu de la toxine botulique à des fins esthétiques n’a fait à ce jour d’accident grave.

Injectée à des doses 10 fois inférieures aux doses utilisées dans les affections musculaires, la toxine botulique, dans son utilisation esthétique, entre des mains expérimentées, ne présente aucun risque sur le plan nerveux ou sur le plan général à condition de respecter scrupuleusement les contre-indications et de bien suivre les recommandations de l’AFSSAPS. Aucun test préalable n’est nécessaire. Enfin son effet est totalement réversible.

Vistabel

Fiche d’information de la Société Française de Dermatologie sur le Botox anti rides