MYCOSE VAGINALE : soigner la mycose vaginale et vulvaire

Mycose vaginale

La mycose ou candidose vaginale et vulvaire est très fréquente. Son diagnostic et son traitement nécessitent de voir un médecin en consultation

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Candidose ou mycose vaginale
Candidose ou mycose vaginale

Pourquoi a t on une mycose vaginale ?

On estime que les 3/4 des femmes font ou feront une mycose vaginale au cours de leur vie. Parmi les femmes ayant fait un épisode de mycose vaginale, 10% environ présenteraient des récidives. La mycose vaginale est le plus souvent due a un champignon de la peau appelé candida, responsable notamment de la mycose de la bouche et de la mycose du sexe

Le champignon Candida Albicans, le plus fréquent des candida provoquant la mycose vaginale vit  » normalement  » en bon équilibre avec la muqueuse du sexe de la femme et la flore vaginale. Sous l’influence de facteurs provoquant une rupture de cet équilibre entre le champignon et la muqueuse vulvaire et vaginale (macération, irritation de la muqueuse vaginale, diminution de l’immunité, diabète…), le candida devient alors « pathogene » et peut se développer, provoquant la mycose vulvo vaginale.


Symptomes

La mycose vaginale se manifeste le plus souvent par un aspect rouge vernissé et luisant de la vulve, accompagné d’un enduit blanc et de pertes blanches (voir les autres causes de rougeur du sexe) dites « caillebotées »

La mycose vaginale peut provoquer des sensations de brulure et frequemment des demangeaisons du sexe.

La candidose vaginale peut etre rythmée par le cycle menstruel.

Un avis médical est toujours nécessaire en cas de suspicion de mycose vaginale, notamment, il faut consulter sans tarder si la rougeur du sexe s’accompagne d’un des symptômes suivants :

Fièvre, nausée, vomissement.

Douleurs abdominales basses.

Douleurs au dos ou aux épaules.

Sécrétions vaginales accompagnées de mauvaises odeurs.

Hémorragie vaginale.

Eviter la cortisone!

La candidose vaginale traité à la cortisone s’aggrave à bas bruit, donnant une candidose remaniée par les corticoides

La vulvite rouge se renforce sur la marge anale et le périnée, la collerette desquamative périphérique et la présence d’érosions punctiformes correspondant aux pustules à Candida sont toujorus présentes mais l’application prolongée de corticoïdes favorise la prolifération et l’extension du Candida dans les plis inguinaux et vers le pubis. Parfois, le corticoïde supprime totalement la rougeur centrale, provoque une atrophie cutanée et il ne persiste que l’extension centrifuge du Candida.

La démangeaison vulvaire typique de candidose est souvent associée ou remplacée par des sensations de brûlure.

Mycose vaginale récidivante

La mycose vaginale peut récidiver régulièrement (début après une antibiothérapie, l’été, symptômes déclenchés par les rapports, fluctuation des symptômes dans le cycle menstruel : recrudescence avant ou pendant les règles est souvent rapportée avec alors sensation d’œdème des petites lèvres ou du vestibule…), provoquant une vulvite  intense, prédominant dans les plis inter-labiaux et débordant sur le périnée, accompagnée de pertes blanches et d’une rougeur du vestibule.

Les poussées peuvent devenir subintrantes, c’est-à-dire quasiment constantes (candidose chronique), donnant une vulvite sèche latérale et postérieure : la rougeur devient moins intense, la sécheresse prédomine dans la région postérieure et s’accompagne de fissures.

Dans tous les cas, il persiste souvent à la périphérie la fine collerette desquamative et l’érosion de pustules remplies de Candida.

Il n’existe pas de desquamation blanche des zones externes cutanées comme dans le psoriasis, ni d’atrophie comme dans certains lichens plans érosifs.

Traitement de la mycose vaginale

Règles d’hygiène

Pour le traitement des candidoses, il est déconseillé d’utiliser un savon à pH acide (pH favorisant la multiplication du Candida).

Toilette avec un savon alcalin (Hydralin®) ou avec de l’eau bicarbonatée (1 cuillère à soupe pour un cuvette d’eau) et un antifongique local, les formes crèmes, laits ou émulsions sont préférées à raison d’une à deux applications par jour pendant 2 à 4 semaines.

Les douches vaginales doivent être évitées.

L’utilisation de tampons internes, de spermicides, de préservatifs ou de diaphragmes doit être évitée pendant le traitement (risque de rupture du préservatif ou du diaphragme).

Il est recommandé d’éviter les rapports sexuels en cas de mycose vaginale afin de réduire le risque d’infection du partenaire.

Afin d’éviter une recontamination, le traitement du partenaire sexuel doit être envisagé.

Eviter le port de sous vetements en textile synthétique, de vetements serrés au niveau de la vulve et de l’anus

Traitement du médecin

Le traitement de la mycose vaginale requiert l’emploi de traitement contre les champignons, souvent en creme ou en poudre et d’ovules vaginaux

Chez la femme enceinte, on pourra utiliser les ovules de Fazol G®, de Gyno-Daktarin®, de Gyno-Pevaryl® et de Monazol®.

Chez la femmes non enceinte, un antifongique local à usage vaginal suffit (crème vaginale, ovule, capsule). Il souvent utile de répéter le traitement à la fin des règles suivantes.

Traitement des candidoses vaginales récidivantes

En cas de tendance à la mycose vaginale connue de la patiente, le traitement local est complété par un traitement systémique, excepté en cas de grossesse :  Triflucan®, 150 mg en une prise, une seule fois ou répétée une semaine plus tard.

Les récidives supérieurs à 4 par an sont prévenues par l’administration d’un ovule antifongique et/ou de Triflucan® (150 mg en une prise) pendant plusieurs mois (pendant 2 à 6 mois puis diminution progressive), en ciblant le mieux possible la date des récidives (généralement vers le 19e jour du cycle).

Si la patiente est porteuse d’un stérilet ancien (> 2 ans), il doit etre changé car il constitue une source possible de récidive.

Le partenaire ne sera traité que s’il présente une candidose du sexe prouvée.

Les probiotiques peuvent aider ainsi que l’amélioration de la qualité des rapports (kinésithérapie périnéale spécialisée).

Soigner la mycose vaginale sans ordonnance

Les délais de rendez-vous chez les dermatologues et les gynécologues s’allongent d’année en année.

Cependant, ne vous improvisez surtout pas médecin! Consultez votre médecin traitant avant toute chose. Il faut en effet vous assurer que les symptomes que vous présentez sont bien ceux d’une mycose vaginale, pas d’une autre rougeur du sexe

En attendant votre rendez-vous chez le médecin et/ou le dermatologue et/ou le gynécologue, et le diagnostic précis de votre mycose vaginale, vous pouvez trouver des produits disponibles sans ordonnance chez votre pharmacien ou dans une pharmacie sur Internet. Il faut être très prudent avant d’utiliser des crèmes et bien demander conseil à son pharmacien (risque d’allergie de peau, d’aggravation de sa maladie de peau, risque en cas de grossesse ou d’allaitement… )

Parmi ceux-ci on peut citer :

  • MYCOHYDRALIN, crème (Clotrimazole) :

A appliquer localement le matin et le soir après toilette et séchage durant 1 semaine.

Effets secondaires :

allergie au produit

urticaire, rash, demangeaisons, irritations, brûlures, œdème, inconfort ;
syncope, hypotension, dyspnée ;

  • MYCOHYDRALIN 200 mg, comprimé vaginal (Clotrimazole), 3 comprimés vaginaux

1 comprimé à placer au fond du vagin 3 soirs consécutifs.
En cas d’échec de cette première cure, une seconde cure identique peut être envisagée.
Si les symptômes persistent au-delà de 7 jours, une consultation médicale est nécessaire.

Conseils d’application de l’ovule vaginal :

Utilisation sans applicateur :

Après un lavage complet des mains, introduire profondément le comprimé dans le vagin, de préférence en position allongée. La façon la plus facile de procéder est de vous allonger sur le dos, les genoux repliés et écartés.

Utilisation avec applicateur :

Utiliser l’applicateur pour introduire le comprimé dans le vagin, de préférence le soir au coucher.

Sortez l’applicateur de son emballage. Tirez sur le piston (A) jusqu’à la butée. Sortez le comprimé de son blister et enfoncez-le sur 1 cm dans l’applicateur (B) de telle sorte que la partie arrondie du comprimé soit à l’extérieur de l’applicateur.

Placez l’applicateur à l’entrée de l’ouverture vaginale puis introduisez-le profondément dans le vagin, de préférence en position allongée. La façon la plus facile de procéder est de s’allonger sur le dos, les genoux repliés et écartés.

Maintenez l’applicateur dans cette position puis presser le piston (A) de façon à déposer le comprimé dans le vagin. Retirez délicatement l’applicateur.

Après l’emploi, nettoyez soigneusement l’applicateur à l’eau chaude (pas bouillante). Pour cela, retirez complètement la tige (A) de l’applicateur (B), au-delà de la butée.

L’applicateur ne doit pas être jeté dans les toilettes.
Afin de bien se dissoudre au niveau vaginal, le comprimé Mycohydralin nécessite un minimum d’hydratation au niveau local. En cas de sécheresse vaginale, il est possible que le comprimé ne se désagrège pas convenablement. Le comprimé doit être introduit profondément au niveau vaginal, en position couchée.

Effets secondaires
  • Réactions immunologiques et allergiques :
    Affections de la peau et du tissu sous-cutané : urticaire, rash, démangeaisons.
    Affections vasculaires : syncope, hypotension.
    Affection respiratoires, thoraciques et médiastinales : dyspnée.
  • Troubles généraux et anomalie au site d’administration : irritations, brûlures, œdème.
  • Affections des organes de reproduction et du sein : hémorragie vaginale, douleurs pelviennes, inconfort.
  • Affections gastro-intestinales : douleurs abdominales.
  • MYCOHYDRALIN 500 mg, 1 comprimé vaginal (Clotrimazole)

1 comprimé vaginal le soir au coucher, en administration unique, introduit profondément dans le vagin, de préférence en position allongée.
Si les symptômes persistent au-delà de 3 jours, un deuxième comprimé vaginal peut être administré.
Si les symptômes persistent au-delà de 7 jours, un avis médical doit être sollicité.

Conseils d’application de l’ovule vaginal :

Utilisation sans applicateur :

Après un lavage complet des mains, introduire profondément le comprimé dans le vagin, de préférence en position allongée. La façon la plus facile de procéder est de vous allonger sur le dos, les genoux repliés et écartés.

Utilisation avec applicateur :

Utiliser l’applicateur pour introduire le comprimé dans le vagin, de préférence le soir au coucher.

Sortez l’applicateur de son emballage. Tirez sur le piston (A) jusqu’à la butée. Sortez le comprimé de son blister et enfoncez-le sur 1 cm dans l’applicateur (B) de telle sorte que la partie arrondie du comprimé soit à l’extérieur de l’applicateur.

Placez l’applicateur à l’entrée de l’ouverture vaginale puis introduisez-le profondément dans le vagin, de préférence en position allongée. La façon la plus facile de procéder est de s’allonger sur le dos, les genoux repliés et écartés.

Maintenez l’applicateur dans cette position puis presser le piston (A) de façon à déposer le comprimé dans le vagin. Retirez délicatement l’applicateur.

Après l’emploi, nettoyez soigneusement l’applicateur à l’eau chaude (pas bouillante). Pour cela, retirez complètement la tige (A) de l’applicateur (B), au-delà de la butée.

L’applicateur ne doit pas être jeté dans les toilettes.
Afin de bien se dissoudre au niveau vaginal, le comprimé Mycohydralin nécessite un minimum d’hydratation au niveau local. En cas de sécheresse vaginale, il est possible que le comprimé ne se désagrège pas convenablement. Le comprimé doit être introduit profondément au niveau vaginal, en position couchée.

Effets secondaires
  • Réactions immunologiques et allergiques :
    Affections de la peau et du tissu sous-cutané : urticaire, rash, démangeaisons.
    Affections vasculaires : syncope, hypotension.
    Affection respiratoires, thoraciques et médiastinales : dyspnée.
  • Troubles généraux et anomalie au site d’administration : irritations, brûlures, œdème.
  • Affections des organes de reproduction et du sein : hémorragie vaginale, douleurs pelviennes, inconfort.
  • Affections gastro-intestinales : douleurs abdominales.

Eviter la mycose vaginale

Le traitement de la mycose vaginale passe aussi par la lutte contre les facteurs favorisants, la prévention de la contamination et de la réinfestation :

  • traitement de tous les foyers d’infection par champignon (plis inguinaux, mycose de la bouche… )
  • éviter les microtraumatismes de la muqueuse sexuelle (sous vetements trop serrés, actes sexuels répétés… )
  • lutte contre la macération : séchage soigneux de la muqueuse de la vulve apres la toilette au moyen d’un savon spécifique de l’hygiene intime pour la femme

La découverte d’une mycose vaginale requiert l’examen voire le traitement du (des) partenaire(s) car même si la candidose vaginale n’est pas à proprement parler une Infection Sexuellement Transmissible, elle peut engendrer des rougeurs du sexe chez le(s) partenaire(s).

2 réflexions sur « MYCOSE VAGINALE : soigner la mycose vaginale et vulvaire »

  1. Bonsoir et merci pour votre réponse.
    La vaseline appliquée sur une mycose vaginale (rougeur de la peau et film par dessus) est elle déconseillée ?

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