Causes du zona
Le zona est du à la réactivation du virus de la varicelle (Virus Varicelle Zona ou VZV) que 90% des adultes dans le monde ont eu : 20% des personnes ayant eu la varicelle font un zona.
Cependant le zona n’est pas seulement du à la primo-infection unique de varicelle (dont le zona est une réactivation) car il existe au moins 4 génotypes de VZV.
En effet, l’analyse génétique des virus présents chez les individus atteints de varicelle ou de zona montrent que les cas de réinfection par un autre VZV ne sont pas rares (1 patient sur 8 aux USA), notamment chez les personnes qui ont eu la primo-infection varicelle avant l’âge d’un an et notamment lorsque cette primo-infection a été peu symptomatique (petite varicelle)
Le zona peut donc etre du aussi à une infection par un autre génotype de VZV
Par ailleurs il existe peut-être aussi des facteurs génétiques prédisposants au zona.
Il semblerait par contre que la réinfection par le VZV, même asymptomatique, aiderait à prévenir la survenue d’un zona.
Les causes du zona sont donc nombreuses et encore mal connues.
Plusieurs facteurs favorisent le zona :
L’âge
Le zona est plus fréquent après 50 ans et sa fréquence de survenue augmente avec l’âge : son incidence (nombre de nouveaux cas) est maximale après 75 ans : elle est de 2 pour 1 000
et par an entre 20 et 50 ans, de 5 pour 1 000 et par an entre 51 et
79 ans et de 10 pour 1 000 et par an au-delà de 80 ans
Une immunodépression
Une immunodépression favorise la survenue de zona, mais on observe souvent le zona chez un sujet immunocompétent.
Le zona en cas d’immunodépression (SIDA, cancer évolué… ) est souvent de forme grave (avec une nécrose de la peau, une atteinte diffuse sur plusieurs zones nerveuses, des ulcérations de la peau… ) et compliquées d’atteintes viscérales (entre 3 et 15 % des zonas de l’immunodéprimé ont des atteintes viscérales).
L’immunodépression favorise la réactivation et la dissémination du virus: le risque de dissémination cutanée (zona étendu) est supérieur à 40 % et 10 % de ces formes étendues ont un risque de complications viscérales
(pulmonaire, hépatique, neurologique).
Les personnes dont l’immunodépression expose à un zona grave sont principalement ceux atteints de leucémie aiguë, de lymphome ou cancer en traitement par chimiothérapie, de lupus érythémateux traité à la cortisone, les greffes d’organes, et les patients VIH positifs.
La survenue d’un zona chez un adulte âgé de moins de 45 ans peut ainsi être révélateur d’une séropositivité pour le virus VIH.
De même, un zona ne guérissant pas au bout de quelques semaines, récidivant en alternant des phases d’extension et de régression sans guérison complète.
Ainsi, en cas de zona chez l’adulte jeune, une sérologie VIH (SIDA) est proposée.
Zona du jeune enfant
Avant 4 ans, le zona est rare et il ne présente pas de caractère de gravité. Il est en général indolore et de courte durée.
Seuls 3 % des zonas de l’enfant sont associés à une immunodépression
La contamination foetale dans le ventre de la maman ou une varicelle dans les premiers mois de vie peuvent tout simplement être responsables d’un zona dans les premières années de vie.
La période de latence entre le zona et la varicelle est d’autant plus courte que la varicelle a été contractée précocement au cours de la vie.


>>Suite : le traitement du zona
Zona comment le stopper
Voir l’article traitement du zona