Infection à papillomavirus
Les papillomavirus sont des virus a ADN (acide desoxyribonucléique) : ils contiennent de l’ADN qu’ils integrent au sein de l’ADN de la cellule qu’ils infectent. Le but de cette infection est de faire produire d’autres virus par la cellule infectée : cette dernière produit des cellules-filles qui « fourmillent » de virus. Ce phénomène s’appelle la réplication du virus. L’ensemble de ces cellules forme unepetite tumeur bénigne, la verrue sur le plan cutané, ou le condylome sur le plan génital.
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Il existe approximativement une centaine de papilloma virus dans la nature, qu’on peut en effet classer en 2 catégories selon leur tropisme : la peau ou les muqueuses.
Les papilloma virus ayant un tropisme pour la peau :
papilloma virus 2, 4, 5, 8, 12, 14, 29, 36, 46, 47… responsables des verrues. L’infection de la peau a lieu generalement lors d’un contact entre la peau lésée (petite plaie, eczema… ) avec une autre des squames infectee par le papillomavirus.
Par exemple, la contamination par le papillomavirus sur les plantes de pieds comportant de petites plaies est fréquente dans les zones fréquentées par d’autres personnes marchant pieds nus et laissant des squames infectées (piscines, les salles de sport, vestiaires… ).
Les papillomavirus ayant un tropisme pour les muqueuses, responsables des condylomes :
On distingue parmi ceux-ci les papilloma virus à haut risque de provoquer un cancer du col de l’utérus et les condylomes à faible risque carcinologique :
papillomavirus à faible risque de cancer du col de l’utérus, de la vulve, de l’anus, du penis… :
papillomavirus 6, 11, 42, 43, 44…
papillomavirus à haut risque de provoquer un cancer du col de l’uterus, de l’anus, de la vulve, du penis… :
papillomavirus 16, 18, 31…
Comment se contamine-t-on des papilloma virus?
L’infection de la muqueuse a généralement lieu lors d’un rapport sexuel.
La transmission de papillomavirus lors des préliminaires amoureux sans préservatif est fréquente et explique certaines contaminations. Le degré de contagiosité est élevé en casde condylomes acuminés, plus faible en cas de lésions dysplasiques ou cancéreuses.
Il existe de nombreuses formes asymptomatiques, expliquant des modes révélations retardées ou la négativité du bilan chez l’un des partenaires.
La sensibilité à ces virus varie d’un individu à l’autre et la contamination nest pas obligatoire à leur contact : on peut être en contact avec une personne infectée et ne pas être contaminé.
De même, lorsqu’il y a infection, le papillomavirus peut ne pas s’exprimer et rester à l’état latent dans la cellule. Enfin, même lorsque le virus s’exprime et donne des lésions cutanées ou génitales, une disparition spontanée est possible (on estime que 80% des verrues régressent spontanément en quelques années / il est aussi possible de voir disparaître spontanément une dysplasie cervicale du col de l’utérus d’un contrôle à l’autre). On appelle cela la clairance virale. On estime que la disparition à 1 an pur les HPV du col de l’utérus sont de 70% et de 90% à 2 ans. Malheureusement, les séroypes à risque de cancer persistent souvent plus longtemps que les autres
Les différentes formes d’atteinte par papillomavirus : verrues et condylomes
L’atteinte de la peau
peut avoir plusieurs formes. Parmi les plus fréquentes :
- Les verrues des paumes et des plantes (Verrues plantaires ) : elles s’attrapent le plus souvent dans les collectivités ( gymnase, piscine ).
- Les papillomes verruqueux et verrues vulgaires : on les trouve principalement sur les dos des mains, le visage, le cuir chevelu, les genoux
- Les verrues planes : comme leur nom l’indique, elles sont moins surélevées que les précédentes et réalisent de petites surélévations couleur rosé. Elles ont peuvent se trouver dans les mêmes sièges que les verrues du corps.
>>> Plus d’informations sur les verrues et le traitement des verrues
L’atteinte de la sphère génitale : les condylomes :
L’infection par condylomes est le plus souvent le fait d’une contagion sexuelle (Maladie Sexuellement Transmissible ou MST). Il faut donc devant des verrues anogénitales effectuer un bilan de MST (examen complet, sérologies ).
>>> Plus d’informations sur les condylomes
L’atteinte de la sphère ORL
Le sexe oral a favorisé la dissémination du papillomavirus dans la sphere ORL. Ainsi, L’incidence du cancer de l’oropharynx est actuellement à la hausse et le risque augmente avec certaines habitudes sexuelles. Une majorité des cancers de l’amygdale et de la base de la langue est liée à l’infection à papillomavirus. Les patients concernés sont plus jeunes et souvent non fumeurs et non buveurs (alors que le tabac et l’alcool sont les facteurs « classiques » de cancers ORL).
Peut-on avoir une infection au papillomavirus sans verrues ou condylomes?
L’infection génitale par les papillomavirus est une maladie très fréquente puisqu’on estime qu’environ 30 à 50 % de la population adulte sera contaminée sur le plan génital pendant une période de leur vie par le papillomavirus Cependant, l’ensemble de la population infectée par le papilloma virus sur le plan génital n’exprime pas le virus sur le plan clinique : on estime que seuls 10 à 20% de la population adulte présente des condylomes (le pourcentage de porteurs sains varie de 20 à 30 %). Les autres personnes infectées sont appelées porteurs asymptomatiques de papillomavirus. On peut ainsi porter de façon asymptomatique le papillomavirus pendant des années et se mettre à l’exprimer sous forme de condylomes sans raison apparente ou au décours d’une fatigue, d’un stress, d’une maladie intercurrente (grippe… ). Il est important de savoir lorsqu’on consulte pour des condylomes que la contamination par le papillomavirus peut être ancienne et n’est pas nécessairement contemporaine de l’apparition des condylomes.
De même, sur le plan cutané, il est fréquent de trouver des papillomavirus sur la peau sans pour autant qu’il y ait de verrues
Traitement
L’objectif d’une éradication virale étant illusoire, le traitement vise à faire disparaître les lésions visibles. Le traitement des lésions externes est le plus souvent basé sur la simple destruction locale au laser, à l’azote liquide et/ ou à l’aide d’un traitement chimique. La difficulté principale réside dansle caractère souvent multifocal des lésions et leur taux élevé de récidive. La méthode employée dépend de la localisation, du type lésionnel
Le traitement des papillomavirus dépend de leur zone d’atteinte : voir le traitement des verrues et des condylomes
Bonsoir. Faudrait-il changer ses sous-vêtements en cas d’infection par les papillomavirus?
Je suppose que par « changer » vous entendez jeter et acheter de nouveaux sous-vetements, alors non cela n’est pas utile. Le probleme est le portage du virus dans les cellules humaines plus que dans les sous vetements qui doivent par contre être remplacés quotidiennement par des sous vetements propres bien sur.
Si vous avez besoin d’un avis médical vous pouvez réaliser une téléconsultation à cette adresse :
https://www.consulib.com/home?showSearch=true&specialties_doctor=Ludovic%20Rousseau&doctor=5ec3d7d407f46e765f9e45c1
Bonjour, est-il possible d’attraper le HPV en réalisant des danses collé-serré avec une personne atteinte et qui développer des cellules cancéreuses ?
Désolée pour la question risible …
Je ne trouve pas de réponses sur internet …
Bonjour, votre question n’est pas ridicule
Si chacun des deux danseurs est habillé, alors le risque est minime voire nul. Si par contre il y a un contact entre peaux ou muqueuses, il y a un risque de transmission.