Urticaire cholinergique
L’urticaire cholinergique est provoquée par une élévation de la température de la peau, par exemple lors d’un sauna, de bains ou de douches chaudes, d’un effort physique…
Symptomes
Elle est généralement composée de lésions d’urticaire de petite taille, en « tetes d’epingles« , le plus souvent à la partie supérieure du tronc (zone qui a transpiré) ou sur la zone qui a été chauffée (bas du corps en cas de jacuzzi par exemple)
Cette urticaire démange le plus souvent
Traitement de l’urticaire cholinergique
Eviter les facteurs favorisant l’urticaire
Les facteurs aggravant l’urticaire doivent être évités :
aliments riches en histamine ou histaminolibérateurs :
- Poissons et crustacés : thon, sardine, saumon, anchois, maquereau, oeufs de poissons, conserves de poissons, poissons séchés, fumés ou surgelés
- Charcuterie : viande bovine, foie de porc, saucisson, charcuterie
emballée, gibier - Blanc d’oeuf
- Fromages : camembert, roquefort, parmesan, emmental, gruyère,
cheddar - Légumes : epinards, tomate, choux, choucroute, concombre
- Fruits :fraise, banane, raisin, agrumes, noix et noisette
- Boissons alcoolisées : bière, vin
- Chocolat et cacao
aspirine ou anti-inflammatoires non stéroïdiens
Certains antihypertenseurs :
Inhibiteurs de l’enzyme de conversion
pouvant engendrer des angioedemes
Eviter la cortisone s’il n’y a pas de signes de gravité (anaphylaxie… )
Les corticoïdes par voie générale ne sont pas indiqués dans le traitement de l’urticaire car ils exposent à un risque de rebond à l’arret.
Traitement de l’urticaire cholinergique avec signes de gravité
En cas de détresse respiratoire, de malaise avec tachycardie
et hypotension… il repose sur l’adrénaline administrée
par voie intramusculaire à une dose de 0,3 à 0,5 mg, associée
dès que possible à une oxygénothérapie, à de la cortisone et la pose d’une voie veineuse pour remplissage vasculaire.
Ces formes graves d’urticaire sont parfois précédées de signes prémonitoires : une voix nasonnée, gêne à la déglutition, sensation d’oppression thoracique voire une difficulté à respirer, des
nausées et des douleurs abdominales, une diarrhée. Ces signes
nécessitent un traitement immédiat par un antihistaminique et cortisone, une hospitalisation en urgence et une surveillance de
24 heures.
Le médecin délivrera une trousse d’urgence contenant un kit d’adrénaline auto-injectable aux personnes à risque de réaction anaphylactique grave et une conduite à tenir en cas de survenue de crise évocatrice :
1/ Prendre immédiatement dès le début de la réaction allergique (notamment démangeaisons, urticaire) 2 comprimés d’antihistaminique type desloratadine (Aerius*)
et
tenir prête la seringue d’adrénaline en autoinjecteur
2/ En cas de symptômes allergiques sévères (ceux ci surviennent en règle générale en l’espace de quelques minutes à 1 heure et se manifestent par une forte gêne respiratoire, des troubles digestifs, une transpiration abondante, des vertiges, une sensation de faiblesse, un serrement dans la poitrine, plus rarement une perte de connaissance), appliquer sur la cuisse la seringue d’adrénaline prête à l’emploi et faire une injection d’adrénaline en face antérolatérale de la cuisse, rester allongé les jambes surélevées jusqu’à l’arrivée du médecin (appeler un médecin dès que possible ou appeler le 15).
3/ Si vous vous trouvez dans un endroit isolé, prendre par précaution un corticoïde (1 mg/kg équivalent Prednisolone : si poids 60kgs, prendre 3 cp de Solupred* 20 orodispersible). Ce médicament n’agit qu’après 2 heures environ, mais il protège d’une récidive durant 24 heures.
NB : conditions de conservation de l’adrénaline en seringue auto injectable :
Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.
Vérifier périodiquement que l’aspect de la solution est toujours limpide et incolore dans la fenêtre de contrôle du stylo. Jeter ou remplacer l’autoinjecteur si la solution a changé de couleur ou contient un précipité, et au plus tard à la date de péremption.
Soigner l’urticaire cholinergique aigue sans signe de gravité
Le traitement de l’urticaire non compliquée requiert généralement des antihistaminiques (traitement de l’allergie).
Certains d’entre eux provoquent une somnolence et nécessitent des précautions, en particulier déviter la conduite automobile.
Exemples de médicaments de l’allergie :
Aerius ®
Atarax ®
Clarityne ®
Kestin ®
Polaramine ®
Primalan ®
Telfast ®
Tinset ®
Virlix ®
Xyzall ®
Zyrtec ®
Traitement de l’urticaire cholinergique chronique (cises depuis plus de 6 semaines)
Le traitement de l’urticaire chronique nécessite souvent un traitement de l’allergie par antihistaminiques au long cours, de plusieurs mois.
1/Recherche et éviction de la cause de l’urticaire cholinergique
Il est toujours recommandé de détecter et d’éviter le facteur déclencheur de l’urticaire
Eviter l’augmentation de la température centrale du corps (après un exercice physique ou bain chaud par exemple).
Un antihistaminique peut être proposée avant la pratique du sport.
Bêta-bloquants ?
2/Psychologie
L’urticaire chronique ayant souvent un substrat psychologique (stress… ) et un fort retentissement sur la qualité de vie (insomnie… ), une prise en charge psychologique peut être proposée (relaxation, thérapies cognitivo-comportementales… ).
3/ les médicaments contre l’urticaire cholinergique
3.1/ Anti histaminiques
Traitement de 1ère ligne
On privilégie l’utilisation d’anti-Histaminiques non anticholinergiques (dits de 2e génération), qui entraînent moins d’effets secondaires (somnolence, glaucome, troubles urinaires en cas d’hypertrophie de la prostate.
En cas de rémission complète et durable, un arrêt progressif du traitement est proposé, sinon, on utilise alors une association d’un anti-H1 non anticholinergique (dit de 2e génération) le matin et un anti-H1 anticholinergique (dit de 1re génération) sédatif le soir.
En l’absence d’amélioration avec les antihistaminiques à dose normale, le médecin peut choisir de passer à la
Seconde ligne thérapeutique
Le médecin peut décider de monter les doses des antihistaminiques jusqu’à 4 fois la dose normale pour voir si cela permet une rémission, sous controle médical et en l’absence de contre indication
Bonjour,
J’ai de l’urticaire cholinergique depuis plus de 20 ans … si j’ai appris à vivre avec, je garde espoir qu’il disparaisse entièrement un jour car c’est très handicapant au quotidien … cela a commencé lorsque j’avais 11 ans environ et depuis rien n’y fait et j’ai maintenant 35 ans ! Je suis allée voir plusieurs dermatologues et après plusieurs essais c’est le Zyxall qui semble le plus adapté pour moi… mais si ça diminue les crises ça ne les enlèvent pas ! On m’a dit que ça finirai par partir avec le temps, avec les grossesses, … mais rien n’y fait !
Pourquoi ne m’a t’on jamais proposé d’augmenter les doses ? Votre article me redonne de l’espoir mais qui dois-je consulter pour trouver de vrais solutions ? Est ce à moi d’informer les dermatologues des possibilités de rémission via une augmentation du traitement ?
En tout cas merci pour votre article qui me redonne espoir et qui est très instructif , notamment au niveau des aliments à éviter !
Nathalie
Est vrai qu il faut prendre le traitement au moins 6 mois voir plus s il il y a un épisode allergique
On réévalue en général les patients après 3 mois d’antihistaminiques mais il n’est effectivement pas rare qu’un traitement dure 6 mois ou plus
C’est toujours la meme chose on cherche a diminuer les symptomes avec un tas de traitements (bien place pour le savoir ayant subit tout un tas de traitements )mais jamais a veritablement regler le probleme
L’urticaire cholinergique évoluant depuis plus de 6 semaines pourrait-elle cacher une maladie systémique?
En général on fait un bilan devant tout urticaire chronique